Nord-Est - RTE RESO
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Nord-Est - RTE RESO
Lille Rés n°6 Nord-Est La lettre institutionnelle de RTE RTE renforce sa présence dans la région Lilloise Avec l’installation à Lomme du nouveau Service d’Etudes et de Développement du Réseau Electrique (SEDRE), RTE afiche son ambition dans le Nord-Est en y attirant experts et cadres de haut niveau. ÉDIT L’année 2011 est une année riche en projets de développement pour RTE dans le Nord-Est : création de nouveaux ouvrages, accueil de nouveaux collaborateurs, rencontres de nouveaux acteurs externes… Ces évolutions sont conduites avec trois principes : ambition, concertation et transparence. L’accueil dans la métropole Lilloise d’une nouvelle équipe d’une cinquantaine d’experts du système électrique français et européen et l’expérimentation de nouvelles solutions technologiques témoignent de notre ancrage régional et de notre ambition d’être un acteur engagé du dynamisme du territoire. La mise en œuvre d’un partenariat innovant avec la Chambre d’agriculture de la Somme pour la conduite de deux projets de liaison souterraine s’appuie sur une volonté d’anticipation et de communication. La concertation permanente avec les représentants de la profession agricole est le gage de réussite de ces projets par une meilleure prise en compte de leurs contraintes. La transparence avec laquelle nous abordons la question des champs magnétiques de très basse fréquence est au cœur de notre conception des missions de service public. Nous avons la conviction que nous devons apporter, sur des sujets complexes qui peuvent être source d’interrogations, une information claire, rapide et transparente. Christian Aucourt Directeur de RTE dans le Nord-Est Le 1er avril dernier, les locaux du Système Electriques Nord Est (SENE), à Lomme, étaient en ébullition. Une journée avait été organisée pour accueillir l’équipe du service né le 1er janvier dernier : SEDRE (Service Etudes de Développement du Réseau Electrique), que RTE a choisi d’installer dans cette commune située près de Lille. Ce nouveau service, né du regroupement de l’équipe nationale du service études de réseaux et projets et d’effectifs provenant des sept unités régionales devrait compter, en in d’année, une cinquantaine de personnes, experts du fonctionnement du système électrique français et européen de demain. Il représente une véritable opportunité pour la région. L’objectif de cette réorganisation, qui revient à une mutualisation des études de RTE, est de redécouper les responsabilités par pôles de compétences : SEDRE a la capacité de mener des études complexes en France et en Europe, tandis que les compétences des pôles d’études régionaux se concentreront sur leur connaissance du terrain. Le regroupement des équipes se fera progressivement. Pour faciliter l’arrivée de ces nouveaux cadres et de leurs familles, des dispositifs d’appui à la mobilité (un guichet unique et une cellule de coordination mobilité) ont été mis en place en partenariat avec l’APIM (Agence pour la Promotion Internationale de Lille Métropole), pour mettre en œuvre des mesures d’aide à la recherche de logement et d’accompagnement pour l’emploi du conjoint. La première mission de SEDRE sera d’analyser, à travers des scénarios à dix ou vingt ans, dans quelle mesure les infrastructures françaises sont à même de faire face à l’évolution de la consommation d’électricité et des moyens de production. C’est à ce titre que SEDRE et son directeur, Sébastien Lepy, participent activement à la conception du volet français du Plan européen d’investissements à dix ans que la France devra remettre à la Commission de régulation de l’électricité (CRE) en décembre 2011. Ces déis nécessitent de développer l’expertise de l’équipe, d’où l’importance de la formation. Avec des interlocuteurs dans toute la France, voire l’Europe, SEDRE a par ailleurs été choisi comme entité pilote pour tester de nouvelles solutions informatiques facilitant le travail à distance (tableau blanc interactif, visioconférence…). Les ingénieurs de la région au courant RTE souhaitant sensibiliser les étudiants à ses problématiques, un certain nombre de partenariats ont été noués avec des écoles. C’est le cas avec HEI (Hautes Etudes Industrielles) et l’Ecole Centrale Lille. Recherches menées par des étudiants, notamment en thèse, participation de RTE à la déinition des contenus pédagogiques, aux jurys d’admission, à l’enseignement (cours sur les réseaux de transport électrique à HEI, conférences à destination des étudiants de l’option Génie électrique et développement durable de l’Ecole Centrale Lille), accueil de stagiaires et visites de sites organisées chaque année à destination des étudiants : telles sont les principales actions menées de concert avec ces établissements, dont les élèves pourraient être de futurs acteurs du secteur énergétique. Réso édition juin 2011 1 Somme : développer Dans l’ouest amiénois, paysages, environnement et agriculture JETS La nouvelle ligne à 225 000 volts qui traverse notamment le plateau du Vimeu et la vallée du Liger, sera réalisée en technique souterraine. Le projet fait l’objet d’une large concertation. PR A l’horizon 2015, l’alimentation électrique de l’ouest amiénois sera garantie de façon durable par un renforcement du réseau. Un poste de transformation 400 000 volts / 225 000 volts et une nouvelle ligne à 225 000 volts seront construits pour sécuriser le réseau actuel, saturé et fragilisé. Ces nouvelles infrastructures permettront de répondre efficacement à l’augmentation constante de la consommation électrique (+1 % / an) et à la montée en puissance des sites de production locale d’énergies renouvelables. Dans une région où les paysages sont une richesse reconnue, leur préservation s’impose comme un objectif prioritaire. C’est tout l’enjeu de la concertation lancée fin 2010 sous l’égide de la préfecture de la Somme. Pour éviter d’implanter de nouveaux pylônes, le nouveau poste sera construit sous la ligne 400 000 volts qui relie la centrale de Penly à l’agglomération d’Amiens. La nouvelle ligne à 225 000 volts sera, elle, réalisée en technique souterraine sur une trentaine de kilomètres. Une solution techniquement ambitieuse et coûteuse mais qui préservera la succession de vallées, bocages et zones boisées traversées et permettra la reprise des cultures sur son tracé sans un pylône. Reste à déinir ce tracé. Là encore, les données environnementales et les enjeux agricoles jouent un rôle essentiel. Tous les acteurs du territoire (élus, chambre d’agriculture, associations environnementales, fédération de chasse etc...), ont été mobilisés pour apporter et partager leurs connaissances. Avec un même objectif : intégrer les nouveaux ouvrages dans le territoire qui couvre notamment la vallée du Liger, classée en zone Natura 2000. Les terres agricoles du Santerre : une richesse à protéger Nécessaire pour éviter les risques de coupure, la nouvelle liaison à 63 000 volts n’aura pas d’impact à l’issue des travaux sur les terres cultivées. Des territoires agricoles préservés lors de la mise en place de la liaison souterraine à 63 000 volts. 2 Réso édition juin 2011 Pour le Santerre et le bassin de l’Avre, ce nouvel ouvrage, qui sera mis en service en 2013, est d’importance. L’alimentation électrique de la zone, desservie par le poste implanté sur la commune d’Hargicourt, est fragile. Le moindre incident sur la ligne 63 000 volts actuelle, qui relie le poste d’Hargicourt à celui de Roye, fait courir le risque de plonger toute la région de Moreuil et de Montdidier dans le noir. D’où la nécessité de mener à bien ce projet. Les terres fertiles sont la richesse du plateau du Santerre. Conscient de leur importance dans l’économie locale principalement tournée vers la production agricole et l’industrie agro-alimentaire, RTE a décidé la mise en souterrain de la future ligne à 63 000 volts qui reliera les postes d’Hargicourt et de Pertain. Ce choix, fait en concertation avec les élus et la Chambre d’Agriculture, préservera les terres cultivées. L’exploitation des parcelles, sous lesquelles passera la ligne, pourra se poursuivre normalement, une fois le chantier achevé. r le territoire et innover La Chambre d’agriculture, un partenaire clé Que ce soit pour le projet de nouvelle ligne à 225 000 volts dans l’ouest amiénois ou de liaison à 63 000 volts entre Pertain et Hargicourt, la Chambre d’agriculture de la Somme accompagne RTE. Son président, Daniel Roguet détaille pour Réso les raisons et les modalités de cet accompagnement. C NCERTATION Pourquoi la Chambre d’agriculture de la Somme intervient-elle, aux côtés de RTE, dans la construction de ces nouvelles lignes électriques ? Daniel Roguet, Président de la chambre d’agriculture de la Somme. Daniel Roguet – RTE s’est rapproché de nos services pour ces deux projets ain de bénéicier de notre expertise technique et de notre expérience des grands ouvrages. Notre contribution doit permettre de trouver le meilleur compromis possible entre les exigences du chantier et les contraintes de l’activité agricole. L’objectif est de tout mettre en œuvre pour que la fertilité des terres agricoles sous lesquelles seront enfouies les lignes électriques soit préservée et qu’elles retrouvent le plus rapidement l’intégralité de leur valeur de production. Depuis vingt ans, les nombreux travaux d’aménagements du territoire qui traversent des terres agricoles, réalisés dans la Somme (TGV, autoroutes, lignes électriques, ouvrages souterrains de transport de gaz….), nous ont permis de développer une méthode d’approche éprouvée. Ainsi, en tenant compte des enseignements tirés lors de l’implantation de ces grands ouvrages, nous accompagnerons RTE pendant toute la durée des projets. A chacune des étapes, de l’étude du tracé à la préparation du chantier, nous formulerons des recommandations. Pouvez-vous préciser plus en détail l’étendue de vos interventions ? D.R. – En tant qu’organisme professionnel, nous intervenons à différents niveaux. Sur un plan technique, nous réalisons l’étude agricole ain de participer à la recherche du tracé de moindre impact. Nous apportons nos connaissances des principales contraintes agricoles et alertons des perturbations susceptibles d’être d’occasionnées à l’activité agricole. Sur le plan institutionnel, nous veillons à la bonne application des protocoles d’indemnisation des agriculteurs. « Notre contribution doit permettre de trouver le meilleur compromis possible entre les exigences du chantier et les contraintes de l’activité agricole » Daniel Roguet Comment définiriez-vous le sens de votre mission ? D.R. – Notre rôle est de nature à permettre, dans les meilleures conditions d’acceptabilité, la mise en place dans l’espace agricole d’ouvrages présentant un caractère d’intérêt général. S’il fallait résumer en quelques mots l’intervention de la Chambre d’Agriculture lors de l’implantation d’un grand ouvrage, je citerai : méthode, anticipation, crédibilité et communication. Réso édition juin 2011 3 GIE PEDAG Champs électromagnétiques : Mouvaux, un cas d’école Pour apaiser les craintes exprimées par certains parents d’élèves, des relevés ont été effectués en leur présence. Une opération pédagogique convaincante. Dans le domaine des champs magnétiques de très basse fréquence, générés par les lignes électriques, une information claire et précise peut souvent lever bien des ambiguïtés. C’est pour répondre aux questions que suscite la présence de lignes à haute et très haute tension et leur impact éventuel sur la santé que RTE et l’Association des Maires de France ont convenu de mettre en place ceinte de l’établissement scolaire ain de pouvoir lever les doutes. Une trentaine de personnes, parmi lesquelles des élus, des enseignants et des parents d’élèves, étaient présentes. « La rencontre s’est déroulée en deux temps. D’abord, les représentants de RTE ont expliqué de façon « Cette démonstration par l’exemple a permis de rassurer tout le monde. En agissant vite et en jouant la transparence, on a ainsi évité que la peur s’installe à cause du manque d’information » Bernard Deketelaere très pédagogique le caractère des ondes électromagnétiques. Puis, nous nous sommes déplacés avec un compteur pour relever sur le terrain, et notamment à la verticale de la ligne électrique parcourue par le courant, les valeurs des champs magnétiques », poursuit Bernard Deketelaere. CONTACT François Desmazière [email protected] Tel : 03 20 22 67 86 Directeur de la publication : Christian Aucourt, Directeur de RTE dans le Nord-Est Rédacteur en chef : François Desmazière, Directeur des affaires publiques de RTE dans le Nord-Est Comité de rédaction : Gilles Berthelé, Vanessa Chouquet, Camille Herbez, Michel Lalisse, Christine Lombard, Anne-Marie Reynard, Vianney Aubert et Caroline de Vandière Opération pédagogique à l’école de Mouvaux à proximité de lignes électriques. un service d’information spéciique à la disposition des maires comme ce fut le cas récemment à Mouvaux (Nord). « Lors d’une réunion de comité de quartier, des parents d’élèves de l’école Saint-Exupéry avaient exprimé leurs inquiétudes quant à des lignes électriques aériennes surplombant un angle de l’école », raconte Bernard Deketelaere, adjoint à la mairie en charge du développement durable, de l’environnement et du cadre de vie. Après avoir relayé ces interrogations auprès de RTE, une réunion a été organisée dans l’en- Cette simple visite sur le terrain, a permis d’illustrer les explications données et de dissiper les inquiétudes. Les relevés effectués ont démontré que les valeurs de champs magnétiques à proximité de l’ouvrage étaient bien en deçà des seuils réglementaires déinis par l’Union européenne qui vise à garantir un haut niveau de sécurité. « Cette démonstration par l’exemple a permis de rassurer tout le monde. En agissant vite et en jouant la transparence, on a ainsi évité que la peur s’installe à cause du manque d’information. Aujourd’hui, on n’entend plus parler de cette question, c’est une satisfaction pour tous, et notamment pour les parents d’élèves et le personnel de l’école qui sont pleinement tranquillisés », conie Bernard Deketelaere. Crédit photo : Photothèque RTE www.rte-france.com ISSBN 2109-3970 Imprimé sur papier issu de forêt gérée en développement durable 4 Réso édition juin 2011 Les maires peuvent formuler une demande d’information à l’adresse suivante : [email protected]