Nice : polémiques, imprécisions, accusations

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Nice : polémiques, imprécisions, accusations
 Paris, 25 juillet 2016 Nice : polémiques, imprécisions, accusations... Il est temps de redéfinir les missions des forces de sécurité pour éviter les guerres inutiles bien éloignées de la dignité due aux victimes. Les accusations proférées contre la police nationale au lendemain de l'attentat du 14 juillet à Nice, ne font que remettre sur la place publique la problématique de la répartition des missions entre les forces de sécurité. À Nice, plus qu'ailleurs, la police municipale a augmenté ses effectifs et a créer une confusion dans les missions avec la police nationale. Nous n'avons pas oublié les déclarations de certaines organisations syndicales de policiers municipaux lors de la journée nationale des polices municipales organisée à Nice le 16 juin 2011 qui ressurgissent au lendemain de l'attentat niçois (armement, missions ...) Quant aux accusations de manipulations supposées par un haut fonctionnaire du cabinet ministre, qui s'avèrent fausses, elles révèlent une méconnaissance de la fonctionnaire municipale de l'organisation de la police nationale. Pour autant, qui peut imaginer un commissaire de police de la DCSP, relayé par un de ses homologues niçois et un commandant de police, demander de "trafiquer" les informations dans le contexte de tensions entre police nationale et police municipale que l'on connaît localement ? L'instruction de la plainte déposée pour diffamation sera l’occasion de mettre fin à cette polémique bien éloignée de la dignité que méritent toutes les victimes. Il n'en demeure pas moins que ce sont bien des policiers nationaux qui ont pu stopper le camion terroriste en abattant son conducteur. Il convient maintenant que notre pays remette à plat la répartition des missions de Sécurité, entre police nationale et police municipale pour éviter toutes nouvelles polémiques. Cette réflexion doit être également étendue à la gendarmerie qui traite 98 % des missions complètement similaires à la police nationale avec pourtant un statut différent suscitant aussi des polémiques et des concurrences contre‐productives. Les récents rapports qui ont fait suite aux différents attentats (Dominati, Fenech...) révèlent tous que l'organisation de la Sécurité doit être revue. Il faut arrêter de l'écrire, de le dénoncer, il faut maintenant y travailler et concrétiser. Le SCSI‐CFDT et Alternative Police Nationale y sont prêts.