Sauvetage en mer : le SOS du président de la SNSM Professions

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Sauvetage en mer : le SOS du président de la SNSM Professions
France
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Sauvetage en mer : le SOS du président de la SNSM
Migrants : un centre d’accueil à Calais
Xavier de la Gorce est très inquiet. Six départements ont supprimé leurs subventions à la Société nationale
de sauvetage en mer. Quant à l’État, il fait le minimum pour ce service public assuré par des bénévoles.
Barfleur
Flamanville
Honfleur
(Plus 12 antennes et délégations et 9 centres de formation)
Ouessant
Saint-Quay-Portrieux
Mont-Saint-Michel
Île de Sein
En 2013 :
Penmarch
Saint-Guénolé
4 400
Étel
Saint Nazaire
Groix
Centre national
de formation
Le Croisic
sauveteurs bénévoles
embarqués
219
stations de sauvetage
en France
7 594
personnes secourues
4 867
Île d’yeu
« Inégalité de traitement »
Les ressources de la SNSM sont majoritairement d’origine privée. Dons
individuels, mécénats de grandes entreprises, legs et frais de remorquage
en cas de sauvetage des personnes,
représentent 75 % du budget de l’association. « 17 % sont versés par
les collectivités locales ». L’État, lui,
abonde de 2,3 millions d’euros, soit
8 % des revenus de la SNSM. « Estce raisonnable ? », interroge Xavier
de la Gorce. « Le sauvetage en mer
est une mission de service public »,
rappelle-t-il, espérant convaincre le
Premier ministre, dont il va rencontrer
le cabinet, la semaine prochaine, de
La Hague
Remorquage d’un coquillier par la vedette SNSM de Saint-Quay-Portrieux.
doubler au moins sa mise.
« Je suis inquiet de ce qui se prépare. On aurait pu imaginer qu’on
nous associe aux réflexions »,
déplore le président de l’association. « Nous ne pourrons pas nous
contenter de demi-mesures. » Du
genre, compétence facultative rajoutée à la va-vite dans le cadre de la
réforme territoriale. « Le risque est
grand de voir se développer une
inégalité de traitement du sauve-
tage en mer sur le littoral », selon
qu’un conseil général décidera, ou
non, de soutenir la SNSM. « Nous
avons besoin de pérenniser nos investissements pour continuer à former nos équipages et investir dans
des bateaux mieux adaptés. »
La SNSM a déjà engagé un vaste
plan de recalibrage de ses moyens.
« On ne remplace pas forcément
une vedette par une vedette selon
les besoins de chaque station. »
interventions
Source : SNSM Les Sauveteurs en Mer.
Mais les marges d’économies sont
étroites. Un courrier vient d’être expédié à l’ensemble des parlementaires,
députés et sénateurs, pour qu’ils
prennent la mesure de l’urgence à
trouver une solution. « On ne peut
pas mener une politique de gribouille quand on parle de sécurité
en mer ! » Cela ressemble à un coup
de gueule, mais la cause est bonne.
Jean-Pierre BUISSON.
Professions réglementées : les pistes du député
Richard Ferrand, député PS du Finistère, a remis, hier, au gouvernement des orientations de pratiques
nouvelles pour les métiers du droit et de la santé. Notaires, huissiers, pharmaciens, seront-ils convaincus ?
celui du gouvernement. Simplement,
ne pas moderniser et ne pas adapter
les professions dites réglementées
serait les condamner. Ce qui est proposé va dans le sens de l’intérêt général en rétablissant un maillage territorial aujourd’hui plus garanti.
Entretien
DR
Richard
Ferrand.
Député
du Finistère.
Votre rapport est axé
sur les professions de droit
et de santé…
On s’est entendu avec le Premier
ministre sur ce périmètre. Mais stigmatiser n’est pas mon état d’esprit ni
Vous dites : « Il s’agit de réformer
sans casser »…
Ce que l’on veut, c’est que les gens
puissent s’installer en nombre plus
grand qu’aujourd’hui. Pour les notaires, il s’agit, demain, de confier à
une instance indépendante le soin
de dire où il est opportun de créer
des charges, ce qui leur assurera un
bon développement et bénéficiera
aux jeunes.
Vous plaidez pour des tarifs
révisés périodiquement
sous le contrôle de l’Autorité
de la concurrence…
C’est exact. Au fond, les pouvoirs publics et les professionnels se sont accommodés d’une péréquation entre
des actes très rémunérateurs et d’autres qui ne le sont pas, ou moins,
voire à perte. Il faut remettre de la rationalité économique.
Rendre possible l’ouverture du
capital pour plusieurs de ces
professions, ça risque
de coincer, non ?
Une faculté n’est pas une obligation.
Aujourd’hui, la loi ne permet pas, par
exemple, la création d’entités qui
puissent comprendre des notaires,
des avocats, des experts comptables. L’idée n’est pas de porter atteinte à des statuts mais de permettre
des innovations.
En restituant du pouvoir d’achat
aux Français ?
Je le pense, grâce à la nouvelle définition des tarifs, l’instauration d’une
saine concurrence et le fait qu’on
puisse créer une synergie entre différentes compétences.
Recueilli par
Pierre CAVRET.
Le détail des 28 propositions à lire
sur ouest-france.fr
Bernard Cazeneuve, le ministre de
l’Intérieur, et Natacha Bouchart, la
maire UMP de Calais, ont signé hier
après-midi une convention instituant
l’ouverture d’un centre d’accueil de
jour pour les migrants, dans cette
ville du Pas-de-Calais. Des sanitaires
et des douches seront à leur disposition.
Il y a deux semaines, le préfet avait
toutefois prévenu : si ce centre « devenait un campement, ce serait un
motif d’arrêt immédiat ».
Le souvenir de Sangatte, commune
limitrophe de Calais, est encore frais :
un hangar de 25 000 m2 avait accueilli 1 500 migrants par jour, pour
une capacité maximale de 800 personnes, avant sa fermeture en 2002.
Le nouveau lieu, situé dans un
centre aéré distant de 4 km du
centre-ville, doit d’abord faire l’objet de travaux de mise aux normes.
« Mon objectif est de faire en sorte
que d’ici à début janvier, tout soit en
place », a déclaré le ministre. Pour
son fonctionnement, un budget de
trois millions d’euros par an est envisagé, provenant en partie de l’État.
L’Union européenne va être sollicitée.
Depuis cet été, la ville de Calais
(75 000 habitants) est confrontée à
AFP
120 stations de sauvetage SNSM
dans l’Ouest
Ouest-France
« Je lance une fusée rouge pour
alerter sur nos difficultés. En faisant disparaître la compétence générale, qui permettait aux départements de nous aider, la réforme
territoriale nous met en grand danger », avertit Xavier de la Gorce. « Six
d’entre eux nous ont déjà fait savoir
qu’ils ne pouvaient plus continuer à
nous aider », sans que le président
de la SNSM ne précise lesquels.
Baisse des dotations de l’État, inflation des budgets des affaires sociales, les conseils généraux taillent
dans les subventions.
« Attention », prévient le représentant de cette société de marins bénévoles de 150 ans d’âge : « Si je n’ai
plus les moyens d’assurer leur fonctionnement en toute sécurité, pour
les sauveteurs et les personnes
que nous assistons, je pourrais être
amené à suspendre l’activité de certaines stations de sauvetage. » On
imagine le tollé sur la côte. « Certes,
mais on ne peut pas dépenser l’argent que l’on n’a pas ! »
Le ministre de l’Intérieur a confirmé sa mise en place, hier,
lors d’une visite dans la ville.
Bernard Cazeneuve, hier.
une hausse du nombre de migrants
tentant de joindre l’Angleterre. Ils seraient actuellement 2 300, dont beaucoup d’Érythréens et d’Afghans.
Conséquence : la situation avec les
habitants devient tendue, selon la
préfecture. Et les délits impliquant
des migrants - de petits vols le plus
souvent - sont en recrudescence.
Avec ce futur centre, « il s’agit
surtout d’éloigner les migrants
du centre de la ville et de les assigner à l’invisibilité. Un ghetto en
quelque sorte », ont aussitôt dénoncé plusieurs associations, dont Emmaüs France, dans un communiqué
commun.
Assurances-vie : un assureur mis à l’index
CNP Assurance devra payer une amende record pour avoir tardé
à retrouver des bénéficiaires de contrats non réclamés.
40 millions d’euros : c’est l’amende
record infligée par l’autorité de
contrôle des banques et des assurances à CNP Assurances, en plus
d’un blâme. Sa faute : n’avoir pas recherché assez activement les bénéficiaires de contrats d’assurance-vie
en déshérence. Après le décès des
titulaires, la CNP assurance a eu une
« réaction insuffisante » pour retrouver les bénéficiaires des contrats non
réclamés, comme l’impose une loi
de 2007. Des faits qui ont porté sur
des contrats « très importants » en
nombre comme en volume financier.
Fait aggravant : CNP Assurances
occupe la première place sur le marché de l’assurance-vie en France. Et
il est rattaché à la sphère publique, la
Caisse des dépôts en détenant plus
de 40 %. Ses produits sont commercialisés par la Banque postale, les
Caisses d’Épargne ou les Banques
populaires.
Au crédit du CNP, l’autorité de
contrôle souligne que l’assureur n’a
pas tiré de ces pratiques de « bénéfices indus ». Ce dernier explique
qu’il a mis du temps à mesurer « la
complexité » des opérations nécessaires pour retrouver les bénéficiaires
d’assurance-vie, quand la loi est passée, en 2007. Auparavant, c’était aux
Philippe Chérel
Ouest-France
Mardi 4 novembre 2014
De nombreux contrats sont concernés.
bénéficiaires de faire eux-mêmes les
démarches pour réclamer leur dû.
Cette affaire n’est pas la première :
en avril déjà, l’autorité avait infligé
blâme et sanction de 10 millions
d’euros à une filiale de BNP Paribas
Cardif.
Le problème reste épineux. En
2011, la Cour des comptes évaluait
à 2,7 milliards les sommes d’assurances-vie non réclamées. Une nouvelle loi, qui entrera en vigueur en
2016, prévoit notamment que les
sommes placées sur un contrat en
déshérence soient déposées à la
Caisse des dépôts, dix ans après la
date de la prise de connaissance,
par l’assureur, du décès de l’assuré,
si aucun bénéficiaire n’est retrouvé.
La France en bref
La FNSEA mobilise les agriculteurs demain
Jean-Christophe Fromantin invité de #DirectPolitique
13 % des ménages déclarent avoir
rencontré des difficultés, cette année,
pour payer leurs factures de gaz ou
d’électricité, selon le baromètre annuel du Médiateur national de l’énergie. Et 42 % se sont moins chauffés
pour réduire leurs dépenses, même
si le dernier hiver a été assez clément.
Ils sont aussi très nombreux (92 %)
à anticiper une hausse des tarifs de
l’énergie dans les prochains mois.
Ce sondage a été réalisé auprès de
1 501 foyers, en septembre. Depuis,
les tarifs réglementés de l’électricité
ont augmenté de 2,5 % au 1er novembre, et ceux du gaz de 2,31 % (en
Les agriculteurs de la FNSEA, avec
les Jeunes agriculteurs et les Chambres d’agriculture, se mobilisent demain pour exprimer leur désarroi,
dans un climat tendu. Des actions
sont prévues dans quasiment tous
les départements, sous forme de défilés de tracteurs ou de distributions
Le député-maire UDI de Neuilly-surSeine (photo) est l’invité de #DirectPolitique, l’émission de Linternaute.
com, 20 Minutes et Ouest-France, ce
mardi matin à partir de 8 h 30.
Pour faire des économies, deux
ménages sur quatre choisissent
de baisser le chauffage.
moyenne) à la même date, après une
hausse de 3,9 % en octobre.
Autant de Français à gauche qu’à droite
Les convictions politiques des Français restent très partagées. Selon un
sondage CSA pour Atlantico, 28 %
des personnes interrogées se situent
à gauche, 28 % à droite et 14 % au
centre, quand 30 % ne se positionnent pas sur l’échiquier politique ou
ne se prononcent pas.
Mignard (PS) appelle à une coalition droite-gauche
L’avocat, président de la Haute autorité du PS, appelle les élus de gauche
et de droite à former une « coalition ».
Jean-Pierre Mignard estime que le
président a « commis une erreur » en
n’invitant pas François Bayrou dans
la majorité. « Le pays ne peut plus se
payer le luxe de la division », a déclaré ce proche de François Hollande
au Figaro. « Il faut converger et se
rassembler avec les valeurs qui nous
unissent : les alliances militaires, l’euro, la Convention européenne des
droits de l’homme. Le programme
économique et social n’est, lui,
qu’une question de curseur entre la
gauche et la droite. »
Une action de groupe lancée contre un bailleur social
La Confédération nationale du logement va intenter une action de
groupe contre le bailleur social 3 F,
qui gère environ 200 000 logements
sociaux. Elle dénonce une pénalité facturée à l’ensemble des locataires, d’un montant de 2 % du loyer,
en cas de retard de paiement. Une
clause abusive, juge l’association. Le
bailleur se défend en indiquant que
cette pénalité qui a « toujours existé »
a disparu de ses contrats depuis le
mois de mai, la loi Alur sur l’accès au
logement l’ayant rendue illégale.
VTC et taxis assignent Uber en référé
S’estimant victimes de concurrence
déloyale, des sociétés de véhicules
de tourisme avec chauffeur (VTC) ont
assigné en référé des filiales d’Uber
devant le tribunal de commerce de
Paris. Elles sont soutenues par au
moins un syndicat de taxis. Il s’agit
d’empêcher Uber de poursuivre son
activité UberPOP de mise en relation payante de passagers et d’automobilistes. Uber France a déjà été
condamnée récemment 100 000 €
d’amende pour avoir présenté UberPOP comme du covoiturage.
Suivez l’émission et posez vos questions en direct à Jean-Christophe
Fromantin sur le site Internet ouestfrance.fr
Marc Ollivier
gratuites de fruits et légumes. Les
agriculteurs dénoncent la dernière
réglementation sur les nitrates. Mais
demandent aussi à L’État et aux collectivités de montrer l’exemple en
confectionnant, en restauration collective, au moins deux plats sur trois
à partir de produits français.
Attention aux médecines alternatives nuisibles
Une campagne de prévention contre
les dérives sectaires dans le domaine
de la santé a été lancée lundi afin de
faire échec à des « médecines alternatives nuisibles », en nette progression, selon professionnels et associations. Intitulée « Danger ! Attention
aux traitements miracles et aux faux
thérapeutes », cette opération est animée par le Centre contre les manipu-
lations mentales (CCMM), l’une des
principales associations françaises
de lutte contre les phénomènes sectaires. Selon le CCMM, 22 % des dérives faisant l’objet de signalements
concernent le domaine de la santé,
les personnes âgées à partir de 8085 ans étant particulièrement exposées à ces phénomènes.
Montebourg fait sa rentrée en école de commerce
AFP
Fotolia
42 % des Français se sont moins chauffés
L’ancien ministre de l’Économie a
fait, hier matin, sa rentrée des classes
pour quatre semaines à l’Insead, une
grande école de commerce basée
à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Cartable à la main, il a rejoint une
soixantaine d’étudiants venant de
23 pays pour suivre un « advanced management programme », qui
s’adresse aux dirigeants seniors. Arnaud Montebourg, qui n’est plus que
conseiller général de Saône-et-Loire,
entend fonder sa propre entreprise.
Le coût de cette formation s’élève à
35 500 €. « J’en paie une partie et il
n’y a pas d’argent public en cause »,
a précisé l’ancien ministre socialiste.

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