Le Dragon d`Or - Théâtre Antoine Vitez

Transcription

Le Dragon d`Or - Théâtre Antoine Vitez
Le Dragon d’Or
De Roland Schimmelpfennig
Mise en scène Nanouk Broche
Cie Ma voisine s’appelle Cassandre Marseille
Mardi 21 janvier 20h30
Mercredi 22 janvier 19h30
Aix-Marseille Université
29 avenue Robert Schuman – 13621 Aix-en-Provence cedex 1
www.theatre-vitez.com 04 13 55 35 76
[email protected]
Le Dragon d’Or
de
Roland Schimmelpfennig
Traduction de Hélène Mauler et René Zahnd
pièce chorale pour 5 acteurs et 17 personnages
Un projet de la compagnie
« ma voisine s’appelle Cassandre »
mise en scène
Nanouk Broche
distribution
Marcelle Basso, Maude Buinoud, Louis Dieuzayde, Frédéric Flahaut, Malte Schwind.
création lumière
Les Orpailleurs de Lumière
gestion administrative
Archipel Nouvelle Vague
contact
« ma voisine s’appelle Cassandre »
10 rue Druilhe. 13 016 Marseille
Téléphone et télécopie : 04 91 03 69 97
06 75 91 50 34
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L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
L’histoire
Ou comment la dent creuse et complètement
pourrie d’un ouvrier clandestin ouvre sur
l’énigme et le fantastique
Dans la cuisine du restaurant Le Dragon d’or, on arrache une dent à un jeune
Chinois avec la pince multiprise qui sert à régler les brûleurs. La dent saute
dans la soupe thaï d’une hôtesse de l’air qui rentre fatiguée d’un long voyage.
L’hôtesse met la dent dans son sac, puis dans un verre d’eau, puis dans sa
bouche et finira par la jeter dans le fleuve qui traverse la ville, le même fleuve
où est balancé le cadavre du jeune Chinois, qui dérivera à travers les mers
jusqu’en Chine, refaisant à l’envers le périple du clandestin.
‘Mais le voyage du retour je l’ai fait à l’œil, entièrement à l’œil et entièrement
seul’, dira-t-il.
Quel est ce mort qui parle ?
Et cette Cigale ? et la Fourmi ? Voici la suite de la fable adaptée à la vie
quotidienne sous la globalisation, bravo La Fontaine !
Il y a aussi des personnages plus ordinaires qui circulent dans les étages de
l’immeuble au-dessus du restaurant. Mais les plus ordinaires n’en sont pas
moins étonnants.
Schimmelpfennig mélange le réalisme et l’étrange.
Pas de lamentation. Ni de victimisation.
De l’humour noir et une représentation de la réalité énigmatique.
L’histoire n’esquive pas l’horreur économique, elle l’intègre comme donnée du
quotidien, mais les personnages et les évènements n’y sont pas réduits.
C’est un geste politique et poétique qui me semble nécessaire : il ne s’agit plus
uniquement de dénoncer, de démonter les rouages d’un système, dont la
puissance accable et désespère, mais de développer aussi ce qui ne s’y réduit
pas, inventer la forme qui échappe et fait du beau et du vivant.
Le Dragon d’Or
Un casse-tête dramatique
La lecture de certaines pièces donne tout de suite envie de passer au plateau.
Pour voir comment ça marche.
C’est le cas pour Le Dragon d’or de Roland Schimmelpfennig.
C’est une série de casse-tête qui demandent à être résolus.
Et s’ils donnent envie de jouer, c’est qu’ils proposent de nouvelles règles de jeu.
Schimmelpfennig élabore ici un dispositif complexe entre un choeur d’acteurs
uniquement déterminés par leur âge et leur sexe et 17 personnages, dont l’âge
et le sexe ne correspondent surtout pas à celui des « acteurs ».1
L’auteur articule cette première règle à une deuxième, qu’il a déjà développée
dans des pièces antérieures (Push Up, Une nuit arabe etc…) : les acteurs
passent du récit au dialogue. Ils racontent ce que font leurs personnages et ils
les jouent en direct. Ils décident de raconter et ils sont pris dans l’action.
A partir de ces deux règles proprement théâtrales, les combinaisons se
multiplient et proposent un jeu subtil entre acteurs, conteurs et personnages,
la multiplicité du collectif et celle de la personne, la question de l’anonyme et
celle de l’identité, qui démultiplient les perspectives de la fiction.
Schimmelpfennig s’occupe de traiter à la fois le monde d’aujourd’hui et le
théâtre d’aujourd’hui. Il ne dissocie pas le geste théâtral de ce qu’il raconte.
Pour le spectateur la tension de l’histoire - que va-t-il se passer ? - colle aux
métamorphoses en train de se faire, et le déplace sans arrêt de l’identification à
la distance, de l’inquiétude au plaisir du jeu, de la reconnaissance à la surprise
et au rire.
Et si je mets « acteurs » entre guillemets, c’est que ceux-ci sont listés sous la rubrique Personnages, dans la
version française, et que les dialogues sont ensuite distribués entre les cinq « acteurs », et non entre les
personnages de fiction, comme on pourrait s’y attendre.
On pourrait dire qu’il y a 5 +17 personnages.
Ou que l’acteur masculin de plus de soixante ans, va produire au cours du spectacle le personnage (ou la figure) de
L’homme de plus de soixante ans en traversant les 3 ou 4 personnages de fiction qui lui sont attribués.
1
L’auteur
Roland Schimmelpfennig
Il est né en 1967 à Göttingen en Allemagne, plusieurs de ses pièces ont été
créées à la Schaubühne de Berlin où il a été conseiller artistique de Thomas
Ostermeier. Il a été également en résidence à la Deutsches Schauspielhaus de
Hamburg après avoir travaillé à Istanbul, puis à New-York comme traducteur.
Il est aussi metteur en scène.
Il est devenu « l’un des auteurs contemporains les plus joués dans les pays
germanophones. Il y a chez lui des perspectives larges dans des endroits
étroits, et des rêveurs éveillés qui obéissent à des lois secrètes. » L’Arche.2011
Le Dragon d’Or est paru en France en 2011 aux éditions de l’Arche.
La traduction est de Hélène Mauler et René Zahnd.
La pièce a été créée au Théâtre de Lyon en mars 2011, dans une mise en scène
de Claudia Stavisky.
« Quel a été le moteur de l'écriture et de la mise en scène
pour Le Dragon d'or ? »
Roland Schimmelpfennig : « L'idée initiale est partie d'une rencontre par
hasard avec un ami avocat à 8h du matin qui m'a demandé “pourquoi tu n'écris
pas sur les étrangers en situation illégale”. Lui-même travaille avec des
étrangers en situation illégale notamment reconduits à la frontière. Il m'a mis
en contact avec des personnes s'occupant de prisonniers, l'équivalent de la
CIMADE en France. Dès lors, j'ai commencé à réfléchir sur ce sujet (…)
Comment pouvons-nous, riches occidentaux, jouer le rôle d'un Chinois en
situation illégale sans tomber dans le kitsch social, dans la caricature ? Cela
m'a mené à changer tous les sexes, tous les âges, en faisant ce geste théâtral
d'une femme qui joue un homme, d'un comédien plus âgé qui joue une jeune
femme. Dès lors un non-Chinois peut jouer un Chinois. Cela a donné quelque
chose de très ouvert où tout est alors devenu possible... »
Mouvement. 13 avril 2011
Passage à la scène :
le chœur des étonnants anonymes
Poser le multiple « d’où émerge par endroits, par moments, cet
être qui dit je ».2 Voilà la proposition théâtrale et existentielle qui est pour
moi au centre de ce théâtre.
Je l’ai déjà abordée avec le chœur des tragédies grecques en montant Eschyle,
et dans les ateliers que je fais avec les étudiants de théâtre dans mon travail à
l’université. Monter des spectacles avec des groupes de 20 à 25 jeunes acteurs
fait très concrètement se poser la question du collectif de travail en même
temps que celle d’une forme chorale dans le théâtre contemporain.
La question du chœur est ici liée au dispositif qui noue un collectif d’acteurs
uniquement déterminés par leur âge et leur sexe à l’histoire de ces anonymes
ordinaires/extraordinaires racontée par Schimmelpfennig, et qui sont comme le
peuple d’une ville occidentale d’aujourd’hui.
Parmi les enjeux du XXIe siècle : accepter d’être l’un des 7
milliards d’anonymes du globe, sans avoir peur de se noyer (l’image
est présente dans la pièce). Et autrement que par le recours à la distinction
(soit : « se faire un nom ») ou le renforcement des frontières. Cela demande de
faire face à sa propre multiplicité et à celle des autres. Ce n’est pas facile de
dire je et de se reconnaître comme étrange, étranger, autre, multiple et
anonyme. Et certainement pas reconnu d’utilité publique. Cela demande
invention.
Tout centrer sur le texte et les acteurs aux prises avec la tâche de
raconter/jouer cette histoire, d’entrer et de sortir de situations et de
personnages multiples.
Une piste de jeu sera de travailler les passages : du conteur au personnage,
d’un personnage à l’autre, d’une situation à l’autre, d’une séquence à l’autre,
d’un style de jeu à l’autre.
Une autre de poser la question de la figure : quel est cet être scénique que
l’acteur va élaborer dans ce spectacle en passant d’un personnage à l’autre, et
quand il ne joue pas de personnage spécifique, entre les séquences par exemple,
car la pièce est structurée en séquences autonomes.
2
L’insurrection qui vient. Comité invisible. La Fabrique éditions, 2007.
Le spectateur convoque la réalité du monde dans lequel il est. Le
plaisir des métamorphoses n’occulte pas l’imagination. A la lecture, on a des
images, on recompose avec des bouts de notre expérience, le restaurant chinois,
la chaleur et l’étouffement de la cuisine, des fragments de rêves, le souvenir de
fables enfantines ou d’autres choses innommées.
La mise en scène et le jeu des acteurs ne doivent pas faire barrage à ce
déploiement. Tout en faisant comprendre clairement l’histoire.
De l’espace pour que le spectateur puisse projeter, pas de figuration
réaliste des divers lieux fictifs, ni de décor.
L’espace est dessiné par les mouvements des acteurs, et les fluctuations de
l’histoire, il est en perpétuelle transformation, il se vide et se remplit
rapidement, se déporte sur les périphéries, ou se recentre en gros plan. La
lumière rassemble ou isole les corps, chœur, trio, duo, solo.
Des objets serviront de supports au jeu et à l’histoire : verres, chaise, poêle,
peut-être une table ou une cuillère…
Les manipulations n’esquiveront pas la naïveté ou le grotesque.
Des acteurs, quelques objets et de la lumière.
Une légèreté de transport et d’installation, pour pouvoir jouer un
peu partout.
Nanouk Broche, Juin 2012
« ma voisine
s’appelle
Cassandre »
Présentation de la compagnie
Son nom dit la tension entre grands
mythes et vie quotidienne, comique
et tragique, trivial et sublime.
Depuis 1995, date de sa création, la
compagnie poursuit un travail sur
le tragique contemporain, sur ce
qui cristallise le moment tragique
des Grecs à aujourd’hui : la
traversée des contradictions.
Au centre de son théâtre : l’acteur
et la transformation de l’acteur par
le texte.
Diffusion
Le but est de jouer devant des
publics variés, dans les villes et les
villages,
dans
les
théâtres :
(Théâtre de la Minoterie, Théâtre
de Lenche, les Bancs Publics à
Marseille, Théâtre Vitez à Aix-enProvence…), et hors théâtre : la
librairie Les yeux d’Elsa au Havre,
un salon de coiffure à La Fare-lesOliviers, le parvis de l’église de
Vaugines...
La réception des spectacles par des
publics différents, le retour que cela
opère en termes de sens et de
forme, est pour nous gage de
mouvement.
‘ma voisine’ joue aussi dans son
voisinage : Agamemnon et Brut de
coffrage à L’Harmonie de l’EstaqueGare et au Garage de l’EstaquePlage, Le Jardin de Reconnaissance
de
Valère
Novarina
à
la
Bibliothèque de Saint André, Trace
l’espèce dans les jardins du CAQ de
l’Estaque-Gare.
Le
Dragon d’Or sera joué à
l’Entreprise Profil dans le XXVe à
Marseille.
Direction artistique : Nanouk
Broche
Comédienne, metteur en scène et
enseignante en études théâtrales
au
Département
Arts
d’AixMarseille Université.
Diplôme d’Etudes Théâtrales,
Licence et Capes d’Anglais, Master
of Arts in French Literature (USA).
Formation
de danse et de
chorégraphie (Odile Duboc, Susan
Buirge, Charles Moulton, François
Verret, Josette Baïz).
Mises en scène
Ces mots-là, un silence les aboie
d’après Agamemnon d’Eschyle,
Making of /Personne ne voit la
vidéo de Martin Crimp, Push up de
Roland Schimmelpfennig, Trace
l’espèce d’après Edouard Glissant,
Nathalie
Quintane,
Ibrahima
Konaté et Amadou Bâ, Le Jardin de
Reconnaissance
de
Valère
Novarina,
Brut
de
coffrage
d’Antonella Fiori, The Woman
d’Edward
Bond,
Agamemnon
d’Eschyle,
Les
Suppliantes
d’Eschyle, La tragédie du Vengeur
de Cyril Tourneur, Modes d’emploi
d’après L’Appareil photo de JeanPhilippe Toussaint.
Lectures Howard Barker, Samuel
Beckett,
Jean-François
Bory,
Olivier Cadiot, Eric Chevillard,
Pierre Guyotat, James Joyce, Sarah
Kane, Fred Léal, Michèle Métail,
Marie Ndiaye, Onuma Nemon,
Valère
Novarina,
Nathalie
Quintane, Arno Schmidt, Claude
Simon, Gertrude Stein, Christophe
Tarkos.
Revue de presse
Making of /Personne ne voit
la vidéo
« Ils sont 23 comédiens des cursus
théâtre de l’Université de Provence. Ce
soir ils occupent la scène du Théâtre
Antoine Vitez, les coulisses, les gradins.
(…) A l’image d’un jeu de pistes, le
spectateur circule pour chercher le
sens, comme si nous n’avions pas le
choix. Pendant deux heures, la tension
ne baisse jamais car Nanouk Broche
véhicule de belles valeurs alors que
Crimp
donne
à
entendre
la
dégénérescence du lien social et
amoureux. L’Université porte ce soir
des
valeurs
d’avenir :
loin
de
l’individualisme (un rôle est joué par
plusieurs comédiens), rejet de la
réduction (la scène est ouverte),
utilisation de la technologie au service
du sens et de l’humain ( beau moment
alors que deux acteurs soulèvent à bout
de bras un tableau blanc où se projette
la vidéo d’un visage, telle une peinture
postmoderne).(…) »
Pascal Bely. 6 mars 2009.
www.festivalier.net.Blog
Push Up
« Dans une très grande entreprise de
communication, des hommes et des
femmes cherchent à gravir les échelons
et tentent de s’envoyer au 7°ciel. Le
deuxième objectif n’étant pas le plus
simple à atteindre (.. .) Push Up du
jeune
auteur
allemand
Roland
Schimmelpfennig est un peu la
projection des impasses personnelles
sur
les
auto-routes
de
l’information.(…) »
Antoine Ronchin. – La Marseillaise. 9
novembre 2006.
« La mise en scène de Nanouk Broche
matérialise cette distance sociale
toujours grandissante qui s’impose
entre les individus : plantés aux quatre
coins de la scène, les acteurs n’ont que
de rares contacts, le plus souvent
violents.(…) En tant qu’observateur, on
jubile. Non, elle n’osera pas ! Le plaisir
naît du double dialogue permanent
entre sa conscience et l’autre, souvent
mieux placé dans la pyramide de
l’autorité .(…) »
Jennifer Luby – Ventilo. 8 au 14
novembre 2006
Trace l’espèce
« A peine installé dans la salle, le
spectateur s’embarque avec trois
acteurs et un musicien pour non pas
un, mais plusieurs voyages au cœur
d’un montage ludique et théâtral, un
beau et cruel itinéraire. (…)
Malgré le drame des situations, le
propos reste léger, voire drôle.(…) Il y a
de la poésie, de la surprise, dans ce
spectacle. De la vie, quoi… »
Edith Bordione – Ventilo. 1er au 7 mars
2006.
« Créé en 2004, ce spectacle de la
compagnie
Ma
voisine
s’appelle
Cassandre fait tinter d’un son clair les
circonvolutions de l’actualité, les débats
qui la traversent, les horreurs qui
l’habitent ;
Trace
l’espèce
parle
d’esclavage. Trace l’espèce parle des
frères humains et de leur cruauté.(…)
Montage kaléidoscopique de textes
d’Edouard Glissant, Nathalie Quintane,
Ibrahima Konaté et Amadou Bâ, Trace
l’espèce dégage des traces signifiantes,
des fulgurances fictionnelles.(…) »
Benoit Gilles – Marseille L’Hebdo. 1er
au 7 mars 2006.
« Trois
textes
aux
sonorités
linguistiques disparates, aux héros a
priori antinomiques et aux chronologies
incompatibles. Mais tel un jongleur
maniant avec habileté les ressorts de la
langue française et osant défier les
contraintes historiques, la troupe
marseillaise offre une heure et demie
de délire textuel et scénique.(..)
C’est drôle et sarcastique. Nanouk
Broche pose un regard sur l’Histoire
aussi tragique qu’amusant, aussi
improbable qu’interrogatif. Un régal. »
Julie Vandal – La Marseillaise. 16 juin
2004.
« Première résidence.. Une compagnie
s’installe quinze jours, au Relais ! Le
projet prend forme. Une rencontre qui a
eu lieu à Marseille il y a bien
longtemps, et qui se poursuit dans la
campagne normande ! »
Vincent Lacoste. Les Infos du Relais.
Septembre 2004. Seine maritime.
Le jardin
de reconnaissance
« Vous feriez bien d’aller traîner
l’oreille cette semaine dans ce Jardin de
reconnaissance réjouissant (à retrouver
à la bibliothèque Saint André).
S’attaquer au théâtre de Novarina est
une gageure. La langue y est si vive et
bouillonnante que l’acteur peut, sans
peine y perdre pied.(…) Des écueils que
dans une mise en scène réduite à
l’essentiel, à peine quelques accessoires
pour alliés, le trio, tout en mouvement,
insolence et sensibilité de Nanouk
Broche surmonte avec brio. »
Delphine Huetz – Marseille l’Hebdo 13 juin 2002.
« Nanouk Broche et ses partenaires,
Raphaëlle Thiriet et Thierry Judith
viennent de nous offrir, au Théâtre de
Lenche, une extraordinaire, une
convaincante, et, en dépit de l’obscurité
calculée du vocabulaire, une lumineuse
interprétaion du Jardin de
reconnaissance de Valère Novarina. »
Jean Boissieu – La Marseillaise, 11
décembre 2003
Brut de coffrage
« Nanouk Broche a mis en scène le
texte d’Antonella Fiori, « Brut de
coffrage », composé de fragments de
mémoire ouvrière,(…)
poursuivant
ainsi son travail sur le tragique
contemporain, mais délaissant cette
fois les répertoires antiques ou
modernes pour un texte « fragile,
inconnu », mais qui pose les mêmes
questions quant à l’éclatement de la
personne et de l’Histoire : l’exploitation
est-elle fatale ? la vérité est-elle dans le
fragment, le chœur, l’individu, la
totalité ? (…) »
Agnès Freschel – La Marseillaise 30
juin 2001
Agamemnon
« (…) En plongeant dans Agamemnon,
d’Eschyle, une des pièces les plus noires
de l’histoire de l’humanité, Nanouk
Broche, entourée d’une jeune troupe de
comédiens, arrive à faire resurgir cette
part maudite de l’homme. Sans se
départir d’un certain humour salvateur.
(…)
Nous avons tué les dieux et ne croyons
même plus aux messagers. Et
cependant Nanouk Broche instaure
presque avec facilité une relation de
familiarité
avec
l’Agamemnon
d’Eschyle. Déjà le nom de sa compagnie
ma voisine s’appelle Cassandre, nous
donne un indice essentiel sur la volonté
insolente du metteur en scène d’inscrire
dans notre quotidien cette œuvre
pluriséculaire. (…) »
Fred Kahn – Le Pavé de Marseille Du
23 mars au 1er avril 1998