L`enrobe poreux - Fédération Française de Tennis

Equipement
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Critères de choix
Dans le choix de l'enrobé
poreux, cette absence de
joints représente souvent le
premier critère pour les
clubs, qui connaissent le
caractère parfois aléatoire
des rebonds de balle sur ces
joints.
Lorsque les joueurs sont
consultés en amont et partent "essayer" la surface sur
un court récent, ils trouvent
leur deuxième argument car
ils ont la sensation que ce
revêtement est relativement
moins dur et par conséquent, pensent qu'il procure
moins de traumatismes et
de fatigue.
Comme souvent, le
tableau est idyllique au
début, mais les clubs
apprennent ensuite à
connaître les inconvénients
inhérents à chaque procédé.
Inconvénients
En ce qui concerne les
enrobés poreux, ils sont
assez nombreux. En premier lieu, ces terrains per-
1 - Fond de forme : décapage de la terre végétale,
régalage et compactage.
2 - Géotextile : mis en œuvre lorsque le sol peut être amené à se
déformer. Il évite également la remontée d'argile.
3 - Système drainant : récupération des eaux et évacuation.
4 - Fondation drainante : cailloux concassés non gélifs.
5 - Structure poreuse en enrobé : réalisée en une ou deux couches.
6 - Revêtement : résine de fixation et peinture superficielle.
méables comportent des
pores qui inévitablement,
au fur et à mesure des
années, se remplissent de
particules transportées par
l'air ou par
l'eau (feuilles
mortes, pollen, peluches
de balles,
débris d'usure
des chaussures, pollution,
…). Il y pousse alors soit
des mousses
et des lichens,
soit des mauvaises herbes
qui, au choix,
empêchent
peu à peu l'écoulement
normal des
eaux de pluie,
participent à
la désagrégation de la
chape ou soulèvent carrément l'enrobé sur plusieurs
millimètres de hauteur.
Pour éviter la pousse de
cette végétation, il faut pré-
Ce club de la ligue du Lyonnais possède 7 courts plein air
ASUL Villeurbanne : un club
inquiet
en enrobé poreux, mis en oeuvre vers 1985 par une entreprise aujourd’hui disparue.
Dès 1990, le constructeur prévient le club qu’il va falloir
“régénérer” le revêtement à court terme ; c’est ce que le
club fait réaliser en 1991 et 1992. Mais, malgré cela, l’enrobé se désagrège irrémédiablement et les 7 courts doivent être rénovés totalement (nouvelle chape à l’identique)
en 1994 et 1995.
Hélas, Roger Léveillé, le président du club, n’est pas au
bout de ses malheurs, puisqu’il constate... une désagrégation des surfaces 2 ans plus tard !
En 1998, il se voit ainsi obligé de demander réparation
auprès de l’assurance de la société ; aujourd’hui l’expertise est en cours... et la vie du club est encore perturbée.
Soyez vigilants !
Une telle désagrégation
peut atteindre
ces proportions,
18 mois après
les premiers symptômes.
ment de protection) et certaines lient même cet acte
au maintien de leur garantie décennale. Cela signifie
donc qu'il faut prévoir au
bout de 5 ans un budget
d'environ 25 000 francs
supplémentaires au coût
initial.
Malheureusement, trop de
clubs ont déploré – et
déplorent encore – ces
dégradations de manière
trop précoce (c'est-à-dire
dans les 4 premières
années) et trop importante.
Elles peuvent avoir plusieurs causes : manque de
liant bitumineux, compactage bâclé, épaisseur insuffisante de la couche d'enrobé, etc..
C'est pourquoi la FFT
s'est rapprochée de la
FNCESEL (Fédération des
Constructeurs) afin de
redéfinir les normes de
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construction des terrains
de tennis en enrobé bitumineux poreux. Un groupe d'experts composé
d'entrepreneurs qui mettent en œuvre ce procédé,
de leurs fournisseurs, de
bureaux de contrôle technique, de bureaux d'études
en sols sportifs, examine
les possibilités de construire en cette fin de siècle,
des courts fiables. Le service de l'Equipement fédéral qui préside ce groupe
d'experts ne manquera pas
de vous faire connaître les
conclusions qui seront
données et qui pourraient
remettre en question la
construction de nouveaux
terrains en enrobé poreux.
D'ici là, prudence !
Jean-Charles Larrieu
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D
voir régulièrement l'application de produits chimiques appropriés (sans
sulfate de fer), de préférence en préventif avant que
les végétaux ne se soient
développés – voir, à ce
propos, l'article sur le
Démoussage des Terrains
Poreux dans le Tennis Info
n°288 de novembre 1996.
Attention, pour nettoyer le
terrain, certains constructeurs proscrivent le nettoyeur haute pression à eau
et recommandent un simple jet d'eau à appliquer 2
à 3 fois par an.
En outre, l'enrobé bitumineux est un procédé fragile
et est ainsi sensible aux
poinçonnements. Il faut
donc veiller dès le début à
munir les pieds des bancs
ou des chaises de larges
socles ou patins, afin d'éviter qu'ils ne marquent pro-
n °
escription
Les gravillons de
surface, de dimensions et de formes voisines
laissent entre eux des zones
vides (en moyenne 20% du
volume) par lesquelles l'eau
peut s'infiltrer. La surface a
de ce fait à peu près le
même aspect granuleux que
le béton poreux. En revanche, le terrain forme une
plate-forme d'un seul
tenant, contrairement au
béton qui est découpé en
sections de dalles séparées
par des joints.
/
Lorsque les joueurs de tennis français ont souhaité pratiquer toute l'année leur sport
favori en plein-air, ils ont délaissé les terrains en terre battue fermés l'hiver pour se tourner vers les courts en "dur". Au début, il n'existait que des constructeurs de surfaces en
béton poreux (gravillons liés par du ciment). Puis, à la fin des années 1970, se développèrent de nouveaux produits dont l'enrobé poreux, où les gravillons sont liés par du bitume. Avec un recul de plus de 20 ans, ce procédé comporte-t-il des risques et peut-il être
recommandé ?
revêtement en
peinture et caractère mou de la
chape bitumineuse, par exemple.
Enfin, cette surface nécessite
beaucoup de surveillance, en particulier aux alentours de la 5ème
année. En effet, on
perçoit
alors les
premiers
signes d'usure se traduisant par
une perte
de coloration et
donc par la
réapparition de la
couleur
noire de
l'enrobé. Si le club laisse
passer le temps, cela évoluera en une désagrégation d'abord ponctuelle, puis généralisée de la couche d'enrobé. Les entreprises préconisent donc une "régénération" de surface (pulvérisation d'un nouveau revête-
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Une surface à recommander ?
fondément, voire transpercent, la chape en enrobé.
Ensuite, dans 90% des cas
rencontrés lors de nos visites dans les clubs (soit plus
de 500 courts), le constructeur a employé la technique
de l'enrobé dit "à froid" ;
c'est-à-dire que l'entreprise
applique son enrobé à température ambiante, contrairement à l'enrobé dit "à
chaud" (les 10 % restants),
appliqué aux environs de
180 °C.
Cette première technique
permet à l'entrepreneur de
mettre en œuvre sa chape
en plusieurs jours, contrairement à la deuxième, ce
qui est, sur plusieurs points,
moins contraignant pour
lui. Une fois la chape compactée, il faut attendre au
moins 4 semaines pour
pouvoir appliquer le revêtement de surface (résine de
fixation + peinture). En
effet, cela est indispensable
afin que certains constituants du bitume (solvants)
s'échappent par évaporation. Sinon, des problèmes
peuvent survenir rapidement : mauvaise tenue du
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