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LES TRANSFERTS DES BOBINES
« BREST MEME » ou « BREST, C'EST LE PIED!...de Jocelyne »
Nous partîmes 18, unissant nos efforts,
Au milieu du voyage, perdant nos grands et forts,
Nous n'étions plus que 12 à demeurer à bord;
Et, par un coup du sort, pour un pied qui se tord,
Nous nous vîmes seulement 11 en repartant du port.
Cette « géométrie variable » de notre groupe lors de ce transfert n'était pas due qu'aux
« coups du sort »...ce fût d’abord un choix en cohérence avec le profil du groupe tout au long de
l'année (voire même depuis 2 ans). Le nombre d’enfants présents allait de 7-8 à 13-14 (voire 15) au
fil de la semaine, en fonction des statuts diversement représentés sur notre groupe : plusieurs
externes, des intégrés, des enfants qui ne font « que passer »...Aussi, plutôt que proposer le même
séjour à tous, nous avons préféré « jouer » la modulation : tous les enfants étaient présents sur 2
jours ½ et seuls ceux qui seraient là à la rentrée, resteraient les 5 jours à Brest.
Le fil conducteur de ce transfert était aussi un prolongement de l’axe autour duquel s’étaient
articulées nos propositions éducatives de l’année, qu'on pourrait définir comme « les richesses
comparées et complémentaires de la ville et de la campagne », ce qui se traduisait, entre autres, par
un usage maximum des transports en commun : les « sortants » ont pris le train pour aller à Brest et
en revenir, les autres ont fait le voyage en véhicule ; sur place, les déplacements se sont faits à pied,
en bus ou en tram (en circulation depuis fin juin) et même en empruntant la navette quotidienne
effectuée de Brest à Ouessant par bateau, jusqu’au Conquet (on peut même faire l’aller en bateau et
le retour en bus). Notre hébergement (le "foyer" de l'IME "Jean Perrin"), que nous n'avions pas
vraiment choisi puisque nous en bénéficiions dans le cadre d'un échange (un groupe de jeunes de
l'Ime avait passé une semaine à Châteaubourg en février avec un projet de découverte de Rennes et
ses environs) était idéalement situé dans une sorte d'entre-deux, dominant la Penfeld et ses
aménagements piétonniers, en limite de la ville, mais bénéficiant d'une grande accessibilité de l'axe
central "rue de Siam-rue Jean Jaurès".
Pour le reste, notre séjour s’est déroulé sous un ciel gris mais sans trop de pluie ; nous avons
visité « l’incontournable » Océanopolis où ce sont surtout les couleurs et la diversité des poissons
tropicaux qui nous ont charmés ; nous avons profité des plaisirs de la pêche à pied (palourdes et
bigorneaux essentiellement, les huîtres étant un peu trop « sauvages » pour se laisser « cueillir ») et de
la gastronomie locale (crêperie et plateau de fruits de mer) ; randonnée sur le sentier côtier du
Conquet à la Pointe St Mathieu, visite du Cénotaphe et du phare, pique-nique dans les ruines de
l’abbaye et préparatifs de « Tonnerre de Brest » ont complété ce séjour bien breton. Quelques
enfants se sont même retrouvés à boire un chocolat chaud dans un hôtel pourvu d'une piscine
(quelle émerveillement!) en attendant d'être récupérés, suite à la blessure de notre maîtresse de
maison qui avait dû être amenée à l'hôpital. Ce fut la seule ombre à ce tableau maritime.