Fiche méthode: étudier un récit
Transcription
Fiche méthode: étudier un récit
Étudier un récit, c’est étudier la façon dont on vous raconte une histoire et les effets recherchés pour la mettre en valeur, on doit ainsi pouvoir trouver la visée de l’auteur et ce qu’il cherche à susciter chez son lecteur. 1. Identifier le statut du narrateur. Distinct de l’auteur, le narrateur est celui qui raconte une histoire. Absent de l’histoire elle-même ou inscrit dans celle-ci en tant que personnage, il peut avoir différents statuts. Son rôle est essentiel dans l’organisation du récit. ! > Le narrateur est absent de l’histoire. Porte-t-il un jugement sur l’histoire qu’il raconte ? sent-on sa présence ? > Le narrateur personnage. Est-il le personnage principal ? ! 2. Identifier et analyser les focalisations. Le point de vue est aussi appelé focalisation, terme qui désigne le foyer à partir duquel une photo est prise. > Le point de vue omniscient. Il correspond à une focalisation zéro : le narrateur sait tout des personnages qu’il met en scène. Il connaît leur passé, leurs pensées, leurs émotions, leurs sentiments, leur situation, leurs projets. > Le point de vue interne. Il correspond à une focalisation interne : la présence du narrateur est beaucoup plus discrète. Les événements sont présentés à travers le regard et la sensibilité du personnage dont ils reflètent les sentiments, les idées et la situation. > Le point de vue externe. Il correspond à une focalisation externe. Le narrateur est un simple témoin qui veut se limiter aux apparences et faire un compte-rendu impartial des faits qu’il enregistre. Il en dit moins que n’en sait le personnage. Ce point de vue est difficilement tenable, et à quelques exceptions près, le compte-rendu objectif est vite détourné par le point de vue omniscient. ! NB :dans un récit ou une description, le point de vue adopté est rarement unique. Il varie fréquemment, d’une phrase à l’autre ou d’un paragraphe à l’autre. Ces changements de point de vue donnent au texte une richesse, et une complexité dont il faut analyser les effets. ! 3. Étudier la composition et le rythme du récit. Il faut pour cela bien distinguer histoire et récit. Histoire : les événements racontés. Récit (ou narration) : manière de raconter une histoire. ! > Ordre du récit. Il faut observer si le récit suit l’ordre chronologique des événements ou en choisit un autre. Si le récit effectue un retour en arrière (ou analepse) il faut en étudier les effets. Si le récit effectue une incursion dans l’avenir, il s’agit d’une prolepse. > Rythme du récit. Madame Potter-Daniau – année scolaire 2013-2014 Seconde Fiche méthode: étudier un récit ! > D. Récit et description. Très souvent dans un récit s’insèrent des passages descriptifs qui développent l’arrière-plan. Après avoir déterminé quel en était le point de vue, il faut s’interroger sur le rôle de ces descriptions. On distingue plusieurs fonctions : La fonction poétique ou esthétique : il s’agit de décrire quelque chose de beau, et de faire un beau passage qui est un ornement du récit. La fonction réaliste : la description a pour but de donner au lecteur l’illusion de la réalité. Elle crédite la vraisemblance de l’histoire qui est racontée. La fonction narrative : la description permet de faire avancer l’histoire, elle a un rôle dans l’enchaînement des événements et peut même constituer une alternative au discours narratif pour raconter l’histoire. (voir Véra). La fonction symbolique : Une description peur exprimer une idée, un sentiment. ! > Dans tous les cas, Il convient non seulement d’identifier ces procédés, mais surtout d’en analyser les effets. Madame Potter-Daniau – année scolaire 2013-2014 Seconde Dans son récit, le narrateur peut choisir de mettre en valeur tel ou tel élément en travaillant le rythme de son récit : – Scène : égalité de durée du récit et de l’histoire, comme dans un dialogue. – Pause : le récit s’arrête pour une description ou un portrait par exemple. – Sommaire : accélération du récit, le narrateur raconte succinctement des événements longs. – Ellipse : le narrateur passe sous silence une période de l’histoire. 1. Le genre On peut trouver des textes argumentatifs dans tous les genres littéraires (poème, pièce de théâtre, roman...), cependant, il existe des genres littéraires proprement argumentatifs: – La satire: qui dénonce le caractère ridicule d’une personne ou d’un groupe. – Le pamphlet: texte de combat, attaquant des opinions que l’auteur juge fausses. – L’essai: texte d’idée à la 1ère personne où la réflexion est assez libre. – Le manifeste: déclaration d’un groupe ou d’une école littéraire. – Le traité: exposé méthodique. – L’apologue: petit récit à visée argumentative (la fable, le conte...) – Le dialogue d’idées: dialogue fictif qui met en scène des personnages ayant le plus souvent des opinions différentes et débattant sur un thème. – Le discours: long exposé adressé à un auditoire et visant à défendre une idée. ! 2. La thèse Lorsqu’on aborde un texte argumentatif, il faut déterminer la thèse de l’auteur, c’est à dire l’opinion qu’il défend. Attention: – Une thèse se formule par une phrase, puisque c’est une idée, et il est même parfois nécessaire de rédiger plusieurs lignes. – Dans le cas d’un dialogue: il faut déterminer la thèse de chacun des personnages et se demander où se situe l’auteur: adhère-t-il à la thèse d’un des personnage, clairement valorisé, ou défend-il une autre thèse implicite? ! 3. L’efficacité argumentative Pour étudier la force d’un texte argumentatif, il faut identifier et analyser la pertinence des arguments et les procédés utilisés pour les mettre en valeur, en particulier: – L’organisation des arguments et le type de raisonnement (déduction, analogie…) – Les types d’argument (expérience, logique, valeur, autorité) – Le registre de l’argumentation: polémique, satirique, ironique, ou pathétique, comique... – L’implication du locuteur (modalisation, éthos) et la prise à parti du destinataire – Les figures de style (anaphore, hyperbole, accumulation, antithèse...) ! 4. Convaincre et persuader ! On peut distinguer deux stratégies: – Convaincre: c’est à dire d’adresser aux capacités de raisonnement du lecteur, en s’appuyant sur la logique. Logos. – Persuader: c’est à dire s’adresser aux sentiments du lecteur, et à ses émotions. Pathos. Madame Potter-Daniau – année scolaire 2013-2014 Seconde Fiche méthode: étudier une argumentation