De Magritte à Indiana : une collection italienne
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De Magritte à Indiana : une collection italienne
Communiqué de presse Paris 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected] 33 (0)1 53 05 52 32 | Eléonore Ancel | [email protected] De Magritte à Indiana : une collection italienne Un panorama exceptionnel de l’art du XXe siècle Georges Braque, René Magritte, Gino Severini, Giorgio Morandi, Robert Indiana Paris, novembre 2016 - Sotheby’s aura l’honneur d’offrir aux enchères, le 7 décembre prochain, un ensemble d’œuvres exceptionnelles provenant d’une collection italienne. Il fallait toute l’assurance d’un couple de collectionneurs avertis et éclairés pour assembler des œuvres si variées et pourtant unies par leur esthétisme et leur intérêt historique. Les plus Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001 Vente dirigée par Cécile Verdier grands maîtres du XXe siècle tels Georges Braque, René Magritte ou Marc Chagall donnent la réplique à leurs homologues italiens dont Gino Severini, Giorgio de Chirico ou Giorgio Morandi. L’art contemporain fait également partie de cette collection avec une série de sculptures de Robert Indiana et des œuvres d’artistes italiens tels que Pier Paolo Calzolari ou Ettore Spalletti. Ainsi de Magritte à Indiana, cette collection italienne nous invite à survoler une période qui s’étend de 1912 à nos jours: du Cubisme au Surréalisme, du Pop Art aux néons de Joseph Kosuth ou les terres cuites émaillées de Leoncillo. Qu’il s’agisse de pièces de qualité muséale telles Verre, Pipe et Poire de Georges Braque, Danse de l’ours de Gino Severini, La Femme au miroir de René Magritte ou des œuvres plus intimistes telles Natura Morta de Giorgio Morandi ou les affiches lacérées de Raymond Hains, toutes révèlent un goût sûr comme fil conducteur de cet ensemble. Ainsi, cette collection italienne éclectique et raffinée illustre une vision très personnelle des avant-gardes depuis près d’un siècle. RENE MAGRITTE La Femme au miroir, une icône surréaliste Si la représentation du nu féminin relève d’une tradition vénérable dans l’histoire de la peinture, René Magritte en livre dans La Femme au miroir (estimation 1.800.000 – 2.500.000 €) une interprétation toute surréaliste. Tous les éléments constitutifs du langage visuel de l’artiste sont présents sur cette toile : la femme nue, le rideau, le rocher, le paysage de bord de mer. Cette juxtaposition incongrue de motifs apporte au tableau un aspect énigmatique et définitivement poétique. Cet archétype du mystère féminin s’inscrit comme une invitation au plaisir et à la sensualité caractéristiques des œuvres de Magritte des années 1940. Il est également l’évocation des mystères intérieurs qui l’obsèdera tout au long de sa carrière ainsi qu’en attestent les yeux clos du modèle, qui pourraient laisser supposer que le miroir évoqué dans le titre du tableau est un miroir mental. Les Adieux D’un tout autre style, Les Adieux peint en 1943 (estimation : 700.000 – 900.000 €) illustre de manière grandiose la période dite « impressionniste » de Magritte. Baigné de soleil et chargé de lumière, le tableau livre un véritable hymne à la joie et à la liberté. 2 GEORGES BRAQUE Cette importante nature morte a été peinte en 1917, date du retour de Georges Braque du front de la Première Guerre Mondiale. Avec Verre, pipe et poire (estimation : 1.350.000 – 1.850.000 €), il poursuit le vocabulaire du Cubisme synthétique, en le faisant évoluer vers des formes moins anguleuses dans une composition plus colorée. D’une grande rareté, mêlant jeu sur les textures et sur les motifs, cette œuvre d’un raffinement inouï est l’une des dernières œuvres majeures de Georges Braque appartenant à sa période cubiste. GINO SEVERINI Exécutée en 1912 par Gino Severini, Danse de l’ours (estimation : 400.000 – 600.000 €) est l’étude sur papier pour le tableau La Danse de l’ours au Moulin Rouge, qui sera achevé une année plus tard, aujourd’hui conservé dans les collections du Centre Pompidou à Paris. Figure emblématique du Futurisme, Gino Severini fait de la danse son sujet de prédilection qui lui apportera ses plus grands chefs-d’œuvre. La danseuse est ici littéralement emportée par le tourbillon de rythmes, de mouvements et de couleurs. Les formes semblent se dissoudre dans le mouvement, l’artiste s’intéressant avant tout à la représentation de la sensation de dynamisme. Ce dessin reflète ainsi l’ambiance fiévreuse des nuits parisiennes du début du siècle, tout en s’imposant comme une allégorie du modernisme. GIORGIO MORANDI Peintre de la nature morte par excellence, Giorgio Morandi livre ici une véritable métonymie de son œuvre. Natura morta (estimation : 600.000 – 800.000 €) se fait la traduction d’un langage nouveau : tons, espace et lumière concourent à une ultime et une sublime épure. Contrastant avec la rigueur de la structure, les ocres tendres, les bruns sourds, les gris et les cendres orchestrent la composition silencieuse. Ici, l’immobile rencontre l’immuable. C’est la présence du temps que Morandi donne à voir à travers cette nature morte, véritable œuvre de la majesté. 3 ROBERT INDIANA Robert Indiana a toujours été fasciné par les chiffres. De ses premiers assemblages de la fin des années 1950 à ses réalisations les plus récentes, il n’a eu cesse de les dessiner sur la toile ou dans l’espace. Les chiffres sont pour lui « quelque chose de merveilleux, une invention extraordinaire que l’on devrait célébrer et qui renvoie à de nombreux aspects » de son travail (Donald B. Goodall, Robert Indiana, Austin: University Art Museum, 1977). Œuvre iconique s’il en est, One through Zero (The Ten Numbers) (estimation : 700.000 – 900.000 €) fait ainsi l’apologie des chiffres. Emblématiques du Pop Art et annonciateurs de l’art conceptuel, ces chiffres font également référence à différentes théories dont celle de Jung. Exécutée en 1978-2003, cette sculputre est l'épreuve d'artiste numéro 1 d'une édition de 8 exemplaires plus 2 épreuves d'artiste. Elle est très certainement l’une des dernières versions complètes disponibles sur le marché. Vente mercredi 7 décembre à 18h00 Exposition du 1er au 6 décembre Les images sont disponibles sur demande Tous les catalogues sont consultables en ligne www.sothebys.com ou sur l’application Ipad Sotheby’s Catalogue 4