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1re économie d’Amérique latine devant le Brésil,
le Mexique n’en reste pas moins
un pays très inégalitaire aux déséquilibres marqués.
Quels sont les défis et enjeux auxquels est confronté le pays,
alors qu’il a élu un nouveau président en 2006 ?
(d'après "le Dessous des Cartes" – mars 2007)
la Situation du Mexique en Amérique du Nord
Le Mexique a une longue frontière avec les États-Unis (au nord),
et le Guatemala et le Belize (au sud).
Le pays a une façade sur l’Océan Pacifique à l’ouest,
et sur le Golfe du Mexique et la Mer des Caraïbes à l’est.
Superficie et population
Le pays s’étend sur près de 2 millions de km².
Il compte 107 millions d’habitants,
dont seulement 15 % sont Indiens, descendant des Aztèques et des Mayas.
Mexico, cœur historique du Mexique
La capitale Mexico est au cœur du grand plateau central
qui fait transition entre le Nord aride et le Sud tropical.
Historiquement, cette ville fut d’abord Tenochtitlan, la capitale de l’Empire Aztèque,
entre les XIIIe et XVIe siècles de notre ère.
Mexico, capitale de la Nouvelle-Espagne
A partir du XVIe siècle,
Mexico est devenue la capitale coloniale
de la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne.
Une immense agglomération
Aujourd’hui, Mexico concentre à elle seule près de 50 % de l’activité économique du pays.
C’est la 2e plus grande agglomération au monde après Tokyo,
avec 19 millions d’habitants.
Un État fédéral
Depuis l’indépendance en 1821, les Mexicains ont mis en place un système fédéral,
qui comprend 31 États, plus la capitale.
Un État fédéral
Les capitales de certains États fédérés ont émergé comme pôles de développement régionaux,
par exemple, Guadalajara (à l’ouest) et Monterrey (au nord-est),
qui comptent chacune aujourd’hui plus de 3 millions d’habitants.
D’autres villes, telles San Luis Potosi, ou Mérida, dans des régions plus rurales,
ont une fonction administrative et de services.
Un grand producteur d’hydrocarbures
La plupart des gisements de pétrole et de gaz mexicains sont exploités en off-shore,
dans la baie de Campeche.
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Le Mexique est le 5 producteur mondial, et le 2e fournisseur des États-Unis.
Le pétrole représente plus de 30 % des exportations mexicaines, et 30 % des recettes de l’État,
qui en contrôle la production et la distribution à travers la compagnie nationale PEMEX.
le Tourisme, autre facteur de dynamisme
3e secteur économique du pays,
le tourisme a contribué au développement de la péninsule du Yucatan.
le Tourisme, autre facteur de dynamisme
La ville de Cancun est devenue depuis les années 1980
un des plus grands complexes touristiques internationaux.
La ville de Mérida est une plaque tournante du tourisme mexicain,
grâce aux sites archéologiques mayas de Chichén Itza et Uxmal.
Une frontière américano-mexicaine dynamique
La frontière américano-mexicaine est longue de 3200 km.
De part et d’autre de cette frontière s’est mise en place à partir des années 1960
une organisation du travail et du territoire particulière :
ce sont les usines d’assemblage que l’on appelle “maquiladoras”.
les Maquiladoras, entreprises jumelles
Ces usines américaines d’électronique, de textile ou d’automobiles,
sont montées au nord du Mexique
pour profiter des bas salaires et des incitations fiscales,
tandis que les sièges, les services de gestion et d’encadrement restent aux États-Unis.
les Maquiladoras, entreprises jumelles
Les maquiladoras, dont la production est exportée vers les États-Unis,
ont ainsi favorisé le développement de "villes-jumelles" de part et d’autre de la frontière,
comme San Diego-Tijuana, ou El Paso-Ciudad Juarez.
les Migrations vers les États-Unis
La frontière américano-mexicaine est l’une des plus dynamiques au monde
pour les flux de marchandises, de capitaux, mais aussi d’immigrés - légaux et illégaux.
L’existence de maquilladioras n’a pas permis de contenir ces migrations.
Depuis 2000, environ 8 millions de Mexicains ont migré aux États-Unis.
les Migrations vers les États-Unis
Depuis 2000, environ 8 millions de Mexicains ont migré aux États-Unis.
Pour le Mexique, l’argent que ces émigrés renvoient à leurs famille
est la 2e source de devises,
après les revenus du pétrole.
Chaque année, environ 500 000 Mexicains franchissent la frontière illégalement.
l'Ambivalence des États-Unis face à l’immigration clandestine
Les États-Unis sont en train de construire une double barrière de 1125 km de long
entre Calexico et Douglas, afin de lutter contre l’immigration illégale
(qui dépasse désormais l’immigration légale),
mais aussi le trafic de drogues.
l'Ambivalence des États-Unis face à l’immigration clandestine
Mais certaines entreprises américaines, agricoles ou de services,
cherchent toujours à employer des clandestins,
pour éviter les contrats de travail et les charges sociales.
le Trafic de drogue au Mexique
Le cannabis, les opiacés et les amphétamines viennent du Mexique,
tandis que la cocaïne vient de Colombie et des pays andins.
Quatre des plus importants cartels de drogue
sont basés près de la frontière avec les États-Unis.
Les violences liées au narcotrafic auraient causé 1 000 morts en 2005.
le Mexique, membre de plusieurs organisations internationales
En tant que membre de l’ALENA,
le Mexique est devenu un partenaire privilégié du Canada et des États-Unis.
Ceux-ci sont la 1re destination des exportations du Mexique (88 %), et leur 1er fournisseur (63 %).
Le Mexique est aussi membre de l’OMC et de l’OCDE.
A l’échelle de l’Amérique latine, c’est la 1re puissance économique, devant le Brésil et le Chili.
les Inégalités régionales de revenus
Dans la capitale Mexico, le PIB par habitant est de 22 000 $,
soit un niveau analogue à celui des pays développés.
Mais ce revenu n’est que de 3000 / 4000 $ dans les États du sud (Chiapas, Oaxaca, Guerrero),
pour une moyenne nationale de 6 000 $.
les Inégalités régionales de revenus
Mais avec cette ouverture commerciale,
les petits paysans mexicains ont été ruinés
par les importations américaines de produits agricoles.
Le sud du pays a connu une précarisation des emplois et une paupérisation.
Alors, malgré cette forte intégration économique
avec le voisin nord américain,
ce pays conserve une politique étrangère assez autonome.
- Accord énergétique avec la Colombie
et les États de l’isthme centraméricain ;
- rapprochement avec l’Union européenne,
- critiques très nettes contre l’embargo qui est maintenu sur Cuba,
- positionnement contre l’intervention des États-Unis en Irak
en 2003.
Ensuite, la bonne santé économique du pays
est loin de profiter à tous les Mexicains.
On se souvient qu’au moment de l’entrée en vigueur de l’ALENA,
c’est au Chiapas
qu’est née l’Armée Zapatiste de Libération Nationale,
dirigée par Marcos.
Elle voulait une égalité de traitement pour les Indiens du Mexique,
une redistribution des terres.
12 ans plus tard, rien n’a changé.
Les Indiens continuent de subir des discriminations,
des violations des droits de l’homme,
notamment par des groupes para militaires.
C’est toujours au Chiapas que l’on trouve le plus d’analphabètes,
qu'il y a le plus faible taux de scolarisation,
et qu’on trouve le plus de maladies infectieuses…
C’est sans doute là, le paradoxe du Mexique :
il est à la fois un pays développé,
un acteur de la mondialisation,
mais il maintient sur son territoire
des zones totalement marginalisées.

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