Franck Vieille, CHAUFFEUR POIDS LOURD CHEZ TRANSVOIRIE

Transcription

Franck Vieille, CHAUFFEUR POIDS LOURD CHEZ TRANSVOIRIE
INTERVIEW
DES MÉTIERS ET DES HOMMES - 2EME SEMESTRE 2016 - N°2
INTERVIEW
Franck Vieille, 31ans, en concubinage, 2 enfants.
Franck, chauffeur poids lourd polyvalent chez
Transvoirie Vaud, nous raconte son métier et son
parcours au sein de l’entreprise.
COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ
CHEZ TRANSVOIRIE ?
J’avais de bonnes relations avec l’ancien directeur
de l’AVO transports, il connaissait ma situation
chez mon ancien employeur où j’étais chauffeur
poids lourd, il m’a donc proposé une place au sein
de l’entreprise.
C’était une bonne entreprise mais je trouvais mon
travail monotone, je réalisais des livraisons dans
l’ensemble de la Suisse Romande, j’attendais
qu’une chose, l’hiver, pour effectuer des trajets en
montagne et sortir de mon quotidien !
POUVEZ-VOUS NOUS RÉSUMER
VOTRE PARCOURS ?
J’ai commencé l’apprentissage dans le milieu
agricole par un brevet d’études puis un diplôme
professionnel en conduite et gestion d’exploitation
agricole dans le but de devenir exploitant. Mes
parents n’étant pas dans le domaine agricole, je
n’avais pas d’exploitation familiale à reprendre,
j’ai donc trouvé un premier emploi en tant que
salarié.
Franck Vieille,
CHAUFFEUR
POIDS LOURD
CHEZ TRANSVOIRIE
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Au bout de quelque temps, je me suis rendu compte
que cela était compliqué de s’installer, de par les
multiples contraintes légales et l’investissement à
consentir pour débuter (machine, terrain, …).
VOUS AVEZ DONC OPTÉ POUR
LA VOIE DU TRANSPORT ?
J’avais une préférence pour l’aspect matériel,
je me suis naturellement tourné vers la conduite
DES MÉTIERS ET DES HOMMES - 2EME SEMESTRE 2016 - N°2
d’engins. J’ai passé en parallèle de mes diplômes
les différents permis poids-lourd pour la conduite
d’engins et véhicules.
A la suite de ma première expérience en exploitation,
j’ai entamé ma carrière professionnelle dans les
travaux publics, je passais plus de temps sur les
pelles et les dumpers que dans les camions.
Je voulais être dans un camion au quotidien. J’ai
donc cherché un poste qui me correspondait mieux.
Cette expérience m’a appris à vivre, j’ai découvert
d’autres cultures, et d’autres façons de travailler,
notamment sur la règlementation avec les denrées
périssables (qualité de camion, leurs fonctionnalités
et différence des tonnages pris en charge). Il faut
avoir un minimum de base pour se lancer dans le
transport à l’international.
Je me suis tourné vers une entreprise Suisse que
je voyais souvent passer devant chez moi. L’un de
mes amis travaillait pour cette dernière.
POURQUOI AVOIR QUITTÉ LE
TRANSPORT INTERNATIONAL ?
« De beaux camions et des
longues distances, tout ce qui
m’intéressait sur le moment »
QUEL TYPE DE TRANSPORT
AVEZ-VOUS EFFECTUÉ ?
Cette entreprise était en charge de transporter des
matières liquides alimentaires vers l’Europe de
l’ouest.
Je roulais le jour, la nuit, les weekends et les
jours fériés ! J’ai appris énormément et cela m’a
beaucoup plu. J’ai passé de très bon moments.
On traversait des pays différents, on embarquait
parfois le camion sur le bateau ou sur le train, j’ai
dû vaincre la barrière de la langue, notamment
l’allemand, l’anglais et l’italien, j’ai réussi à
acquérir de bonnes notions, même si certaines ont
disparu à cause du manque de pratique.
« Je passais plusieurs
dizaines de jours à plusieurs
milliers de kilomètres de
chez moi, j’ai mis à profit ce
temps pour apprendre des
pays visités »
J’ai occupé ces fonctions pendant 4 ans, j’ai renoncé
à cet emploi lorsque j’ai eu mon premier enfant, je
ne pouvais plus me permettre de m’absenter 2 à 3
semaines, j’ai choisi ma vie de famille.
J’ai rebondi dans une entreprise qui faisait du
transport en Suisse Romande en tant que chauffeur
remplaçant pendant 2 ans, entreprise que j’ai
quittée pour Transvoirie ensuite.
JUIN 2013, DÉBUT DE L’AVENTURE
CHEZ TRANSVOIRIE ?
Oui cela a fait 3 ans au mois d’avril dernier. Je
voulais profiter d’être encore jeune pour voir un
maximum de choses ! Le transport de déchets était
totalement nouveau et une belle opportunité !
QUELLE EST LA DIFFÉRENCE PAR
RAPPORT À VOS EXPÉRIENCES
PRÉCÉDENTES ?
Le contact avec le client n’est pas le même !
Dans mes anciens jobs, le client payait pour une
prestation de transport seulement, alors que les
clients de Transvoirie paient pour une prestation
complète, le client a plus d’attentes de notre part.
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INTERVIEW
SUR QUELLE TOURNÉE ÊTESVOUS AU QUOTIDIEN ?
POUVEZ-VOUS ME DÉCRIRE UNE
JOURNÉE DE TRAVAIL ?
Je suis attitré sur les tournées multi-lift, sur les
bennes de déchèterie, sur les bennes Strid et
Vadec !
Je suis chauffeur remplaçant également, cela
m’arrive d’aider certains collègues sur des collectes
d’ordures ménagères, de la levée de moloks, je
suis formé sur tout le parc ! Cette polyvalence est
un bon atout pour l’entreprise.
Ces temps-ci elle commence tôt et finit tard ! sourit
Franck Il y a pas mal de travail, on embauche aux
aurores ! Il y a une surcharge de travail du fait de
la période estivale et on vide nos bennes plus loin.
« J’ai eu la chance de rouler
sur l’ensemble du périmètre
Transvoirie Vaud. »
POURQUOI AVOIR CHOISI CE
MÉTIER ?
Par passion ! On apprend plein de choses dans ce
métier ! on a beaucoup de contact et c’est ce que
je préfère.
QU’EST-CE QUI VOUS FAIT LEVER
LE MATIN ?
L’envie d’aller au contact du client. Les tournées
multi-lift permettent de rencontrer de nombreuses
personnes, de nouvelles têtes chaque jour et
c’est une vraie chance. Il n’y a quasiment pas de
monotonie !
« Une certaine complicité
s’installe avec les chefs de
chantier. »
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DES MÉTIERS ET DES HOMMES - 2EME SEMESTRE 2016 - N°2
« On va vider jusqu’à Bâle ou
Niedergosgen »
COMMENT GÉREZ-VOUS VOTRE
EMPLOI DU TEMPS ?
Le disponent me donne chaque soir le travail
à effectuer pour le lendemain et je me charge
de répartir le travail durant ma journée. Il faut
vraiment gérer son temps de travail !
EN 3 MOTS, COMMENT
DÉCRIVEZ-VOUS VOTRE RÔLE
AU SEIN DE L’ENTREPRISE ?
Il faut être organisé, polyvalent et avoir du respect
pour le client, se tenir aux horaires et au boulot
pour lequel nous nous sommes engagés !
QUELLE EST L’AMBIANCE AU
SEIN DE L’ENTREPRISE ?
Très dur ! Quand je suis arrivé, c’était une mentalité
un peu à part, j’étais le plus jeune et faire face à
des gens qui ont 30 ou 40 ans d’ancienneté c’est
compliqué. J’ai dû imposer mes idées et ma façon
de travailler. Mais quand on est convaincu que cela
marche, il faut un peu de temps pour y arriver et
ça passe !
INTERVIEW
« Je dois remercier mon
ancien collègue Marcel
Gaillard, récemment retraité
qui m’a aidé pendant ces
années à ses côtés, j’ai
beaucoup appris de lui. »
QUE POURRIEZ VOUS CHANGER
AU SEIN DE VOTRE TRAVAIL ?
En tant que chauffeur, notre façon de travailler,
AVO transports est restée longtemps sur ses acquis,
il faut évoluer et combler le retard en termes de
méthode, on voit encore certains camions faire
30 à 40 kilomètres avec 300 kilos de carton, ce
n’est plus viable, il faut qu’on arrive à optimiser les
levées et chaque transport.
« Depuis que Transvoirie est
arrivée, il y a une vision plus
large, l’entreprise est plus
ouverte à l’innovation et au
changement, nous sommes
sur la bonne voie ».
SI VOUS DEVIEZ ÉCHANGER
VOTRE POSTE DE TRAVAIL AVEC
QUELQU’UN, QUI SERAIT CETTE
PERSONNE ?
Avec le disponent. Avoir l’opportunité et la chance
de prouver que l’expérience terrain peut être
bénéfique au sein du bureau serait une belle
réussite.
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INTERVIEW
AVEZ-VOUS DES ACTIVITÉS
EXTRA-PROFESSIONNELLES ?
Je gère une association périscolaire, nous prenons
en charge chaque jour entre 30 et 40 enfants dans
une commune en marge de la journée scolaire.
C’est du bénévolat, nous gérons les enfants le
matin, la cantine le midi et la garderie le soir.
« Je gère trois salariées à
temps partiel au quotidien »
Cette activité permet d’avoir un œil différent
lorsqu’une décision est prise en entreprise. De par
mon activité de responsable, je suis également
amené à prendre des décisions importantes au
sein de l’association.
Je suis également sapeur-pompier volontaire, et
occasionnellement je fais un peu de vélo.
« Les semaines sont bien
remplies. »
UN CONSEIL POUR UNE
RECRUE ?
De montrer ce qu’il sait faire dès le début et de
s’imposer !
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Nos remerciements à Franck Vieille
pour avoir répondu à nos questions.
Propos recueillis par Mike Sebaut, Service Communication – 18.07.16
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