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Cedus - 11/02/2017
Pour échapper au surpoids à 15 ans, mieux vaut apprendre à
résister à la tentation que d'être mis au régime pendant l'enfane 01/02/2010 - J Pediatr
Low inbitory control and restrictive feeding practices predict weight outcomes La capacité
précoce de contrôle volontaire du comportement, notamment celle de réfréner un
comportement sur demande (contrôle inhibiteur), prédit-elle des différences d’évolution
pondérale et est-elle modulée par des pratiques parentales de restrictions alimentaires ?
Pour le savoir, 197 filles caucasiennes non-hispaniques vivant avec leurs parents ont été
suivies aux âges de 5, 7, 9, 11, 13 et 15 ans. Le revenu familial moyen était de 35 000 à 50 000
$ lorsque les fillettes avaient 5 ans et le niveau d’études des parents était élevé, les mères
ayant étudié en moyenne 14,5±2,3 ans (fourchette de 12-20 ans) et les pères 14,7±2,6 ans
(12-20 ans). Les mères notaient le niveau de contrôle inhibiteur de leur fille à 7 ans à l’aide d’un
questionnaire comportemental pédiatrique (Child Behavior Questionnaire), comportant des
items comme « Peut facilement interrompre une activité quand on le lui demande/s’empêcher
de rire quand ce n’est pas approprié », sur une échelle de 1 (totalement faux) à 7 (tout à fait le
cas de votre enfant). Au même âge, les filles indiquaient à quel point elles ressentaient une
restriction de la part de leurs parents sur leur alimentation (sur une échelle de 1 à 3 : faible à
forte restriction) avec un questionnaire reconnu (Child Feeding Questionnaire) comportant 10
items, comme « Si tu demandes un en-cas, est-ce que maman te le donne ? ». Les indices de
masse corporelle (IMC) des parents étaient calculés au début de l’étude et ceux des enfants
tous les deux ans.
Environ 20 % des filles étaient en surpoids à la fin de l’étude. Le score de contrôle inhibiteur
moyen était de 5,1 (2,0 - 6,8). Un contrôle inhibiteur faible (compris entre 1 et 3,5) à 7 ans
(n=41) prédisait de façon significative un IMC supérieur à chaque mesure (p<0,05), et
augmentant plus vite avec le temps. La probabilité d’être en surpoids à 15 ans était multipliée
par 1,95 pour chaque diminution d’un point du score de contrôle inhibiteur. De plus, les filles qui
percevaient le plus fort degré de restriction parentale montraient les plus fortes relations entre
faible contrôle inhibiteur et surpoids. Ainsi, les filles avec contrôle inhibiteur faible et contrôle
parental strict (n=21) étaient celles qui prenaient le plus de poids et avaient les plus forts IMC à
15 ans (p<0,05). Même si une étude observationnelle ne permet pas d’établir une relation de
causalité, cette étude menée sur 10 ans a montré que des différences individuelles de
tempérament précédaient les différences de poids et permettaient de les prédire.
Par ailleurs, la synergie néfaste observée entre les attitudes parentales et le tempérament de
l’enfant pourrait s’expliquer par une interférence du comportement directif des parents sur
l’apprentissage par leurs enfants de l’autorégulation. D’où les recommandations suivantes pour
les parents : d’une part, entraîner leurs enfants à ressentir les signes de faim et de satiété pour
réguler eux-mêmes leur prise de nourriture, et d’autre part, exercer un contrôle parental discret,
via le choix des aliments disponibles à la maison, en encourageant de bonnes habitudes
alimentaires.
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Cedus - 11/02/2017
Low inbitory control and restrictive feeding practices predicts weight outcomes.
ANZMAN S., BIRCH L. J Pediatr, 2009, 106 : 1429-35
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