« Un monde sans journalistes ? »
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« Un monde sans journalistes ? »
« Un monde sans journalistes ? » Imaginez une fourmilière et ses fourmis. Dans tous les cas, la reine pond des œufs et permet à la communauté de vivre, voire survivre. Elle seule détient ce pouvoir de production. Tout comme les journalistes détiennent le pouvoir de chercher, contrôler, traiter et communiquer l’information au sein de la société. Elle-même est source d’informations neutres et prématurées. Ces chroniqueurs et reporters nourrissent le monde par l’information. Imaginez alors ce que serait un monde sans journalistes? Le monde, la société, les faits divers, tous ces éléments du quotidien qui créent l‘histoire de jour en jour seraient ignorés. Or tout le monde sait que l’humain est curieux, qu’il est affamé d’informations au point d‘en être un véritable besoin. On le voit bien par exemple au travers des mille et une revues dites « people » qui existent dans notre société de consommation. Par ailleurs, il est impossible de concevoir une vie où l’opinion ne serait qu’illusoire et inexistante dans la tête de chaque personne. En effet, celle-ci pense, réfléchit, et sait naturellement porter un jugement. Nous ne sommes pas des robots dupes de notre propre existence. Ne serait-il pas réaliste alors d’imaginer une guerre de l’information? Les hommes - individualistes bien sûr - pourraient se retrouver comme à l’âge des primates, dans des tribus d’opinions communes et inéluctablement inchangeables, si ce n‘est pas déjà le cas dans les conflits politiques actuels. Certes l’influence médiatique de l’opinion appuyée par les journalistes ne serait plus là, mais les idées originelles transmises non plus. Il deviendrait alors difficile pour l’individu de se forger une pensée cohérente face à une information - si elle existe - non traitée. Le journaliste a justement pour rôle de traiter et diffuser cette information, et même si celle-ci peut être quelquefois trop engagée, le monde sans journalistes deviendrait un monde dominé par la désinformation étant donné que celle-ci serait réduite en conséquence au statut de « bouche-à-oreille » pour circuler. Plus clairement, l‘information - trop vague et trop malléable au sens propre du terme - serait déformée de fil en aiguille par l‘individu. Ainsi l’information - peu et mal transmise viendrait à saturer sans l’existence du journaliste, mentor de son cycle de vie. Pas de journalistes, pas d’informations. Rencontres de la Presse écrite et des jeunes Ligériens - 7 mai 2008 Benjamin Béret - Soizic Brétesché - Virginie Bichet Noémie Guihard - Julie Robert - Mélanie Guiheneuf Karl Chicaud - Angélique Pérais (Elèves de 1ère STG) LEGT Gabriel DESHAYES à Saint Gildas des Bois (44)