Modernisation de la fonction publique : oui pour un meilleur service
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Modernisation de la fonction publique : oui pour un meilleur service
Modernisation de la fonction publique : oui pour un meilleur service public rendu au citoyen et pour une démocratisation de son fonctionnement ! a commission de modernisation des services publics s’est réunie le 20 janvier 2004. Rappelons que cette commission, présidée par le ministre de la Fonction publique et le secrétaire d’État à la modernisation est composée de représentants de l’administration, de représentants d’usagers, dont le MEDEF, et d’élus, ainsi que de représentants des fédérations de fonctionnaires de l’État . L Sont développés ci-après les éléments d’information utiles pour nos interventions dans les instances nationales, départementales et régionales. Représentaient la CGT : Patrick Hallinger et Stéphane Julien sur l’administration électronique. 1- Les stratégies ministérielles de réforme (SMR) et la réforme de l’administration territoriale Les SMR définissent les priorités des ministères en matière de missions publiques. Ces documents ont été élaborés pour l’ensemble des ministères et ont été présentés au parlement. L’UGFF a pris l’initiative de les rendre accessible à tous en les publiant sur son site (www.ugff.cgt.fr) à la rubrique « réforme de l’État ». Ces documents sont confirmés dans la durée. Ainsi, sous réserve de validation interministérielle, de nouveaux SMR pour la période 2004-2007 vont être élaborés par les ministères pour mai 2004. Ils devront intégrer, selon le Délégué à la modernisation de la gestion publique et des structures de l’État , les conséquences de la loi de décentralisation, ainsi que les volets concernant la simplification administrative, le développement de l’administration électronique et la gestion des ressources humaines. Une instance interministérielle de suivi devrait également être mise en place pour valider les SMR. Ces documents seront également débattus avec la représentation parlementaire. Un premier état de réalisation des réformes pourrait être tiré dès le printemps 2004 avec un bilan des SMR en septembre 2004. Les SMR sont en lien étroit avec la LOLF. L’organisation du budget en missions, programmes et actions donne lieu actuellement à une première présentation au Parlement. Le bilan des expérimentations sera également débattu au Parlement. La réforme de l’administration territoriale de l’État Une circulaire et un décret sont en préparation. Ils visent en premier lieu la réorganisation des services de l’État au niveau régional avec la constitution de 8 pôles fonctionnels. L’Équipement est d’ores et déjà engagé dans une démarche plus avancée avec des fusions de services. Les chefs de pôle seront chargés des relations avec les établissements publics. Au plan départemental, les décisions pourraient être prises à la fin du premier semestre 2004. Flash n° 284 du jeudi 4 mars 2004 – page 6 - La position de la CGT: Elle est de faire remarquer en premier lieu que les travaux de la commission de modernisation sont au cœur de l’exigence exprimée par les organisations syndicales d’un nouveau dialogue social. La commission de modernisation doit permettre un véritable débat sur les questions à l’ordre du jour ; cela suppose la mise en place de groupes de travail préparatoires sur le suivi de la LOLF, des SMR, sur l’administration électronique et sur les questions de la qualité du service rendu aux usagers. Les organisations syndicales doivent être associées à l’évaluation des SMR et aux travaux liés à la mise en place de la LOLF. Sur l’administration territoriale, nous apprenons l’état des réflexions en cours par des documents qui circulent mais aucune concertation n’est engagée. La CGT dénonce une conception qui ferait du préfet de région un proconsul en mission. Le rôle du préfet doit être essentiellement, pour nous, un rôle de pilotage et de coordination de l’action publique. Les services déconcentrés doivent conserver des marges d’autonomie. Par ailleurs, les services de l’État doivent rester présents au niveau départemental pour répondre aux besoins de proximité. Le débat sur la décentralisation n’a pas conduit, bien au contraire, à mettre en cause ce niveau institutionnel. La démocratisation de l’État appelle la création ou la revitalisation de nouveaux lieux de concertation. Au niveau régional, le projet de décret prévoit l’institution d’un « comité de l’administration régionale ». Ce dernier est consulté pour la définition du « projet d’action stratégique de l’État dans la région ». Les élus comme les représentants des personnels et des usagers doivent pouvoir également, pour la CGT, s’exprimer sur son contenu. Au plan départemental, une commission des services publics instituée en s’inspirant du modèle de la commission nationale devrait être créée. Avec la décentralisation et la déconcentration, il est enfin nécessaire de réactiver les CLIC (commission locale interministérielle de concertation). Une réforme de l’instance serait en outre indispensable afin de couvrir l’ensemble des services de l’État. Elle pourrait prendre la forme d’un comité technique paritaire interministériel au plan départemental et régional. En réponse, le discours du ministre indique sa volonté d’engager le « dialogue territorialisé ». Le ministre indique qu’il a demandé aux préfets de réunir les CLIC sur l’ensemble des territoires. Il va de soi que nos représentants dans ces instances doivent émettre les exigences de mise en place de véritables lieux de concertation avec un calendrier de réunions et le dégagement de moyens de fonctionnement pour les organisations syndicales. 2-Les mesures de simplifications administratives Les lois de simplifications administratives ont déjà donné lieu à 12 ordonnances. Un deuxième projet de loi est en cours de préparation et sera présenté début mars en conseil des ministres. Flash n° 284 du jeudi 4 mars 2004 – page 7 - La « charte Marianne » sur l’accueil du public a été expérimentée dans 6 départements. Des groupes thématiques vont être constitués avec les départements pilotes pour notamment mesurer les résultats. L’appréciation de la CGT est que ces questions doivent intégrer pleinement le dialogue social avec la mise en place d’un groupe de suivi spécifique. Les organisations syndicales et les représentants des usagers doivent être pleinement impliquées dans les départements d’expérimentation. 3-L’administration électronique Un CIRE (comité interministériel de réforme de l’Etat) est prévu le 2 février 2004. L’objectif est de mettre en place « une administration de services » avec la création d’un accès sécurisé à un portail « mon service public.fr ». Nous développerons cet aspect dans un article ultérieur. Il est prévu un plan de formation pour les agents publics en accompagnement d’1% de la masse salariale consacrée à la formation (soit 1 milliard d’euros par an sur 4 ans). Le plan de formation sera négocié avec les organisations syndicales. La position de la CGT : Pour la CGT, l’administration électronique doit prendre sa place dans une modernisation de l’administration permettant un meilleur rendu du service public aux usagers, en termes de qualité, d’accessibilité, de réactivité, de transparence… Le point qui demeure au centre de nos préoccupations et génère quantité d’interrogations est l’emploi public. Quelles évolutions de l’emploi; de la localisation ; des conditions de travail ; de la formation … ? La présentation du projet de Plan Stratégique de l’Administration Electronique pour la période 2004-2007, qui vient de nous être soumise en vue du prochain CIRE, provoque un certain nombre d’interrogations, qui se déclinent en plusieurs volets : Sur le plan de la sécurité et de l’indépendance (État/États) Quelle indépendance dans la gouvernance du vecteur Internet et quelle maîtrise publique ? Quelle sécurité internationale et nationale face aux attaques potentielles multi-sources ? Quelles sécurités pour les données stockées ? Quelles sécurités pour les libertés publiques, civiles ? L’E-administration doit apporter une plus-value au service public présent sur l’ensemble du territoire. La mise en place des NTIC ne doit pas perturber l’accès égal du service public à tous, sous toutes ses formes traditionnelles ou modernes, en zone urbaine comme en zone rurale Dans les perspectives d’évolutions des structures précitées, il conviendra également de créer, structurer et faire vivre des instances locales de dialogue social, d’intervention des usagers, à tous les niveaux, un peu à l’identique de ce qui est envisagé pour le niveau national Enfin les internautes français sont peu nombreux, certains de nos concitoyens sont en situation précaire ou quasi-précaire et n’ont pas d’accès à Internet. Quels sont les signes forts envisagés pour réduire la fracture numérique et rendre l’E-Administration accessible à tous ? Sur le plan du fonctionnement du service public À l’écoute des exposés, la restructuration de l’État mise en perspective devrait largement interférer sur un certain nombre de missions ainsi que leurs déclinaisons électroniques. Sur le rapport État /citoyens Flash n° 284 du jeudi 4 mars 2004 – page 8 -