LIVRE DES RÉSUMÉS DU CONGRÈS DE LA SFD 2016

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LIVRE DES RÉSUMÉS DU CONGRÈS DE LA SFD 2016
LIVRE DES RÉSUMÉS DU
CONGRÈS DE LA SFD 2016
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
1
Sommaire :

-
SFD
Communications orales
Communications affichées et discutées
Communications affichées
E-Posters
 SFD Paramédical
- Communications orales
- Communications affichées
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
p03
p82
p120
p340
p500
p516
2
Communications Orales
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
3
Communication orale : Epidémiologie – Santé publique
CO-01 - Etude du lien entre la consommation d’acides gras et leurs principales sources alimentaires et le
risque de diabète de type 2 incident dans la cohorte française E3N
C. Dow * ([email protected])(1)
1
INSERM, Villejuif , France
Introduction
La littérature concernant le lien entre la consommation d’acides gras (AG) et le risque de diabète de type 2 (DT2) est
insuffisante et les résultats sont souvent contradictoires et dépendants de la région d’étude (Asie, Europe, Etats-Unis). De
plus, les études se concentrent souvent sur un seul groupe d’AG et ne considèrent ni la consommation des autres AG, ni les
corrélations entre eux, ce qui rend l’interprétation des résultats difficiles.
Matériels et Méthodes
Un total de 71 334 femmes de la cohorte prospective française E3N a été suivi de 1993 à 2011, et 2610 cas de DT2 ont été
observés. Les tertiles de consommations des principaux AG ainsi que les principaux groupes alimentaires contributeurs
d’AG ont été étudiés en relation avec le risque de DT2 à l’aide de modèles de Cox multivariés, ajustés sur les principaux
facteurs de risque de DT2. Des hazard ratios (HR) de DT2 ainsi que leurs intervalles de confiance à 95% ([IC95%]) ont été
estimés.
Résultats
En comparaison avec les premiers tertiles de consommation, les tertiles supérieurs de consommation d’AG saturés
(HR=1,20 [1,09-1,32]), d’AG polyinsaturés oméga 3 (HR=1,21 [1,09-1,35]) et d’AG trans insaturés (HR=1,14 [1,04-1,25]) sont
associés à un sur-risque significatif de DT2. En revanche, les AG mono insaturés et AG polyinsaturés oméga 6 ne sont pas
associés à l’incidence de DT2. Des apports élevés en produits laitiers (HR=1,24 [1,13-1,37]), en matières grasses (HR=1,31
[1,19-1,44]), viandes de tout type (HR=1,89 [1,71-2,08]), sauces (HR=1,10 [1,00-1,21]), poissons et fruits de mer (HR=1,35
[1,23-1,48]) et œufs (HR=1,50 [1,37-1,64]) sont également associés à un risque élevé de DT2. Les fruits oléagineux et olives
ne sont pas associés au risque de DT2.
Conclusions
Certaines catégories d'AG (saturés, oméga 3 et trans) et la consommation des principaux aliments sources sont associées à
une augmentation du risque de DT2 après ajustement sur des facteurs confondants. Des études similaires devraient être
menées sur une population française afin de confirmer ces résultats.
Mots clés: Cohorte, Nutrition, Lipides
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4
Communication orale : Epidémiologie – Santé publique
CO-02 - Syndromes grippaux chez les diabétiques en milieu hospitalier : caractéristiques et complications.
F. Letois(1), P.Vanhems(2), P.Loulergue(3), X.Duval(4), S.Jouneau(5), D.Postil(6), N.Samih-lenzi(7), P.Loubet(8), C.Merle(9), B.Lina(10), F.Carrat(11),
O.Launay(3), F.Galtier* ([email protected])(1)
1
CIC 1411, CHRU de Montpellier, Inserm & réseau I-REIVAC, Montpellier, France
Pôle Santé, Recherche, Risques et Vigilances, GH Edouard Herriot, Lyon, France
3
CIC-BT 1417, APHP GH Cochin-Broca-Hôtel Dieu, Inserm&réseau I-REIVAC, Paris, France
4
CIC P 1425, APHP CHU Bichat-Claude Bernard, Inserm&réseau I-REIVAC, Paris, France
5
CIC P 1414, Hôpital de Pontchaillou, Inserm & réseau I-REIVAC, Rennes, France
6
CIC P 1435, Hôpital Dupuytrin, Inserm & réseau I-REIVAC, Limoges, France
7
Réseau I-REIVAC, Inserm, Paris, France
8
Maladies Infectieuses, APHP GH Cochin-Broca-Hôtel Dieu, Inserm&réseau I-REIVAC, Paris, France
9
Maladies Infectieuses, CHRU Montpellier & réseau I-REIVAC, Montpellier, France
10
CNR des virus influenzae, Faculté de Médecine RTH Laennec, Lyon, France
11
Inserm UMR-S707, Paris, France
2
Objectif
Analyser les caractéristiques virologiques et les complications des syndromes grippaux chez les diabétiques en période
hivernale.
Patients et Méthodes
Etude conduite dans 6 hôpitaux (Montpellier, Lyon, Cochin, Bichat, Limoges, Rennes) au cours de 3 saisons grippales (20122013, 2013-2014 et 2014-2015), sur 1451 adultes hospitalisés avec syndrome grippal récent (début ≤ 7 jours), associant un
signe respiratoire (toux, dyspnée) et un signe systémique (fièvre, céphalées, malaise, myalgies). Les virus respiratoires
étaient recherchés par RT-PCR sur prélèvement naso-pharyngé ou LBA (Centre National de Référence, Lyon). La vaccination
anti-grippale, la présence d'un diabète, les comorbidités, les complications en cours d’hospitalisation (insuffisance rénale,
cardiaque, respiratoire, pneumonie, décès) et la durée moyenne de séjour (DMS) étaient enregistrées. Les facteurs de
risque de complications ont été étudiés par régression logistique multivariée ajustée sur âge, sexe, infection grippale,
vaccination, diabète et antécédents de pathologies rénale, cardiaque ou respiratoire.
Résultats
Les hospitalisations ont eu lieu dans des services de maladies respiratoires, médecine interne, MIT et réanimation. Un
diabète était présent chez 368 sujets (non traités: 15%, ADO: 41%, insuline: 27%, mixte: 17%). Les diabétiques étaient plus
âgés (71±15 vs 65±20 ans, P<0.001) et présentaient plus souvent un antécédent de pathologie rénale (18% vs 8%,
P<0.00001) ou cardiaque (19% vs 11%, P<0.001). Leur couverture vaccinale était meilleure (60 % vs 46 %). Les données
virologiques étaient comparables: grippe 38,9% (76,1% type A) vs 39,2%; (74,1% type A); autres virus respiratoires: 17,0% vs
19,9%. La DMS était un peu plus élevée chez les diabétiques (9,1±9 vs 8,9±11, P=0.015), avec une tendance à un risque de
décès plus élevé (6,25% vs 3,97%, P 0.07). En analyse multivariée, le diabète était un facteur de risque de complications à
type d'insuffisance rénale (OR: 1,66, IC 95%: 1,10-2,52) mais pas d'insuffisance cardiaque, respiratoire ou de décès. Les
complications n'étaient pas modifiées par les résultats virologiques.
Conclusions
Le diabète est un facteur de risque de complications rénales chez les patients hospitalisés avec syndrome grippal.
Mots clés: Epidémiologie, Infections Respiratoires, Insuffisance rénale
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5
Communication orale : Epidémiologie – Santé publique
CO-03 - Evolution de la surmortalité des personnes diabétiques traitées pharmacologiquement entre 20022006 et 2007-2012 – Cohortes Entred2001 et Entred2007
L. Mandereau-bruno* ([email protected])(1), A.Fagot-campagna(2), G.Rey(3), A.Latouche(4), S.Fosse-edorh(1)
1
Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-maurice, France
Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts), Paris, France
3
Inserm-CépiDC, Centre d’épidémiologie sur les causes de décès, Le kremlin-bicêtre, France
4
Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France
2
Objectif
Etudier l’évolution entre les périodes 2002-2006 et 2007-2012 de la surmortalité globale et par cause spécifique des
personnes diabétiques par rapport à la population générale.
Matériels et Méthodes
Deux cohortes d’adultes affiliés au régime général de l’Assurance Maladie résidant en France métropolitaine et ayant
bénéficié d’au moins un remboursement d’antidiabétiques oraux et/ou d’insuline au cours des 3 mois précédant le tirage
au sort, ont été constituées en 2001 et 2007. Les périodes de suivi ont été respectivement 01/01/2002-31/12/2006 et
01/08/2007-31/07/2012. Une pondération sur l’âge, le sexe et le traitement antidiabétique en début de suivi a été
appliquée pour tenir compte des données manquantes liées au refus de participer (respectivement <1% et 16% pour
chacune des cohortes). Les taux de décès ont été standardisés sur l’âge de la population européenne (Eurostat). Les causes
médicales de décès ont été analysées en causes multiples et des ratios standardisés de mortalité (SMR) calculés pour
l’étude de la surmortalité.
Résultats
Le statut vital était connu pour 9086 personnes de la cohorte Entred2001 (hommes : 54% ; âge médian au 01/01/2002,
hommes 64 ans et femmes 68 ans) et 6344 personnes de la cohorte Entred2007 (hommes : 52% ; âge médian au
01/08/2007, hommes 64 ans et femmes 67 ans). Respectivement 1505 et 871 décès ont été recensés au cours des 2
périodes, soit des taux bruts pour 1000 personnes-années de 36,1‰ et 30,7‰. Les taux standardisés, respectivement
23,1‰ et 18,8‰, étaient significativement différents entre les 2 périodes (CMF=1,2 IC95% [1,1-1,3]). Les excès de risque de
mortalité toutes causes par rapport à la population générale étaient de 1,55 (IC95% [1,47-1,63]) et 1,41 (IC95% [1,331,50]) dans chacune des cohortes. L’évolution de la surmortalité sera déclinée par cause spécifique et dans certaines souspopulations démographiques.
Conclusions
On observe entre les 2 périodes une diminution de la mortalité des personnes diabétiques. Toutefois cette dernière restait
supérieure à la mortalité générale. L’étude de l’évolution de la surmortalité dans certaines sous-populations permettra de
cibler la mise en place de mesures de prévention des complications du diabète.
Mots clés: Mortalité, Epidémiologie, Cohorte
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Communication orale : Epidémiologie – Santé publique
CO-04 - COUT DU DIABETE DE TYPE 2 EN FRANCE
B. Charbonnel* ([email protected])(1), D.Simon(2), J.Dallongeville(3), I.Bureau(4), S.Leproust(5), L.Levy-bachelot(5),
J.Gourmelen(4), B.Detournay(4)
1
Hôpital Hôtel Dieu, Nantes, France
Pitié-Salpêtrière, INSERM U1018 , Paris, France
3
INSERM-U1167, Lille, France
4
CEMKA-EVAL, Bourg-la-reine, France
5
MSD France, Courbevoie, France
2
Objectif
Estimer les coûts directs de prise en charge du diabète de type 2 (DT2) en France, en 2013, en distinguant la consommation
totale des ressources utilisées pour les patients DT2 des coûts directement attributables au diabète et ses complications
Patients et Méthodes
Les données sont issues de la base EGB (Echantillon Généraliste des Bénéficiaires), échantillon aléatoire de ≈600 000
patients enregistrés dans la base de données de l’assurance maladie. Les patients DT2 ont été identifiés à partir de leurs
consommations de médicaments hypoglycémiants, de l’existence d’un statut ALD pour diabète et/ou d’un code diagnostic
diabète au cours d’une hospitalisation. Les coûts directs ont été estimés selon une perspective collective. Le fardeau du DT2
a été évalué en comparant les coûts des dépenses de santé observées chez les patients DT2 versus une population témoin
appariée sur l’âge, le sexe et la région de résidence
Résultats
L’analyse a été réalisée dans l’ensemble de la population DT2, soit 25 987 patients (âge moyen 67,5 ans (SD 12,5), 53,9%
d’hommes) appariée à un groupe témoin de 76 406 sujets non diabétiques et présents dans la base en 2013. Les dépenses
annuelles totales de santé par patient s’élévaient à 6 506€ (SD 10 106) dans la population DT2 versus 3 668€ (SD 6 954)
pour lestémoins (X1,8). Parmi les patients diabétiques, les postes de dépenses les plus élevés étaient les hospitalisations
(33,2% des dépenses totales), les dépenses de pharmacie ou produits dérivés en ville (23,8%), auxiliaires médicaux (13,5%),
consultations ou actes médicaux en ville (11,5%). Peu de différences de coûts étaient observées parmi les patients traités
par monothérapie, bithérapie ou multithérapie (respectivement: 4,779, 4,555, 4,754€ par patient,). En revanche, les
dépenses de santé étaient beaucoup plus élevées chez les patients traités par insuline versus ceux sans insuline (12,889€
versus 4,846€).
Conclusions
En extrapolant à l'ensemble de la population de DT2 en France, les coûts directs totaux du DT2 en 2013 ont été estimés à
plus de 9 milliards € en France. Cette estimation met en évidence le fardeau économique considérable que cette pathologie
impose à la société.
Mots clés: Diabète De Type 2, Coût Médico-Économique, Epidémiologie
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Communication orale : Epidémiologie – Santé publique
CO-05 - Diabète : quel coût pour l’assurance maladie en 2012, par poste de dépense et par région ?
A. Aguade* ([email protected])(1), G.De lagasnerie(1), P.Denis(1), C.Gastaldi-ménager(1), A.Fagot-campagna(1), C.Gissot(1),
D.Polton(1)
1
CNAMTS, Paris, France
Objectif
Réalisée sur la population du régime général en France (59 millions d’individus), cette étude estime le coût du diabète pour
l’Assurance maladie, aux niveaux national et régional, en distinguant notamment les remboursements spécifiques à la prise
en charge du diabète (antidiabétiques, HbA1c, matériel d’injection et de surveillance, hospitalisations pour diabète,
consultations d’endocrinologie, etc.) des autres dépenses mobilisées pour la prise en charge de cette pathologie et de ses
complications.
Matériels et Méthodes
Un algorithme appliqué aux données du SNIIRAM (Système National d’Information Inter-Régimes de l’Assurance Maladie)
repère une personne diabétique sur la base d’au moins trois remboursements d’antidiabétiques en 2012, ou en 2011, ou si
elle est exonérée au titre d’une Affection de Longue Durée diabète en 2012. Les postes de dépenses spécifiques au diabète
sont affectés intégralement au coût de cette pathologie. Pour les postes de dépenses non-spécifiques, le surcroît de
remboursements versé aux patients diabétiques est mesuré par modélisation par rapport aux témoins d’âge et sexe
comparables. Une comparaison régionale des dépenses moyennes remboursées par patient est également effectuée en
contrôlant sur l’âge et le sexe.
Résultats
La population diabétique représentait 5% de la population assurée par le régime général (qui couvre 86% de la population)
en 2012. La dépense remboursée pour la prise en charge du diabète et de ses complications s’élevait à 10 milliards d’euros,
soit 8% des remboursements totaux versés à toute la population. Les remboursements spécifiques au diabète
représentaient 20% des dépenses totales pour diabète et le surcroît de remboursements pour les autres postes de
dépenses non spécifiques, 80%. Les séjours hospitaliers (tous motifs) représentaient une part importante du coût global du
diabète (22%). La dépense moyenne par patient était estimée à 3400€, avec des disparités régionales (3040€ à 5080€) liées
aux caractéristiques des patients (insulinothérapie) et à leur recours aux soins (hospitalier).
Conclusions
Cette étude identifie les postes de dépenses, en particulier hospitalières mais aussi non spécifiques du diabète, qui
représentent un enjeu dans le cadre de la prise en charge du diabète et de ses complications, et leur variabilité régionale.
Mots clés: Coût Médico-Économique, Complication Du Diabète, Epidémiologie
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Communication orale : Epidémiologie – Santé publique
CO-06 - MORTALITE ASSOCIEE AU DIABETE DE L’ENFANT AU CAMEROUN
G. Lemdjo* ([email protected])(1), M.Etoa(1), S.Ngo um(1), M.Dehayem(1), E.Sobngwi(1), J.Mbanya(1)
1
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l'Université de Yaoundé , Yaoundé, Cameroon
Introduction
Le diabète de l’enfant est associé à un très fort taux de mortalité en Afrique noire sub-saharienne faute de diagnostic
précoce et d’accès limité aux soins de qualité de la majorité des enfants concernés. Le but de cette étude était de
déterminer le taux de mortalité et les causes des décès du diabète de l’enfant cinq ans après la mise en place d’un projet
offrant la gratuité des soins à tout enfant vivant avec le diabète au Cameroun.
Matériels et Méthodes
Durant la période d’octobre 2010 à octobre 2015, nous avons répertorié tous les cas de décès d’enfants diabétiques suivis
dans le projet « Changing Diabetes in Children (CDiC)». Il s’agit d’un projet qui offre des soins gratuits du diabète au
Cameroun à tous les enfants âgés d’au plus 18 ans à l’inclusion. Nous avons analysé les dossiers médicaux des enfants
concernés et interrogé les médecins/infirmiers et les parents sur les circonstances et les causes possibles de décès.
Résultats
Cinq cent vingt-huit enfants (277 garçons, 251 filles), âgés de 16 ± 4 ans et avec majoritairement un diabète de type 1 (97%)
ont été enrôlés dans le projet pendant la période d’étude. Cinquante-trois décès (10%) ont été enregistrés avec un taux de
décès variant entre 5 à 17,5% suivant la région des enfants. Les principales causes de décès étaient l’acido-cétose (10 cas
soit 18,8%), les infections (6 cas soit 11,3%), l’insuffisance rénale (5 cas soit 9,4%), les hypoglycémies sévères (4 cas soit
7,5%). Quarante-quatre décès sont survenus en dehors du milieu hospitalier. Certains décès liés à l’acido-cétose étaient dus
à la soustraction du projet de l’enfant par ses parents au profit de médications indigènes ou des prières.
Conclusions
Bien qu’en forte régression avec la gratuité des soins, le taux de mortalité du diabète de l’enfant reste très élevé au
Cameroun comparé à l’occident
du fait de l’environnement, des comportements de la population mais aussi de
l’organisation du système de santé.
Mots clés: Diabète De Type 1, Mortalité, E-santé
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Communication orale : Métabolisme 1
CO-07 - RÉseaux de Gènes en Interaction dans le Muscle En Surnutrition (étude REGIMES)
G. Grenet* ([email protected])(1), M.Laville(2), H.Vidal(3), E.Meugnier(3), S.Ballereau(4), L.Tappy(5), C.Auffray(4)
1
Hospices Civils de Lyon, Grézieu la varenne, France
Hospices Civils de Lyon, Centre Hospitalier Lyon Sud, Oullins, France
3
INSERM, Lyon, France
4
CNRS-EISBM, Lyon, France
5
Centre Hospitalier de Lausanne, Lausanne, Switzerland
2
Introduction
Nous avons observé une diminution de l’oxydation lipidique au cours de surnutritions expérimentales. Nous en avons
recherché les mécanismes en caractérisant l’adaptation du transcriptome musculaire à ces alimentations hypercaloriques.
Matériels et Méthodes
Deux études de surnutrition ont été réalisées chez des hommes adultes en bonne santé : une lipidique (LPD) de 56 jours (+
2,6±1,5 kg) et une en fructose (FRC) de 7 jours (+ 0,8±0,8 kg). L’oxydation lipidique à jeun était mesurée par calorimétrie
indirecte. L’effet de la surnutrition sur l’expression des gènes a été mesurée par puce à ADN dans des biopsies musculaires.
Les gènes différemment exprimés (DEG) entre avant et après surnutrition ont été recherchés pour chacune puis pour les
deux études (méta-analyse). Une annotation fonctionnelle a été réalisée sur les DEG pour identifier les voies métaboliques
significativement représentées. 1000 permutations aléatoires entre les puces avant et après ont été réalisées pour éliminer
des faux positifs.
Résultats
Les données transcriptomiques de 12 sujets pour LPD et de 10 pour FRC ont été analysées. La voie métabolique de la bétaoxydation des acides gras (BOAG) était significativement représentée parmi les 1573 DEG stimulés par LPD et les 802
réprimés par FRC, une dizaine de gènes de la BOAG tels que CPT2, HADHA, étant parmi les DEG. L’expression de CPT1 était
diminuée dans FRC mais non modifiée dans LPD, qui augmentait l’expression d’ACACA. La méta-analyse confirmait ces
résultats et montrait des modifications d’expression de gènes liés à la voie mTOR. Les permutations aléatoires
n’identifiaient pas ces voies métaboliques comme de faux positifs.
Conclusions
L’excès calorique induisait une diminution de l’oxydation lipidique à jeun et une modification de l’expression musculaire des
gènes de la BOAG de façon différente selon le nutriment en excès. L’augmentation de l’expression constatée avec LPD
pourrait être réactionnelle à une diminution de l’entrée des acides gras libres dans la mitochondrie. Une analyse des
réseaux de co-expressions différentielles est en cours.
Mots clés: Muscle, Surnutrition, Génétique fonctionnelle
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10
Communication orale : Métabolisme 1
CO-08 - Le binôme CX3CR1/CX3CL1 : un mécanisme régulateur du microbiote intestinal pour le control du
diabète de type 2
C. Pomie* ([email protected])(1), L.Gardidou(1), P.Klopp(1), V.Douin(1), R.Burcelin(1)
1
INSERM U1048 - I2MC, Toulouse, France
Introduction
Le diabète de type 2 est caractérisé par une infiltration du foie et du tissu adipeux par des cellules immunitaires
causalement impliquées dans le développement de la résistance à l'insuline. Les facteurs initiant cette inflammation
métabolique sont en partie d’origine bactérienne, résultant d’une augmentation de la translocation de bactéries et/ou
fragments bactériens de l’intestin vers le foie et tissu adipeux. Cette dysbiose du microbiote tissulaire est consécutive à un
changement de microbiote et de perméabilité intestinal. La dysbiose du microbiote intestinal est causal du diabète. Or le
système immunitaire intestinal est un des principaux acteurs du maintien de l’écologie du microbiote. Ainsi, un
dysfonctionnement du système immunitaire intestinal pourrait modifier microbiote intestinal et ainsi favoriser le
développement du diabète de type 2. Nous étudierons le rôle d’un régulateur moléculaire essentiel, le récepteur à la
fractalkine CX3CR1, impliqué dans la maturation du système immunitaire en réponse aux antigènes microbiens.
Matériels et Méthodes
le métabolisme énergétique des souris CX3CR1 KO sera étudié. Le microbiote sera séquencé et transféré à des souris
axéniques pour étudier sa causalité.
Résultats
Les souris CX3CR1 KO développent une intolérance au glucose ainsi qu’une augmentation de la translocation bactérienne et
de l’inflammation hépatique. Elles sont également caractérisées par une dysbiose du microbiote de l’iléon causal de
l’hyperglcyémie car des souris axéniques colonisées avec ce microbiote sont intolérantes au glucose. La modification du
microbiote intestinal, par un traitement prébiotique ou antibiotique, prévient le développement d’un diabète de type 2
chez les souris déficientes pour CX3CR1.
Conclusions
: Une déficience en CX3CR1 conduit à une dysbiose du microbiote intestinal qui est causalement impliqué dans le
développement d’une intolérance au glucose.
Mots clés: Diabète De Type 2, Intestin Et Diabète, Immunomodulation
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11
Communication orale : Métabolisme 1
CO-09 - Interferon Regulatory Factor-5 (irf5) orchestre la fibrogenèse hépatique
F. Alzaid* ([email protected])(1), I.Hainault(1), L.Orliaguet(1), R.Ballaire(1), P.Mesdom(1), A.Lehuen(2), V.Paradis(3), F.Foufelle(1),
N.Venteclef(1)
1
Centre de Recherche des Cordeliers-INSERM UMR_S 1138, Paris, France
Institut Cochin, INSERM UMR_S 1016, UMR 8104, Paris, France
3
Université Paris Diderot-INSERM UMR_S 1149 ERL 8252, Paris, France
2
Introduction
Le facteur de transcription Interferon Regulatory Factor-5 (irf5) est connu pour exercer un rôle crucial dans la polarisation
des macrophages ainsi que dans l’activation de la réponse immunitaire adaptative. Récemment, nous avons révélé
l’importance d’IRF5 dans la progression du diabète de type-2 (DT2) en favorisant le développement de l’obésité viscérale et
la résistance à l’insuline (Dalmas, Toubal, Alzaid et al 2015; Nat Med). Le DT2 est souvent lié au développement d’une
stéatohépatite non-alcoolique (NASH), caractérisée par le développement d’une fibrose suite à l’activation du système
immunitaire. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés au rôle d’irf5 dans l’inflammation et la fibrogenèse
hépatique.
Matériels et Méthodes
Des souris invalidées pour irf5 dans les cellules myéloïdes (IRF5MacKO) et des souris sauvages ont été sujettes à 1) un
régime gras (HFD) et un régime déficient en méthionine et choline (MCD) pour induire une stéatose hépatique et 2) des
injections tétrachlorure de carbone (CCl4) pour induire une fibrose hépatique. Une caractérisation phénotypique de ces
souris a été réalisée sur le plan histologique, immunitaire et moléculaire. De plus, l’activation d’irf5 dans le foie de patients
atteint de NASH a été quantifiée.
Résultats
L’analyse phénotypique des macrophages hépatiques (cellules de Kupffer) suite aux traitements de souris sauvages
démontre une augmentation de l’expression d’irf5. De plus, les marqueurs de la NASH corrèlent positivement avec
l’augmentation d’IRF5 (e.g. accumulation des macrophages, augmentation des transaminases plasmatiques et de la
fibrose). De manière intéressante, les souris IRF5MacKO soumises au régime MCD ou au traitement CCl4 ne développent
pas de fibrose en comparaison des souris sauvages. Ce phénotype protecteur est notamment orchestré par le changement
de la polarisation des macrophages et la modification de la réponse immunitaire inhibant les processus de fibrogènese.
L’activation d’irf5 a été également vérifiée dans l’analyse de foies de patients humains présentant différents stades de
NASH.
Conclusions
Notre étude met en évidence l’effet délétère de l’activation d’irf5 dans les cellules myéloïdes au cours de la progression de
la NASH. Le contrôle de la réponse immunitaire apparaît une stratégie thérapeutique prometteuse afin de limiter la NASH.
Mots clés: Fibrose, Foie, Inflammation
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12
Communication orale : Métabolisme 1
CO-10 - Le récepteur nucléaire FXR inhibe la sécrétion de GLP-1 en réponse aux acides gras à chaîne courte
par les cellules entéroendocrines de type L
S. Ducastel* ([email protected])(1), M.Trabelsi(1), V.Touche(1), A.Tailleux(1), S.Caron(1), K.Bantubungi(1), B.Staels(1), S.Lestavel(1)
1
Univ. Lille, Inserm, CHU Lille, Institut Pasteur de Lille, U1011- EGID, F-59000 Lille, France, Lille, France
Introduction
Nous avons récemment démontré que l’activation du récepteur nucléaire aux acides biliaires Farnesoid X Receptor (FXR)
dans les cellules entéroendocrines de type L diminue la transcription du proglucagon et la sécrétion de GLP-1 en réponse au
glucose. Il existe de nombreux autres sécrétagogues de GLP-1. Nous nous intéressons en particulier aux acides gras à chaîne
courte (SCFA), métabolites produits par le microbiote intestinal par fermentation des polysaccharides et des fibres non
digérés. Ils se lient à leur récepteur membranaire GPR43 et induisent la sécrétion de GLP-1 par les cellules L. L’objectif de
notre étude est d’étudier le rôle de FXR dans la réponse des cellules L aux SCFA.
Matériels et Méthodes
FXR a été activé par son agoniste synthétique GW4064 in vitro dans la lignée de cellules L murines GLUTag et in vivo chez la
souris. Des tests de sécrétion de GLP-1 en réponse aux SCFA ont été réalisés in vitro avec les cellules L GLUTag et ex vivo
avec des explants de colon de ces souris. L’expression du gène codant GPR43 a été évaluée par qPCR dans le colon des
souris traitées par le GW4064, de souris invalidées pour FXR (FXR KO) et de souris traitées avec le colesevelam, séquestrant
des acides biliaires.
Résultats
L’activation de FXR diminue la sécrétion de GLP-1 en réponse au butyrate (l’un des SCFA) à la fois in vitro par les cellules
GLUTag et également ex vivo par les explants de colon de souris. En parallèle, l’activation de FXR in vivo diminue l’ARNm de
GPR43 dans le colon. A l’inverse, les souris FXR KO présentent une augmentation de l’ARNm de GPR43 dans le colon, de
même chez les souris traitées avec le colesevelam.
Conclusions
L’activation de FXR diminue l’expression de GPR43 et la sécrétion de GLP-1 en réponse au butyrate, un SCFA, par les cellules
L entéroendocrines.
Mots clés: GLP-1, Acides Gras, Acide biliaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
13
Communication orale : Métabolisme 1
CO-11 - Augmentation de la réponse au stress chez des souris dépourvues de néoglucogenèse intestinale
F. Sinet* ([email protected])(1), M.Soty(1), B.Guiard(2), G.Malleret(3), A.Stefanutti(1), M.Raffin(1), G.Mithieux(1), A.Gautier-stein(1)
1
INSERM U855, Lyon, France
CRCA UMR 5169, Toulouse, France
3
CNRL, Lyon, France
2
Introduction
Plusieurs études épidémiologiques suggèrent un lien entre diabète de type 2 (DT2) et dépression. Un taux élevé de
glucocorticoïdes circulants, lié à une dérégulation de l’axe hypothalamique-hypophysaire-adrénalien (HPA), pourrait être un
mécanisme commun aux deux pathologies. La néoglucogenèse intestinale (NGI) a des effets bénéfiques contre le
développement du DT2 via la stimulation des nerfs vagal et spinal ciblant l’hypothalamus. La suppression spécifique de la
NGI induit un état de pré-diabète associé à une élévation des glucocorticoïdes circulants. Nous avons étudié si l’absence de
NGI induisait en parallèle un phénotype dépressif associé à une dérégulation de l’axe HPA.
Matériels et Méthodes
Étude de l’état anxio-dépressif de souris dépourvues de NGI (invalidées spécifiquement pour la glucose-6-phosphatase
intestinale (I-G6pc-/-)) et de souris sauvages (WT) par différents tests de comportement, étude de la neurogenèse
hippocampique et dosage de la sécrétion de corticostérone (condition basale et stress aigu). Étude des voies moléculaires
impliquées dans la résistance aux glucocorticoïdes par western blots.
Résultats
Les souris I-G6pc-/- développent des altérations phénotypiques et neurobiologiques caractéristiques d’un état anxiodépressif. La latence est diminuée de 11% et le temps d'immobilité augmenté de 8% chez les souris I-G6pc-/- dans le test de
la nage forcée (p<0,05). Les souris I-G6pc-/- présentent dans l’hippocampe une diminution de 39% du marquage Ki67 et
d’au moins 20% des protéines régulatrices de la neurogenèse (Bran-Derived Neurotrophic Factor, CREB). Les souris I-G6pc/- présentent des taux plasmatiques de corticostérone 1,7X plus élevés que les souris WT (p<0,05) ainsi qu’une diminution
du rétrocontrôle négatif de l’axe HPA exercé par les glucocorticoïdes. Ce rétrocontrôle s’exerce notamment au niveau de
l’hippocampe qui inhibe la production hypothalamique de corticolibérine. Les souris I-G6pc-/- présentent une
augmentation de 20% de l’expression de corticolibérine dans l’hypothalamus et une diminution de 19% de l’expression du
récepteur aux glucocorticoïdes au niveau de l’hippocampe, par rapport aux souris WT (p<0,05).
Conclusions
La suppression de la NGI induit une résistance aux glucocorticoïdes associée aux caractéristiques phénotypiques et
neurobiologiques de la dépression. La NGI pourrait donc être un régulateur clef des fonctions de l’hypothalamus, contrôlant
le métabolisme glucidique et le comportement émotionnel.
Mots clés: Diabète De Type 2, Dépression, Intestin et diabète
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14
Communication orale : Métabolisme 1
CO-12 - Guérison du diabète de la souris Ob après chirurgie bariatrique indépendamment du poids, du GLP-1
et de la flore
C. Amouyal* ([email protected])(1), J.Castel(2), J.Denom(2), S.Migrenne(2), A.Lacombe(3), M.Berthault(2), E.Prifti(4), K.Clement(4),
S.Luquet(2), C.Magnan(2), F.Andreelli(4)
1
APHP, Pitié Salpétrière, UPMC, Sorbonne Université, Pierre et Marie Curie-Paris 6, Paris, France
CNRS UMR 8251, Biologie Fonctionnelle et adaptative, Université Paris Diderot, Paris, Paris, France
3
Plate forme pré-clinique ICAN, INSERM, UPMC, Sorbonne Université, Pierre et Marie Curie-Paris 6, Paris, France
4
INSERM, UMRS U1166, Institut Cardiométabolique, ICAN, UPMC, Sorbonne Université, Pierre et Marie Curie-Paris 6, Paris, France
2
Introduction
Le diabète de type 2 est rapidement amélioré par la chirurgie bariatrique. Nous avons étudié la masse et la fonctionnalité
du pancréas endocrine après l’entéro-gastro-anastomose (EGA) chez la souris Ob.
Matériels et Méthodes
Des souris mâles Ob/ob ont été opérées soit d’une EGA (Ob-EGA) soit d’une chirurgie contrôle (groupe Ob-Sham) et
comparés à un groupe de souris Ob traitées par leptine (Ob-Leptine). Pour chaque groupe sont obtenus avant et 30 jours
après les paramètres suivants : prise alimentaire, poids et composition corporelle, tolérance orale au glucose (sécrétion de
l’insuline, du C peptide et du GLP-1), tolérance à l’insuline (ITT), flore caecale (analyse 16S). Au sacrifice, les pancréas sont
prélevés pour une étude immunohistochimique.
Résultats
Trente jours après l’intervention, l’EGA n’induisait pas de changement de prise alimentaire ni de poids corporel par rapport
aux Ob-sham. Malgré la persistance de cette obésité, la glycémie basale et la tolérance au glucose étaient significativement
diminuées dans le groupe Ob-EGA par rapport aux Ob-Sham (glycémie basale : 1,25 +/-0,15g/l vs 2,06+/0,29g/l , p<0.05;
AUC glucose: 232+/-14 vs 396+/-96, p<0.05 respectivement). Cette amélioration de l’homéostasie glucidique était en
rapport avec une amélioration de l’insulino-sécrétion et contrastait avec l’absence d’augmentation du GLP-1 circulant
durant la charge en glucose et l’absence d’amélioration significative de la sensibilité à l’insuline durant l’ITT. Seule une
amélioration très partielle de la tolérance au glucose était constatée dans le groupe Ob-Leptine malgré une réduction
significative de la prise alimentaire et du poids corporel. Enfin, la flore caecale ne différait pas entre les groupes Ob-EGA et
Ob-sham. En post-opératoire, la masse des cellules bêta pancréatiques était deux fois plus élevée dans le groupe Ob-EGA
que dans le groupe Ob-sham.
Discussions
Notre étude montre que chez la souris Ob, la disparition du diabète après EGA est liée à l’amélioration de la fonctionnalité
du pancréas endocrine par des mécanismes spécifiques non reproduits par le traitement par leptine. Cet effet est
indépendant du poids, de la prise alimentaire, de la flore ceacale et de la sécrétion de GLP-1.
Mots clés: Chirurgie Bariatrique, Insulinosécrétion, Masse β pancréatique
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15
Communication orale : Génétique
CO-13 - Association du gène FTO au syndrome métabolique ou à ses composantes chez la population
Tunisienne
S. Elouej(1), H.Belfki-benali(2), M. nagara(3), R.Attaoua(4), O.Sallem(5), I.Kamoun(6), M.Chargui(3), L.Romdhane(3), H.Jamoussi(5), Z.Turki(6),
A.Abid(5), C.Ben slama(6), S.Bahri(7), S.Abdelhak(3), F.Grigorescu(4), R.Kefi* ([email protected])(8)
1
Institut Pasteur de Tunis, Tunis, Tunisia
Laboratoire de recherche sur l'épidémiologie et la prévention des maladies cardiovasculaires, Faculté de Médecine, Tunis, Tunisia
3
Laboratoire de Génomique Biomédicale et Oncogénétique (LR11IPT05), Institut Pasteur de Tunis (Consortium MEDIGENE), Tunis, Tunisia
4
Laboratoire d’endocrinologie moléculaire, UMR204 NUTRIPASS, IURC (Consortium MEDIGENE), Montpellier, France
5
Département de consultation externe, Institut National de Nutrition et des technologies, Tunis, Tunisia
6
Département d’Endocrinologies et de Maladies Métaboliques Institut National de Nutrition et des technologies, Tunis, Tunisia
7
Laboratoire de Biochimie, Institut Pasteur de Tunis, Tunis, Tunisia
8
Laboratoire de Génomique Biomédicale et Oncogénétique (LR11IPT05), Institut Pasteur de Tunis (Consortium MEDIGENE), Tunis, Tunisia
2
Introduction
Plusieurs études ont rapporté une association entre les polymorphismes du gène FTO (fat mass and obesity associated
gene) et l’indice de masse corporelle (IMC) ou l'obésité. Cependant, cette association n'a pas encore été étudiée chez la
population tunisienne. Dans le contexte du projet Européen MEDIGENE (FP7-279171-1), nous avons proposé de tester
l'association du polymorphisme rs9939609 du gène FTO et ses haplotypes avec le syndrome métabolique (SMet) et ses
composantes chez la population tunisienne.
Patients et Méthodes
Un total de 685 sujets tunisiens bien caractérisés sur le plan métabolique ont été génotypés pour le polymorphisme
rs9939609 T>A. Le génotypage par descrimination allélique a été effectué en utilisant la techniqueTaqMan. Deux
polymorphismes rs1421085 T>C et rs8057044 A>G déjà génotypés dans une étude précédente ont été investigués pour
tester l'association des haplotypes du gène FTO au SMet. Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide des logiciels
Haploview et R.
Résultats
Nos résultats on montré que la répartition des génotypes du polymorphisme rs9939609 était différente entre les patients
atteints de SMet et les contrôles (P = 0,017). Les individus porteurs du génotype TA avaient un risque significativement plus
élevé au SMet (OR = 1,54; 95% CI =1,11 - 2,14; p = 0,009) indépendamment de l'IMC ou de l'âge. Le variant rs9939609 a
également été associé à des valeurs de glycémie à jeun plus élevé (OR = 1,7; 95% CI = 1,23-2,43; p = 0,002). L’association
haplotypique a montré que parmi les huit haplotypes observés chez la population étudiée, l’haplotype GCA était
significativement associé à un risque plus élevé de développer un SMet (OR = 3,81; 95% CI = 0,987-9,86; p = 0,015). Cet
haplotype était aussi associé à une élévation de la pression artérielle systolique, des niveaux plus élevés de la glycémie à
jeun et de triglycérides.
Conclusions
Cette étude fournit la première évidence de l'association des polymorphismes du gène FTO avec le syndrome métabolique
et ses composantes chez la population tunisienne.
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
16
Mots clés: Syndrome Métabolique, Génétique, Obésité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
17
Communication orale : Génétique
CO-14 - Dimorphisme sexuel vis-à-vis de l'influence de l'hérédité du diabète sur le risque de diabète incident
dans la cohorte D.E.S.I.R.
B. Balkau* ([email protected])(1), J.Tichet(2), F.Bonnet(3)
1
INSERM U1018 CESP, Villejuif, France
IRSA, La riche, France
3
CHU Rennes, Rennes, France
2
Introduction
Le diabète de type 2 a une héritabilité non-négligeable qui demeure néanmoins mal quantifiée en population générale. De
plus, l'influence des antécédents familiaux en deuxième ligne (grand-parents, oncles et tantes) sur le risque de développer
un diabète reste mal connue. Le but de cette étude est d’évaluer l’héritabilité du diabète de type 2 dans une population
générale française, recrutée en 1994-1996.
Matériels et Méthodes
5054 individus de la cohorte D.E.S.I.R. qui ont rempli un questionnaire détaillé sur les antécédents familiaux ont été étudiés.
Le lien entre le diabète du cas index (survenu au cours du suivi de 9 ans) et la présence d'antécédents de diabète a été
évalué par les modèles de régression logistique, après ajustement pour l’âge et l'IMC du cas index.
Résultats
Le risque de diabète incident était augmenté de 83% (P=<.0001) chez les femmes pour chaque cas de diabète dans la
famille sur deux générations mais de seulement 8% (P=0,5) chez les hommes. Chez les femmes le risque de diabète était
augmenté lorsque le père était diabétique (OR ajusté : 2,64 (1,25-5,55), P=0,01), avec un effet plus marqué encore lorsque
la mère était diabétique (OR ajusté: 3,52 (1,82-6,77), P=0,0002), suggérant un effet plus fort de la lignée maternelle sur le
risque de diabète. Le risque de diabète chez les parents du cas index était associé à la présence d'un diabète chez leurs
propres parents (grand-pères et grand-mères du cas index), mais également chez les oncles et tantes du cas index.
L'augmentation du risque de diabète lié à la présence d'un diabète à la seconde génération était plus importante chez les
femmes que chez les hommes.
Conclusions
Le nombre de cas d'antécédents de diabète dans la famille augmente fortement le risque de diabète incident avec un effet
plus marqué chez les femmes que chez les hommes.
Mots clés: Diabète De Type 2, Epidémiologie, Facteur prédictif
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
18
Communication orale : Génétique
CO-15 - Application du NGS au diagnostic moléculaire des diabètes MODY: analyse de 1100 cas
C. Bellanné-chantelot* ([email protected])(1), C.Saint-martin(1), C.Ciangura(1), D.Dubois-laforgue(2), J.Timsit(2)
1
2
Hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France
Hôpital Cochin-Port Royal, Paris, France
Introduction
Les MODYs sont les diabètes monogéniques les plus fréquents et se caractérisent par une grande hétérogénéité clinique et
génétique. Leur diagnostic moléculaire a des conséquences pronostiques et thérapeutiques qui dépendent du gène
impliqué. La méthode classique (séquençage Sanger), restreinte le plus souvent à l’analyse des 2 ou 3 gènes de MODY les
plus fréquents, ou des gènes suggérés par l’histoire clinique, a un rendement diagnostique de 10-15%. L’objectif de ce
travail était d’évaluer l’apport du séquençage nouvelle génération (NGS) dans le diagnostic des MODYs.
Patients et Méthodes
1100 patients (825 adultes, 275 âgés <18 ans) ayant une histoire clinique évocatrice de MODY (≥2 cas diabétiques avant 40
ans, absence d’anticorps) ont été analysés par NGS par PCR multiplex (Kit MODY-MASTRTM, Multiplicom) des régions
codantes de 7 gènes (GCK, HNF1A, HNF4A, HNF1B, ABCC8, KCNJ11, INS).
Résultats
1. Le diagnostic de MODY a été confirmé dans 274/1100 cas (42% GCK, 25% HNF1A, 10% HNF4A, 6% HNF1B, 10% ABCC8,
4% KCNJ11, 3% INS), soit un taux de détection de mutations de 25% (adultes 20%, cas pédiatriques 39%). 2. La mise en
évidence de mutations de gènes dont l'implication n'était pas prédite par le phénotype remet en question les corrélations
génotype/phénotype antérieurement décrites dans les MODYs. 3. Une fréquence élevée de mutations affectant les gènes
ABCC8/KCNJ11 codant les sous-unités du canal potassique a été observée (14% des diagnostics vs 1% dans la littérature). 4.
Environ 1% des patients mutés étaient porteurs de mutations considérées comme pathogènes dans deux gènes différents,
suggérant l'existence de cas de digénisme. 5. La fréquence des variants de signification inconnue (VSI), i.e. dont le caractère
pathogène ne pouvait être affirmé, était de 18%.
Conclusions
L’approche NGS permet d’augmenter le taux de détection des MODYs, souvent classés à tort comme diabète de type 1 ou
de type 2. Nos résultats remettent en question les fréquences relatives des gènes impliqués dans les MODYs et les
corrélations phénotypes/génotypes antérieurement établies. La fréquence des VSI pose des difficultés d’interprétation et
souligne l'importance d'un dialogue étroit entre généticiens et cliniciens.
Mots clés: MODYs, Génétique, Dépistage
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
19
Communication orale : Génétique
CO-16 - Nouveaux marqueurs épigénétiques spécifiques du foie chez les obèses diabétiques de type 2
S. Cauchi* ([email protected])(1), L.Yengo(1), M.Canouïl(1), R.Anne-sophie(1), P.Benoit(1), S.Lobbens(1), J.Maillet(1), G.Lassailly(2),
R.Caïazzo(3), V.Raverdy(3), A.Abderrahmani(1), C.Ling(4), J.Hampe(5), F.Pattou(3), P.Froguel(1)
1
UMR CNRS 8199, Lille, France
Inserm U995, Lille, France
3
Inserm UMR 1190, Lille, France
4
Lund University Diabetes Centre, Malmö, Sweden
5
University Hospital Dresden, Dresden, Germany
2
Introduction
Le foie joue un rôle majeur mais encore mal connu dans le risque de diabète de type 2 (DT2) dont l’héritabilité est en partie
expliquée par des facteurs génétiques et épigénétiques. Notre projet a pour but d’identifier des variations de la
méthylation de l’ADN associées au DT2 dans le tissu hépatique.
Patients et Méthodes
Nous avons analysé le méthylome et le transcriptome (puces Illumina) du tissu hépatique de 96 patientes DT2 et 96
normoglycémiques françaises appariées sur l’âge et l’indice de masse corporelle. Les participantes étaient des femmes
obèses qui allaient subir une chirurgie bariatrique.
Résultats
La méthylation globale, en considérant l’ensemble des sites analysés par la puce, n’était pas différente entre les patients
DT2 et les individus contrôles. Cependant, l’étude site par site a pu mettre en évidence 389 marqueurs épigénétiques du
DT2 dans le foie (p<1,2x10-7). Par la suite, les individus ont été catégorisés en quartiles sur la base d’un score de
méthylation de l’ADN combinant l’effet cumulé des 389 sites. Nous avons observé une augmentation du risque de DT2
(multiplié par 6, p=4x10-8), de l’insulinorésistance sytémique (+60%, p=8x10-4) et de la stéatose hépatique (+20%, p=0,002)
entre le quatrième et le premier quartile. D’autre part, l’analyse comparée du transcriptome a permis l’identification de six
marqueurs épigénétiques associés à l’expression de cinq gènes jouant un rôle dans le métabolisme du glucose et des
lipides. Enfin, nous avons pu montrer que ces modifications épigénétiques présentes dans le foie n’étaient pas retrouvées
dans le sang total des mêmes individus.
Conclusions
Nous avons mis en évidence des marqueurs épigénétiques spécifiques du foie qui pourraient expliquer une partie des liens
qui existent entre la stéatose, l’insulinorésistance et le développement du DT2 chez les obèses. Il est maintenant nécessaire
d’établir si ces variations de la méthylation de l’ADN sont des causes ou des conséquences du DT2.
Mots clés: Foie, Diabète De Type 2, Méthylation de l'ADN
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
20
Communication orale : Génétique
CO-17 - Polymorphismes du gène de la t-cadhérine (CDH13), adiponectinémie et indice de stéatose
hépatique dans D.E.S.I.R.
A. Nicolas* ([email protected])(1), N.Bellili-munoz(1), R.Aubert(1), B.Balkau(2), F.Bonnet(3), G.Velho(1), M.Marre(4), R.Roussel(1),
F.Fumeron(1)
1
Inserm U1138 , Paris, France
Inserm U1018, Villejuif, France
3
CHU Rennes, Rennes, France
4
APHP Hôpital Bichat Claude-Bernard, Paris, France
2
Introduction
Le Fatty Liver Index (FLI), indice de stéatose hépatique, prédit la survenue du diabète de type 2 à 9 ans dans l’étude
D.E.S.I.R.. L’adiponectine est une adipocytokine insulino-sensibilisatrice inversement associée à la stéatose hépatique. Nous
avons montré que les polymorphismes du gène de la t-cadhérine (CDH13), récepteur des formes actives de l’adiponectine,
sont associés au diabète de type 2 et à l'adiponectinémie. Le but de notre étude est d’approfondir les relations entre
variations génétiques de CDH13 et le FLI.
Patients et Méthodes
Quatre polymorphismes de CDH13 (rs11646213, rs12051272, rs3865188, rs4783244) ont été génotypés dans la cohorte
issue de la population générale, D.E.S.I.R.. Nous avons sélectionné les sujets consommant des doses d’alcool <30g/jour
pour les hommes et <20g/jour pour les femmes (n=3650). Les concentrations initiales d’adiponectine ont été dosées chez
des sujets devenus hyperglycémiques à 3 ans et des témoins normoglycémiques appariés pour le sexe, l’âge et l’indice de
masse corporelle (IMC) (N=400). Nous avons réparti le FLI en deux classes en fonction du seuil discriminant pour la
survenue du diabète de type 2 dans D.E.S.I.R. (<70 et ≥70). Les relations entre polymorphismes et FLI ont été estimées par
régression logistique, avec ajustement sur les facteurs confondants (sexe, âge, IMC, consommation d’alcool).
Résultats
Dans D.E.S.I.R., le FLI est inversement corrélé à la concentration d’adiponectine (p<0.0001). Les 4 polymorphismes sont
associés au FLI. Le risque d'avoir un FLI≥70, à l'entrée et à la fin de l'étude, est diminué chez les porteurs de l'allèle mineur
du rs3865188 (début: OR=0,72 [95% IC 0,57-0,92] ; fin: OR=0,75 [0,61-0,92]) et du rs4783244 (début: OR=0,74 [0,58-0,95] ;
fin: OR=0,77 [0,62-0,94]). Ce risque est augmenté en début d'étude pour les porteurs de l'allèle mineur du rs12051272
(OR=5,55 [1,19-26,0]) et en fin d'étude pour les porteurs de l'allèle mineur du rs11646213 (OR=1,22 [1-1,49]). Les résultats
restent significatifs après ajustement sur l'HbA1c.
Conclusions
Les polymorphismes de CDH13, associés au diabète de type 2, sont également associés au FLI dans la population française.
Cette association pourrait s’expliquer par des variations d’adiponectinémie et suggérer un lien de causalité.
Mots clés: Foie, Diabète De Type 2, Adiponectine
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
21
Communication orale : Génétique
CO-18 - Intérêt pronostique du score de risque génétique pour la prédiction du déclin de la fonction rénale
chez les patients diabétiques de type 2
P. Barbieux* ([email protected])(1), E.Gand(1), P.Zaoui(2), P.Saulnier(1), S.Ragot(1), G.Ducrocq(4), J.Halimi(5), C.Hulin-delmotte(1),
P.Llaty(1), D.Montaigne(6), V.Rigalleau(7), R.Roussel(4), P.Sosner(3), S.Hadjadj(1)
1
CHU de Poitiers, Poitiers, France
CHU de Grenoble, Grenoble, France
3
AP-HP Hôtel-Dieu, Paris, France
4
AP-HP Groupe Hospitalier Bichat Claude Bernard, Paris, France
5
CHU de Tours, Tours, France
6
CHRU de Lille, Lille, France
7
CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
2
Introduction
La néphropathie diabétique est une pathologie complexe comprenant l’interaction des facteurs environnementaux et
génétiques. L’hypothèse selon laquelle l’information génétique permettrait une prédiction du risque d’insuffisance rénale
chronique chez les patients diabétiques de type 2 n’a pas été testée.
Matériels et Méthodes
Nous avons sélectionné 18 polymorphismes mononucléotidiques (SNPs) identifiés par le CKD consortium comme associés
avec la fonction rénale ou l’insuffisance rénale terminale et construit un score de risque génétique compris entre 0 et 100%.
Nous avons déterminé ce score de risque génétique chez les patients diabétiques de type 2 d’origine Caucasienne issus de
la cohorte SURDIAGENE. Le critère de jugement principal était la survenue d’événements rénaux, définis par le doublement
de la créatinine soutenue plus d’un mois et/ou l’insuffisance rénale terminale. Les critères secondaires étaient les
évolutions du débit de filtration glomérulaire, et le risque de mort toute cause.
Résultats
Dans notre population d’étude (n=1 316), le score de risque génétique médian était de 50,0% (min=27,8%, max=72,2%). A
l’inclusion, le score de risque génétique n’était pas différent selon le stade d’insuffisance rénale (p=0,296). Au cours du suivi
(médiane 67 mois), 80 événements rénaux sont survenus, soit une incidence de 1,1% personne.années (IC 95%: 0,8%-1,3%).
Il n’y avait pas de différence significative entre les scores de risque génétique des 80 patients ayant un événement rénal au
cours du suivi et les autres patients : HR=1,08 (IC 95%: 0,82-1,44) ; p=0.578. Le score de risque génétique n’était pas lié à la
trajectoire des DFG (p=0,491). Au cours du suivi, 383 patients sont décédés. Il n’y avait pas de différence entre les scores
des patients décédés pendant le suivi et les autres : HR =1,06 (IC 95% : 0,84-1,09) ; p=0,526.
Conclusions
Dans notre cohorte de patients diabétiques de type 2, le score de risque génétique basé sur 18 SNPs identifiés par le CKD
consortium n’a pas de valeur pronostique pour l’insuffisance rénale ou la vitesse de déclin de fonction rénale.
Mots clés: Diabète De Type 2, Génétique, Insuffisance rénale
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
22
Communication orale : Cardiovasculaire
CO-19 - Effets neuroprotecteurs de l’activation des récepteurs B1 des kinines chez la souris diabétique
soumise à une ischémie cérébrale.
D. Desposito* ([email protected])(1), G.Zadigue(1), C.Taveau(1), C.Adam(2), N.Bouby(1), F.Alhenc-gelas(1), R.Roussel(1)
1
2
Centre de Recherche des Cordeliers, Paris, France
Hopital Kremlin Bicetre, Paris, France
Introduction
L’accident vasculaire cérébral est une cause majeure de décès et d'handicap. Le diabète est un facteur important de
mauvais pronostic. Aujourd'hui, il n’existe aucun traitement neuroprotecteur efficace. L’activation du Sytème KallicréineKinine a déjà montré des effets bénéfiques dans l’ischémie cardiaque et périphérique mais le rôle de ce système dans
l’ischémie cérébrale est très controversé. L’objectif de cette étude expérimentale a été de rechercher les effets de
l’activation spécifique des récepteurs B1 ou des récepteurs B2 des kinines dans un modèle d’ischémie cérébrale transitoire
chez la souris diabétique ou non.
Matériels et Méthodes
L’ischémie-reperfusion cérébrale a été induite par la technique du monofilament chez des souris présentant un diabète de
type 1 (occlusion 60 min, 8 semaines de diabète, diabète induit par la streptozotocine). Les agonistes des RB1 et des RB2
ont été administrés dès la reperfusion par minipompes (720 ou 240 nmol/kg.j-1). A J2, l’atteinte comportementale a été
mesurée par un score neurologique basé sur une batterie de tests comportementaux. L’atteinte tissulaire a été mesurée
après coloration au TTC et à l’hématoxyline-éosine.
Résultats
Le diabète aggrave l’atteinte comportementale et l’atteinte neurologique après ischémie cérébrale. Le traitement par
l’agoniste RB2 augmente la mortalité après une ischémie cérébrale chez la souris non-diabétique (>60%) et chez la souris
diabétique (>80%). Malgré une augmentation des niveaux d’ARNm de RB1 (x2,3) en réponse à l'ischémie, le traitement par
l’agoniste RB1 n’a pas d’effet chez la souris non-diabétique. En revanche, chez la souris diabétique, le traitement par le RB1,
testé à deux doses différentes (720 ou 240 nmol/kg.j-1), réduit significativement le déficit comportemental et la taille de la
zone infarcie (-68% en moyenne) deux jours après l’ischémie.
Conclusions
L'activation des RB2 augmente la mortalité par des mécanismes impliquant probablement un œdème cérébral, une
hypotension et une insuffisance rénale. L’activation des RB1 n'a aucun effet chez les souris non-diabétiques, mais chez les
souris diabétiques, il réduit la taille de l'infarctus et améliore la récupération comportementale. Des études
supplémentaires sont nécessaires pour rechercher les mécanismes associés aux effets neuroprotecteurs de l’activation des
RB1.
Mots clés: Cerveau, Complication Du Diabète, Mortalité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
23
Communication orale : Cardiovasculaire
CO-20 - Caractérisation de la cardiomyopathie associée à la lipodystrophie congénitale généralisée de
Berardinelli-Seip
M. Joubert* ([email protected])(1), B.Jagu(2), X.Marechal(3), A.Tesse(2), L.Dollet(2), C.Le may(2), B.Staels(3), G.Toumaniantz(2), J.Magre(2),
D.Montaigne(3), B.Cariou(2), X.Prieur(2)
1
CHU de caen, Caen, France
Institut du thorax, Nantes, France
3
Institut pasteur, Lille, France
2
Introduction
La lipodystrophie congénitale de Berardinelli-Seip (BSCL) est un syndrome rare caractérisé par une absence généralisée de
tissu adipeux, une insulino-résistance sévère et une atteinte cardiaque encore mal caractérisée. Une des deux formes de
BSCL est associée à des mutations de la seipine (Bscl2). Nous avons utilisé le modèle des souris déficientes en seipine (Bscl2/-) pour analyser les conséquences cardiaques de la BSCL.
Matériels et Méthodes
Les souris Bscl2-/- ont été étudiées en échographie et en IRM cardiaque. Le métabolisme cardiaque a été évalué in-vivo :
internalisation du glucose (TEP 18F-FDG), oxydation (TEP 11C-Acétate), internalisation des VLDL (14C) et signalisation de
l’insuline.
Résultats
Chez les souris Bscl2-/-, comparativement aux contrôles, l’échographie a révélé une dysfonction diastolique associée en
IRM à une hypertrophie ventriculaire gauche (épaisseur télédiastolique VG : 1,03 vs 0,93 mm ; p<0,01) et à une diminution
de la déformation myocardique (strain longitudinal : 0,111 vs 0,139 ; p<0,05). L’hypertrophie ventriculaire était
positivement corrélée à la glycémie (r=0,62 ; p<0,05). Un test à l’effort sur tapis-roulant a mis en évidence une diminution
significative de l’endurance chez les souris Bscl2. L’analyse tissulaire myocardique a montré des signes de stress oxydant et
une altération de la machinerie calcique (baisse de l’expression de la pompe calcique SERCA et de l’activation de son
partenaire P-lamban). Nous avons analysé le métabolisme énergétique cardiaque de ces souris : l’analyse lipidomique n’a
pas révélé de stéatose myocardique et l’internalisation des VLDL n’était pas affecté. Par ailleurs, nous avons mis en
évidence un insulinorésistance (baisse de la phosphorylation d’Akt et des niveaux de Glut4) paradoxalement associée à une
augmentation de la captation myocardique de 18F-FDG en TEP (2,8 vs 1,5 µmol/g/min ; p<0,01). Enfin, la diminution de la
consommation d’oxygène observée en TEP 11C-acétate suggère que le glucose est le substrat énergétique majoritaire de
ces cœurs.
Conclusions
Les souris Bscl2-/- présentent toutes les caractéristiques de la cardiomyopathie diabétique : dysfonction diastolique,
hypertrophie ventriculaire et insulinorésistance. Ces atteintes phénotypiques sont associées à un stress oxydant et
semblent être secondaires à la glucotoxicité prédominante de ce modèle.
Mots clés: Cardiomyopathie, Diabète Lipodystrophique, Glucotoxicité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
24
Communication orale : Cardiovasculaire
CO-21 - L'angiopoiétine like-2 est associée au risque de mortalité chez les patients diabétiques de type 2
M. Fraty* ([email protected])(1), B.Gellen(1), S.Hadjadj(1), S.Laugier-robiolle(1), E.Gand(1), S.Ragot(1), N.Thorin-trescases(2), E.Thorin(2),
R.Roussel(4), P.Sosner(1), D.Montaigne(5), V.Rigalleau(6), J.Halimi(3)
1
CHU de Poitiers, Poitiers, France
Montreal Heart Institute, Centre de recherche, 5000, Montreal, Canada
3
CHU Grenoble, Grenoble, France
4
APHP Bichat, Paris, France
5
CHRU Lille, Lille, France
6
CHU Bordeaux, Bordeaux, France
2
Introduction
L'Angiopoiétine-like 2 (Angptl2) joue un rôle important dans la physiopathologie de l'insulinoresistance et de
l'athérosclérose. Nous avons cherché à évaluer l'intérêt pronostique de l'Angptl2 sur la mortalité des patients diabétiques
de type 2 (DT2).
Matériels et Méthodes
Il s'agissait d'une étude prospective menée sur des patients DT2 (SURDIAGENE), pour lesquels l'Angptl2 avait été dosée à
l'inclusion. Le critère de jugement principal était la survenue d'un décès toute cause. La survenue d'événements
cardiovasculaires majeurs (infarctus, accident vasculaire cérébral et décès d'origine cardiovasculaire) était également
recherchée.
Résultats
1353 patients étaient inclus dans l'étude, âgés de 64+/-11 ans et dont la médiane de suivi était de 6,0 ans. 367 patients
(4,5% personne-années PA, IC à 95% (4-5)) sont décédés au cours du suivi, et 290 patients (3,7% PA, IC à 95%(3,3-4,1)) ont
présenté un événement cardio-vasculaire majeur. Lorsque l'on divise la population en quartiles, les personnes du 4ème
quartile ( taux d'Angptl2 ≥19,5 ng/ml) avaient un risque plus élevé de décès et d'événements cardiovasculaires que les
autres. En prenant en compte les autres marqueurs pronostics de décès identifiés dans la population DT2 (sexe, âge, ATCD
personnel d'IDM et d'AVC, rythme sinusal, le NT-proBNP, le DFG estimé, le TNFR1 et thérapeutiques), l'Angptl2 lorsque le
taux est > 19,5 ng/ml est significativement associé au risque de décès (HR à 1,36 (1,07-1,24)) et apporte une information
pronostique significative (IDI=0,006±0,001, p=0,0001).
Conclusions
Dans la population DT2, le taux d'Angptl2 est associé au risque de décès et de survenue d'événements cardiovasculaires
majeurs. Le dosage d' Angptl2 apparait donc comme un biomarqueur interéssant pour la stratification du risque de
complication et de décès dans cette population à risque.
Mots clés: Mortalité, Evénement Cardio-Vasculaire, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
25
Communication orale : Cardiovasculaire
CO-22 - Faible prévalence actuelle de l’ischémie myocardique silencieuse chez le diabétique : utilité de score
calcique coronaire dans la stratégie de dépistage?
M. Docan* ([email protected])(1), E.Cosson(1), I.Banu(1), Y.Jaber(1), V.Eder(2), P.Valensi(1)
1
2
Endocrinologie, Diabète et maladies métaboloques, Hopital Jean Verdier, Bondy, France
Médecine Nucléaire, Hopital Avicenne, Bobigny, France
Introduction
Au delà du traitement optimisé des facteurs de risque chez les patients diabétiques de type 2, le dépistage du l’ischémie
myocardique silencieuse (IMS) pourrait réduire le risque résiduel en dépistant des sténoses coronaires (SC)
revascularisables.
Patients et Méthodes
Prospectivement entre 2009 et 2014, nous avons recherché une IMS par scintigraphie myocardique d’effort ou après
dipyridamole et évalué le score calcique coronaire (CAC) par scanner cardiaque chez 235 diabétiques, sans antécédent
cardiovasculaire, asymptomatiques cliniquement, avec ECG standard normal, et présentant une néphropathie ou une
atteinte macroangiopathique non coronarienne ou ≥3 facteurs de risque associés. Nous avons recherché chez 102 patients
une neuropathie autonome cardiaque (NAC : épreuves standards analysant les variations de fréquence cardiaque).
Résultats
Une IMS a été diagnostiquée chez 24 patients (10,2% de la population totale), 18 d’entre eux ont eu une coronarographie,
et 8 présentaient une/des SC significatives (3,4%). Parmi ces 8 patients, 2 ont eu une angioplastie, 2 un pontage et 4 un
traitement médical seul (1 pontage refusé). Des scores CAC ≥100 ou 400 unités Agatston, une NAC débutante et avérée
étaient présents chez 34,9 ; 17,9 ; 74,5 et 46,1% des patients respectivement. Un score CAC ≥100 était associé au statut
coronaire (pas d’IMS : 33,2 ; IMS sans SC 40,0 et IMS avec SC 75,0% de patients avec score CAC élevé, p<0,05) ainsi qu’un
score CAC ≥400 (15,6 ; 30,0 et 62,5% respectivement, p<0,01) ; mais pas la NAC. Le score CAC corrélait avec le % maximum
de SC lorsqu’une coronarographie a été réalisée (p=0.009). La sensibilité du CAC score ≥100 était de 50% pour l’IMS, avec 6
des 8 SC identifiées, dont 4 des 5 justifiant une revascularisation.
Conclusions
Chez les diabétiques à très haut risque cardiovasculaire, la prévalence de lésions coronaires calcifiées est élevée mais celle
de l’IMS est actuellement faible. Dépister l’IMS seulement chez les patients avec un CAC ≥100 permet de réduire de 2/3 les
explorations et de dépister 80% des SC revascularisables.
Mots clés: Complicaton Macrovasculaire, Risque Cardiovasculaire, Angioplastie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
26
Communication orale : Cardiovasculaire
CO-23 - Comparaison des IEC et des ARA2 dans une population de 40 625 patients à haut risque
cardiovasculaire : données de la cohorte REACH
L. Potier* ([email protected])(1), Y.Elbez(1), M.Marre(1), R.Roussel(1), P.Steg(1)
1
Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France
Introduction
Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes du récepteur de l’angiotensine 2 (ARA2) réduisent la
morbimortalité chez les patients à haut risque cardiovasculaire notamment les patients diabétiques. Cependant, il n’est pas
certain que leurs effets soient comparables. L’objectif de cette étude est de comparer l’effet des IEC vs ARA2 sur la
morbimortalité cardiovasculaire.
Patients et Méthodes
La cohorte REACH est une cohorte internationale de patients à haut risque cardiovasculaire suivis pendant 4 ans. Tous les
patients sous IEC ou ARA2 ont été inclus dans cette étude. Les comparaisons entre groupes ont été réalisées après
appariement et ajustement sur un score de propension. Le critère de jugement principal était un critère composite :
mortalité cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou AVC non fatal, ou hospitalisation pour cause cardiovasculaire durant
les 4 années de suivi.
Résultats
Parmi les 68 236 patients de REACH, 40 625 ont été inclus dans l’étude, 27 589 (67,9%) étaient sous IEC et 13 036 (32,1%)
sous ARA2. Parmi eux, 19 648 (48,7%) étaient diabétiques. Dans la cohorte appariée sur le score de propension, le taux de
survenue du critère primaire était plus faible dans le groupe ARA2 que dans le groupe IEC (Hazard Ratio, 0,91 95%CI, 0,850,97; p<0,01). De même pour la mortalité cardiovasculaire (HR, 0,80 95%CI, 0,69–0,92; P<0,01), et toute cause (HR, 0,84
95%CI, 0,75–0,94; P<0,01). Des résultats similaires sont observés après ajustement sur le score de propension. Les analyses
en sous groupes montrent que la présence d’un diabète ne modifie pas ces résultats. En revanche, aucune différence entre
IEC et ARA2 n’est retrouvé chez les patients en prévention primaire (HR, 0,97 95%CI, 0,81–1,17; P=0,77) alors que les ARA2
sont associé à une diminution des évènements en prévention secondaire (HR, 0,91 95%CI, 0,85–0,98; P<0,01).
Conclusions
Ces résultats, issues de données observationnelles sur un grand nombre de sujet, suggèrent que les ARA2 sont plus
efficaces que les IEC, particulièrement chez les patients en prévention secondaire, qu’ils soient diabétiques ou non.
Mots clés: Prévention Cardiovasculaire, Complicaton Macrovasculaire, Evénement cardio-vasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
27
Communication orale : Cardiovasculaire
CO-24 - Les objectifs de LDL-cholestérol des recommandations européennes sont-ils respectés chez les
diabétiques ? Evaluation d’une cohorte suivie dans une structure ambulatoire multidisciplinaire
T. Vidal-trécan* ([email protected])(1), C.Bouché(1), J.Dillinger(1), J.Kevorkian(1), M.Laloi-michelin(1), F.Feron(1), L.Salle(1),
V.Juddoo(1), J.Race(1), B.Baz(1), T.Sarron(1), J.Samuel-lajeunesse(1), A.Bouallouche(1), H.Leblanc(1), J.Gautier(1), P.Henry(1), J.Riveline(1)
1
Hôpital Lariboisière, Paris, France
Objectif
La dyslipidémie est un facteur de risque important des complications macroangiopathiques chez les patients diabétiques. La
réduction du LDL-cholestérol (LDLc) permet de diminuer la morbimortalité cardiovasculaire. Les recommandations de la
Société Européenne de Cardiologie (ESC) concernant les objectifs de concentrations de LDLc ont été mises à jour en 2011.
Notre objectif est d’évaluer la proportion des patients atteignant les objectifs de LDLc en fonction des recommandations
européennes notamment en prévention secondaire et en cas de néphropathie diabétique (objectifs de LDLc<0,7g/l).
Patients et Méthodes
Nous avons collecté les données des patients diabétiques (n=5760) ayant consulté au Centre Universitaire du Diabète et de
ses Complications de l’hôpital Lariboisière entre septembre 2014 et août 2015. Nous avons analysé les résultats de 3539
patients pour lesquels le LDLc était disponible et calculable (triglycéridémie < 4g/l).
Résultats
Notre cohorte inclut des diabétiques à haut risque cardiovasculaire (les données sont exprimées en médiane (Q1-Q3)):
homme 57,8% ; âge 58ans (18-80) ; IMC 27,5kg/m² (16,42-50,22) ; obèses 33% ; durée de diabète 13 ans (0-59) ; HbA1c
7,4% (4,6-14) ; hypertension 68% ; tabac 16,3% ; néphropathie 39,6% ; prévention cardiovasculaire secondaire 39%. Chez
les patients avec néphropathie, le LDLc est de 0,89g/l (0,25-2,13) vs 1,01g/l (0,35-2,06) chez ceux sans néphropathie (p<104), 21,8% sont dans les objectifs, 77,2% sont traités par hypolipémiants. Chez les patients en prévention secondaire, le LDLc
est de 0,79g/l (0,31-1,9), 35,8% sont dans les objectifs, 91,7% sont traités par hypolipémiants. Chez les patients en
prévention primaire, le LDLc est à 1,01g/l (0,2-2,59), 49% sont dans les objectifs, 61% sont traités par hypolipémiants.
Conclusions
Dans notre cohorte de patients diabétiques, le LDLc atteint rarement les objectifs de l’ESC. Une insuffisance de prescription
peut expliquer ces résultats en prévention primaire alors qu’en prévention secondaire le problème de l’efficacité et/ou de
la dose choisie peut se poser.
Mots clés: Cohorte, Dyslipidémie, Prévention cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
28
Communication orale : Thérapeutique hors insuline
CO-25 - L’Imeglimine normalise la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline en améliorant la fonction
mitochondriale.
G. Vial* ([email protected])(1)
1
INSERM 1060, Lyon (pierre bénite), France
Introduction
L’Imeglimine est un nouvel agent antidiabétique développé par POXEL, prêt à entrer en phase III. Il diminue l’HbA1c,
améliore la sensibilité à l’insuline, la tolérance au glucose et potentialise la sécrétion d’insuline. L’Imeglimine agit sur la
mitochondrie et réduit le stress oxydant au niveau du foie, du muscle et du pancréas. L’objectif de notre étude était donc
de préciser le mécanisme d’action de l’Imeglimine dans un modèle nutritionnel de souris insulino-résistantes présentant
une dysfonction mitochondriale.
Matériels et Méthodes
3 groupes de souris ont été soumises respectivement pendant 16 semaines à : un régime standard, un enrichi en graisses
et en saccharose (HFHSD), ou un traitement à 200mg/kg d’Imeglimine 2x/jours pendant les 6 dernières semaines de régime
HFHSD. A terme, les animaux ont suivi des tests de sensibilités à l’insuline et de tolérance au glucose (GTT). Une série de
tests ex-vivo a été réalisée à partir des tissus et des mitochondries isolées de foie (oxygraphie, production radicalaire…).
Résultats
Le traitement à l’Imeglimine normalise la tolérance au glucose et augmente la sécrétion d’insuline durant le GTT (+98% vs
HFHSD, p=0,01). Il restaure également la sensibilité à l’insuline. Ceci est confirmé ex-vivo par une augmentation de la
phosphorylation de PKB en réponse à l’insuline dans le foie et le muscle (respectivement +157% et +198%, p<0,05 vs
HFHSD). De plus, l’Imeglimine diminue la stéatose hépatique en diminuant les lipides totaux (-30% vs HFHSD, p=0,01), le
cholestérol, les triglycérides et les DAG responsables de l’inhibition de la voie de signalisation de l’insuline via l’activation
des PKC. Ceci est associé à une augmentation de la respiration mitochondriale en succinate avec diminution de respiration
en glutamate/malate ce qui traduit une orientation du métabolisme vers des substrats de type FADH2 c.à.d. en faveur de
l’oxydation lipidique. L’Imeglimine réduit également la production radicalaire mitochondriale (-32% vs HFHSD, p<0,001)
préservant ainsi les mitochondries du stress oxydant.
Conclusions
Nous concluons que l’Imeglimine normalise la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline en améliorant la fonction
mitochondriale.
Mots clés: Antidiabétique Oral, Mitochondrie, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
29
Communication orale : Thérapeutique hors insuline
CO-26 - Quel traitement antidiabétique oral combiner à la metformine à l’initiation de l’insuline basale chez
des diabétiques de type 2 ? Un essai contrôlé randomisé vildagliptine versus insulino-sécrétagogues.
B. Fiquet* ([email protected])(1), J.Gautier(2), P.Monguillon(3), O.Verier-mine(4), P.Valensi(5), S.Dejager(6)
1
Novartis Pharma, Rueil-malmaison, France
Hôpital Lariboisière, Paris, France
3
Cabinet médical, Brest, France
4
Hôpital Jean Bernard, Valenciennes, France
5
Hôpital Jean Verdier, Bondy, France
6
Hôpital Pitié Salpétrière, Paris, France
2
Introduction
Chez les patients diabétiques de type 2 (DT2), l’insuline basale (IB) est généralement initiée après échec d’une combinaison
de traitements hypoglycémiants oraux qui sont souvent poursuivis en association à l’insuline. Peu d’études se sont
intéressées au traitement le plus approprié, en association à la metformine, lors de l’instauration du traitement par IB.
Patients et Méthodes
Etude pilote, randomisée, contrôlée, prospective, de 24 semaines (NCT01871558). Des patients DT2 insuffisamment
contrôlés (7%<HbA1c≤9%) malgré une bithérapie par metformine et sulfamides ou glinides (insulinosécrétagogues, IS)
depuis plus de 3 mois et chez qui une IB devait être instaurée, ont été randomisés en 2 groupes : IB+IS+metformine
inchangée et IB+vildagliptine+metformine. L’objectif était de déterminer l’incidence des hypoglycémies à 12 et 24 semaines
mais aussi l’efficacité.
Résultats
42 patients randomisés: 55% d’hommes, âge moyen 64 ans, IMC moyen 30 kg/m², durée moyenne du DT2 de 12 ans,
HbA1c moyenne initiale 8,2% dans les 2 groupes. Un tiers des patients avaient au moins une complication du diabète.
Malgré une diminution similaire de l’HbA1c à 24 semaines (7,2 versus 7,4% dans les groupes vildagliptine et IS
respectivement), et une titration de l’IB plus importante dans le groupe IS versus vildagliptine (dose initiale 10 unités/j,
augmentée à 29 et 18 unités/j à 12 semaines respectivement), l’incidence de tous les épisodes d’hypoglycémies était
moindre dans le groupe vildaglipine versus le groupe IS, à 12 comme à 24 semaines (32 événements chez 7 patients versus
120 événements chez 13 patients). Aucun épisode d’hypoglycémie sévère n’a été rapporté. Un seul épisode
d’hypoglycémie, dans le groupe IS, a conduit à une sortie d’étude. Globalement une proportion plus importante de patients
a atteint l’objectif d’HbA1c≤7% sans hypoglycémie confirmée dans le groupe vildagliptine versus IS (47,4% versus 11,8%,
p=0,021).
Conclusions
Cette étude suggère que la bithérapie metformine/vildagliptine est une bonne option thérapeutique lors de l’initiation d’un
traitement par IB pour limiter la fréquence des épisodes hypoglycémiques tout en permettant un bon contrôle glycémique.
Mots clés: Inhibiteur De La Dpp4, Insulinothérapie, Hypoglycémie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
30
Communication orale : Thérapeutique hors insuline
CO-27 - Effet d’un analogue du récepteur au GLP-1 sur les dépôts de graisse ectopique: réduction de la
stéatose hépatique et de la graisse épicardique, absence d’effet sur la stéatose cardiaque et pancréatique
B. Gaborit* ([email protected])(1)
1
INSERMNORT U 1062, Service d'Endocrinologie Maladies métaboliques et Nutrition, Marseille, France
Introduction
Dans le diabète de type 2 (DT2), l’accumulation de graisse ectopique est associée à une augmentation de la morbidité et de
la mortalité en particulier cardiovasculaire. Rechercher des effets « glucose plus », et aller au-delà de l’équilibre glycémique
est primordial dans l’évaluation des thérapeutiques antidiabétiques. Les analogues du GLP-1 (glucagon-like peptide 1) font
partie des armes thérapeutiques du DT2. Des études précliniques ont suggéré un effet bénéfique sur la stéatose hépatique.
L’objectif de cet essai prospectif randomisé contrôlé était d’évaluer l’effet de l’Exénatide sur les dépôts de graisse
ectopique.
Patients et Méthodes
44 patients DT2 et obèses, ont reçu de l’Exenatide en plus de la metformine ou un traitement référence (intensification
selon les recommandations HAS). Une IRM 3T et une spectroscopie proton de résonance magnétique ont été réalisées dans
les 45min suivant un repas test standardisé. La graisse épicardique (TAE) et les stéatoses ou contenu en triglycérides intra
myocardique, hépatique (CTGIH) et pancréatique ont été mesurées à T0 et 26 semaines.
Résultats
l’HbA1c moyenne était de 7.5±0.2%, l’IMC=36.1±1.1kg/m2. Les 2 groupes ont amélioré significativement leur HbA1c (0.7±0.3 vs -0.7±0.4%, p=0.29), mais seul le groupe Exénatide a perdu du poids (-5.5±1.2 vs -0.2±0.8 kgs, p=0.001). Le
traitement par Exénatide diminue significativement le volume de TAE (-8.8±2.1%), ainsi que le CTGIH, (-23.8±9.5%), par
rapport au groupe référence (-1.2±1.6%, p=0.003 and +12.5±9.6%, p=0.007). Les pertes de TAE et de CTGIH étaient
significativement liées à la perte de poids (r=0.47, p=0.03, r=0.50, p=0.018, respectivement), mais non liées à l’amélioration
de l’équilibre glycémique. Dans le sous-groupe Exénatide, seuls les patients ayant perdu ≥5% de leur poids, ont diminué
leur stéatose hépatique (p=0.01). En revanche, aucune diminution significative des stéatoses cardiaque et pancréatique n’a
été observée.
Conclusions
Cette étude randomisée montre un effet bénéfique des agonistes du récepteur au GLP-1 sur la graisse épicardique et la
stéatose hépatique, et soulignent la spécificité tissulaire de mobilisation des dépôts de graisse ectopique.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Stéatose, Coeur et diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
31
Communication orale : Thérapeutique hors insuline
CO-28 - Comparaison de l’efficacité du liraglutide à celle du lixisenatide en ajout de metformine chez des
patients diabétiques de type 2 : essai randomisé contrôlé de 26 semaines
A. Bouzidi* ([email protected])(1), M.Rizzo(2), V.Pirags(3), H.Bosch-traberg(4), J.Madsen(4), M.Nauck(5), B.Cariou(6)
1
Novo Nordisk pharmaceutiques, Paris, France
Département de médecine interne , Palerme, Italy
3
Centre Hospitalier Universitaire, Riga, Latvia
4
Novo Nordisk A/S, Søborg, Denmark
5
Hopital St-Joseph, Université de la Ruhr, Bochum, Germany
6
Hôpital Nord-Laënnec, Saint Herblain, Nantes, France
2
Objectif
Comparer l’efficacité et la tolérance du liraglutide par rapport au lixisenatide en association à la metformine (MET) chez
des patients diabétiques de type 2 (DT2) insuffisamment contrôlés sous MET seule.
Matériels et Méthodes
Essai randomisé contrôlé, en ouvert de 26 semaines. Des patients DT2 (âge ≥ 18 ans, 7,5% ≥HbA1c ≤10,5%, IMC≥20Kg/m²)
ont été randomisés selon un ratio 1 : 1 pour recevoir soit le liraglutide 1,8 mg/j, soit le lixisenatide 20 µg/j en association à
la la MET. Le liraglutide était administré à n’importe quel moment de la journée, le lixisenatide était administré une heure
avant le repas du matin ou du soir.
Résultats
404 patients DT2 (60% d’hommes, âge moyen 56 ans, IMC 35kg/m², HbA1c 8,4%, durée du diabète 6,4 ans) ont été
randomisés. Après 26 semaines de traitement, la réduction de l’HbA1c sous liraglutide a été supérieure par rapport au
lixisenatide (1,83 vs. 1,21%, p<0,001), avec davantage de patients atteignant l’objectif d’HbA1c < 7% (74,2 vs. 45,5%, p<
0,001). La baisse de la glycémie à jeun a été plus importante sous liraglutide (2,85 vs.1,70 mmol/L, P<0,001). Le profil
glycémique global en 9 points était significativement amélioré sous liraglutide, cependant l’excursion glycémique post
prandiale était significativement plus basse pour le repas suivant l’administration du lixisenatide . La perte pondérale a été
similaire dans les 2 groupes (−4,3 kg pour lira, -3,7 kg pour lixi, p=ns). Les profils de tolérance ont été globalement
comparables. Les évènements indésirables les plus fréquents étaient digestifs (nausées: 21,8% pour lira et lixi; diarrhées:
12,4% pour lira, 9,9% pour lixi). Les épisodes d’hypoglycémies confirmées ont été rares (hypoglycémie sévère ou glycémie
<3,1 mmol/L), sans aucun épisode sévère.
Conclusions
Le liraglutide en association à la metformine a été plus efficace que le lixisenatide en termes de contrôle glycémique. Une
perte pondérale significative a été observée avec les deux traitements. Les profils de tolérance ont été similaires avec
essentiellement des troubles digestifs et un risque hypoglycémique faible.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Diabète De Type 2, GLP-1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
32
Communication orale : Thérapeutique hors insuline
CO-29 - LIRA-RAMADAN : Tolérance et sécurité du liraglutide en comparaison au sulfamide hypoglycémiant,
en ajout de la metformine chez des patients DT2 durant et après le jeûne du Ramadan
A. Bouzidi* ([email protected])(1), N.Shehadeh(2), A.Echtay(3), D.Dynnes ørsted(4), M.Staum kaltoft(4), S.Azar(5), B.Bauduceau(6)
1
Novo Nordisk pharmaceutiques, Paris, France
Centre Médical Rambam, Faculté de Médecine Technion, Haifa, Israel
3
Université Liban, Hôpital Universitaire Rafik Hariri , Beyrouth, Lebanon
4
Novo Nordisk A/S, Søborg, Denmark
5
Université Américaine de Beyrouth, Beyrouth, Lebanon
6
Hôpital des Insititutions des Armées Bégin, Paris, France
2
Objectif
Nous rapportons ici les données de tolérance et de sécurité de l’essai randomisé contrôlé LIRA-RAMADAN qui a comparé le
liraglutide au sulfamide hypoglycémiant (SH) chez des patients DT2 jeûnant durant le Ramadan.
Matériels et Méthodes
Dans cet essai mené en ouvert avec un suivi jusqu’à 33 semaines, des patients DT2 adultes avec l’intention de jeûner durant
le Ramadan (HbA1c 7-10% ; IMC >20 kg/m2; sous bithérapie metformine + SH à doses stables), ont été randomisés pour
recevoir soit le liraglutide 1,8 mg/j en substitution du SH (N=172), soit pour maintenir la bithérapie antérieure (N=171).
Après 3 à 4 semaines d’escalade de dose, une période de maintenance de 6 à 19 semaines a précédé le début du jeûne.
Selon les recommandations de l’ADA, les changements de dose ou d’horaire d’administration du SH étaient permis durant
le mois du Ramadan. Le critère primaire d’évaluation était l’évolution de la fructosamine (FA) du début jusqu’à la fin du
Ramadan (lira N=151; SH N=165). Le traitement s’est poursuivi 4 semaines après le Ramadan.
Résultats
Depuis l’inclusion et jusqu’à la fin du Ramadan les réductions de FA et d’HbA1c ont été significativement plus importantes
sous liraglutide en comparaison au SH (39,6 vs. 29,3 µmol/L; p=0.0165; 1.24 vs.0.65 % ; p<0,0001, respectivement).
Significativement moins d’hypoglycémies confirmées ont été rapportées dans le bras liraglutide (ratio estimé pour le
liraglutide/SH : 0,2 [0,1, 0,5]; p=0.0027). Aucune hypoglycémie nocturne n’a été rapportée avec le liraglutide contre 3 avec
le SH. Les profils de tolérance générale ont été similaires, les évènements indésirables digestifs, majoritairement
transitoires, ont été plus fréquents sous liraglutide, essentiellement des nausées (33 vs 0%), des diarrhées (22 vs 4%), et des
vomissements (21% vs 1%). Aucun cas de pancréatite n’a été rapporté dans cet essai.
Conclusions
Malgré des conditions extrêmes d’évaluation, le contrôle glycémique sous liraglutide a été significativement meilleur avec
un risque hypoglycémique significativement plus faible. Les évènements indésirables gastro-intestinaux ont été plus
fréquents sous liraglutide.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Diabète De Type 2, Etude contrôlée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
33
Communication orale : Thérapeutique hors insuline
CO-30 - Les résultats de réduction de mortalité cardiovasculaire et totale avec l’empagliflozine peuvent-ils
s’expliquer par un effet diurétique ?
A. Scheen* ([email protected])(1)
1
CHU LIEGE Université de Liège, Liege, Belgium
Introduction
L’empagliflozine, un inhibiteur des SGLT2, a montré une réduction aussi remarquable qu’inattendue et inexpliquée, de la
mortalité cardiovasculaire et totale dans l’étude EMPA-REG OUTCOME. Le but de l’analyse est de tester l’hypothèse que
l’effet observé pourrait résulter de l’effet, relativement limité, osmotique diurétique.
Patients et Méthodes
Les données de mortalité (totale et cardiovasculaire) et morbidité (événements coronariens, accidents vasculaires
cérébraux ou AVC) rapportées dans les essais cliniques et les méta-analyses ayant testé un diurétique sont comparées avec
les résultats de l’étude EMPA-REG-OUTCOME avec l’empagliflozine.
Résultats
Une méta-analyse de 4 essais cliniques contrôlés (HDFP, EWPHE, STOP-H, SHEP) comparant les effets d’un diurétique
(thiazide/chlortalidone) versus un placebo, chez des sous-groupes de patients hypertendus avec un DT2, montre une
réduction de 20% (p=0,032) des événements cardiovasculaires majeurs (MACE), de 15% (p=0,23) des événements
coronariens, de 36 % (p=0,011) des AVC, de 15% (p=0,27) de la mortalité cardiovasculaire et de seulement 5% (p=0,65) de la
mortalité totale. Dans l’étude SHEP, la réduction de mortalité totale (-26%) n’est pas significative, contrairement à celles
des MACE (-34%), et les différences entre diurétique et placebo n’apparaissent que tardivement (> 3 ans), contrairement à
EMPA-REG Outcome (< 1 an). Dans l’étude ADVANCE, testant l’indapamide combiné au périndopril, les réductions versus
placebo restent limitées : MACE (-8%, p=0,16), événements coronariens (-11%), AVC (-2%), mortalité cardiovasculaire (18%, p=0,03), mortalité totale (-14%, p=0,03). Enfin, dans l’étude EMPA-REG OUTCOME, la réduction de mortalité
cardiovasculaire a été un peu plus marquée chez les patients déjà traités (HR=0,57, IC95% 0,42-0,77) par rapport à ceux
non traités par diurétique (HR=0,68, IC95% 0,48-0,95).
Conclusions
Même si les conclusions tirées de comparaisons indirectes appellent à la prudence, les données disponibles analysées ne
semblent pas plaider pour une contribution majeure de l’effet diurétique dans la protection observée précocement dans
EMPA-REG OUTCOME avec l’empagliflozine.
Mots clés: Complicaton Macrovasculaire, Diabète De Type 2, Inhibiteur de SGLT2
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34
Communication orale : Insulinorésistance
CO-31 - Rab4b dans les lymphocytes T: un acteur important de l’homéostasie gluco-lipidique
J. Gilleron* ([email protected])(1), G.Bouget(1), B.Vergoni(1), A.Jacquel(1), N.Venteclef(2), J.Tanti(1), M.Cormont(1)
1
2
INSERM U1065, Nice, France
UMRS 1138 CRC, Paris, France
Introduction
Lors de l’obésité, la résistance à l’insuline est un élément clef du développement du diabète de type 2. Les lymphocytes
résidents du tissu adipeux (TA) ont récemment été impliqués dans la mise en place de cette résistance à l’insuline mais les
mécanismes moléculaires restent inconnus. Nous avons observé que l’expression de la petite GTPase Rab4b est diminuée
dans les lymphocytes T résidents du tissu adipeux chez des patients obèses et diabétiques et des souris obèses (db/db et
sous régime riche en lipides).
Matériels et Méthodes
Pour comprendre le rôle de cette diminution d’expression de Rab4b dans les lymphocytes T dans le contrôle du
métabolisme gluco-lipidique, nous avons généré un modèle de souris invalidées pour Rab4b spécifiquement dans les
lymphocytes T et avons caractérisé leurs défauts métaboliques et immunitaires.
Résultats
L’invalidation de Rab4b dans les lymphocytes T entraîne une intolérance au glucose et une résistance à l’insuline sous
régime normal, avec une augmentation des taux circulants d’acides gras non estérifiés et l’accumulation de triglycérides
dans le foie et les muscles, ceci sans modifier leur poids par rapport aux souris contrôles. L’absence de Rab4b altère la
différenciation in vitro des lymphocytes T naïfs en favorisant la différenciation en lymphocytes Th17 au dépend des
lymphocytes T régulateurs (Treg). In vivo, on observe une diminution des Treg et une augmentation des Th17 dans le TA qui
s’accompagne d’une augmentation de sécrétion IL-6 et IL-17. Nous montrons que ce changement local du statut
inflammatoire empêche l’expansion du TA (diminution du nombre d’adipocytes et augmentation de leur taille) en inhibant
la différenciation adipocytaires. S’en suit une accumulation de macrophages pro-inflammatoires dans le TA et une
résistance à l’insuline des adipocytes.
Conclusions
En conclusion, lors de l’obésité, la réduction de Rab4b dans les lymphocytes T pourrait être un élément important de la
mise en place de la résistance à l’insuline de part son impact sur la fonction des lymphocytes T et leur dialogue avec les
cellules du lignage adipocytaire.
Mots clés: Inflammation, Lymphocyte T, Obésité
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35
Communication orale : Insulinorésistance
CO-32 - Les souris déficientes pour le récepteur au mannose sont protégées contre l’inflammation et
l’insulinorésistance induite par une diète riche en lipides
B. Guigas* ([email protected])(1), L.Hussaarts(1), N.Garcia-tardon(1), S.Haeberlein(1), K.De ruiter(1), L.Hoving(1), A.Ozir-fazalalikhan(1), G.Van
der zon(1), V.Van harmelen(1), S.Burgdorf(2), M.Yazdanbakhsh(1)
1
2
Leiden University Medical Center, Leiden, Netherlands
University of Bonn, Bonn, Germany
Introduction
L’inflammation chronique à bas bruit associée à l’obésité est un des principaux facteurs contribuant au développement de
l’insulinoresistance et du diabète de type 2. Des changements dynamiques du contenu et/ou du niveau d’activation des
cellules du système immunitaire dans les tissus métaboliques sont impliqués dans l’altération de la sensibilité à l’insuline et
de l’homéostasie glucidique. Nous avons étudié le rôle du récepteur au mannose, un récepteur lectine de type C
principalement exprimé dans les macrophages et les cellules dendritiques, dans l’homéostasie métabolique.
Matériels et Méthodes
Des souris males contrôles et déficientes pour le gène Mrc1 ont été soumis à un phénotypage immuno-métabolique après
18 semaines sous diète enrichie ou non en lipides.
Résultats
Alors qu’aucun phénotype n’a été observé chez les souris Mrc1-/- sous diète contrôle, une réduction du poids corporel et
de la masse grasse, associée à une complète protection contre la stéatose hépatique, a été mise en évidence chez les souris
sous diète riche en lipides. Ces souris étaient aussi caractérisées par une moindre altération de la sensibilité à l’insuline et
de la tolérance au glucose que les souris contrôles. L’analyse de la composition en cellules immunitaires des différents
organes a montré que la diète riche en lipides induisait une réduction du nombre d’éosinophiles dans le tissu adipeux des
souris contrôles mais pas dans celui des souris Mrc1-/-. Les souris Mrc1-/- avaient également un contenu moindre en
macrophages pro-inflammatoires dans le tissu adipeux et le foie. La diminution de l’expression des gènes Ccr2 et Ly6c
suggérait une réduction de l’infiltration des monocytes pro-inflammatoires dans ces deux tissus en réponse à la diète riche
en lipides.
Conclusions
L’inactivation du gène pour le récepteur au mannose au niveau de l’organisme entier diminue l’inflammation chronique à
bas bruit induite par une diète riche en lipides et améliore la sensibilité à l’insuline chez la souris obèse. Ces résultats
inattendus suggèrent que le récepteur au mannose pourrait jouer un rôle dans le développement de l’inflammation et de
l’insulinorésistance des tissus périphériques.
Mots clés: Diabète De Type 2, Inflammation, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
36
Communication orale : Insulinorésistance
CO-33 - Prévention de l’obésité et du diabète de type 2 : implication des effets membranaires du récepteur
des œstrogènes alpha (ERα).
A. Fabre(1), C.Mouly(1), E.Riant(1), M.Guillaume(1), M.Adlanmerini(1), A.Waget(1), R.Burcelin(1), F.Lenfant(1), J.Arnal(1), P.Gourdy *
([email protected])(2)
1
2
INSERM U1048/I2MC, Toulouse, France
CHU de Toulouse, Toulouse, France
Objectif
Les œstrogènes endogènes, via l’activation du récepteur des œstrogènes alpha (ERα), préviennent l’obésité et
l’insulinorésistance, limitant ainsi le risque de diabète de type 2. Outre les actions nucléaires/génomiques classiques du
ERα, une fraction palmitoylée du récepteur, localisée à la membrane plasmique, induit des effets qualifiés de membranaires
ou MISS (Membrane Initiated Steroid Signaling). Notre objectif était d’évaluer in vivo l’implication de cette voie MISS dans
les effets bénéfiques des œstrogènes sur l’homéostasie énergétique et glucidique.
Matériels et Méthodes
Le phénotype métabolique de souris femelles mutées pour le site de palmitoylation du ERα (Palm°), présentant une
altération de la localisation membranaire du récepteur, a été étudié en conditions de régime standard (NCD) et
hyperlipidique (HFD, 45% lipides pendant 3 mois).
Résultats
Les caractéristiques des souris Palm° maintenues sous NCD pendant 7 mois ne différent pas de celles des souris sauvages en
dehors d’une discrète augmentation du poids du tissu adipeux péri-gonadique (p<0,05). En revanche, sous HFD, les femelles
Palm° présentent une prise pondérale accélérée (p<0,001), une accumulation de tissu adipeux (p<0,001), une intolérance
au glucose (p<0,001) associée à une insulinorésistance (clamp hyperinsulinémique euglycémique, p<0,01) et une stéatose
hépatique. L’étude en cages métaboliques révèle une diminution significative de la dépense énergétique (p<0,001) chez les
femelles Palm° par comparaison aux animaux sauvages, malgré une activité locomotrice et des apports alimentaires
similaires dans les 2 groupes. De plus, les souris Palm° présentent une hypertrophie du tissu adipeux brun (p<0,01), couplée
à une diminution significative de l’expression de l’ARNm de PGC1α dans ce tissu (-50%, p<0,01). Enfin, l’administration
d’œstradiol à dose physiologique prévient les conséquences délétères du HFD sur la composition corporelle et
l’homéostasie glucidique chez les souris sauvages ovariectomisées, mais cet effet est totalement aboli chez les souris Palm°.
Conclusions
Ces résultats démontrent que les effets MISS du ERα contribuent à l’effet préventif des œstrogènes vis-à-vis de l’obésité, de
l’insulinorésistance et des anomalies de la tolérance glucidique induites par un régime hyperlipidique, notamment via le
contrôle de la dépense énergétique.
Mots clés: Estrogenes, Obésité, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
37
Communication orale : Insulinorésistance
CO-34 - Une activation anormale de l’autophagie contribue à la résistance à l’insuline et au défaut de
différenciation adipocytaire dans la lipodystrophie généralisée congénitale liée aux mutations de cavine1/PTRF
L. Salle* ([email protected])(1)
1
Hôpital Lariboisière, Paris, France
Introduction
La lipodystrophie congénitale liée aux mutations de la cavine-1/PTRF (CGL4) est caractérisée par une lipoatrophie
généralisée, une insulino-résistance, une hypertriglycéridémie, une stéatose hépatique et une dystrophie musculaire. La
cavine-1/PTRF, partenaire des cavéolines, est un composant des cavéoles membranaires impliquées dans le trafic cellulaire,
le transport et le métabolisme lipidiques. Par ailleurs, les cavéolines modulent l’autophagie, un processus contrôlant la
dégradation lysosomale des composants intracellulaires qui participe à l’adipogenèse et à la régulation des gouttelettes
lipidiques adipocytaires. Nous avons voulu explorer l’hypothèse d’une implication de l’autophagie dans la physiopathologie
de la CGL4.
Patients et Méthodes
Nous avons recherché des mutations de la cavine-1/PTRF dans deux familles présentant une lipodystrophie congénitale
généralisée et étudié les fibroblastes des deux sujets index. Nous avons analysé la sensibilité à l’insuline et la différenciation
adipocytaire dans des fibroblastes témoins et mutés cavin-1/PTRF et dans des pré-adipocytes murins 3T3-F442A après
inhibition de l’expression de cavin-1/PTRF et/ou du processus d’autophagie par transfection de siRNA spécifiques d’ATG5.
Résultats
Nous avons identifié deux nouvelles mutations inactivatrices de la cavine-1/PTRF chez quatre patients issus des deux
familles. Dans les fibroblastes des deux cas index, nous observons une diminution de l’expression de la cavine-1/PTRF et de
ses partenaires cavéolines-1/2. Nous montrons également une augmentation du flux autophagique et une altération du
signal insulinique. Nous retrouvons les mêmes altérations lorsque l’expression de la cavine-1/PTRF est réprimée dans les
fibroblastes humains et dans la lignée pré-adipocytaire 3T3-F442A. De plus, le défaut de cavine-1/PTRF inhibe la
différenciation des préadipocytes en adipocytes in vitro. Enfin, l’inhibition de l’autophagie par transfection d’un siRNA ATG5
améliore l’insulino-sensibilité et restaure la différenciation adipocytaire.
Conclusions
Les mutations inactivatrices de la cavine-1/PTRF, responsables d’une forme de lipodystrophie généralisée congénitale,
entrainent une activation anormale de l’autophagie qui participe au défaut de différenciation adipocytaire et à l’insulinorésistance. Ce mécanisme physiopathologique pourrait ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Mots clés: Insulinorésistance, Adipocyte, Métabolisme des lipides
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
38
Communication orale : Insulinorésistance
CO-35 - L’altération des interactions entre la mitochondrie et le réticulum endoplasmique contribue à
l’insulino-résistance musculaire dans des modèles murins et humains.
E. Tubbs* ([email protected])(1)
1
Lund University, Lyon, France
Introduction
Le réticulum endoplasmique (RE) et les mitochondries interagissent au niveau de points de contacts, appelés
«Mitochondria-Associated Membranes» (MAM), afin d’échanger du Ca2+ via le complexe protéique IP3R1/Grp75/VDAC1 et
maintenir l’homéostasie énergétique. Une altération des MAM a été associée au développement de l’insulino-résistance
hépatique, mais l’importance de l’intégrité des MAM dans l’insulino-résistance musculaire (IRM) est méconnue.
Matériels et Méthodes
Le rôle des MAM dans l’IRM a été étudié en mesurant l’intégrité des MAM (fractionnement subcellulaire ou in situ
proximity ligation assay), in vivo dans le muscle de souris obèses et diabétiques (modèle génétique et nutritionnel) et in
vitro dans des myotubes humains traités au palmitate (500µM,24hours). L’action de l’insuline a été estimée en mesurant la
ensuite été validé in vitro en modulant soit négativement (ARNi) soit positivement (surexpression transitoire) l’expression
de protéines clés des MAM (Grp75 et Mfn2) dans les myotubes humains.
Résultats
Nous observons une diminution de la quantité de MAM dans le muscle gastrocnemius de souris ob/ob et de souris High Fat
Diet (-38,6% et -38,3% respectivement, p<0,05), associée à des altérations de la signalisation de l’insuline. Dans les
myotubes humains, les altérations de la signalisation de l’insuline induites par le palmitate (pPKB:-32,7%,p<0,001;transport
glucose:-51,6%,p=0,06) sont également associées à une réduction des interactions VDAC1/IP3R1 (-62,0%,p<0,05). De plus,
l’augmentation des contacts mitochondrie-RE par la surexpression d’une protéine des MAM (Grp75:58,1% et Mfn2:48,6%,
p<0,05) prévient les effets délétères du palmitate sur la signalisation et l’action de l’insuline. A l’inverse, l’invalidation de
Grp75 ou Mfn2, qui altère l’intégrité des MAM (-38,7% et -62,2%,p<0,05), diminue la phosphorylation de PKB et GSK3B (60,0% et -62,0%,p<0,05) et le transport de glucose (-39,2%,p<0,05) stimulés par l’insuline, mimant ainsi l’effet du palmitate.
Conclusions
Nos résultats démontrent un rôle essentiel de l’intégrité des MAM dans la signalisation de l’insuline dans le muscle
squelettique, qui pourrait participer aux altérations de l’homéostasie glucidique dans le diabète de type 2.
Mots clés: Insulinorésistance, Muscle, Mitochondrie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
39
Communication orale : Insulinorésistance
CO-36 - L’adaptation fonctionnelle et moléculaire des cellules L intestinales chez la souris soumise à un
régime gras est associée à une préservation de la fonction des cellules alpha et beta du pancréas et à une
normoglycémie.
R. Dusaulcy* ([email protected])(1)
1
Université de Genève, Genève, Switzerland
Introduction
Le diabète de type 2, est caractérisé par une insulino-résistance, et des altérations de la sécrétion d’insuline (cellule bêta),
de glucagon (cellule alpha) et de GLP1 (cellule L intestinale). L’objectif de l’étude est d’identifier les altérations moléculaires
et fonctionnelles des cellules à proglucagon et leurs rôles dans le diabète.
Matériels et Méthodes
Des souris transgéniques (exprimant la protéine fluorescente Venus dans les cellules exprimant le proglucagon) ont été
soumises à 16 semaines de régime contrôle (LFD) ou gras (HFD). Trois groupes ont été définis en fin d’étude par mesure de
l’hémoglobine glyquée : LFD (3,90±0,05%) ; HFD normoglycémiques (HFD-NG) (4,00±0,04%) et HFD hyperglycémiques (HFDHG) (4,9±0,10%). Les aspects moléculaires sont étudiés in vivo et ex vivo sur cellules alpha et L triées par cytométrie de flux.
Résultats
Les souris HFD-NG et HFD-HG présentent une prise de poids, une hyperinsulinémie et une insulino-résistance similaires. Par
contre, la stimutation de la sécrétion d’insuline après charge orale de glucose est maintenue chez les HFD-NG mais est
fortement altérée chez les HFD-HG. Les souris HFD-NG sont caractérisées par des altérations fonctionnelles et moléculaires
spécifiquement dans les cellules L. En réponse au glucose, la régulation de la sécrétion du glucagon est préservée alors que
la sécrétion de GLP1 est fortement augmentée. L’expression des gènes du proglucagon et de PC1/3 est augmentée dans les
cellules L uniquement. Les souris HFD-HG présentent, elles, des altérations spécifiquement dans les cellules alpha avec une
diminution du contenu en glucagon, une augmentation du contenu en GLP1 et une dysrégulation de la secrétion de
glucagon en réponse au glucose. Ces anomalies sont associées à une augmentation de l’expression génique du proglucagon
et de PC1/3 dans les cellules alpha uniquement.
Conclusions
Nos résultats indiquent qu’une augmentation compensatrice de la biosynthèse et de la sécrétion de GLP1 par l’intestin chez
les souris HFD-NG pourrait expliquer la préservation de la fonction des cellules alpha et beta pancréatiques et améliorer
l’équilibre glycémique.
Mots clés: Glucagon, Glp-1, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
40
Communication orale : Obésité
CO-37 - Les dommages à l’ADN et l’activation de la voie p53 dans l’adipocyte contribuent au développement
de l’inflammation du tissu adipeux durant l’obésité
B. Vergoni* ([email protected])(1), P.Cornejo(1), M.Dedjani(1), F.Ceppo(1), J.Maillet(2), V.Dhennin(2), M.Verbanck(2), P.Froguel(2),
J.Gilleron(1), J.Tanti(1), M.Cormont(1)
1
2
INSERM U1065, Nice, France
CNRS UMR8199, Lille, France
Introduction
L’activation de p53 dans l’adipocyte contribue au développement de la résistance à l’insuline dans l’obésité murine.
Cependant, les mécanismes responsables de son activation et l’impact sur les adipocytes restent méconnus.
Matériels et Méthodes
Nous avons recherché la présence de dommages à l’ADN, principaux activateurs de p53, dans le tissu adipeux (TA) et les
adipocytes de souris obèses sous régime riche en graisses, par quantification de l’oxydation de l’ADN, de la taille des
télomères, et des cassures de l’ADN. Nous avons étudié les conséquences de ces dommages sur le TA in vivo en injectant
des souris avec de la doxorubicine (drogue causant des dommages à l’ADN), in vitro sur des adipocytes murins et humains
-3a.
Résultats
Nous observons une augmentation de l’oxydation de l’ADN et une réduction de la taille des télomères dans le TA des souris
obèses. Dans l’adipocyte, nous montrons une augmentation des dommages à l’ADN et une activation de la voie p53.
L’injection de doxorubycine à des souris augmente l’expression de chimiokines (CCL2, CCL7, CCL9, CXCL1) dans le TA et son
infiltration par des macrophages pro-inflammatoires et des neutrophiles alors que les adipocytes deviennent résistants à
l’insuline. In vitro, la doxorubicine stimule l’expression des mêmes chimiokines, et favorise l’attraction des macrophages. De
plus, la doxorubicine inhibe la signalisation insulinique, le transport du glucose, la translocation de Glut4, et stimule la
lipolyse. L’inhibition de p53 prévient les effets des dommages à l’ADN alors que son activation par la nutlin-3 les mime.
Conclusions
Les dommages à l’ADN, retrouvés dans les adipocytes de souris obèses, peuvent induire des signaux p53-dépendants
impliqués dans l’altération du métabolisme et des fonctions sécrétoires des adipocytes. Ces dommages à l’ADN
conduiraient à une inflammation du TA, un dysfonctionnement des adipocytes, et au développement de la résistance à
l’insuline.
Mots clés: Tissu Adipeux, Inflammation, Stress
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
41
Communication orale : Obésité
CO-38 - Implication du remodelage membranaire induit par les acides gras dans la régulation de l’activité de
l’inflammasome NLRP3 dans les macrophages humains
N. Esser* ([email protected])(1)
1
CHU de Liège, Liège, Belgium
Objectif
La cytokine pro-inflammatoire interleukine-1 beta participe au développement de l’insulinorésistance associée à l’obésité
via l’activation de l’inflammasome NLRP3. Les deux principaux acides gras saturés, le stéarate (C18:0) et le palmitate (C16:0)
sont capables d’activer l’inflammasome NLRP3 dans des monocytes/macrophages humains. A l’inverse, les acides gras
insaturés, dont l’oléate (C18:1) et le linoléate (C18:2), n’activent pas l’inflammasome NLRP3 et peuvent inhiber son
activation par les SFAs. Les mécanismes moléculaires impliqués ne sont pas encore complètement identifiés.
L’incorporation des acides gras dans les phospholipides membranaires et les modifications de fluidité membranaire
pourraient jouer un rôle clé.
Matériels et Méthodes
Des analyses lipidomiques par spectrométrie de masse et de fluidité membranaire totale (étudiée en microscopie confocale
avec du Laurdan) ont été réalisées sur des monocytes THP-1 différenciés au PMA et traités avec de la BSA (contrôle), du
C18:0 seul ou en combinaison avec du C18:1.
Résultats
En comparaison au contrôle, le C18:0 entraîne une rigidité membranaire et une modification significative du profil
phospholipidique membranaire caractérisée par une augmentation de la proportion des lysophosphatidylcholines (LysoPC)
à chaîne saturée (L18:0) (5,1% vs 56,9% des LysoPC totaux; p<0,0001) et des lysophosphatidyléthanolamines (LysoPE) à
chaîne saturée (L18:0) (15,4% vs 60,9% des LysoPE totaux; p=0,0001). L’ajout du C18:1 au C18:0 restaure la fluidité
membranaire, diminue les espèces phospholipidiques membranaires saturées (L18:0) LysoPC (56,9% vs 14,5% des LysoPC
totaux; p<0,0001) et LysoPE (60,9% vs 20,9% des LysoPE totaux; p=0,0002) et augmente les espèces phospholipidiques
insaturées (L18:1) LysoPC (14,8% vs 54,3% des LysoPC totaux; p<0,0001) et LysoPE (13,3% vs 36,6% des LysoPE totaux;
p=0,0006).
Conclusions
L’augmentation du degré de saturation des phospholipides membranaires en présence d’acides gras saturés induit une
rigidité membranaire qui pourrait conduire à l’activation de l’inflammasome NLRP3. L’effet protecteur des acides gras
insaturés pourrait passer par une diminution des espèces phospholipidiques membranaires saturées au profit des
insaturées et une restauration de la fluidité membranaire.
Mots clés: Obésité, Inflammation, Acides gras
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
42
Communication orale : Obésité
CO-39 - Phénotype immuno-inflammatoire systémique chez les diabétiques de type 2 selon leur statut
pondéral
H. Mosbah* ([email protected])(1), S.André(2), M.Fradet(3), M.Grain(3), J.Aron-wisnewsky(1), S.Touch(2), A.Gestin(3), K.Clément(1),
C.Poitou-bernert(1), F.Andreelli(1)
1
Hôpital La Pitié Salpêtrière, Paris 6, Paris, France
Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Paris, France
3
Hopital La Pitié Salpêtrière, ICAN, Paris, France
2
Introduction
Plusieurs études suggèrent l’implication du système immunitaire dans la physiopathologie du diabète de type 2 (DT2).
Cependant, le DT2 est fréquemment associé à l’obésité, pathologie elle-même caractérisée par une inflammation
chronique. Le profil immuno-inflammatoire systémique spécifiquement déterminé par le DT2 est moins connu. Nous avons
voulu évaluer l’impact spécifique du DT2 sur ce profil en décrivant et comparant le phénotype immuno-inflammatoire de
patients DT2 obèses et non obèses.
Patients et Méthodes
51 patients diabétiques non obèses (Db), 40 obèses diabétiques (ObDb) et 2 groupes de sujets contrôles non diabétiques
(50 volontaires normo-pondéraux (C) et 39 obèses (Ob)) ont été inclus. Nous avons quantifié les cellules circulantes de
l’immunité innée (monocytes, cellules dendritiques) et adaptative (lymphocytes T dont MAIT [Mucosal Associated Invariant
T]) par cytométrie en flux (nombres absolus) et étudié la fonctionnalité lymphocytaire T dans un sous-groupe de patients
(N=46) via leur production cytokinique (%).
Résultats
Le nombre de monocytes totaux était augmenté chez les Ob et ObDb (+28,9% et +35,7% respectivement) sans variation
significative chez les Db, suggérant une association préférentielle avec le statut obèse. Les cellules dendritiques myéloïdes,
cellules présentatrices d’antigène, étaient augmentées spécifiquement dans le groupe Db par rapport au groupe ObDb (+
33,8%), traduisant un rôle spécifique du DT2. Les cellules MAIT étaient diminuées chez les Ob, Db et ObDb par rapport au
groupe C mais les ObDb avaient significativement moins de cellules MAIT que les Db suggérant un effet cumulatif des 2
pathologies. Sur le plan fonctionnel, la production de TNF-α par les T CD4+ stimulés ex vivo était augmentée chez les
diabétiques, maximale dans le groupe Db (+119%). On retrouvait une corrélation positive entre le niveau de TNF-α et
l’HbA1c (ρ=0,55 p<10-4). En revanche, la production d’IL-10 par les CD4+ était augmentée spécifiquement chez les Ob
(multipliée par 1,6), sans variation chez les Db et ObDb.
Conclusions
Notre étude retrouve ainsi une signature immuno-inflammatoire spécifique du DT2, indépendamment du statut obèse, en
particulier au sein de la balance cytokinique fonctionnelle TNF-α/IL-10.
Mots clés: Diabète De Type 2, Obésité, Inflammation
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
43
Communication orale : Obésité
CO-40 - La régulation du métabolisme énergétique et de la fonction mitochondriale dans le muscle
squelettique à la suite d’une surnutrition en fructose chez des sujets apparentés diabétiques de type 2.
K. Seyssel* ([email protected])(1), B.Segrestin(1), E.Meugnier(2), K.Lê(3), E.Disse(1), E.Blond(1), L.Pays(5), S.Nataf(6), J.Brozek(4), H.Vidal(6),
L.Tappy(3), M.Laville(1)
1
CRNH-RA, Université Lyon 1, INSERM UMR1060, Laboratoires CarMeN et CENS, Pierre bénite, France
Université Lyon 1, INSERM UMR1060, Laboratoires CarMeN et CENS, INRA Unité 1397, Oullins, France
3
Département de Physiologie, Faculté de Biologie et de Médecine, Université de Lausanne, Lausanne, Switzerland
4
Genfit, Loos, France
5
Université Lyon 1, INSERM UMR1060, Laboratoires CarMeN et CENS,INRA Unité 1397, Banque de Cellules et de Tissus, Hospices Civils de
Lyon, Lyon, France
6
Université Lyon 1, INSERM UMR1060, Laboratoires CarMeN et CENS, CRNH-RA, INRA Unité 1397, Oullisn, France
2
Introduction
L'utilisation croissante de sucres ajoutés dans les aliments transformés a contribué, ces dernières décennies, à fortement
augmenter la consommation quotidienne de fructose. Il a bien été démontré chez l’animal et chez l’Homme qu’une
surconsommation de fructose induit une lipogenèse et une insulino-résistance hépatique. Néanmoins peu d’études se sont
intéressées à l’impact d’une surconsommation en fructose sur l’expression génique du muscle squelettique. Le but de cette
étude a été d'évaluer les effets d'une alimentation riche en fructose sur l’expression génique du muscle squelettique chez
des sujets apparentés diabétiques de type 2.
Patients et Méthodes
10 sujets sains apparentés à des diabétiques de type 2 ont été soumis à deux types de régimes pendant 7 jours: a) un
régime contrôle et b) une surnutrition en fructose (régime contrôle +3,5g de fructose par kg de masse maigre par jour). Les
sensibilités hépatique et périphérique à l’insuline ont été mesurées par clamp euglycémique hyperinsulinémique.
L’oxydation des substrats a été déterminée par calorimétrie indirecte. Les contenus en lipides du foie et du muscle
squelettique ont été évalués par spectroscopie par résonance magnétique. L’expression génique du muscle squelettique a
été évaluée par puce à ADN à partir de biopsies musculaires.
Résultats
La surnutrition en fructose a induit une augmentation significative du pourcentage en lipides du foie (+74%) et du muscle
squelettique (+25%) associée à l’établissement d’une insulino-résistance hépatique. Ces effets sont associés à de profonds
changements de l’oxydation des substrats à jeun, avec une oxydation préférentielle des glucides (+42%) aux détriments de
lipides (-32%). Les analyses transcriptomiques ont montré une sous-expression de nombreux gènes liés au métabolisme
énergétique, à la fonction mitochondriale et à l'oxydation des lipides. Les analyses bioinformatiques ont permis de
suspecter les facteurs de transcription Nurr1 et PPARα dans la régulation de ces réseaux de gènes en réponse à la diète
riche en fructose.
Conclusions
Notre étude montre qu’en plus des altérations hépatiques, la surnutrition en fructose est capable d’altérer le métabolisme
musculaire.
Mots clés: Surnutrition, Muscle, Obésité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
44
Communication orale : Obésité
CO-41 - Après bypass gastrique, l’anse alimentaire devient hyperplasique et « glucophage » et contribuerait
à l’amélioration précoce de l’homéostasie glucidique
J. Cavin* ([email protected])(1), A.Couvelard(1), R.Lebtahi(2), R.Ducroc(1), K.Arapis(2), E.Voitellier(1), F.Cluzeaud(1), L.Gillard(1),
M.Hourseau(2), N.Mikail(2), L.Ribeiro-parenti(2), N.Kapel(2), J.Marmuse(2), A.Bado(1), M.Le gall(1)
1
2
INSERM U1149, Paris, France
APHP, Paris, France
Introduction
L’origine de l’amélioration rapide de l’équilibre glycémique après by-pass gastrique Roux-en-Y (RYGB) est encore discutée.
Nous avons analysé dans un modèle murin et chez l’homme, l’adaptation de l’intestin après RYGB et les conséquences sur
le transport et/ou la consommation intestinale du glucose alimentaire et sanguin.
Matériels et Méthodes
Des rats mâles obèses et intolérants au glucose ont été opérés de RYGB. 15 jours après la chirurgie, la cinétique du
transport de glucose a été mesurée sur des anses jéjunales isolées ex vivo. Des analyses histologiques et
immunohistochimiques ont été réalisées et l’expression des transporteurs de sucre a été analysée dans les différents
segments intestinaux remodelés. Des analyses histologiques ont également été effectuées sur des segments de muqueuse
jéjunale de l’anse alimentaire de sujets obèses opérés de RYGB depuis 1 à 5 ans. Les résultats ont été comparés à la
muqueuse jéjunale de sujets obèses avant opération. La consommation de glucose par l’anse alimentaire a été par
objectivée par imagerie PET/CT (Tomographie par émission de positons) en utilisant du fluorodésoxyglucose (18F).
Résultats
Chez les rats et les sujets obèses qui ont subi un RYGB, l’anse alimentaire est devenue hyperplasique par rapport au
jéjunum des contrôles. En outre, le transporteur de glucose non-intestinal GLUT1 est apparu à la membrane basolatérale
des entérocytes. Dans le modèle de rat, la consommation de glucose alimentaire et sanguin par l’anse alimentaire est
fortement accrue (P<0,001 vs contôle).Chez l’homme, l’imagerie PET-CT montre une augmentation du captage de
fluorodésoxyglucose (18F) par l’anse alimentaire après RYGB comparé au jéjunum de sujets témoins.
Conclusions
Nous montrons chez le rat et pour la première fois chez l’homme, une augmentation de la prolifération et une réexpression
de GLUT1 dans l’anse alimentaire après RYGB. Très rapidement après l’opération, les capacités de transport et de
consommation des sucres par le jéjunum changent, le captage du glucose alimentaire augmente ainsi que la consommation
intestinale de glucose sanguin entre les repas. Ces deux effets pourraient contribuer à l’amélioration rapide de
l’homéostasie glucidique après la chirurgie.
Mots clés: Intestin Et Diabète, Transport Du Glucose, Métabolisme glucidiques
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
45
Communication orale : Obésité
CO-42 - L’inhibition hypothalamique de la Lipoprotéine Lipase induit le développement d’une obésité et une
modification du système endocannabinoïde.
E. Laperrousaz* ([email protected])(1), V.Moullé(1), N.Kassis(1), R.Denis(1), S.Luquet(1), C.Magnan(1), C.Crucianiguglielmacci(1)
1
Université Paris Diderot, Paris, France
Introduction
Il est connu que le système endocannabinoïde (ECS) joue un rôle dans le contrôle de la prise alimentaire et de la régulation
de la dépense énergétique en modulant notamment la thermogenèse au niveau du tissu adipeux brun (BAT). De même, la
lipoprotéine lipase (LPL) est l’enzyme clé de l’hydrolyse des triglycérides (TG) des chylomicrons et des VLDL.. Elle est
exprimée dans le cerveau et possède un rôle crucial au niveau du système nerveux central dans le contrôle du métabolisme
énergétique : une délétion neuronale conduit à la mise en place d’une obésité, une modification de l’activité physique et
des dépenses énergétiques. Nous avons donc décidé d’étudier le lien entre une délétion hypothalamique en LPL et une
modulation de l’ECS.
Matériels et Méthodes
Nous avons injecté dans le VMH de souris LPL lox/lox (et leur contrôles WT) un AAV codant pour la protéine de fusion CreGFP, afin d’obtenir une délétion localisée de LPL. Nous avons mesuré la prise alimentaire, l’évolution du poids, de la
composition corporelle et des dépenses énergétiques par calorimétrie indirecte. Les tests et prélèvements ont été réalisés à
10 jours (avant mise en place du phénotype obèse) ou 12 semaines post-injection (obésité massive).
Résultats
Les souris LPL VMH-/- ont un poids significativement augmenté 15j après injection comparées aux contrôles, sans
hyperphagie. L’obésité est massive à 12 semaines, et associée à la résistance à l’insuline. Elles présentent dès 10 jours postinjection une baisse significative de l’activité locomotrice, ainsi qu’un début d’insulino-résistance. L’analyse de l’expression
des gènes montre que l’ECS est down-régulé chez des animaux obèses, au niveau aussi bien de l’hypothalamus que de
l’hippocampe. De même, la thermogenèse basale au niveau du BAT est modifiée chez des animaux LPL VMH -/- et ceux-ci
ne montrent pas de chute de température corporelle lors d’une exposition au froid.
Conclusions
La diminution en LPL hypothalamique pourrait être à l’origine d’une modulation de l’ECS, expliquant ainsi la mise en place
d’une obésité sans hyperphagie et une modification de la thermogenèse du BAT.
Mots clés: Obésité, Cerveau, Lipides
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
46
Communication orale : Métabolisme 2
CO-43 - Effets de la délétion du gène Tcf7l2 dans le tissu adipeux sur l’homéostasie glucidique chez la souris
M. Nguyen-tu* ([email protected])(1), G.Da silva xavier(1), G.Rutter(1)
1
Imperial College London, London, United Kingdom
Introduction
Des polymorphismes d'un seul nucléotide du gène T-cell factor 7-like 2 (Tcf7l2), associé au diabète de type 2 par les études
genome-wide association, mènent à une altération de la fonction pancréatique chez l’Homme. TCF7L2 est un facteur de
transcription associé à la voie de signalisation Wnt jouant un rôle dans le développement de certains cancers. Au niveau du
pancréas, TCF7L2 est essentiel dans le contrôle de la prolifération des îlots de Langerhans. De plus, Tcf7l2 est fortement
exprimé au niveau des tissus impliqués dans la régulation de l’homéostasie énergétique, tel que le tissu adipeux, dont le
rôle exact y est peu connu.
Matériels et Méthodes
Un modèle de souris knock-out dans le tissu adipeux a été établi grâce à l’invalidation conditionnelle du gène Tcf7l2 par le
système LoxP/Cre sous le contrôle du promoteur adiponectine. Les paramètres métaboliques, la tolérance au glucose et la
sensibilité à l’insuline sont mesurées in vivo, puis la sécrétion d’insuline induite par le glucose est effectuée sur les cultures
primaires des îlots de Langerhans isolés.
Résultats
Nos résultats montrent une détérioration de la tolérance au glucose chez les souris femelles homozygotes par rapport aux
contrôles (1g/kg ; AUC : 792 ± 42 vs contrôle 886 ± 17 mmol/l*min, p<0,05), sans modification de la sensibilité à l’insuline
(0,75U/kg ; AUC : 573 ± 74 vs contrôle 598 ± 40 mmol/l*min), ni de la masse graisseuse (20,3 ± 2,5% vs contrôle 17,8 ± 1,2%
de tissu adipeux par rapport à la masse corporelle). De plus, ces souris femelles homozygotes présentent une dérégulation
de la fonction des îlots de Langerhans avec une inhibition de la sécrétion d’insuline en réponse à une forte concentration de
glucose (17 mM glucose : 0,48 ± 0,08 vs contrôle 0,95 ± 0,29 % d’insuline secrétée pendant 30 minutes d’incubation).
Conclusions
Ces résultats suggèrent que la délétion de Tcf7l2 dans le tissu adipeux pourrait avoir un impact sur la fonction de la cellule
beta, évoquant un cross-talk entre les deux organes.
Mots clés: Cellule ß, Tissu Adipeux, Sécrétion d'insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
47
Communication orale : Métabolisme 2
CO-44 - Les peptides natriurétiques stimulent le transport de glucose dans l'adipocyte humain: relation avec
la sensibilité à l'insuline
C. Moro* ([email protected])(1), M.Coué(2), V.Barquissau(2), P.Morigny(2), K.Louche(2), C.Lefort(2), C.Carpéné(2), N.Viguerie(2), P.Arner(3),
D.Langin(2), M.Ryden(3)
1
Inserm UMR1048, Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires, Toulouse, France
Inserm UMR1048, Toulouse, France
3
Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
2
Introduction
Bien qu'une association robuste entre une diminution des niveaux circulants de peptides natriurétiques (PN) et un risque
accru de diabète de type 2 a été rapportée chez l'homme, il n'y a, à ce jour, aucune évidence directe d'une effet des PN sur
la sensibilité à l'insuline globale ou dans un tissu cible.
Matériels et Méthodes
L'expression génique des récepteurs aux PN a été mesurée par RT-qPCR dans des biopsies de tissu adipeux sous-cutané de
deux cohortes européennes indépendantes. Le transport de glucose a été mesuré sur des adipocytes humains isolés et sur
des adipocytes hMADS (human multipotent adipose-derived stem cell) en culture. Les expériences de flux métaboliques et
de signalisation ont été effectuées sur hMADS en culture.
Résultats
Nous démontrons ici que l'expression du récepteur biologiquement actif aux PN de type A (NPRA) diminue tandis que celle
du récepteur de clairance de type C (NPRC) augmente avec le degré d'obésité. L'expression du NPRA corrèle négativement
avec la glycémie à jeun et est diminué chez des individus pré-diabétiques et diabétiques de type 2. L'expression du NPRA
corrèle aussi négativement avec l'insulino-résistance (r=-0.65, p<0.0001), tandis qu'une corrélation positive avec
l'expression de gènes adipocytaire impliqués dans le métabolisme du glucose tels que le transporteur de glucose-4 (GLUT4)
et le facteur de transcription sensible au glucose (ChREBP) est observée indépendamment du degré d'obésité. Les PN
activent la signalisation Akt et la protéine AS160 et stimulent le transport de glucose de manière GMPc-dépendante et
dose-dépendante. Les PN facilitent également l'oxydation du glucose et la lipogenèse de novo indépendamment de
changement significatif de l'expression de gènes lipogéniques.
Conclusions
Collectivement, nos données supportent un rôle des PN dans la régulation du métabolisme du glucose et de la sensibilité à
l'insuline en stimulant le transport de glucose dans l'adipocyte humain. La signalisation aux PN pourrait constituer une cible
potentielle pour améliorer l'insulino-résistance associée à l'obésité.
Mots clés: Adipocyte, Insulinosensibilité, Transport du glucose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
48
Communication orale : Métabolisme 2
CO-45 - L’insulino-résistance cortico-induite est associée à une infiltration macrophagique spécifique du tissu
adipeux viscéral
T. Do* ([email protected])(1), M.Garcia(1), M.Moldes(1), B.Fève(1), M.Buyse(1)
1
INSERM UMR_S938, Centre de recherche Saint Antoine, Université Paris 6 Pierre et Marie Curie, Paris, France
Introduction
L’inflammation de bas grade caractéristique de l’obésité joue un rôle important dans le développement de la résistance à
l’insuline. Les glucocorticoïdes possèdent une activité anti-inflammatoire puissante mais provoquent fréquemment une
obésité iatrogène accompagnée d’une expansion adipeuse ainsi qu’une insulino-résistance. Notre travail visait à
caractériser la population macrophagique au sein des différents tissus adipeux in vivo après traitement par les corticoïdes
ainsi qu’à étudier l’impact de l’infiltration des macrophages sur la sensibilité à l’insuline.
Matériels et Méthodes
Des souris mâles C57Bl6/J ont été traitées par la corticostérone dans l’eau de boisson (CORT, 100 µg/mL) pendant 1 ou 8
semaines. Les souris traitées et contrôles ont reçu pendant une semaine en ip des liposomes contenant du clodronate
permettant une déplétion macrophagique du tissu adipeux viscéral, ou des liposomes de PBS. La sensibilité à l’insuline et le
profil d’expression de la population macrophagique dans les tissus adipeux sous-cutané et viscéral ont été étudiés.
Résultats
La CORT induit des troubles métaboliques dont une insulino-résistance extrême, une prise de poids et une dyslipidémie.
Dans les dépôts adipeux viscéraux et sous-cutanés, un infiltrat macrophagique marqué (F4/80, CD68) est observé après 8
semaines de traitement (respectivement x 10 et x 5 dans dépôts viscéraux et sous-cutanés vs CTRL). Cependant, l’induction
des marqueurs M1 pro-inflammatoires (TNFα, IL-6) n’est retrouvée que dans le tissu adipeux viscéral. D’autre part,
l’injection bi-hebdomadaire des liposomes de clodronate permettant d’une déplétion spécifique des macrophages
viscéraux améliore la sensibilité à l’insuline. De plus, dès une semaine de traitement, la CORT induit précocement un
recrutement macrophagique spécifiquement au niveau viscéral et une résistance à l’insuline, en absence de toute
expansion adipeuse, ce qui suggère que l’infiltrat macrophagique résulte d’un effet intrinsèque des glucocorticoïdes dans
les tissus adipeux et n’est pas la conséquence de l’hypertrophie/hyperplasie adipeuse.
Conclusions
Ces résultats suggèrent que les glucocorticoïdes induisent une infiltration macrophagique précoce du tissu adipeux viscéral,
qui est associée au développement de l’insulino-résistance.
Mots clés: Viscéral, Inflammation, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
49
Communication orale : Métabolisme 2
CO-46 - Le récepteur nucléaire constitutif aux androstanes (CAR), un acteur clé du métabolisme glucidolipidique.
C. Lukowicz* ([email protected])(1)
1
INRA TOXALIM UMR 1331, Toulouse, France
Introduction
Le récepteur CAR appartient à la famille NR1 des récepteurs nucléaires. Sa fonction principale est celle d’un xénosenseur
car il est activé par un grand nombre de molécules exogènes dont il assure l’élimination. CAR est aussi impliqué dans le
métabolisme de molécules endogènes comme les acides biliaires, la bilirubine et les hormones thyroïdiennes. Plus
récemment, un impact de CAR sur le métabolisme énergétique a été mis en évidence faisant de CAR, au même titre que les
récepteurs du groupe NR1 (PPARs, LXR, FXR) une cible potentielle pour l'étude et le traitement des maladies métaboliques.
Nos travaux s’intéressent à déterminer les conséquences et les mécanismes impliqués lors d’une activation chronique de
CAR sur le métabolisme glucido-lipidique hépatique.
Matériels et Méthodes
Nous avons traité des souris de type sauvage (WT) ou déficientes pour le récepteur nucléaire CAR (CAR-/-) avec l’agoniste
pharmacologique de CAR, le TCPOBOP (ip ; 3mg/kg/semaine) pendant 7 semaines. Afin d’étudier les mécanismes par
lesquels CAR régule le métabolisme glucido-lipidique, des souris déficientes pour le Liver X receptor (LXR-/-), acteur clé du
métabolisme lipidique hépatique, ont également été traitées avec le TCPOBOP.
Résultats
Nos résultats montrent que l’activation chronique de CAR améliore la tolérance au glucose et freine la prise de poids des
animaux. En accord avec ces résultats les souris CAR-/- sont intolérantes au glucose et présentent des poids plus élevées.
Les souris WT traitées au TCPOBOP présentent une accumulation de triglycéride et de cholestérol estérifié au niveau
hépatique ainsi qu’une hépatotoxicité reflétée par une élévation des taux circulants des transaminases ALAT et ASAT. Au
niveau transcriptionnel, l’activation du récepteur CAR conduit à une induction de l’expression des gènes de la glycolyse
(Gck, Lpk) et de la lipogénèse (Acc, Fasn). De façon intéressante, l’utilisation des souris LXR-/- soumises au même
traitement, nous permettent de démontrer que ces effets sont indépendants de l’activation du récepteur nucléaire LXR.
Conclusions
L'ensemble de ces travaux, et les études récemment publiées, suggèrent que CAR peut être considéré comme un acteur
central du métabolisme glucido-lipidique.
Mots clés: Glucose, Lipides, Foie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
50
Communication orale : Métabolisme 2
CO-47 - Rôle de la Thioredoxin Interacting Protein (TXNIP) dans les monocytes des patients diabétiques de
type 2
A. Szpigel* ([email protected])(1)
1
Centre de Recherche des Cordeliers, Paris, France
Introduction
L’inflammation, le stress oxydant et le stress du réticulum endoplasmique (RE) ont été impliqués dans la pathogénèse du
diabète de type 2 (DT2). La Thioredoxin Interacting Protein (TXNIP), initialement identifiée dans l’activation du stress
oxydant en inhibant la thiorédoxine, joue également un rôle pro-inflammatoire en conduisant à l’activation de
l’inflammasome NLRP3. TXNIP est également activé par le stress RE bien que son rôle dans cette voie soit inconnu. Ainsi à
travers ces différents mécanismes, TXNIP pourrait jouer un rôle dans la pathogénèse du DT2. Notre objectif est d’étudier le
rôle de TXNIP dans les monocytes des patients DT2 et d’analyser les mécanismes cellulaires impliqués dans le contrôle de
son expression.
Matériels et Méthodes
Des Peripheral Blood Mononuclear Cells (PBMCs) ont été isolés à partir du sang de patients contrôles, diabétiques de type 1
(DT1) et diabétiques de type 2 (DT2). Des cultures de Human Monocyte-Derived Macrophages (HMDMs) ont été traités
avec des inducteurs du stress RE en modulant l’expression de TXNIP à l’aide de siRNA. L’expression de TXNIP, des
marqueurs du stress RE et de l’inflammation ont été mesurés par PCR en temps réel.
Résultats
Nous montrons que l’expression de TXNIP est spécifiquement augmentée dans les PBMCs de patients DT2 par comparaison
avec les patients contrôles et DT1. L’expression de gènes caractéristiques de l’inflammation et du stress RE notamment des
voies PERK et IRE1 est également spécifiquement augmentée dans les PBMCs des patients DT2. L’activation du stress RE
dans les HMDMs in vitro entraîne une activation de l’expression de TXNIP, de l’inflammasome NLRP3 et des marqueurs du
stress RE. Cet effet est aboli en présence de chaperones chimiques. L’inhibition de l’expression de TXNIP avec un siRNA, ne
modifie pas l’expression de l’inflammasome NLRP3.
Conclusions
Nos résultats montrent que TXNIP est spécifiquement augmentée dans les monocytes circulants des patients DT2 et que le
stress RE pourrait être responsable de cette activation. Contrairement à ce qui a été montré dans la cellule ß, TXNIP ne
semble pas participer à l’activation de l’inflammasome NLRP3.
Mots clés: Diabète De Type 2, Inflammation, Stress
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
51
Communication orale : Métabolisme 2
CO-48 - Les canaux TRPC3 de l’hypothalamus jouent un rôle fondamental dans la détection cérébrale du
glucose et l’homéostasie énergétique
X. Fioramonti* ([email protected])(1), C.Chrétien(1), C.Fenech(1), F.Liénard(1), S.Grall(1), R.Bergès(1), L.Pénicaud(1), C.Leloup(1)
1
CSGA, Dijon, France
Introduction
L’hypothalamus médio-basal (MBH) renferme des neurones spécialisés dits gluco-excités (neurones GE) capables de
détecter des augmentations de la concentration en glucose. Nous venons de mettre en évidence in vitro que les canaux
TRPC3 (transient receptor potential canonical type-3) sont nécessaires à la réponse au glucose des neurones GE. L’objectif
de cette étude est de déterminer si, in vivo, ces canaux sont effectivement impliqués dans la détection cérébrale du glucose
et le contrôle de l’homéostasie énergétique.
Matériels et Méthodes
Le poids corporel, la prise alimentaire, la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline ont été mesurés chez des souris
déficientes pour le canal TRPC3 (souris TRPC3 KO) nourries avec un régime standard ou enrichi en gras (HFD) ou chez des
souris dont le canal TRPC3 a été sélectivement délété dans le MBH (souris TRPC3MBH KO, obtenues par l’injection d’un
adeno-associated virus exprimant la recombinase cre dans le MBH de souris TRPC3lox/lox).
Résultats
Les souris TRPC3 KO présentent une intolérance au glucose sans altération de la sécrétion et de la sensibilité à l’insuline
sous régime standard. L’intolérance au glucose de ces animaux est exacerbée sous régime HFD par rapport à des animaux
sauvages. La stimulation vagale de la sécrétion d’insuline en réponse à une injection intracarotidienne de glucose
(stimulation
uniquement
cérébrale)
et
la
diminution
de
la
prise
alimentaire
en
réponse
à
l’injection
intracérébroventriculaire de glucose sont altérées chez les souris TRPC3 KO. Enfin, les souris TRPC3MBH KO présentent une
augmentation du poids corporel associée à une augmentation de la prise alimentaire sans modification significative de la
tolérance au glucose six semaines après l’injection des virus.
Conclusions
L’ensemble de ces données met en évidence le rôle clef des canaux TRPC3 du MBH dans la détection cérébrale du glucose
et le contrôle de l’homéostasie énergétique. Reste à déterminer la part des canaux TRPC3 du MBH par rapport à ceux
présents dans les tissus périphériques (muscles) dans la régulation de l’homéostasie glucidique per se.
Mots clés: Intolérance Au Glucose, Cerveau, Sécrétion d'insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
52
Communication orale : Insulinosécrétion 1
CO-49 - La protéine mitochondriale UCP2 contrôle le developpement du pancréas endocrine
B. Duvillié* ([email protected])(1), B.Broche(1), S.Ben fradj(1), F.Makaci(1), R.Scharfmann(1), M.Alves-guerra(1)
1
INSERM u1016 Faculté Cochin, Paris, France
Introduction
Le développement du pancréas, et en particulier la spécification des cellules endocrines est basée sur l’expression
temporelle d’une hiérarchie de facteurs de transcription. Ces processus dépendent aussi de facteurs environnementaux. La
protéine UCP2 appartient à la famille des protéines Uncoupling Proteins (UCPs). Elle est exprimée dans le pancréas et est
impliquée dans la sécrétion d’insuline et de glucagon chez l’adulte. On pense maintenant qu’elle aurait un rôle dans le
transport de certains métabolites plutôt qu’une réelle activité découplante dans la mitochondrie. L’objectif de cette étude
est de rechercher le rôle de la protéine mitochondriale UCP2 au cours du développement pancréatique.
Matériels et Méthodes
Des fœtus ucp2-/- ont été obtenus en croisant des souris hétérozygotes entre elles. Les pancréas des souris mutantes ont
été analysés par qRT-PCR et immunohistochimie à différents stades du développement.
Résultats
La morphologie et le poids des fœtus ucp2-/- à E16.5 étaient normaux. Néanmoins, la taille des pancréas ucp2-/- était
augmentée, montrant qu’UCP2 est un régulateur négatif de la croissance de cet organe. Le développement des cellules
acinaires n’était pas altéré par l’absence d’ucp2. En revanche, le nombre des cellules α et β augmente significativement
chez les fœtus ucp2-/-. Cet effet est causé par un accroissement de la prolifération des cellules progénitrices qui expriment
PDX1 à E13.5. Il en résulte une amplification du nombre de cellules qui expriment le facteur de transcription proendocrine
NGN3 et une différenciation endocrine plus importante. Pour expliquer cet effet, une hypothèse est qu’UCP2 pourrait
moduler la production des espèces réactives de l’oxygène (ROS). En effet, nous avons montré par ailleurs que la
signalisation par les ROS contrôle positivement le développement endocrine. Pour répondre à cette question, nous avons
mesuré la translocation nucléaire du facteur de transcription NRF2, qui est un senseur du stress oxydant. Nos données
préliminaires suggèrent que le niveau de ROS pourrait être plus élevé chez les mutants ucp2-/- que les témoins.
Conclusions
Nous avons montré qu’UCP2 joue un rôle important dans le développement du pancréas endocrine. Nous allons
maintenant rechercher les voies de signalisation impliquées.
Mots clés: Cellule ß, Mitochondrie, Facteurs pancréatiques
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
53
Communication orale : Insulinosécrétion 1
CO-50 - E2F1 maintient l’identité et la fonction des cellules β pancréatiques
X. Gromada* ([email protected])(1), N.Rabhi(1), F.Pattou(2), P.Froguel(1), J.Annicotte(1)
1
2
UMR8199, Lille, France
UMR1190, Lille, France
Objectif
Le diabète de type 2 (DT2) résulte d’un défaut fonctionnel des cellules β pancréatiques dont les mécanismes sont encore
mystérieux, ce qui limite nos capacités thérapeutiques. La dédifférenciation partielle ou totale des cellules β liée à la
plasticité cellulaire endocrine pourrait contribuer à la perte de masse de ces cellules dans le DT2 et impliquerait les facteurs
de transcription Pax4, spécifique de la cellule β, ou Arx, spécifique de la cellule α. Nous avons également montré que le
régulateur du cycle cellulaire E2F1 joue un rôle clé dans le contrôle de la prolifération post-natale des cellules β, ainsi que
sur leur masse et leur fonction. Cependant, le rôle de E2F1 dans la plasticité des cellules β et leur dédifférenciation reste
inconnu
Matériels et Méthodes
Nous avons étudié par immunofluorescence la proportion de cellules α et β dans des modèles de souris invalidées pour
E2f1 (+/+ et -/-) et des souris (Db/Db). Nous avons invalidé E2F1 dans les cellules MIN6, par shRNA et siRNA, avec
transfections transitoires et immunoprécipitations de la chromatine. Nous avons également traité pendant 24h des îlots
humains avec un inhibiteur de E2F1 (E2F1i)
Résultats
L’inactivation génique de E2f1 chez la souris entraîne une diminution des cellules β et une augmentation des cellules α. Ce
phénomène est amplifié par l’inactivation de E2f1 dans des souris Db/Db, où des mécanismes de dédifférenciation ont été
décrits. L’extinction de l’expression de E2f1 dans les MIN6 induit une diminution de l’expression des marqueurs de la cellule
β et une forte augmentation de l’expression du facteur de transcription Arx. Enfin, le traitement d’îlots humains avec E2F1i
diminue l’expression de gènes clés de la cellule β.
Conclusions
Nos données suggèrent que E2F1 pourrait être nécessaire au maintien de l'identité des cellules ß pancréatiques. Son
absence entrainerait une diminution de marqueurs spécifiques de la cellule β et une ré-expression du marqueurs α Arx, et
pourraient être à l’origine de la dédifférenciation observée dans le DT2.
Mots clés: Cellule ß, Masse Β Pancréatique, Diabète de type 2
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54
Communication orale : Insulinosécrétion 1
CO-51 - La déficience de TRMT10A, une méthyltransférase d’ARNt, active la voie intrinsèque de l'apoptose
dans les cellules bêta-pancréatiques
M. Igoillo-esteve* ([email protected])(1), C.Cosentino(1), T.Oltean(1), M.Atta(3), J.Ravanat(2), D.Eizirik(1), M.Cnop(1)
1
ULB Center for Diabetes Research, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgium
Université Grenoble Alpes, INAC-SCIB/LAN, F-38000 Grenoble, France, CEA, INAC-SCIB, F-38000, Grenoble, France
3
Univ. Grenoble Alpes, CEA/iRTSV/LCBM, UMRUGA/CNRS/CEA-5249, F-38000 , Grenoble, France
2
Introduction
Nous avons précédemment identifié une mutation non-sens dans TRMT10A, une putative méthyltransférase d’ARNt,
comme responsable d'un nouveau syndrome du diabète juvénile et microcéphalie. Plusieurs nouvelles mutations perte-defonction en TRMT10A ont récemment été identifiées chez des patients avec un syndrome similaire. Des polymorphismes
dans CDKAL1, une methylthio-transferase d’ARNt , ont été associés au diabète de type 2, suggérant que des altérations
dans la modification des ARNt provoquent la défaillance des cellules bêta. Notre objectif était d'étudier le rôle de TRMT10A
et les mécanismes pathogènes de la déficience de cette protéine.
Matériels et Méthodes
La méthylation d’ARNt a été examinée par HPLC-MS/MS dans des lymphoblastes de patients déficients en TRMT10A, et les
substrats de TRMT10A identifiés par des essais d'extension d'amorce. L’expression de TRMT10A a été réduite par siRNA
dans des cellules productrices d’insuline INS-1E (rat) et EndoC-βH1 (humain), seule ou combinée avec siRNA contre les
proteins pro-apoptotiques Bim ou Bad. Les cellules ont été exposées au palmitate (0,5 mM) ou à la thapsigargine (1 μM) et
la mort cellulaire étudiée par coloration nucléaire et blots pour caspases.
Résultats
L’HPLC-MS/MS a montré une diminution de la méthylation des guanosines dans l’ARNt de lymphoblastes de patients. Les
essais d'extension d'amorces ont montré que TRMT10A méthyle tRNAGln et tRNAMeth sur la guanosine en position 9. Le
silençage de TRMT10A dans les cellules bêta de rat et humaines induit l’activation de la voie intrinsèque de l'apoptose,
évaluée par clivage de caspase-9, et induit l'expression de Bim et Bad (≥50% d’induction, p<0,05, n=4-6). Uniquement le
silençage de Bim protège les cellules déficientes en TRMT10A de l'apoptose en condition basale et après traitement avec le
palmitate ou la thapsigargine (p<0,05, n=4-5).
Conclusions
Nous avons confirmé la fonction de TRMT10A comme une méthyltransférase d’ARNt, et identifiés tRNAGln et tRNAMeth
comme ses substrats. Un déficit en méthylation pourrait affecter la charge et la stabilité des ARNt. La déficience en
TRMT10A conduit à l'activation de la voie intrinsèque de l'apoptose dans les cellules bêta. Nous avons identifié la protéine
pro-apoptotique Bim comme médiateur clé de ce processus.
Mots clés: Diabète Monogénique, Cellule ß, Apoptose
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55
Communication orale : Insulinosécrétion 1
CO-52 - Rôles de l’horloge circadienne dans la fonction des cellules alpha et beta d’îlot pancréatique murine
et humain
V. Petrenko* ([email protected])(1)C.Saini(1)L.Giovannoni(1)T.Berney(2)E.Dermitzakis(3)J.Philippe(1)C.Dibner(1)
1
Endocrinology, Diabetes, Hypertension and Nutrition, Faculty of Medicine, University of Geneva, Geneva, Switzerland
Department of Surgery, Cell Isolation and Transplantation Centre, University Hospital of Geneva, Switzerland
3
Department of Genetic and Development, Faculty of Medicine, University of Geneva, Geneva, Switzerland
2
Introduction
L'oscillation circadienne des processus biologiques a été décrite dans des organismes allant des bactéries
photosynthétiques aux vertébrés. Il existe un nombre croissant d'évidences démontrant une connexion entre les
syndromes métaboliques, notamment le diabète, et l'horloge circadienne.
Matériels et Méthodes
Nous avons établi une lignée de souris qui exprime trois reporteurs permettant d'isoler des cellules alpha et beta pures
(proglucagon-Venus et insuline-Cherry), et de caractériser le rythme circadien dans les cellules ainsi isolées
(Per2::luciférase).
Résultats
En utilisant ce modèle, nous avons identifié des sous-ensembles de gènes des ilots exprimés de manière circadienne dans
les deux types cellulaires alpha et beta, et ceux oscillant seulement dans l'un ou l'autre type cellulaire. Ces données
apportent un éclairage nouveau sur le transcriptome circadien différentiel des cellules alpha et beta. Surtout, nous
montrons que l'horloge circadienne est indispensable pour une sécrétion d'insuline appropriée en analysant le contenu
d'insuline dans le sang de souris dont l'horloge est intacte ou déficiente. Nous avons précédemment rapporté que des
horloges circadiennes sont fonctionnelles dans les îlots humains et oscillent de manière synchrone dans les cellules beta et
non-beta. Nous rapportons ici que la perturbation de l'horloge circadienne à l'aide se siClock dans les cellules d’ilots
humains aboutit à une diminution des niveaux de sécrétion d'insuline, soulignant l'importance d'une horloge fonctionnelle
pour le bon fonctionnement des ilots.
Conclusions
Notre étude met en évidence l'importance des oscillateurs circadiens présents dans les cellules alpha et beta, leur impact
sur le transcriptome et la fonction de l'îlot, et met en lumière la relation entre les horloges cellulaires alpha et beta chez le
rongeur et chez l'homme. En disséquant la fonction des oscillateurs pancréatiques murin et humain, nous espérons faire
avancer la compréhension de la connexion entre l'horloge circadienne et le T2D. Les perturbations de la programmation
temporelle de la physiologie, engendrés par des travaux de rotation, un décalage horaire, ou suite au vieillissement, ont des
effets néfastes sur la santé humaine. Il est donc d'importance majeure d'identifier les bases physiologiques de la rythmicité
circadienne.
Mots clés: Cellule Alpha, Cellule ß, Sécrétion d'insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
56
Communication orale : Insulinosécrétion 1
CO-53 - La β-arrestine 2 joue un rôle clé dans la signalisation insulinique dans les cellules β pancréatiques
M. Ravier* ([email protected])(1), S.Costes(1), N.Linck(1), A.Varrault(1), M.Leduc(1), S.Dalle(1), G.Bertrand(1)
1
Institut de Genomique Fonctionnelle, UMR5203CNRS, INSERM U1191, Université de Montpellier, Montpellier France, Montpellier, France
Introduction
Récemment, nous avons rapporté l’implication de la β-arrestine2 (ARRB2), une protéine d'échafaudages moléculaires, dans
la régulation de la masse des cellules β pancréatiques et identifié un défaut de la signalisation insulinique. L’insuline exerce
des effets autocrines via son propre récepteur dont le couplage à la voie PI3K/Akt joue un rôle majeur dans le maintien de
la masse des cellules β, notamment par la phosphorylation du facteur de transcription FoxO1, conduisant à son inhibition
par exclusion nucléaire. Notre étude vise à déterminer le(s) mécanisme(s) moléculaire(s) impliquant ARRB2 dans la
signalisation insulinique dans la cellule β.
Matériels et Méthodes
Les expériences sont réalisées dans la lignée INS-1E et les cellules β de souris (contrôles ou Arrb2-/-). Les niveaux
d’expression, de phosphorylation ou la distribution subcellulaire des protéines sont mesurés par western blot et/ou
immunocytochimie.
Résultats
Dans les cellules INS-1E, l’insuline active Akt par un mécanisme dépendant non seulement de la PI3K (inhibition
pharmacologique, wortmanine) comme attendu, mais également de Src (inhibition pharmacologique, PP2) et de ARRB2
(SiRNA). Ce processus d’activation est associé à une interaction rapide et durable de ARRB2 avec le récepteur de l’insuline,
et les kinases Src et Akt. Dans les cellules β de souris contrôles, l’inhibition de Src réduit le niveau de phosphorylation et
d’exclusion nucléaire de FoxO1 en réponse à l’insuline. Dans les cellules β de souris Arrb2-/-, la réduction de l’activation
d’Akt par l’insuline est également corrélée à la séquestration nucléaire de FoxO1. En revanche, la réexpression de ARRB2
par infection adénovirale, rétablit l’exclusion nucléaire de Foxo1 par l’insuline. De façon intéressante, l’expression de ARRB2
est réduite dans les cellules β dans des conditions d’insulinorésistance in vitro (palmitate) et in vivo (régime gras, souris
diabétiques db/db).
Conclusions
Notre étude révèle un nouveau mécanisme moléculaire dans la signalisation insulinique impliquant ARRB2 dans
l'échafaudage d'un complexe comprenant le récepteur, Src et Akt pour une pleine activation d’Akt dans les cellules β. Un
défaut d’expression de ARRB2 dans les états d’insulinorésistance pourrait participer au déficit de la signalisation insulinique
dans la cellule β lors du diabète de type 2.
Mots clés: Ilot Pancréatique, Cellule ß, Masse β pancréatique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
57
Communication orale : Insulinosécrétion 1
CO-54 - La modification du microbiote intestinal diminue la sensibilité au GLP-1 chez les souris diabétiques.
E. Grasset* ([email protected])(1)
1
INSERM U1048 I2MC, Toulouse, France
Introduction
Les travaux de notre laboratoire ont démontré que le GLP-1 active, via les neurones entériques et les afférences vagales
intestinales, un axe nerveux intestin-cerveau-périphérie pour stimuler la sécrétion d’insuline et de glucagon, inhiber la prise
alimentaire et la vidange gastrique. Or, chez certains sujets diabétiques l’action du GLP-1 est altérée ce qui serait en lien
avec la dysbiose intestinale observée chez les patients diabétiques de type 2.
Matériels et Méthodes
Pour valider cette hypothèse, une dysbiose du microbiote intestinal a été induite chez la souris par 3 mois de régime enrichi
en sucre et en gras (HFD60%, obèses/diabétiques) ou uniquement en gras (HFD72%, diabétiques). La dysbiose intestinale a
été caractérisée par séquençage à ultrahaut débit (MiSeq). Une antibiothérapie et un traitement prébiotique ont été
réalisés. L’homéostasie du système nerveux entérique (SNE) et la production nerveuse de NO en réponse au GLP-1 ont été
mesurées ainsi que l’activation de l’axe intestin cerveau. Des souris TLR4 et CD14KO ont été étudiées. Une mesure doseréponse au GLP-1 a été réalisée systématiquement pour évaluer la sensibilité au GLP-1.
Résultats
Les souris HFD60% et HFD72% montrent un état diabétique similaire mais une dysbiose du microbiote partiellement
différentielle. La sécrétion de GLP-1 en réponse au glucose est similaire pour les deux groupes mais la sécrétion d’insuline
est réduite chez les souris HFD72% suggérant une résistance au GLP-1. L’administration de différentes doses de GLP-1
confirme cet état de résistance. L’immunohistologie du SNE montre une réduction du nombre de neurones. Ces phénotypes
sont observés chez des souris axéniques ou traitées aux antibiotiques. La réversion par le prébiotique est évaluée.
L’altération de la reconnaissance bactérienne chez les souris CD14/TLR4 KO induit la résistance au GLP-1. Ce mécanisme de
résistance est en lien avec la réduction de la production, ex vivo par l’iléon de souris diabétiques, du NO en réponse au GLP1.
Conclusions
Ces souris montrent qu’une certaine dysbiose intestinale induit une résistance au GLP-1 associée à une réduction du
nombre de neurones entériques et de la production de NO. Ceci pourrait expliquer la résistance de certains diabétiques au
GLP-1.
Mots clés: Glp-1, Diabète De Type 2, Neuropathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
58
Communication orale : Microangiopathie & Grossesse
CO-55 - Rôle du nAChR a7 au cours du développement du pancréas endocrine
K. Maouche* ([email protected])(1), B.Gausserès(1), U.Maskos(2), J.Movassat(1)
1
2
Université Paris Diderot, Paris, France
Institut Pasteur, Paris, France
Introduction
Le tabagisme augmente le risque d’intolérance au glucose, entraîne une perte de la sensibilité à l’insuline et provoque un
dysfonctionnement des cellules b. La consommation tabagique pendant la grossesse est un facteur de risque important
d’anomalies fœtales, d’obésité et de diabète de type 2 (DT2) chez la descendance, mettant en avant un rôle de la nicotine
dans la programmation fœtale du pancréas endocrine. La nicotine exerce ses effets à travers le récepteur nicotinique de
l’acétylcholine (nAChRs). Le pancréas endocrine exprime majoritairement le nAChR a7 mais son rôle dans la
physiopathologie du DT2 est encore inconnu. Nous avons étudié le rôle du nAChR a7 sur le développement du pancréas et
les paramètres de l’homéostasie glucidique.
Matériels et Méthodes
Nous avons utilisé des souris invalidées pour le nAChR a7 (KO a7). Nous avons étudié le développement du pancréas
endocrine, par l’analyse de la masse des cellules a et b pancréatiques et l’expression des facteurs de transcription impliqués
dans la différenciation des cellules endocrines, chez les fœtus KO a7 au stade fœtal E18,5. Nous avons étudié ces mêmes
paramètres, ainsi que la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline chez les souris KO a7 adultes.
Résultats
Nos données démontrent que les souris KO a7 adultes affichent une hyperglycémie modérée chronique, une intolérance au
glucose et une résistance à l’insuline. L’analyse du pancréas révèle que ces souris ont une diminution d’environ 50% de la
masse de cellule a et b, ainsi qu’une diminution du contenu en insuline. De la même manière, nous avons observé un
remodelage des masses a et b du pancréas des fœtus des souris KO a7, au stade E18,5, associé à une altération de
l’expression des facteurs de transcription PDX1, SOX9, NGN3 et IGF2.
Conclusions
Nos données suggèrent que la nicotine, par sa liaison aux nAChRs a7, conduisant à leur désensibilisation, affecte le
développement du pancréas endocrine pendant la vie fœtale, et provoque des perturbations de l’homéostasie glucidique à
l’âge adulte. Ce mécanisme pourrait en partie expliquer la prévalence du diabète de type 2 observée chez la descendance
adulte de mères fumeuses.
Mots clés: Cellule ß, Cellule Alpha, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
59
Communication orale : Microangiopathie & Grossesse
CO-56 - Impact de l’obésité maternelle sur les paramètres métaboliques néonataux indépendamment du
diabète gestationnel
S. Jacqueminet* ([email protected])(1), C.Ciangura(1), J.Lacorte(2), C.De carne(3), M.Tanguy(4), M.Dommergues(5), J.Nizard(5),
D.Mitanchez(6)
1
Service de Diabétologie, Hôpital Pitié-Sapétrière, Paris, France
Service de Biochimie Endocrinienne, Hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France
3
Maternité, Hôpital Trousseau, Paris, France
4
URC, Hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France
5
Maternité, Hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France
6
Service de Néonatalogie, Hôpital Trousseau, Paris, France
2
Introduction
Le nouveau-né (NN) de mère obèse est considéré à risque de macrosomie mais souvent le lien est difficile à établir en
raison de l’association fréquente du diabète gestationnel (DG). L’étude MOBENN (PHRC) étudie les effets de l’obésité sur
les différents paramètres métaboliques néonataux indépendamment du DG.
Patients et Méthodes
Etude prospective de 2010 à 2013 bi-centrique comparant deux groupes de femmes enceintes (18 à 40 ans) : obèses (GO)
IMC ≥ 30 kg/m2 ; normopondéral (GNP)
18,5 ≤ IMC < 25 kg/m2. Exclusion : femmes avec diabète pregestationnel.
Dépistage DG : glycémie à jeun au 1er trimestre dans le GO, pour toutes HGPO 24/28 SA et 32 SA et glycémie à jeun 37-38
SA. Patientes DG (GO et GNP) traitées selon même protocole.
Résultats
496 femmes incluses, 253 dans le GO et 243 dans le GNP. DG : 46% dans le GO (49 % sous insuline) et 21% dans le GNP (19
% sous insuline). Terme et poids de naissance (PN) comparables dans les deux groupes (GO versus GNP : 39,4 versus 39,7
SA, p=0,13 et 3367 versus 3346 mg, p=0,6) mais chez les filles la mesure des plis cutanés, leptine et poids du placenta
significativement augmentés dans le GO (respectivement p<0,0001;p = 0,004;p=0,008). Analyse multivariée : obésité non
associée au PN, mais associée aux plis cutanés (p=0,004), au poids du placenta (p=0,025) et à des valeurs élevées de leptine
uniquement chez les filles. En revanche, le DG (traité) n'était pas associé au PN, aux plis cutanés, au poids du placenta et au
niveau de leptine.
Conclusions
L'obésité maternelle indépendamment du DG est associée à une augmentation de la masse grasse du NN et du poids du
placenta mais pas au PN. Cet effet semble plus important chez les filles que chez les garçons. Par contre le DG traité n’est
associé ni à une augmentation du PN ni à une augmentation de la masse grasse du NN.
Mots clés: Plis Cutanés, Leptine, Diabète gestationnel
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
60
Communication orale : Microangiopathie & Grossesse
CO-57 - INSULINOTHERAPIE PAR POMPE VERSUS MULTI-INJECTIONS CHEZ LES DT1 AU COURS DE LA
GROSSESSE : EVALUATION DE LA MORBIDITE MATERNO-FOETALE
A. Vambergue* ([email protected])(1), M.Ruscart(1), M.Prud'homme(1), J.Labreuche(2), F.Baudoux(1), E.Merlen(1), P.Fontaine(1),
P.Deruelle(3)
1
Hopital Huriez CHRU, Lille, France
Pôle de santé publique, CHRU, Lille, France
3
Hopital Jeanne de Flandre, CHRU, Lille, France
2
Introduction
La grossesse chez la patiente DT1 reste une grossesse à risque. Obtenir une normoglycémie de la période
périconceptionnelle à la fin de grossesse est actuellement le seul facteur pronostique identifié afin de réduire la morbidité
materno-fœtale même s’il existe vraisemblablement d’autres facteurs impliqués. L'objectif est de comparer le pronostic
materno-fœtal et le contrôle métabolique chez des patientes DT1, traitées par pompe ambulatoire comparativement aux
patientes traitées par multi-injections.
Patients et Méthodes
Il s'agit d'une étude monocentrique à partir d’une base de données de patientes ayant accouché à Lille entre 2005 et 2013.
Les patientes ont été prises en charge par la même équipe diabéto-obstétricale selon les recommandations actuelles Nous
avons comparé les complications maternofœtales, les issues de grossesse et l’évolution du contrôle métabolique chez 152
patientes traitées par pompe ambulatoire versus 103 patientes traitées par multi-injections. Parmi les patientes sous
pompe, 121 patientes étaient sous pompe avant la grossesse et 31 patientes ont été mises sous pompe pendant la
grossesse.
Résultats
Les groupes étaient comparables en ce qui concerne l’âge, l’IMC, les antécédents d’HTA. Les patientes sous pompe avaient
un diabète plus ancien (p<0,0001), plus fréquemment une rétinopathie (p<0,0001) et une microalbuminurie (p=0,05) ainsi
qu’une HbA1c préconceptionnelle significativement plus basse (p=0,02) que les patientes sous multi-injections. L’équilibre
métabolique s’est amélioré de façon identique dans les 2 groupes. Il n’y a pas de différence entre les 2 groupes en ce qui
concerne l’aggravation de la rétinopathie ou de la néphropathie. Il n’existe pas de différence en ce qui concerne le taux de
prééclampsie, de prématurité, l’âge gestationnel à l’accouchement ni le taux de césarienne. Le taux de macrosomie est
plus élevé dans le groupe pompe (p<0,01) par contre le taux de malformations congénitales est significativement réduit
dans le groupe pompe (p< 0,02).
Conclusions
Cette étude confirme que même s’il n’a pas été démontré à ce jour une supériorité du traitement par pompe ambulatoire
comparativement aux multi-injections, il est proposé à une population avec plus de complications et a permis une réduction
significative du taux de malformations congénitales.
Mots clés: Diabète De Type 1, Grossesse, Complication obstétricale
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
61
Communication orale : Microangiopathie & Grossesse
CO-58 - Profil d’expression de microARN circulants et association avec la néphropathie diabétique chez les
sujets diabétiques de type 2
E. Feigerlova* ([email protected])(1)
1
CHU de Poitiers, Poitiers, France
Introduction
Au cours des dernières années, les microARNs ont été identifiés comme d’importants régulateurs post-transcriptionnels et
des données suggèrent leur rôle fondamental dans la physiopathologie de nombreuses conditions pathologiques. Des
miARNs pourraient servir de biomarqueurs de la néphropathie diabétique (ND).
Matériels et Méthodes
Nous avons analysé les profils d’expression de miARNs libres circulants à l’aide de séquençage nouvelle génération (miRSeq), chez 24 patients avec DT2 (diabète de type 2) et ND et chez 24 patients avec DT2 sans ND. Tous les sujets étaient
d’ethnicité caucasienne et ont été appariés selon l’âge, le sexe et la durée de diabète.
Résultats
Dans le groupe ND vs groupe contrôle, le débit de filtration glomérulaire estimé était significativement plus bas (52 +/- 9 vs
82 +/- 19 ml/min/1,73m2 ; p<0,001) et l’EUA était significativement plus élevée [median 405 (IQR 484) vs 6 (IQR 13) mg/l,
p<0,001]. La PAS était significativement plus élevée dans le groupe ND (p=0,012). L’IMC et un taux d’HbA1c étaient
comparables dans les deux groupes. Nous avons détecté 381 miARNs matures connus et exprimés chez plus de 90% des
sujets, dans le plasma. Les mesures d'expression obtenues par qRT-PCR pour plusieurs miARNs contrôles étaient fortement
corrélées avec celles produites par miR-seq (coefficient de corrélation de 0,67 à 0,87). Dans un modèle logistique, 9 miARNs
ont été différentiellement exprimés chez les patients DT2 avec ND, après ajustement sur l’âge, le sexe et les miRs contrôles.
Les 3 miARNs les plus significatifs [hsa-miR-140-3p (p=0,012), hsa-miR-152-3p (p=0,017) et hsa-miR-192-5p (p=0,025)]
étaient prédits comme ciblant un gène commun codant pour un membre de la famille des transporteurs de solutés pouvant
être un nouveau gène candidat pour la ND.
Conclusions
Les résultats de cette étude pilote ont identifié des miARNs pouvant définir une signature moléculaire dans la ND. La mise
en évidence de miARNs spécifiquement régulés dans la ND pourrait conduire au développement de nouveaux outils de
surveillance ou de thérapeutique.
Mots clés: Mirna, Néphropathie, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
62
Communication orale : Microangiopathie & Grossesse
CO-59 - Rôle de la variabilité glycémique dans l’altération du flux sanguin microcirculatoire chez les patients
diabétiques et intolérants au glucose.
A. Rezki* ([email protected])(1), S.Chiheb(1), B.Merioud(1), M.Fysekidis(1), P.Valensi(1)
1
Service d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, APHP, CRNH-IDF, CINFO, Bondy, France
Introduction
La variabilité glycémique peut jouer un rôle dans les complications microangiopathiques du diabète. Nous avons
récemment montré que la variabilité glycémique était plus marquée chez les patients obèses non diabétiques ayant des
valeurs d’HbA1c légèrement élevées. L’objectif était d’examiner les relations entre la variabilité glycémique et le flux
sanguin microcirculatoire évalué au niveau cutané (FSC) chez des patients intolérants au glucose (IGT) et diabétiques (DT2).
Patients et Méthodes
Nous avons inclus 34 patients, 19 avec IGT (HbA1c 5,46±0,61%) et 15 DT2 sous traitement oral (HbA1c 7,14±0,74%), ayant
une pression artérielle normale et sans antécédent cardio-vasculaire. Le FSC (moyenne et déviation standard, DS) a été
mesuré par laser doppler (Périflux®) sur l’avant-bras pendant 3 minutes au repos une heure après un petit-déjeuner
standard apportant 75g de glucides. La variabilité glycémique en période post-prandiale a été évaluée en calculant
moyenne glycémique, déviation standard, CONGA et J index sur les 3 heures suivant le petit-déjeuner (CGMS).
Résultats
Comparativement aux IGT, les DT2 avaient moyenne glycémique, déviation standard de la glycémie, CONGA et J index plus
élevés et moyenne et déviation standard du FSC plus basses (p<0,03 à p<0,0001). Dans la population totale, la moyenne du
FSC (mais non la DS du FSC) était corrélée négativement à la DS glycémique et au J index (r=-0,41, p<0,01; r=-0,34, p<0,05)
mais non à la glycémie moyenne.
Conclusions
Le flux sanguin cutané microcirculatoire périphérique est plus faible chez les DT2 que chez les IGT. La variabilité glycémique
semble jouer sur la microcirculation périphérique un rôle plus important que la glycémie moyenne, du moins au stade du
prédiabète et dans le DT2 bien contrôlé.
Mots clés: Variabilité Glycémique, Microangiopathie, Complication microvasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
63
Communication orale : Technologies innovantes/Insulinothérapie
CO-61 - Utilisation de la nouvelle technologie "FLASH" de mesure du glucose pour l'optimisation du contrôle
glycémique chez des patients diabétiques de type 2 sous insulinothérapie intensive
H. Hanaire* ([email protected])(1), T.Haak(2), R.Ajjan(3), N.Herrmanns(2), J.Riveline(5), G.Rayman(4)
1
Service de Diabétologie, Maladies Métaboliques, Nutrition, CHU Toulouse, Toulouse, France
Diabetes Klinik, Bas mergentheim, Germany
3
Division of CardioVascular and Diabetes Research, Leeds, United Kingdom
4
Ipswich Hospital, Ipswich, United Kingdom
5
Service de Diabétologie, Hôpital Lariboisière, Paris, France
2
Objectif
Evaluer l’impact de la technologie « flash » sur le contrôle glycémique comme alternative à l’auto-surveillance glycémique
capillaire (NCT02082184).
Patients et Méthodes
224 patients diabétiques de type 2 (DT2) sous insulinothérapie intensive ont été recrutés dans un essai européen de 6 mois
(26 sites). Les participants ont été randomisés (1:2 respectivement) dans un groupe contrôle (n=75) utilisant un système
d’autosurveillance glycémique capillaire (FreeStyle Lite™), ou dans un groupe expérimental (n=149) utilisant les données
d’un capteur de glucose (système FreeStyle Libre™ Flash), pour l’auto-adaptation du traitement. Le critère d’évaluation
primaire était la différence de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) entre les deux groupes après 194 jours. Les critères
d’évaluation secondaires pré-définis incluaient le temps passé en hypoglycémie définie par un taux de glucose inférieur à
3,9 mmol/L et l’analyse des sous-groupes selon l’âge.
Résultats
Une réduction de l’HbA1c similaire a été observée dans le groupe expérimental et dans le groupe contrôle (-3,1±0,75 et 3,4±1,04 mmol/mol, respectivement (moyenne±ET) ; p=0,8259). Cependant, une différence de réduction de l’HbA1c a été
observée dans le sous-groupe de patients âgés de plus de 65 ans (groupe expérimental -5,7±0,96 vs groupe contrôle 2,2±1,31mmol/mol (moyenne±ET) ; p=0,030). Le temps passé en hypoglycémie , était réduit dans le groupe expérimental
par rapport au groupe contrôle (-0,47±0,134 h par jour (moyenne±ET) ; p<0,001). De plus, le temps passé en hypoglycémie
(<3,9 mmol/L) était réduit aussi bien pendant la journée que pendant la nuit, avec une réduction de l’hypoglycémie
nocturne (23h à 6h) par rapport au groupe contrôle de 1,01±0,26h par nuit (moyenne±ET) ; p<0.001.
Conclusions
L’utilisation du système FreeStyle Libre par les patients DT2 sous insulinothérapie intensive est associée à une réduction de
l’exposition à l’hypoglycémie diurne et nocturne et améliore significativement l’HbA1c chez les patients âgés de plus de 65
ans.
Mots clés: Surveillance Glycémique, Diabète De Type 2, Etude randomisée
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64
Communication orale : Technologies innovantes/Insulinothérapie
CO-62 - Efficacité et sécurité du traitement du diabète de type 2 (DT2) par pompe à insuline : L’étude
OPT2MISE à 1 an.
Y. Reznik* ([email protected])(1), B.Guerci(2), H.Hanaire(3), M.Joubert(1), R.Aronson(4), I.Conget(5), S.Runzis(6), J.Castaneda(7), S.Lee(8),
O.Cohen(9)
1
CHU de Caen, Caen, France
CHU de Nancy, Nancy, France
3
CHU de Toulouse, Toulouse, France
4
LMC Diabetes and Endocrinology, Toronto, Canada
5
University Hospital Clinic, Barcelone, Spain
6
Medtronic International, Tolochenaz, Switzerland
7
Medtronic Bakken Research center, Maastricht, Netherlands
8
Medtronic Diabetes, Northridge, United States
9
Chaim Sheba Medical center, Tel hashomer, Israel
2
Rationnel
L’échec d’une insulinothérapie intensifiée par multi-injections (MI) pose la question de la place de l’insulinothérapie par
pompe. OPT2MISE est le premier essai multicentrique, randomisé et contrôlé évaluant l’efficacité de la pompe après échec
d’un schéma basal-bolus optimisé.
Matériels et Méthodes
495 patients DT2 ont été inclus dans une phase de titration des doses d’insuline de 8 semaines (dose totale ≥0.7 et ≤1.8
U/kg/j) et les patients avec une HbA1c ≥8% et ≤12% randomisés dans le groupe pompe (P) ou MI pendant 6 mois. Les 6
mois suivants, les patients P conservaient la pompe et les patients MI étaient switchés vers P.
Résultats
331 patients ont été randomisés (M/F 55/45%, âge 56.0±9.6 ans, IMC 33.4±7.3, durée du diabète 15.1±8.0 ans, HbA1c
9.0±0.8%) et 291 ont terminé les 12 mois de l’étude. A 6 mois, on observait sous P une réduction d’HbA1c (P : -1.1±1.2% vs.
MI : -0.4±1.1%, p<0.001), effet maintenu à 12 mois. Le passage de MI à P au 6ème mois réduisait de -0.8% HbA1c, à 7.8%
pour les 2 groupes. A 12 mois, les 2 groupes avaient un taux de répondeurs (HbA1c< 8%) de 57%. La réponse à P était
indépendante de la durée du diabète, de l’IMC, du niveau d‘éducation, du score cognitif MoCA, et du nombre de glycémies
capillaires journalier. A 6 mois, la dose totale d’insuline (DTI) était réduite de 20.4% dans le groupe P vs MI. Dans le groupe
MI, le passage à P permettait une baisse équivalente de 19% de la DTI. La prise pondérale était comparable dans les 2
groupes (P +2.1±5.2 , MI : +2.3±4.9 kg). La prise de metformine n’influencait pas le poids final. Sur les 12 mois d’étude,
aucun épisode acido-cétosique n’était observé, une hypoglycémie sévère était observée chez 1 patient du groupe P et 2
patients du groupe MI.
Conclusions
L’étude OPT2MISE a démontré que la pompe à insuline assurait un avantage sur le contrôle glycémique en comparaison à
un schéma basal-bolus optimisé, ainsi qu’une sécurité et une durabilité d’action.
Mots clés: Diabète De Type 2, Insulinothérapie, Pompe à insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
65
Communication orale : Technologies innovantes/Insulinothérapie
CO-63 - Une amélioration du contrôle glycémique post-prandial avec l’insuline aspart ultra-rapide (IFAsp)
chez des patients diabétiques de type 1 sous pompe à insuline
M. Kessouri* ([email protected])(1), B.Bode(2), L.Hyveled(3), S.Tamer(3), M.Demissie(3), Y.Reznik(4)
1
NovoNordisk, Courbevoie, France
Atlanta Diabetes Associates, Atlanta, United States
3
NovoNordisk, Soborg, Denmark
4
CHU Caen, Caen, France
2
Introduction
étude randomisée en double aveugle, en cross-over, contrôlée compare un traitement par pompe à insuline avec de
l’insuline aspart ultra-rapide (IFAsp) versus insuline aspart (IAsp) chez 43 adultes diabétiques de type 1 pendant 14 jours.
Matériels et Méthodes
le critère principal d’évaluation était la variation moyenne de la réponse glycémique post-prandiale 2 heures après un repas
standardisé (dose d’insuline individuelle évaluée par un calculateur de bolus), exprimée par la variation moyenne de la
glycémie (ΔGly0–2h). Une mesure en continu de la glycémie (CGM) était réalisée au cours de l’étude.
Résultats
L'IFAsp a permis d’obtenir une ΔGly0–2h significativement plus basse vs IAsp (3,03 versus 4,02 mmol/l; différence moyenne
[IC 95 %]: -0,99 [–1,95; –0,03]; P<0,05). Cet effet hypoglycémiant plus marqué au moment des repas mis en évidence avec
IFAsp versus IAsp a été confirmé par l’analyse du profil de la glycémie interstitielle (GI), les différences les plus importantes
étant observées pour le petit déjeuner (à 60min : ∆=0,92 [-1,45; -0,38], P<0,001 et à 120min : ∆=-1,13 [-2,03; -0,23],
p<0,05). Le temps passé avec une GI basse (≤ 3,9 mmol/l par 24 h) est significativement plus long avec IAsp (2H45) qu’avec
IFAsp (2h03 ; différence moyenne [IC 95 %]: –0,42 [–0,72; –0,11]. Aucun nouveau signal de tolérance n’a été observé avec
IFAsp en comparaison avec IAsp
Conclusions
au total, l’insuline aspart ultra-rapide a un effet hypoglycémiant significativement plus important que l’insuline aspart après
un repas standardisé, ces résultats étant confirmés par la mesure en continu du glucose pour tous les repas. Le temps passé
en hypoglycémie – mesuré par la glycémie interstitielle – est également moins important
Mots clés: Insuline, Diabète De Type 1, Pompe à insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
66
Communication orale : Technologies innovantes/Insulinothérapie
CO-64 - Evaluation multicentrique randomisée de la faisabilité et de la sécurité d’un algorithme de contrôle
de la perfusion d’insuline en boucle fermée selon un modèle prédictif associé à un module réducteur
d’hypoglycémie chez des patients diabétiques de type 1
E. Renard* ([email protected])(1), P.Benhamou(2), S.Franc(3), A.Farret(1), S.Lablanche(2), I.Xhaard(4), J.Place(5), M.Antoniakos(6),
P.Jallon(6), G.Charpentier(4)
1
CHU de Montpellier, Montpellier, France
CHU de Grenoble, Grenoble, France
3
CH Sud Francilien, Corbeil-essonnes, France
4
CERIDT, Corbeil-essonnes, France
5
Université de Montpellier, Montpellier, France
6
CEA-Leti, Grenoble, France
2
Objectif
L’objectif principal de l’insulinothérapie en boucle fermée (BF) dans le diabète de type 1 (DT1) est l’automatisation du
contrôle glycémique avec un risque réduit d’hypoglycémie. Nous avons évalué un nouvel algorithme de contrôle selon un
modèle prédictif (MPC) associé à un module de réduction du risque d’hypoglycémie (RRH) lors d’un essai clinique en milieu
hospitalier.
Patients et Méthodes
Quatorze patients DT1 (12H/2F, âge: 47,0±9,9ans, poids: 75,9±11,9kg, ancienneté du diabète: 23,6±11,7ans, HbA1c:
7,4±0,7%) ont été inclus dans un essai croisé comprenant deux sessions randomisées de 24h commençant à 10:00 utilisant
une pompe à insuline Medtronic Veo, soit programmée par le patient (boucle ouverte, BO), soit pilotée en BF par
l’algorithme MPC+RRH. La mesure continue du glucose (MCG) par Dexcom G4 Platinum était soit masquée (BO), soit reliée
à un smartphone gérant l’algorithme (BF). La perfusion d’insuline en BF était modifiée manuellement selon l’algorithme
toutes les 15mn. Chaque session comprenait 3 repas (70g CHO à 12:00 et 19:00, 40g CHO à 08:00) et un exercice modéré de
30mn à 16:00. Les bolus étaient administrés 10mn avant les repas par le patient ou après l’annonce du repas à l’algorithme.
Le contrôle glycémique était évalué sur la MCG.
Résultats
Le contrôle glycémique global était similaire dans les deux sessions avec un pourcentage de temps entre 70 et 180mg/dl de
66,0±20,8 (BF) vs. 59,1±21,8%, et une glycémie moyenne de 151±27 vs. 141±43mg/dl, respectivement. Par contre, le %
temps <70mg/dl était réduit en BF à 3,9±3,7 vs. 13,5±13,6 (p<0,03), surtout de 23:00 à 07:00 : 0,0±0,2 vs. 21,6±27,8%
(p=0,0002). Le nombre de patients avec au moins un épisode <70mg/dl de 23:00 à 07:00 était de : 1/14 vs. 8/14 (p=0,0065).
Conclusions
Cette première évaluation clinique en hospitalisation de l’algorithme MPC+RRH démontre sa faisabilité et sa sécurité avec
réduction des hypoglycémies nocturnes. Des améliorations en cours de l’algorithme viseront une réduction du temps passé
en hyperglycémie.
Mots clés: Pompe À Insuline, Hypoglycémie, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
67
Communication orale : Technologies innovantes/Insulinothérapie
CO-65 - Évaluation de l’efficacité du pancréas artificiel pour réguler la glycémie durant un exercice chez des
patients diabètiques de type 1
N. Taleb(1), A.Haidar(1), C.Suppère(1), A.Emami(3), V.Messier * ([email protected])(1), M.Ladouceur(2), J.Chiasson(2), L.Legault(4),
R.Rabasa-lhoret(1)
1
Institut de recherches cliniques de Montréal, Montréal, Canada
Centre de recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal, Montréal, Canada
3
Université McGill, Montréal, Canada
4
Hôpital de Montréal pour Enfants, Montréal, Canada
2
Introduction
Le pancréas artificiel (PA) est une nouvelle technologie ayant le potentiel de révolutionner le traitement du diabète de type
1. Nous avons développé deux versions du PA : une qui infuse de l’insuline seulement (PA à simple hormone; PASH) et une
qui infuse de l’insuline et du glucagon (PA à double hormone; PADH). Une comparaison des deux versions du PA est
nécessaire pour évaluer l’utilité du glucagon. L’exercice est une situation dans laquelle l’ajout du glucagon pourrait être
utile.
Patients et Méthodes
Nous avons réalisé un essai randomisé en chassé-croisé pour comparer le PASH et PADH chez 17 adultes durant deux
périodes d’exercice différentes mais ajustées pour la dépense énergétique: un exercice continu à intensité modérée (60%
du VO2max pour 60 minutes) et un exercice par intervalle (intervalles de 2 minutes à 85% et 50% du VO2max pour 40
minutes avec 2 x 10 minutes à 45% du VO2max au début et à la fin de l’exercice). La glycémie était contrôlée par le PA de
15h30 à 19h30, l’exercice débutait à 18h00 et était annoncé au PA 20 minutes avant le début de celui-ci. Le critère
d’évaluation principal était le nombre de participants ayant présenté au moins une hypoglycémie causée par l’exercice
nécessitant un traitement (glycémie plasmatique ≤ 3,3 mmol/l avec symptômes ou < 3,0 mmol/l sans symptômes).
Résultats
Les données des deux modes d’exercice sont combinées. Des hypoglycémies causées par l’exercice ont été observées chez
10 participants (31,25%) avec le PASH comparativement à 3 participants (9%) avec le PADH (p=0,02). La médiane (EI) du
pourcentage du temps avec une glycémie < 4,0 mmol/l était de 11(0,0-46,7)% avec le PASH vs. 0,0(0,0-0,0)% avec le PADH
(p=0,0001). Le temps passé avec une glycémie entre 4,0 et 10,0 mmol/l était de 71,4(53,2-100)% avec le PASH vs. 100(100100)% avec le PADH (p=0,003).
Conclusions
Comparativement au PASH, le PADH permet un meilleur contrôle glycémique et pourrait prévenir les hypoglycémies durant
une période d’exercice chez des adultes atteints du diabète de type 1.
Mots clés: Diabète De Type 1, Etude Randomisée, Activité physique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
68
Communication orale : Technologies innovantes/Insulinothérapie
CO-66 - Impact des anticorps anti HLA sur la fonction du greffon au cours de la greffe d’îlots pancréatiques
P. Baltzinger* ([email protected])(1), E.Pouliquen(2), A.Lemle(1), S.Borot(3), L.Frimat(4), T.Berney(5), P.Benhamou(6), A.Wojtusciszyn(7),
E.Morelon(2), O.Thaunat(2), L.Kessler(1), C.Thivolet(2)
1
CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
CHU de Lyon, Lyon, France
3
CHU de BESANCON, Besancon, France
4
CHU de NANCY, Nancy, France
5
CHU de GENEVE, Geneve, Switzerland
6
CHU de GRENOBLE, Grenoble, France
7
CHU de MONTPELLIER, Montpellier, France
2
Introduction
la greffe d’îlots pancréatiques (GIP) est une alternative thérapeutique du diabète de type 1 instable. Or seulement 44% des
patients sont insulino-indépendants à 3 ans. L’apparition d’allo-anticorps (anti-HLA classe I et II) est parfois corrélée à la
dysfonction des îlots mais cette association n’a pas été retrouvée par toutes les études. L’objectif de ce travail est d’étudier
(I) l’évolution de la réponse humorale allo spécifique après GIP et (II) son lien avec la dysfonction du greffon.
Patients et Méthodes
parmi 122 patients greffés d’îlots de 2000 à 2013 (réseau GRAGIL), 45 patients pour qui nous disposions d’un sérum prégreffe et annuel post-greffe ont été inclus rétrospectivement. Les anticorps anti-HLA spécifique du donneur (ASD) étaient
détectés par méthode single-antigen (Immucor©), leur titre évalué par la MFI et leur capacité à activer le complément par
le test du « C3d-binding ». Nous avons analysé le délai de survenue d’une dysfonction du greffon (perte de 50% du gain de
β-score post-greffe) à compter de la date de leur apparition comparativement à l’évolution en l’absence d’ASD.
Résultats
les caractéristiques initiales des patients ayant ou non développé des ASD étaient comparables : IEQ moyen : 11 991±582
IEQ/kg, HbA1c pré greffe =8,1%±0,3%. 16 patients avaient bénéficié d’une autre greffe auparavant (rein, pancréas). 13/45
patients ont développé des ASD dont 2 avec non fonction primaire du greffon. Pour 3/11 patients les ASD sont apparus
tardivement après la perte de fonction du greffon et baisse de l’immunosuppression, 5/11 patients ont présenté une
dysfonction après l’apparition des ASD et 3/11 n’ont pas présenté de dysfonction à la fin du suivi. L’intensité de la réponse
humorale était hétérogène (MFI 400–9600). Aucun ASD ne fixait le complément. À trois ans, 22,8% des patients sous
immunosuppresseurs développaient des ASD contre 80% après l’arrêt des immunosuppresseurs.
Conclusions
l’apparition d’ASD après GIP survient chez un tiers des patients. Si l’impact de ces anticorps sur la fonction du greffon reste
incertain dans cette étude, leur présence pose le problème de l’accès à une prochaine greffe.
Mots clés: Anticorps, Greffe D’Îlots, Sécrétion d'insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
69
Communication orale : Insulinosécrétion 2
CO-67 - La réponse électrique biphasique des îlots encode leur dynamique sécrétoire
M. Raoux* ([email protected])(1), D.Cattaert(2), K.Leal fischer(3), G.Cullot(3), J.Lang(1)
1
Université de Bordeaux, CNRS UMR 5248 CBMN, Pessac, France
CNRS UMR 5287 INCIA, Bordeaux, France
3
Université de Bordeaux, Bordeaux, France
2
Introduction
La sécrétion physiologique d’insuline nécessite des couplages entre les cellules β des îlots pancréatiques. Décrire ces
couplages et leurs dérégulations représente un défi technologique requérant une haute résolution temporelle sur le long
terme. Le multielectrode array (MEA) est une approche électrophysiologique non-invasive permettant cela à 10'000
mesures/seconde. Avec cette technique, nous avions découvert les potentiels lents (PLs) qui sont les marqueurs électriques
des couplages intra-îlot. L’objectif ici est de comprendre la genèse de ces signaux et de décrire leur rôle dans la cinétique
des réponses au glucose.
Matériels et Méthodes
Les PLs des îlots de souris et humains ont été mesurés sur des MEAs à 60 microélectrodes extracellulaires en titane. Pour
suivre en même temps le potentiel transmembranaire des cellules, une technique électrophysiologique intracellulaire a été
employée (le sharp) consistant à introduire délicatement dans leur cytoplasme de fines électrodes en verre (Ø < 0,5 µm).
Résultats
Les enregistrements MEAs confirment le rôle physiologique des PLs puisque leurs fréquences augmentent avec le glucose,
l’arginine et le GLP-1 ; alors que l’adrénaline, hormone hyperglycémiante, les inhibe (IC50 11,7 nM). La combinaison
MEA/sharp montre que ces évènements multicellulaires correspondent à la sommation de dépolarisations intracellulaires
générées de manière synchrone par les cellules β d’un même cluster/îlot. De plus, le suivi temporo-spatial de la
propagation des PLs sur MEAs indique l’existence de pacemakers. Pour la première fois également nous décrivons des
changements de couplages électriques au cours de la réponse au glucose. La cinétique de ces changements est biphasique
et pulsatile montrant le lien direct avec la dynamique sécrétoire. En effet, dans la première phase la fréquence des PLs est
maximale et leur amplitude augmente progressivement, alors que dans la seconde leur amplitude reste maximale et leur
fréquence oscille autour d’un plateau (période ~5 min).
Conclusions
Nos résultats indiquent que le développement temporo-spatial des potentiels lents commande la dynamique sécrétoire des
îlots. Par la suite ceci permettra aussi de mettre au point des biocapteurs pour le contrôle/qualité avant greffe des îlots et
des cellules souches différenciées.
Mots clés: Ilot Pancréatique, Couplages Intercellulaires, Sécrétion d'insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
70
Communication orale : Insulinosécrétion 2
CO-68 - L'étude génomique et fonctionnelle des gènes du diabète de type 2 confirme leur rôle dans les
cellules beta-pancréatiques
F. Ndiaye* ([email protected])(1), A.Ortalli(1), M.Verbanck(1), M.Huyvaert(1), C.Salazar-cardozo(1), L.Yengo(1), L.Marselli(2), P.Marchetti(2),
P.Froguel(1), A.Bonnefond(1)
1
2
CNRS UMR8199, Université Lille 2, EGID, Lille, France
Università di Pisa, Pise, Italy
Introduction
Grâce aux études d’association pangénomique [GWAS], plusieurs variants génétiques fréquents [SNPs] ont été identifiés
associés au diabète de type 2 (DT2). Dès les premiers GWAS, les généticiens ont rapidement considéré que les gènes
proches des SNPs associés au DT2, étaient des gènes de la cellule β pancréatique pourtant, peu d’études l’ont démontré.
L’objectif de cette étude consiste à étudier l’expression de tous les gènes du DT2 dans un panel de tissus humains et de
réaliser des études fonctionnelles de ces gènes dans une lignée de cellule β pancréatique humaine (EndoCβH1), afin
d’étudier leur rôle éventuel dans la sécrétion insulinique.
Matériels et Méthodes
L’expression des gènes a été analysée dans un large panel de tissus humains via la technologie Nanostring. Une vingtaine de
gènes a ensuite été sélectionnés prioritairement selon leur spécificité et leur niveau d’expression dans les îlots, cellules β et
lignées humaines EndoCβH1, pour ensuite les investiguer dans les EndoCβH1. Pour ces études fonctionnelles, nous
effectuons une extinction des gènes par siRNA puis évaluons l’effet de cette extinction sur la sécrétion d’insuline après
stimulation au glucose et sur la respiration cellulaire (technologie SeaHorse).
Résultats
Nous avons identifié un enrichissement significatif des gènes du DT2 dans les échantillons humains de pancréas entier et de
cellules β pancréatiques. Après l’extinction de certains gènes (incluant KCNK16 et PRC1), nous avons observé une
diminution de la sécrétion d’insuline après stimulation au glucose dans les EndoCβH1.
Conclusions
Nous avons confirmé que les gènes du DT2 étaient bien des gènes de la cellule β pancréatique, même si leur expression
n’est pas spécifique à ces cellules. Pour certains gènes nous avons observé des baisses de sécrétion insulinique en réponse
au glucose après leur extinction. Nous sommes en train de confirmer ces résultats et d’étudier l’effet de l’extinction des
gènes sur la respiration cellulaire des EndoCβH1.
Mots clés: Etude Pangémonique, Diabète De Type 2, Cellule ß
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
71
Communication orale : Insulinosécrétion 2
CO-69 - Induction de SOX9 dans les cellules ß humaines par l’ARN double-brin et perturbation d’identité
cellulaire
M. Oshima* ([email protected])(1), M.Diedisheim(1), O.Albagli(1), R.Scharfmann(1)
1
INSERM U1016, Paris, France
Introduction
Des facteurs génétiques en combinaison avec des facteurs environnementaux sont à l’origine des diabètes. Des arguments
épidémiologiques, des études post-mortem et des données expérimentales suggèrent que certaines infections virales
jouent un rôle dans le développement du diabète de type 1. Ces infections virales ou la simple expression de certains
constituants viraux tels que les ARN double-brin perturbent en effet le fonctionnement de la cellule ß. Néanmoins, les
mécanismes moléculaires impliqués sont peu connues.
Matériels et Méthodes
Des cellules ß humaines (EndoC-ßH1) ont été transfectées par de l’acide polyinosinique-polycytidilique (PIC), un ARN
double-brin synthétique mimant des structures formées au cours de l’infection par de nombreux virus. Nous avons étudié
les effets du PIC sur l’expression des marqueurs de la cellule ß.
Résultats
L’identité de la cellule ß est perturbée par le PIC comme en témoigne la diminution de l’expression de différents marqueurs
dont l’INSULINE, ZNT8 et MAFA. Réciproquement, l’expression de gènes habituellement peu ou pas exprimés dans la cellule
ß est induite par le PIC. Tel est par exemple le cas de SOX9, un facteur de transcription exprimé au cours du développement
du pancréas et normalement absent de la cellule ß mature. Nous avons alors disséqué les mécanismes moléculaires
conduisant à l’activation de l’expression de SOX9 par le PIC. Nos résultats indiquent que le PIC active la voie NFkB. Nous
avons alors bloqué l’expression de la sous-unité RelA/p65 de NFkB, et montré que l’induction de l’expression de SOX9 par le
PIC est diminuée dans ces conditions. Nous avons observé que d’autres inducteurs de la voie NFkB (cytokines, PMA)
induisent également l’expression de SOX9. Enfin, la surexpression de SOX9 conduit à la baisse de la transcription du gène de
l’INSULINE suggérant que dans les cellules traitées par le PIC, SOX9 est un intermédiaire important de l’atténuation de
l’identité de la cellule bêta.
Conclusions
Les ARN double-brin conduisent à un affaiblissement de l’identité de la cellule ß de manière dépendante de NFkB et nous
suggérons que SOX9 est un médiateur important.
Mots clés: Cellule ß, Facteur De Transcription, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
72
Communication orale : Insulinosécrétion 2
CO-70 - La cellule béta du diabétique de type 2 présente une anomalie de jonction entre réticulum
endoplasmique et mitochondries
C. Thivolet* ([email protected])(1), A.Madec(2), J.Rieusset(2)
1
2
Hospices Civils de Lyon, INSERM 1060, Université Claude Bernard, Pierre bénite, France
INSERM 1060, Oullins, France
Introduction
Le diabète de type 2 s’accompagne d’une diminution de la masse des cellules béta. Les mitochondries et le réticulum
endoplasmique (RE) sont des organites importants pour la synthèse et l’exocytose de l’insuline qui interagissent pour
échanger du calcium via le complexe IP3R/Grp75/VDAC. Pour la première fois, nous avons étudié l’expression de protéines
clés de l’homéostasie calcique du RE et des mitochondries et leurs interactions, dans le pancréas de diabétiques de type 2
et de sujets contrôles.
Matériels et Méthodes
Des coupes en paraffine obtenues à travers le consortium nPOD (Network for Pancreatic Organ donors with diabetes)
provenant de diabétiques de type 2 (DT2, n=11) et de sujets contrôles (n=10), ont été étudiées par immunohistochimie en
microscopie confocale ou avec un scanner de lames. Nous avons rapporté le niveau d’expression de protéines du RE ou de
la mitochondrie au sein des cellules marquées pour l’insuline. Nous avons aussi quantifié le nombre de zones d’interactions
<40nm entre RE et mitochondries dans les cellules d’îlots par un test de ligation de proximité pour le couple IP3R-2 et
VDAC-1.
Résultats
L’intensité moyenne pour IP3R-2 dans les cellules béta était significativement plus importante chez les DT2 de même que
celle de TOM20, un récepteur peptidique de la membrane externe de la mitochondrie. Individuellement, l’intensité de
TOM20 n’était pas corrélée avec IP3R-2 mais avec le cytochrome C, protéine de la chaine respiratoire mitochondriale. Le
marquage de la Cyclophiline D, une isomérase de la matrice mitochondriale qui régule les interactions et le transfert de
calcium du RE vers la mitochondrie, était significativement plus faible chez les DT2. A l’exception d’un donneur DT2
présentant une lipomatose importante du pancréas exocrine, le nombre de spots de ligation IP3R-2/VDAC-1 par cellules
d’îlot, était significativement plus faible chez les DT2 (0.48+0.03 vs 0.9+0.04, p<10-7).
Conclusions
Nous confirmons chez l’homme l’importance des interactions mitochondries-RE et probablement de l’homéostasie calcique
dans la fonction des cellules béta, donnant ainsi une base moléculaire des anomalies fonctionnelles qui précèdent la
réduction de la masse de cellules béta au cours du DT2.
Mots clés: Cellule ß, Diabète De Type 2, Ilot pancréatique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
73
Communication orale : Insulinosécrétion 2
CO-71 - Rôle crucial de l’histone acétyl-transférase p300 dans la survie des cellules beta pancréatiques
T. Gurlo(1), P.Butler(1), M.Ravier(2), G.Bertrand(2), S.Dalle(2), S.Costes* ([email protected])(2)
1
2
Larry L. Hillblom Islet Research Center, Los angeles, United States
Institut de Génomique Fonctionnelle - UMR 5203 CNRS - U1191 INSERM - Univ. Montpellier, Montpellier, France
Introduction
Parmi les mécanismes impliqués dans la régulation des gènes contrôlant la fonction et la survie des cellules beta, le
remodelage de la chromatine par des mécanismes épigénétiques, tels que l’acétylation des histones, est un processus
fondamental. L’histone acétyl-transférase p300 est un activateur clé de la machinerie transcriptionnelle. L’objectif de cette
étude est d’évaluer les modes de régulation de p300 et son impact "épigénétique" vis-à-vis d’un programme de
différenciation/survie beta-cellulaire dans des conditions physiologiques et dans des situations physiopathologiques plus
particulièrement liées à la protéotoxicité induite par la protéine amyloïde de l’îlot.
Matériels et Méthodes
Les expériences sont réalisées avec des cellules beta en culture (lignée INS-1E), des îlots pancréatiques isolés et des sections
pancréatiques de souris [souris contrôles vs. souris transgéniques exprimant la forme humaine toxique du polypeptide
amyloïde de l’îlot (h-TG)]. Les partenaires protéiques de p300 sont identifiés par immunoprécipitation. Les niveaux
protéiques de p300 sont évalués par western-blot et immunofluorescence. L’apoptose est mise en évidence par
l’activation/le clivage de la caspase-3.
Résultats
L’invalidation de p300 par siRNA entraine l’apoptose des cellules beta. Parmi les mécanismes impliqués dans le rôle antiapoptotique de p300, nous montrons qu’une stimulation aigüe par le glucose et/ou le GLP-1 favorise l’interaction de p300
avec la forme phosphorylée/active de CREB (cAMP-Responsive Element Binding protein), un facteur de transcription crucial
pour la survie des cellules beta. De manière intéressante, les niveaux nucléaires de p300 évalués par fractionnement
subcellulaire et immunofluorescence, sont diminués dans les cellules beta de souris h-TG, un modèle murin de
protéotoxicité récapitulant les déficits beta-cellulaires du diabète de type 2 humain.
Conclusions
Cette étude révèle pour la première fois l’implication de la fonction histone acétyl-transférase p300 dans la survie betacellulaire, ainsi que son altération dans les cellules beta soumises à un environnement diabétogène.
Mots clés: Cellule ß, Apoptose, Epigénétique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
74
Communication orale : Insulinosécrétion 2
CO-72 - L’inhibition de la kinase Tpl2 protège contre l’apoptose et la dysfonction des cellules bêta
pancréatiques en conditions pro-inflammatoires : Une nouvelle stratégie antidiabétique potentielle ?
E. Varin(1), A.Wojtusciszyn(2), C.Broca(2), D.Muller(3), M.Ravier(3), F.Ceppo(4), E.Renard(5), J.Tanti(6), S.Dalle* ([email protected])(3)
1
Institut de Génomique Fonctionnelle, INSERM U1191, CNRS UMR5203, Université de Montpellier, Montpellier,, France
Laboratoire de Thérapie Cellulaire du Diabète, Institut de Médecine Régénératrice et de Biothérapie de Montpellier, CHU Montpellier,
Montpellier, France
3
Institut de Génomique Fonctionnelle, INSERM U1191, CNRS UMR5203, Université de Montpellier, Montpellier, France
4
Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire, INSERM U1065, Nice, France
5
Département d’Endocrinologie, Diabète, et Nutrition, CHU Montpellier, Montpellier, France
6
Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire, INSERM U1065, 06204 Nice, France, Montpellier, France
2
Introduction
Dans les contextes du diabète de type 1, de type 2, et de la greffe d’îlots de Langerhans, les molécules clés pour la
médiation de l’inflammation au sein des cellules bêta sont des cibles majeures pour des stratégies thérapeutiques
innovantes. Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle la MAP3 Kinase 8 Tpl2 (Tumor progression locus 2) pouvait être un
acteur important dans le réseau de signalisation impliqué dans les effets délétères de plusieurs cytokines proinflammatoires sur la fonction et la survie des cellules bêta.
Matériels et Méthodes
La fonction et la survie des cellules bêta INS-1E, des îlots pancréatiques murins et humains sont mesurées par activation de
caspase-3/fragmentation
de
l’ADN,
et
la
sécrétion
d’insuline
en
incubations
statiques.
Les
niveaux
d’expression/phosphorylation des protéines sont mesurés par western blot. La tolérance au glucose, ainsi que les taux
plasmatiques de glucose et d’insuline sont mesurés chez les souris db/db.
Résultats
Nous montrons que la kinase Tpl2 est exprimée dans les cellules INS-1E et les îlots pancréatiques murins et humains. Tpl2
est activée et surexprimée par l’IL-1bêta et l’association de plusieurs cytokines (IL-1bêta + TNFalpha + IFNgamma). Son
inhibition ne modifie pas les effets bénéfiques du glucose sur la survie des cellules bêta, la sécrétion d’insuline, et
l’activation des ERK1/2, mais bloque l’activation des MAP kinases p38, JNK, et ERK1/2 induite par les cytokines. L’inhibition
de Tpl2 réduit les effets pro-apoptotiques de l’IL-1bêta et de l’association de cytokines pro-inflammatoires. La sécrétion
d’insuline et la survie des îlots murins et humains traités avec l’inhibiteur pharmacologique de Tpl2 sont protégées des
effets délétères de l’inflammation. In vivo, l’administration de l’inhibiteur de Tpl2 à des souris diabétiques db/db améliore
la tolérance au glucose, réduit l’hyperglycémie et l’hyperinsulinémie.
Conclusions
Cette étude identifie Tpl2 comme un nouvel acteur moléculaire majeur contrôlant spécifiquement les effets délétères des
cytokines pro-inflammatoires, et propose Tpl2 comme cible thérapeutique visant à protéger les cellules bêta de la
dysfunction et destruction induites par l’inflammation.
Mots clés: Cellule ß, Inflammation, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
75
Communication orale : Lipides
CO-73 - Rôle de PPARalpha hépatocytaire dans la réponse à la lipolyse adipocytaire et dans le diabète de
type II
A. Montagner* ([email protected])(1), A.Polizzi(1), E.Fouché(1), S.Ducheix(1), Y.Lippi(1), F.Lasserre(1), V.Barquissau(2),
M.Régnier(1), C.Lukowicz(1), N.Loiseau(1), C.Postic(3), D.Langin(3), W.Wahli(4), H.Guillou(1)
1
INRA ToxAlim , Toulouse, France
INSERM I2MC, Toulouse, France
3
Institut Cochin, Paris, France
4
LKC Medical School, Singapour, Singapore
2
Introduction
Le récepteur nucléaire PPARalpha est un facteur de transcription. Il est exprimé dans le foie et les autres organes
producteurs de glucose mais aussi dans les tissus adipeux et les muscles. De récents travaux indiquent un lien étroit entre
la lipolyse adipocytaire et la néoglucogénèse hépatique. Ainsi, la production d’acétyl-coA par la beta-oxydation hépatique
des acides gras d'origine adipocytaire jouerait un rôle déterminant dans l’insulino-résistance hépatique. Dans cette étude,
nous avons testé l'hypothèse que l'activité hépatocytaire de PPARalpha joue un rôle décisif dans l'utilisation des acides gras
adipocytaires in vivo.
Matériels et Méthodes
Pour cela nous avons créé et utilisé un nouveau modèle de souris transgénique présentant une déficience hépatospécifique du récepteur PPARalpha, puis nous avons: - identifié les gènes spécifiquement régulés par PPARalpha dans les
hépatocytes - étudié leur cinétique d’expression hépatique lors de la lipolyse adipocytaire - analysé la réponse hépatique à
une activation pharmacologique de la lipolyse par le récepteur beta3-adrénergique - mesuré l’importance de l’activité
hépatique de PPARalpha lors du diabète de type II.
Résultats
Nos résultats montrent que PPARalpha est un régulateur autonome des gènes impliqués dans le catabolisme des acides
gras et dans la fonction mitochondriale hépatocytaire. L’absence du récepteur dans le foie se traduit par une augmentation
des acides gras libres circulants, une absence de FGF21, une baisse des corps cétoniques et une hypoglycémie lors du jeûne.
Les animaux présentant une déficience hépatique pour PPARalpha deviennent stéatotiques, sans diabète ni obésité. De
plus, nous avons mis en évidence que la cinétique d’induction de la lipolyse adipocytaire est très fortement corrélée à
l’activité hépatique de PPARalpha. En outre, l’activation pharmacologique de la lipolyse adipocytaire se traduit par une
augmentation de l’activité de PPARalpha dans les hépatocytes. Finalement, nos données montrent que l’absence de
PPARalpha hépatocytaire protège du diabète associé à l’obésité.
Conclusions
PPARalpha est un effecteur majeur du dialogue entre le tissu adipeux et le foie. Son absence dans les hépatocytes protège
des effets transcriptionnels de la lipolyse adipocytaire et de l’intolérance au glucose induite par l’obésité.
Mots clés: Lipolyse, Stéatose, Intolérance au glucose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
76
Communication orale : Lipides
CO-74 - Altérations majeures du sphingophospholipidome des lipoprotéines de haute densité (HDL) de
patients avec syndrome métabolique et glycémie normale.
D. Denimal* ([email protected])(1), A.Nguyen(2), J.Pais de barros(3), B.Bouillet(4), J.Petit(4), B.Vergès(4), L.Duvillard(1)
1
Unité INSERM U866 Lipides, Nutrition, Cancer _ Service de Biochimie du CHU de Dijon-Bourgogne, Dijon, France
Service d'Endocrinologie et Maladies Métaboliques du CHU Dijon Bourgogne, Dijon, France
3
Plateforme Lipidomique _ Université de Bourgogne-Franche-Comté, Dijon, France
4
Unité INSERM U866 Lipides, Nutrition, Cancer _ Service d’Endocrinologie et Maladies Métaboliques du CHU de Dijon-Bourgogne, Dijon,
France
2
Rationnel
Les phospholipides et sphingolipides jouent un rôle primordial dans la fonctionnalité et le rôle anti-athérogène des HDL. Ces
propriétés sont altérées chez les patients porteurs d’un syndrome métabolique avant même l’apparition d’une
hyperglycémie. Nous avons donc recherché si les HDL de ces patients présentaient des anomalies de leur
sphingophospholipidome.
Patients et Méthodes
Par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem, nous avons quantifié 80 espèces moléculaires
des principales classes de phospholipides et sphingolipides des HDL2 et HDL3, chez 26 patients avec un syndrome
métabolique et une glycémie à jeun normale (14 hommes, 12 femmes, âge moyen 47,3±11,0 ans) ainsi que chez 50 sujets
contrôles (24 hommes, 26 femmes, âge moyen 45,1±15,6 ans). Pour chaque classe de phospholipides et sphingolipides, les
résultats ont été exprimés en relatif par rapport aux phospholipides et sphingolipides totaux.
Résultats
Le contenu en phosphatidylcholines était similaire entre les 2 groupes pour les HDL2 et les HDL3. Celui en
lysophosphatidylcholines était 41% (p=0,0004) et 86% (p<0,0001) plus élevé respectivement dans les HDL2 et les HDL3 des
patients avec syndrome métabolique comparés aux contrôles. Les phosphatidylinositols étaient aussi plus élevés dans les
HDL2 et les HDL3 (respectivement +60% (p= 0,0002) et +103% (p<0,0001)). Au contraire, nous avons observé une
proportion moins importante de plasmalogènes-phosphatidyléthanolamines (-78 et -73%, p<0,0001) et de plasmalogènesphosphatidylcholines (-44 et -53%, p<0,0001) dans les HDL2 et HDL3 de patients avec syndrome métabolique comparés aux
contrôles. Nous avons également observé une diminution de la proportion de d18:1-sphingosine-1-phosphate dans les
HDL2 et HDL3 de patients avec syndrome métabolique (respectivement -52 et -38%, p<0,0001) ainsi que des
sphingomyélines (respectivement -19 et -24%, p<0,0001). Par ailleurs, les espèces contenant l’acide gras C18:2 étaient
diminuées alors que les espèces contenant l’acide gras C20:4 étaient augmentées au cours du syndrome métabolique.
Conclusions
Le sphingophospholipidome des HDL de patients avec syndrome métabolique montre d’importantes modifications. Au vu
des données de la littérature, ces modifications sont susceptibles d’être délétères en altérant la fonctionnalité des HDL.
Mots clés: Dyslipidémie, Hdl Cholestérol, Risque cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
77
Communication orale : Lipides
CO-75 - Le Liraglutide accélère le catabolisme de l'apoB48 au cours du diabète de type 2.
B. Vergès* ([email protected])(1), L.Duvillard(1), B.Bouillet(1), S.Rudoni(1), P.Buffier(1), E.Crevisy(1), J.Petit(1)
1
CHU Dijon, Dijon, France
Introduction
L'hypertriglycéridémie postprandiale est un élément important de la dyslipidémie du diabète de type 2. Il a été mis en
évidence que le traitement par l'agoniste GLP1, Liraglutide, s'accompagnait d'une réduction des triglycérides à jeun et
postprandiaux. Cependant, les mécanismes en cause dans la réduction de l'hyperlipidémie postprandiale sous Liraglutide
demeurent méconnus.Nous avons souhaité étudier l'effet du traitement par Liraglutide sur le catabolisme de l'apoB48,
apolipoprotéine majeure des lipoprotéines postprandiales (chylomicrons, chylomicron-remnants).
Patients et Méthodes
Nous avons réalisé une étude cinétique in vivo par isotopie stable (valine deutérée) en alimentation continue (prise
alimentaire orale toute les 2 heures débutée 6 heures avant l'injection du traceur), chez 10 patients diabétiques de type 2,
porteurs d'une dyslipidémie diabétique (triglycérides >=1,7 mmol/L et/ou HDL-C < 1,29 (F)/1,03 (M)), avant puis 6 mois
après la mise en place d'un traitement par Liraglutide à une dose de 1,2 mg/jour. Les lipoprotéines riches en triglycérides
ont été isolées par ultracentrifugation et l'apoB48 récupérée par électrophorèse.
Résultats
Six mois après initiation du traitement par Liraglutide, il était observé une réduction significative du poids (100,5 +/- 19,6
vs.104,9 +/- 19,6 kg, p=0.021), de l'HbA1c (7,13 +/- 1,08 vs. 9,62 +/- 2,65 %, p=0.009) et des triglycérides à jeun (2.01 +/0,93 vs.2,78 +/- 1,48 mmol/L, p=0,005). Par ailleurs, les triglycérides prandiaux étaient aussi significativement diminués
après 6 mois de traitement par Liraglutide. L'étude cinétique a mis en évidence une accélération significative du
catabolisme de l'apoB48 des lipoprotéines riches en triglycérides avec un FCR (Fractional Catabolic Rate) passant de 3,52 +/0,84 pools/j, avant traitement, à 4,87 +/- 0,88 pools/j après traitement (p=0.005).
Conclusions
Le traitement par Liraglutide entraine une accélération significative du catabolisme de l'apoB48 de 38%, chez les patients
diabétiques de type 2 porteurs d'une dyslipidémie diabétique. Cet effet métabolique favorable contribue à la réduction de
l'hyperlipidémie postprandiale délétère sur le risque cardiovasculaire.
Mots clés: GLP-1, Lipides, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
78
Communication orale : Lipides
CO-76 - Effet des chirurgies bariatriques sur le métabolisme du cholestérol chez la souris C57BL6
C. Blanchard(1), F.Moreau(1), A.Ayer(1), F.Borel(1), X.Prieur(1), V.Ferchaud(2), M.Krempf(2), B.Cariou(1), C.Le may* ([email protected])(1)
1
Institut du Thorax, INSERM UMR 1087 / CNRS UMR 6291; Clinique de Chirurgie Digestive et Endocrinienne, CHU de Nantes , Nantes,
France
2
INRA PHAN, Nantes; Clinique d'Endocrinologie, Métabolisme & Nutrition, CHU de Nantes, Nantes, France
Introduction
Les chirurgies bariatriques représentent une alternative thérapeutique de choix chez les patients obèses morbides. Outre la
perte de poids, elles réduisent les complications métaboliques fréquemment associés, notamment les dyslipidémies. Bien
que l’effet hypocholestérolémiant soit dépendant de la procédure chirurgicale utilisée, les mécanismes moléculaires
impliqués demeurent mal définis. Cette étude vise à mesurer les conséquences de deux chirurgies bariatriques (la sleeve
gastrectomie et le by-pass Roux en Y) sur les voies régulant le métabolisme du cholestérol.
Matériels et Méthodes
Des souris mâles C57BL6/J de 10 semaines ont reçu un régime hyperlipidique pendant 8 à 12 semaines avant la chirurgie.
Les souris ont été randomisées sur le poids et la cholestérolémie et réparties dans 3 groupes expérimentaux: un groupe
sham (laparotomie), un groupe sham «pair-fed» et un groupe «chirurgie». Nous avons ensuite mesuré les conséquences
des chirurgies sur le poids, la prise alimentaire et le métabolisme glucidique et lipidique. L’analyse des voies d’excrétion du
cholestérol a été déterminée par spectrométrie de masse (GC-MS).
Résultats
Deux semaines après la chirurgie (J+14), la sleeve et le by-pass induisent une réduction du poids corporel (respectivement 15,63% et -25%, p<0,001). Les deux chirurgies améliorent significativement l’homéostasie glucidique mesurée par un test
oral de tolérance au glucose. La sleeve réduit modestement et transitoirement la cholestérolémie (uniquement significatif à
J+14 par rapport au groupe sham) et cette baisse semble essentiellement liée à une modification du comportement
alimentaire. Le by-pass a des effets hypocholestérolémiants marqués et persistants (J+14 : -35,8%, P<0,05; J+21 :-41,2%,
P<0,01 ; J+28 : -37,1% par rapport au groupe sham, P<0,001). Le by-pass stimule de 4,5 fois l’excrétion fécale de cholestérol
(885±299mg/jour/100g poids dans le groupe sham vs 4025±2770mg/jour/100g poids dans le groupe by-pass). L’analyse de
l’excrétion fécale, trans-intestinale (TICE) et biliaire de cholestérol plasmatique deutéré est actuellement en cours.
Conclusions
En conclusion, nous avons mis en place deux modèles de chirurgie bariatrique chez la souris. La sleeve a un effet
hypocholestérolémiant modeste principalement lié à des modifications du comportement alimentaire, alors que le by-pass
induit une réduction importante du cholestérol sanguin en stimulant son excrétion fécale.
Mots clés: Chirurgie Bariatrique, Cholestérol, Chirurgie métabolique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
79
Communication orale : Lipides
CO-77 - L’effet hypertriglycéridémiant du variant 3’UTR Sst1de l’APOC3 n’est pas médié par une régulation
impliquant un microARN hépatique ou intestinal
S. Charriere* ([email protected])(1), M.Dancer(2), C.Caussy(1), C.Marcais(2), P.Moulin(1)
1
2
Hôpital cardiologique Louis Pradel, INSERM U1060, Bron, France
Centre hospitalier Lyon Sud, INSERM U1060, 69310 pierre bénite -france, France
Rationnel
L’apoCIII est un régulateur majeur de la triglycéridémie plasmatique. De nombreux variants du gène APOC3 sont associés à
la survenue d’une hypertriglycéridémie mais leur mécanisme d’action n’est pas bien élucidé en particulier pour les variants
de la région 3’ non codante du gène (3' UTR), dont le variant Sst1 (c.*40G>C ou rs5128). Nous avons cherché à caractériser
les variants 3’UTR de l’APOC3 et à étudier leur potentielle régulation par des microARN hépatiques ou intestinaux.
Matériels et Méthodes
Séquençage de la région 3’UTR d’APOC3 chez 100 patients diabétiques de type 2 (DT2) présentant une hypertriglycéridémie
sévère (TG>15mmol/l) (groupe HTG) comparés à 100 DT2 normotriglycéridémiques (groupe NTG). Identification in silico par
étude bioinformatique des potentielles pertes de site de fixation de miRNA induites par les variants identifiés. Etude in vitro
de la fonctionnalité des interactions entre variants géniques/miRNA dans des cellules HepG2, HuH7 et Caco transfectées
avec un vecteur luciférase contenant la 3’UTR de l’APOC3 (WT vs rs5128 et/ou rs5225).
Résultats
Seulement 2 variants géniques situés dans l’extrémité 3’UTR de l’APOC3 ont été identifiés dans les 2 groupes de patients :
SstI (rs5128) et BbvI (rs5225). Seul le variant rare S2 de SSt1 est significativement associé à l’hypertriglycéridémie
(fréquence allélique de 19,5% dans le groupe HTG vs 9,5% dans le groupe NTG, p=0,0045). Le variant S2 est
systématiquement associé au variant rare B2 de Bbv1. Dans l’analyse in silico, les sites de fixation de six miRNA sont prédits
pour être supprimés par le variant S2 et cinq par le variant B2. Ces miRNA sont connus pour être exprimés dans le foie,
l’intestin et les modèles cellulaires utilisés. In vitro, dans les cellules HepG2, HuH7 et Caco, l’activité luciférase du vecteur
exprimant les variants rares S2B2 n’est cependant pas significativement différente de celui exprimant les variants sauvages
S1B1.
Conclusions
Nos résultats ne confirment pas l’hypothèse d’une régulation du variant Sst1 de l’APOC3 par un miRNA hépatique ou
intestinal
Mots clés: Dyslipidémie, Mirna, Variation génétique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
80
Communication orale : Lipides
CO-78 - Etude descriptive des concentrations de céramides plasmatiques chez des patients diabétiques de
type 1, et de type 2 : comparaison à des volontaires sains et associations clinico-biologiques
A. Carlier(1), J.Golmard(2), J.Gautier(3), F.Foufelle(4), A.Hartemann(1), E.Hajduch(5), O.Bourron* ([email protected])(1)
1
Service de diabétologie - Hôpital Pitié-Salpêtrière - APHP, Paris, France
Unité de Recherche Clinique - Hôpital Pitié-Salpêtrière - APHP, Paris, France
3
Service de diabétologie - Hôpital Lariboisière - APHP, Paris, France
4
UMRS_1138, Paris, France
5
UMRS_1138 Centre de Recherche des Cordeliers, Paris, France
2
Introduction
Les céramides, espèces lipidiques synthétisées principalement à partir d’acides gras saturés, ont un rôle délétère pour la
sensibilité à l’insuline et participent à la physiopathologie du diabète de type 2. Différentes espèces de céramides existent
en fonction de l’acide gras ajouté lors de leur synthèse. L’objectif de notre étude a été de comparer les concentrations de
céramides plasmatiques entre des patients diabétiques de type 1 (DT1), de type 2 (DT2) et des volontaires sains et de
rechercher si ces concentrations sont associées à différents paramètres cliniques ou métaboliques (équilibre glycémique,
insulino-résistance, inflammation,…).
Patients et Méthodes
90 patients DT2, 38 patients DT1 et 8 volontaires sains ont été inclus dans cette étude. Les céramides totales et leurs
différentes espèces (14 espèces au total) ont été dosées dans le plasma par spectrométrie de masse.
Résultats
De manière intéressante, la répartition des différentes espèces de céramides dans le plasma en fonction de leur
concentration est la même dans les 3 groupes. Cependant, les céramides 14:0, 16:0, 18:0, 20:0 et 21:0 sont plus
abondantes dans le plasma chez les patients DT2 par rapport aux patients DT1 (p<0.001). Dans le groupe de patients DT1,
les concentrations de plusieurs espèces de céramides sont corrélées à l’hémoglobine glyquée(r=0.48,p=0.02), la
CRPus(r=0.33,p=0.04), l’adiponectine(r=0.38,p=0.04), à la stéatose évaluée par le SteatoTest®(r=0.42,p=0.01). Les
concentrations des céramides 14:0, 16:0, 19:0 et 21:0 sont associées à la présence d’une neuropathie (p=0.02). Dans nos 2
groupes de patients diabétiques, aucune association n'existe entre les concentrations de céramides et l’IMC, la dose totale
d’insuline (DT1), l’indice HOMA-IR (DT2).
Conclusions
Les concentrations de céramides 14:0, 16:0, 18:0 et 20:0 connues comme étant délétères sur le plan métabolique sont plus
élevées chez les patients DT2 par rapport aux patients DT1. Cela suggère une association entre les céramides plasmatiques
et la résistance à l’insuline. Chez les patients DT1, les céramides plasmatiques semblent associées à la stéatose hépatique,
l’inflammation, l’équilibre glycémique, les concentrations d’adiponectine et à la neuropathie périphérique.
Mots clés: Stéatose, Lipotoxicité, Métabolisme des lipides
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communications affichées et
discutées
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communication affichée et discutée : Epidémiologie - Accès aux soins
CAD - 01 - Surmortalité à 10 ans des personnes diabétiques traitées pharmacologiquement – Cohorte Entred
2001
L. Mandereau-bruno* ([email protected])(1), A.Fagot-campagna(2), G.Rey(3), A.Latouche(4), S.Fosse-edorh(1)
1
Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-maurice, France
Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France
3
Inserm-CépiDC, Centre d'épidémiologie sur les causes de décès, Le kremlin-bicêtre, France
4
Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France
2
Objectif
Estimer la surmortalité globale et par cause spécifique à 10 ans de la cohorte Entred par rapport à la population générale,
par âge et sexe, et étudier les années potentielles de vie perdues.
Matériels et Méthodes
10000 adultes ayant bénéficié d’au moins un remboursement d’antidiabétiques oraux et/ou d’insuline au cours du dernier
trimestre 2001, ont été tirés au sort parmi les bénéficiaires du régime général de l’Assurance Maladie résidant en France
métropolitaine. Les causes médicales de décès ont été analysées en causes multiples sur la période 01/01/200231/12/2011 et des ratios standardisés de mortalité (SMR) calculés.
Résultats
Le statut vital était connu pour 9086 personnes (hommes : 54% ; âge médian au 01/01/2002, hommes 64 ans et femmes
68 ans). 3007 décès ont été recensés et 2992 certificats de décès appariés (99,5%). Les taux bruts de décès étaient de
42,0‰ personnes-années chez les hommes et 37,0‰ chez les femmes. Les femmes diabétiques (SMR 1,63 IC95% : [1,54–
1,72]) comme les hommes (SMR 1,56 [1,49–1,63]) présentaient un excès de risque de mortalité globale comparés à la
population générale.
Pour chacun des sexes, l’excès de risque était élevé principalement pour les maladies
cardiovasculaires et l’insuffisance rénale, et dans une moindre mesure pour les pathologies respiratoires et digestives et
certains cancers. Excepté pour ces derniers pour lesquels elle était stable, la surmortalité diminuait en fonction de l’âge,
chez les hommes et les femmes. La surmortalité cardiovasculaire était respectivement pour les femmes : (18-64ans : 4,17
[3,02 – 5,62] ; 65-79ans : 2,41 [2,12 – 2,73] ; ≥ 80 ans : 1,70 [1,56 – 1,86]) et les hommes : (18-64ans : 2,92 [2,45 – 3,45] ;
65-79ans : 1,93 [1,75 – 2,11] ; ≥ 80 ans : 1,55 [1,39 – 1,71]). Les années potentielles de vie perdues seront calculées
globalement et par causes spécifiques.
Conclusions
Ces résultats confirment l’importance de la prévention des complications cardiovasculaires du diabète afin de réduire la
surmortalité des adultes diabétiques particulièrement des plus jeunes.
Mots clés: Mortalité, Epidémiologie, Cohorte
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Communication affichée et discutée : Epidémiologie - Accès aux soins
CAD - 02 - Survie à 5 ans après le diagnostic d’une cohorte de 306 jeunes diabétiques en Guinée
N. Balde(1), J.Nguewa* ([email protected])(2), A.Diallo(3), M.Kourouma(1), A.Camara(1), A.Camara(1), E.Sobngwi(4), M.Diallo(1)
1
Hopital Donka , Conakry, Guinea
Hopital Lariboisiere, service de Diabétologie, Paris, France
3
Université de Reims, Reims, France
4
Hopital Central de Yaounde, Yaounde, Cameroon
2
Introduction
L’accessibilité aux soins, la prise en charge précoce du diabète restent un défi dans les pays en voie de développement. Il
est estimé que les enfants ayant un diabète meurent très précocement faute de suivi, d’où la rareté des données sur la
survie. Le programme CDiC a permis dès 2010 en Guinée d’améliorer les moyens diagnostics, de surveillance et permis un
accès à l’insuline. Nous rapportons les données concernant la survie à 5 ans et identifions ses déterminants en Guinée.
Matériels et Méthodes
Dans une cohorte de 306 sujets (âge < 30 ans à l’inclusion) diagnostiqués à Conakry (n=155) et en dehors (n=141) entre
2010 et 2015, nous avons décrit la probabilité de survie depuis le diagnostic selon la méthode de Kaplan-Meier, comparé les
courbes de survie en fonction des déterminants observés selon le test du Log-rank et identifié les déterminants de la survie
selon le modèle de régression de Cox.
Résultats
La durée médiane de suivi fut estimée à 1 an (intervalle interquartile : 0 –3). La majorité (95,7%) était sous insuline, 20% ont
fait une acidocétose au cours du suivi. Le taux de survie était de 87% à la date de point. Le taux de survie à un, 12, 36 et 66
mois était respectivement de 98%, 94%, 89 et 88%. Il ya eu 27 décès dont la moitié (n=14) dans les 3 premiers mois suivant
le diagnostic du diabète. La majorité des décès étaient à domicile (n=19), le coma (n=9) en était la cause la plus fréquente.
En analyse multivariée, le sexe masculin (HR : 2,3 ; IC95 % : 1,0–5,3), l’HbA1c>8% (HR : 3,6 ; IC95 % : 1,5–8,7) et le suivi en
dehors de la capitale Conakry (HR : 2,5 ; IC95 % : 1,1–5,9) étaient indépendamment associés au décès.
Conclusions
La mortalité est élevée les premiers mois après le diagnostic du diabète, nombreux décèdent à leur domicile. La survie est
forte dans le suivi quand l’HbA1c reste ≤8%. L’accès aux soins et le suivi régulier améliorent la survie et la mortalité.
Mots clés: Mortalité, Adolescent, Diabète juvénile
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Communication affichée et discutée : Epidémiologie - Accès aux soins
CAD - 03 - Le Syndrome métabolique : Que nous renseigne le Projet EPIRAGL- Epidémiologie de l’Insuffisance
Rénale en Afrique des Grands-Lacs Phase 3 ?
J. Safari* ([email protected])(1), L.Maroyi(1)
1
Centre Hospitalier régional des grands lacs, Beni, Congo (Democratic Republic of the)
Introduction
Le changement de mode de vie conduit à une transition épidémiologique dont l’impact est réel sur les maladies
cardiovasculaires [1]. Nous rapportons les conclusions du Projet EPIRAGL- Epidémiologie de l’Insuffisance Rénale en Afrique
des Grands-Lacs portant sur la prévalence et les facteurs de risque du Syndrome métabolique dans la région des Grands
Lacs [2].
Matériels et Méthodes
Le Projet EPIRAGL Phase 3 a consisté en un dépistage de la population, réalisée de 2013-2015. Toute personne a bénéficié
d’un bilan lipidique, d’une Glycémie après un examen physique évaluant l’indice de masse corporelle. Au total, 12 787
sujets (ratio M/F = 0,9) ont participé à l’enquête. Le syndrome métabolique est défini selon les critères de la « National
Cholesterol Education Program, Adult Treatment Panel III ».
Résultats
La prévalence du syndrome métabolique, défini selon les critères NCEP-ATPIII, est de 38,9 % et plus élevée chez les femmes
vs les hommes (25,9 vs 13,0 % ; p < 10-4). Les facteurs de risque observés chez les femmes ont été une faible concentration
de HDL-cholestérol (60,4 vs 44,2 % chez les hommes) et l’obésité abdominale (46,8 vs 30,1 % chez les hommes) tandis que
les hommes affichent plus l’hypertension artérielle (42,5 vs 34,8 % chez les femmes).
Conclusions
Le syndrome métabolique est fréquent dans notre population, principalement chez les femmes qui montrent des
fréquences élevées de cholestérol-HDL bas et d’obésité abdominale. La prévention devra mettre l’accent sur le contrôle
glycémique couplé à celui de la tension artérielle et du bilan lipidique et rendre la prise en charge gratuite.
Mots clés: Epiragl, Syndrome Métabolique, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communication affichée et discutée : Epidémiologie - Accès aux soins
CAD - 04 - BILAN DE 40 ANNEES D’ACTIVITES DE PRISE EN CHARGE DU DIABETE EN COTE D’IVOIRE:
Caracteristiques épidémiologiques et cliniques des patients suivis au Centre Anti-Diabétique d’Abidjan
(CADA)
O. Aphalla* ([email protected])(1)
1
Institut National Santé Publique, Abidjan, Cote d'Ivoire
Introduction
Le Centre Anti-Diabétique d’Abidjan est le premier centre de prise en charge ambulatoire du diabète en Côte d’Ivoire.
L’objectif était de décrire les caractéristiques épidémio-cliniques des diabétiques depuis son ouverture en 1970.
Patients et Méthodes
Etude transversale sur dossiers de patients ayant fréquenté le CADA jusqu’en 2010. Les dossiers-patients sont numérotés
par ordre croissant d’entrée dans le circuit de prise en charge. Sur un total de 35691 dossiers, un échantillon de 1451
dossiers a été constitué par sondage aléatoire systématique à l’aide du logiciel OpenEpi
version2,
du site
http://WWW.openepi.com. Nos résultats ont été rapportés selon un découpage de la période en quatre décennies.
Résultats
la quatrième décennie (n=15770). L’âge moyen de découverte du diabète est passé de 47,1 à 55,7 ans. La proportion de
sujets de plus de 65 ans a doublé (10,8% versus 22,5%). on notait une prédominance masculine (57%) les trois premières
décennies puis une prédominance féminine à la quatrième décennie (60,5%). Plus de 80% des patients n’avaient aucune
couverture maladie et la majorité d’entre eux exerçait dans le secteur informel. Le syndrome cardinal dans70% des cas
révélait le diabète. La comorbidité la plus fréquente était l’hypertension artérielle et cette comorbidité a doublé (20% à
44,9%). Le suivi était assuré par deux médecins consultant une demi-journée par semaine la première décennie et la
surveillance du diabète reposaient sur la glycémie et la glycosurie. Depuis la troisième décennie les consultations sont
réalisées tous les jours ouvrables avec une dizaine de médecins et un bilan paraclinique plus exhaustif. Les complications
restaient dominées par l’acido-cétose (58%), la coronaropathie (11,7%), la neuropathie (61,6%), la rétinopathie (46%), et
les infections (15,6%).
Conclusions
Centre de référence national avec plus de quarante diabétiques ce jour, beaucoup d’expériences acquises, le CADA doit
aujourd’hui répondre aux défis sans cesse croissant soulevés par la maladie diabétique en Côte d’Ivoire.
Mots clés: Diabète De Type 2, Epidémiologie, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communication affichée et discutée : Epidémiologie - Accès aux soins
CAD - 05 - Evaluation à un an de l’impact du service sophia d’accompagnement des patients diabétiques sur
les dépenses remboursées par l’assurance maladie.
. Cuerq* ([email protected])(1)
1
CnamTS, Paris, France
Objectif
Mesurer l’impact du service sophia d’accompagnement des patients diabétiques conduit par l’Assurance maladie, sur
l’évolution à un an des dépenses remboursées par l’Assurance Maladie, après sa généralisation fin 2012.
Matériels et Méthodes
Les dépenses comprennent les soins de ville (consultations, biologie, matériel d’injection et de surveillance…),
hospitalisations en Médecine Chirurgie Obstétrique, actes et consultations externes, prestations en espèces (indemnités
journalières-pensions d’invalidité) issues du SNIIRAM en 2012 et 2013. Différentes méthodes statistiques ont testé la
robustesse des comparaisons entre adhérents (taux de participation 23%) et non adhérents au service, en ajustant sur les
caractéristiques à l’inclusion des 1,3 millions de personnes étudiées.
Résultats
A l’inclusion, les dépenses moyennes des adhérents et des non adhérents étaient proches (6447 vs 6425€) avec toutefois
des différences de structures : dépenses supérieures des adhérents pour les indemnités journalières-pensions d’invalidité
(+156€) et inférieures pour les dépenses hospitalières (-96€) et soins de ville (-55€). A un an, l’évolution des dépenses de
ville était plus forte chez les adhérents, comparativement aux non-adhérents (jusqu’à +85€) en particulier pour les
consultations de spécialistes libéraux (jusqu’à +25€), indemnités journalières-pensions d’invalidité (+38€), actesconsultations externes (+10€). A l’inverse, l’évolution des dépenses hospitalières à un an était moindre pour les adhérents
(jusqu’à –85€). Tous postes confondus, les différentes méthodes utilisées rapportaient une absence d’impact financier ou
une légère augmentation (jusqu’à +61€) chez les adhérents à 1 an.
Conclusions
Le service sophia a peu ou pas d’impact à un an sur la dépense totale de soins des patients diabétiques. L’augmentation un
peu plus importante de la dépense de ville des adhérents peut s’expliquer par un recours plus fréquent aux examens
recommandés dans le suivi du diabète, effectivement observé chez les adhérents. Cet horizon temporel est toutefois trop
court pour observer une diminution des dépenses qui seraient liées aux complications.
Mots clés: Complication Du Diabète, Coût Médico-Économique, Cohorte
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
87
Communication affichée et discutée : Epidémiologie - Accès aux soins
CAD - 06 - Dysfonction sexuelle chez les femmes diabétiques
D. Ghorbel* ([email protected])(1), F.Hadjkacem(2), N.Lassouad(2), F.Mnif(2), N.Charfi(2), M.Abid(2)
1
2
centre hospitalo-universitaire Hédi Chaker Sfax service d'Endocrinologie, Sfax, Tunisia
Service d’endocrinologie CHU Hédi Chaker Sfax , Sfax, Tunisia
Introduction
Les problèmes sexuels sont des complications communes de la maladie diabétiques longtemps négligés chez les femmes. Le
but de notre étude était d’évaluer la sexualité des patientes diabétiques et d’identifier les facteurs prédictifs de survenue
de la dysfonction sexuelle dans cette population.
Patients et Méthodes
Etude comparative concernant 30 femmes diabétiques (G1) comparées à un groupe témoin de 30 femmes non diabétiques
(G2) colligées dans la consultation d’Endocrinologie et de Diabétologie du CHU Hédi Chaker de Sfax, durant l’ année 20132014.
Résultats
Les patients de (G1) et G2 avaient un âge moyen respectivement de 40,87± 4,81ans et de 39,27±4,56 ans. L’IMC était en
moyenne de 31,11±5,9 kg/m2 dans G1 versus 28,31±3,83 dans G2. Les femmes de G1 était diabétiques type 2 dans 93,3%,
la durée moyenne d’évolution de diabète était de 7,86±4,59 ans, HBA1C moyenne était de 8,18±1,72% et uniquement 30%
des patients avaient une HBA1C dans les objectifs. L’évaluation selon l’échelle « female sexual function index » des
différentes étapes de la période sexuelle avait montré un score composite moyen à 23,24±7,4% dans G1 et à 29,39±4,04
dans G2 avec une différence très significative (p<0,001). Toutes les dimensions de la sexualité étaient touchées selon les
scores du désir, l’excitation, la lubrification, l’orgasme ainsi que la satisfaction. Nous avons déduit que l’ancienneté de
diabète et la présence de micro angiopathie étaient des facteurs prédictifs des troubles sexuels. Par contre, l’âge, l’IMC,
l’équilibre de diabète, l’insulinothérapie, la macro angiopathie, l’HTA et la présence d’un syndrome métabolique n’étaient
pas incriminés .La majorité de nos femmes diabétiques (70%) avaient rapportés une altération de l’image corporelle, dont
20% avaient besoin d’une aide psychologique
Conclusions
L’étude de la sexualité chez la femme diabétique s’avère nécessaire pour une prise en charge précoce de ces troubles afin
d’éviter les conflits et les mésententes conjugales, sources de stress, de résistance thérapeutique.
Mots clés: Complication Du Diabète, Facteur Prédictif, Variabilité glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communication affichée et discutée : Cardiovasculaire/Lipides
CAD - 07 - Le traitement par leptine recombinante diminue les concentrations de PCSK9 chez les patients
lipodystrophiques
C. Vatier(1), L.Arnaud(2), X.Prieur(2), B.Guyomarch(2), C.Le may(2), E.Bigot(3), M.Pichelin(2), M.Vantyghem(4), J.Gautier(5), C.Vigouroux(1), B.Cariou*
([email protected])(6)
1
Hôpital Saint-Antoine, Paris, France
INSERM U1087, l'Institut du Thorax, Nantes, France
3
Service de Biochimie, CHU de Nantes, Nantes, France
4
Service d'Endocrinologie, CHU de Lille, Lille, France
5
Hôpital Lariboisière, Paris, France
6
Service d'Endocrinologie-CIC Endocrinologie, CHU de Nantes, Nantes, France
2
Introduction
Les syndromes lipodystrophiques d’origine génétique ou acquise se caractérisent principalement par une lipoatrophie
généralisée ou partielle associée à une insulinorésistance sévère, une stéatose hépatique, une hypertriglycéridémie et une
hypoleptinémie. Le traitement par leptine recombinante (metreleptine) améliore les paramètres métaboliques chez ces
patients. Nous avons testé l’effet du traitement par metreleptine sur les concentrations de PCSK9 (proprotein convertase
subtilisin kexin type 9), un inhibiteur endogène du récepteur au LDL.
Patients et Méthodes
Seize patients diabétiques lipodystrophiques (formes généralisées, n=5 ; formes partielles, n=11) ont été inclus dans cette
étude et le bilan métabolique a été réalisé avant et après 12 mois de traitement par leptine. Le traitement hypolipidémiant
est resté stable pendant cette période. Les dosages sériques (triplicats) de PCSK9 ont été réalisés à jeun grâce à un test
ELISA (Cyclex©). La sensibilité à l’insuline a été mesurée au cours de clamps hyperinsulinémiques-euglycémiques (M value).
Résultats
Les patients avaient en moyenne 37 ans, un IMC de 23.3 kg/m2 et 15.1% de masse grasse. Le traitement par leptine a
significativement amélioré l’HbA1C (8.8% à M0 vs 7.6% à M12, p=0.009), la sensibilité à l’insuline : M value (3.04 vs 5.52,
p=0.005) le LDL-cholestérol (1.07 vs 0.78 g/l, p=0.007), les triglycérides (5.42 vs 3.16 g/l, p=0.04) et les ASAT (51.9 vs 35.0
UI/l, p=0.03). Les concentrations de PCSK9 ont également diminué de 25% sous leptine (304 vs 229 ng/ml ; p=0.02). La
baisse de PCSK9 entre MO et M12 est significativement corrélée à la baisse de l’apolipoprotéine B (p=0.004). La baisse de
PCSK9 tend également à être associée à l’augmentation de l’insulinosensibilité sous leptine (p=0.06).
Conclusions
Cette étude démontre pour la première fois que le traitement par leptine diminue les concentrations de PCSK9 chez les
patients lipodystrophiques. Cette baisse de PCSK9 pourrait contribuer en partie à l’amélioration du bilan lipidique chez ces
patients. Cette étude suggère l’existence d’une régulation de PCSK9 par la leptine.
Mots clés: Lipotoxicité, Lipides, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
89
Communication affichée et discutée : Cardiovasculaire/Lipides
CAD - 08 - Neuropathie autonome cardiaque et incidence de l'hypertension artérielle chez les patients
diabétiques
F. Ayad* ([email protected])(1), P.Valensi(2), L.Zemour(3), M.Belhadj(4)
1
Médecine Interne-Diabétologie EHU 1er Novembre 54, 0ran, Algeria
Endocrinologie -Diabetologie-Nutrition Hôpital Jean Verdier, Bondy. paris, France
3
Epidémiologie EHU 1er Novembre 54, Oran, Algeria
4
Médecine Interne-Diabétologie EHU 1er Novembre 54, Oran, Algeria
2
Introduction
La NAC est associée à une augmentation du risque cardio-vasculaire. Dans une étude transversale, nous avons montré que
la prévalence de l'hypertension artérielle (HTA) chez les diabétiques augmentait avec la gravité de la neuropathie autonome
cardiaque (NAC) et que l'association NAC/HTA était associée à une prévalence plus élevée de complications vasculaires.
L'objectif de cette étude prospective était d'examiner la valeur prédictive de la NAC sur l'incidence de l'HTA et le rôle
potentiel de l'association NAC/HTA sur l'apparition de nouvelles complications vasculaires.
Patients et Méthodes
La NAC a été recherchée dans une population de 310 patients (172 diabétiques de type 2, 138 diabétiques de type 1) par
l'analyse des variations de la fréquence cardiaque lors de trois tests standard (respiration profonde, orthostatisme actif,
Valsalva) évaluant surtout l’activité parasympathique. Ces patients étaient âgés de 41,7±12,8 ans, durée moyenne du
diabète 8,4±6,8 ans, 62 étaient hypertendus. La NAC était présente chez 123 patients (72 diabétiques de type 2, 51
diabétiques de type 1) qui ont été invités à une nouvelle visite d'évaluation 10-12 ans plus tard selon le même protocole.
Résultats
Parmi les 123 patients NAC+, 25 étaient perdus de vue. Parmi les 98 autres, 30 avaient une HTA au départ: 6 d'entre eux
étaient décédés (20%), de cause cardio-vasculaire. Parmi les 68 patients NAC+ normotendus initialement, 10 ont présenté
un événement cardio-vasculaire et 20 sont devenus hypertendus (29%). La prévalence de l'HTA à cette seconde visite
augmentait avec la gravité de la NAC (p<0,01): 12,5%, 35% et 56,2%, respectivement chez les patients avec un, deux ou
trois tests anormaux. Les patients devenus hypertendus avaient un score de NAC plus élevé à la première et seconde visites
(p<0,01), étaient plus âgés (p<0,05), avaient une durée de diabète plus longue (p<0,02) et une prévalence plus forte de
complications vasculaires, en particulier rénales (p<0,001), que les patients restés normotendus.
Conclusions
La NAC définie par un défaut d’activité parasympathique contribue bien à l’émergence de l’HTA chez les diabétiques. La
combinaison NAC/HTA est associée à une augmentation du risque de complications vasculaires.
Mots clés: Neuropathie, Hypertension, Risque cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
90
Communication affichée et discutée : Cardiovasculaire/Lipides
CAD - 09 - La concentration plasmatique en apolipoprotéine C1 est augmentée et est corrélée à la
concentration en triglycérides mais pas à la graisse viscérale chez des patients diabétiques de type 2
B. Bouillet* ([email protected])(1), T.Gautier(2), L.Aho glele(1), L.Duvillard(1), L.Lagrost(2), J.Petit(1), B.Verges(1)
1
2
CHU Dijon, Dijon, France
Inserm U866, Dijon, France
Introduction
L’apolipoprotéine C1 (apoC1) joue probablement un rôle important dans le métabolisme des triglycérides (TG). Les souris
surexprimant l’apoC1 humaine présentent une hypertriglycéridémie et une diminution de leur tissu adipeux. L’association
de l’apoC1 avec le tissu adipeux n’a jamais été étudié chez des patients diabétiques de type 2 (DT2). Objectif : Déterminer
si l’apoC1 influence le volume et la distribution de tissu adipeux chez des patients DT2 en comparaison à une population
témoin.
Matériels et Méthodes
La concentration plasmatique en apoC1 a été mesurée par ELISA chez 113 patients DT2 et 56 sujets normolipidémiquesnormoglycémiques, tous à jeun. Le volume de graisse viscérale et sous cutanée a été déterminée par IRM.
Résultats
La concentration en apoC1 était significativement plus élevée chez les patients DT2 (96,7±28,3 vs 57,6±1,2 mg/l, p<0,0001).
La concentration en apoC1 n’était corrélée ni avec la surface de graisse viscérale (p=0,201), ni avec celle de graisse souscutanée (p=0,470), mais elle était corrélée avec la concentration en TG (p<0,0001) chez les patients DT2. Les patients DT2
avec TG<1.5 mmol/l présentaient un taux de TG non différent de celui des témoins (1,10±0,25 vs 1,09±0,36 mmol/l,
p=0,83), mais leur concentration en apoC1 était plus importante (86,8±25,9 vs 57,6±15,2 mg/l, p<0,0001). Une analyse
multivariée chez les DT2 avec TG<1.5 mmol/l et les témoins objectivait une association positive entre apoC1 et DT2
(p<0,0001) indépendante des TG.
Conclusions
L’apoC1 est augmentée chez des patients DT2 et significativement corrélée avec les triglycérides alors qu’aucune
association n’est observée entre l’apoC1 et le tissu adipeux (volume et distribution). Ces données indiquent, qu’au cours du
diabète de type 2, l’apoC1 joue un rôle probable dans le métabolisme des triglycérides alors qu’elle ne module pas le
volume et la distribution du tissu adipeux. Cette augmentation de l’apoC1 chez les patients DT2 n’est pas seulement liée à
l’élévation des TG.
Mots clés: Diabète De Type 2, Tissu Adipeux, Lipides
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
91
Communication affichée et discutée : Cardiovasculaire/Lipides
CAD - 10 - Caractéristiques de la coronaropathie de femmes jeunes, diabétiques et non tabagiques – Analyse
de 16889 coronarographies du service de cardiologie de l'Hopital Lariboisière (Paris, France)
M. Denis* ([email protected])(1)
1
Hôpital Lariboisière, Paris, Paris, France
Introduction
De nombreuses publications font état de différences entre les femmes et les hommes concernant la maladie coronaire.
Aucune certitude ne se dégage pourtant, notamment chez les femmes diabétiques, une population à risque élevé de
maladie coronaire mais peu étudiée.
Patients et Méthodes
Etude monocentrique, observationnelle, rétrospective, portant sur l’évaluation des caractéristiques de la coronaropathie de
femmes âgées de moins de 50 ans, diabétiques, non tabagiques ; comparées à des hommes à partir des données de
coronarographies.
Résultats
Parmi les 16889 patients coronarographiés entre 2004 et 2014, 157 patients (0.9%, 63 femmes et 94 hommes)
correspondent aux critères d’inclusion. Les analyses portent finalement sur 42 femmes et 59 hommes (N = 101), les deux
groupes sont comparables en termes d’âge, de durée du diabète et de fréquence des complications micro-vasculaires.
L’obésité est significativement plus fréquente chez les femmes (43 % contre 22 %, p = 0,03). 17 femmes sur 42 (40%) et 39
hommes sur 59 (66%) présentent au moins une lésion coronaire significative (p = 0.011). Parmi ces patients, l’âge moyen, le
type et la durée moyenne du diabète, et la fréquence des complications micro-vasculaires ne sont pas significativement
différentes entre les deux groupes. Les femmes ont un IMC significativement plus élevé (31,8 kg/m2 contre 26,7 kg/m2, p =
0.03) avec une obésité (IMC > 30 kg/m2) significativement plus fréquente (53 % contre 15 %, p = 0,012). Aucune différence
significative n’est observée concernant la topographie et la sévérité des lésions coronaires. Il n’y a pas de différence entre
les hommes et les femmes concernant la prise en charge thérapeutique au décours du diagnostic de coronaropathie. Aucun
déterminant lié au diabète n’est mis en évidence.
Conclusions
Dans notre étude, la maladie coronaire associée à au moins une lésion coronaire significative est rare chez la femme jeune,
diabétique de type 2 et non tabagiques. Les caractéristiques des lésions coronaires sont similaires aux lésions observées
chez des hommes aux caractéristiques cliniques comparables.
Mots clés: Femme, Diabète De Type 2, Coronaropathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
92
Communication affichée et discutée : Cardiovasculaire/Lipides
CAD - 11 - Etude de l’association entre médiacalcose des artères des membres inférieurs et calcifications
valvulaires chez les patients diabétiques de type 2
A. Carlier(1), O.Bourron* ([email protected])(1), S.Liabeuf(2), C.Aubert(1), M.Halbron(1), M.Dadon(3), F.Lajat-kiss(3), J.Lacorte(5), Z.Massy(6),
A.Hartemann(1), J.Salem(4)
1
Service de Diabétologie - Hôpital Pitié-Salpêtrière -APHP, Paris, France
Division de pharmacologie clinique - Hôpital universitaire d'Amiens , Amiens, France
3
Service de chirurgie vasculaire - Hôpital Pitié-Salpêtrière - APHP, Paris, France
4
Centre d'investigation clinique - Hôpital Pitié-Salpêtrière -APHP, Paris, France
5
Service de biochimie - Hôpital Pitié-Salpêtrière -APHP, Paris, France
6
Service de Néphrologie - Hôpital Ambroise Paré - APHP, Boulogne, France
, (13)
Baylor College of Medicine, Houston, United States
, (14)
INSERM, CESP Centre for Research in Epidemiology and Population Health, UMRS 1018, Epidemiology of diabetes, obesity and chronic
kidney disease over the lifecourse and determinants of early nutrition, Villejuif, France
, (15)
Department of Endocrinology and Metabolism, Sumitomo Hospital, Osaka, Japan
2
Introduction
La médiacalcose et les calcifications des valves cardiaques sont plus fréquentes chez les patients diabétiques de type 2 et de
pronostic défavorable. En effet, la médiacalcose est un facteur de risque d’amputation de membres et les calcifications
valvulaires sont associées à une augmentation de la mortalité. Les processus menant aux calcifications de la média et des
valves partageraient des voies physiopathologiques communes. L’objectif de notre étude est de rechercher si le degré des
calcifications des valves cardiaques est associé à la sévérité et à la progression de la médiacalcose.
Matériels et Méthodes
75 patients diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire, sans insuffisance rénale sévère ont été inclus et suivi
pendant 2 ans de manière propsective. La médiacalcose des artères poplitées et infra-poplitées a été évalué par un score
échographique (score de médiacalcose de 0 à 36). Un score échographique de calcifications des valves cardiaques (score de
0 à 15 pour la valve aortique et la valve mitrale) a été mesuré à deux ans de suivi.
Résultats
Après deux ans de suivi le score moyen de médiacalcose était de 20,3+/8,5. Le score de calcification de la valve aortique
était de 3, IQ [2-4] et le score de calcification de la valve mitrale était de 2, IQ [1-3]. Nous n’avons pas trouvé de corrélation
entre la sévérité des calcifications des valves aortique (r=0.11, p=0,36) ou mitrale (r=0.16, p=0,17) et la sévérité de la
médiacalcose. Nous n’avons pas mis en évidence d’association entre la sévérité des calcifications valvulaires et la
progression moyenne de la médiacalcose sur les deux années de suivi (valve aortique: p=0,76 ; valve mitrale: p=0,66).
Conclusions
Le degré des calcifications des valves cardiaques n’est pas associé à la sévérité et à la progression de la médiacalcose dans
notre étude. Nos résultats suggèrent que les processus physiopathologiques impliqués, au cours du diabète de type 2,
dans les calcifications de la média et des valves cardiaques sont différents.
Mots clés: Diabète De Type 2, Complication Vasculaire, Complicaton macrovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communication affichée et discutée : Cardiovasculaire/Lipides
CAD - 12 - Adéquation aux recommandations nutritionnelles et hémodynamique cardiovasculaire. L’étude
NUTRIVASC.
M. Fysekidis* ([email protected])(1), N.Arnault(2), E.Kesse-guyot(2), P.Galan(2), S.Hercberg(2), P.Valensi(1), E.Cosson(1)
1
Hôpital Jean Verdier, Service de Diabètologie, d'Endocrinologie et de Nutrition Humaine , Bondy, France
Centre de Recherche en Épidémiologies et Biostatistiques Sorbonne Paris Cité, Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle
(EREN) Inserm U1153 /Inra 1125/Cnam/Université Paris 13., Bobigny, France
2
Objectif
Le but de l’étude NUTRIVASC (NCT01579409) était d’étudier les relations entre la qualité nutritionnelle de l’alimentation,
évaluée par l’adéquation aux recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et des intégrateurs du
risque cardiovasculaire.
Patients et Méthodes
Nous avons proposé cette étude aux sujets franciliens de la cohorte SU.VI.MAX 2 pour lesquels était disponible le score
d’adéquation aux recommandations du PNNS estimé en 2007. Neuf cents sujets remplissaient les critères de pré-inclusion:
âge entre 50 et 75 ans, absence de dysglycémie connue et d’autres facteurs de risque cardiovasculaire. Une nouvelle
évaluation du score d'adéquation a été réalisée en 2012 parmi les sujets dans les 0-40 et 60-100ème percentiles du score
en 2007 afin de sélectionner ceux dont les scores se situaient dans le premier (Q1, alimentation inadéquate) ou quatrième
quartile (Q4, alimentation adéquate) en 2012. Nous avons mesuré à jeun par des méthodes non invasives la pression et la
rigidité artérielles et les temps du cycle cardiaque (Sphygmocor®), le flux sanguin cutané (Periflux System 5000®), l’activité
du système nerveux autonome cardiaque (Task force monitor®) et la fonction endothéliale (Endopat2000®).
Résultats
Parmi les sujets présélectionnés, 200 ont répondu au questionnaire alimentaire en 2012 et 49 (37 femmes) ont été inclus.
Le groupe Q4 (n=26) était plus âgé (67,0±5,2 vs 63,6±5,2, p=0,036) et avait un IMC plus élevé que le groupe Q1 (24,4±3,1 vs
22,4±3,5 kg/m², p=0,041), sans différence pour les paramètres glycémiques, lipidiques et la microalbuminurie. Pression
artérielle centrale et périphérique, rigidité artérielle, fonction endothéliale, flux sanguin cutané et fonction autonome
cardiaque étaient similaires dans les deux groupes. Le groupe Q4 comparé au groupe Q1 avait une fréquence cardiaque
plus basse (59,0±1,5 vs 65,5±1,6 battements/minute, p=0,005), une durée de la diastole plus longue (696,0±25 vs 601,5 ±26
msec, p=0,015) et un indice de perfusion myocardique plus élevé (176±5 vs 156±6 %, p=0,019), même après ajustement
pour l'âge et l’IMC.
Conclusions
La pérennité d’une alimentation adéquate chez des sujets sans facteur de risque contribue à une meilleure perfusion
myocardique malgré un âge plus avancé et un IMC plus important.
Mots clés: Nutrition, Etude Contrôlée, Prévention
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Communication affichée et discutée : Immunologie / Insulinosécrétion
CAD - 13 - Rôle des gènes associés au diabète de type 2, Arap1 et StarD10 dans le contrôle de la sécrétion
d’insuline
G. Carrat* ([email protected])(1)
1
Imperial College London, Londres, United Kingdom
Introduction
Deux polymorphismes identifiés par des études GWAS affectent le niveau de proinsuline à jeun (rs11603334) et la sécrétion
d’insuline induite par le glucose (rs1552224). Deux gènes sont potentiellement impliqués à ce locus: ARAP1 et STARD10.
Pour déterminer les mécanismes moléculaires impliqués, nous avons utilisé des modèles de souris transgéniques et knockout (KO).
Matériels et Méthodes
Les souris transgéniques ont été générées grâce à un plasmide exprimant le gène d’intérêt sous le contrôle d’un promoteur
contrôlé par la doxycycline. Le croisement avec les souris exprimant rtTA sous le contrôle du promoteur de l’insuline
permet la surexpression spécifique dans la cellule bêta. Les souris KO global et conditionnel ont été obtenues auprès du
Knock-Out Mouse Project. Ces dernières ont été croisées avec les souris ins1-cre, permettant une invalidation spécifique du
gène dans la cellule bêta.
Résultats
Comparées aux souris contrôles (WT), les mâles StarD10 KO global présentent une intolérance au glucose et une résistance
à l’insuline a 16 semaines, ainsi qu’une augmentation de la glycémie à l’état nourri. Leur sécrétion d’insuline induite par le
glucose (3g/kg) est diminuée in vivo. De manière similaire, la sécrétion d’insuline induite par le glucose (17 vs 3 mM) ou KCl
(30 mM) est réduite dans les ilots isolés de souris StarD10 KO global vs WT. La mesure de la sécrétion d’insuline en
périfusion montre que la première phase de sécrétion est diminuée. Par contre, les réponses Ca2+ au glucose sont
identiques entre les deux génotypes. Les îlots isolés de souris StarD10 KO spécifique de la cellule bêta (ins1-cre+) ont
également une sécrétion d’insuline réduite en réponse au glucose ou KCl, vs WT (ins1-cre-), sans que leurs réponses Ca2+
soient affectées. Les souris transgéniques Arap1 et StarD10 restent normoglycémiques par rapport aux contrôles.
Conclusions
Ces données suggèrent que StarD10 pourrait affecter la sécrétion d’insuline, (potentiellement en régulant le nombre de
granules localisés sous la membrane plasmique) et son action. Le SNP à risque pourrait diminuer l’expression de StarD10.
Mots clés: Cellule ß, Diabète De Type 2, Sécrétion d'insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communication affichée et discutée : Immunologie / Insulinosécrétion
CAD - 14 - Les microparticules leucocytaires induisent une sénescence de la cellule endothéliale: Contribution
au mécanisme de l’IBMIR lors de la transplantation d'îlots pancréatiques.
A. El habhab* ([email protected])(1), M.Abbas(2), M.Kassem(3), G.Kreutter(3), F.Zobairi(3), S.Khemais-benkhiat(4), V.Schini-kerth(2),
F.Toti(2), L.Kessler(3)
1
EA 7293 Université de Strasbourg, Illkirch-graffenstaden, France
UMR CNRS 7213 Université de Strasbourg, Illkirch, France
3
EA 7293 université de strasbourg, Illkirch, France
4
UMR CNRS 7213, université de strasbourg, Illkirch, France
2
Introduction
Les microparticules (MPs) sont des biomarqueurs d’atteinte vasculaire et des médiateurs inflammatoires. Le facteur
tissulaire (FT), initiateur cellulaire de la coagulation, est exprimé par l'endothélium enflammé et par les leucocytes activés.
Au cours de la réaction IBMIR ; Instant Blood Mediated Inflammatory Reaction, des leucocytes activés sont recrutés au
voisinage des îlots transplantés. Nous avons cherché à évaluer l'impact de la réaction inflammatoire leucocytaire médiée
par les MPs sur les cellules endothéliales.
Matériels et Méthodes
Des cellules endothéliales primaires de coronaires de porc (CEs) ont été incubées avec des MPs (1-30 nM) isolées à partir de
splénocytes de rat stimulés par 5 ug/ml de LPS ou 25 ng/ml de PMA-1 uM ionophore A23187. La sénescence endothéliale a
été mesurée par l'activité de la β galactosidase spécifiquement associée à la sénescence (SA-β-GAL), à l‘aide de la sonde
C12FDG, et par les marqueurs de sénescence, du stress oxydant, les protéines du système de l'angiotensine et le FT par
western blot. L'apoptose a été détectée par double marquage iodure de propidium-Annexine V et par l’expression de la
caspase-3.
Résultats
Les MPs ont induit une augmentation significative de l'activité SA-β-GAL des CEs ( 18+/- 5 vs 58+/- 6 MFI, p<0,05) après 48h.
La sénescence a été confirmée par l’augmentation de l’expression de p53, p21, p16 d'un facteur (X3). L’expression de sousunités de la NADPH oxydase a doublé (gp91, P47 et P22) et celle d’eNOS a triplé, indiquant que les MPs induisent un stress
oxydant. L’expression de FT a triplé, celle d’AT1 et ACE a augmenté (1,5 fois). Les MPs splénocytaires n’induisent pas
d’apoptose des CEs (8% vs 13%) mais favorisent la production secondaire de MPs endothéliales.
Conclusions
Les MPs de splénocytes induisent une sénescence prématurée et une activité procoagulante des CEs ainsi qu'une
mobilisation du système angiotensine local. Ces données suggèrent que les MPs provoquent un vieillissement vasculaire
accéléré du greffon susceptible d'entraîner la perte des îlots au cours de l’IBMIR.
Mots clés: Dysfonction Endothéliale, Inflammation, Greffe d’îlots
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
96
Communication affichée et discutée : Immunologie / Insulinosécrétion
CAD - 15 - Les cellules stromales pancréatiques humaines immortalisées améliorent la fonction des îlots
humains.
M. Armanet* ([email protected])(1), O.Villard(1), C.Broca(1), C.Bony(1), D.Noel(1), J.Veyrune(1), G.Couderc(1), A.Wojtusciszyn(1)
1
Hôpital St-Eloi, IRMB, Montpellier, France
Introduction
Grâce à leurs propriétés immunomodulatrices, anti-inflammatoires et régénératrices, les cellules stromales
mésenchymateuses (CSM) peuvent optimiser la qualité des îlots pancréatiques en vue d’une transplantation. Après avoir
immortalisé et sélectionné des cellules au profil fibroblastique issues d’îlots humains (FIPi), notre objectif est i) de
caractériser ces cellules, ii) d’étudier leur effets sur la fonction des îlots iii) de déterminer si elles sécrètent des protéines
matricielles.
Matériels et Méthodes
Des îlots pancréatiques humains ont été isolés à partir de pancréas de donneurs décédés. Des FIPi ont été immortalisées
après transduction par le virus hTERT. Ces cellules ont ensuite été caractérisées par FACS, immunohistochimie et RT-qPCR.
Différentes préparations d’îlots humains ont ensuite été co-cultivés avec ces FIPi dans des conditions permettant ou non
les contacts intercellulaires. Après 4 jours de culture, la sécrétion d’insuline a été mesurée par ELISA, après incubations
statiques. Les protéines sécrétées par les FIPiont été analysées par western-blotting.
Résultats
Les FIPi adhèrent au plastique, conservent une morphologie fibroblastique et expriment les marqueurs de surface
mésenchymateux CD73, CD90 et CD105. Les analyses histologiques montrent que les FIPi se différencient en ostéocytes
après 21 jours de culture en condition d’ostéogenèse. L’analyses des transcrits montre une augmentation de l’expression
des marqueurs adipogéniques (LPL, FABP4, PPARg) et chondrogéniques (Sox9, aggrecane, collagène IIb) lorsque les cellules
sont cultivées dans les milieux appropriés. Les expériences de co-culture montrent que l’index de stimulation est augmenté
de 163.3% (n=4), lorsque les îlots sont en contact avec les FIPi. Enfin, les isoformes IV et VI du collagène ainsi que la
laminine-332 ont été identifiées, à la fois sur le plastique, après décellularisation des cellules adhérentes, et dans les
surnageants de culture.
Conclusions
Les FIPi présentent un profil proche des CSM et améliorent la fonction des îlots lorsque les contacts intercellulaires sont
favorisés. Ces cellules sécrètent des protéines matricielles retrouvées dans le pancréas, autour et dans l’îlot. Ces résultats
suggèrent que les FIPi sont des cellules stromales pancréatiques susceptibles de créer un environnement favorable au
maintien des îlots en culture.
Mots clés: Cellule Stromale Mésenchymateuse, Ilot Pancréatique, Insulinosécrétion
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
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Communication affichée et discutée : Immunologie / Insulinosécrétion
CAD - 16 - Les canaux TREK-1 sont des modulateurs de la sécrétion d’insuline.
S. Beraud-dufour* ([email protected])(1), C.Hivelin(1), A.Abderrahmani(2), C.Devader(1), H.Moha ou maati(1), A.Djillani(1), C.Heurteaux(1),
M.Borsotto(1), J.Mazella(1), T.Coppola(1)
1
2
IPMC-CNRS UMR 7275 / U Nice-Sophia Atipolis, Valbonne, France
EGID / U Lille 2, Lille, France
Introduction
Nous avons établi que des canaux de fond de type K2P, TREK-1 sont exprimés dans le pancréas endocrine de souris. La
spadine, un peptide partiel issu du propeptide endogène (PE) de la sortiline, bloque ces courants potassiques sortants. De
fait, nous avons étudié le rôle des canaux TREK-1 dans le contrôle de la sécrétion d’insuline.
Matériels et Méthodes
Les expériences de sécrétion d’insuline ont été réalisées sur la lignée de cellules beta MIN6B1 et les ilots de Langerhans de
souris. Les effets de la spadine sur le potentiel de membrane des cellules beta ont été mesurés grâce à la technique de
patch attaché. Les variations de calcium interne ont été suivies par imagerie calcique ratiométrique, grâce au FURA-2 AM.
Les expériences de challenge glucidique, de test de tolérance au glucose par injection intra péritonéale de glucose (IPGTT)
ont été réalisées sur des souris mâles C57Bl6.
Résultats
Les courants TREK-1 sont inhibés en présence de spadine. Ce blocage aboutit à une différence dépolarisante du potentiel de
membrane de ~13mV. Cet effet de la spadine sur le potentiel de membrane est équivalent à celui de la glibenclamide et de
l’exendine 4. La spadine augmente la quantité d’insuline sécrétée par les cellules beta in vitro. Nous avons confirmé in vivo
que la spadine injectée préalablement à un test IPGTT génère un effet hypoglycémiant consécutif à une augmentation du
taux d’insuline.
Conclusions
La spadine peut être un outil pharmacologique d’intérêt pour moduler la sécrétion d’insuline. Les canaux de fond TREK-1
sont donc des modulateurs efficaces du potentiel de membrane de la cellules beta et, par conséquence, une cible
thérapeutique potentielle.
Mots clés: Insulinosécrétion, Incrétine, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
98
Communication affichée et discutée : Immunologie / Insulinosécrétion
CAD - 17 - Le transcriptome rencontre le protéome: un aperçu des médiateurs de lipotoxicité dans les cellules
β-pancréatiques
K. Ghaddar* ([email protected])(1), M.Lytrivi(1), M.Lopes(1), M.Igoillo-esteve(1), D.A. cunha(1), P.Marchetti(2), D.L. eizirik(1), H.Ortsäter(3),
M.Cnop(1)
1
ULB Center for Diabetes Research, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgium
Department of Clinical and Experimental Medicine, Islet Cell Laboratory, University of Pisa, Pise, Italy
3
Diabetes Research Unit, Department of Clinical Science and Education, Sodersjukhuset, Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
2
Introduction
Les régimes alimentaires riches en gras saturés contribuent à la défaillance de la cellule β dans le diabète de type 2 (DT2).
Le palmitate induit le stress du réticulum endoplasmique (RE) et le dysfonctionnement/apoptose des cellules β. Afin
d’identifier les médiateurs moléculaires de la lipotoxicité, nous avons effectué un séquençage-ARN d’îlots humains et une
analyse protéomique de cellules INS-1E après un traitement au palmitate.
Matériels et Méthodes
Six préparations d’îlots humains ont été exposées au palmitate (0,5mM) durant 48h et l’ARN a été séquencé. Les cellules
INS-1E ont été exposées au palmitate durant 4, 16 ou 24h et le protéome a été profilé par iTRAQ (n=2). Les analyses des
réseaux de régulations ont fait usage des bases de données IPA, DAVID et TRANSFAC. L’expression des gènes a été réduite
par siRNA dans les cellules β clonales et primaires. La mort cellulaire a été examinée par coloration nucléaire.
Résultats
Des analyses comparatives du transcriptome et du protéome des cellules β traitées au palmitate ont identifié 93
gènes/protéines régulés positivement et 133 régulés négativement communs aux 2 analyses. La classification en catégories
fonctionnelles montre une modification des gènes/protéines régulant le métabolisme d’acides gras, le stress du RE,
l’apoptose et de plusieurs transporteurs d’acides aminés. Nos études fonctionnelles ont confirmé l’augmentation
d’expression des transporteurs d’acides aminés Lat1 et Cat1 (>25%, n=4-5). La diminution de leur expression par siRNA, par
contre, ne modifie pas le stress du RE lipotoxique. Un réseau de régulations inféré dévoile Arnt, FoxO1, APP, JunD et Bach1
comme des régulateurs clés de la lipotoxicité. Les rôles de FoxO1, Arnt et App dans la sécrétion d’insuline, le stress du RE et
l’apoptose ont déjà été démontrés, accréditant l’hypothèse d’un possible rôle biologique dans le contexte de la lipotoxicité.
Conclusions
Cette étude est la première du genre à fournir un profilage transcriptomique et protéomique de cellules β exposées au
palmitate. Nos données dévoilent de nouveaux médiateurs de lipotoxicité et des réseaux de régulation complexes
potentiellement impliqués dans la défaillance de la cellule β dans le DT2.
Mots clés: Acides Gras, Cellule ß, Ilot pancréatique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
99
Communication affichée et discutée : Immunologie / Insulinosécrétion
CAD - 18 - de la balance hormonale insuline/glucagon par les œstrogènes : un effet direct de l’œstradiol sur
les cellules alpha et beta pancréatiques.
S. Handgraaf* ([email protected])(1)
1
HUG Genève, Genève, Switzerland
Rationnel
Les œstrogènes connaissent depuis quelques années un intérêt croissant pour leur rôle dans le métabolisme; en effet,
l’ensemble des données cliniques et expérimentales souligne leurs rôles favorables dans l’homéostasie énergétique et
glucidique. Leur administration réduit le risque de diabète de type 2 chez l’animal et l’homme en exerçant notamment des
effets protecteurs sur le pancréas endocrine. Le but de notre étude est d’étudier l’impact des œstrogènes sur les cellules
alpha et beta.
Matériels et Méthodes
Nous utilisons un modèle murin « Venus/Cherry », caractérisé par l'expression spécifique de protéines fluorescentes Venus
dans les cellules à glucagon et Cherry dans les cellules à insuline, nous permettant l’isolation de cellules pures, après triage
par cytométrie en flux. Afin de nous affranchir de l’imprégnation œstrogènique, les souris « Venus/Cherry » femelles
adultes sont ovariectomisées une semaine avant l’isolation, le trie et le traitement de ces cellules (E2 10-8M/48h).
Résultats
Comme attendu, la déprivation œstrogènique a un impact, in vivo, sur l’homéostasie glucidique après 6h de jeûne. En effet,
les souris présentent une augmentation significative de la glycémie (+18%) une semaine après castration. Cet effet est
corrélé à une diminution de l’insulinémie (-23%) et une augmentation de la glucagonémie (+37%). Le traitement in vitro
avec de l’œstradiol (10-8M/48h), des cellules purifiées alpha et beta montre une augmentation de la capacité sécrétoire en
insuline ainsi que de sa biosynthèse (aussi bien en ARN qu’en protéine), par les cellules beta. De manière concordante nous
observons également une diminution de la capacité des cellules alpha à sécréter et à synthétiser du glucagon. Nous
étudions maintenant les mécanismes moléculaires des œstrogènes sur les cellules alpha et beta et le(s) récepteur(s)
impliqués.
Conclusions
Nos résultats démontrent que l'action favorable des œstrogènes sur l’homéostase glucidique est en partie dù à ses effets
directs sur les cellules alpha et beta pancréatiques. Ces résultats ouvrent la voie vers une meilleure compréhension des
mécanismes à l’origine des effets protecteurs des œstrogènes, pour la prévention et le traitement du diabète.
Mots clés: Cellule Alpha, Cellule ß, Glucagon
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
100
Communication affichée et discutée : Métabolisme/Obésité/Insulinorésistance
CAD - 19 - Le traitement par leptine recombinante améliore les paramètres métaboliques et inflammatoires
adipocytaires, hépatiques et systémiques chez les patients atteints de syndromes lipodystrophiques
C. Vatier* ([email protected])(1), S.Fellahi(2), P.Cervera(1), E.Capel(1), M.Barro(1), M.Vantyghem(3), J.Gautier(4), J.Capeau(1), J.Bastard(2),
C.Vigouroux(1)
1
CDR Saint Antoine, Paris, France
Hôpital Tenon, Paris, France
3
Hôpital de Lille, Lille, France
4
Hôpital Lariboisière, Paris, France
2
Introduction
Le traitement par leptine recombinante humaine (metreleptine) améliore les paramètres métaboliques chez les patients
atteints de syndromes lipodystrophiques. Ses effets sur la structure du tissu adipeux et sur l’inflammation systémique n’ont
pas été étudiés.
Patients et Méthodes
Dix-huit patients diabétiques atteints de lipodystrophie partielle (n=12, mutations LMNA dans 9 cas) ou généralisée (n=6,
mutations d’AGPAT2 dans 5 cas) sévèrement hypoleptinémiques ont été inclus dans un programme compassionnel. Les
paramètres métaboliques, inflammatoires et les scores de stéatose et de fibrose hépatique ont été mesurés. Une biopsie
de tissu adipeux sous-cutané abdominal a été réalisée chez 10 patients, avant et un an après traitement.
Les
caractéristiques histologiques,, dont la présence de macrophages ainsi que l’expression des transcrits des facteurs de
transcription adipocytaires ont été étudiés en parallèle de celles du tissu adipeux de cinq contrôles.
Résultats
Le traitement a permis une diminution de l’HbA1c, des triglycérides, et une amélioration de l’insulino-sensibilité. De plus, il
a permis une diminution significative des concentrations sériques de CRPus, d’orosomucoide et de ferritine. Il induit une
amélioration des enzymes hépatiques, des scores de steatotest et defibrotest , marqueurs de stéatose et de fibrose
hépatiques respectivement. Le tissu adipeux des patients lipodystrophiques, comparé à du tissu adipeux sous-cutané
témoin, est constitué de lobules dystrophiques désorganisés, présentant des adipocytes de taille hétérogène et une fibrose
étendue. L’expression des facteurs de transcription adipocytaires PPARG et SREBP1c est diminuée dans le tissu adipeux des
patients alors que. l’infiltration macrophagique, évaluée par immunomarquage CD68 et CD163, est augmentée. Après un
an de traitement par metreleptine, les anomalies de structure et d’expression ne sont pas significativement modifiées. En
revanche, l’infiltration macrophagique des tissus adipeux lipoatrophiques, est significativement diminuée.
Conclusions
Le traitement par metreleptine améliore non seulement les paramètres métaboliques mais également les paramètres
inflammatoires adipocytaires, hépatiques et systémiques chez les patients lipodystrophiques. Cette baisse pourrait
contribuer à l’amélioration des paramètres métaboliques.
Mots clés: Inflammation, Adipocyte, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
101
Communication affichée et discutée : Métabolisme/Obésité/Insulinorésistance
CAD - 20 - HNF-4 GAMMA ET HNF-4 ALPHA ONT-ILS DES EFFETS OPPOSES SUR LA SUSCEPTIBILITÉ AU DIABÈTE
DE TYPE 2 ?
S. Ayari* ([email protected])(1)
1
Centre de Recherche des Cordeliers, Paris, France
Introduction
Les facteurs de transcription, HNF-4α et HNF-4γ appartiennent à la superfamille des récepteurs nucléaires. Dans l’intestin,
notre équipe a montré que HNF-4α contrôle l’homéostasie épithéliale. Récemment, notre équipe a également mis en
évidence pour la première fois que HNF-4γ impacte l’homéostasie glucidique à travers un effet incrétine diminué. De plus,
HNF-4α et HNF-4γ ont des effets opposés sur l’abondance et la différenciation des cellules entéroendocrines produisant les
hormones incrétines. Nous avons donc émis l’hypothèse que HNF-4α and HNF-4γ ont des effets opposés sur la
susceptibilité au diabète de type 2 (DT2).
Matériels et Méthodes
Nous avons utilisés deux modèles de souris transgéniques : 1- un modèle d’invalidation constitutive et totale de HNF-4γ et
2- un modèle d’invalidation de HNF-4α inductible et spécifiquement intestinal. Ces deux modèles de souris ont été soumis à
un régime enrichi en lipides et en fructose pendant 6 semaines. Des tests de tolérance au glucose et des dosages des
niveaux circulants d’insuline et des entérohormones ont été réalisés afin d’évaluer la susceptibilité au diabète de type 2. Les
cellules positives au GLP-1 ont été quantifies par immunohistochimie. Enfin, l’expression des entérohormones et des
facteurs de transcription impliqués dans la différenciation des cellules entéroendocrines a été étudiée par RT-qPCR.
Résultats
Nous montrons que l’invalidation de HNF-4γ protège les souris de la prise de poids et de l’intolérance au glucose induits par
6 semaines d’un régime riche en gras et en fructose. Ce régime ne modifie pas davantage l’impact de l’invalidation de HNF4γ sur l’abondance des cellules exprimant le GLP-1 et sur l’expression des facteurs de transcription impliqués dans le
lignage entéroendocrine. De manière surprenante, l’invalidation de HNF-4α protège également les souris d’une
augmentation du poids corporel et prévient l’intolérance au glucose grâce à une insulinosensibilité accrue.
Conclusions
Nous démontrons pour la première fois que HNF-4α et HNF-4γ augmentent la susceptibilité au diabète de type 2 induit par
un régime. Cibler la différenciation des cellules entéroendocrines à travers les récepteurs nucléaires HNF-4 pourrait
constituer une nouvelle approche thérapeutique dans le diabète de type 2.
Mots clés: Métabolisme Glucidiques, Diabète De Type 2, Facteur de transcription
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
102
Communication affichée et discutée : Métabolisme/Obésité/Insulinorésistance
CAD - 21 - Effets du neuropeptide 26RFa sur la régulation glycémique au cours de l’obésité associée au
diabète de type 2
J. Bons* ([email protected])(1), A.Arabo(2), M.Picot(2), D.Alexandre(2), J.Leprince(2), Y.Anouar(2), N.Chartrel(2), G.Prévost(1)
1
Service d’Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques, CHU Rouen, Institut de Recherche et d’Innovation Biomédicale (IRIB),
Université de Rouen, Rouen, France
2
INSERM U982, Institut de Recherche et d’Innovation Biomédicale (IRIB), Université de Rouen, Mont-saint-aignan, France
Introduction
Le 26RFa est un neuropeptide initialement découvert dans l’hypothalamus mais qui est également présent en abondance
dans le tractus gastro-intestinal et les îlots pancréatiques. Nous avons récemment montré que le 26RFa régule
l’homéostasie glucidique en agissant comme une incrétine et en augmentant l’insulino-sensibilité. L’objectif de la présente
étude était d’évaluer l’impact du 26RFa sur la régulation glycémique au cours de l’obésité associée au diabète de type 2.
Matériels et Méthodes
Nous avons utilisé un modèle de souris obèses et diabétiques, en soumettant les animaux à un régime hypercalorique high
fat (HF) pendant 3 mois. La glycémie et l’insulinémie ont été mesurées au cours de différents tests fonctionnels in vivo.
L’expression du récepteur du 26RFa dans les tissus cibles de l’insuline a été mesurée par PCR quantitative. Nous avons
également évalué l’effet du 26RFa sur la sécrétion d’insuline par les cellules β pancréatiques humaines EndoC-βH1, en
condition native et dans un modèle de lipotoxicité induit par le palmitate.
Résultats
Chez les souris obèses et diabétiques, nous avons observé une perte de l’effet antihyperglycémiant du 26RFa et une
diminution de son effet insulino-sensibilisateur. Le récepteur du 26RFa, le GPR103, est exprimé dans le muscle et le tissu
adipeux et son expression est diminuée chez les souris HF. Le 26RFa stimule significativement la sécrétion d’insuline glucoinduite par les cellules β pancréatiques humaines EndoC-βH1. L’exposition des cellules au palmitate pendant 4 jours
diminue significativement la sécrétion d’insuline par les EndoC-βH1, et abolit totalement l’effet insulino-sécrétant du
26RFa. De plus, le traitement au palmitate induit une baisse d’expression du GPR103.
Conclusions
Chez les animaux obèses et diabétiques, le 26RFa perd ses propriétés antihyperglycémiantes. Les effets insulinosenbilisateurs et insulino-sécrétants du 26RFa sont altérés, ce qui pourrait s’expliquer en partie par une baisse d’expression
de son récepteur dans les tissus cibles de l’insuline et dans les cellules β pancréatiques.
Mots clés: Diabète De Type 2, Obésité, Métabolisme glucidiques
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
103
Communication affichée et discutée : Métabolisme/Obésité/Insulinorésistance
CAD - 22 - Effet protecteur de la néoglucogenèse intestinale sur le développement de l’obésité et du diabète
M. Soty* ([email protected])(1), J.Vinera(1), M.Raffin(1), G.Mithieux(1)
1
INSERM U855, Lyon , France
Introduction
La production de glucose par l’intestin (néoglucogenèse intestinale ou NGI) induit un signal nerveux au niveau de la veine
porte (signal glucose portal) capable d’exercer des effets bénéfiques sur l’homéostasie énergétique et glucidique.
L’induction de la NGI est impliquée dans l’effet de satiété des protéines ou dans les améliorations métaboliques à la suite
d’un bypass gastrique. Nous avons étudié le rôle de la NGI per se dans la régulation de l’homéostasie glucidique et
énergétique, en testant l’hypothèse selon laquelle une augmentation de cette NGI aurait un effet protecteur contre le
développement de l’obésité et du diabète, indépendamment de toute modifications nutritionnelle.
Matériels et Méthodes
Nous avons généré des souris sur-exprimant le gène de l’unité catalytique de la glucose-6-phosphatase (G6PC, enzyme clef
de la néoglucogenèse) spécifiquement au niveau de l’intestin par une approche Rosa26-CRE-Lox (Souris SIC). Nous avons
étudié le métabolisme glucidique et énergétique chez des souris témoins et SIC alimentées en régime High Fat High Sucrose
(HF/HS).
Résultats
Les SIC prennent significativement moins de poids que les souris témoins (164,8 ± 1,8 vs 180,8 ± 1,7 % du poids initial à 70
jours de régime, n=4, p<0,05). De plus, les foies des souris SIC ont une masse plus faible que ceux des souris témoins (2,9 ±
0,2 vs 3,7 ± 0,2 % du poids corporel, n=4, p<0,05), avec une quantité de glycogène identique mais une quantité en
triglycérides beaucoup plus faible (81,6 ± 3,4 vs 141,1 ± 7,9 mg/g de foie, n=4, p<0,01). Enfin, les souris SIC présentent une
glycémie à jeun de 126 ± 8 mg/dL contre 147 ± 4mg/dL pour les souris témoins (n=4, p<0,05). De plus, elles montrent une
meilleure tolérance au glucose que les souris témoins après une charge en glucose (glycémie à 45 min : 340 ± 22 vs 420 ± 17
mg/dL, n=4, p<0,05).
Conclusions
La NGI exerce un effet protecteur contre le développement de l’obésité et du diabète en améliorant l’homéostasie
énergétique et la tolérance au glucose.
Mots clés: Diabète De Type 2, Obésité, Stéatose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
104
Communication affichée et discutée : Métabolisme/Obésité/Insulinorésistance
CAD - 23 - Identification d’un nouveau rôle de la seipine dans l’adipocyte mature.
C. Levrel * ([email protected])(1), L.Dollet(1), M.Croyal(2), M.Krempf(3), C.Le may(1), J.Magré(1), B.Cariou(1), X.Prieur(1)
1
L'institut du Thorax, IRS-UN, Nantes, France
Institut de recherche thérapeutique, Nantes, France
3
UMR PHAN, Nantes, France
2
Introduction
La lipodystrophie congénitale de Berardinelli-Seip (BSCL) est caractérisée par une absence généralisée de tissu adipeux et
une lipotoxicité responsable d’une insulinorésistance. Dans 50% des cas, la BSCL est causée par des mutations dans le gène
BSCL2 codant pour la seipine. Il est établi que la seipine joue un rôle clé dans la différenciation adipocytaire. Nous avons
développé un modèle cellulaire unique pour étudier la fonction de la seipine in vitro dans l’adipocyte mature.
Matériels et Méthodes
Des pré-adipocytes 3T3L1 sont infectés par un lentivirus portant un ARN interférent inductible, dirigé contre l’ARNm de
Bscl2. Le shRNA est induit 4 jours après le début de la différenciation par ajout de doxycycline. Le phénotype portant le
shRNA dirigé contre l’ARNm de Bscl2 (SKD) est comparée à celui d’une lignée portant un shRNA contrôle (NTC).
Résultats
À la fin de la différenciation (jour 8), les cellules SKD traitées par la doxycycline (SKDi) présentent une baisse de 80% de
l’expression de l’ARNm de la seipine. Des analyses de coloration à l’huile rouge, du profil d’expression génique, de la
signalisation de l’insuline et de la lipolyse stimulée permettent d’affirmer que les SKDi possèdent à ce stade toutes les
caractéristiques des adipocytes matures. Cependant, à partir de 14 jours de culture, les SKDi ont une apoptose élevée
illustrée par une forte augmentation de l’activité caspase-3 (+400% comparée aux cellules contrôles). En parallèle, les voies
de signalisation de NFKB et de la p38-MAPK, impliquées dans le stress cellulaire, sont activées dans les SKDi. Après 21 jours
de culture, une diminution drastique du nombre d’adipocytes matures est observée uniquement chez les SKDi. Enfin,
l’analyse du profil lipidomique des SKDi révèle une importante diminution de la quantité de phosphatidylcholine (-25%).
Conclusions
Nos données démontrent que la déficience en seipine dans l’adipocyte mature provoque in fine la mort par apoptose. Nos
résultats suggèrent que l’absence de seipine affecte la synthèse des phospholipides ce qui pourrait altérer la composition
membranaire et activer les voies du stress cellulaire. Des travaux sont encours pour identifier les mécanismes moléculaires
impliqués.
Mots clés: Adipocyte, Lipotoxicité, Apoptose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
105
Communication affichée et discutée : Métabolisme/Obésité/Insulinorésistance
CAD - 24 - L’analyse protéomique des vésicules extracellulaires dérivées des adipocytes révèle la présence de
protéines métaboliques importantes dans le développement des complications métaboliques associées à
l’obésité.
S. Le lay* ([email protected])(1)
1
INSERM U1063, Angers, France
Introduction
Les vésicules extracellulaires (VE) constituent des vecteurs biologiques capables de moduler le métabolisme de cellules
cibles de par leur capacité à véhiculer des protéines de signalisation. Le taux de VE plasmatiques est significativement
augmenté dans les pathologies cardiométaboliques associées à l’obésité suggérant leur éventuelle participation dans la
mise en place des dysfonctions métaboliques. Peu de données existent sur les VE dérivées des adipocytes. Le but de cette
étude est de caractériser qualitativement et quantitativement les VE relarguées par les cellules adipeuses.
Matériels et Méthodes
Les VE adipocytaires ont été isolées suite à une série de centrifugations différentielles à partir de milieux conditionnés
d’adipocytes 3T3-L1 cultivés en absence de sérum. Une analyse protéomique en spectrométrie de masse haute-résolution
(LC-MS/MS) a été réalisée sur les différentes populations de VE isolées.
Résultats
L’analyse par microscopie électronique des VE sécrétées par les adipocytes 3T3-L1 ainsi que leur caractérisation
biochimique nous a permis d’identifier deux populations de VE adipocytaires, à savoir des microparticules (MP) et des
exosomes. Leur analyse protéomique révèle la présence de plus de 400 protéines associées à ces VE. Les MP et les
exosomes présentent des signatures protéiques spécifiques comme en témoigne la présence de transporteurs d’acides gras
(aP2, Mfge8) ou l’enrichissement en adiponectine, respectivement, dans ces deux populations de VE. Enfin, nous mettons
en évidence une production de VE (en µg protéines/g tissu adipeux) à partir d’explants de tissus adipeux murins. La
sécrétion de ces VE, majoritairement dérivées des adipocytes, est significativement augmentée dans des conditions
d’obésité.
Conclusions
Nos résultats démontrent la capacité des adipocytes à sécréter de manière substantielle des VE portant des protéines clé
du métabolisme adipocytaire. Ces VE adipocytaires pourraient participer aux dysfonctions métaboliques en modulant
l’homéostasie lipidique et glucidique à l’échelle de l’organisme.
Mots clés: Adipocyte, Obésité, Adiponectine
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
106
Communication affichée et discutée : Thérapeutique insulinothérapie/Technologie innovantes
CAD - 25 - Apport du capteur de glucose en continu dans le choix thérapeutique des patients DT1 non
équilibrés sous multi-injections. Données préliminaires Etude DIACCOR.
B. Guerci * ([email protected])(1), P.Benhamou(2), L.Dufaitre(3), S.Fendri(4), H.Hanaire(5), Y.Reznik(6), M.Mihaileanu(7), E.Leutenegger(8)
1
CHU de Nancy, University of Lorraine, Vandoeuvre lès nancy, France
Service de Diabétologie - CHU de Grenoble , Grenoble, France
3
Service d’Endocrinologie - Hôpital Saint-Joseph, Marseille, France
4
Service de Diabétologie - CHU d’Amiens, Amiens, France
5
Service de Diabétologie - CHU de Toulouse, Toulouse, France
6
Service de Diabétologie - CHU de Caen , Caen, France
7
Direction Médicale, Vitalaire, Paris ; , Paris, France
8
Direction Epidémiologie Gecem , Montrouge, France
2
Introduction
Les bénéfices de l’utilisation au long cours du capteur de glucose en continu sur l’amélioration du contrôle glycémique lors
d’un traitement par multi-injections d’insuline sont démontrés. En revanche, utilisés comme outil diagnostic, il n’existe pas
d’évaluation consensuelle des résultats du capteur pour orienter les choix thérapeutiques
Patients et Méthodes
Une étude auprès de diabétologues hospitaliers a analysé en vie réelle l’apport des résultats de capteur de glucose en
continu (holter) dans le choix de la stratégie thérapeutique, chez des patients DT1 non équilibrés sous multi-injections.
Résultats
155 diabétologues ont inclus 456 patients DT1 (hommes : 54%), âge : 43,5 ± 15 ans, ancienneté du diabète : 17,5±12 ans,
HbA1c : 8,3±1,2% (55,7% de patients > 8%) malgré un traitement par 3 injections d’insuline ou plus (> 50% des patients
faisant des injections supplémentaires ponctuelles). Après holter glycémique (durée moyenne : 7,7 jours), 85% des patients
ont bénéficié d’une consultation avec le diabétologue. Pour aider à la décision thérapeutique, les données du holter ont été
interprétées à l’aide d’un guide simple d’analyse en fonction des troubles observés : hyperglycémie postprandiale (64,7%),
dose d’insuline inadaptée à l’alimentation (45%), hyperglycémie nocturne récurrente (40,1%) liée à un bolus insuffisant au
diner (24,3%) ou à une basale trop faible (17,5%), hypoglycémies nocturnes fréquentes asymptomatiques (35,6%),
moyenne glycémique élevée (34,8%), alternances hyper et hypoglycémiques (34,3%),phénomène de l’aube (23,6%). A
l’issue de cette consultation, le traitement est intensifié en multi-injections (56,9% des patients) ou par pompe à insuline
(17,7%). Pour 46% des patients intensifiant le traitement en multi injections, une pompe à insuline a été envisagée mais
non retenue par refus du patient (2/3 des cas) ou report de la décision (1/4 des cas). La majorité des patients fait l’objet
d’un renforcement de l’éducation thérapeutique.
Conclusions
Cette 1ère étude en vie réelle confirme l’intérêt du capteur de glucose en continu à visée diagnostique, lorsque les données
du capteur sont analysées scrupuleusement à l’aide d’un guide d’aide à la décision thérapeutique.
Mots clés: Diabète De Type 1, Surveillance Glycémique, Insulinothérapie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
107
Communication affichée et discutée : Thérapeutique insulinothérapie/Technologie innovantes
CAD - 26 - Comparaison de l’efficacité du pancréas artificiel à double hormone, du pancréas artificiel à simple
hormone et du traitement conventionnel avec la pompe à insuline pour contrôler la glycémie pendant 60
heures chez des adultes atteints du diabète de type
A. Haidar(1), V.Messier* ([email protected])(1), L.Legault(2), M.Ladouceur(3), R.Rabasa-lhoret(1)
1
Institut de recherches cliniques de Montréal, Montréal, Canada
Hôpital de Montréal pour Enfants, Montréal, Canada
3
Centre de recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal, Montréal, Canada
2
Introduction
L’objectif de cette étude est d’évaluer si le pancréas artificiel à double hormone (PADH) réduit le temps passé en
hypoglycémie comparativement au pancréas artificiel à simple hormone (PASH).
Patients et Méthodes
Dans un essai randomisé en chassé-croisé à 3 bras, nous avons comparé le PADH, le PASH et le traitement conventionnel
avec la pompe à insuline chez 23 adultes atteints du diabète de type 1. Les interventions réalisées en ambulatoire
débutaient à 8h00 au Jour 1 et se terminait à 20h00 au Jour 3 pour un total de 60 heures. Le critère d’évaluation principal
était le temps passé avec une glycémie inférieure à 4,0 mmol/l.
Résultats
Comparativement au PASH, le PADH a réduit le temps passé avec une glycémie inférieure à 4,0 mmol/l, 3,5 mmol/l et 3,3
mmol/l de -2,3% (p=0,072), -1,3% (p=0,017) et -0,7% (p=0,031), respectivement. Le PASH et PADH ont significativement
réduit le temps passé avec une glycémie inférieure à 4,0 mmol/l, 3,5 mmol/l et 3,3 mmol/l comparativement au traitement
conventionnel, mais les réductions étaient plus importantes avec le PADH qu’avec le PASH (-4,0% vs -3,4% pour 4,0 mmol/l;
-2,7% vs -2,2% pour 3,5 mmol/l; -2,2% vs -1,2% pour 3,3 mmol/l). Alors que la glycémie moyenne était similaire entre les
interventions (7,5 mmol/l vs. 7,9 mmol/l vs. 7,9 mmol/l), 34 épisodes d’hypoglycémies ont été observés (glycémie < 3,0
mmol/l pour 20 minutes) avec le traitement conventionnel, 14 avec le PASH et 6 avec le PADH.
Conclusions
Le PADH est associé à un risque réduit d’hypoglycémie. Des études de plus longue durée avec un plus grand nombre de
patients sont nécessaires pour évaluer si les bénéfices du PADH sont suffisants pour justifier son développement plus
complexe que celui du PASH.
Mots clés: Diabète De Type 1, Etude Randomisée, Hypoglycémie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
108
Communication affichée et discutée : Thérapeutique insulinothérapie/Technologie innovantes
CAD - 27 - Insuline aspart ultra-rapide : une insulinémie élevée plus rapide chez l’adulte mais également chez
les enfants et les adolescents diabétiques de type 1
M. Kessouri* ([email protected])(1), T.Danne(2), T.Biester(2), M.Fath-2, L.Thorsson(3), T.Rikte(3), O.Kordonouri(4), H.Haahr(3), S.Franc(5)
1
NovoNordisk, Courbevoie, France
Auf der Bult, Hannover, Germany
3
NovoNordisk, Søborg, Denmark
4
1Auf der Bult, Hannover, Germany
5
CHU Corbeil-Essone, Corbeil-essone, France
2
Introduction
L’insuline aspart ultra-rapide (IFAsp) une nouvelle formulation de l’insuline aspart (IAsp) avec une absorption plus rapide en
injection S.C.
Patients et Méthodes
Dans une étude randomisée, en double-aveugle et cross-over, 12 enfants (âge moyen : 10,4 ans), 13 adolescents (âge
moyen : 15,1 ans) et 15 adultes (âge moyen : 20,2 ans) ont reçu une dose unique de 0,2 U/kg (dose moyenne –
respectivement : 8,3 U, 12,8 U et 15,6 U) de IFAsp ou IAsp avant un repas test standard (68 % d’hydrates de carbone ; ajusté
sur le poids)
Résultats
les concentrations en insuline sont significativement plus vite obtenues avec IFAsp en comparaison à IAsp (moyenne en min
: enfants 5,2 versus 9,8 ; adolescents 5,3 versus 11,0 ; adultes 5,5 versus 12,3). L’insulinémie à 1 heure est plus élevée avec
IFAsp (la plus grande différence avec IAsp est observée dans les 15 premières minutes ; ratio de traitement IFAsp/Asp [IC
95%] enfants=3,24 [1,62; 6,47]; adolescents=4,34 [2,47; 7,62]; adultes=5,66 [3,58; 8,95]). L’effet hypoglycémiant est plus
important avec IFAsp en comparaison avec IAsp (ΔGlymoy, - variation moyenne de la glycémie, significatif chez les enfants ;
ratio de traitement IFAsp/Asp [IC 95%] : ΔGlymoy0–1h=0,68 [0,49; 0,87], ΔGlymoy0–2h=0,63 [0,30; 0,92]). La différence
estimée sur la glycémie à 1 heure (IFAsp – IAsp ; [IC 95%], mmol/l) est de –1,87 [–3,71; –0,04] chez les enfants, de – 0,64 [–
2,26; 0,97] chez les adolescents et de –1,10 [–2,64; 0,44] pour les adultes. L’effet du traitement ne diffère pas selon les
tranches d’âge considérées (ΔGly1h, p=0,56; ΔGlymoy0–1h, p=0,15; ΔGlymoy0–2h, p=0,32). La tolérance n’a pas été
évaluée
Conclusions
apparition plus rapide et une insulinémie plus élevée et précoce sous IFAsp en comparaison à IAsp permet d’obtenir un
effet hypoglycémiant plus important mais significatif uniquement chez les enfants, particulièrement à risque de fluctuations
rapides de la glycémie et de prise alimentaire non contrôlée.
Mots clés: Insuline, Glycémie, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
109
Communication affichée et discutée : Thérapeutique insulinothérapie/Technologie innovantes
CAD - 28 - Optimisation de l'utilisation de l'insuline Glargine par l’ajout de lixisénatide prandial vs l'insuline
glulisine une fois par jour (GLU-1), ou l'insuline glulisine 3 fois par jour (GLU-3) : GetGoal-Duo2
B. Guerci * ([email protected])(1), M.Hanefeld(2), S.Gentile(3), R.Aronson(4), F.Tinahones(5), C.Roy-duval(6), E.Souhami(6), M.Wardecki(7),
J.Ye(8), S.Heller(9), J.Rosenstock(10)
1
CHU de Nancy, University of Lorraine, Vandoeuvre lès nancy, France
Centre for Clinical Studies at the Technical University in Dresden, Dresden, Germany
3
Second University of Naples, Naples, Italy
4
LMC Diabète et endocrinologie, Toronto, Canada
5
Universidad de Málaga, Malaga, Spain
6
Sanofi France, Paris, France
7
Sanofi Aventis, Warsaw, Poland
8
Sanofi, Bridgewater - new jersey, United States
9
University of Sheffield, Sheffield, United Kingdom
10
Medical City Dallas Hospital, Dallas, United States
2
Objectif
Dans le but d’améliorer l’équilibre glycémique sous l'insuline basale (IB), nous avons étudié 3 options thérapeutiques
d’intensification chez des adultes diabétiques de type 2 (DT2), majoritairement obèses, traités par IB (≥6 mois) ± 1-3 ADO).
Patients et Méthodes
Si l’HbA1c est comprise entre 7-9% après une phase préliminaire de 12 semaines d'optimisation de l’IG avec arrêt des
autres ADO autres que la metformine, les patients étaient randomisés pour recevoir soit du lixisénatide 20 µg 1 fois par jour
(LIXI), soit de l'insuline glulisine une fois par jour (GLU-1), soit de l'insuline glulisine 3 fois par jour (GLU-3), en association à
l’insuline glargine (IG). Les co-critères primaires à 26 semaines étaient (1) la non-infériorité (limite supérieure de l’IC95%
<0,4%) de baisse de l’HbA1c sous LIXI vs. GLU-1 et (2) pour LIXI vs. GLU-3 soit la non infériorité de baisse de l’HbA1c (2a),
soit la supériorité (α unilatéral = 0,025) pour la variation de poids (2b). Les GAJ, GPP, doses d’IG, les EI et les hypoglycémies
ont été évalués.
Résultats
298 patients ont été randomisés dans chaque bras (durée du DT2: 12 ans, durée d’IB: 3 ans, poids: 89 kg). Tous les cocritères primaires ont été atteints: LIXI n'était inférieur ni à GLU-1 ni à GLU-3 pour la baisse d’HbA1c (différence [IC95%]
respectivement à -0,05% [-0,17;0,06] et 0,21% [0,10;0,33]) et était supérieur à chaque groupe pour la perte de poids
(respectivement -1,7 kg [-2,3;-1,1] p<0,0001 et -2,0 kg [-2,6;-1,4] p<0,0001). Les hypoglycémies documentées étaient
numériquement et significativement moins importantes sous LIXI que sous GLU-1 et GLU-3 respectivement.
Conclusions
L'association IB + LIXI pourrait devenir une option de choix pour atteindre les objectifs glycémiques avec moins
d'hypoglycémies et sans conséquence négative pour le poids vs. l'insuline prandiale utilisée en schéma basal-plus ou basalbolus chez des patients DT2 insuffisamment équilibrés sous IB et metformine.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Diabète De Type 2, Etude randomisée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
110
Communication affichée et discutée : Thérapeutique insulinothérapie/Technologie innovantes
CAD - 29 - Aide du capteur de glycémie en continu au choix stratégique de la prise en charge des patients
diabétiques de type 1 non équilibrés sous injections. Etude DIACCOR Pédiatrie.
E. Leutenegger* ([email protected])(1), P.Barat(2), E.Bonnemaison(3), P.Benhamou(4), L.Dufaître(5), S.Fendri(6), H.Hanaire(7),
Y.Reznik(8), B.Guerci(9), M.Mihaileanu(10)
1
Gecem, Paris, France
CHU de Pellegrin, Bordeaux, France
3
CHU de Tours, Tours, France
4
CHU des Alpes, Grenoble, France
5
Hôpital Saint-Joesph, Marseille, France
6
CHU d'Amiens, Amiens, France
7
CHU Rangueil, Toulouse, France
8
CHU de Caen, Caen, France
9
CHU Jeanne d'Arc, Nanacy, France
10
Vitalaire, Paris, France
2
Introduction
Si les bénéfice en termes d’amélioration du contrôle glycémique lors d’un traitement par multi-injections quotidiennes
d’insuline a été démontré, les données issues de ces dispositifs pouvant orienter la décision thérapeutique n’ont pas été
décrites chez l’enfant DT1.
Matériels et Méthodes
Conjointement à une cohorte adulte, une étude auprès de pédiatres et/ou diabétologues hospitaliers pour apprécier en vie
réelle l’apport des paramètres de capteur de glucose en continu dans le choix de la stratégie thérapeutique chez des
enfants DT 1 non équilibrés en multi-injections (HbA1c > 7.5% et/ou hypoglycémie sévère > une fois par an et/ou
hypoglycémies récidivantes > 4/ semaine).
Résultats
70 pédiatres/diabétologues hospitaliers ont inclus 182 enfants DT1 âge 12,1 ± 3,5 ans ancienneté du : 4.9 ± 3,6 ans.
L’HbA1c est de 8,6 ± 1,4 avec 64,4% d’enfants au dessus de 8%. Les patients déclarent 2,9 hypoglycémies modérés
symptomatiques par semaine et 12,6% ont présenté au moins une hypoglycémie sévère dans les 6 mois précédents.
L’insulinothérapie se compose de 3 injections pour 20,6%, 4 injections pour 39,4% et 5 injections pour 24,4% des enfants à
laquelle s’ajoutent des injections supplémentaires ponctuelles pour 36,6% des patients. Pour 90% des enfants, une
consultation avec le diabétologue est prévue après la pose de l’holter glycémique pour en analyser les données. Pour aider
à la décision thérapeutique, les informations issues du capteur les plus souvent citées sont: l’existence d’une hyperglycémie
postprandiale récurrente (62,9%), moyenne glycémique élevée (49,2%), dose inadaptée à l’alimentation (47%),
hyperglycémie nocturne récurrente (37,9%) soit due à un bolus diner insuffisant (20,5%) soit par basale trop faible (14,4%),
hypoglycémies nocturnes fréquentes asymptomatiques (22%), alternances hyper et hypoglycémiques (19%) et phénomène
de l’aube (19%).
Conclusions
Cette 1ère étude en vie réelle sur 182 enfants DT1 non équilibrés confirme l’intérêt du capteur de glycémie en continu à
visée diagnostique avec de précieuses informations sur les variations glycémiques et l’adaptation des doses sur lesquelles le
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
111
pédiatre/diabétologue pourra s’appuyer pour sa décision thérapeutique.
Mots clés: Variabilité Glycémique, Diabète De Type 1, Diabète juvénile
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
112
Communication affichée et discutée : Thérapeutique insulinothérapie/Technologie innovantes
CAD - 30 - Etude DUAL V : supériorité de l’association degludec/liraglutide (IDegLira) en comparaison à
l’insuline glargine (IGlar) sur la diminution de l’HbA1c, l’évolution du poids et le risque d’hypoglycémie chez
le patient diabétique de type 2 insuffisamment con
S. Madani* ([email protected])(1), S.Clavel(2)
1
2
Laboratoire Novo Nordisk, La défense, France
Hôpital Hôtel-Dieu, le creusot, France
Introduction
L’association degludec/liraglutide combine dans une même cartouche, l’insuline basale ultralongue dégludec et le
liraglutide dans un ratio de 1 unité d’insuline pour 0,036mg de liraglutide.
Matériels et Méthodes
557 patients diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés sous IGlar (20 à 50 U) et metformine ont été randomisés pour
recevoir, en association avec la metformine soit IDegLira soit IGlar une fois par jour pendant 26 semaines. Les doses initiales
étaient de 16U d’insuline dégludec + 0,6 mg de liraglutide pour IDegLira et la dose pré-inclusion pour IGlar. La titration
avait pour objectif une glycémie à jeun entre 4,0 et 5,0 mmol/L pour les deux groupes.
Résultats
L’HbA1c moyenne a diminué de 8,4 à 6,6 % dans le groupe IDegLira (-1,8 %); différence estimée entre les traitements (ETD)
IDegLira – IGlar [IC 95 %] : -0,59 [-0,74 ; -0,45], p < 0,001. Le poids a diminué de 88,3 à 86,9 kg avec IDegLira (-1,4 kg) et a
augmenté de 87,3 à 89,1kg avc IGlar (+1,8 kg); ETD [IC 95%] pour la variation de poids –3,20 kg [–3,77; –2,64], p<0,001. Le
pourcentage de patients à l’objectif d’HbA1c < 7% est significativement supérieur dans le groupe IDegLira en comparaison
au groupe IGlar : 71,6 versus 47,0 %, OR estimé (ORe) [IC 95%] 3,45 [2,36; 5,05], p < 0,001. La dose finale moyenne était de
41 unités dans le groupe IDegLira versus 66 U dans le groupe IGlar (p<0,001).
Conclusions
IDegLira est supérieur à IGlar en terme de diminution de l’HbA1c, de risque d’hypoglycémie et de prise de poids tout en
nécessitant de moindres doses d’insuline. IDegLira présente un bénéfice clinique important en comparaison à IGlar lors de
l’intensification du traitement chez des diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés par insuline basale.
Mots clés: Diabète De Type 2, Thérapeutique, Insulinothérapie
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Communication affichée et discutée : Thérapeutique hors insuline
CAD - 31 - Diffusion de "myDiabby", première plateforme télémédicale du suivi du diabète gestationnel.
P. Altman* ([email protected])(1), F.Sallée(2), R.Ducloux(2), M.Fontanié(2), F.Faucher(2), M.Lafont(2), A.Pichereau(1), J.Altman(2)
1
2
Be4Life, Paris, France
HEGP, Paris, France
Rationnel
La similitude des situations cliniques fait du diabète gestationnel (DG) une situation idéale de prise en charge télémédicale
améliorée.
Patients et Méthodes
Cette plateforme dispose d'un "portail patiente" comportant un carnet glycémique électronique avec algorithme d'aide à
l'interprétation des données et code couleur, une formation vidéo complète, des menus adaptés, une messagerie sécurisée
connectée à l'équipe médicale, la réponse à 100 questions fréquentes et un module optionnel de yoga et sophrologie. Elle
comporte en regard d'un "portail médecin" entièrement paramétrable pour assurer la liberté de prescription. En plus des
données de la grossesse, courbe pondérale, semaines d'aménorrhée, date d'accouchement, le carnet électronique est
visible par le soignant, en lien avec les recueils alimentaires et l'historique des échanges de messages. Il existe plusieurs
alertes : détection d'anomalies glycémiques par l'algorithme, carnet non rempli, messages des patientes, dépassement de
la durée de suivi sans nouvelle. La fonction "parcours de soins" permet tous les contacts entre les équipes diabétologique et
obstétricale. Un questionnaire systématique évalue le degré de satisfaction de la patiente.
Résultats
Le simple tableau électronique avait permis de suivre 3000 patientes en 8 années. MyDiabby, depuis avril 2015, a pu
prendre en charge 800 DG, générant 45 000 connections patientes avec croissance de 40% par mois. La plateforme est
présente dans 10 régions métropolitaines et la Réunion, 20 centres hospitaliers publics et privés et des libéraux. Les 80
utilisateurs médicaux ont accumulé 5500 sessions. La satisfaction des patientes pour le carnet électronique en ligne est de
8,82/10, pour les modules éducatifs de 8,95/10, la prise en mains jugée facile est notée 8,73/10. L'expérience globale
"utilisatrices" est 8,84/10 même en cas de précarité. En cas de nouvelle grossesse,100% des patientes souhaitent la même
prise en charge.
Conclusions
MyDiabby est une plateforme de télémédecine largement et rapidement diffusée, avec un haut degré de satisfaction des
utilisateurs. Module statistique de traitement des données, étude médico-économique versus prise en charge
traditionnelle, version anglaise font partie des améliorations en cours. L'extension post-DG laisse espérer une véritable
contribution à la prévention du DT2.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Education Thérapeutique, Autosurveillance glycémique
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Communication affichée et discutée : Thérapeutique hors insuline
CAD - 32 - Evaluation de Lixisenatide dans le syndrome coronarien aigu (ELIXA : Evaluation of LIXisenatide in
Acute Coronary Syndrome)
J.Tardif(1), J.Probstfield(2), M.Riddle(3), S.Solomon(4)
1
Montreal Heart Institute, Université de Montréal, Montreal, Canada
Department of Medicine/Cardiology, University of Washington Medical Center, , Seattle, wa, United States
3
Department of Medicine, Oregon Health & Science University , Portland, or, United States
4
Department of Medicine, Cardiovascular Division, Brigham and Women's Hospital, Boston, ma, United States
2
Introduction
Les patients diabétiques de type 2 (DT2) ayant présenté un syndrome coronarien aigu (SCA) récent ont un risque
particulièrement élevé d'événements CV (ECV). Le lixisénatide, agoniste des récepteurs au GLP-1 (AR-GLP-1) améliore la
glycémie mais ses effets sur les ECV ne sont pas bien connus.
Patients et Méthodes
ELIXA (www.clinicaltrials.gov; NCT01147250) est une étude multicentrique randomisée en double aveugle, contrôlée versus
placebo, chez des patients DT2 avec SCA récent. L'objectif principal était l'évaluation de ses effets sur la morbi-mortalité CV
dans une population à haut risque CV. Le critère principal était un composite des décès CV, infarctus du myocarde (IDM) ou
AVC non mortels ou hospitalisation pour angor instable (AI). La non-infériorité du lixisénatide versus placebo était atteinte
si la limite supérieure de l'intervalle de confiance 95% du HR était <1.3 (FDA 2008); la supériorité était établie si elle était
<1.0. Tous les ECV mortels ou non ont été reconnus par un comité médical en aveugle pour l’allocation de traitement.
Résultats
Les inclusions ont eu lieu de juillet 2010 à août 2013. 6068 patients ont été randomisés (49 pays). Les caractéristiques à
l'inclusion étaient identiques dans les deux bras de traitement. Globalement, il y avait 31% de femmes, l'âge moyen était
60.3±9.7 ans (moyenne±DS), l’IMC était 30.2±5.7 kg/m2. La durée du DT2 était 9.3±8.3 ans, l’HbA1c 7.7±1.3% et 48%
étaient sous insuline. Le SCA retenu était un IDM (83%) ou AI (17%). Avec un suivi de plus de 13,000 patients–années et 800
patients avec au moins un événement, l'étude était suffisamment puissante et a montré que le lixisénatide était noninférieur – mais non supérieur – au placebo en termes de sécurité CV.
Conclusions
Même si plusieurs AR-GLP-1 ont démontré leurs effets hypoglycémiants, ELIXA est la première étude sur cette classe
portant sur des évènements CV pré-spécifiés. Etude sponsorisée par Sanofi. Abstract original publié à l’ESC 31 aout 2015
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Risque Cardiovasculaire, Coronaropathie
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Communication affichée et discutée : Thérapeutique hors insuline
CAD - 33 - Impact à 1 an du programme national d’éducation thérapeutique destiné aux patients diabétiques
de type 2, proposé dans les Centres d’examens de santé de l’Assurance Maladie
I. Vincent* ([email protected])(1), E.Vanhems(2), D.Lessellier(1), L.Texerot(1), A.Fagot-campagna(1), E.Ronflé(1), A.Delorme(2)
1
2
Cnamts, Paris, France
CETAF, Saint etienne, France
Objectif
Evaluer l’impact à 1 an d’un programme national d’éducation thérapeutique (ETP) destiné aux personnes diabétiques de
type 2 (DT2) sur les paramètres cliniques et paracliniques.
Patients et Méthodes
Le programme d’ETP des Centres d’examen de Santé de l’Assurance Maladie a pour objectif d’aider le patient diabétique à
mieux connaitre la maladie et son traitement, à prendre une part plus active dans la prise en charge de sa maladie et à
préserver sa qualité de vie au quotidien. Il comporte un entretien individuel de bilan éducatif, 5 ateliers collectifs et un
entretien de suivi. Au total, 5671 personnes DT2 en ont bénéficié entre 09/2008-12/2012, dont 2913 ont eu une visite de
suivi à 1 an, avec mesure de certains paramètres cliniques et paracliniques à l’inclusion et à 1 an. Sur l’ensemble des
patients inclus, 93% des patients ont été présents à au moins 3 des 5 ateliers et 69% ont participé aux 5 ateliers.
Résultats
L’âge moyen était de 62 ans, 61 % étaient des hommes, 51 % étaient précaires (score EPICES ≥30,17). La durée moyenne
d’évolution du diabète était de 7,5 ans, le taux d’HbA1c de 7,01% et l’indice de masse corporelle (IMC) de 30,6 kg/m2. A
1an, les paramètres principaux se sont améliorés significativement : diminution moyenne de 0,11 % d’HbA1c, 0,07 g/l du
LDL-cholestérol, 0,1 g/l des triglycérides, 1,1 kg et 0,9 cm de tour de taille. Les 1436 personnes obèses à l’inclusion (50,2%)
avaient perdu en moyenne 1,6 kg et une diminution de 1,3 cm du tour de taille.
Conclusions
Le programme ETP-DT2 proposé aux personnes DT2, notamment en situation de vulnérabilité, obtient des bénéfices
modestes cliniquement mais significatifs et constants, particulièrement chez les personnes les plus obèses. Ces bénéfices ne
peuvent être le seul reflet d’une intensification des traitements comme en atteste la diminution de la corpulence. Ceci
suggère que des modifications des habitudes de vie ont été obtenues en plus des bénéfices habituellement apportés par
l’ETP (meilleure connaissance de la maladie, qualité de vie).
Mots clés: Education Thérapeutique, Diabète De Type 2, Obésité
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116
Communication affichée et discutée : Thérapeutique hors insuline
CAD - 34 - Le Diapason gradué prédit mieux que le monofilament, la survenue à 2 ans, d'un ulcère du pied
chez les diabétiques
S. Franc* ([email protected])(1), S.Chabay(2), T.Bois(3), A.Daoudi(2), G.Le pape(2), D.Dardari(4), F.Mistretta(3), D.Not(3), A.Penfornis(4),
G.Charpentier(2)
1
Centre Hospitalier Sud Francilien, Evry, France
CERITD, Evry, France
3
RCTs, Lyon, France
4
Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil-essonnes, France
2
Objectif
Le diapason gradué (DG) peut-il être un meilleur prédicteur que le monofilament, de la survenue d'un ulcère du pied dans
les 2 ans, chez les patients diabétiques ?
Matériels et Méthodes
Parmi les 14 393 diabétiques de la base de données du service de Diabétologie du Centre Hospitalier Sud Francilien suivis
entre 1987 et 2014, a été extraite une population d’analyse de 2 485 patients avec : • pour les patients avec ulcère : une
visite dans les deux ans précédant la survenue du premier ulcère, • pour les patients sans ulcère : deux dernières visites de
suivi distantes de moins de deux ans, L’épisode d’ulcère a été étudié à l’aide des critères monofilament et du DG (gradué de
0 à 8). La prédiction de ces critères a été analysée à l’aide de l’AUC des courbes de ROC. Enfin une recherche de facteurs
prédictifs du premier épisode d’ulcère a été évaluée à l’aide d’un modèle de régression logistique multivarié.
Résultats
Les 2 485 patients étaient âgés de 50±15 ans, 57,2% d’hommes, 26% DT1. 119 (5%) ont développé un ulcère après 2 ans. La
valeur du DG était 3,1±2,5 en cas de survenue d’un ulcère vs 5,1±2,2 en son absence (p<0,0001). Il y avait 40,2% de
monofilaments négatifs en cas de survenue d’un ulcère vs 13,7% en son absence (p<0,0001). L’AUC de la courbe ROC du
monofilament était de 0,63, celle DG, toutes sensibilités vibratoires confondues, était de 0,72 p=0,009. En analyse
multivariée, l’HbA1c, la microalbuminurie, la présence des 4 Pouls et le diapason gradué en quantitatif étaient aussi
associés à la survenue d’un ulcère. Combinés ensemble avec le sexe et l’ancienneté du diabète, il a été possible de calculer
la probabilité de survenue d’un ulcère à deux ans grâce à une équation polynomiale faisant intervenir ces différents
paramètres.
Conclusions
Mieux que le monofilament, le DG permet de prédire la survenue dans les 2 ans d’un ulcère du pied et, associé à d’autres
paramètres cliniques et biologiques simples, d’en calculer la probabilité de survenue.
Mots clés: Dépistage, Prédiction, Neuropathie
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117
Communication affichée et discutée : Thérapeutique hors insuline
CAD - 35 - Etude prospective de la metformine dans l’insuffisance rénale
J. Lalau* ([email protected])(1), F.Kajbaf(1), A.Huretl-lemaire(1), M.De broe(2)
1
2
CHU d'Amiens, Amiens, France
Laboratoire de physiopathologie, Anvers, Belgium
Rationnel
La metformine n’a jamais été étudiée de façon prospective dans les différents stades d’insuffisance rénale (IR).
Patients et Méthodes
L’étude (N° EudraCT 2012-001207-20) a consisté à traiter par metformine 12 sujets diabétiques de type 2 par stade d’IR (de
1 à 5, soit de « normal » à « insuffisance terminale », avec une subdivision pour le stade 3 en 3a et 3b), avec le plan
expérimental suivant : un traitement par metformine en 3 (stades 2 à 5) ou 4 (stade 1) phases de 1 semaine intercalées de 1
semaine de wash-out, aux doses de 500, 1 000, 2 000 et (pour le stade 1 seulement) 3 000 mg/j. Ont été dosées au terme
de chaque phase : la metforminémie plasmatique et érythrocytaire et, pour les stades 3 à 5, la lactatémie.
Résultats
Quatre-vingt-quatre patients ont été étudiés, dont 63 ont terminé l’étude, avec un changement de stade d’IR pour 11
d’entre eux. L’âge moyen dans les différents stades d’IR était de 52,4 à 63,6 ans. Sont rapportées seulement ici les
metforminémies plasmatiques pour les doses de metformine de 500 et de 2 000 mg/j : stade 1, 0,23 ± 0,11 et 0,73 ± 0,27
mg/l ; stade 2, 0,46 ± 0,26 et 0,84 ± 0,62 mg/l ; stade 3a, 0,86 ± 0,54 et 1,31 ± 0,90 mg/l ; stade 3b, 0,97 ± 0,52 et 2,07 ± 1,03
mg/l ; stade 4, 1,44 ± 1,13 et 3,09 ± 1,58 mg/l ; et stade 5 (n = 6), 1,38 ± 0,57 et 4,73 ± 1,73 mg/l. Les valeurs les plus élevées
de metforminémie (jusqu’à 7,2 mg/l) n’étaient pas associées à une hyperlactatémie (> 2,5 mmol/l).
Conclusions
Une augmentation dose-dépendante des metforminémies est observée, conduisant à une accumulation dans l’insuffisance
rénale sévère. Cette observation justifie pleinement l’ajustement de la dose de metformine à la fonction rénale. L’étude est
actuellement poursuivie dans le plus long terme (4 mois) dans les stades 3 et 4 d’IR, cette fois avec une dose ajustée fixe.
Travail réalisé avec le soutien de Merck Serono.
Mots clés: Metformine, Néphropathie, Insuffisance rénale
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
118
Communication affichée et discutée : Thérapeutique hors insuline
CAD - 36 - Evolution de l’autofluorescence cutanée des AGE sur 4 ans dans le diabète de type 1: un rôle pour
la pompe à insuline ?
K. Rajaobelina* ([email protected])(1)
1
INSERM, ISPED, Centre INSERM U897-Epidemiologie-Biostatistique, F-33000 Bordeaux, France, Bordeaux , France
Introduction
La mesure non-invasive de l’autofluorescence (AF) cutanée des produits de glycation avancés (AGE), est un reflet de la «
mémoire métabolique ». Notre objectif a été d’identifier les facteurs associés à l’évolution de l’AF sur 4 ans, puis d’analyser
la relation entre cette évolution et l'atteinte rénale à 4 ans de suivi, chez des patients atteint d’un diabète de type 1 (DT1).
Patients et Méthodes
Dans cette étude prospective, 154 patients ayant un DT1 ont eu deux mesures d’AF (AGE READER, Diagnoptics): à l’inclusion
en 2009, puis à 4 ans de suivi (2013). Les évènements étudiés à 4 ans de suivi étaient la présence d'une diminution du débit
de filtration glomérulaire (DFG, par la formule EPI-CKD<90 ml/min/1,73 m2) ou d'une micro ou macro-albuminurie
(Albuminurie >30 mg/24h). Les associations ont été analysées grâce à un modèle de régression logistique multivarié.
Résultats
A l'inclusion les 154 sujets DT1 étaient âgés de 51±15 ans, leur durée du diabète 23±13 ans, leur HbA1C 7,6±0,9%, 32
(20,7%) étaient traités par pompe externe à insuline. En 4 ans de suivi l’AF a significativement augmenté de 2,13±0,56 à
2,48±0,68UA, (p< 0,0001). A 4 ans de suivi, 48% des patients avaient un DFG diminué et 14% avaient une micro ou macro
albuminurie. Une augmentation de 10 % de l’AF en 4 ans était associée à un risque plus élevé de DFG<90 ml/min/1,73 m2
(OR =1,20 IC 95% =1,02-1,43 p=0,03) et de micro ou macro-albuminurie (OR =1,32 IC 95% =1,01-1,73 p=0,04) à 4 ans de
suivi, après multi-ajustement. Chez 22 sujets (15%), l'AF a diminué pendant le suivi. Les facteurs à l’inclusion associés à
cette diminution de l’AF étaient l’utilisation de la pompe à insuline (OR = 3,01 IC 95% = 1,02-8,89, p=0,03) et un DFG
augmenté (OR = 1,03 IC 95% = 1,00-1,07 p=0,04) après ajustement sur l’âge, la durée du diabète et l’HbA1c.
Conclusions
L’utilisation de la pompe parait avoir un effet sur l’évolution de L’AF cutanée des AGE, marqueur du risque de complications
rénales dans le DT1.
Mots clés: Equilibre Glycémique, Pompe À Insuline, Mémoire métabolique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
119
Communications affichées
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
120
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-001 - Etude I RESIST : intérêt d’un traitement par pompe à insuline sous-cutanée ambulatoire (PIA) chez
des diabétiques de type 2 (DT2) insulino-résistants – Résultats préliminaires
J. Courrèges* ([email protected])(1), F.Travert(2), S.Clavel(3), D.Huet(4), E.Ghanassia(5), P.Sérusclat(6)
1
Centre Hospitalier Général, Narbonne, France
CHU Bichat, Paris, France
3
Hôpital Hôtel Dieu, Le creusot, France
4
Hôpital Saint Joseph, Paris, France
5
Clinique Sainte Thérèse, Sète, France
6
Clinique les Portes du Sud, Vénissieux, France
2
Introduction
Les DT2 ayant une résistance majeure à l’insuline et mal équilibrés malgré l’optimisation d’un traitement par multiinjections (MI), peuvent-ils tirer bénéfice d’un traitement par PIA?
Patients et Méthodes
Nous présentons les résultats intermédiaires (n= 70 à T6mois, n= 55 à T12mois - 6 arrêts ) d’une étude observationnelle,
prospective, multicentrique (n=12), de 107 patients DT2 (âge : 64,3±9,9 ans, sex ratio M/F : 1,55, diabétiques depuis
16,9±7,7 ans), insulino-résistants (≥0,7U/kg/j), mal contrôlés (HbA1c ≥8%), malgré une optimisation insulinique (moyenne :
1,28±0,45 U/kg/j - 3,6 injections /j) ayant bénéficié d’un traitement par PIA.
Résultats
Sous PIA, entre T0, T6 et T12, l’HbA1c : 9,42±1,51 – 8,07±0,80 (- 1,35%, baisse de -14,3%) – 7,93±0,89% (-1,5%, baisse de 15,8%) (p<0,0001) et la glycémie à jeun : 2,01±0,66 – 1,54±0,47 – 1,59±0,71g/l (p<0,05) diminuent significativement. A
T12, 56,1% ont une diminution ≥10% et 2/3 ≥5% de leur HbA1c initiale. L’HbA1c évolue positivement T0/T6/T12- (ΔT0-T12)
: [< 8% ]: 12,3/53,5/55,2% = + 42,9% ,[8 ; 9%]:24,5/31/34,5%= + 10,0% ,[ ≥9%] :63,2/15,5/10,3%= - 52,9%, La baisse de
l’HbA1c est d’autant plus significative (répartition en terciles à T0) que l’HbA1c de base est élevée : 1°t [7-8,8%] : - 0,44% (5,5%), NS - 2°t [8,9-9,8%] : - 1,22% (-12,4%), p<0,001 – 3°t [9,9-14,7%] : - 2,85% (- 25,8%), p<0,0001. On note une stabilité
pondérale : poids : 95,9-96,9-95,1 kg- ΔT0-T12 : - 0,8 kg – NS ; IMC : 33,8-34-33,7 kg/m²- Δ : -0,1 kg/m²- NS. Dans le dernier
tercile d’IMC ([36,6-42,8] kg /m²) est enregistrée la plus forte diminution d’HbA1c :1°t :- 16% ,2°t :-16% -3°t : -28%
p<0,0001. Les doses d’insuline sont réduites : 1,28 -0,97-1U/kg/j- ΔT0-T12 : - 0,28 U/kg/j – p<0,001. Aucune hypoglycémie
sévère n’a été enregistrée.
Conclusions
Chez des patients DT2 mal équilibrés et fortement insulino-résistants, un traitement par PIA , en vie réelle, durant 1 an,
permet de réduire fortement l’HbA1c (-1,5%), et les besoins en insuline (-22%) sans prise pondérale ni hypoglycémie
sévère.
Mots clés: Insulinorésistance, Pompe À Insuline, Equilibre glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
121
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-002 - Un traitement chronique à l’apeline diminue la stéatose hépatique chez des souris obèses et
résistantes à l’insuline
I. Castan-laurell* ([email protected])(1), C.Bertrand(1), S.Deleryelle(1), A.Batut(1), N.Geoffre(1), K.Louche(1), J.Pradère(1), C.Chavesalmagro(1), B.Masri(1), C.Moro(1), P.Valet(1)
1
INSERM U1048, Toulouse, France
Introduction
L’apeline est une adipokine dont les effets bénéfiques sur le métabolisme énergétique ont été décrits notamment chez les
souris obèses et résistantes à l’insuline. Elle permet, entre autre, d’augmenter l’utilisation des lipides et la biogenèse
mitochondriale dans le muscle. Par contre, les effets de l’apeline sur le métabolisme hépatique ne sont pas connus. Il est
vrai que le foie exprime très faiblement le récepteur APJ en situation physiologique. Le but de cette étude a donc été de
déterminer quels sont les effets d’un traitement à l’apeline chez des souris obèses et insulino-résistantes sur le
métabolisme lipidique hépatique.
Matériels et Méthodes
Des souris mâles adultes ont été nourries soit avec un régime standard soit hyperlipidique (HFD) pendant 10 semaines puis
traitées pendant 28 jours avec une injection ip d’apeline (0.1µmol/kg/j) ou de PBS. L’état d’insulino-résistance a été évalué.
Au sacrifice, le foie a été prélevé afin de mesurer différentes fonctions métaboliques. En parallèle, des hépatocytes isolés
de souris standard ont été traités au palmitate (250 µM) et à l’apeline (10-7M) à court (20 min) et moyen terme (7h).
Résultats
Le traitement apeline chez les souris HFD réduit le gain de masse grasse et l’hyperinsulinémie comme précédemment
montré. Dans le foie, le contenu en TG est diminué ainsi que l’expression de gènes impliqués dans la lipogenèse de novo
(SREBP-1c, FAS…). L’augmentation de la β-oxydation observée chez les souris HFD est réduite après le traitement apeline
ainsi que la sécrétion de VLDL. Sur les hépatocytes isolés traités au palmitate, l’apeline n’a pas d’effet sur l’expression des
gènes de la lipogenèse de novo. En aigu l’apeline n’a pas d’effet sur la phosphorylation d’Akt décrite auparavant dans
d’autres tissus.
Conclusions
La stéatose hépatique est atténuée chez les souris insulino-résistantes traitées à l’apeline. Cependant il semblerait que les
effets de l’apeline sur le métabolisme hépatique soient indirects et une conséquence de l’amélioration globale de la
sensibilité à l’insuline.
Mots clés: Diabète De Type 2, Métabolisme Des Lipides, Foie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
122
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-003 - Variation de la tolérance au glucose chez les patients adultes atteints de mucoviscidose (MV): quelle
est la contribution de la sensibilité à l'insuline?
V. Boudreau* ([email protected])(1), A.Coriati(2), I.Hammana(2), S.Ziai(2), K.Desjardins(2), Y.Berthiaume(2), R.Rabasa-lhoret(2)
1
2
Université de Montréal, Verdun, Canada
Université de Montréal, Montréal, Canada
Introduction
Le défaut de la sécrétion d'insuline, suite à la fibrose pancréatique, joue un rôle majeur dans la survenue des anomalies de
la tolérance au glucose chez les patients atteints de MV. Le rôle de la sensibilité à l'insuline demeure débattu. L'objectif est
d'investiguer les rôles respectifs de la diminution de la sécrétion d'insuline et de la sensibilité à l'insuline, dans la survenue
des anomalies de la tolérance au glucose, chez les patients atteints de MV.
Patients et Méthodes
152 patients ont participé à deux tests d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) à 21,2 ±5,5 mois d’intervalle. La
fonction pulmonaire et les mesures anthropométriques étaient mesurées le même jour. Les patients ont été classifiés
selon leur tolérance au glucose : tolérance normale au glucose, intolérance au glucose ou diabète associé à la MV. La
transition d’un statut de tolérance au glucose à un autre, de l’inclusion au suivi, a été étudiée.
Résultats
Au suivi, 55,5% des patients ont maintenu leur tolérance au glucose stable (groupe A), 15,3% ont amélioré leur tolérance au
glucose (groupe B), alors que 30,3% l’ont détériorée (groupe C). Pour les trois groupes, la sécrétion d’insuline est demeurée
stable au suivi. La sensibilité à l’insuline est demeurée stable chez les patients du groupe A, elle s’est améliorée chez les
patients du groupe B et s’est détériorée chez les patients du groupe C (p = 0,079, p = 0,003 et p < 0,001, respectivement).
Les patients du groupe C présentaient également une diminution de la fonction pulmonaire (p = 0,001).
Conclusions
Les patients atteints de MV présentent une grande variabilité de la tolérance au glucose. Dans un contexte de défaut de
sécrétion d’insuline, les variations de la sensibilité à l’insuline sont associées aux fluctuations de la tolérance au glucose.
Mots clés: Sécrétion D'Insuline, Fibrose, Pancréas
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
123
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-004 - Sécurité d’un traitement par pompe à insuline S/C ambulatoire chez des diabétiques de type 2 (DT2)
insulino-résistants : résultats intermédiaires de l’étude I RESIST
F. Travert* ([email protected])(1), D.Huet(2), S.Clavel(3), E.Ghanassia(4), P.Sérusclat(5), J.Courrèges(6)
1
CHU Bichat, Paris, France
Hôpital Saint Joseph, Paris, France
3
Centre Hospitalier Hôtel Dieu, Le creusot, France
4
Clinique Sainte Thérèse, Sète, France
5
Clinique les Portes du Sud, Vénissieux, France
6
Centre Hospitalier Général, Narbonne, France
2
Introduction
Quelle sécurité peut-on attendre d’un traitement par pompe à insuline ambulatoire (PIA) chez des patients DT2 souvent
âgés et fragiles?
Patients et Méthodes
Nous étudions la sécurité d’un traitement par PIA de 107 patients DT2, mal contrôlés sous multi-injections (MI), insulinorésistants (1,28 U/kg/j) à mi chemin (n= 70 à T6, n= 55, à T12) d’une étude prospective. 35 patients (33%) sont âgés >65
ans, 48 (45%) présentent une macro-angiopathie évolutive (33 coronaropathies, 21 AOMI, 5 AVC).
Résultats
Pour les arrêts : aucun à l’instauration et 6 en cours d’étude (2/mauvaise acceptabilité à 3 mois et 4/infections sur
cathéter - 2 à 3 mois , 1 à 6 et 1 à 9 mois). On ne note aucun problème technique particulier pour pompe ou cathéter,
tandis que à T12, la dose globale insulinique est diminuée de 22% et le nombre de débits de base restreint (n =2,45 ; ratio
basal/bolus = 1,23). Sur le plan hypoglycémique, sous MI vs PIA sont notées : 3,3 hypoglycémies/12 mois (0,13
hypoglycémie sévère) vs 2,3/3 derniers mois (aucune hypoglycémie sévère), tandis que la fréquence des hospitalisations
pour déséquilibre glycémique diminue significativement (1 an avant vs T12) : 66 vs 28% - p<0,05, ainsi que le nombre de
patients hospitalisés 60 (57%) vs 23 (23%) – p<0,05 et le nombre de jours d’hospitalisations 5,8±3,6 vs 4,3 ± 3,1 – NS. Les
facteurs de risque cardiovasculaire ne sont pas modifiés : poids : Δ= - 0,9 kg et IMC :Δ=- 0,1 kg/m²), pression artérielle et
bilan lipidique ne sont pas différents.
Conclusions
Les patients DT2, avec forte insulino-résistance, peuvent bénéficier d’un traitement par PIA, avec réduction du risque
hypoglycémique et des hospitalisations liées à un déséquilibre glycémique.
Mots clés: Insulinorésistance, Pompe À Insuline, Surveillance glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
124
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-005 - Valedia, un nouveau candidat régulateur de l’AMPK pour la prévention du diabète de type 2
V. Chavanelle* ([email protected])(1), S.Peltier(2), P.Sirvent(3), N.Boisseau(3), T.Maugard(4), F.Le joubioux(2)
1
Valbiotis S.A. // Laboratoire AME2P, EA 3533 , La rochelle, France
Valbiotis S.A., La rochelle, France
3
Laboratoire AME2P, EA 3533, Clermont ferrand, France
4
LIENSs UMR 7266, La rochelle, France
2
Introduction
A l’échelle planétaire, il est estimé que près de 592 millions de personnes seront atteintes de diabète de type 2 (DT2) en
2035, ce qui rend fondamental l’identification de nouvelles thérapeutiques pour freiner le développement de cette
maladie. Des expérimentations préliminaires nous ont permis d’identifier une nouvelle formulation (Valedia) susceptible de
retarder l’apparition du DT2. L’objet de ce travail était d’étudier les effets d’un traitement chronique au Valedia chez la
souris db/db.
Matériels et Méthodes
Des souris mutantes db/db ont été nourries ad libitum durant 6 semaines avec un régime contrôle ou incorporant la
composition Valedia (2,6%). Le poids, la prise alimentaire et la glycémie à jeun ont été mesurés chaque semaine. En fin de
traitement, l’homéostasie glucidique a été évaluée au travers d’un test oral de tolérance au glucose (OGTT), d’un test de
tolérance à l’insuline (ITT) et de la quantification de l’hémoglobine glyquée (HbA1c). La composition corporelle était
estimée par echo-MRI et des prélèvements tissulaires ont été réalisés pour explorer les mécanismes d’action du Valedia à
l’échelon cellulaire.
Résultats
La composition Valedia a induit une diminution de la prise de poids (-18,8%, p<0.01) après 6 semaines de traitement)
associée à une moindre masse grasse (-26,8%, p<0,01), tandis que la masse maigre et la prise alimentaire n’étaient pas
modifiées significativement. Alors que les souris contrôles ont rapidement développé un diabète, la glycémie à jeun est
restée stable dans le groupe Valedia (141±16 mg/dL en fin de traitement vs 437±26 mg/dL pour les souris contrôles). Les
aires sous la courbe (AUC) de la glycémie au cours de l’OGTT (-53% vs contrôles, p<0,0001) et de l’ITT (-73% vs contrôles,
p<0.0001) étaient diminuées chez les souris traitées avec Valedia, de même que l’HbA1c (-49% vs contrôles, 0,0001). Un
mécanisme d’action lié à une augmentation de l’AMPK au niveau hépatique a été identifié.
Conclusions
Le Valedia est une nouvelle formulation permettant de limiter l’augmentation de la masse grasse, du poids corporel et le
développement du DT2 chez la souris db/db par un mécanisme cellulaire faisant intervenir l’AMPK.
Mots clés: Diabète De Type 2, Etude Contrôlée, Prévention
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
125
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-006 - Le Butyrate et le βHydroxybutyrate diminuent l’insulino-résistance des myotubes induite par les
acides gras à longue chaine par des mécanismes différents.
S. Chriett * ([email protected])(1)
1
Laboratoire Carmen, Oullins, France
Introduction
métabolisme qui sont médiés respectivement par une sensibilité accrue à l’insuline au niveau musculaire et une réduction
du stress oxydant associée à l’expression de FOXO3A. Le butyrate est un inhibiteur des histones déacétylases (HDACs), et
des études récentes suggèrent que le βHydroxybutyrate possède le même effet inhibiteur. Nous avons cherché si ces
améliorations physiologiques sont associées aux effets du Butyrate et du βHB sur la signalisation de l’insuline et sur de
possibles modulations épigénétiques, par le biais d’une augmentation de l’acétylation des histones.
Matériels et Méthodes
L’analyse des voies de signalisation de l’insuline (PKB et MAPK), des analyses transcriptionnelles et l’immunoprécipitation
de la chromatine ont été effectuées sur des myotubes L6 de rat rendus insulino-résistants par exposition au palmitate
(24h), en présence ou non de Butyrate ou βHB, et ensuite stimulés à l’insuline de façon aigue.
Résultats
La résistance à l’insuline induite par le palmitate, amenant une diminution des phosphorylations de PKB et MAPK induites
par l’insuline, est diminuée par le Butyrate et le βHB. Le Butyrate améliore l'activation des voies PKB et MAPK de la
signalisation de l'insuline et favorise le maintien de l’acétylation des histones au site d'initiation de la transcription d’IRS1.
De façon plus spécifique, le Butyrate induit la surexpression d’IRS1 – à la fois de son ARNm et de la protéine -, maintenue
lors de l’insulino-résistance provoquée par le palmitate, laissant penser qu’IRS1 est une des cibles de l’effet insulinosensibilisant du butyrate. Au contraire, le βHB, ne présentait pas d’effet inhibiteur sur les HDACs, n’entraînant pas une
augmentation de l’acétylation des histones, mais semblait agir en diminuant le stress oxydant et notamment la
carbonylation des protéines.
Conclusions
Nos observations indiquent que le Butyrate - en tant qu’inhibiteur des HDACs – peut améliorer la sensibilité à l'insuline dans
les myotubes L6, le βHydroxybutyrate agirait plus vraisemblablement en inhibant le stress oxydant et indépendamment
d’une activité inhibitrice sur les HDACs.
Mots clés: Insulinorésistance, Lipotoxicité, Muscle
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
126
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-007 - Place de l'HGPO,de l'HbA1c et de l'indice de HOMA dans l'évaluation du risque de diabète chez les
intolérants au glucose
D. Djoghlaf* ([email protected])(1), L.Rahal(1), A.Ghouini(1)
1
CHU BLIDA / Université Blida1, Blida, Algeria
Introduction
Le diabète de type 2 (DT2) est marqué par une insulinorésistance et un trouble de la sécrétion d’insuline. La sécrétion
d’insuline peut être évaluée à jeun par la méthode HOMA (Homeostasis Model Assessment), à partir de concentrations
plasmatiques basales de glucose et d’insuline. L’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) est le test dynamique le
plus simple retenu pour identifier les intolérants au glucose (IG). Récemment, le taux de l’HbA1c a été proposé pour
détecter les personnes à risque de développer un diabète. L’objectif de notre travail est de mettre en évidence l’intérêt de
ces méthodes dans la prédiction du DT2.
Patients et Méthodes
Notre étude prospective a porté sur 162 sujets âgés entre 35-55 ans (70 sujets témoins et 92 sujets IG). La glycémie,
l’insulinémie, l’HbA1c, l'indice de HOMA et l’HGPO ont été réalisés chez tous les sujets. Le logiciel Statistical Package of
Social Sciences 17.0 a été employé pour effectuer l’analyse statistique et la significativité statistique des paramètres par le
test ANOVA.
Résultats
La moyenne des GAJ des IG est supérieure à celle des témoins (1,17 ± 0,04 g/L vs 0,81 ± 0,09 g/L; p < 0,001 ; leur
moyenne des HGPO est supérieure à celle des témoins (1,49 ± 0,11 g/L vs 1,23 ± 0,11 g/L ; p< 0,001) et leur moyenne des
HbA1c est supérieure à celle des témoins (6,08 ± 0,57g/L vs 5,56 ± 0,10 g/L ; p< 0,001) ; La moyenne de l’indice HOMA des
IG est supérieure à celle retrouvée chez les témoins (2,55 ± 1,88 vs 1,39 ± 1,09 ; p< 0,001); 65% des IG ont une HGPO
perturbée (1,4-1,99 g/L), 31,5% un HOMA élevé (supérieur à 2,44) et 34,7% une HbA1c élevée.
Conclusions
L’ HGPO et la GAJ permettent de prédire le risque de développer un DT2. L’HbA1c trouve sa place quant à la prédiction du
risque de survenue du DT2 chez les IG.
Mots clés: Intolérance au glucose, Insulinorésistance, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
127
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-008 - Diabète, lymphome et anticorps anti-insuline: un mariage explosif
C. Liminet* ([email protected])(1), K.Chikh(1), C.Thivolet(1), J.Vouillarmet(1)
1
CHLS, Pierre-bénite, France
Introduction
Les syndromes d’insulino-résistance extrême sont un ensemble de pathologies rares d’étiologies diverses.
Patients et Méthodes
Nous rapportons le cas d’un diabète de nosologie indéterminée avec insulinorésistance extrême et décompensation
acidocétosique survenue 10 ans après le diagnostic initial.
Observations
Il s’agit d’un patient de 83 ans, normopondéral, avec des besoins insuliniques très élevés mais variables au cours du
nycthémère, avec des débits insuliniques pouvant atteindre 100 UI/h au pousse-seringue électrique dans la journée,
contrastant avec des débits de 0.3 à 3 UI/h d’insuline la nuit avec la survenue d’hypoglycémies nocturnes. Ce syndrome
d’insulino-résistance extrême était associé avec la présence d’anticorps anti-insuline à titre très élevé, supérieurs à 90%, en
l’absence d’anticorps anti-récepteur à l’insuline. Un syndrome lymphoprolifératif B à immunoglobuline M de type
lymphome lymphocytique a pu être diagnostiqué. Le patient a bénéficié de 3 échanges plasmatiques et de 3 cures de
chimiothérapie associant du Rituximab, du Cyclophosphamide et de la Méthylprednisolone. Ces traitements ont permis une
amélioration rapide et spectaculaire de l’insulinorésistance avec un bon équilibre glycémique sous 34 UI d’insuline par jour
avec en parallèle une diminution du taux des anticorps anti-insuline et une régression du pic monoclonal
d’immunoglobuline M. Quatorze mois après la fin de la chimiothérapie, il a présenté une récidive du syndrome
lymphoprolifératif B avec une réapparition de son insulino-résistance extrême, qui ont régressé après une nouvelle ligne de
chimiothérapie.
Conclusions
Ce cas très rare d’insulino-résistance extrême illustre la relation entre insulino-résistance, anticorps anti-insuline et
hémopathie maligne. En pratique clinique, il apparaît important de contrôler les anticorps anti-insuline en cas d’apparition
récente d’une insulino-résistance extrême et de rechercher, en cas de positivité, une hémopathie sous-jacente. Le
traitement de l’insulinorésistance est lié à celui de l’hémopathie.
Mots clés: Insulinorésistance, Hémopathie, Anticorps
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
128
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-009 - Pompe à insuline ambulatoire (PIA) et évolution pondérale chez les diabétiques de type 2 (DT2) en
échec d’optimisation d’une insulinothérapie conventionnelle
S. Clavel* ([email protected])(1), D.Huet(2), F.Travert(3), E.Ghanassia(4), P.Sérusclat(5), J.Courrèges(6)
1
Centre Hospitalier Hôtel Dieu, Le creusot, France
Hôpital Saint Joseph, Paris, France
3
CHU Bichat, Paris, France
4
Clinique Sainte Thérèse, Sète, France
5
Clinique les Portes du Sud, Vénissieux, France
6
Centre Hospitalier Général, Narbonne, France
2
Introduction
De fortes doses d’insuline chez le DT2 favorisent la prise pondérale, chez des patients déjà en surpoids. Un traitement par
PIA, réduisant glycémie et glycosurie, risque-t-il de majorer le surpoids ?
Patients et Méthodes
107 DT2, (âge : 64 ans, Sex Ratio : 1,55) sont traités par PIA devant un échec prolongé de multi-injections à fortes doses
(HbA1c : 9,42% - 1,28U/kg/j). Nous étudions les résultats intermédiaires (n=70 à 6 (T6) et n=55 à 12 (T12) mois) de
l’évolution pondérale sur 12 mois.
Résultats
Les doses d’insuline sont réduites de 22%, le contrôle glycémique est meilleur (HbA1c : 7,9% à 12mois - Δ = -1,5%), mais les
patients ne prennent pas significativement de poids : 95,9-96,9-95,1 kg-NS, IMC : 33,8-34-33,7 kg/m²- NS, en particulier
abdominal : 112-112 -114 cm – NS. À 12 mois, 38,6% ont eu une prise pondérale ≥ 3% et 21 %≥5% du poids corporel, 35,1%
ont perdu du poids. Parallèlement, le bilan lipidique (CT-HDL-LDL) ne se modifie pas, hors la baisse des triglycérides : 3,32,1-1,9 g/l (p<0,05) , le contrôle tensionnel (PAS/PAD/PP) est inchangé. La répartition en terciles de l’IMC (kg/m²) : 1°t
[26,9-31,2], 2°t [ 31,3-36,5] , 3°t [36,6- 42,8] met en évidence , et ce d’autant plus que le poids initial est élevé, une
diminution des besoins d’insuline : -13,4%- NS , - 27% - p <0,05 et – 28% - p<0,05 et une diminution de l’HbA1c : - 16% , 16% - -28% p<0,0001 (pour tout t°).
Conclusions
Nous n’avons pas observé, durant cette étude, de prise pondérale sous PIA, alors que le contrôle glycémique est amélioré,
la diminution (-22%) des besoins d’insuline jouant sans doute un rôle important dans la régulation pondérale, tandis que
l’analyse en terciles confirme une diminution des besoins en insuline et une baisse de l’HbA1c d’autant plus nette que le
poids initial est élevé.
Mots clés: Insulinorésistance, Pompe À Insuline, Indice de masse corporelle
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
129
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-010 - Comparaison de deux techniques de dosage d’adiponectine (ELISA versus turbidimétrie) : faut-il
aller vers une standardisation ?
J. Bastard* ([email protected])(1), L.Béraud(1), G.Marlin(1), J.Capeau(2), S.Fellahi(1)
1
2
Hôpital Tenon, Paris, France
INSERM U938, Paris, France
Introduction
L’adiponectine est une adipokine dont les propriétés biologiques multiples interviennent à plusieurs niveaux : métabolique,
cardiovasculaire, ostéo-articulaire, rénal et dans les processus de carcinogénèse. Son dosage immunologique fait le plus
souvent appel aux techniques manuelles de type ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbent Assays). Cependant, depuis
quelques années, ce dosage a été développé en immuno-turbidimétrie ce qui a permis son automatisation et dorénavant
son accessibilité sur différents analyseurs de biochimie clinique.
Patients et Méthodes
Comparer les résultats du dosage de l’adiponectine totale réalisés en technique ELISA (Kit ALPCO) et en technique immunoturbidimétrique (Kit RANDOX) sur analyseur Architect Ci8200 (ABBOTT) à partir d’échantillons de sérums issus d’une
cohorte de sujets (n = 439) ayant participé à une étude clinique financée par l’ANRS.
Résultats
Les résultats montraient une corrélation significative entre les 2 tests (rho de Spearman=0,861, p<0,0001) mais les résultats
pondéraux en médiane étaient significativement différents (p<0,0001, test de Wilcoxon) : 4,56 mg/L (IQR 3,52-6,44) avec le
dosage ELISA vs 8,8 mg/L (IQR 6,8-11,9) en immuno-turbidimétrie. Après réajustement des valeurs de calibrant RANDOX en
fonction de leur dosage en ELISA avec le kit ALPCO, bien que toujours significativement différents (p<0,0001), les médianes
et IQR obtenus en immuno-turbidimétrie 5,32 mg/L (IQR 4,16-7,12) étaient plus proches.
Conclusions
Nos résultats montrent une excellente corrélation entre les mesures d’adiponectine totale mesurées manuellement en
technique ELISA et automatiquement en immuno-turbidimétrie sur analyseur de biochimie. Néanmoins, les différences
obtenues en données pondérales posent la question d’une standardisation des techniques utilisées pour le dosage de
l’adiponectine, puisque plusieurs études récemment publiées proposent déjà des valeurs usuelles de cette adipokine chez
l’enfant en fonction de l’âge, du sexe et de la corpulence.
Mots clés: Adiponectine, Dépistage, Tissu adipeux
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
130
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-011 - Le Vascular Endothelium Growth Factor (VEGF-A) est associé à l’insulinorésistance dans le diabète
de type 2
J. Nguewa* ([email protected])(1), E.Lontchi-yimagou(2), M.Ait djoudi(3), J.Riveline(3), P.Boudou(4), N.Venteclef(5), B.Blondeau(6),
E.Sobngwi(7), J.Gautier(3)
1
Hopital Lariboisiere, service de Diabétologie, Paris, France
Université Yaounde 1, Yaounde, Cameroon
3
Hopital Lariboisiere, Paris, France
4
Hopital Saint Louis, Paris, France
5
INSERM UMRS1138, Paris, France
6
INSERM UMRS 1138, Paris, France
7
Universite Yaounde 1, Yaounde, Cameroon
2
Objectif
Le vascular endothelial growth factor (VEGF) est une glycoprotéine dont le rôle est d’augmenter la perméabilité vasculaire
et stimuler la croissance cellulaire. Chez l’adulte, le VEGF-A est exprimé et secrété dans les cellules β et serait responsable
de la riche vascularisation des ilots pancréatiques. Le ketosis prone diabetes (KPD) est une variante du diabète de type 2
caractérisée par une cétose initiale avec insulinopénie et une restauration secondaire de la fonction β lors du traitement.
Nous avons évalué le VEGF-A et sa relation avec l’insulinosécrétion et l’insulinosensibilité au cours de la décompensation
hyperglycémique du KPD.
Matériels et Méthodes
Chez 16 sujets diabétiques (KPD et DT2) âgés de 46±9 ans (moyenne±DS) en décompensation hyperglycémique
(HbA1c=11,9±2,3%), nous avons évalué la concentration plasmatique de VEGF- A par LUMINEX, la sensibilité à l’insuline par
le test de tolérance à l’insuline (ITT) et la sécrétion en insuline par le dosage du peptide C en réponse à la stimulation par le
test au glucagon. Le test non-paramétrique de Mann-Withney a été utilisé pour les comparaisons et la méthode de Pearson
pour étudier la corrélation.
Résultats
La concentration en VEGF-A était 243 [129 ; 403] pg/mL (médiane [Q1 ; Q3]), la sécrétion à l’insuline mesurée par le delta C
peptide de 0,37±0,3 nmol/L (moyenne±DS), et la sensibilité à l’insuline évaluée par le KITT de 1,44±1,08%/min avec 81,3%
présentant une insulinorésistance (KITT<2,5%/min). Le VEGF-A était négativement corrélé à l’insulinosensibilité (KITT r=0,643 p=0,007). Il n’existait pas de corrélation significative avec la sécrétion en insuline (ΔC-peptide r=0,088 p=0,7).
Conclusions
L’élévation du VEGF-A plasmatique n’est pas associée à la sécrétion en insuline, mais inversement corrélé à la sensibilité à
l’insuline, suggérant un rôle à investiguer dans les phénomènes de décompensation hyperglycémique phasique du KPD.
Mots clés: Insulinorésistance, Inflammation, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
131
Communication affichée : A : Insulinorésistance
CA-012 - L’hypertension artérielle et la résistance à l’insuline sont fréquentes dans la cohorte de jeunes
enfants et adolescents diabétiques en Guinée
N. Balde* ([email protected])(1), J.Nguewa(2), C.Diallo(1), J.Bangoura(1), A.Diallo(3), A.Kouyaté(1), A.Camara(1)
1
Hopital Donka , Conakry, Guinea
Hopital Lariboisiere, service de Diabétologie, Paris, France
3
Université de Reims, Reims, France
2
Introduction
Les liens entre la pression artérielle et l’insulinorésistance chez l’enfant diabétique en Afrique sont encore peu évalués.
Nous présentons les données sur l’évolution de la pression artérielle, l’HbA1c et l’insulinorésistance chez 112 jeunes
diabétiques suivi sur 4 ans.
Matériels et Méthodes
L’HTA a été définie suivant les critères de la « National High Blood Pressure Education Program (NHBPEP) Working Group
on Children and Adolescents and updates », la sensibilité à l’insuline estimée par le modèle mathématique eGDR
(mg/kg/min) = 21,158-(3.407xhypertension*)-(0,090xtour de taille en cm)-(0,551xHbA1c). La méthode de Pearson a été
utilisée pour étudier la corrélation, les tests non-paramétriques et le Chi2 pour les comparaisons.
Résultats
Pour les 112 jeunes l’âge à l’inclusion était 16,05±3,95 ans (moyenne±DS), 10 (8,9%) avaient moins de 10 ans (groupe 1), 59
(52,7%) entre 11 et 18 ans (groupe 2) et 43 (38,4%) entre 19 et 27 ans (groupe 3); l’âge au diagnostic du diabète était
14,02±4,38 ans, la PAS et PAD 116±13 et 74±10 mmHg respectivement. A l’inclusion, l’HTA était présente chez 10%, 8,8%
et 17% respectivement dans les groupes 1,2 et 3. Apres 4 ans, 69,5% sont restés normotendus (PA ≤95ème de percentile),
6% préalablement hypertendus ont gardé cette HTA, 7,3% hypertendus sont devenus normotendus, 17% normotendus ont
développé une HTA. L’IMC a augmenté de 1,3kg/m2 (p<0,001), la PAS de 6mmHg (p=0,008), la PAD de 4mmHg (p=0,1). La
tranche d’âge 11-18 ans a eu une augmentation du pourcentage de sujets avec HTA importante (8% à 24% en 4 ans). La
sensibilité à l’insuline était négativement correlée à IMC (p=0,02) et à la PA (p<0,001). La présence de HTA a associé une
sensibilité à l’insuline plus faible (eGDR plus bas), 8,28 mg/kg/min chez les HTA contre 10,54 mg/kg/min chez les non-HTA
(p<0,001).
Conclusions
L’HTA est déjà présente chez les sujets jeunes ayant un diabète. Sa proportion a triplé en 4 ans et associée à une baisse
significative de la sensibilité à l’insuline. Une évaluation du risque cardiovasculaire, un traitement et un suivi plus
systématiques sont justifiés.
Mots clés: Complicaton Macrovasculaire, Diabète Juvénile, Syndrome métabolique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
132
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-013 - Réduction des hypoglycémies nocturnes avec l'insuline basale peglispro (BIL) comparée à l'insuline
glargine (GL) : analyses poolées de 5 études contrôlées randomisées
M. Marre* ([email protected])(1), J.Rosenstock(2), Y.Qu(3), S.Jacober(3), M.Prince(3), A.Chang(3), E.Bastyr(3)
1
Hôpital Bichat, Paris, France
Dallas Diabetes and Endocrine Center, Dallas, United States
3
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
2
Introduction
Les hypoglycémies nocturnes constituent un problème de tolérance important qui limite l’optimisation des doses d'insuline
basale pour atteindre les objectifs glycémiques.
Matériels et Méthodes
Nous avons comparé le nouvel analogue basal de l’insuline BIL, qui présente un profil pharmacocinétique plat et une action
hépato-préférentielle, à GL, pour le contrôle de la glycémie dans 5 études internationales chez 3 groupes de patients
(diabète de type 2 [DT2] basal seul, DT2 basal-bolus, et diabète de type 1 [DT1]). Nous avons effectué des analyses
intégrées pour évaluer les variations de l'HbA1c et les événements hypoglycémiques (ASG ≤53 mmol/l [≤70 mg/dL]) au
travers de ces études.
Résultats
Les patients (n = 4927) ont été randomisés pour BIL ou GL au coucher, et suivis pendant 26-, 52- et 78-semaines dans des
études « treat-to-target ». Dans tous les groupes de patients, le critère principal de réduction d'HbA1c était statistiquement
supérieur chez les patients traités par BIL, avec un taux d'hypoglycémies nocturnes moins élevé de 36% à 45%. Les taux
d'hypoglycémies totales n’étaient pas significativement différents chez les patients DT2. Chez les patients DT1, les taux
d'hypoglycémies totales étaient plus élevés avec BIL et associés à des taux plus élevés d'hypoglycémies diurnes suivant
l’administration des bolus d'insuline. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les traitements pour
les taux d'hypoglycémies sévères dans les analyses intégrées. Pour les événements d'hypoglycémies symptomatiques, les
valeurs moyennes d’ASG n’étaient pas différentes avec BIL vs GL. Dans un sous-groupe de patients DT1 et DT2,
l’enregistrement continu de la glycémie a montré une durée moyenne des événements hypoglycémiques individuels
similaire entre les groupes de traitement.
Conclusions
Le traitement par BIL comparé à GL a été associé à des réductions plus importantes de l'HbA1c et à moins d'événements
hypoglycémiques nocturnes chez les patients atteints de DT1 ou de DT2.
Mots clés: Analogue De L'Insuline, Hypoglycémie, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
133
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-014 - Réduction supérieure de l'HbA1c avec l'insuline Peglispro (BIL) vs glargine (GL) dans une étude
randomisée en double aveugle chez des patients diabètiques de type 1 (DT1) : IMAGINE 3
H. Lunt* ([email protected])(1), R.Bergenstal(2), E.Franek(3), J.Mou(4), M.Hartman(4), M.Rosilio(4), E.Bastyr(4), F.Travert(5)
1
Christchurch Hospital, Christchurch , New Zealand
International Diabetes Center, Minneapolis, United States
3
Centralny Szpital Kliniczny MSW , Warszawa, Poland
4
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
5
Hôpital Bichat, Paris, France
2
Introduction
L'insuline peglispro (BIL) est une nouvelle insuline basale avec un profil pharmacocinétique plat, et une action hépatopréférentielle résultant d'effets périphériques diminués.
Patients et Méthodes
Dans cette étude de phase 3, de 52 semaines, en double aveugle, 1114 adultes DT1, ayant une HbA1c <12,0% (moyenne
7,9%), ont été randomisés (3:2) pour BIL ou GL au coucher associé à l’insuline prandiale lispro.
Résultats
A 52 semaines, BIL a entraîné une réduction supérieure de l’HbA1c vs GL [(différence -0,22% ; IC95% -0,32% ; -0,12%) ; 7,4%
vs 7,6% (p <0,001)]. Plus de patients sous BIL ont atteints une HbA1c <7,0% (35,3% vs 26,1% ; p <0,001). Sous BIL, étaient
observés une moindre variabilité glycémique (p <0,01), un taux d'hypoglycémie nocturne inférieur de 47% (ASG ≤3,9
mmol/l; p <0,001), et une perte de poids [variations de poids moyenne à 52 semaines : BIL:-0,6kg ; Gl:1,2kg (p <0,001)]. Le
taux d'hypoglycémies totales était plus élevé de 11% avec BIL (p = 0,002), et le taux d'hypoglycémies sévères était similaire
(p = 0,520). Alors que la dose totale d'insuline était comparable, les patients sous BIL recevaient plus d’insuline basale et
moins d'insuline bolus. Avec BIL, LDLC et triglycérides (TG) ont augmenté et le HDLC a diminué. Plus de patients sous BIL ont
eu des taux d’ALAT ≥3xLSN (4,8% vs 2,0%, p = 0,021) sans cas relevant de la loi de Hy. La teneur hépatique en acides gras
(LFC) en IRM chez 182 patients de 2 études BIL vs GL dans le DT1, augmentait avec BIL (5,7 ± 0,3 vs 3,5 ± 0,4, p <0,001). Les
patients sous BIL avaient plus fréquemment des réactions au site d'injection (13,3% vs 0,2%, p <0,001).
Conclusions
Dans le DT1, le traitement par BIL vs GL a entraînéune réduction supérieure de l'HbA1c, une réduction des hypoglycémies
nocturnes et une perte de poids, avec une augmentation des ALAT, des TG, du LFC, et plus de réactions au site d'injection.
Mots clés: Analogue De L'Insuline, Hypoglycémie, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
134
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-015 - LEADER-5: Prévalence et impact cardiométabolique de l’obésité chez les patients diabétiques de
type 2 à haut risque cardiovasculaire : Données à l’inclusion de l’étude LEADER
A. Bouzidi* ([email protected])(1), M.Rodier(2), L.Masmiquel(3), S.Bain(4)
1
Novo Nordisk pharmaceutiques, Paris, France
Centre Hospitalier Universitaire de Nîmes, Nîmes, France
3
Université des sciences et de recherche en santé, Palma de majorque, Spain
4
Université de Swansea, Swansea, United Kingdom
2
Objectif
Etudier l’association entre les mesures anthropométriques de l’adiposité et le risque CV à l’inclusion de l’étude LEADER.
Matériels et Méthodes
Les données à l’inclusion de l’essai Liraglutide Effect and Action in Diabetes: Evaluation of CV outcome Results (LEADER;
NCT01179048) incluant 9340 patients DT2 à haut risque CV ont été utilisés, afin d’étudier 1. La prévalence du surpoids et de
l’obésité; 2. L’association entre facteurs de risque cardiovasculaire et mesures d’adiposité (IMC et tour de taille); et 3. Les
relations entre les facteurs de risque cardiovasculaire et l’intensité du traitement. Des analyses descriptives et des
régressions logistiques multivariées ont été utilisées.
Résultats
L’IMC moyen était de 32,5 ± 6,3 kg/m2. Peu de patients présentaient un poids et un tour de taille normal (9,1% et 6,4%,
respectivement). Le pourcentage de patients avec des facteurs de risque CV à l’objectif (LDL-cholestérol <100 mg/dl,
triglycérides –TG- <150 mg/dl, et pression artérielle –PA- <140/80 mmHg selon les critères de l’ADA 2014) était plus faible
pour les patients obèses de grade 3 -IMC >40 kg/m2- que pour ceux de poids normal -IMC <25 kg/m2- (37,6% vs. 36,9%,
63,1% vs. 45.9%, 44,9% vs. 38,2%, respectivement). Une tendance similaire a été observée pour le tour de taille mais
aucune différence n’est retrouvée avec l’HbA1c et HDL-cholestérol. Les traitements par insuline, statines, et
antihypertenseurs étaient plus fréquents chez les patients avec IMC et tour de taille élevés. Les analyses de régressions
logistiques multivariées avec ajustement montrent que l’obésité était fortement associée au sexe féminin (p<0,0001), à
l’absence de tabagisme (p<0,0001) et à l’origine géographique (p<0,0001), Il en était de même pour les triglycérides et la
PA.
Conclusions
Le surpoids et l’obésité sont extrêmement fréquents chez les patients DT2 à haut risque CV. L’IMC et le tour de taille sont
associés aux facteurs de risque CV. Bien que les traitements aient été plus importants chez les patients sévèrement obèses,
la majorité d’entre eux n’était pas à l’objectif cible pour l’HbA1c, la PA, et les lipides à l’inclusion.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Risque Cardiovasculaire, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
135
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-016 - Les patients diabétiques de type 2 avec complications cardio-vasculaires hospitalisés pour
déséquilibre glycémique : une population à risque d'interactions médicamenteuses
C. Laurent(1), A.Lazzarotti(1), L.Aho glele(1), C.Fourmont(1), E.Crevisy(1), P.Buffier(1), B.Verges(1), J.Petit(1), B.Bouillet* ([email protected])(1)
1
CHU Dijon, Dijon, France
Introduction
Les interactions médicamenteuses (IAM) sont une source d’effets indésirables médicamenteux, délétères en termes de
morbimortalité et de coût pour le système de santé. Il n’existe pas, à notre connaissance, d’étude évaluant les IAM en
pratique clinique courante au sein d’une population diabétique. Objectif : Evaluer le nombre et le type d’IAM avec les
traitements du diabète chez des patients diabétiques de type 2 hospitalisés et définir les facteurs pouvant influencer le
nombre d’IAM.
Patients et Méthodes
Inclusion de 233 patients diabétiques de type 2 hospitalisés dans le service de diabétologie du CHU de Dijon entre Janvier et
Octobre 2014. Les ordonnances à la sortie d’hospitalisation ont été analysées. Les IAM ont été classées selon les 4 niveaux
de contrainte (contre-indication, association déconseillée, précaution d’emploi et association à prendre en compte).
Résultats
L’HbA1C moyenne était de 8,66 ± 1,97%, le nombre moyen de traitement par patient était de 9,52 ± 3,11 et le nombre total
d’IAM était de 331. Les IAM étaient majoritairement des précautions d’emploi (94%), impliquant principalement d’une part
βbloquants et IEC et d’autre part les insulines, sulfamides hypoglycémiants et gliptines. Il n’est retrouvé ni contreindication, ni association déconseillée.
En analyse multivariée, le nombre d’IAM était associé de manière positive et
indépendante au nombre de traitements prescrits (β=0,15, p<0,0001), à l’HbA1c (β=0,09, p=0,004) et à la présence d’une
complication cardio-vasculaire (β=0,32, p=0.04). Il n’était pas associé à l’âge, au sexe et aux autres complications du diabète
(neuropathie, néphropathie, rétinopathie).
Conclusions
Nous avons démontré, pour la première fois, que le nombre d’IAM avec les médicaments du diabète était associé de
manière indépendante à l’HbA1c et à la présence d’une complication cardio-vasculaire chez des diabétiques de type 2
hospitalisés. Les patients hospitalisés pour un déséquilibre de leur diabète de type 2 et porteur d’une complication cardiovasculaire apparaissent comme une population à risque d’interactions médicamenteuses. Une vigilance particulière vis-à-vis
des IAM doit être apportée à cette population.
Mots clés: Diabète De Type 2, HbA1c, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
136
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-017 - Les microparticules libérées par les cellules endothéliales après stimulation par de la protéine C
activée ont un pouvoir cytoprotecteur sur les cellules beta
G. Kreutter* ([email protected])(1), M.Kassem(2), M.Abbas(3), A.El habab(2), Y.Blandine(2), F.Toti(3), G.Ubeaud-sequier(2),
L.Kessler(4)
1
EA 7293 Stress Vasculaire et Tissulaire en Transplantation, Université de Strasbourg, France, Illkirch, France
EA 7293 Stress Vasculaire et Tissulaire en Transplantation, Université de Strasbourg, France, Strasbourg, France
3
UMR CNRS 7213 : Pharmacologie et Biophotonique, Strasbourg, France , Strasbourg, France
4
EA 7293 Stress Vasculaire et Tissulaire en Transplantation, Université de Strasbourg, France Service d’endocrinologie, diabète et nutrition,
Hôpitaux Universitaires de Strasbourg , Strasbourg, France
2
Introduction
La greffe d’îlots pancréatiques est associée à une réaction inflammatoire précoce, détruisant les îlots et caractérisée par
l’émission de Microparticules (MP) procoagulantes et l’activation de l’endothélium. Les MP, vésicules de membrane
plasmique émises par la cellule en réponse au stress, sont des marqueurs et des effecteurs de dommage cellulaire. La
Protéine C activée (PCa) présente des propriétés cytoprotectrices et anticoagulantes. Nous avons étudié l’effet de la PCa sur
les propriétés des MP de cellules béta et endothéliales comme modulateurs de la réponse de la cellule ß au stress.
Matériels et Méthodes
Des cellules ß de rat (Rin-m-5f) et des cellules endothéliales d’artère coronaire porcine (CEAP) ont été traitées par 2-70nM
PCa recombinante humaine (Xigris®) pendant 24h (n= 4). Les MP ont été isolées du surnageant et appliquées à des Rin-m-5f
en présence de H202 100μM. L’apoptose des cellules ß a été déterminée par la mesure de l’ADN hypodiploïde et la
génération de MP par dosage prothrombinase. L’activité PCa été mesurée à la surface des cellules et des MP par méthode
chromogénique.
Résultats
Les cellules ß montrent une activité PCa basale, doublée après un traitement par PCa exogène 50nM (p<0,001). La PCa
70nM provoque une augmentation de l’émission de MP (+32%, CEAP, +28% Rinm5F, p<0,01) sans induire d’apoptose
(3,2±0,5% PCa vs 4±0,9%). L’activité PCa propre des MP croit d’un facteur 6 (p<0,001). Les MP isolées des CEAP traitées par
PCa réduisent l’apoptose des cellules beta soumises à H2O2, alors que la PCa seule est sans effet (5%±0,5 Contrôle, 19%±3
H2O2, 21%±1 PCa 70nM,5%±1 MP, p<0,001). Les MP produites à partir de cellules beta n’ont pas d’effets cytoprotecteur
(contrôle 5%±0,5, H202 18%±0,8, MP-PCa+ 18%±1).
Conclusions
La PCa seule est inactive sur l’apoptose des cellules ß alors que les MPs émises par l’endothélium en réponse à la PCa
protègent les cellules ß du stress oxydant. L’utilisation de MP comme vecteur thérapeutique permettrait de limiter la
réaction d’ischémie-reperfusion et donc concourrait à l’optimisation de la greffe d’îlots pancréatique.
Mots clés: Cellule ß, Thérapeutique, Greffe d’îlots
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
137
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-018 - Enzymes hépatiques et contenu hépatique en graisse (CHG) – Résultats des essais cliniques de
l’insuline Peligspro (BIL)
M. Hartman* ([email protected])(1), S.Zhang(1), E.Bastyr(1), A.Chang(1), S.Jacober(1), A.Haupt(1), M.Prince(1), A.Dib(2)
1
2
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
Lilly France, Neuilly-sur-seine , France
Introduction
BIL est un analogue basal de l'insuline au profil pharmacocinétique plat et avec une action hépato-préférentielle. Cette
étude évalue sa tolérance hépatique.
Matériels et Méthodes
Alanine aminotransférase (ALAT), aspartate aminotransférase (ASAT), phosphatase alcaline (PAL), et bilirubine totale (BT)
étaient mesurées pendant 78 semaines durant l’administration de l’insuline et 4 semaines après arrêt. Les résultats des
études de phase 2/3 comparant BIL avec glargine (GL) (DT1: 1026 BIL/676 GL ; DT2: 2194 BIL/1464 GL) ont été poolées. Le
CHG a été mesuré par IRM dans 3 sous-groupes de patient (DT1 [n=182] ; DT2-insulino naïfs [DT2IN, n=168] ; DT2-insulinotraités [DT2PTI, n=162]).
Résultats
Chez les patients traités par BIL, il a été observé une augmentation des ALAT moyennes, supérieures à GL à tous les temps
(total p<0,001), suivie d’une diminution après arrêt. L’évolution des ASAT étaient similaire, sans modifications cliniquement
significatives de BT et PAL. Plus de patients BIL ont présenté des ALAT≥3X limite supérieure de la normale (LSN), avec un
retour ou une tendance au retour aux valeurs d’inclusion pendant ou après arrêt de BIL chez 100% des DT1 et 90,9% des
DT2. Plus de patients DT2 (mais pas DT1) traités par BIL ont présenté des ASAT≥3X LSN. Aucun patient n’a relevé de la loi de
Hy (ALAT ≥ 3X LSN avec BT ≥ 2X LSN sans autre cause identifiée). Chez les DT2IN, le CHG ne variait pas avec BIL mais
diminuait significativement avec GL. Chez les DT1 et DT2PTI, le CHG augmentait significativement sous BIL, sans
changement sous GL. Plus de patients BIL avaient un CHG≥6% (LSN). Les variations des ALAT et du CHG à 52 semaines
étaient significativement corrélées dans les 3 sous-groupes BIL.
Conclusions
Aucune lésion hépatique sévère induite par le traitement n’a été observée avec BIL jusqu’à 78 semaines. Le CHG était plus
élevé chez les DT1 et DT2 sous BIL comparé à GL, avec une différence résultant d’une diminution du CHG avec GL chez les
DT2IN et d’une augmentation avec BIL chez les DT1 et DT2PTI.
Mots clés: Analogue De L'Insuline, Acides Gras, Foie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
138
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-019 - Pharmacologie in vitro de LY IGlar (LY2963016, Insulin Glargine)
J. Moyers* ([email protected])(1), S.Kahl(1), X.Ruan(1), C.Zhang(1), M.Farmen(1), M.Dodson(1), R.Owens(1), I.Benabbad(2)
1
2
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
Eli Lilly, Neuilly-sur-seine, France
Introduction
Les analogues de l'insuline basale sont importants pour un contrôle glycémique correct des patients diabétiques. LY IGlar
est un nouvel analogue de l'insuline, avec la même séquence d'amino-acides que l’insuline glargine (Sanofi-Aventis ; IGlar).
Matériels et Méthodes
Les propriétés pharmacologiques de six lots indépendants de LY IGlar ont été comparées à IGlar par des tests in vitro.
L’affinité de liaison au récepteur (Ki) de LY IGlar pour le récepteur de l'insuline humaine (hIR), les isoformes A (hIR-A) et B
(hIR-B) et le récepteur de l'IGF-1 humain (hIGF-1R) a été déterminée par liaison compétitive de radioligand sur membranes
de cellules HEK-293 sur-exprimant les récepteurs clonés. Les concentrations de chaque ligand atteignant une réponse demimaximale (CE50) ont été déterminées pour (1) la phosphorylation du récepteur tyrosine des cellules HEK-293 exprimant
hIR-A ou hIR-B (activation fonctionnelle de la voie de signalisation de l’hIR), (2) la lipogenèse de novo à partir du glucose[14C] dans des adipocytes 3T3-L1 (activité métabolique), et (3) la prolifération cellulaire par incorporation de thymidine[3H] dans la lignée cellulaire dominante IGF-1R, Saos-2, et la lignée cellulaire IR dominante, H4IIE (potentiel mitogène). Des
comparaisons statistiques pour les réponses Ki/CE50 ont été effectués par Sidak et les méthodes d'ajustement de HolmBonferroni (seuil de significativité α=0,05).
Résultats
Les valeurs de Ki de LY IGlar étaient 0,41±0,01, 0,45±0,03 et 16,0±0,4nM pour hIR-A, hIR-B et hIGF-1R, respectivement,
similaires à celles de IGlar (0,40±0,02, 0,45±0,04 et 15,5±0,6nM, respectivement). Les valeurs CE50 d’activation
fonctionnelle de LY IGlar étaient 3,7±0,2nM pour hIR-A et 2,1±0,1nM pour hIR-B ; les valeurs respectives d’IGlar étaient
4,5±0,2 et 2,5±0,1nM. LY IGlar et IGlar ont une efficacité maximum avec des valeurs EC50 comparables pour la stimulation
de la lipogenèse (LY IGlar : 0,97±0,09nM ; IGlar : 0,87±0,08nM). Les valeurs EC50 de la stimulation de la prolifération
cellulaire étaient 0,53±0,03nM (LY IGlar) et 0,53±0,03nM (IGlar) dans Saos-2 et 9,0±0,3 (LY IGlar) et 8,4±0,4nM (IGlar).
Conclusions
Les propriétés pharmacologiques in vitro de LY IGlar ne sont pas différentes de celles d’IGlar, confirmant LY IGlar comme
alternative thérapeutique chez les patients diabétiques.
Mots clés: Analogue De L'Insuline, Surveillance Glycémique, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
139
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-020 - Tolérance, Pharmacocinétique (PK), et Pharmacodynamique (PD) du Dulaglutide hebdomadaire
chez des patients âgés atteints de Diabète de Type 2 (DT2)
C. Loghin * ([email protected])(1), K.Schneck(1), X.Cui(1), Y.Chien(1), V.Pechtner(2)
1
2
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
Eli Lilly , Neuilly-sur-seine, France
Objectif
Évaluer la tolérance, la PK et la PD du dulaglutide chez le patient âgé.
Patients et Méthodes
Étude en double aveugle, parallèle, chez 37 hommes et femmes (≥65 ans) atteints de DT2, randomisés pour recevoir
dulaglutide 0,5, 0,75, 1,5 mg ou un placebo en sous-cutané hebdomadaire pendant 6 semaines. Prélèvements sanguins
réalisés pour analyses de PK et PD. Les analyses PD (glucose, peptide-C, insuline et HbA1c), ont été réalisées sur les valeurs
absolues et les variations à partir de J-1.
Résultats
Les patients étaient âgés de 65-76 ans (26 de 65-69 ans ; 10 de 70- 75 ans ; 1 >75 ans). Les doses de dulaglutide ont été bien
tolérées. La majorité des événements indésirables (EIs) étaient digestifs, d’intensité légère et résolus sans intervention.
L’incidence des EIs était généralement similaire à toutes les doses et comparable au placebo. La PK du dulaglutide chez les
patients âgés atteints de DT2 correspondait à celle rapportée précédemment chez les patients <65 ans, caractérisée par
une phase d’absorption lente et une longue demi-vie d’élimination. L’exposition systémique du dulaglutide était
généralement dose-proportionnelle, et l’accumulation à 6 semaines était augmentée d’environ 1,5 comparée à J1. À une
exception près, des réductions statistiquement significatives de l’aire sous la courbe de la glycémie (-98,0 à -197 mg·h/dL),
de la glycémie à jeun (-13,9 à -27,7 mg/dL) et de la glycémie postprandiale à 2 heures (-26,3 à 59,5 mg/dL) ont été
observées aux jours 3 et 38 à toutes les doses, comparées au placebo. Toutes les doses de dulaglutide ont réduit
significativement l’HbA1c comparées au placebo.
Conclusions
Sur la base des données de tolérance de PK et de PD, le dulaglutide 1,5 mg hebdomadaire peut être administré aux patients
≥65 ans sans ajustement de dose.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Sujet Âgé, Surveillance glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
140
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-021 - Antihyperglycémiants, antihypertenseurs et hypolipidémiants : comparaison des effets sur la
mortalité et la morbidité cardiovasculaire chez le patient diabétique de type 2
A. Scheen* ([email protected])(1)
1
CHU LIEGE Université de Liège, Liege, Belgium
Introduction
Réduire le risque de mortalité et morbidité cardiovasculaire (CV) chez le patient diabétique de type 2 (DT2) est primordial,
mais les effets protecteurs semblent différents selon le mode d’intervention pharmacologique étudié.
Patients et Méthodes
Les données de mortalité (totale et CV) et morbidité (infarctus du myocarde ou IDM, accidents vasculaires cérébraux ou
AVC) rapportées (réduction du risque relatif) dans les essais ayant testé un traitement anti-hyperglycémiant sont
comparées avec les résultats publiés dans deux méta-analyses concernant les hypolipidémiants et les anti-hypertenseurs
consacrées au DT2.
Résultats
Les antihypertenseurs réduisent les IDM (-12%) et la mortalité globale (-13%) de façon comparable, et diminuent davantage
les AVC (-27%). Les hypolipidémiants diminuent davantage les IDM (- 22%) et les AVC (-21%) que la mortalité globale (-9%)
(ou la mortalité CV : - 13%). Les données concernant les antihyperglycémiants diffèrent considérablement selon les
médications testées. L’insuline et les sulfamides (UKPDS) réduisent plus les IDM (- 21%) que la mortalité totale (-8%), mais
augmentent les AVC (+ 14%). La metformine (UKPDS) réduit, de façon comparable, les IDM (-39%), les AVC (-41%) et la
mortalité totale (-36%). La pioglitazone (PROactive) diminue davantage les IDM (-17%) et les AVC (-19%) que la mortalité (4%). Les gliptines (combinaison de SAVOR TIMI 53, EXAMINE, TECOS) ont montré des effets globalement neutres sur la
mortalité totale (0%), les IDM (-2%) et les AVC (-1%). L’empagliflozine (EMPA-REG OUTCOME) se singularise par un effet
favorable nettement plus marqué sur la mortalité totale (-32 %) et CV (- 38%) que sur les IDM (-13%) ou les AVC (+18%).
Conclusions
Les discordances observées suggèrent l’implication de mécanismes protecteurs différents selon les interventions testées.
EMPA-REG OUTCOME, le seul essai démontrant un effet plus marqué sur la mortalité que sur les événements CV, suggère
un mécanisme propre de l’inhibiteur des SGLT2.
Mots clés: Complicaton Macrovasculaire, Diabète De Type 2, Etude contrôlée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
141
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-022 - Efficacité et tolérance de LY2963016 chez des patients atteints de diabète de type 1 et 2 traités
antérieurement par l'insuline glargine
I. Hadjiyianni* ([email protected])(1), D.Dahl(2), L.Lacaya(1), R.Pollom(1), L.Ilag(1), J.Zielonka(1), I.Benabbad(3)
1
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
Gemeinschaftspraxis für Innere Medizin und Diabetologie, Hamburg, Germany
3
Eli Lilly, Neuilly-sur-seine, France
2
Objectif
Évaluer l'effet d’un traitement par LY2963016 insuline glargine (LY IGlar) comparé à l'insuline glargine (Sanofi-Aventis ;
IGlar) dans un sous-groupe de patients antérieurement traités par IGlar (IGlar antérieur) pour un diabète de type 1 dans
une étude randomisée de 52 semaines en ouvert (ELEMENT-1) et de type 2 dans une étude de 24 semaines en double insu
(ELEMENT-2).
Patients et Méthodes
Les deux études ont utilisé les conversions de dose d'unité-à-unité de la pré-étude IGlar pour évaluer LY IGlar ou IGlar puis
une titration «treat-to-target». Le critère principal d’efficacité (variation du taux initial d'HbA1c à 24 semaines), les autres
critères d'efficacité et des résultats de tolérance sélectionnés de LY IGlar ont été comparés avec ceux de IGlar pour le sousgroupe IGlar « antérieur » (ELEMENT-1 : n = 452 ; ELEMENT-2 : n = 299). Les données continues ont été analysées par
analyse de covariance (ANCOVA). Les comparaisons des traitements pour les taux d'hypoglycémie ont été effectuées par
test de Wilcoxon. Le test exact de Fisher a été utilisé pour les données catégorielles.
Résultats
Aucune différence significative observée entre les traitements (p> 0,05) pour le critère principal et les autres critères
d'efficacité, comprenant la proportion de patients ayant atteint le critère cible d'HbA1c, le taux d'insuline basale et le taux
d'insuline prandiale (ELEMENT-1 uniquement). Aucune différence significative entre les traitements (p> 0,05) observée
pour la tolérance, comprenant taux et incidences d'hypoglycémie totale et nocturne (critère principal et global ;
glycémie≤3,9mmol/l si disponible), incidence des événements indésirables émergents, et taux d'anticorps détectables (% de
liaison). Petite différence statistiquement significative entre les traitements observée pour la variation de poids par rapport
à l’inclusion dans ELEMENT-1 (différence moyenne des moindres carrés LY-IGlar-IGlar ; 0,781 kg ; p = 0,016), mais pas dans
ELEMENT-2.
Conclusions
Parmi les patients antérieurement traités par IGlar, ceux traités par LY IGlar ont obtenu des résultats d’efficacité et de
tolérance similaires à ceux randomisés pour IGlar.
Mots clés: Analogue De L'Insuline, Thérapeutique, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
142
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-023 - Facteurs initiaux associés à la réponse glycémique au traitement par Dulaglutide, un agoniste des
récepteurs au Glucagon-Like Peptide-1 en injection hebdomadaire chez des patients diabétiques de type 2
(DT2)
B. Guerci * ([email protected])(1), D.D’alessio(2), C.Wysham(3), N.Jia(4), F.Botros(4)
1
CHU de Nancy, University of Lorraine, Vandoeuvre lès nancy, France
Duke University Medical Center, Durham, United States
3
Rockwood Center for Diabetes and Endocrinology, Spokane, United States
4
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
2
Objectif
L’efficacité glycémique du dulaglutide a été démontrée chez des patients DT2. Cette analyse évalue les principaux facteurs à
l’inclusion associés à la réduction de l’HbA1c sous dulaglutide.
Matériels et Méthodes
L’apport relatif des covariables à l’inclusion (âge, origine ethnique, sexe, durée du diabète, glycémie à jeun [GAJ], peptide-C
et insuline sérique à jeun [IAJ], poids, IMC, antécédent de pathologie cardiovasculaire, eGFR et albuminurie) aux variations
de l’HbA1c a été analysé (gradient boosting) à 26 semaines de traitement par dulaglutide dans six essais de phase 3. Les
variables avec l’impact le plus grand sur l’HbA1c ont été ensuite évaluées par régression linéaire univariée (RLU) ou
multivariée (RLM).
Résultats
2806 patients sous dulaglutide inclus : âge moyen 56,3±9,8 ans, durée du diabète 7,8±6,0 ans, HbA1c à l’inclusion 8,0±1,0%
(64±11 mmol/mol), IMC 32,4±5,2 kg/m2 et eGFR 89,5±16,9 mL/min/1,73m2. Les principaux facteurs associés à la réduction
d’HbA1c (et leur apport relatif) étaient : HbA1c (48,8%), âge (9,1%), GAJ (8,2%), IAJ (6,7%) et eGFR (5,4%). En RLU, l’HbA1c
et la GAJ élevées et l’IAJ basse étaient associées à une réduction plus importante de l’HbA1c (estimation des coefficients
pour les variations de l’HbA1c : -0,598%, -0,101%, et 0,002%, respectivement, p<0,0001 pour tous). Les résultats étaient
comparables en RLM pour l’HbA1c (-0,594±0,027%) et l’IAJ (-0,197±0,045%, IAJ ≤55 pmol/L), mais la GAJ élevée était
associée à une plus faible réduction de l’HbA1c (0,047±0,010%, p <0,0001) ; ce résultat a été confirmé par l’analyse en sousgroupe d’HbA1c à l’inclusion (neuf quantiles). En RLM, la réduction de l’HbA1c était plus importante avec un eGFR ≤100
mL/min/1,73m2 (coefficient estimé de variation : -0,143±0,047%, p=0,002) et un âge ≤65 ans (-0,175±0,058%, p=0,003).
Conclusions
Une HbA1c plus élevée à l’inclusion est le principal facteur associé à une plus grande réduction de l’HbA1c sous dulagutide ;
d’autres facteurs, GAJ, IAJ, âge et eGFR, ont un impact limité.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, HbA1c, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
143
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-024 - Validation prospective d’un algorithme de prise en charge de l’ostéite : intérêt de la scintigraphie
aux polynucléaires marqués
J. Vouillarmet* ([email protected])(1), M.Moret(2), P.Michon(1), C.Thivolet(1), I.Morelec(1)
1
2
Centre hospitalier Lyon sud, Pierre benite, France
Groupement hospitalier Lyon est, Bron, France
Introduction
L’ostéite du pied diabétique est un facteur de risque d’amputation du membre inférieur. L’antibiothérapie permet une
rémission dans 60 à 80% des cas mais la durée optimale du traitement reste empirique. Nous avons précédemment montré
que la scintigraphie aux polynucléaires marqués (PNM) négative en fin de traitement permettait d’affirmer la rémission de
l’ostéite. Nous avons évalué de façon prospective bicentrique un algorithme de prise en charge de l’ostéite utilisant la
scintigraphie aux PNM pour définir la durée de l’antibiothérapie.
Patients et Méthodes
Trente-cinq patients présentant une ostéite clinique et/ou radiologique ont été inclus entre 04/2014 et 05/2015. Une
scintigraphie aux PNM a été réalisée après 6 semaines d’antibiothérapie adaptée. En l’absence de fixation anormale,
l’antibiothérapie a été interrompue. En cas de fixation pathologique l’antibiothérapie a été poursuivie pour une durée
totale de 12 semaines puis arrêtée avec à l’issue une nouvelle scintigraphie aux PNM. Un échec a été défini comme une
récidive de l’ostéite sur la même localisation clinique et/ou radiologique.
Résultats
La localisation de l’ostéite était respectivement un orteil, un métatarse, le médio-pied et l’arrière pied dans 45,8%, 48,6%,
2,8% et 2,8% des cas. Les antibiotiques ont été arrêtés à 6 semaines dans 54% des cas et à 12 semaines dans 46% des cas.
Une fixation pathologique persistait à 12 semaines chez 28.5% des cas. Aucune récidive n’a été observée après un suivi
médian de 9 mois (2-12) pour les cas avec une scintigraphie négative à l’arrêt du traitement. Pour les cas avec une
scintigraphie positive à 12 semaines, 50% n’ont pas présenté de récidive après un suivi médian de 7 mois (2-12) et 50% une
récidive après un suivi médian de 4 mois (2-7).
Conclusions
Notre algorithme de prise en charge de l’ostéite chez les sujets diabétiques permet d’arrêter l’antibiothérapie dès 6
semaines dans plus de la moitié des cas sans récidive. Une scintigraphie positive en fin de traitement est un facteur
péjoratif avec un risque de récidive dans 50% des cas.
Mots clés: Pied Diabétique, Thérapeutique, Complication du diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
144
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-025 - Diabète de type 2 : et si tout n’était qu’une question de réponse aux glucides? Résultats de l’étude
VIBE
S. Franc* ([email protected])(1), A.Daoudi(2), I.Xhaard(2), C.De moura(2), C.Randazzo(2), L.Orlando(2), M.Petit(2), M.El makni(2), A.Pochard(3),
A.Penfornis(3), G.Charpentier(2)
1
Centre Hospitalier Sud Francilien, Evry, France
CERITD, Evry, France
3
Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil-essonnes, France
2
Introduction
Chez les patients DT2, sous metformine et insuline basale correctement titrée, la persistance d’une HbA1c≥7% est
classiquement due à un contrôle postprandial insuffisant. Les inhibiteurs de DPP4 permettent dans cette situation
d’améliorer notablement le contrôle glycémique. Pour autant, comment agissent-ils ?
Patients et Méthodes
34 patients traités par metformine à dose maximale tolérée et insuline glargine correctement titrée (GAJ<1,20 g/l) mais
gardant une HbA1c entre 7 et 9%, furent randomisés pour recevoir en cross-over soit de la vildagliptine(50mgx2/j), soit un
placebo pendant 3 mois. A la fin de chaque période, les patients portaient une mesure continue du glucose pendant 5 jours
et colligeaient en parallèle leurs apports glucidiques. Ces deux périodes de traitement étaient séparées par 3 mois de washout.
Résultats
Les caractéristiques des 31 patients dont les données étaient exploitables étaient les suivantes : HbA1c =7,7±0,5%, durée du
diabète=16,1±7,9ans, âge 59±8ans, IMC=29±4kg/m2, glargine 39±37unités/jour, metformine 2,8±0,3g/j. La proportion de
patients ayant obtenu une HbA1c <7% est 4 fois plus élevée avec la vildagliptine comparativement au placebo (28,6%
vs.7,4%,p=0,007). La moyenne des excursions glycémiques évaluées par l’AUC sur l’ensemble de la période de traitement
est significativement réduite avec la vildagliptine par rapport au placebo (-16%, P<0,0001). De même pour les repas
normalisés à T0 : l’excursion était réduite de 38% au petit-déjeuner (p=0,001), de 26% au déjeuner (p=0,1) mais ne différait
pas au dîner (NS) et ce, bien que le traitement ait été administré en 2 prises/jour. Une analyse individuelle a montré que
pour une majorité de patients, il n’y avait pas de corrélation à l’état basal entre quantité de glucides consommée et
excursion glycémique post-prandiale, suggérant donc l’intervention d’autres facteurs. Pour un petit nombre cependant,
cette corrélation était bonne permettant d’identifier un profil de réponse particulier sous vildagliptine.
Conclusions
Chez des patients dont la GAJ est bien contrôlée par glargine, la vildagliptine a un impact majeur sur la GPP du petit
dejeuner, mais est sans effet sur celle du diner, suggérant de façon prédominante, un effet antiglucagon.
Mots clés: Incrétine, Inhibiteur De La Dpp4, Antidiabétique oral
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
145
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-026 - Anomalie morphologique et senescence précoces du pancréas endocrine des rats d’âge moyen avec
fonction vasculaire normale
M. Kassem* ([email protected])(1), G.Kreutter(2), A.El habhab(2), M.Abbas(3), C.Auger(3), N.Boehm(4), V.Schini-kerth(5), F.Toti(5),
L.Kessler(2)
1
EA7293:Stress vasculaire et tissulaire en transplantation-Faculté de Pharmacie, Université de Strasbourg, Illkirch-graffenstaden, France
EA7293, Fédération de Médecine Translationnelle, Université de Strasbourg, Illkirch-graffenstaden, France
3
UMR7213, CNRS-Faculté de pharmacie, Université de Strasbourg, Illkirch-graffenstaden, France
4
Institut d’histologie, Fédération de Médecine Translationnelle, Université de Strasbourg, Strasbourg, France
5
UMR7213, CNRS, Faculté de pharmacie, Université de Strasbourg., Illkirch-graffenstaden, France
2
Introduction
le vieillissement s’accompagne d’une perte des capacités vasoprotectrices de l’endothélium due à une sénescence
endothéliale liée à l’âge. Les capacités anti-oxydantes du pancréas sont réduites, ce qui le prédisposerait à la dysfonction
endothéliale. Nous avons étudié l’effet de l'âge sur la qualité des îlots et sur le dommage vasculaire chez le rat.
Matériels et Méthodes
Les pancréas isolés de rats Wistar jeunes de 12 semaines (RJ) ou d’âge moyen de 52 semaines (RAM) (n=8) ont été étudiés
par immunohistochimie et immunofluorescence. Les marqueurs de sénescence, d’expression du facteur tissulaire (FT) et
d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) ont été analysés par western blot des lysats protéiques du pancréas. Les
microparticules circulantes (MP) ont été mesurées par dosage prothrombinase et phénotypées en tant que marqueurs de
l’atteinte vasculaire. Le profil lipidique, l’insulinémie et la glycémie plasmatique ont été mesurées. La relaxation d’anneaux
d’artère mésentériques a été mesurée pour évaluer la réactivité vasculaire.
Observations
La proportion d’îlots de grandes tailles (>20000 µm2) était doublée chez les RJ. Chez le RAM, La surface marquée par l’antiglucagon augmentait de 40%. Une augmentation significative de l’expression protéique des indicateurs de sénescence était
observée: p53 (doublée), p21 (quadruplée), p16 (doublée) avec une tendance à l’augmentation du FT, et une expression de
l’eNOS réduite de moitié. Les ROS doublaient significativement. La glycémie était comparable dans le 2 groupes alors que
l’insulinémie augmentait significativement chez les RAM, de 5,69 ± 0,47 à 7,05 ± 0,35 ng/ml (p<0,05), ainsi que le taux de
LDL- cholestérol 0.15 ± 0,01 à 0,20 ± 0,02 mM (P<0,05). Aucun signe de dommage (MP) ou de dysfonctionnement vasculaire
(réactivité vasculaire) n’a été mis en évidence.
Conclusions
Une sénescence précoce du pancréas est observée au cours du vieillissement naturel en absence de toute dysfonction
vasculaire. Ces données suggèrent un vieillissement différentiel des organes apparaissant dès la seconde moitié de la vie.
Mots clés: Pancréas, Cellule ß, Sujet âgé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
146
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-027 - Observance du traitement par Agoniste du GLP-1 en Allemagne : Bydureon en prise hebdomadaire
vs Victoza en prise quotidienne
L. Ricci* ([email protected])(1), Q.Qiao(2), S.Grandy(3), K.Kostev(4)
1
AstraZeneca, Rueil malmaison, France
AstraZeneca, Möindal, Sweden
3
AstraZeneca, Wilmington, United States
4
IMS, Frankfurt, Germany
2
Objectif
Evaluer l'observance d'un traitement par agoniste du GLP-1 (AR GLP-1) en prise hebdomadaire (Bydureon®) vs prise
quotidienne (Victoza®).
Matériels et Méthodes
Analyse d’une base de données d’assurance maladie allemande de patients initiant un traitement par AR GLP-1 entre le
1/01/2011 – 30/09/2014 (date début traitement = référence). Base de données couvrant 60 % des prescriptions nationales.
Pour être éligibles, patients devant être inscrits au régime des prestations ≥ 6 mois avant, et ≥6 mois après date référence.
Observance évaluée par "proportion de jours couverts" (PDC) par l'AR GLP-1 prescrit au cours des 6 mois suivant la date de
référence. La PDC était calculée en divisant le nombre total de jours de traitement par patient au cours des 6 mois suivant
la date de référence par 180 jours. Le nombre de jours de traitement était calculé comme suit : présentation * nombre de
boîtes * 7 pour Bydureon ; et dosage * présentation * nombre de boîtes / 1,3 (dose médiane) pour Victoza.
Résultats
5 449 patients (âge moyen (ET) : 59,7 (11,8) ans, 51,4 % d'hommes) commençant un traitement par Bydureon, et 24 648
patients (âge moyen (ET) : 59,4 (11,4) ans, 49,7 % d'hommes) initiant un traitement par Victoza ont été inclus dans
l'analyse. La PDC médiane était de 0,88 pour Bydureon et de 0,77 pour Victoza (p < 0,001). Au cours des 6 mois,observance
≥80% ,chez 53,4 % patients Bydureon vs 47,7 % patients Victoza (p < 0,001). Aucune différence significative pour la PDC
médiane sur le genre (Bydureon : hommes 0,85 - femmes 0,86 ; Victoza : hommes 0,77 - femmes 0,77). Valeurs médianes
de la PDC pour les groupes d'âge ≤ 50, 51-60, 61-70 et > 70 ans respectivement 0,78, 0,92, 0,92 et 0,81 pour Bydureon, et
de 0,77, 0,79, 0,79 et 0,77 pour Victoza.
Conclusions
Après 6 mois de traitement, observance significativement supérieure des patients traités par Bydureon 1X/sem vs patients
sous Victoza 1X/jour, en particulier chez les patients ≥ 50 ans.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Diabète De Type 2, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
147
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-028 - Combretum glutinosum a une double activité hypoglycémiante et cytotoxique
E. Baldé* ([email protected])(1), A.Camara(2), M.Traoré(2), V.Mégalizzi(3), Z.Kahvecioglu(2), J.Colet(2), A.Baldé(2)
1
Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Conakry, Guinea
Université de Mons, Mons, Belgium
3
Institut de Pharmacie ULB, Bruxelles, Belgium
2
Introduction
La phytothérapie est largement utilisée. Nous avons testé les activités hypoglycémiante et cytotoxique des feuilles de
Combretum glutinosum, une plante utilisée par les tradithérapeutes en Guinée
Matériels et Méthodes
L’activité hypoglycémiante a été comparée par Intra peritoneal glucose tolerance test (IPGTT) sur quatre groupes de 4 rats
mâles Wistar Han âgés de 8-12 semaines dont le poids était compris de 191 à 296g : G1= extrait aqueux à la dose de
300mg/kg ; G2= extrait méthanolique à 300mg/kg ; G3= Glibenclamide à 4 mg/kg et G4= Eau distillée à 5 ml/kg. La
glycémie de chaque rat était mesurée avant l’injection du glucose (T0) puis après 5 (T5), 15 (T15), 30 (T30) et 120 min
(T120) respectivement. L’activité cytotoxique des extraits dichloromethanolique et méthanolique a été testée sur 5 lignées
cancéreuses humaines (A549, U373, Hs683, PC3, Kaka) et une lignée cellulaire normale (MRC-5) au moyen du test MTT en
comparaison de la colonne contrôle.
Résultats
Les médianes de glycémies pour les 4 groupes étaient respectivement de 6,6 ; 7,2 ; 5,5 et 6,6 mmol/l à T0 ; de 8,3 ; 11,2 ;
9,9 ; 8,3 mmol/l à T15 et de 7,2 ; 6,6 ; 6,6 et 8,3 mmol/l à T120. La glycémie était maximale pour les 4 groupes à T15. La
glycémie était revenue à la normale dans les groupes G1, G2 et G3 ; elle est restée significativement plus élevée dans le
groupe G4 (eau distillée). L’extrait dichlorométhanolique était plus cytotoxique pour les lignées cancéreuses que pour la
lignée MRC-5 (IC50 ≤ 10µg/ml vs 20.5µg/ml). L’extrait méthanolique n’avait pas d’activité cytotoxique (IC50 >50µg/ml).
Discussions
Ces données indiquent que les extraits aqueux et méthanolique des feuilles de C. glutinosum
ont une action
hypoglycémiante alors que l’extrait dichlorométhanolique a une action cytotoxique. Cette plante pourrait comme la
Metformine avoir un intérêt dans le diabète et potentiellement dans le cancer.
Mots clés: Diabète De Type 2, Cancer, Intolérance au glucose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
148
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-029 - Utilisation d'un laser basse energie dans la cicatrisation du mal perforant plantaire
G. Matejka* ([email protected])(1), L.Monteverde(1), S.Scognamiglio(1), F.Baucher(1), D.Celle(1)
1
Polyclinique MEDIPOLE, Cabestany, France
Introduction
Les lasers basse énergie ont été étudiés pour leurs effets potentiels sur la cicatrisation. Ils auraient une action procicatrisante par une action sur-polarisante sur les membranes cellulaires, et la modification des échanges ioniques transmembranaires. Ils limiteraient inflammation, œdème et phénomènes douloureux et permettraient également la
cicatrisation par des différents mécanismes (prolifération cellulaire, synthèse de collagène, libération de facteurs de
croissance). Ils ont donc été étudiés dans diverses situations de plaies chroniques (non tumorales) et ont montré une
réduction du temps de cicatrisation des plaies chroniques non infectées.
Patients et Méthodes
Nous avons étudié l'utilisation d'un laser athermique basse énergie ( LT-1 Antares Technologies Ltd) sur 7 maux perforants
plantaires (MPP) en retard de cicatrisation chez 5 patients diabétiques de type 2, ancien, multicompliqués, avec une
évaluation initiale sans participation vasculaire ni surinfection locale (grade 1
WAGNER). IIs ont bénéficié d'une
hospitalisation systématique assurant la levée d'appui et d'un protocole standardisé de soins locaux. Tous ont bénéficié
quotidiennement de la photothérapie par l'application du rayonnement du laser (énergie délivrée: 13.5 mW; longueur
d'onde 635 nm)
Résultats
La durée d'application moyenne est de 22.42 j (13 à 32). Le relevé photographique et l'évaluation directe à la règle graduée
de la plaie notent une régression moyenne de 91% (78-100). La régression à 50% est obtenue en moyenne à 8 j. La grille
individuelle standardisée de la plaie montre une régression quasi - totale de la fibrine et l'évolution constante vers le tissu
de granulation avec une cicatrisation compète en fin de laser dans 2 cas (cicatrisation complète 5/7 à 6 semaines) . A terme,
toutes les plaies ont cicatrisé. Aucun effet secondaire n'a été relevé.
Conclusions
Bien que notre étude ne présente pas de groupe témoin et qu'elle inclue un nombre limité de patients, l'utilisation de la
photothérapie par un laser athermique basse énergie (LT-1 Antares Technologies Ltd) semble favoriser l'évolution des
plaies chroniques difficiles comme le MPP en réduisant la durée de cicatrisation. La confirmation de son action accélératrice
doit nécessiter des études complémentaires.
Mots clés: Pied Diabétique, Thérapeutique, Neuropathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
149
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-030 - Administration d’exénatide en suspension : les patients rapportent une douleur minimale à
l’injection et au site d’injection
L. Ricci* ([email protected])(1), D.Armas(2), E.Hardy(3), J.Ruggles(4), J.Ruggles(4), S.Bhattacharya(3)
1
AstraZeneca, Rueil malmaison, France
Celerion, Tempe, United States
3
AstraZeneca, Gaithersburg, United States
4
AstraZeneca, Washington, United States
2
Introduction
La peur des injections est susceptible de dissuader les patients DT2 d’entreprendre un traitement efficace. Certaines
caractéristiques de l’aiguille (le biseau, la longueur totale par exemple) peuvent atténuer la douleur à l’injection et la
douleur au site d’injection. L’objectif de l’étude était d’évaluer les douleurs à l’injection et au site d’injection causées par
l’administration d’exénatide en suspension.
Matériels et Méthodes
Etude menée chez des patients adultes, diabétiques ou non, a évalué des injections de microsphères contenant de
l’exénatide (diamètre < 0,1 mm) en suspension d’une aiguille biseautée, aux parois extra-minces, de 23G et 7 mm. L’étude
portait sur les scores attribués par les patients aux douleurs à l’injection et au site d’injection. L’exénatide a été administré
par le personnel de l’étude au moyen d’un auto-injecteur (cohorte 1 ; N = 264) ou d’une seringue (cohortes 2 [N = 265], 3 [N
= 263]; 4 [N = 266] et 5 [N = 266]), la masse des microsphères d’exénatide et le volume des excipients variant d’une cohorte
à l’autre. Echelle validée d’évaluation de la douleur en 11 points (0 = absence de douleur ; 10 = « pire douleur possible »)
permettant de noter la douleur à l’injection immédiatement après l’administration et 5 minutes après l’administration.
Résultats
La plupart des patients ont attribué un score de 0 ou 1 à la douleur à l’injection (77,0 % - 83,7 %) et à celle au site d’injection
(96,2 % - 98,5 %). Les scores moyens de chaque cohorte étaient < 1 pour les deux mesures (médiane 0). L’attribution de
scores ≥ 4 était peu fréquente pour la douleur à l’injection (3,0 % - 5,2 %) et celle au site d’injection (0 % - 0,8 %). Le score
maximal était de 8 pour la douleur à l’injection et de 5 au site d’injection.
Conclusions
Cette étude a montré que la douleur à l’injection et la douleur au site d’injection causées par l’administration d’exénatide
en suspension à l’aide d’une aiguille de 23G sont généralement minimes.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Diabète De Type 2, Injection
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
150
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-031 - EI Gastro-Intestinaux (EI GI) hauts et/ou bas sous AR GLP-1 d’action courte vs long : incidence, coincidence, effets sur HbA1C et poids
L. Ricci* ([email protected])(1), M.Horowitz(2), V.Aroda(3), J.Han(4), E.Hardy(5), C.Rayner(2)
1
AstraZeneca, Rueil malmaison, France
Royal Adelaide Hospital, Adelaide, Australia
3
MedStar Health Research Institute, Hyattsville, United States
4
Pharmapace, San diego, United States
5
AstraZeneca, Gaithersburg, United States
2
Introduction
La survenue précoce d’EI GI transitoires est caractéristique des AR GLP-1. Type/fréquence de ces événements peuvent
varier selon durée d’action de l’AR GLP-1. Objectif : évaluer les différences de tolérance GI entre AR GLP-1 d’action courte
et prolongée (Exenatide 1fois/sem ; Exenatide 2fois/jour ; liraglutide 1fois/j) selon localisation (haute / basse) et coincidence EI. Rechercher des différences sur réduction HbA1c et poids associées aux EI GI.
Matériels et Méthodes
Regroupement de 3 études comparant Ex1fois/sem et Ex2fois/j. Analyse distincte des données comparant Ex1fois/s et Lira
1 fois/j (DURATION-6). Incidences EI GI hauts, EI GI bas et association EI GI hauts et bas déterminées pour chaque AR GLP-1.
Variations HbA1C et poids évaluées selon survenue des EI GI.
Résultats
EI GI hauts les plus fréquents : nausées ou vomissements ; EI GI bas les plus fréquents : diarrhée ou constipation. Incidence
EI GI hauts inférieure pour l’Ex1fois/s vs AR GLP-1 court. EI GI bas comparables entre AR GLP-1. La diarrhée s’accompagnait
d’EI GI hauts et survenait principalement < 10 jours suivant EI GI haut pour tous AR GLP-1. Patients avec EI GI hauts
majoritairement des femmes (57%-58%). Peu d’arrêt traitement pour EI GI, mais arrêts plus fréquents avec Ex2x/j, vs
Ex1x/sem. Diminutions HbA1C similaires entre patients sans EI GI et avec EI GI hauts, bas ou associés avec AR GLP-1
court/long. Perte pondérale supérieure chez patients avec EI GI hauts + bas vs patients sans EI GI (-3,5kg vs -2,0kg) sous Ex2
fois/j, et chez patients avec EI GI hauts vs patients sans EI GI sous Ex1 fois/s (- 3,9kg vs - 2,4kg)
Conclusions
Fréquence EI GI hauts supérieure avec AR GLP-1 court vs long. EI GI bas moins fréquents sans différence entre AR GLP-1. EI
GI hauts et diarrhée souvent rapportés par les mêmes patients, semblant indiquer une sensibilité individuelle aux EI GI
hauts et bas avec AR GLP-1. La présence ou non d’EI GI n’a pas modifié la diminution d’HbA1C mais susceptible d’influencer
la perte pondérale.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Diabète De Type 2, GLP-1
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151
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-032 - Une année d'expérience des gliflozines au Luxembourg
C. Atlan* ([email protected])(1), F.Dadoun(1), A.Tudorescu(1)
1
Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg, Luxembourg
Objectif
Evaluer les effets des gliflozines en pratique courante dans une cohorte de patients diabétiques de type 2 non sélectionnés.
Patients et Méthodes
Etude observationnelle unicentrique prospective. Patients: tous patients recevant une prescription d'une gliflozine dans le
service d'endocrinologie du CHL Luxembourg depuis commercialisation, soit en remplacement d'un autre traitement
(groupe Switch= S), soit en traitement additionnel (groupe Add on= A). Méthode: recueil des effets métaboliques, dont
HbA1c et poids; effets secondaires; taux et motifs d'interruption.
Résultats
70 patients consécutifs déjà inclus (S: 30%, A: 70%); âge: 58,9 +/- 7,9 ans; IMC: 31,0 +/- 4,7 kg/m2; 39% traités par insuline,
44% traités par analogue GLP1. Résultats intermédiaires 6 mois: Groupe S: HbA1c: initiale 8,03% +/- 0,66, 6 mois 7,57 % +/0,79; perte de poids: 3,13 +/- 2,59 kg. Groupe A: HbA1c: initiale 8,76 % +/- 2,01, 6 mois 7,49 % +/- 1,10; perte de poids 3,21
+/- 4,23 kg. Effets secondaires: 18,6% des patients, candidoses génitales 10,0% (récidivantes 5,7%), polyurie 5,7%,
infections urinaires 5,7%. Arrêts de traitement: 4,3%. Résultats 12 mois disponibles en mars 2016.
Conclusions
Effets en vraie vie superposables aux résultats publiés. Réponses de l'HbA1c et du poids très homogènes quels que soient
les antidiabétiques associés, y compris l'insuline.
Mots clés: Antidiabétique Oral, Inhibiteur De SGLT2, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
152
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-033 - Relation entre la variation du poids et le contrôle glycémique avec dulaglutide en administration
hebdomadaire chez des patients diabétiques de type 2
G. Umpierrez * ([email protected])(1), K.Pantalone(2), A.Kwan(3), A.Zimmermann(3), L.Fernandez lando(3), V.Pechtner(4)
1
Emory University School of Medicine, Atlanta, United States
Cleveland Clinic, Cleveland, United States
3
Eli Lilly and Company, Indianapolis, United States
4
Eli Lilly , Neuilly-sur-seine, France
2
Objectif
Le dulaglutide, un agoniste du récepteur du GLP-1 à administration hebdomadaire, a été évalué dans les d’essais cliniques
du programme AWARD, chez des patients adultes atteints d’un diabète de type 2. Dans 6 essais comparatifs (head to head)
de phase 3, le dulaglutide a entrainé une réduction significative de l’HbA1c et des effets sur le poids. L’objectif de cette
analyse a été d’évaluer la relation entre la variation du poids et le contrôle glycémique chez des patients traités par
dulaglutide.
Patients et Méthodes
Les données d’HbA1c et du poids à 26 semaines dans les six essais AWARD ont été analysées. En raison des différences dans
les schémas des études, des traitements de fond et des caractéristiques des patients à l’inclusion, les analyses ont été
conduites par essai et non pas combinées.
Résultats
Dans les études, une réduction de l’HbA1c a été observée chez 87%-97% et 83%-95% des patients traités par dulaglutide 1,5
mg et 0,75 mg, respectivement. Parmi les patients avec une réduction de l’HbA1c, la majorité des patients ayant reçu le
dulaglutide 1,5 mg a présenté aussi une perte de poids (55%-83%), ainsi que 41%-79% du bras dulaglutide 0,75 mg. La
corrélation entre les variations de l’HbA1c et le poids était minime ((-0,3<R<0,3, total). Le sexe, l’âge, la durée du diabète,
l’HbA1c, le poids et l’IMC à l’inclusion n’étaient pas corrélées aux réponses pondérales.
Conclusions
Le dulaglutide a démontré un effet dose-dépendant sur la perte de poids et la réduction d’HbA1c. Le dulaglutide est une
option thérapeutique efficace, dans l’éventail des traitements du diabète, qui apporte à la fois une réduction d’HbA1c et
une perte de poids.
Mots clés: Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Thérapeutique, HbA1c
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153
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-034 - Toxicité sub-chronique et effet anti-diabétique d'un extrait aqueux de Nigella sativa chez la souris
et le rat.
K. Bensiameur-touati* ([email protected])(1), G.Kacimi(2), S.Aouichat-bouguerra(1)
1
2
Faculté des Sciences Biologiques, Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumédiene, Alger, Algeria
Laboratoire de Biochimie, Hopital Central de l'Armée, Alger, Algeria
Introduction
Nigella sativa est une graine traditionnellement utilisée dans la thérapeutique de nombreuses maladies . Nous avons
notamment recherché l'effet antidiabétique de son extrait aqueux chez le rat alloxanisé, après une étude préliminaire de sa
toxicité.
Matériels et Méthodes
L'extrait aqueux de Nigella sativa administré oralement et quotidiennement : - a Mus musculus et à des doses allant de 2 à
60 g/Kg durant six semaines a permis l'étude de la toxicité sub-chronique grâce aux dosages sériques réalisés : Urée,
Créatinine, albumine, Phosphatase alcaline, ASAT et ALAT et à l'observation histologique des foies et reins prélevés à l'issue
de l'expérience. - a Rattus norvegicus à la dose de 2 g/Kg a permis l'étude de son effet antidiabétique suivi par les dosages
sériques du glucose, du cholestérol, du c- HDL, du c-LDL et des triglycérides ainsi que des dosages hépatiques du glycogène,
des triglycérides et des lipides totaux.
Résultats
L'extrait aqueux de Nigella sativa a montré : - un faible taux de mortalité, particulièrement aux faibles doses étudiées. - très
peu de variation de l'urée, de la créatinine, de l'albumine, de l'ALAT et de la Phosphatase alcaline mais des taux élevée
d'ASAT notamment à 60 g/Kg. - une préservation des structures cellulaires hépatiques, avec un début de mort cellulaire à
33 g/Kg
- de faibles signes de toxicité rénale pour les petites doses et quelques glomérules atrophiés aux doses
supérieures. - une diminution significative de la glycémie, de la triglycéridémie, de la cholestérolémie, de la c-LDLémie, une augmentation du glycogène hépatique chez les diabétiques traités ainsi qu'une diminution des lipides totaux et des
triglycérides hépatiques.
Conclusions
L'étude : - de la toxicité sub-chronique de l'extrait aqueux de Nigella sativa a notamment fait ressortir son innocuité aux
faibles doses. - de son effet antidiabétique sur des rats alloxanisés, a montré une activité anti-hyperglycémiante se
traduisant par une baisse du glucose sanguin et son stockage substantiel sous forme de glycogène hépatique, ainsi qu'une
activité hypolipémiante s'expliquant par une régulation du métabolisme lipidique au niveau du foie.
Mots clés: Diabète Pancréatique, Glycémie, Lipides
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
154
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-035 - La variabilité glycémique calculée à partir d’un carnet est elle un bon reflet de la mesure avec un
capteur de glucose interstitiel ?
M. Chambon* ([email protected])(1), C.Coffin-boutreux(2), V.Rigalleau(3)
1
CHU Bordeaux, Pessac, France
CH Périgueux, Périgueux, France
3
CHU Haut Lévêque, Bordeaux, France
2
Introduction
Les enregistrements glycémiques interstitiels continus (CGMS) sont la référence pour l’analyse de la variabilité glycémique,
mais pas toujours accessibles. Les glycémies capillaires de l’Auto Surveillance Glycémique (ASG) peuvent-elles apporter un
renseignement équivalent ?
Matériels et Méthodes
Des diabétiques de type 1 (DT1), et des témoins ont bénéficié d’un CGMS sur 5 jours à domicile, comparé aux données de
l’ASG. Les variabilités Interstitielles et Capillaires ont été calculées et comparées : écarts-type (ET) et coefficient de variation
(CV): tests t pour valeurs appariées et corrélations ; et entre diabétiques et contrôles: ANOVA.
Résultats
Nous avons étudié 13 sujets DT1 (âge : 53+/-13 ans, durée de diabète : 19+/-15 ans, HbA1C : 7,5+/-1,1%) et 6 témoins (âge:
30+/- 7 ans). Les glycémies des DT1 étaient supérieures (8H00 : Gcap 171+/-52 mg/dL et Gint 136+/-38) à celles des
témoins (8H00 : Gcap 82+/-7 mg/dL et Gint 76+/-15, p<0,05 vs DT1 pour chaque). Les Glycémies interstitielles étaient
inférieures aux capillaires (8H00 : Gcap 143+/-66 mg/dL vs Gint 117+/-43, p<0,005), avec une bonne corrélation entre elles
(R=0,85 , p<0,001). Les ET capillaires étaient supérieurs aux interstitiels (8H00 : ETcap 37+/-32 mg /dL, ETint 26+/-14 ;
p=0,061 ; différence significative à 14H : p=0,029 et 22H: p=0,010), avec une bonne corrélation entre les deux (8H00 :
R=0,75, p< 0,001). Les CV capillaires (8H00 : 24+/-16%) et interstitiels (22+/-8%) ne différaient pas et étaient bien corrélés
entre eux (8H00 : R=0,66, p= 0,002). Les CV ne variaient pas significativement durant la journée. La variabilité capillaire était
supérieure chez les DT1 (8H00: ETcap 50+/-30 mg/dL et CVcap 29+/-14%) par rapport aux témoins (8H00: ET cap 8+/-10
mg/dL et CV cap: 11+/-15%, p<0,05 pour les 2); avec les valeurs interstitielles la différence était présente pour l’ET
(p<0,005) mais non significative pour le CV (p=0,10).
Conclusions
Le Coefficient de Variabilité ne diffère pas selon qu’il soit estimé par l’ASG ou par le CGMS, avec une bonne corrélation
entre ces deux valeurs.
Mots clés: Variabilité Glycémique, Surveillance Glycémique, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
155
Communication affichée : J : Thérapeutique hors insuline
CA-036 - Pharmacoépidémiologie du diabète : usage des antidiabétiques à l’Institut National de Santé
Publique de Côte d’Ivoire (résultats préliminaires)
F. Ekou* ([email protected])(1)
1
Institut national de santé publique, Abidjan, Cote d'Ivoire
Introduction
Le traitement du diabète s’est fortement diversifié au cours de la dernière décennie. La difficulté à laquelle le clinicien doit
faire face est d’effectuer les meilleurs choix, notamment à l’initiation du traitement, en accord avec les recommandations
et en centrant son approche sur le patient. L’objectif de notre travail était d’analyser les habitudes de prescription des
antidiabétiques chez les patients récemment diagnostiqués et naïfs de tout traitement.
Patients et Méthodes
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive par étude de dossiers réalisée au centre antidiabétique d’Abidjan (CADA)
de l’Institut National de Santé Publique de Côte d’Ivoire. Elle a concerné les patients dont le diabète a été diagnostiqué
depuis moins de 3 mois, naïfs de tout traitement antidiabétique et reçus en consultation initiale dans la période de janvier à
avril 2014. Le traitement antidiabétique à l’initiation a été analysé.
Résultats
Au total, 329 dossiers ont été retenus. L’âge moyen au diagnostic du diabète était de 49,6±11,5 ans (extrêmes : 12-82 ans).
Cette population était composée de 46,3% d’hommes (48,1±11,0 ans) et 53,7% de femmes (51,0±11,8 ans). Le syndrôme
cardinal était le mode de révélation le plus fréquent (65,4%) avec une glycémie moyenne de 2,9 g/l associé à une cétonurie
(15,3%) et une surcharge pondérale (60,6%). A l’initiation, 52,0% des patients étaient traités par des antidiabétique oraux
(ADOs) et 46,3% par de l’insuline : seule (93,4%) ou en association avec un ADO (6,6%). Les sulfamides hypoglycémiants
(72,5%), les biguanides (72,4%) et les incrétines (6,0%) étaient les ADOs prescrits. On notait 49,7% de prescription en
monothérapie (48,2% de sulfamides hypoglycémiants versus 45,9% de biguanides) contre 49,1% en bithérapie.
Conclusions
Le profil clinico-biologique des patients de notre étude justifiait de privilégier l’approche centrée sur le patient. Cette
approche a requis préférentiellement l’usage de l’insulinothérapie et des molécules stimulant l’insulinosécrétion. Ces
résultats mettent en lumière l’intérêt de la vulgarisation du dépistage systématique du diabète de type 2 dans les
populations à risque de nos contrées.
Mots clés: Diabète De Type 2, Antidiabétique Oral, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
156
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-037 - Chez l’obèse, l’intolérance au glucose s’accompagne d’une hyperkinésie cardiaque. Rôle de
l’hyperactivité sympathique.
A. Rezki* ([email protected])(1), B.Merioud(1), S.Chiheb(1), M.Fysekidis(1), I.Banu(1), E.Cosson(1), P.Valensi(1)
1
Service d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, APHP, CRNH-IDF, CINFO, Bondy, France
Objectif
Chez l’obèse le débit cardiaque (DC) est augmenté et les altérations autonomes cardio-vasculaires sont fréquentes. Le but
était d’examiner l’influence du contrôle autonome sur DC et la fréquence cardiaque (FC) et les intervalles de temps
systoliques chez des obèses normotolérants ou intolérants au glucose (NGT ou IGT).
Patients et Méthodes
Nous avons inclus 66 patients obèses normotendus ou hypertendus contrôlés, sans antécédent cardio-vasculaire, séparés
selon l’épreuve de charge orale en glucose en NGT (n=38) et IGT (n=28), appariés selon sexe, âge et IMC (38,4±4,1 et
37,4±4,3kg/m²). La pression artérielle périphérique et centrale et la durée d’éjection ventriculaire gauche (DEVG) ont été
mesurées par tonométrie d’aplanation (SphygmoCor®), l’activité vagale sympathique et la balance sympatho-vagale
cardiaque (HF-FC, LF-FC et LF/HF-FC) par analyse spectrale des variations de FC (Task Force Monitor®), DC et le volume
d’éjection ventriculaire gauche (VE) et les intervalles de temps systoliques par impédance thoracique. La compliance
artérielle totale (TAC =VE/pression pulsée) a été calculée.
Résultats
La pression artérielle était identique chez NGT et IGT. Sur la population totale, les glycémies à jeun et 2h après glucose
étaient corrélées à LF/HF-FC (p<0,02 et p<0,03), même après ajustement sur âge et IMC. Chez les IGT, DC indexé, VE, TAC et
le contenu liquide thoracique étaient plus élevés avec des résistances périphériques inférieures ; DEVG et période prééjectionnelle (PPE) étaient plus longues (p<0,04 à <0,002) que chez les NGT. Les patients avec HF-FC>médiane étaient plus
jeunes, avaient FC inférieure et LF-FC supérieur (p<0,005 pour tous) comparativement aux patients ayant HF-FC<médiane.
Parmi les patients avec HF-FC>médiane, les IGT avaient une FC voisine mais DC indexé, VE, TAC et PPE plus élevés (p<0,06 à
<0,04) que les NGT. Ces différences demeuraient après ajustement sur l’âge.
Conclusions
Les obèses avec une bonne activité vagale ont également une bonne activité sympathique. L’intolérance au glucose
s’accompagne d’une hyperkinésie cardiaque, principalement chez les patients avec une bonne activité vagale,
probablement favorisée par une plus forte activité sympathique concomitante.
Mots clés: Intolérance Au Glucose, Coeur Et Diabète, Obésité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
157
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-038 - Relation entre dysfonction autonome cardiaque, hypertension artérielle et fonction rénale chez
l’obèse
I. Banu* ([email protected])(1), M.Nguyen(1), E.Hamo-tchachouang(1), E.Cosson(1), P.Valensi(1)
1
CHU Jean Verdier, Bondy, France
Introduction
Nous avons précédemment montré chez les diabétiques que la dysfonction autonome cardiaque (DAC) favorise l’apparition
d’une hypertension artérielle (HTA) et que la combinaison DAC+HTA favorise les complications vasculaires. Le but était de
déterminer le rôle de la DAC associée à l’HTA dans l’altération fonctionnelle rénale.
Patients et Méthodes
Nous avons inclus 428 patients en surpoids ou obèses non-diabétiques. La variabilité de la fréquence cardiaque a été
analysée lors de trois épreuves standardisées explorant surtout la fonction vagale: Valsalva, respiration profonde et
orthostatisme. Les résultats ont été interprétés en fonction de l'âge comparativement à une série contrôle. Une charge
orale en glucose (75g) a été réalisée. L’HTA a été définie par des valeurs ≥140/90 mmHg ou une HTA traitée. Le débit de
filtration glomérulaire a été calculé d’après la formule MDRD.
Résultats
Une DAC définie par au moins une épreuve anormale était détectée chez 194 patients (46,3%). Nous avons séparé la
population en 4 groupes: G1 : DAC absente ou 1 épreuve perturbée (DAC0-1) et pas d’HTA, G2 : DAC0-1 et HTA présente ;
G3 : DAC confirmée ou sévère (2-3 épreuves perturbées, DAC2-3) et pas d’HTA et G4 : DAC2-3 et HTA présente. Les
pressions artérielles systolique, diastolique et pulsée étaient significativement
plus hautes dans G4 que dans G1
(137,5±17,2 vs 114,5±10,7mmHg; 78,1±10,3 vs 67,6±9,6 ; 59,7±17,4 vs 47,0±10,7) (p<0,0001 pour toutes les comparaisons).
Le débit de filtration glomérulaire baissait graduellement de G1 à G4 (de 93,1±18,7 à 78,0±18,1 ml/minute/1,73m2;
p<0,005). La glycémie à jeun, post-charge, l’index HOMA d’insulinorésistance, l’uricémie et les triglycérides augmentaient
de G1 à G4 (p=0,005; p<0,0001 ; p<0,0001 ; p<0,0001 ; p<0,0001 et respectivement p=0,046).
Conclusions
Chez l’obèse la co-existence d’une DAC et d’une HTA est associée à des désordres métaboliques plus marqués et à une
dégradation de la filtration glomérulaire. Ces données suggèrent le rôle d’une hyperactivité sympathique dans
l’insulinorésistance plus importante et l’altération de la fonction rénale.
Mots clés: Neuropathie, Pression Artérielle, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
158
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-039 - Pas de majoration du risque d’événements cardiovasculaires avec la dapagliflozine chez les patients
âgés atteints de diabète de type 2, de maladie cardiovasculaire et d’hypertension
L. Ricci* ([email protected])(1), I.Gause-nilsson(2), C.Sonesson(2), P.Johansson(2), E.Johnsson(2)
1
2
AstraZeneca, Rueil Malmaison, France
AstraZeneca, Möindal, Sweden
Introduction
La dapagliflozine (DAPA) réduit la glycémie des patients diabétiques de type 2 (DT2) en inhibant la réabsorption rénale du
glucose et en augmentant ainsi la glycosurie. La DAPA entraîne aussi une diminution de la pression artérielle et du poids.
Dans une analyse poolée de 21 études de phase 2b/3 sur le DT2 (≤ 4 ans), le rapport de risque (HR, hazard ratio) pour le
critère primaire MACE (décès de cause cardiovasculaire [CV], infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) plus
angor instable était de 0,79 (IC95 % : 0.58 ; 1,07) pour la DAPA (toutes doses [2,5 ; 5 ; 10 ; 20 et 50 mg] ; n = 5936) versus
comparateur (n = 3403). Ce HR était de 0,(IC 95% : 0,54 ; 1,10) pour le critère MACE.
Matériels et Méthodes
Cette analyse post hoc visait à évaluer la sécurité CV au sein d’un sous-groupe de patients âgés (≥ 65 ans) à haut risque
présentant des antécédents de maladie CV et d’hypertension (n = 707 pour la DAPA ; n = 556 pour le comparateur).
Résultats
Les caractéristiques des patients à l’inclusion étaient similaires entre les groupes de traitement. Pour le MACE, le HR était
de 0.92 (IC95% : 0,51 ; 1,64). Pour le MACE + angor instable, le HR était de 0,82 (0,50 ; 1,37). Globalement, le profil
d’événements indésirables était similaire entre les groupes de traitement.
Conclusions
Ces analyses suggèrent l’absence de majoration du risque CV chez les patients âgés atteints de DT2 avec maladie CV et
hypertension concomitantes sous traitement par DAPA. L’impact de la DAPA sur les événements CV fait actuellement
l’objet de l’étude prospective DECLARE-TIMI58.
Mots clés: Diabète De Type 2, Inhibiteur De SGLT2, Sujet âgé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
159
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-040 - Efficacité du dépistage des anomalies du métabolisme glucidique, en réadaptation cardiaque, au
décours d’un syndrome coronaire aigu.
A. Nguyen* ([email protected])(1), B.Vergès-patois(2), M.Blonde(2), B.Vergès(3)
1
Service Endocrinologie, Diabétologie; CHU Dijon, Dijon, France
Centre Rééducation Cardiaque Les Rosiers, Dijon, France
3
CHU Dijon, Dijon, France
2
Introduction
En raison d'une prévalence élevée des anomalies du métabolisme glucidique chez les patients coronariens, le consensus
conjoint de la SFD et de la SFC (Société Française de Cardiologie) recommande de réaliser dans les semaines suivant un
syndrome coronaire aigu, chez tout patient non diabétique, un test de charge en glucose afin de dépister les anomalies du
métabolisme glucidique non connues jusqu'alors (diabète, hyperglycémie à jeun non diabétique, intolérance au glucose).
Cependant, ce dépistage est très peu réalisé, en pratique. Nous avons souhaité évaluer la faisabilité et l’efficacité de ce
dépistage en réadaptation cardiaque, période pendant laquelle celui-ci peut être plus facilement proposé et « encadré ».
Patients et Méthodes
Nous avons réalisé une étude prospective chez tous les patients adressés en réadaptation cardiaque après un syndrome
coronaire aigu de 2013 à mai 2015 incluant un test de charge en glucose chez tous les sujets non diabétiques.
Résultats
Parmi les 233 patients inclus, 196 patients (86 %) n’avaient pas de diabète connu. Parmi ces derniers, le test a pu être
réalisé chez 191 patients (97,5%). Parmi les 191 patients explorés, 110 (57.5%) étaient normoglycémiques et 81 (42,5%)
présentaient une anomalie du métabolisme glucidique: vingt-trois patients (12 %) étaient diabétiques, 20 patients (10,5 %)
avaient une hyperglycémie à jeun non diabétique, 29 patients (15 %) étaient intolérants au glucose. En analyse multivariée,
le périmètre abdominal et l’hypertriglycéridémie étaient des facteurs de risque indépendants associés à la présence
d’anomalies du métabolisme glucidique
Conclusions
Notre étude prospective objective une prévalence élevée d’anomalies du métabolisme glucidique non diagnostiquées au
décours d’un syndrome coronaire aigu : 42,5%. Nos résultats indiquent que la réadaptation cardiaque est un milieu
privilégié pour le dépistage des anomalies du métabolisme glucidique avec un taux de faisabilité dépassant 97%. En outre,
le dépistage de ces anomalies lors de la réadaptation cardiaque permet: 1) la mise en place concrète de mesures
diététiques et d'activité physique adaptées, première étape thérapeutique de celles-ci; 2) le début d'une éducation
thérapeutique; 3) l'adressage éventuel à un diabétologue (en particulier en cas de diagnostic de diabète).
Mots clés: Dépistage, Insuffisance Coronaire, Charge glycémique
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160
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-041 - Risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque sous iDPP4 vs sulfamides hypoglycémiants (SU)
et sous saxagliptine vs sitagliptine - données issues d’une base d’assurance américaine
L. Ricci* ([email protected])(1), J.Sheehan(2), K.Tsai(3), S.Johnston(4), A.Ghannam(5), K.Cappell(4), R.Fowler(4), I.Kalsekar(5), A.Fu(6)
1
AstraZeneca, Rueil malmaison, France
AstraZeneca, Washington, United States
3
AstraZeneca, Gaithersburg, United States
4
Truven Health Analytics, Bethesda, United States
5
AstraZeneca, Fort washington, United States
6
Université de Georgetown, Washington, United States
2
Introduction
Dans l’étude SAVOR, majoration du risque d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (IC) (critère IIaire ) sous saxagliptine
vs placebo. Cette étude de cohorte observationnelle visait à comparer le risque d’hospitalisation pour IC chez des patients
DT2 traités par iDPP4 vs SU et chez des patients traités par saxagliptine vs sitagliptine. Données d’étude issues d’une base
de remboursement de médicaments US.
Matériels et Méthodes
Méthodes conformes à celles définies par le protocole « Mini-Sentinel » de la FDA, méthodes de surveillance des
antidiabétiques aux US. Les patients ont commencé le traitement entre août 2010 et août 2013, et n’avaient pris aucun des
traitements comparateurs dans l’année précédente. Chaque comparaison portait sur des patients appariés selon rapport
1/1 sur un score de propension basé sur : données démographiques, caractéristiques cliniques et FDR hospitalisation IC
mesurés à l’instauration du traitement. Critère principal, délai de survenue d’une hospitalisation pour IC. Comparaison sur
groupes appariés à l’aide de modèles de risques proportionnels de Cox. Analyses stratifiées selon présence d’une maladie
CV
Résultats
Les appariements sur le score de propension ont permis d’atteindre l’équilibre pour toutes les caractéristiques des patients
incluses dans les modèles de score de propension ; Pour la comparaison entre iDPP-4i et SU chez les patients sans maladie
CV à l’initiation du traitement, le risque d’hospitalisation pour IC était significativement (P = 0,013) inférieur chez les
patients traités par iDPP-4i vs SU. Pour chacune des autres comparaisons, aucune différence statistiquement significative
n’a été constatée en termes de risque d’hospitalisation pour IC entre iDPP-4 et SU ou entre saxagliptine et sitagliptine. Des
analyses de sensibilité par sous-groupes (patients ne prenant pas de diurétiques de l’anse à l’initiation, ni de TZD à
l’initiation ni pendant le suivi, et patients similaires à ceux de l’étude SAVOR) ont abouti à des résultats cohérents.
Conclusions
Cette analyse conduite chez des patients DT2 en conditions réelles démontre l’absence de sur-risque d’hospitalisation pour
IC sous iDPP-4 vs SU ou sous saxagliptine vs sitagliptine.
Mots clés: Inhibiteur De La Dpp4, Diabète De Type 2, Insuffisance cardiaque
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
161
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-042 - L’empagliflozine, un inhibiteur spécifique de SGLT2, prévient la sénescence induite dans les cellules
endothéliales par des concentrations élevées de glucose
S. Khemais* ([email protected])(1), M.Abbas(1), P. nguyen(1), C.Auger(1), F.Toti(1), E.Mayoux(2), L.Kessler(3), V.Schini-kerth(1)
1
UMR CNRS 7213 Faculté de Pharmacie, Université de Strasbourg,, Illkirch graffenstaden, France
Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG, Ingelheim, Germany,, Ingelheim, Germany
3
EA 7293, Fédération de Médecine Translationnelle, Strasbourg, France
2
Introduction
Le diabète de type 2 (DT2) est un facteur de risque majeur de morbi-mortalité cardiovasculaire. La dysfonction endothéliale
induite par l’hyperglycémie contribuerait au développement des pathologies cardiovasculaires en favorisant la sénescence
endothéliale. Celle-ci se définit comme un arrêt irréversible du cycle cellulaire dépendant de p53/p21 associée au stress
oxydant. L’empagliflozine, un inhibiteur spécifique du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2), réduit
significativement le risque de mortalité chez les patients DT2 à haut risque cardiovasculaire. Nous avons étudié la capacité
de l’empagliflozine à inhiber la sénescence induite par l’hyperglycémie, et recherché les mécanismes protecteurs.
Matériels et Méthodes
La sénescence des cellules endothéliales a été induite par une forte concentration en glucose, 25 mM (HG). Le degré de
sénescence a été évalué avec la sonde fluorescente C12FDG, spécifique de l’activité de la ß-galactosidase associée à la
sénescence (SA-ß-Gal), et par l’expression de protéines cibles par Western blot.
Résultats
La sénescence réplicative induite dans les cellules endothéliales d’artères coronaires de porcs (ECs) par passage successifs
(P1 à P3) augmente à P3 l’activité SA-ß-Gal d’un facteur 4 (n=4). Dans les ECs exposées au HG à P1, l’activité SA-ß-Gal est
triplée en 96 h. A P1, l’empagliflozine inhibe de manière concentration-dépendante la sénescence induite par HG, sans
modifier le faible niveau de sénescence observé en présence de glucose 5 mM et la sénescence réplicative à P3. HG induit
une baisse de l’expression de la NO synthase, une augmentation de l’expression des régulateurs du cycle cellulaire p21 et
p16, et du facteur tissulaire (
Conclusions
L’inhibiteur de SGLT2, empagliflozine, protège sélectivement les ECs de la sénescence induite par le glucose, restaure les
mécanismes protecteurs de la voie du NO et prévient la réponse procoagulante initiée par le facteur tissulaire. Ces résultats
suggèrent un effet protecteur vasculaire de l’empagliflozine en accord avec les données de l’étude EMPA-REG.
Mots clés: Antidiabétique Oral, Complication Vasculaire, Dysfonction endothéliale
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162
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-043 - Calcifications et occlusions artérielles des membres inférieurs dans le diabète de type 2: association
aux concentrations d'adiponectine
O. Bourron* ([email protected])(1), S.Liabeuf(2), C.Aubert(3), S.Kemel(4), P.Cluzel(4), F.Lajat-kiss(5), S.Jacqueminet(1), Z.Massy(3), A.
hartemann(1)
1
Service de Diabétologie - Hôpital Pitié-Salpêtrière -APHP, Paris, France
Division de pharmacologie clinique - Hôpital Universitaire d'Amiens, Amiens, France
3
Service de néphrologie - Hôpital Ambroise Paré - APHP, Boulogne, France
4
Service de radiologie - Hôpital Pitié-Salpêtrière - APHP, Paris, France
5
Service de chrirurgie vasculaire - Hôpital Pitié-Salpêtrière - APHP, Paris, France
2
Introduction
La calcification de la paroi artérielle dans le diabète contribue au processus d'occlusion des artères des membres inférieurs.
L'adiponectine est une adipokine avec des propriétés athéroprotectrices. Des études antérieures ont montré des résultats
controversés concernant son association avec les maladies cardiovasculaires. Des données récentes chez l'animal et
l'homme ont suggéré un rôle protecteur possible de l'adiponectine contre la calcification artérielle et la maladie artérielle
occlusive. Le but de notre étude était d'examiner dans une large population de patients diabétiques de type 2 si il y avait un
lien entre la concentration d'adiponectine dans le sérum et 1) la calcification artérielle périphérique et 2) la maladie
artérielle occlusive des membres inférieurs.
Matériels et Méthodes
Nous avons objectivement évalué, dans une étude transversale, les calcifications vasculaires des artères de jambes (score
calcique scannographique) et la maladie artérielle occulsive des membres inférieurs (score d'occlusion échographique),
chez 198 patients atteints de diabète de type 2, à haut risque cardio-vasculaire et avec un taux de filtration glomérulaire>
30 ml/min. L'adiponectine totale a été mesurée dans le sérum en utilisant un kit de dosage immuno-enzymatique.
Résultats
Le score calcique de jambes était plus élevé chez les patients présentant des concentrations d'adiponectine supérieure à la
médiane (score de calcification= 1818 ± 5283 chez les patients avec l'adiponectine <3,5 pg/ml versus 3239 ± 6204 chez les
patients avec l'adiponectine> 3,5 pg/ml, p = 0,004). Dans l'analyse de régression logistique multivariée, une augmentation
de 1 pg/ml d'adiponectine totale était associée à une augmentation du risque de calcification artérielle de jambe de 22%
(OR ajusté = 1,22; IC à 95% = 1,03 - 1,44; p = 0,02). Le score d'occlusion était également plus élevé chez les patients avec les
concentrations d'adiponectine les plus élevées (score d'occlusion de 2,8 ± 4,8 versus 4,2 ± 5,7, p = 0,034).
Conclusions
La sévérité des calcifications artérielles et de la maladie artérielle occlusive des membres inférieurs sont associées aux
concentrations sériques d'adiponectine.
Mots clés: Complicaton Macrovasculaire, Diabète De Type 2, Complication vasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
163
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-044 - « Impact de l’Unité Mobile d’Education et de Diabétologie (UMED) au CHRU de Brest sur la durée
moyenne de séjour (DMS) et le taux de réhospitalisations d’une population de patients hospitalisés en
cardiologie pour un Syndrome Coronarien Aigu (SCA) »
A. Louboutin* ([email protected])(1), S.Lesven(1), V.Kerlan(1)
1
CHRU BREST, Brest, France
Introduction
D’après Donnan, le diabète est responsable de réadmissions plus fréquentes et de séjours hospitaliers plus longs. En 2010,
une Unité Mobile d’Education au Diabète a été mise en place afin d’améliorer la prise en charge des patients diabétiques
hospitalisés hors service de diabétologie. Le but de notre étude est d’évaluer l’impact de l’UMED sur la DMS et le nombre
de patients réhospitalisés dans la population de diabétiques hospitalisés en cardiologie pour SCA en 2013, selon que les
patients aient été vus ou non par l’UMED et de comparer ces données à celles d’une population de diabétiques hospitalisés
pour SCA en 2009 (avant l’UMED).
Matériels et Méthodes
A partir des données issues du codage, tous les patients diabétiques hospitalisés pour un SCA en 2009 (65 patients) et 2013
(111 patients : 35 vus par l’UMED et 76 non vus par l’UMED) ont été inclus avec recueil de la DMS et du nombre de
réhospitalisations.
Résultats
La DMS n’a pas été différente entre les patients de 2013, qu’ils aient été vus ou non par l’UMED, ni entre les patients de
2009 et 2013. Le délai moyen [demande d’intervention de l’UMED - date entrée hospitalisation] était de 7,5 jours pour une
DMS moyenne de 9,7 jours. Les patients vus par l’UMED étaient plus jeunes (63,8 vs 72,6 ans) et présentaient davantage de
découverte de diabète (22,9 vs 4,7 %) ou une hémoglobine glyquée plus haute (7,8 vs 7 %). Le taux de réhospitalisations
n’était pas significativement différent entre les trois populations.
Conclusions
Dans cette population, nous n’avons pas mis en évidence de différence significative sur la DMS et le nombre de
réhospitalisations depuis la mise en place de l’UMED, mais durant l’hospitalisation, les services font appel à nous
tardivement. Il nous parait important de sensibiliser nos collègues cardiologues pour une prise en charge précoce des
patients diabétiques par l’UMED.
Mots clés: Coût Médico-Économique, Unité Mobile, Coeur et diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
164
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-045 - La cellule endothéliale cornéenne pourrait-elle être le nouveau marqueur de risque cardiovasculaire
chez le diabétique?
S. Baki* ([email protected])(1), G.El mghari(1), N.El ansari(1), W.Ennassiri(2), I.Hajji(2), A.Al moutaouakil(3)
1
Service d'endocrinologie diabétologie, Maladies Métaboliques, Hôpital arrazi, chu mohamed vi, marrakech, Morocco
Service d'Ophtalmologie, Hôpital arrazi, chu mohamed vi, marrakech, Morocco
3
Hôpital Arrazi, CHU Mohamed VI, Marrakech, Marrakech, Morocco
2
Introduction
la cellule endothéliale cornéenne, ayant les mêmes caractéristiques physiologiques que les cellules endothéliales
vasculaires, pourrait représenter un marqueur de dysfonction endothéliale globale. Elle a comme spécificité son
accessibilité à l'exploration non invasive par microscopie spéculaire . l'objectif de l'étude est de comparer la fonction
endothéliale cornéenne à un marqueur d'atteinte vasculaire clinique utilisé en pratique qui est l'IPS .
Matériels et Méthodes
Etude cas-témoins avec : un groupe de diabétiques de type 1 ayant une durée d'évolutivité du diabète supérieure à 5 ans,
et un groupe contrôle. le choix de diabétiques de type 1 était posé afin d'éviter les autres éléments de risque cardiovasculaire communément présents chez les diabétiques de type 2 ( obésité, dyslipidémie, HTA...) et ceci pour valider
initialement ce marqueur dans le contexte d'hyperglycémie chronique. On a recruté 13 patients diabétiques de type 1 avec
20 sujets contrôles randomisés pour l'âge et le sexe. l'examen au microscopie spéculaire a été réalisé chez tous les patients.
la densité cellulaire ( cells/m2) et l'épaisseur cornéale (CT) ainsi que le pléomorphisme cellulaire, ont été mesurées chez
tous les sujets. la mesure de l'IPS a été également réalisée chez les deux groupes.
Résultats
une différence significative (P=0.01) a été présente entre les 2 groupe concernant les différents paramètres. la densité
cellulaire endothéliale est significativement inférieure chez les patients diabétiques de type 1. l'épaiseeur cornéenne était
supérieure chez les diabétiques témoignant de la dysfonction endothéliale. l'examen au microscopie spéculaire était
anormal chez 9 patients ayant eu une mesure de l'IPS normale.
Conclusions
Nous suggérons à travers cette étude l'intérêt de la cellule endothéliale cornéenne dans l'exploration de l'atteinte
vasculaire globale chez le diabétique. la dysfonction endothéliale cornéenne chez des diabétiques de type 1 témoigne de
l'effet de l'hyperglycémie chronique sur l'ensemble des cellules endothéliales. l'accessibilité de son exploration rend
compte de la possibilité de constituer un score compsite des différents paramètres mesurés par microscopie sméculaire.
Néanmoins, cette hypthèse nécessite une étude de cohorte avec mesure des différents marquerus d'atteinte vasculaire afin
de valider l'apport de ce score dans la panoplie d'exploration clinique.
Mots clés: Coeur Et Diabète, Complication Vasculaire, Athérosclérose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
165
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-046 - Le registre Surcouf : Une base de données en ligne de 10000 patients diabétiques de l’Ouest de la
France.
M. Krempf* ([email protected])(1), P.Plunian(1), E.Nobécourt(1)
1
CHU Nantes, Nantes, France
Objectif
Le registre Surcouf est renseigné en ligne par des médecins généralistes et des spécialistes libéraux ou hospitaliers.
L’objectif était de constituer un registre de 10000 patients diabétiques afin de débuter ensuite une cohorte prospective.
Patients et Méthodes
Les médecins sont rencontrés par un visiteur de recherche clinique afin de les encourager à renseigner une fiche simple
saisie en ligne d’informations cliniques et thérapeutiques. La base peut être analysée anonymement par les administrateurs
mais chaque médecin peut également obtenir les données descriptives de ses patients.
Résultats
L’objectif de 10000 patients (10103) a été obtenu 3 ans après l’ouverture de la base. La motivation des médecins était
principalement la possibilité d’analyser le profil de leurs patients. Il y avait 4423 femmes (43%) et 2099 (21%) DT1. L’âge
moyen était de 61 ans pour les DT2 et 42 ans pour les DT1. L’IMC (Kg/m²) et l’A1C (%) étaient de 31,7 + 7 et 8,1 + 1.9 pour
les DT2, 24,7 + 4 et 8,3 + 1,7 pour les DT1. Pour tous les patients, 12 % avaient une rétinopathie dont 4 % une forme sévère.
La microalbuminurie était de 11.2 + 32 mg/J et 12 % avaient une cl créat < 60 ml/min. Une coronaropahie était rapportée
pour 15 % des patients, une AOMI pour 7 % et une AVC pour 5%. Le LDL-C était de 1.04 + 0.3 g/L et 52 % recevaient une
statine, alors que 58% étaient déclarés hypertendus et 49% avec une bloqueur du SRA. Un tabagisme était présent pour
12.5 %. La metformine était prescrite chez 55 % des patients, 36 % des DT2 recevaient un SU, 21 % une gliptine, 15% un
GLP1 et 38 % une insuline basale
Conclusions
Ce registre permet d’accéder à des informations de pratique de terrain en particulier en médecine de premier recours ou
en milieu spécialisé. Une nouvelle saisie va débuter pour apporter des données prospectives mais la base pourra continuer
à s’enrichir de nouveaux patients et être étendue à d’autres régions.
Mots clés: Diabète De Type 2, Diabète De Type 1, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
166
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-047 - Efficacité et sécurité de la dapagliflozine chez les patients diabétiques de type 2 insuffisants
cardiaques
L. Ricci* ([email protected])(1), M.Kosiborod(2), I.Gause-nilsson(3), C.Sonesson(3), E.Johnsson(3)
1
AstraZeneca, Rueil Malmaison, France
Saint Luke's Mid America Heart Institute, Kansas city, United States
3
AstraZeneca, Möindal, Sweden
2
Introduction
Plus de 40% des patients atteints d’insuffisance cardiaque (IC) présentent aussi DT2; cette proportion devrait augmenter en
raison de la prévalence accrue de ces deux pathologies. Pourtant, les données sur la prise en charge optimale du diabète
chez ces patients sont limitées. La dapagliflozine (DAPA), un inhibiteur du SGLT2, favorise l’excrétion urinaire du glucose,
entraînant une diurèse osmotique, une perte pondérale et une baisse de la pression artérielle (PA). Ces effets pourraient
être particulièrement intéressants pour les patients présentant un DT2 et une IC. Ils n’ont cependant pas été
spécifiquement évalués pour ce groupe.
Matériels et Méthodes
Nous avons poolé les données de 5 études cliniques, en sélectionnant les patients randomisés pour recevoir DAPA10 mg ou
placebo ayant des antécédents documentés d’IC. A partir de modèles à mesures répétées (analyse longitudinale), nous
avons étudié les effets de la DAPA vs placebo sur le taux d’HbA1c, le poids, la PA et la tolérance chez des patients atteints
de DT2 et d’IC sur une période d'un an.
Résultats
171 patients ont reçu la DAPA10 mg et 149 un placebo (âge moyen 64 ans, DT2 depuis 13,2 ans, HbA1c 8,18 %, ~50 % avec
IC de classe NYHA>2). Les patients sous DAPA ont présenté des diminutions cliniquement significatives du taux d’HbA1c (0,55 % ; IC95% - 0,80 ; - 0,30), du poids (-2,67 kg ; IC95% -3,88 ; -1,47) et de la PA systolique (-2,1 mmHg ; IC95% -5,68 ;
1,57) sur 52 semaines ; le rythme cardiaque est resté inchangé dans les deux groupes. Les taux d’hypotension
orthostatique, de syncope et d’hypoglycémie étaient similaires dans les deux groupes.
Conclusions
Le traitement par DAPA10 mg vs placebo a permis d’obtenir des réductions significatives du taux d’HbA1c, du poids et de la
PA systolique chez les patients atteints de DT2 et d’IC par rapport au placebo. De plus, ce traitement a été bien toléré. Les
effets de la DAPA sur le poids et la PA sont susceptibles d’entraîner une amélioration des symptômes d’IC chez cette
population de patients, et doivent faire l’objet d’autres études.
Mots clés: Inhibiteur De SGLT2, Insuffisance Cardiaque, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
167
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-048 - La dapagliflozine réduit l’albuminurie en plus d’inhiber le système rénine - angiotensine chez les
patients DT2 hypertendus
L. Ricci* ([email protected])(1), H.Lambers heerspink(2), H.Lambers heerspink(2), E.Johnsson(3), I.Gause-nilsson(3), C.Sjöström(3)
1
AstraZeneca, Rueil Malmaison, France
Centre médical universitaire, Groningue, Netherlands
3
AstraZeneca, Möindal, Sweden
2
Introduction
L’hypertension (HTA) et l’albuminurie constituent des facteurs de risque de maladies cardiovasculaire (CV) et rénale chez
les patients DT2. Il est essentiel de contrôler la glycémie, la pression artérielle (PA) et l’albuminurie pour réduire ce risque
CV et rénal. La dapagliflozine (DAPA) diminue le taux d’HbA1c et la PA chez les patients atteints de DT2. L’étude visait à
caractériser l’effet de la DAPA sur l’albuminurie et le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe).
Matériels et Méthodes
Les données de 2 études concernant des patients DT2 avec micro- ou macroalbuminurie et HTA ayant reçu Dapa 5mg
(n=87), Dapa 10mg (n=167) ou un placebo (n=189) ont été poolées. Tous les patients étaient sous traitement stable par un
inhibiteur de l’enzyme de conversion ou un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine.
Résultats
Après 12 semaines, la réduction de l’albuminurie (évaluée par le rapport albumine/créatinine [RAC]) par rapport aux
valeurs initiales a été plus forte avec la DAPA qu’avec le PBO. Le taux d’HbA1c et la PA systolique (PAS) ont également été
réduits par rapport au PBO.Une baisse du DFGe a été observée avec la DAPA par rapport au PBO, mais cette baisse ne
persistait pas plus d’une semaine après l’administration de la dernière dose. De plus, une diminution du RAC a été
constatée avec la DAPA après ajustement pour les modifications du taux d’HbA1c, de la PAS et du DFGe. Aucune élévation
de la créatinine sérique ≥ 1,5 x valeurs initiales n’a été observée avec les doses de 5 ou 10 mg de DAPA par rapport au PBO
(respectivement 0 %, 1,2 %, 1,1 %). Les valeurs du potassium ≥ 6 mEq/l étaient aussi similaires entre les doses de 5 ou 10
mg de DAPA et le PBO (respectivement 1,2 %, 2,4 %, 2,2 %). Aucun événement indésirable (EI) rénal grave n’a été décrit
dans les groupes DAPA ou placebo.
Conclusions
Chez les patients DT2 atteints d’HTA, la DAPA réduit le RAC en exerçant une inhibition du système rénine – angiotensine
sans accroître la fréquence des EI rénaux graves.
Mots clés: Inhibiteur De SGLT2, Hypertension, Pression artérielle
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
168
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-049 - Sulfamides hypoglycémiants(SU) en 2ème ligne associés à un risque accru de maladie
cardiovasculaire, de mortalité toutes causes et d’hypoglycémie sévère vs Inhibiteurs- DPP4 (iDPP4)
L. Ricci* ([email protected])(1), J.Eriksson(2), J.Bodegard(3), D.Nathanson(4), M.Thuresson(5), A.Norhammar(4)
1
AstraZeneca, Rueil malmaison, France
Université d’Uppsala, Uppsala, Sweden
3
AstraZeneca, Sodertalje, Sweden
4
Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden
5
Statisticon AB, Uppsala, Sweden
2
Objectif
Comparer le risque de maladie CV, de mortalité toutes causes et d’hypoglycémie sévère chez des patients DT2 initiant en
2ème ligne un SU ou iDPP4.
Matériels et Méthodes
Des patients DT2 traités par 1 antidiabétique non insulinique (NIAD) recevant un 2ème hypoglycémiant entre 2006-2013
ont été identifiés dans le Registre suédois des médicaments puis reliés aux Registres nationaux patients et causes de décès.
Date de délivrance 2ème antidiabétique définie date index. Risques d’événements pendant suivi estimés par modèles de
survie de Cox, ajustés sur âge, sexe, durée traitement de 1ère ligne, maladies CV antérieures, et fragilité. Définition maladie
CV : hospitalisation angor instable, IDM, AVC embolique, décès CV ; hypoglycémie sévère définie par hospitalisation.
Résultats
68 351 patients ont initié une bithérapie, metformine+SH (64 %), metformine+iDPP4 (15 %). Les patients sous
metformine+SU, plus âgés (65 vs 61ans), plus d’hommes (59 % vs 62 %) vs patients sous metformine+iDPP4. ATCD maladies
CV (32 % vs 28 %) et microvasculaires
(18 % vs 15 %) similaires entre groupes. Traitements antihypertenseurs,
hypolipémiants et aspirine faible dose similaires entre groupes. L’association d’un SU en 2ème intention est associée à un
risque accru de maladies CV fatale/non fatale, de mortalité toutes causes et d’hypoglycémie sévère vs iDPP4 ;(ICà95 %)
:1,11(1,00–1,22), 1,20 (1,07-1,33) et 1,62 (1,11–2,36) respectivement.
Conclusions
Chez des patients DT2, en 2ème ligne les SU sont associés à un risque accru d’événements CV, de mortalité toutes causes,
et d’hypoglycémie sévère vs iDPP4.
Mots clés: Inhibiteur De La Dpp4, Diabète De Type 2, Complicaton macrovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
169
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-050 - Variabilité glycémique et hyperkinésie cardiaque chez les obèses intolérants au glucose. Rôle de
l’activité sympathique.
A. Rezki* ([email protected])(1), B.Merioud(1), S.Chiheb(1), M.Fysekidis(1), I.Banu(1), E.Cosson(1), P.Valensi(1)
1
Service d’Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, APHP, CRNH-IDF, CINFO, Bondy, France
Introduction
La variabilité glycémique (VG) peut jouer un rôle dans les complications diabétiques. Nous avons récemment montré que la
VG était plus marquée chez les patients obèses non diabétiques ayant des valeurs d’HbA1c légèrement élevées. L’objectif
était d’examiner les relations entre la VG, l’hémodynamique cardio-vasculaire et la fonction autonome cardiaque chez des
obèses intolérants au glucose (IGT).
Patients et Méthodes
Nous avons inclus 19 obèses avec IGT, pression artérielle normale et sans histoire cardio-vasculaire. Au cours d’une période
de 6 minutes de respiration contrôlée, les activités vagale (HF-FC) et sympathique (LF-FC) ont été évaluées par l’analyse
spectrale des variations de la fréquence cardiaque (pléthysmographie digitale, système Task Force Monitor®), le débit
moyen d’éjection systolique (MSER), le débit cardiaque (DC) indexé et le volume d’éjection ventriculaire gauche (VE) par
impédance thoracique. Le flux sanguin cutané (moyenne et déviation standard, DS) a été mesuré par laser doppler
(Périflux®). La VG a été évaluée en calculant CONGA et J index sur 24 heures (CGMS).
Résultats
Le CONGA était corrélé à DC indexé, VE et MSER (p<0,05 pour tous les paramètres) mais non au flux sanguin cutané. Les
patients ont été séparés en 2 groupes: G1 < médiane et G2 > médiane de HF-FC. Les patients G2 étaient plus jeunes que les
patients G1 (35±9,7 vs 54,8±7,1 ans). Dans G2, la moyenne glycémique des 24h, le CONGA et le J index étaient plus élevés
que dans G1 (p<0,03 à p<0,002), ainsi que DC indexé, VE, MSER (p<0,0001 pour tous) et LF-FC (p<0,01), même après
ajustement sur l’âge.
Conclusions
Chez les obèses intolérants au glucose, la VG est associée à une hyperkinésie cardiaque. Ceux avec une bonne activité
vagale ont une glycémie plus élevée, une VG et une hyperkinésie plus marquées, probablement liées à une plus forte
activité sympathique concomitante.
Mots clés: Variabilité Glycémique, Intolérance Au Glucose, Obésité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
170
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-051 - Pied diabétique : prévalence et aspect évolutif des gangrènes gazeuses
M. Hadj habib* ([email protected])(1), Z.Kahoul(1), K.Talha(1)
1
Service Endocrinologie CHU Sidi Bel Abbes, Sidi bel abbes, Algeria
Introduction
Parmi les complications du diabète, le pied diabétique constitue un problème de santé publique majeur et grave en raison
de son retentissement socio-économique du fait du risque d’amputations qu’il peut engendrer. Parmi les types de lésions
du pied diabétique, la gangrène gazeuse, une forme dont l’évolution risque de mettre en jeu le pronostic vital.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive à propos de 103 patients hospitalisés pour lésion de pied de la période allant
de Mai 2014 à Septembre 2015. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence et l’évolution des gangrènes
gazeuses au sein de cette population.
Résultats
Sexe ratio Hommes/Femmes : 2,02, moyenne d’âge : 64 ans (± 13,7), 94% des patients présentaient un diabète de type 2,
durée moyenne du diabète : 14,4 ans (± 10,1), durée moyenne d’hospitalisation : 28 j (± 21,7), les atteintes les plus sévères
étaient respectivement 36% grade 4 et 5% grade 5 selon la classification de Wagner. On note la présence d’artériopathie
chez 86%, de neuropathie chez 67% des cas. 44% de ces patients ont subi un geste chirurgical dont les amputations étaient
respectivement trans-tibiale : 17%, orteil : 14%, trans-métatarsienne 9% et trans-fémorale 4%. La prévalence de la gangrène
gazeuse est estimée à 5% (5 cas) dont la moyenne d’âge était de 57 ans (± 12,3) et la durée moyenne du diabète de 12,4
ans (± 13,1), 4 patients ont subi une amputation trans-tibiale et le cinquième une amputation trans-fémorale. L’évolution
était favorable pour trois patients, après une durée d’hospitalisation respectivement de 18, 27 et 30 jours.
Conclusions
Malgré les améliorations de la prise en charge du diabète, l’incidence des lésions du pied et des amputations qui peuvent
en résulter sont encore élevées et dont le coût médico-économique et social sont importants. La gangrène gazeuse
constitue une urgence médicochirurgicale dont le pronostic vital dépend de la précocité de la prise en charge d’où l’intérêt
d’intensifier encore d’avantage l’éducation.
Mots clés: Pied Diabétique, Complication Du Diabète, Coût médico-économique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
171
Communication affichée : F : Cardiovasculaire
CA-052 - Déterminants des anomalies cardiaques infracliniques dans une population de diabétiques de type
1 : données échographiques et IRM.
L. Potier* ([email protected])(1), B.Escoubet(1), K.Mohammedi(1), R.Roussel(1), F.Rouzet(1), M.Marre(1), P.Ou(1)
1
Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France
Introduction
Le diabète est associé à un risque augmenté de dysfonction cardiaque, indépendamment de l’atteinte coronarienne ou
hypertensive. Cette atteinte se caractérise par une dysfonction diastolique infraclinique initiale. Les mécanismes et les
déterminants de cette atteinte ne sont pas encore bien compris. Le but de cette étude est d’évaluer la fonction et la
morphologie cardiaque chez des patients diabétiques de type 1 (DT1), afin de s’affranchir des pathologies confondantes
associées au diabète de type 2.
Patients et Méthodes
Les critères d’inclusion étaient un DT1 de plus de 15 ans, l’absence d’antécédent cardiovasculaire ou d’HTA, une HbA1c <
12%, un DFG > 30 ml/min et l’absence de prise de statine. Une coronaropathie était dépistée par scintigraphie
myocardique. La morphologie et la fonction cardiaque ont été évaluées par échocardiographie et IRM myocardique
notamment par mesure du rapport de l’onde E/A (fonction diastolique) et du strain myocardique
(déformation
myocardique).
Résultats
Vingt-huit patients ont été inclus : 15 hommes, âge moyen 40,8±11,8 ans (moyenne±DS), durée de diabète 24,1±8,7 ans,
IMC 24,3±3,0 kg/m², HbA1c 7,8±1,3%, DFG 91,7±24,6 ml/min. Une rétinopathie était présente chez 53,6%, une
microalbuminurie chez 17,8%, une macroalbuminurie chez 7,1% et 35,7% étaient sous IEC ou ARA2. La scintigraphie
myocardique était négative chez tous les sujets. La fraction d’éjection moyenne en échographie était de 66,5±5,7%. Aucun
paramètre d’échographie ou d’IRM n’étaient en dehors des normes physiologiques. Après ajustement sur l’âge, l’IMC,
l’HbA1c, le DFG et l’albuminurie, l’analyse en régression logistique multivariée montrait que seule la durée de diabète était
significativement et positivement corrélée à une diminution du rapport E/A (p<0,05). En revanche aucun paramètres
n’étaient associés au strain myocardique. Des analyses de quantification de la fibrose interstitielle et de la stéatose
myocardique par spectroscopie RMN sont en cours.
Conclusions
Ces données (encore partielles) montrent que la durée la durée d’exposition à l’hyperglycémie est associée à une
diminution de la fonction diastolique chez des patients DT1. D’autres analyses permettront d’évaluer le lien entre
anomalies fonctionnelles et morphologiques (stéatose) dans cette population.
Mots clés: Coeur Et Diabète, Complication Du Diabète, Lipotoxicité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
172
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-053 - Relations entre neuropathie autonome cardiaque (NAC), pression pulsée (PP) et insuffisance rénale
chronique (IRC) chez le patient diabétique de type 2 (DT2)
J. Philips* ([email protected])(1), M.Marchand(1), A.Scheen(1)
1
CHU liège, Université de Liège, Liege, Belgium
Objectif
Ce travail étudie les relations entre trois complications diabétiques, la NAC, l’élévation de PP (marqueur de rigidité
artérielle) et la diminution du débit de filtration glomérulaire (DFG) chez le patient DT2.
Patients et Méthodes
L’étude comprend 79 patients DT2 (53H/26F; 56±8 années; 11±8 années de DT2; IMC 28,4±4,6 kg/m²) analysés par
enregistrement continu de la pression artérielle (PA) et de la fréquence cardiaque (appareil Finapres) lors d’un test postural
standardisé. Le gain baro-réflexe (GBR, indice de NAC) correspond à la pente de la relation entre les espaces R-R et PA
systolique (PAS) lors du redressement accroupi-debout. PP est analysée pendant tout le test et par son augmentation
durant l’accroupissement (delta PP). DFG est estimé par la formule MDRD au début puis après un suivi moyen de 12±5 ans.
Résultats
Les valeurs initiales sont : HbA1c : 8,8± 1,7%; DFG : 86±25 ml/min ; PP : 62±10 mmHg; BRG : 1,8±1,4 msec/mmHg. DFG est
inversement corrélé à l’âge (r=-0,317; p=0,020), très positivement corrélé avec GBR (r=0,453; p=0,008), sans corrélation
significative avec HbA1c (r=-0,023; p=0,935) ni avec PAS, PP ou encore delta PP (r=-0,206; p=0,114; NS). La diminution de
DFG (-12±23 ml/min) lors du suivi de 12 ans n’a pu être corrélée de façon significative aux valeurs initiales et finales
d’HbA1c, ni aux valeurs initiales de GBR (et d’autres marqueurs de NAC) ou de PA, même si la relation est proche de la
signification pour delta PP (r=0,20; p=0,060).
Conclusions
La forte relation initiale entre DFG et GBR suggère que IRC et NAC sont aggravées de façon conjointe et, possiblement,
qu’une des deux complications influence l’autre. L’absence de toute corrélation entre la chute ultérieure de DFG et les
autres paramètres initiaux peut s’expliquer par l’origine multifactorielle de la progression de l’IRC chez le patient DT2.
Mots clés: Diabète De Type 2, Insuffisance Rénale, Neuropathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
173
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-054 - Amélioration du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) chez le diabétique insulino-dépendant (DT1)
parallèle à l’amélioration glycémique : un élément supplémentaire en faveur d’une cause neuropathique de
l’affection.
J. Courrèges* ([email protected])(1), A.Iosup(1), E.Ghanassia(2), J.Thuan(1), P.Fisher(2), N.Bastide(3)
1
Centre Hospitalier Général, Narbonne, France
Clinique Sainte Thérèse, Sète, France
3
Pharma Training, Montagnac, France
2
Introduction
Le SAS n’est pas rare (20%) au cours de l’évolution du DT1 et est volontiers associé à une neuropathie (2/3 des cas). Nous
étudions l’évolution du SAS après optimisation glycémique.
Patients et Méthodes
10 patients DT1 (âge : 54,7±16,4 ans, 90% hommes, diabétiques depuis 25,3±6,5 ans) présentent un SAS confirmé par
polysomnographie (index apnée-hypopnée - IAH ≥10/h) et réparti en formes mineures (Fmi [IAH≥10<15] : 3/10), modérées
(Fmo [IAH≥15<29] : 2/10) et sévères (Fs [IAH≥30] : 5/10). Les formes sévères de SAS sont appareillées (pression positive) et
le traitement du diabète optimisé (7/pompes à insuline
et 3/multi-injections). HbA1c et polysomnographie sont
recontrȏlées à 1 an (T1).
Résultats
À T0, 4 patients/10 présentent une macro-angiopathie, 8/10 une micro-angiopathie (6
neuropathies)
et
5 des
hypoglycémies sévères (3 mal ressenties). À T1, 7 patients/10 sont améliorés (3 passages Fs à Fmo, 2 Fs à Fmi, 2 Fmo à
Fmi), 2 restent stables et 1 s’aggrave (Fmi à Fmo). Les marqueurs du SAS diminuent (T0/T1) : IAH : 28,3±17,7 / 16,7±7,9/h –
Δ : -11,7/h (p<0,05) et micro-éveils : 24,5±6,9/28±9/h - Δ : +3,5 - NS) parallèlement à la baisse de l’HbA1c : 7,6±0,9 %
/7,3±0,9% - Δ : -0,3 % - NS- (mais meilleure stabilité), sans modification significative du poids : 79,5±17,9/ 80,9±18,6 kg - Δ :
+1,4 kg et IMC : 27±5,4/26 ,9±5,7 - Δ : -0,1kg/m² - NS, ni des besoins d’insuline : 0,55±0,15/0,6±0,2 U/kg/j - Δ : +0,05U/kg/j
– NS. Les signes de neuropathie sont stables, les hypoglycémies mieux ressenties.
Conclusions
Ces observations constituent à notre connaissance, la première démonstration publiée, de régression d’un SAS chez le DT1,
lors de l’amélioration du contrôle glycémique, sans modification pondérale et va dans le sens d’une cause neuropathique
du SAS chez le DT1.
Mots clés: Apnée Obstructive, Diabète De Type 1, Physiopathologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
174
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-055 - Cystatine C biomarqueur dans le diagnostic de la néphropathie du diabète type 1
R. Raache* ([email protected])(1), E.Mihoubi(1), A.Aid(1), M.Azzouz(2), S.Bourazen(3), S.Métatla(5), H.Belloucif(5), F.Bouldjennet(1),
A.Boudiba(6), C.Touil boukofa(1), M.Abbadi(4), H.Amroun(4), N.Attal(4)
1
Laboratoire cytokines et NO synthases, immunité et pathogénie (FSB-USTHB), Alger, Algeria
Service de Diabétologie, CHU Mustapha, Alger, Algeria
3
Maison des diabétiques Bouzareah (ex polyclinique Benyoucef), Alger, Algeria
4
Département d’immunologie. Institut Pasteur d’Algérie, Alger, Algeria
2
Introduction
Evaluer l’apport de la cystatine C (cys C) devant la créatinine dans le diagnostic de la néphropathie diabétique (ND) chez les
diabétiques de type 1.
Matériels et Méthodes
Le dosage de la cystatine C (par immuno-turbidimétrie) et de la créatinine à été réalisé chez 41 diabétiques avec ou sans
ND, l’âge moyen est de (35,05 ±10,32 ans) avec une durée du diabète de (18,04 ± 7,6 ans) et 30 témoins sains. Le
diagnostic de la ND est défini par microalbuminurie supérieure à 30mg/24 heure persistante depuis plus d’un an. Le débit
de filtration glomérulaire (DFG) est estimé par la formule de Grubb basée sur la concentration de la cystatine C et par la
formule MDRD basée sur la concentration de la créatinine.
Résultats
Les résultats de la moyenne de la concentration de la cys C montrent des valeurs plus élevés chez les DT avec ND par
rapport aux DT sans néphropathie et aux témoins (2,29± 2,66 vs 0,74 ± 0,12 vs 0,65± 0,12 mg/l ; P<0,05). Les mêmes
constations sont observés pour la créatinine (27± 27,32 vs 7,58 vs 8,9 mg/l ; P<0,05). La concentration de la cystatine C est
indépendante du sexe (P= 0,43) et de l’indice de masse corporelle (P= 0,19). L’analyse de régression de la cystatine C
montre une corrélation positive avec la créatinine (p<0,001). Le DFG estimé par la formule de Grubb ne montre cependant
pas de corrélation significative avec le DFG estimé par la formule MDRD. L’analyse de la courbe ROC (Receiver Operating
Characteristic) montre que l’aire sous la courbe de la cystatine C est meilleure que celui de la créatinine (0,977 vs 0,770). La
sensibilité et la spécificité de la cystatine C (Se= 80% et Sp= 92%) sont supérieures à celles de la créatinine (Se= 66% et Sp=
58,3%).
Conclusions
La cystatine C serait un marqueur plus intéressant et sensible que la créatinine pour la détection et le suivi de la
néphropathie diabétique dans laquelle un traitement précoce est essentiel.
Mots clés: Complication Du Diabète, Diabète De Type 1, Néphropathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
175
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-056 - L’autofluorescence cutanée prédit la fonction rénale à 4 ans chez le diabétique de type 1
F. Velayoudom-cephise* ([email protected])(1), K.Rajaobelina(2), C.Helmer(2), C.Astrugue(2), S.Nov(3), M.Hugo(3), L.Blanco(3), B.Farges(3),
H.Gin(3), V.Rigalleau(3)
1
Service d’Endocrinologie, Diabète et maladies métaboliques, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-pitre, Guadeloupe
Centre INSERM, U897, ISPED, épidémiologie-biostatistiques, Université de Bordeaux, Bordeaux, France
3
Service de Diabétologie-Nutrition, Hôpital Haut-Levêque, Pessac, France
2
Introduction
Au cours du diabète de type 1 (DT1) la maladie rénale chronique (MRC) est définie par l’altération du débit de filtration
glomérulaire (DFG<60ml/mn/1,73m2) et/ou de l'excrétion urinaire d'albumine (EUA≥30mg/24h. L’accumulation des
produits avancés de la glycation, mesurable par autofluorescence cutanée (AFC), joue probablement un rôle dans cette
atteinte rénale. Objectif : Evaluer la relation entre l’AFC et le risque d’atteinte rénale 4 ans plus tard chez le DT1.
Patients et Méthodes
Nous avons colligé les caractéristiques cliniques et biologiques de sujets DT1 en 2009 et 2013. L’AFC a été mesurée à
l’inclusion avec l’AGE ReaderTM (DiagnOpticsTechnologies B.V., Groningen, Netherlands). Le profil rénal des patients (DFG
estimé par la formule EPI-CKD, EUA, MRC) a été analysé à l’inclusion puis après 4 ans. Analyse statistique avec le logiciel
SPSS (Anova, régressions linéaires et logistiques).
Résultats
243 sujets ont été inclus (59 % hommes, âge moyen : 51±16 ans, durée du diabète : 23±27 ans, IMC : 25±8 Kg/m2, HbA1C :
7,6±2,3%). Profil rénal à l’inclusion : 15,0% des sujets avaient une EUA≥30mg/24h, 13,9% avaient un DFG<
60ml/mn/1,73m2,
21,3% présentaient une MRC. Après 4 ans, l’incidence des nouvelles altérations rénales était
respectivement de 5,3%, 2,9% et 6,1%. Une corrélation inverse était retrouvée entre AFC et DFG quatre ans plus tard (r= 0,38, p=0,0001). Les sujets ayant un DFG<60ml/mn/1,73m2 à 4 ans avaient une AFC initiale plus élevée que ceux dont le
DFG était normal : 2,45±0,68 vs 2,06±0,50, p=0,04. Ce résultat restait significatif après ajustement à l’âge, au sexe, au tabac,
à la durée du diabète, à la présence d’une hypertension artérielle, à l’antécédent de macroangiopathie, à l'EUA ≥30mg/24h
et au DFG <60ml/mn/1,73m2 à l’inclusion (Exp (B)=4,31 [1,31-14,19]; p=0,016). L’AFC n’était pas significativement
différente chez les sujets ayant une microalbuminurie pathologique ou une MRC incidentes à 4 ans comparés aux sujets qui
en étaient indemnes.
Conclusions
Chez le DT1, l’AFC prédit la survenue d’une altération du débit de filtration glomérulaire indépendamment de la
microalbuminurie et de la fonction rénale initiales.
Mots clés: Diabète De Type 1, Néphropathie, Facteur prédictif
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
176
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-057 - Intérêt de la biopsie osseuse dans la prise en charge de l’ostéite du pied diabétique : étude
rétrospective monocentrique.
L. Potier* ([email protected])(1), F.Mercier(2), W.Vindrios(1), N.Matallah(1), R.Roussel(1), M.Marre(1), J.Dupré(1), K.Mohammedi(1)
1
2
Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France
Hôpital Européen de Paris, Aubervilliers, France
Introduction
Les ostéites distales chez les patients diabétiques conduisent souvent à une amputation. Cependant, une antibiothérapie
guidée par une identification précise des germes peut permettre un traitement conservateur. La biopsie osseuse (BO) est le
geste de documentation bactériologique de référence. L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer l’efficacité de la
BO dans la prise en charge conservatrice des ostéites du pied diabétique.
Matériels et Méthodes
Etude monocentrique rétrospective avec inclusion de tous les patients diabétiques ayant bénéficiés d’une BO entre janvier
2014 et mars 2015 pour une ostéite du pied. Le critère de jugement principal était la rémission de l’ostéite (définie par une
cicatrisation complète et/ou l’absence de signe local ou systémique d’infection) 6 mois après le début de l’antibiothérapie.
Résultats
Dix huit patients ont été inclus (14 hommes, âge moyen de 67,2±10,3 ans, et durée moyenne de diabète de 18,0±6,0 ans,
moyenne±DS). Une rétinopathie était présente chez 12 patients (66,7%) et une néphropathie chez 11 (61,1%). L’ostéite
était localisée sur un hallux chez 8 patients (44,4%), sur une tête d’un métatarse chez 9 patients (50%) et sur le calcanéum
chez 1 patient. L’index de pression systolique moyen était de de 1,0±0,2, la CRP à 36,9±54,3 mg/l, les leucocytes à
8334±2669/mm3, HbA1c à 7,9±2,2%, DFG moyen à 63±32 ml/min/1,73m². Un Staphylococcus Aureus a été retrouvé chez 9
patients (50%), majoritairement sensible à la méticilline (8/9). La durée d’antibiothérapie a été de 6,8±2,8 semaines. Douze
patients étaient en rémission à 6 mois (66,7%) dont 10 complétement cicatrisés (55,5%) avec délai de cicatrisation de
13,7±0,8 semaines. Les patients avec échec du traitement conservateur étaient plus souvent infectés par un Staphylococcus
aureus, avaient un syndrome inflammatoire plus marqué, une HbA1c et un taux de complications plus élevés. Dans un
modèle de régression pas à pas, seules la CRP et l’absence de staphylocoque étaient associées à la rémission, expliquant
37% de sa variabilité.
Conclusions
Dans cette étude rétrospective, une antibiothérapie ciblée sur des germes documentés par la BO a permis un taux
important de rémission de l’ostéite à 6 mois.
Mots clés: Pied Diabétique, Microangiopathie, Complication du diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
177
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-058 - L’autofluorescence cutanée est associée à la présence de la rétinopathie diabéti-que chez les
patients diabétiques de type 2
R. Bentata* ([email protected])(1), A.Cougnard-gregoire(2), M.Delyfer(3), M.Rougier(3), J.Korobelnik(3), K.Rajaobelina(2), M.Hugo(1),
L.Blanco(1), C.Delcourt(2), V.Rigalleau(1)
1
Haut leveque, Pessac, France
ISPED, Bordeaux, France
3
CHU PELLEGRIN, Bordeaux, France
2
Introduction
Les produits de glycation avancée (AGEs) jouent un rôle dans le développement de la microangiopathie diabétique.
L’objectif de notre étude était d’analyser l’association entre l’accumulation des AGEs estimée par la mesure de
l’autofluorescence cutanée et la prévalence de la rétinopathie diabétique chez les patients diabétiques de type 2.
Matériels et Méthodes
Nous avons mesuré l’autofluorescence cutanée chez 444 patients hospitalisés pour diabète de type 2 déséquilibré. La
rétinopathie diabétique a été classée par un ophtalmologiste (de ville ou hospitalier) sur un fond d’oeil en les classes
suivantes: absente , non proliférante légère , modérée à sévère, proliférante ou compliquée. et présence ou non d’un
œdème maculaire. L’association entre autofluorescence cutanée et réti-nopathie diabétique a été étudiée grâce à un
modèle de régression logistique multivariée ajustée sur la durée du diabète, l’HbA1c et l’hypertension artérielle.
Résultats
Les 444 patients (59,3% hommes) étaient âgés de 62±10 ans, la durée du diabète était de 13,4± 9,6 ans, leur HbA1C à
8,9±1,8%, 67,3% étaient hypertendus et 63,7% étaient traités par insuline. La rétinopathie était présente chez 21,4 % des
patients: 13,5% non proliférantes, 7,8% proliférantes. La rétinopathie diabétique était significativement associée à l’âge
(p=0,03), la durée du diabète (p<0,0001), l’hypertension artérielle (p=0,04) et au débit de filtration glomérulaire (DFG)
estimé par EPI-CKD (p<0,0001). La présence d’un oedème maculaire concernait 8,5% des patients, et était associée à la
durée du diabète (p=0,02). L’autofluorescence était associée à l’âge (p<0,0001), à la durée du diabète (p=0,0004), à l’HbA1c
(p=0,006) et à l’hypertension artérielle (p=0,02). L’autofluorescence cutanée chez les patients sans rétinopathie diabétique
était en moyenne de 2,47 (ET : 0,62) contre 2,67 (ET : 0,53) chez les patients atteints de rétinopathie diabétique (dont
oedème maculaire) OR=1,65 IC95%[1,16 ; 2,35], p=0,005. La différence restait significative après ajustement sur la durée du
diabète, l’HbA1c et l’hypertension artérielle : OR=1,50; IC95%[1,03 ; 2,20], p=0,036.
Conclusions
Chez les patients diabétiques de type 2, l’autofluorescence cutanée est associée à la présence d’une rétinopathie
diabétique, et ce même après ajustement sur la durée du diabète, l’HbA1C et l’hypertension artérielle.
Mots clés: Rétinopathie, Autofluorescence Cutanée, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
178
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-059 - OTITES EXTERNES NECROSANTES PROGRESSIVE ET DIABETE
L. Beddar* ([email protected])(1), Y.Ghedada(1), Z.Nehar(1), N.Yahi(2)
1
2
Hôpital central de l'armée, Alger , Algeria
EPH KOUBA, Alger, Algeria
Introduction
L’otite externe nécrosante progressive (’OENP) est une pathologie infectieuse développée à partir du conduit auditif
externe( CAE), réalisant un processus nécrotique extensif en profondeur.Cette infection touche surtout les diabétiques
âgés,elle reste une maladie grave et peut mettre en jeu le pronostic vital.le but de notre étude est de rechercher les
facteurs prédictifs d’une évolution défavorable.
Patients et Méthodes
Nous rapportons une étude prospective multicentrique avec une cohorte de 50 patients souffrant d’OENP locale ou
centrale sur une période de quatre ans , les différents aspects cliniques, biologiques , histologiques ,radiologiques ,radio
isotopiques ,thérapeutiques et évolutifs sont observés et analysés .Les moyens de surveillance et les critères de guérison
reposaient sur un faisceau d’arguments cliniques (otalgie, granulome), biologiques (VS), radiologique (IRM) et radio
isotopiques (scintigraphie au gallium 67 ).
Résultats
L’évolution était favorable dans 68 % et défavorable dans 32 %:une mortalité de 16%, des récidives dans 16 % et des
séquelles dans 14 %.Les facteurs prédictifs de mauvais pronostiques sont : l’âge avancé, le délai diagnostique allongé,
l’ancienneté du diabète, l’extension (antérieure, médiale, endocrânienne et la bi latéralisation), L’atteinte des nerfs mixtes
(la PF ne semble pas influencer le pronostic), la non identification du germe, les formes fongiques et enfin la mauvaise
observance.
Conclusions
l’évolution favorable de L’OENP est assurée par un diagnostic précoce ,un acharnement pour l’identification du germe et
une thérapeutique prolongée. la prévention prend tout son intérêt dans cette pathologie grave:prendre soin du CAE de la
même façon qu'on prend soin du pied du diabétique.
Mots clés: Sujet Âgé, Facteur Prédictif, Complication neurologique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
179
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-060 - Quelle valeur objective accorder à un monofilament non perçu chez un patient diabétique ?
P. Poupon* ([email protected])(1), M.Monlun(2), M.Hugo(2), L.Blanco(2), V.Rigalleau(2)
1
2
CHU Bordeaux, Bordeaux, France
CHU Bordeaux, Pessac, France
Introduction
Le test au monofilament 10g (MF) est recommandé pour le dépistage des pieds à risque, et par extension souvent utilisé
pour le diagnostic rapide de la neuropathie sensitive diabétique, mais il est soumis à la subjectivité du patient. Son résultat
est il associé à des perturbations objectives des explorations fonctionnelles neurologiques ?
Patients et Méthodes
Trente-six patients diabétiques ont bénéficié d’un test au MF puis d’une mesure de la sensibilité vibratoire par
Neuroesthésiométrie (NES), de la vitesse de conduction nerveuse (VCN) et de la l’amplitude de potentiel (PA) par DPNcheck appliqué sur le nerf sural, et de la conductance électrochimique de la sueur par Sudoscan. Nous avons comparé leurs
résultats en fonction de la perception ou non du MF, par ANOVA.
Résultats
Les 36 patients (18 hommes, 18 diabètes type 1 et 18 type 2) étaient âgés de 57+/-13 ans, durée de diabète 20+/-16 ans,
HbA1C 8,8+/-2,1%. Douze patients (33%) ne percevaient pas le MF (MF-). Ils étaient plus âgés : MF-:65+/- 12ans vs. vs MF +
: 53+/-14ans ; p=0,012) avec un diabète plus ancien (MF- : 28+/-19ans vs MF + : 16+/-10ans ; p=0,030). Chez les patients
MF-, les valeurs de seuils de sensibilité vibratoire aux hallux étaient plus élevées (Droite: MF - 30+/-11mV vs. MF + : 9+/6mV p=0,000; Gauche: MF - 29+/- 12mV ; MF +: 9+/-6mV p=0,000). Leurs vitesses de conduction nerveuse et amplitudes de
potentiels étaient réduites (VCN= MF - : 38+/- 8ms vs. MF + : 47+/-8ms ; p=0,03 et PA= MF- : 3,1 +/- 1,3uV vs. MF+ : 7,1+/5, 3uV ; p=0,019). Leur conductance électrochimique de la sueur au niveau des pieds était plus basse (MF- : 47 +/- 29uS vs.
MF + : 77 +/- 8uS ; p=0,000), avec même une tendance au niveau des mains (MF - : 56 +/- 23uS vs. MF + : 67 +/- 13uS ;
p=0,10).
Conclusions
Les patients diabétiques qui ne perçoivent pas le monofilament ont des anomalies objectives : vitesses de conduction
nerveuse réduites de -20%, amplitudes de potentiel réduites de -57%, conductance électrochimique sudorale réduite de 39%.
Mots clés: Neuropathie, Pied Diabétique, Prévention
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
180
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-061 - L'accumulation des produits de glycation avancée (AGE) est un facteur indépendant de dysfonction
érectile dans le diabète
Y. Kouidrat* ([email protected])(1), A.Zaitouni(2), A.Amad(3), M.Diouf(2), R.Desailloud(2), J.Lalau(2)
1
AP-HP, Hôpital Maritime de Berck, Berck, France
CHU Amiens, Amiens, France
3
King's College, London, United Kingdom
2
Introduction
La dysfonction érectile (DE) affecte plus de 50% des hommes atteints de diabète dans les 10 ans suivant le diagnostic. La DE
est reconnue comme un marqueur de risque cardiovasculaire et de décès prématuré. La cause est multifactorielle
(athérosclérose, neuropathie, etc.). L’accumulation des produits de glycation avancée (AGE) joue un rôle déterminant dans
la survenue des complications vasculaires. Il a été montré une association entre AGE mesurés de manière invasive (biopsie
des corps caverneux) et DE chez des diabétiques. Aucune étude, en revanche, n’a exploré le lien entre DE et AGE mesurés
par méthode non-invasive.
Patients et Méthodes
L’étude a été menée entre mars 2014 et avril 2015. Après examen clinique, les patients ont répondu au questionnaire
validé d’évaluation de la DE (IIEF-5) et fait l’objet d’une mesure de l’autofluorescence cutanée (AGE-Reader™) au niveau de
l’avant-bras.
Résultats
Quatre-vingt-dix-sept patients ont été inclus, avec les caractéristiques démographiques suivantes : 42 diabétiques de type 1
et 44 de type 2 ; âge moyen : 50 ans ; durée du diabète : 16 ± 12 ans ; antécédent d'événement cardiovasculaire : environ
20 % des cas ; tabagisme : 40 % ; IMC moyen : 29,5 kg/m2 ; HbA1c : 9,0 % ; testostérone totale, TEBG, FSH et LH normales.
Le niveau d’AGE et le score IIEF-5 se sont avérés corrélés (coefficient de Spearman : -0,37, p<0,0001; en d’autres termes,
plus le taux d’AGE était élevé, plus la DE était sévère). Après ajustement sur les facteurs de risque de DE (obésité, HTA,
etc.), l’association demeurait significative (p<0,0001), suggérant que le niveau d’AGE pourrait constituer un facteur de
risque indépendant de DE.
Conclusions
Nos résultats montrent une corrélation entre le degré de DE dans le diabète et l’accumulation chronique des AGE. Cette
étude suggère l’intérêt d’un dispositif non-invasif dans le dépistage de la DE, et peut-être aussi dans l’évaluation du risque
cardiovasculaire global des patients.
Mots clés: Dysfonction Endothéliale, Risque Cardiovasculaire, Facteur prédictif
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
181
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-062 - Chez les patients porteurs d'un diabète de type 2, la rétinopathie est plus fréquente en cas
d'antécédents parentaux de diabète
V. Rigalleau* ([email protected])(1)
1
CHU de bordeaux, Pessac, France
Introduction
La rétinopathie diabétique est-elle plus fréquente chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) qui ont un parent
diabétique ?
Patients et Méthodes
Chez les patients DT2 hospitalisés
pour déséquilibre et dont le statut rétinien était connu, nous avons recueilli
systématiquement les antécédents familiaux de diabète: père, mère, les deux parents. Les associations entre rétinopathie
et antécédents parentaux ont été analysées par régression logistique binaire, avec ajustement aux caractéristiques du
diabète (durée de diabète, HbA1C).
Résultats
Les 316 patients (57% hommes) étaient âgés de 62±10 ans, leur diabète était connu depuis l'âge de 47±12 ans, leur HbA1C
à 8,6±2,0%, et 72% étaient traités par insuline. La rétinopathie était présente chez 28,2% des patients: 12,2% non
proliférantes, 10,4% proliférantes, et 5,5% d'oedèmes maculaires. 49%des patients avaient un antécédent parental de
diabète: 15,1% le père, 25,9% la mère, et 7,9% les deux parents. Ils étaient plus jeunes: 60±10 ans vs 65±10 ans en
l’absence de parent diabétique (p<0,001),avec un diagnostic du diabète plus précoce: 44±12 ans vs 50±12 (p<0,001), les
durées de diabète et les HbA1C ne différaient pas significativement. Les seuils de perception vibratoire
(neuroesthésiométrie), les excrétions urinaires d'albumine, les créatininémies et les prévalences de macroangiopathies ne
différaient pas selon l'existence d'un antécédent parental. Les rétinopathies étaient plus fréquentes en présence d'un
antécédent parental de diabète: 36,8% vs 21,7% (p=0,004, et p<0,05 après ajustement à: âge, sexe, HbA1C et âge au
diagnostic ou durée de diabète), du fait de rétinopathies non proliférantes (16,1% vs 9,3%, p=0,038) et proliférantes (14,8%
vs 6,8%, p=0,015) plus fréquentes, par contre l'œdème maculaire avait la même prévalence dans les deux groupes: 5,9% vs
5,6%. Les prévalences de rétinopathies étaient similaires selon le type d'antécédent parental: 35% si père, 39% si mère, 32%
si deux parents diabétiques.
Conclusions
Chez les patients DT2 dont un ou les deux parents sont diabétiques, le diabète débute 6 ans plus tôt et la rétinopathie est
1,7 fois plus fréquente. Ce surcroit de rétinopathies reste significatif après ajustement à l'HbA1C et à la durée du diabète.
Mots clés: Rétinopathie, Génétique, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
182
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-063 - Mesure de vitesse de conduction nerveuse au lit du patient par DPN Check : influence de la glycémie
M. Monlun* ([email protected])(1), V.Rigalleau(1), K.Rajaobelina(1), M.Hugo(1), L.Blanco(1)
1
CHU de bordeaux, Pessac, France
Introduction
Certaines recommandations internationales exigent la mesure de la vitesse de conduction nerveuse(VCN) pour établir le
diagnostic de neuropathie diabétique. Nous la mesurons par DPN-Check, au lit du patient. La VCN est elle influencée par sa
glycémie ?
Patients et Méthodes
23 sujets diabétiques hospitalisés ont eu des mesures répétées par DPN Check, en hyperglycémie (à l’admission) puis en
normoglycémie (trois jours après). 10 sujets contrôles ont aussi eu des mesures répétées afin de vérifier la reproductibilité.
Tous bénéficiaient de 4 mesures par DPN Check, appliqué au nerf sural : VCN et amplitude de potentiel(PA), bilatérales.
Nous avons comparé nos mesures, aux deux niveaux glycémiques, par tests t pour échantillons appariés et entre les
groupes par ANOVA.
Résultats
Chez les 10 sujets normaux(20% d’hommes, âge 22,6±1,2 an, glycémies digitales à 0,91±0,17 g/L), la reproductibilité était
excellente pour les VCN (ICC à 0,84 (0,40-0,96) à droite et 0,99 (0,97-1,00) à gauche) et bonne pour les PA (ICC à 0,63 (0,090,89) à droite et 0,75 (0,26-0,93) à gauche). Les 23 patients diabétiques(47,8% hommes) étaient âgés de 56,7±15,0 ans,
durée de diabète 18±16 ans et HBA1c 8,9±2,7%. Leurs mesures étaient réalisées en hyperglycémie(2,47±0,41 g/L) puis en
normoglycémie(1,17±0,24 g/L ; p<0,05). Les VCN et PA étaient améliorées en normoglycémie : les VCN de 42±9 à 47±7 m/s
significativement altérées par rapport à celles des contrôles non diabétiques (VCN = 58±4 ; PA : 14,7±4 ,0 ; p<0,005) 11 des
sujets diabétiques avaient une sensibilité réduite (Neuroesthésiométrie>15V aux hallux), leurs VCN étaient
significativement altérées en hyperglycémie à 37±6 m/s par rapport aux 12 qui avaient une sensibilité vibratoire normale
(47±8; p=0,04) et s’amélioraient en normoglycémie à 44±6 (50±7 si sensibilité normale; p=0,03).
Conclusions
Le DPN-Check fournit des mesures reproductibles de VCN et PA, réalisables en 10 minutes au lit du patient. Les résultats
sont altérés en cas de neuropathie. Les mesures de VCN sont influencées par le niveau glycémique et s’améliorent de 6 m/s
en normoglycémie.
Mots clés: Neuropathie, Hyperglycémie, Microangiopathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
183
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-064 - Facteurs de risque de survenue de plaie du pied dans le diabète de type 1
S. Ly* ([email protected])(1), A.Diallo(1), P.Moysset(1), M.Crouzet(1), B.Delemer(1), M.Francois(1)
1
CHU Robert Debré, Reims, France
Introduction
La survenue d’une plaie du pied chez les patients diabétiques de type 1 (DT1) est un événement rare et mal décrit.
Patients et Méthodes
A partir de la cohorte des patients DT1 adultes issus du réseau Champagne Ardenne Diabète, nous avons réalisé une étude
observationnelle, analytique, cas-témoins incluant l’ensemble des patients atteints appariés sur la durée du diabète à 116
patients DT1 sans antécédent de plaie. Données recueillies : âge, sexe, durée du diabète, indice de masse corporelle (IMC),
schéma insulinique (multi-injection ou pompe), tabagisme, dyslipidémie, HTA, HbA1c, toutes les complications macro et
microangiopathiques.
Résultats
29 patients avec plaie ont été retrouvés soit 3,4 % de la cohorte. Leurs caractéristiques sont: sexe masculin (N=16), durée
d’évolution moyenne du diabète=33 ± 14,4 ans, âge médian de survenue de la plaie=52,25 ± 11,17 ans, plaie avant 40 ans
chez 6 patients dont 1 à l’âge de 29 ans, pieds de Charcot (N=6), amputations (N=9), 2 décès prématurés à 42 ans, 1 décès à
65 ans. Comparé au groupe contrôle apparié sur la durée du diabète, il n’y avait pas de différence pour le sexe, l’âge, le
schéma d’insulinothérapie, la dyslipidémie et le tabagisme; par contre, il existait des différences significatives entre l’HbA1c
moyenne=10 ± 1,7% (versus 7,54 ± 1,43%) (p<0,001), l’IMC moyen=23 ± 3,6 (versus 24,58 ± 4,7) (p=0,04). Les facteurs
associés à la survenue d’une plaie du pied chez le DT1 en analyse multivariée sont l’HbA1c avec un OR de 1,89, l’IMC bas, la
présence d’une HTA, d’une artériopathie des membres inférieurs, d’une coronaropathie, néphropathie, rétinopathie et
neuropathie.
Conclusions
Les facteurs de risque de plaie du pied chez les DT1 sont marqués par l’importance d’un déséquilibre du diabète et la
présence conjointe de l’ensemble des complications dégénératives.
Mots clés: Pied Diabétique, Diabète De Type 1, Facteur prédictif
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
184
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-065 - Mesure de vitesse de conduction nerveuse au lit du patient par DPN Check : influence de la
glycémie.
V. Rigalleau* ([email protected])(1), M.Monlun(1), K.Rajaobelina(1)
1
CHU de bordeaux, Pessac, France
Introduction
Certaines recommandations internationales exigent la mesure de la vitesse de conduction nerveuse (VCN) pour établir le
diagnostic de neuropathie diabétique. Nous la mesurons par DPN-Check, au lit du patient. La VCN est elle influencée par sa
glycémie ?
Patients et Méthodes
23 sujets diabétiques hospitalisés ont eu des mesures répétées par DPN Check, en hyperglycémie (à l’admission) puis en
normoglycémie (trois jours après). 10 sujets contrôles ont aussi eu des mesures répétées afin de vérifier la reproductibilité.
Tous bénéficiaient au total de 4 mesures par le par DPN Check, appliqué au nerf sural : VCN et amplitude de potentiel (PA),
de manière bilatérale.
Résultats
Chez les 10 sujets normaux (20% d’hommes, âge 22,6±1,2 an , glycémies digitales à 0,91±0,17 g/L), la reproductibilité était
excellente pour les VCN (ICC à 0,84 (0,40-0,96) à droite et 0,99 (0,97-1,00) à gauche) et bonne pour les PA (ICC à 0,63 (0,090,89) à droite et 0,75 (0,26-0,93) à gauche). Les 23 patients diabétiques (47,8% hommes), étaient âgés de 56,7±15,0 ans,
durée de diabète 18±16 ans et HBA1c 8,9±2,7%. Leurs mesures ont été réalisées en hyperglycémie (2,47±0,41 g/L) puis en
normoglycémie (1,17±0,24 g/L ; p<0,05). Les VCN et PA étaient améliorées en normoglycémie : les VCN de 42±9 à 47±7 m/s
significativement altérées par rapport à celles des contrôles non diabétiques (VCN = 58±4 ; PA : 14,7±4 ,0 ; p<0,005) 11 des
sujets diabétiques avaient une sensibilité réduite (Neuroesthésiométrie>15V aux hallux), leurs VCN étaient
significativement altérées en hyperglycémie à 37±6 m/s par rapport aux 12 qui avaient une sensibilité vibratoire normale
(47±8 ; p=0,04) et s’amélioraient en normoglycémie à 44±6 (50±7 si sensibilité normale; p=0,03).
Conclusions
Le DPN-Check fournit des mesures reproductibles de VCN et de PA, réalisables en 10 minutes au lit du patient. Les résultats
sont altérés en cas de neuropathie. Les mesures de VCN sont influencées par le niveau glycémique et s’améliorent de 6 m/s
en normoglycémie.
Mots clés: Neuropathie, Hyperglycémie, Microangiopathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
185
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-066 - Lien entre rétinopathie et néphropathie chez les diabétiques de type 2 Marocains
S. Baki* ([email protected])(1), G.El mghari(1), N.El ansari(1)
1
Service d'endocrinologie diabétologie, Maladies Métaboliques, Hôpital arrazi, chu mohamed vi, marrakech, Morocco
Introduction
Si la corrélation et la chronologie entre les atteintes rénales et rétiniennes chez les diabétiques de type 1 ont été bien
établies, elles restent néanmoins ambigue schez les diabétiques de type 2. La corrélation est retrouvée dans certaines
études mais la chronologie reste débattue de nos jours.
Objectif: Etudier la corrélation entre la néphropathie et la
rétinopathie chez les diabétiques de type 2
Matériels et Méthodes
Etude rétrospective incluant 230 patients diabétiques type 2. le diagnostic de rétinopathie diabétique a été posé après un
examen ophtalmologique après dilatation avec classification de la RD. la néphropathie diabétique a été diagnostiquée sur la
base de la microalbuminurie sur collecte des urines de 24h. les donnéees collectées concernaient: âge, sexe, IMC,
tabagisme, TA, dyslipidémie, HbA1c, thérapeutiques, microalbuminurie, DFG par formule de cockroft, stade RD. les analyses
ont été réalisées par SPSS 12.0
Résultats
la rétinopathie diabétique est corrélée positivement avec la durée de diabète, HbA1c et insulinothérapie et elle est corrélée
négativement avec le DFG. l'albuminurie est corrélée significativement avec HTA, DFG et HbA1c. une corrélation
significative (P<0.01) a été retrouvée entre entre la rétinopathie et la néphropathie. Néanmoins cette association n'est
retrouvée que dans un seul sens : effet de l'albuminurie sur la rétinopathie diabétique. Cette association unidirectionnelle
suggère un effet chronlogique avec la néphropathie diabétique comme événement précédant la rétinopathie.
Conclusions
Nos résultats démontrent, à l'instar des différentes études dans la littérature, le parallélisme entre le degré d'atteinte
rénale et la sévérité de la rétinopathie diabétique chez les marocains. la corrélation significative unidirectionnelle suggère
un effet chronologique qui reste néanmoins débattue dans les publications.
Mots clés: Microalbuminurie, Complication Du Diabète, Complication microvasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
186
Communication affichée : G : Microangiopathie
CA-067 - Prise en charge du pied diabétique em milieu d’urgence. Experience du CHU Mohammed VI,
Marrakech
C. Ait el harda* ([email protected])(1)
1
CHU Mohammed VI, Marrakech, Marrakech, Marrakech, Morocco
Objectif
Le but de notre travail est de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques du pied diabétique.
Matériels et Méthodes
A travers une étude rétrospective, étalée sur une période de 5 ans allant du 1er Janvier 2010 jusqu’au 31 Décembre 2014.
Nous avons colligé dans le service des urgences et de la traumatologie orthopédie de l’hôpital Ibn Tofail CHU Mohammed VI
de Marrakech 217 patients connus diabétiques ayant été admis pour des lésions du pied. Nous avons étudié
rétrospectivement, les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats
L’âge moyen de nos malades est de 59 ans. Le sexe-ratio est de 2,67 H/F.53% de nos patients sont diabétiques de type II. La
durée moyenne d’évolution du diabète est de 13,35 ans. Le point de départ est les lésions dues aux chaussures qui sont la
circonstance de découverte la plus fréquente retrouvée chez 41,02% de nos patients. Le délai moyen de consultation est de
30,1 jours. La lésion gangréneuse est la plus fréquente, retrouvée chez 193 patients (88,94%). Les lésions siègent au niveau
des orteils le plus souvent (56,68%). Le stade IV du grade de Wagner est le plus fréquent (63,60%). La forme étiologique de
la lésion gangréneuse est mixte chez 62,4% des patients associant la neuropathie(NP), l’artériopathie(ATP) et l’infection. La
glycémie moyenne est de 2,71g/l. La radiographie standard a montré des images d’ostéolyse chez 64,51% des patients.
L’écho-doppler vasculaire est faite chez 1.8% des patients sans aucune anomalie retrouvée. Le traitement préconisé chez
ces patients est l’amputation chez 88,94% des patients alors que 11,04% ont bénéficié d’un traitement conservateur. La
rachi-anesthésie est la technique anesthésique la plus utilisée chez 77,42% des patients. La durée moyenne
d’hospitalisation est de 02 jours. Les complications sont observées chez 25% des cas.
Conclusions
Le pied diabétique est une complication invalidante qui nécessite une démarche diagnostique et thérapeutique adaptée de
l’équipe soignante afin de permettre une réinsertion dans la vie active tout en évitant les récidives. Dans notre série, le
retard du diagnostic de la maladie, les difficultés de traitement et de surveillance et l’absence de structure d’éducation
étaient les principaux obstacles à une bonne prévention des complications du diabète, justifiant un taux élevé des
amputations.
Mots clés: Athérosclérose, Complication Du Diabète, Complication vasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
187
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-068 - Risque de cancer du pancréas associé aux incrétinomimétiques
M. Bertrand* ([email protected])(1)
1
ansm, Saint-denis, France
Introduction
Les risques associés aux incrétinomimétiques (gliptines et analogues du GLP1), notamment vis-à-vis du cancer du pancréas,
demeurent mal étayés et font l’objet d’un suivi national renforcé. L’objectif de cette étude était de mesurer le risque de
cancer du pancréas associé aux incrétinomimétiques en France.
Matériels et Méthodes
L’étude porte sur les données nationales de l’assurance maladie chaînées aux données d’hospitalisations (SNIIRAM-PMSI).
Tous les affiliés au régime général de 40 à 80 ans avec un diabète de type 2 prévalent en 2010 ont été inclus et suivis
jusqu’au 31/12/2013 ou la date de survenue d’un cancer ou du décès. Pour chaque type de traitement antidiabétique, les
sujets ont été considérés comme exposés à partir de la date de sa première délivrance. Le risque de survenue d’un cancer
du pancréas associé aux incrétinomimétiques/aux autres ADO a été mesuré par des modèles de Cox ajustés sur : âge, sexe,
sévérité du diabète, autres antidiabétiques, comorbidités, tabac, alcool, obésité.
Résultats
Parmi les 1346055 personnes inclues (54% d’hommes, âge moyen 63,8 ans), 41% ont été exposées aux gliptines et 7,3% aux
GLP1. 3113 cancers du pancréas sont survenus pendant un suivi moyen de 3,8 ans. Le risque de cancer du pancréas
apparaissait significativement augmenté parmi les personnes exposées vs. non-exposées aux gliptines (Hazard Ratio ajusté
[HRa]=1,24 ; IC95% : [1,15-1,34]), particulièrement en cas d’ALD récente (ALD<2ans : HRa=1,54[1.33-1.78] ; ALD>5ans :
HRa=1,04[0.92-1.17]).
Conformément
aux
données
de
la
littérature,
l’exposition
aux
autres
ADO
(metformine/sulfamides/glitazones/autres) était également associée à une augmentation du risque de cancer du pancréas
(HRa de 1,15 à 1,32). L’exposition aux analogues du GLP1 n’était pas associée au risque de cancer du pancréas (HRa :
1,03[0.88-1.22]).
Conclusions
L’exposition aux gliptines est associée à une augmentation du risque de cancer du pancréas, en particulier pour les cas de
diabète les plus récents. Comme cela a déjà été rapporté pour les autres ADO, cette association pourrait refléter une
initiation ou une intensification du traitement antidiabétique secondaire à l’apparition ou l’aggravation d’un diabète due au
cancer du pancréas, plutôt qu’un risque lié au traitement lui-même (phénomène de causalité inverse).
Mots clés: Diabète De Type 2, Thérapeutique, Cancer
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
188
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-069 - PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DES PATIENTS DIABETIQUE DE TYPE 2 EN FRANCE
D. Simon(1), J.Dallongeville(2), B.Charbonnel(3), I.Bureau(4), L.Levy-bachelot* ([email protected])(5), S.Leproust(5),
J.Gourmelen(4), B.Detournay(4)
1
Pitié-Salpêtrière, INSERM U1018 , Paris, France
INSERM-U1167, Lille, France
3
Hôpital de l’Hôtel Dieu, Nantes, France
4
CEMKA-EVAL, Bourg-la-reine, France
5
MSD France, Courbevoie, France
2
Objectif
Avec l'introduction et le retrait de certains médicaments hypoglycémiants, les traitements pharmacologiques du diabète de
type 2 (DT2) ont changé au cours des dernières années et les modalités d’utilisation des médicaments actuels ne sont pas
connues. Cette étude a pour but de décrire les caractéristiques des patients DT2 et les schémas thérapeutiques en 2013, en
France.
Patients et Méthodes
Les données sont issues de la base EGB (Echantillon Généraliste des Bénéficiaires), échantillon aléatoire de ≈ 600 000
patients enregistrés dans la base de données de l’assurance maladie. Les patients DT2 ont été identifiés à partir de leurs
consommations de médicaments hypoglycémiants, de l’existence d’un statut ALD pour diabète et d’un code diagnostic pour
diabète au cours d’une hospitalisation. Les schémas thérapeutiques des antidiabétiques ont été estimés sur la base des
prescriptions en T4-2013 et comparés aux données de T4-2007
Résultats
Globalement, 28 708 patients DT2 (prévalence estimée dans la base de données à 4,5%, 8,8% chez les patients de plus de
40 ans) ont été identifiés en 2013. L’âge moyen était de 67,5 ans (SD 12,9), 54,1% d’hommes. En T4, 41,2% des patients DT2
étaient traités en monothérapie, 25,6% en bithérapie, 13,7% en multi thérapie et 19,5% par insuline associée ou non à un
autre traitement hypoglycémiant. Comparativement aux données de 2007, une légère mais significative augmentation des
combinaisons de traitements et de l’insuline a été observée. L’utilisation de la metformine a augmenté au cours du temps,
en particulier en monothérapie (66% en 2013 versus 50% en 2007). Tous les thiazolidinediones et certains sulfamides ont
été remplacés par les iDPP4 et dans un moindre degré par les analogues GLP-1
Conclusions
Les habitudes de prescriptions des traitements hypoglycémiants en France ont évolué au cours des dernières années, en
parallèle à l’introduction de nouvelles classes thérapeutiques sur le marché, mais aussi probablement dans l’objectif d’un
meilleur contrôle glycémique des patients. La connaissance de ces habitudes de prescriptions et d’utilisation en vie réelle
demeure une dimension importante pour mieux comprendre le besoin thérapeutique dans la prise en charge du DT2.
Mots clés: Diabète De Type 2, Epidémiologie, Inhibiteur de la DPP4
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
189
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-070 - Un impact positif du service sophia d’accompagnement des patients diabétiques sur le recours aux
examens nécessaires au suivi du diabète
. Cuerq* ([email protected])(1)
1
CnamTS, Paris, France
Objectif
Mesurer l’impact du service sophia d’accompagnement des patients diabétiques conduit par l’Assurance maladie, sur la
réalisation des examens de surveillance recommandés, après la généralisation du service fin 2012.
Patients et Méthodes
L’impact est estimé à partir des données de remboursement de l’Assurance Maladie (SNIIRAM), par comparaison entre
adhérents (participation 23%) et non-adhérents, de 2012 à 2014, en ajustant sur les caractéristiques à l’inclusion des 1,3
millions de personnes diabétiques étudiées. Différentes méthodes statistiques ont permis de juger de la robustesse des
résultats.
Résultats
La progression du taux de réalisation d'au moins 2 dosages d’HbA1c dans l'année (indicateur mesuré à 76,1% en 2012), a
été plus rapide chez les adhérents que les non-adhérents, de +4,0 points à 1 an et +3,8 points à 2 ans. Le taux de dosage
annuel de la microalbuminurie, estimé en 2012 à 37,8%, a progressé plus rapidement chez les adhérents que les nonadhérents, de +6,6 points à 1 an et +4,3 points à 2 ans. Le taux de réalisation de l’examen ophtalmologique (/fond d’œil) sur
2 ans était de 61,0% en 2012, et sa progression plus rapide de +3,8 points à 1 an chez les adhérents. Un impact a été
également retrouvé sur la réalisation annuelle de l’examen dentaire et cardiologique, et des dosages de créatininémie et
lipides, quelles que soient les méthodes statistiques utilisées.
Conclusions
Le service Sophia contribue à un meilleur suivi du diabète. L’effet est plus marqué sur le dosage de la microalbuminurie,
l’indicateur le moins performant. L’impact du service s’atténue toutefois la 2ème année, un effet de nouveauté retrouvé
dans la littérature. Sophia sera adapté en conséquence. En outre, il reste des marges importantes de progression et
d’autres actions restent nécessaires pour améliorer la prise en charge des patients diabétiques.
Mots clés: Cohorte, Complication Du Diabète, Etude contrôlée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
190
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-071 - Etude de la prévalence de la maladie cœliaque dans une population d’enfants ayant un diabète de
type 1 Dépistage systématique selon les nouvelles recommandations européennes
A. De percin(1), C.Morin* ([email protected])(1), M.Talvard(1), Z.Ajaltouni(1), J.Olives(1), C.Le tallec(1)
1
Hôpital des enfants, Toulouse, France
Introduction
La maladie cœliaque est une maladie immunitaire induite par le gluten, chez des sujets génétiquement prédisposés. La
symptomatologie clinique est variable, il existe des anticorps spécifiques. Les personnes avec un diabète de type 1
représentent un groupe à risque. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence de la maladie cœliaque parmi
les enfants ayant un diabète de type 1 suivis dans notre service de diabétologie pédiatrique selon les nouvelles
recommandations européennes (ESPGHAN 2012). Ces nouvelles méthodes visent à simplifier la procédure diagnostique en
évitant la biopsie intestinale quand les anticorps anti-transglutaminase et anti-endomysium sont très élevés et quand le
génotypage HLA DQ2 et/ou DQ8 est positif.
Patients et Méthodes
Etude épidémiologique descriptive transversale incluant 356 enfants ayant un diabète de type 1, âgés de 11 mois à 18 ans,
entre le 1er juin 2014 et le 30 avril 2015. Bilan réalisé au moment du diagnostic de diabète ou lors du suivi biologique
annuel.
Résultats
Un diagnostic de maladie cœliaque est confirmé pour 12 patients sur 356 selon les recommandations, ainsi la prévalence
de la maladie cœliaque est de 3,3%. Neuf autres patients, avec des auto-anticorps positifs mais peu élevés, sont en attente
de biopsie. La prévalence pourrait s’élever jusqu’à 6%, proche de la prévalence attendue, si ces biopsies confirmaient le
diagnostic de maladie cœliaque. Dans notre population les sujets HLA DQ2/DQ8 positifs sont 2,3 fois plus nombreux (94%)
que dans la population générale.
Conclusions
Les enfants ayant un diabète de type 1 génétiquement prédisposés (HLADQ2/DQ8) sans auto-anticorps circulant
représentent plus de 80% de notre population et doivent être considérés comme étant susceptibles de développer une
maladie cœliaque. Un dépistage répété et poursuivi à l’âge adulte semble nécessaire.
Mots clés: Dépistage, Diabète De Type 1, Intestin et diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
191
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-072 - Dépistage diabète et pathologies rénales en officines du Limousin sur 1 mois en 2014
S. Fourcade* ([email protected])(1)
1
Hôpital du Cluzeau, Médecine Interne B, Limoges, France
Introduction
Pour la 3ème année consécutive, les Réseaux de santé Diablim et Néphrolim ont organisé une action de dépistage du
diabète, des anomalies urinaires et de l’hypertension artérielle en pharmacie d’officine en Limousin, du 11 novembre au 13
décembre 2014 en partenariat avec l’URPS des pharmaciens et le Conseil de l’Ordre des pharmaciens.
Matériels et Méthodes
Les valeurs étaient considérées comme anormales si : - glycémie supérieure à 1,20g/l plus de 2h après le repas ou
supérieure à 1,50g/l moins de 2h après le repas. - au moins une des valeurs de la bandelette urinaire avec un signe +
(leucocyturie, protéinurie et hématurie). - Tension artérielle supérieure ou égale à 140 et/ou 90mmHg. Les résultats des
examens de dépistages étaient retranscrits et transmis aux réseaux Diablim et Néphrolim sur une « Fiche de recueil de
données », remise au patient en cas d’anomalie afin de les orienter vers leur médecin traitant.
Résultats
- 45 pharmacies ont participé (soit 13% de la démographie pharmaceutique de cette région) et 599 patients (soit 13 en
moyenne/pharmacie) ont participé à cette campagne. - Parmi les 11,6% des personnes présentant une glycémie supérieure
aux normales fixées, 60,3% n’ont pas de diabète connu. - 29% des 70,3% ayant participé au dépistage des anomalies
urinaires présentent au moins une anomalie. - 30% des 95% ayant participé à la mesure de la pression artérielle montrent
un chiffre tensionnel supérieur aux limites fixées. - Un questionnaire de suivi post-dépistage a été envoyé à tous les
médecins traitants des patients qui avaient au moins une anomalie (taux de retour de 27%) ; 12,5% des HTA confirmées,
10% des diabètes de type 2 confirmés, aucune anomalie urinaire n’a été confirmée.
Conclusions
La participation de plus en plus importante des pharmacies, ainsi que l’augmentation du nombre de bénéficiaires nous
encouragent à poursuivre cette action en 2015, tout en tenant compte des suggestions de chacun pour améliorer la mise en
œuvre, faciliter le dépistage et développer le suivi des patients post-dépistage.
Mots clés: Dépistage, Diabète De Type 2, Insuffisance rénale
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
192
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-073 - Impact de la peur de l’hypoglycémie sur le déséquilibre glycémique des diabétiques insulinotraités:
sous-analyse de l’étude DIALOG
S. Madani* ([email protected])(1), B.Cariou(2), S.Hadjadj(3), D.Gouet(4), A.Penfornis(5), L.Chaillous(2), S.Madani(6), S.Lavigne(7)
1
Laboratoire Novo Nordisk, La défense, France
Service d'endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition. CHU de Nantes , Nantes, France
3
Service d'Endocrinologie et métabolismes, CHRU de Poitiers , Poitiers, France
4
Centre hospitalier de La Rochelle, La rochelle, France
5
CH Sud Francilien, Corbeil-essonnes , France
6
NOVO NORDISK, La défense, France
7
ITEC, Bordeaux, France
2
Introduction
La peur de l’hypoglycémie (PH) chez les diabétiques serait une source de mauvaise observance thérapeutique et de
déséquilibre glycémique. L’objectif de ce travail est d’évaluer chez les diabétiques insulinotraités la fréquence des pseudohypoglycémies (PsH) et de rechercher les facteurs associés à un mauvais contrôle glycémique reflété par la présence de
PsH, d’hypoglycémies sévères (HS) et d’une HbA1c ≥ 8%.
Patients et Méthodes
Issues de l’étude DIALOG, les données de 2087 patients (1016 DT1, 1071 DT2) ayant complété l’auto-questionnaire
prospectif recueillant les épisodes d’HS (nécessitant le recours à l’aide d’un tiers) et de PsH (symptômes d’hypoglycémies
avec glycémie > 0.7 g/l) ainsi que le questionnaire de peur de l’hypoglycémie HFS-II, ont été analysées. Les facteurs associés
ont été analysés pour les patients DT1 et DT2 par un modèle de régression multivarié.
Résultats
Pendant le mois de suivi prospectif, 22,1% des DT1 et 19,8% des DT2 ont eu au moins une PsH. Les facteurs associés aux
PsH étaient : un score HFS-II > + 1DS vs < -1DS (OR=2,45 [1,04-5,79]) et une HbA1c ≥ 8% (OR=2,19 [1,61-2,98]) chez les DT1;
des antécédents d’hypoglycémie (OR=3,44; IC95=1,86-6,36), un score HFS-II entre − 1 et + 1DS vs < -1DS (OR=2,03;
IC95=1,31-3,13) et le sexe féminin (OR=1,69 [1,23-2,31]) chez le DT2. Les facteurs associés aux HS étaient : un score HFS-II >
+ 1DS vs < -1DS (OR=4,49 [2,13-9,44]) et un DFG ≤ 60 mL/min (2,33 [1,33-4,06]) chez les DT1 ; un score HFS-II > + 1DS vs < 1DS (OR=7,69 [4,37-13,54]) et la présence de complications (1,66 [1,17-2,36]) chez les DT2. Les facteurs associés à une
HbA1c ≥ 8% étaient : un score HFS-II > + 1DS vs < -1DS (OR=2,92; IC95=1,47-5,81), des antécédents d’hypoglycémie
(OR=2,12 [1,54-2,93]) et un DFG ≤ 60 mL/min (2,03 [1,17-3,51]) chez les DT1 ; un âge < 65 ans (OR=1,62 [1,24-2,11]) chez les
DT2.
Conclusions
En conditions de vie réelle, la PH semble favoriser l’apparition des PsH et être un facteur limitant pour atteindre l’objectif
glycémique chez les diabétiques insulinotraités.
Mots clés: Environnement, Hypoglycémie, Insulinothérapie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
193
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-074 - Variations temporelles des hypoglycémies chez les patients accueillis dans les services d’urgence de
l’Ile de France
S. Feldman-billard* ([email protected])(1), L.Nakad(1), B.Riou(2), J.Fontaine(3), P.Juvin(4), F.Adnet(5), S.Curac(6), P.Plaisance(7)
1
CHNO des Quinze-Vingts, Paris, France
CHU Pitié-Salpétrière, Paris, France
3
CHU Saint-Louis, Paris, France
4
CHU Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France
5
CHU Avicenne, Bobigny, France
6
CHU Beaujon, Clichy, France
7
CHU Lariboisière, Paris, France
2
Objectif
Evaluer les variations temporelles des hypoglycémies chez les patients accueillis dans les services d’urgence de l’Ile de
France.
Matériels et Méthodes
Etude multicentrique observationnelle menée dans les services d’accueil des urgences de l’Ile de France utilisant un lecteur
de glycémie connecté. En collaboration avec les biologistes, l’ensemble des glycémies capillaires enregistrées chez les
patients accueillis dans les services d’urgence entre le 1 janvier 2014 minuit et le 31 décembre 2014 23h59 ont été
extraites. Une valeur inférieure à 70 mg/dl définissait l’hypoglycémie modérée et à 50 mg/dl l’hypoglycémie sévère. Six
créneaux horaires ont été choisis pour l’analyse des variations intra-journalières.
Résultats
Six CHUs (Avicenne, Beaujon, Hôpital Européen Georges Pompidou, Lariboisière, Pitié-Salpêtrière et Saint-Louis) et 1 site
d’urgence ophtalmologique (CHNO des Quinze-Vingts) ont participé à l’étude. Au total, 114 528 glycémies ont été
enregistrées en 2014 dans les services d’urgence de ces 7 hôpitaux. La prévalence des hypoglycémies modérées et sévères
était respectivement estimée à 3,7% (n = 4416) et 0,7% (n = 803). Près de 6% des valeurs (n = 6663) étaient supérieures à
300 mg/dl et 2% (n = 2308) à 400 mg/dl. La glycémie moyenne (144 ± 81 mg/dl) subissait des variations inter-hospitalières
(p<0,001), intra-journalières (p<0,001) avec une valeur minimale entre 4 et 8h du matin, inter-journalières (meilleur
contrôle le week-end qu’en semaine, p<0,001) et saisonnières (pics en mars et octobre et nadir en juillet, p<0,001). La plus
forte prévalence d’hypoglycémies modérées (4,8%) était enregistrée entre 4 et 8h du matin avec une augmentation de 46%
du risque comparé à celui observé entre 20 et 24h (OR : 1,46 ; IC à 95% [1,32-1,62], p<0,001). Par contre, la prévalence des
hypoglycémies sévères ne différait pas selon l’établissement (p=0,07), l’horaire (p=0,38), le mois (p=0,79) ou le jour de
semaine (p=0,74).
Conclusions
La prévalence des hypoglycémies chez les patients admis dans les services d’urgence est estimée à 3,7% avec une incidence
plus élevée en 2ème partie de nuit incitant à la vigilance et justifiant d’une recherche étiologique attentive et d’une
intervention thérapeutique le cas échéant.
Mots clés: Hypoglycémie, Epidémiologie, Surveillance glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
194
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-075 - Hygiène bucco-dentaire et pertes dentaires dans une cohorte de patients diabétiques de type 1 et
de type 2.
V. Preumont* ([email protected])(1), C.Tshongo muhindo(1), H.Reychler(1), D.Rahelic(3), M.Buysschaert(1)
1
3
Cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgium
Dubrava University Hospital, Zagreb, Croatia
Objectif
Il existe une relation étroite entre le diabète, en particulier de type 2, et la maladie parodontale. Nous avons voulu évaluer
(1) l’hygiène bucco-dentaire et (2) le nombre de pertes dentaires (spontanées ou par extraction) dans une cohorte de sujets
diabétiques.
Patients et Méthodes
Nous avons inclus 160 patients diabétiques (57 type 1 et 103 type 2) (98 hommes). L’âge et la durée du diabète étaient de
62±15 et 20±14 ans (moyenne ± 1 DS). Le taux d’HbA1c était de 8.0±1.3 %. En consultation, nous avons colligé les réponses
à un questionnaire ciblant la qualité des soins bucco-dentaires et les conséquences d’une éventuelle parodontite en termes
de perte(s) dentaire(s) depuis le diagnostic du diabète.
Résultats
Le nombre de visites chez le dentiste était de 1.1±0.8 par année et le nombre de brossage quotidien de 1.5±0.7. Une brosse
électrique et un fil interdentaire étaient utilisés par 36 et 39 % des patients. Des gingivorragies étaient mentionnées par 30
% des individus. Trente-et-un pourcent des malades rapportaient une édentation (sub)totale (type1 : 30 % et type 2 : 70 %,
p=0.011). Les pertes dentaires étaient moins fréquentes en cas d’utilisation d’une brosse électrique (p=0.007) et/ou d’un fil
interdentaire (p=0.006). Il existait une corrélation entre les pertes dentaires et la dégradation de la fonction rénale
(p=0.003) mais nous n’avons pas retrouvé de différences en fonction du statut tabagique.
Conclusions
Nos résultats montrent qu’en dépit d’une hygiène dentaire relativement satisfaisante, un tiers des patients diabétiques
présentent des gingivorragies et plus d’un tiers des pertes dentaires très importantes. Nos données plaident pour
davantage de coordination entre le diabétologue et le praticien en dentisterie ou parodontologie.
Mots clés: Complication Du Diabète, Epidémiologie, Cohorte
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
195
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-076 - Prévalence et Intérêt des anticorps anti GAD dans l’orientation diagnostique des diabètes atypiques
dans la Région des Grands-Lacs
J. Safari* ([email protected])(1)
1
Centre Hospitalier régional des grands lacs, Beni, Congo (Democratic Republic of the)
Introduction
Les diabètes atypiques représentent 1 à 2% des diabètes. Néanmoins la distinction entre un diabète de type 1 ou 2 avec les
autres formes peut être difficile. Une approche clinique associée à une exploration biologique adaptée oriente le diagnostic
génétique. Notre objectif est d’évaluer la prévalence et relever l’intérêt du dosage des anticorps anti GAD.
Matériels et Méthodes
. Il s’agit d’une étude prospective, menée du 1er janvier 2015 au 1er septembre 2015 dans la Région des Grands-Lacs. En
faveur du diabète monogénique (MODY, mitochondrial) et syndrome de Wolfram, nous avons recherché les antécédents
personnels d’atteinte rénale, oculaire ou auditive et la forte hérédité diabétique associant ou non des complications
microangiopathiques. En faveur du diabète de l’africain et de type LADA, nous avons recherché le début cétonurique qui
ayant évolué ou non vers des hypoglycémies, avec une sensibilité particulière aux antidiabétiques oraux, notamment les
sulfamides. Les anticorps anti GAD ont été demandés en cas de suspicion de MODY3, diabète LADA ou diabète cétonurique
de l’africain.
Résultats
Nous avons suspecté 707 cas de diabète atypique sur les 1985 diabétiques hospitalisés (35,6 %) durant la période d’étude,
avec une prédominance de type LADA, dont 38 cas ont été confirmés par la positivité des anticorps anti GAD. Le diabète
mitochondrial a été évoqué chez 13 patients, le syndrome de Wolfram dans 8 cas. Le diabète cétonurique de l’africain a été
confirmé chez 5 patients et diabète MODY 3 suspecté chez 3 patients devant des anticorps anti GAD négatifs et un âge de
moins de 25 ans.
Conclusions
La prévalence des diabètes atypiques dans notre Région est estimée à 35,6 % supérieure à celle décrite au Maroc (16,9%).
Il est important de savoir orienter le diagnostic en présence d’arguments cliniques présomptifs. Les anticorps anti GAD
représentent un bon outil diagnostique devant la difficulté de réaliser des études génétiques et devra être disponible dans
notre Région. L’immunothérapie avec ENTANERCEPT (=ENBREL®) devrait être une alternative.
Mots clés: Diabète Monogénique, Variation Génétique, Stress
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
196
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-077 - Profil cardio-métabolique des femmes diabétiques de type 2 avec syndrome dépressif de diagnostic
récent
M. Gourine* ([email protected])(1), K.Bentadj(2), S.Kara-mostefa(2), A.Cherrak(1), S.Halimi(3), M.Belhadj(1)
1
Service de Médecine Interne CHU Oran, Oran, Algeria
Etablissement Hospitalier Privé Kara -Oran-, Oran, Algeria
3
Université Joseph-Fourier, Faculté de médecine de Grenoble, Grenoble, France
2
Introduction
La dépression est une situation pathologique fréquemment rencontrée dans la population diabétique de type 2. Elle est 2
fois plus fréquente chez les femmes. La prévalence de la dépression a été diversement estimée, allant de 3% à 41%.
Patients et Méthodes
Etude transversale multicentrique dont l’objectif est de décrire le profil cardio-métabolique des patientes présentant une
dépression (score >16 sur l’échelle BDI).
Résultats
308 patientes ont été incluses dans notre étude. 28,6% présentaient une dépression légère, 52,3% une dépression
modérée, 17,5% une dépression sévère et 1,6% une dépression extrême. 70% des patientes étaient mariées, près de 27%
divorcées ou veuves et 3% célibataires. L’âge moyen de notre population d’étude était de 60 ans environ. L’HbA1C était en
moyenne de 9,12% et le diabète évoluait en moyenne depuis 11 ans.L ‘HTA et la sédentarité intéressaient 76% des
patientes. Une dyslipidémie était déclarée par 61% des patientes. 81% des patientes était en surpoids ou en obésité. Leur
BMI moyen était aux alentours de 29,62 kg/m2 , Les complications diabétiques étaient fréquentes. Près de la moitié des
patientes présentait une atteinte rénale (de type micro ou macro-albuminurie) et 22% présentaient une anomalie de
perception du monofilament. Au moins une manifestation clinique de neuropathie végétative était retrouvée chez 51% des
patientes: Il s'agissait d'une hypotension orthostatique, d'une diarrhée motrice ou une hyperhydrose du tronc avec
anhydrose des membres inférieurs. Une complication macro-vasculaire était notée dans 63% des cas.
Conclusions
Les femmes diabétiques de type 2 présentant un syndrome dépressif ont un profil de risque cardio-vasculaire
particulièrement élevé. Un dépistage des syndromes dépressifs et leur prise en charge nous semblent importants à
considérer dans cette population.
Mots clés: Syndrome Dépressif, Diabète De Type 2, Risque cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
197
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-078 - Perception des essais cliniques par les patients diabétiques en France : résultats de l’étude 2000+
Carenity
L. Chiche* ([email protected])(1), A.Guillaume(2), T.Verjus(2), M.Chekroun(2)
1
2
Hopital europeen, Marseille, France
Carenity, Paris, France
Rationnel
Une meilleure compréhension de la perception des essais cliniques par les patients français pourrait permettre des
améliorations en termes de recrutement.
Patients et Méthodes
Une enquête par questionnaire en ligne a été conduite auprès des communautés de patients inscrits sur la plateforme
France de Carenity (carenity.com) en 2015. Les résultats pour les patients diabétiques de type 1 (DT1) ou 2 (DT2) ont été
analysés.
Résultats
Parmi les 2 270 participants (>280 pathologies chroniques), le diabète était largement représenté (n=495, 22%). Il s’agissait
d’un DT1 (n=160) ou d’un DT2 (n=335), ces effectifs correspondant à 5,3% et 4,3 % des membres des communautés
respectives au moment de l’enquête. Les participants étaient plutôt des femmes (63% et 56%), et l’âge moyen était de 47.5
et 59 ans. La répartition par catégorie socio-professionnelle était assez diversifiée avec entre autres des retraités (16% et
48%), des employés (31% et 13%), des personnes sans activité professionnelle (14% et 16%). Les participants avaient au
moins une autre pathologie chronique dans 47% et 67% des cas. Respectivement pour les DT1 et DT2, 38% et 49% ne
savent pas ce qu’est un essai clinique, et 68% et 80% s’il y a des essais cliniques dans leur pathologie. Enfin, 88% et 94% ne
savent pas comment participer à un essai clinique. Seuls 26% et 14% avaient déjà recherché de l’information sur les essais
cliniques et les 3 sources principales non-exclusives consultées étaient les professionnels de santé (51% et 41%), les sites
web gouvernementaux (44% et 26%) et les sites des laboratoires pharmaceutiques (37% et 48%). Seuls 14% et 7% de ces
diabétiques ont eu la possibilité de participer à un essai clinique. Les motivations à participer ainsi que les raisons de nonparticipation des patients ainsi que leurs attentes futures ont été recueillies.
Conclusions
Il s’agit de la première enquête menée en France directement auprès des patients via la plateforme Carenity concernant
leur perception des essais cliniques. Les données originales obtenues permettent d’identifier des axes d’amélioration pour
favoriser le recrutement.
Mots clés: Thérapeutique, E-Santé, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
198
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-079 - PRECADIAB : Dépistage des complications chroniques du diabète et accompagnement personnalisé
de patients précaires par le réseau DIAMIP
J. Martini* ([email protected])(1), M.Chauchard(1), C.Gasnault(1), M.Guiraud(1), L.Loubet(1), K.Pariente(2), F.Prevoteau du clary(2),
A.Güell(3), P.Deglise(1), S.Broussaud(4), A.Rodriguez(5), M.Turnin(2)
1
DIAMIP, Toulouse , France
CHU TOULOUSE, Toulouse, France
3
CCAS Toulouse, Toulouse, France
4
Hopital Joseph Ducuing, Toulouse, France
5
Institut de Formation en pédicurie Podologie, Toulouse, France
2
Introduction
Nous avons évalué le programme PRECADIAB sur sa première année de fonctionnement. Il s'agit d'un dispositif ciblé sur les
diabétiques en situation de précarité pour améliorer le dépistage des complications du diabète via le programme DIABSAT
et d'assurer leur suivi.
Matériels et Méthodes
le réseau DIAMIP collabore avec deux structures : la Permanence d’Accès aux soins de Santé et un CCAS : Centre
Communal d’Action Sociale. Les patients diabétiques sélectionnés bénéficient d'un dépistage des complications du diabète
avec rétinographie, dosage semi quantitatif de la microalbuminurie, gradation podologique, mesure des Index de Pression
Systolique via le programme DIABSAT.L'HbA1c est réalisé en amont. Le réseau coordonne une réunion de concertation pluri
professionnelle avec les structures et les soignants susceptibles d’intervenir dans le suivi. Un Plan Personnalisé de Santé
(PPS) est élaboré précisant les actions prioritaires, le calendrier et les modalités de réévaluation.
Résultats
Sur un an , 6 journées de dépistage ont été réalisées intégrant 45 patients (22 hommes, 23 femmes ) pour une moyenne
d’âge de 54 ans (min 27 ; max 74 ). on retrouve 80% de type2, 8,9% de type1 et 11,1% non caractérisés. L'ancienneté
moyenne est de 5.7ans. le taux moyen d’HbA1c est de 8,81 % (min 6,8% ; max16%). 42,2% sont en isolement social. 55,4%
ont une adresse fixe ou un hébergement temporaire. La barrière linguistique est présente dans 62% des cas. 42% ont une
couverture sociale.
Dans le cadre des PPS, 110 examens ou consultations ont été proposés (27 consultations
diabétologiques, 22 consultations ophtalmologiques , 17 consultations podologiques ; 11 consultations de cicatrisation, 7
consultations cardiovasculaires, 6 echo doppler artériels, 3 inscriptions à un programme ETP). Lors de la réévaluation des
PPS, 40 actes ont été réalisés soit un taux d’exhaustivité de 36%.
Conclusions
ces premiers résultats confirment la difficulté dans le prise en charge des patients diabétiques en situation de précarité et la
nécessité d'instituer une processus de prise en charge multiprofessionnelle intégrant une coordination pour optimiser le
suivi des patients.
Mots clés: Complication Du Diabète, Dépistage, Facteurs environnementaux
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
199
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-080 - Effet du diabète sur la survie et l’hospitalisation des patients après transplantation pulmonaire
P. Baltzinger* ([email protected])(1), M.Riou(1), M.Porzio(1), T.Degot(1), S.Hirschi(1), N.Santelmo(1), P.Falcoz(1), G.Massard(1), R.Kessler(1),
L.Kessler(1)
1
CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
Introduction
Nous nous sommes intéressés à la morbi-mortalité liée au diabète dans la transplantation pulmonaire et aux
caractéristiques diabétologiques de ces patients.
Patients et Méthodes
127 patients consécutifs transplantés pulmonaires au CHU de Strasbourg entre 2004-2011 ont été étudiés
rétrospectivement. Les causes de greffes étaient : 36 % BPCO, 23 % mucoviscidose, 25 % fibrose pulmonaire idiopathique.
2/3 des greffes étaient bi-pulmonaires et 10% réalisées en super-urgence. La survie et la durée d’hospitalisation (non
programmée) depuis la greffe ont été étudiées dans 3 groupes de patients : les diabétiques en pré-greffe (DT-préG), ceux
devenus diabétiques en post-greffe (DT-postG) et les non diabétiques.
Résultats
20% des patients (n=26) présentaient un diabète pré-greffe (9/26 de type 2 ; 13/26 secondaire à la mucoviscidose ; 4/26
autres, durée d’évolution 4,6±3,8 années) et 16% (n=20) un diabète post greffe. L’IMC pré-greffe était comparable : 21,5±5
DT-préG contre 21,5±4,9 kg/m2 DT-postG. Les patients DT-préG étaient traités par : règles hygiéno-diététiques (3/26) ;
antidiabétiques oraux (8/26) ; insuline (15/26). Tous les patients DT-préG et postG étaient traités par insuline après la
transplantation. L’HbA1c pré-greffe des patients DT-préG était de 6,7±1% et pour les patients DT-postG de 5,7±0,9% au
moment du diagnostic. Le DT-postG survenait dans les 6 premiers mois chez 70% des patients. La médiane de survie des
patients DT-préG était inférieure à celle des non-diabétiques (4,0±1,3 ans contre 8,3±1,3 ans, p<0,001) et celle des DTpostG non atteinte. À 4 ans, l’HbA1c des patients DT-préG était plus élevée que pour les DT-postG : 6,77±1,12% contre
5,64±0,39%, p=0,054. La durée moyenne d’hospitalisation annuelle était supérieure dans le groupe DT-PréG 118±112j
contre 41±38j (p<0,001) pour les non diabétiques et 22±11j pour les DT-postG.
Conclusions
Le DT-préG est associé à une augmentation de la mortalité et de la durée d’hospitalisation en transplantation pulmonaire.
Le contrôle glycémique, globalement satisfaisant, est moins bon que chez les patients DT-postG. Une prise en charge
formalisée des patients diabétiques en transplantation est nécessaire.
Mots clés: Diabète Post-Transplantation, Complication Du Diabète, Greffe
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
200
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-081 - Prévention des maladies cardio-vasculaires : quels éléments de stratégie en Algérie ? Etude ISOR
S. Mediene-benchekor(1), I.Hamani-medjaoui(2), S.Lardjam-hetraf(3), H.Ouhaibi-djellouli(4), L.Goumidi(5), L.Houti* ([email protected])(6)
1
Département de Biotechnologie. Université Oran 1, Oran, Algeria
CSORVAT, Oran, Algeria
3
Laboratoire de Génétique Moléculaire et Cellulaire. Université USTO , Oran, Algeria
4
Université Oran 1, Oran, Algeria
5
INSERM U744. Institut Pasteur de Lille, Lille, France
6
Faculté de Médecine d'Oran, Oran, Algeria
2
Objectif
Au vu de l’augmentation des facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires en Algérie, il s’agit de dégager les éléments
pertinents pour un programme de prévention.
Matériels et Méthodes
Une enquête transversale a été réalisée en 2008, sur un échantillon de 787 sujets âgés de 30 à 64 ans (Ratio M/F=0,94). Les
sujets tirés au sort dans la liste des assurés sociaux résidant dans la ville d’Oran, ont participé volontairement à un bilan
clinique, anthropométrique et biochimique.
Résultats
L’obésité est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (32,5% vs 9,0%). La prévalence du syndrome
métabolique, selon les critères NCEP-ATPIII est plus élevée chez les femmes (25,9 vs 13,7 % chez les hommes; p < 10-4). Les
facteurs de risque le plus souvent observés chez les femmes sont : une faible concentration de HDL-cholestérol (60,4 vs
44,2 % chez les hommes) et l'obésité abdominale (46,8 vs 30,1 % chez les hommes). Les hommes affichent une prévalence
plus importante de pression artérielle élevée (42,5 vs 34,8 % chez les femmes) et seuls 9,0% se connaissent hypertendus.
Chez les hommes, le syndrome métabolique est plus fréquent parmi les sujets mariés et très instruits. Les femmes
présentant un niveau élevé d'éducation et une activité physique intermédiaire semblent être protégées.
Conclusions
Le syndrome métabolique est associé en zone urbaine, à une forte proportion de HDL-cholestérol bas et d'obésité
abdominale, principalement chez les femmes. Bien que le niveau de cholestérol total n’atteigne pas des valeurs
pathologiques, on observe, notamment chez elles, des niveaux délétères de HDL-cholestérol liés l’inactivité physique. Chez
les hommes, le recours aux soins reste d’un faible niveau compte tenu du nombre élevé d’hypertendus méconnus. Il y a un
besoin de prévention portant sur la promotion de l'activité physique pour l'ensemble de la population, du dépistage de
l'hypertension chez les hommes et de l’obésité chez les femmes, comme il est nécessaire de redéfinir à travers des études
longitudinales, les valeurs seuils spécifiques du tour de taille dans la population Algérienne.
Mots clés: Syndrome Métabolique, Prévention, Facteurs environnementaux
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
201
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-082 - Epidémiologie du diabète de type 2 et ses facteurs de risque dans la population adulte oranaise
(Etude ISOR)
L. Houti* ([email protected])(1), H.Ouhaibi-djellouli(2), I.Hamani-medjaoui(3), S.Lardjam-hetraf(4), L.Goumidi(5), S.Mediene-benchekor(2)
1
Faculté de Médecine d'Oran, Oran, Algeria
Département de Biotechnologie. Université Oran 1, Oran, Algeria
3
CSORVAT, Oran, Algeria
4
LGMC. Université USTO, Oran, Algeria
5
INSERM U744. Institut Pasteur de Lille, Lille, France
2
Introduction
La prévalence du diabète de type 2 qui était de 7,1 % en 1998 chez les adultes résidant dans la ville d’Oran (Nord-Ouest),
est passée à 12,3% en 2005 dans la population du Nord Algérien. L'objectif de cette étude est de mesurer 10 ans après, la
prévalence du diabète à Oran et de mettre en évidence ses facteurs de risque associés.
Matériels et Méthodes
Une enquête en population a été réalisée, en 2007-2009 chez les adultes (30 à 64 ans) résidant dans la ville d’Oran. Les
sujets tirés au sort dans la liste des assurés sociaux ont participé volontairement à un bilan clinique, anthropométrique et
biochimique. Au total, 787 sujets (Ratio M/F=0,94) ont participé à l’enquête.
Résultats
La prévalence du diabète de type 2 est de 10,5% (IC=9,4-11,6), et celle de l’IFG 11.6%, de façon similaire dans les deux
sexes. Les sujets diabétiques sont plus âgés (52,0±9,5 ans vs 42,8±9.6 ans, p=9,4×10−15) et présentent les valeurs suivantes
de glycorégulation : glycémie à jeun (9,58±3,02 mmol/l), insulinémie à jeun (11,34±10,70 μIU/mL), HOMA-IR (4,7±5,2) et
HOMA (51,8±55,9). Comparativement aux sujets non diabétiques, ils présentent des valeurs cliniques élevées concernant le
BMI (27,9±5,2 vs 25,8±5,1 kg/m², p=0,001), le tour de taille (95,6±10,9 vs 86,4±12,2 cm, p=5,8×10−10), la pression artérielle
systolique (133,6±22,2 vs 122,1±17,2 mm Hg, p=6,3×10−8) et la pression artérielle diastolique (81,1±9,2 vs 76,2±9,9,
p=4,5×10−5). Les niveaux du cholestérol et de ses fractions (HDL et LDL cholestérol) sont similaires dans les deux groupes
pendant que les triglycérides sont élevés dans le groupe des diabétiques (1,58±0,70 vs 1,11±0,47, p=4,4×10−11).
Conclusions
L’accroissement significatif de la maladie chez les adultes oranais, associé à la fréquence élevée de l’IFG, démontre que la
population a rapidement atteint un niveau de risque élevé de diabète de type 2. Il est urgent de mettre en place un
programme de prévention basé sur l’alimentation et l’activité physique, et associant la surveillance des paramètres
cliniques et biochimiques.
Mots clés: Diabète De Type 2, Epidémiologie, Facteurs environnementaux
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
202
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-083 - Prévalence de la triade obésité insulinorésistance et hypertension chez l’adolescent algerien
Y. Ghedada* ([email protected])(1), L.Beddar(1)
1
Hopital central de l'armee, Alger, Algeria
Introduction
Bien qu’une personne avec insulinorésistance ne présente pas systématiquement une HTA, la probabilité de la développer
augmente avec l’âge. A l’adolescence, s’ajoute la puberté où l’insulinorésistance est physiologique. L’obésité abdominale et
l’insulinorésistance, font partie intégrante des mécanismes incriminés dans la genèse et l’évolution du Syndrome
métabolique. L’association de l’obésité de l’insulinoresistance et hypertension artérielle conduira vers le diabète et ses
complications cardiovasculaires . BUT:évaluer la prévalence le l'association de l'insulinoresistance,obésité etde HTA
l'adolescent Algerien.
Matériels et Méthodes
Dans le cadre d’un dépistage du syndrome métabolique chez l’dolescent Algérien âgé de 16 à 19 ans. 900 Adolescents
Algériens de la commune de Bir khadem ont été recrutés au cours de l’année scolaire 2010-2011. Les adolescents 565 filles
et 335 garçons ont bénéficié de mesures anthropométriques : tour de taille, tour de hanche, taille et poids avec une prise
de tension artérielle et de prélèvements sanguins pour des dosages biologiques
de
glycémie et insulinemie.
L’insulinorésistance a été appréciée par utilisation de la formule suivante :HOMAIR = Insuline à jeun (uUI/ml) x glycémie à
jeun (mmol/l)/22.5 Ces adolescents ont aussi répondu à un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires et niveau socio
économique.
Résultats
L’association des 03 critères est retrouvée chez 21 adolescents soit 2,33%, repartis en 13 filles et 08 garçons. Parmi eux : -04
soit 19 ,05% ont des antécédents familiaux de diabète ; - 29,54% consomment peu de fruits et légumes ; - 29,54% vivent en
milieu urbain et surtout dans des villas ; -19,05% sont fumeurs - 76,91% pratiquent une activité sportive scolaire.
Conclusions
la période pubertaire, où l’insulinoresistance est physiologique, s’accompagne souvent d’une aggravation de l’excès de
masse grasse . Ceci est depuis longtemps reconnu en endocrinologie comme un facteur de risque de diabète de type 2 dans
l’obésité, en rajoutant l’hypertension artérielle rare mais présente même à l’adolescence. Cette tranche d’age devient est
une période cible. une prise en charge médicale durable de l’adolescent et de sa famille (changements des habitudes) est
nécessaire afin de prévenir le développement prématuré des maladies chroniques de l’adulte et de les traiter et éviter ainsi
une explosion des coûts de la santé a long-terme.
Mots clés: Adolescent, Obésité, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
203
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-084 - La densité médicale des spécialistes et les modalités de mise en œuvre des traitements injectables
chez le diabétique de type 2 en France
S. Madani* ([email protected])(1), P.Fontaine(2), D.Gouet(3), P.Serusclat(4), L.Martinez(5), B.Detournay(6), R.Roussel(7)
1
Laboratoire Novo Nordisk, La défense, France
Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille, Lille, France
3
Centre Hospitalier de La Rochelle , La rochelle , France
4
Clinique Mutualiste Portes du Sud , Vénissieux, France
5
Faculté de médecine Pierre et Marie Curie , Paris, France
6
CEMKA-EVAL, Bourg-la-reine, France
7
Hôpital Bichat, Paris, France
2
Introduction
L’objectif de cette analyse était de déterminer les caractéristiques des traitements injectables des diabétiques de type 2 en
lien avec la répartition régionale des spécialistes (diabétologues/endocrinologues). Au niveau national, le ratio
médecin/patients DT2 est de un spécialiste pour 1760 patients (entre 1557 et 3404 selon les régions) et de un médecin
généraliste (MG) pour 52 patients (entre 34 et 80).
Matériels et Méthodes
Suivi longitudinal et observationnel mené au sein de 21 régions administratives métropolitaines. Les données relatives aux
traitements injectables (proportions, médecin initiateur…) ont été analysées sur 12 mois (12/2013 – 11/2014), via les
données des délivrances, avec chainage par patient, de 7053 pharmacies extraites de la base LTD (Lifelink Treatments
Dynamics) d’IMS Health.
Résultats
Parmi les 787 689 patients DT2 traités, 26% étaient traités par injectables (±antidiabétiques oraux : ADOs) ; dont 4% par
agonistes du récepteur du GLP-1 et 16% par insuline basale. Les traitements injectables ont été majoritairement initiés par
un spécialiste : 52% (entre 34 et 64%) et 59% (entre 36 et 69%) des patients traités respectivement par insuline basale ou
agonistes du récepteur du GLP-1. Cependant, dans les régions où la densité de spécialistes est faible, les MGs ont effectué
jusqu’à 2/3 des initiations d’injectables. Néanmoins, les spécialistes restent les principaux initiateurs des traitements
injectables. Sur 12 mois, ils ont initié en moyenne par médecin 28 (entre 14 et 87) et 7,5 (entre 4 et 26) traitements,
respectivement par insuline basale ou agonistes du récepteur du GLP-1.
Enfin, 44% et 50% des patients traités
respectivement par insuline basale seule (±ADO), ou agonistes du récepteur du GLP-1 (±ADO), étaient suivis par un
spécialiste (seul ou avec un MG). L’intervention des spécialistes croît avec la complexité du schéma thérapeutique : 61% des
patients sous insuline basale+rapides et 66% pour le schéma GLP-1+insuline vus dans l’année.
Conclusions
Ces données montrent que le spécialiste est le principal initiateur des traitements injectables des DT2, même dans la
plupart des régions où la densité de spécialistes par patients DT2 traités est faible.
Mots clés: Diabète De Type 2, Traitement, Injection
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
204
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-085 - Sécurisation de la prise en charge médicamenteuse à l’entrée et à la sortie dans un service
d’endocrinologie-nutrition : impact du pharmacien clinicien
C. Breuker* ([email protected])(1), O.Abraham(2), L.Di trapani(2), C.Boegner(3), M.Picandet(3), T.Murat(4), M.Villiet(2), A.Avingon(3),
A.Sultan(3)
1
Département pharmacie clinique et dispensation, CHRU Lapeyronie, Montpellier, INSERM U1046, Montpellier, France
Département pharmacie clinique et dispensation, hôpital Lapeyronie CHRU de Montpellier, Montpellier, France
3
Département Endocrinologie, Diabète, Nutrition CHRU Lapeyronie, Montpellier, Montpellier, France
4
Département informations médicales hôpital Lapeyronie CHRU de Montpellier, Montpellier, France
2
Introduction
En unité de soins (US), le pharmacien clinicien (PC) participe activement à l’amélioration de la prise en charge des patients,
en réalisant notamment la conciliation médicamenteuse (CM) d’entrée (CME) et de sortie (CMS). La CM correspond au
processus prenant en compte lors d’une prescription, tout médicament pris et à prendre par le patient. Elle permet de
détecter et de corriger des divergences non intentionnelles (DNI) ou erreurs médicamenteuses (EM). Nos objectifs étaient
d’évaluer l'impact du PC sur la diminution des EM, la gravité potentielle des EM évitées et de déterminer les facteurs de
risque (FR) d’EM.
Patients et Méthodes
De novembre 2013 à avril 2015, tous patients hospitalisés dans l’US étaient considérés comme éligibles à une CME et une
CMS. Les données démographiques, cliniques et thérapeutiques ont été relevées. L’impact clinique potentiel des DNI a été
évalué par 2 médecins et 2 pharmaciens.
Résultats
904 patients ont bénéficié d’une CME et 865 d’une CMS. 74% de notre population était diabétique. 279 DNI ont été
observées lors de la CME chez 179 patients (20%) et 112 DNI lors de la CMS chez 87 patients (10 %). Les DNI étaient
majoritairement des omissions (78%). 98% des DNI ont été corrigées grâce au PC. Les médicaments des voies digestives et
du métabolisme (26,5%), du système cardiovasculaire (25%) et nerveux (20,6%) étaient les plus impliqués. L’impact clinique
potentiel était mineur à 25,8%, modéré à 36,8% et sévère à 28,2%. Les pathologies thyroïdiennes, infectieuses et le nombre
de ligne de traitement ont été retrouvés comme FR de DNI et le diabète comme FR de gravité.
Discussions
Au sein de notre population majoritairement diabétique, polypathologique, jeune (56 ans en moyenne) et issu
d’hospitalisation programmée, la CM a permis l’identification et la correction d’EM chez 20% des patients à l’entrée et 10%
à la sortie. Ces EM auraient pu dans 30% des cas entraîner l’atteinte d’un organe vital et/ou la prolongation du séjour
d’hospitalisation. Ces résultats soulignent l’importance du PC et de la CM dans la prévention des EM.
Mots clés: Education Thérapeutique, Prévention, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
205
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-086 - Le pied diabétique infecté en Afrique Subsaharienne: choix de l'antibiothérapie
J. Kamgang nankam* ([email protected])(1), M.Dehayem yefou(2), E.Sobngwi(2), J.Mbanya(2)
1
2
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales; Département de Médecine Interne et Spécialités, Yaoundé, Cameroon
Hôpital Central de Yaoundé, Centre National d'Obésité, Yaoundé, Cameroon
Rationnel
Le diabète sucré est une affection de plus en plus répandue dans les pays d'Afrique intertropicale. Ses complications en
général, et les infections du pied diabétique en particulier, constituent un réel problème de santé publique. Des études ont
fait établir des antibiothérapies probabilistes en fonction du grade de l'ulcère. Notre objectif est de déterminer l'écologie
bactérienne dans notre population et d'identifier la sensibilité des germes aux antibiotiques courants.
Matériels et Méthodes
Les dossiers médicaux de 72 patients admis de Janvier 2014 à Mars 2015 dans notre clinique du Pied Diabétique pour un
épisode d'ulcère infecté ont été recrutés. Les études bactériologiques ont été menées au Laboratoire National de référence.
Nous avons enregistré les caractéristiques démographiques, le type de lésions, le parcours du patient, les complications
révélées et le type de traitement entrepris ainsi que les résultats obtenus.
Résultats
L'âge moyen des patients était de 57.6±8.5 ans. Le sex ratio était de 0,56. 46 (62,1%) patients présentaient une infection de
grade 4 de la classification du consensus international et 30,5% (22 patients) avaient une ostéomyélite. 157 colonies ont été
isolés en culture, les infections étant près de trois fois sur quatre polymicrobiennes. Les germes les plus courants étaient
Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, Morganella morganii et Klebsiella pneumoniae. 25
patients (35,2%) ont bénéficié d'une amputation, et 8 (11,1%) sont décédés, dans la plupart des cas à cause du sepsis. La
corrélation entre la sensibilité des germes, et l'antibiothérapie probabiliste proposée était faible, et 45,8% des patients
portaient des germes multirésistants. La différence de pronostic (pour l'amputation et le décès) entre le groupe de patients
porteur d'un seul germe et celui porteur de plusieurs germes n'était pas significative.
Conclusions
Les infections du pied diabétique sont encore sévères et grevées d'un mauvais pronostic dans nos contrées. Les germes
sont surtout des Gram- et sont souvent multirésistants. Les cliniciens doivent donc insister sur les soins locaux, et doivent
systématiquement reposer l'antibiothérapie sur les résultats des prélèvements infectieux.
Mots clés: Pied Diabétique, Infection, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
206
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-087 - Qualité de vie liée à la santé orale des patients diabétiques de type 1
L. Devoize* ([email protected])(1), J.Thevenon(1), M.Batisse-lignier(1), F.Desbiez(1), B.Roche(1), I.Tauveron(1)
1
CHU Clermont-Ferrand, Service d’Odontologie, F-63003 Clermont-Ferrand, France, Clermont-ferrand, France
Introduction
Les répercussions buccales du diabète sont nombreuses et sont principalement représentées par une hyposialie, des
hyperplasie(s) gingivale(s), une susceptibilité à la carie et à diverses infections, notamment la maladie parodontale. Selon
l'ADA, la parodontite est ainsi la 6ème complication du diabète. De Pinho AM. et al (2012) ont montré que 60 % des
diabétiques sont insatisfaits de leur qualité de vie. Peu d’études relatent la qualité de la vie orale des diabétiques.
Matériels et Méthodes
L'objectif de cette étude était d'évaluer les répercussions du diabète de type 1 sur la qualité de vie liée à la santé orale, à
l'aide d'un auto-questionnaire, le General Oral Health Assessment Index (GOHAI, 12 items scorés, reflétant une bonne
satisfaction de 57 à 60, une satisfaction moyenne de 51 à 56 et une satisfaction faible de 50 et moins). Les malades inclus
avaient entre 18 et 50 ans, sans perte d'autonomie et comprenaient le français. Les femmes enceintes ont été exclues
(troubles gravidiques de la sphère orale). Les données médicales ont été recueillies. L'analyse statistique a été réalisée
grâce au logiciel Graph Pad Prism v5.
Résultats
104 dossiers complets ont été retenus. La moyenne du GOHAI était de 53,46±6,78, donnant une qualité de vie orale
moyenne et indiquant la présence de troubles bucco-dentaires. Aucune corrélation n'a été trouvée entre ancienneté du
diabète et GOHAI ; Il a été trouvé une corrélation inverse entre taux d’HbA1c et GOHAI (r=-0,3351, p<0,001), ainsi qu’une
diminution significative du GOHAI en présence de complications liées au diabète (50,86 ± 1,45 vs 54,47 ± 0,69, p<0,05).
Discussions
On retrouve des similarités avec les études de Glavind et al, (1969) ou celle d'Abikshyeet P et al, (2012) qui ont noté une
association entre la survenue de problèmes dentaires et les complications liées au diabète. De même, le diabète n'est pas
un facteur déclenchant de la maladie parodontale ; il est par contre un facteur aggravant. L’utilisation du questionnaire
GOHAI pour le non spécialiste pourrait être utile dans la détection de problèmes bucco-dentaires.
Mots clés: Diabète De Type 1, Odontologie, Complication du diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
207
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-088 - Association de la Tuberculose et du diabète dans la Région des Grands-Lacs
J. Safari* ([email protected])(1)
1
Centre Hospitalier régional des grands lacs, Beni, Congo (Democratic Republic of the)
Introduction
L’association du diabète (DT) à la tuberculose (TBK) est bien établie. Ainsi le terrain diabétique prédispose à des formes
sévères et atypiques de celle-ci. Notre objectif est de déterminer la prévalence du diabète au sein des patients tuberculeux,
ainsi que décrire les caractéristiques cliniques et évolutives de cette association.
Matériels et Méthodes
. Etude de cohorte sur un échantillon aléatoire de 190 patients tuberculeux diagnostiqués et suivis dans 3 centres de
tuberculose entre février et septembre 2015. Tous les patients ont bénéficié d’une glycémie capillaire (GC). Le diabète a été
retenu devant : une GC à jeun supérieure à 1,26 g/l, ou une GC capillaire ≥2 g/l, complétée par un dosage de l’HBA1C ou
une confirmation veineuse et chez les patients déjà connus diabétiques. Les variables tels que le type de TBK, les
caractéristiques cliniques et radiologiques ont été recueillies et analysées (Epi info).
Résultats
L’âge moyen était de 53 ans avec une prédominance féminine (90%). La prévalence du diabète était de 43,7 % (83). L’HbA1c
moyenne était de 9,85%. Parmi les patients tuberculeux diabétiques, 80% avaient une localisation pulmonaire de la
tuberculose. Sur le plan radiologique, l’atteinte basale et les lésions diffuses étaient significativement associées à l’existence
d’un diabète comparé aux non diabétiques (TD (P<0.00001). Concernant les résultats thérapeutiques, nous avons observé
un taux de rechute plus important (21%, P : 0.01), un taux d’échec de 12% (P : 0.01) et 7% de résistance (P : 0.02). La
guérison était significativement associée aux non diabétiques (TND) (P<0.0001)
Conclusions
Nous avons retrouvé une forte prévalence du DT chez les tuberculeux. Les patients diabétiques présentent des formes de
tuberculose plus graves, des localisations atypiques et des anomalies radiologiques souvent étendues, suggérant ainsi, un
lien entre ces deux maladies.
Mots clés: Dépistage, Prévention, Diabète instable
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
208
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-089 - Quel suivi médical des patients diabétiques avant le début de la dialyse ? Les données du Sniiram
2012-2013.
. Cuerq* ([email protected])(1), P.Tuppin(1), C.Couchoud(2), A.Fagot-campagna(1)
1
2
CnamTS, Paris, France
Agence de la biomédecine, Saint denis, France
Objectif
Décrire le suivi médical des patients diabétiques dans les 12 mois précédents le traitement de l’insuffisance rénale
chronique terminale (IRCT) et estimer sa préparation.
Matériels et Méthodes
Les données ont été extraites du système national d’information inter-régimes de l’Assurance Maladie (SNIIRAM) pour les
bénéficiaires du régime général strict (76% de la population). Les patients diabétiques ont été repérés sur l’existence de ≥3
remboursements d’antidiabétiques ou prise en charge pour ALD diabète en 2012. L’instauration d’un traitement de l’IRCT a
été repérée par l’apparition de remboursements d’actes de dialyse ou greffe de rein en 2013, et leur absence en 2012.
Résultats
Les patients diabétiques représentent 36% de ceux qui ont débuté un traitement de l’IRCT en 2013: 2378 patients
diabétiques ont débuté une dialyse (hommes 61%, âge moyen 70 ans, ALD diabète 85%, ALD insuffisance rénale chronique
17% ; hémodialyse 92%) et 57 ont été greffés (hommes 51%, 49 ans). Parmi les nouveaux patients dialysés diabétiques, 57%
avaient un marqueur de maladie cardiovasculaire (coronaropathie 27%, insuffisance cardiaque 15%, trouble du
rythme/conduction 19%) et 20% de maladie respiratoire chronique. Dans les 6 mois précédents la dialyse, 68% avaient reçu
au moins 1 remboursement d’insuline, 38% d’autres antidiabétiques (25% glinides, 8% sulfamides, 7% metformine, 6%
inhibiteurs DPP4), 69% au moins trois classes d’antihypertenseurs et 55% de l’EPO. Dans les 1-12 mois avant dialyse, 73%
avaient été hospitalisés avec un diagnostic (principal/relié/associé) d’insuffisance rénale. Le mois précédent la dialyse, 9%
avaient séjourné en/soins intensifs, tandis que 41% avaient une fistule artério-veineuse déjà créée. 13% n’auraient pas eu
de contact avec un néphrologue dans les 1-12 mois précédents (ni consultation libérale ni séjour hospitalier avec diagnostic
néphrologique). Au total, 8% étaient décédés en 2013.
Conclusions
Le diabète est un grand pourvoyeur de l’IRCT. La qualité de la préparation à la dialyse apparait hétérogène selon les
patients. Ces données montrent la nécessité de mobiliser patients et professionnels pour dépister et prendre en charge les
premiers stades (dosage annuel de la microalbuminurie) de cette complication grave, mais aussi pour mieux anticiper la
dialyse.
Mots clés: Insuffisance Rénale, Cohorte, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
209
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-090 - La littératie en santé : un outil pour une meilleure accessibilité dans le diabète de type 2
X. Debussche* ([email protected])(1), M.Balcou-debussche(2), R.Osborne(3)
1
CHU Félix Guyon, Saint-denis la réunion, France
Université de La Réunion, Saint-denis, France
3
Université Deakin, Melbourne, Australia
2
Introduction
La littératie en santé se réfère aux compétences et ressources nécessaires aux individus pour répondre aux demandes de
santé complexes de la société moderne : accéder, utiliser, comprendre, appréhender et évaluer les informations et services
de santé pour maintenir ou améliorer sa santé. Nous rapportons ici les premiers résultats d’exploration des profils de
littératie en santé à la Réunion via le HLQ (Health Literacy Questionnaire).
Patients et Méthodes
Le HLQ, questionnaire aux propriétés psychométriques robustes, a été traduit et validé pour la France et pour la Réunion. Il
explore 9 dimensions en 44 items. A titre exploratoire, le questionnaire a été administré en auto-remplissage ou avec aide
en face à face à 191 patients consécutifs avec diabète de type 2 au CHU de Saint-Denis entre février et juillet 2015.
Résultats
L’échantillon était d’âge moyen 58±12 ans, 111 femmes, 80 hommes, 22% sans emploi, 34% retraités, 25% ≤école primaire.
Les scores les plus élevés ont été objectivés pour « Se sentir soutenu et compris par les professionnels de santé » (score
moyen 3,35±0,51 sur une échelle de 4) et « Capacité à s’engager avec les professionnels de santé » (score sur 5 : 3,86±0,63)
et les plus bas pour « Évaluation de l’information en santé » (3,00±0,51, sur 4) et « Aptitude à trouver des informations de
bonne qualité » (3,48±0,69, sur 5).
Discussions
Ces données sont les 1ères concernant les profils de littératie en santé dans le diabète de type 2 en France. Elles révèlent à
la fois des leviers, notamment la capacité à s’engager avec les professionnels de santé, et des faiblesses telles que le niveau
d’accès et d’utilisation des informations en santé. La prise en compte de ces résultats permettra de travailler sur les actions
et priorités à mettre en œuvre pour répondre aux besoins spécifiques de littératie en santé des populations, notamment les
plus vulnérabilisées.
Mots clés: Littératie, Organisation, E-santé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
210
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-091 - Dépistage des diabétiques à risque d'ulcère du pied
S. Hamdi* ([email protected])(1), F.Mahjoub(1), E.Fennira(1), A.Gammoudi(1), K.Sallem(1), I.Sébai(1), O.Berriche(1), C.Amrouche(1),
H.Jamoussi(1)
1
Institut national de nutrition, Tunis, Tunisia
Introduction
Le pied diabétique est un problème majeur de santé publique avec un taux d’amputations de membres inférieurs très élevé
même dans les pays développés. La neuropathie périphérique, l'artériopathie des membres inférieurs et les antécédents
d'ulcère du pied sont considérés comme les principaux facteurs de risque des lésions du pied. Le but de ce travail était de
déterminer la fréquence des différents facteurs de risque d'ulcération du pied chez nos patients diabétiques hospitalisés et
de préciser leur degré de risque selon la classification proposée par l'International Working Group of the Diabetes
Foot(IWGDF).
Patients et Méthodes
Cette étude rétrospective a porté sur 56 patients diabétiques de type 1 et de type2, hospitalisés au service "A" de
diabétologie pour un déséquilibre chronique de diabète entre septembre et octobre 2015. Les diabétiques qui présentaient
une ulcération du pied ou une gangrène au moment de l'étude ont été exclus. L'examen des pieds a recherché une
hyperkératose, une mycose inter orteils et une déformation du pied. La sensibilité tactile a été testée à l'aide du
monofilament. Le diagnostic d'une artériopathie des membres inférieurs a été posé sur des critères cliniques: présence
d'une claudication intermittente et/ou abolition des pouls.
Résultats
L'âge moyen des patients était de 55±13,5 ans. La majorité (87%) étaient de diabétiques de type 2. La durée d'évolution
moyenne de diabète était de 9±7,5 ans. L'HbA1c moyenne était de 10,5±1,8%. Les facteurs de risque de lésion du pied
étaient dominés par la neuropathie sensitive (54,5%) et l'hyperkératose (40%).L'artérite des membres inférieurs était
également fréquente (21,4%).D'après la classification de l'IWGDF, 36% des diabétiques sont à faible risque d'ulcération
(classe 0) et 34% à haut risque (classe 2 et 3).Le niveau de risque est significativement associé à l'âge (p=0,03), à la durée
d'évolution du diabète(p=0,009),à la néphropathie(p=0,001)et à la rétinopathie(p=0,001).
Conclusions
Le risque de lésions du pied chez le diabétique augmente avec l'âge, la durée d'évolution du diabète, le mauvais contrôle
glycémique et les complications microvasculaires. Ce constat justifie l'impératif d'une stratégie de dépistage des
diabétiques à risque afin de réduire l'incidence des lésions et le surcoût lié à l'amputation.
Mots clés: Pied Diabétique, Neuropathie, Prévention
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
211
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-092 - Approche qualitative de la gestion du diabète de type 2 : une modélisation simple et accessible
pour les soignants et les patients
M. Balcou-debussche* ([email protected])(1), X.Debussche(2)
1
2
Université de La Réunion, Saint-denis cedex, France
CHU de La Réunion, Saint-denis , France
Introduction
Les médecins spécialistes et généralistes sont souvent en difficultés face à la complexité des variables qui interviennent
dans le DT2, ce qui rend souvent difficile l’approche des patients, de leurs besoins et des solutions à proposer. Le travail
qualitatif réalisé auprès de 44 personnes diabétiques de type 2 apporte des éclairages novateurs et pertinents sur ces
questions.
Patients et Méthodes
44 personnes DT2 ont été vues en 2012 à travers des entretiens semi-directifs. A partir de ces 44 entretiens, nous avons
identifié 8 variables constitutives de la gestion du diabète de type 2 en contexte ordinaire. Sur les 44, 42 patients ont été
revus en 2015. Nous leur avons proposé un nouvel entretien réalisé cette fois à partir d’une grille qualitative « Diabète
littératie en santé » qui comprend les 8 variables et pour chacune d’elles, trois « niveaux » différents : fonctionnel,
interactif, critique. L’échange avec le patient aboutit à une modélisation sous forme « d’étoile ».
Résultats
Les « étoiles » réalisées sur les 42 patients montrent une large diversité de façons de gérer le diabète de type 2, ainsi que
des évolutions dans le temps. Les résultats montrent aussi que les « niveaux » de maîtrise varient selon les variables ellesmêmes. Le niveau fonctionnel est plus largement représenté sur les variables traitement, suivi de la maladie et accès aux
savoirs. On observe que les personnes sont interactives sur les variables relations aux professionnels de santé, soutien
social, de même que sur la variable alimentation.
Conclusions
Ce travail reprend à son compte plusieurs dimensions qui sont chères aux professionnels de santé, dont le souci de saisir
ensemble les dimensions biomédicales et psychosociales. Les « étoiles » permettent d’approcher cette complexité tout en
offrant la possibilité d’une modélisation simple, accessible et déjà expérimentée. Ce travail qualitatif ouvre de nouvelles
perspectives pour les échanges entre les patients et les soignants, la recherche, l’amélioration de la santé des patients
diabétiques de type 2 et la qualité du travail exercé par le professionnel de santé.
Mots clés: Diabète De Type 2, Littératie, Complication du diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
212
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-093 - Le diabète de type 1 lent de l'adulte révélé par une cétose inaugurale
I. Barka* ([email protected])(1), W.Badr(1), K.Ach(1), E.Dendena(1), Y.Hasni(1), M.Kacem(1), A.Maaroufi(1), M.Chaieb(1), L.Chaieb(1)
1
CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisia
Introduction
Le diabète de type 1 lent de l'adulte (LADA) est une forme à cheval entre le diabète de type 1(DT1) et le diabète de type
2(DT2).Il semble toucher les adultes atteints de diabète de type 2 mais possède aussi les caractéristiques génétiques
,immunes et métaboliques du DT1 avec un risque élevé de progression vers l'insulinodépendance L'objectif de notre travail
est de préciser les caractéristiques cliniques et métaboliques de ce type de diabète
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude transversale descriptive ayant inclus 46 patients âgés de plus que 35 ans hospitalisés pour cétose
diabétique inaugurale . Nous avons recueillies les données métaboliques clinique et biologique et recherché les anticorps
anti pancréatiques..
Résultats
Les anticorps anti GAD et anti IA2 étaient positifs dans 23,9% des cas(11 patients) L’âge des patients variait entre 36 et 69
ans avec une prédominance féminine:27,3 % hommes et 72,7% femmes. Nous avons noté que les patients inclus avaient
des antécédents familiaux de DT2 et DT1et de dysthyroidie dans respectivement 18,2%, 27,3% et 18,2% des cas. De plus, 2
diabétiques avaient un vitiligo. Le début des signes cardinaux remontait en moyenne à 4 ,7± 6,7 semaines. Une perte de
poids a été noté dans 54,5 % des cas .Nous avons noté une obésité chez seulement 1 patient (%).Un facteur précipitant
était présent dans 54,5 %des cas. La glycémie à jeun était de 19 ,47±6,25 mmol/ et HbA1c 11,9 ± 2,4%. Les anticorps anti
tyroperoxydase étaient positifs dans 2,3% des cas (1 patient).Le dosage du peptide c a jeun et 6 minute après injection de 1
mg de glucagon a été réalisé chez 5 patients: le taux de base ainsi qu'à 6 minutes étaient bas chez 2 patients
(respectivement<0,2 et <0,5 nmol/l).
Conclusions
La cétose diabétique peut être la première manifestation du diabète type 1 lent ce qui a été constaté chez 23,9% de notre
population. Ces patients semblent avoir un indice de masse corporelle plus bas que celui des diabétique de type 2.Nos
résultats suggèrent la nécessité de réaliser l'enquête immunologique afin d'adapter le protocole thérapeutique
Mots clés: Diabète De Type 1, Syndrome Métabolique, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
213
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-094 - L’importance accordée au regard des autres et la perception subjective de l’image corporelle
influencent la relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la qualité de vie (QdV)
B. Petre* ([email protected])(1), N.Dardenne(1), A.Donneau(1), A.Donneau(1), A.Scheen(2), M.Guillaume(1)
1
2
Département de santé publique , Université de Liège, Liège, Belgium
CHU Liège, Université de Liège, Liège, Belgium
Introduction
L’association entre l’augmentation de l’IMC et la détérioration de la QdV est connue. Nous testons l’hypothèse que
l’importance accordée à la perception du regard des autres (PRA) et la distorsion de l’image corporelle (DIC) pondèrent
cette relation.
Patients et Méthodes
4.155 personnes (69% femmes; âge 46,3±13,7 années; IMC 31,6±6,7 kg/m²) ont participé volontairement à une enquête,
via internet (2012, Wallonie, Belgique), relative au vécu vis-à-vis du poids. Les modalités de réponses
(échelles
comprenant, respectivement, 14 et 4 items sur lesquels les participants devaient se positionner sur une échelle de Likert)
ont été pondérées pour établir un score moyen de QdV et de PRA pour chaque individu. La DIC a été calculée en
soustrayant l’IMC auto-rapporté à l’IMC auto-estimé avec les figurines de Stunkard (une différence négative sous-estime le
poids réel). Des tests de corrélation ont été réalisés entre les différents paramètres mesurés. Les relations entre QdV, PRA
et DCI ont été testées dans chaque catégorie d’IMC.
Résultats
La QdV est inversement corrélée à l’IMC (r=-0,381 ; p<0,0001). Plus l’IMC augmente, plus le score de DIC est négatif (sousestimation du poids réel) (p<0,0001). Dans chaque catégorie d’IMC, il y a une relation entre la DIC négative (sousestimation) et la QdV (p<0,0001, sauf p=0,0156 pour IMC > 40 kg/m²) : plus les personnes sous-estiment leur poids, plus la
QdV est bonne. La PRA est inversement corrélée à l’IMC (p<0,0001) et à la QdV (p<0,0001). Cette dernière relation est
présente dans toutes les catégories d’IMC (p<0,0001), d’autant plus forte que l’IMC est élevé. Il existe une corrélation
positive entre DIC et PRA (p<0,0001), significative dans toutes les catégories d’IMC.
Conclusions
PRA et DIC sont associées à IMC et QdV, influençant les relations entre IMC et QdV. Ces résultats suggèrent de revoir les
stratégies de prise en charge des patients obèses en orientant davantage vers les dimensions perceptives des individus en
vue d’améliorer leur QdV.
Mots clés: Epidémiologie, Corpulence, Cohorte
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
214
Communication affichée : H : Epidémiologie - Santé publique
CA-095 - Admission aux urgences pour hypoglycémie ou décompensation hyperglycémique chez les patients
diabétiques : un passage obligé ?
A. Bazin(1), L.Meillet(1), F.Schillo(2), T.Desmettre(3), S.Borot* ([email protected])(1)
1
CHRU J. Minjoz Diabétologie, Besancon, France
CHRU j. Minjoz, Besancon, France
3
CHRU J. Minjoz Services d'Accueil des Urgences, Besancon, France
2
Introduction
La réduction des lits d’hospitalisation conventionnelle rend problématique l’accueil des patients provenant des urgences
hospitalisés pour déséquilibre de leur diabète. L’objectif de cette étude était d’évaluer rétrospectivement le parcours de
soin des patients admis aux urgences pour hypo- ou hyperglycémie, afin de voir si une prise en charge ambulatoire était
possible.
Patients et Méthodes
Nous avons inclus tous les patients ayant consulté aux urgences du CHRU de Besançon au cours de l’année 2014, et dont le
diagnostic principal retenu était une hypoglycémie ou une décompensation hyperglycémique d’après les dossiers médicaux
et les fiches de régulation du centre 15.
Résultats
145 patients ont été inclus (60 hypoglycémies, 85 hyperglycémies). La majorité des patients en hypoglycémie étaient âgés
de plus de 70 ans (62%), sous insuline (91%), avec une HbA1c moyenne à 7,8%, et 80% ont nécessité le déclenchement du
SMUR. Un facteur déclenchant a été retrouvé dans 43% des cas. Parmi les 85 patients en hyperglycémie, le diabète était
connu à l’arrivée aux urgences pour 59 patients, et 65 (83%) ne présentaient aucun signe clinico-biologique de gravité
(hyperglycémie simple ou cétose sans acidose sans autres anomalies). Au total, 71 patients (83.5%) en hyperglycémie ont
été hospitalisés, dont 51 patients sans urgence métabolique, et 21 patients (41%) étaient orientés vers un autre service que
la diabétologie.
Conclusions
La venue aux urgences et l’hospitalisation pour hypoglycémie est évitable par la prévention de la survenue des
hypoglycémies chez les patients à risque (sujets âgés sous insuline avec un diabète bien équilibré), par l’éducation du
patient et de son entourage. La majorité (83%) des patients en hyperglycémie ne présentaient pas de signes de gravité
justifiant une hospitalisation directement à la suite de leur venue aux urgences. Une grande partie de ces patients pourrait
bénéficier d’une prise en charge ambulatoire, ou d’une hospitalisation différée, en diabétologie, dans l’idéal sans passer par
le service des urgences ou, à défaut après avis spécialisé aux urgences. Cette démarche implique une grande réactivité de
l’équipe spécialisée ambulatoire.
Mots clés: Epidémiologie, Hypoglycémie, Hyperglycémie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
215
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-096 - Optimisation de la prise en charge du diabète gestationnel : retour d’expérience d’un service
hospitalier de diabétologie.
M. Rousset* ([email protected])(1), S.Favre(2), H.Baysson(2), S.Boussageon(2), S.Julliard(2), V.Poiré(2), H.Amougay(2), A.Carreau(2)
1
2
CH AnnecyGenevois, Pringy cedex, France
CH Annecy Genevois, Annecy, France
Introduction
Face à une demande grandissante (file active en augmentation de 200% en 3 ans), l’objet de ce travail est de réaliser un
retour d’expérience sur l’optimisation de nos pratiques pour la prise en charge du diabète gestationnel (DG) au sein de
notre établissement hospitalier.
Patients et Méthodes
Depuis 2011, la prise en charge du DG repose sur un programme d’éducation thérapeutique, autorisé par l’Agence
Régionale de Santé (ARS) Rhône-Alpes, comprenant un diagnostic éducatif individuel et un atelier collectif hebdomadaire
incluant 3 séances de 45 minutes à 1 heure chacune, animées successivement par un médecin, par une infirmière pour
l’apprentissage de l’auto surveillance glycémique, et par une diététicienne. Une semaine après cet atelier collectif, une
évaluation individuelle des compétences acquises et des résultats glycémiques est réalisée systématiquement en
consultation. Le suivi ultérieur est alors adapté et personnalisé quant à sa fréquence et à ses modalités : proposition d’un
suivi par télésurveillance (transmission des résultats glycémiques par email) ou suivi par consultation en face à face. Les
consultations et la télésurveillance sont réalisées soit par les médecins, soit par les infirmières cliniciennes expertes dans le
cadre d’un protocole de coopération entre professionnels de santé (soumis récemment à l’ARS).
Résultats
Sur les 10 premiers mois de 2015, 350 patientes ont été prises en charge pour un DG et 700 actes de télésurveillance ont
été réalisés. La part de la télésurveillance, plébiscitée par les patientes, est actuellement de 88%, contre 12% de
consultations en face à face, ces dernières concernant essentiellement les patientes présentant un déséquilibre glycémique
non résolu notamment pour mise à l’insuline. Une évaluation de la satisfaction des patientes actuellement en cours montre
des premiers résultats très favorables quant à ce mode de suivi. Les retours des professionnels de santé libéraux sont aussi
très positifs nourrissant un adressage en augmentation visible.
Conclusions
Notre expérience montre que la mise en place de la télésurveillance et des consultations infirmières par délégation de
tâches, a permis de faire face à une forte affluence des demandes de prise en charge du DG.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Education Thérapeutique, E-santé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
216
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-097 - Jusqu’à quel point peut-on se fier au carnet d’auto-surveillance glycémique des femmes présentant
un diabète gestationnel ?
E. Cosson* ([email protected])(1), B.Baz(1), F.Gary(1), M.Docan(1), D.Sandre-banon(1), Y.Jaber(1), C.Cussac-pillegand(1), I.Banu(1),
S.Chiheb(1), P.Valensi(1)
1
AP-HP, CHU Jean Verdier, Bondy, France
Objectif
Evaluer dans le cadre du diabète gestationnel (DG) la fiabilité initiale du carnet d’auto-surveillance glycémique (ASG).
Patients et Méthodes
Nous avons sélectionné prospectivement entre janvier et juin 2015 les femmes avec découverte de DG, comprenant le
français et dont l’évaluation initiale montrait qu’elles avaient acquis les compétences pour réaliser 6 glycémies capillaires
par jour (avant et 2 heures après le début de chaque repas ; avec possibilité d’utiliser une alarme incluse dans le modèle
unique de lecteur) et la connaissance des objectifs glycémiques et des seuils pouvant indiquer une insulinothérapie. Lors de
la consultation suivante, nous avons saisi les données glycémiques du carnet et acquis celles du lecteur, les femmes ayant
donné leur accord lors de l’éducation initiale sans connaître l’objectif de cette étude. Nous avons comparé les données du
carnet et du lecteur entre le début de l’ASG et la première consultation ou les premiers 15 jours de suivi.
Résultats
Les données ont été comparées sur 12,5±3 jours chez 90 femmes. Un total de 70 ; 53 et 52% des femmes a réalisé 90% des
glycémies avant ; après les repas et avant et après les repas, respectivement. Le délai entre glycémie avant et après repas
était en moyenne de 141±19 minutes (minimum 59 ; maximum 238) ; avec 18,9% des femmes réalisant 90% des glycémies
100 à 140 minutes après le repas. La concordance des glycémies mesurées et des glycémies indiquées sur le carnet était
globalement de 95±9,5 % pour l’ensemble des femmes. La proportion de femmes qui, plus de 3 fois par semaine, ne
notaient pas ou normalisaient les glycémies au dessus de l’objectif a été de 12,2%.
Conclusions
Entre l’instauration de l’ASG et la première consultation, seulement 52% de ces femmes avec DG et pourtant sélectionnées
réalisent 90% des glycémies demandées, avec 81% de glycémies post-prandiales décalées de plus de 20 minutes par
rapport à l’horaire prévu. Une fois sur 8, les valeurs du carnet ne sont pas fiables pour débuter/modifier l’insulinothérapie.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Autosurveillance Glycémique, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
217
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-098 - LES ISSUES DE GROSSESSES ASSOCIEES AU DIABÈTE DE TYPE 2 SONT- ELLES DIFFERENTES EN
FRANCE ET EN ANGLETERRE ?
A. Vambergue* ([email protected])(1), A.Leleux(1), F.Baudoux(1), E.Merlen(1), P.Perimenis(2), P.Fontaine(1), P.Deruelle(3)
1
Hopital Huriez CHRU, Lille, France
GHICL, Lille, Lille, France
3
Hopital Jeanne de Flandre, CHRU, Lille, Lille, France
2
Introduction
La grossesse survenant au cours du diabète prégestationnel reste une grossesse à risque. Alors qu’il existe dans la
littérature, beaucoup de données concernant les grossesses chez les DT1, peu de données sont disponibles concernant le
devenir des grossesses chez les DT2. L’objectif est d’évaluer les caractéristiques maternelles, les complications survenant au
cours de la grossesse et les issues de grossesses dans une population de patientes DT2 comparativement aux données
publiées dans une cohorte anglaise (1).
Patients et Méthodes
Etude monocentrique, à partir d’une base de données de patientes ayant accouché à Lille entre janvier 2011 et mai 2015.
N’ont été inclues que les patientes ayant un DT2 selon la définition actuelle soit 121 patientes. Les patientes ont été prises
en charge par la même équipe diabéto-obstétricale selon les recommandations actuelles. Les variables diabétologiques,
obstétricales et pédiatriques ont été analysées selon les définitions actuelles. Les données ont été comparées à une
population de 274 DT2 issue de l’étude anglaise de Murphy et al (1).
Résultats
Il n’existe aucune différence significative entre nos 2 populations concernant l’âge à l’accouchement, l’IMC et la parité. La
durée de diabète et les niveaux d’HBA1c en préconceptionnel, 1er, 2nd et 3éme trimestre ne sont pas différents entre les 2
populations. Les taux de prééclampsie et de prématurité ne sont pas significativement différents. L’âge gestationnel à
l’accouchement et le taux de césarienne sont identiques. Le taux de macrosomie est significativement moins important
dans notre cohorte (14,5% vs 37,6% ; p>0,01), ainsi que le taux de mort in utéro (4,3% vs 17%, p< 0.001). Par contre, notre
taux de transfert du nouveau- né en unité néonatale est significativement plus élevé dans notre population que dans la
cohorte anglaise (14,9% vs 5%, p<0.001).
Conclusions
Cette étude confirme que la morbidité fœtale et néonatale issue de ces grossesses DT2 ne sont pas identiques dans les 2
populations. Il convient de déterminer les éléments notamment de prise en charge au cours de la grossesse qui permettent
d’expliquer ces différences. (1).H. Murphy et al. Diabet Med 2011,28 :1060-1067.
Mots clés: Diabète De Type 2, Grossesse, Complication obstétricale
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
218
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-099 - Antécédents de diabète gestationnel : quels paramètres de surveillance ?
D. Djoghlaf* ([email protected])(1), A.Ghouini(1), L.Rahal(1)
1
CHU BLIDA / Université Blida1, Blida, Algeria
Introduction
Le diabète gestationnel (DG) est une autre épidémie de diabète. Une méta-analyse à démontré que de 10 à 31% des
femmes qui ont eu au moins une grossesse et développé un diabète type 2 (DT2), avaient fait l’objet d’un diagnostic de DG.
L’objectif de notre travail consiste chez ce groupe cible à : - doser l’hémoglobine glyquée (HbA1c); - évaluer l’HbA1c (outil
de dépistage post-grossesse des anomalies du métabolisme du glucose) ; - identifier les patientes présentant une
persistance des anomalies métaboliques glucidiques, par le dosage de la glycémie post prandiale (GPP) et le calcul de
l'indice d'insulinorésistance ou HOMA-IR (homeostatic model assessment-insulinresistance).
Patients et Méthodes
Notre étude prospective transversale a porté sur 307 femmes âgées entre 30-49 ans (201 patientes avec antécédent de DG
et 106 témoins) ; Chez tous les sujets, ont été réalisés: glycémie à jeun (GAJ), glycémie post- prandiale(GPP), cholestérol
total, triglycérides, urée et créatinine, par des méthodes enzymatiques. Le dosage de l’HbA1c a été effectué par méthode
Immunoturbidimétrique et dosage de l’insuline par électrochimiluminescence « ECLIA ». L’indice de HOMA est calculé selon
la formule insulin (mU/L) × glucose (mmol/L)/22,5. Un HOMA-IR ≥ 2,44 témoigne d'une insulino-résistance. Le logiciel
Statistical Package of Social Sciences 17.0, a servi pour l’analyse statistique et le test ANOVA pour la comparaison entre
les groupes.
Résultats
Nos résultats montrent que chez les femmes aux antécédents de DG, par rapport aux témoins: - la moyenne des GAJ est
plus élevée (0,95 ± 0,09 g/L vs 0,71 ± 0,41g/L p < 0.001); - la moyenne des taux d’HbA1c est plus élevée (6,10 ± 0,47 % vs
5,22 ± 0,54 % p < 0.001); - la moyenne des taux des triglycérides est plus élevée (1,36 ± 0,67 g/L vs 0,86 ± 0,53 g/L p < 0.
05) Il est retrouvé chez 28% des femmes aux antécédents de DG une GPP > 1,40 g/L et un indice HOMA élevé dans 34%
des cas.
Conclusions
Notre étude souligne l’intérêt de l’évaluation conjointe de l’HbA1c, de la GPP et de l’indice HOMA dans la surveillance des
patientes aux antécédents de DG.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Hba1C, Dyslipidémie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
219
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-100 - Le traitement du diabète gestationnel par myo-inositol permet d’éviter l’insulinothérapie dans ¾
des cas. Résultats d’une étude pilote.
V. Lubin* ([email protected])(1), E.Cosson(2), B.Eyguesier-pfister(3), J.Chalabreysse(1), R.Shojai(1), P.Darmon(4)
1
Maternité catholique de l'étoile , Puyricard, France
CHU Jean Verdier, Bondy, France
3
Maternité catholique de Provence, Puyricard, France
4
CHU LA CONCEPTION, Marseille, France
2
Objectif
Le myo-inositol (MI) est un polyol améliorant la sensibilité à l’insuline utilisé pour favoriser l’ovulation dans le syndrome des
ovaires polykystiques. Sa tolérance et son innocuité durant la grossesse sont démontrées. L’objectif est de comparer MI et
insulinothérapie en cas de DG non contrôlé par régime seul.
Patients et Méthodes
Cette étude pilote prospective monocentrique non randomisée inclut 60 femmes présentant un DG non contrôlé après 2
semaines de régime : 32 patientes traitées par 600 mg de MI et 200 μg d’acide folique per os matin et soir (insuline débutée
en cas de déséquilibre persistant (groupe MI)) et 28 patientes traitées d’emblée par insuline (groupe insuline).
Résultats
Les caractéristiques des femmes sont similaires dans les 2 groupes, notamment âge, IMC et glycémies diagnostiques de DG.
Une insulinothérapie complémentaire est requise chez 25% des femmes du groupe MI. L’insulinothérapie est différente
lorsqu’elle est prescrite d’emblée ou après MI, respectivement : insuline basale : 40,0 vs 71,4%, p=0,144 ; dose 29±10 vs
10±13 UI/j, p=0,011 et/ou prandiale : 95,0 vs 28,6%, p=0,001 ; dose 21±4 vs 19±7 UI/j, p=0,676. Les paramètres associés à
une insulinothérapie dans le groupe MI sont l’âge (37±5 vs 32±5 ans, p=0,018), la glycémie diagnostique à 1 heure (241±24
vs 182±17 mg/dL, p=0,09) et le pourcentage de glycémies hautes la semaine avant mise sous MI (45±8 vs 32±14%,
p<0,0001). Sous MI, l’équilibre glycémique est maintenu toute la grossesse. Le pronostic est similaire dans les groupes MI et
insuline respectivement, notamment l’incidence du critère composite (poids de naissance >4 kg ou prééclampsie ou
dystocie des épaules : 12,1% vs 7,1%, p=0,465) et de césarienne (34,4 vs 21,4% respectivement, p=0,206), avec moins de
déclenchement (28,1 vs 64,3%, p=0,005). Aucun effet secondaire n’est survenu sous MI.
Conclusions
Le MI semble être un traitement efficace et bien toléré du DG, permettant d’éviter une insulinothérapie dans 75% des cas.
Au cas échéant, les doses d’insuline prandiale nécessaire sont moindres. Les résultats de cette étude pilote doivent être
confirmés à plus large échelle par une étude randomisée contrôlée.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Myo Inositol, Insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
220
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-101 - Comparaison du pronostic materno-fœtal des grossesses avec diabète gestationnel objectivé avant
ou après 24 SA.
C. Cordray* ([email protected])(1), F.Courtoisier(1), C.Treglia(1), M.Jannot-lamotte(1)
1
CHU La Conception, Marseille, France
Objectif
La prévalence du diabète gestationnel(DG) est en augmentation en France et dans le monde depuis la modification des
critères diagnostiques en 2010. L’objectif de notre étude était de comparer le pronostic materno-fœtal des grossesses avec
DG objectivé avant versus après 24 semaines d’aménorrhée(SA).
Patients et Méthodes
Ont été incluses l’ensemble des patientes ayant développé un DG entre 2011 et 2013 dans la maternité du CHU de la
Conception. Ces patientes ont ensuite été séparées en 2 groupes : « diagnostic précoce » sur glycémie a jeun(GAJ) ou «
diagnostic tardif » après 24SA sur GAJ ou hyperglycémie provoquée orale(HPO) pathologique. Le critère de jugement
principal était la survenue de complications maternelles ou fœtales : prématurité, prééclampsie, macrosomie, souffrance
fœtale, malformations ou hypoglycémie néonatale.
Résultats
Du 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2013, 911 patientes ont été incluses, 261 dans le groupe précoce et 612 dans le
groupe tardif. La prévalence du DG dans notre centre était de 10%. Nous n’avons pas mis en évidence de différence
significative en terme de risque global de complications materno fœtales (41% versus 41,7%, p=0,85) En revanche, lors de
l’analyse de chaque complication, nous avons mis en évidence un risque significativement plus important de malformations
dans le groupe diagnostic tardif (1,1% versus 4,6%, p=0,012). Après exclusion des patientes diagnostiquées tardivement
dont la GAJ au premier trimestre n’était pas disponible ou n’avait pas été faite, il n’existait plus de différence significative
en terme de malformation dans nos 2 groupes. La prévalence du diabète de type 2 méconnu était de 10,6% dans notre
population, leur pronostic n’était pas différent des autres DG.
Conclusions
Le résultat principal de notre analyse est qu’un DG objectivé avant 24SA n’entraine pas significativement plus de risque de
complications materno fœtales qu’un DG classique diagnostiqué après 24SA sur HPO. Ces résultats sont similaires à ceux de
l’étude américaine menée par Marisa L. Alunni en 2015 qui comparait le prévalence du DG et le pronostic fœtal selon la
méthode et le terme du diagnostique.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Complication Obstétricale, Grossesse
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
221
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-102 - La place du patient expert dans un film d’animation dédié au dépistage et à la prévention du
diabète de type 2 après un diabète gestationnel
C. Cheikh* ([email protected])(1), R.Cohen(1), G.Hatem(1), D.Daubit(1), E.Cosson(2), L.Carbillon(2)
1
2
Centre Hospitalier de Saint Denis, Saint denis, France
CHU AP HP Jean Verdier , Bondy, France
Introduction
Le diabète gestationnel (DG) touche 1 femme sur 6 et 30 à plus de la moitié développera un diabète de type 2 dans les
années suivantes. Les politiques de dépistage dans le post partum et de prévention restent encore insuffisantes. Notre
territoire est marqué par la plus forte prévalence de diabète de type 2 en métropole, une forte vulnérabilité sociale et une
multiculturalité avec des obstacles linguistiques.
Matériels et Méthodes
Les équipes des Hôpitaux de Bondy et Saint Denis en Seine Saint Denis (93) se sont réunies pour créer un outil destiné à
promouvoir le dépistage et la prévention du diabète de type 2 adapté aux femmes atteintes de DG de notre territoire.
Résultats
Le choix s’est porté sur un dessin animé universel et sans parole de 4 minutes. Il retrace la vie de deux femmes en post
partum après un DG, qui reprennent le cours de leur vie. Toutes deux vont suivre le protocole de dépistage du diabète de
type 2 après l’accouchement : l’une va suivre les conseils hygiéno-diététiques dispensés pendant la grossesse, l’autre ne va
pas du tout les observer et finit par être atteinte de diabète. La première femme devient alors la patiente experte qui va
assurer le transfert des connaissances sur le terrain à la seconde. La valeur de l’expérience, la crédibilité et la communauté
du langage va permettre une éducation tout au long du film.
Conclusions
L’éducation par les pairs dans un film ludo-pédagogique est une méthode d’éducation thérapeutique intéressante pour
améliorer l’état des connaissances. Une évaluation est en cours pour juger de son efficacité sur le dépistage du diabète de
type 2 dans le post partum.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Prévention, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
222
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-103 - Le diabète gestationnel: complications et évolution en post partum
H. Sfar* ([email protected])(1), K.Ouneissa(1), W.Grira(1), I.Ksira(1), A.Ben brahim(1), A.Abid(1)
1
Hôpital du jour,Institut National de Nutrition, El mourouj, Tunisia
Introduction
Outre les complications fœtales et obstétricales, le diabète gestationnel (DG) multiplie par 7 le risque de développer un
diabète de type 2 en post partum.Les objectifs de notre travail étaient d’étudier les relations entre les paramètres
métaboliques et le développement des complications chez des patientes avec DG et de déterminer l’évolution à court
terme.
Patients et Méthodes
Étude transversale rétrospective descriptive concernant 102 patientes suivies au service de l’hôpital du jour pour DG.Les
données ont été recueillies des dossiers d’admission et complétées par contact téléphonique des patientes.
Résultats
L’âge moyen de nos patientes était de 32,37±4,58ans.Le diagnostic de diabète gestationnel a été porté dans la plupart des
cas(98%) par une HGPO75, à un terme moyen de 28,76SA. Plus de la moitié(57%)de nos patientes ont été équilibrées par la
diététique seule.L’HBA1c moyenne à l’admission était de 5,27±0,52%,elle était significativement corrélée au recours à
l’insulinothérapie(p=0,003).Les moyennes des glycémies à jeun, des glycémies post-prandiales et des glycémies préprandiales du soir des différents profils glycémiques,faits au cours du suivi de la grossesse,étaient toutes significativement
corrélées à la survenue d’une toxémie gravidique qui était objectivée chez 6% des grossesses.L’accouchement s’est fait à un
terme moyen de 37,845±1,69SA. Le poids moyen à la naissance était de 3275,63 ± 613,346g. Une macrosomie a été notée
dans 5% des cas et elle était significativement corrélée à la moyenne de la glycémie à jeun (p=0,006). Uniquement 14% des
accouchées ont bénéficié d’une HGPO75 qui est revenue normale dans 80% des cas. Le diabète a été découvert chez une
seule patiente et l’intolérance au glucose chez une autre. Les raisons de non réalisation de l’HGPO75 étaient, pour la
majorité des patientes(91%), le manque de motivation et pour 9% d’entre elles, un profil glycémique capillaire « normal ».
La moitié des patientes continueraient à respecter les règles hygiéno-diététiques en post-partum et uniquement 40%
pratiqueraient une activité physique régulière.
Conclusions
L’évaluation de la tolérance glucidique en post-partum dans la population étudiée est insuffisante.Une plus grande
sensibilisation des différents acteurs serait nécessaire pour améliorer le contrôle des troubles de la glycorégulation de cette
population à risque..
Mots clés: Diabète Gestationnel, HbA1c, Glycémie à jeun
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223
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-104 - L'intérêt de la cystatine C dans l'évaluation de la fonction rénale chez le patient diabétique
L. Dehghani* ([email protected])(1), S.Bakopoulo(1), M.Diedisheim(1), E.Larger(1)
1
Hôpital Cochin, Paris, France
Introduction
Le débit de filtration glomérulaire (DFG) est le plus souvent estimé (eDFG) par des équations basées sur le dosage de la
créatinine (Cr), qui prennent en compte l’âge et le genre, mais pas la masse musculaire. Le dosage de la cystatine C (Cy),
produite de manière constante par les toutes les cellules nucléées, a été proposé comme alternative pour l’eDFG. Nous
avons cherché les paramètres de différence d’eDFG selon le dosage de Cr et celui de Cy.
Patients et Méthodes
Etude transversale, 255 patients, 141H/114F, 52 ± 17 ans, 106 DT1, 142 DT2, 7 autres, IMC28,2 ± 6,6 kg/m². Analyse des
facteurs associés à une différence de plus de 10 ml/min d’eDFG par régression logistique.
Résultats
Cy était corrélée à Cr (Spearman r=0,71) et eDFG-Cr (r=-0,78). En moyenne, eDFG-Cy était 96 ± 28, et eDFG-Cr 92
±30ml/min. eDFG-Cr était > à eDFG-Cy, chez 158 sujets, différence > 10 ml chez 50. A l’inverse eDFG-Cy était >eDFG-Cr chez
97 sujets dont 15 avec une différence > 10 ml. Selon eDFG-Cr, les stades de fonction rénale étaient ainsi distribués : I n=165,
II n=60, III n=21, IV n=9. Quarante sujets (16%) étaient classés différemment par les deux équations. Parmi les 38 sujets
dont eDFG-Cy était inférieur à 60 ml/min, 9 sujets avaient un eDFG-Cr supérieur à ce seuil. En régression logistique, les
différences de classement étaient associées à âge, IMC, créatinine et CRP, mais pas HbA1c. Selon la même analyse, une
différence entre les deux eDFG était associée à l’IMC mais pas aux autres paramètres analysés.
Conclusions
Conclusion : les équations d’eDFG selon e dosage de Cr et celui de Cy classent différemment un pourcentage significatif de
sujets. L’IMC paraît un facteur déterminant dans cette différence.
Mots clés: Insuffisance Rénale, Diabète De Type 1, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
224
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-105 - Influence de l'obésité sur le profil métabolique et le taux de testostérone chez les hommes
diabètiques de type 2.
I. Khripun* ([email protected])(1), S.Vorobyev(1), M.Kogan(1)
1
Rostov State Medical University, Rostov-on-don, Russia
Introduction
L'impact de l'obésité sur le nouveau de marqueur des troubles métaboliques «produit de l'accumulation de lipides» (LAP) et
la sévérité du déficit en androgènes chez les hommes diabètiques de type 2 est inexplorée. L’ objectif de ce travail était
d'évaluer l'effet du degré de l'obésité sur le profil métabolique et le taux de testostérone (T) chez les hommes diabètiques
de type 2.
Matériels et Méthodes
Sous surveillance étaient 120 patients de sexe masculin (âge moyen 54,3±5,3 ans) avec l'obésité et le diabète de type 2. Les
patients ont été divisés en 4 groupes comparables par âge en fonction de l'indice de masse corporelle (IMC). Le profil
métabolique a été évalué par les paramètres biochimiques et le nouvel indicateur - indice de LAP, qui est calculé par la
formule.
Résultats
L'analyse n’a révélé aucune différence significative dans les paramètres: glucose à jeun, HbA1c, le taux de cholestérol total
entre les groupes. Cependant, le tour de taille, l’indice de résistance de l’insuline HOMA, la concentration des triglycérides
et de VLDL augmentent considérablement avec l'augmentation de l'IMC. Dans le même temps, le paramètre LAP différait
significativement (p<0,01) entre tous les groupes et était minimal (69,6 [48,4; 94,7]) chez les patients avec l’IMC 25-30
kg/m2 et maximal (180,8 [105,4; 221,2]) chez les patients avec l’IMC > 40kg/m2. Synchroniquement s’est passé une
augmentation de la concentration de la leptine et de la protéine C réactive. L’évaluation de l'état d'androgènes a montré
une réduction significative (p<0,05) de la concentration de T totale et augmentation de la sévérité des symptômes cliniques
du déficit en androgènes avec l'augmentation de l'IMC.
Conclusions
L’augmentation de l'IMC est un facteur qui, par le renforcement de résistance à l'insuline et la productions
d’adipocytokines, conduit à déficit en androgènes chez les patients diabètiques de type 2. L’indice LAP est un marqueur plus
précis de troubles métaboliques que les traditionnels paramètres du métabolisme glucidique et lipidique.
Mots clés: Diabète De Type 2, Lipides, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
225
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-106 - Evaluation du ressenti des diabétiques de type 1 en âge de transition à l'aide de l’adaptation arabe
du questionnaire: "Problem area in diabetes (PAID)
L. Ennazk* ([email protected])(1), G.El mghari(1), N.El ansari(1)
1
Département d'Endocrinologie, Diabétologie et maladies métaboliques. CHU Med VI. Marrakech, Marrakech, Morocco
Introduction
Le diabète de type 1 est de plus en plus fréquent. En touchant l’enfant ou l’adolescent, le DT1 se met en place sur un corps
jeune aux besoins particuliers. La nécessité de mise en route d’un traitement insulinique associé à une rigueur diététique
peut mettre ces patients fragiles face à d’avantage de stress physique et émotionnel. L’évaluation du ressenti des
diabétiques de type1 pendant cette période pourrai aider à mieux comprendre leur besoins et donc à mieux les prendre en
charge.
Matériels et Méthodes
Un échantillonnage accidentel de 50 patients suivi pour diabète de type 1 en âge de transition a été réalisé sur une période
de 3mois. Pour chaque patient, les informations suivantes ont été recueillies : âge, sexe, age du diabète, niveau d’éducation
et données socioprofessionnelles, type schéma insulinique, qualité de l’autogestion : auto surveillance glycémique,
nombres d’hypoglycémies. Pour chaque patient a été auto-administrée l’adaptation en arabe classique du questionnaire «
problem area in diabetes ».
Résultats
54% des participants étaient des patientes avec une moyenne d’âge de 17,54 ans. 32% des patients avaient un âge inférieur
à 15 ans. 16% était issus de milieu rural. 54% étaient de niveau d’éducation primaire et 42% étaient des étudiants. 56% des
Hba1c était supérieur à 9%. 18% des patients avaient un score PAID au-delà de 40 (niveau élevé de burn-out). Ce score était
plus prévalent chez les hommes, pour les ages entre 15 et 22 ans, pour une durée de diabète au-delà de 10ans.
Conclusions
Le taux retrouvé dans notre série est supérieur aux descriptions antérieures. En plus des difficultés de la transition s’ajoute
des difficultés économiques et d’accompagnement social expliquant le chiffre élevé d’altération du ressenti. Ceci rend
nécessaire la mise en route de moyens nécessaires à l’amélioration de la prise en charge.
Mots clés: Adolescent, Diabète De Type 1, Stress
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
226
Communication affichée : I : Diabète et grossesse
CA-107 - Dépistage, prévalence et pronostic du diabète gestationnel en France en 2011 : l’étude ELFE
C. Dow(1), S.Fosse-edorh(1), A.Perrine(1), M.Charles(3), Y.Barry(1), A.Vambergue(2), E.Cosson(4), N.Regnault* ([email protected])(1)
1
Institut de Veille Sanitaire, Département des Maladies Chroniques et Traumatismes, St maurice, France
CHRU, Service Endocrinologie, Diabétologie et Métabolisme, et Faculté de Médicine, Université de Lille, Lille, France
3
Unité mixte Ined-Inserm Elfe et Inserm Unité 1153- CRESS, Paris, France
4
AP-HP, Hôpital Jean Verdier, Département d’Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition, CRNH-IdF, CINFO, et Sorbonne Paris Cité UMR U1153
Inserm / U1125 Inra / Cnam / Université Paris 13, Bondy, France
2
Objectif
(1) Estimer la fréquence de dépistage du diabète gestationnel (DG) et sa prévalence en France en 2011, (2) Etudier les
associations entre caractéristiques socio-démographiques maternelles et dépistage, diagnostic et pronostic de DG (ie.
naissance d’un enfant de poids élevé-pour-son-âge-gestationnel (LGA)).
Matériels et Méthodes
Pour 17348 couples mère-enfant de l’étude ELFE, des sages-femmes ont recherché un diagnostic de DG dans le dossier
obstétrical et interrogé les mères pour déterminer si elles avaient bénéficié d’un dépistage. Des données sociodémographiques, la parité, la consommation d’alcool et tabac, le poids de naissance et l’âge gestationnel ont été collectés.
Les analyses multivariées visant à expliquer le dépistage, le diagnostic ou le pronostic de DG étaient ajustées sur ces
facteurs (et l’IMC avant grossesse pour le dépistage), et pondérées suivant le plan de sondage complexe.
Résultats
79,9% [IC95% : 78,4-81,4] des mères déclaraient avoir bénéficié d’un dépistage. La prévalence du DG était de 7,0% [6,4-7,5]
en population générale et de 8,9% [8,1-9,6] chez les femmes dépistées. La proportion de LGA était de 9,0% [7,6 ; 10,3] chez
les non dépistées, 11,4% [10,7 ; 12,2] chez les dépistées négatives (DG-) et 18,8% [15,8 ;21,7] chez les DG+,P<0,0001. En
multivarié, l’âge et l’IMC étaient associés au dépistage du DG comme attendu. Un moindre dépistage était retrouvé chez les
femmes au niveau d’études le moins ou le plus élevé (OR ajusté=0,75 [0,53-1,05] pour les femmes avec un niveau ≤ collège
et ORa=0,76 ; [0,66-0,86] pour >bac + 2 vs. lycée à bac+2), et chez les sans profession (0.69 [0,50-0,95] vs. professions
intellectuelles). Après ajustement, les ouvrières présentaient un risque augmenté de DG (ORa=1,96 [1,30-2,98] vs
professions intellectuelles). Par rapport aux DG-, les DG+ avaient un risque augmenté de LGA (ORa=1,74 ; [1,37-2,21]) et les
non dépistées un risque diminué (ORa=0,73 [0,59-0,90]).
Conclusions
En 2011, la prévalence du DG était de 7% et son taux de dépistage, relativement élevé, 79,9%, variait selon le niveau
d’études et la profession de la mère. Le moindre risque de LGA chez les non dépistées pourrait dénoter la pertinence des
critères de dépistage utilisés en pratique.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Epidémiologie, Dépistage
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
227
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-108 - Insuline aspart ultra-rapide en pompe à insuline : des concentrations plasmatiques plus rapides et
des effets pharmacocinétiques/pharmacodynamiques plus précoces en comparaison à l’insuline aspart
M. Kessouri* ([email protected])(1), E.Zijlstra(2), T.Heise(2), T.Rikte(3), L.Nosek(2), H.Haahr(2), H.Hanaire(4)
1
NovoNordisk, Courbevoie, France
Profil, Neuss, Germany
3
NovoNordisk, Soborg, Denmark
4
CHU Toulouse, Toulouse, France
2
Introduction
l’insuline aspart ultra-rapide (IFAsp) est une nouvelle formulation d’insuline aspart (IAsp) avec une absorption initiale plus
rapide après injection sous-cutanée. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer les propriétés pharmacocinétiques (PK)
et pharmacodynamiques (PD) de la IFAsp au cours de son administration par pompe à insuline
Patients et Méthodes
étude randomisée en double-aveugle et cross-over chez 48 diabétiques de type 1 (âge moyen +/- DS : 43 +/- 8,6 ans ; HbA1c
: 7,4 +/- 0,6 % [57 +/- 6 mmol/mol]). Les patients ont reçu IFAsp ou IAsp en bolus (0,15 U/kg) sur un débit de basa sous
pompe (0,02 U/kg/h) avec clamp glycémique (ClampArt ; cible de 5,5 mmol/l [100 mg/dl]; durée 27 h ; 13 h de run-in ;
dosage réalisé 14 h post-bolus)
Résultats
Les t50% Cmax et tmax sont obtenus plus rapidement avec IFAsp vs IAsp - 36 % (12 min [9;14] IC 95%) et 31% (26 min
[17;34]) respectivement. Les concentrations en insuline dans les 2 premières heures étaient plus importantes avec IFAsp
qu’avec IAsp (ASC IAsp,0–2 h ration=1,18 [1,10; 1,26] IC 95%). Par exemple, ces concentrations étaient 3 fois plus
importantes dans les 30 premières minutes avec IFAsp (ASC IAsp,0–30 min, ratio=2,95 [2,32; 3,73] IC 95%) alors que les
concentrations totales étaient comparables (ASC IAsp,Total, ratio=0,97 [0,90; 1,05] IC 95%). IFAsp permet d’atteindre plus
rapidement les t50 % GIRmax (21 %; 11 min [7;15]) et tGIRmax (14 %; 19 min [3;34]), avec un effet hypoglycémiant plus
important vs IAsp lors des 2 premières heures post-bolus. L’effet hypoglycémiant sur la totalité du cycle était en revanche
comparable (ASC GIR, Total, ratio=1,04 [0,95; 1,13] IC 95%). Les deux types d’insuline ont été bien tolérés.
Conclusions
l’administration en pompe de l'IFAsp – en comparaison à IAsp – permet d’obtenir des concentrations plasmatiques élevées
plus rapidement et est caractérisée par un effet hypoglycémiant précoce. Cet effet est plus important que celui rapporté
dans des études antérieures où IFAsp avait été administrée en injections sous-cutanées.
Mots clés: Insuline, Pompe À Insuline, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
228
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-109 - Conséquences d’une hypoglycémie sévère sur le contrôle glycémique dans le diabète :analyse du
DCCT
A. Moutairou* ([email protected])(1), R.Roussel(1), B.Charbonnel(2)
1
2
INSERM UMRS 1138 Equipe 2 Complications vasculaires du diabète, Choisy le roi, France
Université de Nantes, Nantes , France
Introduction
Le DCCT est un essai qui a montré l’efficacité d’une thérapie intensive par rapport au suivi conventionnel dans le diabète de
type 1 (DT1). Les épisodes d’hypoglycémie sévère ont été plus fréquents avec le contrôle intensif. A partir des données du
DCCT, nous avons étudié les conséquences d’hypoglycémie sévère sur le contrôle glycémique.
Matériels et Méthodes
Nous avons sélectionné des personnes ayant eu au moins une fois une hypoglycémie sévère au cours des 9 ans de
suivi.Nous avons pris en compte le dosage de l’hémoglobine glyquée contemporain de l’épisode d’hypoglycémie sévère et
dans les 3 mois suivants. Nous avons conduit des analyses séparées pour chaque groupe de randomisation. Les analyses
statistiques ont été effectuées par le test de Student, le test de Khi-deux, le modèle de régression linéaire, et par le modèle
mixte avec comme effet aléatoire les sujets et effet fixe le groupe de traitement et le temps. Tous nos résultats sont ajustés
sur les facteurs confondants potentiels.
Résultats
Sur les 664 personnes ayant fait au moins une fois une hypoglycémie sévère, 67 % appartiennent au groupe traitement
intensif (p<0,01). Comme attendu, la moyenne d’HbA1c contemporaine de l’hypoglycémie sévère est plus élevée dans le
groupe conventionnel que dans le groupe intensif (9,2 % vs 7,5 % p<0,01). La moyenne de la variation d’HbA1c entre le
temps de l’hypoglycémie (HbA1c proche) et 3 mois après est différente de 0 dans les deux groupes de randomisation
(p<0,001), sans différer entre les deux groupes de randomisation : +0,20 (écart-type 0,84) dans le groupe intensif et +0,17
(0,83) dans le groupe conventionnel. Le résultat reste inchangé après un nouvel épisode d’hypoglycémie sévère chez ces
sujets. La proportion de sujets pour lesquels l’HbA1c augmente de plus de 1 % dans les 3 mois après une hypoglycémie
sévère est d’environ 10 % des participants.
Conclusions
L’hypoglycémie sévère est une des conséquences du traitement intensif à l’insuline dans le DT1. Des conséquences en ont
été décrites, comme la perte de qualité de vie. Cette étude quantifie un autre effet, la dégradation, modeste en général, du
contrôle glycémique.
Mots clés: Equilibre Glycémique, Diabète De Type 1, Etude randomisée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
229
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-110 - Etude DUAL III : efficacité et tolérance de l’association degludec/liraglutide (IDegLira) chez les
patients diabétiques de type 2 naïfs d’insuline et insuffisamment contrôlés par agonistes du récepteur du
GLP-1
S. Madani* ([email protected])(1), D.Gouet(2)
1
2
Laboratoire Novo Nordisk, La défense, France
Centre Hospitalier de La Rochelle , La rochelle, France
Introduction
En raison de la nature progressive du diabète de type 2 (DT2), la plupart des patients ont auront
besoin d’une
intensification du traitement. Cet essai de phase 3 vise à étudier l'efficacité et la tolérance de IDegLira dans le contrôle
glycémique chez les patients DT2 insuffisamment contrôlés avec un agoniste du récepteur de glucagon (GLP-1RA) et des
antidiabétiques oraux (ADO).
Matériels et Méthodes
Dans cet essai en ouvert de 26 semaines, parmi les DT2 insuffisamment contrôlés par une dose maximale de GLP-1RA
(liraglutide une fois par jour ou exénatide deux fois par jour) + metformine ± pioglitazone ± sulfamide, 2 tiers des patients
randomisés ont switché pour IDegLira (n=292) et les autres ont continué le traitement GLP-1RA précédent (n=146); les ADO
précédents ont été conservés dans tous les groupes.
Résultats
Le taux d'HbA1c moyen a diminué depuis l’inclusion dans les deux groupes de traitement (différence estimée entre les
groupes IDegLira et GLP-1RA : -0,94%, p<0,001). 75% des patients traités par IDegLira ont atteint l’objectif d’HbA1c < 7%
contre 36% des patients traités par GLP-1RA (p<0,001); 63% des patients traités par IDegLira contre 23% par GLP-1RA ont
atteint l’objectif d’HbA1c ≤ 6,5% (p<0,001). L’évolution du poids était de +2,0 kg sous IDegLira et -0,8 kg sous GLP-1RA. La
fréquence d’hypoglycémies confirmées était plus élevée avec IDegLira vs GLP-1RA. La dose moyenne de IDegLira à 26
semaines était de 43 doses unitaires (soit 43U d'insuline degludec, 1,55 mg de liraglutide).
Conclusions
IDegLira permet un meilleur contrôle glycémique par rapport au traitement par GLP-1RA et représente une approche
efficace pour intensifier le traitement des patients diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés par GLP-1RA.
Mots clés: Diabète De Type 2, Thérapeutique, Insulinothérapie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
230
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-111 - Complications mécaniques des pompes à insuline dans le réseau Provence : les données 2014
C. Cordray* ([email protected])(1), C.Mattei(1), F.Plat(2), M.Jannot-lamotte(1), B.Delenne(3), L.Dufaitre(1), A.Laugier(4), R.Reynaud(5),
D.Raccah(1), V.Di costanzo(6)
1
CHU La Conception, Marseille, France
CH Avignon, Avignon, France
3
CH Aix en Provence, Aix en provence, France
4
CH Aix en Provence, Pertuis, France
5
CHU Timone enfants, Marseille, France
6
CH Sainte Musse, Toulon, France
2
Objectif
Dans la littérature, peu de données existent à ce jour concernant les complications non métaboliques des pompes à
insuline. L’objectif de ce travail était d’évaluer dans le réseau Provence la fréquence et la gravité des complications
matérielles liées aux pompes à insuline en 2014.
Matériels et Méthodes
Lors de chaque incident matériel, une feuille de déclaration d’incident technique était remplie par le prestataire et envoyée
au médecin de suivi et au fabricant. Etaient relevés : la date de survenue, le type d incident, le type de pompe, le mode de
déclaration, les conséquences cliniques. Ces données étaient secondairement croisées aux fiches d’évaluation annuelle des
centres initiateurs afin de collecter l’ensemble des données patients
Résultats
279 déclarations de matériovigilance ont été réalisée du 1er janvier au 31 Décembre 2014, 271 incidents liés aux pompes,
seulement 8 déclarations liées aux cathéters, soit une prévalence de 16,3% d’incidents déclarés sur l’’ensemble des
pompes à insuline du réseau Provence en 2014. Le signalement de l’incident était fait dans 48% des cas lors du suivi du
prestataire, dans 45% des cas par appel du patient, 4% des cas par appel du médecin de suivi, 1% des cas par un mail du
patient. Les incidents les plus fréquemment recensés étaient des anomalies de l’affichage de l’écran dans 21% des cas, des
fissures du boitier ou du compartiment des piles dans 26% des cas, alarme intempestive dans 13% des cas, autonomie des
piles dans 6,5% des cas et problème de touches dans 9% des cas. Les conséquences cliniques de ces incidents étaient rares :
aucune conséquence dans 87,2% des cas, hyperglycémie dans 6,2% des cas, hypoglycémie dans 1,1% des cas, acétone dans
1,1% des cas et hospitalisation dans 0,7% des cas.
Conclusions
Les incidents matériels liés aux pompes à insuline restent fréquents en dépit du développement constant des matériaux.
Ces incidents sont essentiellement mineurs et ont peu de conséquences cliniques pour les patients. Il est nécessaire
d’améliorer la déclaration des incidents de cathéter
Mots clés: Epidémiologie, Pompe À Insuline, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
231
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-112 - Amélioration durable du contrôle glycémique et faible incidence des complications
microangiopathiques sous pompe à insuline chez les patients diabétiques de type 1.
E. Renard* ([email protected])(1), Y.Kawasaki-ogita(1), J.Place(2), C.Fayolle(1), D.Lauton(1), F.Boulet(1), A.Farret(1)
1
2
CHU de Montpellier, Montpellier, France
Université de Montpellier, Montpellier, France
Objectif
Nous avons évalué le contrôle glycémique et l’incidence des complications microangiopathiques sous pompe à insuline chez
des patients diabétiques de type 1 (DT1) suivis durant 3 à 6 ans.
Patients et Méthodes
157 patients (59H/98F) DT1 ont été initiés à la pompe à insuline et suivis pendant 4,0±1,5 ans. A l’initiation, l’âge était de
39,1±14,8 ans, la durée du diabète de 17,7±10,6 ans, l’IMC de 24.0±1.3 kg/m2 et l’HbA1c de 8,4±1,3 % sous analogues de
l’insuline. La prévalence de la rétinopathie (RP) était de 39%, de l’albuminurie >30 mg/24h (A) de 12% et de l’insuffisance
rénale (IR, clairance de la créatinine <60 ml/mn) de 9%. L’HbA1c et les complications microangiopathiques ont été
analysées au terme de chaque année de traitement.
Résultats
Sur les 157 patients, 11 (7%) sont revenus sous multi-injections, 4 ont évolué vers une pompe implantée, une greffe reinpancréas ou une greffe d’îlots, 28 (18%) ont été perdus de vue. L’HbA1c a baissé significativement après 1 an (7,7±1,3 %,
p<0,01), avec un maintien de l’amélioration sur 5 ans (p<0,01). La réduction de l’HbA1c a été significative quand l’HbA1c
initiale était > 8% (p<0,01), mais pas quand elle était <8%. L’incidence de la RP a été de 3,6 pour 100 années-patients (%AP), mais significativement moindre (1,5%A-P, p<0,01) quand la durée du diabète était <15 ans à l’initiation. L’incidence de
l’aggravation de la RP était de 6,9%A-P, et significativement supérieure en cas de forme proliférante initiale (p<0,04).
L’incidence de A a été de 2,5%A-P, mais tendait à être moindre (1,1%A-P, p=0,07) quand la durée du diabète était <15 ans à
l’initiation. L’incidence de l’IR était de 1,4%A-P.
Conclusions
Notre étude montre le bénéfice durable sur le contrôle glycémique de la pompe à insuline, associé à une faible incidence
des complications rétiniennes et rénales pour les patients ayant moins de 15 ans de diabète à l’initiation. Ces résultats
plaident pour ne pas retarder l’initiation à la pompe chez les patients dont l’HbA1c excède 8%.
Mots clés: Pompe À Insuline, HbA1c, Microangiopathie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
232
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-113 - Passage de l’insuline basale, deux fois par jour, à une dose quotidienne unique de la nouvelle
insuline glargine 300 U/mL (Gla-300). Une analyse chez les patients DT2 (EDITION 1 et 2)
R.Roussel(1), M.D’emden(2), M.Fisher(3), F.Ampudia-blasco(4), P.Stella(5), M.Grisoni(6), A.Cali(7), C.Wysham(6)
1
Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Hôpital Bichat, Paris, France
Royal Brisbane and Women’s Hospital, Brisbane, Australia
3
Glasgow Royal Infirmary, University of Glasgow, Glasgow, United Kingdom
4
Diabetes Reference Unit, Clinic Univesity Hospital, Valence, Spain
5
Sanofi, Paris, France
6
AIXIAL, Levallois-perret, France
7
Diabetes and Endocrinology Center, Rockwood Clinic, Spokane, washington, United States
2
Introduction
Les études EDITION 1 (insuline basale + insuline prandiale) et EDITION 2 (insuline basale + ADO) ont montré que chez les
DT2, l’insuline glargine 300 U/mL (Gla-300) permettait un contrôle glycémique comparable à glargine 100 U/mL(Gla-100)
avec moins d’hypoglycémies.
Patients et Méthodes
Cette analyse post-hoc évalue l’effet de la transition d’une dose biquotidienne d’insuline basale à une dose quotidienne
unique de Gla-300 ou de Gla-100. A la randomisation, 16,9% et 19,8% des patients recevaient une dose biquotidienne
d’insuline basale, respectivement dans EDITION 1 et EDITION 2.
Résultats
Le contrôle glycémique sur 6 mois a été comparable dans les 2 sous-groupes, ( la différence moyenne de la variation
d’HbA1c estimée par la méthode des moindres carrés pour les groupes insuline biquotidienne et quotidienne = -0,01 [IC95
% = -0,27 à 0,24] % dans EDITION 1 et 0,16 [-0,25 à 0,57] % dans EDITION 2). A l’instar de l’ensemble des cohortes de
l’étude, la dose de Gla-300 était supérieure à celle de Gla-100 au 6ème mois dans cette analyse. Les patients passés de la
dose biquotidienne d’insuline basale à une dose unique dans EDITION 1 présentaient moins de risques d’hypoglycémie
confirmée (≤70 mg/dL) ou sévère nocturne, mais non sur 24 h (sans doute en raison de l’emploi d’insuline prandiale). En
revanche, dans EDITION 2 le risque était réduit aussi bien durant la nuit que sur 24 h.
Conclusions
Comme observé au total dans les études EDITION 1 et 2, les patients DT2 passant d’une dose biquotidienne d’insuline à une
dose quotidienne unique de Gla-300 présentaient un contrôle glycémique comparable à ceux passant sous Gla-100, avec
cependant moins d’hypoglycémies.
Mots clés: Thérapeutique, Insulinothérapie, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
233
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-114 - L’insulinothérapie prolongée par voie péritonéale a-t-elle un effet délétère sur le foie, chez les
sujets diabétiques de type 1 ?
S. Baillot-rudoni* ([email protected])(1), J.Petit(1), P.Schaepelynck(2), P.Buffier(1), A.Farret(3), B.Bouillet(1), V.Bruno(1)
1
CHU, Dijon, France
CHU, Marseille, France
3
CHU, Montpellier, France
2
Rationnel
De rares cas de stéatose focale réversible ont été décrits au cours du traitement par pompe implantable dans le diabète de
type 1 (DT1). De plus, des études récentes ont montré des résultats contradictoires sur l’existence potentielle de stéatose
dans le DT1. Dans ces conditions, nous avons recherché chez des patients DT1, si le traitement prolongé par pompe
implantable, comparé à la pompe externe, était susceptible d’induire des modifications biologiques hépatiques.
Patients et Méthodes
Dix-sept patients (9 hommes et 8 femmes) traités par pompe implantable (G1) ont été appariés à 17 patients traités par
pompe externe (G2) pour l’âge, le sexe et la durée du diabète. Nous avons comparé avant l’initiation du traitement par
pompe interne/externe et à la fin de cette étude les transaminases, les lipides et IMC.
Résultats
Initialement, les 2 groupes sont comparables en terme d’IMC, de transaminases et de lipides; l’HbA1c des sujets G 1 est
plus basse que celle des patients G 2 (p = 0,07). La durée moyenne de chaque type de traitement est comparable (12, 8 ± 5,
2/ 11 ± 7, 2 ans-G1/G2-). En 2015, la moyenne des ALAT est identique dans the 2 groupes (26,4 ± 11,4/27 ± 15,4 UI/LG1/G2-), de même que celle du LDL-cholestérol, triglycérides, HbA1c et IMC; chez les patients porteurs d’une pompe
implantable, le HDL-cholestérol est significativement plus élevé à la fin de l’étude comparé aux sujets traités par pompe
externe (p = 0,03). Le nombre de patients traités par hypolipémiants est identique dans les 2 groupes avant et après mise
sous pompe.
Conclusions
Chez les DT1 traités par pompe implantable depuis plus de 12 ans, les moyennes des lipides et des ALAT ne sont pas
différentes comparées à celles des patients traités par pompes externe. En revanche, le taux de HDL-cholestérol augmente
chez les sujets porteurs d’une pompe implantable, ce qui plaide en faveur de l’absence de risque métabolique de
l’insulinothérapie par voie péritonéale.
Mots clés: Insulinothérapie, Pompe À Insuline, Foie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
234
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-115 - Évolution des besoins en insuline, sous pompe S/C ambulatoire (PAI), chez des patients diabétiques
de type 2 (DT2) insulino-résistants, en échec de multi-injections (résultats intermédiaires de l’étude I
RESIST).
D. Huet* ([email protected])(1), E.Ghanassia(2), S.Clavel(3), F.Travert(4), D.Huet(1), J.Courrèges(5)
1
Hôpital Saint Joseph, Paris, France
Clinique Sainte Thérèse, Sète, France
3
Centre Hospitalier Hôtel Dieu, Le creusot, France
4
CHU Bichat, Paris, France
5
Centre Hospitalier Général, Narbonne, France
2
Introduction
Un patient DT2, mal équilibré et présentant des besoins importants en insuline, peut-il bénéficier de l’apport d’un
traitement par PIA pour réduire les besoins insuliniques?
Patients et Méthodes
Dans le cadre d’une étude multicentrique observationnelle, 107 patients DT2, (Sex Ratio M/F : 1,55, âge moyen : 64,3 ans)
mal contrôlés (HbA1c : 9,42 %), malgré de fortes doses d’insuline (>0,7U/kg/j- 3,6±1,2 injections) bénéficient d’un
traitement par PIA . Les résultats intermédiaires sont évalués à 6 et 12 mois.
Résultats
Les besoins en insuline diminuent : 123-94-97U/j, Δ= - 26U/j et 1,28 – 0,97- 1U/kg/j, Δ :-0,28 U/kg/j/ soit -21,8% (p<0,0001)
parallèlement au taux d’HbA1c : Δ= -1,56% / - 15,8% (p<0,0001). Le ratio basale/bolus passe (T0/T12) de : 0,88 (46U/52U)
à 0,81 (43U/53U) et le nombre de débits de 1,92 à 2,45/jour. Les patients ont été répartis en terciles pour le calcul de la
baisse des besoins en insuline (%) : 1. selon la dose d’insuline (U/kg/j) à l’inclusion : réduction nette surtout quand la dose
initiale est importante [ 0,7 -1,07] : 0,88/0,81/0,88 - Δ= 0 – NS ; [1,08 -1,32] : 1,19/0,94/0,95 – Δ=-20,2% - p<0,001 ; [1,33 3,27] : 1,75/1,25/1,25 - Δ= -28,6% p<0,0001. 2. selon leur IMC (kg/m²) à l’inclusion : baisse d’autant plus importante que
l’IMC initial est > 31,3 (-27%-p<0,05) et > 36,6 ( -28%- p<0,05 3. selon leur HbA1c (%) à l’inclusion : baisse des besoins
insuliniques surtout nette dans le 1° tercile [7-8,8%] :- 31% - p<0,005
Conclusions
Des patients DT2, nécessitant de fortes doses d’insuline, bénéficient sous PIA, d’une baisse de 22% des besoins en insuline
(et HbA1c : - 1,5%), d’autant plus nette que , initialement , les besoins insuliniques étaient élevés (> 1/U/kg/j), que l’HbA1c
était peu élevée [7-8,8%] et que l’IMC était >30 kg/m².
Mots clés: Insulinorésistance, Pompe À Insuline, Insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
235
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-116 - Etude DUAL IV : IDegLira chez les diabétiques de type 2 naïfs d’insuline insuffisamment contrôlés
sous sulfonylurées seuls ou associés à la metformine
S. Madani* ([email protected])(1), P.Serusclat(2)
1
2
Laboratoire Novo Nordisk, La défense, France
Clinique Mutualiste Portes Du Sud, Venissieux, France
Introduction
Cette étude internationale, en double-aveugle et d’une durée de 26 semaines a évalué l’efficacité et la tolérance de la
combinaison insuline degludec/liraglutide (IDegLira) chez les DT2 insuffisamment contrôlés sous sulfonylurées (SU) seuls ou
associés à la metformine.
Matériels et Méthodes
les patients ont été randomisés pour recevoir IDegLira une fois par jour ou un placebo, en association à un SU +/metformine. Les doses initiales étaient de 10U d’insuline dégludec + 0,36 mg de liraglutide pour IDegLira avec une titration
visant à obtenir une GAJ comprise entre 4,0 et 6,0 mmol/l.
Résultats
l’HbA1c moyenne a diminué de -1,5% dans le groupe IDegLira et 0,5% dans le groupe placebo (différence estimée : -1,02 %;
p < 0,001). L’objectif d’HbA1c < 7 % a été obtenu chez 79,2 % des patients du groupe IDegLira versus 28,8 % dans le groupe
placebo, OR=11,95; p < 0,001 (pour un objectif d’HbA1c ≤ 6,5 % : 64,0 % versus 12,3 %; OR=16,36; p < 0,001). La glycémie à
jeun moyenne a diminué de 9,1 mmol/l (deux groupes à l’inclusion) à 6,5 mmol/l dans le groupe IDegLira et 8,8 mmol/l
dans le groupe placebo (différence estimée -2,3 mmol/l; p < 0,001). La dose moyenne d’IDegLira à S28 était de 28 doses
unitaires (28 unités d’IDeg/1,0 mg Lira). Des hypoglycémies confirmées ont été observées chez respectivement 41,7 % et
17,1 % des patients traités par IDegLira et par placebo avec une incidence de 3,5 versus 1,4 événement/patient.année (RR
estimé à 3,74; p < 0,001). La variation moyenne du poids corporel est de + 0,5 kg dans le groupe IDegLira versus -1,0 kg dans
le groupe placebo (différence estimée 1,48 kg; p < 0,001).
Conclusions
IDegLira a permis d’améliorer significativement le contrôle glycémique en association avec des SU. L’incidence des
hypoglycémies est demeurée basse mais, en raison de l’utilisation de SU, plus fréquente que dans des études antérieures
où IDegLira était associée à d’autres types d’antidiabétiques oraux.
Mots clés: Diabète De Type 2, Insuline, Agoniste du récepteur au GLP-1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
236
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-117 - L’hypoglycémie est-elle un risque modifiable chez les diabétiques de type 2 (DT2) ? Analyse des
essais cliniques de l’insuline glargine 300 U/mL (Gla-300) vs 100 U/mL (Gla-100) en fonction du risque
d’hypoglycémies à répétition
B.Charbonnel(1), Q.Zhang(2), C.Gerrits(3), L.Liao(4), P.Chew(4), J.Rosenstock(4)
1
Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, Nantes, France
Rutgers, Biomedical and Health Sciences, Piscataway, nj, United States
3
Sanofi Bridgewater, Bridgewater, nj, United States
4
Dallas Diabetes and Endocrine Center at Medical City , Dallas, tx, United States
2
Introduction
Les épisodes répétés d’hypoglycémie sont associés à une augmentation du risque de morbi-mortalité et autres
conséquences cliniques. Certains patients sont plus susceptibles que d’autres de présenter des hypoglycémies répétées.
Patients et Méthodes
Nous avons évalué la prédisposition aux hypoglycémies chez les patients de 3 essais cliniques de Gla-300 vs Gla-100
(groupés pour l’analyse, N=2488) et de leur période d’extension sur 6 mois (N=1994). Les données mensuelles ont été
analysées sur 12 mois au moyen d’équations d’estimation généralisées (GEE) qui permettent d’évaluer l’impact des
caractéristiques individuelles sur le risque d’épisodes hypoglycémiques à répétition.
Résultats
Les caractéristiques suivantes à l’inclusion étaient prédictrices du risque d’hypoglycémies à répétition : Sexe féminin
(P<0,001), IMC ≤35kg/m2 (P<0,001), index de comorbidité de Charlson (ICC) >0,60 (P=0,017) et durée du diabète >10 ans
(P=0,001). Ces caractéristiques à l’inclusion étaient comparables entre les groupes Gla-300 et Gla-100 : âge moyen 59 ans,
IMC 35 kg/m2, HbA1c 8,3 %, durée du diabète 13 ans, ICC 0,56 pour Gla-300 vs 0,60 pour Gla-100. Le nombre de patient
avec au moins un épisode d’hypoglycémie symptomatique documenté (≤70 mg/dL) était plus faible sous Gla-300 vs Gla-100
(57,0% vs 63,3%, odds ratio=0,77, IC95 % = 0,65-0,90, P=0,001). La régression de Poisson a montré un taux plus faible
d’épisodes pour Gla-300 vs Gla-100 (4,4 vs 5,2 épisodes/an ; rapport de taux = 0,84, IC95% = 0,76-0,92, P<0,01)
indépendamment des caractéristiques des patients. En particulier, le risque de présenter une hypoglycémie avec l’ICC
augmentait chaque mois sous Gla-100 mais était inchangé sous Gla-300 (Pinteraction=0,017).
Conclusions
Les épisodes répétés d’hypoglycémie sous insuline basale chez des patients DT2 sont liés au sexe, à l’IMC, à la durée du
diabète et aux comorbidités. Le taux d’événements observé sous Gla-300 a été inférieur à celui sous Gla-100. En particulier,
le risque lié aux comorbidités semble moindre sous Gla-300 vs. Gla-100. Etude sponsorisée par Sanofi Abstract original
publié à l’ADA-2015, Rosenstock J, et al. Diabetes 2015;64 (suppl 1):A110 [Abstract 423-P]
Mots clés: Insulinothérapie, Etude Randomisée, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
237
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-118 - Effets de l’âge, de l’IMC et de la durée du diabète sur l’équilibre glycémique et les hypoglycémies au
cours du diabète de type 2 (DT2) traité par insuline Glargine 300 U/ml
B.Cariou(1), S.Twigg(2), J.Escalada(3), M.Grisoni(4), P.Stella(5), A.Merino-trigo(6), F.Lavalle-gonzalez(6), L.Meneghini(7)
1
Université de Nantes, Nantes, France
Royal Prince Alfred Hospital, Sydney, Australia
3
Departamento de Endocrinología y Nutrición, Universidad de Navarra, Pamplona, Spain
4
AIXIAL, Levallois-perret, France
5
Sanofi, Paris, France
6
Hospital Universitario, Universidad Autónoma de Nuevo León, Mexico, Mexico
7
University of Texas Southwestern Medical Center, Dallas, tx, United States
2
Introduction
Les essais cliniques EDITION 1, 2 et 3 ont montré que l'insuline Glargine 300 U/ml (Gla-300) permettait d'obtenir sur 6 mois
chez des sujets DT2 un équilibre glycémique comparable à l'insuline Glargine 100 U/ml (Gla-100) avec moins
d'hypoglycémies
Patients et Méthodes
Nous avons analysé les effets de Gla-300 (n=1242) vs. Gla-100 (n=1246) sur la réduction des hypoglycémies dans différents
sous-groupes (âge [<65 et ≥65 ans], IMC [<30 et ≥30 kg/m2] et durée du diabète [<10 et ≥10 ans]) dans une méta-analyse
post-hoc des données individuelles des patients de EDITION 1, 2 et 3.
Résultats
La baisse d’HbA1c était comparable dans les bras Gla-300 et Gla-100, quels que soient l’âge (différence moyenne sous Gla300 par rapport à Gla-100 dans les sous-groupes <65 vs. ≥65 ans respectivement à -0,00 vs. 0,00, p=0,954), l’IMC
(respectivement 0,03 vs. -0,01, p=0,665 pour <30 vs. ≥30 kg/m2) ou la durée du diabète (respectivement -0,09 vs. 0,05,
p=0,067 pour <10 vs. ≥10 ans). La diminution du risque d’hypoglycémie confirmée (≤70 mg/dl) ou sévère avec Gla-300 vs.
Gla-100 ne dépendait ni de l’âge (risque relatif = RR = 0,90 vs. 0,93, p=0,927 pour <65 vs. ≥65 ans) ni de l’IMC (RR= 0,89 vs.
0,91, p=0,654 pour <30 vs. ≥30 kg/m2). L’analyse par sous-groupe en fonction de la durée du diabète n’a pas montré
d’hétérogénéité significative concernant la réduction du risque d’hypoglycémies nocturnes alors qu’un bénéfice sur les
hypoglycémies confirmées (≤70 mg/dl) ou sévères à tout moment de la journée sous Gla-300 a été mis en évidence chez les
individus ayant un diabète plus ancien (RR=0,96 vs. 0,88, p=0,006 pour <10 vs. ≥10 ans).
Conclusions
Un équilibre glycémique comparable a été observé sous Gla-300 vs. Gla-100 avec une diminution des hypoglycémies
nocturnes sous Gla-300 quel que soit le sous-groupe. Etude sponsorisée par Sanofi Abstract original présenté à l’ADA 2015.
Poster 1017-P. American Diabetes Association, June 5–9, 2015 Boston, MA, USA
Mots clés: Thérapeutique, Insulinothérapie, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
238
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-119 - Cinétique comparée de la cétonémie et de la cétonurie lors de la surveillance du traitement des
états cétosiques diabétiques chez l’adulte
M. Etoa ndzie* ([email protected])(1), C.Ngo ngaï(1), A.Mbanya(1), A.Ntoutoum(1), J.Mbanya(2), E.Sobngwi(2)
1
2
Faculté de médecine et des sciences Biomédicales, Yaoundé, Cameroon
Faculté de médecine et des Sciences Biomédicales/ Centre National d'Obésité-Hopital Central Yaoundé, Yaoundé, Cameroon
Introduction
Les états cétosiques demeurent une cause majeure de mortalité au cours du diabète de type 1 et ont une fréquence de
survenue croissante en raison de l’incidence des diabètes atypiques. Nous avons évalué le potentiel de réduction de la
durée de traitement des cétoses diabétiques par comparaison entre la cétonémie capillaire et la cétonurie.
Patients et Méthodes
Il s’agissait d’une étude observationnelle comparative de cohorte sur une période de 7 mois allant de novembre 2014 à
Mai 2015 à l'Hôpital Central de Yaoundé. Etait éligible, tout patient consentant ayant un diabète confirmé,
indépendamment du type, se présentant en hyperglycémie ≥ 2,5g/L avec cétonurie significative ≥ 2+. Chez tous les
participants, nous instituions un protocole d’insulinothérapie intensive débuté à 10 UI par heure avec mesure simultanée
de la cétonémie capillaire (Xceed Optium ®) et cétonurie à la bandelette toutes les 2 heures jusqu'à négativation de la
cétonurie. La réhydratation était adaptée à l’état clinique. Les cinétiques de cétonémie et cétonurie durant le traitement
étaient comparées.
Résultats
Vingt patients ont été inclus (4 type 1, 6 type 2, 10 atypiques) âgés de 46±13 ans et ayant un diabète connu depuis 1,5 ±
2,5 années. La glycémie à l’admission était de 4,07 [3,34-4,36] g/L. Au cours du traitement, le délai de négativation de la
cétonurie variait de 2 à 14h, et celui de la cétonémie de 1 à 10h. Le temps médian de négativation de la cétonurie était de 5
[3-8] heures, tandis que le temps de normalisation de la cétonémie capillaire était de 4 [2-6] heures (p = 0,0002), avec une
différence absolue médiane de 2 [1-3] heures et une différence relative de -32,5 ± 18,0%.
Conclusions
L'utilisation de la cétonémie en lieu et place de la cétonurie peut permettre une réduction significative de la durée de
l’insulinothérapie intensive au cours du traitement de la cétose diabétique. Elle pourrait de ce fait, réduire le recours à
l’hospitalisation et les frais y relatifs.
Mots clés: Cétose, Insulinothérapie, Complication du diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
239
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-120 - Une incidence comparable des effets indésirables gastro-intestinaux entre IDegLira et les
comparateurs non analogue du GLP-1
S. Madani* ([email protected])(1)
1
Laboratoire Novo Nordisk, La défense, France
Introduction
IDegLira est une nouvelle combinaison à ratio fixe d’insuline degludec (IDeg), une insuline basale avec une durée d’action
ultra-longue et de liraglutide (Lira), un analogue du GLP-1. Cette combinaison a déjà montré un meilleur contrôle
glycémique en comparaison avec une monothérapie d’insuline basale ou d’analogue du GLP-1. Dans cette analyse post-hoc,
l’incidence des effets secondaires gastro-intestinaux, souvent associés à l’administration de l'analogue du GLP-1 au cours
des 12 premières semaines de traitement, a été comparée entre les groupes IDegLira et comparateurs non analogue du
GLP-1.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une analyse post-hoc de deux études de phase III, en double aveugle et d’une durée de 26 semaines : DUAL IV
(IDegLira versus placebo chez des patients insuffisamment contrôlés sous antidiabétiques oraux [ADO]) et DUAL II (IDegLira
versus IDeg chez des patients insuffisamment contrôlés sous insuline basale et ADO). IDegLira était initiée à raison
respectivement de 10 et 16 doses unitaires (1 dose unitaire = 1 unité de IDeg et 0,036 mg de Lira). Nous avons comparé
l’incidence des patients présentant des effets indésirables gastro-intestinaux (GI).
Résultats
Il n’existe pas de différence statistiquement significative en terme de risque d’effets indésirables GI (odds ratio – OR) entre
les patients sous IDegLira versus les groupes comparateurs poolés à S4, 8, 12 ou sur la durée totale de la période d’étude
(OR respectifs - DUAL II : 2,0; 1,1; 1,1 et 2,0 ; DUAL IV : 1,0; 2,0; 0,4 et 0,9).
Conclusions
Dans les études réalisées en double-aveugle, le pourcentage de patients présentant des effets indésirables GI est
comparable entre les groupes IDegLira et les groupes IDeg ou placebo. Ceci s’explique par la titration lente et progressive
d’IDegLira qui permet d’améliorer la tolérance en comparaison avec un traitement par analogue du GLP-1, tout en
procurant un meilleur contrôle glycémique.
Mots clés: Diabète De Type 2, Agoniste Du Récepteur Au Glp-1, Insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
240
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-121 - Facteurs Prédictifs et explicatifs des modifications du poids après mise sous insulines analogues
M. Kessouri* ([email protected])(1), S.Madani(1)
1
NovoNordisk, Courbevoie, France
Introduction
La modification du poids est importante chez les patients diabétiques traités par hypoglycémiants.
Patients et Méthodes
A1chieve, une étude non interventionnelle incluant 66726 patients DT2, débutant ou échangeant vers une insuline
analogue ; évalue le poids à l’inclusion et à 24 semaines
Résultats
L’HbA1c améliorée de 2,2 (DS 1,7)% pour les patients insulino-naïfs (IN) et 1,8 (DS 1,7)% pour ceux traités précédemment
par insulines (IT) ; une prise de poids de +0,1 (DS 3,7) Kg observée dans les deux groupes. L’insuline basale (détémir) a un
avantage sur le poids versus l’insuline prandiale. Les facteurs influençant le poids sont évalués à l’inclusion et pendant
l’étude. Les facteurs jugés importants en analyse univariée (p <0,001; 48/39 [IN/IT]) sont inclus successivement en analyse
multivariée ; ceux avec des valeurs r2 ≥0.01 (pré-spécifié) considérés pour expliquer une partie de la variation entre les
groupes. Dans les deux groupes : la région, le poids initial et l'IMC (le plus élevé avec un gain pondéral moindre). Les
facteurs spécifiques au groupe IN: le nombre d’ADO antérieurs, GPP à la fin de l’étude; ceux spécifique au groupe IT :
changements de pression artérielle systolique et le cholestérol total. Par rapport au schéma insulinique biphasique ou
prandial de l’étude, détémir est associée à un avantage sur le poids de 0,3-0,8 kg, p = 0,0125 à <0,001, mais avec un faible
pouvoir prédictif, r2 = 0,006 / 0,008 (IN/IT). En analyse multivariée seule la région (r2 = 0,083 / 0,055) et le poids (r2 = 0,103
/ 0,079) sont retenus pour les deux groupes r2 ≥0.01 ; la dose à la fin est retenue uniquement chez les IN (r2 = 0,011) (p
<0,001).Les valeurs pour détémir sont similaires aux résultats de l'analyse univariée
Conclusions
les modifications du poids sous traitement par analogue d'insuline dans les soins de routine sont faibles (petit avantage
pour détémir); les personnes avec un poids de base élevé ont tendance à prendre moins. La plupart des autres facteurs
sont de faibles prédicteurs pour le changement de poids chez les individus
Mots clés: Analogue De L'Insuline, Corpulence, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
241
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-122 - Les changements longitudinaux du traitement du diabétique de type 2 entre 2006 et 2012
M. Kessouri* ([email protected])(1), L.Khaznadji(1)
1
NovoNordisk, Courbevoie, France
Objectif
comprendre l’évolution du traitement du diabète pour optimiser ses paradigmes
Matériels et Méthodes
étude longitudinale, déclaratives en vrai vie, sur une cohorte (n=35017) de patients DT2 nouvellement diagnostiqués, pour
suivre les modalités du traitement et son coût entre 2006-2012
Résultats
Environ 28% des patients sont sans prescriptions d'anti-diabétique en 2007 et 22% en 2012. Le pourcentage de ceux sous
ADO uniquement, est stable entre 65% et 69%, parmi eux, ceux sous un ADO évolue de 70% à 60%, ceux recevant 2 ADO de
25% à 31%, et 3 ADO de 4,5% à 8%. Moins de 1% des patients reçoivent 4 ou plusieurs ADO, le pourcentage ceux sous
metformine en monothérapie passe de 35% à 31%, sous SU en monothérapie de 7% à 6%, et sous TZD de 5% à 1,8%. Les
ADOs en bithérapie retrouvés chez 17,8% des patients passent à 20% en 2012. L'insuline en monothérapie initiée chez 0,2%
des patients en 2007, passe à 1,7% en 2012. Le pourcentage de patient sous insuline et ADOs passe de <1% en 2007 à 6,5%
en 2012, ceux associant GLP-1 et ADO passe de 2,3% à 3,3% en 2012, ceux sous Met (mono ou en association) passe de 56%
en 2007 à 62% en 2012. L’utilisation des SU augmente de 20 à 27%, des TZD baisse de 18% à 10%, et des I-DPP-4 de 2% à
15%. Le pourcentage des patients sous insuline ou GLP-1, avec ou sans ADO, passe à 7 et 4% en 2012 respectivement. Le
coût total par patient DT2 passe de 9817$ à 12551$, dû en grande partie aux coûts des soins ambulatoires (4140$ à 5485$),
suivis par les médicaments (2897$ à 3275$), les services d’hospitalisation (1421$ à 1695$) et des services d'urgence (960$ à
2096$)
Conclusions
De 2006 à 2012, l’utilisation des ADO chez ces patients nouvellement diagnostiqués diminue en monothérapie et augmente
en bithérapie. Les coûts augmentent généralement pour toutes les ressources, entraînant des augmentations de coûts nets
totaux de 2,734 $/patients DT2/an
Mots clés: Thérapeutique, Diabète De Type 2, Antidiabétique oral
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
242
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-123 - L’insulinothérapie chez le diabétique type 2 : en ambulatoire ou en hospitalisation ?
W. Grira* ([email protected])(1), I.Ksira(1), K.Ounaissa(1), H.Sfar(1), A.Ben brahim(1), H.Jammoussi(2), A.Abid(1)
1
2
Hôpital du jour, Institut National de Nutrition et de Technologie Alimentaire, Tunis, Tunisia
Service A, Institut National de Nutrition et de Technologie Alimentaire, Tunis, Tunisia
Introduction
Parmi les principaux motifs d’hospitalisation d’un diabétique de type 2 (DT2) est l’instauration d’une insulinothérapie
devant un DT2 mal équilibré sous antidiabétiques oraux. L’objectif de notre étude est de comparer les profils des patients
hospitalisés à ceux pris en charge en ambulatoire et d’évaluer l’efficacité de l’insulinothérapie pour chaque groupe.
Patients et Méthodes
Étude rétrospective comparative réalisée à l’institut national de nutrition et de technologie alimentaire de Tunis. Elle a
concerné 50 diabétiques de type2 admis pour insulinothérapie, 50% en ambulatoire à l’hôpital du jour (groupe1) et 50%
hospitalisés au service A (groupe2).
Résultats
L’âge moyen des patients était de 58±11ans avec un DT2 évoluant depuis 10±5ans dans le groupe1, et 59±9ans avec un DT2
évoluant depuis 9±6ans dans le groupe2. L’indice de masse corporelle moyen des patients était de 30kg/m² pour le groupe1
et de 26kg/m² pour le groupe2 (p=,007). La majorité des patients étaient sous une association de metformine et sulfamide.
L’HbA1c moyenne était de 11,2%±1,6 pour le groupe 1 et de 11,8%±2,2 pour le groupe2. Le schéma basal a été initié chez
80% des patients de groupe 1 et 28% de ceux groupe2 (p<,001), chez ces derniers le schéma basal plus était prédominant
(64%). En ambulatoire, la dose initiale d’insuline était de 0,27UI/kg intensifiée de 0,33UI/kg après en moyenne 4
consultations de contrôle (dose finale: 0,6UI/kg). Pour le groupe2 la dose moyenne à la sortie était de 0,55UI/kg après une
hospitalisation de 6 jours en moyenne. A la première consultation, 3 à 6 mois après, la glycémie à jeun moyenne était
significativement plus basse pour le groupe insuliné en ambulatoire (1,45g/L-VS-1,96g/L ;p=0,012). En revanche l’HbA1c
moyenne était de 8,7% pour les 2 groupes. Le gain moyen de poids était comparable dans les 2 groupes (6 kg). Des
hypoglycémies mineures ont été rapportées par 33% des patients de groupe 1 et 20% des patients de groupe2 (p=0,33). Le
coût moyen de l’insulinothérapie en hospitalisation était de 420 dinars tunisiens (dt) par patient soit 2 fois le coût en
ambulatoire (214dt par patient).
Conclusions
L’insulinothérapie en ambulatoire semble être une alternative intéressante à l’hospitalisation classique, en effet les
résultats montrent une amélioration comparable de l’équilibre glycémique sans majoration significative du risque
d’hypoglycémie. La limite de notre étude est le faible effectif.
Mots clés: Insulinothérapie, Diabète De Type 2, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
243
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-124 - Une fenêtre nocturne définie cliniquement pour analyser le risque hypoglycémique sous insuline
glargine 300 U/mL chez des patients diabétiques de type 2 (DT2)
P.Gourdy(1), P.Home(2), A.Avogaro(3), M.Giménez álvarez(4), A.Merino-trigo(5), M.Grisoni(6), S.Glezer(5), G.Bolli(7), M.Riddle(8), M.Riddle(8)
1
Service de diabétologie, maladies métaboliques et nutrition, CHU de Toulouse, Toulouse, France
Newcastle University, Newcastle upon tyne, United Kingdom
3
University of Padova, Padoue , Italy
4
Hospital Clinic of Barcelona, Barcelone, Spain
5
Sanofi, Paris, France
6
AIXIAL, Levallois-perret, France
7
University of Perugia , Pérouse, Italy
8
Oregon Health & Science University , Portland, United States
2
Introduction
L’analyse poolée des études EDITION 1, 2 et 3 (sur 6 mois), a montré que l’insuline glargine 300 U/mL (Gla-300) provoquait
moins d’hypoglycémies confirmées ou sévères (soit nocturnes, de 00h00 à 05h59, soit sur l’ensemble des 24 h.) que
l’insuline glargine 100 U/mL (Gla-100) chez des patients DT2. Cependant, cette fenêtre nocturne théorique ne reflète
généralement pas de manière appropriée la période de jeûne nocturne.
Patients et Méthodes
Une analyse plus fine a permis de définir l’exposition nocturne comme allant de 22h00 à l’auto-mesure glycémique réalisée
avant le petit-déjeuner. Les données étaient disponibles pour 2488 patients [population randomisée (N=2496), âge moyen
59 ans, durée du diabète 13 ans, IMC 35 kg/m2].
Résultats
L’heure moyenne du petit-déjeuner était 07h30 (écart interquartile : 07h00-08h19). La période ainsi définie comprenait
plus d’événements hypoglycémiques que la fenêtre 00h00-05h59 (Gla-300 3585 vs 1235 ; Gla-100 4730 vs 1791). Le
pourcentage de patients ayant ≥1 épisode était plus faible avec Gla-300 qu’avec Gla-100 quelle que soit la définition (risque
relatif = 0,75 (0,68 à 0,83) de 00h00 à 05h59 et 0,84 (0,78 à 0,89) dans la fenêtre définie cliniquement). Les taux
d’événements/année étaient aussi plus faibles avec Gla-300 qu’avec Gla-100, selon les deux définitions (rapport de taux
31% plus bas de 00h00 à 05h59 ; 24 % dans la fenêtre définie cliniquement). La différence absolue du nombre d’épisodes
(en faveur de Gla-300) était plus grande dans la fenêtre cliniquement définie (1145 vs 556).
Conclusions
Le bénéfice de Gla-300 sur Gla-100 en termes d’hypoglycémies nocturnes est confirmé avec les deux définitions. La
diminution relative du pourcentage des patients concernés et du taux d’épisodes était plus importante de 00h00 à 05h59,
mais la réduction du nombre absolu d’épisodes sous Gla-300 pendant la période nocturne définie cliniquement est
certainement d’une plus grande pertinence clinique. Etude sponsorisée par Sanofi Abstract original publié à l’ADA 2015.
Riddle MC, et al. Diabetes 2015;64 (suppl 1):A263 [Abstract 1027-P]
Mots clés: Thérapeutique, Insulinothérapie, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
244
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-125 - Méta-analyse des essais de phase 3a EDITION sur un an, concernant le contrôle glycémique et
l’hypoglycémie des patients diabétiques de type 2 (DT2) sous insuline glargine 300 U/mL (Gla-300) vs insuline
glargine 100 U/mL (Gla-100)
R.Roussel(1), A.Giaccari(2), J.Vora(3), M.Grisoni(4), C.Brulle-wohlheter(5), S.Glezer(5), H.Yki-järvinen(6), R.Ritzel(7)
1
Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Hôpital Bichat, Paris, France
Division of Endocrinology and Metabolic Diseases, Università Cattolica del Sacro Cuor , Rome, Italy
3
Royal Liverpool University Hospital, Liverpool, United Kingdom
4
AIXIAL, Levallois-perret, France
5
Sanofi, Paris, France
6
University of Helsinki, Helsinki, Finland
7
Klinikum Schwabing, Stadtisches Klinikum Munchen GmbH, Munich, Germany
2
Introduction
Les essais de phase 3a EDITION 1, 2 et 3 ont comparé la nouvelle Gla-300 à la Gla-100 chez des patients DT2
Patients et Méthodes
Méta-analyse des données sur un an de suivi des patients.
Résultats
Le contrôle glycémique était maintenu à un an dans les deux groupes, avec une réduction d’HbA1c plus durable sous Gla300 (différence entre les moyennes des moindres carrés des groupes pour la baisse d’HbA1c depuis l’inclusion = -0,10 [-0,18
à -0,02] ; p=0,0174). Une diminution du risque d’hypoglycémie confirmée (≤70 mg/dL) ou d’hypoglycémie sévère à
n’importe quel moment de la journée (24h ; risque relatif = 0,94 [IC95% = 0,90 à 0,98]), ou durant la nuit (risque relatif =
0,85 [IC95% = 0,77 à 0,92]), a été observée avec Gla-300 vs Gla-100. La prise de poids était inférieure sous Gla-300 vs Gla100. Les doses moyennes d’insuline à 1 an étaient légèrement supérieures avec Gla-300 vs Gla-100 (0,88 vs 0,77
UI/kg/jour). Une légère différence dans la titration d’insuline à 6 mois était conservée à 1 an (Gla 300 : + 0,39 UI/kg/jour
versus Gla 100 : + 0,27 UI/kg/jour).
Conclusions
La Gla-300 permet un meilleur ajustement de la dose d’insuline, avec un contrôle glycémique plus durable, sans
augmentation du risque d’hypoglycémie nocturne (ou à n’importe quel moment de la journée), ainsi qu’un meilleur
contrôle pondéral. Etude sponsorisée par Sanofi Abstract original publié à l’ADA 2015. Ritzel R, et al. Diabetes 2015;64
(suppl 1):A264 [Abstract 1030-P]
Mots clés: Insulinothérapie, Diabète De Type 2, Méta-analyse
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
245
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-126 - Patients diabétiques de type 2 (DT2) âgés : équilibre glycémique et risque hypoglycémique avec la
nouvelle insuline Glargine 300 U/ml.
L.Monnier(1), V.Aroda(2), B.Charbonnel(3), .Ritzel(4), A.Merino-trigo(5), P.Stella(5), M.Grisoni(6), A.Sinclair(7), J.Yale(8), J.Yale(8)
1
Université Montpellier 1, CHU de Montpellier, Montpellier, France
Internal Medicine, Hyattsville, United States
3
Université de Nantes, Nantes, France
4
Klinik für Endokrinologie, Diabetologie und Suchtmedizin, Munich, Germany
5
Sanofi, Paris, France
6
AIXIAL, Levallois-perret, France
7
University of Bedfordshire , Bedfordshire , United Kingdom
8
Department of Medicine, McGill University, Quebec,, Canada
2
Introduction
Une meta-analyse des données individuelles des patients des études EDITION 1, 2 et 3 chez des sujets DT2 a montré que
l'insuline Glargine 300 U/ml (Gla-300) permettait d'obtenir sur 6 mois un équilibre glycémique comparable à l'insuline
Glargine 100 U/ml (Gla-100) avec moins d'hypoglycémies.
Patients et Méthodes
Dans cette analyse post-hoc nous avons étudié ces critères chez les sujets ≥65 ans (n=659) ainsi que les hypoglycémies sur
une période nocturne étendue définie cliniquement (22h00-glycémie avant petit-déjeuner) et des critères composites.
Résultats
L'équilibre glycémique était comparable sous Gla-300 (n=327) et Gla-100 (n=332) (différence moyenne par moindres carrés
d’HbA1c [IC 95 %] entre l'inclusion et M6 : 0,00 [-0,14 à 0,15] %). Il y avait moins d'hypoglycémies confirmées (≤70 mg/dl)
ou sévères pendant la nuit quelle que soit la période nocturne analysée (risque relatif = RR = 0,70 [0,57-0,85] pour 00h0005h59 et 0,81 [0,73-0,91] pour 22h00-petit-déjeuner) et une tendance pour moins d'événements sur 24 heures sous Gla300 vs. Gla-100 (RR = 0,93 [0,85-1,01]). Sous Gla-300, davantage de patients ont atteint leur objectif d’HbA1c (<7,0%: RR =
1,55 [1,16-2,07] ; <7,5%: RR = 1,46 [1,17-1,82]) ou ont obtenu une baisse ≥0,5% (RR = 1,31 [1,07-1,60]) sans hypoglycémie
nocturne confirmée (≤70 mg/dl) ou sévère. Les patients traités par Gla-300 avaient 50-70 % plus de chances d'atteindre une
HbA1c <7% sans hypoglycémie nocturne (significatif quelle que soit la période nocturne).
Conclusions
L’efficacité comparable sur l'équilibre glycémique et le bénéfice sur les hypoglycémies de la Gla-300 est confirmé dans un
sous-groupe de patients plus fragiles (≥65 ans) avec davantage de patients qui ont atteint leur objectif d’HbA1c sans
hypoglycémie sous Gla-300 vs. Gla-100. Le bénéfice sur les hypoglycémies nocturnes de la Gla-300 a également été
confirmé lorsqu'une période nocturne plus étendue (22h00-petit-déjeuner) était considérée. Etude sponsorisée par Sanofi
Abstract original publié à l’ADA 2015. Yale J-F, et al. Diabetes 2015;64 (suppl 1):A252 [Abstract 991-P]
Mots clés: Insulinothérapie, Diabète De Type 2, Etude randomisée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
246
Communication affichée : K : Thérapeutique insulinothérapie
CA-127 - Le rapport coût/efficacité d’un traitement par insuline détémir et aspart chez des patients
diabétiques de type 1 sujets à des hypoglycémies sévères récurrentes
M. Kessouri* ([email protected])(1)
1
NovoNordisk, Courbevoie, France
Objectif
Dans l’étude HypoAna les hypoglycémies sévères HS et les hypoglycémies nocturnes (HN) chez les DT1 sujets aux HS
récurrentes, sont significativement réduites lors d’un traitement par analogues d'insuline (détémir (IDET) + Aspart (IASP))
versus insuline humaine (NPH+ Ihumaine rapide IHR). Cet analyse évalue la rentabilité de traiter ces patients avec
(Idet+IAsp) au Danemark
Matériels et Méthodes
Une analyse de rentabilité à 1 an basée sur les coûts de pharmacie (insuline, aiguilles, bandelettes de test glycémique) et de
traitement des HS ; le détail des hospitalisations est obtenu à partir de l'essai HypoAna (taux de HS, non-HS et de HN, doses
quotidiennes d'insuline et le nombre d'injections). L'utilisation de bandelettes test après une HS ou une HN est obtenue à
partir de la littérature, les coûts unitaires à partir du prix des médicaments et des tarifs appliqués au Danemark. Les années
de vie ajustées sur la qualité (QALY) sont calculées en considérant les conséquences des HS, non-CHS, HN.
Résultats
le traitement par (Idet+IAsp) a des taux inférieurs d’HS (1,25 vs 1,76 patient/année (p <0,0120)) et de HN (8,0 contre 10,9
patient/année (p <0,0001)) versus (NPH+IHR). Le traitement des HS dues à (Idet+IAsp) vs (NPH+IHR) a nécessité :
ambulance dans 13% vs 20% des cas, hospitalisation 2% vs 1%, traitement par un professionnel de santé (PS) 3% vs 1% et
visite d’un PS dans 8% vs 10%. Des coûts de pharmacie plus élevés avec (Idet+IAsp) (2598 vs 2187 USD/patient), mais le
coûts de traitement des HS et HN étaient plus faibles (155 contre 216 USD) avec un rendement total des coûts annuels de
2753 USD vs 2403 USD sous (Idet+IASP) et (NPH+IHR) respectivement. Une différence de QALY de 0,035 en faveur de
(Idet+IAsp). Un gain de 9985 USD/QALY, en dessous du seuil de rentabilité danois (41265 USD/QALY).
Conclusions
Le traitement des patients DT1 sujets aux HS récurrentes avec (Idet+IAsp) est plus rentable qu'avec (NPH+IHR)
Mots clés: Hypoglycémie, Insuline, Coût médico-économique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
247
Communication affichée : B : Insulinosécrétion
CA-128 - Les adhésions via l'intégrin-beta1 stimulent le maintien et la fonction de la cellule β
C. Arous* ([email protected])(1), B.Wehrle haller(1)
1
Université de Genève, Genève, Switzerland
Introduction
Le diabète est caractérisé par une perte de la masse et une dysfonction des cellules β pancréatiques résultant à une
hyperglycémie et multiples pathologies. Les cellules β ont pour fonction de stocker et libérer l’insuline suite à une
augmentation du glucose sanguin, et permettent le maintien de l’homéostasie glucidique. La composition de la matrice
extracellulaire pancréatique (MEC) affecte la survie et la sécrétion d’insuline des cellules β. Ces cellules sont en contact
direct avec la MEC via des sites d'adhésions, complexes dynamiques composés de la β1-intégrine et de nombreuses
protéines d’adhésions focales, reliés au cytosquelette d’actine. Suite à une modification de la MEC ou d’un signal
extracellulaire, le remodelage des adhésions permet la transduction de signaux intracellulaires, régulant le trafic des
granules à insuline et leur exocytose. Les mécanismes impliqués dans la régulation de ces adhésions et leurs rôles dans le
maintien de la fonction de la cellule β ne sont pas clairs. Nous avons observé dans d’autres types cellulaires, que le glucose
régule l’acétylation de la β1-intégrine, et induit un remodelage des adhésions et la survie cellulaire.
Matériels et Méthodes
Dans les MIN6B1 et cellules β primaires de rats, l’utilisation de mutants β1-intégrine (mimant la forme acétylée et
déacétylée) et inhibiteurs, nous ont permis d’observer que l’acétylation de la β1-intégrine modifie la morphologie et la
fonction de la cellule β.
Résultats
La forme acétylée de la β1-intégrine induit une augmentation du nombre des adhésions et induit un remodelage de l’actine,
comme observé en présence de glucose. Cependant, ces modifications sont observées en faible concentration de glucose.
Au contraire, après stimulation par le glucose, la forme déacétylée de l'intégrine maintient une morphologie cellulaire
similaire à celle observée en absence de glucose.
Conclusions
Ces observations suggèrent un rôle important de l’état d’acétylation de la β1-intégrine dans la régulation de l'adhésion et la
fonction sécrétrice de la cellule β. Nous étudions actuellement comment le glucose régule cette acétylation et quels sont
les mécanismes moléculaires induits par ce changement d’acétylation et responsables de la régulation de la survie cellulaire
et de la sécrétion d’insuline.
Mots clés: Cellule ß, Sécrétion D'Insuline, Pancréas
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
248
Communication affichée : B : Insulinosécrétion
CA-129 - A propos de 8 cas de diabètes néonataux par mutation du canal potassique ATP sensible.
G. Grenet* ([email protected])(1), C.Thivolet(2), M.Nicolino(3)
1
Hospices Civils de Lyon, Grézieu la varenne, France
Hospices Civils de Lyon Centre Hospitalier Lyon Sud, Oullins, France
3
Hospices Civils de Lyon Hôpital Femme Mere Enfant, Bron, France
2
Introduction
Les mutations du canal potassique ATP sensible (canal K+ATP) sont une cause fréquente de diabète néonatal (NDM),
transitoire (TNDM) ou permanent (PNDM). Dans les PNDM par mutation du canal K+ATP, l’insulinothérapie peut être
arrêtée au profit d’un traitement par sulfamides hypoglycémiants. Notre objectif était de décrire une série de cas de NDM
par mutation du canal K+ATP.
Patients et Méthodes
Huit patients suivis pour un NDM par mutation du canal K+ATP ont été inclus. Les données cliniques et biologiques relatives
à la découverte, à l’évolution et à l’éventuelle tentative de relais par sulfamides ont été recueillies et analysées.
Observations
Sept enfants atteints par mutations d’ABCC8 et un adulte par mutation de KCNJ11 ont été inclus. Aucun ne présentait
d’anticorps du diabète de type 1, de complication du diabète, ou de syndrome DEND. Deux sujets présentaient un TNDM,
dont un a présenté une récidive traitée par sulfamides. Parmi les six PNDM, le relais par sulfamides a permis l’arrêt de
l’insuline chez cinq sujets ; le patient insulinodépendant semblait présenter un PNDM plus sévère. Le traitement par
sulfamides restaurait une insulinosécrétion, objectivée par la mesure du peptide C à jeun et post-stimulation ; et permettait
un bon équilibre glycémique, au vu de l’HbA1c et des glycémies capillaires. Plusieurs semaines étaient nécessaires pour
définir la dose de sulfamides adaptée au patient ; la dose à l’introduction et la dose maximale utilisée étaient
respectivement au moins deux fois et trois fois plus élevées que la dose finalement nécessaire.
Conclusions
Les mutations d’ABCC8 étaient majoritaires dans notre échantillon. Le contrôle de l’HbA1c après relais était conservé, et
l’instabilité glycémique diminuée. Les modalités de relais par sulfamide (dose initiale, vitesse d’augmentation) et ses
indications (sévérité de la mutation, insulino-sécrétion résiduelle) bénéficieraient à être plus documentées, notamment par
une mesure continue du glucose et une courte hospitalisation avec test au glucagon avant et après l’introduction des
sulfamides.
Mots clés: Antidiabétique Oral, Diabète Monogénique, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
249
Communication affichée : B : Insulinosécrétion
CA-130 - L’environnement métabolique influence l’effet du sirolimus sur les îlots de Langerhans humains
greffés in vivo chez la souris immunodéficiente
H. Hoth guechot * ([email protected])(1), M.Vantyghem(1), J.Kerr-conte(2), J.Thevenet(2), F.Pattou(1)
1
2
CHRU de Lille, Lille, France
U1190, Lille, France
Introduction
La thérapie cellulaire du diabète de type 1 permet d’obtenir 50% d’insulino-indépendance à 5 ans tandis que 75% des
greffons sont fonctionnels à 10 ans sous une immunosuppression associant anti-récepteur de l’interleukine2, tacrolimus et
sirolimus. Le sirolimus, inhibiteur de mTOR,
inhibe l’adipogenèse, mais ses effets métaboliques sont controversés
(Lamming 2012, Fraenkel 2008). Nous avons testé l’hypothèse que les effets du sirolimus sur les cellules béta, différaient
selon l’environnement métabolique sur un modèle de souris greffées avec des îlots humains et soumises à un régime
normal (N) ou hyperlipidique (HFD).
Matériels et Méthodes
Dix souris immunodéficientes RAG2KO ont reçu une greffe de 400 îlots humains, puis ont été soumises 6 semaines à un
régime N ou HFD (Gargani 2013). Les souris ont reçu 0,2 mg/kg/jour de sirolimus (S) ou d’une solution véhicule (C) par voie
intrapéritonéale avec mesures itératives de: poids, glycémie, C-peptide humain, et analyse du volume des greffons par
morphométrie.
Résultats
Le poids des souris traitées par sirolimus était inférieur à celui des souris non traitées quel que soit le régime N ou HFD. La
sensibilité au glucose des souris traitées par sirolimus sous régime normal a été améliorée (OGTT : souris N/S: AUC 166 ± 1
vs. souris N /C: 236 ± 45) tandis que les souris HDF/S étaient moins gluco-sensibles (souris HFD/S: AUC 315 ± 39 vs. souris
HFD/C: 269 ± 27; n=3). Les cellules béta humaines des souris traitées par sirolimus sous régime N étaient plus fonctionnelles
que celle des souris non traitées (HOMA2 BS: souris N/S 86±22 vs. souris N/C 50±6). Le volume d’îlots humains greffés aux
souris N/S (0,147±0,012 mm2) était plus élevé que celui des souris N/C (0,097±0,044) et inversement pour les souris HFD/S
(0,117±0,048) dont le volume était inférieur aux souris HFD/C (0,167±0,086).
Conclusions
Le sirolimus entraîne une perte de poids ou une moindre prise pondérale. Ses effets métaboliques dépendent de
l’environnement métabolique: il améliore le fonctionnement des cellules béta humaines en régime normal mais s’avère
délétère en régime hyperlipidique.
Mots clés: Ilot Pancréatique, Immunosuppression, Environnement
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
250
Communication affichée : B : Insulinosécrétion
CA-131 - Régulation de Syndecan-4 dans les cellules bêta
E. Brioudes* ([email protected])(1)
1
Centre medical universitaire de Genève, Genève, Switzerland
Introduction
Les proteoglycans heparan sulfate (HSPGs) sont des composants importants de la matrice extracellulaire, parmi eux
Syndecan-4 (Sdc4) est distribué à la surface des cellules où il interagit avec diverses protéines comme les facteurs de
croissance et les autres composants de la matrice extracellulaire pour réguler leur signalisation. L’expression de Sdc4 est
augmentée après une lésion tissulaire ou une ischémie via les cytokines IL-
-
et les cellules épithéliales. Dans cette étude nous avons étudié l’expression de Sdc4 dans les îlots pancréatiques humains et
dans une lignée cellulaire murine de cellules bêta (MIN6B1) en présence ou en absence de cytokines et déterminer quelle
voie de signalisation est impliquée dans cette régulation.
Matériels et Méthodes
Les îlots pancréatiques humains et les cellules MIN6B1 ont été traités ou non avec différentes concentrations d’IL-
-
-6 pendant 2h, 8h et 24h, et avec différents inhibiteurs de protéines intervenant dans les voies de signalisation de l’IL-
-11-7085 et SM-7368), JNK (SP600125), ERK1/2 (PD98059), PI3K (LY294002), STAT3
(WP1066, stattic) et Src (IDR-E804). Les expressions géniques de Sdc4 et du Perlecan ont été analysées par qPCR.
Résultats
L’expression de Sdc4 est augmentée par l’ILmanière intéressante, l’IL-
-
-
-6. De
t des îlots
-
n’affecte pas l’expression de Sdc4 alors qu’en présence des deux inhibiteurs du facteur de transcription STAT3 et de
l’inhibiteur de la tyrosine kinase Src l’expression génique de Sdc4 est diminuée de manière significative.
Conclusions
Dans les îlots pancréatiques humains et dans les cellules MIN6B1 l’expression de Sdc4 est augmentée par les cytokines proinflammatoires IL-
F-
médiée par la voie Src-STAT3.
Mots clés: Cellule ß, Ilot Pancréatique, Facteur de transcription
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
251
Communication affichée : C : Immunologie
CA-132 - SENSIBILITE ET SPECIFICITE DE LA PRESENTATION CLINIQUE POUR LA CLASSIFICATION DES PATIENTS
AGES DE MOINS DE 40 ANS NOUVELLEMENT DIAGNOSTIQUES AVEC LE DIABETE
A. Boli* ([email protected])(1), E.Sobngwi(1), M.Dehayem(1), M.Asanghanwa(2), B.Atogho(3), J.Mbanya(1)
1
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales , Yaounde, Cameroon
Vrije Universiteit Brussel, Brussel, Belgium
3
Université de Yaoundé 1, Yaounde, Cameroon
2
4
Introduction
Le diabète est un problème de santé publique mondial ayant un impact considérable dans les milieux en voie de
développement ou le nombre de cas diagnostiqués avant 40 ans est en net augmentation. Peu de tests diagnostiques
permettant la classification du diabète au moment du diagnostic sont disponibles. Ce travail avait pour objectif d’étudier la
validité de la présentation, clinique au moment du diagnostique comparé aux critères biologiques pour la classification du
diabète.
Matériels et Méthodes
Nous avons mené une étude transversale au Centre National d’Obésité de l’Hôpital Central de Yaoundé d’aout 2010 à
Février 2011. Un échantillon consécutif de 97 sujets ayant le diabète qui remplissaient nos critères on été inclus. Pour
chaque sujet nous avons collecté des données cliniques, biochimiques et immunologiques. Le dosage de peptide-C
plasmatique s’est fait par immunofluorescence. Les dosages d’auto-anticorps ont été réalisés par immunoanalyse et le
polymorphisme du gène HLA-DQ a été étudié par analyse de haute résolution d’ADN (génotypage par oligonucléotides
spécifiques d’allèles).
Résultats
Au total 97 patients (hommes 59 %) d’âge moyen 30,6±7.5ans (10-39 ans) ont été inclus. La classification biologique nous a
permis de reclasser 54% (20) patients diagnostiqués comme ayant un diabète de type 1 et 24% des sujets classés comme
diabète de type 2. Le ZnT8A était l’auto-anticorps le plus fréquemment retrouvé (37%) dans l’étude. La cétonurie,
l’amaigrissement, la polyurie, la polydipsie et l’insulinothérapie ont montré au diagnostic une sensibilité de 81%, 94%,
100%, 100% and 84% respectivement pour le typage du diabète de type 1. Ces critères avaient respectivement une
spécificité de 56%, 27%, 15%, 12% et 46% respectivement. Le critère d’insuffisance pondérale a montré une valeur
prédictive positive de 100%.
Conclusions
Les critères cliniques ont une bonne sensibilité pour classifier le diabète sucré bien qu’il soit nécessaire d’intégrer les
dosages biologiques pour augmenter la précision de la classification. Le peptide-C basal à une limite de 0.85µg/l permet la
distinction du diabète de type 1 des autres types.
Mots clés: Classification, Autoanticorps, Insulinosécrétion
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
252
Communication affichée : C : Immunologie
CA-133 - Effet bénéfique du basiliximab sur la destruction auto-immune des cellules beta après greffe d’îlots
K. Benomar(1), P.Pigny(1), B.Roep(2), C.Noel(1), J.Kerr-conte(3), F.Pattou(3), M.Vantyghem* ([email protected])(4)
1
CHRU Lille, Lille, France
Leiden University Hospital, Leiden, Netherlands
3
Univ.Lille Inserm 1011, Lille, France
4
Service d'Endocrinologie-Métabolisme / INSERM 1011, Lille, France
2
Introduction
La destruction auto-immune des cellules beta entraîne une perte de greffon. Le traitement à entreprendre n’est pas bien
connu. Le but de ce travail était de décrire le déclin de la fonction insulaire et l’évolution après traitement par le basiliximab
de 2 patients diabétiques de type 1 ayant reçu une greffe d’îlots.
Patients et Méthodes
Une femme de 47 ans reçoit 3 greffes d’îlots intraportales entre Juillet et Septembre 2013 sous une immuno-suppression
associant anti-thymocytes pour la 1ère et basiliximab pour les 2ème et 3ème greffes avec du tacrolimus et du
mycophénolate. Elle interrompt l’insulinothérapie en Octobre 2013. L’HbA1c est à 4,7% vs. 7% avant greffe.
Cas cliniques
Avant greffe, les anticorps anti-HLA étaient négatifs et le sont demeurés jusqu’à la dernière visite. Les anti-GAD étaient à 17
UI/mL (N<1) avec des anti-îlots (ICA) indétectables et des IA2 légèrement positifs (0,8 UI/mL; N< 0,5). Cinq mois (M5) après
la 1ère greffe, les ICA devenaient détectables à 8, les IA2 augmentaient à 1,5 et les GAD s’élevaient à 27 à M7.
Parallèlement, le C-peptide à jeun diminuait légèrement de plus de 2 à 1,7 ng/mL. L’HbA1c augmentait à 5.4%. Le profil de
monitoring continu du glucose (CGM) se détériorait (glycémie moyenne (MG)±SD :110±17mg/dL; 1% d’hyperglycémie
>180mg/dL (HYPER) à M5 vs. MG±SD 105±30mg/dL; 4% d’HYPER à M9). Deux perfusions de basiliximab étaient
administrées à M10. Le C-peptide se réélevait à 2,2. L’HbA1c (5%) et le CGM (MG±SD:110±20mg/dL; 1%d’HYPER)
s’amélioraient à M15. Les ICA avaient disparu à M12 et les GAD/IA2 étaient revenus aux valeurs pré-greffe à M15. Les
résultats sont stabilisés depuis lors (HbA1c d’Octobre 2015 normale sans insuline). La prolifération des cellules
mononuclées du receveur était positive pour les IA2, mais non pour les GAD avant greffe et négative pour les 2 les 3
premiers mois post-greffe. Le second patient, un homme greffé d’îlots après rein, a, dans les mêmes circonstances, stabilisé
ses glycémies après le même traitement.
Conclusions
Ces résultats suggèrent qu’une réaction auto-immune avec dysfonction insulaire peut être traitée avec succès par le
basiliximab.
Mots clés: Auto-Immunité, Diabète De Type 1, Immunosuppression
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
253
Communication affichée : C : Immunologie
CA-134 - Diabète de type 1 induit par le traitement du mélanome
J. Moreau(1), L.Meillet(2), F.Schillo(2), F.Aubin(1), S.Borot* ([email protected])(2)
1
2
CHRU J. Minjoz Dermatologie, Besancon, France
CHRU J. Minjoz Diabétologie, Besancon, France
Introduction
L’ipilimumab (anticorps anti-CTLA4) et le pembrolizumab (anticorps anti-PD1) permettent de restaurer l’immunité antitumorale des lymphocytes. Initialement développés dans le traitement du mélanome malin métastatique, ils sont
maintenant testés dans d’autres néoplasies. Ces traitements sont connus des endocrinologues pour leurs effets secondaires
thyroïdiens et hypophysaires auto-immuns. Nous rapportons le cas d’un diabète de type 1 probablement induit chez un
patient de 65 ans.
Patients et Méthodes
Observations
Mr B., 65 ans, (IMC=23), est suivi en dermatologie depuis 2010 pour un mélanome de la cuisse gauche métastatique au
niveau ganglionnaire, pulmonaire et surrénalien. Le patient bénéficie de 4 injections mensuelles d’ipilimumab en avril, mai,
juin et juillet 2014. En juin 2014, juste après la 3ème injection, il développe une hyperthyroïdie de type Basedow avec
anticorps anti-récepteurs de la TSH (30mUI/l) et hyperfixation diffuse à la scintigraphie, traitée par irathérapie. Les
glycémies à jeun sont normales. En raison de l’apparition de métastases cérébrales en juillet 2014, l’ipilimumab est
remplacé par le pembrolizumab avec une première injection le 09/09/2014. La glycémie à jeun est normale. Le 29/09/2014,
le patient se présente avec un syndrome polyuropolydipsique brutal, la glycémie est à 23 mmol/l avec des bicarbonates à
25 mmol/l et une cétonémie à 1,8 mmol/l. L’HbA1c est paradoxalement peu élevée à 7%. Le scanner pancréatique est
normal. Les anticorps anti GAD sont très positifs à plus de 250 U/ml. Le taux de C-peptide est indosable après repas test et
test au glucagon. Le patient est HLA DR3 et DQ2. Les anticorps anti-GAD, dosés de façon rétrospective sur un sérum
antérieur au traitement par ipilimumab étaient déjà positifs à plus de 250U/ml. Le patient reste actuellement insulinodépendant.
Conclusions
Plusieurs cas de diabète fulminant ont été décrits après utilisation de pembrolizumab. La physiopathologie reste encore
peu élucidée puisque seulement une partie des patients ont des anticorps anti GAD positifs. Notre patient présentait déjà
un taux élevé d’anticorps antiGAD avant le début des thérapies mais le développement brutal de l’hyperglycémie chez ce
patient de 65 ans peut évoquer une maladie fulminante déclenchée par les traitements sur un terrain prédisposé.
Mots clés: Anticorps, Auto-Immunité, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
254
Communication affichée : C : Immunologie
CA-135 - Investigations préliminaires pour une suspicion de MODY2 chez une famille algérienne
R. Raache* ([email protected])(1), F.Bouldjennet(1), M.Azzouz(2), E.Mihoubi(1), A.Aissou(3), N.Feroukhi5, B.Mecheti(3), A.Benyahia(4),
F.Meçabih(3), C.Touil boukofa, H.Amroun(3), A.Boudiba(2), M.Abbadi(3), N.Attal(3)
1
Laboratoire cytokines et NO synthases, immunité et pathogénie (FSB-USTHB), Alger, Algeria
Service de Diabétologie, CHU-Mustapha, Alger, Algeria
3
Département d’Immunologie, Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Alger, Algeria
4
Laboratoire Central, Hôpital Parnet , Alger Algérie, Alger, Algeria
2
Introduction
Le MODY ou Maturity Onset Diabetes of the Young est un groupe de désordres monogéniques autosomiques dominants,
caractérisés par un dysfonctionnement des cellules β pancréatiques et représente environ 1 à 2% des cas de diabète. C’est
une maladie due à des mutations pouvant toucher 13 gènes différents. Le MODY2 est secondaire à une mutation du gène
de la glucokinase, caractérisé par une hyperglycémie modérée dès la naissance. L’objectif de notre travail est de vérifier les
prérequis biologiques chez des diabétiques apparentés afin d’orienter l’étude génétique vers un sous-type de MODY.
Patients et Méthodes
L’étude a impliqué 11 patients diabétiques apparentés, d’âge moyen de 20,73±17,44 ans au diagnostic du diabète, chez qui
nous avons réalisé le dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1C), la glycémie, peptide C, l’insuline et les auto anticorps
(GADA, IA-2A et/ou IAA) suivie par le typage HLA de classe II.
Résultats
Les résultats montrent des concentrations élevées de l’HbA1C et de la glycémie avec des valeurs respectives (6,94±0,73%)
(1,26±0,22 g/l) chez 9/11 des patients non traités à l’insuline avec des concentrations de peptide C et d’insuline normales
(1,74 ± 0,67ng/ml) (6, 35±4,29µUI/ml). Cependant des faible concentrations ont été retrouvées chez 2/11 patients (sous
insulinothérapie) avec la présence des auto-anticorps avec un génotype HLA-DQB1 de prédisposition au diabète de type
1(DT1) a été retrouvé chez l’un des patients.
Conclusions
Les hyperglycémies modérées en absence de traitement chez certains diabétiques, la présence du peptide C cinq ans après
la déclaration de diabète à des concentrations normales, l’absence de signes d’insulino-résistance, d’auto-immunité et d’un
génotype HLA de risque pour le DT1 chez certains patients évoquent un diagnostic génétique d’un diabète type MODY2
chez les membres de cette famille.
Mots clés: Modys, Anticorps, Diabète monogénique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
255
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-136 - La bilirubine plasmatique est fortement corrélée à la masse musculaire: intérêt comme marqueur
après chirurgie bariatrique
F. Bonnet* ([email protected])(1), C.Vaurs(2), B.Balkau(3), P.Ritz(2)
1
CHU de Rennes, Université Rennes 1, Inserm U1018, Rennes, France
Service de Nutrition, CHU de Toulouse, Toulouse, France
3
INSERM U-1018, CESP, Equipe 5, UVSQ-UPS , Villejuif, France
2
Introduction
Dans les études épidémiologiques, la concentration plasmatique de bilirubine est inversement associée au risque de
diabète et de maladies cardiovasculaires mais le mécanisme sous-jacent est mal connu. Le but de notre travail était
d'étudier l'association entre la bilirubine, la sensibilité à l'insuline et la composition corporelle au sein d'une cohorte de
sujets sains puis dans une cohorte d'individus obèses dont la composition corporelle a été mesurée avant et après chirurgie
bariatrique.
Patients et Méthodes
L'association entre la bilirubine totale, la sensibilité à l'insuline et l'insulino-sécrétion a été testée chez 1302 sujets non
diabétiques de la cohorte RISC qui ont bénéficié d’un clamp et d'une HGPO et d'une impédancemétrie. L'association avec la
composition corporelle a été testée chez 86 individus obèses ayant bénéficié d'une absorptiométrie biphotonique (DEXA)
avant et 12 mois après chirurgie bariatrique.
Résultats
Dans la cohorte RISC, la concentration de bilirubine totale n'était pas corrélée au tour de taille (r=0.04, p=0.16) mais l'était
avec la masse maigre (r=0.21, p=0.0001). La relation entre la bilirubine et la masse maigre persistait après ajustement pour
l'âge, le sexe, et le BMI. La bilirubine apparaissait comme un déterminant de la sensibilité à l'insuline lors du clamp en
analyse multivariée (p=0.03) mais n'était pas corrélée à l'insulino-sécrétion. Chez les sujets obèses, la bilirubine n'était pas
corrélée à la masse grasse mais il existait une corrélation forte avec la masse musculaire à la DEXA après by-pass (r=0.28,
p=0.008). L'association avec la masse musculaire à 12 mois de la chirurgie persistait après ajustement sur l’âge, le sexe et la
masse grasse (coefficient = 0.40, 95% CI [0.17 ; 0.63], p = 0.001).
Conclusions
Nos résultats montrent pour la première fois que la bilirubine totale est fortement corrélée à la masse musculaire, ce qui
expliquerait l'association observée avec la sensibilité à l'insuline. Le dosage de la bilirubine après chirurgie bariatrique
comme marqueur de la masse musculaire pourrait ouvrir des perspectives en clinique.
Mots clés: Chirurgie Bariatrique, Muscle, Foie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
256
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-137 - Nouveau modèle murin d’étude de la NASH associée à l’obésité et à l'insulino-résistance : impact de
l’élastine et de ses dérivés sur le métabolisme hépatique
S. Blaise* ([email protected])(1)
1
Université de Reims / UMR CNRS 7369, Reims , France
Introduction
L’élastine, principale constituant de la matrice extracellulaire des tissus élastiques (peau, vaisseaux, poumons) présente la
particularité d’avoir une expression quasi nulle dans ces tissus après l’adolescence et n’est donc pas renouvelée. Au cours
du vieillissement, l’élastine est dégradée par les élastases (cathepsine S, MMP-2, -9, -12…) en peptides bioactifs, appelés
élastokines ou elastin derived peptides (EDP). Ces EDP sont entre autre des facteurs prédisposant aux maladies
cardiovasculaires (Gayral et al. 2014) et à l’insulino-résistance (Blaise et al. 2013). De façon surprenante, l’élastine a été
retrouvée dans le tissu hépatique de patients avec une cirrhose non alcoolique et notre laboratoire a mis en évidence chez
la souris que cette expression est rapidement dégradée par les élastases en EDP (résultats non publiés). L’objectif de cette
étude est de déterminer le role de l’ensemble de ces EDP sur la fonction métabolique.
Matériels et Méthodes
Dans le but de reproduire un vieillissement vasculaire physio/pathologique, en accord avec le comité local d’éthique, des
souris avec un régime HFD ou non sont injectées avec EDP (une fois par semaine pendant huit semaines, pour mimer
l’accumulation de PDE au cours du vieillissement physiologique). Nous avons focalisé la suite de notre étude sur
l’homéostasie du glucose et le métabolisme hépatique.
Résultats
Les injections de EDP associées ou non à un HFD, engendrent une augmentation du poids des souris, une hypertrophie
adipocytaire, une insulino-résistance et une stéatose hépatique. Cependant l’évolution de cette dernière semble être
dépendante du régime. En effet, nous avons pu mettre en évidence l’apparition d’une fibrose associée à une accumulation
de graisses hépatiques chez des souris traitées avec les EDP et nourries un régime normal. Chez les souris nourries par un
régime gras les EDP n’induisent pas de synthèse de collagène alors qu’il existe une potentialisation dans l’accumulation des
triglycérides hépatique et l'insulino-résistance.
Conclusions
L’accumulation chronique EDP engendre une stéatose hépatique non alcoolique associée à une obésité et à une insulinorésistance. Notre modèle pourrait être un modèle complémentaire au modèle CCl4 pour l’étude de la NASH.
Mots clés: Fibrose, Métabolisme Des Lipides, Foie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
257
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-138 - Activation de la voie tryptophane/kynurénine dans les cellules insulaires au cours du diabète.
J. Liu* ([email protected])(1), S.Raynal(2), D.Bailbé(3), B.Gausseres(3), C.Carbonne(2), V.Autier(2), J.Movassat(3), M.Kergoat(2), B.Portha(3)
1
Université Paris Diderot et MetaBrain Research, Paris, France
MetaBrain Research, Chilly-mazarin, France
3
Université Paris Diderot, Paris cedex 13, France
2
Introduction
Dans le système nerveux central, l’induction de la voie tryptophane/kynurénine (TK) induite par les cytokines proinflammatoires, est considérée aujourd’hui comme un acteur majeur des maladies neurodégénératives et psychiatriques.
Puisque le diabète de type II (DT2) est aussi associé à une inflammation insulaire (patients DT2, rat GK), nous émettons
l’hypothèse que les cytokines pro-inflammatoires pourraient également induire la voie TK dans les îlots pancréatiques.
Matériels et Méthodes
Nous avons utilisé 1/ des îlots de rats GK, et 2/ des îlots de rats normaux (W) exposés in vitro (48h) à certains facteurs de
l’environnement
insulaire
diabétique
tels
que
cytokines
pro-inflammatoires
(IFNγ,
IL1β),
glucolipotoxicité
(glucose+palmitate), stress oxydant (H2O2) ou hypercorticostéronémie. L'expression des gènes impliqués dans le
fonctionnement de TK a été appréciée par qPCR, Western-Blot et immunocytodétection. L’effet aigu de la kynurénine ou de
l’acide kynurénique (métabolites de la voie TK) sur la sécrétion gluco-dépendante de l'insuline (SIIG) a été mesuré par
périfusion des îlots in vitro.
Résultats
Dans les îlots GK, nous montrons pour la première fois une induction remarquable des gènes TK tels que indoléamine2,3dioxygénase (IDO1), tryptophane2,3-dioxygénase, kynurénine3-monoxygénase (KMO), kynuréninase et quinolinate
phosphoribosyltransférase (mais pas dans le pancréas exocrine). Ces gènes TK ne sont par contre pas/peu exprimés chez les
rats GK encore normoglycémiques (prédiabétiques), ou dans les îlots W. La protéine KMO est exprimée uniquement dans
les cellules glucagon+ chez les îlots W, alors qu’elle est exprimée aussi bien dans les cellules glucagon+ que dans les cellules
insuline+ chez les îlots GK. Les protocoles de culture d’îlots W montrent qu’IDO1 et KMO sont activés respectivement par
les cytokines pro-inflammatoires et la glucolipotoxicité. Le stress oxydant ou les glucocorticoïde sont peu ou pas d’effet sur
les gènes de la voie TK. Enfin, la kynurénine et l’acide kynurénique potentialisent la SIIG chez les îlots W, et corrigent le
déficit de SIIG chez les îlots GK.
Conclusions
Nos résultats apportent pour la première fois, la preuve de concept d’une activation de la voie TK dans les îlots en réponse
à l’environnement diabétique.
Mots clés: Cellule ß, Diabète De Type 2, Inflammation
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
258
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-139 - Impact précoce d’un régime gras et sucré sur la perception olfactive
D. Jarriault* ([email protected])(1), V.Canova(1), J.Paradis(1), X.Fioramonti(1), X.Grosmaitre(1)
1
Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation, CNRS UMR 6265, INRA UMR 1324, Université de Bourgogne-Franche Comté, Dijon,
France
Introduction
L’odorat est un sens primordial pour guider les choix alimentaires. Certains patients diabétiques présentent une altération
de leurs capacités olfactives. De nombreuses interactions existent entre les hormones impliquées dans la régulation de
l’homéostasie énergétique et le système olfactif. Cependant, les conséquences du diabète sur le système olfactif sont peu
connues. Nous avons ici étudié les effets précoces d’un régime diabétogène enrichi en gras et sucre sur le système olfactif
de souris.
Matériels et Méthodes
Des souris mâles ont été alimentées pendant 8 semaines avec un régime diabétogène enrichi en graisse et en sucre (HFHS).
L’état métabolique des animaux a été caractérisé par des mesures de tolérance au glucose, d’insulinémie, de poids corporel
et de prise alimentaire. Nous avons mesuré la sensibilité olfactive des animaux en analysant les changements dans leur
activité respiratoire en présence de concentrations croissantes d’odeurs neutres et de nourriture. La sensibilité des
neurones de l’épithélium olfactif a été évaluée par électrophysiologie pour ces mêmes odeurs.
Résultats
Après 8 semaines de régime HFHS, les animaux montrent une intolérance au glucose sans hyperglycémie basale ainsi
qu’une augmentation de la masse grasse sans modification du poids corporel par rapport à des souris nourries avec un
régime standard. La sensibilité des souris HFHS pour des odeurs alimentaires est diminuée. L’amplitude des réponses
électriques de l’épithélium olfactif à des odeurs neutres est réduite chez les souris nourries avec le régime HFHS.
Conclusions
La consommation d’un régime diabétogène enrichi en gras et sucre entraine, très précocement dans l’installation du
diabète, une diminution des capacités olfactives, tant au niveau comportemental que fonctionnel.
Mots clés: Cerveau, Diabète De Type 2, Nutrition
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
259
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-140 - Décodage des mécanismes épi-génomiques impliqués dans la susceptibilité au développement
du diabète de type-2
K. Drareni* ([email protected])(1)
1
Centre de recherche des cordelier, Paris, France
Introduction
L’obésité et le diabète de type­2 (DT2) sont considérés aujourd’hui comme une pathologie inflammatoire. L’activation du
système immunitaire, particulièrement les macrophages, et le dysfonctionnement du tissu adipeux (TA) ont émergés
comme des processus cruciaux impliqués dans le développement de la résistance à l’insuline et l’apparition du DT2. Basé
sur l’importance de ces mécanismes dans cette pathologie, nous suggérons que des mécanismes transcriptionnels pourrait
contribuer à l’amplification de la réponse inflammatoire au niveau du TA qui favoriserait l’apparition de la résistance à
l’insuline. Ces différences de susceptibilités de développer le DT2 pourraient survenir de différences épi­génétiques
caractérisées par des dérégulations de facteurs qui influencerait la structure de la chromatine et l’expression des gènes
inflammatoires. Avec l’objectif d’identifier ces facteurs épi­génomiques, nous présenterons des données démontrant
l’implication du co­régulateur transcriptionnel GPS2 (G­Protein Pathway Suppressor 2) dans la reprogrammation
épi­génomique impliquée dans l’activation des macrophages et le dysfonctionnement des adipocytes dans l’obésité et le
DT2.
Matériels et Méthodes
Etude humaine : Afin d’identifier les gènes du TA potentiellement impliquées dans la susceptibilité au développement du
DT2, nous avons comparé le transcriptome de sujets non­obèses et obèse développant un diabète ou non. Etude murine :
Afin de déterminer les fonctions in vivo du co­régulateur transcriptionnel GPS2, nous avons généré des souris invalidées
spécifiquement pour GPS2 au niveau de l’adipocyte (GPS2­AKO) et du macrophage (GPS2­MKO). Ces souris ont été
soumises à un régime normal ou riche en graisse pendant 12 semaines.
Résultats
L’analyse du transcriptome du TA de sujets diabétiques démontre l’importance de certaines voies inflammatoires
impliquées dans le dysfonctionnement de ce tissu. Le décodage de la régulation de ces gènes a permis de révéler
l’implication du co­régulateur transcriptionnel GPS2. De manière intéressante, les souris GPS2­MKO et GPS2­AKO
présentent un phénotype diabétogène caractérisé par une activation des macrophages et une dysfonction du TA favorisant
le développement de la résistance à l’insuline.
Conclusions
Le co­répresseur transcriptionnel GPS2 joue un rôle clé dans la répression des mécanismes épi­ génomiques impliquées
dans la mise en place du dysfonctionnement du TA. GPS2 jouerait un rôle protecteur en empêchant le développement de
l’insulino­résistance.
Mots clés: Inflammation, Tissu Adipeux, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
260
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-141 - Le facteur de transcription HNF4A est nécessaire pour réguler la protéine ANGPTL8 au cours de la
progression d’une insulino-résistance chez l'homme
F. Pattou* ([email protected]), C.Bonner(1), V.Raverdy(1), J.Haas(2), V.Gmyr(3), G.Queniat(1), E.Moreman(3), N. delalleau(3), J.Thevenet(3),
R.Caiazzo(4), B.Staels(2), J.Kerr-conte(1)
1
CHU Lille, Inserm UMR 1190, Univ Lille 2, Lille, France
Institut Pasteur de Lille, Lille, France
3
Univ Lille 2, Lille, France
4
CHU Lille, Univ Lille 2, Lille, France
2
Introduction
Le diabète de type 2 (DT2) est caractérisé par une résistance à l’insuline (RI), qui est associée à l'expansion des cellules bêta
et une augmentation de la sécrétion insulinique, et une incapacité à répondre à la demande métabolique. Les études chez
la souris suggèrent que la protéine circulante ANGPTL8 (gène C19orf80) est impliquée dans l’IR et dans la régulation de la
masse fonctionnelle des cellules bêta, toutefois ces mécanismes ne sont pas clairement identifiés.
Matériels et Méthodes
Résultats
Chez les obèses en grade 3, l’IR induit l’expression hépatique du gène C19orf80, corrélée avec les niveaux sériques de
ANGPTL8, l’iIMC et la masse fonctionnelle des cellules bêta. Suite à une chirurgie bariatrique, la protéine ANGPTL8 est
nettement diminuée et le contrôle glycémique amélioré. En revanche, et malgré une IR, une baisse significative de
l’expression hépatique de C19orf80 et de ANGPTL8 chez les DT2 étaient trouvés. Avec l’utilisation de bases de données in
silico, nous avons identifié plusieurs sites de liaison du facteur de transcription HNF4A sur le promoteur de C19orf80
humain. En accord avec ces données, l'expression de HNF4A était plus élevée dans les hépatocytes de sujets obèses, mais
diminuée chez les DT2, en parallèle avec l'expression génique de C19orf80. Nous avons ensuite étudié l’impacte
nutritionnel de l'expression des gènes HNF4A et C19orf80 sur des hépatocytes humains immortalisées. Après une carence
nutritionnelle (1 mM de glucose/18h), les niveaux d'ARNm de HNF4A ont été augmentés (5x) par rapport aux niveaux
d’ARNm de C19orf80 qui étaient négligeables. Après un changement de milieu contenant 11 mM de glucose+100 nM
d'insuline pendant 6h l’expression des gènes HNF4A et C19orf80 a largement été augmentée, respectivement par 15 fois et
100 fois.
Conclusions
Ces résultats suggèrent que HNF4A et C19orf80 jouent un rôle important dans la régulation de l'homéostasie glucidique au
niveau hépatique. Des études complémentaires sont nécessaires pour démontrer si le facteur de transcription HNF4A est
indispensable pour réguler la fonction et la sécrétion de ANGPTL8, en relation avec l’IR et la masse des cellules bêta, chez le
DT2.
Mots clés: Insulinorésistance, Foie, Diabète de type 2
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261
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-142 - Influence de l’injection de corps cétoniques au niveau hypothalamique sur l’homéostasie
énergétique
L. Carneiro* ([email protected])(1), R.Bernasconi(1), A.Bernini(1), L.Pellerin(1)
1
Université de Lausanne, Lausanne, Switzerland
Introduction
Il a été récemment montré qu’une injection carotidienne de corps cétoniques entrainait une dérégulation de l’homéostasie
énergétique après 6h d’infusion (augmentation de la prise alimentaire associée à une surexpression de neuropeptides
orexigènes et une activation de l’AMPK au niveau hypothalamique). Après 12h d’injection, l’ensemble des paramètres
altérés sont restaurés à un niveau contrôle, indiquant un contrôle positif permettant de contre-régulé l’hyper-cétonémie
détectée. Cependant, lorsque l’injection se prolonge jusqu’à 24h, le métabolisme énergétique présente à nouveau des
dérégulations suggérant qu’une hyper-cétonémie prolongée pourrait être impliquée dans le développement de pathologies
métaboliques. Par ailleurs, différents marqueurs au niveau cérébral suggèrent une modification du transport des corps
cétoniques au niveau hypothalamique. Ceci semble indiquer un rôle important de la détection hypothalamique des corps
cétoniques dans la mise en place de ces désordres métaboliques. Ainsi, nous avons voulu déterminer l’impact à long-terme
de la détection hypothalamique des corps cétoniques circulant sur le métabolisme énergétique. Les corps cétoniques étant
physiologiquement produits lors des périodes de jeun, le prolongement de la perfusion se veut le reflet d’une hypercétonémie pathophysiologique comme observée lors de l’obésité.
Matériels et Méthodes
Des souris C57BL/6j ont reçu au niveau hypothalamique via une pompe osmotique une solution de Beta-hydroxybutyrate
durant 1 semaine. Le poids corporel et la prise alimentaire des souris ont été suivis puis à terme la composition corporelle,
les dépenses énergétiques et des marqueurs du métabolisme ont été analysés.
Résultats
-hydroxybutyrate. Ceci est associé à une diminution
de la masse maigre en accord avec une diminution des dépenses énergétiques suggérant un impact sur l’activité physique.
Enfin, au niveau hypothalamique, différents marqueurs indiquent une altération des mécanismes de contrôle de
l’homéostasie énergétique.
Conclusions
Une hyper-cétonémie prolongée induit une perturbation de l’homéostasie énergétique affectant le poids corporel et les
mécanismes cérébraux de contrôle du métabolisme. Des expériences menées chez des souris déficientes pour le
transporteur de corps cétoniques MCT1 (résistante au développement de l’obésité) permettront de déterminer si la
sensibilité aux corps cétoniques pourrait contribuer au développement de l’obésité.
Mots clés: Cerveau, Obésité, Physiopathologie
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262
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-143 - Le propeptide de la sortiline module l’entrée de glucose dans les adipocytes et les myocytes
C. Hivelin* ([email protected])(1), J.Mazella(1), T.Coppola(1)
1
IPMC-CNRS, Valbonne, France
Introduction
Le propeptide (PE) de la sortiline ou son analogue de synthèse la spadine est capable de se lier sur la sortiline mature et sur
des canaux potassiques TREK-1. Au niveau périphérique, les canaux TREK-1 et la sortiline sont exprimés dans les ilôts de
Langerhans : de fait, la spadine module la sécrétion d’insuline. Comme la sortiline contrôle le trafic des transporteurs GLUT4
dans les adipocytes, nous avons fait l’hypothèse que la spadine peut réguler l’entrée de glucose en relation avec le trafic de
GLUT4.
Matériels et Méthodes
Les expériences ont été réalisées sur la lignée adipocytaire 3T3L1 et les myocytes C2C12. La quantité de GLUT4 présents à
la membrane plasmique est mesurée par l’incorporation de [H3]-glucose. Les voies de signalisation sont mesurées par
Western blot avec les anticorps spécifiques des formes phosphorylées d’Akt, AMPK et Erk. La translocation de GLUT4 à la
membrane est évaluée à l’aide de méthodes biochimiques de marquage de protéines membranaires et de techniques
d’imagerie confocale.
Résultats
On observe que la spadine provoque une augmentation modeste mais significative de l’entrée de glucose dans les
adipocytes et les myocytes. Cet effet est Akt-dépendant dans la mesure où l’action de la spadine sur l’incorporation de
glucose est bloquée par les inhibiteurs de la voie PI3-kinase. L’analyse par RT-PCR ne montre pas d’expression des canaux
TREK-1 dans les tissus insulino-sensibles. Pour compléter nos résultats, nous avons pu observer que l’application de spadine
sur de cellules 3T3L1 différenciées en adipocytes, provoque la translocation des transporteurs GLUT4 à la membrane
plasmique.
Conclusions
La spadine modulerait la translocation de GLUT4 et est capable d’activer faiblement mais significativement la voie Akt qui
contrôle la sortie de GLUT4 vers la membrane plasmique. Cet effet est vraisemblablement médié par la sortiline puisque
TREK-1 n’est pas exprimé dans ces cellules.
Mots clés: Adipocyte, Equilibre Glycémique, Muscle
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263
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-144 - Prévalence du syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez les diabétiques de type 1 et étude
des profils glycémiques
C. Canel* ([email protected])(1)
1
CHU Strasbourg, Strasbourg, France
Introduction
L’association entre syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et diabète de type 2 est bien connue, mais le lien
entre SAOS et diabète de type 1 est peu étudié.
Matériels et Méthodes
Un SAOS, défini par un index d’apnée-hypopnée (IAH) > 10/h, a été recherché parmi 140 patients diabétiques de type 1 par
polysomnographie (n=59) ou polygraphie ventilatoire (n=81). Une mesure continue du glucose (MCG, Dexcom, Animas) a
été réalisée simultanément chez 54 patients. Les profils glucosés ont été comparés pendant les périodes d’éveil et de
sommeil chez les patients avec et sans SAOS sur 24 heures.
Résultats
L’âge moyen de la population était de 49,9±12,9 ans, le BMI de 25,9±4,4 kg/m², l’ancienneté du diabète de 27,0±14,5 ans,
et l’HbA1c de 7,8±1,2 %. Un SAOS était diagnostiqué chez 35,7% des patients dont 11,4% était sévère (IAH>30/h). Les
patients avec SAOS étaient majoritairement des hommes : 66% (p<0,05), plus âgés : 54,4±11,7 (p<0,05), avec un diabète
plus ancien : 34,5±13 ans (p<0,05), et un IMC plus élevé : 27,2±4,4 kg/m² (p<0,05). L’HbA1c était similaire entre les 2
groupes : 7,7±1,0 % vs 7,8±1,3 %. Les données de la MCG ont été analysées chez les patients avec (n=13) et sans SAOS
(n=41). Les indices de variabilité glycémique (SD, CV, MAG, GFI et hypoglycémies) étaient tous significativement augmentés
pendant l’éveil globalement et dans le groupe avec SAOS, p<0,001. Le temps passé en hypoglycémie avait tendance à
augmenter dans le groupe SAOS pendant le sommeil (3,3% vs 1,2%) et à diminuer pendant l’éveil (2,2% vs 4,8% ; p<0.1). Il
existait une corrélation positive entre l’IAH et le temps passé en hypoglycémie, (p<0,05).
Conclusions
La prévalence du SAOS est élevée chez le patient diabétique de type 1. Ces patients ont une variabilité glycémique
augmentée pendant l’éveil ainsi qu’une tendance aux hypoglycémies nocturnes, l ‘IAH étant corrélé aux hypoglycémies.
Mots clés: Diabète De Type 1, Apnée Obstructive, Variabilité glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
264
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-145 - Variations du taux d’HbA1c et du poids chez des patients diabétiques de type 2 suite à l’instauration
d’un traitement par la dapagliflozine en soins primaires de routine au Royaume-Uni
L. Ricci* ([email protected])(1), J.Wilding(2), C.Bailey(3), U.Rigney(4), B.Blak(5), C.Emmas(4)
1
AstraZeneca, Rueil Malmaison, France
Department of Obesity & Endocrinology, University Hospital Aintree, Liverpool, United Kingdom
3
Aston university, Birmingham, United Kingdom
4
AstraZeneca, Luton, United Kingdom
5
AstraZeneca, Zoetermeer, Netherlands
2
Rationnel
La dapagliflozine est un inhibiteur SGLT2 qui permet d’abaisser la glycémie chez les patients DT2 en réduisant la
réabsorption rénale du glucose.
Matériels et Méthodes
Cette étude observationnelle rétrospective a été menée à partir des données issues de 684 cabinets médicaux au RoyaumeUni. La cohorte de l’étude comprenait des patients DT2 ayant reçu une première prescription de dapagliflozine entre
novembre 2012 et septembre 2014, inscrits ≥6mois avant cette prescription et l’étant restés pendant ≥3mois après le début
du traitement par la dapagliflozine.
Résultats
Sur 2401 patients ayant reçu ≥ 1 prescription de dapagliflozine, 1732 répondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen
était de 57,5 ans, le poids de 103,1 kg, le taux d’HbA1c de 9,5% et le temps écoulé depuis le diagnostic de DT2 de 9,5 ans.
58 % des patients étaient des hommes, 36,9 % présentaient des antécédents de rétinopathie, 9,8 % de néphropathie et
20,4% de neuropathie. La dapagliflozine était le plus souvent administrée en association à la metformine (25 %), dans le
cadre d’une trithérapie (28 %) et comme adjuvant de l’insuline (19 %). Des réductions du taux d’HbA1c et du poids ont été
observées sous chacune des associations thérapeutiques. 180 jours post-prescription : tous traitements confondus : -1.16%
(IC95% 1,01 ; 1,31) d’HbA1c et -4,6 Kg (IC95% 4,0 ; 5,3). En bithérapie en association à le Metformine : -1.08% (IC95% 0,80 ;
1,36) d’HbA1c et -6,3 Kg (IC95% 5,0 ; 7,6). En association à l’insuline : -1.22% (IC95% 0,91 ; 1,53) d’HbA1c et -3,2 Kg (IC95%
1,7 ; 4,7).
Conclusions
Les réductions du taux d’HbA1c et du poids observées chez une population de patients DT2 dans le cadre d’une prise en
charge de routine au Royaume-Uni étaient conformes aux résultats du programme d’études cliniques sur la dapagliflozine.
Ces réductions ont été observées avec la dapagliflozine en association à la metformine, à deux agents hypoglycémiants et à
l’insuline.
Mots clés: Inhibiteur De SGLT2, HbA1c, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
265
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-146 - Hypoglycémies induites par des auto-anticorps anti récepteur de l’insuline stimulant les voies de
signalisation AKT/PKB et MAP kinases
C. Amouyal* ([email protected])(1), E.Capel(2), E. pussard(3), J.Capeau(2), C.Vigouroux(2), M.Caron-debarle(2), J.Young(4)
1
APHP, Pitié Salpétrière, UPMC, Sorbonne Université, Pierre et Marie Curie-Paris 6, Paris, France
INSERM-UMRS 938, UPMC, Paris, France
3
APHP-Bicêtre, Paris, France
4
Univ Paris Sud, APHP, Bicêtre, Paris, France
2
Introduction
Les hypoglycémies organiques paranéoplasiques (HOP) sont rares. Exceptionnellement, des auto anticorps anti récepteur
insuline (ACRI), ont été impliqués. Ces situations ont été mal caractérisées au plan mécanistique. Les ACRI provoquent
habituellement, un tableau clinico-biologique d’insulino-résistance extrême : le syndrome d’insulinorésistance type B. Nous
décrivons ici un cas rarissime où une HOP est liée à la présence d’ACRI, en l’absence d’insulinorésistance.
Matériels et Méthodes
La présence d’ACRI est mesurée par la technique d’inhibition de liaison de l’insuline radio iodée sur des cellules CHO
(Chinese Hamster Ovary cells) sur-exprimant les récepteurs de l’insuline. Les immunoglobulines du sérum sont purifiées par
précipitation au sulfate d’ammonium. Après incubation du sérum ou de la fraction isolée d’immunoglobuline avec les
cellules CHO, les protéines d’intérêt de la voie de signalisation du récepteur de l’insuline sont analysées par western blot
(AKT/PKB, IRS1, IRß, ERK1/2 phosphorylés ou non).
Cas cliniques
Mme D. 87 ans, sans insuffisance hépatique ni surrénale, présentait des hypoglycémies sévères (1,9mmol/l) nécessitant une
perfusion permanente de G10%. L’insulinémie et le peptide C étaient effondrés (1µU/ml et <0,1ng/ml) éliminant un
insulinome ou une hypoglycémie iatrogène. La recherche par western blot de big-IGF2 était négative. Il n’y avait pas d’autoanticorps anti insuline circulants. Nous avons retrouvé dans son sérum, des ACRI capables d’inhiber significativement la
liaison insuline/récepteur (42% de liaison insuline/récepteur contre 92% chez le témoin). Nous avons authentifié leur
caractère stimulant en confirmant l’activation de 2 voies de signalisation du récepteur insuline (activation de la
phosphorylation d’IRS1ß, AKT/PKB et ERK1/2).
L’administration de prednisone à 1 mg/kg a permis une régression
spectaculaire des hypoglycémies permettant le sevrage du G10% ainsi qu’une disparition des ACRI. Parallèlement, nous
avons découvert une néoplasie biliaire (myélome et lymphome ont été écartés).
Conclusions
Il s'agit d'un cas exceptionnel, très bien documenté au plan mécanistique, d’hypoglycémies par ACRI paranéoplasique sans
insulinorésistance avec une réponse clinique/biologique remarquable aux corticoïdes liée à la diminution des ACRI.
Mots clés: Hypoglycémie, Auto-Immunité, Cancer
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266
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-147 - Glucagon: Valeurs de Référence & Validation d'un dosage ELISA hautement Spécifique
M. Kacimi benard* ([email protected])(1), E.Karamihos(2), M.Simonsson(2), H.Persson(2), A.Carlsson(2), H.Ritzen(2)
1
2
Mercodia Scientifique, Paris, France
Mercodia R&D, Uppsala, Sweden
Introduction
Le proglucagon est scindé en de nombreux peptides; glucagon, GRPP, MPGF dans le pancréas et GLP-1,
GLP-2,
oxyntomoduline et glicentine dans l'intestin. La mesure du glucagon est rendue difficile par l'homologie de structure avec la
glicentine et l'oxyntomoduline. Nous avons développé un ELISA spécifique du glucagon. Le but de cette étude est l'intervalle
de référence du Glucagon sur des sujets à jeun, la validation de l'ELISA et une comparaison lot à lot entre 3 cycles de
production.
Matériels et Méthodes
La spécificité a été évaluée contre l'oxyntomoduline et la glicentine. Sélectivité et linéarité ont été évaluées par des études
de récupération. Le lot 1 de Glucagon ELISA a été comparé avec le lot 2 lui même avec le lot 3 sur des sérums et plasmas
humains (n=17-19). Deux séries de mesures pour chaque lot. Les échantillons proviennent de donneurs apparemment sains
(n=121, age: 20-60 ans) collectés après un jeûne de 9 h dans des tubes préenduits d'inhibiteurs de protéases. Un intervalle
de référence a été établi selon la méthodologie C28- A3 décrite dnas la directive CLSI.
Résultats
La détection limite est 1pM. La réactivité croisée avec la glicentine est 0,8% et avec l'oxyntomoduline 4%. La récupération
après dilution est 81-96% et après addition 96-101%. Selon une technique non paramétrique, l'intervalle de référecnce
résultant inclut 95% des échantillons; la médiane est 6,5 pmol/L, l'intervalle de référence <1,49 à 17,8 pmol/L. Une
excellente corrélation entre les 3 lots de production avec un coefficient R2 =0,994 lots 1 vs 2 et R2=0,995 lots 2 vs 3. La
différence entre les 3 lots au regard de la moyenne des échantillons est 1%. La moyenne des échantillons a un intervalle de
dispersion sur la variation de 4-7%
Conclusions
Ce dosage est sensible et spécifique pour la détermination du glucagon avec une excellent performance lot à lot. Nous
avons etabli un intervalle de référence du glucagon chez des sujets à jeun, inférieur au picomolaire. La mesure spécifique
du glucagon ainsi que l'établissement de l'intervalle de référence sont un outil pour une meilleure compréhension de la
fonction physiologique de ce peptide.
Mots clés: Glucagon, Chirurgie Métabolique, GLP-1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
267
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-148 - Diabète de type 2 et troubles cognitifs: identification de nouvelles cibles thérapeutiques pour le
traitement de la maladie d’Alzheimer
B. Guiard* ([email protected])(1), H.Pintana(2), J.Zemdegs(3), S.Chattipakorn(4), C.Rampon(3)
1
Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA) - CNRS UMR5169, Toulouse , France
Neurophysiology unit, Cardiac Electrophysiology Research and Training Center, Faculty of Medicine, Chiang Mai University, Chiang mai ,
Thailand
3
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS-UMR5169), Toulouse, France
4
Neurophysiology unit, Cardiac Electrophysiology Research and Training Center, Faculty of Medicine, Chiang Mai University, Chiang mai,
Thailand
2
Introduction
Différentes études l révèlent que le diabète de type 2 est souvent associé à des troubles de la mémoire. Des études
épidémiologiques montrent également que le diabète double le risque de développer la maladie d’Alzheimer (MA). Quel
est le rôle de l’insuline dans le cerveau, comment une résistance à l’insuline chez les patients diabétiques altère-elle les
circuits neuronaux impliqués dans la mémoire? Afin de répondre à ces questions, le but de cette étude était d’évaluer le
statut métabolique et les performances mnesiques de souris Tg2576, modèle murin de la MA, en conditions basales et en
réponse à un régime hyperlipidique.
Matériels et Méthodes
40 souris transgéniques (Tg2576) âgées de 3 mois et leurs congénères non-transgéniques (Ntg) ont été répartis en deux
groupes nourris avec un régime standard (STD) ou hyperlipidique pendant 12 semaines. Les souris ont alors été soumises à
une évaluation métabolique (poids corporel, glycémie et insulinémie à jeun, tolérance au glucose) avant et après exposition
aux différents régimes alimentaires. Elles ont également été soumises à une batterie de tests comportementaux évaluant
leurs performances mnésiques.
Résultats
A l’âge de 3 mois et sous régime STD, les souris Tg2576 présentaient un poids corporel ainsi qu’une glycémie à jeun
comparables aux souris Ntg mais une meilleure tolérance au glucose. D’un point de vue comportemental, aucun trouble de
la mémoire n’a été détecté chez les souris Tg2576. A l’âge de 6 mois, les souris Tg2576 ne présentaient plus aucune
anomalie métabolique mais des déficits mnésiques notamment dans le test de localisation d’objets. L’impact d’un régime
HF chez les souris Tg2576 sur le métabolisme et la mémoire est actuellement à l’étude. Nos données préliminaires révèlent
toutefois une intolérance au glucose ainsi que des troubles cognitifs plus marqués chez les souris Tg2576 que chez les souris
Ntg.
Conclusions
L’exposition de souris à un régime HF pourrait aggraver les déficits cognitifs observés dans un modèle animal de la MA. Ces
résultats ouvrent la voie à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans la MA basée sur le contrôle de
l’homéostasie glucidique.
Mots clés: Cible Glycémique, Facteur Prédictif, Physiopathologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
268
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-149 - L’exposition chronique de souris mâles à un mélange de polluants faiblement dosés dans un régime
enrichi en lipides entraîne des effets métaboliques dépendants de l’âge.
E. Labaronne* ([email protected])(1), N.Vega(1), C.Pinteur(1), H.Vidal(1), D.Naville(1), B.Le magueresse-battistoni(1)
1
CarMeN Laboratory, INSERM U1060, Lyon-1 University, INRA UMR1397, Oullins, France
Introduction
Notre laboratoire a montré qu’une exposition chronique à un mélange de polluants à des doses considérées sans effet,
induit des altérations métaboliques (dépendantes du sexe) dans des souris rendues obèses par l’alimentation. C’est l’effet
cocktail. Précisément, chez les mâles adultes (12 semaines) nous avons observé une augmentation de l’expression
hépatique des gènes du métabolisme du cholestérol (Naville et al., Faseb Journal 2013)(1). Nous illustrons ici l’effet « âge »
avec le phénotypage des mâles de 7 semaines.
Matériels et Méthodes
Nous avons développé un modèle d’exposition chronique (1) à 4 polluants (dioxine, PCB153, BPA et phtalate) très
faiblement dosés, présents dans l'alimentation et à large spectre d'action (scénario « réaliste »). Le mélange de polluants
est introduit dans une alimentation riche en gras et saccharose. Le traitement est initié chez les mères 5 semaines avant
accouplement. Il se poursuit jusqu’au sacrifice de la descendance.
Résultats
L’exposition aux polluants des mâles nourris avec le régime obésogène est sans incidence sur le poids, la prise alimentaire,
la glycémie et l’insulinémie à 7 semaines. En revanche, l’examen des tests métaboliques indique une insulino-résistance (IR)
aggravée sans modification des tests de tolérance au glucose suggérant une IR d’origine extra-hépatique. En accord avec ce
résultat, nous observons une augmentation significative de l’expression de plusieurs gènes de l’inflammation dans le tissu
adipeux sous-cutané. Ces effets ne sont pas observés à 12 semaines tandis qu’à 7 semaines, l’expression des gènes du
métabolisme du cholestérol n’est pas modifiée.
Conclusions
Ces résultats renforcent l’hypothèse d’un rôle des polluants comme perturbateurs métaboliques. Nous pensons que les
effets différentiels observés selon l’âge sont liés au degré d’obésité de la souris (marquée à 12 mais peu à 7 semaines).
Ainsi, l’effet « polluant » sur l’IR à 7 semaines serait masqué à 12 semaines par l’impact fortement délétère du régime
obésogène. Enfin, l’effet « polluant » sur le métabolisme du cholestérol pourrait dépendre de la quantité de polluants
accumulés, supérieure chez l’animal plus âgé.
Mots clés: Facteurs Environnementaux, Insulinorésistance, Inflammation
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
269
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-150 - Progression de l’athérome carotidien et évènements vasculaires : données prospectives d’une
cohorte de sujets diabétiques
C. Marsot* ([email protected])(1), J.Vouillarmet(2)
1
2
CHU Lyon Sud, Pierre bénite, France
CHU Lyon Sud, Lyon, France
Introduction
Le diabète est un facteur de risque d’athérome carotidien dont la progression est associée à un risque accru d’événements
vasculaires. Nous avons évalué de façon prospective monocentrique par écho-doppler artériel la progression de l’athérome
carotidien chez une cohorte de patients diabétiques afin d’évaluer l’importance de la progression et d’en identifier des
facteurs prédictifs mais aussi d’analyser l’impact de cette progression sur les évènements vasculaires.
Patients et Méthodes
Sur 746 patients diabétiques ayant bénéficié d’un écho-doppler en 2012, 71% ont déjà pu être recontrôlés entre 2014 et
2015. Les DTSA étaient cotées en 3 catégories : normaux, sténose carotidienne < 50% en critères vélocimétriques et sténose
carotidienne ≥ 50%, une progression étant définie par un changement de catégorie. Un recueil des données
démographiques, des traitements, des facteurs de risque cardio-vasculaires a été réalisé en 2012 et en fin de suivi ainsi
qu’un relevé des évènements vasculaires survenus pendant la période de suivi.
Résultats
En 2012, 31,3% des patients présentaient un doppler normal, 64,7% une sténose carotidienne < 50%, et 4,1% une sténose
carotidienne ≥ 50%. Un traitement par statine était présent dans 71,5% des cas, par antiagrégant plaquettaire dans 58,5%
et par IEC/ARA2 dans 77% des cas. Les données préliminaires sur 200 patients montrent une progression dans 7% des cas
avec un suivi moyen de 2,38 ± 0,57 années. Aucun patient n’a eu de revascularisation carotidienne. Un événement
vasculaire est survenu chez 9,5% des patients soit 4%/an. L'athérome avait progressé chez 10.5% des patients
symptomatiques contre 6.6% des patients sans évènement.
Conclusions
Ces données préliminaires sur une cohorte de patients diabétiques présentant initialement un traitement cardio-protecteur
le plus souvent optimisé montrent une faible progression des lésions athéromateuses carotidiennes mais un taux
d’évènements vasculaires élevé de 4% par an. Il reste à confirmer sur l’ensemble de la cohorte que la progression est bien
associée à un surrisque d’évènements vasculaires.
Mots clés: Athérosclérose, Evénement Cardio-Vasculaire, Cohorte
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
270
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-151 - Malnutrition sévère associée au diabète en hémodialyse : Etude prospective sur 3 ans
H. Merault(1), J.Ducros(1), L.Foucan* ([email protected])(2)
1
2
Centre de dialyse, AUDRA Hôpital Joseph RICOU. 97139 Les Abymes, Guadeloupe, Pointe-à-pitre, France
CHU de Guadeloupe, Pointe-à-pitre, Guadeloupe
Introduction
Le diabète est la principale cause d’insuffisance rénale chronique en Guadeloupe. La malnutrition urémique correspondant
à un déficit énergétique et protéique est un facteur de risque majeur de décès et de complications. Notre objectif était
d’évaluer la valeur pronostique de la malnutrition sévère, associée au diabète sur la mortalité.
Patients et Méthodes
Une étude longitudinale d’une durée de 3 ans, a été conduite chez 216 patients d’un centre de dialyse, en Guadeloupe, à
partir de Décembre 2011. La malnutrition a été définie à partir de 4 critères de l’« International Society of Renal Nutrition
and Metabolism»: albumine ≤ 38g/L, indice de masse corporelle (IMC) ≤ 23Kg/m2, créatinine (Cr) ≤ 818 µmol/L et nPCR ≤
0.8g/kg/day. Les décès de toutes causes ont été évalués. Les modèles des risques proportionnels de Cox ont été utilisés.
Résultats
L’âge moyen était de 60 ans, l’ancienneté en dialyse de 6 ans. Il y avait 37% de diabétiques (N=81). On notait 40 décès
pendant le suivi dont 10 décès pour les 20 patients avec malnutrition sévère (3 à 4 critères de malnutrition). La fréquence
des décès était plus élevée chez les diabétiques comparés au non diabétiques (30,9% vs 11,1% ; P <0.001). En décembre
2011, la malnutrition sévère était plus fréquente chez les patients qui décéderont au cours du suivi (25% vs 5,7% pour les
autres; P<0.001). En prenant les patients non diabétiques et sans malnutrition sévère comme groupe de référence, le
risque relatif (RR) de décès était de 7.76 (P<0.001) pour les patients diabétiques ayant une malnutrition sévère et de 2.13
(P<0.052) pour ceux ayant uniquement un diabète
Conclusions
Chez les patients diabétiques, la malnutrition sévère a un effet additif sur la mortalité. Nos résultats mettent en exergue la
nécessité de mettre en place des stratégies de prévention de la malnutrition pour améliorer la survie des patients en
hémodialyse.
Mots clés: Diabète De Type 2, Insuffisance Rénale, Malnutrition
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
271
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-152 - Biothérapie et retentissement métabolique dans la polyarthrite rhumatoïde : rôle de l’activité de la
maladie ?
M. Hugo* ([email protected])(1)
1
CHU Haut leveque Bordeaux, Pessac, France
Introduction
L’objectif principal de l’étude était d’évaluer, au cours d’un suivi prospectif, l’influence de la biothérapie sur les paramètres
inflammatoires et métaboliques en fonction de l’activité initiale de la polyarthrite rhumatoïde (PR).
Patients et Méthodes
35 patients porteurs de PR étaient inclus et repartis en deux groupes selon l’activité inflammatoire (score DAS28 VS, VS,
CRP): 20 patients présentaient une PR « active » (DAS 28 VS 5,5+/-1,3) et 15 patients une PR contrôlée depuis au moins un
an (DAS 28 VS 2,3+/-1,2), similaires pour l’âge et le sexe. Les patients PR « active » étaient suivis 3 mois après l’initiation de
la biothérapie (anti TNF-alpha ou anti IL-6) et les patients avec PR contrôlée pendant 12 mois. Aux deux temps, les
marqueurs inflammatoires et métaboliques (selon les critères de l’IDF) étaient mesurés.
Résultats
Les patients avec une PR « active » présentaient des caractéristiques inflammatoires plus élevées (VS , CRP , fibrinogène,
p=0,05) ainsi qu’une fréquence augmentée du syndrome métabolique (35 vs. 7%, p=0,048), avec un surpoids (79,5+/-16,5kg
vs. 63,2+/-12,3kg, p=0,003), un tour de taille (97+/-14 vs 83+/-13cm, p=0,008), une glycémie à jeun (GAJ 4,9+/-0,8 vs. 4,1+/0,5mmol/l, p=0,002), une insulinorésistance (HOMA 2,0+/-1,7 vs 0,8+/-0,5, p=0,0140) et une tension artérielle (p=0,046)
plus élevés par rapport aux patients contrôlés. Leur biothérapie a entrainé une amélioration significative des paramètres
inflammatoires, du score DAS28VS (5,4+/-0,3 vs. 3,2+/-0,3 p= 0,0000) et de l’incapacité (score HAQ 1,306+/-0,206 vs.
0,841+/-0,177, p=0,0001) à des niveaux proches de ceux des patients avec PR « contrôlée », sans modifier les paramètres
métaboliques. Ceux-ci se sont en revanche altérés au cours du suivi sur un an chez les patients avec PR « contrôlée » (GAJ
4,1 vs. 5,1mmol/l, p=0,003 ; HOMA 0.79 vs. 1.18, p= 0.09, % SM 6.6% vs. 20%, p=0.16).
Conclusions
L’introduction d’une biothérapie dans la PR active améliore significativement les paramètres inflammatoires sans
détérioration des paramètres métaboliques. Ceux-ci sont altérés en poussée et tendent à se dégrader au long cours de la
maladie chronique.
Mots clés: Syndrome Métabolique, Inflammation, Métabolisme glucidiques
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
272
Communication affichée : D : Métabolisme
CA-153 - Etude des propriétés de type anxiolytiques/antidépresseurs de la Metformine dans un modèle
murin de diabète de type 2
B. Guiard* ([email protected])(1), H.Pintana(2), J.Zemdegs(3), S.Manta(3), S.Chattipakorn(1), X.Fioramonti(4), C.Rampon(5)
1
Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA) - CNRS UMR5169, Toulouse , France
Neurophysiology unit, Cardiac Electrophysiology Research and Training Center, Faculty of Medicine, Chiang Mai University, Chiang mai,
Thailand
3
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS-UMR5169), Toulouse, France
4
Centre le l'Alimentation et du Goût (CSGA), Université de Bourgogne, Dijon, France
5
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS-UMR5169) , Toulouse, France
2
Introduction
Le diabète de type 2 (DT2) peut entrainer des symptômes dépressifs. La metformine et la fluoxétine peuvent être prescrits
conjointement dans la comorbidité diabète-dépression. Le but de cette étude était donc de déterminer les effets respectifs
de ces agents pharmacologiques et de leur association sur le contrôle glycémique et les comportements émotionnels. Ceci
a été réalisé chez des souris soumises à un régime standard ou hyperlipidique connu pour entrainer des troubles de
l'humeur.
Matériels et Méthodes
80 souris mâles (C57Bl/6j) ont été répartis en deux groupes nourris avec un régime standard (STD) ou hyperlipidique (HF:
45% gras) pendant 16 semaines. A la semaine 13, les animaux STD ou HF ont été subdivisés en 4 nouveaux groupes
recevant le véhicule (VEH), la metformine (MET), la fluoxétine (FLX) ou leur combinaison pendant les 4 dernières semaines.
Les souris ont alors été soumises à une évaluation métabolique (poids corporel, glycémie et insulinémie à jeun, tolérance au
glucose). Elles ont également été testées dans différents paradigmes comportementaux évaluant l’anxiété, le désespoir,
l’incurie ou les performances cognitives.
Résultats
Chez les souris STD, la glycémie et l’insulinémie a jeun ainsi que la tolérance au glucose étaient similaires entre les groupes.
Toutefois, les souris ayant reçu la combinaison MET/FLX présentaient une diminution significative du poids corporel
comparé aux souris contrôles VEH. La FLX a induit des effets de type anxiolytiques et antidépresseurs tandis que la MET n’a
pas eu d’effet seule ou n’a pas modifié ceux de la FLX. Chez les souris HF, une augmentation du poids corporel, une
hyperinsulinémie et une diminution de tolérance au glucose ont été mis en évidence. L’impact de la MET et de la FLX sur le
comportement émotionnel est actuellement à l’étude.
Conclusions
La MET et la FLX n’ont pas d’effets sur le métabolisme et l’addition de MET n’a pas interféré avec l’activité
comportementale de la FLX. Les effets bénéfiques de la MET, seule ou en combinaison avec la FLX pourraient être dévoilés
chez des souris HF en rapport avec sa capacité à améliorer le métabolisme glucidique.
Mots clés: Diabète De Type 2, Sérotonine, Stress
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
273
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-154 - Effet du traitement parodontal incluant l’irrigation sous gingivale à la povidone iodée sur l’équilibre
glycémique dans une population de patients diabétiques de type 2
N. Tsague tsobgny* ([email protected])(1), C.Bengondo messanga(1), A.Nana nana(1), E.Lontchi yimagou(2), A.Mbanya ngassa(1),
J.Mbanya(1), E.Sobngwi(1)
1
2
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Yaoundé, Cameroon
Laboratoire de médecine Moléculaire et de Métabolisme du Centre de Biotechnologie de l'Université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroon
Objectif
Evaluer l’effet du traitement parodontal comportant une irrigation sous gingivale à la povidone iodée sur l’évolution de
l’hémoglobine glyquée (HbA1c) dans une population de patients diabétiques de type 2.
Patients et Méthodes
Nous avons conduit un essai clinique randomisé contrôlé en simple aveugle sur 30 patients diabétiques déséquilibrés
(HbA1c˃ 7%) diagnostiqués et ayant une parodontite chronique. La moyenne d’âge de cette population était de 51,4±8,8
ans, la durée moyenne du diabète de 55,5± 42,6 mois et l’HbA1c moyenne de 9,3±1,3%. Les patients ont été répartis en
deux groupes de traitement parodontal après un tirage au sort successif sans remise. Les sujets du groupe test (n=15)
recevaient le traitement parodontal comportant un détartrage et surfaçage radiculaire complet avec curetage des poches
parodontales sous irrigation à la povidone iodée 10% et polissage. Les sujets du groupe contrôle (n=15) ne recevaient le
traitement qu’à la fin de l’étude, ceci pour des raisons d’éthique. L’HbA1c et les paramètres parodontaux (l’indice de
plaque, l’indice de saignement, la profondeur des poches et la perte d’attache) étaient enregistrés à l’inclusion puis
comparés aux données enregistrées après trois mois.
Résultats
Les groupes étaient comparables pour les paramètres anthropométriques, l’HbA1c et les paramètres parodontaux. Dans le
groupe test, après le traitement, l’analyse a montré une amélioration significative du contrôle glycémique avec une
diminution de l’HbA1c de 3,0±2,4 points (9,7±1,6% avant traitement versus 6,7±2,0% après traitement ; p˂0,001). Dans le
groupe contrôle, la diminution de 0,8±2,4 points dans la valeur de l’HbA1c était non significative (8,9±0,9% avant
traitement versus 8,1±2,6% après traitement ; p=0,238). Une amélioration significative de tous les paramètres parodontaux
était observée dans le groupe test (p˂ 0,001), tandis que dans le groupe contrôle, seule la réduction de l’indice de plaque
était significative (p˂ 0,005).
Conclusions
Le traitement non chirurgical de la parodontite chronique incluant l’irrigation sous gingivale à la povidone iodée entraine
une diminution de la valeur de l’hémoglobine glyquée de 2,2 points chez les sujets DT2 déséquilibrés.
Mots clés: Etude Randomisée, Equilibre Glycémique, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
274
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-155 - Supprimer les barrières à une gestion du diabète de type 2 efficace : résultats de l’utilisation de
l’outil OPTIMA en pratique courante
A. Grimaldi(1), A.Penfornis(2), S.Consoli(3), B.Falissard(4), E.Eymard(5), J.Meunier* ([email protected])(6), S.Dejager(5)
1
Service de diabétologie, Institut E3M, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France
Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Centre Hospitalier Sud-Francilien, Corbeil-essonnes, France
3
Université Paris Descartes, Service de Psychiatrie de l’Adulte et du Sujet Agé, Hôpitaux Universitaires Paris Ouest, Paris, France
4
Université de Médecine Paris-Sud, Ecole de Santé Publique Paris-Sud, INSERM U669, Paris, France
5
MSD France, Courbevoie, France
6
Mapi, Patient-Centered Outcomes, Lyon, France
2
Rationnel
L’adhésion des patients diabétiques de type 2 (DT2) à des recommandations d’hygiène de vie et aux traitements est un
objectif clé de la prise en charge. Ces recommandations sont données par le médecin durant les consultations de suivi du
patient mais ne sont pas toujours mises en pratique par les patients qui n’osent pas faire part de leurs difficultés à leur
médecin. Partager réellement la décision médicale avec le patient permettrait d’augmenter l’adhésion des patients aux
objectifs fixés en commun.
Matériels et Méthodes
OPTIMA est un questionnaire développé afin d’optimiser la communication médecin-patient sur le diabète. Il comprend 5
modules (Activité physique (AP), Traitement, Alimentation, Connaissance du diabète (CD), Contrôle de la glycémie (CG)) ;
les questions sont divisées en 3 parties (facilité, utilité, action) pour chaque tâche abordée. Cette étude transversale,
multicentrique, observationnelle, conduite en France avec des patients DT2 se présentant à une consultation pour diabète
auprès de généralistes et diabétologues, avait pour objectif principal d’évaluer le taux de consultations se terminant par la
fixation d’un micro-objectif SMART. Les médecins demandaient à leurs patients de compléter un des modules du
questionnaire OPTIMA. L’avis des patients et des médecins sur le questionnaire OPTIMA était évalué via un autre
questionnaire.
Résultats
Au total, 807 patients ont été inclus par 186 médecins. Alors que 92,7% des consultations se terminaient par la fixation d’un
micro-objectif, seuls 22,3% correspondaient à un micro-objectif SMART (34,3% pour le module AP, 16,4% pour « Traitement
», 9,6% pour « Alimentation », 25,2% pour CD, 29,5% pour CG). En moyenne, 79,0% des patients rapportaient que l'AP était
utile, 35,0% qu’elle était facile et 25,8% qu’ils la pratiquaient régulièrement. Le questionnaire OPTIMA promouvait la
communication médecin-patient pour 92,8% des patients et 69,4% des médecins.
Conclusions
La fixation de micro-objectifs SMART n’est pas encore entrée dans la pratique médicale courante ; le questionnaire OPTIMA
facilite la communication médecin-patient et son utilisation permettrait aux médecins de fixer plus systématiquement des
micro-objectifs. L'AP est le domaine le plus susceptible d’induire la fixation d’un micro-objectif.
Mots clés: Activité Physique, Education Thérapeutique, Définir un autre mot-clé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
275
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-156 - Effets à moyen terme de l’ETP de groupe à l’adolescence en complément de l’éducation individuelle
initiale. Etude de cohorte.
M. Touhami* ([email protected])(1), A.Zennaki(1), A.Aoui(1), S.Niar(1), M.Naceur(1), A.Reguieg(1), Z.Amari(1), M.Gharnouti(2),
H.Aichaoui(1), M.Bessahraoui(1), C.Latroch(1), K.Bouziane-nedjadi(1)
1
2
Clinique A Cabral (Service de pédiatrie C). CHU d'Oran, Oran, Algeria
HMRUO, Oran, Algeria
Rationnel
L’adolescence est souvent mal vécue par les jeunes atteints de DT1. Leur équilibre glycémique se dégrade parallèlement à
leur qualité de vie (QL). Dans notre contexte seuls 36% d’entre eux atteignent le seuil de 7,5% d’HbA1c dans nos enquêtes
transversales. Objectif: Evaluer les effets de regroupements éducatifs à l’adolescence sur l’équilibre glycémique, les
connaissances et la QL.
Patients et Méthodes
Les regroupements éducatifs pour adolescents sont organisés pendant les vacances scolaires par sessions associant
enseignement et loisirs, d’une durée de 5 jours pour 25 sujets relevant du service. L’étude s’est étalée de juin 2012 à juin
2015. Les adolescents habitant en dehors de la ville sont en pension. L’évaluation est effectuée au début et à la fin de
chaque à session, puis à 2 et 5 mois d’intervalle. Elle porte sur l’HbA1c (centralisée, Drew5), les connaissances (Quiz local,
sur 20) la QL (PedsQL 3.0-, 13-18, Diabetes, sur 100) et le ressenti de la maladie (« je vis bien/-mal avec », auto-évalué sur
10).
Résultats
Cent-soixante et onze adolescents, de sex-ratio 0,94, âgés de 13,55±1,48 ans avec une ancienneté du DT1 de 3,93±3,51 ans
et scolarisés dans 98% ont été évalués durant les regroupements. L’HbA1c s’établissait alors à 8,62%±2,42 et à 37% des
valeurs au seuil cible de 7,5%, le Quiz à 10,00±3,47, la QL à 72,72±15,13 et le ressenti à 5,63±2,10 ; après 2 mois ces valeurs
s’établissaient respectivement à 8,07%±2,17 (p=0,14), 49% (p=0,11), 13,42±3,66 (p<0,0001), 77,33±16,52 (p=0,09) et
4,70±1,5 (p<0,01) ; après 5 mois à 8,25% (p=0,30), 45% (p=0,27), 12,38 (p<0,01), 78,48 (p=0,10) respectivement pour
HbA1c, HbA1c au seuil de 7,5%, Quiz et QL. Il n’a pas été mis en évidence de facteurs de risque significatifs.
Conclusions
Les regroupements d’adolescents améliorent les connaissances du DT1 et leur ressenti vis-à-vis de la maladie. Les effets
demeurent limités sur l’équilibre glycémique et sur la qualité de vie. Le maintien de l’équilibre du diabète à l’adolescence
reste un défi pour les soignants et nécessite des interventions rapides et individualisées sitôt la dérive constatée.
Mots clés: Adolescent, Diabète De Type 1, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
276
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-157 - Impact d’un protocole d’informations délivrées en pharmacie d’officine sur l’adhésion des patients
diabétiques de type 2 à leur traitement oral : IPhODia, étude randomisée en cluster contre pratique
habituelle
Y. Michiels* ([email protected])(1)
1
Pharmacie de la Policlinique Médicale de Lausanne, Lausanne, Switzerland
Introduction
Malgré des améliorations notables dans le suivi des patients diabétiques de type 2, les derniers résultats d’Entred 20072010 montrent un niveau de contrôle insuffisant avec des patients présentant des taux d’HbA1C >7% encore trop
nombreux. En dépit de consultations régulières, le médecin a des difficultés à bien informer le patient faute de temps et de
moyens. Par leur expertise, nombre et accessibilité, les pharmaciens pourraient jouer un rôle bénéfique sur l’observance
des traitements. L’étude IPhODia vise à démontrer l’impact sur l’observance, de conseils spécifiques sur la maladie délivrés
par des pharmaciens d’officine.
Matériels et Méthodes
: L’intervention se compose de 3 entretiens de 30min chacun, délivrés par le pharmacien sur une période de 6 mois sur
l’alimentation, les traitements médicamenteux et les complications. Deux groupes de pharmaciens sont randomisés, l’un
réalisant ces entretiens en plus de la dispensation habituelle et l’autre dispensant les médicaments usuellement. Le critère
d’évaluation principal est le Medication Possession Ratio (MPR). Au total, 182 pharmacies (91X2) ont recruté 529 patients
(280+249). Résultats à l’inclusion: 45% des pharmacies sont en zone rurale, 85% disposent d’un espace de confidentialité et
65% ont déjà reçu une formation à l’éducation thérapeutique, sans différence entre les deux groupes. Parmi les 529
patients, 57,8% sont des hommes (55,7–60,2,NS), avec un âge moyen de 65,7ans (65,1–66,4,NS) et une ancienneté
moyenne du diabète de 10,4 années (10,7–10,1,NS); 44,9% sont obèses (44,2–45,7,NS). Les traitements antidiabétiques
sont: monothérapies pour 31,4% des patients (29,5–33,5,NS), bithérapies pour 43,2% (42,1–44,3,NS) et trithérapies pour
25,5% (28,4–22,2,NS). 69,7% (67,8–71,9,NS) des patients prennent un antihypertenseur et 64,7% (62,5–67,1,NS) un
hypolipémiant. Le taux d’HbA1C est en moyenne à 7,8% (7,9-7,7,NS).
Résultats
I
Conclusions
IPhODia permettra d’évaluer l’impact sur l’observance d’une délivrance d’informations au patient DT2 par le pharmacien
d’officine. Des résultats à 6 mois seront présentés.
Mots clés: Diabète De Type 2, Etude Randomisée, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
277
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-158 - Efficacité à moyen terme de regroupements éducatifs chez les mères d’enfants atteints d’un récent
DT1.
A. Zennaki* ([email protected])(1), A.Aoui(1), S.Niar(1), A.Reguieg(1), Z.Amari(1), H.Aichaoui(1), M.Gharnouti(2), M.Naceur(1), C.Latroch(1),
M.Bessahraoui(1), K.Bouziane-nedjadi(1), M.Touhami(1)
1
2
Clinique A. Cabral (Service de Pédiatrie C), CHU d'Oran, Oran, Algeria
HMRUO, Oran, Algeria
Objectif
Evaluer les effets de l’enseignement du DT1 sous forme de regroupements des mères en charge de leur jeunes enfants
atteints de DT1, organisés quelques mois après le début du DT1 et l’ETP individuelle initiale.
Patients et Méthodes
Les regroupements concernent en moyenne 25 couples-mères-enfants par session, organisés durant les vacances scolaires.
L’enseignement se déroule dans le service durant 4 jours consécutifs et en pension hôtelière pour les familles éloignées. Il
est volontairement plus axé sur la physiopathologie que lors de l’ETP initiale plus pratique. L’encadrement est assuré par les
soignants du service. Un complément ludique et culturel est assuré en marge. L’évaluation est effectuée au cours et au
décours immédiat de chaque session, puis à 2 et 5 mois d’intervalle. Elle porte sur l’HbA1c (centralisée, Drew5), les
connaissances sur le DT1 (Quiz local, sur 20) la qualité de vie (PedsQL 3.0-, 8-12, Diabetes, sur 100), et le ressenti de la
maladie (« je vis bien/mal avec », auto-évalué sur 10).
Résultats
Les 118 enfants, sex-ratio 0,93, étaient âgés de 7,42±2,83 ans avec une ancienneté du DT1 de 1,24±1,7 ans ; les mères,
37±7 ans, sans profession dans 84%, illettrées dans 6%. Aux regroupements l’HbA1c s’établissait à 8,02%±2,37 et à 55% des
valeurs au seuil cible de 7,5%, le Quiz à 11,24±3,37, la QL à 61,68±15,42 et le ressenti à 5,16±1,86 ; aux contrôles ultérieurs
ces valeurs s’établissaient respectivement à 7,1%±1,30 (p<0,01), 69% (p<0,04), 15,14±3,25 (p<0,0001), 66,81±12,6 (p<0,05)
et 4,35±1,5 (p<0,02). Les facteurs d’évolution favorable significatifs sont l’âge supérieur à 6 ans vs.inférieur à 6 ans pour
l’HbA1c, la mère qui travaille vs. la mère à domicile pour l’HbA1c (p<0,03), les mères de niveau illettrée-primaire-moyen vs.
secondaire-universitaire pour la QL (p<0,0001) et inversement pour le Quiz (p<0,01).
Conclusions
Nos résultats montrent l’efficacité à moyen terme d’une ETP de groupe adaptée à la période charnière de fin de « lune de
miel » chez les plus petits et à la motivation de leurs mères.
Mots clés: Education Thérapeutique, Diabète De Type 1, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
278
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-159 - Autogestion du diabète de type 1 au Moyen Orient et en Afrique du Nord: résultats de l’étude
IDMPS
J. Mbanya* ([email protected])(1), J.Chantelot(2), P.Aschner(3), J.Gagliardino(4), H.Ilkova(5), F.Lavalle(6), A.Ramachandran(7),
G.Kaddaha(8), M.Shestakova(9), P.Huot-marchand(10), J.Chan(11)
1
University of Yaoundé I, Yaounde, Cameroon
Sanofi, Intercontinental Medical Affairs, Paris, France
3
Unitad Médica de Diagnostico, Bogotá, Colombia
4
CENEXA UNLP-CONICET La Plata, Facultad de Ciencias Medica, Buenos aires, Argentina
5
Istanbul University Caerrahpasa Medical Faculty, Department of Internal Medicine, Istanbul, Turkey
6
University Hospital UANL, Servicio de Endocrinología, Monterrey, Mexico
7
India Diabetes Research Foundation, Chennai, India
8
Rashid Hospital, Dubai, United Arab Emirates
9
Endocrinology Research Centre, Moscow, Russia
10
Mapi, Lyon, France
11
The Chinese University of Hong Kong - Prince of Wales Hospital, Department of Medicine and Therapeutics , Hong kong, China
2
Objectif
Décrire les caractéristiques de l’autogestion des patients diabétiques de type 1 au Moyen Orient et en Afrique du Nord et
identifier les profils patients associés.
Patients et Méthodes
L’International Diabetes Management Practices Survey (IDMPS) est une étude internationale, observationnelle, transversale
conduite annuellement pour investiguer la prise en charge thérapeutique des patients diabétiques de type 1 et 2. Les
données de 2042 patients inclus en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Egypte, au cours des vagues 2, 3, 5 et 6 (2006-2014)
ont été poolées et analysées. L’autogestion était définie comme l’autosurveillance de la glycémie et l’autoadaptation des
doses d’insuline. La recherche de profils patients a été réalisée par régression logistique avec ajustement sur le pays.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 34.3±13.4 ans, 50.2% étaient des femmes. L’ancienneté moyenne du diagnostic de
diabète était de 11.9±8.8 ans. L’autogestion était observée chez 57.1% des patients (auto-surveillance de la glycémie:
81.9%; autoadaptation des doses d’insuline: 63.1%). L’HbA1c moyenne était de 8.3±1.9%, 23.3% des patients avaient une
HbA1c<7% (autogestion: 28.4%, absence d’autogestion: 15.2%). 40.7% des patients présentaient des complications liées au
diabète (complications microvasculaires: 38.5%; complications macrovasculaires: 7.6%). L’analyse multivariée, incluant
1642 patients, montrait que l’autogestion était significativement associée avec l’ancienneté du diagnostic de diabète
(accroissement de 5 ans: OR=1.22), insuline basale/prandiale (vs. insuline basale seule: OR=1.53, vs. insuline premix seule:
OR=2.33 et vs. autres: OR=1.69), éducation thérapeutique (vs. aucune éducation thérapeutique: OR=1.82), enseignement
secondaire ou supérieur (vs. illettré/enseignement primaire: OR=2.49 et OR=3.87 respectivement), et milieu
urbain/suburbain (vs. rural: OR=1.58). L’autogestion était également associée à un meilleur contrôle glycémique
(HbA1c<7% vs. HbA1c≥7%: OR=1.90).
Conclusions
Cette étude confirme le rôle de l’autogestion dans l’amélioration du contrôle glycémique chez les patients diabétiques de
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
279
type 1 au Moyen Orient et en Afrique du Nord. Les profils patients identifiés pourraient faire l’objet de mesures
d’éducations particulières pour améliorer l’autogestion chez ces patients.
Mots clés: Diabète De Type 1, Autosurveillance Glycémique, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
280
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-160 - ÉVALUATION D’UN PROGRAMME D’ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT DIABÉTIQUE EN
MAISON DE SANTE PLURIDISCIPLINAIRE EN MARTINIQUE
F. Masse* ([email protected])(1)
1
MSP DUCOS, Ducos, Martinique
Introduction
Aux Antilles françaises, on observe une forte mortalité précoce d’origine cardiovasculaire. La prévalence du diabète traité
est y élevée et croissante. La maison de santé pluridisciplinaire (MSP) de Ducos – Martinique - est la première structure
ambulatoire à avoir développé un programme d’éducation thérapeutique du patient diabétique sur ces territoires.
L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact de ce programme sur les caractéristiques du diabète.
Patients et Méthodes
Étude d’évaluation, longitudinale de type avant/après, sur une population adulte diabétique ayant participé au programme
d’ETP de la MSP Ducos entre le 28/02 et le 24/05/13. Ce programme comportait 6 consultations, 2 individuelles avec le
médecin, 4 de groupe - dans l’ordre : infirmière, diététicienne, infirmière, podologue. Le recueil des données
sociodémographiques, médicales, anthropométriques et biologiques était standardisé, un questionnaire évaluait les
connaissances sur le diabète et la satisfaction des participants. L’analyse des données a fait appel aux tests de Wilcoxon et
de Student pour données appariées, selon leurs conditions d’application.
Résultats
L’analyse porte sur 166 sujets, dont 73% de femmes. L’âge moyen était de 65 ans, avec 10,7 années d’ancienneté du
diabète. Il existait des complications microangiopathiques pour 39% d’entre eux, et macroangiopathiques pour 19%. 82%
des patients avaient suivi les 6 consultations, sur 5,7 mois en moyenne. À l’issue du programme, les connaissances sur la
pathologie diabétique avaient progressé (p<0,001), le poids moyen avait baissé de 2 kg (p<0.0001), l’Hba1c moyenne de
0,3% (p<0.001). L’activité physique et la confiance en soi avaient augmenté mais de manière non significative. Entre la
sortie et l’entrée dans le programme, les nombres de classes thérapeutiques et de comprimés antidiabétiques pris par les
patients étaient en diminution, non significative (respectivement 1,95 vs 1,98 et 2,32 vs 2,45). 94% des participants se
disaient satisfaits.
Conclusions
Ce programme d’ETP développé en médecine ambulatoire, libérale, et de proximité, a atteint ses objectifs. Les difficultés de
mise en œuvre d’un tel programme sont importantes, mais les bénéfices pour les patients, les professionnels, et notre
système de soins, sont majeurs.
Mots clés: Education Thérapeutique, Equilibre Glycémique, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
281
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-161 - Retour d’expérience sur la mise en place d’une activité de consultation pharmaceutique en unité de
soins d’endocrinologie nutrition
C. Breuker* ([email protected])(1), O.Abraham(2), L.Di trapani(2), C.Boegner(3), M.Picandet(3), M.Villiet(2), A.Avignon(3), A.Sultan(3)
1
Département pharmacie clinique et dispensation, CHRU Lapeyronie, Montpellier, INSERM U1046, Montpellier, France
Département pharmacie clinique et dispensation, CHRU Lapeyronie, Montpellier, Montpellier, France
3
Département Endocrinologie, Diabète, Nutrition, CHRU Lapeyronie, Montpellier, Montpellier, France
2
Introduction
Détaché en unité de soins (US), le pharmacien clinicien intervient à différentes étapes de la prise en charge hospitalière des
patients: à l’entrée, pendant le séjour et à la sortie. Lors de la sortie, le pharmacien clinicien peut réaliser une consultation
pharmaceutique (CP) accompagnée de la remise d’un plan de prise médicamenteux (PPM). Ce PPM permet d’expliquer le
traitement au patient ainsi que les modifications effectuées durant l’hospitalisation. L’objectif de ce travail est d’évaluer
l’intérêt pour le patient de la mise en place d’une activité de CP.
Patients et Méthodes
De novembre 2014 à mars 2015, une CP de sortie accompagnée d’un PPM a été réalisée. Le PPM était rédigé d’après le
contenu de l’ordonnance médicale et après une conciliation médicamenteuse. Un appel téléphonique à un mois a été
réalisé.
Résultats
110 CP ont été réalisées. Notre population présentait un âge moyen de 59,6±13,5 ans, un nombre moyen de médicaments
de 7,7±3,9 à l’entrée et 8,4 ± 3,9 à la sortie. En moyenne, 2,3±2,5 médicaments étaient modifiés lors de l’entrée et 1,8±1,6
lors de la sortie. 105 patients ont pu être contactés, 39 % utilisaient quotidiennement le PPM, 50 % avaient perdu le
document, 54% l’ont apprécié pour réaliser un bilan médicamenteux. Dans le mois suivant la fin de l’hospitalisation, 25%
des patients ont eu des modifications de traitements. Une corrélation a été retrouvée entre l’utilité du PPM et le nombre
de modifications effectuées durant l’hospitalisation (coefficient de Pearson=0,698; p<0,05).
Conclusions
Entre l’admission et la sortie, 4 médicaments en moyenne ont été modifiés par patient. Ces modifications pourraient être
une source d’erreur médicamenteuse et de iatrogénie. L’analyse des questionnaires a mis en avant l’intérêt de la CP et du
PPM afin de réaliser un bilan médicamenteux, notamment chez les patients ayant eu un nombre élevé de modifications. La
mise en place par le pharmacien clinicien d’une CP et la remise d’un PPM a permis pour une grande partie des patients une
meilleure compréhension de leur traitement et une sécurisation de leur prise médicamenteuse.
Mots clés: Education Thérapeutique, Thérapeutique, Prévention
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
282
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-162 - Rôle du pharmacien clinicien dans l’identification des patients diabétiques à risque d’hypoglycémie
L. Di trapani(1), O.Abraham(1), C.Boegner(2), M.Picandet(2), C.Breuker* ([email protected])(3), M.Villiet(1), A.Avignon(4), A.Sultan(4)
1
Département pharmacie clinique et dispensation, CHRU Lapeyronie, Montpellier, Montpellier, France
Département Endocrinologie, Diabète, Nutrition CHRU Lapeyronie, Montpellier, Montpellier, France
3
Département pharmacie clinique et dispensation, CHRU Lapeyronie, Montpellier, INSERM U1046, Montpellier, France
4
Département Endocrinologie, Diabète, Nutrition CHRU Lapeyronie, Montpellier, INSERM U1046, Montpellier, France
2
Introduction
L’hypoglycémie est une complication fréquente du diabète. Elle peut être secondaire à certains traitements
antidiabétiques, à une méconnaissance ou un non-respect des règles hygiéno-diététiques. Ses conséquences peuvent être
graves, avec des risques d’accidents de la vie domestiques ou de la voie publique ainsi qu’un possible retentissement
psychologique. Afin d’effectuer une éducation thérapeutique (ET) personnalisée, un bilan éducatif est un prérequis
nécessairepouvant être effectué par le pharmacien clinicien. Notre objectif est d’évaluer les connaissances et les
comportements des patients diabétiques vis-à-vis des hypoglycémies afin d’améliorer leur prévention et leur gestion.
Patients et Méthodes
De juillet 2014 à mars 2015, tout patient diabétique traité par insuline et/ou antidiabétiques oraux (sauf monothérapie de
metformine) admis dans le département d’endocrinologie-diabète-nutrition était éligible pour
remplir un auto-
questionnaire (adapté à notre population) concernant les hypoglycémies et leur gestion.
Résultats
Sur 148 patients (âge moyen 58 ans, 62% d’hommes et 71% des patients traités par insulinothérapie), 22% ignoraient que
leur traitement pouvait induire des hypoglycémies. 11% ne ressentaient pas de signes d’hypoglycémies et 13% estimaient
ne pas être concernés par leurs survenues. 27% des patients ont déjà présenté au moins une hypoglycémie sévère. Le
manque d’apports glucidiques (26%), un effort physique (24%) et une non adaptation du traitement (20%) étaient les
causes les plus retrouvées. 15% des patients rapportaient ne jamais avoir sur eux de quoi se «resucrer». Respectivement
17% et 27% des patients ne prenaient jamais de mesures particulières dans la gestion de leur diabète suite à une activité
physique ou au saut d’un repas. 65% des patients sous insuline n’avaient pas de glucagon. Pour 35% des patients, le risque
d’hypoglycémies et leurs gestions les préoccupaient au quotidien et 20% confiaient que ce risque les empêchait de réaliser
certaines activités.
Conclusions
Ces questionnaires mettent en avant un manque de connaissance sur les hypoglycémies chez ces patients diabétiques.
L’implication du pharmacien clinicien dans la réalisation et l’analyse de ces questionnaires ont permis de mettre en
évidence: (i) un sous-groupe de patients nécessitant d’ET sur ce thème; (ii) la nécessité d’une ET ciblée, à individualiser pour
chaque patient lors des ateliers.
Mots clés: Hypoglycémie, Education Thérapeutique, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
283
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-163 - Vécu de l’enfant et de l’adolescent diabétique à propos de 3 cas au Centre Anti-Diabétique
d’Abidjan : difficultés et perspectives
A. Peuhmond* ([email protected])(1)
1
Institut national de sante publique, Abidjan, Cote d'Ivoire
Introduction
Le diabète de l’enfant et de l’adolescent reste une maladie mortelle dans nos contrées. Notre observation permet de
commenter les difficultés de la prise en charge et d’en dégager des pespectives.
Patients et Méthodes
Nous rapportons, les cas de trois adolescents diabétiques suivis au Centre Anti-Diabétique d’Abidjan.
Observations
Cas 1 AK né en 1980 Diabète type 1 depuis l’âge de 13 ans Initialement élève, puis déscolarisé en 1999 Mère ménagère
(diabétique), Père (décédé) Difficultés d’approvisionnement en insuline (problème financier) Décédé en 2011 d’un coma
acidocétosique par arrêt du traitement Cas 2 Adolescente née en 1991 Diabétique à 20 ans (possède un glucomètre)
Bachelière la même année Père entrepreneur Mère commerçante Décédée en 2013 d’un coma hypoglycémique Cas 3 KO
né en 1991 vivant en banlieue abidjanaise Diabétique à 13 ans Orphelin de père et de mère Approvisionné en insuline par le
service social Décédé en 2013 d’un pied diabétique dans un contexte de coma acidocétosique.
Discussions
Affection peu fréquente par rapport au diabète de l’adulte (prévalence 2,15% au CADA). Sa mortalité est liée aux
complications aigües. Sa prise en charge est obérée par les conditions socio-économiques défavorables des parents, le
faible niveau d’instruction des enfants (cas 1 et 3) et l’inaccessibilité au centre de soins spécialisés (cas 3). La disponibilité
de l’insulinothérapie reste problématique (cas 1 et 3). L’éducation thérapeutique doit impliquer davantage tout l’entourage
(cas 2). Perspectives: Disposer d’insuline pour tous les enfants et adolescents Faciliter l’accès aux soins et une éducation
adaptée à leur âge Prise en charge psycho-sociale des enfants et des parents
Mots clés: Hypoglycémie, Autosurveillance Glycémique, Diabète juvénile
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
284
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-164 - Etude descriptive de patients diabétiques en transition pédiatrie-adulte
R. Sakr(1), O.Dupuy* ([email protected])(1), A.Voican(1), L.Pietri(1), C.Picard(1), D.Huet(1)
1
GHP Saint Joseph, Paris, France
Introduction
L’évolution de la prévalence du diabète type 1 nécessite d’anticiper la transition pédiatrie-adulte. Seuls 24 articles dans la
littérature relatent les expériences d’un tel transfert. Nous rapportons les caractéristiques des patients diabétiques en
transition dans le service de diabétologie adulte du Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph (GHPSJ).
Patients et Méthodes
Etude rétrospective sur 51 patients diabétiques, âgés de moins 25 ans, suivis auparavant en pédiatrie et hospitalisés dans
notre service entre 1/1/2010-1/4/2015.
Résultats
La moyenne d’âge est de 19,7ans (13-23ans). 60% sont des femmes et 94 % présentent un diabète type 1. Un seul patient
est adressé pour « transition ». Deux ont leur dernier compte rendu d’hospitalisation pédiatrique. Le motif d’hospitalisation
est dans 78% des cas la réévaluation thérapeutique, 10% la mise sous pompe et 12% l’acidocétose. L’HbA1c moyenne est
de 10,1%±2,6. 20 patients ont des antécédents d’acidocétose, 7 de coma hypoglycémique et 7 de décompensation
cétosique sans acidose. La glycémie est contrôlée > 3 fois/jour dans 35% des cas. Le score d’observance thérapeutique
selon Girerd est 2,85. 4 patients souffrent de dépression, 4 présentent un déni de la maladie 3 ont un trouble du
comportement alimentaire. 27/37 ont fait des études universitaires ; 9/14 travaillent.
Discussions
cette étude centrée sur l’hospitalisation n’inclut pas les consultations (principal biais). Le caractère rétrospectif ne permet
pas le suivi de l’HbA1C, ou de l’adhérence thérapeutique. Cette cohorte prouve l’importance de la responsabilisation des
jeunes à l’autonomie des soins. Une meilleure communication entre les services de diabétologie adulte et pédiatrique est
indispensable. L’adulte émergent est confronté à des exigences physico-psychiques, socio-économiques, éducatives et
professionnelles conflictuelles, entrainant une augmentation du risque de décompensation du diabète dans cette période.
Une structure de soins pluridisciplinaire doit intégrer ces facteurs et impliquer patients comme parents. Aucune étude
randomisée contrôlée n’a évalué un type de « structure modèle ». D’ici-là, une prise en charge personnalisée par les
pédiatres et les endocrinologues adultes améliorera les pratiques. Assurer une qualité des soins ininterrompue éviterait les
complications des patients diabétiques en transition.
Mots clés: Adolescent, Diabète De Type 1, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
285
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-165 - Expérience d’un programme pluridisciplinaire d’éducation thérapeutique en période de transition
pour l’adolescent diabétique de type 1
L. Houdon nguyen* ([email protected])(1), F.Anicet(1), S.Delgard(1), A.Rio(1), J.Maiza(1), E.Bismuth(1)
1
CHU sud reunion, Saint pierre, France
Introduction
La transition, processus organisé et coordonné vers le système de santé adulte, doit permettre la continuité optimale des
soins à une période critique de la vie d’un patient porteur de pathologie chronique.
Patients et Méthodes
Depuis 2012, un programme d’éducation thérapeutique spécifique, autorisé par l’ARS est proposé aux adolescents de plus
de 15 ans (n=27). Il est composé de 4 séances individuelles réalisées par l’IDE avec un outil personnalisé (carnet de
transition) et de séances collectives sur 3 journées distinctes. Trois problématiques (adolescence et apprentissage de
l’autonomie, vécu du diabète et prévention des complications, organisation du suivi ultérieur) sont abordées par une
équipe pluridisciplinaire lors de séances variées (théâtre d’improvisation, groupe de discussion, brainstorming) dont
certaines réalisées conjointement avec l’équipe de diabétologie d’adulte (atelier cuisine, groupe de parole psychologue,
tables rondes) avec l’objectif d’atteindre les conditions de transfert optimales répondant aux 10 items de Watson. Un
questionnaire d’évaluation est proposé au décours du programme.
Résultats
27 jeunes (14 garçons, 15 filles), ont au moins participé à une séance (6 en séances uniquement individuelles et 21 en
séances individuelles et collectives). 19 patients ont été recontactés à distance : 68% avaient rempli un carnet de
transition, 85% ont apprécié cet outil qualifié de complet. 79% ont participé aux séances collectives avec un taux global de
satisfaction de 87%. 70% des patients (19/27) ont déjà mis en place un suivi effectif en secteur adulte, 4 sont tout juste en
fin de programme et 4 sont perdus de vue.
Conclusions
Ce programme répondant aux recommandations de l’ADA 2011 permet aux adolescents d’aborder plus sereinement le
suivi ultérieur en secteur adulte. La pluridisciplinarité des intervenants, la diversité des méthodes d’animation utilisées et
une collaboration étroite entre les 2 services de pédiatrie et d’adulte a contribué fortement à la satisfaction des patients et
aux objectifs atteints. Il peut facilement être adapté à d’autres pathologies chroniques.
Mots clés: Diabète De Type 1, Adolescent, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
286
Communication affichée : L : Education thérapeutique
CA-166 - ENQUÊTE DE BESOINS EN ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DE PARENTS D’ENFANTS QUI ONT UN
DIABÈTE: opinions croisées
E. Fernique* ([email protected])(1)
1
AJD, Grenoble, France
Introduction
L’éducation thérapeutique est l’un des axes de l’accompagnement médical des enfants ayant un diabète de type 1.
L’objectif de ce travail était d’appréhender les besoins en éducation thérapeutique de leurs parents en confrontant les
points de vue de parents et de soignants.
Matériels et Méthodes
Quatre entretiens en focus group de parents et six de soignants ont permis d’interroger les difficultés des parents liées au
diabète de leurs enfants, et les aides perçues comme efficaces.
Résultats
Assumer le rôle de soignant au quotidien vis-à-vis de son propre enfant est l’une des difficultés majeures des parents à
l’origine de nombreuses angoisses, mais les soignants sous-estiment la difficulté à voir leur enfant sous des contraintes de
soin pénibles. Le diabète vient perturber la relation parent-enfant notamment dans son évolution vers l’autonomie, ce que
parents et soignants ressentent et analysent différemment.
Les relations avec l’école et les proches sont elles aussi le
théâtre de difficultés spécifiques, dominées par celle de confier son enfant, perçue par tous et celle de subir l’ignorance et
les peurs des autres, moins perçue par les soignants. La relation aux soignants est parfois mal vécue par les parents,
notamment par l’impression qu’ils ne sont pas assez pris en compte. Les répercussions du diabète sur le bien-être
psychologique des parents et leur relation de couple ne sont pas négligeables. L’intervention des soignants dont l'éducation
thérapeutique et les échanges entres pairs sont souvent perçus comme une réponse pertinente à ces difficultés par les
participants qui en livrent de nombreuses illustrations. Leur mise en œuvre dans des séjours d’éducation thérapeutique est
l’occasion pour les soignants de mieux connaître le quotidien des parents et d’orienter leur pratique.
Conclusions
Les difficultés des parents liées au diabète de leurs enfants sont multiples et essentiellement présentes dans leurs relations
aux autres. La réalisation de ce diagnostic éducatif de groupe, en croisant les points de vue, a permis la réalisation d'un
schéma d'aptitudes parentales qui nous semble un outil intéressant en éducation thérapeutique.
Mots clés: Education Thérapeutique, Diabète Juvénile, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
287
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-167 - Impact des statines sur le risque de diabète de type 2 (DT2) chez des sujets prédiabétiques :
résultats de l’étude prospective IT-DIAB.
S. Smati(1), M.Hanf(2), M.Pichelin(3), A.Richard(3), B.Bressolette(3), V.Jacquin(3), M.You(3), Y.Zaïr(3), R.Hanf(4), C.Authier(5), G.Breton(5), B.Cariou*
([email protected])(3)
1
Service d'Endocrinologie, CHU de Nantes, Nantes, France
CIC Epidémiologie, CHU Nantes, Nantes, France
3
Service d'Endocrinologie-CIC Endocrinologie, CHU de Nantes, Nantes, France
4
Genfit, Loos, France
5
Centre de santé, CPAM Loire Atlantique, Saint-nazaire, France
2
Introduction
Plusieurs méta-analyses issues d’essais randomisés étudiant l’efficacité des statines ont montré une majoration de
l’incidence du DT2 chez les patients sous statine. Ici, nous avons étudié l’impact des statines sur le risque de conversion vers
le DT2 dans une population de sujets prédiabétiques
Patients et Méthodes
IT-DIAB (NCT01218061) est une étude prospective observationnelle de suivi annuel d’une cohorte de 546 sujets
prédiabétiques (hyperglycémie modérée à jeun). La conversion en DT2 est définie par une GAJ ≥ 1,26 g/l. Nous rapportons
ici l’analyse intermédiaire des données à 3 ans. Sur 395 patients analysables, 108 étaient traités par statine à l’inclusion.
Des modèles de Cox univariés et multivariés ont été utilisés pour étudier l’impact des statines sur le délai d’apparition du
DT2.
Résultats
Les patients traités par statine étaient plus âgés (63 vs 58 ans, p<0,0001), avec un IMC plus élevé (30,2 vs 29,1 kg/m2,
p=0,0854) et une HbA1c plus élevée (6,0 vs 5,8%, p=0,0002), sans différence significative pour la GAJ (1,15 vs 1,14 g/l,
p=0,3283). A 3 ans, 114 patients (28,9%) ont basculé dans le DT2, dont 35,2% (n=38/108) dans le groupe statine vs 26,5%
(n=76/287) dans le groupe sans statine. L’analyse univariée démontre que la prise de statines favorise l’apparition d’un DT2
(HR [95% IC] : 1 ,49 [1,01-2,20] ; p=0,046), de même qu’un IMC > 30 kg/m2 (2 ,90 [1,59-5,20] ; p<0.001) et une HbA1C ≥
6.0% (1 ,80 [1,24-2,63] ; p=0,002) à l’inclusion. L’âge et le sexe ne modifient pas le risque de conversion en DT2. En analyse
multivariée, l’IMC > 30 kg/m2
(2 ,70 [1,47-4,98] ; p=0,001) et l’HbA1C ≥ 6.0% (1 ,52 [1,02-2,26] ; p=0,038) sont
significativement associés au risque de DT2, mais pas la prise de statines (1,31 [0,86-1,98]; p=ns).
Conclusions
Cette étude prospective retrouve que la prise de statines est associée à une augmentation du risque de DT2 chez les
patients prédiabétiques. Néanmoins, cet effet ne semble pas indépendant et serait lié à l’IMC et à l’HbA1C à l’inclusion.
Mots clés: Statine, Cohorte, Dépistage
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
288
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-168 - Effets hypocholestérolémiant et antioxydant d’une plante marine des côtes tunisiennes
R. Ben abdallah * ([email protected])(1), B.Gargouri(2), I.Jeribi(1), L.Feki(1), K.Belguith(1)
1
2
Faculté des sciences de Sfax Tunisie, Sfax, Tunisia
Institut de Biotechnologie de Sfax Tunisie, Sfax, Tunisia
Introduction
L'obésité est définie comme un excès de masse grasse qui entraîne des conséquences néfastes sur la santé. La
consommation d'aliments à forte teneur en graisses saturées et en cholestérol alimentaire est l’une des principales causes
de l'élévation du taux de cholestérol.
Matériels et Méthodes
C’est dans ce contexte que s’installe cette partie de notre étude qui porte sur le potentiel antioxydant et
hypocholestérolémiant d’une plante marine collecté des côtes tunisiennes. En effet, nous essayons de déceler son effet sur
les paramètres du métabolisme lipidique chez des rats soumis à un régime hypercholestérolémique (enrichie en cholestérol
à 1 % et de sels biliaires à 0,25 %), subdivisés en 4 lots expérimentaux: Lot I: (Contrôle) Lot II: (Obèses) Lot III et IV :
(Obèses traité par l’extrait et l’orlistat) Après 16 semaines du traitement pendant lesquels le poids corporel est suivi, des
prélèvements sanguins ont été réalisés afin de déterminer les paramètres biochimiques au laboratoire de biochimie au CHU
Hédi Chaker Sfax.
Résultats
D’après les résultats obtenus, on note chez les rats soumis à un régime hypercholestérolémique, une augmentation des
taux du cholestérol total et des LDL- cholestérol, une diminution du taux des HDL- cholestérol et par conséquent
l’augmentation de l’indice athérogène. Cette diète a perturbé le statut antioxydant par diminution des activités des
enzymes antioxydantes dans le foie: la catalase (CAT) et le superoxyde dismutase (SOD) et glutathione peroxidase (GPX) de
52 %, 46 % et 60% respectivement la diminution du potentiel antioxydant dans le sérum et par la suite une augmentation
des taux des TBARS hépatiques de 33 %. Toutes ces perturbations sont corrigées d’une façon significative par
l’administration de notre extrait marin ce qui confirme le rôle important de cette plante dans la lutte contre le stress
oxydant et la prévention de l’hyperlipidémie.
Conclusions
Cette étude valorise notre extrait marin qui a montré des effets hypocholestérolémique et anti-oxydants puissants, ouvrant
ainsi la voie à des applications thérapeutiques et pharmacologiques.
Mots clés: Lipides, Cholestérol, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
289
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-169 - Une expérience régionale de prévention du diabète de type 2. Résultats préliminaires.
R. Saab* ([email protected])(1), M.Némorin(2), M.Valensi(2), E.Pinard(2), E.Cosson(1), P.Valensi(1)
1
2
AP-HP, CHU Jean Verdier, Bondy, France
Association Dianefra, Bondy, France
Introduction
En Septembre 2012, l’association Dianéfra 93 a mis en place en Seine-Saint-Denis un programme de prévention (PP) du
diabète de type 2. Le but est ici d’analyser les modalités de recrutement et le taux d’adhésion au PP.
Patients et Méthodes
Les critères d’éligibilité au PP étaient un score FINDRISK ≥15 chez un obèse (critère 1), ou ≥12 avec une charge orale en
glucose anormale ou un antécédent de diabète gestationnel (critère 2). A l’inclusion, étaient réalisées une charge en
glucose et si possible une mesure d’HbA1c. Le PP proposait pour 80 personnes 45 activités individuelles et collectives
(diététique et activité physique) sur une période de 2 ans.
Résultats
Parmi les 80 personnes inscrites, 57,5% ont été recrutées lors de campagnes de dépistage du diabète et 42,5% par des
professionnels de santé sensibilisés à la démarche; 52 (65%) remplissaient le critère 1 et 28 le critère 2. Les modalités de
recrutement par les campagnes ont été analysées sur l’année 2015: FINDRISK déterminé chez 332 personnes; 83 étaient
éligibles (25%) ; 8 se sont inscrites au PP; la glycémie capillaire pratiquée lors des campagnes était anormale dans environ
5% des cas. Le taux d’HbA1c a été déterminé chez 50 des 80 personnes inscrites, et 31 avaient un résultat ≥5,7%, seuil du
pré-diabète, dont 16 avaient une hyperglycémie à jeun et/ ou une intolérance au glucose. Deux seulement des 19
personnes avec HbA1c < 5,7% avaient une hyperglycémie à jeun. A ce jour, les 20 personnes inscrites depuis 2 ans dans le
PP ont participé en moyenne à 50% des activités proposées.
Conclusions
Cette étude pilote montre que lors des campagnes de dépistage le taux de sujets répondant aux critères justifiant la
participation au PP est important mais que peu de sujets éligibles s’y inscrivent finalement. Parmi les sujets inclus, 62% ont
une HbA1c élevée, anomalie glycémique la plus fréquente. Une fois dans le programme, l’adhésion aux activités proposées
est correcte quoique nécessitant des mesures de renforcement de la motivation.
Mots clés: Prévention, Diabète De Type 2, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
290
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-170 - L’administration précoce d’acide linolenique réduit le tonus endocannabinoïde hépatique et
améliore le contrôle glycémique de la souris soumise à un régime hyperlipidique
P. Degrace* ([email protected])(1)
1
INSERM866-Université de Bourgogne-Franche Comté, Dijon, France
Introduction
L’obésité s’accompagne d’une hyperactivation du système endocannabinoïde (SEC) et en particulier d’une augmentation de
la concentration des deux principaux endocannabinoïdes (ECs), le N-arachidonoyl-ethanolamine (AEA) et le 2-arachidonoylglycerol (2-AG), dans certains tissus dont le foie. L’AEA et le 2-AG ayant comme précurseur commun l’acide arachidonique
(C20:4n-6), des études récentes ont indiqué que la production de ces ECs pouvait être influencée par la composition en
acides gras (AG) du régime. Dans ce travail, nous avons cherché à savoir si la modification du rapport AGn-6/n-3 d’un
régime normolipidique administré à des souris au cours de la période post-natale pouvait avoir un impact sur l’activité du
SEC puis sur la susceptibilité des animaux à développer ultérieurement des désordres métaboliques lors d’un challenge
hyperlipidique (HL).
Matériels et Méthodes
Dès le sevrage, des souris ont reçu un régime à 5% de lipides constitué soit exclusivement de saindoux (SD ; AGn-6/n-3 =
22,3), d’un mélange saindoux / huile de carthame (CAR ; AGn-6/n-3 = 52,6) ou d’un mélange saindoux / huile de lin (LIN ;
AGn-6/n-3 = 1,1). Après 10 semaines, la moitié des animaux de chaque série est soumise à des analyses et l’autre à un
régime HL (30% SD) pendant 10 semaines.
Résultats
La substitution de 0,5% de saindoux par de l’huile de lin dans le régime post-natal (LIN vs SD) a conduit à une diminution du
rapport AGn-6/n-3, du tonus endocannabinoide et de l’expression de gènes du métabolisme glucido-lipidique (PEPCK, G6P,
FAS) dans le foie. Les résultats suggèrent que le facteur de transcription CREBH pourrait jouer le rôle de lien fonctionnel
entre le SEC et la néoglucogenèse. Après le challenge HF, tous les animaux ont présenté des altérations métaboliques et ont
vu leur tonus endocannabinoide augmenter. Toutefois, certaines modifications d’expression génique observées à l’issue du
régime post-natal LIN ont persisté et ont été accompagnées d’une amélioration du contrôle glycémique.
Conclusions
L’administration précoce d’AGn-3 pourrait constituer une alternative aux stratégies pharmacologiques visant à réduire
l’activité du SEC au cours du syndrome métabolique.
Mots clés: Endocannabinoides, Omega 3, Physiopathologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
291
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-171 - Rififi à Daisy Town, le jeu vidéo sur le diabète de type 2 dont Lucky Luke est le héros.
A. Guillaume* ([email protected])(1)
1
Zippyware, Paris, France
Introduction
La prévention du diabète de type 2 est un enjeu de santé publique en France puisque 400 nouveaux cas sont découverts
chaque jour. Or, un diagnostic et une prise en charge précoces permettent d’en minimiser les complications. Nous
proposons avec le serious game « Rififi à Daisy Town » de sensibiliser les français au diabète et à ses différents facteurs de
risque.
Matériels et Méthodes
Ce serious game d’éducation en santé est né de la collaboration d’experts patients (Fédération Française des Diabétiques),
d’experts médicaux et pédagogiques (Zippyware) et d’experts techniques (Anuman). Ce jeu tout public est accessible
gratuitement sur le site de la fédération et téléchargeable sur AppStore et GooglePlay
Résultats
En discutant avec Ma Dalton et les autres mais aussi au cours de 4 mini-jeux, le joueur qui incarne Lucky Luke découvre les
différents facteurs de risque du diabète et comprend l’importance de l'équilibre alimentaire et de l’activité physique. Un
questionnaire avant / après est intégré pour mesurer l’impact du jeu sur les connaissances du joueur en matière de diabète.
Conclusions
Nous souhaitons grâce à cette solution innovante permettre une sensibilisation et un dépistage plus précoce du diabète. En
effet, en fin de partie, le joueur sera invité à évaluer son propre risque sur le site contrelediabete.fr. Nous espérons
qu’ayant pris conscience des facteurs de risque du diabète, celui-ci aura la curiosité de faire le test.
Mots clés: Diabète De Type 2, Prévention, Nutrition
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
292
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-172 - Facteurs sociodémographiques et comportements associés à l’activité physique chez les adolescents
scolarisés dans la ville de Sidi Bel Abbès, Algérie
L. Houti* ([email protected])(1), A.Benhaouachi(2), N.Heroual(3)
1
Faculté de Médecine d'Oran, Oran, Algeria
EPSP Bougtob, El bayadh, Algeria
3
LABSIS. Faculté de Médecine. Université Oran 1, Oran, Algeria
2
Introduction
L’activité physique chez les adolescents est influencée par un réseau complexe de facteurs. Elle est associée à des bénéfices
sur la santé à court et long termes. A ce titre, l’école constitue un bon vecteur pour initier des modifications du mode de
vie. L’objectif de cette étude est de décrire l’activité physique chez les adolescents algériens vivant en zone urbaine, et
d’identifier les facteurs sociodémographiques et comportementaux associés
Matériels et Méthodes
Une étude transversale a été réalisée en 2013 dans la ville de Sidi Bel Abbès (Nord Ouest Algérien) auprès de 24
établissements scolaires du niveau moyen et secondaire, tirés au sort selon un échantillonnage stratifié. Au total, 599
adolescents âgés de 10 à 19 ans (ratio M/F = 0,8, âge moyen = 15,3 ± 2,2 ans) ont participé à l'enquête. L'activité physique a
été évaluée par un auto-questionnaire de type semi-quantitatif, comportant 32 items.
Résultats
L’analyse a révélé que 82,8% des adolescents se rendent à pied à l’école et 89,6% d’entre eux pratiquent une marche
quotidienne parmi lesquels, 54,7% effectuent des trajets de plus de 30 minutes, plus fréquemment les garçons (p<0,001 et
p=0,001). L’activité sportive est plus importante chez les garçons : cours d’éducation physique (95,5% vs 83,8% chez les
filles), en dehors de l’école (75,0% vs 19,5% chez les filles) et en vacances (36,6% vs 16,6% chez les filles). Chez les filles,
l’activité sportive est plus fréquente chez les plus jeunes (p<0,01) et celles dont les mères ont-elles même une activité
sportive (OR=4,0, IC à 95% : 0,9-17,0, p=0,004).
Conclusions
Afin de réduire la charge de l'obésité et des maladies chroniques, les programmes de santé publique devraient se
concentrer sur la promotion de l’activité physique en milieu scolaire, particulièrement chez les jeunes filles, et associer
également des programmes en direction des femmes.
Mots clés: Activité Physique, Adolescents, Environnement
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
293
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-173 - Comment la position de l’accéléromètre, poignet vs. hanche, influence les indicateurs clés de santé
cardiométabolique chez des patients avec et sans obésité
M. Mathieu* ([email protected])(1)
1
Université de Montréal et CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada
Introduction
L’accéléromètre documente objectivement l’activité physique hors du laboratoire. Développé pour un port à la hanche,
son usage au poignet est grandissant. La présente étude visait à identifier si la position de l’accéléromètre et le statut
pondéral interfèrent avec les mesures obtenues.
Matériels et Méthodes
Les participants du projet SVELTE ont porté, hors du laboratoire et pendant une semaine, deux accéléromètres (poignet et
hanche; Actigraph GT3X+). Les données ont été agrégées selon différentes périodes (quelques heures à plusieurs jours)
pour 10 variables [temps passé assis, debout ou couché; avec une intensité légère, moyenne ou élevée, comptes/minutes
selon les axes; vecteur médian; pas (nombre); dépense énergétique] et analysées à l’aide de modèles linéaires mixtes (seuil
de significativité à 0.05). Les valeurs moyennes ± écarts-types sont présentées.
Résultats
Soixante-quatre participants [41,4 ± 14,8 ans; 33% obèse] ont complété le protocole. La moyenne des données sur une
semaine révèle une interaction position*obésité significative et 7 effets principaux attribuables à la position. L’analyse par
période d’une journée et de six heures révèle un plus grand nombre d’interactions position*obésité (respectivement n=4 et
n=10) et 5 effets principaux de position (journée). À l’exception de la mesure des pas, le poignet surestime les valeurs par
rapport à la hanche, surestimation réduite par la combinaison d’un bas niveau d’activité et d’une obésité.
Conclusions
Le statut pondéral influence les données obtenues par l’accéléromètre porté aux deux positions privilégiées telles que
l’illustrent les multiples interactions statut d’obésité et position de l’appareil. Ceci est particulièrement d’intérêt lorsque la
période d’analyse est de courte durée.
Mots clés: Obésité, Activité Physique, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
294
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-174 - Le grignotage chez les adolescents scolarisés à Sidi Bel Abbès (Algérie)
L. Houti* ([email protected])(1), A.Benhaouachi(2), N.Heroual(3)
1
Faculté de Médecine d'Oran, Oran, Algeria
EPSP Bougtob. El Bayadh, El bayadh, Algeria
3
LABSIS. Université Oran 1, Oran, Algeria
2
Objectif
L’objectif de ce travail est de décrire le grignotage et ses facteurs de risque associés chez des adolescents scolarisés vivant
en zone urbaine dans le Nord-Ouest Algérien.
Matériels et Méthodes
Une étude transversale a été réalisée en 2013 dans la ville de Sidi Bel Abbès (Nord Ouest Algérien) auprès de 24
établissements scolaires du niveau moyen et secondaire, tirés au sort selon un échantillonnage stratifié. Au total, 599
adolescents âgés de 10 à 19 ans (ratio M/F = 0,8, âge moyen = 15,3 ± 2,2 ans) ont participé à l'enquête. L'activité physique a
été évaluée par un auto-questionnaire de type semi-quantitatif, comportant 32 items.
Résultats
Au total, 34.5% des sujets enquêtés grignotent de façon régulière, plus souvent les garçons (39,9%) que les filles (30,2%)
(p=0,009), sans distinction d’âge ou de niveau d’éducation des parents. Seulement 3.4% des sujets ne grignotent jamais,
pendant que le grignotage quotidien est plus fréquent chez les garçons (22,4% vs 15,0% chez les filles, p=0,047). Le
grignotage est plus fréquent le soir et l’après-midi (54,2%). Les garçons grignotent plus souvent le matin (23,6%, p=0,025) et
les filles plus souvent devant la télévision (79,3% vs 69,1%, p=0,003). Les aliments les plus consommés sont les produits
sucrés (78,4%), les fruits et légumes (46,0%) et les sandwiches (41,3%), indifféremment du sexe, du niveau socioéconomique et de la fréquentation régulière des fast-foods. Les repas sautés et la pratique d’une activité sportive n’influent
pas sur le grignotage.
Conclusions
En dépit de ses effets délétères reconnus, le grignotage reste une pratique répandue chez les jeunes, quelques soient leurs
conditions socioéconomiques. Des programmes d’éducation nutritionnelle sont à mettre en œuvre pour réduire l’effet de la
transition nutritionnelle en cours, et son impact sur les maladies chroniques.
Mots clés: Grignotage, Adolescents, Facteurs environnementaux
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
295
Communication affichée : M : Activité physique - Nutrition
CA-175 - Activité physique extrême et diabète de type 1 chez l’adolescent : Une expérience personnelle
A. Castell* ([email protected])(1), P.Lucchini(1), K.Didda(1), C.Petit bibal(1), A.Rothenbuhler(1), P.Bougnères(1)
1
Kremlin bicètre, le kremlin bicêtre, France
Rationnel
Nous avons cherché à évaluer leur tolérance clinique lors d’une activité d’endurance à type de grande randonnée. Nous
avons ainsi organisé une randonnée de 6 jours sur le GR 20 (Corse). Notre objectif était d’arriver au bout du périple avec le
moins d’événements intercurrents et le moins de contraintes possibles liés au diabète.
Patients et Méthodes
Départ avec 5 adolescents sportifs, âgés de 15 à 17 ans, ayant 3 à 11 ans d’évolution de leur diabète, traités par pompe à
insuline ou injections sous cutanées en basal-bolus, bien équilibrés pour 4 d’entre eux (HbA1C à 7,4 % en moyenne) et mal
équilibré pour le dernier (HbA1C à 10,7%). Encadrement : 2 infirmiers spécialisés et d'un médecin diabétologue. Notre
parcours : 90 kms soit environ 5000m de dénivelés positifs cumulés avec 8h de marche en moyenne par jour sur un des
sentiers de randonnée les plus difficiles d'Europe. Equipement: sac à dos de 12 à 15 kg par personne (4 jours en autonomie
sans ravitaillement possible (portage de la nourriture réparti entre tous). Concernant le diabète, glycémie capillaire
effectuée au réveil et une post prandiale au coucher, nous servant de repère pour ajuster les doses d’insuline du
lendemain. Notre stratégie était d’anticiper la baisse des besoins en insuline par une diminution des doses journalières de
30% si les glycémies mesurées étaient ≤ à 150 mg/dl et de faire confiance aux jugements et sensations des adolescents.
Résultats
Nos objectifs furent atteints : aucun abandon, aucune blessure, aucune hypoglycémie sévère. Les besoins en insuline ont
très vite diminué ; à J3 nous avions baissé les doses journalières d’un facteur de 1,4 à 2,4 (besoins moyens à 1,04 ui/kg/jr à
J0 et 0,54 ui/kg/jr à J3). Les adolescents ont pris en moyenne 3 barres de céréales par jour en plus des repas, lors de
sensation de faiblesse en prévention d’une hypoglycémie
Conclusions
Nos adolescents ont réalisé sans évènements particuliers une très belle performance: "Ce qu'il faut porter, c'est le sac à
dos, pas le diabète", d’après Billel. Une bonne connaissance de la physiologie hépatique et du rôle de l'insuline sont cela dit
nécessaire à ce genre d'aventure. Dissocier les quantités d’insuline diurne et nocturne peut aider à gérer les besoins en
insuline pendant l’effort.
Mots clés: Adolescent, Diabète De Type 1, Activité physique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
296
Communication affichée : E : Obésité
CA-176 - Effets du RYGB sur les profils d’acides biliaires systémiques : étude comparative chez le rat, le
minipig et l’Homme
A. Tailleux* ([email protected])(1), V.Spinelli(1), F.Lalloyer(2), G.Baud(2), E.Osto(3), M.Kouach(4), M.Daoudi(2), E. vallez(2), V.Raverdy(2),
J.Goossens(4), A.Descat(4), T.Lutz(5), S. lestavel(2), F. pattou(2), B.Staels(2)
1
UMR InsermU1011-Institut Pasteur- Université Lille, Lille, France
UMR InsermU1190-CHRU-Université Lille-EGID, Lille, France
3
Centre for Molecular Cardiology, University of Zurich and University Heart Center, Cardiology, University Hospital Zurich, Zurich,
Switzerland
4
Centre Universitaire de Mesures et d’Analyses, Université Lille, Lille, France
5
Centre for Molecular Cardiology, University of Zurich and University Heart Center, Cardiology, University Hospital Zurich, Zurich,
Switzerland
2
Rationnel
Le Roux-en-Y gastric bypass (RYGB) est une chirurgie de l’obésité morbide qui induit des effets métaboliques bénéfiques
indépendants de la perte de poids (en particulier amélioration du diabète de type 2) dont les mécanismes ne sont pas
identifiés. Les acides biliaires (ABs) sont de bons candidats puisque ce sont des molécules de signalisation modulant
l’homéostasie métabolique, et que des variations quantitative/qualitatives de la composition du pool des ABs sont
observées après RYGB. Cependant, l’étude du rôle des ABs dans les améliorations métaboliques induites par le RYGB
nécessite le développement de modèles précliniques reproduisant les effets observés chez l’Homme. L’objectif de ce projet
est de comparer la composition du pool des ABs systémiques dans 2 modèles pré-cliniques (un rongeur, le rat, et un
mammifère de taille proche de l’homme, le minipig), et chez l’Homme avant et après RYGB.
Matériels et Méthodes
La composition du pool d’ABs plasmatiques est déterminée par chromatographie en phase liquide couplée à la
spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) chez le rat, le minipig et chez l’homme, avant et après RYGB.
Résultats
Bien que la composition du pool des ABs plasmatiques soient différente dans les 3 espèces à l’état basal, le RYGB augmente
les concentrations en ABs totaux chez l’Homme et dans les deux modèles précliniques de façon similaire (environ 3 fois).
Cependant, le RYGB modifie la composition du pool des ABs de manière différente dans les 3 espèces, avec des
augmentations similaires de certaines formes libres (CA, CDCA, DCA), des augmentations différentes des formes glycoconjuguées selon l’espèce, et pas de variation des formes tauro-conjuguées quelque soit l’espèce.
Conclusions
Les modèles précliniques rat et minipig reproduisent certaines variations du pool des ABs observées chez l’homme après
RYGB, qui en font des modèles utiles pour les études mécanistiques. Cependant, ces modèles présentent aussi des
différences à l’état basal et en terme de réponse à la chirurgie qui pourraient se traduire par des réponses métaboliques
différentes. Ces spécificités d’espèces doivent être prises en compte avant de traduire chez l’Homme les résultats d’études
obtenus chez l’animal.
Mots clés: Acide Biliaire, Chirurgie Bariatrique, Physiopathologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
297
Communication affichée : E : Obésité
CA-177 - Les acides gras oméga-3 inhibent l'activation des lymphocytes Th17 médiée par les cellules souches
adipocytaires de patients obèses : Implication des Toll-Like-Receptor-4 .
M. Chehimi* ([email protected])(1)
1
Laboratoire CARMEN, U1060, Université Lyon, INRA U1397, INSA Lyon, Université Claude Bernard Lyon I, France, Oullins, France
Introduction
Nous avons récemment démontré que les cellules souches adipocytaires de sujets obèses (CSAob) sont capables de
polariser les lymphocytes T infiltrant le tissu adipeux (TA) vers la voie Th17 sécrétrice d’IL-17A (Eljaafari et al. Diabetes
2015). Dans la présente étude, nous avons évalué l’effet des acides gras polyinsaturés dans ce modèle.
Matériels et Méthodes
Les CSAob ont été cultivées pendant 48h en présence de cellules mononucléées (CMN) du sang activées par la
phytohémagglutinin A (PHA). Différents mélanges acide linoléique/linolénique (oméga-6/oméga-3) ont été rajoutés ou non
dans les milieux de cultures afin de mesurer l’effet modulateur des acides gras polyinsaturés sur la sécrétion d’IL-17A, par
Elisa. L’expérience a été renouvelée avec des adipocytes différenciés à partir de CSAob. L’implication de TLR4 a été évaluée
par l’ajout d’activateur (LPS), ou d’inhibiteur de TLR4 .
Résultats
Le traitement des CSAob par les différents mélanges oméga-6/oméga-3 (20 /1 ; 10 /1 et 1 /1) inhibe progressivement la
production d’IL-17A par les lymphocytes T activés par la PHA. Des résultats similaires ont été observés lorsque les CSA ont
été différenciées en adipocytes, en présence de ces mêmes mélanges d’acides gras, puis co-cultivées avec des CMN
activées par la PHA. Le rôle inhibiteur des oméga-3 sur la production d'IL-17A a été confirmé par l’addition d’acide
linolénique seul. Comme les oméga-3 sont connus pour inhiber la voie médiée par TLR4, nous avons analysé et démontré le
rôle de TLR4 dans la sécrétion d’IL-17A, par l’amplification de cette sécrétion en présence de LPS et inversement, par son
inhibition en présence de Viper (peptide bloquant TLR4). De plus, nous avons observé que l’expression des ARN messagers
de TLR4 sur les CSAob est augmentée, comparativement à celle des CSA issues de TA de sujets minces.
Conclusions
Nous suggérons dans ce travail que les CSA contribuent à l’inflammation du tissu adipeux du sujet obèse en polarisant les
lymphocytes T vers la voie Th17 via TLR4, et que les oméga-3 exercent un effet bénéfique en bloquant cette activation.
Mots clés: Immunomodulation, Lymphocyte T, Adipocyte
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
298
Communication affichée : E : Obésité
CA-178 - Le suivi médical quatre ans après chirurgie bariatrique en France, selon les données de l’Assurance
maladie
. Cuerq* ([email protected])(1), M.Païta(1), T.Lesuffleur(1), S.Czernichow(3), A.Basdevant(2), S.Msika(4), B.Millat(1)
1
CnamTS, Paris, France
APHP, Paris, France
3
APHP, Boulogne-billancourt, France
4
APHP, Colombes, France
2
Objectif
La Haute Autorité de Santé recommande que l’équipe pluridisciplinaire qui a posé l’indication de chirurgie bariatrique suive
le patient. L’objectif de l’étude est de décrire le suivi post chirurgie bariatrique en France.
Matériels et Méthodes
Les actes de chirurgie bariatrique ont été extraits du PMSI 2009 pour les patients sans chirurgie préalable depuis 2006. Le
recours aux soins de ces patients a été extrait du système national d’information inter-régime d’assurance maladie
(SNIIRAM) de 2009 à 2013.
Résultats
Parmi les 16000 personnes primo-opérées en 2009 et ayant au moins une consommation de soins jusqu’en 2013, plus de
85% ont consulté un médecin généraliste chaque année (4 fois/an). Un quart a consulté un endocrinologue ou interniste ou
eu une hospitalisation de jour en lien avec la chirurgie l’année suivante, et 15% la quatrième année. Parmi les 4400 patients
opérés d’un bypass, 57% ont été remboursés de ≥1 délivrance de fer l’année suivante et 46% la quatrième année. La
première année, 39% ont reçu ≥1 délivrance de calcium et 19% la quatrième. La vitamine D a été délivrée à 67% dans
l’année et 56% quatre ans après. Parmi les 3500 patients opérés d’une sleeve, 25% ont été remboursés de ≥1 délivrance de
fer l’année suivante et 23% la quatrième année. La première année, 9% ont reçu ≥1 délivrance de calcium et 5% la
quatrième. La vitamine D a été délivrée à 37% dans l’année et 35% quatre ans après.
Conclusions
Un demi-million de personnes auront été opérées en 2017 : le médecin généraliste joue un rôle central dans leur suivi. La
supplémentation nécessaire après bypass et sleeve est insuffisante, même lorsqu’elle est remboursée. Un parcours de soins
pérenne, au service du patient opéré, organisé par le médecin traitant en coordination avec les autres professionnels de
santé, est nécessaire, après formation spécifique.
Mots clés: Chirurgie Bariatrique, Alimentation Entérale, Cohorte
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
299
Communication affichée : E : Obésité
CA-179 - Forte prévalence de la stéatose hépatique non alcoolique chez les obèses métaboliquement sains.
Rôle d’une hyperactivité sympathique
S. Chiheb* ([email protected])(1), N.Helmy(1), B.Merioud(1), A.Rezki(1), S.Bathaei(1), M.Ziol(1), C.Vons(1), C.Barrat(1), P.Valensi(1)
1
Hôpital Jean Verdier, Bondy, France
Objectif
L’obésité est associée à une hyperactivité sympathique plus marquée en cas de syndrome métabolique. Le rôle de
l’inflammation dans le développement de la maladie hépatique a été suggéré. L’objectif de cette étude était de déterminer
si chez les obèses métaboliquement sains (MHO) les marqueurs de l’inflammation, le cortisol, l’activité sympathique et
l’oxydation des substrats étaient associés à la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD)
Patients et Méthodes
Une biopsie hépatique laparoscopique a été réalisée au cours d’une chirurgie bariatrique chez 65 patients obèses morbides
(53 femmes), âgés de 36,4±9,6 ans, IMC 44,7±0,9 kg/m², tous indemnes d’atteinte virale ou toxique. Des paramètres
biologiques hépatiques, lipidiques, glycémiques, le cortisol plasmatique (8h, 16h) et des marqueurs de l'inflammation (CRP,
fibrinogène) ont été mesurés, et l'activité sympathique a été évaluée par les taux d’adrénaline et noradrénaline
plasmatiques à jeun et 2 heures après charge orale en glucose. La dépense énergétique de repos (DER) et l’oxydation des
lipides et des glucides ont été mesurées à jeun par calorimétrie indirecte. Le phénotype MHO a été défini par l’absence de
critère IDF du syndrome métabolique en dehors du tour de taille élevé.
Résultats
L’histologie a identifié une NAFLD chez 52 patients (36 stéatoses,16 NASH). Parmi les 21 MHO, 7 avaient un foie normal, 11
une stéatose et 3 une NASH. Les MHO avec NAFLD avaient des valeurs comparables pour les paramètres hépatiques,
lipidiques, glycémiques, HOMA-IR et pour la proportion de patients hypertendus ou avec syndrome d’apnées du sommeil
aux MHO avec foie normal, mais des taux plus élévés de CRP, cortisol 16h et noradrénaline après glucose (p<0,05, 0,01 et
0,04 respectivement) à des niveaux proches des patients non MHO avec NAFLD. La DER et l’oxydation des substrats étaient
comparables chez les patients NAFLD comparés aux non NAFLD.
Conclusions
La prévalence de NAFLD est élevée (66%) chez les MHO. La NAFLD avec ou sans désordres métaboliques s’accompagne d’un
profil inflammatoire plus marqué, d’un taux de cortisol plus élevé et d’une hyperactivité sympathique. Ces données
suggèrent le rôle de l’hyperactivité sympathique dans le développement de NAFLD.
Mots clés: Foie, Stéatose, Physiopathologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
300
Communication affichée : E : Obésité
CA-180 - La quantité et la densité du tissu adipeux viscéral, mesurés par tomodensitométrie, sont
indépendamment associées au profil de risque cardiométabolique : résultats de l’étude internationale
INSPIRE ME IAA
J. Nazare* ([email protected])(1), J.Smith(2), A.Borel(3), J.Côté(4), P.Aschner(5), P.Barter(6), L.Van gaal(7), T.Chee eng(8),
H.Wittchen(9), Y.Matsuzawa(15), T.Kadowaki(10), R.Ross(11), C.Brulle-wohlhueter(12), N.Alméras(1), S.Haffner(13), B.Balkau(14), A.Tchernof(4),
J.Després(1)
1
Centre de recherche de l’Institut universitaire de pneumologie et de cardiologie de Québec, Québec, QC, Canada et CENS-CRNH RhôneAlpes, , Pierre-bénite, France
2
Centre de recherche de l’Institut universitaire de pneumologie et de cardiologie de Québec et Harvard School of Public Health,
Department of Nutrition, Boston, MA, USA, Québec, Canada
3
HP2 laboratory INSERM U1042, hôpital universitaire de Grenoble, Pôle DIGI-DUNE, département d’endocrinologie, diabétologie, maladie
de la nutrition, Grenoble, France
4
Endocrinology and nephroplogy, Laval University Medical Research Center et Department of Nutrition, Laval University, Québec, Canada
5
Pontificia Universidad Javeriana, Hospital Universitario San Ignacio, Bogota, Colombia
6
Heart Research Institute, Camperdown, Sydney, Australia
7
Antwerp University Hospital Department of Endocrinology, Diabetology, Metabolism & Clinical Nutrition, Edegem, Belgium
8
Department of Endocrinology, Singapore General Hospital, Singapour, Singapore
9
Institute of Clinical Psychology and Psychotherapy and Center of Clinical Epidemiology and Longitudinal Studies (CELOS), Technische
Universitaet Dresden, Dresden, Germany
10
Department of Diabetes and Metabolic Diseases, Graduate School of Medicine, The University of Tokyo, Tokyo, Japan
11
Queen’s University, Kingston, Canada
12
SANOFI, Paris, France
13
Baylor College of Medicine, Houston, United States
14
NSERM, CESP Centre for Research in Epidemiology and Population Health, UMRS 1018, Epidemiology of diabetes, obesity and chronic
kidney disease over the lifecourse and determinants of early nutrition, Villejuif, France
Rationnel
L’accumulation de tissu adipeux (TA) viscéral est fortement associée au diabète de type 2 et aux facteurs de risque
cardiovasculaire. Il a été suggéré qu’au-delà de son volume, la densité du TA (atténuation mesurée par tomodensitométrie
(TDM)) pourrait aussi influencer le profil de risque cardiométabolique (CM). L’objectif de cette étude est d'examiner si
l'atténuation du TA viscéral, marqueur de sa densité, est associée aux facteurs de risque CM, indépendamment du volume
de TA viscéral.
Patients et Méthodes
Une analyse transversale a été réalisée chez 2061 hommes et 1842 femmes de l’étude INSPIRE ME IAA (INternational Study
of Prediction of Intra-abdominal adiposity and its RElationship with cardioMEtabolic risk/Intra-Abdominal Adiposity). La
surface (cm2) et l’atténuation (HU) du TA viscéral, évaluées par TDM au niveau L4-L5, ainsi que plusieurs facteurs de risque
CM (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, hypertension, glycémie, insulinémie, HOMA, triglycérides (TG), HDLCholestérol (HDL-C), apolipoprotéine A1 (ApoA1), apolipoprotéine B (ApoB), protéine C-réactive (CRP), plasminogen
activator inhibitor 1 et adiponectine) ont été mesurées. Les relations entre paramètres d’intérêt ont été étudiées par
analyses de variance (tertiles de surface TA viscéral) et modèles de régression multivariée.
Résultats
L’atténuation du TA viscéral, marqueur de sa densité, diminue inversement avec la surface de TA viscéral (p<0.0001).
Indépendamment de la surface de TA viscéral, l’atténuation du TA viscéral est significativement associée aux facteurs de
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
301
risque CM. Une interaction significative entre surface et atténuation du TA viscéral a été identifiée pour les niveaux de TG,
HDL-C, ApoA1 (femmes), ApoB (hommes), adiponectine et HOMA, avec un impact plus important de l’atténuation pour les
niveaux d’adiposité viscérale les plus faibles.
Conclusions
La densité du TA viscéral est associée de manière significative et indépendante au profil CM, et ce, plus particulièrement à
des niveaux d’adiposité plus faible. L’atténuation du TA mesuré par TDM peut donc permettre de caractériser plus
précisément la qualité du TA viscéral et son impact sur le profil cardiométabolique, au-delà de la quantité de TA viscéral.
Mots clés: Facteur Prédictif, Imagerie, Risque cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
302
Communication affichée : E : Obésité
CA-181 - Identification d’un profil bactérien associé à la fibrose du foie dans le sang de patients obèses.
B. Lelouvier* ([email protected])(1)
1
Vaiomer, Labège, France
Objectif
Bien que des modifications du microbiote aient été observées dans diverses maladies métaboliques, l’analyse
métagénomique sanguine reste une approche très peu explorée dans l’étude de ces maladies. Du fait du rôle suggéré de la
translocation bactérienne dans l’obésité et les maladies hépatiques, nous avons cherché à étudier le lien entre le
microbiote sanguin et la fibrose du foie dans une cohorte de patients atteints d’une obésité sévère.
Patients et Méthodes
Nous avons effectué une étude transversale sur une population de 50 patients obèses de la cohorte Florinash, ayant subi un
bilan hépatique (incluant une biopsie du foie). Le microbiote de ces patients a été analysé aussi bien quantitativement
(dans le sang) par qPCR dirigée contre l’ADNr 16S que qualitativement (dans le sang et les fèces) par séquençage
métagénomique ciblé sur l’ADNr 16S.
Résultats
La concentration d’ADN bactérien était significativement plus importante chez les patients avec fibrose hépatique, alors
que la diversité bactérienne était significativement plus faible à tous les niveaux phylogénétiques considérés. L’assignation
taxonomique des séquences d’ADNr 16S a montré des différences spécifiques et significatives dans la proportion de
certains taxons bactériens qui corrèlent avec la présence de fibrose hépatique à la fois dans le sang et les fèces, définissant
ainsi une signature spécifique de la maladie.
Conclusions
Nous avons montré que des modifications quantitatives et qualitatives du microbiote sanguin et fécal étaient associées
avec la fibrose du foie chez le patient obèse. L’analyse du microbiote sanguin fournit donc un biomarqueur potentiel pour le
dépistage non-invasif de la fibrose hépatique dans ce type de population.
Mots clés: Fibrose, Dépistage, Stéatose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
303
Communication affichée : E : Obésité
CA-182 - Atlas Biologique de l’Obesité Sévère (ABOS), une biobanque dédiée à la recherche sur l’obésité et le
diabète
F. Pattou* ([email protected])(1), V.Raverdy(2), H.Verkindt(2), S.Surmont(2), S.Balik(2), A.Lobez(2), J.Noulette(2), P.Gélé(2), B.Accart(2),
M.Pigeyre(2), R.Caiazzo(2)
1
2
CHU Lille, Inserm UMR 1190, Univ Lille 2, Lille, France
CHRU Lille, Lille, France
Introduction
Objective: La chirurgie métabolique (MSurg) se révèle très efficace contre les pathologies liées à l'obésité. La
compréhension de ses mécanismes est cruciale. L’objectif de la biobanque ABOS est d’identifier les mécanismes expliquant
l’efficacité de la MSurg afin de proposer de solutions innovantes susceptibles d’optimiser les résultats de la MSurg et à
terme, de la remplacer.
Patients et Méthodes
Les patients inclus dans l’étude ABOS (>1500) sont des adultes atteints d’obésité sévère et présentant différents degrés de
tolérance au glucose (normoglycémique, intolérants au glucose et diabète de type 2) bénéficiant de différents types de
MSurg et ayant accepté, au cours de leur intervention, le prélèvement et la conservation d’échantillons biologiques,
notamment tissulaires (foie, graisse souscutané, viscerale, muscle), et un phénotypage complet (Test oral de tolérance au
glucose) avant MSurg puis au cours de leur suivi durant 5 ans. Glucose, insuline et C peptide sont mesurés à 0, 30 et 120 mn
pour le calcul des indices de l'insulino-résistance, la fonction ß, la sensibilité à l’insuline et la masse de cellule ß. La cohorte
comprend également un groupe de patients témoins.
Résultats
La qualité des échantillons ABOS a été confirmé par plusieurs consortiums internationaux (MAGIC, IT-DIAB, IMI DIRECT) et
par des publications à fort impact facteur (Walters et al. Nature 2010, Ichimura et al. Nature 2012, Falchi et al. Nat Genet
2014). L’analyse longitudinale de cette cohorte a récemment fourni la preuve histologique de l’amélioration des paramètres
de la Steato-hépatite Non-Alcholique (NASH) après MSurg (Lassailly et al. Gastroenterology 2015) et a permis la découverte
d’un rapport entre le génotype et l’amélioration du contrôle de la glycémie après MSurg. (Rouskas et al. SOARD 2014).
Conclusions
MSurg, modèle unique de recherche, permet de confirmer le lien entre un facteur donné et l’obésité, par des études
longitudinales comparant les échantillons appariés des mêmes patients avant et après l’intervention.
Mots clés: Cohorte, Phénotype, Syndrome métabolique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
304
Communication affichée : E : Obésité
CA-183 - richesse microbienne avant et après chirurgie bariatrique: liens avec les maladies métaboliques.
J. Aron-wisnewsky* ([email protected])(1)
1
Ican, Paris, France
Introduction
Certains individus de poids normal ou en surpoids, présentent une perte de la diversité bactérienne (low gene count=LGC),
touchant respectivement 23% et 40%, associée à la gravité des anomalies métaboliques et à l’inflammation systémique et
tissulaire. La chirurgie bariatrique (CB) modifie les signatures bactériennes et augmente la diversité (en pyroséquençage16S). Certaines de ces modifications s‘associent à l’amélioration de la corpulence et du métabolisme. Néanmoins 50% de
ces associations dépendent des apports alimentaires. Notre objectif était d’étudier la richesse bactérienne chez des
patients obèses candidats à la CB et d’évaluer le rôle spécifique de la restriction énergétique dans les modifications
bactériennes observées.
Matériels et Méthodes
61 patients obèses candidats à deux types de CB, l’anneau gastrique (AG) purement restrictif ou le bypass gastrique (BPG)
associant restriction et malabsorption, ont été inclus prospectivement en préopératoire (T0). 24 patients ont été suivis à 1
(T1), 3 (T3) et 12 (T12) mois post-CB. Ils ont bénéficié d’un phénotypage clinique extensif et d’analyse en métagénomique
de leur microbiote (WGS). Des associations entre la richesse bactérienne et les phénotypes cliniques ont été cherchées.
Résultats
Avant l’intervention, 75% des patients obèses morbides ont une richesse bactérienne altérée (LGC). La perte de diversité
bactérienne est associée à une élévation de l’IMC, de l’insulinorésistance, du diabète de type-2, de la dyslipidémie et de
l’hypertension sévère. En conséquence, les patients opérés de BPG étaient plus fréquemment LGC. Les deux types de
chirurgie induisent une augmentation de la richesse bactérienne qui devient significative à 1 an. Néanmoins les patients
opérés de BPG ont une diversité bactérienne qui reste significativement plus basse que celle des AG y compris à T12. Ainsi,
dans le groupe BPG, les patients ayant une diversité préservée (HGC) passent de 7 à 14% de T0 à T12 en comparaison du
groupe AG qui progresse de 40 à 70% respectivement.
Conclusions
La prévalence de la perte de la diversité bactérienne est augmentée significativement chez les patients obèses morbides
ayant des complications métaboliques et cardio-vasculaires. La CB permet d’améliorer les anomalies métaboliques et
augmenter la richesse bactérienne.
Mots clés: Insulinorésistance, Nutrition, Nutrition
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
305
Communication affichée : E : Obésité
CA-184 - Maintien de la barrière intestinale : quelle contribution pour la protéine kinase activée par l’AMP
(AMPK)?
C. Pochard(1), D.Cohen(2), M.Neunlist(1), J.Leclerc(2), M.Foretz(2), M.Rolli-derkinderen(1), B.Viollet* ([email protected])(2)
1
2
Inserm UMR913; IMAD, Institut des Maladies de l’Appareil Digestif, Nantes, France
Inserm U1016, CNRS UMR 8104; Université Paris Descartes, Paris, France
Introduction
Le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques pour prévenir et traiter l’obésité se situe au cœur d’une
problématique de santé publique, largement relayée par les médias au sein de notre société. La fonction barrière de
l’intestin est altérée au cours de l’obésité et pourrait favoriser le développement de l'endotoxémie de faible amplitude
responsable du phénomène inflammatoire corrélé au développement de l’adiposité. Des altérations de la barrière
intestinale ont été démontrées dans différents modèles animaux d’obésité. Notre objectif est de définir la contribution de
l'AMPK dans la formation et la stabilisation des jonctions serrées au niveau de l’épithélium intestinal.
Matériels et Méthodes
Pour étudier le rôle physiologique de l'AMPK dans l'intestin, des animaux invalidés spécifiquement de l'AMPK dans les
cellules épithéliales de l'intestin (AMPKalpha1fl/fl/alpha2fl/fl; Villin-Cre ou Villin-Cre-AMPK) ont été généré. La perméabilité
intestinale a été mesurée in vivo et in vitro sur des segments d'intestin en chambre de Ussing.
Résultats
Les souris Villin-Cre-AMPK ne présentent aucun défaut de poids corporel, de la prise alimentaire, du transit gastro-intestinal
ou de la longueur de l'intestin. Bien qu'aucune altération histologique et modification de l'expression de la protéine des
jonctions serrées ZO-1 n'ait été observée, l'absence de l'AMPK provoque une augmentation de la perméabilité intestinale in
vivo, indiquant un défaut de la barrière intestinale. Des études de perméabillté réalisées ex vivo ont permis de montrer une
augmentation de la perméabilité paracellulaire restreinte au jéjunum et au colon distal. La perméabilité transcellulaire est
également accrue dans le colon distal des souris Villin-Cre-AMPK.
Conclusions
Nos résultats mettent en évidence l'importance de l’AMPK dans la régulation de l’homéostasie de la barrière intestinale et
suggèrent que l'AMPK pourrait constituer une cible thérapeutique de choix pour limiter les déficits de la barrière intestinale
au cours de l’obésité.
Mots clés: Obésité, Intestin Et Diabète, Physiopathologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
306
Communication affichée : E : Obésité
CA-185 - La glicentine : nouvel acteur de l’axe entéro-insulaire ?
E. Bouaziz-amar(1), C.Poitou(2), M.Fonfrede(3), J.Le beyec-le bihan* ([email protected])(1), J.Lacorte(1)
1
Service Biochimie Endocrinienne et Oncologique- GH pitié-salpétrière, Paris, France
Service de Nutrition- GH Pitié-Salpétrière, Paris, France
3
Service de Biochimie Métabolique - GH Pitié-Salpétrière, Paris, France
2
Introduction
Le bypass gastrique (RYBP), traitement efficace de l’obésité sévère et des comorbidités associées, peut entrainer des
hypoglycémies postprandiales tardives qui sont expliquées par une hypersécrétion de GLP-1 et d’insuline. Cependant des
mécanismes de contre-régulation, comme la sécrétion de glucagon, devrait se mettre en place pour maintenir
l’homéostasie glucidique. Nous avons exploré les sécrétions postprandiales de l’axe entéro-insulaire chez des patients
présentant des malaises postprandiaux après bypass gastrique. La sécrétion de glicentine, entéropeptide issu de la
maturation du pré-proglucagon dans les cellules entéroendocrines intestinales de type L, a également été évaluée.
Patients et Méthodes
20 patients obèses opérés par RYBP se plaignant de malaises postprandiaux ont été prélevés avant et après (30, 60, 90 et
120 min) la prise d’un repas-test (Fresubin®, 800 Kcal, 400ml). Le glucose, le peptide C (Liaison XL, Diasorin), le GLP-1
(Epitope Diagniostics), le glucagon et la glicentine (Mercodia) ont été dosés et les aires sous courbe (AUC) calculés.
Résultats
Au cours du test postprandial 35% (7 sujets) des patients ont présenté une hypoglycémie vraie (<3mmol/l). Nous ne
mettons pas en évidence de différences sur les paramètres du métabolisme glucidique à jeun (glucose, peptide C, GLP-1,
glucagon et glicentine) ni de différence significative de sécrétion de l’insuline, du GLP-1, du glucagon et de la glicentine,
estimée par l’AUC120 entre les patients avec ou sans hypoglycémies vraies. Par contre nous observons, pour les 20 sujets
étudiés, des corrélations entre l’AUC de la glicentine et celle du peptide C (p=0.001), du GLP-1 (p=0.0013) et du glucagon
(p<0.0001).
Conclusions
Les sécrétions postprandiales de glucagon, glicentine, GLP-1 et d’insuline sont fortement augmentées chez les patients avec
RYBP mais une relation avec les hypoglycémies post-prandiales n’a pas pu être établie. La sécrétion postprandiale de
glicentine est corrélée à celle du glucagon ainsi qu’à la réponse glycémique chez ces patients explorés pour des malaises
postprandiaux post-RYBP. Le rôle de la glicentine dans le contrôle de l’homéostasie glucidique reste à évaluer.
Mots clés: Intestin Et Diabète, Obésité, Glucagon
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
307
Communication affichée : E : Obésité
CA-186 - Adaptation des ilots pancréatiques humains à l'obésité induite in vivo: l’influence de l’age et de
l’IMC.
J. Kerr-conte* ([email protected])(1), J.Thévenet(2), S.Gargani(3), G.Pasquetti(2), V.Gmyr(2), N.Delalleau(2), C.Bonner(4), T.Hubert(2),
M.Vantyghem(2), F.Pattou(2)
1
Faculté de Médecine de Lille, Lille , France
Université Lille, Lille, France
3
Institute Fleming, Athens, Greece
4
INSERM, Lille, France
2
Introduction
La capacité des ilots murins à se régénérer décline avec l'âge. L'âge est un facteur de risque quant au développement du
diabète. Chez l'homme, la réplication des ilots pancréatiques décroit avec l'âge sur des coupes pancréatiques post mortem
et en culture, autant que la détérioration progressive de la sécrétion d'insuline en réponse au glucose, et l'augmentation de
l'apoptose. Du fait, le vieillissement limiterait l'avenir prometteur de la thérapie régénérative des cellules Bêta chez
l'homme, ainsi que leur survie à long terme après allogreffe. Notre laboratoire a développé précédemment (Diabétologie,
2013), un modèle chez la souris immunodéficiente, montrant que les ilots humains issus de donneurs jeunes (16-41 ans)
étaient capables d'adaptation fonctionnelles (cpeptide humain) et en masse d’îlots à une obésité induite in vivo par régime
Hyperlipidique (HFD). L'objectif de cette étude est de déterminer si les îlots issus de donneurs âgés (57-69 ans) ont la
capacité de s'adapter à un régime HFD, et si l’IMC du donneur a une influence.
Matériels et Méthodes
Des souris Rag2-/- (n=49) ont été transplantées avec 500 Ilots issus de pancréas de donneurs agés (n=2) ou agés obèses
(n=5). Les animaux ont été soumis à un régime Contrôle ou Hyperlipidique (HFD) et suivis (Poids, glycémie, C-peptide
humain) pendant sur 12 semaines. Après sacrifice, les greffons humains ont été analysés par morphométrie.
Résultats
Les îlots humains s'adaptent leur fonction (cpeptide humain) et leur masse d’îlots à l'obésité (p<0,05) après 2 semaines de
régime; alors que les ilots de donneurs âgés nécessitent plus de temps (p<0,05 à semaine 10). De plus, nous avons noté que
les ilots de donneurs agés obèses sévères (IMC<40) pouvait s'adapter (fonction et masse), contrairement aux ilots de
donneurs atteints d'obésité morbide (IMC>40).
Conclusions
Les ilots issus de donneurs agés d'IMC normal ou obèses ont la capacité de s'adapter à un environnement obèsogène, que
ce soit en fonction et en masse endocrine, contrairement à ceux issus de donneurs morbides. Ce travail montre
l'importance de la sélection des donneurs pour l'allotransplantation d'ilots, ou la thérapie régénérative du diabète du type
2.
Mots clés: Obésité, Cellule ß, Greffe d’îlots
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
308
Communication affichée : E : Obésité
CA-187 - Influence de la qualité de l'alimentation sur l'intensité des hyperglycémies postprandiales après
Bypass gastrique
C. Vaurs* ([email protected])(1)
1
CHU Rangueil, Toulouse, France
Introduction
Des malaises postprandiaux peuvent survenir après bypass gastrique (BPG). L’analyse par holter glycémique (CGM) a permis
de mettre en évidence des hypoglycémies mais aussi des hyperglycémies post-BPG, témoignant d’une variabilité
glycémique importante. Les mécanismes sous-tendant ces hyperglycémies ne sont pas complètement élucidés, mais
comportent un déficit d’insulinosécrétion. Le traitement fait classiquement appel au contrôle de la quantité/qualité des
glucides des repas. L’objectif de l’étude est de valider si la composition du repas impacte l’existence et l’intensité de
l’hyperglycémie postprandiale, dans les conditions de vraie vie.
Patients et Méthodes
Etude rétrospective de cohorte, monocentrique, portant sur 56 patients consécutifs ayant bénéficié d’un BPG, chez lesquels
un CGM et une enquête diététique sur au moins 3 jours ont été réalisés simultanément, à distance de la chirurgie. La
présence de pics postprandiaux définis par un glucose interstitiel (GI) >140 mg/dl et les caractéristiques du petit déjeuner
(quantité de glucides, charge glycémique) ont été analysées.
Résultats
32 patients présentent des pics hyperglycémiques postprandiaux (PEAK), 24 n’en présentaient pas (NO PEAK). La
concentration maximale moyenne de GI est de 159,6±33,0 mg/dl chez les PEAK et 111,8±13,0 mg/dl chez les NO PEAK. Le
seul paramètre différenciant les 2 groupes est l’âge (43,8±8,6 ans dans le groupe PEAK vs 37,8±7,3 ans (p=0,01) dans le
groupe NO PEAK).Les variables diététiques ne diffèrent pas entre les groupes. Dans le groupe PEAK, en analyse multivariée,
seules la quantité de glucides dans le premier modèle et la charge glycémique dans le deuxième modèle, expliquent
respectivement 50% et 26% de la variance de la concentration maximale de GI. Pour chaque gramme de glucose consommé
dans le repas, le GI augmente de 1,68 mg/dl chez les PEAK.
Conclusions
Après BPG, dans les conditions de vraie vie, certains patients présentent des pics hyperglycémiques postprandiaux, ce n’est
pas la qualité des repas qui les différencie de ceux qui n’en ont pas. Chez les PEAK, la concentration maximale de GI dépend
du contenu glucidique du repas. Cela justifie l’apprentissage du contrôle de la quantité des glucides chez ces patients.
Mots clés: Bypass Gastrique, Variabilité Glycémique, Nutrition
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
309
Communication affichée : E : Obésité
CA-188 - Expérience de la consultation génétique médicale/filière « surcharge pondérale » du CHU de
Bordeaux
C. Cordroc'h* ([email protected])(1)
1
CHU Bordeaux, Pessac, France
Introduction
Le diagnostic des obésités syndromiques chez l’adulte est rarement évident alors qu’il constitue une situation clinique
relativement fréquente. C’est dans le but de réaliser une démarche diagnostique systématique qu’a été créée au Centre
Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux,
une consultation dédiée, couplée entre un généticien médical et un
endocrinologue.
Patients et Méthodes
Depuis septembre 2013, les patients qui présentent une suspicion d’obésité génétique, et plus particulièrement
syndromique sont adressés à cette consultation. L’interrogatoire, l’examen clinique et des examens complémentaires de
première intention permettaient d’orienter éventuellement le diagnostic. En l’absence d’orientation diagnostique, une
comparaison génomique par hybridation (CGH array) était prescrite.
Résultats
34 patients ont été adressés en consultation de septembre 2013 jusqu’à juin 2015, 12 ne se sont pas présentés et 5
diagnostics génétiques ont été posés. Les 34 patients présentaient tous une obésité sévère, elle était précoce pour 76.6%
d’entre eux, il existait un retard mental associé pour 64% d’entre eux. La consultation a permis de mettre en évidence des
critères physiques mineurs. Une mutation du gène codant pour le MC4R a été identifiée, trois délétions 16p11.2 et une
délétion 1q44.
Discussions
La délétion16p11.2 retrouvée chez trois patients n’est pas classiquement décrite dans les principales obésités
syndromiques, il s’agit pourtant, d’après l’étude de Walters et al, (Nature 2010) de la seconde cause d’obésité génétique.
Aucun lien entre la délétion 1q44 et l’obésité n’a été décrit à notre connaissance mais dans une étude française (G. Thierry,
American journal of medical genetics, juillet 2012) sur 11 patients possédant cette délétion, 5 présentaient une obésité
grade II. La multidisciplinarité de la consultation est fondamentale, ce génotypage peut permettre une prise en charge
spécifique des cas index, un dépistage et une prise en charge des apparentés et orienter la prise en charge thérapeutique,
en particulier chirurgicale. Ceci justifie selon nous la poursuite de cette démarche. Cependant, une meilleure information
du patient sur le déroulement et l’objectif de la consultation sont nécessaires pour limiter le taux d’absentéisme.
Mots clés: Obésité, Génétique, Cohorte
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
310
Communication affichée : E : Obésité
CA-189 - Influence de l'activité vago-sympathique sur la fréquence cardiaque et la réponse insulinique à la
charge orale en glucose chez les obèses métaboliquement sains
S. Bathaei* ([email protected])(1), C.Cussac-pillegand(1), S.Chiheb(1), R.Dutheil(1), M.Fysekidis(1), E.Cosson(1), P.Valensi(1)
1
Hopital Jean Verdier, Bondy, France
Introduction
Nous avons montré que l'activité parasympathique cardiaque est souvent altérée chez les patients obèses non diabétiques
et de la même façon chez les obèses métaboliquement sains. Cette étude avait pour but d’examiner l'influence de l'activité
vago-sympathique sur la fréquence cardiaque (FC) et la réponse insulinique à l’hyperglycémie provoquée orale (HGPO) chez
les patients obèses métaboliquement sains
Patients et Méthodes
Nous avons inclus 24 patients, âgés de 34±13 ans, IMC 42,2±6,9 kg/m2, n’ayant aucun ou un seul critère du syndrome
métabolique en plus d’un large tour de taille. L’activité parasympathique cardiaque (HF-FC) a été évaluée par analyse
spectrale des variations de fréquence cardiaque en respiration contrôlée (Finapress®). Une HGPO (75g de glucose) a été
réalisée. Des index d’insulinosécrétion, l’index insulinogénique (IGI=∆insulinémie(T0-T30)/∆glycémie(T0-T30)) et l’index de
disposition orale (DIO=IGI/insulinémie) ont été calculés. Les taux sériques d’adrénaline et de noradrénaline ont été mesurés
Résultats
Les patients ont été séparés en deux groupes selon leur activité parasympathique à jeun. Les patients ayant une forte
activité parasympathique à jeun (HF-FC supérieure à la médiane) maintenaient une plus forte activité parasympathique
durant l’HGPO (p<0,001). La réponse de l'adrénaline et de la noradrénaline ne différait pas entre les deux groupes. FC
augmentait durant l'HGPO dans les deux groupes (p=0,002), mais était plus faible à jeun et durant l'HGPO de 10
battements/minute en moyenne chez les patients ayant une forte activité parasympathique (p=0,03). Les patients avec
forte activité parasympathique avaient un DIO plus élevé (p=0,035).
Conclusions
Parmi les patients obèses métaboliquement sains, ceux dont l'activité parasympathique est plus forte à jeun conservent
cette activité plus élevée après l'ingestion de glucose. Ce profil rend compte d’une plus faible fréquence cardiaque à jeun et
après HGPO et semble contribuer à une meilleure réponse insulinique.
Mots clés: Obésité, Neuropathie, Insulinosécrétion
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
311
Communication affichée : E : Obésité
CA-190 - Perception de surpoids chez des personnes normopondérales et facteurs associés, une enquête en
population générale
B. Petre* ([email protected])(1), N.Dardenne(1), A.Donneau(1), A.Scheen(2), M.Guillaume(1)
1
2
Département de santé publique , Université de Liège, Liège, Belgium
CHU Liège, Université de Liège, Liège, Belgium
Introduction
Dans une société où la pression sociale et médiatique érige le contrôle du poids et la maigreur comme idéaux à atteindre, il
est intéressant de se questionner sur les répercussions de ce modèle sociétal en examinant l’association entre la perception
d’un excès de poids et divers facteurs associés dans une population normopondérale.
Patients et Méthodes
4.155 personnes ont participé volontairement, en 2012, à une étude exploratoire menée en Wallonie (Belgique) relative à
l’expérience et au vécu de personnes vis-à-vis de leur poids. Les informations ont été collectées grâce à un questionnaire
spécifiquement dédicacé disponible sur internet. Les sujets normopondéraux (IMC < 25 kg/m²) constituaient 12,5 % de
l’échantillon répondant, soit 519 sujets.
Résultats
Les réponses de 486 sujets normopondéraux ont pu être exploitées (âge 39,9±13,9 années; 78,4% femmes ; IMC 22,8±1,7
kg/m²), dont 69,1% estiment avoir un excès de poids. Ces derniers, comparés à ceux n’ayant pas signalé de problème de
poids, sont préférentiellement des femmes (85,4 vs 62,7%, p<0,001), ont un IMC légèrement supérieur (23,7 vs 21,6 kg/m²,
p<0,001) et ont une moins bonne perception de revenus (p<0,05). Après ajustement pour ces trois facteurs, cette
perception subjective d’un excès de poids reste associée à un âge plus jeune (p=0,0371), le sentiment d’une moins bonne
qualité de vie tant physique (p=0,0091) que psychosociale (p<0,0001), à une surestimation de son image corporelle
(p=0,0037) et une importance plus grande accordée au regard des autres (p=0,0029). Enfin, elle est associée à des objectifs
déclarés de perte de poids plus importants (p<0,02).
Conclusions
Avec la réserve d’une auto-sélection des sujets, cette enquête montre que la perception d’un surpoids dans une population
normopondérale concerne surtout des femmes jeunes, avec un trouble du schéma corporel et une relation à l’autre
différente, et qu’elle impacte négativement la qualité de vie physique et psychosociale.
Mots clés: Cohorte, Epidémiologie, Corpulence
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
312
Communication affichée : E : Obésité
CA-191 - L’impact de la précarité dans l’obésité dans la filière Surcharge Pondérale du service
d’Endocrinologie, Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition au CHU de Bordeaux
C. Loddo* ([email protected])(1), A.Rémi(2), A.Tabarin(1), A.Tabarin(1), M.Monsaingeon(1), B.Gatta-cherifi(1)
1
2
CHU Haut Lévèque, Pessac, France
CHU Bordeaux, Pessac, France
Introduction
Si le lien entre l’obésité et la précarité a été à de nombreuses reprises observé, le retentissement de la précarité sur la prise
en charge de l’obésité reste mal établi.
Patients et Méthodes
140 patients obèses ont été inclus dont 87 ont été suivis. Le score EPICES (Evaluation de la Précarité et des Inégalités de
santé pour les Centres d’Examens de Santé) a été utilisé pour définir la précarité à partir de la valeur seuil de 30. Nous
avons recueilli des données anthropométriques, l’existence de complications métaboliques, le score d’activité physique et
l’évolution après le suivi. Les résultats sont exprimés en moyenne +/- écart type.
Résultats
Les patients obèses précaires avaient un IMC plus élevé (43,8 +/- 8,4 kg/m2 vs 40,9 +/- 5,5 kg/m2; p=0,02) et présentaient
une obésité plus sévère (IMC maximal : 46,1 +/- 8,6 kg/m2 vs 42,3 +/- 5,2 kg/m2; p=0,002) que ceux non précaires mais ils
n’étaient pas plus compliqués. Le score EPICES est corrélé positivement à l’IMC (r=0,2056; p=0,01) et l’IMC maximum
(r=0,2592; p=0,002). Il n’était pas différent selon la durée du suivi. Le pourcentage de perte de poids à l’issue du suivi était
de 4,74+/-4,92% chez les patients précaires et de 4,66+/-6,40% chez les non précaires (p=0,95). Le score d’activité physique
avait tendance à être plus faible chez les patients précaires (6 +/- 3 vs 8 +/- 3; p=0,08).
Conclusions
Les patients obèses précaires sont plus obèses mais ne sont pas plus compliqués et adhèrent tout aussi bien au suivi avec
une perte de poids identique que ceux non précaires. La précarité ne doit pas être un frein à la prise en charge et nécessite
d’être dépistée chez ces patients dont l’obésité est plus importante et potentiellement plus compliquée afin que leur prise
en charge soit adaptée à leur environnement en termes de pratique d’activité physique.
Mots clés: Précarité, Epices, Obésité
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313
Communication affichée : E : Obésité
CA-192 - Quel encadrement des pratiques de chirurgie bariatrique en France et à l’étranger ? Une revue par
entretien auprès d’experts
M. Lenormand* ([email protected])(1), J.Courtois(1), A.Fagot-campagna(1)
1
CNAMTS, Paris, France
Objectif
Identifier les pratiques en matière d’encadrement de la chirurgie bariatrique à l’étranger et comparer aux pratiques
françaises
Matériels et Méthodes
Entretiens qualitatifs auprès de sociétés savantes de prise en charge de l’obésité et de chirurgie bariatrique en Allemagne,
Angleterre, Autriche, Belgique, Canada, Ecosse, Pays-Bas, Suède et Suisse.
Résultats
Dans le monde, le nombre d’opérations a été multiplié par 3 entre 2003 et 2011. Les disparités sont fortes entre pays : 10
opérations pour 10000 habitants en Belgique, 8 en Suède, 7 en France, 4 aux Etats-Unis et 1 en Angleterre ou en
Allemagne. Les moyens déployés pour garantir le respect des recommandations de bonne pratique sont variables. Certains
pays ont mis l’accent sur la prise en charge médicale pluriprofessionnelle de l’obésité et limité le recours à la chirurgie
(Angleterre, Ecosse). D’autres se sont doté de centres spécialisés pour toutes les interventions bariatriques, et de centres
experts pour les plus complexes (Pays-Bas, Suède, Suisse). Certains ont mis en place des procédures de contrôle qui
conditionnent la prise en charge financière (Suède, Suisse). Aux Pays-Bas, de nouvelles structures ambulatoires et
multidisciplinaires spécifiques ont été créées pour suivre les patients. Les opérations chez les adolescents sont interdites
dans certains pays (Ecosse, Pays-Bas). Quand elles sont autorisées, elles sont moins nombreuses et plus encadrées qu’en
France (Allemagne, Autriche, Canada, Suède).
Conclusions
La France fait partie des pays ayant le plus fréquemment recours à la chirurgie bariatrique, malgré une prévalence de
l’obésité qui se situe dans des taux moyens. Un encadrement des parcours de chirurgie bariatrique est progressivement
instauré : développement de centres spécialisés de l’obésité, ciblage, accompagnement et mise sous accord préalable
d’établissements. Le suivi des patients constitue un enjeu important compte-tenu de l’augmentation croissante des
effectifs, la fréquence des perdus de vue et la nécessité de supplémentation nutritionnelle à vie.
Mots clés: Bonnes Pratiques, Comparaison Internationale, Chirurgie bariatrique
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314
Communication affichée : E : Obésité
CA-193 - Les effets bénéfiques de l’administration de la souche Lactobacillus plantarum WJL sur le
développement de l’obésité et le statut métabolique chez la souris obèse.
K. Makki* ([email protected])(1)
1
Laboratoire CarMeN - Inserm U1060, Pierre bénite, France
Introduction
Le microbiote intestinal est considéré actuellement un des facteurs clés influençant le développement de l’obésité et les
maladies métaboliques qui y sont associées. En effet, l’obésité est caractérisée par une dysbiose du microbiote intestinal
accompagnée d’une altération de son homéostasie et de sa fonctionnalité. De ce fait, une intervention thérapeutique
comme l’administration de pré- ou probiotiques gagnent de plus en plus de l’intérêt afin de restaurer un environnement
physiologique au sein de cet organe. Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à évaluer les effets de
l’administration du Lactobacillus plantarum WJL (Lp WJL) sur le développement de l’obésité et du diabète de type 2. Cette
bactérie a été sélectionnée pour ses effets protecteurs sur l’hôte dans des conditions de carences alimentaires (données
non publiées).
Matériels et Méthodes
Des souris mâles C57BL/6J âgées de 4 semaines mises sous régimes standard ou hypercalorique ont reçu le probiotique
(10^9 CFU/souris, par voie orale) 5 fois par semaine sur une durée totale de 10 semaines de régime alimentaire.
Observations
L’administration de Lp WJL a amélioré l’homéostasie glucidique et lipidique des souris indépendamment du régime
alimentaire et ceci sans modification de la prise alimentaire et du poids corporels. Nous avons observé également une
amélioration de la stéatose hépatique chez le groupe des souris obèses recevant le probiotique. De plus, Lp WJL a induit
une modification de l’insulinémie dans les deux groupes expérimentaux associée à une modification de la taille des îlots
pancréatiques. Cependant, ces améliorations métaboliques observées n’ont pas été associées à une modification majeure
de la composition du microbiote intestinal, ce qui suggère probablement une modification de sa fonctionnalité.
Conclusions
Même si les mécanismes restent à découvrir, nos résultats suggèrent que Lp WJL pourrait être potentiellement une
stratégie thérapeutique pour lutter contre les désordres métaboliques associés à une suralimentation.
Mots clés: Diabète De Type 2, Intestin Et Diabète, Incrétine
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315
Communication affichée : E : Obésité
CA-194 - Etude in vitro des effets du bisphénol A et de son substitut le bisphénol S sur la fonction du
récepteur MC4R
M. Louvigné* ([email protected])(1), L.Gourdin(2), D.Henrion(2), M.Chabbert(2), R.Coutant(2), M.Munier(2), P.Rodien(2)
1
2
CHU Angers, Angers, France
CNRS6214-INSERM1083, Faculté de Médecine, Université d’Angers, Angers, France
Introduction
L’exposition au bisphénol A (BPA) est associée à la survenue d’obésité. Il est proposé de le remplacer par différents
analogues dont le bisphénol S (BPS). Le récepteur couplé aux protéines G de la mélanocortine 4 (MC4R) est impliqué dans
l'obésité en régulant les consommations alimentaires, la balance énergétique et les métabolismes lipidique et glucidique. Il
existe deux ligands endogènes du MC4R : l’αMSH (agoniste) et l’Agouti-related peptide (AgRP) (agoniste inverse).
Matériels et Méthodes
Nous avons testé l’effet du BPA et du BPS sur l’activité de MC4R, à des doses similaires à celles retrouvées dans l’organisme.
Nous avons utilisé un modèle de transfection transitoire de la lignée HEK293 avec le MC4R humain. L’activité du récepteur
est analysée en mesurant la production intracellulaire d’AMP cyclique (AMPc).
Résultats
Le BPA et le BPS, à une concentration de 10 nM, augmentent la production d’AMPc stimulée par l’αMSH de 30 et 50%,
respectivement. Cependant, le BPA et le BPS ne modifient ni l’activité de base de MC4R, ni l’activité des autres effecteurs
de la voie de l’AMPc (adénylate cyclase, protéine G, phosphodiestérase). Cette potentialisation se traduit par une
augmentation de la réponse maximale du MC4R, sans modification de la sensibilité pour l’αMSH, et est spécifique du MC4R
puisque les polluants ne perturbent pas l’activité des récepteurs de l’adénosine, exprimés de manière endogène dans les
cellules HEK293. A l’inverse, le BPA et le BPS diminuent de 50% l’effet inhibiteur de l’AgRP sur la production d’AMPc.
Conclusions
Le BPA ainsi que l’un de ses substituts, le BPS, peuvent perturber l’activité du MC4R.
Mots clés: Perturbateur Endocrinien, Satiété, Métabolisme glucidiques
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
316
Communication affichée : E : Obésité
CA-195 - Association indépendante de la perte de poids, entre l’amélioration de l’homéostasie glycémique
après chirurgie bariatrique et les concentrations de certaines kynurénines circulantes
O. Poulain-godefroy* ([email protected])(1), M.Favennec(1), B.Hennart(2), M.Verbanck(1), M.Pigeyre(3), R.Caiazzo(3), V.Raverdy(3),
A.Leloire(1), G.Guillemin(4), L.Yengo(1), D.Allorge(2), F.Pattou(3), P.Froguel(1)
1
CNRS UMR 8199, Lille, France
EA-4483, Lille, France
3
INSERM UMR 1190, Lille, France
4
Macquarie University, Sydney, Australia
2
Introduction
La chirurgie bariatrique améliore l’homéostasie glycémique et réduit l’inflammation chronique associée à l’obésité.
Conséquence de cette inflammation, une augmentation des kynurénines circulantes provenant de la dégradation du
tryptophane a été démontrée chez les sujets obèses. Certaines kynurénines sont neurotoxiques et pourraient être
diabétogènes. Notre objectif est de déterminer si la réduction de poids induite par chirurgie bariatrique permet un retour à
l’équilibre de ces métabolites et est corrélée à l’amélioration glucidique.
Patients et Méthodes
Les concentrations en kynurénines circulantes de 91 patientes de la cohorte ABOS (47 diabétiques, 44 normoglycémiques)
ont été évaluées à l’inclusion et un an après la chirurgie bariatrique, par chromatographie liquide ou gazeuse couplée à la
spectrométrie de masse. Les associations entre ces concentrations, la CRP (C reactive protein) circulante et les facteurs
associés au contrôle glycémique ont été évaluées.
Résultats
Les concentrations du tryptophane, de kynurénine, des acides kynurénique , xanthurénique et quinolinique ont diminué
significativement un an après la chirurgie (p= 2,2x10-10, p= 2,7x10-4, p= 1,3x10-4, p= 1,6x10-7 et p= 8,4x10-5
respectivement) alors que la concentration en sérotonine a augmenté (p=2,1x10-5). Ces variations sont significativement
corrélées à la baisse de la CRP. Les concentrations des différents métabolites ne sont pas significativement différentes entre
les deux groupes normoglycémique et diabétique, à l’inclusion ou un an après chirurgie. Néanmoins après ajustement par
rapport à la perte de poids, les patientes qui ont maintenu une concentration en acide xanthurénique élevée au détriment
de l’acide quinolinique, ont significativement moins amélioré leur glycémie à jeun et leur insulino-sensibilité que les
patientes pour lesquelles l’acide xanthurénique a plus fortement diminué.
Conclusions
Cette étude montre que la diminution de l’inflammation associée à la perte de poids après chirurgie est associée à une
diminution globale de l’activation de la voie de kynurénines. Ces données suggèrent que la baisse d’activité de la
kynurenine monoxygénase, enzyme charnière pour l’orientation vers la production d’acide xanthurénique, est associée à
une évolution plus favorable de l’homéostasie glycémique un an après la chirurgie.
Mots clés: Obésité, Chirurgie Bariatrique, Inflammation
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
317
Communication affichée : E : Obésité
CA-196 - Le gastric bypass ralentit la progression au long cours du DT2 après sa rémission initiale
F. Pattou* ([email protected])(1), V.Raverdy(2), G.Baud(2), H.Verkindt(2), M.Pigeyre(2), M.Pigeyre(2), R.Caiazzo(2), H. béhal(2)
1
2
CHU Lille, Inserm UMR 1190, Univ Lille 2, Lille, France
CHRU Lille, Lille, France
Introduction
Le diabète de type 2 (DT2) s’améliore chez la majorité des patients bénéficiant d’une chirurgie bariatrique. Cependant chez
une proportion importante d'entre eux, le DT2 progresse à nouveau après sa rémission initiale. L’objectif de cette étude est
d’évaluer la progression du contrôle glycémique à long terme chez des patients DT2 obèses ayant bénéficié d’un gastric
bypass (GBP) ou d'un anneau gastrique (AG).
Patients et Méthodes
Cette étude a porté sur 174 patients atteint de DT2 ayant bénéficié d’un AG (n=68) ou d'un GBP (n=108) et ayant bénéficié
d'une OGTT 1 et 5 ans après l’intervention. Le DT2 a été défini selon les critères suivants : HbA1c > 6.5 % et/ou glycémie à
jeun > 7.8 mmol/L et/ou glycémie à 2h après hyperglycémie provoqué par voie orale (HPO) > 11.1 mmol/L et/ou traitement
hypoglycémiant. La glycémie, l’insuline et le C-peptide ont été mesurés à 0 et 2h (HPO) pour le calcul des indices validées de
l'insulino-résistance (HOMA2-IR), de la fonction ß pancréatique (HOMA2-B) et de la masse de cellule ß (Cpeptide/glycémie).
Résultats
La variation de l’HbA1c de 1 an à 5 ans était inférieure dans le groupe GBP vs le groupe AG, une fois ajustée sur le
changement du BMI (+0.14% vs +0.51%, p=0.0252). L’évolution de l'insulino-résistance, de la fonction ß pancréatique et de
la masse de cellule ß entre 1 et 5 ans était similaire, quelque soit l’intervention lorsqu'elle était ajustée sur le changement
du BMI.
Conclusions
La progression au long cours du DT2 après sa remission post chirurgie bariatrique est plus lente après GBP qu'après l’AG,
indépendamment de la reprise du poids. En revanche, la fonction ß pancréatique évolue de façon similaire après les deux
interventions. Nos résultats confirme l'effet favorable spécifique de la dérivation gastrojéjunale sur l'homéostasie
glucidique.
Mots clés: Anneau Gastrique, Diabète De Type 2, Equilibre glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
318
Communication affichée : E : Obésité
CA-197 - Utilité du holter glycémique au cours de la grossesse après chirurgie bariatrique
A. Derveaux(1), P.Deruelle(1), A.Vambergue(1), H.Verkindt(1), V.Raverdy(1), R.Caiazzo(1), M.Romon(1), F.Pattou(1), M.Pigeyre*
([email protected])(1)
1
CHRU de Lille, Lille, France
Objectif
Notre étude décrit le profil glycémique des femmes enceintes après chirurgie bariatrique, alors que peu de données
existent dans la littérature.
Patients et Méthodes
12 femmes enceintes opérées d’une chirurgie bariatrique (8 procédures malabsorptives et 4 restrictives) ont bénéficié
entre 24 et 28 semaines d’aménorrhées, de la pose d’un holter glycémique durant 72h, ainsi que d’une hyperglycémie
provoquée par voie orale (75g-HGPO). Nos données ont ensuite été comparées par test-T aux valeurs de référence de
Yogev et al.*, établies chez des femmes enceintes, non diabétiques, obèses (n=15) et non obèses (n=42). *Yogev et al. Am
J Obstet Gynecol. 2004
Résultats
Chez nos 12 patientes, l’indice de masse corporelle pré-gestationnel médian était de 34,4 kg/m² (min=20,3; max=55,2), et
ne différait pas du groupe de référence obèse. Le pourcentage de temps passé par jour avec un taux de glucose interstitiel
(GI) < 70 mg/dl était de 24,2±27,3%, entre 70 ≤ GI < 120 mg/dl de 62,6±27,3%, entre 120 ≤ GI < 140 mg/dl de 9,6±6,0% et GI
≥ 140 mg/dl de 2,0±2,8%. Le taux de GI postprandial (GIPP) à 2h était plus bas (p=0,01) et le pic de GIPP plus précoce
(p=0,003) comparativement aux valeurs du groupe de référence obèse; le GIPP à 1h était plus haut comparativement au
groupe de référence non obèse (p=0,01). Ces différences étaient portées essentiellement par les 7 patientes ayant eu un
gastric bypass, qui présentaient de plus un taux de GIPP à 2h (p=0,006), et un taux de GI nocturne (p=0,03) plus bas
comparativement au groupe de référence non obèse. Aucune différence n’était observée sur les taux de GI à jeun et de GI
des 24h. L’HGPO n’était pas interprétable chez 4/12 patientes du fait d’une intolérance totale et avait révélé un diabète
gestationnel chez 2/8 patientes.
Conclusions
Notre étude pilote a permis d’observer une importante variabilité glycémique nycthémérale chez les femmes enceintes
après chirurgie bariatrique et suggère l’utilisation du holter glycémique pour analyser le profil glycémique chez ces femmes
pour qui l’HGPO est difficilement réalisable.
Mots clés: Chirurgie Bariatrique, Grossesse, Surveillance glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
319
Communication affichée : E : Obésité
CA-198 - Besoins protéiques, composition corporelle et fonction musculaire dans l’obésité massive.
C. Louvet* ([email protected])(1)
1
CHU GABRIEL MONTPIED, Clermont-ferrand, France
Introduction
Les besoins protéiques de l’adulte sont estimés à 0,66 g/kg/j avec un apport recommandé de sécurité à 0,83 g/kg/j. Il
n’existe actuellement aucune recommandation spécifique chez le sujet obèse. Or, les perturbations métaboliques liées à
l’obésité pourraient avoir un impact sur le métabolisme protéique. Le but de cette étude est donc d’estimer le besoin
protéique moyen dans une population de sujets obèses adultes. L’objectif secondaire est de mettre en évidence un lien
entre des apports protéiques inférieurs au besoin moyen et les paramètres de composition corporelle ou des altérations
fonctionnelles musculaires.
Matériels et Méthodes
106 patients obèses ont été inclus dans l’étude. Le besoin protéique moyen a été établi sur le principe du bilan azoté. Les
paramètres de composition corporelle, indice de masse maigre (IMM) et de masse grasse (IMG) étaient mesurés par
impédancemétrie. Les tests fonctionnels musculaires réalisés étaient la force de préhension évaluée par Handgrip et le
Short Physical Performance Battery (SPPB).
Résultats
Le besoin moyen protéique du sujet obèse est retrouvé dans cette étude à 0,79 ± 0,17g/kg de poids corporel/j. L’apport
protéique de sécurité est compris entre 0,99 et 1,13g/kg de poids corporel/j. En analyse multivariée, l'apport protéique et
l'IMM étaient significativement corrélés au bilan azoté positif avec respectivement r = 14,7 +/- 1,6 (p < 0,001) et r = 0,16 +/0,06 (p = 0,02). En comparant la population consommant moins de 0,79 g/kg de poids corporel/ j avec la population
consommant plus de 0,79g/kg de poids corporel/j, il n’a pas été mis en évidence de différence significative pour l’IMM,
l’albuminémie, la force musculaire et la performance physique. On note en revanche une corrélation négative entre la force
musculaire et l’indice de masse grasse (IMG) (r = -0,35 ; p <0,001).
Conclusions
Les résultats de cette étude confirment que le besoin protéique du sujet obèse est supérieur au besoin de la population
générale. D’après le lien retrouvé entre une moins bonne performance musculaire et l’importance de l’adiposité, la
survenue de l’obésité sarcopénie pourrait être la conséquence d’une lipotoxicité musculaire face à des besoins protéiques
modifiés dans l’obésité massive.
Mots clés: Obésité, Métabolisme Protéiques, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
320
Communication affichée : E : Obésité
CA-199 - Obésité et cancer thyroïdiens différenciés de souche folliculaire : quel impact pronostique?
A. Moumen* ([email protected])(1), A.Meftah(1), Y.Errahali(1), H.El jadi(1), S.Chakdoufi(1), A.Guerboub(1), J.Issouani(1), S.Elmoussaoui(1),
G.Belmejdoub(1)
1
Service d'Endocrinologie et de Diabétologie, Hôpital Militaire d'Instruction Mohammed V, Rabat, Maroc
Introduction
Plusieurs études épidémiologiques suggèrent une association entre l’obésité et l’augmentation du risque de cancers
thyroïdiens. Cependant les mécanismes physiopathologiques à l’origine de cette association ainsi que son impact sur les
caractéristiques anatomopathologique et le profil évolutif de la tumeur restent mal connus. L’objectif de notre étude était
d’évaluer l’association entre l’obésité et les aspects clinico-pathologiques des cancers thyroïdiens différenciés de souche
folliculaire.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au sein du service d’endocrinologie incluant les patients suivis pour un cancer
thyroïdien différencié de souche folliculaire entre janvier 2008 et décembre 2014. Les patients ont été répartis en 2 groupes
selon la présence ou l’absence d’une obésité. On a comparé les caractéristiques cliniques, histologiques et le profil évolutif
entre les 2 groupes.
Résultats
54 patients ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen de nos patients était de 45,2 ± 9,6 ans avec une prédominance
féminine (85,2%). Le carcinome papillaire était le type histologique le plus fréquent (87%). Il n’y avait pas d’association
statistiquement significative entre l’obésité et la multifocalité tumorale, la présence d’une histologie défavorable, de
métastases ganglionnaires ou à distance. Il n’y avait pas de corrélation significative entre l’indice de masse corporelle et la
taille tumorale (r = + 0,052 ; p = 0,72). Par contre les emboles vasculaires tumorales étaient significativement plus
fréquentes chez les patients obèses (25% vs 4,2% ; p = 0,041). Sur le plan évolutif, il n’y avait pas de différence significative
de la fréquence de la rémission entre les 2 groupes.
Discussions
Notre étude montre une association statistiquement significative entre l’obésité et la présence d’emboles vasculaires
tumorales ce qui suggère que l’obésité pourrait être associée à un caractère plus agressif des cancers thyroïdiens
différenciés de souche folliculaire.
Mots clés: Obésité, Cancer De La Thyroïde, Facteur prédictif
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
321
Communication affichée : E : Obésité
CA-200 - La précarité psycho-socio-économique reste un obstacle important sur la décision de chirurgie
bariatrique
M. Fysekidis* ([email protected])(1), J.Catheline(2), K.Bouzid(3), H.Bihan(4), N.Kouacou(5), C.D’almeida(3), H.Le clésiau(5), C.
larroque(5), J.Jaconelli(5), R.Cohen(6)
1
Hôpital Jean Verdier, Service de Diabètologie, d'Endocrinologie et de Nutrition Humaine , Bondy, France
Département de chirurgie, Centre hospitalier de Saint-Denis, Saint- denis, France
3
Département de Diabète, et d'Endocrinologie, Centre hospitalier de Saint-Denis, Saint-denis, France
4
Département de Diabète, de Nutrition humaine et d'Endocrinologie, Hôpital Avicenne, Bobigny, France
5
Centre de santé CPAM, Bobigny, France
6
Département de Diabète, et d'Endocrinologie, Centre hospitalier de Saint -Denis, Bobigny, France
2
Rationnel
La prévalence de l'obésité ne cesse de croître surtout chez les patients précaires. Notre objectif était de déterminer si la
présence d'un gradient de précarité pourrait avoir un impact sur le choix d'une chirurgie bariatrique dans un système de
soins de santé financé par l'État avec une couverture complète des frais médicaux.
Patients et Méthodes
Nous avons inclus de façon prospective 100 patients admis en hôpital de jour pour une évaluation préopératoire avant une
chirurgie bariatrique. Comme groupe de référence, nous avons inclus 578 sujets avec un IMC ≥35 kg/m², dans le même
département et ayant consulté dans un centre de santé pour leur bilan cardiovasculaire proposé par la sécurité sociale du
01/01 au 31/12/2013. Tous les sujets ont rempli le questionnaire de précarité EPICES (Seuil pour l'absence de précarité <
30.17).
Résultats
Quatre-vingt quatre candidats à la chirurgie bariatrique avaient des données complètes: ils étaient plus jeunes avec un âge
moyen de 39,2 ± 12,7 années, (vs 47.6±13.8, p <0,001), une forte prédominance féminine (87%, p =0,030) et une moyenne
d'IMC plus élevée 43,3 ± 6,9 (vs 38.7±3.7 kg/m², p <0,001) que dans le groupe de référence. Les patients de la chirurgie
bariatrique avaient un score EPICES moyen de 37,7 ± 19,1 (vs 51.0±21.9, p <0,001) et 64% (vs 82%, p< 0,001) avait un score
EPICES supérieur au seuil prédéfini pour la précarité. Il n'y avait pas de corrélation significative entre l'IMC ou l'âge et le
score EPICES. Dans une analyse complémentaire avec appariement pour l'âge et l'IMC, les candidats à la chirurgie
bariatrique avaient toujours un indice de précarité significativement inférieur à celui des patients du groupe de référence.
Conclusions
La couverture des besoins matériels, comme les frais médicaux ne suffit pas à la décision d’une chirurgie de l’obésité.
D’autres ressources sont certainement nécessaires éducation, soutiens psychologique et social doivent être
systématiquement envisagés chez ces patients pour l’acceptation de cette chirurgie.
Mots clés: Chirurgie Bariatrique, Etude Contrôlée, Coût médico-économique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
322
Communication affichée : E : Obésité
CA-201 - Programme d'intervention pour la prévention de l’obésité en milieu scolaire dans la région de
Sousse en Tunisie : résultats d'une étude quasi-expérimentale
E. Dendana* ([email protected])(1), J.Maatoug(2), J.Sahli(2), I.Harrabi(2), M.Chadli-chaieb(1), H.Ghannem(2)
1
2
Service d'Endocrinologie-Diabétologie, CHU Farhat Hached,Sousse, Tunisie, Sousse, Tunisia
Service d’Epidémiologie et de Statistiques médicales, CHU Farhat Hached, Sousse,Tunisie , Sousse, Tunisia
Introduction
L’obésité infantile constitue un problème de santé public aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de
développement dont la Tunisie. Le but de notre étude était d’évaluer l’efficacité d’un programme d’intervention en milieu
scolaire, portant sur la promotion d’un style de vie sain, sur la prévention de l’obésité chez l’adolescent.
Matériels et Méthodes
Etude d’intervention quasi-expérimentale, menée entre 2010 et 2014, et qui a été faite dans 15 collèges constituants deux
groupes intervention et contrôle issus de deux agglomérations de la région de Sousse en Tunisie. Le programme qui a duré
3 ans comportait des séances d’éducation et des ateliers sur les bien faits de l’activité physique et l’alimentation saine. Un
questionnaire a été auto-administré aux élèves avant (2010) et après (2014) l’intervention. Les mesures anthropométriques
des élèves ont été également prises avant et après l’intervention.
Résultats
Les connaissances des élèves du groupe intervention sur les comportements alimentaires pouvant altérer leur état de santé
se sont améliorées (consommation d’aliments sucrés et gras) alors qu’elles se sont détériorées significativement dans le
groupe contrôle. Après l’intervention, la proportion d’enfants qui connaissaient la durée d’activité physique quotidienne
recommandée a augmenté dans le groupe intervention, passant de 45,3% à 46,4% (p = 0,45). La fréquence de
consommation des fruits et légumes a augmenté, passant de 30% à 33,2% (p=0,02) dans le groupe intervention, alors
qu’elle a diminué dans le groupe contrôle (p = 0,001). La pratique d’une activité physique recommandée, a diminué dans le
groupe intervention (p = 0,01) et est restée stable dans le groupe contrôle. Nous avons observé une baisse de l’IMC moyen
des élèves du groupe intervention de 20,84 ± 3,99 à 20,31 ± 4,35 (p < 10-3), alors que dans le groupe contrôle, l’IMC moyen
a augmenté de 19,98 ± 4,12 à 20,36 ± 4,23 (p=0,004).
Conclusions
Cette étude a montré qu’une intervention en milieu scolaire pouvait limiter la prise de poids chez les adolescents en
améliorant les habitudes alimentaires et le niveau d’activité physique.
Mots clés: Obésité, Nutrition, Activité physique
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323
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-202 - Obésité et temps de Sédentarité chez des adolescents scolarisés, de la ville de Sfax, Tunisie
S. Regaeig(1), N.Charfi(1), F.Hadj kacem* ([email protected])(1), M.Elleuch(1), S.Yaich(2), J.Damak(2), M.Abid(1)
1
2
Unité de recherche obésité_ syndrome métabolique CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisia
Service médecine communautaire et d'épidémiologie. CHU Hédi Chaker , Sfax, Tunisia
Objectif
la sédentarité est démontrée aujourd’hui comme un facteur de risque de maladies chroniques Le but de notre étude était
d’évaluer la prévalence du surpoids et de l'obésité et son association avec le temps de sédentarité chez des adolescents
scolarisés dans la ville de Sfax (Tunisie).
Patients et Méthodes
La population étudiée était composée de 1695 adolescents âgés de 15–18 ans. La sédentarité a été approchée, par le temps
passé devant un écran (télévision ; ordinateur ou jeux vidéo). Dans notre étude le temps moyen passé dans les activités
sédentaires est mesuré pour une semaine habituelle avec jours d'école et de week-end : [(temps en minutes pour un jours
d'école x 6) + (temps en minutes pour un jour de week-end)] /7. Aussi, nous avons classé les moyennes trouvées en trois
niveaux : inférieur à deux heurs par jour, entre 2 et 4 heures par jour et supérieur à 4 heurs par jour.
Résultats
Notre étude comportait 43, 7% de garçons et 56, 3% de filles. L’âge moyen était de 16,78 ± 1, 1 an. Dans notre échantillon,
23, 4% des adolescents étaient en surpoids ou obèses. La prévalence du surpoids (obésité inclue) était de; 19% chez les
élèves qui avaient un temps de sédentarité inférieur à 2 heures / jour, 23% entre 2 et 4 heures/ jour et 28,7%. supérieur
4h / jour. Nos résultats ont montré aussi qu'un temps d'activité sédentaire supérieur à 2 h / jour était associé à une
augmentation du tour de taille (TT) (P<0,001). Cependant, la variation dans la mesure du TT entre les élèves qui avaient
un temps de sédentarité entre 2 et 4 heures et plus que 4 heures n’était pas significative.
Conclusions
Nos résultats apportent une preuve supplémentaire sur la nécessité d’établir des stratégies de lutte contre la sédentarité
chez les adolescents de la ville de Sfax
Mots clés: Obésité, Adolescent, Surpoids
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
324
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-203 - Mal Perforant Plantaire : évaluation d’une technique de décharge totale
S. Clavel* ([email protected])(1), C.Denizot(1), H.Agopian(1), L.Labbé(1), A.Poussier(1)
1
Fondation Hotel Dieu, Le creusot, France
But
La décharge totale est une étape indispensable pour traiter et guérir un mal perforant plantaire (MPP) mais elle est difficile
à confectionner, demande technicité et temps pour les soignants et est mal acceptée par les patients. Le but de cette étude
préliminaire est d’évaluer une technique de décharge totale qui pourrait être acceptée et tolérée par les patients
diabétiques, être facile à confectionner donc accessible techniquement à toute équipe soignante.
Patients et Méthodes
9 patients diabétiques avec neuropathie des membres inférieurs, âgés : 63 ± 12 ans, ancienneté diabète : 15 ± 5 ans,
présentant MPP stade 2A n=3 ; 3A n=5 ; 3B n=1 selon classification Université Texas, ancienneté MPP : 4,5 mois ± 3.
Confection, par infirmières en diabétologie (IDE), d’un plâtre non orthopédique de contact total TCC-EZ en 1 seule couche
type chaussette à dérouler, sans moulage avec botte de marche TCC-EZ, à J1 puis J3 (pour évaluer tolérance) puis
hebdomadaire jusqu’à cicatrisation, puis une dernière pour la consolidation.
Résultats
Cicatrisation et consolidation obtenues n= 7 (après 4 confections n=3, après 7 n=2, après 8 n=1, après 9 n=1). Amélioration
n= 1 après 8 confections, réduction 50% surface plaie, 100% profondeur (surface portante du patient réduite par
amputation transmétatarsienne). Inefficace n=1, arrêt protocole après 1 confection (MPP infecté, 3B) Faisabilité de la TCC :
formation IDE 30 mn, durée de chaque confection : 20 à 30 mn, aucun pansement ou intervention IDE entre 2 confections
de plâtre Tolérance : aucun effet secondaire Acceptabilité des patients : tous ont accepté, indice de satisfaction : 6 très
satisfaits, 2 satisfaits.
Conclusions
La confection de ce dispositif TTC-EZ permet d’accéder à une décharge totale efficace pour les MPP non infectés, d’une
faisabilité simple et rapide pour les soignants avec une bonne tolérance et acceptation des patients. L’évaluation se
poursuit sur une cohorte plus importante.
Mots clés: Mpp, Décharge, Pied diabétique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
325
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-204 - Automatisation de l’analyse des potentiels lents des îlots de Langherhans
R. Perrier* ([email protected])(1), A.Pirog(2), A.Mangalore(2), A.Languet(2), Y.Bornat(2), B.Catargi(3), M.Raoux(1), S.Renaud(2),
J.Lang(1)
1
Université Bordeaux - UMR CNRS 5248 - CBMN, Pessac, France
Université de bordeaux - UMR 5218 - IMS, Talence, France
3
Université Bordeaux 1, UMR CNRS 5248 - CBMN ; Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, Service d'endocrinologie, Pessac, France
2
Introduction
L’enregistrement et l’analyse de l’activité électrique des îlots de Langerhans représente un outil puissant pour décoder le
signal sécrétoire et diagnostiquer la qualités des îlots, par exemple avant transplantation. L’enregistrement avec des
électrodes multiples extracellulaires (MEA) a mis en évidence deux types de signaux électriques dépendants du glucose :
les potentiels d’action et les potentiels lents (PLs). L’enregistrement sur MEA 60 électrodes génère 36.106 points/minutes.
Pour traiter ces énormes quantités de données, nous développons un capteur, ISLETCHIP, dont le but est l’automatisation
et la fiabilisation du traitement de ces données en temps réel, réduisant ainsi considérablement le temps d’analyse
d’expériences longue durée. Pour cela, il devra embarquer une multitude de calculateurs dédiés, conçus spécialement pour
la mesure d’activité pancréatique. Une des exigences d’ISLETCHIP étant la miniaturisation, il sera combiné à un système
microfluidique.
Matériels et Méthodes
Des îlots ont été mis en culture sur des MEAs pendant trois jours et leur activité enregistrée et analysée simultanément
avec ISLETCHIP et un logiciel commercial (MC_Rack : MultiChannel Systems), une analyse manuelle servant de référence.
Afin d’optimiser les paramètres de mesure, l’analyse des données obtenues par ISLETCHIP a été réalisée hors-ligne. Les
MEAs microfluidiques à 2x30 électrodes et insert PDMS ont été développés en collaboration avec Qwane (Lausanne,
Suisse).
Résultats
ISLETCHIP améliore significativement la fiabilité de la détection des PLs, en comparaison avec le logiciel commercial dans
différentes conditions expérimentales, tout en se rapprochant fortement de la qualité d’analyse manuelle (ex : fréquence
des PLs à 15mM glucose : 0,200±0,008Hz vs 0,291±0,008Hz vs 0,190±0,009Hz, respectivement). L’ensemble permet
d’établir de manière automatique une relation dose-réponse entre la fréquence des PLs et le glucose. dans les MEAs
microfluidiques, nous obervons déjà 1h30 après ensemencement d’îlots l’apparition des PLs dans les conditions de culture
(11mM glucose). Cette activité s’éteint à 3mM glucose puis se réactive avec un milieu riche en glucose (15mM).
Conclusions
ISLETCHIP offre une détection et une analyse fiable des PLs et permet de développer un outil pour les expériences longue
durée en recherche fondamentale et le contrôle/qualité d’îlots humains en attente de greffe ou de cellules souches
différenciées.
Mots clés: Ilot Pancréatique, Biocapteur, Greffe d’îlots
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
326
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-205 - Efficacité de la mesure continue du glucose (MCG) au CHRU de Besançon
A. Bounaga(1), L.Meillet(1), C.Kleinclauss(1), C.Zimmermann(1), F.Schillo(1), S.Borot* ([email protected])(1)
1
CHRU J. Minjoz Diabétologie, Besancon, France
Introduction
La MCG a démontré son efficacité dans plusieurs essais cliniques. Nous avons évalué les résultats de la MCG au sein de
notre structure.
Patients et Méthodes
Les patients inclus rétrospectivement étaient diabétiques de type 1, suivis au CHRU de Besançon, et traités par pompe à
insuline Medtronic® couplée au capteur Enlite® entre le 01/01/2010 et le 31/12/2014. L’HbA1C, l’aire sous la courbe (AUC)
<0.60g/l, le temps passé sous capteur et les alarmes ont été évalués avant, à 3 mois, 6 mois et 1 an.
Résultats
52 patients (81,2%) ont utilisé le capteur au moins 3 mois, et 12 patients (18,8%) l’ont interrompu avant (=échecs précoces).
L’indication « hypoglycémies » était associée à moins d’échecs précoces. L’HbA1c a diminué de 0.4% à 3 mois, 0.5% à 6
mois et un an (p=0.002). La réduction d’HbA1c était plus importante lorsque le capteur était indiqué pour « hyperglycémies
» (-0.65% et -0.7% à 3 et 6 mois), sans augmentation des hypoglycémies. Dans l’indication « hypoglycémies », on observait
une réduction de 70% de l’AUC <0.60g/l, sans augmentation de l’HbA1c (7,5%). A 3 mois, 62% des patients portaient le
capteur plus de 70% du temps, 57% à 6 mois et 48% à un an. A un an, 73% des patients du groupe « hypoglycémies »
portaient le capteur plus de 50% du temps (=bons observants) contre 54% des patients du groupe « hyperglycémies ». A 6
mois, 90% des patients « bons observants » voyaient leur HbA1c diminuer de plus de 0,5% contre 42% des autres patients.
L’alarme sonnait en moyenne 3,5 fois/jour avec une variabilité de 0 à 12.
Conclusions
La MCG permet dans notre pratique clinique une amélioration de l’HbA1c sans majoration des hypoglycémies chez les
patients hyperglycémiques, et une réduction des hypoglycémies sans majoration de l’HbA1c chez les patients
hypoglycémiques. L’efficacité est corrélée au port du capteur. Il existe un épuisement dans le temps. La fréquence des
alarmes doit être évaluée avec le patient. La fonction « arrêt avant hypoglycémie » et redémarrage automatique permettra
probablement une meilleure acceptation au long cours.
Mots clés: Surveillance Glycémique, Diabète De Type 1, Pompe à insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
327
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-206 - Impact sur la qualité de vie, la fréquence de l'autosurveillance glycémique et la sécurité de la
nouvelle technologie "FLASH" de mesure du glucose chez des patients diabétiques de type 2 (DT2) sous
insulinothérapie intensive
H. Hanaire* ([email protected])(1), T.Haak(2), R.Ajjan(3), N.Herrmanns(2), J.Riveline(4), G.Rayman(5)
1
Service de Diabétologie, Maladies Métaboliques, Nutrition, CHU Toulouse, Toulouse, France
Diabetes Klinik, Bad mergentheim, Germany
3
Division of CardioVascular and Diabetes Research, Leeds, United Kingdom
4
Service de Diabétologie, Hôpital Lariboisière, Paris, France
5
Diabetes Center, Ipswich Hospital, Ipswich, United Kingdom
2
Objectif
Evaluer l’impact de la technologie « flash » en alternative à l’auto-surveillance glycémique (ASG), sur la fréquence des
contrôles, la qualité de vie et la sécurité (NCT02082184).
Patients et Méthodes
224 patients DT2 sous insulinothérapie intensive ont participé à un essai multicentrique européen de 6 mois ) et
randomisés entre un groupe contrôle (CON n=75)
avec ASG capillaire classique (FreeStyle Lite™),
et un groupe
expérimental (EXP n=149) utilisant les données d’un capteur de glucose (FreeStyle Libre™ Flash). Les critères d’évaluation
secondaires prédéfinis incluaient la fréquence des contrôles, la qualité de vie et la sécurité d’utilisation.
Résultats
La fréquence d’ASG dans le groupe expérimental a chuté de 3,8±1,4/j [médiane 3,7] à 0,3±0,7/j [médiane 0,1] Pendant le
suivi, tandis que la fréquence de lecture du taux de glucose par scan du capteur était de 8,3 ±4,3/j [médiane 6,9]. La
satisfaction du traitement (Diabetes-Treatment-Satisfaction Questionnaire ) était plus élevée dans le groupe expérimental
(EXP 13,1±0,50 (moyenne ajustée±ET) vs CON 9,0±0,72 (p<0,001)). La qualité de vie (Diabetes Quality of Life Questionnaire)
était meilleure dans le groupe expérimental (EXP -0,2±0,04 (moyenne ajustée±ET) vs CON 0,0±0,06 (p=0,0259)). Pendant le
port du capteur (EXP : 6 mois, CON : 4 semaines en insu) 158 cas de symptômes cutanés ou liés à l’insertion (faible douleur,
érythème…), normalement attendus avec l’utilisation du dispositif, ont été rapportés. Neuf cas d’effets indésirables liés au
dispositif (infection, allergie…) ont été rapportés chez 6 patients. Aucun effet indésirable grave lié au dispositif n’a été
signalé.
Conclusions
L’utilisation du système Freestyle Libre par les patients DT2 est associée à une réduction de la fréquence de l’ASG capillaire
et à une augmentation de la satisfaction du traitement. Ceci suggère un niveau de confiance élevé dans l’utilisation des
données du capteur de glucose pour l’auto-adaptation du traitement.
Mots clés: Autosurveillance Glycémique, Diabète De Type 2, Etude contrôlée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
328
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-207 - Tous les patients ayant un Diabète de type 1 veulent-ils d’un pancréas artificiel ?
I. Xhaard(1), L.Orlando(1), M.El makni(1), M.Petit(1), C.Randazzo(1), G.Charpentier(2), S.Franc* ([email protected])(3)
1
CERITD, Evry, France
Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil-essonnes, France
3
Centre Hospitalier Sud Francilien, Evry, France
2
Objectif
Le Pancréas artificiel (PA) est habituellement considéré comme la solution aux difficultés des patients diabétiques de type 1
(DB1), mais comment les patients l’envisagent-t-il en pratique ? L’objectif de l’étude était d’évaluer la représentation que se
faisait du PA une population de patients DT1 et d’en suivre l’évolution, après une information détaillée sur le sujet.
Patients et Méthodes
101 patients DB1 (67% pompe) ont répondu à 2 questionnaires identiques, l’un remis avant, l’autre après une session
d’information (session d’1h, animation par soignants). Cette session comportait une présentation complète du PA avec son
principe et ses différents éléments constitutifs: mesure continue du glucose, pompe, logiciel de pilotage sur smartphone,
interactions homme-machine, logiciel de surveillance par télémédecine.
Résultats
Avant la session d’information, 42% des patients pensaient que le PA était une «greffe d’organe artificiel», cette proportion
n’était plus que de 16% après la session ; 27% l’imaginaient comme «une machine portée sur soi, à l’image d’une pompe»,
17% comme «une association de plusieurs appareils portés sur soi» et 18% comme à une «application sur smartphone»
Après la session, ces proportions passaient respectivement à 27%, 42% et 68%. La proportion de patients désireux de
disposer d’un PA, très majoritaire de base, augmentait encore après la session tandis que leur conviction se renforçait. La
proportion de ceux qui jugeaient très probable le fait de porter un PA en remplacement de leur pompe, passait de 24% à
41%. L’analyse en régression logistique a identifié 2 éléments déterminants dans le souhait de disposer d’un PA: le
caractère récent du DB1 (OR=0,94/année d’ancienneté, p=0,014) et le traitement actuel par pompe (OR=0,26; p=0,058). Ni
l’insatisfaction vis-à-vis du traitement actuel, ni l’espoir d’une amélioration de l’état de santé, ni la perspective d’une liberté
ou d’un confort retrouvés, ne semblaient liés à l’attente du PA.
Conclusions
Sur les 101 patients DT1 concernés, 2/3 des patients souhaitent bénéficier du PA, tandis que 6% n’en voulaient pas. Pour les
premiers, les 2 facteurs déterminants ont identifiés: la courte antériorité du diabète et l’utilisation d’une pompe.
Mots clés: Perception, Pancréas Artificiel, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
329
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-208 - Evaluation d'une interface de promotion de la relation médecin-patient
M. Bernard* ([email protected])(1), L.Turner(1)
1
CHSE site Dourdan, Dourdan, France
Rationnel
La qualité de la relation médecin-patient est une clé de voûte des soins, requise en particulier pour les patients atteints de
maladies chroniques telles que le diabète. Elle influence la satisfaction des patients, l'observance aux traitements et leurs
résultats. Rares sont les publications qui rapportent l'évaluation de logiciels de communication par les patients et
professionnels de la santé.
Patients et Méthodes
30 patients atteints de maladies chroniques, de 27 à 79 ans (53% 60+), ont été recrutés «en vie réelle», suivant le registre
des consultations, pour évaluer une interface de télémédecine en connexion directe avec leur médecin. Une
visioconférence personnalisée est équipée de partage en totale symétrie, de résultats médicaux, sur un réseau intranet
sécurisé.
Résultats
Le temps de déplacement à l'hôpital était de 21 ± 17 mn. Durant les deux dernières années, les patients ont fait 7±5 visites
à leur hôpital; le temps d'attente à l'hôpital était de 23 ± 26mn. Le mode de recrutement a laissé moins de 15 mn à la
formation. Cependant 24 patients (80%) l'ont estimée satisfaisante. Les possibilités de compréhension mutuelle et de
perception des échanges au cours de la téléconsultation ont été jugées satisfaisantes par 12 patients (43%), excellentes par
16 (57%). Deux patients n'ont pas répondu. Vingt patients (72%) ont pleinement approuvé l'utilisation de l'interface pour le
maintien d'une relation personnelle et confidentielle avec leur médecin; 5 (18%) l'ont simplement approuvée; 1 l'a
considérée quelque peu utile et 2 l'ont désapprouvée. Les réponses ne sont pas liées à l'âge (r = 0,127).
Conclusions
Cette étude montre la satisfaction et l'adhésion des patients à la téléconsultation en alternance avec leur parcours
traditionnel. Une évaluation médico-économique randomisée est justifiée.
Mots clés: Télémédecine Synchrone, Téléconsultations, Coût médico-économique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
330
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-209 - Etude prospective de l’intérêt de la pompe à insuline Minimed 640G® par rapport à la pompe
Minimed Véo chez les patients diabétiques de type 1 et porteurs de la mesure continue du glucose
P. Thuillier* ([email protected])(1), E.Sonnet(1), N.Roudaut(1), V.Kerlan(1)
1
CHU Brest, Brest, France
Objectif
Evaluer l’efficacité et la satisfaction des patients diabétiques de type 1 (DT1) concernant la pompe à insuline
Minimed640G®
Matériels et Méthodes
En mai 2015, un groupe de patients DT1, majeurs, porteurs d’une pompe à insuline Minimed Veo et d’un dispositif de MCGTR au long cours, se sont vus proposer de changer leur pompe au profit d’une pompe à insuline de dernière génération : la
Minimed 640G®. L’HbA1c, le nombre d’hypoglycémies globales et nocturnes par semaine et l’aire sous la courbe (AUC ≤
70mg/dl) initiaux et à 3 mois étaient comparés. La satisfaction des patients en leur dispositif initialement et à 3 mois était
évaluée grâce au questionnaire ITSQ (Insulin Treatment Satisfaction Questionnaire). A 3 mois, le patient répondait à 5
questions supplémentaires comparant les deux pompes (comparaison globale, ergonomie, variabilité glycémique,
discrétion, adaptation au mode de vie).
Résultats
Onze patients ont bénéficié du switch Veo®/640G®. A 3 mois, l’HbA1c médiane était similaire (7,6 versus 7,6, p=0.89), le
nombre d’hypoglycémies/semaine réduit de 31% (p=0.03). Le nombre d’hypoglycémies nocturnes, l’AUC ≤ 70mg/dl
n’étaient pas modifiés. Le score au questionnaire ITSQ était amélioré (score 129 versus 138) mais non significativement
(p=0.075). Cependant, la confiance du patient en sa pompe pour éviter les hypoglycémies était plus grande (p=0.009), ainsi
que sa satisfaction envers son dispositif (p=0,027). En comparaison directe, les patients décrivent la supériorité de la 640G
sur tous les critères, sauf sur la discrétion.
Conclusions
Dans cette étude, laMinimed 640G® permet, à 3 mois, une réduction significative du nombre d’hypoglycémies sans
modification de l’HbA1c.
Mots clés: Diabète De Type 1, Equilibre Glycémique, Surveillance glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
331
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-210 - AIRPEDIA, essai randomisé contrôlé de suivi des plaies de pied diabétique par télémédecine
M. Oreglia* ([email protected])(1), S.David-tchouda(2), J.Margier(2), P.Benhamou(2), M.Muller(2)
1
2
CHU GRENOBLE, La tronche, France
CHU GRENOBLE, Grenoble, France
Introduction
Les plaies de pied diabétique représentent une complication majeure du diabète par leur retentissement clinique et
économique. La prise en charge en centre spécialisé est recommandée mais la demande difficile à satisfaire. La surveillance
des plaies par télémédecine (TM) est une perspective envisagée.
Patients et Méthodes
Essai randomisé contrôlé monocentrique ville-CHU. Le protocole prévoyait l’inclusion de 64 patients sans artériopathie avec
une plaie inférieure à 3cm2 et une cicatrisation attendue dans les 3 mois. Les infirmières libérales des patients randomisés
en TM envoyaient par Wifi, via une application dédiée et un iPod fourni, des photos et commentaires sur l’évolution de la
plaie tous les 15 jours. Les patients du groupe contrôle bénéficiaient de consultations itératives mensuelles.
Résultats
Seuls 14 patients sur 64 ont été inclus : 9 patients dans le groupe TM et 5 patients dans le groupe contrôle. L’artériopathie
ou les plaies dont l’évolution était très incertaine ont été des freins majeurs à l’inclusion. L’ergonomie imparfaite de la
plateforme TM était l’autre obstacle. Deux patients du groupe TM sont sortis d’étude : changement de cabinet infirmier
(n=1), arrêt d’essai par les infirmières pour difficultés techniques (n=1) On relève un décès dans le groupe TM (survenu
avant le début du suivi), 2 amputations (même patient) et 2 hospitalisations dans le groupe contrôle. Quatre patients ont
cicatrisé complètement : 2 dans chaque groupe. Plus de 80% des patients étaient globalement satisfaits de la prise en
charge par TM. De même pour 2/3 des infirmiers mais 1/3 d’entre eux trouvaient le temps passé excessif par rapport au
bénéfice attendu. Leurs commentaires pointaient les difficultés à faire des photos de qualité.
Conclusions
Cet essai suggère que la télémédecine chez des patients avec des plaies de pied diabétique consultant à l’hôpital ne peut
pas encore être envisagée en routine. Les indications doivent être précisées, les modalités techniques améliorées, et la
formation des infirmiers libéraux renforcée.
Mots clés: Pied Diabétique, E-Santé, Etude contrôlée
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
332
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-211 - DIVE: Le premier Serious Game pour l'éducation thérapeutique de l'enfant et de l'adolescent atteint
de diabète de type 1
C. Godot(1), P.Maccini(2), N.Lepage(3), I.Jourdon(3), L.Gonzalez(4), A.Stupa(4), M.Polak(4), J.Beltrand* ([email protected])(1)
1
Hôpital Universitaire Necker Enfants Malades, Faculté de médecine Paris Descartes, Paris, France
Société solar games, Nice, France
3
Hopital Universitaire Necker Enfants Malades, Paris, France
4
Hopital universitaire Necker Enfants Malades, Faculté de médecine Paris Descartes, Paris, France
2
Introduction
Les jeux vidéo sont peu utilisés dans l’éducation thérapeutique (ETP) des enfants qui ont un diabète de type 1 (DT1).
Quelques essais ont montré qu’ils pouvaient être utiles et motivants pour le patient et leur utilisation comme support
éducatif apparait tout à fait adaptée à l’ETP chez les enfants. Le serious game DIVE veut apporter au patient des
connaissances théoriques et pratiques sur le DT1 par des vidéos éducatives et des questionnaires, lui permettre de se
confronter virtuellement à certaines situations de vie grâce à des mises en situation, et d'exprimer son vécu grâce à un
réseau social.
Patients et Méthodes
Étude pilote (6 semaines) pour mesurer l'intérêt, la jouabilité et l'acceptabilité du jeu comme support d'ETP. Parcours d'ETP
en 8 chapitres apportant les connaissances de bases indispensables aux nouveaux patients (Recommandations ISPAD).
Relevé du nombre chapitres validés et % de succès aux évaluations dans le jeu. Questionnaire de satisfaction.
Résultats
25 patients (F/G: 40/60% - Age médian: 12,5 (9,5 - 18 ans) - Durée de diabété < 24 mois) Nombre médian de chapitres
validés: 5 (1 à 8) chapitres - % médian de succès: 65% (52 à 86). 21 questionnaires de satisfaction remplis. 75% ont apprécié
le graphisme et 66% ont pris facilement le jeu en main. 80% ont trouvé le jeu intéressant et 76% ont mieux compris leur
maladie. 86% étaient satisfaits des vidéos éducatives et des thèmes abordés. 90% ont trouvé le niveau de difficulté des
quizz d'évaluation satisfaisant. Les jeux ont permis à 60% de mieux interpréter leurs glycémies. 81% ont trouvé utile
l'existence d'un réseau social.
Conclusions
Ce pilote confirme l'intérêt et l'apport potentiel pour le patient pédiatrique d'un serious game pour l'ETP. Il a permis
l'amélioration et la finalisation du jeu en fonction du retour utilisateur des patients qui pourront disposer bientôt de cet
outil innovant.
Mots clés: Diabète De Type 1, E-Santé, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
333
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-212 - GLUCOMETRES CONNECTES ACCU-CHECK® INFORM II SYSTEM AU CHU DE BORDEAUX : 300
APPAREILS et 2100 OPERATEURS CERTIFIES.
M. Beauvieux* ([email protected])(1), M.Testé(1), G.Castaing(1), P.Derache(1)
1
Biochimie Hôpital Haut-Lévêque CHU Bordeaux, Pessac, France
Introduction
Le CHU de Bordeaux (3334 lits) utilise les Accu-Check®Inform II System (Roche) depuis 5 ans. L’observation des pratiques
professionnelles souligne un défaut généralisé de passage des contrôles de qualité (CQ) sur les glucomètres non connectés.
Une gestion peu maîtrisée des stocks de bandelettes par les services de soins, par manque de traçabilité, induit un surcoût.
L’objectif prioritaire est de sécuriser la réalisation des glycémies capillaires grâce aux CQ obligatoires et à la formationcertification des opérateurs, tout en assurant la traçabilité automatique des informations.
Matériels et Méthodes
Le déploiement s’est fait progressivement en partenariat avec les services de soins. Les opérateurs (carte code-barres
nominative) ont une formation pratique (par techniciens et fournisseur, sous responsabilité biologique). Les appareils sont
en réseau sur le Cobas® IT1000, connecté à un TD-IDM® (Technidata). L’IT1000 permet la certification automatique des
opérateurs et offre un e-learning (portail du CHU). Les résultats apparaissent automatiquement dans le dossier patient
DxCare® (valeur, unité).
Résultats
Le CHU de Bordeaux a le plus gros parc français avec 300 appareils déployés en mode WiFi sur 82 services de ses 3 sites et
2100 opérateurs infirmiers formés et habilités. En 2014 (250 appareils), 326386 dosages patients ont été effectués ainsi que
89562 CQ. La Biochimie de Haut-Lévêque centralise : gestion des appareils et des opérateurs, vérification lots bandelettes,
prêts et échanges, réalisation des badges, formation. L’IT100 gère la base utilisateurs et les certifications, l’édition
mensuelle des rapports (comptage, Levey-Jennings). En pratique de soins, ce système assure automatiquement la
traçabilité des patients, opérateurs, automates, lots de bandelettes (et consommation), et impose le passage régulier de
CQ.
Conclusions
L’utilisation de glucomètres connectés participe aux bonnes pratiques professionnelles en induisant une formation
systématique des opérateurs et en insistant sur la nécessité de CQ. Les rapports mensuels permettent un suivi des
compétences. Un grand nombre de patients diabétiques et/ou insulinorésistants dispersés dans diverses spécialités
bénéficient de la sécurité générée par ce système (réanimation, vasculaire, neurologie, néphrologie, dialyse, brûlés..).
Mots clés: Glycémie, Diabète De Type 2, Insulinorésistance
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
334
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-213 - Comparaison in silico de modèles physiologiques et de leur implémentation pour un pancréas
artificiel pour le traitement du diabète de type 1 via la création d’un simulateur
E. Huneker(1), S.Franc* ([email protected])(2), I.Xhaard(3), M.Doron(4), M.Antonakios(4), P.Jallon(4), G.Charpentier(3)
1
Diabeloop SAS, Grenoble, France
Centre Hospitalier Sud Francilien, Evry, France
3
CERITD, Evry, France
4
CEA, Grenoble, France
2
Objectif
Montrer que la personnalisation du modèle d’Hovorka permet d’interpréter les trajectoires de glycémies pour un historique
patient de données réelles.
Matériels et Méthodes
Les algorithmes de contrôle selon le modèle prédictif (MPC) sont des modèles physiologiques compartimentaux du couple
insuline/glucose, utilisés dans le développement de la plupart des projets de boucle fermée pour le traitement du diabète
de type 1 (également appelé Pancréas Artificiel). Les 2 principaux modèles utilisés sont ceux de Cobelli et al., et de Hovorka
et al. Une implémentation du modèle d’Hovorka a été faite dans un simulateur Diabeloop/CEA, et comparée avec le
simulateur de l’équipe de Cambridge. A partir de ce simulateur et des données réelles de patients (basal, bolus, repas,
mesure de glucose interstitiel continue (CGM)) obtenues lors des campagnes de mises au point du pancréas artificiel
Diabeloop, un algorithme de personnalisation du modèle a été développé et qualifié sur sa capacité à interpréter et
reconstruire les trajectoires de glycémies des patients réels.
Résultats
Les performances de la méthode ont été évaluées en calculant l’erreur quadratique moyenne entre l’historique de
glycémies calculées par l’algorithme et celles mesurées par le CGM. Ces erreurs ont été calculées sur 10 patients, sur des
plages de 8 heures et des données durant 48 heures. Les résultats montrent que ce critère d’erreur quadratique moyenne
est souvent acceptable (i.e. les courbes de glycémies reconstruites et obtenues par le CGM se superposent).
Conclusions
La personnalisation du modèle d’Hovorka est possible à partir de données réelles et les expérimentations menées ont
permis de montrer les bonnes performances de ce modèle pour décrire les évolutions de glycémies des patients. Cette
approche semble donc intéressante pour la mise au point d’un algorithme de type MPC de régulation automatisée de la
glycémie pour le sujet diabétique de type 1.
Mots clés: Pancréas Artificiel, In Silico, Diabète de type 1
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335
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-214 - Amélioration du contrôle métabolique chez un nourrisson avec un diabète néonatal (Syndrome
IPEX) grâce à l'utilisation du système Minimed 640G avec SmartGuard
C. Godot* ([email protected])(1), K.Busiah(1), I.Jourdon(1), N.Lepage(1), M.Polak(1), J.Beltrand(1)
1
Hôpital Necker - Enfants malades, Paris, France
Introduction
Le diabète secondaire à un IPEX syndrome est difficile à gérer chez les nourrissons. Ainsi, alors que la nutrition parentérale
peut provoquer des hyperglycémies, l’atteinte digestive et la dénutrition peuvent être à l’origine d’hypoglycémies,
notamment quand la nutrition doit être arrêtée. Nous rapportons ici le cas d'un enfant (âgé de 7 mois) avec diabète
néonatal secondaire à un syndrome IPEX. Pour limiter les hypoglycémies et la grande variabilité de la glycémie, nous avons
changé la pompe à insuline Medtronic VEO avec le système de surveillance de la glycémie en continu (CGMS) pour le
système 640G MiniMed avec SMARTGUARD (640G-SG +). Ensuite, nous avons comparé le contrôle métabolique avant et
après l'utilisation de la SmartGuard.
Matériels et Méthodes
Les 2 systèmes ont été utilisés 24 heures par jour, 7 jours sur 7. Les réglages des 2 systèmes étaient les suivants: seuil
d’hypoglycémie = 60mg / dl (3,3 mmol / l), seuil d’hyperglycémie = 200 mg / dl (10 mmol / l). Avec le système 640G-SG+,
ont également été activé l'arrêt avant l'hypoglycémie et une alerte prédictive des hyperglycémies (20 minutes) et des bolus
de correction étaient prescrits lorsque l’alerte prédictive sonnait.
Résultats
L'insuline infusée avec 640G-SG + était en moyenne de 7,6 +/- 1,7 UI / jour (vs 7,9 +/- 0,5 à VEO + CGMS). Tous les
paramètres de contrôle glycémique étaient amélioré avec l'utilisation du système avec SmartGuard: HbA1C estimée = 8,2%
(vs 9,1%), moyenne de la glycémie = 189 + 75 mg / dl (vs 214 + 96 mg / dl), AUC moyenne <60mg / dl = 0,2 (vs 0,3), AUC
moyenne> 180 mg / dl = 34,7 (vs 57). Aucune hypoglycémie sévère n’a été rapportée et le nombre de septicémie était la
même dans les 2 périodes.
Conclusions
Le temps passé en hypoglycémie et la variabilité glycémiques peuvent être réduits par l'utilisation du système Minimed
640G-SG+ chez les nourrissons atteints de diabète néonatal secondaire à un syndrome IPEX.
Mots clés: Diabète Monogénique, Diabète Juvénile, Equilibre glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
336
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-215 - Intérêt de l’Hypnose, dans la crainte des hypoglycémies chez les patients diabétiques de type 1
S. Nadler(1), O.Dupuy* ([email protected])(1), C.Rolland(1), M.Olivier(1), D.Huet(1)
1
GHPSaint Joseph, Paris, France
Introduction
Certains diabétiques de type 1 (Dt1), ont une appréhension majeure des hypoglycémies. Ceux-ci maintiennent
volontairement leur glycémie entre 1,6 et 2,5 g/l, frein majeur à un bon équilibre L’hypnose, avec sa mise en actes des «
ressources personnelles » du patient, peut être proposée.
Patients et Méthodes
Prérequis : suivi régulier > 5ans, HbA1c entre 9 et 10% en rapport avec une crainte des hypoglycémies. Renforcement de
l’éducation, auto-surveillance (4 à 6/j), formation à « l’insulinothérapie fonctionnelle », insulinothérapie optimisée,
couplage éventuel à un capteur de glycémie en continue. Prise en charge en parallèle psychothérapeutique analytique
et/ou comportementale, si le patient y adhère. En l’absence d’amélioration de l’HbA1c, une séance d’hypnose proposée. 5
patients ont été sélectionnés. 2 ont bénéficié de séances individuelles, 3 ont participé à une séance en groupe.
Préalablement, ces derniers avaient rédigé « une lettre à leur diabète », lue en début de séance. Le canal sensitif prioritaire
de chaque patient était repéré, permettant une induction appropriée. L’hypnose, « état de fonctionnement psychologique
par lequel un sujet, expérimente un champ de conscience élargi », visait à permettre, à l’aide de suggestions appropriées,
de modifier l’expérience subjective (de l’hypoglycémie), d’en revisiter ses représentations, ses perceptions symboliques et
donc ses conséquences en terme de comportement inapproprié.
Résultats
à 3 et 6 mois, tous les patients disent avoir un « meilleur vécu de leurs fluctuations glycémiques ». 3 des patients ont
amélioré leur HbA1c de 1% à 3 mois, sans que cette amélioration soit poursuivie à 6 mois. L’un d’entre eux s’est
secondairement initié à l’autohypnose, afin de diminuer son appréhension des injections ou pose de cathéter. Un autre a
pu investir le soin à soit, et donc à son diabète.
Discussions
Cette petite étude préliminaire montre l’intérêt que peut avoir cette approche chez le dt1. En diabétologie, plusieurs autres
champs d’application à l’hypnose sont possibles : douleurs de neuropathie, soins des maux perforants plantaires à
composante artérielle, appréhension de la « piqûre » en début d’insulinothérapie, difficultés dans l’auto-surveillance
pluriquotidienne, troubles du comportement alimentaire, non-acceptation d’une pathologie chronique.
Mots clés: Hypoglycémie, Stress, Stress
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
337
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-216 - Etude de la reproductibilité et de la répétabilité de SUDOSCAN, un outil pour le dépistage précoce
et le suivi de la neuropathie autonome chez le patient diabétique.
M. Dolz* ([email protected])(1), C.Garcia(1), B.Bauduceau(1), L.Bordier(1)
1
HIA-BEGIN, Saint-mande, France
Introduction
La mesure de la fonction sudorale est utilisée pour évaluer l’atteinte des petites fibres du système nerveux autonome
notamment chez les patients diabétiques. Le but de cette étude était d’évaluer la reproductibilité et la répétabilité de
Sudoscan une méthode de mesure quantitative de la fonction sudorale.
Patients et Méthodes
Six mesures (3 appareils différents pour la reproductibilité, 2 mesures sur chaque appareil pour la répétabilité) ont été
effectuées chez 18 sujets sains et 14 patients diabétiques de type 2. Pour chaque mesure, réalisée dans les conditions
habituelles d’utilisation, il a été demandé au sujet se tenant debout d’appliquer la paume des mains et la plante des pieds
sur de larges électrodes en inox durant 3 minutes. Les résultats disponibles immédiatement sont présentés sous forme de
Conductances Cutanées Electrochimiques (CCE). Les coefficients de variations ont été calculés selon la norme iso 5725-2 sur
l’exactitude des méthodes de mesures.
Résultats
Les données démographiques des volontaires sains étaient : 72% d’hommes, âge: 37 ± 13 ans, IMC: 26±4 kg/m2 et pour les
patients diabétiques : 93% d’hommes, âge: 62±9 ans, IMC : 29±5 kg/m2. Chez les sujets sains les coefficients moyens de
variations pour la répétabilité et la reproductibilité des CCE des pieds étaient respectivement de 2,8±1,6% et de 3,1±1,5%
alors qu'ils étaient de 6,9±6,3% et de 6,9±6,3% chez les patients diabétiques. Pour les mains, les coefficients moyens de
variations pour la répétabilité et la reproductibilité des CCE étaient respectivement de 4,2±2,7% et de 4,3±2,7% chez les
sujets sains alors qu'ils étaient de 7,1±5,9% et de 7,4±6,1% chez les patients diabétiques.
Discussions
La plus grande variabilité observée pour les mesures des CCE des mains peut s’expliquer par la qualité de leur appui sur les
électrodes qui varie moins pour les pieds. Cette étude montre une bonne reproductibilité et répétabilité des mesures
réalisées avec SUDOSCAN confirmant son utilisation potentielle pour le suivi des patients et dans des études
multicentriques
Mots clés: Complication Du Diabète, Neuropathie, Dépistage
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
338
Communication affichée : N : Technologies innovantes et télémédecine
CA-217 - Efficacité à long terme de la mesure continue du glucose chez les patients ayant un diabète de type
1 et porteurs d’une pompe à insuline : expérience brestoise
P. Thuillier* ([email protected])(1), E.Sonnet(1), N.Roudaut(1), V.Kerlan(1)
1
CHU Brest, Brest, France
Objectif
Evaluer l’efficacité au long cours de la mesure continue du glucose en temps réel (MCG-TR) chez le patient diabétique type
1 (DT1) dans une étude de cohorte rétrospective.
Matériels et Méthodes
Les critères d’inclusion étaient les suivants : patients DT1 majeurs, porteurs d’une pompe à insuline, ayant bénéficié de la
MCG-TR durant au moins 3 mois. Les patients étaient suivis jusqu’à mars 2015. L’évolution de l’équilibre (HbA1c) et de
l’incidence des complications aigues du DT1 avant/après MCG-TR était étudiée. L’évolution entre le premier et le dernier
mois de suivi des données extraites du capteur grâce au logiciel CarelinkPro ® et des indices de variabilité glycémique (LBGI,
HBGI, MODD et MAGE), calculés grâce au logiciel EasyGV®, étaient analysés.
Résultats
: Vingt-huit patients DT1 (dont 19 femmes, âge moyen de 40 ans, durée moyenne de diabète 25,7ans) ont bénéficié de la
MCG-TR entre 2011 et 2015 (suivi moyen de 22 mois). L’HbA1c en fin de suivi était réduite (8,24% versus 7,54% : - 0,7% ;
p=0.001). Le nombre de passages aux urgences et de jours d’hospitalisation étaient diminués de 65% (p=0.03) et de 79%
(p<0.001), respectivement. A la fin du suivi, le taux de portage du capteur était diminué (64,5 vs 86,4% ; p =0,002). Les
autres indices n’étaient pas modifiés.
Conclusions
Notre étude montre un bénéfice à long terme de la MCG-TR avec réduction persistente de l’HbA1c et de l’incidence des
complications aigues du DT1 malgré une diminution du taux de portage.
Mots clés: Diabète De Type 1, Equilibre Glycémique, Surveillance glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
339
E-Posters
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
340
Communication E-posters : Activité physique - Nutrition
EP-001 - Dépistage des troubles du comportement alimentaire chez l’adolescent diabétique de type 1
B. Feigel-guiller* ([email protected])(1), S.Baron(2), B.Rocher(2), E.Caldagues(2), M.Caquard(2), I.Hazard(2), N.Raguideau(2),
M.Krempf(2)
1
2
CHD de La Roche Sur Yon, La roche sur yon, France
CHU de Nantes, Nantes, France
Introduction
Le diabète de type 1 (DT1) est un facteur de risque de troubles du comportement alimentaire (TCA). Les TCA, fréquents
chez les adolescents et jeunes adultes, sont associés à un mauvais équilibre glycémique en cas de DT1, situation à risque de
complications aigues et chroniques. Notre objectif était d'évaluer l'intérêt d'un dépistage de TCA par auto-questionnaire
chez des adolescents avec DT1 mal équilibré.
Patients et Méthodes
Etude transversale monocentrique incluant les adolescents de 13 à 18 ans avec un DT1 évoluant depuis au moins 1 an. Des
auto-questionnaires étaient complétés par le diabétologue référent, l'adolescent et les parents. Le DT1 était considéré
comme mal équilibré en cas d'HbA1c ≥ 8,5 %. Un TCA était suspecté soit par l'impression clinique du diabétologue référent
soit par un score ≥ 30 sur l'auto-questionnaire Eating Attitude Test 40 items (EAT40).
Résultats
Sur 35 adolescents, 1 TCA (3 %) était suspecté par l'EAT40, 13 (37 %) par le diabétologue. Seize (46 %) avaient un mauvais
équilibre glycémique. Le taux de TCA suspectés était identique en cas de bon ou mauvais équilibre glycémique. Une HbA1c
≥ 8,5 % était significativement associée à une insuffisance d'auto-surveillance glycémique, une modulation des doses
insuffisante ou des oublis d'injection d'insuline.
Conclusions
Proposer un dépistage de TCA uniquement en cas de DT1 mal équilibré est à risque d'en méconnaitre un grand nombre. Les
auto-questionnaires, très utilisés en recherche, semblent sous-estimer la prévalence de TCA en pratique clinique comparé à
la simple suspicion clinique du diabétologue référent.
Mots clés: Adolescent, Diabète De Type 1, Nutrition
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
341
Communication E-posters : Activité physique - Nutrition
EP-002 - Rôle de la nutrition dans la survenue des complications cardiovasculaires au cours du syndrome
métabolique
N. Lassoued* ([email protected])(1), F.Hadjkacem(1), F.Mnif(1), L.Affes(1), N.Charfi(1), M.Abid(1)
1
Service d'endocrinologie de Sfax, Mahdia, Tunisia
Introduction
La prise en charge hygiénodiététique est la première mesure de prévention du risque cardiovasculaire. L’objectif de notre
travail est d’étudier l’influence de la nutrition sur la survenue des complications vasculaires au cours du syndrome
métabolique (SM).
Matériels et Méthodes
Etude rétrospective de 150 patients ayant un SM, colligés au service d’endocrinologie de Sfax.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 63,6 ans avec une nette prédominance féminine. Les patients étaient divisés en deux
groupes : G1 ayant un antécédent d’accident vasculaire et G2 sans antécédent d’accident vasculaire. Les différents
éléments du SM à savoir l’excès de graisse androide, l’hypertension artérielle, le trouble du métabolisme glucidique, la
dyslipidémie et les autres facteurs de risque cardiovasculaire tels que le tabagisme et la sédentarité ont été étudiés de
façon comparative dans les deux groupes. Le cumul des facteurs de risque cardiovasculaire, le tabac et la sédentarité
étaient des facteurs déterminants dans la survenue d’accident vasculaire chez les patients avec SM de façon très
significative (respectivement P=0,019 ; P=0,006 ; P=0,03). L’apport calorique moyen était plus élevé dans le G1 sans être
significatif. L’apport lipidique moyen dans la ration journalière était de 36,1% dans le G1 et 36,7% dans le G2. L’apport en
poissons était nettement plus important dans le G2 (P=0,0054). L’apport en acides gras mono-insaturés était de 18,3% dans
le G1 et de 18,2% dans le G2. L’apport en acides gras poly-insaturés était de 10,8% dans le G1 et 10,1% dans le G2. La
moyenne de l’apport en fibres était plus importante dans le G2 sans être significative.
Conclusions
Notre travail confirme l’intérêt de l’alimentation dans la prévention de survenue d’accident vasculaire au cours du SM en
particulier l’apport en poissons et en fibres ainsi que l’arrêt du tabac et l’activité physique. La connaissance du
comportement alimentaire des groupes à risque est nécessaire à la mise en œuvre de compagnes de prévention et de
stratégies de santé publique efficaces.
Mots clés: Nutrition, Syndrome Métabolique, Risque cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
342
Communication E-posters : Activité physique - Nutrition
EP-003 - Recommandation des professionnels de la santé pour les personnes atteintes de diabète de type 2
sur l'activité physique en Afrique de l'Ouest
F. Garanet* ([email protected])(1), C.Mesenge(2), S.Besancon(3)
1
Institut de Recherche en Science de la Santé, Kaya, Burkina Faso
Université Numérique Francophone, Paris, French Southern Territories
3
ONDG Santé Diabète, Bamako, Mali
2
Objectif
Il s'est agit d'évaluer les recommandations fournies par les professionnels de la santé pour les personnes atteintes de
diabète de type 2 concernant l'activité physique au cours de leur consultation.
Matériels et Méthodes
Une étude transversale a été menée sur trois(03) mois de Juin à Aout 2012 à Ouagadougou (Burkina Faso) et à Bamako
(Mali). Des entrevues avec les questions fermées et ouvertes ont été menées avec des professionnels de la santé
impliqués dans le traitement des personnes atteintes de diabète dans les hôpitaux publics et les centres de santé.
Résultats
Au Total 78 professionnels de la santé ont été enqutées et parmis eux 60 médecins soit 77% des professionnels de la santé
interrogés . Pour l'activité physique 95% des professionnels de la santé avait une recommandation satisfaisante et les
facteurs associés étaient le pays, la station occupée et la formation reçue. Les recommandations des professionnels de la
santé pour l'activité physique se resume à faire de la marche, du velo, le travail de la maison et le jogging. En effet, les
médecins reconnaissent les difficultés liées à la pratique du sport dans les villes africaines. A propos de l'activité physique,
pour la totalité des professionnels de la santé, la réponse la plus partagée par tous est "Dans le contexte africain, la
pratique du sport dans la ville est presque inexistante. Même la mairie ne tient pas compte de l'espace pour le sport. Ainsi
on demande aux patients de faire eux-mêmes les ménages à domicile, faire la vesselles, marcher pour aller au travail. C'est
vraiment tout ce que l'on peut faire "
Conclusions
L'étude souligne la nécessité d'améliorer la consultation diététique des patients atteints de diabète, en particulier en ce qui
concerne l'élaboration des plans d'activités physiques spécifiques avec les patients individuels pour une meilleure
conformité. Les professionnels de santé spécialisés dans la nutrition deviennent une priorité en Afrique pour la prise en
charge intégrale du diabete de type 2.
Mots clés: Diabète De Type 2, Activité Physique, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
343
Communication E-posters : Activité physique - Nutrition
EP-004 - Evaluation de la consommation des boissons énergisantes chez une population de jeunes Tunisiens
M. Ben cheikh* ([email protected])(1), H.Tertek(1), M.Omri(1), S.Mhidhi(1), T.Harrabi(1), H.Mhalla(1), N.Ben amor(1), Z.Myriam(1), F.Ben
mami(1)
1
Institut national de nutrition et de technologie alimentaire , Tunis, Tunisia
Introduction
Le phénomène de boissons énergisantes connait une popularité croissante chez les adolescents et les jeunes adultes. Ces
boissons soulèvent plusieurs questions quant à leur composition et leurs effets. Par ailleurs, la consommation de ces
boissons reste indéterminée dans le monde et sous nos cieux. Le but de notre étude est d’évaluer l’ampleur de cette
tendance chez les jeunes Tunisiens et ses répercussions sur la santé.
Patients et Méthodes
On a inclus 430 jeunes tunisiens qui ont répondu à un questionnaire
Résultats
Une population de 430 jeunes tunisiens d’un âge moyen de 22 ,52 ans a répondu au questionnaire. Les étudiants
représentaient 53% et les lycéens 21 %. La consommation s’inscrivait dans une recherche d’un effet énergisant dans 50,6 %
des cas, surtout en période d’examen ou de travail et pour le gout dans 33,8% des cas. La majorité : 95,3 % connaissaient,
principalement deux boissons énergisantes, 55,8% d’entre eux en consommaient soit occasionnellement (20,5 %) ou
rarement (34,6 %). Seulement chez 1,4 % la consommation était régulière. Certaines conduites étaient associées à la
consommation de ces boissons : le tabac et l’alcool, chacun dans un tiers des cas. Plus de la moitié des consommateurs
(58,5%) pratiquaient une activité sportive entre footing (22,3 %), aeorobic (13,3%) et musculation (10,9%). L’âge moyen de
première consommation était de 17 ans et presque la moitié (50,1%) n’avait pas d’idée sur la composition de ces boissons.
Parmi notre population, 43,7% avouaient ne pas avoir atteint l’effet désiré et environ 5 % rapportaient des effets
indésirables (tachycardie, palpitations, une excitation…). Bien que 13% des consommateurs présentaient des problèmes de
santé (allergie, asthme, hypothyroïdie, diabète), ils continuaient à en consommer de façon rare à occasionnelle. Le coût
moyen de l’unité (3,7 dinars) était jugé par 21,8 % comme abordable.
Conclusions
L’association de façon significative, de certaines conduites à la consommation de boissons énergisantes a été constaté
(tabac (p=0,001) et alcool (p=0,000)). Une évaluation à plus large échelle de cette tendance paraît justifiée pour mieux
typer cette conduite ; s’agit-il d’une addiction ?
Mots clés: Epidémiologie, Jeunes, E-santé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
344
Communication E-posters : Activité physique - Nutrition
EP-005 - Comportement alimentaire des adolescents diabétiques type 1
O. Berriche* ([email protected])(1), I.Sebai(1), H.Ennaifer(1), A.Gamoudi(1), I.Lahmar(1), F.Mahjoub(1), C.Amrouche(1), H.Jamoussi(1)
1
Institut National de Nutrition, Tunis, Tunisia
Objectif
Le diabète de type1 est une maladie qui comporte nombre d’aspects contraignants au jour le jour. La période adolescente
se caractérise généralement par des comportements et conduites plus ou moins perturbées dans différents aspects mais
plus encore dans le domaine de l’oralité. L’objectif de notre étude était d’analyser le comportement alimentaire des
adolescents diabétiques type1.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude descriptive qui a concerné 34 adolescents diabétiques de type1 (17 filles et 17 garçons) âgés de 10 à 18
ans. Ils ont répondu à un questionnaire précisant les habitudes alimentaires (lieux des repas, la compagnie…),
l’identification des troubles du comportement alimentaires (grignotage, hyperphagie, night eating syndrome, accès
boulimiques….). Une enquête alimentaire a été réalisée en utilisant le rappel des 24 heures et
la fréquence de
consommation par semaine avant et après l’apparition du diabète.
Résultats
Après l’installation du diabète, des troubles du comportement alimentaire sont apparus, dominés par le grignotage (88,3%)
et les accès boulimiques (58,8%).
L’enquête alimentaire a montré que plus que la moitié des adolescents (55,9%) ont
augmenté leurs consommations en légumes, la fréquence de consommation des produits sucrés et matières grasses a
diminué respectivement de 70,6% et de 61,8% des cas. L’utilisation des édulcorants est observée chez 52,9% des cas. Les
apports caloriques chez les adolescents âgés de 10 à 12 ans sont inférieurs aux besoins recommandés. L’apport protidique
est excessif pour les tranches d’âge de 10 à 15 ans. Nous avons trouvé une insuffisance d’apport en calcium et en
magnésium chez nos adolescents. Quant aux vitamines, une insuffisance d’apport en vitamine B9 est retrouvée.
Conclusions
Une approche multidisciplinaire individualisée médicale, diététique, psychologique et sociale vise à prendre en compte les
besoins, projets et désirs de chaque adolescent. Le soutien psychologique de l’adolescent, s’il y adhère, et si besoin de ses
parents est nécessaire pour aider à passer un cap.
Mots clés: Nutrition, Régime, Adolescent
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345
Communication E-posters : Activité physique - Nutrition
EP-006 - Evaluation de l’état nutritionnel des malades diabétiques dialysés au CHU de Sidi Bel Abbes
B. Bouterfas* ([email protected])(1)
1
CHU SIDI BEL ABBES, Sidi bel abbes, Algeria
Introduction
La dénutrition proteino-énergétique (DPE) est fréquente chez les malades hémodialysées, sa prévalence varie entre 20 et
50%. De nombreuses études ont montré que la dénutrition constitue un facteur de risque indépendant qui augmente le
risque de complications, le taux de morbidité et de mortalité chez les diabétiques dialysés. Le but de notre travail est
d’évaluer l’état nutritionnel, de chercher les causes et les facteurs de dénutrition chez les diabétiques hémodialysés
chroniques et de déterminer sa prévalence dans le CHU de Sidi Bel Abbés..
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique de la période allant du 01/01/2014 au 31/12/2014, effectuée
dans le centre d’hémodialyse de Sidi Bel Abbes. Étaient inclus 56 patients diabétiquues hémodialysés depuis au moins 06
mois, l’évaluation de la dénutrition a été faite a partir des fiches portant sur les données anthropométrique, évaluation de
la balance nutritionnelle calorico-azotée et des marqueurs biologiques, ainsi que le questionnaire SGA (Evaluation
Subjective Globale). Nous avons utilisé les logiciels Excel et SPSS pour l’analyse des données.
Résultats
La prévalence globale était de 38,9%. Une prévalence de 47 % a été retrouvée chez les diabétiques âgées de plus de 60 ans.
27 % avaient un poids < à 90 % du poids idéal, 20 % des malades avaient un IMC < 20 Kg/m², 52% % avaient une masse
maigre < à 80 % de la masse maigre théorique,25 % avaient une albumine < 35 g/l,dénutrition sévère chez 22 % des patient
malgré une épuration extra-rénale satisfaisante > à 12 heures par semaine. En analyse multivariée, les facteurs associés
aux scores nutritionnels étaient les troubles digestifs, la sédentarité, les infections, l’anémie non contrôlée, l’inflammation
chronique et la dose de dialyse inadéquate.
Conclusions
Notre est prévalence est comparable à celle décrite dans la littérature. La DPE chez le diabétique hémodialysé est
plurifactorielle. Une surveillance régulière de l’état nutritionnel des diabétiques sous épuration extra-rénale est nécessaire
pour éviter les complications de la malnutrition. La nutrition entérale ou parentérale perdialytique est indiquée pour
corriger les troubles liés à la DPE .
Mots clés: Dénutrition, Hémodialyse, Insuffisance rénale
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
346
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-007 - Facteurs de risque cardiovasculaire dans la Région des Grands-Lacs : Dépistage et stratégies de
prévention lancées par EPIRAGL phase 3
J. Safari* ([email protected])(1), L.Maroyi(1)
1
Centre Hospitalier régional des grands lacs, Beni, Congo (Democratic Republic of the)
Introduction
L’obésité, l’inactivité physique, le tabac et l’alcool sont des facteurs de risque traduisant le syndrome métabolique dans la
Région des Grands-Lacs [1].
Patients et Méthodes
Cohorte prospective multicentrique de 1232 patients incidents à M0 en octobre 2013 et suivie jusqu’à M24 en octobre
2015. Classification des patients selon leur statut de la Pression Artérielle, la Glycémie et l’IMC à M0 et/ou M12 selon les
seuils OMS. La Pression artérielle a été mesurée par un appareil Rossmax, la Glycémie par un Glycomètre Roche, l’IMC était
estimé par l’indice de Quételet et les lipides par un automate Cobas Roche. Les facteurs cardiovasculaires entre M12 et
M24 ont été évalués par analyses de Cox ajustées, les facteurs de variabilité entre M0 et M12 par une régression logistique
multivariée.
Résultats
842 (68, 3%) étaient hypertendus, 621 (50, 4%) étaient Diabétiques et 513 (41,6%) avaient une hypercholestérolémie. Une
augmentation
de la Pression Artérielle et la Glycémie vers un statut de syndrome métabolique
à M12 était
indépendamment et fortement associée à la mortalité Cardiovasculaire entre M12 et M24 (RR 2,01 ; IC : 1,2–3,37 ; p =
0,009). Les facteurs à M12 associés à la mortalité Cardiovasculaire entre M12 et M24 étaient la sédentarité (OR : 5,43 ; IC
95 % : 2,17–13,62 ; p < 0,0001), le tabagisme (OR : 4,12 ; IC 95 % : 1,15–14,82 ; p < 0,0001) et l’alcoolisme (OR : 4,3 ; IC 95 %
: 1,17–14,72 ; p < 0,0001).
Conclusions
Les maladies cardiovasculaires sont responsables de 82% de décès dans les pays à revenu faible [2]. EPIRAGL préconise
l’antitabac, la suppression de l’usage nocif de l’alcool et l’augmentation de l’activité physique. Il parrainera les médecins au
Diplôme Inter universitaire HTA- complications cardiovasculaires homologué par l’Université de Strasbourg.
Mots clés: Dépistage, Activité Physique, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
347
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-008 - Intérêt pronostique de la compliance aux hypoglycémiants lors du syndrome coronaire aigu
I. Nouamou* ([email protected])(1), A.Bami(1), N.Fikal(1), K.Benmallem(1), C.Houari(1), I.Bensahi(1), L.Bouzouba(1), G.Bennouna(1),
L.Azzouzi(1), R.Habbal(1)
1
CHU IBN ROCHD , Casablanca, Morocco
Introduction
Les hypoglycémiants ont montré leurs intérêts dans la réduction du risque de survenue d’événements cardiovasculaires. La
compliance aux traitements hypoglycémiants aurait un impact pronostique sur la pathologie coronaire. L'objectif de notre
travail est de déterminer l'impact de la compliance aux traitements hypoglycémiants sur le pronostique des patients
coronarien.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective portant sur 98 diabétiques admis pour un syndrome coronarien aigu (SCA), au service de
cardiologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc), de Janvier à Mai 2015. En premier temps on a réalisé une étude
descriptive puis analytique entre le groupe de patient diabétique adhérant au traitement hypoglycémiant et le groupe non
adhérant. L’évaluation de la compliance au traitement était faite par un questionnaire « Morisky Medication Adherence
Scale (MMAS 4- item version) » et par la mesure de l'hémoglobine glyquée (A1C).
Résultats
98 patients diabétique admis pour SCA ont été inclus (36% de tout les SCA). L'âge moyen 63,5 +/- 8 ans. 53,1% de sexe
masculin. La compliance était de 49% selon (MMAS 4), et 26,5% avaient une hémoglobine glyquée normale. La non
compliance était associée à un risque élevé sur la mortalité intra hospitalière (p = 0,03) et de la mortalité à 30 jours (p =
0,03).
Conclusions
Notre étude est la première menée au Maroc, qui démontre que la bonne compliance aux traitements hypoglycémiants est
associée à une réduction de la mortalité à court terme, en attendant les résultats prospectifs à long terme. La compliance
aux hypoglycémiants doit être améliorée par une éducation thérapeutique adéquate.
Mots clés: Infarctus Du Myocarde, Antidiabétique Oral, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
348
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-009 - Syndrome métabolique au cours de l’hyperaldostéronisme primaire
N. Lassoued* ([email protected])(1), F.Hadjkacem(1), F.Mnif(1), M.Akrout(1), N.Charfi(1), M.Abid(1)
1
Service d'endocrinologie de Sfax, Mahdia, Tunisia
Introduction
Le syndrome métabolique (SM) est plus fréquent chez les patients ayant un hyperaldostéronisme primaire (HAP). Ce qui
pourrait expliquer le risque plus élevé d’évènements cardiovasculaires chez cette population par rapport aux patients ayant
une hypertension artérielle (HTA) essentielle.
Matériels et Méthodes
Etude rétrospective de 38 patients ayant un HAP hospitalisés au service d’endocrinologie de Sfax afin de comparer les
caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques et radiologiques des patients ayant un SM associé à l’HAP (groupe
1 ou G1) avec ceux ayant un HAP sans SM (groupe 2 ou G2).
Résultats
L’âge moyen des patients était de 56,13 ans avec une prédominance masculine (sex ratio à 0,8). Le poids, le tour de taille et
l’index de masse corporelle étaient significativement plus élevés dans le G1 (respectivement P=0,013 ; P=0,028 ; P=0,002).
Les tensions artérielles systolique et diastolique étaient plus élevées chez les patients de G2 mais la différence n’était pas
significative. Les triglycérides étaient significativement plus élevées chez ces patients (P=0,004). La glycémie à jeun dans le
G1 était plus élevée (6,56 versus 5,37 mmol/L). L’aldostéronémie était moins élevée (204,25 versus 319,79 pg/mL), la
rénine active moins freinée (3,34 versus 2,08 pg/mL) et le rapport aldostérone plasmatique/rénine active était
significativement moins élevé dans le G1 (P=0,018). Pour l’étiologie de l’HAP des patients de G1, l’hperplasie bilatérale des
surrénales (HBS) était la cause la plus fréquente (48,1%) suivie par l’adénome de Conn. Concernant les patients de G2,
l’adénome de Conn était la cause la plus retrouvée (72,7%) suivie par l’HBS (27,2%).
Conclusions
Les patients atteints d’HAP ont un risque cardiovasculaire plus élevé que les patients ayant une HTA essentielle du même
âge, du même sexe et du même niveau tensionnel. Ceci pourrait être expliqué en partie par le SM qui est plus fréquent et
plus sévère chez ces patients. La régression des éléments du SM à long terme après la correction de l’excès d’aldostérone
doit être étudiée et confirmée par des études ultérieures.
Mots clés: Hypertension, Syndrome Métabolique, Maladie cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
349
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-010 - Caractéristiques de l'hypertension artérielle chez les patients diabétiques en Cote d'Ivoire
F. Acka* ([email protected])(1)
1
Institut National de Santé Publique, Abidjan, Cote d'Ivoire
Introduction
L’hypertension artérielle est extrêmement fréquente chez les diabétiques puisqu’elle concerne entre 20% et 80% d’entre
eux. L’objectif était de décrire les caractéristiques de l’hypertension artérielle chez le diabétique ivoirien.
Patients et Méthodes
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive réalisée au Centre Antidiabétique d’Abidjan. Elle a concerné les patients
diabétiques et hypertendus ayant au moins un an de suivi venus en consultation de Décembre 2014 à Février 2015.
Résultats
La prévalence de l’hypertension artérielle (HTA) était de 46,1% (353/965). La tranche d’âge de 50 à 69 ans était la plus
représentative (65,7%). On notait une prédominance féminine dans 59,9% des cas. Seulement 20,9%
avaient une
couverture sociale. L’équilibre métabolique était satisfaisant dans 51,5% des cas. L’HTA évoluait en moyenne depuis 9,8 ans
et dans 46,2% des cas, elle survenait après le diabète. La pression artérielle a été classée grade 1, grade 2, grade 3
respectivement dans 44,7% ; 26,1% ; 29,2% des cas. Le niveau moyen de pression artérielle était de 152,3±27,2 mmHg pour
la systolique et de 86,1±16,1 mmHg pour la diastolique. Seuls 28,3% des patients étaient à l’objectif tensionnel
(≤140/90mmHg). La dyslipidémie était présente dans 33,7% des cas. Les patients à très haut risque cardiovasculaire
représentaient 42,2%. Le traitement antihypertenseur à l’initiation comprenait une monothérapie (42,5%) et une bithérapie
(33,1%). Quant au traitement actuel, il reposait sur une bithérapie (52,1%) et une trithérapie (27,8%). Cette plurithérapie
associait les bloqueurs du SRAA, avec les diurétiques et/ou les Inhibiteurs calciques. Les statines ont été prescrites dans
35,7% et les anti-agrégants plaquettaires dans 39,1%.
Conclusions
L’hypertension artérielle des diabétiques constitue un facteur de risque cardio-vasculaire majeur. Un bon contrôle de l’HTA
chez le diabétique est primordial en vue de réduire l’incidence des complications.
Mots clés: Hypertension, Diabète De Type 2, Risque cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
350
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-011 - Syndrome coronaire aigu chez le diabétique âgé
I. Nouamou* ([email protected])(1), N.Fikal(1), K.Benmaallem(1), A.Bami(1), I.Bensahi(1), G.Bennouna(1), L.Azzouzi(1), R.Habbal(1)
1
CHU IBN ROCHD , Casablanca, Morocco
Introduction
Le diabète est une cause majeure de morbidité et de mortalité cardiovasculaire, notamment chez les patients coronariens
dont l’incidence augmente chez les sujets âgés. L’objectif de notre travail est décrire le profil des patients âgés diabétiques
et déterminer les facteurs pronostiques.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective, descriptive et analytique menée sur 100 patients âgés (> 65 ans), admis pour un syndrome
coronaire aigu (SCA) au CHU Ibn Rochd Casablanca (Maroc) entre janvier et Mai 2015. On a comparé 58 patients
diabétiques à 42 patients non diabétiques.
Résultats
Age moyen des patients âgés était de 70,7+/- 5 ans. Une prédominance masculine avec un sex-ratio à 1.38. Les diabétiques
présentaient plus de facteurs de risque cardiovasculaire et de comorbidité dont l’HTA 44% vs 18% (p <0.05) et l’insuffisance
rénale chronique 32% vs 8% (p < 0,05). SCA sans sus-décalage du segment ST était prédominante dans les 2 groupes. À la
coronarographie, l’atteinte tri tronculaire était plus fréquente chez les diabétiques 38% vs 21,3%. La récidive de l’infarctus à
court terme du SCA était retrouvée seulement chez les patients diabétiques 4%. La mortalité intra hospitalière des
diabétiques était de 8% vs 0% (p<0.05). La mortalité à 1 mois des diabétiques était de 6% vs 4% (p>0.05).
Conclusions
Le diabète est un facteur de risque prédictif de morbidité et de mortalité cardiovasculaire chez les patients âgés présentant
un syndrome coronaire aigu d’où l’intérêt d’une prise en charge rigoureuse et particulière chez cette population à risque
Mots clés: Coronaropathie, Diabéto-Gériatrie, Facteur prédictif
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
351
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-012 - Accident vasculaire cérébral et diabète au Centre Hospitalier Régional des Grands-Lacs
J. Safari* ([email protected])(1), L.Nzigire(1)
1
Centre Hospitalier régional des grands lacs, Beni, Congo (Democratic Republic of the)
Introduction
Les principaux facteurs de risque de l’Accident vasculaire cérébral sont le diabète, l’Hypertension artérielle, le SIDA et la
drépanocytose [1]. Il constitue une 1ière cause de handicap non traumatique et une 3ième cause de mortalité dans le
monde [2]. Le but de notre travail est de décrire le profil clinique et biologique des patients diabétiques ayant un accident
vasculaire cérébral.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concerné 100 patients diabétiques aux antécédents d’AVC, suivis au Centre
Hospitalier Régional entre 2014 et 2015.
Résultats
Il s’agit de 60 femmes et 40 hommes dont l’âge moyen est de 33 ± 6,2 ans. La durée moyenne d’évolution du diabète est de
10,3 ± 4,6 ans, le taux moyen d’HbA1C est de 10,8 ± 2,2%. 38 patients sont des diabétiques de type 2 et 62 diabétiques de
type1. 49% des patients sont tabagiques (n = 49). 86 % des patients ont une hypertension artérielle, 73 % ont une
dyslipidémie dont 50% reçoivent une statine. 0% ont une artérite des membres inférieurs, 25% sont au stade d’insuffisance
coronaire. 47% présentent une rétinopathie (23,1% ont une rétinopathie lasérisée). La néphropathie est présente chez 40%
des patients, la neuropathie chez 46,7%. L’AVC est ischémique dans 65 cas, il est hémorragique dans 10 cas et emboligène
dans 1 cas. A l’examen, 46,6% des patients gardent des séquelles neurologiques : hémiplégie (10%), hémiparésie (33,3%),
syndrome cérébelleux (3,3%). Concernant la prise en charge thérapeutique : 18% sont sous aspirine associé à un agent
vasodilatateur et 20,7% sont sous aspirine seul. 28 patients ont bénéficié d’un écho doppler des troncs supra aortique, il
s’est révélé pathologique chez 12 malades. Une sténose des troncs supra aortiques a été objectivée chez 4 patients dont 3
étaient significatives. Un geste de revascularisation n’a été pratiqué que dans 2 cas.
Conclusions
Les accidents cérébraux vasculaires sont fréquents chez le sujet diabétique. Ceci justifie l’impératif d’un traitement optimal
du diabète et de ses différents facteurs de risque. Au cours de cette maladie, la prise en charge doit être rapide et
capitaliser le facteur temps. Le médecin de 1ier recours devra être formé au DIU d’Urgences neuro-vasculaires pour faire
face à cette pathologie croissante.
Mots clés: Diabète Instable, Activité Physique, Statine
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
352
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-013 - Association entre syndrome métabolique et hyperhomocystéinémie dans une population
algérienne.
M. Zendjabil* ([email protected])(1), O.Abbou(1), Z.Chellouai(1)
1
Laboratoire de biochimie, Etablissement Hospitalier Universitaire (EHU), Oran, Algeria
Introduction
Le syndrome métabolique (SM) est défini par des critères cliniques et métaboliques qui reflètent le phénomène
d’insulinorésistance, annonciateur d’évènements cardiovasculaires graves. Le mode de vie des algériens devenant de plus
en plus occidental, le SM devient un problème majeur de santé public dans nôtre pays. Par ailleurs,
l’hyperhomocystéinémie est reconnu comme facteur de risque cardiovasculaire indépendant. L’objectif de cette étude est
de déterminer la prévalence de l’hyperhomocystéinémie chez des patients présentant un SM et de rechercher une
éventuelle relation entre ces deux facteurs de risques.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective qui s’est portée sur 62 patients hospitalisés présentant un SM, composés de 33 hommes
et 29 femmes. Nous avons exclu de cette étude les affections pouvant augmenter l’homocystéinémie comme l’insuffisance
rénale ou le déficit en vitamine B12. Le SM est défini selon les critères de l’IDF. Les données anthropométriques et cliniques
ont été recueillies. Des prélèvements sanguins ont été réalisé afin d’effectuer des examens biologiques : glycémie, bilan
lipidique, homocystéinémie et vitamine B12.
Résultats
L’âge moyen de nos patients est de 52 ± 20 ans (de 14 à 93 ans), le périmètre abdominal moyen est de 103,4 ± 10,1 cm chez
les hommes et de 91,5 ± 8,42 cm chez les femmes. Dans cette étude 53,2 %, 54,4%, 25,8 % et 51,6 % des patients ont
respectivement une HTA, une hyperglycémie, un taux d’HDL-C bas et une triglycéridémie élevée. La prévalence de
l’hyperhomocystéinémie est de 62.9% chez nos patients. Cette prévalence augmente significativement avec l’âge et avec le
nombre de critères composants le SM. L’analyse multivariée à régression linéaire n’a pas montré d’association significative
entre l’hyperhomocystéinémie et les composants du SM pris isolément.
Conclusions
La prévalence de l’hyperhomocystéinémie chez les patients qui présentent un SM est importante dans nôtre population.
Elle augmente avec l’âge et le nombre de composants du SM. Ces résultats suggèrent une réelle réflexion sur la possibilité
d’intégrer le dosage de l’homocystéine qui est adaptable sur les automates d’immunoanalyse et rapidement réalisable (une
dizaine de minutes), dans la définition du SM.
Mots clés: Syndrome Métabolique, Insulinorésistance, Maladie cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
353
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-014 - Troubles métaboliques et risque cardiovasculaire au cours du syndrome de sheehan
W. Debbabi* ([email protected])(1), I.Kharrat(1), A.Essid(1), S.Samet(1)
1
hôpital ibn aljazzar kairouan, Kairouan , Tunisia
Introduction
Le syndrome de Sheehan est La première causes d'hypopituitarisme chez la femme en Tunisie et sa fréquence reste élevée
malgré la diminution de son incidence ces dernières années . Le but de ce travail est d'analyser le profil métabolique et le
retentissement cardiovasculaire dans le syndrome de Sheehan.
Patients et Méthodes
Il s'agit d'une étude rétrospective concernant 62 patientes ayant un syndrome de Sheehan recrutées sur une période de 25
ans au Service de Médecine Ibn Aljazzar de Kairouan.
Résultats
L'âge moyen au moment du diagnostic était de 44,6 ans. Le délai moyen entre l'accouchement hémorragique et le
diagnostic était de 10,5 ans. L'IMC moyen était de 27,4 kg/m², une obésité a été retrouvée chez 9 patientes (14,5%) et un
surpoids chez 16 patientes (25,8%). Une HTA a été constatée chez 16 patientes (25,8 %), un diabète de type 2 chez 13
patientes (20,9%), une intolérance au glucose chez 5patientes (8%) et une dyslipidémie chez 18 patientes (29%) : une
hypertriglycéridémie chez 8 patientes (12,9%) et une hypercholestérolémie chez 10 patientes (16,1%). Une insuffisance
coronaire a été retrouvée chez 4 patientes (6,4%) et un accident vasculaire cérébral est survenu chez une patiente.
Conclusions
Au cours du syndrome de Sheehan, il existe une prévalence élevées de troubles métabolique et une augmentation
importante du risque cardiovasculaire. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent d’améliorer le
pronostic de la maladie à long terme.
Mots clés: Risque Cardiovasculaire, Maladie Cardiovasculaire, Syndrome métabolique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
354
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-015 - Aspects électrocardiographiques de repos des diabétiques de type 2 suivis au centre anti-diabétique
d'Abidjan
F. Acka* ([email protected])(1)
1
Institut National de Santé Publique, Abidjan, Cote d'Ivoire
Introduction
L’électrocardiogramme (ECG) de repos, outil de valeur prédictive pauvre pour déceler une ischémie myocardique
silencieuse, reste dans notre pratique quotidienne une étape importante dans le dépistage de la coronaropathie chez le
diabétique de type 2. L’objectif était de décrire les aspects électrocardiographiques vus à l’ECG de repos chez les
diabétiques de type 2 au CADA.
Patients et Méthodes
Étude transversale descriptive ayant concerné les ECG de repos des diabétiques vus, en consultation initiale, dans la
période d’avril à décembre 2014. Trois cent vingt (320) dossiers comprenant les résultats de l’ECG de repos interprétés, les
paramètres anthropométriques ainsi que les pathologies associées furent retenus.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 54,4 ans ± 11 ans avec une prédominance féminine (57,2%). Chez 85,9% des patients, le
diabète évoluait depuis moins de 5 ans. Les facteurs de risques cardiovasculaires étaient l’hypertension artérielle (37,5%), le
surpoids (32,5%), l’obésité (20,3%), et la dyslipidémie (33,5%). L’hémoglobine glyquée était inférieure à 7% chez 49,3% des
patients. La moitié des ECG (49,1%) étaient normaux. Les principales anomalies électrocardiographiques étaient dominées
par les lésions de remodelage (19,4%), les troubles de la conduction (16,6%) et les signes d’ischémie (11,3%) qui siégeaient
dans les territoires antérolatéral (16,5%) et apico-septal (13,4%). Celles-ci étaient associés significativement à
l’hypertension artérielle (p = 0,00006), à l’âge (p = 0,0156), à la durée d’évolution du diabète (p = 0,033) et à l’équilibre
glycémique (p = 0,038).
Conclusions
La fréquence élevée des anomalies à l’électrocardiogramme de repos chez les diabétiques confirme le caractère important
de cet examen dans le suivi de ce type de patients. Toute anomalie de l’ECG de repos possède une valeur pronostique et
doit conduire à approfondir les investigations.
Mots clés: Électrocardiogramme, Coeur Et Diabète, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
355
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-016 - L’hypertendu diabétique, quel est l’intérêt de la mesure ambulatoire de la pression artérielle
(MAPA)?
S. Oualim* ([email protected])(1), A.Abardazzou(1), S.Arioua(1), L.Bendriss(1), A.El khatouri(1)
1
Service de cardiologie, CHU Mohammed VI, Marrakech., Marrakech, Maroc
Introduction
L’hypertension artérielle est fréquemment associée au diabète type 2 et est souvent difficile à équilibrer. Le but de notre
travail est d’évaluer la fréquence du contrôle de la pression artérielle chez nos diabétiques de type 2 hypertendus connus et
traités et d’étudier les facteurs de risque associés à un mauvais contrôle.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective intéressant 186 malades hypertendus diabétiques de type II de la consultation de
cardiologie de l’Hôpital Militaire Avicenne de Marrakech. Tous les patients ont bénéficié d’un examen physique, d’un bilan
biologique et d’une mesure ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures.
Résultats
Nous avons noté sur ces 186 patients : 82 hommes et 104 femmes avec un sexe ratio H/F de 0,79. L’âge moyen est de
59,27ans. L’hypertension artérielle est bien contrôlée chez 40 patients (34,4%). Le taux de concordance entre la mesure
clinique de la pression artérielle et la mesure de la pression artérielle (MAPA) est de 60,75%. Les sujets ayant une HTA mal
contrôlée sont significativement plus âgés, plus fréquemment de sexe masculin et androïde. La néphropathie diabétique est
plus fréquente chez les sujets mal contrôlés. La dysrégulation nocturne de la pression artérielle est retrouvée chez 69,35%
des patients.
.
Conclusions
L'hypertension artérielle de nos diabétique de type 2 est le plus souvent mal contrôlés. Sa meilleure prise en charge
permettra d’améliorer le pronostic cardiovasculaire de nos patients.
Mots clés: Athérosclérose, Complication Du Diabète, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
356
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-017 - Statut des marqueurs du stress oxydatif chez les diabétiques à propos de 30 cas au Mali
D. Sow* ([email protected])(1), A.Toure(1), A.Djibo(1), M.Minkailou(1), A.Togo(1), B.Berte(1), B.Traore(1), A.Kone(1), D.Traore(1), I.Maiga(1),
M.Bah(1), B.Drame(1), I.Nientao(1), D.Traore(1), A.Sidibe(1)
1
Hôpital du Mali, Bamako, Mali
Introduction
Le stress oxydant correspond à un déséquilibre entre les défenses antioxydants endogènes et la production de molécules
pro-oxydantes nocives sur les vaisseaux. L’objectif de l’étude a été d’étudier les différentes perturbations métaboliques des
marqueurs du stress oxydatif (oxydant et antioxydant) chez les sujets diabétique au niveau du Centre Hospitalier ″Hôpital
du Mali″ à Bamako – Mali, comparer à un groupe témoin sains exemptes de toute affections diabétiques. L’hypothèse de
travail : le statut antioxydant est –il protecteur chez le diabétique de la survenue des complications dégénératives.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective descriptive cas / témoins qui a porté sur 30 diabétiques dont 29 DT2et 1 DT1, comparés à
30 sujets témoins indemnes de diabète. Les cas ont bénéficiés d’un examen physique à la recherche de signes cliniques
caractérisant le diabète et les complications dégénératives. Le bilan sanguin a déterminé :L’activité du glutathion
peroxydase plasmatique et érythrocytaire, le Super oxyde dismutase (SOD) plasmatique et intra érythrocytaire Le dosage
des substrats telque acide urique plasmatique Les bilirubines directes et totales Albumine Et aussi quelques marqueurs de
suivi du diabète : glycémie à jeun, Hémoglobine glyquée, Recherche de protéinurie, un bilan lipidique, bilan
ophtalmologique
Résultats
Cliniquement
50% (n=15/30) des cas diabétiques présentaient une microangioathie contre
30% (n=9/30) une
macroangioathie..3% des cas avaient un taux de glutathion peroxydase (GPX) élevé et 97% des cas avaient un taux de GPX
à la limite normale (p =0, 005,)et 84% des cas avaient un taux de Superoxyde dismutase élevé (p=0 , 00001). Par rapport
aux substrats neuf des cas avaient un taux bas d’albumine et trois un taux élevé d’acide urique avec un (p=0,002) Seule la
glycémie et hémoglobine glyquée étaient corrélées positivement et significativement aux complications dégénératives chez
les diabétiques ( p=0,00002)
Conclusions
Notre étude a montré un déséquilibre de stress oxydatifs chez les patients diabétiques et n’a pas montré le caractère
protecteur de la présence des antioxydants.
Mots clés: Complication Du Diabète, Stress, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
357
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-018 - Sous quel traitement antihypertenseur sont nos patients diabétiques de type 2 hypertendus?
M. Omri* ([email protected])(1), S.Mhidhi(1), M.Ben cheickh(1), T.Harrabi(1), H.Mhalla(1), N.Ben amor(1), H.Tertek(1), F.Ben mami(1)
1
Institut national de nutrition, Tunis, Tunisia
Objectif
L'objectif de notre étude était d évaluer le traitement antihypertenseur utilisé chez nos patients diabétiques de type 2
hypertendus ainsi que son efficacité
Patients et Méthodes
Etude descriptive ayant concerné 120 patients diabétiques de type 2 hypertendus hospitalisés au service C de l'institut
national de nutrition de Tunis durant la période s'étendant du mois de juillet au mois d'Octobre de l'année 2015. Tous les
patients ont bénéficié d'un interrogatoire minutieux et d'un examen clinique comportant notamment une prise adaptée de
la pression artérielle. Un bilan biologique complet a été pratiqué chez tous les patients.
Résultats
L'âge moyen des patients est de 61.51 ans. Une prédominance féminine est notée estimée à 61,8%.Le diabète évolue en
moyenne depuis 11.65 ans. L'équilibre glycémique est précaire attesté par une HbA1c moyenne à 9.96%. Près d'un quart
des patients sont tabagiques et environ la moitié sont dyslipidémiques. Près des trois quarts des sujets sont en surpoids.
L'hypertension artérielle évolue en moyenne depuis 9.41 ans. Pour ce qui est du traitement de cette dernière : 49.5 %des
sujets reçoivent une monothérapie, 26.4%, 17.5%et, 4.4% reçoivent respectivement une bithérapie, une trithérapie et une
quadrithérapie. Les Inhibiteurs de l'enzyme de conversion représentent la classe prescrite en première ligne (69.2%) suivis
par les inhibiteurs calciques (34.1%) et les diurétiques (27.5%).L association la plus fréquente est l'association Inhibiteurs de
l'enzyme de conversion _Inhibiteur Calcique suivie par l association Inhibiteur Calcique_B Bloquant.39.5% ont un contrôle
tensionnel optimal.
Conclusions
L'association du diabète et de l'hypertension artérielle est fréquente majorant ainsi le risque cardiovasculaire. Un contrôle
optimal de la pression artérielle est préconisé. De ce faite, une connaissance des antihypertenseurs à privilégier chez le
diabétique hypertendu est primordial afin d’assurer un contrôle optimal de la pression artérielle réduisant ainsi le risque
cardiovasculaire chez le diabétique hypertendu.
Mots clés: Diabète De Type 2, Hypertension, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
358
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-019 - Les particularités de l’insuffisance cardiaque chez le diabétique.
S. Oualim* ([email protected])(1), C.Ait el harda(2), D.Benzaroual(1), M.El hattaoui(1)
1
2
Service de cardiologie, CHU Mohammed VI, Marrakech, Marrakech, Morocco
Service des urgences, CHU Mohammed VI, Marrakech, Marrakech, Morocco
Introduction
L’insuffisance cardiaque (IC) est un problème majeur de santé publique dont la fréquence ne cesse d’augmenter. Le diabète
est un important pourvoyeur d’insuffisance cardiaque non seulement par le biais insuffisance coronarienne mais aussi par
d’autres mécanismes méconnus.
Matériels et Méthodes
C’est une étude descriptive portant sur une population de 385 insuffisants cardiaques suivis en hôpital de jour d’IC du CHU
Mohammed VI de Marrakech, recueillis sur une période d’une année entre Janvier 2014 et Janvier 2015. On a définit le
diabète par une glycémie à jeun > 1,26 g/l (OMS) et nous avons inclus dans cette étude tous les insuffisants cardiaques
retenus diabétiques selon cette définition.
Résultats
On a trouvé 131 diabétiques parmi les 385 patients suivis pour IC. L’âge moyen est de 63,58 +/- 10,63 ans avec des
extrêmes de 41 et 87 ans. On n’a pas noté de prédominance d’un sexe par rapport à l’autre. L’HTA, la sédentarité et
l’obésité sont les principaux facteurs de risque cardiovasculaires avec des pourcentages respectifs de 50,4%, 48,9% et
39,7%. Une dyspnée stade III est retrouvée dans 42% des cas. Sur l’électrocardiogramme, les troubles de repolarisation
sont présents dans 47,3% des cas et l’onde Q de nécrose dans 26,7% des cas. La fonction systoliques du ventricule gauche
est comprise entre 30 et 40% dans 32,4% des cas et <30% dans 26% des cas. La cardiomyopathie ischémique est retenue
comme étiologie de l’IC dans 74% des cas. 23% des cas avaient une insuffisance rénale avec un débit de filtration
glomérulaire (DFG) <60ml/mn. Le diabète est bien contrôlé chez 60% des cas, sous antidiabétiques oraux dans 75% des cas
et sous insuline dans 25% des cas. Les mesures hygiéno-diététiques sont conseillées dans 82% des cas. Le traitement se
basait sur les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) dans 75% des cas, les béta-bloquants dans 74% des cas et les
diurétiques dans 69% des cas.
Conclusions
Si le diabète est connu de longue date comme étant un facteur péjoratif du pronostic après l’infarctus du myocarde, sa
signification pronostique néfaste en cas d’insuffisance cardiaque doit également être soulignée.
Mots clés: Cardiomyopathie, Diabète De Type 2, Coeur et diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
359
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-020 - Déficit en testostérone, dysfonction érectile et profil cardiovasculaire chez le diabétique de type 2
M. El mokhtari(1), M.Popescu(1), C.Gruel(1), M.Lalanne(1), L.Larifla(2), F.Velayoudom-cephise * ([email protected])(1)
1
2
Service d’Endocrinologie, Diabète et maladies métaboliques, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-pitre, Guadeloupe
Service de Cardiologie, CHU de Pointe-à-Pitre, Pointe-à-pitre, Guadeloupe
Introduction
Le déficit en testostérone (T) est associé à une diminution de la libido chez les sujets diabétiques de type 2 (DT2) mais
semble aussi impliqué dans le risque cardiovasculaire. Objectif : Evaluer la fréquence du déficit en T et de la dysfonction
érectile chez les DT2 et leur relation avec le profil cardiométabolique.
Patients et Méthodes
Etude prospective de sujets DT2 hospitalisés entre Août et octobre 2015. Exclusion des sujets ayant une insuffisance rénale
sévère ou une pathologie prostatique traitée. Enregistrement des données cliniques et biologiques classiques. Dosage
plasmatique de la testostérone et la SHBG respectivement par chimiluminescence et par une technique IRMA. Evaluation
de la dysfonction érectile par le questionnaire de l’IIEF (International Index of Erectile Function). Exploitation des données
après consentement des patients. Expression des variables quantitatives et qualitatives respectivement en moyenne ± écart
type et en pourcentage. Corrélations calculées avec le test de Pearson.
Résultats
Résultats préliminaires: 83 sujets ont été inclus à ce jour (âge moyen : 58±13 ans, durée du diabète : 122±133 mois, IMC :
27±4 Kg/m2, tour de taille 99,6±13cm, HbA1C 9±2%). Prévalence de l’hypertension artérielle : 51,7%, la dyslipidémie 43,8%,
l’obésité 24,6%, l’obésité abdominale 40,7%, le tabagisme 10,7%. La prévalence du déficit en T était de 48,2% avec une
moyenne plasmatique de T totale de 12,3±6 nmol/l et de SHBG de 38,8±17,3 nmol/l. Parmi les 28 sujets qui ont accepté de
répondre au questionnaire: les troubles érectiles étaient sévères dans 50%, modérés dans 21%, léger dans 21%. Le score
était normal dans 11% des cas. Concernant la relation entre la T et le profil métabolique : le déficit en T (< 10,4 nmol/l)
était significativement corrélé à l’obésité abdominale (ß=1,97, p=0,008) et à la dyslipidémie (ß=1,17, p=0,043). Pas de
relation avec l’hypertension artérielle.
Conclusions
Dans cette étude, la fréquence du déficit en T et de la dysfonction érectile est élevée chez le DT2. Le déficit en T est corrélé
à un profil clinique et biologique s’intégrant dans le syndrome métabolique et pouvant majorer le risque cardiovasculaire
des DT2.
Mots clés: Diabète De Type 2, Risque Cardiovasculaire, Physiopathologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
360
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-021 - DEPISTAGE DE L’ARTERIOPATHIE OBLITERANTE DES MEMBRES INFERIEURS PAR LA MESURE
SYSTEMATIQUE DE L’INDICE DE PRESSION SYSTOLIQUE (IPS) CHEZ LES PATIENTS DIABETIQUES HOSPITALISES
AU CHU DE PIKINE (DAKAR)
A. Leye* ([email protected])(1), Y.Leye(1), N.Ndiaye(1), S.Elfajri(1), A.Fall(1), E.Ould boukhary(2)
1
2
Service de Médecine Interne/Endocrinologie-Diabétologie CHU Pikine, Dakar, Senegal
CHN de Nouakchott, Nouakchott, Mauritania
Introduction
Le dépistage de l’AOMI au stade asymptomatique chez le patient diabétique, en plus de l’évaluation des FDRCV associés,
est capital. La mesure de l’IPS, à l’aide d’un Echo-Doppler de poche, en est une méthode de choix
Patients et Méthodes
Nous avons mené dans ce contexte une étude transversale descriptive chez les patients diabétiques hospitalisés au CHN de
Pikine sur une durée de 18 mois. Nos objectifs étaient de déterminer la prévalence de l’AOMI
Résultats
Sur 209 diabétiques explorés, 25 étaient de type 1 soit 12%, 183 de type 2 soit 87,5% et un seul de type secondaire soit
0,5%. Nous avons noté une prédominance féminine avec 60,3%, les hommes ne représentant que 39,7% pour un sex-ratio
de 0,65. L’âge moyen de la population était de 54+/- 2 ans. La durée moyenne d’évolution du diabète était de 13,37 ans.
L’HTA était le FDRCV le plus fréquent soit 68,4%. Elle était suivie de l’obésité abdominale 57,8%, de l’hypo HDL cholestérol
53,1%, de l’hypercholestérolémie totale 45%, de la sédentarité 42,1% et de l’obésité globale 23%. L’éthylisme 4,3% et le
tabagisme actif 3% étaient les moins fréquents. La moyenne de l’HbA1c était de 9,9% et 84,4% des patients présentaient un
déséquilibre glycémique. La mesure de l’IPS a permis de retrouver une prévalence de l’AOMI de 24,4%. L’IPS bas était plus
fréquent chez les femmes que chez les hommes (25,4% contre 22,9%) (p=0,021). De même il était plus fréquent dans la
tranche d’âge 60-69 ans soit 31,5% des cas (p=0,037).
Conclusions
Notre étude a montré une prévalence élevée de l’AOMI chez nos patients diabétiques. Cette fréquence était
significativement corrélée au genre féminin, à l’âge avancé, à la notion de diabète familial, à l’HTA, à l’obésité globale, à la
notion d’éthylisme, à la dyslipidémie, à l’absence des pouls distaux, à la notion de claudication intermittente, à l’atteinte
cardio-vasculaire et enfin l’existence d’une insuffisance rénale.
Mots clés: Complicaton Macrovasculaire, Dépistage, Pied diabétique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
361
Communication E-posters : Cardiovasculaire
EP-022 - COMPARAISON DES RESULTATS DE L’EVALUATION DU RISQUE CARDIOVASCULAIRE SELON
FRAMINGHAM ET LE RISK ENGINE D’ADVANCE CHEZ LES DIABETIQUES DE TYPE 2 SUIVIS EN AMBULATOIRE
AU CHU DE PIKINE (DAKAR)
A. Leye* ([email protected])(1), B.Fall(1), N.Ndiaye(1), M.Ndour(1), N.Diack(1), Y.Leye(1)
1
Service de Médecine Interne/Endocrinologie-Diabétologie CHU Pikine, Dakar, Senegal
Introduction
L’atteinte macro-vasculaire est particulièrement fréquente et grave chez le diabétique de type 2 et contribue à la morbimortalité associée au diabète. L’évaluation du RCV est une étape clé de la prise en charge.
Patients et Méthodes
Etude transversale, descriptive menée du 05 juillet au 05 décembre 2014. Etaient inclus tous les patients diabétiques de
type 2 chez qui on ne retrouvait pas d’accidents cardiovasculaires avérés. Huit facteurs de risque cardiovasculaire ont été
considérés. Le RCV était évalué selon l’échelle de Framingham et le Risk Engine d’Advance. Le niveau de risque était
considéré comme faible si inférieur à 10%; modéré entre 10 et 20%; élevé si supérieur à 20%
Résultats
Au total, 100 patients ont été enrôlés. L’âge moyen était de 61,57 ans. Le sex ratio était de 1,63. La prévalence des autres
facteurs de risque cardio-vasculaire était de 63% pour l’âge, 52% pour l’HTA, 15% pour l’obésité globale, 26% pour l’obésité
abdominale selon l’IDF,85% pour la dyslipidémie, 10% des individus étaient tabagiques et 16% de la population étaient
sédentaires. En utilisant l’échelle de Framingham la moyenne du risque cardiovasculaire global était de 22,8% ; ce risque
était élevé dans 68% des cas ; modéré dans 21% et faible dans 11% des cas. Selon le Risk Engine d’Advance la moyenne du
risque cardiovasculaire global était de 17,1% ; ce risque était élevé dans 31% des cas, modéré dans 21% et faible dans 48%
des cas. Les facteurs corrélés à l’élévation du RCV selon Framingham étaient l’âge, l’hypertension artérielle, la tension
artérielle systolique. L’élévation du RCV selon le risque Engine d’advance était corrélé au sexe, à l’âge au début du diabète,
à la durée du diabète, la tension artérielle systolique, la rétinopathie diabétique, le non HDL cholestérol.
Conclusions
L’évaluation du RCV selon Framingham retrouvait un pourcentage plus important (68%) de patients à RCV élevé, que celui
retrouvé avec le Risk engine d’Advance (31%) ; contrairement au sous groupe des patients diabétiques à RCV faible (11% vs
48% respectivement).
Mots clés: Risque Cardiovasculaire, Prévention, Athérosclérose
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
362
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-023 - Evaluation des modalités de contrôle de la tolérance glucidique en postpartum chez les femmes
ayant présenté un diabète gestationnel
S. Grandperret vauthier* ([email protected])(1), M.Quenot(2), L.Meillet(1), F.Schillo(1), S.Borot(1)
1
2
CHU Jean Minjoz, Besancon, France
Service diabetologie, CHU Jean Minjoz, Besancon, France
Introduction
Le diabete gestationnel (DG) est un trouble de la tolérance glucidique constaté au cours de la grossesse pour lequel il est
recommandé de réaliser une nouvelle évaluation par HGPO dans le postpartum. L'objectif de notre étude est d'évaluer la
proportion de patientes réalisant un test de dépistage dans l'année post-partum aprés un DG. L'objectif secondaire est de
déterminer l'influence des facteurs médicaux liés à la patiente ainsi que la conséquence de l'envoi d'un courrier à la
patiente et à son médecin detaillant les modalités de réalisation de ce dépistage.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective. Les patientes suivies pour un diabète gestationnel entre 2012 et 2013
ont été incluses et leur médecin traitant contacté par téléphone. Les caractéristiques médicales des patientes, la proportion
de tests réalisés, le type de test, sa date de réalisation et l’influence de l’envoi du courrier d’information ont été étudiés en
analyses bivariée et multivariée.
Résultats
Parmi les 229 patientes analysées, 79% ont reçu le courrier d’information. La proportion de dépistage est de 45,3% pour les
patientes ayant reçu un courrier et de 27,1% pour les patientes n’en ayant pas reçu (p=0,03). Les résultats ne sont pas
significatifs quant à la date de réalisation et au type de dépistage (HGPO, glycémie à jeûn +/- HbA1c). Les patientes
insulinées se font plus dépister que les patientes non insulinées. Après ajustement sur l’âge et le statut insuliné, l’effet de
l’envoi du courrier n’est plus significatif (p=0,058).
Conclusions
Malgré le courrier d’information, la sensibilisation des patientes et de leur médecin traitant pour évaluer la tolérance
glucidique après un diabète gestationnel reste insuffisante mais pourrait être améliorée en incluant davantage les gynécoobstétriciens et sages-femmes qui revoient les patientes lors des visites du postpartum. Il serait également intéressant
d’étudier les raisons pour lesquelles les patientes ne font pas le test de dépistage recommandé.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Diabète De Type 2, Dépistage
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
363
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-024 - Dans le diabète gestationnel, il est nécessaire de mieux expliquer le traitement éventuel par
insuline: résultats d’une étude prospective réalisée lors du diagnostic.
E. Lemoine* ([email protected])(1), S.Baillot- rudoni(1), A.Servais(3), J.Hugueny(1), B.Verges(2), P.Fagnoni(1)
1
UFR santé Dijon, Dijon, France
CHU, Dijon, France
3
UFR biologie, Dijon, France
2
Objectif
Malgré la motivation des patientes atteintes de diabète gestationnel (DG) pour bien se prendre en charge, leurs
connaissances et savoir-faire vis-à-vis d’un éventuel traitement à l’insuline sont perfectibles. Le but de ce travail était
d’évaluer prospectivement les craintes potentielles du traitement à l’insuline pendant leur grossesse et le rôle éventuel du
pharmacien d’officine.
Patients et Méthodes
Un questionnaire a été distribué chez 80 femmes atteintes de DG. Les critères suivants sur l’insuline étaient recueillis :
connaissances et craintes potentielles, compréhension des messages des soignants et rôle du pharmacien d’officine. Nous
avons, par ailleurs, évalué s’il existait des différences en fonction de la prise en charge individuelle ou collective.
Résultats
Sur 73 DG avec un questionnaire exploitable (42 recueils individuel/31 collectif), 58 % redoutaient de recourir à
l’insulinothérapie, avec comme principale crainte la peur de rester diabétique en post-partum immédiat (N = 31). Le rôle du
pharmacien était jugé important pour 86 % des patientes mais 16 % l’estimaient utile pour expliquer les signes
d’hypoglycémie. Sur les 41 patientes connaissant une personne insulino-traitée dans leur entourage, 22 avaient un apriori
vis-à-vis du traitement par insuline. Les personnes vues individuellement exprimaient significativement plus de craintes
multiples vis-à-vis de l’insuline comparées à celles hospitalisées en séance collective (p = 0,001). La crainte « se piquer »
était aussi plus exprimée en séance individuelle (p = 0,004).
Discussions
Cinquante huit % des patientes redoutent l’insulinothérapie par crainte principale de rester diabétique après
l’accouchement alors que ce risque est faible (5 à 14 %). Les DG vues en individuel/collectif ressentent plus de craintes
multiples sur l’insulinothérapie. Ces 2 résultats doivent inciter les soignants à mieux expliquer ces notions pour lutter contre
les fausses idées sur l’insuline, en favorisant les séances collectives. Quatre-vingt-six % des patientes souhaitent associer le
pharmacien d’officine dans leur parcours de soin. Relais des soignants hospitaliers, son rôle potentiel pour diminuer les
craintes des DG vis-à-vis de l’insuline est important et devrait être valorisé auprès des patientes.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Insulinothérapie, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
364
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-025 - Diabète gestationnel : facteurs prédictifs de l’insulinothérapie dans une population algérienne.
S. Bensalem* ([email protected])(1), D.Roula(1), Y.Benabbas(1)
1
CHU Constantine, Constantine, Algeria
Introduction
Le contrôle glycémique des gestantes présentant un diabète gestationnel (DG), ne semble bénéfique pour éviter la
macrosomie que si il est obtenu avant 32 semaines de gestation mais reste cependant nécessaire, même obtenu
tardivement, pour éviter les complications métaboliques néo-natales. Le but de notre travail est d’identifier de nouveaux
facteurs prédictifs d’insulinothérapie.
Matériels et Méthodes
Notre étude a porté sur un échantillon de 412 femmes présentant un DG diagnostiqué après la 24ème semaine de
grossesse, suivies durant toute leur grossesse et dans le post partum. Sur le plan thérapeutique elles ont bénéficié de
mesures hygiéno diététiques 10 jours et si la moyenne de leurs glycémies à jeun était supérieure à 0,95 et des post
prandiales à 1,20 g/l elles ont été insulinées. Une surveillance diabétologique tous les 15 jours et obstétricale mensuelle
était réalisée selon les recommandations de l’OMS. Les facteurs prédictifs sont recherchés en comparant les DG insulinés et
les DG traités par diététique seulement.
Résultats
342 femmes présentant un DG soit un taux de 83% ont bénéficié d’un traitement par insuline pour cause d’échappement
thérapeutique au régime hygiéno-diététique seul Comparaison femmes insulinés vs non insulinés : les femmes insulinés
sont plus souvent âgées (35,56 +/- 4,58 ans vs 30,2+/- 3,52 ans p<0,02) ; elles ont un IMC plus élevé (27,8 kg/m2 vs 24,3%
kg/m2 p<0,003) ; elles ont des antécédents familiaux de diabète plus chargés ( 59,3%vs 45,7% p<0,002) ; elles ont plus
d’antécédents de macrosomie (23,4%vs10,4% p<0,001) ; elles sont toutes multipares vs 62% p<0,002).
Discussions
Le taux important d’insulinisation relevé dans notre série pourrait être imputé au retard de prise en charge des DG, à la
notion de fréquence des antécédents familiaux de diabète et à la surcharge pondérale des gestantes. Par rapport aux
facteurs prédictifs connus la multiparité semble occuper une place importante dans notre étude. Conclusion
L’âge des gestantes, leur BMI, les antécédents familiaux de diabète ou de macrosomie et enfin la multiparité semblent être
des facteurs prédictifs du traitement par insuline dans le DG.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Facteur Prédictif, Insuline
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
365
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-026 - De bonnes connaissances suite à l’ETP dans le diabète gestationnel sont associées à un moindre
recours à l’insulinothérapie
C. Chambre* ([email protected])(1), L.Bensid(1), C.Baudry(1), M.Fysekidis(1), G.Reach(1), H.Bihan(1)
1
Hôpital Avicenne, Bobigny, France
Introduction
Les patientes ayant un diabète gestationnel (DG) doivent acquérir rapidement des connaissances suffisantes pour
comprendre et mettre en oeuvre l’autosurveillance et les règles hygieno-diététiques.
Patients et Méthodes
Des femmes participant au programme d’ETP « diabète gestationnel » ont répondu à un questionnaire créé comportant 20
questions sur les connaissances acquises (objectifs glycémiques, auto-surveillance, explications sur le DG par le médecin
traitant, mesures et objectifs du traitement, indication de l’insulinothérapie, et recommandations pour le suivi en postpartum). Nous avons analysé les facteurs associés à l’obtention d’un bon score de connaissance (plus de 17 bonnes
réponses) et évalué l’association entre un bon score et le recours à l’insuline.
Résultats
Cent femmes, d’âge moyen 32 ± 5 ans, 63% en surpoids ou obèses, ont rendu un questionnaire d’évaluation, dont 90
étaient exploitables. L’insulinothérapie a été instaurée chez 40 patientes. Le score global moyen de connaissances était de
17,78 ± 1,83, 65 % des patientes ayant un score supérieur à 17. Aucun facteur (âge, IMC avant la grossesse, multiparité,
antécédent de DG, antécédents familiaux de diabète, travail, explications par le médecin traitant et glycémie à jeun) n’était
associé à de meilleures connaissances. Un score de connaissance élevé (p=0.0075) et une glycémie à jeun ≤ 0,95G/L en HDJ
(p < 0.0001) sont associés à la poursuite des RHD seules. Cette association reste significative en analyse multivariée (OR
3,12 (95%IC 1,05-10,58)), avec ajustement sur les facteurs précédents, dont la glycémie à jeun ≤ 0,95G/L.
Conclusions
Le recours à l’insulinothérapie au cours du diabète gestationnel peut s’expliquer en partie par une mauvaise
compréhension des messages dispensés au cours du programme d’éducation thérapeutique. Par ailleurs, nous avons noté
un moindre score (37% de bonnes réponses) pour les questions concernant le suivi en post-partum, ce qui peut aussi
expliquer en partie les difficultés d’observance à ce niveau.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Education Thérapeutique, Insulinothérapie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
366
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-027 - Contracéption et diabéte : quel contraception pour quel type de diabéte ?
J. Issouani* ([email protected])(1), S.Chakdoufi(2), Y.Errahali(2), A.Guerboub(2), H.Eljadi(2), A.Meftah(2), A.Moumen(2), S.Elmoussaoui(2),
G.Belmejdoub(2)
1
2
Service d'endocrinologie Diabétologie Hopital militaire mohammed V, Faculté de médecine Rabat, Rabat, Maroc
Service d'endocrinologie diabétologie,HMIMV, Rabat , Maroc
Introduction
Le choix contraceptif met en jeu de nombreux paramétres : l’idée que la femme a de sa contraception, le contexte
psychosocial, la situation gynéco-endocrinienne, l’âge de la patiente, le type de sexualité, ainsi que le type de diabète et
surtout les facteurs de risque et l’etat vasculaire (micro et macroangiopathie). Une contraception efficace permet une
programmation idéale des grossesses chez la femme diabétique.
Patients et Méthodes
Notre objectif est d’analyser les différentes méthodes contraceptives utilisées chez 50 femmes diabétiques en consultation.
Résultats
Parmi les 50 patientes, 10 sont DT1 (20%) et 40 DT2 (80%), l’âge moyen est de 32,5 ans (19-47), la durée moyenne de
l’évolution du diabète est de 8.5 ans (2-13 ans). concernant les facteurs de risque associés : 30,5% sont hypertendues,
15,5% sont dyslipidémiques et 4% des patientes sont tabagiques. Les complications étaient : NPD chez 4%, RPD chez 20%
et aucune patiente n’est connue porteuse de maladie cardiovasculaire. 8 patientes (16%) n’ont jamais utilisé de
contraception, 16 patientes (32%) sont sous DIU (2 DT1 et 14 DT2),08 patientes (16%) sous estroprogestatifs (6 patientes
DT1 et 2 DT2), 8 patientes (16%) sous contraception naturelle, et 6 patientes (12%) sous contraception mécanique
(préservatif), 3 patiente sous micro progestatif
(dont une
en période d’ allaitement) et 1 patiente sous patchs
transdermique.. Dans le cas particulier des jeunes diabétiques, la contraception oestroprogestative doit être privilégiée
compte tenu du bon état vasculaire, oculaire et rénal, des risques importants d’une grossesse et de la mauvaise
acceptabilité des autres méthodes à cet âge. Les DIU ne posent pas de probléme spécifique de tolérance ou d’efficacité
chez les femmes diabétiques, ils peuvent donc être proposés en premiére intention sauf chez la nullipare.
Conclusions
La contraception chez la femme diabétique doit être indiquée et efficace car toute grossesse doit être programmée après
un parfait équilibre glycémique. Le choix contraceptif doit privilégier les méthodes locales, tenir compte des facteurs de
risque, et de la présence de micro et macroangiopathie et surtout être personnalisé
Mots clés: Grossesse, Diabète De Type 1, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
367
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-028 - Anémies chez la femme enceinte diabétique : fréquences, facteurs de risque et répercussions
E. Fennira* ([email protected])(1), S.Hamdi(1), H.Mhalla(1), H.Sfar(1), J.Bettaieb(2), H.Tertek(1), F.Ben mami(1)
1
2
institut national de nutrition et de technologies alimentaires, Tunis, Tunisia
institut Pasteur, Tunis, Tunisia
Introduction
La grossesse entraîne de profondes modifications de la physiologie maternelle. L’anémie est une pathologie courante
durant la grossesse. L’objectif de notre travail est de déterminer sa fréquence, ses facteurs de risque et ses répercussions
chez les diabétiques.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude longitudinale prospective sur 71 femmes enceintes diabétiques recrutées avant 12 semaines
d’aménorrhée (SA) parmi les patientes suivies à l’Institut National de Nutrition de Tunis dans le carde de la prise en charge
de la grossesse diabétique. Toutes les patientes ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique minutieux et d’un
bilan biologique trimestriel en particulier une numération formule sanguine ainsi que d’un suivi diabétologique et
obstétrical.
Résultats
Prés de la moitié des patientes (45%) étaient diabétiques type 1, l’autre moitié (55%) diabétiques type 2. La durée moyenne
d’évolution du diabète était de 6,17±6,18 ans. Les facteurs de risque de l’anémie étaient: la multiparité dans 30% des cas;
les âges extrêmes (5,6% âgées de plus que 40 ans); les mauvaises conditions socio économiques dans 16,9% des cas; le
régime alimentaire carencé en fer dans 28% des cas. Le nombre de patientes ayant une anémie hypochrome microcytaire
ferriprive est resté stable au cours de la grossesse. 76,1% des grossesses étaient supplémentées en fer. Le nombre de
patientes ayant une anémie normochrome normocytaire, en dehors d’une inflammation, a augmenté de façon non
significative (de 1,5% au 1er trimestre à 15,8% au 3ème trimestre), aucun cas d’anémie macrocytaire ni
d’hémoglobinopathie n’a été noté. Les répercussions de l’anémie sont réparties comme suit: 18,3% de prématurité, 7% de
nouveaux nés de faible poids de naissance, 3,34% de mort fœtale in utero, aucun cas de mort néonatale n’a été enregistré.
Conclusions
L’anémie est un facteur de risque significatif de morbidité maternelle et surtout fœtale, le diabète allourdit ce risque. D’où
l’interêt d’un dépistage précoce et d’une prise en charge adéquate.
Mots clés: Anémie, Grossesse, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
368
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-029 - Diabète gestationnel chez la femme en Algérie et macrosomie : étude prospective sur l’impact de
l’obésité.
Y. Soltani* ([email protected])(1), W.Smida(2), D.Tamdrari(3)
1
Faculté des Sciences Biologiques; Département de Biologie et physiologie des organismes, Alger, Algeria
Faculté des Sciences Biologiques, Département de Biologie et Physiologie des Organismes, USTHB, Alger, Algeria
3
Polyclinique mère-enfant de Gué de Constantine-, Alger, Algeria
2
Introduction
Le diabète gestationnel (DG) est associé à des complications aussi bien chez la mère que chez le nouveau né Cette étude
prospective préliminaire consiste à analyser la prévalence du DG en fonction de l’indice de masse corporelle (IMC), et les
répercussions sur le nombre de macrosomies.
Patients et Méthodes
L’étude est réalisée sur une cohorte de 190femmes âgées de 18-46 ans, à 24-32semaines d’aménorrhée, non diabétiques
(HbA1c ˂ 6%). L’effectif global est réparti selon l’IMC en 3 groupes: mince (IMC˂25Kg/m2), surpoids (25 ˂IMC ˂30), et
obèse (IMC˃30). La tension artérielle est enregistrée et la lipidémie est analysée. Le diagnostic du DG est réalisé selon les
recommandations de l’International Association of the Diabetes and Pregnancy Study Groups (IADPSG) par le test
d’hyperglycémie provoquée en administrant 75g de glucose par voie orale (HGPO) avec 3 seuils de glycémie : à T0
(˃=0,92g/l), à T60(˃=1,8g/l) et à T120 (˃=1,53g/l). Les voies d’accouchement et les poids des naissances sont enregistrés. Le
test HGPO est réalisé sur les femmes avec DG 3mois après l’accouchement
Résultats
39femmes, soit 20.5% de l’effectif global âgées de 25-41ans montrent un DG, parmi lesquelles 17 (43.58%) sont en
surpoids et 11(28.2%) sont obèses, dont 2 femmes présentant une obésité sévère (IMC˃35). Sur 32 femmes ayant
accouché, 13 cas (40,6%) ont subi une césarienne (4 minces, 3 en surpoids, 4obésités modérées, 2obésités sévères). L’HTA
est enregistrée dans 5cas de DG (140-90à 170-120mmHg).
La macrosomie est notée dans 8 cas (20,5%) du groupe avec
DG (3 obèses, 2surpoids et 3 minces) et 7 cas/122 naissances (5,73%) parmi le groupe de femmes non DG (1obèse,
2surpoids et 3minces). 3 mois après l’accouchement du groupe DG, nous notons un cas de DT2 (IMC normal, HbA1c 9,81,
HGPO positif) et 2 cas d’intolérance au glucose (en surpoids, HbA1c ˂6, HGPO positif).
Conclusions
L’obésité contribue dans l’atteinte du DG et la fréquence des macrosomies foetales dans le groupe DG est multipliée par
3.Le risque de DT2 post partum réduit, impliquant un effet du rapport des adipokines adiponectine/leptine.dans le contrôle
des complications périnatales.
Mots clés: Diabète Gestationnel, Diabète De Type 2, Obésité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
369
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-030 - Infections à localisations atypiques chez les patients diabétiques : à propos de 44cas B. Rafiq, G.El
Mghari, N.El Ansari Service d’Endocrinologie Diabétologie Maladies Métaboliques et Nutrition Laboratoire
PCIM, FMPM, Université Cadi Ayyad. CHU Mohamed V
B. Rafiq* ([email protected])(1)
1
Service d'endocrinologie CHU mohammed VI , Marrakech, Morocco
Introduction
Les localisations atypiques des infections est fréquentes chez les patients diabétiques, vu le terrain d’immunodépression. Le
but de ce travail est de préciser les caractéristiques de la population, des abcès, phlegmons et toutes les infections à
localisations atypiques, ainsi que leur évolution.
Matériels et Méthodes
Cette étude descriptive transversale, est entamée au niveau des urgences et des services, incluant des patients présentant
des abcès hépatiques et rénaux, des abcès du dos et des infections du membre supérieur.
Résultats
Nous avons identifié 44patients : 15 abcès hépatiques, 20 infections de la main (Phlegmon : 23,52%, abcès localisé:23,52%,
fasciste nécrosante :17,64%, nécrose: 17,64%, gangrène :11,76%, ulcération5,8 %), 8 abcès du dos, 1abcès du rein, la
moyenne d’âge : 46ans, les sex-ratio, respectivement : 1,5H/F, 2,3F/H, 1H/F. La majorité des patients étaientt des
diabétiques type 2. La durée moyenne d’anciennité du diabète : 6,26ans. Pour les abcès hépatiques, une atteinte de
plusieurs segments a été retrouvée dans 60%. Pour les abcès du dos : des localisation scapulaire et sous scapulaire dans
25%. Pour l’abcès du rein : la patiente a été admise dans un tableau de pyélonéphrite aigue, sans amélioration, après biantibiothérapie, avec découverte de mico-abcès du rein gauche sur uro-scanner, et de candida albicans sur ECBU, d’où la
mise sous fluconazole, avec une bonne évolution. La moyenne globale de CRP : 244mg/l. La prise en charge a consisté en
une triple et bi-antibiothérapie, à large spectre, ainsi qu’un drainage chirurgicale chez 30%, et nécessité d’amputation dans
23,4% pour les phlegmons de la main, avec bonne évolution chez 75% des cas.
Conclusions
Le diabète favorise l’immunodépression, en altérant les fonctions phagocytaires des globules blancs, entrainant ainsi un
terrain favorable aux infections, en particulier chez le sujet âgé. Notre étude a souligné les localisations atypiques et la
dissémination rapide des abcès et phlegmons chez les diabétiques
Mots clés: Diabète De Type 2, Bithérapie, Sujet âgé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
370
Communication E-posters : Diabète et grossesse
EP-031 - Diabètes et pré-diabètes secondaires aux endocrinopathies : à propos d’une série de cas B. Rafiq,
G.El Mghari, N.El Ansari Service d’Endocrinologie Diabétologie Maladies Métaboliques et Nutrition
Laboratoire PCIM, FMPM, Université Cadi Ayyad. CHU Mohamed
B. Rafiq* ([email protected])(1)
1
Service d'endocrinologie CHU mohammed VI , Marrakech, Morocco
Introduction
Parmi les types spécifiques du diabète figure un groupe de diabètes secondaires aux endocrinopathies. Ces diabètes sont en
principe réversibles après le traitement de la maladie causale, quand il est possible. Dans un nombre de cas, ces diabètes
surviennent chez les sujets présentant des facteurs génétiques ou environnementaux prédisposant.
Matériels et Méthodes
Cette étude rétro et prospective, est entamée au niveau du service d’endocrinologie, sur une durée suffisante, ayant
comme objectif de préciser, la prévalence des diabètes secondaires endocriniens, leur évolution, ainsi que leur réversibilité
après traitement de la maladie causale.
Résultats
Nous avons pu recruter, 25patients, dont 10acromégales et 15 diabètes surrénaliens, dont 10phéochromocytomes et 5
syndromes de cushing. La prévalence du diabète surrénalien était de 53%, contre 76% chez les acromégales. La moyenne
d’âge était de 42ans, avec un intervalle de 20 à63ans, avec prédominance féminine, sex-ratio : 1,27 F/H. 40% avaient une
hérédité diabétique. 24% avaient un amaigrissement à la découverte versus 44% qui avaient un poids normal et 32% en
surpoids, avec une moyenne d’IMC de 25kg/m2, et un intervalle de 14,8 à 33,4kg/m2. 60% avaient une HTA. La moyenne
d’HbA1C était de 7,8%, pour des intervalles entre 5,8% et 14,7%, avec 44% de pré-diabétiques et 56% de diabétiques. Les
patients ont été mis sous règles hygiéno-diététiques pour 36%, mis sous métformine pour 20%, et sulfamides pour 40%, et
4% sous traitement mixte, la majorité avaient une régression des chiffres glycémiques et tensionnels après chirurgie
surrénalienne et hypophysaire.
Conclusions
La réversibles après le traitement de la maladie causale, nous a incité à faire cette étude, afin de codifier la prise en charge
de ce type de patients, dont la survenue d’un diabète secondaire peut assombrir un pronostic déjà médiocre de la
pathologie causale. Notre étude invite tout clinicien à ne jamais négliger le diabète secondaire aux endocrinopathies et à
suivre, rigoureusement, les patients après cure de leur pathologie causale.
Mots clés: Glycémie, Antidiabétique Oral, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
371
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-032 - Evaluation dans deux centres, de l’autogestion du diabète de type 1 chez des patients adultes
formés à l’insulinothérapie fonctionnelle
E. Gailly-fabre* ([email protected])(1), E.Sonnet(2), L.Sandret(1), N.Roudaut(2), V.Kerlan(2), F.Bonnet(1), A.Leguerrier(1)
1
2
CHU Rennes, Rennes, France
CHU Brest, Brest, France
Objectif
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact d’une formation de 5 jours à l’insulinothérapie fonctionnelle (IF) sur
l’autogestion du patient diabétique de type 1, ainsi que les conséquences métaboliques.
Matériels et Méthodes
Un questionnaire a été envoyé à tous les patients diabétiques de type 1 éduqués à l’IF depuis la mise en place de cette
formation dans les services de diabétologie des CHU de Brest et de Rennes.
Résultats
195 questionnaires ont été analysés (489 envoyés, taux de réponse de 44%). Les 195 patients (âgés de 44 ans ; 59% de
femmes; 20,4 ± 12,3 ans de diabète) ont été formés à l’IF il y a 3,7 ± 2 ans. 89 sont traités par multi-injections et 105 par
pompe externe à insuline (versus 74 patients avant l’IF). 78% des patients ont continué à utiliser l’IF après le séjour, ils sont
plus jeunes (42,7 versus 46,8 ans), et la proportion d’hommes et de porteurs de pompe est plus importante que chez les
patients ayant abandonné la méthode (22%). Globalement, les patients sont satisfaits de l’utilisation pratique de l’IF (86%)
et ont le sentiment de mieux gérer leur diabète (86,7%) et leur alimentation (82%). Depuis la formation à l’IF, ils se sentent
plus libre vis-à-vis de leur diabète (77%) et de l’alimentation (82%). L’IF a un impact positif sur l’Hba1c (7,8 ± 1% versus 7,4 ±
0,8% après IF. p<0,05), sans prise de poids (70,3 ± 14,7 kg vs 70,5 ± 13,2 kg. p>0,05), ni majoration des troubles du
comportement alimentaire.
Conclusions
Nos résultats traduisent un meilleur vécu du diabète, suggérant que l’IF est une méthode efficace pour améliorer l’adhésion
des patients dans la gestion de leur diabète et à terme leur équilibre glycémique.
Mots clés: Diabète De Type 1, Insulinothérapie Fonctionnelle, HbA1c
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
372
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-033 - La consultation d’annonce diagnostique en diabétologie : le moment où tout se joue !
M. Ben cheikh* ([email protected])(1), M.Omri(1), T.Harrabi(1), S.Mhidhi(1), H.Mhalla(1), N.Ben amor(1), H.Tertek(1), M.Zarrouk(1), F.Ben
mami(1)
1
institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisia
Introduction
L’annonce du diagnostic du diabète est un temps crucial pour le patient diabétique. Le but de notre étude était de
déterminer les circonstances
de cette « annonce » et ses conséquences sur le patient diabétique nouvellement
diagnostiqué.
Patients et Méthodes
On a inclus 68 patients diabétiques recrutés sur un réseau social (groupe de diabétiques tunisiens) qui ont répondu à un
questionnaire en ligne.
Résultats
L’âge moyen des patients est de 39.2ans dont 51,5 % de femmes. Il s’agit de diabétiques type 1 dans 58,8 % des cas et type
2 dans 41.2%.Prés de trois quarts des patients sont suivis en privé. 79,4% des patients se rappellent de la date précise de
l’annonce de la maladie. Cette dernière est faite par le médecin, le technicien de laboratoire et l’infirmier dans
respectivement 63,3 %, 16,2%, 4,4% et 13,2% des cas. Les sentiments des malades lors de l’annonce ont été partagés entre
l’acceptation (26,5%), la peur (23,5%), le choc (16,2%), la tristesse (10,3%) et le déni (7,4%). Seulement 5,9 % des malades
ont eu recours à un médecin psychiatre et 83,8% ont eu recours à des moyens comme : internet, livres… pour mieux
comprendre leur maladie. Plus que la moitié (57,7%) pensent que le diabète est une maladie curable alors que 30,9 %
trouvent que c’est un handicap. 72,2 % des patients déclarent que leur vie avait changé depuis l’annonce du diagnostic. La
moitié des malades trouvent que leur médecin n’avait pas pris suffisamment de temps pour leur expliquer leur maladie et
36,8% trouvent que le discours utilisé était compliqué et difficile à comprendre.77, 9% déclarent avoir confiance en leur
médecin traitant. 79, 4% des patients affirment que le fait d’appartenir à un groupe de diabétiques les a aidés à mieux
accepter leur
maladie. Une association positive est retrouvée entre la relation de confiance médecin-malade et
l’explication donnée par le médecin au moment de l’annonce (p=0,004).
Conclusions
Ce travail souligne l’importance du temps accordé, du discours utilisé et l’explication donné aux malades dans
l’établissement d’une bonne relation de confiance entre médecin-malade.
Mots clés: Annonce Diagnostique, Diabète De Type 2, Diabète de type 1
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
373
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-034 - Connaissances des diabétiques sur leur maladie : préliminaire à un programme d’éducation
thérapeutique au CHU de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)
T. Yameogo* ([email protected])(1), I.Sombié(1), C.Kyelem(1), O.Guira(2), D.Lankoandé(3), A.Sidibe(1), M.Ouedraogo(1), Y.Drabo(2)
1
Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, Bobo-dioulasso, Burkina Faso
Université de Ouagadougou, Ouagadougou, Burkina Faso
3
CHU de Bobo-Dioulasso, Bobo-dioulasso, Burkina Faso
2
Introduction
L’importance d’une éducation thérapeutique adaptée dans la prise en charge du diabète n’est plus à démontrer. Sa
réalisation est parfois à la traine dans notre contexte. L’objectif de cette étude était d’évaluer le niveau de connaissance
des diabétiques suivis au CHU de la ville de Bobo-Dioulasso sur leur maladie en préliminaire à la mise en route d’un
programme d’éducation
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude transversale descriptive, réalisée entre juillet 2013 et mars 2015 auprès des diabétiques suivis depuis
au moins un (1) an au CHU de Bobo-Dioulasso. Un questionnaire (51 items) inspiré du questionnaire ADKnowl a été
administré par un enquêteur en français ou dans l’une des 2 principales langues parlées de la ville (dioula et mooré). Le
niveau de connaissance était jugé bon lorsque le taux de bonnes réponses était ≥ 80%. Les tests du Chi2 ont été utilisés au
seuil de signification de 5%.
Résultats
Un total de 268 diabétiques ont été enquêtés. Leur âge moyen était de 54,26 ± 1,41 an et le sex ratio de 0,75. La majorité
(80,86%) résidait en milieu urbain et la moitié (50,37%) n’était pas instruite. Les diabétiques de type 2 représentaient
93,28%. L’ancienneté moyenne du diabète était de 6,01 ± 0,69 ans. Le niveau de connaissance des diabétiques était
globalement insuffisant, avec un score total moyen de 25,41 ± 0,95/51. Seulement deux (02) patients avaient un bon
niveau de connaissance sur l’ensemble du questionnaire. Les items les moins maitrisés concernaient l’équilibre glycémique,
l’alimentation et l’hypoglycémie avec respectivement 0,71%, 3,18% et 22,61% de patients ayant un niveau satisfaisant.
Résider en milieu urbain (p=0,05) et être instruit (p=0,01) étaient associés à un meilleur niveau de connaissance.
Conclusions
Cette étude a mis en évidence une insuffisance de connaissance des diabétiques suivis au CHU de Bobo-Dioulasso sur leur
maladie. La mise en route d’un programme d’éducation thérapeutique continu, avec des évaluations régulières
contribuerait à améliorer cette situation.
Mots clés: Connaissance Diabète, Régime, Equilibre glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
374
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-035 - Evaluation de l'impact d'un nouvel outil d'éducation thérapeutique sur les activités d'autosoin chez
le diabétique de type 2
S. Baki* ([email protected])(1), G.El mghari(1), N.El ansari(1)
1
Service d'endocrinologie diabétologie, Maladies Métaboliques, Hôpital arrazi, chu mohamed vi, marrakech, Morocco
Rationnel
BASSAR est un nouvel outil de vidéosimulation développé par notre département pour des fins d'éducation thérapeutique
chez les patients diabétiques . Il a pour principe d'outrepasser le fait que le message éducationnel est le plus souvent perçu
mais n'est pas totalement conçu. l'intéret de notre étude est dévaluer l'impact de BASSAR sur les activités d'auto-soins
chez les diabétiques de type 2 évaluées par un questionnaire arabe qui a été validé précédemment dans notre institution.
Matériels et Méthodes
étude cas témoins avec 2 groupes : le Groupe "BASSAR" ayant bénéficié d'une séance d'éducation par le nouvel outil et un
groupe contrôle ayant reçu une éducation thérapeutique classique. les patients inclus étaient des diabétiques de type 2
suivis au centre de consultation. les patients avait eu une évaluation initiale des activité d'auto-soins avant les séances
d'éducation et une deuxième évaluation 1 mois après. l'objectif était d'évaluer l'impact à court terme de BASSAR sur les
activités d'auto-soin. l'analyse statistique a été réalisée par le SPSS 12.0
Résultats
47 patients étaient inclus dans le groupe BASSAR et 35 dans le groupe contrôle. Pas de différence significative entre les 2
groupes concernant le sexe et l'âge. la moyenne d'âge était de 53.5(ET 12.5) . tous les patients inclus n'avaient pas de
complications dégénératives du diabète avec une durée de diabète inférieure à 5 ans chez 83% des patients. 40 patients du
groupe BASSAR contre 28 dans le groupe contrôle ont rapporté un changement dans leurs activités d'auto-soin
comparativement à l'évaluation initiale. il n'y a pas de différence significative entre les 2 groupe concernant l'ensemble
des activitéés d'auto-soin ( OR=1.34 IC95% 0.71-2.58). Néanmoins les patients ayant bénéficié de BASSAR ont eu une
amélioration dans les activités d'auto-soin concernant la diète et l'exercice physique.
Conclusions
l'éducation thérapeutique reste un élément essentiel dans la prise en charge des patiens diabétiques. cette étude
démontre l'impact de BASSAR sur l'amélioration des activités d'autosoin sur le court terme. Une évaluation à long terme est
de rigueur afin de valider l'intérêt de cet nouvel outil dans la panoplie éducationnelle
Mots clés: Acuité Visuelle, Rétinopathie, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
375
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-036 - Evolution de l’équilibre glycémique et des besoins en insuline chez des enfants et adolescents
diabétiques après la participation à un camp
M. Dehayem yefou* ([email protected])(1), R.Takogue(1), S.Choukem(2), O.Dongfack sontsa(3), J.Katte(4), S.Sap(5), E.Sobngwi(6),
J.Mbanya(6)
1
Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroon
Département de Médecine Interne et Pédiatrie, Faculté des Sciences de la Santé, Université du Buea, Buea, Cameroon
3
Laboratoire de Médecine Moléculaire et Métabolisme, Centre de Biotechnologie, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroon
4
Hôpital Régional de Bafoussam, Bafoussam, Cameroon
5
Département de pédiatrie, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université e Yaoundé I, Yaoundé, Cameroon
6
Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I , Yaoundé,
Cameroon
2
Introduction
L’impact métabolique des camps d’enfants et adolescents diabétiques est peu connu en Afrique noire sub-saharienne. Le
but de cette étude était d’évaluer l’évolution de l’équilibre glycémique et des doses journalières en insuline chez un groupe
d’enfants et adolescents diabétiques pendant et après un camp.
Patients et Méthodes
Durant un camp de 5 jours, nous avons recueilli les données concernant les doses journalières d’insuline, l’HbA1c, le poids
et les glycémies capillaires sur six points chez un groupe d’enfants et adolescents vivant avec le diabète de type 1 au
Cameroun. Nous avons comparé l’évolution de ces paramètres 3 mois et 12 mois après le camp.
Résultats
Les données de trente-deux campeurs ont été analysées. A l’arrivée au camp, l’âge était de 19 ± 2 ans, la médiane de durée
du diabète de 2 (1,8-5) ans, l’HbA1c de 7,9 ± 2,2%, les doses journalières d’insuline de 49 ± 20 UI/jour et le poids de 62 ± 12
kg. L’HbA1c a diminué de 0,6% 12 mois après le camp comparativement au début du camp (p = 0,029). Les doses
journalières d’insuline ont diminué significativement (p = 0,04) de 49 ± 20 à 44 ± 18 UI/jour entre le premier jour et le
dernier jour du camp puis sont restées stables à 3 mois (44 ± 21 UI/jour) et à 12 mois (45 ± 21 UI/jour) après le camp. Les
hypoglycémies sont survenues chez 26 campeurs. Cependant, le nombre moyen d’épisodes d’hypoglycémies a diminué de
1,32 (0-4) à 0,54 (0-2) par jour entre le premier et le dernier jour du camp (p = 0,028). Le poids en légère diminution à 3
mois (59 ± 16 kg), a augmenté de 6 kg 12 mois après le camp.
Conclusions
La participation à un camp pour enfants/adolescents diabétiques, s’accompagne d’une diminution significative de l’HbA1c
12 mois après le camp sans modification significative des doses d’insuline. Intégrer les camps dans la prise en charge des
enfants et adolescents diabétiques en Afrique noire sub-saharienne pourrait apporter des bénéfices.
Mots clés: Diabète De Type 1, Adolescent, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
376
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-037 - LA PERCEPTION DE LA CONCEPTION CHEZ LES JEUNES DIABETIQUES DE TYPE1 EN AGE DE PROCREER
L. Ennazk* ([email protected])(1), G.El mghari(1), N.El ansari(1)
1
Département d'Endocrinologie, Diabétologie et maladies métaboliques. CHU Med VI. Marrakech, Marrakech, Morocco
Introduction
La prise en charge pré-conceptionnelle d’une patiente diabétique de type 1 est une étape cruciale d'une grossesse
diabètique. Il reste que moins de la moitié des grossesses diabétiques sont programmées. Chez nous, le diabète et la
mortalité materno-foetale pèse lourd. Les actions de prévention et de soins dans ce domaine représentent donc une
priorité au Maroc. L'objectif de l'étude est d'évaluer la perception de la conception chez les jeunes diabétiques de type1 en
âge de procréer afin d'intégrer l’éducation pré-conceptionnelle à une étape précoce de l’évolution du diabète de type1.
Matériels et Méthodes
Un échantillon accidentel de diabétiques de type 1 suivi au service est contacté par téléphone, un questionnaire recueillant
les données anthropométriques, de suivi diabétologique, et leur opinion vis-à- vis de la conception leur est administré. A
suivi une séance d'éducation programméé.
Résultats
Un échantillon de 33 patientes a pu être contacté par téléphone. L’âge moyen:18,2 ans, avec une durée moyenne de
diabète de 7,3ans. 96,6% des patientes étaient célibataires nullipares. La moyenne de la dernière HBA1C était de 9,8%.
Toutes les patientes avaient déclaré n’avoir jamais eu d’information quand à la préparation pré-conceptionnelle de la
femme diabétique. 66,6% ont dis que les malformations congénitales ne font pas partie des complications de la grossesse
diabétique. Seulement 43,7% savaient que la macrosomie est une complication de la grossesse diabétique. L’accouchement
prématuré n’était reconnu comme complication du diabète que dans 31,2% des cas. 100% ont dit que le diabète néonatal
est une complication possible chez la patiente diabétique. 37,5% des patientes n’avaient pas d’idée sur le taux d’HBA1C à
avoir avant la conception. 84,8% des patientes interrogées ont exprimé une appréhension vis-à-vis d’une future grossesse.
Conclusions
Nous notons un manque de connaissance flagrant chez nos jeunes patientes diabétiques. Parmi les raisons évoquées, nous
reconnaissons l’inertie des diabétologues à aborder la question de la conception chez cette tranche d’âge. D’autre part, la
conception reste un thème tabou malgré un niveau éducatif moyen. De tels résultats auront certainement un impact sur
l’évolution des pratiques.
Mots clés: Diabète De Type 1, Grossesse, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
377
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-038 - Suivi du diabète de l’enfant de 05 à 16 ans à Ndjamena
M. Dionadji* ([email protected])(1)
1
Université de NDjamena/HGRN, Ndjamena, Chad
Introduction
Peu d’enfants diabétiques en Afrique ont les moyens de se procurer de l’insuline et autres matériels de surveillance de
sorte qu’ils décèdent tôt. Mais est ce que le seul don gratuit de l’insuline à ces enfants suffirait il à améliorer leur survie
dans un pays comme le Tchad. Ce travail avait pour objet d’évaluer le don gratuit de l’insuline aux enfants suivis à l’Hôpital
Mère et Enfant de Ndjamena
Patients et Méthodes
Étude prospective, descriptive et analytique, portée sur 46 enfants de 05 à 16ans, suivis à l’Hôpital Mère-Enfant de
Ndjamena, dans une période de 06 mois (15 janvier au 15 juin 2015). Les tests de Khi-deux, t student et odds ratio ont été
réalisés avec le logiciel SPSS 16.0
Résultats
46 enfants hospitalisés puis suivis, âge moyen 13 ans, durée moyenne diabète : 05 mois (0 – 48 mois) et l’Hémoglobine
glyquée moyenne : 10,74% . Treize patients étaient comateux avec taux de décès hospitalier : 10,9%. Chez 17 patients il
ya notion de diabète familial avec 35,29% au 1er degré. Au troisième mois de suivi :
traitement par
manque de moyen de déplacement (66,66%)
neuf patients avaient interrompu le
et ignorance de parents (33,33%). Il y a eu 21
rehospitalisations dont 52,38% étaient pour cétoacidose et 28,57% d’hypoglycémie, 1 cas de décès et l’Hémoglobine
glyquée moyenne : 8,19%. Au sixième mois de suivi : 04 patients avaient interrompu le traitement par ignorance des
parents (50% ) et 07 enfants n’ont pas répondu au rendez vous. Il y avait eu 8 rehospitalisations dont 87,5% de cas pour
cétoacidose et l’hémoglobine glyquée moyenne : 8,33%. Evolution des taux d’hémoglobine glyquée était associée à : notion
de diabète familiale (p<0,041 et OR de 0,181). Interruption de traitement et durée moyenne du diabète étaient corrélées à
la cétoacidose ( p<0,05 et p<0,03).
Conclusions
La disponibilité de l’insuline intervient certes dans l’amélioration de l’équilibre glycémique, donc dans la survie des enfants
diabétiques. Mais l’accompagner par l’amélioration du pouvoir d’achat des parents et par l’éducation de ceux ci et des
enfants eux-mêmes assurerait une pérennité.
Mots clés: Diabète Juvénile, Equilibre Glycémique, Facteur prédictif
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
378
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-039 - Place du pharmacien d’officine dans le dépistage, le suivi et l’éducation thérapeutique des patients
diabétiques de type 2 en Guinée
E. Baldé* ([email protected])(1), A.Touré(1), M.N’kragbo(1), N.Baldé(1)
1
Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Conakry, Guinea
Objectif
Evaluer le niveau d’implication du pharmacien dans la prévention, le dépistage et la prise en charge du diabète de type 2
Matériels et Méthodes
Les données relatives à la connaissance du diabète, ses facteurs de risque et sa prise en charge du diabète ont été
recueillies par interview direct d’une personne parmi le personnel exerçant dans 171 pharmacies d’officines privées de
Conakry (Guinée) en 2015.
Résultats
46 pharmaciens titulaires, 92 pharmaciens assistant et 33 pharmaciens en situation de thèse ont répondus. 63% des
enquêtés avaient plus de 5 ans d’expérience en officine. Bien que 98% ont déclaré connaitre le diabète, seuls 54% étaient
capables de citer les types de diabète 1 et 2 ; 3% ont énoncé le diabète gestationnel. Près de la moitié (48%) ne connaissait
aucun facteur de risque de survenue du diabète. Parmi les patients reçus en officine et demandeur d’avis du pharmacien un
conseil de consultation dans une structure sanitaire était donné par 55% des pharmaciens ; 77% estimaient qu’il serait plus
facile dans ces cas de réaliser une glycémie capillaire à l’officine. 83% pharmaciens ont déclaré apporter au patient des
conseils sur le diabète (mesures hygiéno-diététiques et le respect rigoureux du traitement) à travers des entretiens
individuels.
Discussions
Les pharmaciens ont une faible connaissance du diabète et de ses facteurs de risque. La grande majorité des pharmaciens
participent à l’effort d’éducation des sujets diabétiques et souhaitent être plus impliquées sur les aspects diagnostiques à
travers la réalisation de la glycémie capillaire. Il serait important d’initier un programme de renforcement de des
compétences des pharmaciens sur le diabète ainsi qu’une discussion sur leur rôle en tant qu’acteur sanitaire de 1er plan
vis-à-vis du diabète.
Mots clés: Education Thérapeutique, Diabète De Type 2, Dépistage
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
379
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-040 - Besoins en Education Thérapeutique des diabétiques de type 2 : comparaison de la vision des
patients de l’Est réunionnais avec celle de leur médecin traitant
A. Randrianjohany* ([email protected])(1), P.Moreira(1)
1
Groupe hospitalier Est Réunion, Saint benoit, France
Objectif
Dans le département français ayant la plus forte prévalence de diabète de type 2 (9,8 %) et où l’ETP doit encore être
développée nous avons comparé la vision des patients diabétiques de type 2 avec celle de leur médecin traitant concernant
leurs besoins personnels en éducation thérapeutique.
Matériels et Méthodes
Une étude transversale a été menée au cours du 1er semestre 2015 auprès des patients diabétiques de l’Est réunionnais et
de leur médecin traitant. Un questionnaire a été administré aux patients et à leur médecin. Il comprenait 26 items répartis
en 6 thèmes concernant le patient : contexte socio-économique ; la prise en charge du diabète ; croyances de santé ;
ressenti face à la maladie ; nutrition ; représentation de la maladie et projet de vie. La concordance entre les réponses du
patient et celles de son médecin a été mesurée. Des commentaires libres étaient proposés.
Résultats
Trente binômes « patient-médecin traitant » ont été inclus dans l’étude. Le taux d’adéquation moyen des réponses était de
59,2 %. Il avait tendance à augmenter avec la durée de la relation « patient-médecin ». Les principales sources de non
concordance sur les besoins en ETP étaient : le niveau d’éducation (illettrisme systématiquement non dépisté) ; la
connaissance des complications (patient non informé) ; le suivi par l’HbA1c ; les mesures hygiéno-diététiques (en particulier
sur le besoin non pourvu en activité physique). Les commentaires libres montraient pour les patients une forte attente sur
l’ETP et pour les médecins le besoin d’un outil simple de dépistage des besoins en ETP.
Discussions
Le principal biais de cette étude est un biais de sélection. Le taux d’adéquation mesuré est donc surestimé. Elle montre
également les difficultés du médecin généraliste pour mettre en place l’ETP. Un travail ultérieur sur un outil simple de
dépistage adapté au contexte local est nécessaire.
Mots clés: Education Thérapeutique, Diabète De Type 2, Environnement
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
380
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-041 - Patients diabétiques de type 1 hospitalisés en urgence : Quel profil ?
M. Gourine* ([email protected])(1), M.Arrar(1), A.Cherrak(1)
1
Service de Médecine Interne CHU Oran, Oran, Algeria
Rationnel
L’amélioration des conditions de soins en Algérie a conduit à une amélioration de la prise en charge des patients
diabétiques de type 1 (DT1). Toutefois, les hospitalisations pour des urgences métaboliques restent fréquentes. L’objectif
de cette étude est de réaliser un état des lieux des hospitalisations en urgence des patients DT1 dans un service de
diabétologie et d’en préciser les causes.
Patients et Méthodes
Etude descriptive transversale réalisée sur la période allant du 15 juillet 2015 au 15 octobre 2015 au service de Médecine
Interne-Diabétologie du CHU Oran.
Résultats
38 hospitalisations ont été enregistrées :37 pour cétose urinaire et 1 pour hyperglycémie Elles concernaient 34 patients (4
d’entre eux ont été admis à 2 reprises durant cette période). L’âge moyen de ces patients était de 24 ans (extrêmes:15-41
ans). Une association à une autre maladie auto-immune était notée dans 15% des cas (maladie coeliaque (2 cas), maladie
de Basedow (1 cas), thyroïdite auto-immune (2 cas)). 11 nouveaux cas de DT1 ont été diagnostiqués, dont la prédominance
était masculine (9 cas/11). 2./3 des hospitalisations intéressaient des patients DT1 anciens dont l’évolution moyenne était
de 8 ans. La répartition homme/femme y était équivalente (11 hommes et 12 femmes). Plus de la moitié de ces patients
n'exercaient aucune activité professionnelle et n'avaient pas de couverture sociale. La moitié des décompensations
cétosiques était d’origine infectieuse (urinaire, ORL, digestive et pulmonaire) associée ou non à un arrêt du traitement
insulinique ; l’autre moitié était due au seul arrêt de l’insulinothérapie. 19 de ces 23 patients avaient été hospitalisés au
moins 1 fois depuis le début de l’année 2015 pour le même motif. Le nombre moyen de séjour hospitalier était de 3 par
patient, d’une durée moyenne de 3 jours .
Discussions
La plupart des hospitalisations de ces patients sont évitables. La précarité et la non couverture sociale sont facteurs
favorisants probables. Cependant, la plupart de ces patients vivent mal avec leur maladie, qu’ils considèrent comme un
handicap insurmontable. L’élaboration d’un programme d’éducation thérapeutique spécifique pourrait répondre aux
besoins de ces patients.
Mots clés: Diabète De Type 1, Urgence Métabolique, Insulinothérapie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
381
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-042 - Stratégies de Coping adoptées par les sujets âgés diabétiques
M. Akrout * ([email protected])(1), F.Mnif(1), F.Hadj kacem(1), L.Affes(1), N.Charfi(1), M.Abid(1)
1
Service d’endocrinologie-diabétologie; CHU Hédi Chaker; Sfax (Tunisie), Sfax, Tunisia
Introduction
Avec l’augmentation de l’espérance de vie, le diabète sucré est devenu l’un des enjeux majeurs de la santé publique qui
aggrave et accélère le processus de vieillissement. Pour cela nous avons mené cette étude dans le but de décrire les
stratégies de Coping adoptées par nos patients diabétiques.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude descriptive prospective portant sur 30 cas colligés au Service d’Endocrinologie Diabétologie CHU Hédi
Chaker Sfax, chez qui on a distribué un questionnaire de Coping. L’instrument utilisé dans cette étude est le questionnaire
de Cope ( ways of Coping check-list validation francaise de la Wcc-R par cousson-Grelie et al.)
Résultats
L’âge de nos patients variait entre 65-85 ans ; avec un taux de 83.33% pour la tranche d’âge de 65-75 ans. Le sexe ratio
(F/H) était de 1.38. 25% des patients étaient sous insulinothérapie, 20 %sous antidiabétiques oraux et 5% sous régime. La
stratégie de Coping la plus adoptée par les sujets âgés diabétiques était la stratégie centrée sur le soutient social avec une
moyenne de 2.79 et un écart de type de 0.56. Cette stratégie était adoptée par 36% des femmes et 35% des hommes. Pour
la stratégie de Coping centrée sur le problème et sur l’émotion la moyenne était de 2.33 et 2.8 avec un écart type de 0.36
et 0.53 respectivement. Par ailleurs les malades sous antidiabétiques oraux utilisaient surtout le Coping centrée sur le
problème (32.49%). Alors que pour ceux qui sont sous régime utilisaient plus le Coping centrée sur l’émotion (34.82%), par
contre ceux qui étaient sous insuline cherchaient le soutient social (38.29%).
Conclusions
Au terme de ce travail il est de recommandé de renforcer plus l’écoute, la communication et il est important également
d’identifier et de traiter les difficultés émotionnelles.
Mots clés: Sujet Âgé, Education Thérapeutique, Diabéto-gériatrie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
382
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-043 - DAR structured education in Morocco: Fasting behaviours among T2D patients
S. Baki* ([email protected])(1), M.Hassanein(2), G.El mghari(1), N.El ansari(1)
1
Service d'endocrinologie diabétologie, Maladies Métaboliques, Hôpital arrazi, chu mohamed vi, marrakech, Morocco
Department of Endocrinology & Diabetes Institute of Molecular & Experimental Medicine Cardiff University School of Medicine, Cardiff,
United Kingdom
2
Introduction
Fasting in Ramadan is of vital significance amongst Muslim. The Islamic regulation exempt those who are ill, however some
insist on fasting despite they were advised not to fast by their HCP. The key strategies to prepare the patients and to reduce
the risk of complication in diabetic patients is to provide appropriate health education to the patients prior to Ramadan and
to adjust the anti-diabetic medicines during Ramadan. The aim of our intervention is to use a specific designed Arabic
language program for measured approach on diabetes and Ramadan fasting (MADAR)
Matériels et Méthodes
The MADAR education Tool was adapted to include the local and regional traditional Moroccan dishes. A list of meals
suggestions was also added to help T2d patients in their dietetic choices during Ramadan. Each MADAR session was
delivered to a maximum of 8 patients to enhance the exchange between participants. Each session lasted for almost 2
hours. 2 groups had also 1 hour interview after the MADAR education program to explore their specific needs about fasting.
The MADAR questionnaire was used to assess the educational impact before and after education.
Résultats
82 T2 diabetic patients did attend the MADAR education sessions. the median age was 51,21 SD 8.52), female represented
65.9% of the attendees. Among the 82 patients, 82% fasted the previous year and 51 % reported hypoglycemia during the
fasting. 72.3% pf patients that has hypoglycemia symptoms do not break the fasting with 83% of hypoglycemia occur
around 5-6PM. The overall confidence in fasting safely was increased after the education session
Conclusions
Our Experience has shown that the patients are motivated to take part in the MADAR education sessions. The have
expressed a specific need concerning the meal composition choices especially considering the variety of dishes cooked
usually during the holly month. The DAR experience in Morocco shows the critical importance of a dietetic advice tailored
to Moroccan context and to the diabetic patient restrictions. The conception of a specific booklet will help Moroccan
diabetic patients in their everyday choices .
Mots clés: Diabète De Type 2, Education Thérapeutique, Prévention
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
383
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-044 - Diabète au cours de sa première année : facteurs déterminant l’observance thérapeutique
M. Ben cheikh* ([email protected])(1)
1
Institut national de nutrition et de technologie alimentaire , Tunis, Tunisia
Introduction
L’annonce du diagnostic du diabète est un temps nécessaire et utile pour informer le patient sur sa maladie chronique.
L’angoisse, maximale, vécu par le malade et l’ensemble des sentiments qu’il ressent à ce moment précis peuvent avoir des
conséquences à long terme tant sur la prise en charge que l’observance thérapeutique de sa maladie. L’objectif de notre
étude est d évaluer l’observance thérapeutique chez des patients diabétiques durant la première année de leur maladie.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude transversale ayant concerné 68 sujets diabétiques dont 58,8 % de diabétiques type 1 avec une
prédominance féminine estimée à 51,1%. On a procédé à un questionnaire mis en ligne sur le réseau social dans un groupe
de diabétiques tunisiens.
Résultats
L’âge moyen des patients était de 39,2 ans. Près de trois quarts des patients étaient suivies en privé. 67,6 % des diabétiques
avaient une personne diabétique dans leur entourage. La moitié des malades trouvaient que leur médecin n’avait pas pris
suffisamment de temps pour leur expliquer leur maladie. 36,8% trouvaient le discours du médecin compliqué et difficile à
comprendre. Seulement 11,8 % des diabétiques n’avaient pas pris correctement le traitement qui leur a été prescrit au
cours de la première année d’évolution du diabète. Parmi les facteurs de mal observance cités : le refus, déni de la maladie
(11%), banalisation de la maladie 10,3 % et financier dans 1,5 % des cas. Presque 1/4 des patients ont été hospitalisés
l’année suivant le diagnostic pour déséquilibre de leur maladie. L’étude analytique n’avait montré aucune association
positive entre l’observance thérapeutique et les facteurs suivants : le discours utilisé par le médecin, le temps consacré, le
sentiment ressenti ainsi que la personne par laquelle a été fait l’annonce. Par contre une association positive a été retrouvé
entre l’observance et le type de diabète (p=0,003).
Conclusions
Ce travail souligne l’importance d’une prise en charge assez rapproché durant la première année d’évolution du diabète
afin d’assurer une bonne observance thérapeutique et le déséquilibre de la maladie.
Mots clés: Observance Thérapeutique, Diabète, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
384
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-045 - L'éducation sexuelle des jeunes diabétiques demeure taboue en Guinée
J. Bangoura* ([email protected])(1), N.Balde(1), M.Diallo(1), M.Kouyate(1), T.Barry(1), M.Diallo(1)
1
CHU Donka, Conakry, Guinea
Introduction
Par tradition, l’éducation sexuelle est peu abordée en Guinée même par les soignants. Or les jeunes diabétiques, doivent
bénéficier d’une éducation sexuelle pour éviter ou minimiser les risques liés aux relations sexuelles. L’objectif était de
collecter des informations sur l’éducation sexuelle, des jeunes diabétiques
Patients et Méthodes
132 filles et 124 garçons diabétiques suivis dans huit (8) centres à travers la Guinée ont répondus à un questionnaire par
intervie
-25]. Parallèlement, un parent de chacun de ces enfants,
(n=256) a été interrogé pour identifier les freins à l’éducation sexuelle de leur enfant. Deux focus group ont été organisés
pour les jeunes qui avaient déjà eu une grossesse (n=36 ; 27,3% des filles) ou avaient déjà été pères (n=6 ; 6,5% des
garçons).
Résultats
La durée moyenne d’évolution du diabète était de 5,60±2,84 [1-
-14]. 48 % de jeunes
diabétiques avaient eu au moins une relation sexuelle. 44,5% des jeunes n’avaient reçu aucune éducation sexuelle. Les
jeunes avaient reçu cette éducation sexuelle dans 76,76% des cas auprès de leur(s) ami (es), des parents (2% des cas), des
enseignants (3,1% des cas) et des soignants (2,3% des cas). Il y avait significativement plus de grossesses chez les filles qui
ont déclaré avoir reçu une éducation sexuelle (n=24 ; 35,3%), en comparaison de celles qui n’en avaient pas reçue (n=12 ;
18,8%). 48,8% des jeunes n’avaient aucune connaissance des risques liés aux relations sexuelles. 68,6% des garçons
utilisaient le préservatif. 41,5% des filles n’avaient aucune connaissance des méthodes contraceptives. 57,4% des parents
n’abordaient pas les questions d’éducation sexuelle chez leurs enfants et parmi eux 89,1% n’ont pas souhaité s’exprimer
sur les freins à cette éducation.
Conclusions
L’éducation sexuelle demeure encore une question taboue en Guinée aux conséquences graves. Cette question doit être
abordée systématiquement, au moins par les soignants dans le cadre de l’éducation thérapeutique
Mots clés: Education, Sexuelle, Equilibre glycémique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
385
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-046 - Diabète et Ramadan
R. Hannachi* ([email protected])(1), A.Meftah(1), Z.Marouf(1), A.Ziani(1), M.Azzouz(1), S.Aouiche(1), A.Boudiba(1)
1
CHU Mustapha Alger centre, Alger, Algeria
Introduction
Le jeûne du mois de Ramadan chez les patients diabétiques peut avoir des effets néfastes sur les paramètres métaboliques
et générer des accidents métaboliques en rapport avec le jeûne ou le déséquilibre du mode de vie. L'objectif de cet étude
est d'évaluer les profil des patients diabétiques ainsi que les risques encourus pendant la période du jeûne.
Patients et Méthodes
100 patients ont été interrogés dans une maison du diabétique juste après le ramadan à propos de la pratique du jeûne :
83% de patients DT2 et 17% de DT1. 48%des patients ont jeûnés et sont tous des DT2(aucun DT1). Nous ne décrirons que
les patients ayant jeuné.
Les paramètres étudiés sont les caractéristiques antropométriques, l’HBA1C , la durée du
diabète, le traitement , la discussion avec le médecin et son autorisation, les facteurs de risques cardiovasculaires associés
et les complications.
Résultats
L’âge moyen des jeûneurs est de 62±10,6 et BMI=28,8±4,7kg/m2. La durée du diabète est de 10,2±7,81ans. Sexe ratio 1
,18 F/H La moyenne d'HBA1c=7,94 ± 1,55 avant le ramadan et de 8,11% après mais la différence n'est pas significative . 32
patients sont sous ADO et 16 sous insuline. 18 patients, soit 37% sont autorisés à jeûner et 9 autres, soit 18% ont
interrompu le jeûne en raison d’hypoglycémies. 39 patients ont pu jeûner tout le mois et 11 autres, soit 22% ont présenté
des hypoglycémies non sévères.
Discussions
La diminution du nombre de patients observant le jeûne, l'absence majeure de déséquilibre glycémique, la diminution des
complications notamment les hypoglycémies sévères s’expliquent par une meilleur éducation thérapeutique (information)
du patient diabétique. Une évaluation médicale, une discussion avec le médecin traitant avant le ramadan ainsi qu'une
adaptation thérapeutique sont nécessaires afin d’éviter les complications aigues.
Mots clés: Diabète De Type 2, Complication Du Diabète, Education thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
386
Communication E-posters : Education thérapeutique
EP-047 - Etude descriptive des connaissances des patients diabétiques sur la prévention du pied diabétique
M. Akrout * ([email protected])(1), F.Mnif(1), L.Affes(1), F.Mnif(1), N.Cheikhrouhou(1), M.Abid(1)
1
Service d’endocrinologie-diabétologie; CHU Hédi Chaker; Sfax (Tunisie), Sfax, Tunisia
Introduction
Le diabète est une maladie chronique qui présente plusieurs complications dont certaines sont sévères. Le pied diabétique
est l’un de ces complications qui pose un problème médical, social et économique majeur.
Matériels et Méthodes
C’est une étude descriptive concernant 50 patients diabétiques qui ont consulté à la consultation externe d’endocrinologie
dont le but est de décrire le degré de leurs connaissances sur la prévention du pied diabétique. Une évaluation du degré de
connaissance des patients a porté sur ces 4 dimensions : le diabète et ses complications, l’hygiène des pieds, les chaussures
et les chaussettes et sur les plaies du pied et la vaccination antitétanique
Résultats
Une prédominance masculine de 56 % a été notée. La plupart de notre population (54%) était âgé plus que 50 ans. Soixante
dix pourcent des patients interrogés sont d’origine rurale et marié dans 94%. Quatre vingt pourcent des patients sont des
analphabètes ou de niveau primaire et 86 % de la population ont un niveau socioéconomique moyen. Seulement 22% des
patients ont une ancienneté de leur diabète supérieur à 10 ans. Le degré de connaissance était faible ou moyen dans la
plupart des dimensions sauf la dimension des connaissances liées sur la chaussure et chaussette (élevé dans 42%). Pour le
total des résultats final, on a révélé une moyenne de 10,14 ± 5,6. Pour la plupart des dimensions, le degré de connaissance
sur la plupart des dimensions était plus élevé chez la femme que les hommes sauf sur la dimension de connaissance sur les
chaussures et chaussettes. Le degré de connaissance sur les 4 dimensions était plus élevé chez les patients mariés ou
d’origine urbaine ou ayant un niveau socioéconomique élevé et plus faible chez les patients ayant un niveau d’instruction
faible ou un diabète récent.
Conclusions
L’élaboration d’une politique d’éducation globale concernant le diabète et ses complications est une stratégie importante
et nécessaire pour l’amélioration des connaissances des diabétiques à fin de prévenir la survenue des complications
notamment le pied diabétique.
Mots clés: Education Thérapeutique, Pied Diabétique, Prévention
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
387
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-048 - Présentation clinique et suivi initial d’une série consécutive récente de 117 nouveaux cas de DT1 de
l’enfant relevant d’un service de pédiatrie de 2013 à 2015.
A. Zennaki* ([email protected])(1), M.Naceur(1), S.Niar(1), M.Gharnouti(3), A.Aoui(1), K.Bouziane-nedjadi(1), M.Touhami(1)
1
3
Clinique A. Cabral (Service de Pédiatrie C), CHU d'Oran, Oran, Algeria
HMRUO, Oran, Algeria
Objectif
Décrire et suivre une cohorte récente de nouveaux cas de DT1 de l’enfant.
Patients et Méthodes
Ont été inclus, les nouveaux cas de DT1 admis entre Juin 2013 et juillet 2014, ayant débuté l’insulinothérapie moins d’un
mois avant leur admission. Ils ont été enseignés et suivis un minimum d’une année. Les caractéristiques à l’admission et
l’évolution sont décrites. L’HbA1c est centralisée.
Résultats
Cent dix sept cas consécutifs ont été analysés. A l’admission, le sex-ratio était de 0,86, l’âge de 8,2±4,3 ans (27% <à 5 ans,
36% de 5-9 ans et 37% de 10-14 ans). Le père (47±8,5 ans) travaille dans 97% et la mère (39±6,9ans) dans 14%. Les signes
décrits sont la polyurie-polydipsie (94%), l’amaigrissement (79%), l’asthénie (56%) l’énurésie secondaire et/ou la nycturie
(49%), l’appétit augmenté (38%) et les douleurs abdominales (20%). L’acidocétose inaugurale était présente 30 fois (26%),
moins fréquente lorsque l’affection préexistait chez un germain (12,5%, p<0,02), avec une mère de niveau secondaire ou
universitaire (14%, <0,02) ou en proximité géographique (18%, p<0,01); non influencée par l’âge d’apparition, le sexe ou
l’occupation maternelle. L’évolution sur 15 mois montre que l’HbA1c passe de 10,65%±2,19 à l’admission, à 8,01%±2,16 au
troisième mois et à 7,40%±1,90 au cours des trimestres suivants ; la proportion des HbA1c ≤ au seuil de 7,5% passe de 7%
des cas, à 50% et 60%, respectivement. La rémission a été obtenue dans 19 % avec une durée moyenne de 5,2±4,2 mois.
Aucun facteur de risque concernant l’équilibre glycémique n’a été mis en évidence. La consommation d’insuline moyenne
était de 0,95±0,44U/kg. Le schéma thérapeutique a évolué de 32% de basal-bolus, 47 % de conventionnel et 21% de prémélangées initialement, à 51%, 29% et 19% à moyen terme, respectivement.
Conclusions
Ce travail confirme le rajeunissement de l’âge d’apparition du DT1. La sensibilisation des médecins et des familles a limité le
nombre des acidocétoses inaugurales. La participation et la motivation des mères, des soignants, les initiatives en ETP et
les nouvelles insulines ont permis une bonne évolution.
Mots clés: Cohorte, Diabète De Type 1, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
388
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-049 - ETUDE DE L’IMPACT SOCIO-ÉCONOMIQUE DU DIABÈTE À NIAMEY
M. Mahamane sani* ([email protected])(1), K.Issaka(1), S.Aboubacar(1), S.Aboubacar(1), E.Adehossi(1)
1
Hopital National de Niamey, Niamey, Niger
Introduction
Le diabète est un problème majeur de santé publique par sa prévalence importante et croissante d’une part, et son impact
socio-économique d’autre part. Le diabète est un problème majeur de santé publique par sa prévalence importante et
croissante d’une part, et son impact socio-économique d’autre part.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective de type transversale de Janvier 2013 à Septembre 2013, portant sur 152 patients vus en
consultation ou hospitalisés à l’Hôpital National de Niamey. Ont été inclus les patients admis dans les différents services,
âgés d’au moins 15 ans, diabétiques connus pendant une durée supérieure à 1 an au moins.
Résultats
Les femmes (58%) prédominent notre échantillon avec un âge moyen de 53,82 ans (16 à 83 ans). L’acidocétose est la
complication aigue la plus retrouvée dans 65,85%, tandis que les complications chroniques sont dominées par les
complications cardiovasculaires dans 29,10% et les pieds diabétiques dans 29,10%. Le coût direct de la prise en charge
représenté par les frais mensuels
des consultations, Examens complémentaires, médicaments, déplacement et
hospitalisation a été de 23270,7 Francs CFA et 279298,2 annuellement. Les coûts indirects sont représentés par les
absences répétées au travail pour cause de maladie ou de visite médicale, L’inaptitude au travail, Départ à la retraite
anticipée pour cause d’invalidité, absences au travail de l’entourage, Le décès prématuré
représentent respectivement
51,22% ; 23,2% ; 12,73% ; 8,55% ; 2%.
Conclusions
Le coût direct de la prise en charge du diabète reste élevé, alors que le revenu des patients est très bas. Les coûts indirects
sont responsables d’une perte de productivité. Le coût de cette perte de productivité peut être aussi élevé, voire plus, que
celui des coûts directs. Mots clés : Coût, Diabète, Niamey
Mots clés: Coût Médico-Économique, Coût Médico-Économique, Thérapeutique
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389
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-050 - Evaluation de la dénutrition de la personne âgée diabétique de type 2 hospitalisée en Guadeloupe
V. Chingan-martino* ([email protected])(1)C.Gantier(1)L.Vally(1)B.Bakkan-Mambhir(2)P.Kangambega-Nouvier(3)
1
CHU de POINTE-A-PITRE, Les abymes, Guadeloupe
département d'information médicale, CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes
3
Unité du pied diabétique, CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes
2
Introduction
Véritable problème de santé publique, la dénutrition de la personne âgée majore la durée d’hospitalisation et augmente la
morbi-mortalité. Le diabète de type 2, souvent associé à un surpoids ou une obésité, est un facteur de fragilité de la
personne âgée. Objectifs : Évaluer la prévalence de la dénutrition dans une population âgée de plus de 75 ans, diabétique
de type 2 (DT2), hospitalisée en soins de suites médicalisés (SSM) au CHU de Pointe-à-Pitre. Comparer le profil métabolique
des patients âgés dénutris et non dénutris.
Patients et Méthodes
Étude descriptive comprenant 43 patients âgés de plus de 75 ans, DT2, recrutés dans le service de SSM entre le 1er janvier
2013 et le 31 décembre 2014. Les données métaboliques cliniques et biologiques ont été colligées pour chaque patient.
Résultats exprimés en moyenne ± SD pour les variables quantitatives, en pourcentage pour les variables qualitatives.
Analyse des corrélations par le test de Pearson
Résultats
Description de la population : Age=84±5ans, 67% de femmes, HTA=91%, Démence=35%, IMC=25±5kg/m²,
Albuminémie=32,6g/l ; préalbuminémie=0,15g/l. Prévalence de la dénutrition : 59% de notre population avait une
albuminémie< 35g/l et 31% présentaient une albuminémie < 30g/l. Chez les dénutris : durée d’hospitalisation majorée (51
vs 33 jours, p=0,007), clairance MDRD plus élevée (103±55 vs 73±26ml/min, p=0,004), triglycéridémie plus basse (1,3±0,7 vs
1,5±1mmol/l, p=0,013) et risque d’escarre plus élevé : score de Braden=13 vs 17, p=0,001). Il n’y a pas de différence
significative entre les patients dénutris et non-dénutris concernant l’âge, le sexe, l’HTA, le LDL-C, le HDL-C, la glycémie à
jeun et l’HBA1c.
Discussions
Il existe une forte prévalence de la dénutrition dans notre population âgée DT2 d’où l’importance d’éviter tout régime
restrictif. Il est préférable d’adapter la thérapeutique au régime alimentaire du patient afin de rester dans les objectifs
glycémiques. L’albuminémie, témoin de la malnutrition protéino-énergétique, reste le meilleur critère diagnostic de la
dénutrition dans cette population DT2 majoritairement en surpoids.
Mots clés: Dénutrition, Diabète De Type 2, Sujet âgé
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
390
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-051 - Otite externe nécrosante: complication émergente du diabète multicompliqué ?
S. Sordet* ([email protected])(1), J.M’bemba(1), C.Colas(1), C.Guillaume(1), P.Rodrigues(1), E.Larger(1)
1
Hôpital Cochin, Paris, France
Introduction
L’otite externe nécrosante(OEN) est une infection rare mais grave du conduit auditif externe (CAE), diagnostiquée chez des
diabétiques déséquilibrés (80 % des cas) de type 1 (DT1) et type 2 (DT2), d’âge moyen 60 ans. Elle associe dans sa forme
typique une otalgie et une otorrhée chronique. Dans les formes compliquées, nécroses osseuses et atteintes neurologiques
peuvent survenir, d’où son extrême gravité. Le germe classiquement isolé est le Pseudomonas Aeruginosa (90% des cas)
parfois multi-résistant. Le traitement habituel associe Fluoroquinolone et Ceftazidime.
Patients et Méthodes
Des séries récentes publiées en ORL évoquent une recrudescence de cette pathologie. Nous rapportons ici 3 cas
diagnostiqués en 6 mois dans notre service confortant cette hypothèse.
Observations
Il s’agit de trois patients hospitalisés pour plaie chronique du pied sur neuropathie diabétique. 2 hommes et 1 femme âgés
respectivement de 62 (DT1) ,66 (DT2) et 52 (DT1) ans. Ils présentaient un diabète avec HbA1c> 10 % depuis plus de 20 ans
pour les patients DT1 et 12 ans pour le patient DT2, avec rétinopathie diabétique avancée et cardiopathie ischémique dans
tous les cas, et insuffisance rénale sévère dans 1 cas. Le diagnostic a été porté chaque fois devant des otalgies associées à
une otorrhée chronique et négligée. Le germe isolé était dans chaque cas un Pseudomonas dont 1 était résistant aux
Fluoroquinolones. L’IRM a confirmé l’inflammation avec sténose du CAE associée à une mastoïdite, une infiltration des
muscles faciaux et de l’articulation temporo-mandibulaire dans un cas.
Le traitement antibiotique associant
CEFTAZIDIME/OFLOXACINE pendant 6 semaines (sauf pour le germe résistant traité par MEROPENE/FOSFOMYCINE) a
permis une guérison sans complication grave dans les trois cas.
Conclusions
L’OEN doit être évoquée devant une otorrhée persistante associée ou non à une otalgie, chez un diabétique mal contrôlé.
Sa fréquence augmenterait depuis quelques années. Seule une prise en charge précoce et énergique permet d’en limiter les
complications redoutables de nécroses osseuses. Il faut donc inciter les patients à consulter précocement en cas d’otalgie
résistante au traitement conventionnel.
Mots clés: Otite, Infection, Complication du diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
391
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-052 - Micro-abcés rénaux à Candida Albicans : Infection rare chez le diabétique (à propos d’un cas).
N. Elouarradi* ([email protected])(1), G.El mghari(1), N.El ansari(1)
1
Service d’Endocrinologie Diabétologie et Maladies Métaboliques. CHU Mohamed VI- Marrakech, Marrakech, Morocco
Introduction
Les abcès rénaux représentent une complication rare des infections du tractus urinaire .Les facteurs prédisposants à leur
survenue sont essentiellement représentés par le diabète et l’existence d’un obstacle sur les cavités excrétrices urinaires.
Nous rapportons l’observation d’une patiente admise pour cétose avec micro abcès rénaux.
Patients et Méthodes
Nous rapportons le cas d'une patiente diabétique présentant des micro-abcès rénaux à Candida Albicans .
Cas cliniques
Il s’agit d’une patiente âgée de 52 ans, connue diabétique depuis 20 ans mise sous insuline depuis 16 ans, qui se présente
aux urgences pour des douleurs aigues du flanc gauche survenant dans un contexte fébrile avec notion d’émission de calcul
urinaire. L’examen clinique trouve une patiente en cétose, fébrile avec un signe de Girondo positif à gauche, Un bilan
biologique a objectivé un syndrome infectieux avec une CRP initiale à 45,7 mg/l , l’échographie abdominale a montré une
hydronéphrose minime gauche avec à l’ECBU : Hyperleucocyturie à 120000/ml . La patiente a été mise sous C3G et
Gentamycine .Devant la non amélioration clinique et l’ascension de la CRP à 113,77 mg/l, un uroscanner a été fait
objectivant des micro abcès rénal gauche avec épaississement de la paroi pyélique . La culture de l’ECBU a permis d’isoler
un Candida Albicans d’où la mise de la patiente sous Fluconazole avec bonne amélioration clinico-biologique.
Discussions
Le diabète favorise l’immunodépression entraînant ainsi un terrain favorable aux infections. Les infections urinaires dans
leurs formes compliquées surviennent habituellement chez le diabétique .Les germes les plus en cause sont les bacilles à
Gram négatif toutefois les candiduries sont en recrudescence depuis ces dernières années surtout en milieu hospitalier. La
distinction entre colonisation et infection est parfois difficile. Cette observation illustre le pouvoir d’immunodépression de
diabète et la possibilité de survenue de complications infectieuses graves malgré la banalité des germes en cause et qui
peuvent engager le prnostic vital des patients.
Mots clés: Immunosuppression, Complication Du Diabète, Mortalité
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
392
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-053 - Rôle et impact de la situation de précarité sur l’expérience de la maladie des patients atteints de
diabète de type 2 (DT2)
V. Peze* ([email protected])(1), M.Lumediluna(1), L.Dany(2)
1
2
Association des Diabétiques 13 d'Aix Pays de Provence, Aix-en-provence, France
Laboratoire de Psychologie Sociale, LPS EA849, Aix-en-provence, France
Objectif
La Recherche action innovante, portée par notre association de patients diabétiques, ses patients experts et sa chargée
d’étude, psychologue sociale de la santé, en collaboration avec un Laboratoire de Psychologie Sociale et soutenue par
l’Agence Régionale de Santé, a visé à identifier le lien entre le niveau socioéconomique, la perception de la maladie, la
qualité de vie, le contexte social et médical des patients DT2.
Patients et Méthodes
Un questionnaire en hétéro-passation a été administré à 197 patients DT2 dans 13 établissements de santé des Bouchesdu-Rhône et du Var qui représentaient huit contextes de prise en charge différents (telles que les consultations
hospitalières et de villes, centres de diététiques…). Le questionnaire permettait de recueillir des informations sur le profil
sociodémographique et socioéconomique, la qualité de vie, les connaissances réelles et perçues du diabète, le suivi
médical, les perceptions de la maladie, la relation à l’entourage et aux structures d’accompagnements (associations,
réseaux). Le niveau de précarité a été évalué avec le questionnaire d’Évaluation de la Précarité et des Inégalités de Santé
(EPICES). Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logiciel SPSS©.
Résultats
Nos résultats montrent qu’il existe des différences significatives dans la manière de vivre la maladie entre les patients DT2
en situation de précarité et les autres. En effet, la situation de précarité est liée à une mauvaise qualité de vie, une
perception négative de la maladie, un réseau social limité, un soutien social fragile, et un suivi médical privilégié avec le
médecin généraliste.
Discussions
Les résultats de cette étude mettent en évidence la nécessité de dépasser une approche de la précarité sous sa seule
dimension socioéconomique, et l’intérêt de prendre en compte la vulnérabilité psychosociale dans la prise en charge des
patients en situation de précarité. Le développement d’une prise en charge et d’un accompagnement ciblés sur les
difficultés psychosociales de ce public spécifique et visant à favoriser son bien être social pourrait contribuer à une
meilleure qualité de vie.
Mots clés: Vécu, Précarité, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
393
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-054 - DIABETE ET OBESITE AUX ANTILLES FRANCAISES : LES FEMMES SPECIALEMENT VULNERABLES
P. Carrère* ([email protected])(1), C.Fagour(2), D.Sportouch(1), J.Hélène-pelage(1), F.Gane-troplent(1), T.Lang(3), J.Inamo(4)
1
Département de médecine générale, Faculté de Médecine des Antilles et de la Guyane, Pointe-à-pitre, France
Service de diabétologie, endocrinologie et maladies métaboliques, CHU de Fort de France, Fort-de-france, France
3
UMR 1027, INSERM, Université Paul Sabatier, Toulouse, France
4
Département de cardiologie, Faculté de médecine des Antilles et de la Guyane , Fort-de-france, France
2
Introduction
En Caraïbes, on observe dans les deux sexes une forte mortalité précoce d’origine cardiovasculaire. Le diabète est l’un des
principaux facteurs de risque cardiovasculaire. L’objectif de ce travail était d’explorer ses caractéristiques dans une
population adulte des Antilles françaises.
Matériels et Méthodes
Étude transversale multicentrique portant sur tous les sujets de 18 à 74 ans réalisant un examen périodique de santé en
Guadeloupe de juillet à décembre 2014. Le recueil des données sociodémographiques, médicales, anthropométriques et
biologiques était standardisé. Le diabète était défini par la prise d’un traitement antidiabétique ou une glycémie à jeun >= 7
mmol/l et une HbA1c >= 6,5%, son contrôle par une HbA1c < 7%. L’analyse des facteurs associés au diabète a fait appel à la
régression logistique multiniveau.
Résultats
L’analyse porte sur 2252 sujets, dont 56,5% de femmes. La prévalence du diabète était de 8,2% chez les femmes, contre 5%
chez les hommes (p = 0,003). La proportion de femmes diabétiques informées de leur statut était de 84,5%, contre 67,4%
chez les hommes (p = 0,016) ; la quasi-totalité des dépistés étaient traités. Dans les deux sexes, moins d’un tiers des
diabétiques étaient contrôlés. Aux seuils du NCEP (tour de taille ≥ 102 cm chez les hommes ou 88 cm chez les femmes), 14%
des hommes présentaient une obésité abdominale contre 55,3% des femmes (p<0,001). En analyse multivariée, la relation
entre sexe féminin et diabète dépendait totalement de l’adiposité abdominale.
Conclusions
Dans cette population, diabète et obésité affectaient fortement les femmes. Malgré un bon niveau de dépistage, leur
diabète était très mal contrôlé. Au-delà de la couverture sanitaire universelle, une véritable politique de santé dédiées aux
femmes reste à construire.
Mots clés: Diabète De Type 2, Obésité, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
394
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-055 - DIABÈTE EN POPULATION DÉFAVORISÉE AUX ANTILLES FRANÇAISES : LA COUVERTURE SANITAIRE
UNIVERSELLE NE SUFFIT (TOUJOURS) PAS
D. Sportouch(1), C.Fagour(2), J.Hélène-pelage(1), F.Gane-troplent(1), J.Inamo(3), T.Lang(4), P.Carrère* ([email protected])(1)
1
Département de médecine générale, Faculté de Médecine des Antilles et de la Guyane, Pointe-à-pitre, France
Service de diabétologie, endocrinologie et maladies métaboliques, Fort de france, France
3
Département de cardiologie, Faculté de Médecine des Antilles et de la Guyane, Fort-de-france, France
4
INSERM UMR 1027, Université Paul Sabatier, Toulouse, France
2
Objectif
Les Antilles françaises sont marquées par une situation socioéconomique défavorable et une forte morbi-mortalité
d’origine cardiovasculaire. L’épidémiologie du diabète y demeure mal connue. L'objectif de ce travail était d'explorer les
caractéristiques du diabète dans une population adulte française caribéenne défavorisée.
Matériels et Méthodes
Étude transversale multicentrique portant sur tous les sujets de 18 à 74 ans au chômage et/ou allocataires de prestations
sociales réalisant un examen périodique de santé en Guadeloupe de juillet à décembre 2014, soit 1874 sujets. Le recueil des
données était standardisé. Le diabète était défini par la prise d’un traitement antidiabétique ou une glycémie à jeun ≥ 7
mmol/l et une HbA1c ≥ 6,5%, son contrôle par une HbA1c < 7%. L’analyse multivariée des facteurs associés au diabète a fait
appel à la régression logistique multiniveau.
Résultats
5,4% des hommes et 8,9% des femmes étaient diabétiques. 66,7% et 85,6% d’entre eux étaient déjà informés de leur statut
diabétique. Les informés pour leur quasi-totalité étaient traités. La proportion de contrôlés parmi les traités était estimée à
26,1% et 27%. Âge, antécédents familiaux diabétiques et tour de taille étaient associés au diabète dans les deux sexes.
Toute chose égale par ailleurs, le risque de diabète était multiplié par près de six chez les femmes de niveau d’études limité
au primaire comparativement au niveau supérieur (OR=5,81 ; IC95 % : 1,75-19,24), et par plus de deux chez celles de
revenu limité aux minima sociaux (OR=2,21 ; IC95 % : 1,17-4,18) comparativement au revenus supérieurs.
Conclusions
Dans cette population, il existait de fortes inégalités sociales de diabète, particulièrement chez les femmes. Les hommes
étaient insuffisamment dépistés. La proportion de contrôlés était globalement très basse. Au-delà de la couverture sanitaire
universelle, la prévention du risque cardio-métabolique doit être mieux ciblée et la qualité des soins améliorée.
Mots clés: Diabète De Type 2, Epidémiologie, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
395
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-056 - Evaluation d’une année de suivi décentralisé du diabète sucré par le médecin généraliste
D. Diedhiou* ([email protected])(1), A.Sarr(1), A.Diouara(2), I.Diallo(1), D.Sow(1), M.Diouf(1), N.Ndour mbaye(1), S.Diop(1)
1
2
Centre Marc Sankalé, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Senegal
Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Senegal
Introduction
Au Sénégal, la prévalence du diabète est estimée à 3,2% (données IDF 2013) ; une enquête STEP est en cours. Depuis 2001,
est initiée une décentralisation du suivi auprès des médecins généralistes. L’objectif était une évaluation sur un an d’un
suivi trimestriel d’une cohorte de 125 diabétiques par un médecin généraliste dans un centre de prise en charge
décentralisée à Dakar.
Patients et Méthodes
Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive menée du 1er juin 2014 au 31 Mai 2015. Les données recueillies portaient
sur les aspects socio-démographiques et le suivi du diabète et des facteurs de risque cardiovasculaire associés.
Résultats
L’âge moyen était de 56,4 ans ; le diabète de type 2 représentait 96% avec une ancienneté moyenne de 6,3 ans. A
l’inclusion, l’HbA1c moyenne de 10,4%. Les facteurs de risque cardiovasculaires associés étaient l’HTA (59,2%), l’obésité
globale (26,4%), l’obésité abdominale (42%), les anomalies lipidiques avec LDL cholestérol > 1,3 g/l (48,8%), HDL-cholestérol
<0,35g/l (2,4%). Les complications dégénératives étaient l’accident vasculaire cérébral (6,4%), la coronaropathie (32,8%), la
néphropathie diabétique (12,8%), la rétinopathie diabétique (22,6%). Au total, 89% des patients étaient à haut risque
cardiovasculaire. Le traitement antidiabétique orale initial était une monothérapie (42%) et une bithérapie (13,6%) ;
l’insulinothérapie initiale dans 34,4%. Le suivi sur 12 mois montrait que la bithérapie était passée de 13,6% à 32,8%. Les
médicaments associés étaient les antihypertenseurs (51,2%), les statines (14,4%), les antiagrégants plaquettaires (29,6%).
Après 12 mois de suivi, l’objectif HbA1c de 7% était atteint dans 42,4% à 3 mois, 60,8% à 6 mois, 72,8% à 9 mois et 82,4% à
12 mois. Les moyennes trimestrielles de l’HbA1c de l’initiation à 12 mois de suivi étaient respectivement de 10,4%, 7,6%,
6,9% 6,6% et 6,7%. La pression artérielle s’était normalisée dans 50% des cas.
Conclusions
Notre étude démontre dans un pays où le nombre de spécialistes est encore faible, l’importance et l’intérêt du suivi des
maladies non transmissibles par le médecin généraliste formé.
Mots clés: Diabète De Type 2, Epidémiologie, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
396
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-057 - LA MACROANGIOPATHIE CHEZ LES DIABETIQUES DE TYPE 2 SUIVIS DANS UN CENTRE DE REFERENCE
DU DIABETE EN CÔTE D’IVOIRE
S. Ake-tano* ([email protected])(1)
1
Institut national de santé publique, Abidjan, Cote d'Ivoire
Introduction
Le diabète sucré est une préoccupation majeure dans les pays développés comme dans les pays en développement.. En
effet les dernières estimations de la Fédération internationale du diabète indiquent que dans le monde, 8,3% d’adultes soit
382 millions de personnes sont atteintes de diabète, avec comme chef de file, le diabète de type 2. En Afrique le nombre
de diabétiques s’élève à environ 32,8 millions avec pour conséquence une explosion de la mortalité diabétique. Les
principaux facteurs en cause sont les complications cardio-vasculaires. La présente étude a pour objectif de déterminer la
prévalence de la macroangiopathie et les facteurs associés chez les diabétiques en Côte d’Ivoire.
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude transversale à partir de dossiers de diabétiques de type 2 suivis au Centre AntiDiabétique d’Abidjan
(CADA). Ont été inclus les patients ayant consulté au cours de l’année 2014 et ayant un diabète évoluant depuis au moins 5
ans. La taille de l’échantillon a été estimée à 377.
Résultats
Les enquêtés étaient à prédominance de sexe féminin (62,1%) et âgés en moyenne de 61,27±8,9 [40-87] ans. Leur diabète
évoluait depuis en moyenne 11,78 ans ±5,6 [5-33] ans. Les facteurs de risque cardio-vasculaires retrouvés chez les patients
étaient l’hypertension artérielle (67,4%), la dyslipidémie (70,5%) et la surcharge pondérale (60,3%). Les complications
macroangiopathiques ont été retrouvées chez 16,4% des patients dont 11,7% de coronaropathies, 3,9% d’Accidents
Vasculo-Cérébraux et 3,7% d’Artériopathie Oblitérante des Membres Inférieurs. Les patients âgés de plus de 60 ans
(OR=0,51 [0,27-0,96]) et ceux dont le diabète évoluait depuis plus de 10 ans (OR=0,41 [0,22-0,78]) étaient plus à risque de
faire des complications macroangiopathiques. Par ailleurs, la présence d’hypertension artérielle chez les diabétique
favorisait la survenue de la macroangiopathie (OR=2,56 [1,23-5,43]).
Conclusions
Les résultats de cette étude montrent que la macroangiopathie touche une proportion importante des diabétiques suivis au
CADA. La prise de mesures ciblées contribuerait à prévenir ces complications et à réduire la mortalité chez les diabétiques
en Côte d’Ivoire.
Mots clés: Diabète De Type 2, Complicaton Macrovasculaire, Prévention cardiovasculaire
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
397
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-058 - Mortalité chez les diabétiques hospitalisés dans le service d'endocrinologie et des maladies
métaboliques au centre national hospitalier universitaire de Cotonou
F. Djrolo* ([email protected])(1), A.Alassani(1), J.Gninkoun(1), M. mekieje tumchou(1)
1
Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Benin
Introduction
: La mortalité hospitalière liée au diabète reste élevée dans les pays à faible revenu mais très peu de données sont
disponibles au Bénin.
Patients et Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur deux ans, du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2013 et intéressant les
diabétiques des deux sexes hospitalisés dans le service d’endocrinologie et des maladies métaboliques au CNHU de
Cotonou.
Résultats
Au total 289 patients ont été inclus dans l’étude comprenant 132 femmes et 157 hommes. La mortalité globale était de
10,4%. Elle était de 13,4% chez les hommes et de 7,4% chez les femmes. La principale cause de décès était de loin le choc
septique (83,3% des cas). Les principaux facteurs associés à la mortalité élevée étaient l’âge>50 ans (p<0,002), le pied
diabétique (p<0,000), la présence d’artérite (p<000), de neuropathie périphérique (p<000), d’insuffisance rénale (p< 0,006),
d’HTA (p<0,000).
Conclusions
La mortalité reste élevée chez les diabétiques hospitalisés à Cotonou. La première cause de décès est le choc septique. Si
l’on sait ces états septiques sont le plus souvent en rapport avec les lésions infectées du pied, les mesures préventives du
pied diabétique pourraient permettre de réduire cette mortaté.
Mots clés: Mortalité, Facteur Prédictif, Prévention
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
398
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-059 - Dépistage ciblé du diabète au cours de la Journée Mondiale du Diabète
F. Archambeaud* ([email protected])(1), S.Fourcade(2), G.Laroumagne(3), V.Beroud(2), S.Lassandre(3), C.Allabrune brasseur(4),
J.Lazeras(5)
1
CHU Limoges, Limoges, France
CHU Dupuytren, Limoges, France
3
Centre de l Obesité, Saint yriex, France
4
AFD 87, Limoges, France
5
Reseau Diablim, Limoges, France
2
Introduction
A l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète, a été organisé un dépistage et une sensibilisation du diabète.
Matériels et Méthodes
Au sein de la bibliothèque municipale ont été présentés des documents d’information sur le diabète et sa prévention Des
ateliers diététiques et d’activités physiques adaptées ont été proposés aux visiteurs. Un score de risque du diabète
(FINDRISC) a été effectué chez les volontaires ainsi que la réalisation d’une glycémie capillaire. Les résultats étaient
interprétés en fonction de l’heure du dernier repas : étaient considérées comme anormales : une glycémie capillaire >= à
1.50 g/l moins de 2h après le repas et une glycémie capillaire >= à 1.20 g/l plus de 2h après le repas.
Résultats
150 visiteurs étaient présents dont 70 ont participé au screening. Age moyen 59,4 ans, 77% sont des femmes, 23% des
hommes. IMC moyen : 24,9 30% ont un IMC compris entre 25 et 30, 14% ont un IMC > 30. Une obésité abdominale est
présente dans 44% des cas. 65% pratiquent une activité physique tous les jours, 29% de temps en temps, 6% jamais. 18%
sont hypertendus, 19 % ont une dyslipidémie, 3.7% un syndrome métabolique. 2 ont eu un diabète gestationnel. Des
antécédents familiaux au 1er degré sont présents dans 31 % des cas. Les glycémies capillaires sont anormales chez 4
femmes, dont 3 obèses, 3 obésités abdominales,
une d ‘ entre elles avait eu un diabète gestationnel, 3 ont des
antécédents familiaux de diabète.
Conclusions
Les résultats de ce dépistage montrent une forte prévalence de la surcharge pondérale et de l’obésité abdominale dans la
population. Les antécédents familiaux de diabète et l’obésité abdominale apparaissent des facteurs prédictifs majeurs du
diabète et valident le score FINDRISC.
Mots clés: Dépistage, Prévention, Environnement
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399
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-060 - Score Findrisk et détection d’une dysglycémie dans une population à risque de diabète.
A. Belhadj-mostefa* ([email protected])(1), P.Valensi(2)
1
Faculté de médecine de Constantine. Laboratoire de recherche Med Prev AC. Service de médecine interne,CHU Benbadis, Constantine,
Algeria
2
Service d’endocrinologie diabétologie nutrition, hôpital Jean Verdier, Université Paris Nord, CRNH-IdF, CINFO, Bondy, France
Objectif
Le score Findrisk a été validé pour la prédiction du risque de diabète incident dans plusieurs populations. L’objectif était
d’examiner la valeur de ce score pour la détection des états dysglycémiques (prédiabète (=hyperglycémie à jeun et/ou
intolérance au glucose) ou diabète) dans une population à risque de la ville de Constantine.
Patients et Méthodes
Nous avons recruté 397 patients (281 femmes) ayant des facteurs de risque de diabète, âgés de 50,2±11,7 ans. Tous ont
bénéficié des dosages de la glycémie à jeun (GAJ) et post-charge orale en glucose (GPC). Le score Findrisk a été calculé. La
vitesse d’onde de pouls carotidoRésultats
La GAJ et la GPC étaient anormales respectivement chez 159 et 157 patients. Une dysglycémie était ainsi retrouvée chez
204 patients (51,4% : diabète 17,6% et prédiabète 33,8%). Le score Findrisk était significativement plus élevé chez les
femmes que chez les hommes (15,6±3,3 vs 14,1±3,3, p<10-5). Il était fortement corrélé à la GAJ (r=0,129; p<0,01) et à la
GPC (r=0,193; p<10-5) mais également à la pression artérielle systolique (r=0,33) et diastolique (r=0,20) et à la VOP (r=0,29).
Le seuil discriminant de ce score pour la prédiction d’une dysglycémie était de 13. Il était significativement associé à un
prédiabète (p=0,001) et à une dysglycémie (p<10-5), cette association demeurant chez les femmes et non chez les hommes
considérés séparément. La sensibilité et la spécificité du score pour dépister une dysglycémie étaient respectivement de
76% et 37%, ses valeurs prédictives positive et négative de 54,7 et 60,7%.
Conclusions
Une dysglycémie était détectée par la glycémie à jeun et par la glycémie post-charge dans des proportions similaires.
L’identification d’une dysglycémie par le score Findrisk est validée uniquement chez les femmes. La corrélation avec la VOP
suggère qu’un score élevé témoigne également d’un fort risque cardiovasculaire chez ces patients sans anomalie
glycémique ni antécédent cardiovasculaire connus jusqu’ici.
Mots clés: Prévention, Diabète De Type 2, Risque cardiovasculaire
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400
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-061 - Audit de la prise en charge des patients diabétiques de type 2 en consultation de première ligne
F. Mzoughi* ([email protected])(1), H.Ben othmen(2), M.Ben abderrahmen(3)
1
Hopital de circonscription de Sbeitla, Kasserine Tunisie, Monastir, Tunisia
Hopital de circonscription bouzeien, Sfax, Tunisia
3
Hôpital régional de tozeur, Sousse, Tunisia
2
Introduction
Les pratiques des médecins généralistes de première ligne sont très hétérogènes, influençant négativement sur la qualité
de la prise en charge des patients diabétiques de type 2 (DT2). Il est donc primordial qu'elles soient évaluées dans le but
d’assurer des soins et des prestations de qualité.L’objectif de notre étude est d’évaluer la prise en charge des patients DT2
dans le but de l’améliorer.
Patients et Méthodes
on a réalisé une étude descriptive, rétrospective et exhaustive portant sur 254 dossiers des patients DT2 inscrits dans le
registre des activités des maladies chroniques, suivis à la consultation externe, en 2014.
Résultats
L’âge moyen était de 61,89 ans ± 10,73. un sexe ratio (H/F) de 0,71. l'ancienneté moyenne du diabète était de 7,62 ans ±
5,17. Le poids était noté dans 40,2% des dossiers et la taille était notée dans 32,8% des dossiers. Un dosage de l'HbA1C
deux fois/an était présente dans le dossier de 6,6 % des patients. Les examens biologiques à fréquence annuelle étaient
présents dans 62,2 % des cas pour la créatininémie, 62,9% pour le triglycéride, 63,56% pour le cholestérol, et 4,2 % pour la
micro albuminurie. Un fond d’œil était réalisée chez 32,8 % des patients et 59,5 % ont eut un ECG. L'HbA1c moyenne était
8,36% ± 1,11. 13,12% des cas avaient une hypertension artérielle associée. 34,42% des patients avaient une HTA de grade I.
28,2% des patients ont présenté une complication ou plus ; une cardiopathie ischémique 6,2% des cas et une rétinopathie
diabétique chez 11,2% des cas.
Conclusions
Cet audit a pour but d’évaluer le degré d’adéquation entre la prise en charge des patients DT2 en première ligne et les
recommandations du PNPCD. L’analyse des résultats a objectivé des écarts entre les recommandations et la pratique réelle.
Il est donc nécessaire de fixer des objectifs pour améliorer la qualité de la prise en charge des DT2 et réduire l’écart entre
les recommandations et la pratique médicale dans notre contexte.
Mots clés: Audit, Diabète De Type 2, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
401
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-062 - La résistance aux antibiotiques au cours de la prise en charge en hospitalisation du pied diabétique
infecté.
M. Sakouhi* ([email protected])(1)
1
CHU sidi bel abbés Algerie, Sidi bel abbés, Algeria
Introduction
L’infection du pied chez le diabètique peut entrainer l'amputation, et peut compromettre le pronostic vital. le traitement
anti microbien constitue la pierre angulaire sur la quelle se base la prise en charge de l'infection du pied diabétique, or ce
dernier doit etre prescrit après une bonne évaluation de la sévérité clinique de la plaie, l'association ou non d'une ostéite,
et surtout après une étude cytobactériologique, des prélèvements faits sur la lésion, et adapté en fonction des résultats de
l'antibiogramme afin de limiter l'antibio-résistance dont la fréquence ne cesse d'augmenter. Objectifs: évaluation de la
résistance aux ATB, identification des germes responsables de l'infection du pied diabétique.
Patients et Méthodes
: étude rétrospective descriptive à propos de 73 cas de diabétiques, porteurs de lésions de pied infectées, au service de
diabétologie du CHU de sidi-bel-abbés. sont inclus des patients diabétiques de type 1, et 2, tous possédant dans leur
dossiers médicaux, un ECB de pus et un antibiogramme. Sont étudiés l'âge, le genre, l’espèce microbienne causale, la
résistance aux antibiotiques, évaluation du sous ou surdosage.
Résultats
le pied diabétique est prédominant chez le sexe masculin (63,01%), dont l'âge dépasse 55ans , 90,41%sont des
DT2,l'écologie bactérienne
est mono-microbienne dont le staphylocoque aureus est majoritaire 30,13%, une triple
antibiothérapie est instaurée dans 34,25% des cas.les résistances sont fréquentes , concernent les β-lactamines ; Penicilline
G 100%, Amoxicilline 95,75%,Oxacilline 79,17%,Céfazoline 85.71%. Autres ATB aussi tels que Tétracyclines
78%,Erytromycine100%, Ac.fusidique100%.
Conclusions
le problème de résistance est de plus en plus préoccupant, pour cela toute prescription d'ATB doit passer par une bonne
connaissance de l'écologie microbienne et le respect des bonnes règles d'usage de ces précieuses molécules.
Mots clés: Antibiorésistance, Pied Diabétique, Thérapeutique
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
402
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-063 - Bactériologie des infections du pied diabétique et antibiothérapie.
M. Sakouhi* ([email protected])(1)
1
CHU sidi bel abbés Algerie, Sidi bel abbés, Algeria
Objectif
: Le risque de sélectionner ou de se trouver confrontés à des bactéries multi résistantes est élevé dans le cadre de la prise
en charge du pied diabétique infecté. La lutte contre l’exacerbation de la résistance bactérienne s’avère vitale. Objectifs ;
rechercher les principaux germes responsables, et déterminer leur profil de résistance.
Patients et Méthodes
une étude rétrospective sur 73 cas appartenant au service de Diabétologie du CHU de Sidi-Bel-Abbès
Résultats
Après réalisations de prélèvements bactériologiques, les germes identifiés sont les Cocci G+ retrouvés dans 31.51%,
Bacilles G- dominent avec une fréquence de 68.49%. Le Staphylocoque aureus 30.13%, Klebsiella 17.81%, Enterobacter,
Pseudomonas, et Proteus M ont la meme fréquence 12.33%. L’étude de la résistance des germes aux antibiotiques à
l’antibiogramme objective: L’Amoxicilline 95.75%, Oxacilline 79.17%,
Augmentin 80.43%, Cefazoline 85.71%. Ces
résistances des germes peuvent exister d’emblée si le germe n’appartient pas au spectre de l’antibiotique (résistance
d’espèce) ou être acquise à la suite d’emploi abusif d’antibiotiques. Notons que la plupart des plaies sont chroniques et, les
patients ont bénéficiés de plusieurs hospitalisations favorisant la contamination par des espèces déjà résistantes. Par
ailleurs une antibiothérapie systématique probabiliste couvrant la majorité des germes, favorise également la sélection de
germes résistants. L’antibiogramme est réalisé en fonction de l’évolution clinique de la plaie, dans cette étude le recoure à
un 2éme antibiogramme est notée chez 8,22% des cas devant l’évolution défavorable, et pour éviter l’amputation.
Conclusions
Les bacilles à Gram négatif, dominent la microbiologie des infections du pied diabétique. Cependant, les cocci à Gram
positif sont fréquentes en cas d’ulcère chroniques ou d’antibiothérapie préalable. Les anaérobies on n’a pas pu déterminer
leur pourcentage exact. Cette infection nécessite une thérapie systémique ciblée.
Mots clés: Antibiothérapie, Germes Responsables, Epidémiologie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
403
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-064 - La cétose inaugurale chez le diabétique type 2 : particularité étiologique
F. El bouazzaoui* ([email protected])(1)
1
CHU mohamed VI, Marrakech, Morocco
Introduction
La cétose est une complication aiguë pouvant être révélatrice du diabète. Chez le diabétique type 1, elle résulte
habituellement de l’insulinopénie mais chez le diabétique type 2 peut cacher une étiologie grave. Le but de notre travail est
d’analyser les différentes étiologies responsables de la cétose inaugurale chez le diabétique type 2.
Patients et Méthodes
Etude rétrospective ayant concerné 20 patients admis aux urgences du CHU Mohamed VI de Marrakech en cétose
inaugurant le diabète durant une période de 1 an du octobre 2014 jusqu’à octobre 2015.
Résultats
L’âge moyen de nos patients était de 55 ans (extrêmes 46 – 76 ans), le sexe ratio était de 1, la notion d’hérédité diabétique
est retrouvée dans 60 % des cas, 75 % des patients présentaient au moins 2 facteurs de risque vasculaires en dehors du
diabète. Les étiologies sont dominées par l’infection chez 40 % des cas avec prédominance des infections urinaires. Les
causes tumorales sont retrouvées chez 15 % des patients, la cétose était révélée par une urgence médicale chez 15 % des
cas (1 cas de syndrome coronarien aigu, 1 cas d’embolie pulmonaire et 1 cas de pancréatite aiguë), chez 10 % soit 2 cas la
cétose était révélé par une gangrène du pied. Aucune étiologie n’a été objectivée chez 20 % des cas.
Conclusions
Dans notre étude, les infections sont les causes les plus fréquentes mais les autres facteurs de déclenchement sont de
gravité importante. Ceci témoigne que la cétose inaugurale chez le diabétique type 2 n’est pas toujours simple. Il faut
mener un diagnostic étiologique minutieux afin d’avoir une meilleure prise en charge.
Mots clés: Complication Du Diabète, Diabète De Type 2, Hyperglycémie
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
404
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-065 - Caractéristiques médico sociales des patients diabétiques hospitalisés dans l’Ouest de la Guyane
C. Misslin-tritsch* ([email protected])(1), O.Pointeau(2)
1
2
Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanaise, Saint laurent du maroni, Guyana
CHU Avicenne, Bobigny, France
Objectif
Décrire les caractéristiques socio-économiques des patients diabétiques hospitalisés, leurs comorbidités et leur accès au
dépistage des complications du diabète.
Patients et Méthodes
Etude prospective transversale , descriptive et analytique ; inclusion des patients diabétiques de plus de 18 ans hospitalisés
en médecine/chirurgie/obstétrique /hôpital de jour et soins de suite et de réadaptation au centre hospitalier de l’ouest
guyanais entre le 17/09/2014 et le 07/11/2015 ; exclusion des diabètes gestationnels vrais, des personnes en incapacité de
répondre aux questions ou refusant de participer ; interrogatoire par un seul et même investigateur et recueil de données
anthropométriques et biologiques.
Résultats
58 patients d’âge moyen 57,2 ans, sex ratio H/F à 0,7. Un taux de participation à 78% soit 29% des hospitalisés hors
maternité durant la période.1 patient sur 2 est francophone, 60% de nationalité étrangère dont 37% en situation
irrégulière. 46% bénéficient du régime CMUC, 20% de l’AME et 8% d’aucune couverture. 20% déclarent un domicile sans
électricité, 30% sans eau courante. 1 patient sur 3 n’a jamais été scolarisé, et 1 sur 3 est illettré. 2 patients sur 3 ont une
HbA1c supérieure à 7%, 70% sont hypertendus et 15% ont un LDL > 1,3 g/. Si la fréquence de suivi par le médecin
généraliste ou le cardiologue est conforme aux recommandations nationales, elle ne l’est pas pour le dépistage des
complications ophtalmologique, dentaire ou podologique.
Conclusions
Cette étude confirme la grande précarité médico-sociale de la population ouest guyanaise, et de la population diabétique
en particulier, par ailleurs plus hypertendue mais moins dyslipémique qu’en métropole. L’hospitalisation se doit d’identifier
ces difficultés, d’adapter les messages et outils éducatifs, et de proposer un parcours de soins d’aval adapté au contexte de
faible densité médicale
Mots clés: Epidémiologie, Diabète De Type 1, Complication du diabète
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
405
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-066 - Pancréatite aigue au cours de la décompensation diabétique :complication rare mais grave
N. Cheikhrouhou* ([email protected])(1), L.Affes(1), F.Mnif(1), N.Rekik(1), M.Mnif(1), M.Abid(1)
1
Service endocrinologie-CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax, Tunisia
Introduction
La pancréatite aiguë est une complication rare et souvent méconnue de l’acidocétose diabétique.Elle est volontiers grave
dans ce contexte vu que l'hyperglycémie inhibe la régénération des cellules pancréatiques.
Patients et Méthodes
Ces 2 observations illustrent les difficultés diagnostiques et la gravité de la pancréatite aiguë dans ce contexte.
Observations
Observation1:La patiente M.F âgée de 23 ans,diabétique type 1 depuis 3 ans,a été hospitalisée pour douleur abdominale
atroce et altération de l’état de conscience.A l’examen,la patiente est apyrétique,déshydratée,TA=10/6 cmHg avec une
défense abdominale.L’exploration biologique a objectivé une glycémie à 18mmol/l, acétonurie à 3 croix,une acidose
métabolique avec PH=6.9 ,lipasémie=447 mUI/l.Le diagnostic était une décompensation acidocétosique secondaire à une
malobservance thérapeutique associée à une pancréatite aigue classée B selon la TDM abdominale.L’évolution a été
marquée par l’installation d’un état de choc septique suite à une septicémie à candida Albicans résistante au fluconazole
traitée par amphotéricine B.Le contrôle biologique 1 mois après montre une normalisation de la lipasémie avec une TDM
abdominale normale. Le contrôle à 1 an après montre une absence de récidive de douleurs abdominales et une HBA1C de
7%. Observation 2:La patiente A.S âgée de 18 ans, a été hospitalisée pour décompensation acidocétosique inaugurale avec
douleur abdominale aigue et vomissements.A l’examen,la patiente est apyrétique,déshydratée,TA=10/6 cmHg avec une
défense abdominale.Un score de Glasgow à 8/15 a imposé son intubation.L’exploration biologique a objectivé une glycémie
à 30mmol/l, acétonurie à 3 croix,une acidose métabolique avec PH=6.7 ,lipasémie=864 UI/L mUI/l et une insuffisance
rénale sévère avec une créatinémie à 354umol/l. La
pancréatite aigue était classée E.L’enquête étiologique de la
pancréatite était négative. L’évolution a été marquée par l’extubation dans 3 jours avec amélioration clinique et biologique
progressive et une normalisation de la fonction rénale. La lipasèmie de contrôle après 1 mois s’est normalisé à 108UI/l avec
un scanner abdominal normal.Le contrôle à 6 mois après montre une absence de récidive de douleurs abdominales et une
HBA1C de 6.5%.
Conclusions
La recherche d’une pancréatite aiguë doit être systématique au cours de la décompensation cétosique vu sa gravité.
Mots clés: Diabète De Type 1, Pancréas, Pancréatite
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
406
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-067 - Cétose diabétique inaugurale, étude des facteurs déclenchants
G. Saad* ([email protected])(1), W.Badr(1), Y.Hasni(1), K.Ach(1), A.Maaroufi(1), M.Kacem(1), M.Chadly(1), L.Chaieb(1)
1
service d'endocrinologie et de diabétologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisia
Objectif
L’objectif de notre étude est d’étudier les facteurs déclenchant les cétoses diabétiques inaugurales (CDI).
Patients et Méthodes
Notre étude regroupe 83 patients hospitalisés dans notre service entre 2012 et 2013 pour prise en charge d’une CDI.
Résultats
Il s’agit de 50 hommes et 33 femmes âgés de 13 à 79 ans avec une moyenne d’âge de 39,4 ± 15,4 ans. vingt-six pourcent
des patients ont des anticorps positifs. Quarante-quatre pourcent des patients ont un surpoids ou une obésité au moment
de la cétose. Un facteur déclenchant de la cétose est retrouvé dans 62,7% des cas. Une infection est retrouvée dans 25,3%
des cas, un stress dans 32,5% des cas (dont 92,6% d’origine familial ou professionnel et 7,4% post incarcération), un
traitement par corticoïdes sans 7,2% des cas, une hypokaliémie dans 7,2% des cas, une consommation excessive de
boissons hypertoniques dans 14,5% dans cas, un syndrome coronarien aigu chez un patient et un traitement par
chimiothérapie chez deux autres. En cas de diabète non auto-immun le stress est retenu comme facteur déclenchant dans
44% des cas, la consommation de boissons hypertoniques dans 17,8% des cas et une corticothérapie par voie générale chez
2 patients.
Conclusions
L’infection, virale le plus souvent, est le facteur déclenchant de la CDI le plus décrit surtout quand il s’agit d’un diabète de
type 1. Dans notre étude le facteur le plus fréquemment retrouvé était le stress psychologique, surtout en cas de diabète
non auto-immun. Ces données laissent discuter l’effet du stress oxydatif et de l’analogie antigénique (en cas d’infection
virale) sur le capital et le fonctionnement des cellules ß pancréatiques et dans la précipitation des complications du diabète.
Mots clés: Complication Du Diabète, Diabète De Type 1, Diabète de type 2
Livre des résumés du congrès de la SFD 2016
407
Communication E-posters : Epidémiologie - Santé publique
EP-068 - Cétose inaugurale : profils épidémiologiques, cliniques, et thérapeutiques
W. B