Rimes et jeux de l`enfance
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Rimes et jeux de l`enfance
LITTERATURES POPULAIRES TOME XIV y- PVMr LES LITTÉRATURES POPULAIRES TOUTES LES NATIONS TRADITIONS, CONTES, LEGENDES CHANSONS, PROVERBES, DEVINETTES SUPERSTITIONS TOME XIV PARIS MAISONNEUVE ET 25, QUAI C' VOLTAI 1885 Tous droits réservés H RIMES JEUX DE L'ENFANCE RIMES JEUX DE L'ENFANCE E. ROLLAND PARIS MAISONNEUVE ET 25, C'% ÉDITEURS QUAI VOLTAIRE, 25 1883 Tous droits réservés AVANT-PROPOS ) N peut dire de la Littérature populaire qu'elle est vaste et mystérieuse parle la chanson C'est la lande dont Pour le C'est la lande où sont Elle est, en effet, la lande dont tour, être fait, veut tout ce un jour : mes amours. immense, qu'on a publiés jusqu'à comme : et les nombreux travaux jour sur ce sujet ne sont rien auprès de ceux qu'une enquête plus minutieuse généralisé'^ aiï monde et entier nous réserve pour l'avenir. AVAKT-PROPOS Les problèmes que d'une science nouvelle soulève sont cette que complexité, telle les plus savants en ces matières se sont généralement abstenus d'en proposer la solution. De toutes débrouillera les le parties Littérature des Rimes transmettent depuis la seule qui les du Folklore, plus difficilement les amuse, développement mental, et Jeux que temps dont on celle origines est la les les enfants se plus reculés, qui les la seule qui convienne et est à leur qui diffère si complètement de ce que nos pédagogues utilitaires veulent à toute force leur enseigner. On ne se rendra compte de la genèse de la tradition enfantine que quand chaque peuple aura recueilli classé la sienne. La France porté peu de matériaux à publiant ce a, et jusqu'à présent, ap- cet édifice V avenir ; en de volume bien incomplet, nous avons voulu simplement attirer l'attention de recherches, et les faciliter che::^ nous sur ce genre en présentant un essai de classification. Notre livre sera sans doute bien accueilli des savants qui étudient la démopsychologie, mais nous croyons pouvoir arriver aussi à un public beaucoup plus nombreux; nous voulons parler de foutes les personnes cultivées d'avoir été jeunes, qui ne retrouveront pas sans émotion les et qui se souviennent phrases au balancement sonore vague et inachevé, qui les et cadencé, au sens ont charmées au temps m AVANT-PROPOS lointain de leur enfance, car, rimettes comme l'a dit du collectionneur de poète messin, proche parent : Est-il une rive Où jamais n'arrive La rumeur plaintive Des jours écoulés ? (i) Eus;. Rolland. Avril (gentil) 18S3. (i) Adolphe Rolland, Souvenirs. Meti, iSj6. un ces BERCEUSES '^w- BERCEUSES a) Dodo, Dodo, l'enfant do, l'enfant do, L'enfant dormira bientôt (var. b) Dodo, : tantôt) (i). l'enfant do, L'enfant dormira, Dodo, ma mère ; l'enfant do. L'enfant dormira tantôt. MeurlJie-et-Moselle. — Comni. par M. Gérard. L'enfant dodo, Dodine, dodo. (i) L'air et les paroles de cette dans toutes les provinces du berceuse sont Nord de la bisii connus France. Voir sur les berceuses en général, et les berceuses du Languedoc en particulier, la remarquable ctude de MM. Montel et Lambert, Chants populaires du Languedoc, iSSo, pp. 17 et suiv. . RIMES ET JEUX DE ENFANCE L Dodinon, dodinette. Pou' Qui pour le pitiot {ou fait Comm. Cole-d'Or. . — Dodo Où la petite) son dodo. par M. H. Marlot. minette, sont nos fillettes ? Elles sont à la messe. Quand reviendrout-elles Lundi, mardi, mercredi, î c'est fête; Elles reviendront peut-être. Pays messin. \. — Dodo poupette, Là vau (où) sont nos A petites fillettes ? la violette. Fâtes vo dodo. Dodo, tire lire lire, Dodo, l'enfant do. L'enfant do et l'enfant voille (veille). L'enfant feré (fera) son dodo. Dodo, Dodo, tire lire lire. l'enfant do. Ma iilôchc — a) Dodo (Hcucte-Saône) minette. L'enfant Perette Maman ; al' est allée à cli'bou', Al' rapportra ein t'chou fagou Pour caufer Picardie. les pieds d'nou t'chou. Corbkt, Glossaire du patois picard. . BERCEUSES h) Doudou Tiou ninette, l'enrant Pcrette; Maman Pour al' est allée à ch'bos, ein tiot fagot leu3'ei' Pour caufer el c) Dodo cul de ch'tiot. Corblet, Glossaire du patois picard Pi'cnrclie. nineite, Raccachez Babéte. Babéte n'est point Al est d'allé à ichi. no courîi Ramasser des puns pourris Et des poires Pour blétes. tiéce ? Ch'est pour l'enfant qui dort ichi. Valt:,cie::nes. 6. — Do Hécart, Dicl. rouchi, do, l'enfant do, L'enfant dormira tantôt. Une Est poule blanche là dans la grange, Qui va faire un petit coco Pour l'euiant qui va faire dodo. Do do, dormez poulette, Do do, dormez poulot. Berry et Limousin. 7. — J'ai z'une poule dans Qui pond et qui ma chambre chante, Qui fera des p'tits cocos Aux enfants qui feront dodo. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 6 Dodo ma petite poulette, Dodo mon petit poulot. Environs de Lorient. è. — o.) Fais do-do, ras pos. du lo Ma - - lo. ruan Co Pa - est lin - mon pa est en bas p'tit frè en - re haut qui qui prend ; Fais do do, t'au- sou prend sou - re - re- pas. Fais dodo, Colin nion petit frère ; Fais dodo, T'auras du lolo. Papa est en haut Qui prend son Maman est repos. en bas Qui prend son repas. Comm. Loiret. l) Fais dodo Colin mon p'tit frère Fais dodo. T'auras du lolo : ; par M. L. Beauvillard. . BERCEUSES Du De lolo la laitière, Du lolo de son Papa Qui est fait le lolo, Maman Qui grand pot. en haut est en bas fait le colat. Bouilly (Loiret). c) Comm. Fais dôdô, mon Colin p'tit frère ; Fais dôdô. Tu auras du lolo. Papa est Maman en bas, est en haut Qui fait de la Pour l'enfant bouillie qui crie. Seine-ct-Oisc. d) Fais ton dodo. Colin mon p'tit frère ; Fais ton dodo. Maman est là-haut Qui fait la bouillie Pour l'enfant qui crie Tant qu'il criera Il n'en aura guère. Tant Il ; qu'il criera n'en aura pas. Saôm-et-Loire par M. J. Poquet. RIMES ET JEUX DE e) ENFANCE L Fais dodo Mon p'tiv poulot Fais dodo l'auras du lolo. Maman en haut est Qu'ai' fait du lolo Papa Qui est ; en bas casse tous les plats. Boulogne-sur-Mer Coram. par M. E. Deseille. . f) Fais dodo Nicolas miu p'tit frère, Fais dodo T'auras du lolo Papa est parti maman Et ; au bos au moulin, Chercher del farine Pour A faire du painpain ch' petit colin. Boiiloit'uus. Dors, niein p'tit Comm. par M. Deseille. quiuquin, Mein p'tit pouchin, Mein gros rougin ; Si tu n'dors jusqu'à Tu demain m'feras du chagrin. Lille. Tête à tête. Tête-bêche, M""= Froment, Marthe Blonde!. BERCEUSES Au berceau, Dodo, dodo, mon poulot. Où es-tu né ? Dans un fossé. Qui t'y plaça ? Un vieux chevâ. Qui t'en sortit ? Une Ma brebis qui crie mère, béée : I Apportez-moi du lolo Pour la soupe à mon poulot, Là-bas dans un petit pot. Etc. P. Bknchemain, La Fricassée cro!estillc:inée (notes). II. — a) Somm' somm' somm' Endormir ne veut pas venir le petit fils Somm' somm' somm' ne Endormir veut pas venir le petit fils. Somm' somm' Endormir ; soniui', le petit oh ! venez donc garçon. Enrirotis de Loiieni. h) Dodo soun Le petit Soun, soun. vôut tant durmir, petit soun ne po pas venî. Soun soun, vène vtne, Soun soun, vène doun. Creuse. Comra. p.ir M. F. Vincent. RIMES ET JEUX DE — a) Dôdô L ENFANCE poulette, Saint' Catherinette, Endormez mon p'tit enfant Jusqu'à l'âge de quinze ans. Quand Il sera il aura quinze ans passés bon à marier. Seine-et-Oise. b) Dodo Liline, Sainte Catherine, Endormez nos petits enfants Jusqu'à l'âge de quinze ans. Quand quinze Il ans seront arrivés faudra les marier. Gâtinais. c) Comm. par M. J. Poquet. II. Gérard. Sainte Marguerite, Qui êtes vierge et petite, Endormez-moi cet enfant Jusqu'à l'âge de quinze ans, Qu'il dira papa, maman. Meurthe-et-Moselle. 13. — Les p'tites filles Portent Les la laine, p'tites filles Portent Comm. par M. du bas du pont portent la laine du bas du pont la laine à leurs Si elles portent, je 1' jupons. ferai aussi, Tout autour, tout autour; ; BERCEUSES Si elles portent, je Tout autour d' ferai aussi 1' mou II habit gris. Environs de Lorient. 14. Bon fai pni - tes - ma soir, vous donc Pour Que là ? tous Bonsoir, - dain' fants ces la ne. mû fais J' madame - - là Lune, faites-vous donc là? J' fais mûrir des prunes Pour tous ces enfants-là. Bonjour, monsieur Que Lu la faites-vous J' fais mûrir des Pour tous le Soleil, donc là ? groseilles ces enfants-là. Seiiie-el-Oise. Bin bau bon, Bouni bouniclion. Que - rlr des RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Ç'ost demain la féîe à Resson Pou lai feaiuie de le Jean- Galon Qia'é tros petits afanons. L'un crie, L'autre brâcbe L'aute ; demande de la soupe à L'aute dit qu' ce ne seré jemâ là ; fâ. Bin ban bon, Bouni bounichon. Menu. Cordier, Coumédies patois meusien. i6. — Ma Ion la Les enfants sont La vache Ma là ; est rentrée à l'étable. Ion la, Ave Maria L'AtigeUis les endormira. Bretagne. P. Féval, Annettt Lais. en II JEUX ET FORMULETTES POUR AMUSER LES TOUT PETITS ENFANTS II JEUX ET FORMULETTES POUR AMUSER I. Minine a) LES — TOUT PETITS ENFANTS LES >URI0NNETTE6 (i) à papa, Minine à maman, Minine Oh Oh à l'enfant. ! la belle minine à I la belle minine l'enfant, ! Seine-ci-Oise. b) Menette à papa, Menette à maman. (i) ^lim'ne, petite main, menotte. cette formulette en l'air et en pour amuser un fait un mouvement assez rapide. — La p£r£o;ine qui chante deux mains petit enfant lève les voir le dessus et la paume alternativement, par j6 rimes et jeux de l'enfance Menetîe à tout Ah Ah le la belle menette que ! la belle menette Bresl. c) Ah monde. 1 1 les belles j'ai, 1 Coram. par M. L. menottes que j'ai F. Sauvé. I Menotte à papa, à maman. Menotte à l'enfant. Menotte Ah Ah 1 les belles 1 les belles menottes que menottes j'ai, ! Boulonnais. Coram. par E. Deseille. d) Jésus pour papa, Jésus pour maman, Jésus pour mon petit frère, ma petite sœur, Jésus pour Jésus pour tout le monde. Bonsoir, petit Jésus ! Boulonnais. Dan-sez, dau-sez, gâ-teau iiet - te, de - main. Ah ! bel-l' Ah main, la ! la Comm. bell' par M. E. Vous au bell' main main, que Deseille. - rez la j'ai ! du me- JEUX ET FORMULETTES I7 Dansez, dansez, bcU' main, Vous aurez du gâteau demain. Dansez, dansez, bell' main. Vous aurez du gâteau demain. Ah Ah ! la beir main, ! la beir main que menette, la j'ai ! Environs de Lorlenl. f) Ainsi font font font Les petites marionnettes ; Ainsi font font font Un petit tour (i) Et puis s'en vont. 2. a) — FORML'LETTriS DU VISAGE — Pan pan (On met un — Qui (On met un — moi. (On met un — Entrez. (On met un — Par où {On met un — Par (On met un ! ! est là ? C'est doigt sur front de le [l'enfant.) doigt sur le menton.) doigt sur nne joue.) doigt sur l'autre joue.) ? là. doigt sur le ne^.) doigt dans la bouche.) Paris. b) Menton de buis, Bouche d'argent. Nez de kankan. Joue (i) Variante tout. : frillée, Trois petits tours, — Formu'ette connue par- RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Joue brûlée, P'tiot luyot, Gros luyot, Toque sur le mayot. {On frappe sur la tête.') Saôiie-et-Loin. c) Menton rond. Bouche d'argent, Nez de cancan. Joue rôtie. Petit œillot. Gros œillot. Toc meillot. Mantoche (Hautc-Saôm). d) Nez cancan. Bouche d'argent. Menton de buis, Joue brûlée. Joue rôtie. Petit euyet. Grand euyet, Toc, toc, maillet. Etire-et-Loir. e) Menton fourchu. Bouche d'argent. Nez de clinquant. Petite joue. Grosse joue. Petit œillet. JEUX ET FORMULETTES Gros I9 œillet, Croque, croque millet. Coinm. par M. Qucrcy. J. Dajinard. /) Menton fourchu, Bouche d'argent, Nez cancan. Joue bouillie. Joue rôtie. Œil de Œil de Picard, saint Martin, Tape, tape, tape sur Finistère. le robin. Comm. par M. L. F. Sauvé. g) Poitrine de mouton. Gorge pourrie, Menton de buis. Gueule d'argent. Nez de clinclin. Petit œillet, Gros œillet, Toque maillet. Bouilly (Loiret). h) Coco Comm. par M. J. Poquet. trie (le front), Mon père cuit (le nei), Maman tourne (le menton), Moi j'enfourne (la bouche). Bouilly (Loirel). Comm. par M. J. Poquet. RIMES ET JEUX DE t) Au nom du père Et de mère la Et de l'enfant Tout ENFANCE L (le front). (le ne:^. gauche), (l'œil bon ce qui est (l'œil droit) S'fourr' là-dedans {la bouche). Eure-et-Loir. j) Au nom du La père Des haricots Poquet. (le front), terije (l'oreille pot (la bouche). le Bouilly (Loiret). Au nom la gauche), (l'oreille droite). Pour mettre dans Et de J. salière (le ne^), Des pommes de k) Conim. par M. Comm. par M. J. Poquet. du père, mère. Et de saint Jean, D'saint Christophe, Fourre dans le cofFre. Meurthe-et-Moselle. /) Au nom par M. H. Gérard. du père, Des pommes de Des Comm. terre, haricots. Je les apluche. Je les fourre dans Loiret. m) Au nom du le pot. Comm. par M. L. Beauvillard. pcre (lef 'ont), Pistolet (la poitrine), JEUX ET FORMULETTES Au cabaret (l'épaule gauche) Allons boire (l'épaule droite). Bouilly (Loiret). La poule a fait Celui-là l'a mis au feu. Celui-là l'a tiré, Celui-là l'a Et J. Poquct. l'œuf. mangé, glinglin le petit N'en par M. FORMULETTES DES DOIGTS 3. a) Comm. a pas tâté. Saônc-et-Loire. h) Celui-ci a vu le lièvre, Celui-ci Fa couru. Celui-ci l'a tenu. Celui-ci l'a mangé, Celui-là n'a rien eu. Il a dit à sa mère : J'n'ai pas eu, j'nai pas eu ! Lorienl. c) Aquest a \i lo lebro, Aquel l'o tuado, Aquel l'o echcourzado, Aquel l'o mindzado. Et lou paouré petit Brive. (i) A ces dernières paroles, de l'enfant. que n'en voulio tant Comm. par (i) ! M. G. de Lépinay. on chatouille le creux de la main RIMES ET JEUX DE 22 Côuqui o vu d) lo Ihibro, Côuqui l'o attrapado, Côuqui l'o eicorchado, Côuqui l'o faito Et cou queùre, minjado. petit chèiti l'o Comra. par M. F. Vincent. Creuse. Per aquello carreiretto e) Es passado Aquel que Aquel Et la lehretto (i). la véset, qui; la tuet, Aquel que Aquel que l'espelet, l'enastet, Un Traduction bouci per : vreau; celui-ci que pichou-pichou lou Coui l'a ENFANCE L « ! coui mouu l'asto, [cridavo payri (2) Par ce sentier l'a : ! est passé celui-ci l'a visé, menavo 1 tué, le le- celui-ci écorché, celui-ci l'a embroché, et le petit qui tournait la broche criait morceau pour mon Coui : parrain ! coui ! 1 un petit » Formulette languedocienne citée dans Jônain, Dicl. du patois iaititongeais. /) Celui-ci a été à la chasse, Celui-là a attrapé (i) le En prononçant ces paroles, creux de (2) En un main de moment, la ce la lièvre, mère promène un doigt dans l'enfant. l'on feint de manger le petit doigt. JEUX ET FORMULETTES mis dans Celui-là l'a Celui-là l'a fait Celui-là l'a Ki marmite. cuire, mangé. pour ki ki la 23 le petit garçon. Seine-et-Oise. g) Celui-ci a été à un gros poisson, mis dans Celui-là l'a Celui-là l'a fait Celui-là l'a Ki pour ki ki pêche, la Celui-là a attrapé la casserole, cuire, mangé. le petit garçon (i). Sehie-et-Oise. Une h) Et petit' souris vert' passait sa queue par là, traînait par ci (2). Celui-là l'attrape. Celui-là la plume, Celui-là la Celui-là Le p'tit Liche fait cuire, mange tout, du tout n'a rien le plat, mon p'tit, ; liche le plat. Environs de Paris. Lé i) rétatte é pessé L'otet (i) En l'é pa tolé, étrapé, disant ces mots, on cliatouille l'enfant. (2) le En le creux de „. disant ces paroles, creux de la après l'autre. main de on , trace avec l'index l'enfant, puis on y ramène k main de j , un rondj dans ses doigts 1 un KI.MES ET 24 JEUX DE L'otet ré pi eu L ENFANCE m é, L'otet l'é fait tieur, L'otet l'é minji, Piou, piou, piou, piou (on pince Meurthe-ei-Mosclle /) Comm. . le petit doigt). par M. H. Gérard. Eu voilà uu qui coupe la soupe. En voilà un qui la goûte, En voilà un qui la trempe, En voilà un qui la mange. Voilà Qui le petit glinglin arrive trop tard et n'trouve plus rien Et fait couin ! Mantôche (Haute-Saôtie). k) On répète plusieurs fois aux petits enfants, en leur passant doucement l'index sur de la main en dessinant un cercle la paume : La Où petite fontaine (bis) les oiseaux vont boire. Puis, saisissant successivement chaque doigt, en commençant par le pouce, on ajoute Celui -ci l'a pris (le Celui-ci l'a plumé pouce), (l'index), Celui-ci l'a fait rôtir (le Celui-ci l'a Et mangé : médius). (l'annulaire). le petit n'a rien eu, rien eu (l'auriculaire). Poitou. L. Desaivre, Formuleties. JEUX ET FORMULETTES l) C'ti-lâ bat, C'ti-là vanne, C'ti-là va au moulin, C'ti-là fait l'pain, C'îi-là mange Mange tout. tout. Botilcmnais. m) V'ià le Comm. par M. E. Deseille. papa, V'ià la maman, V'ià le p'tit frère, V'ià la p'tit' V'ià le p'tit sœur, riquiqui. Qui fait de la bouillie Dans la ruelle de son lit. Scine-et-Oise. Il) Voici le père Voici la mère Voici Voici Et la (le pouce), (l'index), demoiselle (ou la petite voici le petit rincouincouin fille) (le [majeur). le fils (l'annulaire), (le petit doigt). Sahit-Moret (Yonne). o) Voilà le petit, Voilà le Voilà le doigt de la bague. Voilà le doigt de Et doigt du moineau, la bouillie. voilà le petit marteau des poux. Traduit du breton de Lorienl. 26 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCH p) Gros det {le poncé), Arridet (l'index), Longuedon (pu mousqueton) (le Jean des sceâs (i) (l'annulaire), Coutelas (ou courtelas) doigt du [milieu). (le petit doigt). Guernesey. Métivier, Dict. franco-normand . q) Petit poucet, Laridet, Longues jambes, Jean des sceaux, P'tit courtaud. Boulonnais. Comm. par M. E. Deseille. r) Pouzerit (le pouce), Dalidet (l'index), La casaque (le majeur), Jean Moussaoù (l'annulaire), P'tit courtaoû (l'auriculaire). Deux-Sèvres. B. Souche, Formulettes, 1882. s) Poucet, Aridet, Jean Deschaux, Petit courtaud, Le riquiqui Mange le rôti. Loiret. (i) Celui qui porte le sceau. Comm. par M. J. Poquet. JEUX ET FORMULETTES t) 2^ Petit poucet, La riquette, Jacques fit, Jacques sau, Petit gourdaud. Rouvray-Sniat-Detns (Eure-et-Loir). Comra. par M. ji) J. Poquet. Petit det, Marraelet, Frai de tous, Lecho poûs, Coquo péus. Creuse. Cornm. par M. F. Vincent. v) Pichot nanet, Anèu espous. Pu long que tous, Lico-mourtié, Cacho-pesou. Aniiana prouvsvçau pour 1874. à) Quande madame va en campagne, Elle va au pas, au pas, au pas Quande Il le ; va en campagne, va au trot, au Quande Il le fils trot, au trot ; monsieur va en campagne, va an galop, au galop, au galop. Seine-et-Oise. 28 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE b) A dada (wr. Quand : mon à cheval) sur trotte, il un fait il bidet, pet, Proutt, proutt, proutt, cadet. Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Loiret. c) Hue dada, mon chevalier. Quand il va, il fait un pet, I Proutt proutt ! I proutt Boulogne-sur-Mer . ! proutt Comm. 1 par M. E. Deseille. d) Hue, hue, hue, baudet, Comme il Proutt proutt ! trotte ! proutt Boulogne-sur-Mer. é) Heuye heuye 1 Sur le petit Heuye Sur A ! 1 proutt ! Comm. ! par M. E. Deseille. à Paris cheval gris heuye le petit ! des pets, il fait à ; Rouen cheval blanc ; Quimper, à Quimper Sur un petit cheval vert, Bodadoou bodadoou ! ! bodadoou I Environs de Lorient. f) A Paris, à Paris Sur A Sur A mon petit cheval gris; Melun, mon à Melun petit cheval brun ; Montrouge, à Montrouge Sur mon petit cheval rouge. Environs de Paris. JEUX ET FORMULETTES A g) Paris Sur mon A Sur cheval gris p'tit A p'tit cheval caille ; Orléans mon p'tit cheval blanc. Comm. Eure-et-Loir. }y) ; Versailles mon Sur 29 A Paris, par M. J. Poquet. à Paris Sur un cheval gris ; A Versailles Sur un cheval de paille, Au pas, au pas, au trot, au trot, au galop. Limousin. i) mon Hue, haye, A Sur mon A A Sur petit cheval gris Mon petit cheval blanc; petit cheval caille Houdan, petit A Ma ; Versailles mon A ! Orléans mon Sur âne Paris cochon ; Chartres, petite vache. Hup hup hup ! ! ! Chartres. 1) Mon chivàu, A sàu la ; ; 30 RIMES ET JEUX DE L EXFANCE Moun Ou Mo A pouli, mouli ; jument, Benovent; Moun petit âne, Vài tout quare; Moun A mulet, Guéret. Conim. Creuse. k) A cheval, Sur la p.ir M. F. Vincent. à cheval queue d'un orignal ; A Rouen, à Rouen Sur la queue d'un p'tit A Sur la queue d'une A Versailles, Sur la Sur la p'tite souris; à Versailles queue d'une grand' vache A Québec, A queue d'une belette De u.n ; grand 1 Gagnon, Chansons du Canada, poptilatres Parc Paris, Parin, Dans caille à Québec Catiada. l) ch'val blanc; Paris, à Paris petit bateau ; Paris à la Rochelle Dans une grand' petite nacelle ; Mon cheval n'a point de selle, Et mon âne n'a point de bât, Et vous voyez Et vous voyez comme comme il va. il va. Neuchâlrl (Suisse). A. Godet, Les Chansons de nos grand'méres. Neuchâtel, 1879, p. 10. JEUX ET FORMULETTES m) A cheval, mon 3I bidal, Sur des pommes, Sur des poires. Sur des raisins Pique le loup doux, I Mantôche (Haute-Saône), h) a cheval, gringole, Mon bourguignon, petit Allons en campagne, Les Droyons y sont. Saute, papon. Comm. Auxois. 0) A A M. H. Marlot. cheval, gendarme, pied, bourguignon. Allons à guerre la Comme les Saute, autres y vont. mon petit poupon. Aiixcis. p) par Comm. A cheval, ^endarme, A pied, bourguignon Allons à Tous la par M. H. Marlot. ; guerre les aut' y vont. Prout', prout', prout', cadet. Seine-et-Marne. q) A Comm. cheval, gendarme. Du pied, bourguignon ; par M. Ch. Leclerc. 32 RIMES ET JEUX DE Allons en campagne L ENFANCE ; Les gendarmes y sont. Manicche (Haute-Saône). r) A mon cheval, Des pommes Au Au trot, maître, et des calots {noix). au trot ! galop, au galop ! Enaenville (Loiret). Coram. par M. L. Beauvillard. S) A cheval, mon maître, Les autres nous appellent, Courons Au vite galop pour les rattraper. au galop 1 ! au galop 1 Paris. t) A cheval, gens d'armes. Partons pour Dijon, Allons en campagne, Les dragons y sont. Loiret. «) Arri 1 arri Comni. par M. poutoutou ! J. Poquet. ! Vai-t'en querre del sablou. Arri I arri ! mon chaval Vai-t-en querre de ! la sal. Limousin. Annaiia du Ixngadô, 1S77. v) Ferre, ferre Pour allaïr à men poulain Saint-Germain ! JEUX ET FORMULETTES Ferre, ferre Pour ma pouliche ma allaïr cîs 33 nourriclic (r) ! Gueniesey. Métivier. w) Quand je ferre mon cheval Al, Je lui donne trois coups Ou (2). Quercy. x) Ferre mon aller mon Pour demain Au Au Daymard. au sel, poulain aller au vin. pas, au trot (bis), galop ! Franche-Comté. La Chanson y) Ferre, ferre Nous irons mon t' Drogue, drogue, Pour aller à illustrée, lé mai 1869. cheval. à l'heure au bal. Boulonnais. :() J. cheval nouvel Pour demain Ferre, ferre Coram. par M. mon Comm. par M. E. Deseille. chevau, Saint-Fargeau. Drogue, drogue, ma jument, (i) Selon Métivier, les nourrices, en chantant cette forraulette, donnent des claques sous les pieds des enfants. (2) Se dit également en frappant la plante des pieds d'un enfant. 3 RIMES ET JEUX DE 34 Pour ENFANCE L Saint-Amand. aller à mon Drogue, drogue, poulain, Pour aller à Saint-Martin. Drogue, drogue, mou mulet, Pour Champcevrais. aller à Comm. Loiret. 5. — Tourne, tourne, mon par M. L. Beauvillard. moulin. Clac, clac, clac, les petits mains. Pour amuser un devant lui les en chantant le petit enfant, on fait tourner deux mains autour l'une de premier vers; on les fait l'autre claquer l'une contre l'autre au second. Environi. de Lorient. — 6. a) On trois fois prend la en disant MAIN MORTE main de Main morte et après la troisième la figure l'enfant; on la secoue : on ! lui donne une claque sur avec sa propre main en disant : Pouf! b) Main morte, main morte... ... Dieu l'emporte. Saintonge. Jônain, DUt. du patois saintongeais. JEUX ET FORMULETTES c) 35 Main morte, main moite. Toc mailloche. Seine-et-Marne. Comm. par M. Lcckrc. Main morte. d) Frappe à la porte. Un Un petit coup pour petit coup pour venir aller. Et un grand coup pour s'en souvenir. Finistcre. e) Comm. par L. F. Sauvé. Manote, manote, manote, Baf, baf, baf. Valenciennes. Héc.irt, Dicl. rctichi. f) Patte-poulét, patte-poulét, Main cont' el nez. Valenciennes. Hécart, Dict. rouchî. 7. dans — la On dit main de en tapant à plusieurs l'enfant reprises : a) Pinte, chopine, demi-setier, P'tit bonhomme, va te coucher, Sans souper Dans le lit d' monsieur le curé. Riquiqui. A ces derniers mots, on lui chatouille le creux de la main. Environs de Paris. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 36 h) Cent écus Ma vache est vendue ; Si tu n'ia prends pas. Tu iras en prison, Mignon, mignon, mignon. M. A. Oraia. par M. J. Daymard. Rennes. Comra. par c) Cinq sos Dins la bourso Del counipagnou, Minou, minou, minou. Bas-Quercy. Comm. d) Tribouillette Mon âne qui pette, Sa queue qui dresse Ton nez au trou. Seine-et-Oise. 8. — l'enfant On promène les Comm. par M. Ch. Leclerc. doigts sur le corps de de bas en haut en disant : Bète, bête; arrivé au cou, on le Une chatouille en disant : aiguille Je tç pique ; Une épingle Je te pince Une Et )' ; agrafe t'attrape. Boulonnais. Comm. par M. E. DeseiUe. JEUX ET FORMULETTES 9. — l'enfant a) On caresse avec la main du haut en bas en disant Voilà le plaisir 37 le visage de : I Puis on la repasse précipitamment de bas en on haut, et dit alors Voilà F) : le déplaisir ! — Voilà le lièvre qui descend la côte. — le lièvre qui remonte Voilà Même — 10. la On demande main sur — Y le a-t-il genou Il un répond en l'enfant. en mettre. faut On comme pour recommence; enfoncer cette fois l'enfant : — Il y en — Il faut les tirer. a. (Nouvelle série de coups de poing les retirer.) Si l'enfant a ce qu'il faut, » les mettant lui : (Série de coups de poing des clous.) enfiint Pays messin. des clous là? — Non, répond — à la côte. jeu. on n'a pas coups de poing. comme pour questionné répond îe droit de lui : « Il y donner RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 38 II. — FORMULETTES POUR FAIRE RIRE UN PETIT ENFANT aui PLEURE a) Pleure, pleure, Ramoneur; Ris, ris. Petite souris ; Ri ras- tu. Petit bossu (1)? Sehie-et-Oise. b) Ris, ris. Cote souris Des ; carotes et des radis. Un p'tit Pour morciau d'char no apaiser p'tiot sodar. Falenciennes. Hécart, Dici. rouchi. c) Jean qui pleure Aura du beurre Jean qui rit Aura du riz. ; Comm. Finistère. (}) par M. L. F. Sauve. Pleure, pleure. Tu auras du beurre Ris, Tu ; ris. auras d' la bouillie. Environs de Lorient. (i) A ces derniers mots, on chatouille l'enfant. JEUX ET FORMULETTES e) Ne brais poent, t'aras du brin d'agache (r). Picardie. Corblet, Glossaire picard. FORMULETTE DU BOBO 12. On dit à l'enfant sur son bobo en mettant un peu de salive : Bourbelin, bourbelète, Quand I On par not' cat aura tié d'sus n'y ara pus rien. lui dit aussi : T'n âme n'passera point «. » là. VaUnciennes 13. — PORMULETTES DE Hécart, Dict. rouchi. . l'eMBROUILLEMENT DES PIEDS a) Petite poulotte a voulu mettre Ses petits pieds avec Mais quand il les miens; a fallu les reconnaître, Elle a pris les miens pour les siens. Petite poulotte, arrangez-vous, ReconnaissL^ vos petits genoux. Marj' Osborn, Légendes d'Elreiat. V) La Guillemette voudrait mettre Ses p'tits Ah ! pénuts avec les miens. qu'elle les mettra bien, La Guillemette, (i) Brin d'agache, gomme la Guillemette des arbres fruitiers. ! . 40 RIMES ET JEUX DE Ah 1 L ENFANCE qu'elle les mettra bien, Ses p'tits pénuts avec les miens! Saintonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais c) Louise Guillemette A voulu mettre Ses petits petons parmi les miens Quand elle a voulu les ; reconnaître. Elle a pris les miens pour les siens. Environs Je Lorient. 14. — FORMULETTES DU PRÉDICATEUR a) Prèclii, prêcha, Ma chemise entre mes bras, Mon chapeau sur mes cheveux. En b) disant : Bonsoir, messieurs. Sermoni, sermona. Ma chemise entre mes bras, Mon chapeau sur mes cheveux, SerN'iteur, c) monsieur. Prêche, maniquette. Mon bonnet sur ma tête. Ma chemise entre mes bras. Prêchi, prêcha, Prêche qui voudra, Pour moi je m'en vas. Franche-Comlc. Firmin Maillard, Quand j'étais pelit. JEUX ET FORMULETTES I). — 41 . AUTRE FORMVLETTE DU PRÉDICATEUR Habete fuies; que la vous. Mes de saint Paul. Voilà mon habite en foi frères, ces paroles sont premier poing (l'enfant montre sa main fermée) voici si mon poing ^\.\\rQ (il vous voulez savoir des noisettes dans petite pochette. Mcurlhe-et-Moselle. — 16. les tout mettez-moi troisième, le ma ; montre Vautre main), et Comm. par M. Gérard. Les mères, asseyant sur leurs genoux enfants, petits repoussant de leur sein de sa navette, chantent les et retirant comme un et les tisserand fait : Saint Michel Q.ui fait de la toile. Saint Nicolas Qui Au fait des draps ; prix qu'il tire, Son fil déchire, Crac, crac. A ce dernier mot, elles les font pencher en bas, comme pour les faire rupture du lien qui tomber, imitant ainsi Loirel. 17. quille, voix : — on Pour lui faire dit la les retenait. tenir Comm. un petit par M. J. Poquef enfant tran- en élevant progressivement la RIMES ET JEUX DE 42 remues Si tu bouges, tu Si tu ENFANCE L ; remues, tu grouilles Si tu grouilles, t'es mort ; 1 Environs de Paris. i8. — On qu'il n'ira se de un enfant qui a sommeil à dit coucher que suite, sans se peut dire neuf s'il tromper, fois formulette suivante la : Allons nous coucou, Allons nous coucher ; Allons nous coucou. Allons nous coucher. Environs de Lorienl. 19. — On dit à sans en avoir sujet Tu 20. as — chauds, un peur de la bête qui est ou Si la poupoiite la mère qui petit enfant a peur : le souffle dessus dans ta chemise. iiMian sont en disant trop : Cuis, cuis, nanan. Gourmand {vcir. : friand) t'attend. Environs di Paris. 21. — On pince le genou d'un enfant pour le faire tressaillir, et Tiens, c'est là on lui dit en même temps : que les Allemands n'ont pas d'os. Franche-Comté. Tissot, Les Fourgs. 22. — Je te barai du bure ed berker. Donner du beurre de berger, c'est prendre la tête JEUX ET FORMULETTES d'un enfant et la presser fortement avec les lui pouces. Picardie. Corbict. — 23. a) Vcux-tu voir ton grand-père? Si l'enfant en 43 répond lui pressant la on oui, le suspend en l'air mains serrées contre les tête, les oreilles. h) Veux-tu voir Si l'enfant le répond ta oui, grand'mère on lui met ? le pouce sur nez en appuyant fortement. — 24. Donner c'est lui presser des à manchettes fortement les un enfant, poignets entre deux doigts. — 25. — Un a) Q_ue m'as-tu apporté? petit rien du tout dans une boîte percée. Seine-et-Oiie. — Maman, que té m'as apporté? Ren du tout dins min pénier. c) Que m'as-tu h) Boulonnais. — {Var. Un petit Un fusil : rapporté rien de Que par M. E. Deseillc. tout neuf bordé de jaune. paille Laas (Loiret). d) Comm. ? chargé de Comm. m'apporteras-tu de lait de beurre.) par M. L. Beauvillard. la foire, papa? — In re Qien) tout neu dans eine poche creusée. Saivtonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais. RIMES ET. JEUX DE l'eNFANCE 44 e) Qii'est-ce qu'il — Un m'a apporté petit rien entre deux ? plats. Henri Monnier, Scènes populaires. Paris, 1846, I, t. p. 319. /) Pourquoi ne m'apportes-tu rien? Je n'ai rien pu acheter; les marchands — se sont battus. Environs de Paris. Que me g) — rapporteras-tu ? Des andaches. Valenciennes. Hécart, Dict. rouchl. — 26. qu'il fl) A y a dans un enfant qui petit marmite la — C'est un loup qu'on demande ce : a mis dedans. Morbihan. h) Il n'y a rien dedans ; quand ce sera cuit, tu en auras, mais pas avant. Morhihan. 27. mon — Maman, qu'est-ce que je mangerai avec pain? — Du beurre de bique. Roffey (Yonne). On ferme par M. J. Poquet. MONTEZ l'ÉCHELETTE 28. d) Comm. la main, que l'on pose ensuite sur son o-enou ou sur une table. JEUX ET FORMULETTES qui sait ce que Bébé, cela veut dire, 45 vient mettre son petit doigt entre chacun de ceux de main fermée, en commençant par — La On la bas, et dit : petite souris est-elle passée par là ? répond lui — Montez lette, le : montez-la (montez l'éche- ch'htte, montez-la). — La — Montez petite souris est-elle passée par là? ch'htte, montez-la. Et ainsi de suite jusqu'au où le — — — — — — sommet du poing, dialogue suivant s'engage La : petite souris est-elle passée par là ? Oui. Où est-elle? Dans Où Le le pailler. est le pailler? feu l'a brûlé. — Où — L'eau — Où — Les vaches est le feu ? l'a éteint. est l'eau ? — — Où Il est est à Maurice l'ont bue. Maurice? à couper des bâtons pour battre sa femme. — Défendons-la En prononçant des mains, Bébé ! défendons-la ces derniers rit 1 mots et en frappant à gorge déployée. Ille-et-Vilaine. Comm. par M. A, Orain. RIMES ET JEUX DE l'eMFANCE 40 7') monte ma Je petite échelette, je n'en peux plus. — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — Qu'est-ce qu'il y a Un là -dessous? petit grelot d'argent. Qui est-ce qui l'y a rais ? Ce sont les pèlerins. Qui est-ce qui l'a ôté? Ce sont les Sarrasins. Où l'ont-ils Sous mis la pierre Oij est ? du moulin. la pierre du moulin ? Elle est dans l'eau. Où est l'eau ? Les bœufs l'ont bue. Où A sont les bœufs la Où ? charrue. est la charrue ? Elle est dans la raie (du Où champ). est la raie ? Les chèvres l'ont broutée. Où sont les chèvres? Au dessus du toit. Qui est-ce qui les garde ? Le petit garçon. Comment s'appelle-t-il ? Tripla, Tripleu. Bourgogne. Clément Janin (dans un article publié dans le journi'. Le Progrès de la Céte-d'Or, ii juin 1882). JEUX ET FORMULETTES 29. — On châtie 47 un enfant qui a laissé du bouillon tomber de sa cuiller sur ses vêtements en lui disant : Vois-tu ta soupe d'ensoir? Alors l'enfant regarde, en relevant son doigt et on et lui retrousse le nez en ajoutant : Quasi-Maillard. Comm. Eure-et-Loir. — 30. On un à dit petit boude d'être fouetté et qui par M. J. Poquet. enfant qui vient : Cul fouetté En quatre paniers. Non, ma mère. J'en Tu 31. — Dans qu'ils homme ; environs de Paris, on dit aux les vont à enfants qui fois assez ai en auras bien d'autres. la capitale auront à embrasser pour le la cul à la harrièn, ce qui leur cause première du pauvre une grande frayeur, 32. — On aller à Paris dit aux enfants qui demandent à : Oui, Sur t'iras à la Paris queue d'une souris. BouloKuais. Comm. par M. E. Deseille. RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE 48 33. — o) Si tu es sage. Tu auras une image. h) Si t'es sache, T'auras eune imache A Pauques d'Saint-Jean, Gris papier. Vahnciennes. Hécart, Dlct. rouchi. c) Si tu es sage, Tu auras des souliers neufs à Pâques. Vahnciennes. Hécart, Dici. rouchi. 34. — Teu dce, babio, Teu cheuyoye à feuj-e, Teu bieuj'e to gogna, Teu fyé doté mi. {Traduction dans le : Tu dors, babillard feu, tu brûleras ton nez ; ; tu tomberas tu me feras peur.) Lunéville. Oberlin, Essai sur lorrain, p. 205. le patois III PRIÈRES ENFANTINES III PRIÈRES ENFANTINES En entrant dans Mon Dieu, Si je Je vous je mon lit, mon vous recommande esprit m'endors, recommande mon corps ; Si je trépasse, Je vous recommande mon âme. Comm. Loiret. — par M. J. Poquet. Sainte Marie-Madeleine passant, Par la pluie, par le vent, Rencontrant saint Jean : — Saint Jean, d'où venez-vous — Je viens de mon salut. — Vous n'avez pas rencontré Mon — A petit Si, moi fils Jésus? je l'ai vu l'arbre de la croix, ? : RIMES ET JEUX DE 52 Les pieds en croix, Une petite Sur les ENFANCE mains jointes, couronne d'épine blanche la tête. Ceux qui sauront Et L cette oraison diront trois fois le matin. la Trois fois le soir, Jamais ne verront La flamme de l'enfer. Eure-et-Loir. ^. — n) Coram. par M. J. Poquet. Petit Jésus de Bethléem, Je vous adore et je vous aime. Petit Jésus, petit agneau, Faites de mon cœur votre berceau. Petit Jésus, petit enfant, Rendez mon cœur obéissant. RosporJen (Finistère). h) Petit Jésus, petit Prenez Comm. par M. L. F. Sauvé. agneau, mon cœur pour vot' berceau. Dormez, Jésus, dormez, Sauveur, Dans le plus profond de mon cœur. Rosporden (Finistère). 4. — Où — est le petit Jésus? Dans mon cœur. Qui l'a mis ? — — — Qui — C'est la grâce. l'a ôté ? C'est le péché. Ah I Comm. maudit péché, par M. L. F. Sauve. ENFANTINES PRIÈRES Qui Le 53 a ôté petit Jésus De dedans mon cœur Revenez, revenez, ! petit Jésus, Dedans mon cœur; Je ne pécherai plus. Laas 5. — Coram, par M. L. Beauvillard. (Loiret). Sainte Catherine, aux fleurs de lys, Prêtez-moi vos Pour On dit Qu'on p'tits souliers gris dans aller que le le paradis. paradis est si beau. voit trois anges et trois agneaux. Trois pucelettes Cueillant de Dans la violette le jardin de Notre-Seigneur. Notre-Seigneur passant par là Dit à Catherine : Qiie fais-tu là ? Je tremble de fièvre et de frisson. Ceux qui sauront En s'ront cette oraison exempts dans Bûuilly (Loiret). (i) Cette prière semble la saison (i). Comm. par M. J. Poquet. devoir être récitée pour se préser\'er — Une formulette analogue sert pour l'élimination au jeu (voir ci-après Fcrmulelies d'élimination). de la fièvre. IV RONDES IV RONDES I. — Ronda, <j) Cu mèya, Mé grand'mére eu Ausseu gros que Chou rigaga fa i pat nat' beuchat. (i) ! Rèmilly (Pays mtssin). Au h) ronda, Cu n Sa., Mè mammin eu fa Ausseu grous que Fi ! ]è ouette i pat nat' beuchat. manmin ! Remilly (Pays mesnn), (i) Au dernier vers, les enfants qui forment la ronde s'accrou- pissent sur leurs talons. ceuse. — Cette formulette sert aussi de ber- 58 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Roiida, c) Cu mèya, Mè grand'mère pa è fait in Aussi gros qu'un cu de chala. Oh le ! ouette grand'mère I Rémilly (Pays messin). d) Rondia, Cu pota, Le mâmiche è fait in Assi gros que not Fiye ! lé ouette pa jala, mâmiche I Chàteau-Salins (Lorraine). Rondot, e) Cu mèyot, Mè grand'mère é fa pot i Aussi gros qu'un cu de cholot Mon grand-père en è Aussi gros que le fa ; doûs Pont des Mous (i). Woippy (Pays messin). f) Rondignot des montignots, Tros baisselles Mé et tros grand mère è fat gachnots, ing pà Assi gros que not gealat. Fi lé ouète grand'mère! Lorraine (dans le Bull, de la Soc. arch. de la Lorraine, t. IV) (i) Le Pont-des-Morts, pont de la ville de Metz, sur la . Moselle. RONDES 59 g) Rondigna des Fondignas (i), Ma grand'mère a fait Aussi gros que not' Fi ! ma grand'mère un pa jala. ! ifeurlhe-el-MoselU. Rondin, picotin, a) La Marie a son pain fait Pas plus gros que son levain ; Son levain n'a pas levé, Son four n'a pas chauffé. Piiiil (2) Saâne-el-Loire, Rondin, b) Picotin, La Marie (var. la : mariée) a fait son pain Pas plus gros que son levain. Pi-i-i-iou (far. ! : you 1) Différentes provinces. Rondin, picotin, la Marie a fait un pain c) Aussi gros que son jardin. Pi ! pi 1 Creuse, Comra. par M. Guillot. Ron, ron. d) Petit patapon. (i) Var. (2) En : des frontignas. chantant piiii ! d'une voix prolongée ou s'accroupit. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 60 La mariée son pain a fait Pas plus gros que son levain. Pi, pi, A cul plat. Loiret. Dan-sons Mais ca - la chez nous. ça n'est V pu a pour nous. Comm. You - SI - de ne. ! par M. L. Beauvillard. capucine. la Y en a chez la voisine. Ce premier même point voi n'y a pas de pain chez nous; n'est pas You (i) N'y Il Mais ce France, de ne, par M. J. Poquet. chez pas Dansons ci - en Loiret. J") - Comm. ! pour nous (i) couplet est connu des enfants dans toute la que l'air différent de celui noté par sur lequel on le chante. Cet M. L. Beauvillard. air est 6i g) Dansons Y Y carmagnole, la croquignole a pas de en a chez Mais ce ; mariole la n'est pas (i), pour nous. Youl Paris. Chantons h) capucine, la Nous n'avons Mais il pas de pain, a de la farine, y Et nous en ferons demain. Parif. i) Dansons la popotine. Chez nous n'y J'avons de Nous en a plus de pain; la farine. ferons demain. Oucsl de la France. 3. — Saint Pierre, saint Simou, Gardez bien notre maison S'il l'aumône Baillez-li S'il ; y vient un pauvre, y vient un Baillez-li de notre Mais vin ; y vient un larron, s'il Baillez-li Pipi ; pèlerin, du lourd bâton. iiiie ! (2) Normandie. (i) Var. (2) A ces : chez la patronne; autre var. mots les à BatignoUes. : enfants s'accroupissent. — Des formulettes analogues sei"vent de paroles d'élimination au jeu (voir ci-après les Formulettes d'eliminatiotî). , RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 62 4. , — a) Et ron, ron, petit patapon. Les gendarmes qui sont sur le pont, Qui pèchent des gros poissons Pour madame de Giraumont ; Ils font font ça. ci, ils Youp là. Seine-et-Oise. Ron, ron, ron, b) Petit patapon, Les gendarmes sont sur le pont Qui pèchent de gros poissons Pour madame de Salomon. Salomi, Saloma A cul plat. Seauce J. — Sous le et Gâtinais. Coram. par M. J. Poquet, pont D'Avignon, Tout Tout le le monde monde Les monsieurs, passe, passe, les d'moiselles Les ramonas, A cul plat. Laas 6. — a) (Loiret). par M. Bonjour, belle Augustine, (i) Comment vous (i) Var. Comm. : portez-vous? mam'zelle Justine. L. Beauvill.ird. RONDES Vous me faites la 6$ mine, Dites-moi qu'avez- vous — C'est C'est C'est b) ? mon amant qu'est parti ce matin, celui-là qui me fait de la peine mon amant qu'est parti ce matin, celui-là qui me fait du chagrin. C'est ; Bonjour, mademoiselle. Comment Vous vous portez-vous? n'êtes pas si belle, Dites-moi qu'avez-vous — J' ? vu mon amant n'ai pas ce matin, Ce qui me cause la migraine J' n'ai pas vu mon amant ce matin, Ce qui me cause du chagrin. ; — Sarrasin, sarrasin. Nous venons nous Que ton fils, Nous prend plaindre. sarrasin. toutes nos filles. Jusqu'aux draps de nos Il nous lits les retire. Coupez-lui les deux poings, Afin qu'il ne fasse rien ; Crevez-lui les deux yeux. Afin qu'il ne voie rien ; Jetez-le bien loin. Afin que je n'entende rien. Paris. 8. — Bonjour, On dit ma cousine {bis) que vous m'aimez. ; RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 64 Partant sur les verr', sur les églises. Je ne m'en soucie guère Passez par Adieu, ma ici et moi par cousine — Comrn. par M. J. Poquet, Ma commère, quand je danse, Mon cotillon va-t-il bien ? Il va par Comme 10. là. (his). Bouilly (Loiret). 9. (his). — ci, il la va par là, queue de notre chat. C'est l'amour, l'amour, l'amour, Qui fait le A la monde ronde. C'est l'amour, l'amour, l'amour Qui fait le A II. On se monde son tour. — l'avocat de paille met en rond, en nombre impair (il n'importe qu'il y ait un monsieur ou une dame de plus). Cette disposition fait tout le jeu; au refrain, chacun rompt mains à son lui : le tend les deux le moins agile se trouve sans donne un gage. C'est lui qui est danseur partenaire et Y avocat la chaîne, voisin, et tourne plusieurs fois avec de paille. On Dans notre chante pays, il y : a un avocat Trois dames sont allées chez lui, ; RONDES Pour vider leur diibat 65 ; Le pauvre avocat Se trouva bicu surpris D'avoir tant étudié Et n'avoir rien appris : Saute, l'avocat de paille, Saute, l'avocat. M°" a) Celaart, Quand donc serons-nous Manuel des jeux. sages ? Jamais, jamais, jamais. La terre nourrit tout, La terre nourrit tout, Les fous avec La La les folles ; terre nourrit tout, terre nourrit tout, Les folles avec les fous. Scinc-el-Oise. h) Quand serons-nous sages ? Jamais, jamais, jamais. Quand serrns-nous diables? Toujours, toujours, toujours. La terre nourrit tout (bis), Les sages aussi La Les sages aussi La les fous ; terre nourrit tout (bis), les fous ; terre nourrit tout (his), Les sages comme les fous. Gicti. Comm. par M. J. Poquet. 5 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE ^^6 — Mes Et petits tétons viendront, ma les vôtres, Mes Et grand'mère, petits tétons viendront, les vôtres s'en iront. Sei>ic-cl-Oise. — 14. a) et se Deux LA MEVNIEKB enfants se placent en face l'un de l'autre tiennent fortement la main couples se mettent de un ou ; plusieurs même manière à quelque la distance, et le reste de la jeune société se range à pour l'écart, bientôt : les alors chantant sur examiner pour leur succéder et chaque couple de l'air la se Meunière met La meunière est bien malade Son moulin ne vire pas. Après ces deux vers, on on étend cette de telle sorte les bras, on on mains le se rapproche que leur pointe se touche; se jette en arrière, et on tourne avec en commençant à dire: position rapidité, ea ; se tient les plus fortement que l'on peut; les pieds à sauter : la dans plus grande Vire, vire, vire, vire, vire, vire, Vire-là Mais l'on n'a pas ! le loisir de le prononcer, et les spectateurs le répètent pour vous jusqu'à ce que RONDES la 67 fatigue vous ait contraint de cesser UI prend, aprùs: vire « » bas. Mme meu La la - on re- ; meunière du moulin la de vi-re, ; Son vi-re, mou - La meunière niè-re tour-ne Vi-re, mais ne est bien pas. des jeux. ma - Vi - tour-ne malade Son moulin ne tourne Manuel bien est ne lin vi - re, - Ceinart, re, pas. ; pas. Vire, vire, vire, vire. Vire, mais 'le tourne pas. Les Jeux de tous les âges au château vion Oncle. Paris, in- 18. 15. — Foulons, foulons, foulons l'herbe. Foulons l'herbe, elle reviendra. Passez par ici, et moi par là. Foulons, foulons, foulons l'herbe, Foulons l'herbe, elle reviendra. de Rclerl RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 68 On chante les deux premiers vers en tournant en rond; au troisième, le maître, s'arrêtant un moment, tend la main gauche à la dame et sautant qui est à sa droite et la même tend il la passer devant lui; en fait main sorte telle que dames, qui tendent aussi les main droite et la main gauche, en dedans du rond, de droite à gauche, alternativement circulent dame qui mouvement, droite à la tous les messieurs imitent ce suit; de temps la tandis que les messieurs circulent en dehors, de gauche à droite. tendre toujours vous présente, ainsi la est Il essentiel main gauche et la droite à la deux tours, en répétant d'observer de à la droite qu'on gauche. les On fait derniers trois vers et en les redoublant, jusqu'à ce que chacun soit revenu à sa place. Alors et l'on saute, et l'on tourne le rond se reforme, en reprenant : Foulons, foulons, foulons l'herbe, Foulons l'herbe, le elle reviendra. Pendant que l'on commence à reformer le rond, maître fait passer à sa gauche la dame et le monsieur qui se trouvent à sa droite ; cette pré- caution est nécessaire pour prévenir la On recommence un nouveau couplet pour le confusion. couple, qui passera ensuite à la gauche, et ainsi de suite jusqu'à moitié de la la fin. ronde ; Mais tout cela n'est que la quand on a chanté pour RQNDHS toutes les dames, il 69 faut chanter pour les messieurs. Alors une maîtresse agit en place du maître fait circuler les gauche, au dedans du rond, gauche à absolument l'oppo.cé de c'est la les et On en dehors. droite, ronde, mais danseuses de que voit toujours par Ah Du Clia ma oui, ! pâ - - gros Guil- lau-me, As ! té, cun - da - Guil-lau s'era Oh! - me, - même le ;é me, Guil-lau Guil : - - graud ou bon. ? du laum' des jeux. pâ - la procédé. bien dé-jeu me, Guil gros (i) Guillaume, As-tu bien déjeuné (l) Var. - tu J'ai brass'-ra, c'est première partie de \jme Celnart, Manuel Oh elle ; danseurs à leur tour, de droite à - lau - né té. - me. res - te - ra. RIMES ET JEUX DE 70 — Ah J'ai oui, madame mangé du pâté. — Du L ENFANCE (i), ! pâte, Guillaume, Guillaume, Guillaume Chacun (2). s'embrass'ra (5), Guillaum' restera. Dans cette ronde, les enfants sont en nombre impair, et lorsqu'ils s'embrassent deux à deux, Guillaume reste seul. Comm. Loiret. 17. — Bonjour, madame Avez-vons des — J'en une qui la filles ai Qui porte de A par M. L. Beauvilbrd, Marceline; à me donner ? est si belle, la dentelle, qui faudra-t-il la donner ? — Au couvent des orphelines On ; les tient très-sévèrement. — Non, tu n'auras pas ma fille. Ni pour l'or, ni pour l'argent. Ni pour la grille du couvent. Je partirai tout en colère, Je mettrai le pied sur la colère. J'en aurai une à chaque instant. Paris. (i) Var. (2) Var. (3) Var. : : : mesdames. Guillaume, Guillaumette. s'assemblera. . 7ï i8. — Il se fit Parmi une querelle les oiseaux des champs. La plus jeune tourterelle N'avait pas encore quinze ans. Elles firent la paix enseinble Par un baiser d'amitié. Embrassez celle qui Pourvu que vous ressemble, j'en aie la moitié. Paris. 19. — Jolie pastourelle, Entrez dans ce rond Tout rond, Et voyez pour Votre cœur laquelle est bon Pûrii. 20. — a) A la main Qui Au Au droite j'ai un rosier fleurira mois de mai. mois de mai Qui fleurira. Entrez, entrez, charmante rose Embrassez celle La rose Ou bien le rosier. P.,rii. b) A ma J'ai main un droite. rosier, ; que vous voudrez, RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 72 A ma main droite un rosier. J'ai Il fleurira Au Il mois de mai. fleurira Au mois de mai. Entrez-}' doue, charmante fleur. Et choisissez qui vous voudrez, La rose ou bien le rosier. Loiret. c) A ma main droite y Qui fleurira. Ma lan la Comm. par M. J. Poquet. a-t-un rosier {bis) la, Qiii fleurir.i-t-au mois de mai. Entrez en danse, charmant rosier Vous embrasserez, ma lan la La demoiselle qui vous plaira. (Ins) ; la, Poilou. Caillet, Mkhclle (roman), p. 17. 21. — Pour amuser tout Il le monde, nous faut danser une ronde : Allons, monsieur (ou madame), faites Et surtout revenez à moi, A moi La personne l'apostrophe, y ! à moi ! dès qu'on entrée daiis le rond, fait votre [choix, quelques tours, semble hésiter; chacun s'avance vers elle en répétant : à moi! à 75 moi! Quand elle gauche Pour amuser tout Il Il est nous on reprend, tandis a choisi, qu'elle prend sa place à le faut danser inutile d'ajouter jusqu'à ce que tout le une ronde. que l'on continue monde M™= : monde, Manuel Celnart, société, 22. — La plus aimable à mon ainsi passé. ait complet des jeux de 1827. gré, Je vais vous la présenter ; Nous lui ferons passer barrière Ramène tes moutons, bergère, Ramène, ramène, ramène donc Tes moutons à la maison. Ramène, ramène, etc. : Dans la cette ronde, la personne qui se trouve à gauche du maître ou de la maîtresse est celle à qui l'on adresse le premier vers plus aimalh. Pendant ce vers et ; le danse en rond, mais au troisième lâche la main, un peu vers et, elle, elle est dite la suivant, l'on maître le formant une arcade, ainsi que la il lui s'avance personne qui lui aide à faire l'arcade ou barrière. Alors la plus aimable passe sous cette barrière, en se courbant un peu, et toute la chaîne des danseurs la en tournant pour rejoindre ment rapide, le maître. suit, Ce mouve- que l'on exécute en chantant le RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE 74 refrain, est du plus agréable effet. La plus ahnahle passe à droite du maître; on se remet en rond, et l'on tourne et saute en M™' recommençant Celuart, Manuel — LES COUSINS Ne sommes-nous Ne sommes-nous pas cousins, cousines, pas cousins trétous ? Embrassez-en une pour Ne sommes-nous Ne sommes-nous Quelques variations couplet et la liberté trois, quatre, on porte selle, le tout. pas cousins, cousines. pas cousins trétous? se mêlent cet à l'empêchent d'être monotone on a refrain. 1827. société, 23. le complet des jeux de unique : ainsi de dire à une dame Embrassez-en : six, même embrassez même ou huit pour le tout la licence jusqu'à dire le tout ; et la : ; Mademoi- pauvre cousine est obligée d'embrasser tous les cousins, c'est-à-dire tous les messieurs de la ronde. Mais elle a moyen (car il de se venger : quand elle n'y a point de maître), elle peut dire à un monsieur : Vous n'en enibrassere^ point du. tout. Mme Celnart, Manuel société, 24. le ordonne ensuite — Celui que j'aime n'est pas Il aime la danse et moi complet des jeux de 1827. ici aussi. ; . RONDES Pour changer faire Cela n'est pas ; me me Il en embrasse une ou bien deux, disant mains une quitte la main, bien tout il me fois, s'il il dit adieu, veut. quitte la main, on tape dans puis deux fois, puis chacun ou brasse son voisin la mode. commode Il Ou En la 75 les em- sa voisine avant de reformer ronde. Eure-el-Loir. 25. — Au vert bocage, Mon doux feuillage, Viens reverdir au milieu de nous. Celle que j'aime N'est pas Ah 1 ici. la voici, la voici, la voilà, Celle que Ah ! mon cœur aime. la voici, la voici, la voilà. Celle que mon cœur aimera. Saône-ct-Loire Le maître ou nomme 26. — la maîtresse de cette ronde se LE MÉDECIN médecin. Ce docteur prend personne placée à sa droite, de compassion, lui tâte le son ordonnance, que tout chantant : le bras de la regarde d'un œil la pouls et donne ainsi le monde répète en RIMES ET JEUX DE 76 Donne-moi ton bras, ENFANCE h que Car. tu m'as l'air malade! Car tu m'as l'air malade l'air malade je te guérisse. ! Lonla, Car tu m'as (En ! wic personne d'un autre sexe) lui désignent de l'œil Embrasse monsieur (ou madame) pour un un C'est C'est fort bou remède, fort bon remède, : te [guérir. Lonla, uu C'est Toutes à personnes de les traitement, ce piquant par bon remède. fort le que le la ronde sont soumises médecin sait rendre choix de la panacée à laquelle envoie son malade; quand tout le monde il est guéri, le docteur passe sa science et sa dignité à la dernière personne qui a éprouvé l'efficacité de sa prescription, et devient tâter malade M"' Celnart, Manuel société, 27. à son tour pour du doux remède. — à) J'ai trente-deux filles à marier J'en ai rempli tout Grand Dieu je ! ne complet des jeux de 1827. ! mon grenier sais comment : Marier tous ces enfants. Ma fille — Ma ! ma mère fille ! ! je parle à vous. ma mère que ! dites-vous ? RONDES — Je dis Vous ferez que vous êtes sage. si ferez Que vous vous êtes sage, un beau mariage. Je dis que, Vous si 77 un beau mariage, aurez de beaux atours; Mais du rond faites le tour. Puis parcourant toute danse. la Faites trois sauts, la révérence ; Et enfin vous embrasserez Celui que vous aimerez. h) J'ai tant d'enfants à Grand Dieu je ! ne marier sais ! comment J'en pourrai marier tant. Ma fille ! ma fille ! je parle à vous. — Mon père mon père que m'voulez-TOut — On que vous brûlez d'amour. I ! ? dit Et d'amour vous brûlez, si Dans la danse vous entrerez. Faites-y trois révérences. Un petit saiit en ma présence. Et puis vous embrasserez Celui que vous aimerez. Meurthe-et-Moselle. c) J'.ii Comm. par M. H. Gcrar trente enfants à marier, Point de pain à leur donner. Hélas I je n'sais comment N'marierai pas, n'marierai pas, . 78 JEUX DE l'eNFANCE RliMES ET Hélas je n'sais 1 comment N'marierai pas tous mes enfants. Belle, entrez dedans la danse, Regardez comme l'on danse. Dansez, chantez, Embrassez votr' bien-aimé. Le Charme (Loirel). Conim. par M. L. Beauvillard. 2i). RONDE DU MARIAGE a) Mettez-vous à genoux {bis), Mettez-vous-y encore un coup. Afin que l'on vous aime, — Ah Ah 1 ! j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai. j'aimerai qui m'aime ! Mam'selle, entrez chez nous {his), Mam'selle, entrez encore un coup. Afin que l'on vous aime — Ah! Ah ! Une j'aimerai qui m'aime. ami' choisissez-vous Choisissez-la encore — Ah ! ! ibis). un coup, Afin que l'on vous aime Ah ; j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai, ; j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai qui m'aime. Mettez-vous à genoux (his), Mettez-vous-y encore un coup. Afin que l'on vous aime — Ali Ah! 1 ; j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai qui m'aime. . RONDES Faites-nous les yeux 79 doux Faites-nous-les encore Afin que l'on vous aime — Ah! Ah! {bis), un coup, ; j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai. j'aimerai qui m'aime. Et puis embrassez-nous (bis). Embrassez-nous encore un coup, Afin que l'on vous aime ; — Ah Ah! j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai. I j'aimerai qui m'aime. Revenez parmi nous (bis), Revenez-y encore un coup. Afin que l'on vous aime — Ah Ah Une fait I jeune ! 1 j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai, j'aimerai qui fille, m'aime. milieu du cercle, placée au ce que lui indiquent les paroles de la ronde. M""= de Chabreul, Jeux b) Ah ! et exercices qui marierons uous ? {bis) Mademoiselle ce sera vous. Afin que l'on vous aime. — Ah Ah 1 ! j'aimerai, j'aimerai. j'aimerai qui m'aime. Mettez-vous à genoux {bis), Mettez-vous-y encore un coup, Afin que l'on vous aime. — Ah Ah ! ! j'aimerai, j'aimerai. j'aimerai qui m'aime. de jeunes filles RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 80 Mettez la chaîne au cou Mettez-la encore (bis). un coup. Afin que l'on vous aime. — Ah Ah j'aimerai, j'aimerai, ! j'aimerai qui m'aime. 1 Mettez bague au doigt la (bis). Mettez-la encore un coup, Afin que l'on vous aime. — Ah Ah j'aimerai, j'aimerai, 1 j'aimerai qui m'aime. 1 Maint'nant disputez-vous {bis), Disputez-vous encore un coup. Afin que l'on vous aime. — Ah Ah! j'aimerai, j'aimerai. 1 m'aime. j'aimerai qui Maint'nant embrassez-vous (bis). Embrassez-vous encore un coup, Afin que Ton vous aime. — Ah Ah 1 1 j'aimerai, j'aimerai. j'aimerai qui m'aime. Maint'nant allez Allez-y encore chez vous (bis), un coup. Afin que l'on vous aime. — Ah Ah! ! j'aimerai, j'aimerai. j'aimerai qui m'aime. Paris. 29. — Bonjour, madame A la blanchisseuse, la feuille, feuille Bonjour, A la madame la ; blanchisseuse, feuille d'olivier. 8i Je^viens chercher A Je viens chercher A mou enfant, la feuille, feuille ; mou eufaut, la feuille d'olivier. Tenez, voilà votre enfant, A la feuille, feuille ; Tenez, voilà votre enfant, A la feuille Mon d'olivier. enfant avait deux yeux, A Mon la feuille, feuille. enfant avait deux 5'eux, A la feuille d'olivier. Tenez, voilà votre enfant, A la feuille, feuille ; Tenez, voilà votre enfant, A Mon la feuille d'olivier. enfant avait deux bras, A la Mon feuille, feuille ; enfant avait deux bras, A la feuille d'olivier. Tenez, voilà "otre enfant, A la feuille, feuille; Tenez, voilà votre enfant, A Mon la feuille d'olivier. enfant avait deux pieJs, A la feuille, Mon feuille ; enfant avait deux pieds, A la feuille d'olivier. Palis. 82 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE LA BOITEUSB 30. '') (fli r r 1 ; - r f r 1 f • r =i=^ 83 — Pour Mon — bon mon cœur, Si tu rencontres la reine, Mon enfant, etc. — Je Mon — sentir enfant, etc. lui frai trois révérences, enfant, etc. Si tu rencontres le roi. Mon enfant, etc. — Je Mon — lui payerai bouteille, enfant, etc. Si tu rencontres le diable, Mon enfant, etc. — Je lui montrerai Mon enfant, mon les cornes. enfant, Je lui montrerai les cornes. Mon enfant charmant. Le Charme (Loiret). J) Comm. par M. L. BeauvilUrd, — Où allez-vous, pauvre boiteuse Dit l'enfant Où {bis). allez-vous pauvre boiteuse ? Dit l'enfant Charmant. — Je vais au bois seulette, Bel enfant (bis) ; Je vais au bois seulette. Bel enfant Charmant. ? 84 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE — Quoi faire au bois seulette Dit l'enfant Quoi faire (his); au bois seulette ? Dit l'enfant Charmant. — Cueillir la violette. Bel enfant {bis) ; Cueillir la violette, Bel enfant Charmant. — Si tu rencontres le garde, Dit l'enfant {bis) ; Si tu rencontres le garde, Dit l'enfant Charmant. — Je lui paierai bouteille. Bel enfant {bis) ; Je lui paierai bouteille. Bel enfant Charmant. — Si tu rencontres la reine. Dit l'enfant {bis) ; Si tu rencontres la reine. Dit l'enfant Charmant. — Je lui ferai révérence. Bel enfant {bis) ; ? Je lui ferai révérence, Bel enfant Charmant. — Si tu rencontres le diable, Dit l'enfant (bis) ; Si tu rencontres le diable. Dit l'enfant Charmant. — Je lui ferai de mes cornes, Bel enfant (Wi) ; Je lui ferai de mes cornes. Bel enûmt Charmant. Loi-rel. 3J. ^'- r —— ' r-~- TOUT EN m"t Comm. promenant par M. Poquet. 86 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Que Que que don, dis, donc, dirai-je Le long de la ri\-ière. Je rencontrai un rond De jolies demoiselles, Que dis, que don. Que dirai-je donc, De jolies demoiselles. J'entrai dedans ce rond. Je choisis Que Que dirai-je Je choisis — la plus belle. que don. dis, donc, la plus belle. C'est vous, mademoiselle. Qui Que Que Qui êtes la plus belle. dis, que don. dirai-je donc, êtes la plus belle. — A quoi connaissez-vous Que Que Que Que — je suis la dis, plus belle? que don, dirai-je donc. je suis la A vos plus plus belle? beaux yeux A votre bouch' Que Que A dis, brillants, vermeille, que don. dirai-je donc, votre bouch' vermeille. Le Charme (Loiret). Comm. par M. L. Beauviilard. «7 b) Tout en m'y proinenant Sur le Que Que di, Sur que don, donc, dit-elle le bord d'un' rivière. Je rencontrai un rond De (bis) jolies demoiselles. dans ce rond Si j'entre Je choisis — la êtes la plus belle. — A quoi reconnais-tu je suis la —A tes Et bouche vermeille. ta Vive Vive je mort brillants {bis) ! (bis) ne suis pas mort. morte {bis) ne suis pas morte. la reine est Non, Si je beaux yeux le roi est je prends Et moi ma (bis) plus belle. Q.ue — Non, mon ! poignard Comm. Tout en m'y promenant Le long de Gue la rivière, dique don. Le long de {bis), baïonnette. Loiret. c) (bis). plus belle. C'est vous, mademoiselle (bis), Qui — (bis) bord d'un' rivitre, la riNière. par M. J. Poquet. RIMES ET JEUX DE L ENFANCE rencontré z'un rond J'ai De jeunes demoiselles, Gue digue don, De jeunes demoiselles. Si j'entre Pour Gue dans ce rond choisir la plus belle, digue don, Pour choisir la plus belle. — A quoi reconnais-tu Que Gue Que — A je suis la plus belle, digue don, je suis la A ta plus belle ? bouche merveille beaux yeux tes {sic), brillants, Gue digue don, A — tes beaux yeux Si je Et moi prends ma brillants. mon poignard baïonnette^ Gue digue don. Et moi ma baïonnettô. Je t'y ferai bien voir Si je suis la plus belle, Gue digue don. Si je suis la plus belle. Notre bon Chantons roi est mort. les libéras, Gue digue don, Chafitons les libéras. — Mais non, Puisque je je vis n'suis pas mort, encore, Gue digue don, Puisque je vis encore. Yonnt. i) Dedans Y Paris, a-t-une jolie fontaine. Digue, digue don. Capitaine don, Dedans Y Paris, a-t-une jolie fontaine. Pour aller se baigner, Trois jolies demoiselles, Digue, Un Le jour vint à passer Et etc. en salua deux laissa Digue, — d'Angleterre, p'tit roi Digue, Il etc. k plus belle. etc. Pourquoi ne Moi qui me salues-tu pas, ssis la plus belle ? Dio;ue, etc. — Je n'te salue pas, Parce que Digue, t'es infidèle etc. 90 RIMES ET JEUX DE — ma Digue, etc. Au La Où baïonnette, premier coup d'épée, belle Digue, tomba par terre, etc. l'enterrerons-nous. Cette jolie princesse Digue, Dans ? etc. le jardin de son père, côté de sa mère, Digue, etc. Le premier qui passera Cueillera la plus belle. Digue, etc. Le deuxième qui passera Cueillera la plus vilaine. Digue, e) ENFANCE Prends ton épée en main Et moi A I, etc. Tout en me promenant Le long de la rivière, Que dit que non. Que dit-elle, Le long de Ici j'ai non non. la rivière. rencontré Trois jeunes demoiselles Que dit, etc. 91 J'en ai salué deux. plus belle, J'ai salué la Que dit, etc. Pourquoi O beau Que me laisses-tu d'Aquitaine? roi dit, etc. Parce que connais je te A ta bouche vermeille. Que dit, etc. Oh Oh viens, viens dans 1 1 Que ma mon palais, toute belle, dit, etc. Puis je te saluerai Et tu seras Que ma reiue. dit, etc. Deux groupes de trois enfants se placent en Le premier s'avance vers face l'un de l'autre. l'autre en chantant un couplet, puis l'autre en il se retire et autant à son tour. fait Brioude (Haule-Lolre). Comm. par M. Paul Le Blanc. /) Dans le pré dansaient Quatre vingt fillettes. Que Que Que dit? que Dans donc dis-tu? que dit-on, dit-elle le donc ? pré dansaient Quatre-vingt fillettes. . 92 RIMES ET JEUX DE Quand Le L ENFANCE passe par là roi d'Angleterre. Toutes salua, Hormis la plus belle. Tu n'mc salues pas, P'tit roi d'Angleterre. Mets l'épée au ma Et moi poing quenouillette. Et nous nous battrons En duel sur l'herbette. Pouf! du premier coup EU' le Une Le couche par fiir a t^rre. battu roi d'Angleterre. Tout est regagné Par une bergère. Nous pouvons Nous n'aurons danser. plus de guerre (i). Ch. Marelle, Contes (i) M. Ch. Marelle chants populaires français voit dans cette ronde d'Arc. C'est peu vraisemblable, laissant ordinairement et les une allusion à Jeanne- événements historiques ne aucune trace dans les chants populaires. 93 AU BOIS DE TOULOUSE 32. Au bois de Toulouse il a des voleurs, y a des voleurs, laïlette ta ta, laïlette; Il y Il y a des voleurs, Il y en a cinquante au bord d'un ruisseau. bord d'un ruisseau, laïlette ta ta, laïlette; laïlette ta ta. Au Au bord d'un ruisseau, Qui se disent l'un à l'autre laïlette ta ta. : Vois-tu rien venir? Vois-tu rien venir? laïlette ta ta, laïlette Vois-tu rien venir? laïlette ta ta. — J'aperçois A cheval A cheval un homme à cheval monté, monté, laïlette ta ta, laïlette; monté, laïlette ta ta. [gent? — Eh bien ! mon brave homme, as-tu de l'ar- As-tu de l'argent ? laïlette ta ta, laïlette As-tu de l'argent ? laïlette ta ta. — J'en mes poches, Aussi ; [gants, ai plein pkn Aussi plein — Eh bien mes gants, mes gants, aussi plein mes laïlette ta ta, laïlette; lailette ta ta. [rir, ! mon brave homme, il te faut mou- II te faut mourir, laïlette ta ta, laïlette; Il te faut mourir, laïlette ta ta. — Laissez-moi cinq minutes pour [chien, app'ler mon Pour app'ler mou chien, laïlette ta ta, laïlette Pour app'ler mon chien, laïlette ta ta. ; 94 RIMES ET JEUX DE L'eXFANCE Au bout de cinq minutes', Le chien reparut, laïlette ta ta. le maître dix, Et le maître dix, laïlette ta laïlette ta ta, laïlette; Comm. Cora vos oi - ta. par M. L. Beauvillard, COMBIEN VENDEZ VOS OIGNONS? 33. Ma ; et le maître dix. Et Engeiivillc (Loiret). à reparut. laïlette ta ta, laïlette Le chien en tua quarante mère le cliien Le chien reparut, - - bien de gnons, La - ven ici - mère - dez ne vos oi Com - ? à ':A.\ — Combien vendez vos La mère à Madeleine - ? gnons, bien de - La ven-dez Ion? oignons, ? Combien vendez vos oignons, La mère à Madelon - 9> — Nous La mère les vendons six sous, six blancs, à Madeleine, etc. — Six sous, six blancs, La mère — Choisissez dans La mère etc. est à mon gré, à Madeleine, etc. — Quand La mère la quantité, Madeleine, à — Mademoiselle La mère ce n'est guèr' cher, à Madeleine, etc. elle sera malade, où la mettrez-vous, la mettrez-vous, à Madeleine, etc. — Nous la La mère à Madeleine, etc. — Quand mettrons (i) elle sera morte, où La mère à Madeleine, etc. — Nous la mettrons (2) La mère à Madeleine, Le Charme (Loiret). etc. Comm. par M. L. Beauvillard. (i) Cette strophe varie suivant rimagination des chanteurs, et les endroits plus ou moins à propos qui sont désignés excitent gaîté des enfants. (2) Même observation que ci-dessus. la RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 96 34. C'est RONDE DKS FLEURS (l) I.i moi qui suis la -I leur; Au doux prin-temps fleurs. — 1 Ir" ro-se, Mon nom est ma cou- V- é - clo - se, Je suis rei - ne des RONDES Une bande de les 97 petites filles se partage en unes doivent former une ronde; deux noms auxquelles on a distribué d'avance certains de fleurs, se ; les autres, tiennent à distance et se présentent successivement pour demander à entrer dans la danse. La première La fleur se présentant rose. — C'est moi qui : suis la rose ; Mon nom est ma couleur Au doux printemps éclose. ; Je suis reine des fleurs. Les petites filles de la A chœur ronde, en Venez, venez, charmante : ; nos jeux mêlez-vous. Venez, fleur odorante, Et jouez avec nous. La rose prend chœur reprend sa place dans la ronde, puis le : Dansons, cbantons en chœur. Pâquerettes^ violettes ; Dansons, chantons en chœur, Chantons chanson des la Et répétons : Vivent — Je La marguerite. Qui pousse dans Ma fleur Annonce blanche le les fleurs, les fleurs! suis la marguerite. champs et petite printemps. ; 98 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE — Venez, venez, charmante; A nos jeux mèlez-vous. Venez, fleur odorante, Et jouez avec nous. Dansons, La etc. — Je ressemble au ciguë. mon nom. qui me cueille La ciguë est Malheur à ! suc est un poison. îtîon — cerfeuille Fuyez, mauvaise plante Allons, éloignez-vous Vous êtes trop ; ; méchante Pour jouer avec nous. Dansons, Le lys. Son Ma — etc. Je suis calice si le lys beau qui penche ; corne toute blanche Se mire dans les eaux. — Venez, venez, charmante A nos jeux mêlez-vous Venez, ; ; fleur odorante. Et jouez avec nous. Dansons, L'ortie. Qui — croit etc. C'est dans moi qui Je pique l'étourdie Qui me donne sa suis l'ortie. chemins les main. ; ; 99 — Fuyez, mauvaise plante Allons, éloignez-vous ; ; Vous êtes trop méchante Pour jouer avec nous. Dansons, 35. si, Puis se re - voine, a-voine, a po - — etc. RONDE DB l'aVOINB (i) - soit un p'tit, Ta - poit voi - ne. Le beau temps te des pieds, Ba; ra-mè-n;. (i) Il faut, à cette chanson, exprimer ce que Ton ch.nr.e par par exemple, dans le premier couplet, contrefaire des figures : un homme qui sème, ensuite se reposer, taper des pieds contre terre, battre des mains l'une contre l'autre et faire avec le bras une pirouette à mesure que la chanson le Avoine, avoine, frur les mains aux mots : dit, finir puis se reprenàre en dansant. (Ballard.) RIMES ET JEUX DE EXFAXCE L Qin veut ouïr, qui veut sçavoir Comme on sème l'avoine? (Jci on Mon pèr' la imite semoit ainsi, Puis se reposoit un le se- [iiiciir) p'tit, Tapoit des pieds, battoit des mains Et faisoit le tour du vilain. Avoine, avoine, avoine. Le beau temps Qui veut te ramène. ouïr, qui veut sç.ivoir Comme on fauche l'avoine ? Mon pèr' la fauchoit ainsi, (on imite le fau- [chenr) Puis, etc. Qui veut ouïr, qui veut sçavoir Comme on Mon pèr' la lie l'avoine ? {on iviife h lietir de \gerhes) lioit ainsi, Puis, etc. Qui veut ouïr, qui veut sçavoir Comme on tasse l'avoine? Mon pèr' la tassoit ainsi. {on imite le tasseur) Puis, etc. Qui veut ouïr, qui veut sçavoir Comme on vanne l'avoine? {on imite le vanneur) Mon pèr' la vannoit ainsi. Puis, etc. Qui veut Comme Mon Au lieu ouïr, qui veut sçavoir l'on bat l'avoine? pèr' la battoit... d'achever la chanson en ce; endroit, RONDES on court en se donnant des après l'autre l'un coups de poing sur le dos. Ballard, Les ronctes, chansons à Janscr, t. un Qui Paris, 1721, p. 99. chanson (fragment) Vtiriante de cette Il était II. moine p'tit labourait son avoine Il faisait Il faisait comm' comm' ; ci, ça. Avoine, avoine, Que le bon temps te ramène 1 Eugène Noël, La Campagne. 36. Où fant? m'en Je Sain Où - te al - al - lez - vais Ma -rie, à — lez n'y allez pas — vous, Je - rac - re mon vous, mon ru - de sa cher - cher en lera. Dieu, Je - Je - en- fant ? — 102 RIMES ET JEUX DE Où allez-vous, mou L ENFANCE cher enfant (bis) ? Je m'en vais à Jérusalem, Jésus, Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus. N'y allez pas, Car tous mon cher enfant (bis), vous trahiront, Jésus, les juifs Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus. Car tous les juifs Les pieds, les vous trahiront (his). mains vous cloueront, Jésus, Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus. mains vous cloueront Les pieds, les Couronne d'épine vous mettront, Jésus, (bis). Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus. Couronne d'épine vous mettront Le (bis), côté droit vous perceront, Jésus, Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus. Le côté droit vous perceront (bis), Dans un tombeau vous mettront, Jésus, Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus. Dans un tombeau vous mettront(t(î). Trois jours après ressuscit'rez, Jésus, Sainte Marie, mère de Dieu, Jésus. Ronde des filles recueillie par de Chooz, canton de Givet, M. Nozot (^Poésies pop. de la France, ms. 3343, feuillet 50). CHANSONNETTES CHANSONNETTES Les Na - Les que gent, pe - na tits les gros. - pe-tits gent, na pois-sons - pois-sons dans Les Xa Les Na na gent, l'eau, gros, - - l'eau, na gent, Nag' ans les — gent - pe lits, comm' - si - gent bien - ttis, bien aus gent pe dans - si ; les gros, il faut. Les petits poissons dans l'eau. Nagent, nagent, nagent, nagent, nagent; ; RIMES ET JEUX DE l'eNFAXCE I06 Les petits poissons dans l'eau Nagent, nagent Les grands, comme faut. il les petits Nagent bien aussi. Les petits poissons dans l'eau Nagent 2. — aussi bien que les gros. <i) Pe - tit k-^^ i Que Pe-tit ler. fu - se' la — Pe te. ai I frir' vu J II je vo voi' m'a haus-sé, Et - la tit frèr' fu - se' - lan - vo fu - se' vu la haus - Pe-tit te. la m'a ^-^ r- , j'ai moi. - se i haus-se-moi, Que frèr', lan ^ voi' je haus frèr', 1er. vo- fu -se' vo- - se. CHANSONNETTES IO7 Petit frèr', hausse-moi, Que je voi' la fusé' volante. Petit frèr', hausse-moi, Qiie je voi' la fusé' Et j'ai vu la fusé' j'ai volante. m'a haussé, Petit frèr' Et voler. m'a haussé. Petit frèr' vu la fusé' voler. Normandie, Picardie. b) Mou petit frère, Pour voir les bateaux qui passent Mon Mon Mon les bateaux du ! bateaux qui passent; les petit frère vu roi m'a haussée; petit frère vu J'ai hausse-moi, petit frère, Pour voir J'ai hausse-moi, m'a haussée bateaux passer les ; ! Étrelat. a) Ah ! j'ai vu, — Compèr> — J'ai — vu. qu'as-tu vu ? vu une vache Danser sur En j'ai , la glace cœur d'été. Compère, vous mentez. Ah plein 1 — j'ai vu, j'ai vu. Compère, qu'as-tu vu ? — J'ai vu Oui était une mouche en couches ; 108 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 7 Au fond d'une allée. — Compère, vous mentez. Ah j'ai ! vu, j'ai vu. — Compère, qu'as-tu vu — vu une perdrix ? J'ai Qui portait Paris Au fond d'un panier. — Compère, vous mentez. Seine-el-Oise. h) Ah! j'ai vu, j'ai — Compère, — J'ai Qui vu ? vu une grenouille filait Au vu. qu'as-tu sa quenouille bord d'un fossé. — Compère, vous mentez. Ah j'ai ! vu, j'ai vu. — Compère, qu'as-tu vu — vu une mouche ? J'ai Qui se rinçait la bouche Avec un pavé. — Compère, vous mentez. Ah ! j'ai vu, j'ai vu. — Compère, qu'as-tu vu? — vu une carpe J'ai Qui Au pinçait de la harpe haut d'un clocher. — Compère, vous mentez. Chanson des Bateliers de la Meuse, dans Oct. Delepierre, Macarovéava. Paris, iS;2, p. 24. CHAXSOKNETTES IO9 bien vu trois ânes f) J'ai Qiii jouaient à la barre Su l'fait' — Compère, vous mentez Qui pouillait sa fait' fille d'un noyer. — Compère, vous mentez J'ai ! vu une cornille J'ai Au d'un clocher. vu une ! ziasse {pie) Qui tirait sa vache Dans un pot cassé. — Compère, vous mentez J'ai bien vu un loup Qui plantait des ! choux Dans l'mitan d'un pré. — Compère, vous mentez 1 J'ai bien vu un ieuve (lièvre) Qui tremblait Sur la l'vée la fleuve {fièvre) d'un foussé. — Compère, vous mentez J'ai ! vu un renard Qui tirait un luizard {lézard) Dans l'mitan d'un blé. — Compère, vous mentez J'ai ! vu sur un tremble Un hareng Comme un qui chantait perroquet. — Ccmpcre, vous Le Charme (Loiret). raento: Comm. ! p.u- M. L. BeauvillarJ. IIO RIMES ET JEUX DE cT) J'ai vu ENFANCE L la frontière Dans une rivière, Sur un réverbère, Jouer du violon. J'ai Qui vu des grenouilles faisaient patrouille Dans une citrouille Avec des canons. Gustave Vaez, Le Co^re-fort, comédie jcuée au Vaudeville en 1839. Ce qui doit bien C'est que j'ai vu vous surprendre. trois Manger vingt-quatre colimaçons livres de viande Et presque autant de bottes d'oignon. Il était A un petit homme cheval sur un bâton Il allait ; à la chasse, A la chasse aux hannetons. Tonton, tontaine toiitaine. Tonton, tontaine, tonton. Il allait A la à la chasse, chasse aux hannetons 11 était sur la montagne Quand il Ta'cn, entendit etc. le ; canon. CHANSONNETTES Il était sur la Quand il Il eut une Qu'il fit montagne entendit si canon le ; grande peur dans son pantalon. Tonton, etc. Il eut une Qu'il fit Toutes si grande peur dans son pantalon les dames de ; la ville Lui apportèrent leurs jupons. Tonton j etc. Toutes les dames de la ville Lui apportèrent leurs jupons. Quand vous N'oubliez pas viendrez à la ma ville, maison. Tonton, etc. Seinc-et-Oise. 6. — Ran tan plan, tire-lire, Ma Ah qui culotte qui se déchire. I 1. raccommodera? VI RANDONNÉES VI RANDONNÉES I Il lait . y — LE BUCHERON dUl NE VOULAIT PAS avait Pété; fagots. — — une il trouver et lui dit soupe. Tu — : EN VENIR un bûcheron qui s'appe- fois était allé A l'heure S du au bois pour dîner, sa faire des femme Pété, viens donc vint le manger Je n'm'en viens point aujourd'hui. la — — Je vas donc — Loup, viens n't'en viens point aujourd'hui? dire au loup de venir te manger. donc manger Pété — qui est ne veut pas venir. — aujourd'hui. d'hui? — t'aboyer. s'en — Tu dans Je ne le bois mange et qui point ne manges point aujour- Je vas donc dire au chien de venir — Chien, viens donc aboyer le loup ; H6 — RIMES ET JEUX DE l'eNFAXCE le dans — aujourd'hui? venir te fesser. — ; — Tu Je vas donc dire au bâton de — Bâton, viens donc fesser chien ne veut pas aboyer le — loup ne veut pas manger Pété bois et qui ne veut pas s'en venir. point aujourd'hui. aujourd'hui le ? — — ne veut pas aboyer pas manger Pété ne veut loup le — — — Tu ne brûles — Je vas donc — Rivière, chien — ; — Je ne fesses point le bâton le ; — le ; — chien loup ne veut qui est dans le bois et qui pas s'en venir. aujourd'hui. le le — au feu de venir Feu, viens donc brûler bâton ne veut pas fesser ; qui est dans Tu ne — Je vas donc dire loup le le te brûler. — Je n'aboies point le fesse qui est bois et qui ne veut pas s'en venir. n'aboie point aujourd'hui. chien — loup ne veut pas manger Pété le Je ne brûle point point aujourd'hui ? dire à la rivière de venir t'éteindre. viens donc éteindre le feu ne veut pas brûler pis fesser le chien le ; bâton — le — ; le ; — le feu bâton ne veut chien ne veut pas aboyer — — le loup ne veut pas manger Pété qui est dans le bois et qui ne veut pas s'en venir. le loup ; — Je n'éteins point aujourd'hui. — Tu n'éteins point aujourd'hui? — Je vas donc dire au bœuf de venir rivière — le ; te boire. — — la rivière Bœuf, viens donc boire ne veut pas éteindre feu ne veut pas brûler le bâton ne veut pas fesser le chien ; — le ; — la le feu le ; bâton chien ne veut RANDONNÉES pas aboyer loup le — qui manger Pété veut pas s'en venir. — d'hui. Tu ne — ; loup ne veut pas le dans est — Je II7 le bois Courroie, viens donc — — ; lier le la rivière; éteindre le feu bâton — ; le — bœuf; — la rivière le lier. bœuf ne ne veut pas feu ne veut pas brûler le bâton ne veut pas fesser le le loup ne veut pas manger Pété chien le — qui dans — Je ne lie ; est bois et qui ne veut pas s'en venir. — Tu point aujourd'hui. ne ; — chien ne veut pas aboyer le loup le — Je — bois point aujourd'hui ? vas donc dire à la courroie de venir te veut pas boire qui ne et ne bois point aujour- lies le point aujour- — Je vas donc dire à souris de venir courroie; ronger. — Souris, viens donc ronger d'hui? — te la la la courroie ne veut bœuf ne veut — pas lier le bœuf; — • le pas boire la rivière, etc., etc. chat de venir te — Tu ne — Je vas donc dire au prendre. — Chat, viens donc prendre — Je ne ronge point aujourd'hui. ronges point aujourd'hui la souris; — la courroie; ? la souris ne veut pas ronger la courroie, etc., etc. — Je ne prends point aujourd'hui. — Tu ne — Je vas donc dire au maître de venir t'enfermer. — Maître, viens donc prends point aujourd'hui? enfermer la souris le ; chat — ; — le chat ne veut pas prendre la souris, etc., etc. — Je n'enferme point aujourd'hui. — Tu n'en- RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Il8 — fermes point aujourd'hui ? Je vas donc dire A de venir te tourmenter. Fièvre, viens — la fièvre donc tourmenter maître le — ; le maître, etc. — Je ne tourmente point aujourd'hui. — Tu ne — Je vas donc tourmentes point aujourd'hui ? dire au médecin de venir — te chasser. viens donc chasser la fièvre ; — • Médecin, la fièvre ne veut pas tourmenter le maître, etc., etc. — Le médecin a chassé — maître; — maître a enfermé chat — chat a souris — souris a rongé courroie; — courroie a bœuf; fièvre la a tourmenté le la — le le feu — a bu la rivière lié le ; le feu a brûlé le fessé le chien loup a la ; la bœuf ; le pris la le ; ; la fièvre ; le — le mangé Pété — la rivière bâton ; — le a éteint bâton a chien a aboyé le loup — qui était dans le ; — le bois et qui ne voulait pas s'en venir. — Maine. Poésies populaires de la France, mss. de la Bibl. nationale, t. Il, feuillet 17. roulant, tout aval les champs, a) Rouli — Je lui ai dit Minette, me dit Je ne te rendrai ne me donnes côtelette.* Elle tu : père, lui : pas roulette — Je m'en demandis j'ai ma roulette. rends-moi ma roulette. rencontré Minette qui m'a pris côtelette. — Mon — — que mon me dit fus à père — RANDONNÉES qu'il me ne donne demandis lui donnerait pas côtelette clé. clé. — Je m'en fus — Elle me — que ne qu'il ne lui me — lui — Je m'en — que je lui ne me qu'elle ne je lui — dit qu'elle lui je me ne qu'il donne demandis me ne dit ne fus à la vache, lui La vache me mère, fus au veau, lui — domierait pas côte que donnerait pas hure que donne côte. Je m'en demandis côte. Le veau me ne — ma donne hure. demandis hure. Le loup je — Je fus au loup, dit à dit donnerait pas clé me II9 lait. — lait. donnerait pas lait — Je m'en fus au pré, Le pré me dit qu'il ne m'donnerait pas herbe que je ne lui donne graisse (de l'engrais). Je m'en fus au porc, lui demandis graisse. Le porc me dit qu'il ne me donnerait pas graisse que je ne lui donne gland. Je m'en fus au chêne, lui demandis gland. Le chêne me dit qu'il ne me donnerait pas gland que je ne lui donne vent. Je m'en fus à la mei, lui demandis vent. La mer m'envente, j'envente le chêne, que lui je ne lui donne herbe. demandis herbe. — — — — — — — — — — — le — — chêne m'englaute, — j'englante le porc, — j'engraisse le pré, — le pré m'enherbe, — j'enherbe la vache, — la vache m'enlaite, — j'enlaite veau, — le veau m'encôte, — j'encôte le loup, — le loup m'enhure, — j'enhure ma mère, — ma mère le porc m'engraisse, le RIMES ET JEUX DE I20 — m'endette, j'endette — m'encôtelette, ma m'a rendu mon me été père, — mon père — qui Minette roulette. rass. V) J'ai ENFANCE j'encôtelettc Lisleux (Cahados). donne L voir Minette sa charrette, — Poésies pop. de la France, de la Bibl. nat., — — t. II, feuillet 31. pour qu'elle me Minette donnerait point sa diarrette, — me ne moins que dit qu'elle à — donne une paire d'édettes (i). J'ai ma mère pour qu'elle me donne une paire d'édettes. Ma mère m'a dit qu'elle ne ne je lui été voir — me donnerait point une paire d'édettes, moins que J'ai je lui donne une à — me donne sa voir le porc pour qu'il été — cuisse de porc. — cuisse. point sa Le porc m'a dit qu'il ne me donnerait cuisse, à moins que je lui donne du — gland. — J'ai été voir le chêne pour qu'il me — Le chêne m'a qu'il ne me donnerait pas de gland, — à moins que donne du vent. — été voir la mer pour donne du gland. dit je lui J'ai me donne du vent. La mer m'envente, qu'elle — — le chêne m'englane, — j'envente — j'englane (1) Éckttes, petites branches de bois, qu'on pose sur couler le lait). le le chêne, le porc, — au nombre de quatre, pot pour y placer le couloir (instrument pour RANDONNÉES porc m'encuisse, le ma mère m'éclette, — j'encuisse — ma — mère, — Minette, j'éclette Minette m'a donné sa charrette. — Seine-Itiférieiire. Poésies pop. de la France, mss. de la Bibl. nat., c) J'allais tout le t. II, feuillet 33. long d'une ruette, — tout en — Je rencontris Minette — qui m'prit ma boulette. — Ah mais, boulette. — Elle Minette, — rends-moi ma me une petite croûtette. — ma roulant boulette. p'tite ! p'tite dit une qu'il fallait li trouver J'allis ma mère croûtette. petite — n'avait point la clé. pour qu'il qu'il me donnît fallait li du vaque pour qu'elle qu'il dit li fallait la pour — — lait. me me — Mon de l'herbe. qu'elle mon lait. — père père m'dit trouver J'allis donnît du donnît dit trouver J'allis clé. me qu'elle Elle — notre Elle J'allis notre terre pour qu'elle m'donnît de l'herbe. Elle me dit qu'il li fallait — — J'allis qu'il m'donnît fallait du gland. — trouver notre quêne pour qu'i m'donn' du trouver notre cochon ' l'engrais. J'allis de l'engrais. me trouver gland. — — J'allis du vent. — quêne, — Il pour m'dit qu'il L' quêne li m'dit qu'il trouver la mer pour La mer m'enventit, — mon fallait li — qu'elle de du vent. m'donnît j'enventis mon — j'en- quêne m'englanetit, RIMES ET JEUX DE 122 glanetis sit, — herbit, mon cochon, — L mon ENFANCE cochon m'engrais- — ma terre m'enma vaque, — ma vaque — j'enlaitis mon père, — mon père — j'enclai ma mère, ma mère ma j'engraissis — terre, j'enherbis m'enlaitit, — m'enclait, — j'encroûtis Minette, — m'encroûtit, ma m'a rendu et Minette petite boulette. Seine-Inférieure. de — Poésies pop. Je la France, mss. la Bibl. nat., t. II, feuillet 34. MAROTTE 3. — Marotte, ramasse ma pelote. — Je ne ramasse pas ta pelote que tu ne m'aies donné du Je m'en pain. fus à ma mère : Mère, donne-moi du pain. — Je ne te donnerai m'aies donné pas de pain que tu ne la clé. Je m'en fus à mon père : Mon père, donne-moi la clé. — Je ne te donnerai pas clé que tu ne Gantier, donne-moi la m'aies donné des gants. Je m'en fus au gantier: des gants. — Je ne te donnerai pas de gants que tu ne m'aies donné de la peau. RANDONNÉES Je m'en fus au veau : 123 Veau, donne-moi de la peau. — Je ne te donnerai pas de peau que tu ne m'aies donné du Je m'en fus à lait. la vache Vache, donne -moi du : lait. — Je ne te donnerai pas de lait que tu ne m'aies donné du foin. Je m'en fus au faucheur: Faucheur, donne-moi du foin. — Je ne te donnerai pas de foin que tu ne m'aies donné de l'eau. Je m'en fus au nuage Nuage, donne-moi de : l'eau. — Je ne te donnerai pas d'eau que tu ne m'aies donné du vent. Je m'en mer fus à la : Mer, donne-moi du vent. La mer m'a donné du vent j'ai donné du vent le nuage m'a donné de l'eau; j'ai ; au nuage; donné de donné du l'eau au faucheur; le faucheur m'a donné du foin à la vache la vache m'a donné du lait; j'ai donné le lait au veau; le veau m'a donné de la peau; j'ai donné de la peau au gantier le gantier m'a donné des foin ; j'ai ; ; donné des gants à mon père mon père m'a donné la clé; j'ai donné la clé à ma mère; manière m'a donné du pain; j'ai donné gants ; j'ai ; 124 RIMES ET ÎEUX DE l'eNFANCE j du pain à Marotte; Marotte a ramassé ma pe- lote. Deiix-Sh'res. — 4. — JE TE VENDS LE PETIT BONHOMME Je te vends le petit — Je — Je bonhomme. bonhomme. te vends la maison du te vends la porte de la maison du petit la serrure de la porte, etc. petit bonhomme. — Je — Je — Je vends te te vends de clé la de la de la mangé la serrure la porte, etc. vends te corde qui pend la la clé serrure, etc. — te Je vends souris la qui a corde, etc. — Je — Je — Je — Je — Je mangé la mangé te vends le rat te vends le chat qui a te vends le chien qui a tué le chat, etc. te vends le bâton qui a battu le chien, etc. vends te le qui a feu souris, etc. le rat, etc. qui a brûlé le bâton qui, etc. — Je — te vends l'eau qui a éteint bœuf Je te vends le — Je — Je te vends la masse qui a tué te vends le boucher qui a pour tuer le bœuf, — Je te vends le feu, etc. qui a bu l'eau, etc. le bœuf, pris la etc. masse etc. la mort qui a pris le bouclier RANDONNÉES qui a pris la masse pour tuer 125 bœuf le qui a bu l'eau qui a éteint le feu qui a brûlé le bâton qui a tué le qui a chien qui a tué mangé pendait la maison du la souris de clé la mangé qui a la rat le corde qui porte de serrure de la la bonhomme. petit Randonnade du Coram. par M. Loiret. J. Poquet. LA VILLE DE PARIS RENVERSÉE 5. — mangé chat qui a le Dans — dans cette Paris il y a une rue; dans cette maison il y y a une maison; a un escalier; dans cet escalier il y a une rue — il — chambre; — dans cette chambre y il a une table; — — sur ce y a un une cage — dans cage y y a un nid — dans nid y un œuf; — dans œuf sur cette table il a tapis il cette ; ce tapis ; il a il cet ; il y a un oiseau. — L'oiseau renversa l'œuf; — le nid ; — le nid renversa renversa le tapis la table la — — la ville — la rue ; — la cage ; — chambre renrenversa la maison; ; l'escalier maison renversa l'œuf renversa cage renversa la table le tapis renversa la chambre versa l'escalier; — ; la ; — la la rue renversa de Paris. Diux-Sèires . Comm, par M. L. Desaivre. VII JEUX ET FORMULETTES DE JEUX VII JEUX ET FORMULETTES DE JEUX — I. Deux LE BATELIER enfants assis en face l'un de l'autre se tiennent par les deux mains arrière tour à tour ; ils en chantant se renversent en : Bateau Bacelier, Mon bateau est défoncé. Seint-et-Oise. 2. le — LE PINCE-SANS-RIRE Deux enfants se tiennent réciproquement par menton ^en chantant la formulette qui suit. Le premierjqui rit reçoit de l'autre une claque. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE IJO a) Je te tiens, Tu me Par la tiens margoulette (i) Le premier qui Aura ; rira (2) la claquette (3). Différents déparlenunis. Par V) barbe la Si tu me je te tiens; tiens, je te tiens. Le premier d'nous qui Une claque il Coram. par M. L. F. Sanvé. Brest. Je te tiens par c) rira, aura. menton, le Barbichon ; Et moi aussi, Barbiche ; Premier d'nous deux qui Un bon rira, soufflet aura. L'oreille tirée, La cuisse pincée. Saône-ei-Loirt. 3. — Deux a) enfants en face l'un de l'autre mains de façon à ce que leurs se tiennent par les (1) Var. : Par Creuse, ou dit (2) Var. deux qui : : la Par : tapette. — Dans la barbiguette (F. Vincent). Celui de nous deux qui rira, (3) Far. barbichette ou par la barbette. la — rira Var. de la Creuse : ou Le premier de& la'clafette (F. V.). JEUX ET FORMULETTES DE JEUX I3I avant-bras soient l'un sur l'autre; puis, tirant à tour de rôle chaque bras, ment d'une scie ils en chantant imitent le mouve- : Scions, scions du bois Pour la mère Thomas. Eure-et-Loir. h) Comm. parM. J. Poquet. Scions donc Du A jambon six yards la livre, Scions donc Du A jambon six sous l'quart'ron. Boulonnais. Comm. par M. E. Deseille. FORMULETTE OUI SB RÉCITE TANS Vn JEU ANAIOGDB AU PIED-DE-BŒUF (l) Migue, migne, miguemeu, Madame est auprès du feu, Qui n'a rien à son souper Qu'un petit crapaud grillé. Grissaussisse, grissaussisson, Attrapons ! Environs de Lorient. (i) Dans non les le jeu mains. breton, on met le^ ùoigts l'un snr l'antre et 132 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 5. — AUTRE FORMULETTE POUR Ll MÊME JEU Le fils Avec du la Jeanne roi de Vannes troupe de soldats, Jeanne, et Tête d'ognon, Ote ton doigt Des compagnons. Environs de Lorienl. 6. — fl) Deux enfants en face l'un de l'autre frappent leurs deux mains autres, les main gauche contre une main suite en chantant Mon unes contre deux contre deux, tantôt père — m'a donné — des dentelles père A ma Mon — — des satinés. vieille père ; — m'a donné Des rubans Pour faire — jarretières grand'mère (i). — m'a donné. Etc., etc. Seine-el-Oise. b) Autres paroles pour le même jeu Jean, Jean, Jean, Ta femme (l) est-elle belle ? l'ariiinle d'Eure-el-Loir : A mon les une droite, et ainsi : Des rubans, Mon tantôt petit frère. : de JEUX ET FORMULETTES DE JEUX — Oui, — Que — Elle I33 oui, oui, elle est demoiselle. fait-elle? des rubans fait Pour mettre à la culotte Jean. ;i Seiitc-et-Oise. 7. Au jeu chantant de — la LE JEU DE LA CLOCHE les cloche, Aux oignons à bon marché duatre Aux aulx aux aulx ! danse cesse La 1 quatre sont les derniers et et le dos! commence table est-elle ; ! Mademoiselle, tournez Ici la enfants rendent en : mise? ce dialogue : — Oui. Les assiettes sont-elles mises? — Oui. — Oui. Les cuillères sont-elles mises? Oui. Les fourchettes sont-elles mises? Les couteaux sont-ils mis? Ces demandes dernière — Oui. à volonté. s^ multiplient A la : La cloche tous — ensemble le cercle et, est-elle sonnée répondent « ? Non! se plaçant dos à dos, exercice gymnastique plus ou mouvement d'une « rompent commencent un moins analogue au cloche sonnant à toute volée. Bkvignac, L'Empro génevoù. 134 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE rORMULETTB DES ENFANTS OUI JOUENT A MARCHER k RECULONS Li, H, caroli, Est-il long assiz ? Non, non, carolon. Un p'tit pas plus long. Lille. M">'= — Froment, Marthe Blonilel. FORMULETTE POUR SAUTER A LA CORDE Il était Une une fois gentille petite fillette nom. Qui portait Car elle s'appelait Fleurette. un joli Son père était papillon. Son père était papillon. Paris. lO. — Plusieurs petites LES POTS DB FLEURS filles et rejoignent leurs en ligne s'accroupissent mains sous leurs jambes, de façon à ce que leurs bras figurent des anses de pots de fleurs. filles En face d'elles trois autres petites debout représentent Vierge et le diable. le bon Dieu, la Sainte- Une quatrième marchand de feufs; une cinquième On donne à chaque pot de fleurs, représente lui le sert d'aide. c'est-à-dire à JEUX ET FORMULETTHS DE JEUX chaque enfant accroupi, un dialogue suivant s'établit Le bon Dieu Pan : Le bon Dieu et le ! est-ce cpii est là? C'est : de plante, : pan ! Le marchand: Q.ui nom I55 le bon Dieu qui vient acheter un pot de fleurs. Le marchand: Laquelle voulez-vous? Le bon Dieu Telle ou telle : (ici le nom la fleur d'une plante). Le marchand et l'aide prennent dé- signée par les anses (c'est-à-dire par les bras) et la portent auprès du bon Dieu qui Même l'a achetée. jeu avec la Sainte-Vierge et puis avec le diable. Quand le marché de les petites filles qui se fleurs est épuisé, trouvent être avec Dieu ou avec la celles qui sont échues au diable. Sainte-Vierge font les toutes le bon cornes à Paris. \ II. — LA SAINTE-VIERGE, LE DUBLE ET LES RUBANS Trois petites diable et une les filles figurent la Sainte-Vierge, le marchande de rubans. Les autres sont rubans. La Sainte-Vierge avec une petite La marchande: Qui est là? voix : Toc, toc. 136 La RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Sainte-Vierge : C'est la Sainte- Vierge avec son enfant. La marchande: Qu'est-ce qu'elle veut? La Sainte-Vierge Un ruban. La marchande Pour quoi faire? La Sainte-Vierge Pour mettre à son enfant. La marchande Quelle couleur ? : : : : La Sainte-Vierge : nommé Le ruban Telle ou telle. va se mettre joyeusement du côté de la Sainte-Vierge. Toc, Le diable La fnarchande Le diable : La 7narchande diable : ruban. Pour quoi faire ? Pour mettre au haut de : La marchande Le est là ? Qu'est-ce qu'il veut? : Un diable: Le diable toc. Qui C'est le diable avec sa fourche. : La marchande Le : : : Quelle couleur Telle ou Le ruban nommé sa fourche. ? telle. se sauve tant qu'il peut, et le diable est obligé de courir après. Meurthe-et-Moselle. 12. Les petites huit filles LES Coram. par M. H. Gérard. RUBANS d'une pension se divisent en ou dix bandes qui se tiennent à la queue JEUX ET FORMULETTES DE JEUX leu leu, se et désignée. On mettent à qui leur est place la donné préalablement leur a I37 le nom d'une couleur de ruban qui n'est connu que du chef de des qu'un numéro d'ordre. Deux ainsi file, plus grandes, groupe, font avec qui les ne font mains d'aucun partie en croisées et levées un arceau sous lequel les bandes devront passer. Le jeu commence ainsi. l'air Les deux grandes chantent C'est nous qui sa - vo gni - yards ru les somm' : Nous de - man - dons ; - bans, blancs, voy sa - les les pour ru - - ards, les cora - pa- bans blancs. C'est nous qui somm' les savoyards, les savoj'ards; Nous demandons pour compagni' les rubans blancs La bande quant le des rubans blancs s'avance en pas et chantant ou une mar- : (i) Les deux grandes ouvrent le jeu en leur-li (i). autre, à leur choix. demandant cette cou- . RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 138 C'est nous qui soinnit.s les rubans blancs, rubans les [blancs, et passe sous l'arceau. La dernière de arrêtée par les deux grandes, doit tour une couleur à son choix C'est nous qui sommes les elle ; bande, la demander à son chante rubans blancs, : rubans les [blancs. Nous demandons pour compagnie rubans roses (i) les [{ou une autre couleur) Les rubans roses s'avancent, tinue ainsi. Quand c'est le bande, celle qui tient la queue chante Nous demandons pour compagnie Et toutes les et le jeu se con- tour de la dernière : toute la boutique, [toute la boutique. bandes réunies, se tenant à la queue leu leu, repassent sous l'arceau en chantant à tuetête : Toute Puis on paie la boutique, toute les la boutique. gages. Environs de Paris. 13. Un qui — LE PAUVRE ET LES RZCHES enfant est en face d'une douzaine d'autres se tiennent par la main. Il représente le (i) Si ce u'est pas le tour des rubans roses à passer, elle doit JEUX ET FORMULETTES DE JEUX pauvre le ; les autres sont les riches. pauvre chante son couplet, quelqu'un parmi les riches, qu'un dont reste plus Chaque il I39 fois que prend avec lui jusqu'à ce qu'il n'en c'est alors tour d'être le pauvre. Ri ri vec - - çons che ri viens dans qui vas, - che, ? ma Je que cinq cents A Les riches, - vec s' ce li - che pa - j-s. - rie - vres, cent que rai - Se - rai mes Qui je — vi - Qui tou-jours les A- lains gar- d'bà - ton. avançant tous ensemlle vers Riche, riche que - fil Et mes coups suis, je le je suis, vas, qui viens dans ce pays, pauvre : I40 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Serai-je toujours riche ? mes filles Avecque cinq cent livres, Et mes vilains garçons Avec cent coups de bâton. Je marierai Le pauvre, ^'avançant à son tour: Pauvre, pauvre que Qui je suis, vas, qui viens dans ce pays, Serai-je toujours pauvre? Mam:^ellc sera des nôtres. mes filles Avecque des guenilles, Je marierai Et mes vilains garçons Avec cent coups de bâton. Environs de Paris. 14. a) LA PORTE SAINT-KICOLAS Les joueurs se donnant la main forment une longue chaîne dont chaque anneau ahcrnativement par une dame deux meneurs qui leurs mains jointes, sorte d'arceau. ouverte ? et, se crie — et est représenté un cavalier; les trouvent en tête élèvent de manière à former une La porte Sains-Nicolas est-elle en chœur le reste de la bande, sur une réponse afîirmative, toute la rapidement sous cette arche improvisée, file passe en chan- tant des airs de ronde. Les jeunes gens de l'extré- mité se retrouvent en tête, forment une arche à JEUX ET FORMULETTES DE JEUX leur tour, et la longue guirlande se dénoue renoue ainsi tant qu'elle a de l'espace 14I et se devant elle. André Theuriet, Le mariage Lorraine. V) Les petites par la forment une bande en se filles tenant par la main elles ; de Gérard. passent en commençant dernière sous les bras des deux premières en chantant : — La porte — Non, — Lon Ion saint Nicolas est elle ouverte elle est tombée dans là, laissez-les passer. Les Français dans Lon lon Car ils r les lieux. la Lorraine; là, laissez-les passer. ont du mal assez. Meurihe-et-Moseîle. c) Bon, bon, bon, Les Français par Bon, bon, bon, Car ils laissez- les passer, la Lorraine ont souffert assez (i). Meurthe-et-Moselle. 15. Deux jeunes l'autre la lune. (i) Variante : Ils ; laissez-les passer, — Comm. par M. H. Gérard. LA PORTE DU GLORIA filles représentent, l'une h soleil, Elles se placent en face l'une de ont fait du mal assez. RIMES ET JEUX DE L'eNFANCE 142 l'autre en se tenant par les de manière à former un Les autres jeunes mains, qu'elles élèvent arc. filles se tiennent à la queue leu leu et passent 5ous l'arc en chantant Passez trois A fois, La dernière, la dernière, la dernière, La dernière, la dernière restera. Passez trois se : fois, la troisième fois, par tiennent la deux jeunes les main abaissent les retiennent prisonnière la dernière de la Puis vient — Ah Les Ah A le 1 I rendez-moi moins de — Vous Les marionnettes; ma n'aurez pas vot' moins de vot' fille, six cents francs. — J'aimerais mieux les zag, les J'aimerais fille, marionnettes; zig, les zag, les Les zig, fille, six cents francs. Vous n'aurez pas A ma fille. reudez-moi mieux la voir la voir pendre, Au long du chardonneret. — La voyez-vous pendue. Les zig, les zag, les marionnettes La voyez-vous pendue. Au pendre. marionnettes ; long du chardonneret? ; qui bras et file. dialogue suivant. zig, les zag, les filles JEUX ET FORMULETTES DE JEUX Au chant de ce couplet, se tiennent par les la suspendre; puis soit la lune, et deux enfants qui mains élèvent passant sous ceux de laisse les 145 les bras en les prisonnière, et celle-ci se elle choisit, soit le soleil, va se placer derrière l'astre qu'elle a préféré. Le soleil Quand jeu continue de la sorte. jeunes filles toutes les ont été prises, on révèle alors que représente le paradis et la lune l'enfer, le ou réciproquement, ce qui avait été établi d'abord en secret par les deux premières, paradis courent sus aux et les habitants damnés en les du poursui- vant à coups de mouchoirs. Le Charnu 16. à) — (Loiret). Comm. par M. L. Beauvillard. l'avocat de la foire Des enfants sur une chaque couplet d'une seule ligne répètent chanson que chante un autre enfant qui est en face a'eux et imitent ses gestes. un Lon la Lon la Il était Il portait Lon Lon avocat, lirette, lira. un grand rabat (i), la lirette, la lira. (i) L'enfant simule un rabat avec sa main ; les autres l'imitent. 144 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Des manches longues comme Lon Lon la lira. Des lunettes en poil de chat Lon la lirette, Lon A la il s'en alla (3), la lirette, la lira. Dans une auberge Lon la lirette, Lon la lira. L'hôtesse Lon Lon il il entra (4), salua (5), la la lirette, la lira. Des navets Lon Lon (2), la lira. foire Lon Lon cela (i), la lirette, il demanda (6), la lirette, la lira. Des navets on lui serva Lon la lirette, Lon la lira. (7), (i)* Il simule de longues manches pendantes. (2) Il porte ses doigis en rond au dessus de ses yeux. (}) Il va à droite, les autres enfants à gauche. (4) Il fait le (5) 11 fait le (é) Il fait le (7) Il fait le geste d'ouvrir la porte. geste de saluer. geste de pelurer des uavets. geste d'apporter un plat. JEUX ET FORMULETTES DE JEUX Goulûment il les mangea Lon la lirette, Lon la lira. Sans payer Lon Lon I45 (i), s'en alla (2), il la lirette, la lira. V'ià ce que c'est que les avocats, Lon Lon la lirette, la lira. Comm. Meurthe-et-Moselle. h) C'était un avocat p'tit En campagne ma il M. H. Gérard. {his), s'en alla. il Tourne, tourne, En campagne par roulette. s'en alla, Tourne, via roulette, Girofla. En campagne Son petit il s'en alla {his). chapeau sous son bras. Son petit cha^^eau sous son Dans une auberge il entra. Dans une auberge entra {Us), Puis à boire il demanda. Puis à boire il demanda Du (i) il Il fait bras (his), {his), vinaigre on lui donna. raine de manger. {2) L'enfant se sauve; les autres courent après lui. 146 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Du vinaigre on lui donna (lis), Mais monsieur le refusa. Mais monsieur le refusa {bis), A la A la porte porte on le mena. on Par la fenêtre Par la fenêtre A manger mena le (bis), rentra. il rentra (bis), il demanda. il A manger il demanda (bis). Des oignons on fricassa. Des oignons on fricassa (bis), Mais monsieur les refusa. Mais monsieur les refusa (bis), A la A la porte on le mena. porte on le mena (bis). Et la fenêtre on ferma. Et la fenêtre on ferma Et r monsieur Câlinais. Plusieurs petites ; milieu d'elles, et Comm. par M. J. Poquet. LES ÉVENTAILS 17. sur des chaises (bis), s'en retourna. filles forment un rond une autre le se tient assises debout au dialogue suivant s'engage : JEUX ET FORMULETTES DE JEUX — Je viens du marché. — Qu'avez-vous acheté — Un ? éventail (à ce viot, les enfants agitent [leur main droite en guise d'éventail). — Je viens du marché. — Qu'avez-vous acheté — 147 Deux éventails ? remuent (// deux mains les même \en temps). On remue successivement les deux mains et un pied, les deux mains et les deux pieds, les deux mains, les deux pieds et la tête, les deux mains, les deux pieds, la tête et la langue, en disant trois, quatre, cinq, six éventails. Tout cela : doit se débiter très-sérieusement, sous peine de gages. Seme-ei-Oist. iS. le La société se jeu annonce — MADAME ANGOT forme en qu'il cercle. Celui qui dirige faire Vc* le de différents accidents que la Angot a essuyés. brode mieux le chaque aventure, Puis il qu'il peut il suppose infirmité à son héroïne, mités lui et récit lamentable pauvre madame entre en matière. son histoire; qu'il est et, Il à survenu une que toutes ces infir- mouvement c'est un bran- ont mis successivement en quelque partie du corps lement de tête, puis : d'abord, un clignement d'yeux, puis RIMES ET JEUX DE 140 L ENFANCE un tournement de bouche, puis un remuement du bras des A du directeur chaque infirmité qu'annonce jeu, produit chez est mouvement imite le il son héroïne, et comme obligée de faire donner un gage. Ces yeux clignotants, tout vers, ces Enfin très-comique. Angot ne saurait historien la lui faire fait et ; ces madame maux son ; invite il la société à du fait un donne jeu Les demi-tour le signal à du chacun tenant son siège à deux mains, autour de On chambre en suivant son la que tout le monde conçoit que si ces funérailles n'ont voisin, jusqu'à ce à sa place. on cessent; un produit cela pauvre la et jambes bouches de tra- à tant de résister mourir, droite; le directeur le traîne sous peine de des obsèques dignes de sa célébrité. mouvements départ ces le qu'elle a chaque personne lui, têtes, ces bras, qui s'agitent par gradation, effet remuement droit, ainsi de suite jusqu'au pieds. se retrouve pas beaucoup de pompe, elles sont au moins trèsbruj'antes. Manuel de 19. On passe des sorciers, suivi des Petits société. jeux Paris, 1820, in-ia. — LES CHEAUX CROISÉS de mains ciseaux, en disant eu mains une paire de : Je vous vends mes ciseaux croisés ou non croisés. JEUX ET FORMULETTES DE JEUX Dans premier le cas, faut il 149 ou croiser les bras jambes, en prononçant cette formule; dans les second, avoir soin de les tenir écartés. un gage si l'on manque à l'une ou On l'autre le paie de ces formalités. Les Amusements au 181 6. LA TAUPE 20. Voici bel âge, questions que les joueurs se font réci- les proquement : ma Demande. As-tu vu taupe? Réponse. Oui, j'ai vu ta taupe. D. Sais-tu ce R. Oui, D. que je sais ce Sais -tu faire fait ma que taupe fait ta comme ? taupe. elle? R. Oui. Le fin les fois du jeu consiste à fermer les yeux toutes Quand on ne le fait pas, qu'on répond. on donne un gage. Les 2t. Pour Amusements du bel âge, 1816. LES MÉTIERS jouer au mélier, plusieurs enfants réunis se partagent en deux bandes dont l'une se retire à quelque distance pour convenir du métier dont on fera le simulacre. vers l'autre bande Ce en point arrêté, elle revient disant : Caristo carista. RIMES ET JEUX DE ISO demande L'autre répond: Fous Queu : pantomime du métier tionnaire De jeu. biale fét, : l'a métier ? quand l'sare\ ENFANCE L finie, est La première s'rafét. i si la Lorsque la bande sta- devinée, c'est son tour de faire le venue là est Ch'est un façon de parler prover- la vous l'sare^ quand métier, pour dire que l'on connaîtra événement quand i s'ra d'un le résultat sera arrivé. il Vjiknciennes. Hécart, Dict. rouchi. 22. On se nom LA. MER AGITÉE sièges qu'il y a de Chaque joueur prend un d'autant de sert moins un. joueurs, du — de poisson et reste assis. Seul le directeur jeu reste debout au milieu de la société. Il appelle l'un après l'autre, aussi vite qu'il le peut, en bredouillant quelquefois, lèvent aussitôt que leur certain mer moment est agitée. s'asseoir ; qui se prononcé. A qu'il choisit, le directeur dit comme qui reste debout paie 25. C'est est : un La le monde cherche à manque un siège, celui Aussitôt tout mais les il un gage. — BOURSE A VENDRE un jeu-ronde bonnais pour les poissons, nom en usage dans fort enfants ; on le se tient les Bour- mains JEUX ET FORMULETTES DE JEUX pour former en rond, ordinaire cercle le rondes, puis on chante ce refrain 151. des : — des bourses à vendre. — Quelle couleur ont-elles? — Elles sont vertes — Tourne dos, ma mie. J'ai et grises. le Un danseurs des tourne le dos ; rend se on recommence à l'invitation monde en jusqu'à ce que tout le et ensuite le couplet autant. ait fait Alors on ne se tient plus par la main donne mutuellement relevant jus- qu'au coude, et en autant que possible les ; le bras se en le rapprochant on ; et se serrant dans cette position, où tous dos sont voisins, on se heurte mutuellement en disant : Pilons, pilous le poivre. M"<^ Celnart, Manuel des jeux de société. Paris, 24. Au — LE JEU 1827. DE BARRES jeu de barres (jeu connu, qu'il est inutile de décrire), celui qui va provoquer l'adversaire engage avec lui le dialogue suivant — Barre de — Barre de plomb. — Barre de — Barre de plomb. fer. fer. : ^ RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 152 Et ainsi de suite jusqu'à ce coup qu'il dise tout d'un : Pour tout de bon. A ces derniers mots, il jambes s'enfuit à toutes vers son camp. Pays messin. 25. disait — a) Autrefois, au jeu de cache-cache, pour ouvrir C'est le jeu on : fait, Minon minet. (Voyez Tliéalre des boulevards 1756, h) t. III, p. 113.) C'est-i-fait, Minon, minette. Les amours de Basiien et Basiientie, comédie. Paris, 1753. Z6. JUER AL aUEUE d'sORIS Six ou huit garçons se divisent en deux bandes égales ; les uns se cachent, et les autres les cherchent. Si ces derniers en découvrent un, trica sur un tel, ils crient trico, qui est obligé de se décacher; s'il avant d'être revenu au poste qu'on nomme il est obligé de porter à dos celui qui jusqu'aux baies, et c'est il est attrapé est poursuivi par les chercheurs, et l'a haie, pris aux autres à se cacher à leur tour. Valencienncs. Hécart, Dict. rouchi. JEUX ET FORMULETTES DE JEUX 27. — LE Le catiau-madame CATIAU-MADAME est un jeu de de joignent quelquefois se nombre indéterminé se tient sur la main dans la ; et s'avancent vof grimpant sur donnent auxquelles Un garçons. L'un une motte ou butte un peu élevée J'suis dans vof château, j'suis filles petits d'enfants se réunissent. placée contre une muraille par I5J la les autres se en sautant madame, madame butte; en cet instant main l'un de l'autre et : la reine, Cela se dondê. château, tiennent et criant dit en aban- ils descendent rapidement en s'enfuyant chacun de leur côté, tandis que la reine court pour en attraper la remplace, s'il est pris un qui avant d'être revenu au point de départ. Vahnciennei. 28. a) — — Hécart, Dict. roiichi. PRÉLUDE AU JEU DE COLIN-MAILLARD (l) Qu'as-tu perdu? — Ma femme. — De jour ou de nuit? — De jour. — Eh (i) Le donnions bien ! cherche-la de nuit. jeu de colin-maillard est trop la description. connu pour que nous en 154 RIMES ET JEUX DE l'eNFAN'CE En prononçant lui-même ces mots, on celui qui a les tourner sur fait yeux bandés. Comm. Environs de Guéret (Creuse). M. par b) — Brebis beaunotte (i), Guillot. d'où tu viens? — Je deviens des bois de Saulieu. — Qu'est-ce que tu rencontré? — rencontré une femme morte. as J'ai — — Qu'est-ce qu'elle Elle m'a t'a dit ? que tous dit les enfants que je rencontrerais, je les m.angerais. Cole-d'Or. c) Le colin-maillard des branches sèches ; Comm. (2) fait les autres par M. H. Marlot. un petit feu rent et entament avec lui le dialogue suivant Les joueurs. — Que fais-tu là, petit — Je ramasse — Pour quoi Colin-maillard. Les joueurs. Les joueurs. (1) Le bûchettes ? — Pour allumer mon feu. Pour quoi uiire ce feu? — — Pour — Pour quoi Colin-maillard. Les joueurs. : cordonnier? des bûchettes. faire ces Colin-mailla.d. avec joueurs l'entou- faire chauffer faire cette mon eau eau. ? jeu de colin-maillard est appelé, dans l'Auxois, jeu de la brebis beaitnotte. (2) Celui que le sort a désigné pour avoir les yeux bandés. JEUX ET FORMULETTES DE JEUX — Pour Colln-maiïlard. affiler mon petit I55 cou- tiau. Les joueurs. — Colin-maillard. mon Pour quoi faire ce petit coutiau ? Pour couper la langue à — petit berlusiau (i). — Quoi Les joueurs. qu'il a fait, ton petit ber- lusiau ? Colin-maillard. de mon — Il a mangé toutes les fleurs jardin. Les joueurs. — Comment étaient les fleurs de ton jardin? Colin-maillard. allez-vous, mes Les joueurs. — Elles étaient rouges, bleues, de toutes vertes, jaunes, les couleurs. Mais où petits enfants? — Nous allons nous promener. Colin-maillard. — Vous allez user vos raccommodera ? petits souliers. Qu'est-ce qui les Les joueurs. — qui nous attrapera à Comm. par M. L. Beauvillard, Celui l'aveuglette. Le jeu continue :"nsuite. Laas (Loiret). 29. — Il existe une variante de ce prélude qui s'applique nu jeu de la Le loup prépare son (i) Berlusiau, loriot. queue du loup (jeu connu). feu. La mère vient, suivie RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 156 de ses agneaux, qui se tiennent tous à la queue. Le dialogue suivant s'engage La mère. Que fais-tu là? : Le loup. La mère. Le loup. La mère. Le loup. — — Je ramasse des bûchettes. — Pour quoi ces bûchettes ? — Pour allumer mon feu. — Pour quoi ce feu? — Pour chauffer mon eau. faire faire faire La mère. — Pour quoi faire cette eau ? — Pour mon petit coutiau. La mère. — Pour quoi coutiau ce — Pour couper langue à Le petits Le loup. affiler petit faire loup. ? tes la agneaux. La mère. — Quoi — Ils — Comment — Elles étaient rouges, bleues, vertes, qu'ils ont fait, mes petits agneaux ? Le loup. ont mangé les fleurs de mon jardin. La mère. étaient les fleurs de ton jardin ? Le loup. jaunes, de toutes les couleurs. Le loup cherche à se jette alors Laas (Loiret). 30. Le sur les agneaux et les saisir. Comm. par M. L. Beauvillard. COLIN-MAILLARD A LA BAGUETTE colin-maillard, sur les yeux duquel on a eu soin d'appliquer un mouchoir ou un bandeau, JEUX ET FORMULETTES DE JEUX se place debout au milieu de l'endroit choisi pour se ayant à divertir, puisse Tous par les joueurs, se tenant Quand de ronde. le s'arrête, et le colin-tnailîard, la trouver. main, font la en dansant, un cercle autour de lui et chantent, refrain qu'on a main une la baguette aussi longue qu'on 157 refrain est on fini, étendant sa baguette, la dirige au hasard vers une des personnes de société celle-ci ; bout qu'on de est forcée Le lui présente. que alors trois cris coliii-maiUard la le fait est obligée de ton. Si elle n'a pas le talent de bien contrefaire sa voix, devinée, donne un gage colin-maillard sinon : prendre par personne cette même répéter sur le la et elle la place continue par jeu le facilement est prend du un autre tour de ronde, et ainsi de suite. Les Amusetnenis au bel âge. Paris, i8i6, 31. Le — COLlN-MAILLARD colin-maillard, yeux bandés, qui, est placé sur A LA SILHOUETTE à ce jeu, n'a pas les un tabouret assez bas ombre même ne porte point au mouvement des ombres qui vont se pour que son d'obstacle dessiner sur le drap étendu devant ses yeux. quelque distance derrière lui, on place une avec une seule bougie allumée lumières sont éteintes. ; Lorsque A table toutes les autres cet appareil est RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 158 terminé, les personnes de des autres entre bougie unes les file qui à la tête, et la table posée. est la le colin- maillard, défendu de tourner la forment une la société espèce de procession et passent à il est sur laquelle La lumière de bougie, la interceptée par chacune des personnes qui passe devant suite dessinées, et à tent, le naturellement porte elle, une blanc d'ombres mesure que colin-maillard haute voix la est sur ces ombres il est se présen- les comme et permis aux personnes de prendre tudes et les figures à imagine que ce portrait à la silliouette appartient; il très-bien nommer tenu de personne à laquelle linge le chinoises plus bizarres, les atti- colin- le tombe souvent dans les plus divertisméprises. Ce n'est qu'après avoir deviné maillard santes juste qu'il est enfin libre, et la occupe le personne devinée tabouret à son tour. 32. COLIN-MAILLARD CANADIEN Une dame, assise dans un fauteuil, commence par choisir une personne pour sa fille; on lui met ensuite un bandeau sur les yeux, et il lui faut alors, à l'examen du visage tête seulement, deviner laquelle est sa toutes les elle, la tête personnes qui et fille s'agenouillent de la dans devant enveloppée d'un châle ou d'un tapis ; JEUX ET FORMULETTES DE JEUX chaque fois qu'elle se gage. C'est une vieillard, trompe, un souvent payer un homme, jeune femme vieille elle doit I59 un qui s'agenouille, la de là le résultat de nombreux Quand le jeu commence, tout le monde chante en chœur à chaque personne qui s'agenouille aux pieds de la dame aux yeux tête ainsi couverte ; quiproquos. bandés : Madame, En est-ce là votre fille (bis), boutons d'or, en boucles d'argent? Les mariniers sont sur leur banc. La dame voilée doit répondre Oui, Ou bien c'est là : ma fille (bis). ma fille (bis), : Ce n'est pas En boutons d'or, en boucles d'argent. Les mariniers sont sur leur banc. Ph. A. de Gasté, Les anciens Canadiens. Québec, 1S77, 33. *• IIj P- 9I- JEU DE BERLUKETTE Ce jeu est une espèce de colin-uiaillard mais on ne met point de mouchoir. Quelqu'un vous ; couvre les yeux avec ses deux mains. Les autres joueurs viennent vous frapper sur nez ; celui qui vous ferme les yeux le se bout du met de la RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE l60 vous empêche de partie. Il le avec l'autre. Ainsi c'est A- Y, 34. voir, du milieu d'une main, doigt — Deux un jeu avec l'index et et vous frappe d'attrape. Dicl. des jeux de l'enfance, 1807. OV POUSSE AUX ÉPINGLES (l) LA POUSSETTE mettent sur table chacune petites filles une épingle couchée, chacune à qu'elles poussent son tour avec une épingle tenue droite passe la de sa compagne gagne une épingle, séquent le elle ôte proverbe une épingle du tirer son du épingle perdu remet une nouvelle épingle la placer celle qui ; première son épingle en croix sur celle d'où vient jeu. Celle qui a et s'efforce en croix sur l'épingle restée manque son coup, on par con- et jeu, ; de lorsqu'on pousser son adver- laisse saire. M"= Celnart, de Au jeu de pousse-pousse, chacun une épingle l'autre jusqu'à ce l'autre; alors celle qu'ils Manuel société. deux complet des jeux 1827. joueurs ont poussent l'une contre que l'une des deux reste du dessous devient propriété la sur du gagnant. Pays de Bray. Decorde, Dicl. du patois du pays de Bray. (i) Ce jeu est appelé huxel Couzinié, Dicl. du patois castrais. ou pounxil pcrlo à Castres. JEUX ET FORMULETTES DE JEUX — 35. QPB PORTEZ-VOUS SUR LE DOS? L'on met sur un dos de celui qui le ou une oreiller tient le jeu ou quelque autre cscabelle, chose semblable, et l'on ne cesse de lui yeux fermés Paradin, Chro'tigue de Savoye, ].0\i\i£r. Le Canton de Vau.i, 1S57, 36. lui. — aui BAISERA ÇA par P- ^'7- ? la enveloppe de manière lui ne puisse pas voir ce qui se passe autour de Un autre, touchant du doigt ou indiquant d'une manière apparente un lui citie *• I^> des joueurs pose sa tête sur les genoux d'une dame, qui qu'il les bandés. et Guill. Un qu'il ayant deviné ce qu'il porte sur le dos, ait charger de choses diverses, jusqu'à ce les épaules l6l demande l'objet Moi\ mais inspiration, baisera ça pas agréable n'est quelqu'un de commission Qui : objet quelconque, S'il présume que ? à baiser, s'il ; pense le contraire, il nomme remplir la il répond : par une fausse arrive souvent que, il il la société, et celui-ci doit abandonne à d'autres de bonnes aubaines, pour se voir réduit ensuite à baiser une savate ou baiser telle le ou Lorsqu'il parquet. telle place et court les chose, mêmes Manuel de un s'est autre décidé à prend sa chances. des sorciers, suivi des Petits société. Paris, 1820, ia-i2. jeux RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE l62 37. On cache, à l'insu d'une personne désignée par le sort, une épingle ou quelque autre de lui dit ensuite où — LA PINCETTB crie on pas, n'est l'objet approche, on : se tait Elle brûle; si elle s'en davantage, on crie encore plus fort On peut aussi fort sur l'avertir du côté elle si ; : On objet. Si elle va la chercher. s'en approche Elle brûle. en frappant plus ou moins une pinceite avec une clé. Si la personne elle donne un gage. renonce à sa recherche, Raisson, Nouveau manuel des Jeux, 1838, LE PAPILLON 38. Même jeu que le Lorsque précédent. cheur s'éloigne de l'objet caché, on lui le clier- chante : Cherche, cherche, papillon. Tu es bien loin de ta maison. Pays messin. La personne voisin à droite ci La réplique : réponse sonner « : qui commence « Je te jette Pourquoi à en ant, cette et me gant. » Celui- jettes-tu ton gant ? » question surtout ne attendre, sans quoi l'on donnerait Manuel jeu dit à son le mon doit toujours point se faire un gage. des sorciers, suivi des Petits de société. Paris, 1820. jeux JEUX ET FORMULETTES DE JEUX 40. Un la ÔTE-TOI DE LA seul des joueurs est debout. personne de — répond Elle lui là. veut déplacer et qu'il que tu as, réplique-t-il, chose) et s'adresse à Il lui Pourquoi : dit cela ? : Ôle-toi — Parce chapeau (ou toute autre tin que je n'en ai pas. place, si celui qui la l6? On doit alors céder sa demande n'a pas lui-même un objet semblable à celui qu'il vient de nommer. Mais s'il disait par exemple Parce que tu as une hague, et qu'il en eût une aussi, il donnerait un : gage s'il et resterait debout. un indiquait 11 objet déjà Manuel La à peu près leur tribunal. A société. jeux Paris, 1820. — LA SELLETTE société se range du salon, mène par un autre. des sorciers, suivi des Pelils dt 41. en serait de nommé en demi-cercle d'un côté comme des juges assis sur du salon est Vami un tabouret ou sur une chaise l'autre bout coupable, assis sur ; Vauii coupable se choisit au sort, s'il ne se trouve personne d'assez complaisant pour vouloir être de bonne volonté sur Une la sellette. personne, faisant les fonctions d'accusateur, interroge toute la société en disant « l'ami Respectables un tel juges, : savez-vous est sur la sellette ? » pourquoi l64 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Alors juge laquelle il un grand se fait il silence, Vacciimfeur bas à dit tout et chaque pour raison la présume que Vaini coupable est sur la les voix, sellette. V accusateur, après expose à Vami coupable A avoir les recueilli unes et les autres. chaque accusation, Vami coupable des juges, et s'il nomme un devine juste, chaque juge deviné donne un gage, et celui qui a été deviné le premier se met sur la sellette. Si personne n'est deviné, Vami coupable donne un gage, et l'on fait un autre tour. Les 42. Le maître du la société Amusements du bel dge. Paris, 1816. — LE JEU DES SOUPIRS jeu dit à toutes les personnes de : « Messieurs et mesdames, plus cacher votre tristesse, violente par la contrainte; il il est temps de ne qui deviendrait plus vous est permis de soupirer. » Chacun soupire donc divers tons, et c'est joint plutôt le rire Le maître du quoi il L'un aux soupirs que jeu a soupiré. fantaisie à plusieurs reprises et commence à les larmes. demander pour- Chaque joueur repond selon : dit en dans cette occasion que l'on parce qu'il a perdu un procès ; sa JEUX ET FORMULETTES DE JEUX 165 femme; L'autre, parce qu'il a perdu sa Celui-ci, parce qu'il a perdu son chat; Celui-là, parce qu'il a perdu sa pantoufle, Chacun ayant déclaré ainsi recommence soupirs, l'un des joueurs et dit pourquoi il soupire, mais en cause des soupirs d'un autre. Ce etc. de sujet le ses soupirer à y joignant la dernier doit les reprendre aussitôt et ajouter encore la cause des soupirs d'un autre, et ainsi de suite, etc. Les Amusements du bel âge. Paris, 181 6. 43. Dans — JEU nu BATONCUAU ce jeu, quatre garçons, chacun d'une palette de bois, dont deux armés se placent à une certaine distance et font de leur côté une petite fosse dans autres ont la terre, un petit mètres, aminci par aux deux autres, en ligne directe. Les deux bâton d'environ huit centi^es deux bouts ; ils le jettent qui doivent le renvoyer avec leurs palettes. S'ils ne l'atteignent pas, toucher leurs palettes dans la fosse. les autres bille, courent après la il doivent Tandis que ceux qui l'ont chassée courent à la fosse l'un de l'autre, avant que les deux porteurs de avec leur hitonchau, pour Lorsqu'ils ont fait bille aient le ce jeu pu y revenir mettre dans deux ou la fosse. trois fois, l66 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE tandis que les autres courent de hatonchau, ils nouveau après le mettent leurs palettes en croix au milieu du jeu, courent à la fosse l'un et vont ensuite bien chercher leurs palettes vite et retournent à leur place. mencent à chasser cette fois, le trou si et l'autre l'a avant que les revenus à leur place, palettes; billes sinon, après Après cela, à renvoyer ramassé le de l'autre ils recom- batonchau; et l'a placé dans porteurs de palette soient à eux à prendre les c'est les palettes croisées, les sont chassées de nouveau, et les autres sont obligés d'aller les ramasser et de les jeter avec la main contre la palette de leur adversaire, qui placée sur la fosse en présentant le côté large; ne l'atteint pas, la bille est fois, et cette on continue seconde le renvoyée une seconde même exercice. fois, doit être jetée qui ne présente plus que son de le chercher recherche, il le h.itonohau\ le et de il bille, à s'il n'est perd la partie. perdant le trouver. est suivi pat les La contre la palette champ; pas assez adroit pour l'atteindre, Alors on cache est s'il est obligé Pendant gagnants ,pfrtie des spectateurs, qui le frappent et cette par une avec leurs mouclioirs noués, ce qui s'appelle sabJuUr, jus- qu'à ce qu'il l'ait le ^ù trouvé. Les poursuivants ont grand feu ou pct^''^ cherchant s'approche ou s'él^^^ l'attention de dire r^^^ lorsque ^ ^^ l'endroit le batonchau est caché. ^^^ ^^^^.^ ^,^^.^^ ^^, JEUX UT FORMULETTES DE JEUX 167 des redoublements de coups de mouchoirs, lorsque — A ce celui qui cherche est près de la cachette. jeu a succédé jeu de la gniche, qui est le moins compliqué. Hécart, Dict. rouchi-français, 183}. 44. La — L\ CAGE A POULETS ca^e à poulets est un exercice que les petites font très-fréquemment, en jouant à d'autres filles jeux, en se promenant ou autres temps de récréaen jeux, est un tion; aussi cet exercice, arrangé de ceux qui leur plaisent comment on s'y le plus. prend pour Voyons d'abord faire la cage à poulets (i). Rien n'est plus simplej on pirouette à droite pendant quatre à cinq minutes avec beaucoup de rapidité la robe peu les tenir ce ; jambes en écartant en équilibre, robe, qui ment le mouvement de rotation fait gonfler on s'arrête subitement, on plie un alors : à repos et les bras l'on reste pour demeure gonflée, ressemble une cage lui ait à poulets. On se main- immobile. La effective- n'attend pas que ; au redresse, on rendu sa souplesse ordinaire bout de quelques instants, on se pirouette à gauche, et l'on produit le même Voilà l'exercice; voyons maintenant le jeu. (i) C'est ce qu'on appelle aussi faire un fromage. effet. RIMES ET JEUX DE LENFANCE l68 Les jeunes filles se partagent en deux groupes : l'un est celui des poules, l'autre celui des cages à Le premier est spectateur et juge des mouvements du second. Une des poules donne poulets. le signal en gloussant ou en frappant des mains; aussitôt les jeunes simultanément faire filles l'exercice trois fois se mettent à que nous venons de décrire; toutes ensemble pirouettent à droite, de nouveau à gauche. s'arrêtent et pirouettent Quand s'accordent bien elles ensemble, ce jeu forme une sorte de danse agréable à cages Les voir. à poulets qui ne gonflent pas ou qui montrent après les se Le autres donnent des gages. groupe des poules en décide, puis devient à son Le tour cages, tandis que celui des cages le juge. jeu continue ainsi. Manuel Roret Jes jeux de société. Paris, 45. à) Ce — JEU DES FAGOTS jeu consiste à se placer en rond, deux deux, en sorte que chaque jeune une autre devant un 1827. elle, fille en à tient ce qui forme, pour ainsi que les joueuses soient en nombre pair, car les fagots étant une fois formés, on choisit deux personnes qui doivent courir dire, fagot. Il faut l'une après l'autre. Celle qui court devant a le droit de traverser en tous sens les fagots, qui JEUX ET FORMULETTES DE JEUX doivent assez éloignés les uns être 169 des autres pour qu'on puisse facilement circuler au milieu d'eux. Celle qui court ne peut que tourner autour du Lorsque cercle. la personne qui court pre- la mière, et qui doit éviter d'être attrapée pour ne pas prendre la place de celle qui la poursuit, veut se reposer, elle se place devant l'un des fagots, dedans du un fagot composé de peut pas être dehors du éviter son choix. Alors cercle, et à ; il faut cercle ne en joueuses, s'échappe prise; d'être ce qui celle qui se trouve trois que si en existe il elle à pour l'instant, est elle prise, est obligée de se mettre à la place de la coureuse, qui la laisse courir après elle, mieux, qui entre de dans suite ou, place devant l'un des fagots, ce qui tant une nouvelle s'enfuir comme détails, que celle le la surnuméraire, première. nombre trois si aime elle le cercle et donne à s'y l'ins- obligée de On voit, d'après ces est banni de ce jeu; que l'on contraint à former ce nombre mal- heureux, en se mettant devant son fagot, forcée de quitter sa place. Il est est vrai qu'elle peut, à l'instant, forcer une autre à lui céder la sienne en se plaçant à son tour devant un fagot, ce qui fait la et c'est variété et le plaisir de ce jeu. Journal des jeunes filles, 1846. RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 170 un jeu d'action qui ne peut chambre mais il peut procurer aux champs ou dans un jardin un exercice b) C'est (i). s'exécuter dans une ; assez divertissant. Les personnes de la société se réunissent en fagots, c'est-à-dire deux à deux, et les divers couples se distribuent circulaire ment de loin à loin, en laissant devant eux une vaste en- Chaque cavalier place sa dame devant lui, lorsque le nombre des joueurs des deux sexes est ceinte. égal; dans sexe Tout monde le se personnes de deux personnes du cas contraire, le même la placent l'une ainsi disposé, les derrière l'autre. deux plus jeunes compagnie sont indiquées pour courir l'une après l'autre. Celle qui court devant a le droit de sortir du cercle, et de tourner en tous sens autour des fagots ; celle qui la ne peut que courir autour du à droite ni à gauche. Si laissait attraper, elle la poursuit cercle, sans s'écarter personne poursuivie se prendrait la place de celle qui la poursuit. Lorsque la première est lasse de courir ou qu'elle craint d'être prise, elle se place en dedans du cercle devant un fagot ne peut de deux personnes, trois qui est un des fagots. Comme composé que que celui des être essentiellement il faut alors en dehors du cercle s'échappe leste- (i) b) n'est pas une variante du jeu des fagots, mais u.ie autre description de ce jeu. JEUX ET FORMULETTES DE JEUX ment bien son tour courir après fasse à et ou lui, devant un autre fagot, où l'un aille se placer des joueurs est tenu de chef de I71 même d'abandonner son Ces mutations de places continuent file. jusqu'à ce que les joueurs soient ou fatigués jugent à propos de passer à une autre récréation. Riisson, Nouveau manuel des jeux. 1838. 46. Le premier de mon — SAUVE dUI PEUT son voisin dit à jardin. Cette phrase fait mon Le premier. Dans Voilà une feuille : tour. le jardin, un arbre. On répète. Le premier. Dans mon jardin, dont feuille, feuille, il a y il un a y une branche. On il a y une branche, d'oiseaux. un mon il y jardin, a, branche il y répète. mon etc., ce nid d'oiseaux Le premier, fit il il y a un nid a jardin, ce qui a dont voilà une déjà été répète toujours, en ajoutant au dernier dans ce nid a dont voilà une arbre, et sur cet arbre Le premier. Dans feuille, y il répète. et sur cette On une voilà arbre, et sur cet arbre Le premier. Dans feuille, une dont voilà il y a quatre petits. après avoir tout y a quatre leur ai appris à parler. petits. On On dit, qu'il : Et dans répète. récapitulé Je les répète. ai : Et élevés RIMES ET JEUX DE L ENFANCE lya Le p-emicr. Etc., Et etc. leur ai je appris à Le premier dit Petits fils. On répèle. Le premier. Le premier dit: Petits fils; parler. second : dit : Le premier. Le second le troisième chante mon On petit ; On Bonjour, mignon. mi mi dit fa ré mignon ; Bonjour, : Mi mi mi : le répète. fa ré mi, chantez, chantez, rossignol. sol, répèle. Le premier. Mi mi gnol ; et le quatrième Là-dessus tout le qui ne sont pas au fa ré dit monde fait chantez, rossi- sol, Sauve qui peut. : du se tous ceux lève; jeu, et qui ne s'atten- dent pas au dénoûment, restent sur leurs chaises et donnent un gage. Le nouveau savant 47. On qui tire sera — UN, de société. Paris, 1825. DEUX, TROIS, COQ.UELETTE au sort pour savoir celui des joueurs Ce coqttclette. dernier, dès qu'il est désigné, appuie ses bras sur une chaise, un bloc de bois, un banc ou une grosse pierre il baisse c'est préci- la tête et présente son dos arrondi sément ce qu'on appelle autres joueurs se placent : ; être coquelette. à la file les Tous uns les des autres, à quelque distance en arrière de coquelette; le premier en tête de et saute à la file se détache en courant caHfourchon sur coquelette en battant JEUX ET FORMULETTES DE JEUX des mains et en criant 173 un, deux, trois, coquehtte. : Cet écuyer d'un nouveau genre doit s'y prendre de façon à prononcer sur le patient, à sa place. Mais voulu, il mot en dernier le faute de quoi a s'il il crié arrivant devient coquelette dans va reprendre sa place à moment le la fin de la file, et le joueur qui se trouve alors à la tète enfourche coquelette à son tour, et ainsi de suite. Bescherelle, Les jeux. 48. — RASSAaUEZ Jeu dans lequel main le ; trois enfants se tiennent plus fort est au milieu. : même de ra, ra, ra, rassaquex_ temps il ramène les par la Celui-ci prend deux autres après sa course en tirant les criant MES DEUX SÉIAUX deux en soi et mes deux séiaux ; en petits vis-à-vis lui. Valeyiciennes. Hécart, Dict. rouchi, 49. — 1833. l"cane d'aloéte Des enfants en nombre indéterminé se rassemmet à la tète et prend la blent; le plus fort se main de celui qui le suit, et ainsi jusqu'au dernier, formant une longue course en criant : file. cane, Le premier prend sa cane, cane d'aloéte, ce qui se répète par toute la bande. Cette course est si . RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 174 rapide que chaîne se rompt, ce qui arrive la si tombent quelquefois, ceux qui se trouvent séparés rudement ou vont se heurter avec force contre une muraille. Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi^ 50. — A GRAN DE CIEL Sorte de jeu dans lequel deux enfants s'entrelacent les doigts de manière à mains un siège sur lequel former avec se place promènent en chantant plus jeune qu'ils les un troisième : A gran' dé ciel, A cul païéle. A Rennes, on exprime cette action ^gzr porter à la gredindeîlc (i). VakiicUnnes. Hécart, Dict. rouchi^ 51. Ce de — A LINGENT jeu consiste à deviner le billes, noisettes, etc., nombre de noyaux, qu'on a dans Celui qui devine donne la différence du la main. nombre indiqué au nombre réel en plus ou en moins, et gagne tout (l) A Lille s'il on a rencontré juste. dit : Porter à grain-de-sd JEUX ET FORMULETTES DE JEUX Le maître de l'enjeu dit. Le dcviiieur. — Je Le tnailre de l'enjeu. Le devineur. — A 175. l'ingent. m'y mets. — Jusqu'à quand? — Jusqu'à 1,2, 3, etc. Lyon, 52. Dans — BERLINGUE ET CHiaUETTE (l) du jeu àe pigeon vole/\\Ï2.\yX quand on prononce berlingue et cette variante lever le doigt rester fixe quand on dit chiqiiette. Le nouvau savant de 182;, 53. — t. société. Paris, I, p. 16. TIREZ-LÂCHEZ Chaque personne prend un ruban et en tient un bout. Les autres bouts sont tous réunis dans la main de celui q-'i mène le jeu, et qui se trouve par conséquent au centre du cercle. Quand on lui entend dire Tire^, il faut lâcher Làihej^, il faut tirer. et quand il dit : ; : Il est étonnant combien ce jeu si simple fait donner de gages. Les jeux imwcenls de (1) Ce scciélé, jeu est appelé lerlin-choquclte en Lorraine. in- 18, s. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 176 — 54. Jeu Ce éclats jeu, qui de LE SIFFLET d'attrape donne ample matière aux bruyants comme s'exécute rire, un sifflet clé forée on ou on lui suit il une attache, sans qu'il s'en doute, à l'habit d'un cavalier. Ensuite dit de chercher à le surprendre entre les de la personne qu'il entendra retourne, croyant saisir la clé forée ou il l'entraîne avec personne qui mente beaucoup de lui et la siffle il se le sifflet, présente à une autre de nouveau, et prête mains mais tous siffler; moment où au ses efforts sont vains, car, : ce qui le tour- davantage aux plaisirs la société. Les Amusements du Ici âge. Paris, 1816. 55. — LE CAPUCIN MORT Jeu d'attrape Un des joueurs s'étend par terre tout de son long, en contrefaisant tournent autour de le lui les dames tout haut mort. Toutes en disant : Le mort ne répond aucun mouvement. Alors les Frère Pancrace, étes-vous mort ? rien et ne fait cavaliers, l'un après l'autre, se coucher derrière son dos sion sur et lui, lui viennent en procestnettre parler à leurs l'oreille, mains sem- . JEUX ET FORMULETTES DE JEUX blable au prophète qui ressuscite enfin le tour de celui qu'on mais à peine que est-il I77 un mort. Vient cherche à attraper étendu sur le ; capucin mort celui-ci, se réveillant, lui serre les bras et les jambes, et tandis qu'il cette posture, tout le le ferme dans tient bien monde fond sur lui lui et donne une correction amicale. Les amusements du tel âge. Paris, 1816. 56. — JUER AU LIÉFE A r'tROUVER s'trOU Jeu d'attrape Sorte de jeu dans lequel les enfants portent tout ce qu'ils ont de plus précieux dans une fosse, au plus simple d'entre eux que et font croire peut trouver cette fosse les yeux bandés, il s'il aura tout ce qu'elle renferme. Alors ce petit crédule se bander laisse yeux les ; les autres se hâtent d'en- lever de la fosse ce qu'ils sent d'ordure et y ont mis, la remplisconduisent par la main le pauvre enfant en criant qu'il : grand feu, petit feu, s'approche ou qu'il s'éloigne, et à mesure lui font enfin trouver ce qu'il ne cherchait pas. Vakncierines. Hécart, Dict. rouchi 57. Quand un sion ou cesser — LA TRÊVE demander une suspenbrusquement de prendre part à un enfant veut 12 178 jeu, RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE il se de certains signes ou de certains sert mots de convention. a) En b") Dans Lorraine, on dit : Fourchette département de Seine-et-Oise, on le le médius en manière à figurer une fourche. lève c) l'index Dans d) A et Bayonne (selon 58. Quand un en avait crache barat 1 écartant : de PoucCy le pouce. gascon, Bayonne, 1865), qu'il les environs de Paris, on dit les en montrant ! — on Lagravère, dit : Poésies en Fendits. LA TRICHERIE de nos camarades avait triché et la et sa tromperie et honte, nous il lui disions : Eh bien, crachait par terre pour abjurer y renoncer dans l'avenir. Sainiongt. Jônain, Dict. du patois snititoiigeais, p. 62. VIII GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX VIII GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX LE BAISER & LA CAPUCIKE I. Le cavalier et la dame à qui cette douce péni- tence est ordonnée se placent à genoux, et dos à dos, au milieu d'un cercle qui s'amuse de leur embarras. Il faut que la tête du cavalier se tourne jusque sur l'épaule gauche, pour joindre presque sa bouche à s'est la tournée bouche de à l'adresse, lorsque ce la taille de dame, dont cavalier mouvement gager son bras gauche autour de la Le droite. et la de le doit la tête avoir s'opère, de dé- passer doucement dame. Les amusements du bel âge, 1816. RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE l82 — 2. Faute de LE BAiSEK k LA StELIGIBUSE d'un parloir de religieuses, grilles au travers des barreaux souvent trop serrés c'est du dos d'une chaise que le cavalier doit chercher à embrasser une dame. Cette pénitence, qui est agréable quand les barreaux de la chaise sont écartés, mêmes très- désagréable devient lorsque barreaux sont trop rapprochés les ces uns des autres. Les amusement! du }. Il — 1816. LE BAISER DU LIÈVRE consiste à prendre une aiguillée de bel âge, fil, chacun par l'un des bouts et à la mâcher en la retirant jusqu'à ce que les deux bouches se joignent. baiser alarme un peu la Ce pudeur des mamans, qui le proscrivent. Le nouveau savant de sœUié, Paris, I&25. 4. — EmtASSEK Lk fEUSOKXS Qjm l'on CELA P*JtàISSE Cette pénitence s'exécute en UiU les SAKS OPE embrassant toutes. {. Le — LE BAISER SB HASARD pénitent, après avoir pris les quatre rois et les quatre dames d'un jeu de cartes, les mêle et GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX sans les regarder, les distribue, de à quatre 183 dames compagnie. Celui qui se trouve avoir en la main le roi dame de cœur embrasse celle qui tient de cœur, et ainsi la des autres. Les amusements du bel âge. Paris, 1816. — 6. Une dame LE BAISER s'avance pour l'embrasser; mais prendre le baiser TROMPEUR vers le pénitent détourne elle se comme et laisse par son plus proche voisin. Les amusements du bel âge, Paris, 1816. — 7. La personne en LE BERCEAU d'aMCUR ordonnée à qui cette pénitence est une autre d'un sexe choisit différent, et elles se placent ensemble au milieu du salon, en se tenant les deux mains en élevant et de berceau. En en forme les bras cavalier et le cavjlier dame désigne un une dame. Ce nouveau couple vient sous sous le ainsi la état, désigné berceau ; voûte, s'abaissent cet tout mais au les bras à coup la demander moment où passage se trouve est formée l'entourent d'une dont et il elle espèce de chaîne. Le couple, ainsi emprisonné, ne recouvre sa liberté qu'en payant un tribut qui consiste en deux baisers. Lorsqu'il est sorti, il acquiert lui-même le RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 184 un nouveau couple d'amants, obligé droit de créer maintenant de passer sous deux berceaux payer deux Bientôt, ou fois le tribut quand la société est nombreuse, cinq six couples se succèdent et se à la suite d'y et amoureux. rangent uns les des autres, et de leurs bras entrelacés forment une voûte. Les amusements du bel âge, 1816. 8. — LES AUNES d'amour Elles se font en prenant les deux mains d'une demoiselle que l'on réunit sur sa poitrine, et que l'on écarte ensuite comme une mesure ; deux on l'embrasse, bras, si l'on voulait prendre à chaque fois qu'on étend ainsi les et une cela s'appelle aune d'amour. Le nouveau savant de — 9. société. Paris, 1825. LA PLANCHE DE CHÊNE La personne condamnée à exécuter cette péni- tence se place debout, le dos contre la porte cet état elle appelle différent, qui se une ; en personne d'un sexe place en face d'elle, et celle-ci en appelle une autre, qui se place dos à dos. Alors chacun se retourne et embrasse ce qu'il a devant soi. Il résulte de ce personne placée le dos contre mouvement que la la porte se trouve naturellement vis-à-vis d'une planche de chêne à GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX laquelle elle peut donner un baiser 185 aussi tendre qu'elle veut. Li nouveau savant de 10. — on 1825. EMBRASSER LE DESSOUS DU CHANDELIER C'est embrasser une laquelle société, personne sur la tête de a pris le soin de placer le flambeau. U. — EMBRASSER LE CHANDELIER C'est donner un baiser à une personne que l'on a priée de tenir en 12. On — main une bougie allumée. LE CHEVALIER DE LA TRISTE FIGURE fait asseoir une dame vient un cavalier sur se placer sur ses un dame autre cavalier appelé par la fauteuil, genoux et un ; s'approche, lui va avec un mouchoir essuyer donne un baiser, et le visage du premier, qui fait alors le rôle du chevalier de la triste figure. Les amusements du 13. Le condamné, — lel âge, 1816. LE PONT d'amour placé comme pattes, reçoit sur son dos un l'on dit, cavalier et à quatre une dame qui s'y reposent et s'y embrassent. Les amusements du bel âge, :8i6. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE l86 LB CHEVAL d'aRISTOTE 14. Le cavalier condamné à accomplir cette péni- tence se met à quatre pattes par terre, et pro- mène autour du assise sur cercle son dos les cavaliers une dame devant lesquels — 15. Une dame se son choix, à embrassée par tous et qui est elles passe. LE MENUET A TROIS met au milieu de deux qui tiennent chacun un flambeau. Elle par la main, prenant fait la cavaliers, révérence du menuet, puis, flambeau de l'un des cavaliers, le prend les charge celui qu'on attrape, et elle en qui tient la chan- delle pendant qu'elle embrasse l'autre (i). La 16. Le cavalier à qui — amusements du LES TROIS bel âge, 1816. B on impose cette pénitence doit devenir en apparence borgne^ boiteux et bossu. A cet efTet, il ferme un œil, courbe s'appuyant sur un bâton, pied. Dans cette attitude, il il (i) Il y a dos, un et, seul va à cloche-pied se présenter alternativement à chaque société en disant le se tient sur dame de : une locution qui pourrait bien venir de là. la GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX Un A madame, par petit baiser, homme marqué ce pauvre 187 pitié, aux trois B. Libre aux dames de lui faire ou de ne lui pas faire raumône Dieu vous ; répendent celles qui refusent lui assiste, et : doit passer outre sans user il de contrainte, sous peine de ne point son retirer gage. Raisson, Nouveau manuel des jeux. 17. On — LA OUEUE DE LAPIN un morceau de papier de huit à de longueur, un des joueurs, désigné pour être le lapin, quitte son habit, et on lui attache avec une épingle ce papier par dertortille neuf pouces rière à la On ceinture de la culotte. rabaisse ensuite le papier de manière qu'il reste dans une position horizontale d'élasticité ; mais pour ballotter il en doit avoir tous assez sans sens, s'abaisser par son propre poids. Cela fait, le lapin les met à e-xécuter une danse quelconque, dont mouvements soient vifs et accélérés, ou, s'il ne sait se faisant avant pas danser, il tourne autour de de petits sauts et tout son à droite, la salle à gauche, en en en trépignant, de façon à imprimer à corps une agitation continuelle à la- quelle participe le papier qu'il porte. Pendant ce temps, la personne à qui l'on a donné la péni- RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE l88 tence doit, munie d'une bougie allumée, suivre par derrière au feu danseur le papier. Si espace de temps rendu on en ; appartient son gage ne fixé, tire un et essayer point lui est autre, et le joueur à qui à son tour les fait de mettre le n'y réussit pas dans un elle mêmes il tentatives. L'épreuve recommence jusqu'à l'épuisement des gages, le personne ne parvient jusque-là à mettre si feu au mobile papier. duquel Celui entre mains les bougie, frappée par le papier, viendrait la à s'éteindre, cède la place à un autre et donne un nouveau gage. Un entend bien conserver sa queue saine jeu, le doit lapin leste, et qui et sauve. Manuel des sorciers, ou Cours de récréations physiques, suivi des Petits jeux de 18. — et les à quatre dames permission de la conduire aux quatre coins de l'appartement, on les embrasse successivement après ; cela, on reconduit à la place qu'elles occupaient. Ceux qui ne connaissent pas comment pénitence se bornent à embrasser de etc., Paris, 1820, in-8°. BAISER LES Q.UATRE COINS DE LA CHAMBRE On demande les société. la chambre, ce s'exécute cette les qui divertit quatre coins beaucoup les spectateurs. -, Le nouveau savant de société. Paris, 1825. GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX — 19. JEAN SOUFFLE LA CHANDELLE Prenez une bougie, lier de pénitence commandez à est . un cava- rapidement passant la jusqu'à ce qu'il devant son visage, Cette et en souffler, la 189 extrêmement ait réussi. difficile à exécuter. Jjc — 20. On bande les nouveau savant de société. Paris, 182;. LA CHANDELLE DE KOEL yeux à celui qui doit exécuter on lui remet un petit bout de bougie de trois ou quatre lignes de longueur; on le fait mettre à genoux, et l'on place par terre devant lui une chandelle. Il doit y allumer à cette pénitence; tâtons le petit morceau de bougie qu'il tient, main gauche, ce qui n'est pas sans s'aider de la très-aisé, si l'on veille à ce qu'il n'y voie pas clair. Manuel 21. — des sorciers, suivi des Petits jeux^ 1820. LE TRACAS DE POLICHINELLE C'est une pénitence de dame. l'ordre de présente et l'exécuter choisit Celle qui reçoit une bonne amie, se un cavalier, l'embrasse à sa compagne. Cette plai- ensuite devant va rendre le baiser santerie se répète autant de fois qu'il se trouve de cavaliers dans la société. Les amusements du bel dge, iSié. RIMES ET JEUX DE L'eNFANCE 190 Deux personnes a) MAROC EST MORT LE ROI DE 22. tenant une bougie main vont d'un bout de la se croisant à plusieurs reprises. vant s'établit entre elles à la à l'autre en chambre Le dialogue sui- : — Hélas! hélas! — Hélas Première personne, — Le de Maroc Deuxième personne. — Hélas! Première persontie. Deuxième personne. ! roi Première personne. — Hélas De Deuxième personne. -^ mort ! hélas est mort. ! donc quoi est-il ? Première personne. Deuxième personne. — D'une colique — S'il eût pété, il venteuse. ne serait pas mort. Cette scène est exécutée par suite d'une pénitence de jeu imposée à deux personnes; est défendu de rire leur il pendant ce temps, sous peine d'en avoir une nouvelle. Setne-ei-Oise. h) Voici ce que M™e cices de jeunes filles, <f La pénitence pour de Chabreul {Jeux Paris, 1860) dit les et exer- à ce sujet: deux personnes est de se rencontrer en faisant semblant de pleurer et de se dire : « Le roi de Maroc est pare, et l'on se rencontre de mort >>. On se sé- nouveau en disant GAGES ET PÉNITENCES DE JEUX « Hélas hélas ! ! On » parce que gai )) ! je suis on se sépare et contre encore en disant excessivement très-gai, gai, se ren- m'aimait beaucoup, « Il : I9I tout cela avec la figure la plus triste. Selon Raisson, Nouveau Manuel des Jeux, c) 1838, le dialogue est ainsi qu'il suit Première rencontre. — Ah! : quelle nouvelle! Hélas! Deuxième rencontre. — Le roi Hélas Troisième rencontre. — Il est de Maroc est mort! enterré ! Hélas! Quatrième rencontre. — Il s'est coupé le cou d'un coup [de coutelas. Hélas! hélas! hélas! Et quatre 23. fois — Allez dans le petit fois hélas ! coin et dites trois : ma chemise brûle Trois p'tits pâtés, Tout ce qu'il y a dedans ne vaut rien. ; Environs de Paris. W» ^¥^ ^ IX DEVINETTES 13 IX DEVINETTES 1 . — — Un Combien y seul, caj- pas encore; il a-t-il h passe (i) de temps ? n'est plus, n'y a donc que le l'avenir n'est temps présent. Ph.J. Leroux, Dictionnaire comique, 1787. 2. — a) Ma sœur a une pomme Qu'elle ne peut couper Ma mère a ; un foulard Qu'elle ne peut ployer; (1) Ce chapitre peut être considère comme un suppUmtnt 1 Recueil d'énigmes populaires, publié en 1877. mon 196 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Mon père a des écus Qu'il ne peut compter. — Soleil, ciel, étoiles. Paris. b) Ma grand' mère a un voile Qu'elle ne peut plier Ma mère a une ; pomme Qu'elle ne peut couper; Mon frère a des billes Et ne peut jouer avec, — Ciel, soleil, étoiles. Paris. c) Mon frère a des diamants Qui ne peuvent servir ; Ma mère a un médaillon Qu'elle ne peut mettre; Ma sœur a une Qu'elle ne peut Ma pomme manger ; grand' mère a un voile Plus grand qu'elle. — Étoiles, soleil, lune, ciel. Paris. d) Ma mère a un drap Qu'elle ne peut plier Mon ; père a une boule Qu'il ne peut rouler; DEVINETTES Ma sœur a une 197 pomme Qu'elle ne peut manger; Mon frère a des billes Qu'il ne peut rouler. Cid, soleil, lune, étoiles. Paris. j. _ Qu'est-ce qui passe dans le bois Sans déchirer sa robe de soie? — Le soleil. Yonne. 4. — ma J'ai De tante qui Elle m'envoie Qui couvre — La 5. demeure l'autre côté de l'eau; un manteau tout excepté l'eau. nei^e. " _ ^ , Paris. Qu'est-c^ qui ne peut se réchauffer au feu? Ta glace. Loirel. 6. — Comra. par M. L. Beauvillard. Moi j'en ai, toi t'en as La plus petite herbe des ; — L'ombre. Lci-(t. Comm. prés en a. „ „ , par M. L. BeauviUard. RIMES ET JEUX DE 198 7. — L ENFANCE Qu'est-ce qui se fourre sous le entrant? (c'est-à-dire : quand on lit en entre). — L'ombre. Loiret. 8. — Comm. par M. L. BeauvUlard. comme une gros Qu'est-ce qui est Et ne pèse pas une cerise? [église — L'ombre. Loiret. 9. — — La Comm. par M. L. Beauvillard. Qu'est-ce qui va à Paris sans s'arrêter? route. Pays messin. 10. — Quatre coureurs noirs ou blancs, Un — Un balai et un banc. cheval. Bretagne. 11. — Quatre marchent sur Quatre portent la Quatre regardent — Les quatre le pavé, soupe, les étoiles. pieds, les quatre pis et les deux yeux de la vache. Paris. 12. — Marveille sur marveille, Six pattes et quatre oreilles. — Un cavalier et sa monture. Loiret. Comm. par M. L. Beauvillard. DEVINETTES — 15. — La Qui A est-ce qui fait caracaca la corne d'un bois (i)? pie. Loiret. — 14. 199 Comm. par M. J. Poquet. Boule, boule su l'keyere Boule, boule par terre Y n'a nuz Pou homme ein Angleterre l'erfaire. — L'œuf. Moits (2). Sigart, Glossaire étymologique montais, 1S66. — 15. du Quel tombe du haut est l'animal qui sans se tuer (3 )? C'est l'alouelte, qui ciel — ramage; elle est s'élève à perte de vue et en faisant son tombe comme une pierre sans se tuer. Théâtre des boulevards, 1756, 16. — Quels sont la rivière jusqu'au — Les les t. III, p. loi. animaux qui vont dans fond sans se noyer (4)? poissons. TImire des l'oukvards, 1756, t. III, p. lOl. (i) La personne qui pose C5:te énigme si oimple a pour but d'amener vne facétie gro.sière. Au naïf qui, triomphalement, donne la solution : la pie, elle répond : « Fourre ton nez par où ellech...! » (J. P.) Mons les devinettes sont appelées advineltes. (2) A (3) Je rétablis la quest'oa qui manque L'alouette aime en elfe: à faire ce manège. (4) Je rétablis la question comme dans l'ouvrage cité. dans Ténigme précédente. 200 17. RIMES ET JEUX DE — Combien ENFANCE L de faut -il pattes de gre- nouilles pour atteindre à la lune? — n n'en faut qu'une mais asse\ longue. seule, Alnianach sarthoit pour lS6^, 18. — Quand est-ce que les petits poissons sont les meilleurs ? — Quand on n'en a pas de gros. Alnianach sanhols pour 1869. 19. — Qui est-ce qui monte haut Et ne peut sauter un — petit ruisseau? Une fourmi. Paris. 20. — Qui est-ce qui laisse choir et ne peut — le ramasser tomber son mou- ? C'est l'arbre qui laisse tomber ses feuilles. Paris. 21. — [pied Qui est-ce qui n'a qu'un œil et qu'un Et qui passe — la rivière sans se noyer? Une pomme. Bretagne. 22. — Mon père a cent ans. Ma mère est plus vieille qu'Adam, DEVINETTES 201 Et moi qui n'ai qu'un an Je suis accablée de vieillesse. — La poire, qui a la terre pour mère et le poirier pour père. Loire!. — 23. Comni. par M. L. BeauvilUrd. Haut monté, Court habillé, Jambe de paille, Cul percé. — Le hU. Paris. 24. — — Du Qu'est-ce qu'une pannerée d'eau sèche? sel. Loire:. 25. — Comm. Qu'est-ce qu'un par M. L. Beauvillard. bouquet de toutes fleurs ? — La cire. Lcire!. 26. Comtn. par M. L. Beauvillard. — Je rentre dans un couvent, Je vois la directrice habillée de rouge. Je vois des soeurs habillées de blanc; Je monte au premier, Je vois deux petites cheminées Je monte au deuxième, Je vois deux petites fenêtres; ; 202 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Je monte au iroisième, montagne de ga?on. Je vois une — Bouche, langue, dents, ne^, yeux, cheveux. Paris. 27. — Une vache rouge entourée de veaux blancs. — Langue, dents. Paris. — Qu'est-ce qu'une ceinture — Les à dix bouts? 28. Iras. Loiret. — — Le 29. Qu'est-ce qu'un vivant dans doigt dans un — Cinq un mort petits Comm. par M. L. Beauvillard. une gueule vivants dans morte? — Les orteils dans les souliers, Loiret. 31. — Comm. par M. J. Poquet. Je conliens celui qui porLe Celle qui coudent celui Dont ? dé. Loiret. 50. Comra. par M. L. Beauvillard. la structure peu forte Porte pouruint dès aujourd'hui Celle qui coniient celui DEVINETTES 20J Qui portera plus loin Qu'aucun mousquet ne — Li la soulier d'une femme femme porte. h grosse porte qui porte l'enfant, lequel parie pied de ur.e tète où est l'œil (i). Nouveau 32. — recueil d'énig.iies. Qu'es'-ce qu'on 1741, in-8, p. 209. Paris, jette bien loin, aussi loin qu'il est possible, et qui est loujou'-s près ? — Ls regard. Paris. 33. bas — Qu'est-ce qui va à messe la la tête en ? — Un clou. Loiret. 34. — Comm. par M. L. Beauvillard. Qu'est-ce qui est bête et pas bête, Qui Qui porte la peau de bête, n' :st pas dragon Et qui porte un canon? — Un soufflet. Loiret. 35. — (i) J'insère qu'elle Qu'est-ce qui ici cette me semble êfe Comm. a énigme dont par utie la forme populaire d'origlue. M. L. Beauvillard. tête, point de est litliraire, parce RIMES ET JEUX DE 204 L ENFANCE cheveux, des dents, point de gueule, une queue,, point de cul? — Un râteau. Loiret. 36. — Comm. par M. L. Beauvillard- Qu'est-ce qui entre le cul le premier ? — Le chapeau. 37. — — Le Qu'est-ce qui a le nombril au cul? boisseau. Eure-et-Loir. 38. — — Un Qui Comm. par M. J. Poquet, a la tête au milieu? lien. Eure-et-Loir. 39. — — Un Qui Comm. 40. M. J. Poquet, J. Poquet. a le nombril sur le dos? tonneau. Loiret. dos par — Qu'est-ce qui a Comm. par les côtes M. par dessus le î — Le tonneau. Paris, 41. — — Un Qu'est-ce qui a les cornes au cul? sac. Loiret. Comm. par M. L. Beauvillard, DEVINETTES — a) 42. — La Qu'est-ce qui tend h) Comm. Qu'est-ce qui tend maison — La bec en entrant? la par M. L. Beauvillard. queue en entrant à ? chopine. Eure-et-Loir. — 43. le chopine. Loiret. la 205 Qui venons de est-ce qui a Comm. par M. J. Poquet. peur quand nous re- l'école ? — Le pain. Paris. 44. — Qui est-ce qui a tant de petits yeux, tant de petits yeux qu'il n'en voit pas clair. — Un crible. Eure-et-Loir. 45. — Comm. par M. J. Poquet. Qu'es'^-ce qui a cent côtes Et cent cotillons Et qui n'a pas de chair Gros — Un comme un mouchillon ? van. Bresse cMlontiaise (i). Guillemin, Dici. du patois de la Bresse chàlonnaise. (i) Daus devivtures. la Bresse chàlonnaise, les devinettes sont appelées RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 206 46. — — Le Qui pousse dans levain dans une écuelle de bois. Eure-e!-Loir et Loiret. 47. tant? — bois sans racines? le — Qui Comm. par M. J. Poquet. est-ce qui jette ses tripes en par- Un fusil. Loiret. 48. — En entrant à la Comm. par maison, M. J. Poquet. je vois une grande dame blanche? — Un sac de farine. Paris. 49. — Qu'est-ce qui fait le tour de la maison sans entrer dedans ? — murs. 'J^es Loiret. 50. — le secours — Un Comm. par M. L. Beauvilkrd» Qu'est-ce qui est toujours labouré sans d'une charrue? toit. Pays messin. 51. — Qu'est-ce que c'est que cela, qui chante quand on met le un oiseau doigt dessus? — Un piano. Paris. DEVINETTES — 52. Qu'est-ce qui n'est pas plus gros Qu'une patte de fourmi, Et qui rend tout — 20J Une monde le joli? aiguille. Paris. — 53. Qui va de vallée en La queue levée? vallée, — La charrue. Loiret. — 54. Viande devant, Comm. par M. J. Poquet. viande derrière et viande au milieu. — La charrue celui qui le et celui qui la tient; le cheval et mène. Pays messin. S5- — Qui est-ce qui lève la gueule pour dire la vérité. — La 56. — hascule. a) Haute montée, Courte habillée, Noire chaussée, Chausse percée. — La cheminée. Loiret. Comm. par M. J. Poquet RIMES ET JEUX DE l'enFANCE 208 h) Haute montée, Courte habillée, Chausse noire et cul percé. — La cheminée. Loiret. — 57. Comm. par M. J. Poquet. Haut monté, Court habillé, Jambe de filasse Et cul percé. — Une cloche. llle-et-Vilaîne. — 58. par M. A. Orain. Qu'est-ce qui se remplit par se vide par — Comm. le le bas et haut? Un puits. Paris. — d) 59. ventre en Q.u'est-ce pierre, jambes en eau — Un qui a une tête de fer, un boyaux en corde, des des ? puits. Paris. V) — Tête de fer, corps de pierre, et pieds d'eau . Un puits. Loiret. Comm. par M. L. BeauviUard. — 60. Qui DEVINETTES 2O9 mange ses tripes et boit Comm. par M. L. Beauvillard. est-ce qui son sang? — La chandelle. Loiret. — 61. Noiret Si mon dit à Rouget : cul défonçait, Je te tuerais tout net. — Le chaudron parlant au feu. Loiret. Conira. par — 62. Dans un four il y a M. Poquet. J. bœufs plein de [rouges Entre un noir qui les met sous ; à la [porte. — Le boulanger quand il nettoie son four. Paris. — 63. roue, un Une rue sans pierre, une voiture sans arbre sans feuille. — Rivière, bateau, mât. Paris. 64. — Qu'est-ce qui a une tète sans cervelle, un corps sans ventre plumes ni boyaux, sans queue ni ? — Le coq du clocher. Paris. 14 . RIMES ET JEUX DE 2IO — 65. pendu — Qui est-ce qui voudrait voir son père ? Un aveugle. Loiret. — 66. cduvre-t-il — — Comm. par M. L. Beauvillard. Devant quelle personne le dé-, roi se ? Devant ^*6']. midi ENFANCE L le Où coiffeur. sera tout le monde dimanche à ? — EntrËlt àeux semaines. Bretagne. — 68. Quel est le pliR gourmand de celui qui en mangeant se brûle ou de celui qui souffle sur son — C'est manger * manger? celui soit voudrait qu'il qui souffle; dedans, taudis il voudrait que celui qui que se ' le brûle w soit dehors. Environs de Lorit 69. — — Comment dit-on Laurent de l'oreille C'est impossible; on ne parle pas avec l'oreille. Sainlonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais DEVINETTES — 70. ou Qu'aimez-vous mieux, — J'aime mieux trace-guéret saute-rivière le saule-rivière {le lièvre) que — 71. a) Aimes-tu rouge dans le le (le serpent). Loiret. ou le le irace-giiéret ? le Comm. mieux le par M. L. Beanvillard. rouge dans le bois fossé} — J'aime mieux le rouge dans le bois (lajraise) que le rouge dans le fossé (la vipère). Loiret. par M. J. Poquet. Qu'aimez -vous mieux manger, h) le Comm. pont ou rouge dans l'(h)allier — J'aime mieux rouge grise sous ? dans r(h)allier (la fraise) que grise sous le pont (le serpent). Loiret. Aimes-tu mieux c) dans le — le Comni. par M. L. Bsauvillard. saute-fossé que le rouge buisson} J'aime mieux le rouge dans le buisson (la fraise qui est assurée) que le saute-fossé (le lièvre qui est incettain). Loiret. 72. — Si vous mettez la Comm. veille par M. J. Poquet. de la Saint- RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 212 Jean, dans un coffre, un chat avec du ne trouverez pas le — C'est le mou le qui aura disparu (i). Amsteidam, 1725, Polissoniana. — 73. On demande de moutons; mais un; quatre, il trois en six à six, sept à il sept, nombre — que sait il reste il à un berger combien il a le nombre; s'il les à trois compte deux il reste un; cinq à cinq, qu'en et n'en reste point. il en reste un; les comptant Quel en est le Comm. le soleil se par M. J. Poquet. couche-t-il ? Parce qu'il a sommeil. — 75. Quoi de plus fort que le fer? Le feu. Quoi de (l) en ? — Pourquoi 74. du il Trois cent un. — — à deux, en reste un; quatre à Loiret. — in-12. répond qu'il en ignore en reste un, il mou, vous lendemain. plus fort que le feu? L'eau. Quand chat. l'énigme est posée, on ne pense qu'à la disparition DEVINETTES Quoi de — Le plus fort que l'eau? soleil. Quoi de — 2T3 plus fort que le soleil? Les nuages. Quoi de plus fort que La montagne. les nuages ? — Quoi de — plus fort que la montagne ? L'homme. Quoi ai plus La femme. fort que l'homme ? — Loiret. 76. — troisième — Un il Comm. par M. L. Beauvillard. coq chante pendant deux jours; ne chante pas ; pourquoi le ? Parce qu'il a avalé sa langue. Paris. 77. — de queue — Pourquo' les grenouilles n'ont-elles Elles seraient gênées pour s'asseoir. Loiret. 78. — pas écrire — pas ? Pourquoi les Comm. par oiseaux M. L. ne Beauvillard. peuvent-ils ? Parce qu'ils ont trop de plumes, ils laquelle prendre. Paris. ne savent RIMES ET JEUX DE 214 — 79. coq sur — le Pourquoi est-ce qu'on met plutôt un clocher qu'une poule Parce que voir si elle ENFANCE L si c'était ? une poule, il faudrait aller a pondu. Paris. — 80. Qu'est-ce que un chien quand fait il est sur trois pattes ? — // lève la quatrième. Paris. — 81. ment — à Qu'est-ce que le pape fait actuelle- Rome ? // respire. Paris. — 82. Qu'est-ce qu'il y a de meilleur dans la salade ? — C'est qu'elle plie dans la houche; sans cela, on aurait trop de peine à la manger. Raisson, Nouveau mavuel des jeux, 1838. — 83. ment — Qu'est-ce qui rend les égale- L'obscurité. Almanach — 84. de foin — femmes jolies ? pour jS6o. Qu'est-ce qui porterait bien cent bottes et qui Une sarthois ne porterait pas un grain de sable? rivière. Almanach sarthois pour iS6(). DEVINETTES — 85. Un capitaine fut décapité et Combien eurent la tête tranchée. morts 215 ? — Un seul, le premier dont deux autres cela fait-il • la tête échut de aux deux autres. Paris. — 86. ma dans Si tu devines hotte, je te les — Tu en as — Ah tu j'ai donne tous de fromages les sept. sept. l'as ! combien bien deviné, ou bien c'est le diable qui te l'a dit. Loiret. — Ppppppppp. 87. veut dire — Qjj'est-ce que cela ? Pauvre pêchour, prene\ patience pour prendre pauvre petit poisson. — 88. papier. que Coram. par M. L. Beauvillard. Un écolier écrit P P sur une feuille Un autre écolier intrigué lui demande de ce cela veut dire. — Cela veut dire pif! paf! Et l'interrogé joint l'action à la parole. Boulognt-sur-Mer. Comm. par M. E. Deseille. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 2l6 PHRASES A RÉPÉTER AVEC VOLUBILITÉ SANS SE TROMPER 8y. — Si je tenais la puce qui me pique. Qui me point Dans mon pourpoint, Je la piquerais d'un si bon point Qu'elle se souviendrait du pique, Du point Qu'elle m'a piqué dans Meui-:he-et-Mo:elh. 90. — Félix son porc tua, Ver s'y mit, Son porc gâta. — Haut nid Bas nid pie a. caille a, En mare cane pourpoint. Comra. par M. H. Gérard. Sel n'y mit, 91. mon est. :>3:.^C? ;^) THÉÂTRE ENFANTIN THEATRE ENFANTIN LE PONT CASSÉ — A. JEAN. pioche — sur (// Jean ; h arrive sur l'épaule.) fraîche ce matin et Ah j'vas ! (i) Gascon h ah pont portant une ! à travailler à ce pont en chantant sonnette. // travaille en fredonnant (i) la matinée en profiter pour me ma petite chan- : Dans un ouvrage paru en 1875, Feu Séraphin ce spectacle depuis son origine), Lyon, Schejring, (histoire de in-8, p. 33, du pont casse (tirée des Chansons ambiguës. Diapar la veuve Oudot, en 17 18), sous le titre de prince et d:t berger. Feu Séraphin donne en outre une moderne peu différente de celles que nous rapportons personnages sont le petit gas et le voyageur (on prête à se trouve une variante publiées logue du variante ici. Les est mettre dernier l'accent gascon). : — RIMES ET JEUX DE 220 L ENFANCE Tr:i la la la la laire, Liro lire Tra Lire lou LE GASCON. que quand lire, laire laire laire, la la la la la laire. — fa. du pont, loin de la rivière. (// avance et je fait-il donc que ce pont un peut-être m'enseigner ville. Eh (Appelant) soit cassé ? petit dit ne serais pas s'arrête tout à coup comment se Eh justement devant l'arche du pont brisée.) Tiens j'aperçois là-bas On m'a (Arrivant au pont). je serais près ! ! bonhomme qui pourra chemin qui conduit à la l'ami, quel est le chemin le ! qui conduit à la ville? JEAN. — C'est facile, monsieur. Tous les Lire lire chemins vont à la ville (i), lire, Laire laire laire, Est-ce que vous ne le savez pas. Lire Ion LE GASCON. — chemin conduit court que je fa ? Parbleu à la te je sais ! ville ; mais demandais... bien que tout c'est Eli! le Tami, plus ne pourrais-je pas passer la rivière ? (i) tion : Dans le Dialogue du prince et du bercer Où va le chemin î le berger répond : // tie O va ni il ne bouge, lirotifa, etc. (1718), à la ques- THÉÂTRE ENFANTIN JEAN. — La rivière? Les canards l'ont bien passée, Lire lire lire, Laire laiie laire, Pourquoi n'passeriez-vous pas. Lire Ion fa LE GASCON. — ? Dis donc, drôle, petit est-ce nard?... me prendrais pour un caCependant, comme je suis pressé, je pourrais peut-être la traverser... que par hasard rivière est-elle JEAN. — tu profonde Comme ! l'ami, la partout ailleurs; Les cailloux touchent Lire lire Eh ? la terre, lire, Laire laire laire. Ne pouvant Lire Ion aller plus bas, fa. — LE GASCON. Il est malin, ce petit bonhomme... Mais j'aperçois une maison là-bas; je crois que c'est une auberge il faut que je m'en informe... Eh! l'ami, à qui appartient cette belle maison ? ; JEAN. — Elle appartient à son maître, Lire lire lire, Laire laire laire C'est toujours Lire Ion fa. ; comme cela. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 222 LE GASCON. — Eh cadédis sandis, ! qu'une maison appartient bien Mais du vend-on donc, dis maison je ! sais son maître! à dans vin cette ? JEAN. — On en vend plus qu'on n'en donne. Lire lire lire, Laire laire laire; Les marchands sont tous comme ça. Lire Ion fa (i). LE GASCON. moi ; il — que faut Ce je corriger. Dis donc, JEAN. — comment C'est un beau La scène se rivière grâce à que : el Le Gascon traverse : la plaisir des spectateurs. son théâtre, article publié dans le Magasin le celui-là, batelier qui vient le chercher et punit Séraphin (i) Dans père, fa. Jean à coups de canne, au grand cette question le t'appelles-tu? ; nom termine ainsi un de afin lire, Laire laire laire Lire Ion moque de se nom, comme mon Je m'appelle Lire lire drôle petit sache son pittoresque de 1867. Pont ca'.si de Fiu Séraphin, le voyageur ajoute Le vin est-il bon ? et le pait gas répond : 5« bon qu'il se laisse boire. Lire, lire, laire, etc. Dans le Dialogue du prince du berger, il y a une question pour être "-apportée ici. et lelative à l'héleste trop scabreuse THÉÂTRE ENFANTIN — Pierre — Sandis, B. LE et GASCON. continuer mon Dis insourmontable. (le cadédis! donc, où piocheur). Tire zé croyais de l'auchtre l'ami donc le pont? — la rivière, lirre, lirre, lirre, lirre, lirre chu dans Il est Fa, est chu dans 11 est ; la rivière, fa, liron fa. — LE GASCON. Il une réponse qui ne voudrais savoir PIERRE. Gascon Je semin, et zé rencontre un obstacle coustia de la rivière, PIERRE 22^ si est chu dans signifiait la rivière; l'on peut passer l'eau — Les canards Font zé pas grand sose. Zé ? bien passée, Tirejirre, lirre, lirre, lirre, lirre; Les canards l'ont bien passée, Fa, LE GASCON. à la zé té fa, liron fa. — Cadédis, les canards la passent nage; tu ne m'apprends jien de nouveau; demande PIERRE. si la — Les Tire rivière est bien profonde ? cailloux touchent la terre, lirre, lirre, lirre, lirre, lirre ; 'Les cailloux touchent la terre Fa, LE GASCON. fa, liron fa. — Ce maudit maraud est la stou- 224 RIMES ET JEUX DE pidité même; on né moi donc, c'est peut rien — dé tirer lui. Dis- zé voudrais bien savoir ce l'ami, que l'enseigne de PIERRE. ENFANCE L cette auberge que ? C'est le portrait de la lune, Tire lirre, lirre, lirre, lirre, lirre; C'est le portrait de la lune, Fa, — LE GASCON. répondre ainsi! apprends que de la liron fa. fa, Impudent que je castel dé puise dans la Garonne du vin miel, z'étais si de me mon aussi de l'auchtre père l'on doux que coustia de le la donnerais cent coups d'étrivière. rivière, zé te PIERRE. es souis d'une des bonnes familles Gascogne, car du et tu vois bien que c'est la loune; je — • J'en rends grâce à Tire J'en rends grâce à Fa, la rivière, lirre, lirre, lirre, lirre, lirre fa, ; la rivière, liron fa. — Dis-moi, vend-on beaucoup de LE GASCON. bon vin dans cette auberge ? PIERRE. — On en vend Tire ? ; On en vend plus qu'on n'en donne, Fa, fa, LE GASCON. femme plus qu'on n'en donne, lirre, lirre, lirre, lirre, lirre Avec — liron fa. L'ami, vous devez avoir oune qui êtes-vous marié ? THÉÂTRE ENFANTIN — Avec Margot PIERRE. Tire fa, grenouillère, la liron fa. — LE GASCON. nant la grenouillère, lirre, lirre, lirre, lirrc, lirre; Avec Margot Fa, 22$ houre Quelle mainte- est-il ? PIERRE retournant {se Voilà Tire La scène montrant son derrière). lirre, lirre, lirre, lirre, lirre Voilà Fa, et lui cadran solaire, le fa, ; cadran solaire. le liron fa. Gascon appelle un deux près de l'endroit du pont où travaille Pierre, celui-ci fait tomber sur eux une grêle de moellons. Arrivé de l'autre côté, le Gascon se venge en faisant tomber brusquement .Pierre dans la rivière, et le batelier va le repêcher. termine ainsi se le : batelier, et lorsqu'ils passent tous i« Séraphin Je chinoises. c. un coup à nager. pont un Ah! la Eh comme grande ça, soit cassé? petit Lajoie — LE PASSANT. bête de courir — l' enfance, de pièces d'ombres recueil Metz, Gangel et Didion, in-i8, ! et le mon cela tasse, passant Dieu, que j'ai 1 s. d. moi qui ne suis je manqué de boire sais pas comment se Ah voici justement là-bas ! bonhomme ah ! qui fait-il pourra donc que ce peut-être me RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 226 Eh l'apprendre. depuis peu LAjoiE. même ! l'ami ce pont est !... donc cassé ? — mon Ehl Dieu, il s'est cassé le que l'arche a été emportée par les jour grandes eaux. — LE PASSANT. Eh! l'ami je !... Ah ! que c'est malin, cela ne pourrai donc pas passer 1 la rivière? LAJOIE. — Pourquoi pas? Les canards l'ont bien passée, Lire lire lire {bis), Les canards l'ont bien passée, Tire Ion fa. LE PASSANT (à pari). pour un canard, ce comme si la Est-ce petit pressé d'aller voir je suis me qu'il drôle-là prend Cependant, ? ma commère, rivière n'était pas profonde, je pourrais peutla faut que est-elle je lui mon en relevant traverser être demande... Eh ! pantalon. Il l'ami... la rivière profonde? LAJOIE. — Les Lire cailloux touchent Les cailloux touchent Tire Ion LE PASSANT. la terre, lire lire {bis), — la terre, fa. Ce petit drôle a l'air de se THÉÂTRE ENFANTIN moquer de moi. de afin t'appelles-tu LAJOIE. Il que fiiut corriger... le Eh! 227 nom, comment sache son je l'ami !... ? — Je m'appelle comme mon père, Lire lire lire (bis), Je m'appelle Tire Ion comme mon Ah je crois que je le Comment s'appelle ton LE PASSANT (à part). à tiens père présent père. fa. ! {haut). ? LAJOIE. — C'est le secret de Lire ma C'est le secret de Tire Ion LE PASSANT. mère, mère, fa. — Mauvais plaisant vend-on du vin dans LAJOIE. ma lire lire (bis), cette — On en vend !.. Eh maison là-bas ! l'ami... ? plus qu'on n'eu donne. Lire lire lire (bis), On en vend plus qu'on n'en donne, Tire Ion LE PASSANT. lui demande pourrais-tu LAJOIE. me — fa. — Je le crois bien... Il faut l'heure qu'il est. Eh! que je l'ami... dire l'heure qu'il est ? Très-volontiers, car j'ai une très- 228 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE belle montre à regardez répétition (il se Tenez, tourne). : Voici Tire le cadran solaire, lire lire {his), Voici cadran solaire, le Tire Ion fa. LE PASSANT. — Petit insolent de te payer bouteille, tu trouverais t'offrais je bien moyen Lajoie de me va chercher !... Dis donc, si faire passer l'eau? un batelier. Quand le bateau retraverse l'eau près de Lajoie, celui-ci jette des pierres aux passagers en leur criant Gare l'eau! Arrivé de l'autre côté, le passant donne une bonne correction au mauvais : plaisant. Répertoire du théâtre transparent ombres chinoises. A à l'instar des Paris, chez les mar- chands de nouveautés, in-i8, sans date. Dans une variante, peu intéressante dans Sccnes mêlées de couplets faites pour qui se trouve d'ailleurs, le cartahiorama ou Nouveau théâtre transparent mécanique. Paris, Rabiot, 1827, in-i8; le pas- demande au tailleur de pierres qui travaille sur le pont cassé comment il se nomme. L'interpellé répond Comme vous. Comment, dit le passant, tu te nommes Pierre l'enrhumé ?... Finalement le tailleur de pierres va chercher un batelier. Le sant : — passant traverse l'eau et paye à boire. XI FORMULETTES D'ÉLIMINATION AU JEU XI FORMULETTES D'ÉLIMINATION AU JEU — Sur les Vilaine, j'ai vu un groupe de I. pour désigner landes de Lohéac, dans ITUe-et- c'est-à-dire le chat, disaient bas), ce que les pensions un ter petits celui qui poursuivrait bibi, bobo, Carafi, Carafo, Du Du les triage. coco. autres, un oranhas (heure en petites filles appellent : Du Du pâtres qui, dans les RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 252 Celui sur lequel était pris, alors mot le disait il L'alouette pihuit à « coco venait tomber à : mon collet ; derniers les pris la diront-i? » Les autres répondaient en se sauvant Le chat vant entre s'engageait arrêtait Oui « ». lui premier qu'il le et : — D'où — : courait après eux, et le dialogue sui- De es-tu? Nantes. — Où sont-i tes frères? — En champ. — Ide (aide) ma à Et tous ainsi les prendre. les deux couraient après recommençait Voi-anbas : Du « bibi, Comm. 2. — a) des raves Ne pas les autres, et de suite jusqu'au dernier qui, à son tour, Un — i — un passez pas dans mon — mon romarin — tante Michel, raisins jardin; ni ma etc. » par M. A. Orain. — ma — des 1 des choux du bobo, — doux. ne violette, — — cueillez — mis- — à vêpres — qui prêtres, — pimpon d'or — chante comme plus belle — chapeau d'épinette, — touflette. — Mistouflette les ira la dehors. Stine-ei-Oist. FORMULETTES D'ÉLIMINATION Un b) — i un — pois cornus. Saint-Jean d'été — 1 — un — tante Michel des — à la prêtre dans sa cha- p'tit — allume son pieds de — Dieu. petit feu pelle les ma C'est à Pâques, Noël, 2}^ — pour chauffer — Paris. Un c) — un — ma tante Michel, — — des fèves nouvelles, — des des 1 i pois cornus, doux sins —A oies? — monsieur Patou. corne d'un bois. la j'en tuerai trois — avec mon rai- — Où sont tes — Si j'y vas — grand vrillon, — de bois. vrillelle Loiret; Eure-et-Loir. Un d) — i pois cornus, sins un — — 1 ma tante Michel, des fèves nouvelles, — pour nous tortous — doux — — des des rai- à la mi-août. Eure-et-Loir. é) Un cornus un i, — — dans — ma 1 tante Michel des fèves nouvelles bachou le /) Un — y goûter chou I i — (var. : : — des pois raisin doux Comm. par M. Leclerc, — ma tante Michel — des — des raisins doux — pour pour agoûter) — Marie Pérou — un 1 des choux (yar. du — pour nous tertous. Seine-el-Oisc. raves — hors chou.) RIMES ET JEUX DE 234 Un g) — i un — pied, du jonc, — in ENFANCE L gazin, — gazelle, du caqui bourdon. Franche-Comli. Un h) du loup gris, — du — on — — coquille — bourdon. — Un i — d'un bois, sortant — un tout habillé de — — de vert, — leva queue en — Retire— Pour pet — pour qui — chandelle de bois. la un gros toi, pied, cazi, cazelle, 1 jour, jonc l'air, fit toi. ? Saotte-el-Loiri. Un i) i queue en — — — un loup Pour un 1 — l'air, toi. — — Un jour — leva gros pet — pour qui? — gazin, gazelle. par un désert, passant fit un Retire-toi — dans la ta cabane de bois. Lyon. Un ;) queue boti, — — — passant par un loup levée, les la caribota jambes en — désert, l'air, — — la la cari- sera pour toi. -» Finistère. k) cuio Un — zago loup lébado — quitto — passât — sur un — luzer — la — lou tioul — duber — zigo — — ta plaço. Bas-Querc\. Comm. par M. J. Daymard. FORMULETTES D'ÉLIMINATION Un /) candis — i — un 2j5 — beribon — — — boyards — trou. bcribelle 1 six candelles six six Fratiche-Comie. m) Un — î — perroni — perronelle — décambeu — simouna — un Jean des bœufs veilla — 1 -^ ré- troumpa. Céte-d'Or. m) Un — i cinq sabots pique le un o — — de pique et de beau de carabots — de pin en pin — — marin. Franche-Comté. o) — Un au caraba pique deux — de — pique — trois saint la — Sablât, pique de bois — — de pique en bourrique. Saom-el-Loire. — unô — carin — carô — dépie — dépô — dé figo nouvelo — dé resea — méyo — doux — egou — tan — tin — — clou. tan — p) Uni — e sens sabô fé3'0 tin Dauphiné. La Tribune de Gcn've, 21 juin 1882 (article d'E. Ritter). — q) Uni sabo — —à uno la — dé piquo — dé po — dé san — m'en baou — serbi — guerro RIMES ET JEUX DE l'eNFANCH 236 moLin pèro. — — Moun pcro — m'a dit — pigeon volez. Bas-Quercy. Comm. par J. Daymard. Un clou — girou — carin — carou — dé pes — — meillo — — sima — caca — r) rica tante — feillo clou. Comm. Bas-Quercy. 5) Un Simoun par M. pomizo — cazin cazo — — cagaire — greifFoun. J. Daymard. de Piarre — Marseille. Régis de la Colombière. Les cris pop. de Marseille. — Girod — carin — careau — Du— Simon — Joseph — des — tan — don. carquois — des ognons — t) pied Emprô — Bordeau fi La Tribune Suisse romanJe. île Genèt'e, 21 juin 1882 (article d'E. Ritter). — cara — soupière — un a — u) Un — crac — bourdon — Joseph — Simon — — sors de place. cari i cric ta Loiret. f) — Un i — une ette — catéchime — boulette prout. Loiret. x) Un i — un o — casi — caso — roco. Loiret. FORMULETTES D'ÉLIMINATION — de Rome — — tu Une pomme y) portant — l'anglais par M. Lederc. — de Rome — carin — — noreau — boreau — cocu — du six pieds — son Comm. Une pomme \) — pieds l'es (i). Seine-et-Marne. — six 237 cari son dix. Loiret. Pomme aa) coquin — — ronde la poire — lidou — — cornichon. — lidoir BouIogne-sur-Mer, Un plomb ah) gojort — mort la — — lideron — formin — — blsson — Simon — Laurent latin — va-t'en. Lclret. Un plomb — bordon — Joseph — Simon — qui 'aine — coton — pour en — compère Buisson. ac) file la le fin sortir Creuse. ad) de Un la laine i — un — ma tante Michel — qui — du coton — tirez-vous donc. file 1 fin Creuse. (i) sera Pommer, c'est réciter cette formulette au jeu du chat. pour savoir qui y RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 238 La pero gardano ae) fiou — tortiou — la — que batte lano — lou — dan — va-t-en. la din la Marseille. Régis de la Colombière. Lei cris af) la Une pomme laine — en fin populaires de Maiseille. — dix graines — qui de coton — mademoiselle — filent retirez-vous donc. Loiril. — — des graines — qui — de coton — mon oncle Buisson — ma tante — Bobine — alignez alignez — — saucez — brutez — bourdonnez — cacher. va-t-en — ag) de Une pomme la laine filent fin la clin clin te Loiret. de laine — pour ma tante GoUne — défunt coton — mon père Bisson — ma tante Cath'rine — Gobine. ah) p'iotte baine Loiret. 3. — a) Marguerite de Paris, Prétez-moi vos souliers gris Pour aller au paradis ; Le paradis qu'on dit si Qu'on y voit de Qui cueillont la petits oiseaux Pour porter beau. violette à Jésus-Christ FORMULETTES D ÉLIMINATION 239 Q.ui est dans la chapelle Qui allume ses quatre chandelles. Pipotin, pipoteau, Saute dehô. Saone-et-I^ire. b) Sainte Cath'rin' en fleurs de lys, Prêtez-moi vos souyers gris Pour aller en paradis, Paradis qu'i fait si beau. Pour manger du pigeouneau, Pigeouneau Dans et pigeounette. l'jardin de la violette. Saint' Cath'rin' quoique tu fais? — Je au bord d'un — Saint* Cath'rin' va fossé. ses te cacher. Bourges (Cher). Formulette recueillie en 1857 P*"" ^- ^'^ Laugardière, dans Poesiis pop. de la France, mss. de la Bibl. nat., c) Un, dtjx, t. II, feuillet 268. trois, quatre, Les enfants du père Agathe, Font des boules de papier Pour aller dans gris le paradis. Dans le paradis il fait bon Pour manger des pigeolons ; Pigeolons, pigeolettes Dans la rue des violettes. Notre Seigneur passant par A dit : que faites-vous là ? là, 240 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE — Je garde mes Qui me disent A, b, c, d, moutons petits la raison. N... allez- vous cacher. Poitou. d) Une, deux, Du Comm. par M. L. Desaivre. trois bois; Quatre, cinq, six Du buis ; Sept, huit, neuf Du bœuf; La reine vous demande Pour aller Porter A la le en France, pain bénit, messe de minuit ; Prêtez-moi vos souliers gris Pour aller Le paradis Qu'on y Habillés dans le paradis ; est si joli, voit des pigeons d'or comme une princesse; Cesse, cesse. Loiret. 4. — a) S'il vient un prêtre, Donnez-lui une chaise; S'il vient un enfant de chœur, Donnez-lui du pain, du beurre; S'il vient un gros larron (var. Donnez-lui cent coups de bâton. [démon), : un gros FORMULETTES D'ÉLIMINATION La ."41 .uilltr se casse, L'enfant se trépasse. Sàne-ct-Oise. h) Une pomme rouge Qui vient de Toulouse. Saint Pierre, saint Paul, Gardez bien notre maison. S'il vient un pauvre. Faites-lui l'aumône ; un capucin. Donnez-lui un verre de vin. S'il vient S'il vient la p'tite Jeannette, Donnez-lui un coup de baguette; S'il vient le p'tit bossu, Flanquez-lui vot' pied au cul. Loiret. c) Un petit chien Comm. par M. J. Poquet. pendu, Tirez-lui la queue. Il vous mordra. Son grand-père est à la chasse Avec son bonnet de coton ; un beau monsieur. Donnez-lui un chapeau bleu S'il vient un enfant de chœur. S'il vient ; Donnez-lui du pain, du beurre S'il vient ; un marmouset. Trempez-lui la tête Boulogy.e-sur-Mer. dans le lait. Comm. par II. E. Daseille. 16 RIMES ET JEUX DE 242 Une ENFANCE formulette analogue aux précédentes ser- au commencement de ce vait d'incantation les L (i) « : Solognots vont en Sologne, siècle Le dimanche des brandons, le soir, armés de brandons de paille enflammée, tout à l'entour de leurs criant : blés, Branlons, brûlez, Par les vignes et par les prés. Sortez, petits mulots, des blés ; Allez-vous-en dans les bois, fouiller S'il vient un ; prêtre, Donnez-lui ses guêtres. S'il vient un capucin. Donnez-lui un quart de pain vient S'il un grand ; larron. Donnez-lui cent coups de bâton. Branlons, brûlez, etc. Legier, Traditions fl usages de la Sologne (dans Mémoires de l'Académie c. — a) Ah ! la belle pomme celtique, t. II, p. les 210). rouge Qiie Dieu nous envoie Sur un petit plat d'argent ! Saint Pierre, saint Simon, Gardez bien notre maison. Car nous allons à la campagne Prier Dieu pour cette (i) Je crois que beaucoup d'anciennes incant.uions. femme de formulettes enfantines sont FORMULETTES D'ÉLIMINATION un Qui a eu Qui s'appelle Jésus-Christ. La petit 24} fils cuiller qui casse, L'enfant qui trépasse ; madame. Vous en aurez un autre Taisez-vous, A la Pentecôte. Les souliers de maroquin Serviront à Jacobin, Jacobin qui La grosse Qui peigne Au file, aiguille sa fille coin d'un rocher. Compère, vous mentez. Fitiisicre. b) Ban han Qui 1 — qui femme C'est la s'est Comm. est par M. L. F. Sauvé. mort à Landévan ? à l'intendant accouchée d'un bel enfant. On l'a porté baptiser Sur le dos de l'écuyer ; L'écuj'er se lasse, L'enfant se trépasse. Madame se met Monsieur veut à crier, la consoler : Consolez-vous, Madame, Vous en A la aurez un autre Pentecôte Qui s'appellera Jacobin, Aura des souliers de maroquin. — Ban ban Mcrlnhan. ! RIMES ET JEUX DE 244 — a) Une — 6. du pain dur (fflr. : (var. : vire la poule sur un L ENFANCE mur — qui — picota — picoti — queue) et va-t'en de là. Autre var. picotait lève la queue vas puis t'en (i) alouette, va-t'en : là- bas). Seine. Une b) pain dur mur — qui — picota, — lève poule sur un — puis t'en vas picoti — par ce petit chemin du picotait ta cotte et là — et non par celui-là. Différents départements. Un c) p'tit femme coq sur un — picotin, — pain dur, — mur — du qui picote — prends ta Ge::ève et Haute-Savoie. U" Intermédiaire du marjolain, et va-t-au vin. I) février 1866. — piquette, — — piquant — lève C'est une aiguille, d) quait du pain blanc — puis à — la république) (i) Dans Prends pi- queue elle s'en va. 7. — que qui la Belle pomme le Finistère voici et que — • il d'or on ajoute voilà. A —à la rivière (var. n'y a qu'un Dieu : Par la porte Lille la formulette se ta patte et puis t'en vas. — : qui de Saint-Denis termine ainsi : FORMULF.TTES D'ÉLIMINATION gouverne — (var. guerre la qui existe ou qui : — pour Dieu France (var. — est finie reste) — adieu) : — en mes amis pomme belle 245 d'or — sortira dehors (i). Différents {lepii terne» Is. — Au de lune — lapins — qui mangeaient des prunes — comme coquins, — pipe à bouche, — verre à main, — en disant Mesdames, — verseztrois petits la clair 8. trois petits la la la le : moi du — vin tout plein. Paris. 9. — trois... etc. déchirée, — Ron, ron, ron, pour un, — mouton, — — — — pour douze. — et Ma du beau petit au pour deux, raccommoder je vais la aiguille percée fricassée la pour blouse est — avec une fil bleu. Paris. — Ran plau plan, — perdu mes gants, — ma baguette — mon flacon d'argent. — — son Saint Antoine — demandait boire cochon — demande du son — — joue de béquille — son garçon — joue du violon. 10. j'ai d'or, à petit ; sa ; la fille petite petit ; Boutogve-sur-Mer. Comra. par M. E. Deseille. (i) Fin de la formulette dans avec son li'argent. p'tit cheval d'or; — le Loiret au dedans : Sortira au deliors — avec son p'tit — cheval RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 246 11. tant — du pleine Trois petits prêtres (rar. — paradis, bouche la princes) sor- : (var. bouteille) : — — jusqu'à demain midi, — — mes souliers sont des lunettes, — — pomme, — pêche, — abricot, — y en clarinette, clarinette, poire, il a une de trop (var. : de trop). j'en ai Paris. 12. — Une, rattrape, deu.s^, trois, voulu battre lins s'ont — ; — mènerai j'te — quatre, mou- les — à Saint-Val'ry — pour ont ils dit Si j'te : attraper des p'tites souris. Boulogne-sur-Mer. 13. Comm. par M. E. Deseille. — demi-deux, — demi-trois, — — coup Je canif m'a voulu battre — coup d'canif voulu battre aussi enfui — par porte de Saint-Denis — Un, demi-quatre, — je s'en est par du la ; l'ai ; (var. la porte que voici. Autre var. : par la porte : petit bossu). Paris 14. — Une Jacobé voulait m'a rossé, — — me il grenouilles m'ont deux battre; m'a — — jeté mangé cl — trois m'a dans un — il les environs. quatre battu, fossé, — — — il les crapauds m'ont achevé. Bricude (HauU-Loire). M. P. Comm. Le Blauc. par FORMULETTES D'ÉLIMINATION — — 15. cinq, — Un, six, 247 — deux, — — quatre, — — sept, — huit, — neuf, — dix, trois, • petit Félix. Paris. 16. — — deux, — — quatre, — — sur pont Neuf, — moelle Un, IV trois, vive Henri le la de bœuf. Boulogite-!ur-Mer. — 17. — Une a) horloge sonna une heure, — heures... etc., — — passant par Paris — deux heures, trois midi. Hatite-Saônt, Une heure, — deux heures, — — quatre heures... ^ midi, — trois heures, b) etc., c) Petits au bout des champs (yar. pré) (1) — lait truite) barbotté pour y manger du — que (va?-. : la que les souris : : la mère (yar. : du vachette) a ont ribotté) — deux heures, — — de temps, — va-t-en ta au bout du lait caillé souris (^var. dant une heure, etc., — ciseaux d'or et d'argent, t'attend t'es pris. — pen- trois heures... (2). Différents départements. (i) Antre var. (2) Autre var. temps va-t-en. — : : Mon père t'appelle au Que ta sœur a fait — bas des prés, peuJant six heures de RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 248 — d'or — d'argent, — — au fond — du bois — — — que pour — y manger — du oiseaux — ont bar — botté — tambour — battant — quatre heures — de temps. — d) Petit mèr' ta — ciseau et t'attend caillé lait Bas-Quercy. Coram. par — M. les J. Dayraard. — qui courait dans — par queue — — montre à ces messieurs, — pimpon d'or — pimpon d'or, — plus — plus de — hors 18. l'herbe, a) — Une je la souris verte prends la je la ; (i), belle,- la sortira belle la (2). Environs de Paris. — qui court dans l'herbe, — par queue, — montre à ces messieurs. — Caroline, — sauve-toi, — — tant — pour V) — Une souris verte je l'attrape je la la si pis je t'attrape, toi. Saône-et-Loire. c) Une l'herbe, montre (i) Var. petite souris verte — à : je la prends par ces messieurs. Pain, pomme — — Un, quefois — en : — Avec son lui faisant : A petit cheval d'or — — qui La — je la — deux, belle — d'or. (2) Variante de la fin de la formuhtie son petit chien d'or. > avec dehors — qui courait dans queue, la — sortira — Paris on ajoute quellui passera sur le des petites crottes d'or. corps FORMULETTES D'ÉLIMINATION — trois, — — Caroline, Caroline, — Caroline s'en va (var. trois, û^g — deux, un, tu t'en vas). : Finistère et Morbihan. — — — 19. poire, tière; prends Je mangerais bien la queue d'une a) mais par conséquent la poire tout en- prends tes seaux, belle jardinière, seaux tes — et va-t'en à l'eau. Paris. h) — Prends ton seau, — prends ton seau, — ma jolie babillonette, va-t-en vite à l'eau. Franchc-Comié. — 20. — Une a) au moulin ipelle — Jean — qui a perdu sa canelle — cul de Bredin, raisin. Haute-Saône. b) — pertunette — qui perdu — au moulin — Jean Berlin, — cul de Une canette sa a ipette, raisin. Fra'ichi-Coiiitè. 21. — moudre vallée, bluté, Alongné, sa fournée — — va clin clin, — — — — bourdongné dans le moulin mur mur, — qui fait — de sassé, la — te cacher. Loiret. Comm. par M. L. Beauvillard. . RIMES ET JEUX DE 350 — 22. — Ligne, L ENFANCE — logne, couronne, — savate. Eure. 23. bour — Pek, — sam, — tram, — — era — cacam, — nostram. — bour et Selne-ei-Oise. 24. mes, — — Roue, trois — une pomme, — — mange. deux pom- pommes, Paris. — Un — deux — zéros — capulaire — musculaire, — conventaire, — du bon vin tinto — chez mère Pinsot, — dans rue — des Trois-Corbeaux, — numéro 25. a) et into, la la trente-six. Sors du jeu bien vite. Hauie-Saône. — deux, — — capuleristo, — — convainquaire, — du bon via — chez mère Sancto, — rue des QuatreCorbeaux, — numéro zéro. V) Une, zéro, fichetulaire, tito la Saône-ct-Loire, c) Une et fichetelaire, deux, — — zéro, — convainquaire, capilleresto, — — du bon vin tinto Meuse. FORMULETTES — 26. demi-cla, en midi, D ÉLIMINATION 2^1 Un, — demi-cli, — demi-clou, — — tonton, — miton, — gibon, — — pion. — égale a) lire citron, Eure-el-Lo!r. Un b) — — demi-cli, tire bobi, — — demi-cla, — sancta peca. demi-clé, je je foula, Eure-et-Loir. c) Un demi-trois, marita, marito, tata, — ni — ka — ni clos, trot. flot fi — demi-deux, — — Jeanne — — — ve-sur-Mer. Comm. — carolez — jusques à — Un chien blanc — qui me vient devant, — mon compère, ma commère, — mon amant, — — 27. miroi, — — deux, — — seront par M. E. Deseille. Une, a) carolettes trois, faites petit vingt-trois. \ a-t-en. Vaucluie. Barjavel, Dictons et sobriquets du département de Vaucluse. Une — — qui sont V) et — caloré miroi — jusqu'à vingtechat blanc — monta sur un Bonjour, ma mère, — — pour de — Pa — deux faites, trois. — banc, — m'en Un puis — — et trois, calorettes petit il vais partir dit je : la ville Corrèie. Comm. ris, par M. G. de Lépinay, RIMES ET JEUX DE 252 ENFANCE L — du bois — quatre, — à) Un, deux, — du bouis, — roi demande — pour en France — manger du pain bénit — — pain en l'honneur de Jésus-Christ, — pain blanc, — chandelle d'argent, — ton corps — mort, — fosse pour t'y 28. trois cinq, six, te le aller bis, est ta - est faite, c'est mettre. Comm. Engeuville (Loiret). Un, deux, du b') cinq, six, — bouis, en France d'aller — du — — pour L. Beauvillard. bois, trois, — M. par — quatre, nous commande le roi manger du pain — dans main de Jésus-Christ. — Pain — pain d'or, — tout monde — bénit bis, la le est dehors. Comm. Loiret. c) Pinpin Nicaille {var. des papillons le menton. — — — du bœuf, — — — se coupa — — du Papa Nitar), : le roi se faisant la barbe, Un, deux, quatre, cinq, six, par M. L. Beauvillard. — • du trois, buis, — bois, sept, huit, dix, onze, douze, neuf — va-t-en à Toulouse. Différents départements. — 29. — quatre, Une, deux, cinq, six, sept, huit, neuf, onze, douze, — trois, — — j'irai cueillir dans les bois; — dans un panier neuf; — elles — des cerises; dix, seront toutes rouges. Différents départemints. . . FORMULETTES D ÉLIMINATION 253 — vado, — suspin— Spine, — — suspindo, — spine, — — vado, — suspindine, — valéri, 30. dine, valéri, valéri. Franche-Comté A — b — c — d — capitaine — de — — mes moutons — sont — — — chien ramène à l'avoine mon avec une poignée — d'avoine. 31. — la Lorraine allés petits les petit Loiret — — cas — se — ne — peut — pour — — mais — on — — un' — sa ^ — sur — — en — — d'un — mi — — — 32. ser — — Un verr' vir hoir' tabl' ; la lier' fait li tair' 1 Eurc-el-Loir. XII FORMULETTES SATYRICIUES ET FACETIEUSES XII FORMULETTES SATYRIQUES ET FACÉTIEUSES — I. Formnlcttc de la faim — faim. — Mange main Garde pour demain, J'ai ta Et si l'autre (var. : ton poing). tu n'as pas assez, Mange un de tes pieds. Et garde l'autre pour danser. 2. a) Il — Fonnulette du faux-malade a la fièvre de Ce qu'il mange mouton il ; le trouve bon. Poitou. L. Desaivre, Croyances, etc. 17 258 /') RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Il a la maladie de poulette Il ne lui reste rien dans Comm. Mctiithe-el-Mosel/e. c) Il a la maladie de saint Rien n'y arrête dans Loiret. (/) ; le bec. le par M. H. Gérard. Loup ; cou. Comm. par M. L. Beauvilkrd. L'o l'mau de saint Beuillebau I ba bin et n'moudge ; mau. pai Doubs. Tissot, Les Foiirgs, mœurs, etc. () Il I Gobau; a l'maladie d'saint minche ben, i n'quie point mau. Valciicicnnes. Hécart, Dict. rouchi. /) Il a la maladie du renard mangerait bien II [poule). ; un canard (var. : une Différenls départements. v) Il a la fièvre quasi et la maladie pent-élre, Boiilog;ie-siir-Mer. /') Il est Au Comm. par M. E. Dcscillc. malade, [che). cul de la chatte (var. Lci,-ct. Con-.r.!. : au cul de par 2>I. la va- L. Eeauvillard. FORMULETTES SATYRIQ.UES t) a Il une descente de gosier, 2)9 i;nc fièvre de veau, un tremblement de mâchoire. Paris. en torse j) Il a la pire (l'estomac) et le jabot de côté. Atniis. L. E. k) Il a la tête plus pendant elle n'est Meyer, Glossaire de grosse que l'Atitiis. poing, et ce- le pas enflée. Paris. 3. a) a Il Qui — Formtilettc du gros rhume un rhume d'agneau, n's'en ira qu'avec la peau. Fraticlie-Cor.itc . une tousse de renard, çà h) Il a Perron, Frûvcrbes. le conduira au M. T.. terrier. Loiret. 4. a) — • J'ai — Comm. p.-ir Fonnulettc du mal de mal à — C'est un — mal à — C'est plus haut de seiî'neur; la tête. J'ai le té.'c la tête. mal de grand peut monter plus haut. b) r ? v'.vill.irJ. la bCt il ne RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 200 5. — mal de ventre Fonnult'ttc du — mal au ventre. — C'est qui J'ai la foire se Loiret. — 6. détrempe. Comm. par M. L. Beauvillard. FonnnJctIe des yeux yeux noiis a) Les Iront en purgatoire, Les yeux bleus Iront dans les deux, Les yeux gris Iront en paradis. Les yeux verts Iront en enfer. Paris. Gris, la h) couronne du paradis. Bleus, la couronne du bon Dieu. Noirs, la couronne du purgatoire. Blancs, la couronne du sacrement. Verts, la couronne c'e l'enfer. Violets, la couronne du chapelet. Morbihan. 7. — Maquaveule Qui saque le Fovmulcttc du louche à quatre oreilles. bon Dieu par Valencien-iits. les pieds. Hécart, Dict. rouchi. FORMULETTES SATYRIQ.UHS — 8. a) — 201 Fonmilette du sourd Bonjour, Claude. — Oui, m'sieu, j'fauche. — Pour qui fauch's tu — J'gagne un écu. — Ah diable de Qaude, ? ! le Quand on Il lui pari' — Ben! si j'fauche pas pour vous, un autre. Pacy-sur-Eure. Comm. J'faucherai pour h) d'un sens vous répond d'I'autre. par M. Ed. Isambard. — Bonjour, femme. — J'vends œufs, madame. — Comment vot' mari — Y sont pondus de nuit. — Combien avez-vous de — veiids blancs. — Vous êtes femme. — Mais tout autant, madame. la d's s'port' ? c'te p'tits enfants ? six J'ies folle, la Pacy-sur-Eure. 9. Tu — Comm. par M. Ed. Isambard. Formulette du rcniflcur renifles, ma nièce?... — Nenni, ma tante... . RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE 202 Les bonnes gens... Du bon Dieu... M'en ont fait perdre... L'accoutumance. Ma A la suite tante de chaque phrase, celui qui récite moquer du formulette, pour se tendre . !... la renifleur, fait en- un reniflement sonore. Mantôche (Haute-Saône). lO. — Formulette du morveux Renifle, Quentin, il y a du beurre au Loiret. II. — Comni. par M. FormuUtte du pot. }. Poquet. bossu a) Bossu, bossu. Forcé d'être bossu. b) Tortu, bossu, D'où viens-tu — Je viens de ? la Je viens de crever noce ma ; bosse. Envircyns de Lorieni. FORMULETTES SATYRIQ.UES c) Il est 263 bossu, est tortu, II Encore a peur d'être battu. il Environs de Lorient. — 12. P'tit Tu Foyinuhtle du hancroche crochu, n' m'attrap'ras pus, T'as vindu Pour P'tit Tu tes croches aller in caroche ; crochu, n' m'attrap'ras pus Tes croches sont veiudues. Lille. L. Vermesse, Dict. du patois de la 13. — Fonniilette Flandre française. du boiteux — Boiteux des deux où vas-tu — Derrière ça n'te regarde côtés, cassé, Environs de Lorient. 14. — Formulette de ? pas. la boiteuse Gouyoun, gouyetto, Quant vendez vouestreis poulettos? RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 264 {Traduction — Gouyon, gouyette, : vendez-vous vos poulettes combien ?) Marseille. Régis de la Colombière, Les cris pop. 1). — de Marseille. Formidctlc de l'enfant de petite taille lou siou Jeannet Que planti de cougourdos, lou siou Jeannet, Que planti de caulets, Aimariou mies planta de bourtoulaigo Que {Traduction : Moi, — des courges; plante de caulets. choux. des du pourpier — je suis moi, — Jeannet suis je — qui plante — qui Jeannet J'aimerais mieux planter que des choux.) Marseille. Régis de la Colombière, Lei cris pop. 16. — lie Marseille. Formnlette de l'enfant niinec Es long et Coumo la {Traduction : Il est et fluet prim, quoue doou chin. long et mince — comme la queue du chien). Marseille. Régis de la Colombière, Les cris pop. de Marseille. FORMULETTES SATYRIQ.UES 17. — Formulette de l'cnfanl aux joues .''6< bouffies L'angi bouffareou Que {Traduction : bouffo gavéous. leis L'ange bouffi sarments, c'est-à-dire qui • — qui souffle ics attise le feu). Marseille. Régis de la Colombiire, cris pop. 18. — lie f.es Marseille. Formulette du pisseur au Ut a) Pissenlit bataille, Q.ui pourrit la paille, La verge Pour est au pied du lit fouetter le pissenlit. Haute-Srôtie. b) Pisse C'est en lit, demain La verge au Pour pisse en paille, la bataille pied du ; lit fouetter le pisse en lit. Bourgogne. Clément Janin, dans un article d'.i Progrès de la Côie-d'Or, du 30 juillet iSio. c) Pisse au lit, cocagne, Va-t-en faire batagne ; 266 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Un balai au Pour bout du lit fouetter le pisse au lit. Comni. par M. Roffey (Yonne). J. Poquet. d) Pissenlit sans paille, Va-t-en voir bataille A quelle heure Dans la ? A ; midi, cour des pissenlits. Environs de Paris (i). Lou... pisse al e) al let Fa buyado cado (Traduction fait la lessive let Cago : la Un tel... pisse net. au lit, ch... au lit, chaque nuit.) Quercy. 19. — par M. ]. Daj'mard. Fonnulctte du tondu d) Tondu - Les chens Tondu Les Comm. Barreau, te mangeront pre Nau racque, chens te ; [ques (2). mangeront pre Pâ- Dci'X-Scvres. L. Desaivres, Formu/elks. (i) rière le Dans les environs de Paris, les enfanf; attachent au derdu pissenlit une vieille savate au moyen d'une ficelle, et suivent en lui chantant cette Ibrmulette. (2) ieu. En Saintouge ces vers servent de paroles d'élimination au. FORMULETTES SATYRIQ.UES h) On a 267 mon tondu ton chat, moine. Morbihan. c) T'a II toundut, Cabassut La cigalo {Traduction: cigale t'a On ; mourdut. t'a t'a tondu, grosse tête; la mordu.) Pays comtadiii. J. de la Madeleine, Le marquis des Sassafras. d) Toundut Rabattut, La cigalo mouerdut. l'a Marseille. Régis de la Colombière, Les cris pop. de e) Tondu, rasé, Fils de moine, Fils de moine. Tondu, rasé, Fils de moine, Cul pelé. Lihourne (Gironde). 20. — Marseille. Comm. par M. J. Vinsou. Forinulette de l'enfant habitlé de neuf Pélicot, moun fiou, Vagues pas au souleou, RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 26S Lou souleou fara Que ti gastara. (Traduction soleil — mon Pélicot, : le soleil fera — fils, — ne va pas au te gâtera tes vcte- qu'il vieiits). Marseille. Régis de la Colorabiére, ics cris 21. a) — pop. de Marseille. Forinulfttt de la garçonnière Garçon, garçonnière, Peton, petonnière, Qui a vendu ses cotillons Pour acheter des pantalons. Suisse romande. Blavignac, L'emprô genevois. h) Garçonnière, A meunière, la Qu vendu son cotillon Pour avoir cent coups de bâton. a Roffcy (Yonne). 22. — Fonnulette de la Comm. grande fille par M. ! chou ! Poquet. qui joue encore avec des poupées Chou J. grande sotte Eir jue incore à marotte! ! FORMULETTES SATYRIQ.UES 269 EU' pins' à s'marier, EU' jue incore à poupée Lille. L. la — 23. ! Vermesse, Dict. thi palais de Flandre française, 1867. Fonntilclte de l'égoïste Donner, donner Fait mal aux pieds ; Rendre, rendre Fait mal au ventre. Suisse romande. Blavignac, 2-1 . — VEvipro genevois. Fonnulette du rapporteur a) Rapporte paquet s'en va-t-à la noce Les quatre pattes dans son carrosse N'écoutez pas rapporte paquet. Car c ost un très-mauvais sujet. Paris. F) Porte paquets S'en va à vêpres, Sa chemise sur sa tête, Quatre étrons dans son bonnet Laissez passer porte-paquets. Haute-Saone, ; ; 270 RIMES ET JEUX DE c) L ENFANCE Rapporteur, Picoteur, Va-t-en dire à ton valet Qu'il te donne cl) un bon soufflet. Rapporteur, Picoteur, Papillon Du démon. Aiii. e) Dans Mélusine, col. 270. Rapporteur Et menteur. Frotte ton cul Par les rues; Va dire à l'araignée Que ton cul est écorché Avec le petit martinet. Fivislcrc. /) Rapporteur à A la Comm. p.ir M. L. Sauve. maison coups de bâton sur les talons. g) Raccusète de pâté Trente-six pour un pet ! Lille. Pierre Lcgi-.iud, Dict. de laie, 18)6. du patois . FORMULETTES SATYRIQ.UES 25. — Foiinuhttc du faquin a) Martin, Le p'tit faquin, La canne à la main, Comme il marche bien h") Voyez ce petit faquin, Sa canne à Comme Voyez la main, marche il vite ; ce petit faquin, Sa canne à Comuje la main, marche il Ouercy. c) ! bien. Comm. par M. J. Dayraard. Jean Patagan, La canne à la man, L'épée au côté, La bouse (yar. : l'étron) sur le nez 1 Suisse romande. Blavignac, L'empro genevois. 26. a) — Formulette du boudeur Boude, boudinette. N'a pas d'argent. Boude, boudinette, Gagnes-en 272 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Boude, boudinette A quel métier ? Boude, boudinette A bien bouder {var. à : boudiner). Environs de Paris. h) Boudi, boudet, Veux-tu du lait ? — Non, maman, — Veux-tu que c'est trop froid. je le fasse — chauffer ? Non, maman, j'aime mieux bou[der. Loiret et Eure-et-Loir. c) Comm. par M. J, Poquet. Bouqui, boucard. Veux-tu du lard ? — Nenni, ma mère, — Bouqui, boucard. — il Veux-tu des cots de bâton Pour in bouc'hin o n'est Saintoiige. Jônain, Dict. Veux-tu du lard I I nin, i ? nin, n'en vux point. — Que que trop bon. du patois saintongeais. d) Cali, calard. — est trop tard. veux-tu donc? FORMULETTES SATYRIQ.UES — Un • Sur 273 coup de bâton les talons. Dciix-Scvres. L. Desaivre, Formuleltes. Petit enfant gâté, e) Voulez- vous du pâté — Non, maman, — ? c'est trop salé. Voulez- vous du jambon — Non, maman, ça — Il Eouloane-sur-Mcr. — bon. vous faudra des coups. Dites, les voulez-vous 27. ? n'est pas Comm. Formulette de Adichia ma Vous mé ? par M. E. Deseille. la fâcherie maïré. véïréï Partirai dichadé pus ; ; Tournaraï délu. (Traduction verrez Adieu, : plus; je partirai ma mère, vous ne samedi, je lundi.) 28. — Fonnulcttc de la petite colère CouIlto de Paris, Couro plouro, couro ris. me reviendrai 274 RIMES ET JEUX DE (Traduction tantôt : Colère de ENFANCE L tantôt pleure, P;;ris, rit). Avcyron. Yayssier, Dici. du patois de l'Aveyron, 29. — Fonniildtc de la colère à) Coléreux à quatorze ans, Qu'a mangé tous Il ira dans Mangé Biss ! ses parents ! l'enfer, par les vers; biss I biss ! biss ! Paris. b) Coléreux à quatorze ans, Qui Il a tué tous ses parents ! sont dans la terre, Mangés par les vers. Paris. 30. — Autre formiilette de la colère à) Bisque, bisque, rage, Mange du fromage Si le fromage Mange de la poison. Quercy. h) Il bisque, Il il ; n'est pas bon, Comm. par M. J. Daj'mard. rage; mangera du fromage [cirage). {var. : du FORMULETTES SATYRIQ.UES c) Te bisques, te Te mainge du 275 rachcs, mol-froniache. LilU. L. Vermesse, Dicl. du falois hi F!ai:r!ri' française. (le 31. — Autre formulctte de Es en coulèro la colère ? Bel picha a la carrèro. {Traduction: Tu es colère; va pisser dans la rue.) Armagnac. Bladé, P-overbcs 32. d) — Formith'ttc de l'oiiiui — Je m'ennuie; ne — Prends un couteau, je (Far. : pas quoi sais faire. et gratte-toi les jambes. Gratte-tui l'os des jambes. Autre var. Prends un marteau, V) et devinettes. : et tape-toi sur les doigts.) Voulez-vous bien rire, Passer votre temps Prenez une ? pierre. Cassez-vous les dents. Brioiule (Hauli -Loire). M. Paul Le Comm. 6!.-.!'..-. par KIMES HT JEUX DE l'eXFANCE 276 — 33. a) Fonnulcttc du mauvais débiteur Un patar, Colars Quand me Camus ? ! payeras-tu, Eul dimainche au matin, Cousin, Aile basse messe à Lossars. Environs de Cambrai. L. Boniface, Hist. du village d'Esiie. Cambrai, 1863. b) Cinq patars, Camard Quand payeras-tu. Camus ? ; A la Saint-Jean d'été. Gros nez (i) Environs de î\'ou vion La . Thiérache. Verviiis, 1S72, p. 79. 34. Il — Fonniilette du hâbleur a stu à Paris so n'gatte Enn'a riv'nou so (i) On débite aussi cette formulette pour tout en leur tapant dans la main. ; n' savatte. amuser les enfants . FORMULETTES SATYRiaUES {Traduction en est : Il a été à Paris sur 277 une chèvre il ; revenu sur une savate) Pays wallon. Dejardin, Prm'trhes 55. — du paresseux Fonniilette de la semaine a) icalloiis. Lundi, mardi, fête; Mercredi, peut-être; Jeudi, j' n'y s'rai pas; Vendredi, j'bats mes pois; Sam'di, mon J'peux pas chez vous Comm. Pacy-sur-Eure. i) [maine. avoine. aller Lundi, mardi, fête par c'tte se- M. Ed. Isambard. ; Mercredi, peut-être; Jeudi, la Saint-Nicolas; Vendredi, on ne travaille pas; Sanedi, petite journée; Dimanche on va c) Lundi, mardi, Mercredi, je fête promener (i). ; n'y peux être, Finistère. (i) Variante des deux derniers vers Samedi, après midi, La semaine se est finie. Comm. : par M. L. F. Sauvé. x 278 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Jeudi, la Saint- TJiomas Vendredi, je Samedi, au marché Dimanche Voilà ma ; n'y serai pas; ; à la messe. semaine Loiret. faite. Comm. par M. L. Beauvilkrd. d) Lundi, mardi, fête; Mercredi, je n'y puis être ; Jeudi, Saint-Thomas; Vendredi, j'n'y serai pas; Samedi, à la ville; Dimanche, à Et ma la Lundi, mardi, faite. Comm. Loiret. c) messe, semaine sera par M. J. Poquet. c'est fête, Et mercredi peut-être; Jeudi, je n'y serai pas; Vendredi, Samedi, Voilà c'est la je serai ma Saint-Nicolas; au marché. semaine passée Sans avoir rien gagné. Creuse. 36. a) faire, Oh! hé! mon — par M. F. Vincent. Fonniilcttc du paresse 11. Pierre, maître Comm. ? — lève-toi. Pour — Et pourquoi travailler. — Oh ! là FORMULETTES SATYRIQ.UES là ! ventre le Pierre, maître? la ! oh ! lève-toi. — le ! me lève, je ventre — Oh ! pourquoi Et — Pour manger me je là là ! la Ion ! hé ! ! mon faire, — soupe. lève, Ion 279 Bon! Ion la me je ! lève joliment. Eure-et-Loir. b) Pierre, Pour ventre. — — lève-toi. garder aller Pour quoi mon la ventre, — vaches. Pierre, lève-toi. Pour manger ventre, — les — bouillie. mal au Pour quoi — — riquiqui, — faire? J'ai faire? mon Riquiqui mon ventre est guéri. Environs de c) « Chan (^Traduction — : si Loriciil. t'vieux d'iè sope faz'en. — Jean si tu veux de >> soupe, la fais-en) (i). Pa^J messin. d) — Danse, Margotte, danse. — Ma mère, n'a point de soûlés — Travaille, trouande (2). je (3), Et pu t'en érés. Meurihe-et-Mosel'e. (i) Cf. « Miseria, vosto panada cior el piato. — Uh ! ? Comm. — (j-eplica il figro') Cassani. (2) Soûles, souliers. (5) Trouande, paresseuse. par Mi si no go ! M. H. Gérard. — farae Ben, va ! » te a Triesle, 280 RIMES ET JEUX DE — 37. L For mulet te du ENFANCE défi Grégui, grégo, Si tu Tu l'fais es un pas, sot. Aunii. L. E. Meyer, Glossaire de l'Aunis. — 38. Qu Lou (Traduction - le fait truffo si Diou Fonnulctte du moqueur lu buffo commo fa virar Qui : tourner une bouduffo. moque se comme une — Dieu le punit toupie). Marseille. Régis de la Colombière, Le^ cris pop, de Marseille. — 39. a) Formuhtte de Un i, un la brouille o, Eine crox sur sin dos. Picardie. Corblet, Glossaire picard. h) Croutz de James (Traduction : paillo, croutz de fé, te dirèi plus arré. Croix de paille, croix de foin. FORMULETTES SATYRiaUES jamais ne je te dirai ces paroles sur plus rien.) L'enfant pronovxe deux pailles disposées en croix. Armagnac. Bladé, Proi'erba 40. — 281 et deviiiclti'S. Formulcttc de la demande de pardon Miséricorde Au bout d'une corde ! Pardon Au bout d'un bâton - ! Environs 41. — Formuhttc de la pareille île Pari.'. rendue Rindi rindo, Du brin pour du bouso {var. deux, pour deux bus). : [values Picardie. Corblet, Glossaire picard. 42. — Forvitilette de l'enfant qui Iredouille en s'excusant Berlique, berloque, Du bren den eune loque. Vahuciennes Hécart, Dict. . 43. a) — Formulette de l'enfant grondé on puni Mets -ça dans dessus. roiichi. ta poehe et ton mouchoir par RIMES ET JEUX DE l'eN'FANCE 282 Mets b) clia den t'satiau et t'mouquô dessus, t'n'el perdras point. VaUiicieiinis. Hécart, Dict. rouchi. f) Attrape ça, Nicolas. — 44. Formulette de l'enfant fouetté Zinque, zinque A Se dit mazarinque. en faisant à un enfant qui vient d'être fouetté le geste de fouetter. Faknciennes. Hécart, 45. Deux Fornmlette de l'enfant enfants suspendent en camarades, les — pieds, le D.'cl. rouchi. hertiè l'air un de leurs tenant, l'un par la tête, l'autre par puis ils gauche en chantant le balancent à : Cul vanné N'vaut jamais rien ; Cul fouetté Encor' ben moins. Co2:n' cul ! cogn' cul ! droite et à FORMULETTES SATYRIQ.UES En prononçant derrière ces derniers mots, du patient contre Le Charme 46. — (Loiret). 283 on frappe le terre. Comm. par M L. BeauviUarJ. Fornmlcttc du tricheur puni Les enfants donnent les c'est-à-dire claquettes, des coups de genou au derrière de leur camarade En qui est étrive, c'est-à-dire qui triche au jeu. lui appliquant cette correction, on lui chante : Et marquis de Carabas, Mets t' tiéte din un sa Et des cloqueites Au tro Départemev.t du Xoril. L. Vermesse, Dicl. l'a patois 47. a) Il a — lie la Flandre française, 1867. Fonnulctte contre les siffleurs couché avec de braves gens pas coupé le Boulonna!!. h) Sifflerais-tu — Eh bien! ; i n'y ont sifflet. comme ça mon c... bien siffle à Comm. par M. E. partout ? Deseille. — Oui. RIMES ET JEUX DE 2C4 48. On disait mordre — — la L ENFANCE Fcnniilctte de la langue autrefois Alaigre! tu manger du bœuf, qui venait de à celui langue en mangeant trop es se : goulu; mordu du tu as mordue en pensant veau. Glossaire de l'ancien théâtre français. 49. — un nouveau camarade Forjnulette contre Camarade A la salade, Compagnon A 50. a) coups de bâton. — Fonnulettc de Quand on va On perd s' al la place prise ducasse, plache. Valencienncs. Htcart, Dict. rouchi. V) Qui va à la chasse Perd sa place — Qui Chasse ; revient le coquin. Pays messin. FORMULETTES SATYRiaUES c) — Qui va 7.85 À la chasse Perd sa place, Quand revient, il Trouve un gros chien. chasse Il le Et r'prend sa place. d) C'est aujourd'hui la Saint-Médard Qui — Qui quitte sa place la pard. C'est aujourd'hui la Saint-Lauquitte sa place la reprend. Loiret. Qui va e) ; [rent; Comm. par M. L. Beauvillard. à la chasse Perd sa place ; Qui revient Trouve un chien, Le chasse Et prend sa place. Rcpliqi Qui va à la chasse Perd sa place ; Qui revient Trouve un chrétien. L'y laisse Avec politesse. Oiicrcy. Comm. par M. J. Daymard. 286 RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE f) — Qui va à la chasse Perd sa place. — va à Qiii La [village) la Bouille (jioiii d'un retrouve. Normandie. Canel, Blason pop. de Normandie, 51. — Formuhtte de t. I, p. la 163. l'accord à) Entendu, convenu, Trente (Far. : six fesses font dix-huit culs. trente-six font dix-huit.) b) Arrêté, conclu, Trente-six fesses font dix-huit culs. A Ça deux fait }'ards la fesse, un sou l'cul. Boulogne-sur-Mcr. Comra. 52. — p.-ir M. E. Dcseille. Fonniilcttc de l'approbation a) C'est juste, Auguste. h) C'est juste et carre Comn-.e une flûte à six trous. FORMULETTES SATYRIQ.UKS c) T'as raison, Garçon Tu ; ma baiseras Eure-et-Loir et Loiret. d) Ta bouche Mon flûte. Comm. a raison par M. J. Poquet. ; cul a tort. mignon J'ieur f'rons faire Pour qu'ils soient d'accord. Eure-et-Loir. e) 287 Comm. par M. J. Poquet. T'as raison, Je n'ai pas tort; Baise mon • cul, Nous serons d'accord. /) T'as raison. Moi Tu Et j'ai tort; coucheras dehors rr.^i à la maison. Gien (Loiret). Comm. par M. J. Poquet. g) T'as raison, Compagnon. Loiiet. /;) Ta bouche Mon Comm. par M. L. Beauvillard. a raison, cul l'adore. Loiret. Comm. par M. L. Beauvillard. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 288 i) T'as gagné mets-le den t'satiau ; (dans ta poche). Valeudeiines. Hécart, Dict. rouchi. /) T' trouvé, Gillenié (Gilles le niais). l'as Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi. — 53. a) h) Un j'étais Un peu Un peu, Mon neveu. peu, mon neveu, que je vous dirais si votre oncle. Eugène Sue, 54. — Fonnulettc de désapprohation Ah ! que Antoine t'es couenne, ! Beauce. 55. Les Mystères de Paris. — Formulctte Comm. par M. J. Poquet. du doute a) Pas sûr, Mazure h) Bah ! ! paradis, paradouse ! Valencienues . Hécart, Dict rouchi. FORMULETTES SATYRiaUES — 56. .''09 Formuîeite du sceptique a) Croyez ça et buvez de l'eau. mes complimens b) Fés ne crois pas ce me que tu m'tante Bobée à (je dis). Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi. c) Hututu, l'mère ed' nos glaines ! Picardie. Corblet, Gloss. picard. Avec ça il) «) A ! d'autes, chelles-lal sont cuites. Vahucitnnes. Hécart, Dict. rouchi. 57. — Ça a) Cela arrivera. . n'arrivera pas (i) oui! si le carême dure sept ans. Environs de Lorient. h) Ça (i) En giudidio, n'arrivera pas {en disant italien ou. voleranno (Duez, Dat zal te on Quando dit le Dict. : Il lii di ocha faran San Bellino, la cresta e ilalicri-françois, St. Jutrais gebeuren, als cela, 1678). on fait trè di quando En h doppo gli il asini hollandais : de kalveren op't ys dansen {Marin, Dict. français-hollandais, 1758). 19 290 RIMES ET JEUX DE deux index); ratissage des sommes si L ENFANCE cela nous arrive, tous perdus, deux fois et une petite. Environs de Lorieni. c) Cela arrivera quarante jours la semaine des après jamais (var. trois jeudis, trois : jours après jamais) d) C'est pour la semaine des quatre jeudis. e) Ce sera l'année bisette (bissextile) quand les pouyes iront à crochette. Mons. Sigart, /) A la Gloss. élymol. montais. venue des coquecigrues. Duez, Dict. 58. — italien-français, 1678. Formulette du refus à) Turlututu, Chapeau pointu. b) Turlututu Chapiau cornu. Saintonge. Comra. par c) As-tu connu Plumeau M. E. Lemarié. ? Paris. FORMULETTES SATYRIQUES 29I As-tu connu Giraud? d) Eh bien! torche Miraud. Suisse romande. e) Regarde si j'ai /) Compte dessus, bois de l'eau. une g) As-tu des poches? peux paille dans l'œil. — Oui. — Eh bien I tu te fouiller. V) Il est midi aux Loges (i). Bonjour, flour, i) C'est pour deux jours. Picardie. f) les On t'en donnera des perdre couteaux pour petits I 59. à) Corblet, Ghss. picard. Tu — Ce n'est pas pour toi n'en auras pas, Nicolas. (1) Cette locmion s'emploie à Saint-Germain-en-Laye et dans environs dans le sens de allez-y voir, plus souvent, les des nèfles. — : On appelle les Loges — un établissement d'éducation situé dans la forêt de Saint- Germain. 292 b) RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Ce n'est pas c) pour ton fichu nez. Ch'est du mouton, Ch'n'est point pou t'grognon. Vaknciennes. Hécart, Dict. rouchi. — 60. Arreguignes-arregagnes Cette expression enfantine signifie Regarde, : j'en ai, et loi non. Bayonne. Lagravère, Poésies en gascon, 1865. 61. a) Je te — Formulette du refus de réponse tourne le dos, car ma langue est malade. Environs de Lorieni. b) Awi, awi, va, chife, j'tambure. Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi. 62. — Écoute-moi donc — Mais écoute donc. — Notre chien, mort d'écouter. il est Picardie. Corblet, Ghss. picard. FORMULETTES SATVRiaUES — 63. Comment vas- tu? — Comment vas-tu ? — la cuisse, Tout long de le 293 ça ne passe pas le genou. — 64. Fonnulette du bonjour Adiou, Cambo {Traduction : de fiou. Bonjour, — jambe de fil.) Marseille. Régis de la Colombière, Les cris pop. de Marseille. 65. a) V) — FormuUtte d'adieu Bon voyage, bon vent, La paille au derrière Et le feu dedans. Adieu, Luc, T'père vendôt du chuque (sucre). Vaknciennes. Hécart, Dict. rouchi. c) Adieu... le bonjour à vos poules... Après un moment de pas le coq. silence, on se retourne et on dit : N'oubliez RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 294 d) Bien des choses à vos poules; si elles font des œufs vous m'en donnerez à Pâques. e) Je vous baise bien les mains ; baisez-moi les fesses. Théâtre des boulevards, 1756, A /) revoir ans après et 1... ma je t. I, p. 8. vous souhaite de vivre cent mort, d'avoir tout plein d'enfants de ne pas avoir de pain à leur donner. Environs de Lorient, g) Q.ue lou bouen Diou t'accompagne, Et se ploou que ti bagne ! (Traduction et s'il : Que le bon Dieu t'accompagne, pleut qu'il (le ciel) te mouille. Marseille. Régis de la Colombière, Les cris pop. de Marseille. 66. — a) Va b) Allez-vous-en Formulette du congé voir là-bas si j'y suis. ; j'aime mieux votre dos que votre figure. c) J'aime mieux vos talons que vos pointes. Picardie. Corblet, Gloss. picard. FORMULETTF.S SATYRIQ.UES i) Va t'caufer au feu des 29$ tiens (chiens) on ; fét les hauffes (gaufres). VaUnciennu. Hécart, Dici. rouchi. e) Va te — 67. promener. Formuîette des souhaits de bonne année a) Je te souhaite une bonne année de pain tendre, Que la mie t'étouffe et b) Je te souhaite que la croûte t'étrangle. une bonne année de Saint-Jean; Fouille dans ta poche, donne-moi de l'argent. Paris. c) Je te souhaite une bonne année de roses Fouille dans ta poche, ; donne-moi quelque chose. Paris. d) Eune bonne ainnée, Eune parfaite santé Mettez vo main dans vo saclet Vous verrez chin qu'vous m'donnerez. ! Lille. L. e) Vermesse, Vocab. du patois lillois. Je te souhaite une bonne année, une bonne La crotte au cul, la goutte au nez. [santé, Yonne. 296 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE /) Que bon le saint (saint Sylvestre) garde vos chats de la toux et vos poules du petou. — 68. a) Fortnulette de Vèternuement Dieu vous bénisse Et vous fasse V) le comme nez gros la cuisse ï cuisse ! Que Dieu te bénisse. Te rabounisse, Et te fasse le comme nez j'ai la YonM. Comm. par M. c) Dieu Ti d) Poquet. te bénisse, trois fois et mi Boulonnai! Quj Dieu té n' perdras J. . dix 1 Comm. t'béniche les par M. E. Deseille. gampes en haut, point tes cauches! Valenciennes. Hécart, Dict. rovchi. e) Dieou te creisse (C'est-à-dire : pastenargo Que Dieu ! te croisse carotte,) Marseille. Régis de la Colombière, Let cris pop. de Marseille. / FORMULETTES SATYRIQ.UES 69. — 297 Asseye:{-vous a) Asseyez-vous. Merci, je n'ai pas b) Assis-toi, té mal aux jambes. n'quéras point d'si haut. Valenciennes. Hécart, Dict. rouchi. c) Mettez-là vo cul d'à tous les jours. Réponse — Et l'cheu des dimenches. : Valenciennes. Hécart, Vict. rouchi. 70. — a) Fcrmulette du curieux à Il est demain la fenêtre feste, Les marmousets sont aux fenêtres. Ancien b) Ch'est demain français. foete, Les singes sont al fernète. Picardie. Corblet. 71. — Formulctte du fixeur à) Qu'avez-vous à vous ai me regarder? Est-ce que je vendu quelque chose qui n'était pas cuit? RIMES ET JEUX DE l'enFANCE 298 b) On dirait que je vous ne voulaient pas cuire 72. à) — — ai vendu des pois qui ? Formulelte de la question indiscrète Qu'est-ce que c'est que ça ? — C'est des langues de trop curieux. Cole-d'Or. Comm. par M. H. Marlot. — Que portes-tu là-dedans? — Des nanins pour au cul des demanb) souffler deurs. Pays de Bray. Decorde, Gloss. du patois de Bray. — Qu'avez-vous — Des coquecigrues. là î c) Leroux, Dlct. cantique (XVIII' siècle). — Qu'avez-vous là? — Des coquecigrues des poires merlin (var. d) et Des : ortolans et des poires merlin). Suisse romande. Blavignac, l'Emprô. — Qu'avez-vous là? — Des coquecigrues, des marrons d'Inde. e) Pays messin. f) De que fas — Caousse oqui ? d'espillos. . FORMULETTES SATYRiaUES (Que 299 — Je chausse des épingles.) fais-tu là? Aveyron. Vayssier, Did. du patois de l'Aveyron. — Çhi a çheu — 01 Lustucru. — C'est Lustucru.) (Qui a fait g) ? est fait cela ? Saintonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais — Où — Dans h) est-il î avec la vache. le four, Comm. Laas (Loiret). Où ï) est-il ? — Dans sa chemise, où il passe des deux bouts. Côie-d'Or. — Où ;) — par M. L. Beauvillard. Il est est-il ? Comm. par M. H. Marlot. • au moul'n où tourne. le diable Morbihan. k) — Où vas-tu — Tout devant moi; ? la terre est grande. Madelène, Le Marquis des Saffras droit J. de la (roman comtadin). V l) — — Où est-il allé ? Il est allé se noyer 300 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE A l'étang Du moulin à vent. Morbihan. — Où allez-vous — Je vais à Chenôve, glaner des queules (glaner in) ? des souches). Dijon. Clément-Janin, Sobriquets de la Cote-d'Or, i88o. n) — Où vas-tu — A Palentru ? Où les chiens jappent du cul. Manloche (Haule-Saont). — Quel âge as-tu — L'âge d'un veau, tous ans douze mois. p) — Comment t'appelles-tu — Je m'appelle par mon nom; o) ? les ? Tire la q) gobe ficelle, et — Comment t'appelles-tu — Je m'appelle par mon nom ? Et toi boque-étron. Auxois. r) l'étron. Comm. par M. H. Marlot. — Comment t'appelles-tu — Je m'appelle par mon nom ? Tu baiseras mon c... ; sans raison. Laas (Loiret). FORMULETTES SATYRiaUES — Comment t'appelles-tu — Je m'appelle comme mon père. — Et ton père — Mon père s'appelle comme moi. — Comment vous appelez-vous tous — Nous nous appelons comnr.e — Comment t'appelles-tu — Comme 30I ? s) ? les l'un deux ? l'autre. ? /) hier. Ducaliana. Amsterdam, 1738, m) — Est-ce que tu demeures loin — Il toi, a aussi loin de chez y que de chez t. II, p. 486. ? moi jusque chez jusque chez moi. toi Picardie. Corblet. — — v) Qu'as-tu vu J'ai Monté ? vu Hurluberlu sur un séu (i). Picardie. Corblet. la iv) — Quelle heure — Il est-il ? est l'heure perdue, l'àne (yar. cherche. x) — Q.uelle heure est-il? — Il est La bête la cherche. (i) Séu signifie sureau l'heure perdue, r : la bête) 302 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE — L'heure La n'est pas perdue, bête a répondu. Laas (Loiret). y) — ^ — — Quelle heure Il est Comm. par M. L. Beauvillard. est-il ? l'heure qu'il était hier à ce moment-ci. — Que dit-on — Messe. Quoi de nouveau — Pois verds. ? ? Polissonniana, 17. Rotterdam, in-ia. ad) — De quoi — La soupe aux ? — Quoi — Des Ih) pois. ? pois. — De quoi — De m.... au bout de ton doigt. a) ? la couai dd) — Couai — Elle ne couait ? ? (couvait) pas, elle pondait. Loiret. eè) — Quand — Quand Comm. quand ? les La première par M. L. Beauvillard. [champs, ? canes s'en vont aux passe par devant. Dict. portatif des prouerhes (XVIII' siècle). FORMULETTES SATYRIQ.UES Quand ? quand ? Quand les canes ff) — iront aux Et que tu leur baiseras 3OÎ champs, le cul en en[trant. Beauce. gg) — — Pourquoi Comm. M. par J. Poquet. ? Parce que. — Qu'est-ce que tu — ne /;/;) Tant pis as dit ? dis plus, J'ai dit, je si t'as Loiret. pas entendu. Comm. — Qu'est-ce que tu — Je ce que il) dis par M. L. BeauvUlard. dis ? je dis Tu mangeras ce Loiret. que Comm. je ch... par. M- L- Beauvillard. — Qu'est-ce que tu — On ne répète pas messe pour as dit ? ;)) la les sourds. Environs de Paris. kk) — Qu'est-ce qu'il y a de vrai dans tout cela ? — On n'a jamais pu homme et une femme morts sans savoir : il n'y avait qu'un qui le savaient; ils laisser le secret à leurs héritiers. sont 504 lï) RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Mêle-toi de ce qui te regarde; on ne te demande pas l'heure qu'il est (zm-. : l'âge que tu as). — 73. Serment facétieux — Ta parole. — M'parole d'onze heures, Foi de midi qu'est pas une heure. Picardie. Corblet. 74. — Et ta sœur ? — Et sœur — Elle bat beurre. ta ? le Quand Tu elle battra la m...., lécheras le bâtillon. Eure-tt-Loir ; Loiret. 75. à) Si le — Coram. par M. Formuletle du bon Dieu J. Poquet. si voulait, Je m'appellerais Jean Jacques Le bon Dieu ne veut pas, (yar. : [Joseph). Je m'appelle Nicolas. — — Si h) Si... si... les poules avaient des dents, elles pour- raient mordre. FORMULETTES SATYRIQ.UES c) — — 30$ Si... si... Avec des si, on mettrait Paris dans une bouteille. d) — Si... si... — Six et sept font treize. Loiret, 76. — Formidette du mais Mais... Mais 77. !... il — Ça — ne s'agit ni de mai ni d'avril. va-t-il ? Savati, savata, Ch'est l'file d'un chavetier. Valencitnnes. Hécart, Dict. rouchi. 78. — Point de doute... — Point de doute, Après le café, on boit la goutte. Vahncicwus. 79. — Ah! — Ah ! quel malheur Ilécart, Dict. rouchi. !... quel malheur. Mon Dieu seigneur! Ma petite sœur Qu'est tombée dans le beurre ! 20 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 306 80. — a) Ah! mon — Ah Que Dieu!... mon ! les Dieu ! pauvres sont gueux Et qu'les rich's se fich'nt d'eux ! Environs de Lorient, V) — Ah — Ah Qui ! ! mon Dieu mon Dieu est-ce qui Quand !... ! couchera avec vieux je serai ma femme ? Environs de Lorient. 81. — On a bien raison de — On a bien raison de Que Ce 82. les dire... dire bouts de chandelle n'est pas de la cire. — Tiens qu'est-ce que dire — Ce n'est pas messe, toujours. j'allais ! ? la 83. — Hein? — Hein mange — (se prononce comme moi œufs. m.... et la les in — un) Trois, Mange la m.... moi et les pois. Eure-et-Loir 84. — Heume — Heume ! ! heume ! ; Loiret. deux, FORMULETTES SATYRIQ.UES ;07 Careume, Du bren ch'n'est point d'I'ékeume. VaUnciennes. Hécirf, Dict. — 8s. rouM. a) Halte là, Nicolas. V) Un instant, Bertrand. c) Un mouche, Bertrand, instant, comme faut que je me et bien dit le curé. Paris. 86. — As-tu fini. Bouffi? 87. — De que y o de noou — Tout es bièl, omay (Quoi de nouveau vieux, et même ? ? s'esquinso. — • Tout est vieux se déchire, par allusion à un habit usé qui se déchire.') Aveyrm. Vayssier, 88. — No — Dict. du patois de l'Avtyron. Tiens. Tiens, no tien (chien') a cat nld'a point; s'ra eune queue. pour eusse deux. Vnler.ciennes . Hécart, Dict. rouchi. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 308 89. — Ah — Ah ! ! Colas. l'alenciennes. Hécart, Dict. 90. rouM. — En route, Mauvaise troupe. 91. — Taisez-vous, on pourrait vous entendre. — Tiens servir; il j'ai une langue, y a assez de place c'est ! ici pour m'en pour la faire marcher. Environs de Lorient. — 92. sans parler Tu On dit à quelqu'un qui passe vite et : passes bien donc mangé fier, t'as la soupe à l'oseille. Loiret. 93. pas — On dit Comm. par M. L. BeauvillarJ. d'un malhonnête qui ne salue : C'est un biau sa {sac), mais"il n'a pas d' gueule. Botilogne-sitr-Mer. 94. — As-tu vu la lune, Comm. mon par M. E. Deseille. gars? Si tu n' l'as pas vue, la voilà. l'ORMULETTES SATYRIQ.UES 95. — Un autre reprend Un enfant dit : : Un J'ai trouvé un nid. nid de puput, La mère Un 3O9 a ch... dessus; nid de cancan, La mère a ch... dedans. Loiret. — Jean — Hein — M....! 96. ? 1 Mange-là, ta m.... La m n'est pas d'I'orange, Celui qui en parle en mange. La m.... n'est pas d' la conficure, Plein ta gueule c'est la mesure. Loiret. 97. — Dites : moi aussi — M'en voou èins loous bos. — Maï ièou. — Copi un aoubré. — Maï ièou. — Cagui dedin. — Mai ièou. — Moous gagnous loou mindza. — Mai ièou — Moi dans (Je ! vais les bois. aussi. — Je 310 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE — Moi — J'en un — Moi — Je ch... dedans. — Moi aussi. — Mes cochons l'ont mangé. — Moi aussi coupe un arbre. bac. aussi. fais aussi. !) Limousiv. Corara. par M. G. de Lépinay. 98. a) — Un Au à petit (i) mon onque, chian blu, Fourre ton nez dans Loiret. V) contes petit conte, La robe Un demandeur de Comm. mon par ... M. L. Beauvillard. Conte, conte, Robert mon onque Qui ch... à l'âtre. Sa femme croit que c'est De pâte, Elle y tâte, Trouve que Mâche. c) Il y avait c'est m.... une Un homme et fois une femme Qui n'avaient qu'une dent, Voilà mon commencement ; (i) Ces formulcttes se débitent aux enfants qui vous impor- tunent pour qu'on leur dise des contes. FORMULETTES SATYRIQ.UES Qui n'avaient qu'un Voilà Qui la moitié 5II pied, ; n'avaient qu'un genou. Voilà le bout. Pays messin, d) Un loup passant dans un désert, La queue levée, Peta un pet, le Pour qui? Pour toi (i). Loiret. e) cul ouvert, Comm. par M. J. Poquet. Un loup pachava dins un déjert, La quouo levado, lou tioul drubert, Fou ly lou na, Couder {mets-y le «e:ç, [Couder). Corrèxe. Comm. par G. de Lépiaay. /) Ç'ateù eune vaye eune fauvatte qu'ateû su eune ronhhe (2)... Ici le narrateur fume sa pipe ou fait autre chose sans son histoire fin, il ; on reprend le : se préoccuper de la suite de presse vivement de continuer Le fiauve (3) n'ateû-me ; à la pu longe. Pays messin. (i) Cette formulette et la suivante servent aussi d'élimination au jeu. (2) Ronhhe, ronce. (3) Fiauve, conte, fable. de paroles 312 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 99. d) Ce sont des contes Ce sont des contes De h) — Robert mon Ce sont des oncle. histoires De mon onke Grégoire Ce sont des histoires De la ; Forêt-Noire. Picardie. Corblet, Gloss. picard. 100. — Comment a) Je passe par Mon mon Par-dessus je un pré, conte est achevé. h) Je jetai Et termine nu conte se ne bonnet les moulins sais ce que tout devint. Leroux, Dicl. comique (XVIII^ siècle), c) En passant par J'ai marché sur un moulin la queue d'une souris. Elle a fait tri... Mon conte est petit Niort. tri... dit. Comm. par M. L. Desaivre. FORMULETTES SATYRIQUES d) N, 315 ni, i, Mon petit conte est fini. Environs de Paris. e) Lou E la gai cantèt sourneta finiguet. Prm'etice. /) Mak Via so l'soû foû fâv' la fable (t'oilà Vous magn'rez l'hâgne Et mi l'oû. dehors, [achn'ée.) Wallon. Dejardin, Les Spots. — Qu'est-ce que ICI. — Tu remues je remue? langue pour lécher ta mon c... Loiret. 102. — As-tu une — Pour quoi ficelle? faire ? — Pour attacher ta mon langue à c... Loiret. 103. voisin — Un enfant qui un fait pet dira à son : — Passe cela entre tes dents ; tu verras des noeuds. Loiret. s'il y a 514 104. RIMES ET JEUX DE — Je ne ENFANCE L vois goutte Quand j'ai mangé ma soupe (i). Environs de Lorient. 105. — Tu ne m'attraperas pas, Nicolas. 106. — Il est dedans, Comme 107. — Vlà frère Laurent. l'cas, Dit l'avocat ; Vlà l'nœud, Dit l'soj'eux. Picardie. Corblet. 108. 109. — Et allez-y, casquette (2). — Pierre, presto me cinq — Lous pas — T'en rendrai — Lous lous aï sols. ! sieï. aï, aï Limousin. iio. ! Comm. — Est-ce qu'os avez dîné — Oui. — C'est fâcheux, vous par M. G. de Lépiaay. ? arois invité. (i) Se dit quand on a mangé la soupe de bon appétit et qu'on éprouve le besoin de respirer avant de contiaue"-. (2) Se dit quand on vient de prendre une résolution. FORMULETTES SATYRiaUES 315 — Est-ce qu'os avez dîné? — Non. — Os dînez ben tard (i). Boulonnais. Comra. par M. E. DejeiUe. III. — Formulctte contre celui qui s'appelle Vievtt a) Pierre L'âne, Biquo mou cuoù Mounto me quare. Creuse. h) Piarre, Te moun Comm. par M, F. Vincent. Piarre, sez bien attrapa, T'as préi no fenno Qu'o le cuoù creba. Cr(use. c) Comm. par M. F. Vincent. Pierrot au demi-trot Passant sur un pont. Rencontre un étron, Dit : Tu ne sens pas bon. L' étron se fâcha; Pierrot l'engueula. Haute-Saône. (i) On débite cette formuleite à propos de certain village du Boulonnais qui passe pour peu hospitalier. 3l6 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 112. — Contre celui qui s'appelle Philippe Flipot, Tiète de sot. Valtnclennes. Hécart, Dict. rouchi. 113. — Contre celui qui s'appelle Baptiste Baptisto, La poulo pisso, Le renard chio, Lecho-co. Creuse. 114. — Comm. par M. F. Vincent. Contre celui qui s'appelle François François, Lançois, Prête-moi ta lance Pour en France. aller Creuse. 115. — Comm. par M. F. Vincent. Contre celui qui s'appelle Charles Charles, Grand bonnet large. Qui va à Paris, Grand bonnet gris, FORMULETTES SATYRiaUES 3I7 Vendre son cochon, Grand bonnet long. Laas (Loiret). 116. — Fonnuleite contre Comm. par M. L. BeauvilUrd. qui s'appelle Marguerite celle a) Margarido, Prends ta vido, Se mourries M'arrouinaries. (Marguerite, — tu mourais — prends soin de ta vie, me — si tu ruinerais.) Marseille. Régis de la Colombière, Les cris pop. de Marseille. V) Margarido buou, Cousino Fermo Que ti un uou, ta ti deraan pouarto, sies mouarto ! (Marguerite bois (ou Marguerite bœuf), — un œuf, ferme-toi que demain tu es morte.) toi cuire ta porte, — fais — parce Marseille. Régis de la Colombière, Les ctis pop. de Marseille. 117. — Fonnuleite contre celle qui s'appelle Claire Clairo, Quand L'ero. sa mero la faguet, RIMES ET JEUX DE l'eNFAKCE 3l8 (Claire, elle y — quand mère sa le mit au monde, — était.) Marseille. Régis de la Colombière, Les cris pop. de Marseille. Ii8. — Formuleite de famille qui a de nombreux la enfants d) Là-bas, là-bas, Frère Colas ; In grand lout Frère Louis gris, ; Courons, courons. Simon Frère ; P'r l'attraper. Frère Boyer; Il a d' la laine, Frère Etienne, P'r feire in bounel A frère Jhaquet. Saintonge. Jônain, Dict. du patois saintongeais, V) Marien Meno las chabras au champ Piarre Vai las quare ; ' Françeï Mets las au téï; ; FORMULETTES SATYRIQ.UES 319 LheoLileou dàu bou. B?illo loùs Comra. prr M. F. Vincent. Creu.e, 119. — Formulettc paysannes des contre les demoiselles Deméisello, Cuoù de sello, Oùreillas de parpailloù, Te cregià trapâ !o Ihèbre, T'as trapa le chat-éicurôu. Comm, Creun. — 120. Formulette contre le par M. F. Vincent. maître d'école Mait' d'éccole A la bricole, Mon sabot il n'a qu'une corne, La vache en a deux. Tirons queue, Ce lui la sera pour nous deux. RcwiTay-Saint-Denis (Eure-el-Lcir). M. par 121. — Formulette contre Hou ! hou 1 hou les J. Comm. Poquet. femmes de maçons ! Fennas de niaçous, Préparas drapés Creuse. et bouraçous. Comm. par M. F. Vincent. 320 RIMES ET JEUX DE — 122. à) L Formulette contre ENFANCE meuniers les Meunier larron. Voleur de son pour son cochon, Voleur de blé, C'est son métier. b) Mougni, Sacogni, Saco rabo Sous lo tablo. Crème. c) Comm. par M. F. Vincent. Moulinié, farinié, Traouquo chatso, pano bla Et peï dit que coi lou (Meunier, dit que farinier, perce rat. sac, vole blé et puis Comm. par M. de Lépinay. c'est le rat.) Corréxç. 12 j. — Formulette contre les cordonniers a) Cordonnier filou, Qui met la pièce Loiret. F) Savatier punais, ma mal au long du trou. Comm. par M. L. Beauvillard. fait, contrefait, rhabille botte, guaf. Loiret. Comm. par M. L. Beauvillard. FORMULETTES SATYRIQUES 124. — Formulette contre Mignin Mai lai T'aré le 32I chaudronnier ambulant clidou, pièce ai coté ma deu trou, d'ovraige. (Chaudronnier, mets la pièce à côté du trou ; tu auras plus d'ouvrage.) Morvan. 125. — Formulette contre le marchand ambulant le marchand Qui tire les yeux, Qui arrache les dents Voilà Et qui n' prend pas d'argent. Qui c'qu'en veut, Des coups de poing par Qui c'qu'en demande. Des coups de pied dans les yeux? le ventre ? Personne n'en veut plus. Des couns de pied dans le c.î Voilà le marchand ruiné. Qui est tombé dans la cave du grenier, Et encore il ne s'est pas cassé le nez. Environs de Lorienl. 126. — Formulette contre a) Parisien, Cu de lapin, le Parisien 322 RIMES ET JEUX DE Le ENFANCE L sac su le dos, Voleur d'abricots. Environs de Paris. h) Parisien, La canne à la main, Le sac sur le dos, Voleur d'artichauts. — 127. Contre le Chartrain Chartrain Vilain. 128. — Contre les habitants Enfants de Bonne Saint-Germain-en-Laye la terrasse, nourriture Et mauvaise 129. de — race. Contre le Flamand a) Ut, ré, mi, fa, sol, la, Tous les si, ut, Flaminds sont des flahutes. Lille. h) Va-t'-ein f...u flayutte Va-t'-ein vir à qui veinté tes flûtes, FORMULETTES SATYRiaUES Mi, mes je n'raets dessus Que dé l'hierpe que 523 doigts connois. je Movs. Sigart, Gloss. du patois montais, — 130. Dans le Beaujolais, les gens de la plaine chantent aux montagnards qui descendent chaque année pour vendanger : Montagnard, Quien caignard, Tourne le c. vers ton molart. You, you, you, you, montagnard. Francisque Michel, Dicl. d'argot, 131. — Formulette que les écoliers écrivent sur p. la lOO. cou- verture dt leurs livres a) Ce livre appartient à Qui n'est ni son maître, capucin, ni prêtre (var. : [qui n'est ni prêtre ni évêque). Mais, er. X... est h) cas de perdition, mon nom. Ce livre appartient Qui n'est ni fou ni à son maître. bête. Si vous voulez savoir Regardez dans c) le petit mon nom, rond. Ce livre appartient à son maître. Qui n'est ni capucin ni prêtre 324 RIMES ET JEUX DE L ENFANCK Et qui n'a pas envie de Si tu Regarde dans ce petit Finittère. d) Ce ; la La France Comme rond. Comm. par M. L. F. Sauvé. moi livre est à Comme e) l'être veux savoir son nom, France (var. est ; Paris) est au une nation [roi. est mon nom. Ce livre appartient à son maître, Qui n'est ni curé ni évêque Et qui n'est pas près de Loiret. Comm. l'être. par M. L. Beauvillard. /) Ce présent livre appartient à moi, X... Je prie ceux ou celles qui le trouveront de me le rendre, Je leur payerai une bouteille de vin A la Saint-Martin, Un A Et A pain blanc la Saint-Jean la bière la Saint-Pierre. Coti-d'Or. ma femme Dn moins avec lui g) Prenez Comm. par M. H. Marlot. et non mon je peux vivre livre ; ; FORMULETTES SATYRiaUES ma femme D'ailleurs, mon Et on livre h) Ce Comm. Paris est au roi. Celui qui le Est prié de Si c'est par M. E. DeseiLe. moi livre est à Comme reviendra, gardera. le Boulonnais. 32) trouvera me le rendre. un garçon, Je lui donnerai des marrons; Si c'est une [gnes). fille, Je lui donnerai des chàtignes (châtaiLoirei. i) Hic liber Evtpîus Comm. par M. L. Beauvillard. pour de l'argent, est chez le marchand. Si quis forte par aventure Invenerit dans son chemin, Agnoscébit à la couverture Qua facta est de parchemin. Comm. par M. G. de Lépinay. ;) Etiau p'tit livre Appartient à... Point trompeur de filles Mais qu'a prenont garde A zeux quoues de chemises. Sainlovoe. Comm. par M. Lemarié. 326 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 132. — A, a) B, Formulette de l'A, B, C ba, Mon père B, bi, I, A coups me bat, de béquilles, B, O, bo, A coups de sabots, U, bu, n'me battra B, I pus. Environs de Loriinl. A, ba, V) B, Moun pài me bat, B, E, be, Me B, A défendrai be, O, bo, cos de talc. Creuse. c) A, b, c, d, Démarre E, Comm. f, g, tes braies. ^ Je n'sairais. H, i, j, k, Je n'ie frai pas. L, m, n, 0, p, q, mé tea tchu Mourtre I par M. F. Vincent. FORMULETTES SATYRIQ.UES R, S, t, Que X, 527 U, V, je l'vée I y, z, Fouette nié rède. Gutrnesey. Métivier, Dici, fratucnemani. d) Crosète (i), Abilboquète, No mète (maître) point de barète. I n'a Vahncitnnts. Hécârt, Bict. roiuJn. — 153. Tin tin tin, partons demain. Nous Ti Formulelte du départ ti ti, Nous voilà partis. Environs de Paru. 134. — Les vacattces 0) Gai, gai, gai. C'est demain les vacances. Gai, gai, gai, C'est demain que (i) C'eit-i-dire croiseue : on je partirai. appelait ainsi autrefois l'alph»bet. 328 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Adieu les pommes de Les haricots pourris terre. ; m'en vais chez mon père Manger du bon rôti. Je Comm. Gien. h) y m'en f. .. bien, J' pHe bagage, J' m'en f... — bien, J'emporte tout — Vivent A les — j' mon J. Poquet.. pars demain; pars demain; butin. Comm. par M. J. Poquet. vacancesl bas les pénitences Les M. déménage. j' Bcauce. c) j' par caliiers ! au feu. Les maîtresses au milieu. d) Vivent les vacances A bas la rentrée ! ! Les pions sont à vendre, La baraque Adieu à louer. la cuisinière Et son ami torchon. Qui pisse dans la chaudière Pour faire du bouillon. Si Charlemagne savait Comme Il nous nous embêtons. ressusciterait, Pour faire la guerre aux pions. FOR.MULETTES SATYRICLUES ^29 — A bas ces vieux dortoirs De punaises remplis, Où l'on ne peut s'asseoir Sans en être — assailli. Jetons par la fenêtre Livres et pensums, Et régalons nos maîtres De grands coups de bâtons. — A bas cette salade, Ces haricots pourris, Et cette charognade Qu'on nous sert pour Comm. — 135. rôti. par M. j. Daymard. Benedicite à) Benedicite, Domine, Fermez V) Benedicite, Fermez porte, la nous sommes assez, Dominus, la porte, qu'il n'en vienne plus ; Nous sommes assez dans la maison Pour manger ce que nous avons. 136. — Deo gratias, Qu'un Deo grattas le bon repas autre ne tarde pas ! ! 330 RIMES ET JEUX DE — 137. ENFANCE L Pater noster a) Pater noster. Des pommes de Qui es in axlis. De le châ terre, frisse, Sanctificetur, De le poture, Noiiien tuum, J'a touo mè fomme, Adveniat, Eu chieu dans se minchatte, Regnum tuum. Le poure fomme ! pays mtstin, h) Pater 7iosler, Lo tsato mounta al raster, Léï trobo pas do po, Che dzieto chur lou fricot. (La chatte monte au trouve pas de pain, se Corrètf. 138. — râtelier Comm. par les poires, Laissez les n'y M. G. de Lêpinay. Doniinus vobiscum a) Domînus vohiscum. Mangez (du pain), jette sur le fricot.) pommes. FORMULETTES SATYRIQ.UES b) Dominus vohiscurn. Je prends une pierre, et Et cum Tu c) je t'assomme, spiritu tuo, n'es qu'un grand nigaud. Dominus Si i' vohiscurn. prends un bâton, Et cum j 't'assomme, spiritu tuo. Je l'prends, et je t'casse les os. d) Dominus vobiscum, Baise e) mon c. ou 't'assomme. j Dominus vahiscum, N'eï dzamaï mort de fom, Et cum spiritu tuo, Chi, obé, quaouqué cop. Corré^e. 139. — Atteinte portas Ouvrez-moi 140. — la porte Les ou je la casse. Cloches d) Viens donc, Dindon. Environs de Pais. h) 33I Du bon gambon, Nous en maing'rons. 332 RIMES ET JEUX DE L ENFAKCE Si nous n' n'avons... Allez, cloques. Lille. L. — A 141. — des pommes, Sa bonne — Monsieur l'curé pour — A — pour manger les Les A les la part à enfants ajoutent la port' — A . Comm. (l ) : la les la Pâques quête des œufs prose Ofilii. strophe suivante Se chante par par M. L. Beauvillard. l'occasion des fêtes de Les enfants de choeur font la Dieu. mal peignés. des de Pâques en chantant souvent J. (i). Poqnet. trois rois s'sont arrêtés Châtillon-sur-Loing 143. M. l'occasion des Rois Donnez, donnez Si l'on refuse, les avoir, ramasser, les Eure-et-Loir. Comrn. par 142. des poires, — pour bonhomme p'tit lillois, du nouvel an l'occasion Salve puer, Un Vermesse, Dict. du falois Ils ajoutent : enfants allant quêter de porte en porte. FORMULETTES SATYRIQ.UES 33J N'oubliez pas les enfants d'chœur, Qui chant' Un louanges du Seigneur. les jour viendra. Dieu vous Tiendra. AMuia I Les autres enfants les suivent et chantent de leur côté: Les enfants d'chœur Sont des voleurs Un ; jour viendra. Dieu pendra. les Alléluia I Environs de Pithiviers (Loiret). Comm. par M. L. Beauvillard. Après avoir chanté de la prose O filii premières strophes les trois en cherchant leur pdqueret, les enfants de chœur, en Beauce et en Gâtinais, ajoutent : Donnez, madame, à Qui chantent Un les jour viendra. Dieu vous le rendra. Alléluia Si la ces chanteurs louang' du Seigneur. dame ! n'a rien donné, à Rouvray, mais à demi-voix La vieille (i) a ils disent à la porte, : mis sa poul' couver. Afin de ne rien nous donner. (t) Variante du dipariemtut de l'Eure : Perrette a mis... 334 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Un jour viendra, Tra le diable l'emport'ra (i). la la la. Eure-et-Loir. — 144. à) Mascarade par M. J. Poquet. La mascarade — Montre ton Comm. à la grillade, ... — t'auras d' la pâte. Met^. b) A la chienlit 1 à la chienlit I Paris. 145. — Le dépari de Carnaval a) Adiou, paouré, paouré, Tu t'en vas et iéou Per mindza le paouré carnaval. demori choupo d'oli [val. Adiou, paouré, paouré, paouré carnaCorrèxe, b) Comm. par M. G. de Lèpinay. Carnaval n'est pas mort; Il est au lit, malade. Carnaval n'est pas mort; Il est dans son Loiret. lit qui dort. Comm. (l) Variante du département de l'Eurt Un par : jour viendra, sa poule crèv'ra. Alléluia ! M. L. Beauvillard. FORMULETTES SATYRiaUES c) 335 Carnaval n'est pas mort, Car Loiret. d) Mardi gras, JTrons des Et t'en vit il encore. par M. L. Beauvillard. — n' t'en vas pas, — des crêpes, j'f'rons mangeras. — s'est en — s'est en ; il n' n'a point [mangé — est revenu. pendu — la Mardi gras J'y ons des fait [crêpes. allé, — des crêpes, fait allé — j'ons des crêpes, fait Mardi gras J'ons Comm. crêpes, Mardi gras J'ons — car encore, vit il (i). poêle au eu. Eure-et-Loir; Loiret. e) Mardi gi Parmi les is est Mardi gras — dans son mort choux et la poirée, colli- [dor; est enterré (2). Environs de Lorienl. (1) Les enfants chantent ce couplet eu promenant quin de paille représentant Carnaval. (2) Ce été brûlé. couplet se chante après que le le mannequin de mannepaille a 336 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 146. — Alléluia a) AUcluia! Pendez votre chat; Laissez votre chien Qui ne vous Et le fait rien, bon Dieu vous récompensera. Alléluia ! h) Alléluia! Pendez no' Laissez I no n'vous cat; tien f'ra ren. Boulonnais. c) Comm. par M. E. Deseille. Alléluia, alléluia! Pendez les chats, Gardez les chiens Pour l'année qui Loiret. vient. Comm. par M. L. Beauvillard. par M, H. Marlot. d) Alléluia! Les choux sont gras, C'est pas chez nous, C'est chez Lucas. Coie-d'Or. e) Alléluia! Martin s'en va Comm. FORMULETTES SATYRIQUES 337 Dans son grenier Manger son blé, Et dit que Alléluia c'est les rats. ! Loiret. Comm. M. par L. Beauvillard. /) Alléluia! Martin s'en va Dans son grenier chercher des rats C'est pas pour {var. : Alléluia s'il en trouve, ; pour son chat lui, c'est il en mangera). ! g) Alléluia! Lous choux sount gras, Lous petreis n'en valent pas; Lous segréitas N'en minjent jusqu'à creva. Creuse. 147. — Comm. par M. F. Vincent. Amen, Baise mon ... toute la semaine. Loiret. 148. a) — En L'évangile de l'écolier paresseux ce temps-là... Je n'sais qu'çà, . 338 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Jésus. . Je n' sais plus... Dit à ses La disciples... voilà dite. Variante des deux derniers vers : Dit aux Pharisiens... Je ne sais plus rien. b) En ce temps-là Jésus dit à ses disciples: Qui n'aura pas d'argent Ne mangera pas de trippes. c) En ce temps-là Jésus dit à ses disciples, Si vous n'avez pas de tabac, Laissez vos pipes. Variante des deux derniers vers Ceux : qui n'ont pas de tabac N'ont pas besoin de pipes. d) En ce temps-là Jésus dit à ses disciples Pour deux liards On a une pipe, Et pour un sou On fume tout son soûl. : FORMULETTES SATYRIQ.UES — 149. La leçon de catichistm — Qu'est-ce que Dieu — C'est un Qui p'tit ? bonhomme souffle le feu. — Qu'est-ce que l'iaomme — C'est un bonhomme ? p'tit a) Qui cueille des 150. — pommes. Litanies des jeunes filles — Kyrie Que je voudrais — Eleison Avoir un homme, — Christe Me marier. — Sanda Je prie tous les saints, — Saint Nicolas, N' m'oubliez — Saint pas. Stanislas, Que mon mariage se fasse, — Saint Germain, Plutôt aujourd'hui que demain. h) — Sainte Marie, Tout le monde se marie. 339 340 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE — Saint Nicolas, Ne m'oubliez pas, — Saint Merry, Que un bon mari, j'aie — Saint Michel, me Qu'il soit fidèle, — Saint Séverin, n'aime pas Qja'il — Saint Que le vin, Nicaise, je sois à mon aise, — Sainte Rose, Donnez-moi un carrosse, — Saint Boniface, Que mon mariage se fasse, — Saint Augustin, Que c) ce soit demain. Sainte Marie, Je vous en prie ; Sainte Lisabeth, Ej' sue toutte prête; Sainte Waudru, Ej n'ein peux plus. Mous. Sigart, Gloss. du 151. a) — — Ah — Je ! La jeutie fille que vous suis malade. patois moniois. milade êtes pâle ! FORMULETTES SATYRIQ.UES 34I — Faut boire du — C'est trop sucré. — Une orange. lait. — C'est trop étrange. — Un citron. — Ce n'est pas bon. — Un mari. — Ah que vous me petit faites rirel ! Paris. . b) La mère à sa fille malade : Voles-tu un u ? La fille : Oh nenni La mère En voles-tu du ? La fille Oh nenni, nenni La mère Voles-tu un mari î La fille Vous me fié toujous ri quand I ! : : ! ! : : [je (Traduction: Veux-tu un veux-tu deux? — Vous me — Non, faites œuf? non. ne vouro. — Non. — En — Veux-tu un mari ? toujours rire quand je ne veux pas.) Meurilie-el-Moselle. 152. — Ecce homo, Voici le morceau. Comm. par M. H. Gérard. XIII FORMULETTES DIVERSES XIII FORMULETTES DIVERSES I. a) Il — FormuUtte de pleut, il la pluie mouille, C'est la fête à la grenouille; Tapez des Ces" pieds, tapez des mains. la fête à saint Martin. Paris. b) Pleus, pleus, paradis, Tout Il le monde n'y a que est à l'abri mon ; petit frère Qui est sous la gouttière, Qui ramasse des poissons Pour madame Salomon. Crcusi. 346 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE c) Mouille, mouille, paradis, Tout Il monde le a y Qu'est à II file Pour Il de est à l'abri mon que la gouttière ; la laine se faire des mitaines se faire un Saintonge. ; p'tit morceau p'tit manteau. en gard'ra un Pour ; petit frère Comm. par M. E. Lemarié. d) Gri, gri, Tout le monde mon que est à l'abri; N'y a Qui est à la derrière, Pêcher des petit frère petits poissons Pour sa p'tite collation. La derrière est défoncée. Mon p'tit frère a été noyé. Environs de Loritnt. e) Pleus, pleus. T'auras des œufs ; Pleus pas, pleus pas. T'auras des oies. Loiret. /) Comm. par M. L. Beauvillard. Pleus, pleus, naye, naye, C'est le temps de la cornaye. Engenvillc (Loiret). Comm. par M. L. Beauvillard. FORMULETTES DIVERSES 347 g) Pléou, pléou, pléou Sur la bourro dé Bourdéou, Noun pas sur la miou Que moun païré mé battrio. Bas-Qucrcy. — 2. Comm. par M. Formulette du vent Daymard. J. (i) Stahat Mater, Derrière saint Pierre Il y a une femme n'a qu'une dent Qui Quand il vent. fait Loiret. — 3. Comm. pain, Bon Bon pour J. lui Poquet. jetant qu'il les attrape des au vol : pain, chien, Requête bien [bien). (c'est-à-dire CôU-d'Or. (l) Les enfants M. Formulette du chien Les enfants disent au chien en morceaux de par la Comm. : attrape par M. H. Marlot. débitent lorsqu'il fait grand vent. RIMES ET JEUX DE L ENFANCE — 4. Pour faire les enfants un Formulette du avec une branchette d'arbre, sifflet détachent l'écorce du bois en frappant dessus avec manche d'un le l'opération réussisse, la sifflet formulette suivante couteau. Pour que chantent en ils même temps : a) Sava, sava, quio de madama, Savassieu, quio de monsieu. Fore^. Gras, Dîct. du patois jortxjtn. mon V) Salve, saive, fleuteau Tôt en piau de calino Se teu saive ; bin, T'airé deu vin; Se teu saive mau, T'airc d'Iiau. Morvan. Chambure, c) Save Sur ! le save ! On La la du Morvan. savignon eu de la mère La mère Dodon Q.uand Dici. au fatois est Dodon; morte, mère Dodon fut morte. n'a plus pu faire saver sur le eu ! Suisse romande. Blavignac, VEmprô genevois. FORMULETTES DIVERSES d) Seve I m'en chotro (i); daime lai Et quand Je mon sève! Ça pou 349 di bo. te sairé levai, v' irai lai trouvai. Pays de Monibéliard. Ch. Fr. Ph. Masion, La e) nouvelle Aslrée. Metz, 180;. Sabo, sabo Peiro plate Dins mon gato Coucou, coucou. Creuse. Comm. par M. F. Vincent. /) Chabo, chabo, chabarel, Te douraï de moun tourtel Que no fa lo Lijabel. (Sève, sève, sifflet, je te donnerai de mon tourteau, que fait Isabeau.) Corrè:(f. Comm. par M. G. de Lépinay. g) Sabo, sabo, Pel dé crabo, Sabo, sabo, Pel d'agnel. Bas-Quercy. (l) Choira, sifflet. Comm. par M. J. DaymarJ. 3SO RIMES ET JEUX DE L ENFANCE h) Sabo, sabo, Pèt de crabo, Tillo, tiUo, Pèt de canillo. Armagnac. Bladé, Prov. t) Sabe, sabe, Tu ma ei Devinettes. pibole, du vin de groUe boiras Et du vin de grollâs Qui te f'ra saber la piâ. Deux-Sèvres. B. Souche, Formulettes, j) Si tu etc., 1882. ne veux pas saber, Mon p'tit Y te i'trai fllubet, sur les bâtiments, Les grapaoux et les vremines te mein- [geront. Deux-Sèvres. B. Souche, Formulettes, etc., 1S82. A) Cale, cale, Bois d'houzanne, Pr' monsieu, Pr' le petit Qui pr' a ch... dans son bonnet. Saititonge. /) madame Racapet Taune, taune, Bois d'iiosaune. Comra. par M. E. Lemarié. FORMULETTES DIVERSES 3$I Pour monsieur, pour madame Pour monsieur Dumolet Qui a ch... dans son bonnet. Deux-Sèircs. Comni. par M. L. Desaivre. m) Tanne, tanne, Bois d'houzanne. Pour monsieur et pour madame Pour les oies et pour les canes Et pour Qui le p'tit Virolet a ch... dans son bonnet. Deux-Sèvres. B. Souche, Fonmtleites, 1882. 5. fl) — Formulette du hoquet (i) J'ai le loquet, Berloquet, Qui qui C'est me le petit l'a fait? Jésus; Je ne "ai plus. Loiret. b) J'ai rioquet, Bilboquet; Passe les rues, Je n'iai plus. Seine-et-Oise. (i) Il faut répéter cette formulette sept fois de suite sans re- prendre respiration. 352 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE c) J'ai rioquet, Dieu me l'a fait; Quand Dieu Dieu me voiidra, l'ôtera. Brest. Comtn. par M. L. F. Sauvé- d) J'ai le loquet, Dieu l'a fait; Vive Jésus, Je n'I'ai plus. é) Jh'ai le loquet. Dieu m'I'a fait ; Domifius, Jh'l'aurai plus. Saintonge. /) J'ai le Dieu hoquet, le sait ; Doviinus, Je ne l'ai plus. Bas-Qtiercy. 6. a) — Qui J'ai Coram. par M. Formulelte de a perdu la trouvaille ? trouvé La bourse à monsieur l'curé. J. Daymard. FORMULETTES DIVERSES 353 Si je l'dis trois fois, Ce b) pour moi. sera a perdu Q.Lii La ? Moi j'ai trouvé valeur d'un petit bouquet. Si je le dis trois fois, Ce sera pour moi. Fiiiislhe. Conini. par c) M. L. F. S.iuvc. Qui a perdu qui n'a pas trouvé La valeur d'un sou marqué ? ; Detix-Sèvrcs. B. Souche, FormuJeiles, etc., 1882. d) Qui a perdu, que j'ai Cent écus dans un trouvé ? fossé. Si je rdis trois fois. Ce sera pour moi. Bas-Quercy. 7, — Un enfant tombé à terre en s'appropriant un objet dit ce qui C'est pour d) par M. J. Dayraard. : Tout 8. Comm. — tombe dans le le fossé. soldat. Fonnidcttc du serment Boule de feu. Boule de fer, 23 RIMES ET JEUX DE 354 ENFANCE L mens, Si je en enfer. J'irai J'en lève la main devant tous J'en lève la main devant toutes Loiret. b) Comm. les par hommes. les M. femmes. L. Beauvillard. Lève la m.ain, Crache par terre; mens, Si tu T'iras en enfer, c) (En J'saque m'filé (i) tout noir au bon Dieu. disant ces mots, l'enfant fait un jet de salive.) Vakncieuna. Hécart, Dict. rouchi. 5, — Le Curé de Saint-Victor a) Ding, dingue, don Ding, dingue, don Qui qu'est mort ! ! ? C'est le curé de Saint-Victor. Ding, dingue, don Ding, dingue, don Il ! ! a laissé des beaux écus. Pour habiller l'enfant Jésus. (i) Fi!é, jreau qui se trouve en dessous du menton. FORMULETTES DIVERSES Ding, dingue, don ! Ding, dingue, don Il a laissé des I beaux louis Pour donner à la 355 d'or, [d'or. Vierge un manteau Orléans. Méin. de la Soc. d'Agriculture, etc., d'Orlian!, 1876, p. 88. ban ban, h) Bali, Qui c'est qu'est mort ? C'est le curé de Saint-Victor. Il a laissé cent ccus en or Pour Il en or habiller la Vierge ; a laissé cinquante écus Pour habiller l'enfant Jésus. Environs de Paris. 10. — Formulette qui ne finit pas a) Ils étai-^nt quatre QjLii voulaient se battre. Quoique trois ne l' voulaient pas, n'y tenait pas. Et le dernier Ce qui n'empêchait pas Qu'ils étaient quatre Qui voulaient (Et on recommence se battre. ainsi indéfiniment.) Boulogne-sur-Mer . Comm. par M. E. Deseille. 156 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE b) Il ataint qiiate Qui voulaint Y s' batte; en avaint deux Qiù n'voukint L'troisième dit « Ça me regarde guère. » L'quatrième « pas. : : Ça n'me regarde pas. » Et ça n'empêche pas Qu'il ataint quate, etc. Montargis. [I. — a) Quand trois Comm. par M. L. Beauvillard. poules s'en La première va par devant; aux vont [champs, La seconde suit la première; La troisième va par derrière. h) Quand les canes s'en vont aux champs, La première n'est pas la dernière, La dernière n'est pas la première ; Quand les canes s'en vont aux champs, La première marche par devant. 12. a) — Lundi Formuldte de la partit mardi, Passa par mercredi semaine FORMULETTES DIVERSES Pour avenir 3)7 jeudi De se trouver vendredi Aux noces de samedi Qui dimanche. se feront PoUssoiihiia h) (XVIII" siècle). Lundi passant par mardi Dit à mercredi De se trouver jeudi Avec vendredi Aux noces de samedi Qui se marie avec dimanche. Veudée. 13. — Comm. par M. L. Desaivre. Mes chers auditeurs, La crème fait le beurre, Le beurre fait la soupe, La so :pe nourrit l'homme, L'homme nourrit la femme, La femme nourrit les enfants. Quand sont grands. Ils les enfants fichent le Par camp la porte des Allemands Et reviennent par Comme la porte Saint Thié- des grands nigauds. [baud 358 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 14. a) — Une Deux Forinnlcttc — — lune la ; j'ai vu des voleux; j'ai été — Trois vu j'ai nuincitilive au bois ; — m'battre Cinq — j'appelai mes voisins; Six — ne v'iaient pas venir; Quatre v'iaient ils ; ils — Huit — Sept — — Neuf Dix serpette ; — — Treize — un œuf; cassé j'ai l'mangis je Onze Douze ma prends je je les assassine. [oncle. ; j'ai porté la coquille à j'ai tué une poule mangeai j'y mon ; les ailes ; — mangeai corps. Quinze — tué une poule d'Inde; Seize — mangeai Dix-sept — tué une poulette; Dix-huit — remmanchis; Dix-neuf — r'mise neuf; Vingt — mon corps par dessus Quatorze j'y le j'ai la tète. j'y j'ai je la à je l'ai j'ai j'té [les moulins. Rouvray-Sainl-Denis (Eure-et-Loir). par V) Une, deux Trois — — à la les M. J. Poquet. voleux ; corne d'un bois ; Comm. . FORMULHTTES DIVERSES ^$9 — ont voulu me battre — appelé mon voisin Si\ — n'a pas voulu venir; ma serpette; Sept — Huit — tués tout de Quatre ils Cinq j'ai ; ; il j'ai affilé suite. je les ai Laas (Lircl). Coram. par M. L. Beauvillard 15. — cinq la — trois — — Une — le le prince ; — lune; la roi; — deux — les — le pape; — quatre six — la cerise ; — œufs; sept — — muette. Meurlhc-el-Mose!li. 16. — Un, deux, Quatre, cinq, ma par M. H. Gérard» trois, Déculottez-moi Levez Comm. ; six, chemise ; Sept, huit, neuf, Tapez sur le bœuf; Dix, o'ize, douze, Ma chemise est merdouse ; Treize, quatorze, quinze, Donnez-moi du linge; Seize, dix-sept, dix-huit, Et vite, et vite, et vite. Poitou. 17. — a) Quand Comm. par j'étais petit Je n'étais pas grand ; .M. G. de Lépinay. 360 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE J'allais à l'école Comme un bel enfant [enfants (var. autre var. ; : avec les : comme les dans ma [autres enfants.) Mon pain (var. mon : [poche (var. Mon main liard à la livre) sous : mon (var. : bras), deux sous [dans la main). Pour acheter des pommes. Pour manger mon pain. Environs de Paris. h) Quand j'étais petit, Je n'étais pas grand ; J'allais à l'école Comm' les petits enfants, Un sou dans ma poche, Du pain dans mon panier J'allais ach'ter Chez Martin ; des poires l'épicier, Paris. c) Quand j'étais petit, Je n'étais pas grand Je montais sur ; un banc Pour embrasser maman. Picardie. Comm. par M. H. Carnoy. rORMULETTES DIVERSES d) Quand i8. — pas grand; j'étais petit, je n'étais mon Je montrais Les papas et les ... '6l à tous les passants. mamans Sont des gens bien contrariants. Pour la Vite ils Mon moindre petite sottise, relèvent la chemise Car tu vas 19. — ! pan Sur le cul J'ai mal toi. r'cevoir le fouet. Variante des dciix derniers vers Et pan : prends garde à p'tit cul, pan ! du : ! enfant. p'tit à la tête Et à l'estomac. Parc' que ma M'a promis grand'mère fouet; le EU' me l'a promis, me le tiendra J'ai mal EU' ; à la tête Et à l'estomac. Sfine-el-Oise. 20. — Cul fouetté à la lunette, ma mon J'ai du pain dans pochette, J'ai du vin dans baril. Cul fouetté, tu en as menti. Haule-Saâne. RIMES ET JEUX DE l'eKFANCE 362 21. — à) Turlututu, turlututu, Chapeau pointu. mère a fait des Ma Elle n'a pas voulu Elle m'a donné Turlututu, Ma Conim. par M. L. F. Sauvé. mon Elle chapeau pointu mère m'a voulu Je lui ai tourné m'a fait la ; le fouet. Bri-st. b) crêpes m'en donner; battre. mon vilain cul; grimace. Mantôche (Haute-Saône). 22. — C'était un petit homme Pas plus gros qu'un Qui battait sa A grand rat, femme tour de bras, Madame, Ça vous apprendra A manger mes pommes Quand je n'y suis pas. Il lui disait: Loiret. 23. — Comm. par M. L. Beauvillard. Quand je J'avais une grande barbe revenais de Saint-Jacques, ; Je la lavais, je la peignais ; Je lui donnais de petits soufflets. Meurthe-et-Moselle. Comm. par M. H. Gérard. FORMULETTES DIVERSES 24. — Frédéric, ^6} rie, rie, Dans sa petite boutique; Marchand d'allumettes Dans sa petite brouette, Parcourant Comme les villes un imbécille, Les mains dans ses poches Comme un Espagnol. Paris. 25. — Où étais-tu, mon Où étais-tu allé? — J'étais frère, sur la rivière, Dans mon petit batelet. Je péchais des grenouilles; Ma mère venait les qu'ri, Ma sœur allait les vendre Pour boire sous la roûtie. Yonne. 26. — Je suis J'ai Qui Je monté vu une en m'a ai demandé un jeté tout En m'appelant — Tu Que montagne; bonne femme épluchait des marrons. lui Elle sur une petite ferais ; au nez petite effrontée mieux de jouer de venir mendier. Ptiris. : RIAIES ET 364 27. — En JEUX DE l'eXFANCE grillant le pochon-pochette, ma C'est grand'mère qu'a des na- [quettes C'est C'est C'est ; mon grand-père qui les a faites; ma grand'mère qui a pissé d'ssus mon grand -père qui n'en veut ; [plus. Yoiiie. 28. — fl) En passant par la Bourgogne, rencontré un p'tit bonhomme Qui mangeait du pain, des pommes, Qui buvait du ratafia, Qui chantait A ramouilla J'ai : La cheminée du haut en î>) bas. C'est la cuisinière, Qu'a pété dans la En buvant du A ramonicha chaudière. ratafia (iw. : elle a [cassé tous les plats). Les cheminas De haut en bas. Loiret. 29. — En En J'ai passant Comm. par M. L. Beauvillard. la rivière bateau. vu Qui p la laitière dans un pot. FORMULETTES DIVERSES Eir m'a dit du qu' c'était — Tout chaud 36$ lolo sans eau. Eure-el-Loir. ,0 - a) Un bâton doré Oui j'ai - as-tu déjeuné? - déjeuné j'ai Quatre-vingts moutons mangé un [bœuf, ; la rivière entière, J'ai bu J'ai encore grand soif. Eure-et-Loir. h) Monsieur Baraban, Qui n'a qu'une dent; en S'il avait deux, Il mang'rait bien mieux. Il a La mangé un œuf, tête d'un bœuf, Six setiers de vin, Six livres de pain Encore il disait Sa femme : lui dit -, J'ai grand faiml : gros goulu, Gros goulu, gros goulu, Tu n'en auras plus. Us chansons de ^euchâiel (Suisse). A. Godet, Neuchit.l, p. 14. nos granà'mères, 1879. c) Monsieur saint Laurent, Sa canne d'argent. 566 RIMES ET JEUX DE l'eXFAMCE Son bâton doré, A-t-il déjeuné î — J'ai La mangé un œuf, d'un bœuf, tête Quatre-vingts moutons, Autant de chapons; J'ai bu J'ai mangé un J'ai encore faim. la rivière, Niorl. 31. — J'ai passé par De monsieur J'ai entendu pain ; Comm. par M. G. de Lépiuay. la cuisine Porte-farine ; griller Six douzaines de petits poulets. J'ai demandé pour On m'a répondu que J'ai demandé qui c'était c'était à les goûter ; mon pour ; Je les ai trouvés trop salés. Je les ai trouvés trop poivrés. [père. C'est la faute du cuisinier Qjai les a mal soignés. Je lui jetterai La poêle au Boulogtie-sur-XUr 32. — pcêle au nez, la nez. . Ccmm. par M. E. Deseille. Mi mi mi au bœuf; Madame au coin de son feu, FORMULETTES DIVERSES Qui fait Dans sa cuire des 367 œufs marmite, petite Chagrippe, chagrippe. Auxois. Comni. par 33. — M. H. Mailot. Jean, Jean, Jean, femme Qiie ta est belle! Oui, oui, oui, Elle est demoiselle. Il n'y manque qu'un Pour être la femme Engeuville (Loirit). 34. — a) collier blanc à Jean. Comm. par M. L. Beauvillard. A, B, C, D, Ma grand'mère Dans est enterrée l'jardin de m'sieur l'curé. Mon p'tit chien Ma grand mère Toute /lUe (yar. (chat) a pissé d'ssus; est : revenue Environs Je Paris. b) A, B, C, D, Ma grand'mère Dans le Quand Ma est enterrée coin de la cheminée. la [cul). avec une savate au cheminée tombera, grand'mère se relèvera. Environs de Lorienl. 368 RIMES ET JEUX DE l'eXFANCE c) A, B, C, D, La vache au blé, Si elle n'avait pas tant couru, Elle ne se serait pas cassé le cul. Sciiie-et-Oise. d) Ma grand'mère Je l'ai A la est morte ; enterrée porte de monsieur le curé; Quatre chiens ont petits fait pipi sur [elle. Paris. e) Marguerite est morte Dans sa p'tite capote, Son p'tit chien a pissé dessus ; Marguerite est revenue. Yonne. 35. — a) Silence, silence, La queue du Quand Le le chat qui danse. chat aura dansé, silence sera-t-apaisé. b) Silence — notre chien danse. Cole-d'Or. c) SileDce — la poule danse, Le coq chante — sur une planche. FORMULETTES DIVERSES 36. — C'est la Pisse, Pisse, mère Angot, ma C'est la 369 fille (pis), mère Angot, ma dans ton sabot. fille, La mère Angot a tant pissé Qiie son sabot est défoncé. Seine-el-Oiie. 37. — Arlequin Sur 38. — les fit sa boutique marches du palais. musique Il enseigne A tous ces petits valets, la A monsieur Po, à monsieur A A chi, à monsieur monsieur monsieur Polichinelle li, nelle, (i). a) Petit arlequin, voulez-vous danser (Jà)? Un — vous donnerai petit pdté je Je ne sais pas Je ne sais pas la (bis). cadence. comme l'on danse, Je ne sais pas danser. On répète ce couplet en offrant une chose nouvelle; l'offre enfin saluée par ces mots la chaque plus agréable fois est : (i) Cette formulette, souvent chantée dans les Guignols de la capitale, est connue de tous les enfants. 24 RIMES ET JEUX DE 370 L ENFANCE Je sais bien la cadence, Je sais bien comme on danse, Je sais bien danser. Paris. h) Ronde. Père capucin, voulez-vous danser? (bisy De belles sandales je vous donnerai — Je ne (pis), point danser, sais Je ne sais point comme on danse, Je n'entends point la cadence. Je ne sais point danser. Refrain en chœur : Drôle de capucin, Hein ! hein 1 Drôle de capucin. Père capucin, voulez-vous danser? Une belle robe je vous donnerai (pis') (bis). Etc., etc. Dans menter les couplets suivants, le nombre presque au capucin 7111 à beau chapelet, dont on peut aug- l'infini, une on propose belle besace, un Veau bâton, un beau bonnet, un beau cordon, un beau rosaire, etc. même façon Le capucin répond toujours de la sur un ton nasillard, jusqu'à ce FORMULETTES DIVERSES qu'enfin il soit entraîné dans mouvement le néral de la ronde. Poésits pop. de la France. Bibl. nat., j^. — 371 t. IV, „ Mss. jambe de bois, Ta mère t'appelle. Tu ne lui réponds pas, Tu trempes la soupe. Tu manges les choux, Tu trais la vache, Tu bois le lait doux. Environs de Lorient. h) Annette, criquette. Grande gique de bois, Ta mère t'appelle Au bas des champs; Tu ne lu. réponds pas. Tu dresses la soupe. Tu manges les choux, Tu tires la vache ; Et tu bois le lait doux. Saône-ei-Loire. c) Perrette, Jeannette Aux jambes de bois, de feuillet 405. a) Pipette, Jeannette, Ma gé. , la 372 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE Ta mère Tu t'appelle, ne réponds pas; Elle trait la vache Qui mange des choux, Elle trait la vache Et boit du lait doux. Brest. Comm. pir M. L. F. Sauvé. d) Jeannette, Friquette, Jambe de bois, Ta mère t'appelle; Tu ne lui réponds pas. Tu ajoutes (trais) la vache, Tu bois le lait doux, Tu trempes ta soupe. Tu manges les choux. Creuse. 40. — demain dimanche, La fête à ma tante. Qui balaye ses planches, Qui trouve une orange, Qui la pluche, qui la mange a) C'est Sans en donner {var. Oh li) ! C'est la grosse à : ses gourmande demain dimanche, L-a fête à ma petits anges à ses petits enfants). tante. ! FORMULETTES DIVERSES Elle a balaye sa Avec 375 chambre sa robe blanche, une orange, m'en a pas donné Elle a trouvé Elle ne (var. [la Oh r) ! gourmande la vieille Demain c'est : elle mange). ! dimanche, La fête à ma tante, Qui balaye ses planches Avec sa robe blanche, Elle a trouvé une orange, mange, Elle la pelure, elle la Elle va dans sa chambre. Elle se casse la langue, Elle va dans son grenier, Elle se casse le bout du nez. Loiret. d) C'est Comm. par M. L. Beauvillard. demain samedi, La fête à mon mari. Qui balaye son écurie Avec une botte de radis. demain dimanche, La fête à ma tante, Qui balaie ses planches é) C'est Pour V mettre ses petits anges. RIMES ET JEUX DE 374 L ENFANCE Qui balaie son coin du feu Pour y mettre son petit bon Dieu. Roffey (Yotttie). Comrn. par M. J. Poquet. /) C'est demain dimanche, Le bon Dieu dans ma manche; Cinq sous dans la tienne, La mienne vaut mieux que la tienne. Paiiou. 41. — J'ai rencontré Charlotte Bigote, Dans son chemin torlu Bigotu. EiigeinUle (Loiret). Coram. par 42. — A M. J. Poquet. la ribandelle, Chez ma tante Adèle, Qui me donn' des groseilles Et un bout de chandelle (i). Bouilly (Loiret). Comm. par M. J. Poquet. (1) Cette forrr.ulette est chantée, au sortir de l'école, par jeunes écoliàres qui se tiennent toutes par la main. Variante des Jeux derniers vers, A la usitée à Gien (Loiret) les : ribandon, Chez monsieur Cornichon. (Le mot ribambelle pourrait bien delle.) être une corruption de riban- . FORMULETTES DIVERSES 43. — 375 L'ange Gabriel Descend du Au ciel bout d'une La ficelle ficelle; a cassé, L'ange Gabriel est tombé. Laas (Loirci). Coram. par M. L. Beauvillard 44. — Avertis, avertis — vive la liberté, C'est bien la vérité, Ceux qui seront Ne pris seront pas manques. Creuse. 45. — a) — Catherine, dors-tu? — Non, mes enfants qui me ré— Combien n'as-tu? — J'en cinquante un. — Veux-tu m'en donner un? — Je avais donné un jour, c'est [veillent. et ai t'en Que l'aut' qu't'en as fait? — Je l'ai mis dans Il est parti Je l'ai Il est mis dans son parti ; lit. en paradis. Boulonnais. V) balance, la en France Comm. — Sainte Catherine, Dormez-vous? p.ir M. E. Deseille. sainte Catherine, — Je dors quand mes enfants [lent. se réveil- 376 RIMES ET JEUX DE l'eN'FAXCE — Avez-vous une poule à me donner? — Je vous donné une ai Qu'avez- vous — Je — — d'elle? mise au coin du l'ai Le loup hier, fait l'a Fallait courir, J'ai tant Que — — j'ai puits, craquée. couru, ma cassé Fallait aller [elle. fallait j'ai courir après tant couru. jambe. chez le cordonnier. L'corûonnier n'sait faire que des [souliers. — Fallait chez l'bon Dieu. — L'bon Dieu m'I'a arrangée. aller Environs de 46. — C'est le Et fils la fille à à Lorietit. Jérôme Jean Vraiment, Sont des amis tendres, On n'en voit pas tant Vraiment. Paris. 47. — Nicolas Virlomme, Sa culott', ses bottes, S'en va dans la rue Faire cinq jours de ribotte. Engeuville (Loirtt). Comra. par M. L. Beaiu-illard. I-ORMULETTHS DIVERSES 48. — Et le Et le — nu bonne mien mien viendra. Le Charme (Loiret). 49. — ma bonne — s'en va. Ton bon temps Ton bon temps — Dinche, min Comm. 377 vieille, , vieille, par M. L. Beauvillard. dinche, fiu, T'as del cache à tes jius, Del morue à t'manche Et du brin à tin cul. Comm. Boulogne-siir-Mcr. 50. — Tra la la, la bouteille, J'tiens min cat par l'oreille Et min tien par la Bouloone-sur-Mcr — queue danser tous J'Ies fais 51. par M. E. Deseille. . les Comm. deux. par M. E. Deseille. Eh! rou piou, piou, bonhomm', p'tit bonhomm', P'tit Eh! rou piou, piou, P'tit bonhomm' d'un Le Charme 52. — (Lciret). Comm. Qiioi du beurre aux Cela Ce est défendu serait faire Noir sou. par M. L. Beauvillard. minimes ; un crime comme du lait battu. ! 378 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Flin, flan, flon, Mariez-vous donc, Mariez-vous, belles; Flin, flan, flon Mariez-vous donc Boulogne-sur-Mer. 53. — . c pour Trou du (i). Comm. la par M. E. mère Camus, Elle est morte, elle est morte Trou du c. pour la Elle est morte, elle Deseille. ; mère Camus, ne pétera plus. Elle a laissé pour héritage Du du pain, Et du sel lard et Pour manger des Rouen. 54. — du fromage, dans ses sabots haricots. Comm. par M. E. Deseille. Ma chanson est dite. Ma langue en est quitte. Mon sabot est de bois. Ma langue n'en est pas. Ma soupe est mangée, La tienne est restée. Mon Le plat est lavé. tien est cassé. Loiret. Comm. par M. L. Beauvillard. {1) Cette formulette peut servir pour danser des rondes. FORMULETTES DIVERSES 55. — ^7<) Je sais bien un nid de lièvre, Où le lièvre y est et n'y est pas. Le matin quand il se lève, Il emporte son lit et ses draps. Loiret. 56. — demain C'est Mon Comm. la Pour 57. — • la se frisent, aller voir catin {var. : niamselle [Catin) cousin, a ch... dans sa chemise, Ma Qui : [Saint-Crépin) cousine. Mon Qui Saint-Martin (var. cousin. Les cordonniers Ma par M. L. BeauviUard. cousine. a ch... dans sa chemise. Bonjour, Bonjour, ma cousine. mon cousin, Vous portez-vous bien? J'aime la galette, Savez-vous Quand Et qu'il comment? elle est bien faite y a du beurre dedans. Boiilognc-sur-Mer. 58. — Comm. Marie-Jeanne à locques S'en va-t-à la danse, par M. E. Deseille. RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE 380 Monsieur Deloq'tier L'invite à danser. Dansez, dansez, Marie-Jeanne à loques. Dansez, dansez, Monsieur Deloq'tier. Bculoiinais. 59. — Jeannette — Comm. qui pette, Comme une trompette. Son répond cul Comme par M. E. Deseille. un chaudron. HauU-Saône. 60. — Dans une fl) Une église lui ai dit Je où j'ai été. femme y vieille : a pété; vieille péteuse, N'ètes-vous donc pas honteuse, De péter devant mon doux Jésus, Je vous ferai coudre le eu. — Pardonnez à la vieillesse (i) Q.ui n'peut plus serrer les fesses, Dans (i) ainsi le département de l'Yonne, la formulette se termine : Devant Jésus, De Il tout si j'ai mon cœur pété, j'en suis fâchée; faut excuser la vieillesse, Je ne peux plus serrer les fesses; mon doux Jésus, Excusez-moi, Excusez-moi, je n' péterai plus. FORMULETTES DIVERSES Pardonnez-moi, Ne me faites mon doux pas coudre ?8l Jésus, le eu. Piiys messin. b) —Y en — Oh a pôta devant Jésus Y aira le cul cousu. mé mère ! ne le cousâ pas, N'fates ran que de le faufila. Francht-Comté. Firniin Maillard, Quand j' étuis petit. c) — pâté devant Jésus. — T'y en erai cul coudu. J'ai le — Non, Ne maman, ne me fates ran que le couda pas. le faufila. Mantôche (Haute-Saône). 6i. — — marquée, dorée, — faites-la tourner, Tout au l'entour — du Marteroy, Pomme Prenez dironde la lune Trottez cadet. Laas (Loint). 62. — Comm. par M. L. Beauvilkrd. — ma nourrice, — tournez-moi dos à) Pain d'épice Carcaillos le (i). l^crntanùie. (i) Cette fovraulette, ainsi que les suivantes, se chantent dans des jeux enfantins très-variés; on s'en sert aussi pour danser des rondes. 382 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE — organice, — canon. h) Pain d'épice Permission tire le Comm. Meurthe-et-Moselle. c) — vert — Pain bénit Permission de par M. H. Gérard. gris, canon. tire le Morbihan. d) Marchand En — d'argalisse mettant le ma nourrice. pain au four Vive Tamour. Deux-Sèvres. e) Marchand Pistolet Comm. d'argalisse — tire li Dciix-Si'vres. par M. L. Desaivre. — ma nourrice, boudet. Comm. par M. L. Desaivre, — à mère Maurice, — en nourrice A patte — d'une écrevisse. porte — un pain mollet On a tout mangé. Sans compter — /) Pain d'cpice Mon entant la est la l'y qu'il Piste, piste, pistolet (i). (i) Variante des deux deniiets vers Ma Tournez le : — passez par bras — nous y grand'mère là voilà. FORMULETTES DIVERSES g) Pain d'épice Mon enfant A queue la Pain au Loire I /;) ; à la gargarisse, est en nourrice — d'une riz mon Tire — — — 383 ccrevisse; pain au lait pistolet. Eure-tt-Loir Pain d'épice . Comm. par M. J. Poquet. — gargarisse, Mon compère Saint Simon — — ma commère, tournez la maison. Eure-et-Loir. 63. — En allant au bois J'ai perdu mon Mon sabot — soulier tourne larigot. Itle-el-Vilainc. 64. — à) Comm. par M. A. Orain. Mon papa est cordonnier Ma maman est demoiselle, Ma petite sœur — tait de la Tire dentelle, la ficelle. Saône-ei-Loire. b) A la tresse — carmitresse. Au roi des rois — tourne-toi. Mon père était cordonnier 384 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE Ma mère Tire était demoiselle, la ficelle (i). HauU-Saone. c) Quand mon père était savetier Il faisait des souliers Pour demoiselles de Paris les Tirelibouli (2). Meurlhe-ei-MoselIe. 65. — a) Les raisins sont Coram. par M. H. Gérard. bon marché duatre-vingt pour un deiiier, Celle-ci, celle-là Mademoiselle, tournez-vous par là. Creuse. b) Bottes d'oignon à Cinq ou six Je les vends bon marché pour un denier, ci, je les vends ça Mademoiselle, tournez-vous par Loiret. Comm. là. par M. J. Poquet. (1) Tout en récitant cette formulette, on fait passer de droite à gauche et de gauche à droite, et en croisant les bras, un enfant dont on tient les deux mai. s. (2) Cette formulette est chantée par deux enfants qui se tiennent par les deux mains, les bras entrelacés. En disant tinlibouli, ils font volte-face. FORMULETTES DIVERSES c) bon marché Bottes d'oignon à Cinq ou six 385 pour un denier, Caderi, cadera Ma grand'mère tournez-vous Loiret. Corani. par 66. — là. M. L. Beauvillard. a) J'ai des poules à vendre. — Comment — sont vertes sont-elles tes poules ? Elles Un et rouges. peu blanches par dessous. Tournez-vous, mamzell' Chouchou. Eure. h) J'ai des poules (var. : pommes) des à [vendre. Des noires (var. des rouges) et des : [blanches, A quatre sous, à sous cinq [quatre, quatre (var. : pour un sou) Mad'moiselle, retournez-vous. c) J'ai des pommes Des rouges et à vendre. des blanches, Et des vertes par dessus. Mademoiselle, tournez votre fichu. Yonne; Loiret; M. Eiire-ct-Loir. J. Comra. par Poquet. 2S 386 RIMES ET JEUX DE l'eNFANCE d) Des fourchett's à vendre Mon gendre ; Quelle couleur sont-ils — mon ami, Elles sont rouges et blanches Tourne ton bonnet blanc. petit Seiiie-el-Oisi. e) J'ai des cuillers à vendre Mon gendre. De queir couleur Mon ami. Elles sont noires Mon — Las carbetos Sou — sont tourne-toi bonnet noir. p'tit Loiret. 67. elles Comm. par M. J. Poquct. (i), las carbetos sul fioc Rebiro te, Margot. Casirts. Couzinié, Dict. patois-français. Castres, 1847. 68. — — passez par — passez par Ridondaine Les souris la plaine, ici. Morbihan. (i) Carheto, chevrette, ustensile que l'on maillère pour soutenir les pots, etc. citée par des — Cette suspend à retournent brusquement. la cré- forraulette est ré- enfants qui se tiennent par les mains, puis se . lORMULETTES DIVERSES 69. — d) Le 387 petit Jésus s'en va-t-à l'école, En portant sa croix sur son Quand il savait sa leçon, On lui épaule; donnait du bonbon, Une pomme douce Pour mettre à Un bouquet de Pour mettre à sa bouche, fleurs son cœur. C'est pour toi (var. c'est : [autre var. C'est pour Que b) Le pour vous, c'est — en croix petit Jésus l'école. portant sa croix Dessur ses épaules. Quand il On donnait des bonbons, lui savait ses leçons Une pomme douce Pour mettre Un pour moi Jésus est mort S'en va à En : à sa bouche. bouquet de fleurs Pour mettre à son cœur. O mon doux Jésus Que vous êtes aimable, De venir me voir Dans mon lit malade ; lui), RIMES ET JEUX UE L'eNFANCE 388 J'ai des petits doigts Pour enfiler de la soie, Pour fair' des p'tits jupons, Pour Jésus mon p'tit mignon, J'ai du pain, j'ai du vin, De du boudin. la saucisse et Coram. par M. Loiret. 70. — a) Coucouricou {var. : J. Poquet. cocorico ou cou- [coulicou). J'ai mal au cou (var. — La fille au dous ou : [dans Q.u' est-ce qui l'a fait ? du roué (var. : le dos). c'est la [souris). — Où — est-elle ? \yar. : — Qu'est-ce qu'elle De Dans sa chapelle dans sa chambrette). fait ? la dentelle. — Pour qui est-elle ? Pour ces demoiselles (var. : pour [dames de — Combien les Paris). la vend-t-elle? Six sous, six blancs (i). (i) On ajoute quelquefois: — Pour qui? — Pour Jésus- Clirist. Dans le Loiret, tes dents. on ajoute facétieusement : Mard' de chien, plein FORMULETTES DIVERSES h) 389 midi — qui est-ce qui — La petite souris. — Où est-elle? — Elle est sous — Q.u'y fait-elle? — De dentelle. — Pour oui — Pour ces demoiselles, — Pour laquelle Il l'a dit î est le lit. ? la ? — Pour la plus belle. Hauie-Saâne. c) — Midi. — Quelle heure — La fourmi. — Qui est-il ? l'a dit ? — Où est-elle ? — Que fait-elle ? — Dans — De sa chapelle. la dentelle. — Pour qui — Pour Marie. — Prêtez-moi vos souliers gris ? — Pour — Au en paradis. aller petit feu, Éclairez-nous, au grand feu, mon Dieu. Creuse. d) Bonjour, un J'ai Qui tante, chien blanc a la queue blanche. passé par la rivière, J'ai bu du vin blanc. J'ai — ma petit Quelle heure Qui est-il? est-ce qui l'a dit ? — C'est la souris. — Il est midi. 390 RIMES ET JEUX DE L ENFANCE — Dans chapelle, — Où — Que — De — Pour qui — Pour Marie. est-elle ? la la dentelle, fait-elle ? ? Belle dame de Paris Prête-moi tes souliers gris Pour en paradis. aller En paradis il Qu'on y voit fait si Qui ramassent de Pour Au offrir à petit feu, Pour la dentelle Jésus-Christ. au grand feu éclairer le Boiilogtie-sur-Mcr è) beau des petits oiseaux bon Dieu. . Comm. par M. E. Deseille. Dindon, Sonne à Marons. Qui l'a dit ? — — La — Où — Dans sa chapelle. — Que petite souris. est-elle ? fait-elle ? — Des Pour Qui chandelles, éclairer son grand-père est foiroux Jusqu'aux deux Poitou. oreilles. Coram. par M. L. Desaivre. FORMULETTES DIVERSES 71. — ?9I Voulc2-vous savoir, Mesdames, La beauté du paradis Les miracles sont Les A en sucre. petits enfants les sucent. rue Saint-André, la de monde, que de monde, due A ? faits la Que rue Saint-André, de monde de dragées. et Morbihan. 72. — Bonjour, père François. — Bonjour, sœur Jacqueline. — Je suis venue me confesser. — Eh bien, — Je J'ai Je vos péchés. dites suis allée à la cohue (halle) ; acheté une queue de morue. l'ai mise sur Le chat l'a Alors /ai la table ; emportée. dit trois fois Diable de chat ; : [de chat diable de chat ; ! diable — Pour ce péché-là, Il faut aller à — A Rome, — A Rome, Ou Rome... père François? sœur Jacqueline, bien vous m'embrasserez trois — Nenni, père François, — sœur Jacqueline. — Puisqu'il petit Si fait, faut, il fout. fois. RIMES ET JEUX DE L ENFANCE 392 Puisqu'il faut, faut, il Puisqu'il faut, faut... (i) il Morbihan. Fitiislcre et — 73. Je sais un nid — dit du'os qui u'é da — yio panrai — Eun û (atif) Denis. — ? dit Diauda, Métu, dit dit Nicole, Ah ! si t'io prends T'éré in boi cô de Metirlhe-et-Moselh. 74. — Pelle grise, mé bayounette. Comm. par M. H. Gérard. — pelle blanche. Pelle avec son petit Pelle en haut manche, — pelle en bas, Pelle qui n'en a pas. Boulonnais. Cornm. par 75. — Dziral lo gôgô ch'eï M. E. Deseille. arma Per ana battre loous limas Loous limas n'oount mai pougu Dziral lo gôgô ch'eï rendu. (Giraud (i) Deux le Boudin s'est armé pour coins de mouchoir arrangés en aller battre oreilles de cochon représentent les deux personnages que l'on fait mouvoir des marionnettes. comme FORMULETTES DIVERSES les escargots, Giraud le les escargots ont été les plus forts, Boudin s'est rendu.) Corrè\e. 76. — 395 Mademeïjèlo Comm. — par M. G. de Lépinay. péto grooujeillo, — vendro tantôt, Chi vous embracho — placho, Chi vous ré — foutè un choufBet. Moucha Delbas fajé dit li li (Mademoiselle Péte-Groseille, Monsieur Delbas viendra après-midi cette faites-lui place ; s'il ; ne vous vous s'il embrasse, dit rien, f.....-lui un soufflet.) CorrÎTf. 77. — Comm. par M. G. de Lépinay. La fenno de Blaji tua uno poulo, No L'o bouta dins l'oulo. Lo firo l'eïnado L'o touto mindzado Lo fiUo lo N'en Lo fajio fillo ; boundo lo roundo ; cadelto N'o mindza lo tèchto Et Blagi lou couqui N'a léca lou toupi (i) (i) Cette fonr.ulette se chante sur l'air : Vi queani Iaxis. RIMES ET JEUX DE 394 ENFANCE L (La femme de Biaise a tué une poule, dans la la fille a marmite ; la fille l'aînée l'a toute seconde en mangé la faisait Biaise, tête; tour le le ; l'a mise mangée ; la fille cadette coquin, a léché le pot.) Corrè^e. 78. — AUuema, fé (Allume, feu — que — — madame — que madame madame est là.) Corn':ic. 79. que — que madamo Bul, toupi marmite Comni. par M. G. de Lépiiiay. Comm. vét, eïs ati. vient — bous, par M. G. de Lèpinay. Ami, ce sont les chats, les rats Qui se font toujours la guerre Ami, ce sont les chats Qui font la guerre aux rats. ; 80. — T'as bu de T'es soûl l'anisette, comme un' bête ; T'as bu du noyau, T'es soûl comme un Boulogm-sur-Mei'. 81. — viau. Comm. Gra' mère du Bouquet Pour avoir par M. E. Deseille. — tournez vot' à déjeûner. [cul Comm. par M. E. Deseille, Boulogne-sur-Mer. FORMULETTES DIVERSES 82. — La soupe à l'oignon, C'est pour les garçons; La soupe à l'oseille, C'est pour les deaioiscUes. Loiret. 83 . — Del kanel Po (De la le bâcel, De stron d'chet Po le valet. — pour demoiselles, — pour garçons.) canelle crotte de chat les les Liège. Foriz, Dict. liégeois. N - I - NI c'est fini 395 ^.'r ERRATA P. 17, belle 1^'' et 3° vers, au lieu de: bell' main, liseï: main. P. 61, i" ligne, supprime^: g). au précédent. m Ce couplet fait suite #ï^^@fe|è;^^#èi^^4 TABLE DES MATIÈRES Avant-propos I. II. ' — Berceuses — Jeux Formulettes pour amuser et i les III. tout petits '5 enfants — 49 Prières enfantines — — Rondes V. Chansonnettes 'OJ VI. — Randonnées "3 IV. VII. VIII. IX. X. XI. Xll. XIII. S) — Jeux Formulettes de jeux — Gages Pénitences de jeux — Devinettes — Thé.ître enfantin — Formulettes d'élimination au jeu et et c — — 127 i79 '93 217 -29 Formulettes satyriques et facétieuses 2)5 Formulettes diverses 343 *^ Achei'é h d'imprimer Avril ij iS8} par G. Jacob imprimeur à Orléans pour Maisonncuve libraires à et éditeurs Paris ^ C>e LES LITTÉRATURES POPULAIRES DE TOUTES LES NATIONS Charmants volumes petit in-8 écu, imprimés avec grand soin la cuve, fabriqué spécialement pour celte caractères elzéviriens, il-'.irons, lettres ornées, titres rouge et noir; tirage à petit uonurc, etc. sur papier vergé à collection ; Volumes publiés Vol. I I. : la Knuk-Bretagne. }i.s de la Basse-Bre- StBiLLOT (Paul). Litlcraiure orale de vol. de XII et 404 pages, avec musique 7 Vol. II-III. LuzEL (F. M.). Légendes chritier. tagne. 2 vol. de .XI, 363 et 379 pages fr. 50. fr. i > Vol. IV. Maspsro (G.). Les Contes populaires de 1 vol. de Lx.\x et 225 pages t' Egypte ancienne. 7 50. fr. Vol. V-VII. Bladé (J. F.). Poésies populaires de 1.^ Gascogne texte gascon et traduction française en regard, avec musique notée. xv, 435 pages. 22 fr. 50. 3 vol. de XXXI, 363; XVIII, 383 ; . ; Vol. VIII. Lancereau (É.). Hilopadésa ou V ' ustnution utile. et de contes traduit du sans 'it. i vol. de xii Recueil d'apologues et ;S8 pages 7fr. 50. Vol. IX-X. Sébillot (Paul). Traditions et superstitions populaires de la Haute-Bretagne. 2 vol. de vu, 3S7 et 389 pages . 15 fr. Vol. I XI. Fleury (J.). Littérature orale de de .>;ii et 394 pages, avec musique la Basse-Normandie. vol. popu- lis traditions .... . 7 ,0. fr. 7 Vol. XII. Sébillot (Paul). Gargantua dans laires. 1 vol. de XX et 342 pages. 50. fr. Vol. XIII. Carnoy (E. Henr)'). Littérature orale de la Picardie. 1 vol. de VII et 381 pages 7 fr. 50. Vol. III XIV. Rolland et (E.). Rimes 400 pages, avec musique et Jeux de l'enfance, 7 Vol. XV. ViNSOX (J.). Littérature orale du avec musique Vol. XVI. OnTOLi. Les Contes populaires de de VII et 380 p.iges En Legrand (E.) Chansons préparation i pays basque, 7 l'Ile de Corse, 7 : vol. de fr. 50. i vol. 50. fr. i vol. fr. : populaires de la Grèce, 1 vol. LuzEL (F. M.). Contes mythologiques des Bas-Bretons, 2 vol. Bladé (J. F.). Contes populaires de la Gascogne, 2 vol. Consiglieri-Pedroso. Contes populaires portugai.'., 2 vol. Sébillot (Paul). Les Coutumes populaires de la Haute- Bretagne. 50. C! o •H University oi Toronto C! Library -P -P P (D PO ta DO NOT REMOVE e <u ^ «H ' £ •H <D H <(D g ^ THE O CARD FROM i3 Oh ta -rJ s^ cfl o ÎH aï %-p •H rH I . o § ^ H «H G • m r-t Qi -q > 'H THIS POCKET 0)0- IN Acme Library Gard Pocket LOWE-MARTE^ CO. <3i s-3 LIMITED