Moi et les autres
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Moi et les autres
Moi et les Autres Paradoxes de l’exclusion Catch 22 Exclusion: décision identitaire Pour être réformé, il faut être fou Je suis fou Exclusion: règle sociale "Quiconque veut se faire dispenser d'aller au feu n'est pas réellement fou" La construction identitaire Pensées Emotions Actes La personne se définit et se reconnaît Contextes sociaux Identités personnelles la conscience et la perception qu'un individu a de lui-même les différences mises en évidence par rapport aux autres Identités sociales les positions de l'individu dans la société les similitudes par rapport à autrui Mécanismes d’exclusion Indicateurs les normes déterminées socialement les conditions économiques les conditions sociales les marqueurs sociopolitiques L’exclusion est une construction Caractère relatif Mécanismes de l'exclusion Processus dynamique Rupture du lien social L’exclusion: un double processus Affirmer son identité Se construire différent des autres Définir des similitudes avec des groupes sociaux Non appartenance à d’autres groupes Le paradoxe identitaire Agir pour s'assimiler au groupe afin de pouvoir communiquer Etre reconnu dans sa singularité, dans ses différences Conflits - Souffrance "C'est pas juste. Je ne suis pas normal. Pourquoi? Pourquoi moi je ne trouve pas de travail? Pourquoi je ne gagne pas comme les autres? Pourquoi les gens disent que je suis fou?". "Je néme pas que les jean se moque de moi quare je suis une indicaper é que jé de la pène à me faire comprendre que les vandeuse à vent les fête de Noël se mocque de mois é sa me fé mal au cour de me faire bousculer de ne pas comprendre se que je dis". Stratégies identitaires Elargir son groupe d'appartenance "Je suis à l'atelier protégé. Pourquoi? Parce que j'ai des problèmes. Des problèmes comme tout le monde". "Je travaille à l'atelier parce qu'il faut travailler. Mais c'est dur. J'aimerais mieux ne rien faire. Mais on ne peut pas. Tout le monde travaille. Alors moi, c'est comme les autres". Affirmation de soi "J'ai toute ma tête. D'ailleurs c'est moi qui fais les calculs à l'atelier. J'ai appris à l'école. C'est chouette hein?" Le déni, le rejet de l'étiquette stigmatisante "Je suis pas fou. Je suis lent, je fais pas toujours bien les choses, mais c’est pasque je suis lent." Rompre la comparaison avec un groupe infériorisé "Moi? Je ne suis pas un baveux. Je suis l'assistant. Je ne sais pas ce que Miss Jones ou Miss Kelsey feraient sans moi. Il y a cinquante-cinq baveux de bas niveau dans le pavillon et comment pourraient-ils être nourris si je n'étais pas là? J'aime nourrir les baveux. Ils ne posent pas trop de problème. Ils en sont incapables. Il y a quelque chose qui ne va pas avec leurs bras et leurs jambes et ils ne peuvent pas parler. Ce sont vraiment des bas niveaux. Je sais marcher, parler et faire des choses". Quitter la catégorisation "Je suis handicapé. Mais j'ai de la chance, je suis libre. J'ai connu d'autres qui sont enfermés. Mais les gens disent que ce sont des fous. Il faut les aider. Ce qui compte, c'est pas seulement l'intelligence. Et puis c'est pas de leur faute les pauvres. Il faut les aider et pas se moquer. Il faut pas avoir peur d'eux". "Avant, j'étais avec les fous. Il y en avait beaucoup des fous, de ceux qui criaient, de ceux qui frappaient, de ceux qui ne bougeaient pas. Puis, j'ai changé, je suis dans le foyer ici. Il n'y a plus de fous. Mais il y des ceux qui ne savent pas parler, de ceux qui sont dans une chaise. Moi je parle, je sais lire. Je marche. Je cours. J'aime mieux d'être ici. J'ai des copains". La mobilisation des relations avec les autres "C'est beau la vie. La vie, c'est... Ben c'est tout, quoi. Je me lève, j'ai des amis, j'ai un éducateur que j'aime bien. J'ai le travail. J'ai l'appartement avec les autres. Je vais au hockey le samedi. Je vais me promener. Je regarde la Sarine. Quand il fait froid, je me chauffe avec un café au bistrot. C'est ça la vie". La construction d'identités alternatives, compétentes "Moi j'habite au foyer. J'ai une chambre avec un autre type mais je veux avoir ma chambre à moi tout seul. Au foyer, on travaille tous, tant qu'il y a à faire... nettoyer, vaisselle, à manger, les achats. Chacun le fait par semaine. Une fois par semaine on est libre. On sort jusque onze heures. Autrement on fait des activités et des réunions pour décider ce qu'on fait le week-end."