les symboles
Transcription
les symboles
L’arbre de Noël MESSE DE MINUIT L’arbre de Noël est une coutume chrétienne associant deux symboles religieux : la lumière et la vie. Le paradis est souvent figuré par un arbre chargé de fruits. Cet arbre est un des symboles des festivités de Noël. Cet arbre du paradis ne faisait d’ailleurs luimême que rejoindre un symbolisme très ancien, qui voyait dans l’arbre une représentation du cosmos et de la vie ; cette représentattion avait maintes fois été reprise dans la Bible. Elles se rattachent au même thème central de la vie par Dieu et en Dieu. L’arbre de Noël proprement dit apparaît en Alsace au XVIè s. Au siècle suivant, l’habitude se répand de l’illuminer avec des bougies. Au XIXè s., il se généralise dans l’Europe du Nord. L’épouse allemande du duc d’Orléans l’introduit en France en 1837. En 1912, la ville américaine de Boston a l’idée de dresser sur la place publique des arbres de Noël illuminés : l’initiative connaîtra un grand succès à travers tous les pays à tradition chrétienne, et même au-delà. Suivant les pays, c’est le plus souvent un sapin qui est choisi. D’abord à cause de la saison hivernale et ensuite parce que le sapin reste toujours vert et symbolise donc bien la vie malgré les épreuvres « du froid » de nos vies humaines. Pourquoi le 25 décembre, et minuit ? Très probablement pour supplanter la fête païenne de Natalis Invicti (la naissance du soleil) qui se célébrait à cette date ; c’était au moment du solstice d’hiver, à partir duquel les jours allongent de nouveau. Dans la nuit du 24 au 25 décembre on célébra désormais Marie donnant le jour à celui qui apporta la lumière au monde. Une fois enracinée, la fête connut un énorme succès populaire. On institua une vigile, c’est-à-dire une veillée nocturne comme à Pâques … NOËL LES SYMBOLES Si les chants traditionnels éveillent en chacun la nostalgie de l’enfance, veillées et liturgie s’emploient à faire redécouvrir le sens profond du mystère célébré en cette nuit, celui de Dieu fait homme. Le gui et le houx Le symbolisme de l’un et de l’autre est antérieur au christianisme. Le gui était une plante sacrée chez les Gaulois, cueillie par les druides. On lui attribuait des pouvoirs de guérison et de protection contre les sorts. Quand 2 ennemis se rencontraient sous du gui, ils devaient observer une trêve jusqu’au lendemain, c’est l’origine du gui placé sur les portes comme signe de paix et d’hospitalité. Le baiser sous le gui était promesse de mariage et présage de bonheur. Tout ce symbolisme a aisément trouvé place dans les traditions chrétiennes de Noël. Au houx était attribué un pouvoir contre les sorts et contre la foudre. Le christianisme lui donna le symbolisme du « buisson ardent » de Moïse, de l’amour de Dieu dans le cœur de Marie, de la couronne d’épines de Jésus. Document rédigé à partir de l’Encyclopédie Catholique THÉO « Le bœuf a connu son maître et l’âne la crèche de son maître » (Prophète Isaïe 1,3) D’où vient le mot « Noël » ? La crèche La célébration de la nativité de Jésus est désignée par les mots Dies Natalis Domini, jour de naissance du Seigneur. De là sont venues les expressions populaires pour nommer Noël : Natale en italien, Navidad en espagnol, Natal en portugais, Nadal dans le sud de le France, puis Noël dans toute la France. La dévotion à la Nativité du Christ a pris corps très tôt, et sous de multiples formes, à commencer par des pèlerinages à Bethléem, dans la grotte supposée être le lieu de la Le bœuf et l’âne La présence d’un bœuf et d’un âne auprès de Jésus dans la crèche n’est évoquée dans aucun des récits évangéliques de la Nativité (ceux de St Matthieu et de St Luc) ; elle l’est seulement dans un des évangiles apocryphes (c’est-à-dire non reconnus par l’Église comme source authentique de la foi), l’Évangile du pseudo-Matthieu (VIè siècle), selon lequel, « le troisième jour après la naissance du Seigneur, Marie sortit de la grotte, entra dans une étable, et elle déposa l’enfant dans la crèche, et le bœuf et l’âne l’adorèrent. Ainsi s’accomplit ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : « Le bœuf a connu son maître et l’âne la crèche de son maître » (Is 1,3). Les évangiles apocryphes ont eu un grand impact sur l’imagination populaire ; ils ont fourni maints thèmes traditionnels que l’Église a respectés lorsqu’ils n’étaient pas contraires à la foi et pouvaient avoir valeur de symboles en harmonie avec l’enseignement biblique : toute la création tend vers Jésus, qui récapitule l’univers. naissance. Au XVè s. apparaissent en Italie les crèches permanentes dans les églises. Les crèches temporaires à leur tour se multiplient et des traditions se développent dans diverses régions pour la confection de leurs personnages (en bois, en argile …), par exemple, les célèbres santons de Provence (santoun, petit saint). Parallèlement, la dévotion à la Nativité avait aussi pris la forme de représentations. Des jeux liturgiques de la Nativité dans les églises sont présentés à partir du XIè s. Ils ont l’autel pour centre, en conformité avec l’idée que l’autel est la véritable crèche : c’est là que Jésus-Christ se rend présent dans le pain et le vin consacrés. Noël ne prend son sens que dans la perspective du mystère de Pâques. C’est dans cet esprit que, pour la messe de Noël 1223, St François d’Assise rassembla les habitants de Greccio, en Ombrie, dans une grotte où l’on avait disposé une crèche garnie de foin et amené un bœuf et un âne véritables, reconstituant ainsi de manière très parlante l’humble cadre dans lequel le Sauveur était venu sur terre. Par contre aucune représentation de Jésus, ni de Marie et de Joseph. Jésus-Christ était présent dans l’eucharistie qu’on célébrait. L’essentiel de la crèche est de conduire le regard Les rois mages myrrhe. L’Évangile de St Matthieu (Mt 2,1-12) est le seul à relater l’épisode des mages venus d’Orient à Bethléem, sous la conduite d’un astre, pour adorer « le roi des juifs qui vient de naître », et lui offrir en présent de l’or, de l’encens et de la Il s’agit pour cet évangéliste, qui s’adresse à des judéo-chrétiens persécutés par les Juifs, de montrer que Jésus est bien le Messie et que se vérifie notamment la prophétie d’Isaïe (60,2-6) : « Tandis que les ténèbres s’étendent sur la terre et l’obscurité sur les peuples, sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire sur toi paraît. Les nations marcheront à ta lumière et les rois à ta clarté naissante. Les richesses de la mer afflueront vers toi et les trésors des nations viendront vers toi … Des multitudes de chameaux te couvriront … Tous viendront de Saba, apportant de l’or et de l’encens, et proclamant les louanges du Seigneur ». De même, le Psaume 72 annonçait un roi idéal, devant lequel « les rois les plus lointains, prosternés devant lui, ceux de Tarsis et de Saba, présenteront leurs dons et leurs tributs » (9-11). Au XVè s. on leur attribua des races différentes : Melchior était blanc, Gaspard jaune, Balthasar noir, symbolisant ainsi l’ensemble de l’humanité. Quant à la galette elle se rattachait à un culte solaire pré-chrétien dont une fête était célébrée le 6 janvier, après le solstice d’hiver.