Dossier pédagogique - Compagnie du Rossignol

Transcription

Dossier pédagogique - Compagnie du Rossignol
LA
DE S
REINE
NEIGES
Conte musical
Musique de Christophe
Sturzenegger
Texte de Joan Mompart
d'après le conte de H.Ch.Andersen
Illustration de Milo Winter
Dossier pédagogique réalisé par Catherine Borer
Compagnie du Rossignol – Genève 2009
TABLE DES MATIERES
Christophe Sturzenegger - Biographie
3
Joan Mompart - Biographie
3
Antoine Marguier – Biographie
4
La Compagnie du Rossignol
5
Hans Christian Andersen - Biographie
5
Les Illustrateurs de H.C.Andersen
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La Reine des Neiges – Résumé
6
La Reine des Neiges – Texte de Joan Mompart (Livret)
7 - 11
Orchestration
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Partition – Page 1
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Analyse et activités pédagogiques
14 – 19
Définitions
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Bibliographie
21
Orchestration - PE I
22
Chanson - PE II
23
Jeu des Solos - PE III
24
Jeu des Percussions - PE IV
25
Jeu d'écoute - Devinettes - PE V
26
Le palais de la Reine - PE VI
27
Jeu de lecture - PE VII
28
Portfolio - PE VIII
29
Pochette CD
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Conception graphique FBGenève
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Christophe Sturzenegger
Biographie
Musicien né à Genève, Christophe Sturzenegger est titulaire de
plusieurs Prix de conservatoires supérieurs (Cor, Piano, Solfège,
Harmonie).
En tant que corniste, il a étudié avec Gregory Cass et Bruno
Schneider. Par la suite, il a été membre du Gustav Mahler Jugeng
Orchester et a travaillé durant 4 années en orchestre (Opéra de Zürich –
académie- et Orchestre symphonique de Bâle) avant de se lancer dans une
carrière de chambriste et de freelance.
En tant que pianiste, il a étudié avec Elisabeth Athanassova et Marc
Pantillon. Lauréat de plusieurs concours (Friedl Wald, Dénéréaz) et des prix
Neumann et Dumont, il a aussi été primé avec le Trio Fortunate au
concours Whittaker. Professeur de piano complémentaire et harmonie au
clavier à la Haute École de Musique de Genève depuis 2003, il se produit
régulièrement en soliste avec orchestre, en récital et en musique de chambre.
En tant que compositeur, Christophe Sturzenegger est édité chez Woodbrass-music et compte une
quinzaine d’œuvres à son catalogue. Il s’est déjà produit dans de nombreux festivals en Europe, au Canada et
au Japon et fait de fréquentes apparitions à la radio (concerts, émissions, tables rondes,…)
Enfin, il collabore régulièrement avec l’Orchestre de la Suisse Romande et avec l’Orchestre de
chambre de Lausanne.
Joan Mompart
Biographie
Joan Mompart est né en 1973 en Suisse de parents espagnols.
Il vit entre Paris, la Suisse romande et Barcelone.
Comédien, il joue notamment à Genève avec le Teatro
Malàndro d'Omar Porras: une dizaine de créations et douze ans de
collaboration avec des tournées en Europe, Asie, Amérique dont
"l'Histoire du Soldat" avec Antoine Marguier jouée à Am Stram Gram à
Genève et au Théâtre de la Ville de Paris (rôle du soldat).
Il travaille ensuite avec Ahmed Madani, auteur et metteur en
scène pour enfants et adultes, directeur du CDN de St.-Denis de la
Réunion (2 ans de collaboration) avec des créations de plusieurs
spectacles en Europe et à la Réunion, Madagascar et Mayotte.
Joan Mompart a travaillé avec Rodrigo Garcia (Roi Lear à la Comédie
de Valence, entre autres), avec Serge Martin dans le rôle de Woyzeck
et Martine Brodard (''Tout à Coup Tatou", Am Stram Gram).
Certains spectacles ont tourné en Europe, Canada, Mexique
(Festival Cervantino de Mexico), Amérique du Sud (Festival Iberoamericano de Bogota), Japon (Shizuoka
Arts). Il a dernièrement joué dans les spectacles de Pierre Pradinas, directeur du Centre Dramatique National
de Limoges. Avec Thierry Bedard, il a été à l'affiche du cycle de l'Étranger produit par la Scène nationale de
Bonlieu à Annecy. Joan Mompart se produit régulièrement en Suisse, Espagne, France pour la pub de cinéma
en français, espagnol, catalan, italien et anglais.
La complicité artistique avec Antoine Marguier a donné naissance aux spectacles "L'Histoire du Petit
Tailleur" en 2005 et du "Rossignol" en 2006.
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Antoine Marguier
Biographie
Antoine Marguier a étudié la direction d'orchestre avec James Levine,
Kurt Masur, David Zinman et Roberto Benzi. Il a été notamment l'assistant de
Jesus Lopez-Cobos.
En tant qu'invité, Antoine Marguier a dirigé entre autres l'Orchestre
Philharmonique de Strasbourg, l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR),
l'Orchestre des Jeunesses Musicales de Suisse, le Sinfonietta et l'Orchestre
de Chambre de Lausanne.
Marguier assure la direction de l'Orchestre Saint-Pierre Fusterie à
Genève depuis 1998. On l'a remarqué fin 2004 dans l'Histoire du soldat de
Stravinsky (mise en scène, Omar Porras), à la tête de l'Ensemble
contemporain Contrechamps. Sous sa baguette, l'Ensemble Instrumental du
Conservatoire de Musique de Genève a donné en 2006 deux créations
d'opéras pour jeune public de Robert Clerc (Un Opéra dans le potager et A l'Ombre du grand arbre.) La même
année, il a ouvert la Fête de la Musique au pupitre de l'Orchestre de Chambre de Genève, puis a conduit
l'Ensemble Paul Klee de Berne. En 2007, il a dirigé la création du drame symphonique Oedipe à Colone, puis
l'Ensemble Contrechamps au Festival de jazz de Cully. Antoine Marguier est également cofondateur de la
Compagnie du Rossignol réunissant des solistes de l'OSR et des comédiens. Depuis 2006, il enseigne la
musique de chambre à la Haute École de Musique de Genève. Il est aussi le chef attitré de l’Orchestre du
Conservatoire de Musique de Genève (CMgo).
Marguier étend ses activités sur la scène internationale. Ces deux dernières années, il a notamment
dirigé l'Orchestre de l'Opéra de Marseille, le Nizaa Symphony Orchestra à Tokyo, le KwaZulu-Natal
Philharmonic Orchestra de Durban en Afrique du sud, le Sinfonietta de Lausanne lors de sa tournée de nouvel
an en Chine. En mai 2008, il a donné à la tête de l'Orchestre symphonique et lyrique de Nancy une
interprétation remarquée de la 6ème Symphonie de Bruckner, puis a tenu la baguette lors de deux concerts
avec l'Orchestre National de Lyon. En août 2009, il retournera en Chine, cette fois pour conduire l’Orchestre
de la Haute École de Musique de Genève en tournée de représentation officielle de l’État. En septembre, il
dirigera l’Ensemble AskolSchönberg d’Amsterdam en France, en Belgique et aux Pays-Bas.
Comme clarinettiste, Antoine Marguier a joué sous la direction de Claudio Abbado à l'Orchestre des
Jeunes de l'Union Européenne, puis a été titulaire pendant dix-sept ans à l’OSR où il fut engagé par Armin
Jordan. En 2006, il a dirigé l'ouverture du concert d'hommage rendu au chef disparu, au Grand Théâtre de
Genève.
Compagnie du Rossignol
Février 2009
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La Compagnie du Rossignol
La "Compagnie du Rossignol", fondée en 2006, est une rencontre, à l'occasion des représentations de
"L'Histoire du Soldat" au théâtre AM STRAM GRAM de Genève, d'un chef d'orchestre, Antoine Marguier et
d'un comédien, Joan Mompart.
Leur collaboration et leur envie de continuer à travailler ensemble les ont incités à chercher d'autres
œuvres musicales pour petit ensemble instrumental et récitant. Ainsi ont suivi deux nouvelles productions,
"L'Histoire du petit tailleur" de Tibor Harsanhyi et "Le Rossignol" de Theo Loenvendie.
Ces deux productions ont été achetées par le DIP, enseignement primaire, et par l'AGEP,
l'Association genevoise des écoles privées, pour des représentations scolaires. Elles ont été l'occasion d'une
préparation en classe grâce aux dossiers pédagogiques proposés. Elles ont également amené les deux
initiateurs de cette aventure à s'adjoindre une responsable pédagogique, Catherine Borer, chargée de
l'élaboration et de la présentation des dossiers.
L'ensemble est constitué de musiciens de l'Orchestre de la Suisse Romande:
Caroline Baeriswyl, violon, Andrea Bandini, trombone, Guillaume Le Corre, clarinette, Gérard Métrailler,
trompette, Michael Tschamper, percussion, Afonso Venturieri, basson et Bo Yuan, contrebasse.
Hans Christian Andersen
Biographie
Écrivain danois. Il est célèbre pour ses contes qui s'adressent autant
aux adultes qu'aux enfants.
Hans Christian Andersen est né à Odense, Danemark, le 2 avril 1805,
au sein d'une famille pauvre. Son père est cordonnier et meurt lorsqu'il a onze
ans. Il part seul à quatorze ans chercher fortune à Copenhague. Il est tenté par
le chant, le théâtre puis la danse et travaille pour le directeur du Théâtre Royal,
qui financera plus tard ses études.
Parmi ses contes, les plus célèbres sont Le Vilain Petit Canard, La
Reine des Neiges, Les Habits neufs de l'empereur, Les Cygnes sauvages et la
Petite Sirène.
Il meurt à Copenhague le 4 août 1875.
Ses histoires, traduites en plus de quatre-vingt langues, connaissent un succès durable et inspirent
des écrivains, des metteurs en scène, des réalisateurs, des chorégraphes, des sculpteurs et des peintres.
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Les Illustrateurs de H.C. Andersen
Andersen a lui-même illustré certains de ses contes par des dessins et des découpages. Ses œuvres
ont inspiré nombre d'illustrateurs.
Edmond Dulac
Edmond Dulac est un illustrateur français, naturalisé britannique. Il est
connu pour avoir conçu des timbres-poste et illustré des livres de contes. Il est né en
1882 à Toulouse. Il a émigré en 1904 au Royaume-Uni et pris la nationalité
britannique. Il est mort en 1953.
Parmi les plus célèbres de ces livres illustrés: La Petite Sirène, Les Mille et
une Nuits, Sindbad le Marin, La Reine des Neiges, Le jardin du Paradis.
Les aquarelles qu'il réalisa en octobre 1911 pour les contes d'Andersen sont
considérées comme un véritable chef d'œuvre.
Dulac a réalisé des timbres à l’effigie du roi George VI. Par la
suite, de Gaulle lui demande de concevoir un timbre destiné à servir
quand la France serait libérée. Il s'agit de la Marianne de Dulac, dite
aussi "de Londres".
Illustrations pages 26 (4 et 6) et 29
Adrienne Ségur
Adrienne Ségur est née en 1901, c'est à peu près tout ce que l'on sait d'elle. Elle a illustré de
nombreux livres pour enfants, notamment des contes de H.C.Andersen, qui ont paru dans plusieurs pays dans
les années 1950-60.
Illustrations pages 11 et 26
Milo Winter
Dessinateur de nombreux romans d'aventure du début du vingtième siècle. Illustrateur, en particulier,
des livres de Jules Vernes et de Daniel Defoe (Robinson Crusoe). Sa biographie n'apparaît dans aucune
recherche.
Illustrations pages 1 et 30
Boris Diodorov
Boris Diodorov est né le 21 novembre 1934 à Moscou. Il a fait ses études à Moscou. Par la suite, il a
été directeur artistique dans diverses maisons d'édition. Il se consacre à l'illustration depuis 1960. Boris
Diodorov a souvent remporté des prix pour ses illustrations, notamment la Pomme d'Or à la Biennale
internationale de Bratislava en 1981.
La Reine des Neiges
Résumé
Un Troll a fabriqué un miroir magique, qui déforme tout, rendant méchant celui qui est bon, rendant
vilain ce qui est beau. Le miroir se casse et deux des morceaux ensorcelés se coincent dans l'œil et le cœur
d'un petit garçon appelé Kay.
Un jour, Kay disparaît. Sa copine Gerda part à sa recherche.
Kay a été kidnappé par la Reine des Neiges. Elle le séquestre dans son château dans le nord du
pays. Gerda doit braver le froid de l'Arctique et de nombreux personnages incroyables dont la petite fille têtue
des brigands, quelques animaux qui parlent et une magicienne avec un jardin fantastique.
Gerda retrouvera-t-elle Kay à temps ?
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La Reine des Neiges
Texte de Joan Mompart
Le conte musical "La Reine des Neiges" a été donné pour la première fois
le 20 juin 2009 au studio Ernest Ansermet à Genève
dans le cadre de la Fête de la Musique
L’histoire commence pas loin du pôle Nord, sur l’île du Spitzberg, là où
se trouve le château de la Reine des Neiges, cette princesse de l'hiver, misorcière, mi-fée qui n’aime pas du tout les sentiments, les bons sentiments
surtout et qui enlève les petits enfants pour qu’ils arrêtent de chanter, de crier et
les transforme en statue de glace, toute bleue.
Dans son château, pour seule compagnie, elle avait un Troll, vous savez
un de ces petits monstres à poils très vilains…
Eh bien ! De tous les trolls, celui de la Reine des Neiges, dont je vais
vous parler, était un des plus mauvais, c’était le «diable» en personne !
Un jour, ce Troll était de fort bonne humeur car il avait fabriqué un
miroir ! Un miroir enchanté qui avait pour faculté d'enlaidir tout ce qui est beau.
Figurez-vous que le bien et les belles choses qui se regardaient dans le miroir se changeaient en mauvais et
en vilain ! Les plus beaux paysages y devenaient des épinards cuits. Et les plus jolies personnes y semblaient
laides à faire peur. Dans ce miroir, les visages étaient tous déformés. Par exemple : lorsqu'un homme se
regardait dans le miroir et qu’il avait une bonne pensée son reflet ricanait ! Et plus la pensée était
bienveillante, plus le miroir se moquait !" Pour la première fois " disait le Troll "On verrait comment sont
vraiment les hommes ! ". Il courait de par le monde, de tous côtés et voulait que tous les hommes soient
déformés dans son miroir magique. Même, pour se moquer des anges.
Il s’envola avec son terrible miroir direction le ciel. Mais voila ! Plus il volait haut, plus il s’approchait
des anges, plus le miroir ricanait et se moquait. C'est à peine s'il pouvait le tenir ! Il vola de plus en plus haut,
de plus en plus près des anges. Alors le miroir se mit à trembler si fort qu'il lui échappa des mains, tomba sur
la terre et se brisa en des millions, que dis-je, des milliards de morceaux !
Brisé, le miroir devint encore plus dangereux qu'auparavant. En effet, ces millions… que dis-je ? Ces
milliards de morceaux qui n'étaient pas plus grands qu'un grain de sable s’éparpillèrent à travers le monde.
Lorsqu’ils entraient dans les yeux des gens, ces personnes ne voyaient alors que le mauvais côté des choses.
Quelques personnes eurent même la malchance qu'un petit éclat de verre leur arrive dans le cœur et, alors,
c'était affreux : leur cœur devenait un bloc de glace. Le Troll riait à s'en faire éclater le ventre et ça le
chatouillait, et la Reine des Neiges fut ravie de voir les sentiments des hommes se glace. Depuis ce jour-là,
dans l'air, portés par le vent, volent encore et pour toujours, les morceaux du miroir !
Assez loin du Spitzberg, il y avait une ville, où vivaient deux enfants très pauvres. Ils n'étaient pas
frères et sœurs, mais s'aimaient autant que s'ils l'avaient été. Ils vivaient l’un en face de chez l’autre et se
faisaient des signes depuis leurs fenêtres. Gerdaaaa ! Kayyy ! Houuuuuhouuu ! Comme c’était l'hiver, les
fenêtres étaient couvertes de glace et pour se voir, ils faisaient alors chauffer la vitre gelée en soufflant. Il se
formait un petit trou tout rond par lequel ils se regardaient pleins de tendresse. Le petit garçon s'appelait Kay
et la petite fille, Gerda.
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Un soir, le petit Kay, à moitié déshabillé, grimpa sur sa petite chaise près de la fenêtre et fit son trou
d'observation pour appeler Gerda. Mais elle n’était pas à sa fenêtre. Quelques flocons de neige tombaient audehors. Un des flocons, le plus grand, atterrit sur le rebord de la fenêtre. Kay l'ouvrit pour le regarder. Ce
flocon grandit peu à peu, il finit par devenir une dame vêtue d’un fin voile blanc fait de millions de flocons. Elle
était belle, faite d’une glace aveuglante et scintillante! Elle fit vers la fenêtre un signe de la main. Le petit
garçon sentit un vent glacé sur son visage, tout effrayé, il sauta en bas de la chaise et brusquement s'écria :
Aïe, quelque chose m'est entré dans l'œil !
Le lendemain fut un jour de froid clair, Kay et Gerda étaient assis, chacun sur leur jolie chaise, à
regarder le livre d'images quand Kay dit que son œil le piquait. Qu’il avait mal au cœur. La petite Gerda lui prit
le visage. Il cligna des yeux, non, on ne voyait rien. Je crois que c'est parti, dit Kay, lâche-moi ! Oh, ce que tu
peux être maladroite !
Mais ce n’était pas parti du tout ! Kay avait reçu un des éclats du miroir ensorcelé dans l’œil. Le
pauvre Kay avait un autre éclat juste dans le cœur qui serait bientôt froid comme un bloc de glace. Dès ce
jour-là, il ne joua plus avec la petite Gerda qui, elle, l'aimait de toute son âme.
Un jour, Kay arriva portant ses gros gants, il avait son traîneau sur le dos, il cria aux oreilles de
Gerda : Eh ! J'ai la permission de faire du traîneau sur la grande place, là où les grands garçons jouent !
Gerda fut triste de ne pas y être invitée. Et le voilà parti ! Sur la place, ce jour-là, Kay vit un grand traîneau
tout blanc que personne n’avait vu auparavant, il allait vite et s’arrêta près de lui. Dans le traîneau, était assise
une personne enveloppée d'un manteau blanc avec un bonnet blanc, des gants blancs ! Kay y accrocha son
petit traîneau (comme les enfants avaient l’habitude de le faire pour aller plus vite) le traîneau fit un tour, mais,
d’un coup, il sortit de la place à vive allure ! Kay voulut se détacher, il n’avait pas le droit de sortir de la place !
Mais il n’y arrivait pas. Il fut bientôt aux portes de la ville, les dépassèrent même. Son petit traîneau allait très
vite derrière le grand. Alors il se mit à crier très fort. Kay regarda la personne qui conduisait le traîneau, c’était
la dame qu’il avait vue depuis sa fenêtre, c’était la Reine des Neiges. Elle était belle et l'entraînait de plus en
plus haut dans le ciel. Ils volèrent par-dessus les forêts et les océans, les jardins et les pays. Au-dessous, le
vent glacé sifflait, les loups hurlaient, la neige étincelait !
Dans la ville, on dit que Kay était mort. La petite Gerda pleura beaucoup et longtemps, tout le monde
croyait qu’il était tombé dans la rivière. Mais la petite Gerda ne le croyait pas. Un matin, il était de bonne
heure, elle mit ses plus beaux souliers, ses souliers rouges, ceux auxquels elle tenait le plus et toute seule,
s’en alla vers le fleuve glacial.
- Est-il vrai que tu m'as pris mon ami ? Demanda-t-elle à la rivière. – Je te ferai cadeau de mes
souliers si tu me le rends. Alors elle enleva ses souliers rouges et les jeta dans l'eau froide, mais ils tombèrent
tout près du bord et les vagues les repoussèrent sur la rive. Gerda crut qu'elle n'avait pas lancé ses souliers
assez loin, alors elle grimpa dans un bateau qui était là, alla jusqu'au bout et les jeta de nouveau dans l'eau.
Par malheur le bateau n'était pas attaché et il s'éloigna de la rive, elle voulut retourner à terre, mais la barque
était déjà loin sur l'eau et s'éloignait de plus en plus vite. Alors la petite Gerda fut prise d'une grande frayeur.
Le bateau s'en allait à la dérive et les petits souliers rouges de Gerda flottaient juste derrière. Peut-être la
rivière va-t-elle m'emporter auprès de Kay, pensa Gerda. Elle se leva et durant des heures admira la beauté
des rives glacées.
La barque arriva enfin à la hauteur d’une grande forêt et s’échoua sur la rive. Gerda fut bien contente
de toucher le sol enneigé, mais finit par s’asseoir sur une grande pierre car elle était pieds nus et avait froid.
Sur la berge, elle vit ses souliers rouges, comme si la rivière n’avait pas voulu les accepter puisqu'elle n'avait
pas pris le petit Kay. La petite Gerda les enfila et s'enfonça dans la forêt sombre avec la ferme intention de
retrouver Kay ! Elle marcha longtemps. Autour d'elle, tout était froid et hostile. Oh ! Que tout est gris et lourd
dans le vaste monde ! Dit-elle. A ce moment, sur la neige une corneille sautilla auprès d'elle. Une grande
corneille qui la regardait depuis un bon moment en secouant la tête. Elle fit kra ! Kra ! Bonjour, bonjour. Elle
demanda à la petite fille où elle allait ainsi, toute seule, à travers le monde. Gerda raconta toute sa vie à la
corneille et lui demanda si elle n'avait pas vu Kay. La corneille hochait la tête et semblait réfléchir.
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- Mais, preut-trêtre bien, ça se preut … Kra !
- Vraiment ! Tu le crois ? Cria la petite fille. Elle aurait presque tué la corneille tant elle l'embrassait.
- Kra ! Kra ! Droucement, droucement ! Fit la corneille, elle dit ensuite qu’elle pensait que ce pourrait bien
être Kay, mais qu’il avait sans doute oublié Gerda pour… la princesse.
- Est-ce qu'il habite chez une princesse ? Demanda Gerda.
- Oui ! Kra ! La corneille dit ensuite qu’elle s’exprimait mal dans la langue des hommes… Elle dit :
- Si tu comprenais le prarler des corneilles, ce me serait plus fracile.
- Ah non, ça je ne l'ai pas appris… dit Gerda.
- Ça ne fait rien, je racronterai comme je pourrai, très mal sûrrrrement.
Et elle se mit à raconter…
La corneille raconta que dans ce royaume, habitait une princesse d'une intelligence extraordinaire. Et
elle eut envie de se marier, mais voilà ! Elle voulait un mari aussi intelligent qu’elle ! Ce qui est facile à
comprendre n’est ce pas. Pendant deux jours des garçons s’étaient pressés pour se présenter à la princesse,
mais aucun n’était assez brillant d’après elle. Le troisième jour arriva, d’après la corneille, un garçon sans
cheval ni voiture, il monta d'un pas décidé jusqu'au château, ses yeux brillaient, il avait de beaux cheveux
longs, et selon la corneille, ses vêtements étaient bien pauvres.
- C'était Kay ! jubila Gerda. – Enfin je l'ai trouvé.
- Kra ! La corneille continua son récit – Plein d'assurance, le jeune garçon s'avança jusque devant la
princesse. Il était décidé et charmant, il n'était pas venu en prétendant mais seulement pour juger de
l'intelligence de la princesse… il se trouve qu’il l’a trouvé remarquable. Et qu’elle l’a trouvé très bien aussi.
- C'était lui, c'était Kay ! S'écria Gerda, il était si intelligent, il savait calculer de tête ! Oh ! Conduis-moi au
château …
- Kra, kra, kra… attends, attends… la corneille dit encore que les gardes ne permettraient pas que Gerda
entre dans le palais. Mais qu’elle connaissait un petit escalier dérobé qui conduisait jusqu’à la chambre à
coucher.
Alors la corneille et Gerda s'en allèrent au palais. Elles arrivèrent par les grandes allées du jardin
enneigé. Avec la corneille, elles montèrent par le petit escalier jusqu’à la chambre à coucher de la princesse.
Au milieu de la chambre, il y avait deux lits qui ressemblaient à des lis, l'un était blanc et la princesse y était
couchée, l'autre était rouge et… un garçon y dormait.
Oh ! C'est Kay ! Dit Gerda. Le petit garçon s'éveilla, tourna la tête vers elle mais ce n'était pas le petit
Kay. Le prince intelligent ne lui ressemblait même pas !
Alors la petite Gerda fut prise d’une grande colère, elle se mit à pleurer et courut hors du palais, elle
était très fâchée, elle s’enfonça à nouveau dans la forêt ! Même la corneille avait du mal à la suivre. Gerda
était si déçue qu’elle courut très loin, très vite, si loin qu’elle finit par tomber de fatigue dans le coin le plus
sombre de la forêt et s’endormit dans un immense chagrin.
Une voix aiguë la réveilla et lui dit: Que tu es grasse, que tu es mignonne, tu as sûrement du être
engraissée avec des noix ! Une vieille femme de brigand avec une longue barbe en broussaille et des sourcils
qui lui pendaient jusque sous les yeux sortit de la forêt. C’est aussi bon qu’un petit cochon dodu ! Mmmm,
comme nous allons nous régaler ! Dit-elle. Et en même temps d’autres brigands sortirent pour admirer leur
nouveau repas. Mais, tout à coup, la vieille mégère cria ! Aie ! Et se tordit de douleur. Sa propre petite fille
qu'elle portait sur le dos et qui était sauvage et mal élevée à souhait, venait de la mordre à l'oreille. Je ne veux
pas qu’on la mange ! Je veux qu’on l’emmène dans notre château. Elle jouera avec moi, elle me donnera ses
jolies chaussures rouges et je la laisserai coucher dans mon lit et elle mordit encore sa mère ! Il fallut faire ce
que la petite fille des brigands voulait car elle était très gâtée, très difficile et bougrement entêtée. A l’intérieur
du château des brigands, les corbeaux volaient et se posaient sur les plus hautes poutres.
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La fille des brigands prit Gerda par la taille et lui dit :
- Ils ne te tueront pas tant que je ne serai pas fâchée avec toi. Tu es sûrement une princesse…
- Non, répondit Gerda.
Et elle lui raconta tout ce qui lui était arrivé et combien elle aimait le petit Kay. La fille des brigands
la regardait d'un air sérieux…
- Tu vas dormir avec moi! Dit-elle.
En effet, après avoir bu et mangé, elles allèrent dans un coin où il y avait de la paille. Au-dessus d’elles, sur
les poutres au plafond, se tenaient une centaine de corbeaux et au milieu d’eux : la corneille ! Qui fit un clin
d’œil à Gerda.
- Tous les corbeaux sont à moi, dit la petite fille des brigands. Ce sont les canailles de la forêt. Et voici aussi
mon gros chéri, mon vieux bée ! Elle tira par une corne un pauvre renne qui était attaché et qui avait l’air bien
triste. La petite fille des brigands entraîna Gerda vers le lit.
- Vas-tu garder ton couteau pendant que tu dormiras ? Demanda Gerda.
- Je dors toujours avec un couteau, dit la fille des brigands. On ne sait jamais ce qui peut arriver. La fille des
brigands s’endormit et ronfla, une main passée autour du cou de Gerda et le couteau dans l'autre. Alors, son
amie, la corneille vola jusqu’à elle
- Kra ! Kra! La corneille rapporta à Gerda que les corbeaux racontaient qu’ils avaient vu le petit Kay assis dans
le traîneau de la Reine des Neiges, qui volait bas au-dessus de la forêt. Il volait brras, très brras kra! Elle allait
sûrement vers le pôle Nord où il y a toujours de la neige et de la glace. Elle dit : - son crâteau est sur une île
appelée skritzberg, kra !..
- Oh ! Mon Kay, mon petit Kay, soupira Gerda.
- Si tu ne te tiens pas tranquille, dit la fille des brigands à demi réveillée, je te plante le couteau dans le ventre !
Et elle se réveilla tout à fait ! En pleine nuit, Gerda lui raconta ce que la corneille lui avait dit et la fille des
brigands prit un air très sérieux, elle réfléchit un moment puis demanda au renne :- Sais-tu où est le
spritzbeurk? Le renne se réveilla et dit :
- Qui pourrait le savoir mieux que moi. Les yeux de l'animal étincelèrent. C'est là que je suis né, que j'ai joué
et bondi sur les champs enneigés. Sptizbeeeerg !
- Écoute, dit la fille des brigands à Gerda, tu vois maintenant ma mère et tous les hommes sont endormis.
Alors je vais faire quelque chose pour toi. La fille des brigands alla vers le renne et lui dit :
- Je vais te détacher et t'aider à sortir pour que tu puisses courir jusqu'au pôle Nord, mais il faudra prendre tes
jambes à ton cou et emmener cette petite fille au château de la Reine des Neiges sur l’île de spitz-beurk. Le
renne sauta en l'air de joie. La fille des brigands souleva Gerda et prit la précaution de l'attacher fermement
sur le dos de la bête.
- Prends tes chaussures rouges, car il fera froid ! Dit-elle. Elle ouvrit la porte puis coupa avec son couteau la
corde du renne et lui dit :
- Va maintenant, cours ! Mais fais bien attention à la petite fille.
Gerda tendit ses mains vers la fille des brigands pour dire adieu mais le renne détala hors du château. À
travers la grande forêt par les marais et par la steppe, il courait tant qu'il pouvait. Les loups hurlaient, les
corbeaux croassaient. Et il courait, il courait, de jour et de nuit sans jamais s’arrêter.
Ils arrivèrent au Spitzberg et s’approchèrent rapidement du château de la Reine des Neiges. Les murs
du château étaient faits de neige pulvérisée, Gerda entra en prenant soin de ne pas réveiller le Troll qui
dormait en se tenant le ventre aux portes du château qui étaient faites de vents coupants. Il y avait plus de
cent salles formées par des tourbillons de neige et, au centre du château, une salle immense avec un lac gelé
dont la glace était brisée en mille morceaux, en des milliards de morceaux. C'était une véritable merveille, si
on était assez fort, on pouvait former des mots avec les morceaux de glace comme avec un puzzle ! Ce lac
était appelé le miroir de la raison. Au centre du lac trônait la Reine des Neiges et à côté d’elle, le petit Kay, qui
était bleu de froid. Il cherchait à droite et à gauche parmi les morceaux de glace du lac qu'il disposait de mille
manières Il voulait obtenir le mot " é t e r n i t é ". La Reine des Neiges lui avait dit :
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- Si tu arrives à former ce mot avant de glacer tout à fait, je te libérerai et tu pourras retourner chez toi. Hic !
Malheureusement, il n'y arrivait pas et à chaque minute, il risquait de se transformer définitivement en statue
de glace. La Reine des Neiges regarda le petit Kay et dit :
- Maintenant, je vais m'envoler vers les pays chauds, je veux jeter un coup d'œil dans les marmites noires. Elle
parlait des volcans cracheurs de feu.
- Je vais les blanchir de neige, cela fait un très bel effet. Pour tout vous dire, la Reine des Neiges s’ennuyait
profondément car personne ne l’aimait à cause de ses baisers froids comme la glace et c’est pour ça qu’elle
est si désagréable.
Elle s'envola et Kay resta seul au milieu du lac. Il regardait les morceaux de glace et réfléchissait, il
réfléchissait si intensément que tout craquait en lui, assis là, raide, immobile, on aurait pu le croire mort, gelé.
Et c'est à ce moment que la petite Gerda entra dans l’immense salle au lac brisé. Alors elle vit Kay, elle courut
jusqu'à lui, elle lui sauta au cou, le tint serré contre son cœur :
- Kay ! Mon gentil petit Kay ! Je te retrouve enfin. Mais lui, restait immobile, raide et froid… alors Gerda pleura
de chaudes larmes qui tombèrent dans les yeux du petit garçon et pénétrèrent jusqu'à son cœur. Les larmes
de Gerda firent fondre le bloc de glace qu’était devenu son cœur, entraînant l'éclat de verre qui se trouvait là.
Kay se réveilla, il reconnut Gerda et dit:
- Gerda, chère petite Gerda, où es-tu restée si longtemps? Ou ai-je été moi-même? Il regarda alentour.
- Qu'il fait froid ici, que tout est vide et grand.
Il serra sa petite amie qui riait et pleurait de joie. Un infini bonheur s'épanouissait. Ils étaient si
heureux qu’ils dansèrent de joie. Les morceaux de glace eux-mêmes dansaient de plaisir, et lorsque les
enfants s'arrêtèrent, fatigués, les morceaux de glace formaient justement le mot " é t e r n i t é ". Kay était
donc libre ! Et quand bien même la Reine des Neiges fut-elle revenue, elle n’aurait pas pu l’arrêter, le mot qui
donnait la liberté à Kay était là, écrit dans les morceaux de glace: " é t e r n i t é" Gerda lui baisa les joues et
elles devinrent roses. Elle baisa ses yeux et ils brillèrent comme les siens. Elle baisa ses mains et ses pieds et
il redevint sain et fort.
Alors les deux enfants se prirent par la main et sortirent du château de neige. Ils arrivèrent près du
renne qui était là et les attendait. L’animal porta Kay et Gerda. Ils les accompagna jusqu'à la frontière du pays
où se montraient les premières verdures : la corneille était là, qui les attendait, ils firent leurs adieux au renne,
et gerda embrassa la belle corneille.
- Adrieu ! Adrieu ! Fit-elle.
Kay et Gerda s’en allèrent la main dans la main et tandis qu'ils marchaient, un printemps délicieux
plein de fleurs et de verdure les enveloppa. Les cloches sonnaient, ils reconnaissaient la rivière qui n’était plus
glacée, la grande ville où ils habitaient. Ils allèrent chez Kay, montèrent l'escalier à toute allure, entrèrent dans
la chambre où tout était à la même place qu'autrefois. Leurs petites chaises étaient là, Kay et Gerda s'assirent
chacun sur la sienne en se tenant toujours par la main, mais en s’asseyant sur leurs sièges d’enfant, ils
s'aperçurent qu'ils étaient devenus des grandes personnes. Ils avaient oublié, comme on oublie un rêve
pénible, les splendeurs vides du château de la Reine des Neiges. Kay et Gerda se regardèrent dans les yeux,
ils étaient assis là, tous deux adultes et cependant, par le cœur, encore des enfants. C'était l'été, le doux été
béni.Et cette histoire… est finie.
Illustration Adrienne Ségur
11
ORCHESTRATION
Clarinette
Trompette
Basson
Violon
Trombone
Contrebasse
Les Percussions
Caisse claire
Triangle
Cymbales
+
Archet
+
Flexatone
Baguettes de verre
(Barshimes)
Tom's
Composition de l'orchestre
Clarinette – Basson – Trompette – Trombone - Violon – Contrebasse
Percussions: Caisse claire – Cymbale – Triangle – Archet – Tom's –Baguettes de verre- Flexatone
12
PARTITION
Première page
13
ANALYSE ET ACTIVITES PEDAGOGIQUES
Introduction
L'œuvre est constituée d'une série de pièces courtes et d'interludes instrumentaux qui illustrent le
récit ou soulignent le texte des 7 histoires composant le conte. Les activités pédagogiques sont à vivre au fur
et à mesure de la narration du conte.
La démarche consiste d'une part à reconnaître les instruments qui composent l'ensemble, d'autre part
à permettre aux enfants de se familiariser avec les thèmes principaux, de les reproduire, de les repérer lors de
leur ré exposition.
SEQUENCE 1
ECOUTE 1 THEME I - PE I
ECOUTE 2 LA CHANSON - PE II
Après une courte introduction en forme d'ostinato * de 5 instruments, on entend une première fois le
thème de la chanson. Il est constitué de deux parties (voir la partition, page 13):
A Jouée par le violon et la clarinette, avec reprise = A – A'
B Jouée par le violon la trompette avec sourdine puis, à nouveau la clarinette, avec reprise = B - B'
Donc, la structure : A – A' – B – B'
Ce thème reviendra plusieurs fois au cours de l'œuvre, parfois modifié ou seulement évoqué.
* Ostinato – L'ostinato est un procédé de composition musicale consistant à répéter obstinément une formule rythmique,
mélodique ou harmonique.
14
Écouter attentivement plusieurs fois l'extrait 1. Le comparer aux écoutes suivantes 24 et 21 (1:20).
Proposer alors aux enfants de comparer les trois morceaux en leur demandant de réagir quand ils
découvrent des similitudes.
Démarche:
•
•
•
•
Mémoriser le thème (A+B)
Découvrir l'orchestration de l'œuvre (PE I)
Apprendre la chanson ( PE II) Elle sera étudiée pour le concert.
Inventer d'autres couplets, en rapport avec les différents épisodes du conte.
Reconnaître les instruments qui jouent la mélodie, les percussions qui l'accompagnent
( tom's, baguettes de verre).
Décrire le caractère de ce thème (mélancolique – nostalgique – doux – calme).
SEQUENCE 2
ECOUTES 3 et 4 THEME "DIABOLIQUE"
Le thème II fait référence au méchant Troll. Il est caractérisé par un rythme très vif, rapide, agile. La
mélodie de ce thème, jouée à l'unisson par la clarinette, le basson, le violon et la contrebasse est soutenue
par la percussion, sur 3 tom's. Ce thème reviendra chaque fois que l'idée du mal, du Troll, est à nouveau
évoquée.
Démarche:
•
•
Frapper et mémoriser ce rythme:
Écouter et comparer le retour du thème II (écoutes 8, à 1:00 et 18)
Pour faciliter la mémorisation, dire le rythme sur des onomatopées. (par ex. da-bi dou-bi-dou dou-bi-da)
Faire écouter attentivement cette mélodie à l'unisson.
Comparer les écoutes 8 et 18 à l'écoute 3.
SEQUENCE 3
ECOUTES 5 et 6 PE III " Depuis ce jour-là, volent encore et toujours les morceaux de miroir."
Dans cette pièce, le thème III est joué alternativement par tous les instruments mélodiques. Il revient,
tout au long de la pièce, tantôt fidèle à sa première exposition, tantôt modifié quant à la hauteur (exemple au
violon et à la clarinette) ou mélodiquement joué sur un tapis sonore en notes staccato des autres instruments.
15
Démarche:
•
•
Mémoriser le début du thème grâce au texte (écoute 6).
Repérer son retour et reconnaître le ou les instruments concernés (PE III)
Rendre les enfants attentifs à la structure de la pièce, faire signaler les apparitions du thème III, si
possible en indiquant l'instrument concerné. Le thème est entendu 14 fois, dans l'ordre suivant:
1 Cb. – 2 Vl. – 3 Clar. – 4 Vl. – 5 Clar. – 6 Cb. – 7 Vl. – 8 Clar.mod. – 9 Vl. Mod. –
10 Bs.+ Trb. – 11 Vl. – 12 Clar. – 13 Vl. – 14 Trp. Mod.
Réécouter plusieurs fois, si nécessaire, ce morceau (écoute 5)
Faire numéroter les instruments dans l'ordre dans lequel ils jouent le thème III sur la page PE III
SEQUENCE 4
ECOUTE 7 Motif de la Reine "Le flocon grandit peu à peu, il finit par devenir une dame vêtue d'un fin voile
de lin blanc…"
Ce motif, très doux, calme, lent commence par une petite exposition de la trompette puis du trombone (avec
sourdine). Ce passage est joué sans percussion.
Démarche:
•
•
Faire remarquer le caractère de ce passage
La couleur des cuivres "avec sourdine"
Rendre les enfants attentifs, dès cet extrait, à la modification du timbre de la trompette et du trombone,
selon qu'ils sont joués avec ou sans sourdine. (cf. Définitions page 20).
ECOUTES 8, 9 et 10 THÈME IV DE GERDA " Est-il vrai que tu m'as pris mon ami ?…"
Thème IV
violon
Cette pièce, très douce, mélancolique est jouée legato, pendant que le récitant continue son texte. Il
fait la part belle au violon. Les cuivres jouent, cette fois, sans sourdine. Il n'y a pas de percussion dans ce
morceau.
Démarche:
• Définir le caractère de la pièce
• Reconnaître le thème IV de Gerda ( écoutes 9 et 10 à 0:45)
16
SEQUENCE 5
ECOUTES 11 et 12 Motif de la corneille
et chant de la corneille (13 )
C'est la clarinette qui donne sa voix à la corneille. Toute la pièce est très vive, agile, légère, avec un
motif très court qui si répète, repris par différents instruments.
La pièce est ponctuée par des interventions de certaines percussions (triangle et tom's)
Ce thème sera repris presque à chaque évocation de la corneille (écoutes 12 et 14)
Démarche:
•
•
•
•
Définir le caractère de l'oiseau.
Reconnaître l'instrument le plus évocateur ( la clarinette) et les percussions (PEIV) entendues dans
ce passage ( cymbale, triangle et tom's).
Jeu d'imitation "vocal" du cri de la corneille (écoute 13).
Réaliser une scène jouée " Dialogue de Gerda avec la corneille".
Pour cette dernière proposition, grouper les enfants par deux.
SEQUENCE 6
ECOUTE 16 " A l'intérieur du château des brigands, les corbeaux volaient …"
Cet interlude, très expressif, douloureux, va permettre, une fois de plus, d'entendre la trompette avec
sourdine. Elle joue en duo avec la clarinette. Elles sont accompagnées de notes tenues aux autres
instruments et avec un effet spécial à la percussion: doigt mouillé ou balle magique sur les tom's.
Démarche:
•
•
•
Reconnaître les deux instruments: clarinette et trompette.
Repérer les percussions ( uniquement cymbales et tom's)
Repérer le thème de la corneille.
ECOUTE 17
Nouvel interlude dont la mélodie est à la trompette avec sourdine.
•
Comparer ce court passage avec le son des cuivres dans les extraits: 1, 7 , 10 et 18 .
Le premier est joué par la trompette avec sourdine (17), ainsi que dans les extraits 1 et 7, alors que dans les
extraits 10 et 18, la trompette est "ouverte" ( cf. Définitions page 20).
Demander aux enfants de décrire les changements de timbre des cuivres jouant avec ou sans sourdines ainsi
que les effets obtenus.
17
SEQUENCE 7
ECOUTE 18 Motif du voyage avec le renne
Dans ce morceau, retour du thème II " diabolique", qui nous ramène vers le domaine du Troll et de la
Reine des Neiges.
Démarche:
•
Comparer ce passage au thème "diabolique" (écoute 3)
ECOUTE 19 Arrivée au Spitzberg, découverte du palais de la Reine des Neiges
Gerda découvre le palais (voir SEQUENCE 8), puis c'est le retour du motif de la Reine (7)
.
ECOUTE 21 Rencontre de Kay et Gerda
Retour du thème de la chanson qui, au concert, sera chantée pas les enfants.
ECOUTE 22 Final
C'est la fin de l'histoire, après l'envol de la Reine, retour du thème de Gerda (écoute 8) et enfin du
thème I, la chanson (écoute 1).
Dans le final on reconnaît plusieurs thèmes de l'œuvre. La trompette joue sans sourdine.
SEQUENCE 8
LES INTERLUDES – LES EFFETS
ECOUTE 23
• Le miroir qui se brise: Glissando, tremolo de la contrebasse et du violon - cymbale et bar- shimes
ECOUTE 15 ( début à écouter très attentivement)
• Mère Brigand: Son harmonique (cf. Définitions page 20) au violon – effet d'archet sur la cymbale –
sourdine wah-wah (avec lèvres et coulisse) au trombone et trompette – archet qui grince sur une
corde ( son indéterminé) en écrasant l'archet.
Le percussionniste peut librement improviser ses effets.
ECOUTE 20
• Envol de la Reine: glissade vers l'aigu avec l'archet contre le flexatone. Il s'agit d'un effet spécial.
ECOUTE 19 (début)
• Le château de la Reine: Sons vibrés, trémolos, en variant la hauteur, de tous les instruments, les
cuivres avec sourdine, le tout pianissimo avec, à la percussion: balle magique sur le tom's basse glass-shimes – archet sur la cymbale- tremolo de cymbale
•
Improvisation: Le château de la Reine + Dessin PE VI
Cette écoute peut être prolongée par une improvisation. Le but étant de réaliser collectivement une
sonorisation qui s’apparente à la description du lieu.
18
Matériel : la voix, le souffle, les percussions corporelles, mais aussi le matériel de la classe (ciseaux ou
autres objets métalliques, papier, etc.) peuvent être utilisés pour créer cet environnement sonore.
•
Faire lire le texte et faire réaliser un dessin du palais de la Reine (PE VI)
Démarche :
Soit par petits groupes, soit tous ensemble:
• Rechercher les sons qui peuvent convenir et établir un répertoire.
• Travailler la superposition et/ou la succession des sons.
• Construire un semblant de partition – organisation de la sonorisation, afin que chacun sache ce qu’il doit faire
et à quel moment.
• Mise en place de la sonorisation et si possible enregistrement pour mieux écouter ensuite le travail réalisé.
• Un élève peut accompagner cette exécution avec la lecture du texte.
SEQUENCE 9
ECOUTES 1, 3, 7, 8, 11 et 18 ( PE V)
Démarche:
Quelle musique pour quelle vignette?
Faire réécouter, dans le désordre, ces 6 extraits. Les enfants numérotent les illustrations dans l'ordre
entendu.
Faire écrire sous chaque illustration le texte correspondant.
•
SEQUENCE 10
Étude de la première page de la partition d'orchestre (Voir page 13)
Cette partition est l'occasion, pour les élèves, de se familiariser avec une partition d'orchestre. On peut
remarquer: la nomenclature et les abréviations dans la liste des instruments, l'ordre traditionnel des familles
d'instruments, dans la mise en page de haut en bas: BOIS – CUIVRES – PERCUSSIONS – CORDES.
Dans cette partition, il est intéressant de relever l'introduction de quatre mesures: ostinato mélodique
de chacun des instruments ne jouant pas la mélodie avant l'entrée de la clarinette et du violon: début du
thème I. Il est également intéressant de remarquer les indications concernant la percussion.
SEQUENCE 11
Jeu de lecture (Voir PE VII)
Les enfants lisent ou relisent le conte et répondent au questionnaire de la page 28.
19
DEFINITIONS
Son harmonique
Sons harmoniques se dit quelquefois des sons flûtés qu’on tire d’un instrument par divers procédés.
Notes harmoniques, celles qui forment entre elles des accords consonants. Sur les instruments à cordes, on
peut faire entendre un son harmonique en effleurant d'un doigt une division entière de la corde. Ci-dessous,
les divisions correspondant à la fondamentale F (corde à vide) et aux trois premières harmoniques, et la façon
de noter une note ainsi jouée.
Notation d'un son harmonique
Les Sourdines
La sourdine sèche (en anglais "straight mute"), est la plus utilisée dans tous les
genres de musique. En musique classique, si le type de sourdine n'est pas
mentionné, c'est celle qu'on doit utiliser. On en trouve en métal, en fibres ou en
plastique, de forme droite ou évasée.
La sourdine "wa-wa" offre une variété de sons selon la
position du tube coulissant :
- enfoncé, c'est la "wa-wa" normale, que l'on fait
"parler" en déplaçant la main devant l'orifice du tube.
- tiré, le son est plus fermé.
- enlevé, la sourdine devient une "harmon mute".
Elle s'utilise quelquefois en orchestre classique,
La sourdine bol ("cup mute") produit un son particulièrement doux. La fixation du
bol doit permettre de régler la distance du bord du bol au pavillon de la trompette,
qui doit être d'environ un centimètre.
20
BIBLIOGRAPHIE
H.C. Andersen
La Reines des Neiges
Edit. Gründ
La Reine des Neiges
Téléfilm américano-britannique
David WU (2002)
H.C. Andersen
La Reine des Neiges
Adlitteram
H.C. Andersen
La Reine des Neiges
Gallimard-Jeunesse
H.C. Andersen
La Reine des Neiges
Grasset- Jeunesse
H.C. Andersen
La Reine des Neiges ( Support Cédérom Mac et PC)
Flammarion-Jeunesse
H.C.Andersen
La Reine des Neiges
Usborne Publishing Ltd
SITES A CONSULTER AU SUJET DE L'ILLUSTRATION DES CONTES
http://domica25.free.fr/blog/?p=347
http://site.zep.vallons.free.fr/Ecoles/Perrin/textes/andersen/andersen.html
21
ORCHESTRATION
PE I
Écris le nom des instruments
dans la famille correspondante
Basson
Clarinette
Famille d'instruments
Bois
BoisBBBois
Bbois
Cuivres
Tom's
Violon
Cordes
asse
Percussions
To
Flexatone + A.
Flexatone
Archet
Cymbales +
Contrebasse
Triangle
Trompette
Baguettes de verre
Trombone
Caisse claire
Composition de l'orchestre
Clarinette – Basson – Trompette – Trombone – Violon – Contrebasse
Percussions: Caisse claire –Cymbale + Archet + Flexatone – Triangle – Tom's – Baguettes de verre
22
PE II
Voici un premier couplet pour la chanson. Invente quelques couplets supplémentaires en rapport avec
les récits qui constituent le conte.
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
23
PE III
JEU DES SOLOS
Reconnais l'instrument soliste. Indique le numéro du solo entendu (1 à 14) à côté
de l’instrument correspondant.
As-tu entendu des percussions dans ce morceau ?
24
OUI - NON
PE IV
JEU DES PERCUSSIONS
Écoute attentivement cet extrait. Quand tu as reconnu un instrument de percussion,
note le numéro de l’écoute à côté de l’illustration correspondante.
Écris le nom des instruments sous chaque illustration : Caisse claire, cymbale, triangle,
tom's. baguettes de verre, flexatone..
25
PE V
JEU D'ÉCOUTE
Numérote dans l'ordre les illustrations correspondantes aux extraits musicaux entendus.
Écris sous chaque illustration le texte correspondant :
Gerda et la corneille – La reine des Neiges – Le Troll - Voyage avec le renne - Les deux enfants - Gerda
……………………………………
………………………………………
………………………………………….
1
3
…………………………………………..
2
4
……………………………………………………………..
……………………………………………………………………
5
26
6
PE VI
LE PALAIS DE LA REINE
Ils arrivèrent au Spitzberg et s’approchèrent rapidement du château de la Reine des Neiges. Les murs du
château étaient faits de neige pulvérisée, Gerda entra en prenant soin de ne pas réveiller le Troll qui dormait
en se tenant le ventre aux portes du château qui étaient faites de vents coupants. Il y avait plus de cent salles
formées par des tourbillons de neige et, au centre du château, une salle immense avec un lac gelé dont la
glace était brisée en mille morceaux, en des milliards de morceaux. C'était une véritable merveille, si on était
assez fort, on pouvait former des mots avec les morceaux de glace comme avec un puzzle ! Ce lac était
appelé le miroir de la raison. Au centre du lac trônait la Reine des Neiges et à côté d’elle, le petit Kay, qui était
bleu de froid. Il cherchait à droite et à gauche parmi les morceaux de glace du lac qu'il disposait de mille
manières Il voulait obtenir le mot " é t e r n i t é ".
•
Dessine le palais
27
PE VII
JEU - LECTURE
(d'après Folio-Junior)
Après la lecture du conte, choisis la bonne réponse:
1.
Comment le miroir déformant se brise-t-il ?
□ Le troll le brise sur terre pour semer le malheur et la désolation.
□ Le troll le lâche en voulant s'approcher de Dieu et des anges.
□ Le troll se bat avec d'autres trolls pour savoir qui héritera du miroir et celui-ci se brise.
2.
Kay reçoit une poussière de verre du miroir dans le cœur et dans:
□ Le nez.
□ L'œil.
□ Les poumons
3.
Comment Gerda se retrouve-t-elle dans la forêt froide et enneigée ?
□ Elle suit un chemin fait de pétales de rose.
□ Elle suit un jeune faon.
□ La rivière y pousse sa barque.
4.
Qui Gerda rencontre-t-elle dans la forêt ?
□ La Reine des Neiges
□ La Corneille
□ Le Renne
5.
Comment Gerda parvient-elle à s'enfuir de chez les brigands?
□
Grâce à la Reine des Neiges.
□
Grâce à l'aide de la fille de brigand.
□
Grâce à Kay.
6.
Quel mot Kay doit-il composer pour que la Reine des Neiges le laisse retourner chez lui?
□
Liberté.
□
Éclat.
□
Éternité.
7.
Comment le morceau de verre que Kay avait dans le cœur fond-il ?
□
Grâce au feu ardent préparé par Gerda.
□
Grâce aux chaudes larmes versées par Gerda.
□
Grâce au doux baiser donné par Gerda.
Corrige ton questionnaire: pour chaque bonne réponse tu obtiens 1 point
QUESTION
1
2
3
4
NOTE OBTENUE
28
5
6
7
TOTAL
PE VIII
PORTFOLIO - PAGE DE L’ELEVE
Ce que j’ai appris en préparant ce concert
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
Edmond Dulac
Mes remarques sur le concert
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
29
La
Reine
des
neiges
1)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
9)
10)
11)
12)
13)
14)
15)
16)
17)
18)
19)
20)
21)
22)
23)
24)
25)
Thème 1
La chanson
Thème II Diabolique
Thème II Diabolique rythme
Thème III
Thème III Imitation
Motif de la reine
Thème IV de Gerda
Retour du theme IV
Retour du theme IV
Motif de la corneille
Récit de la corneille
Chant de la corneille
Au sortir du palais
Mère Brigand son harmonique
A l'intérieur du château des brigands
Interlude
Motif du voyage du renne
Arrivée au Spitzberg
Envol de la reine
Rencontre de kay et Gerda
Final
Miroir brisé
Retour du thème chanson
La Reine des neiges
01:16 min.
00:33 min.
00:15 min.
00:06 min.
01:25 min.
00:12 min.
01:55 min.
01:46 min.
02:19 min.
01:52 min.
01:25 min.
01:08 min.
00:45 min.
01:02 min.
01:32 min.
02:33 min.
01:43 min.
00:46 min.
02:13 min.
00:09 min.
02:22 min.
01:36 min.
00:26 min.
00:56 min.
35:04 min.