An overview of sweetpotato viruses in Africa
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An overview of sweetpotato viruses in Africa
Plant virology in sub-Saharan Africa An overview of sweetpotato viruses in Africa R.W. Gibson Natural Resources Institute, University of Greenwich, Central Avenue, Chatham Maritime, Kent, ME4 4TB, UK Abstract The two viruses reported most frequently infecting sweetpotato in Africa are Sweetpotato feathery mottle virus (SPFMV), an aphid-borne Potyvirus (Potyviridae) and Sweetpotato chlorotic stunt virus (SPCSV), a whitefly-borne Crinivirus (Closteroviridae). The other virus that has been found quite commonly in East Africa is Sweetpotato mild mottle virus (SPMMV), a whitefly-borne Ipomovirus (Potyviridae). SPFMV by itself causes few or no symptoms on sweetpotato; SPCSV by itself causes a yellowing or purpling of middle and lower leaves, overall stunting of sweetpotato plants, and a noticeable decrease in the production of tuberous storage roots, and SPMMV causes a mild, sometimes transient mottle. However, dual infection with SPFMV and SPCSV is common, causing a very severe disease known as sweetpotato virus disease (SPVD), SPCSV synergizing SPFMV. Plants with SPVD are very stunted, the leaves are small, distorted, and often with either a chlorotic mottle or vein clearing; production of storage roots is generally diminished to 0–30% of that of unaffected plants. SPVD is the most economically damaging disease of sweetpotato throughout Africa. Control of SPVD is largely by selection of unaffected planting material and the use of relatively resistant varieties; no immune variety has been identified. SPFMV occurs throughout Africa; SPCSV has been reported as far south as Madagascar and Zambia. SPCSV occurs in at least two strains, one found in West Africa and the other in eastern and southern Africa: resistance against the West African strain seems to be ineffective against the East African strain. The epidemiology of only SPCSV has been studied, and that only in East Africa. In addition to these viruses, the following have also been detected by a serological method though not confirmed by other supporting tests: Cucumber mosaic virus, Sweetpotato chlorotic fleck virus, Sweetpotato latent virus, Sweetpotato caulimo-like virus, and Sweetpotato ringspot virus. Research on sweetpotato viruses in Africa has increased since a low ebb in the early 1980s. Several international donors have provided funds in addition to work funded internally by African countries. Disease incidence has been determined in 296 An overview of sweetpotato viruses in Africa some East African countries and resistant varieties have been identified and released. The coat protein genes of African isolates of SPCSV, SPMMV, and SPFMV have been sequenced and the mechanism by which SPCSV synergizes SPFMV is being studied at the molecular level. Plants engineered to express the CP gene of SPFMV are also being field-tested for resistance to SPFMV in Kenya. Résumé Les deux virus de la patate douce fréquemment décrits en Afrique sont le virus de la panachure plumeuse (SPFMV), Potyvirus (Potyviridae) transmis par des aphides, et le virus du rabougrissement chlorotique de la patate douce (SPCSV), Crinivirus (Closteroviridae) transmis par la mouche blanche. L’autre virus communément rencontré en Afrique de l’est est appelé virus de la panachure légère de la patate douce (SPMMV), Ipomovirus (Potyviridae) transmis par la mouche blanche. La SPFMV provoque peu ou pas de symptômes sur la patate douce tandis que la SPCSV cause un jaunissement ou une coloration pourpre des feuilles du milieu et du bas ainsi qu’un rabougrissement général de la plante et une baisse considérable de la production de tubercules. La SPMMV pour sa part, provoque une panachure légère quelquefois éphémère. Cependant, des infections mixtes de SPFMV et SPCSV sont souvent rencontrées et causent une importante maladie appelée maladie du virus de la patate douce (SPVD). La SPCSV agit en synergie avec la SPFMV. Les plantes affectées par la SPVD présentent un rabougrissement important, de petites feuilles déformées et souvent avec une panachure chlorotique ou un éclaircissement des nervures. Les rendements en tubercules stockés baissent en général de 0 à 30% par rapport aux plants non infectés. La SPVD est l’affection qui cause le plus de dégâts économiques en Afrique. La lutte est menée essentiellement avec du matériel sain et par l’utilisation de variétés relativement résistantes. Aucune variété immune n’a été identifiée. La SPFMV est rencontrée à travers toute l’Afrique, tandis que la SPCSV a été signalée jusqu’au sud du continent, à Madagascar et en Zambie. La SPCSV sévit sous la forme d’au moins deux souches, l’une rencontrée en Afrique de l’ouest, et l’autre en Afrique de l’est et australe. Les niveaux de résistance notés par rapport à la souche ouest africaine semblent disparaître avec la souche d’Afrique de l’est. L’épidémiologie de la SPCSV a été étudiée, mais uniquement en Afrique de l’est. Outre ces virus, le groupe ci-après a été détecté par une méthode sérologique bien que non confirmée par des tests supplémentaires. Il s’agit du virus de la mosaïque du concombre, du virus du rabougrissement chlorotique de la patate douce, du virus latent de la patate douce, du virus assimilé au caulimo et du virus de la décoloration foliaire de la patate douce. La recherche sur les virus de la patate douce en Afrique s’est accélérée et plusieurs donateurs internationaux financent des travaux qui viennent s’ajouter au financement 297 Plant virology in sub-Saharan Africa octroyé par les pays africains eux-mêmes. L’incidence de la maladie a été déterminée dans certains pays d’Afrique de l’ouest et des variétés résistantes ont été mises au point et homologuées. Les gènes de la protéine de capside des isolats africains de SPCSV, SPMMV, et SPFMV ont fait l’objet de séquençage et le mécanisme par lequel la SPCSV agit en synergie avec la SPFMV est étudié au niveau moléculaire. Des plants soumis à la manipulation génétique pour permettre l’expression du gène CP de la SPFMV sont également testés sur le terrain pour déterminer leur résistance à la SPFMV au Kenya. 298