picot 18 - Le Picot
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picot 18 - Le Picot
La SLIC : Mise à mort ? 2€ Fondateur Claude Cogan Juillet 2007 P. 7 N°18 I R R É G U L O M A D A I R E I S S U D E L A R É S I S T A N C E À L ’ A P A T H I E Vie de la cité (P. 3 et 4) ■ La cantine à l’école ■ Des coûts et des douleurs... ■ Violence (P. 3) (P. 4) Le saigneur des agneaux (P. 5) Usines (P. 6 et 7) ● Jacquet - Helder ● La Slic SOS hôpital (P. 8 et 9) LA CARRIÈRE de COURSON (P. 10 et 11) Le foyer de jeunes (P. 12) Portrait : René Simpol (P. 13) Pamphlet (P. 14) Surnoms (P. 15) MATERNITÉ : Allez vous faire naître ailleurs ! L ’ARH est créée le 24 avril 1996. Rappelons que cette institution est venue chapeauter de nombreuses institutions antérieures et tout particulièrement la DRASS qui avait jusque là, en charge, la gestion du système hospitalier. Voir le Picot N°16 où une “ carte du tendre ” façon ARH tentait de démontrer l’absurdité d’un système coûteux qui ne sert qu’à liquider la médecine publique au profit des laboratoires et des instituts privés. L’ARH est dirigée par un seul cadre, le DARH, qui comme l’expliquent les sagesfemmes de l’hôpital concentre son activité dans la configuration de manœuvres servant à liquider les petits hôpitaux afin de " rentabiliser " la santé publique... Pour cela, tous les moyens sont bons et on peut être sûr que le rapport sur la maternité pouvait, vus les contradictions et les erreurs ou mensonges manifestes qui le constituent, être écrit en évitant le déplacement d’une sage-femme à Clamecy, devenue en l’occurrence chargée des basses œuvres au prétexte de mener une enquête prétendument scientifique… Du pain et des jeux chez Jacquet Innovations tous azimuts : Racheté en 1995 par Limagrain, le groupe Jacquet regroupe sous la même entité juridique, 3 usines : Jacquet Panification ou Helder (153 salariés, ancienneté moyenne de 25 à 30 ans), Jacquet 2000 (218 salariés, ancienneté moyenne, 15 ans) et JAI (Jacquet Auvergne Innovation) située près de Clermont Ferrand. Suite P. 6... Foyer de jeunes Le choix de cette sage-femme pour effectuer cette enquête soulève plusieurs questions : Pourquoi une sage-femme et non un médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique ? A-t-elle des connaissances particulières en Santé Publique ? Son indépendance (ou sa dépendance) est-elle garantie ? Nous épargnerons au lecteur la publication complète de ce rapport. Voyons pour les incohérences les plus manifestes : Il ment... Panem et circenses chez Jacquum Le reproche fait à Clamecy de pratiquer trop peu d’accouchements par sage-femme. Pourtant le nombre de naissances par sage-femme est de 50 à Clamecy et de 40 au CHU de Dijon… D’où est issue l’enquêtrice… La compétence ne se mesure pas au nombre d’actes pratiqués, mais à ce propos, combien d’accouchements l’enquêtrice a-t-elle réalisé l’an der(Suite P. 8) nier ? ’A.C.L. et son siège, la M.L.A.C. (Maison des Loisirs et Activités Culturelles), à la Ferme Blanche représentent une institution. L’association qui a fêté le trentième anniversaire, de sa fête annuelle, en août dernier, au parc Vauvert, et celui de sa création lors d’une soirée organisée avec le Café Charbon de Nevers le 19 mai dernier à la salle polyvalente est connue bien au delà du cadre local. En particulier par l’organisation de concerts de rock, de jazz et ses activités culturelles proposées à la population de tous les âges. L 1971 Suite P. 12... Courson-les-Carrières P. 10 Vous avez peut être entendu parler de la future méga-carrière de Courson-les-Carrières ? Non ? Bon, eh bien, on va tout vous raconter... EDITO Pour nous contacter René Jansen. écrire à : “ Le Picot ” Le bourg (*) " LA GAUCHE, COMBIEN DE DIVISIONS ? (*) " Tél : 03.86.29.18.12 Mail : [email protected] Net : www.lepicot.org L e spectacle de ces derniers mois a été consternant, pour ceux qui pensaient que depuis 2002, la gauche, dans son ensemble, avait eu largement le temps de se préparer à la bataille électorale suprême, celle de l'élection présidentielle ! Mais du PS à l'extrême-gauche en passant par les Verts, la machine à perdre a fait merveille, vu qu'aucune de ces chapelles n'a réussi à s'unir, même en son propre sein ! Et voilà la gauche la plus bête du monde condamnée, par son incurie, à regarder passer les trains électoraux, car elle se montre totalement incapable de tirer une leçon de ses échecs. Chacun a pu voir que ce Parti Socialiste, mis à nu, vit toujours sur l'élan impulsé par François Mitterrand en 1971 et 1981, et n'a pas eu UNE seule idée nouvelle depuis cette époque. Quant à ses dirigeants actuels, tout occupés à décocher des flèches empoisonnées dans le dos de la candidate " démocratiquement " désignée par les militants, n'est-il pas temps qu'ils rejoignent la place qui est la leur, dans les poubelles de l'Histoire ? " Un deuxième septennat, pour quoi faire ? " C'est bien à cette question posée en 1988 par Jospin que le PS n'a jamais su répondre. Et à force d'enfermer les cadavres dans le placard, un beau jour ça sent le moisi et le roussi, ou pire. Ils n'ont pas voulu réformer les institutions de la Vème République en instillant sérieusement une dose de proportionnelle (1986 ne fut qu'une parenthèse tactique), et en donnant plus de pouvoir à l'Assemblée Nationale. Ils n'ont rien fait pour réduire sérieusement le cumul ou l'accumulation des mandats par les professionnels de la politique. Ils n'ont même pas été capables de s'occuper des questions sociales, d'inclure celles de l'environnement dans leur action. Ne Brèves Culture 1 : Freytag faisait campagne pour Sarkozy la veille des prési- parlons même pas de laïcité, d'égalité ou d'intégration ! Et ce vieux pays, à quoi ressemble-t-il après 14 ans de Mitterrand et 12 ans de Chirac ? A un moribond sous perfusion qui verrait arriver un nouveau médecin, immaculé dans sa blouse blanche, qui lui parlerait de la potion-miracle du Dr Sarkozy ? Et dire qu'on ne peut même pas se réjouir de la débâcle de l'extrême-droite ! Car si Le Pen, ce petit boutiquier des haines recuites s'est fait couler son fond de commerce par le géant UMP de la grande distribution, n'est-ce pas avec le même produit d'appel ? Ces mêmes idées nauséabondes vendues sous une autre marque, moins cher et en plus grande quantité ? Et sur le plan local, où en sommes-nous ? Cette ville n'est-elle pas sous perfusion, elle aussi ? En 1971 (il y a 36 ans !), n'y avait-il pas déjà un M. Bardin ou une Mme Boisorieux au Conseil municipal de Clamecy ? Et cette gauche qui tient tant à ressembler à sa propre caricature, quelles sont ses idées politiques ? Quel est son discours, qui pourrait donner à un citoyen, jeune ou moins jeune, l'envie de voter pour elle ? Un parachuté de 2001, tombé du ciel comme Régis Bertrand possède-t-il la formule magique ? La question de la démocratie locale peut-elle se résumer à l'existence d'un conseil municipal des enfants ? Celle de l'urbanisme aux trottoirs en pierre de Bourgogne avec des bancs ou des terrains vagues semés par-ci, par-là ? La question du social, de la solidarité, peut-elle se résumer à la bonne conscience du patronage gnangnan et du clientélisme exercés par des services gérés par des proches du maire ? La question de la fiscalité peut-elle se résumer à la formulation de semi-mensonges et à un jeu de trompe-l'œil permanent ? La politique culturelle d'une ville peut-elle se réduire à laisser badigeonner la ville de couleurs. Mais quelles sont donc les idées qui guident encore l'action de cette municipalité " de gauche ", et qui pourraient justifier de voter pour une liste se réclamant de son bilan ? On attend la réponse, car il ne reste que neuf mois avant les municipales ! LE PICOT journal de l’association ‘’ Réagir en Vaux d’Yonne ‘’ Fondé par Claude Cogan ISSN 1628-9196 Dépôt légal Juillet 2007 Tirage : 1500 exemplaires Directeur de publication : René Jansen Ont participé : Anne Ménier Dominique Girault Bernard Marécaux Michel Melka Stéphane Casset Aurélie et Thomas Alain Chasseuil Yves Pupulin Michel Carvoyeur Lucette Girault Dessins et maquette : Serge Cogan Imprimerie : Saviard, Nevers 58 Maîtrise d’œuvre/Edition : Dialogue & stratégie 12-16 villa Saint-Michel 75018 Paris RCS Paris B 339 518 748 (1986 B 156 48) Publicité dentielles alors que toute action de campagne était supposée suspendue depuis la veille minuit. Quand je le lui ai fait remarquer, elle m’a demandé mes papiers… C’est ça la culture américaine : l’élection du shérif au suffrage universel… 58460 BREUGNON Culture 2 : René Marin le suppléant de Freytag, gaulliste de gauche depuis 1970 sort du maquis : " Il est temps que la Nièvre ait une députée efficace à même d’obtenir des réponses positives lorsqu’elle sollicite les ministères. " Comme dit Bachelot : " la bonne gouvernance pour les oreilles c’est quand on a retiré le persil ". Y.P. * C'est une paraphrase du camarade Staline, admirateur de la seule force brute et armée, s'il en est, qui s'interrogeait à propos des curés : " le Vatican, combien de divisions ? " Peut être qu'un communiste local nous rappellera la date et le contexte de cette citation, par le courrier des lecteurs ? Le sondage exclusif du “ Picot ” à Cannes Le jeu en valait-il la chandelle ? Des mois de travaux à plusieurs ouvriers pour arriver à ce résultat, au carrefour de la bibliothèque ! Est-ce qu’un des conseillers municipaux aurait l’amabilité d’indiquer le coût total de ce cher aménagement ? 2. Le Picot 12-16 villa Saint-Michel 75018 Paris Tél. 01 46 27 23 00 fax. 01 46 27 23 23 ● Quel film venez-vous de voir ? PIERRE. cadre - 45 ans PAUL-HENRY. étudiant - 18 ans COLETTE. secrétaire - 55 ans ROBERT. retraité - 75 ans “ C'était nul : ça se passe en Bulgarie, un ancien apparatchik se présente aux élections présidentielles. Il dit qu'il a changé. Il est soutenu par les entrepreneurs, la télévision, les principaux journaux, il est élu par le peuple et puis rien ne change sauf que les riches augmentent leur mainmise sur la société. Le scénario est primaire, on ne voit ça que dans les pays de l'Est. “ “ J'ai vu un dessin animé cambodgien : un petit dragon oblige des éléphants à se disperser en leur lançant des cacahuètes. Il finit par rester le chef de la jungle, mais il ne peut s'empêcher de cracher le feu et ça calcine tous ceux qui sont près de lui. Il n'y a que les aigles en haut des arbres qui lui échappent ; ma copine prétend que ce sont des vautours, c'est vrai qu'ils prospèrent grâce à la mort des autres... C'était poétique, non ? ” “ C'était un documentaire chinois sur des ouvriers français. Ils disaient qu'ils voulaient travailler plus, qu'on les en empêchait, qu'on les obligeait à étudier et que leurs patrons étaient brimés par le social-capitalisme révisioniste ou quelque chose comme ça. Et ils disaient que le droit de vote ça sert à rien, que la démocratie, c'était un fantasme impérialiste. Mais c'était doublé et je ne sais pas si c'était bien traduit. “ “ C'était une comédie. Un beur devient P.D.G. Alors il vire tous les Maghrébins de l'entreprise et, à leur place, il embauche des Français. Mais attention, il ne les paie pas, c'est pour les former au lieu qu'ils restent à rien faire chez eux. Alors, évidemment, les employés d'avant, ça leur fait du travail supplémentaire. Mais il ne les paie pas non plus. C'est pour leur apprendre que tous ensemble, tout devient possible. “ IGNOB Vie de la cité " J'aime mieux manger à la cantine... " (air connu) L La commune de Clamecy vient enfin de procéder à une révision idéologique déchirante. Après des décennies de collectivisme rampant, elle vient, en effet, de lancer une campagne destinée à limiter le nombre d'enfants qui devraient manger à la cantine en soumettant l'inscription à des critères d'obligation et non de confort (des parents). Dorénavant, il faudra justifier d'un travail, d'une situation familiale particulière ou d'une situation géographique lointaine pour pouvoir envoyer son enfant au restaurant scolaire. Simultanément, une réflexion est en cours, au niveau des écoles pour raccorder les horaires des maternelles et des primaires. Aujourd'hui, ils sont extrêmement différents l'aprèsmidi, pour des locaux très voisins (maternelles de 13h.30 à 16h. primaire de 14h.10 à 16h.40), obligeant à de nombreux allers-retours pour reprendre des enfants d'âges différents, multipliant les déplacements le plus souvent motorisés (il y a loin du quartier de l'hôpital aux écoles du centre) ou les temps de garderie pour les enfants. De même, l'aménagement du temps scolaire, prétendument dicté par la biologie des enfants, mais miné par des contraintes financières (émoluments des animateurs, pas si bien payés pourtant) ou pratiques (retour pas trop tardif des enfants soumis au transport scolaire) avait conduit à placer des activités, souvent très intéressantes et bien encadrées, à des horaires dignes d'un banlieusard travaillant en centre-ville (12h. à 14h. pour les primaires). Encore une incitation à laisser ses enfants aux soins des dames de cantine ou au développement du " vite-avalé ", pour ne pas dire fast-food au foyer des parents résistants. Enfin les subventions généreuses rendaient le prix des repas familiaux résolument prohibitifs par rapport aux repas collectifs, du moins à qualité égale. Il était très frappant de voir à la cantine, le nombre important d'enfants dont les parents ne disposaient d'aucun emploi, ni occupation salariée, ce qui ne pouvait pas justifier l'inscription à ce service public, sauf justification très particulière - sauf à rappeler une forme de soviétisation de la vie des enfants... La systématisation de l'aide tue la solidarité et, de la même façon qu'il est douteux et diététiquement peu recommandable d'offrir à tous les enfants de maternelle un goûter à 10h., au prétexte : 1) que quelques familles ne peuvent (ou ne veulent) assurer une alimentation correcte à leurs enfants, faute de moyens ou d'éducation, 2) qu'il faut traiter tous les enfants de la même façon, de même il me semble que la commune a fait le bon choix en limitant l'accès de la cantine aux enfants qui la nécessitent vraiment. Le débat est ouvert! Dominique Girault. LE ! VIOLENCE A L'ECOLE : CINQ VIEILLARDS BATTUS A MORT DANS LA COUR DE L'ECOLE CLAUDE TILLIER ! Un fait divers d'une violence inouïe s'est déroulé en mars 2007, dans la cour intérieure de l'école primaire Claude Tillier à Clamecy. En effet, cinq vieillards plus que centenaires ont été battus à mort à cet endroit, sans qu'on trouve aucune justification sérieuse à cette barbarie totalement gratuite. B ien sûr il se trouve toujours des esprits bien intentionnés pour excuser ce genre d'agissements ! Bien sûr, le fait que les-dits centenaires n'appartenaient pas à l'espèce humaine, mais plutôt à la classe des végétaux, excuserait tout ! Qui va se mobiliser contre l'abattage de cinq tilleuls vénérables plantés sous Jules Ferry ? Il se trouvera toujours un " spécialiste " pour vous affirmer que le feuillu abattu était vraiment " pourri de l'intérieur " ! Un spécialiste en valant un autre, nous avons demandé à un ami, nain de jardin de son état, de bien vouloir ausculter les souches des arbres éradiqués. Conclusion, il n'y en avait que deux présentant des traces de maladie. " Ces arbres auraient pu vivre encore des que, comme Le Picot s'en est fait l'écho à plusieurs reprises, ils n'étaient pas capables d'organiser l'élagage régulier des deux tilleuls jouxtant le bâtiment, ni le nettoyage des chéneaux. Ce qui a effectivement provoqué des dégâts sur le plafond de classes à plusieurs reprises, suite aux infiltrations d'eau. Ainsi, si on applique la même logique, quand votre pare-brise est sale, il suffit de mettre le feu à votre voiture, car l'assurance vous remboursera ! Il est toujours étonnant de voir que dans cette ville on a toujours de l'argent pour financer des conneries. (Il faut bien appeler un arbre, un arbre.) Et par temps caniculaire, les élèves des deux classes concernées ont désormais le plaisir de vivre dès 8h30 le matin avec les rideaux tirés. Dans 2 générations les petits-enfants des enfants actuellement à l’école primaire pourront à nouveau profiter des frondaisons ombragées, vers 2087 ! dizaines d'années avant de présenter un danger quelconque ", nous affirmait-il. De la même façon, consultés, les arbres du voisinage (car notre spécialiste parle aux arbres) nous déclarèrent : " nous aussi, on connaît beaucoup de vos semblales, humains, qu'on pourrait dire pourris de l'intérieur. Le jour où on va s'occuper de l'élagage, ça va faire très mal ! " Il est difficile de comprendre pourquoi les responsables municipaux ont pris une décision si radicale et coûteuse, (le massacre étant organisé par une entreprise spécialisée), alors Et les braves tilleuls géants ne seront plus là pour fournir ombre et faîcheur aux petits comme aux grands lors de la fête de fin d'année… Merci qui ? Pour conclure nous laisserons la parole à un sage(1) : " il faut plus de vingt ans pour faire un homme ou un arbre, mais il suffit de peu de temps à un crétin armé d'un fusil ou d'une tronçonneuse pour les abattre, l'un comme l'autre … " J.R. (1) LAO-TSEU. Le Picot .3 Vie de la cité Riche idée Des coûts et des douleurs... DELOCALISONS NOS HOMMES POLITIQUES !(1) Faire bouger la ville, oui. Jeter de la couleur sur la grisaille du pavé, très bien. L e paradoxe était complet, puisqu'au moment même où l'association Couleurs installait des tableaux colorés dans l'avenue de la République, Sylvie Brunel, géographe invitée par le Musée de Clamecy, présentait, à une salle bondée, les difficultés et les espoirs de l'Afrique d'aujourd'hui. D'un côté, une rue à 5000 euros pour quatre jours, de l'autre, quelques centimes d'euro, à accepter de payer pour permettre aux producteurs de vivre dignement de leur travail, sans aucun assistanat. D'un côté, une belle subvention municipale et 300 invitations à un vin d'honneur, de l'autre, la juste rémunération d'un travail pénible dans les plantations de coton, de café ou de cacao... Du côté de Couleurs, quelques bonnes idées cependant : la vache bleue enchaînée au Crédit agricole : belle métaphore de la dérive financière d'une banque vouée au départ au développement de l'agriculture française, fausse coopérative et vraie multinationale. Des vandales ou des experts ont d'ailleurs prouvé l'illusion : la vache se fendait et perdait une patte dès le lendemain et les blessures béantes ne laissaient échapper que du vide... Il y avait donc plus lourd de chaîne que de vache ! Drôle aussi la table mise sur l'abribus : des gâteaux géants somptueux mais inaccessibles sur une nappe... Vichy (Tiens, tiens... ) Dans la rue, les crottes de chien, au sommet, la crème ! Amusants, les arbres aux fruits fantastiques et les enfants de la maternelle enfermés en d'étanches bouteilles de plastique : les figures d'argile et les poupées Barbie sans tête, images d'une société schizophrène qui fait perdre à l'homme son intégrité, qui le démembre, le tronçonne pour mieux le dominer (tout était soigneusement arrimé) en le laissant se perdre dans un vaine et inconstante agitation (ici, du nord nord-ouest, force 2). Du côté de l'école, des cylindres hermétiques, tous de même forme et de même dimension, plus ou moins hauts pendus laissaient apercevoir (transparence et rigidité) des visages d'enfants heureux... Tous dans le même moule ou tous protégés par le polyéthylène recyclable ? Révolutionnaire, à tous les sens du terme, l'immense tapis rouge déployé devant l'Automobile dans une rue interdite aux véhicules... le temps du tapis rouge. La grenouille géante (beaucoup plus grande que le bœuf du Crédit) et sa niche (habitat du plus docile des animaux domestiques) ont aussi fait sourire mes enfants, pourtant peu au fait de la politique locale... mais je vois le mal partout, et eux savent vivre dans la magie d'un lieu sans imaginer de pervers desseins ou de malicieuses intentions. Ne peux-tu rêver, toi aussi, observateur désabusé, analyste amer, figure d'argile grimaçante au vent de l'avenue de la République ? Dominique Girault. 4. Le Picot Il est fortement à la mode de fermer les usines en France pour aller produire à bas coûts en Chine ou ailleurs, afin d'augmenter le profit de nos chers boursicoteurs. De même, l'Etat à la sauce libérale n'a qu'une obsession : se débarrasser de toutes ses responsabilités et réduire le nombre de fonctionnaires afin de réduire les dépenses. (Pour pouvoir baisser ensuite l'impôt des plus riches, afin qu'ils puissent jouer en Bourse et délocaliser l'emploi des plus pauvres… ) Mais nous prenons les tenants du libéralisme au mot, en proposant de délocaliser entièrement les institutions politiques de notre pays, avec pour résultat quelques milliards d'euros d'économies ! Nous transférons d'un bloc tous les organes du pouvoir central, ainsi que tous les élus de France et de Navarre, l'Elysée tous les ministères. Hop, que je te délocalise tout ça d'un coup à Shanghai : budget divisé par 12 ! Et je te fourgue les 577 députés et les 321 sénateurs dans deux Airbus A380, et je te divise d'autant leurs indemnités. Ah ! Celui qui touchait 5 000 € ou 5 700 au bas mot, ne nous en coûtera plus que 600 par mois ! Rien que sur les indemnités des parlementaires, ça nous fait déjà 4,2 millions d'euros de récupérés chaque année. Vous voyez le topo ? Poursuivons. La présidence de la République nous coûtait 17 M€ par an, qu'ils se débrouillent avec 1,7 M€ ! Tel ministre palpait 16 625 € par mois, il ne nous pompera plus que 1 400 € par mois. Dans un pays où l'ouvrier gagne 80 € par mois, faut pas qu'il se plaigne. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Les présidents des conseils régionaux et généraux touchaient chacun 5 300 € par mois, en Bourgogne et dans la Nièvre ? Ils se contenteront de 440, en vivant en Chine. Et les 5 700 conseillers de métropole à 1 500 € minimum par mois, avec une prime réduite à 125 €, ça nous donne 7,83 M€ de récupéré sur la bête ! Idem pour le maire de Clamecy et les 36 000 autres. Qu'il gère sa commune par internet et ne coûte plus que 160 € au lieu de 2 000 €, mensuellement. Et le président de la communauté de communes, sera-t-il vraiment moins efficace, délocalisé à des milliers de km, avec une indemnité de 125 € au lieu de 1 500 ? Le maire de votre village de moins de 500 habitants vous taxe de 620 € par mois ? Délocalisez-le en Chine pour 52 € ! Imaginez les masses colossales d'argent qui vont alors rester en France et qui vont permettre, par exemple de bâtir des logements décents pour tous, d'entretenir un système de santé correct, un système scolaire où il y a assez d'enseignants pour soutenir tous les élèves… Etc. Vous voyez le tableau ? Et n'oublions pas le parlement européen, avec 785 députés à 8 500 € par mois. Et que je te délocalise le machin à Bucarest (Roumanie) en divisant les indemnités par 10 ! Sans oublier les dizaines de milliers de fonctionnaires, ces eurocrates qui n'ont jamais réussi à se décider entre Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg. Je te case tout ce beau monde d'un coup dans l'immense palais de Ceaucescu. Visez l'économie réalisée. Et imaginons qu'un beau jour, on se rende compte qu'un pays n'a en réalité nul besoin, pour vivre à l'aise, de tous ces spécialistes du pouvoir qui ne produisent strictement rien, et coûtent un max. Il suffira alors de couper les cordons de la bourse, et de gérer nos affaires nous-mêmes. Alors, VIVE LA DELOCALISATION ! J.R. (1) Tous les chiffres de départ concernant les indemnités des hommes politiques sont rigoureuse- Chronique fantastique LE SAIGNEUR DES AGNEAUX M ais le règne centenaire du vieux roi Chiragonor touchait à sa fin et le monarque impuissant et déshonoré ne maîtrisait plus rien dans le pays, or la lutte pour sa succession était désormais ouverte. Et après une féroce et furieuse bataille électorale, ce fut finalement Sarkhô-le-Vilain qui s'empara du sceptre du pouvoir suprême. On murmure que le nain maléfique était aussi en possession de I'anneau du quatrième pouvoir, grâce à l'aide de Cécilia-la-Noire, sa sorcière de compagne. Cet anneau essentiel permet à son détenteur de donner l'apparence de la vérité à tout mensonge, et de maîtriser à sa guise la langue des crieurs publics, bouffons et autres colporteurs de rumeurs. Le maléfice assure donc le contrôle de l'opinion publique. En face de lui, l'ignoble Sarkhô avait trouvé la belle princesse Ségolyne, fille cachée du défunt roi Arthur-Mithrân-le-Grand, décédé sans héritier ni successeur désigné. Celle-ci avait pour ambition de rassembler sous sa blanche bannière tous les peuples de la Terre du Milieu, afin de contrer le gnôme malfaisant. Les Hommes libres, barons et chevaliers, avaient fait semblant de se rallier à Ségolyne, mais leurs troupes étaient arrivées bien trop tard sur le champ de bataille pour en changer l'issue ! Leur soif de pouvoir personnel et l'absence d'envergure leur avait totalement brouillé l'esprit sur l'enjeu réel du combat, et fut cause de la défaite ! Quant au petit peuple de la forêt habitant les Il était une fois un pays lointain appelé " Terre du Milieu ", où vivaient en bonne harmonie tous les peuples de la terre, qu'ils soient Elfes des forêts ou des marais, Hommes libres des basses-terres, Hobbits de la Comté, Nains des montagnes, métis divers et mêmes Trolls et géants domestiqués. confins Ouest du pays, il fut fidèle à sa réputation et se perdit en querelles intestines et guerres picrocholines ! Et Josué l'Elfe des marais ne s'entendit pas avec Marijo l'Elfe des bosquets, pas plus qu'avec Dominik l'Elfe verte, ou Oliver l'Elfe jaune, ou Arletty l'Elfe rouge. Bref ils arrivèrent à la bataille en ordre dispersé, tout occupés à se chamailler. Alors que dans les temps anciens, la grande armée fédérée des peuples de la forêt s'était montrée invincible, sous la houlette d'Arthur Mithrân - le Grand ! Le peuple, pour s'assurer de la victoire aurait même souhaité que la Princesse Ségolyne prenne en épousailles le sieur Bay-Rû, seigneur des Terres Centrales. Mais cela ne se fit point au prétexte que ce dernier n'était qu'un sang mêlé, fils d'un Géant et d'une Elfe des marais. (Et que le préjugé veut qu'un métis ne s'approche pas du cercle royal !) Toujours est-il que Sarkhö-le-Noir, face à autant de divisions et de bêtise, avait le champ libre pour rassembler ses troupes, unies sous la bannière de l'avidité et des promesses en tous genres, et les mener à la victoire. Il réussit même à blesser à mort l'infâme Penhîrr, le chef sanguinaire des orques de l'extrême-Est. On vit alors ses troupes d'Orques, de Trolls et de loups gris faire aussitôt défection, pour changer de camp et montrer allégeance au nain des Montagnes Noires ! Ce dernier les accueillit à bras ouverts, étant lui-même expert en félonies et autres traîtrises. N'avait-il pas trahi, au cours de sa carrière, tous ceux qui lui avaient fait confiance un jour : jusqu'au Grand Shérif Passkhouah, le chambellan Ballah-Dûr, ou le roi Chiragonor ? Ainsi après plus de cinq années de basses manoeuvres, la victoire et la couronne royale étaient siennes ! La question était de savoir quel dessein secret au service de quel maître obscur pouvait bien manigancer l'épouvan- table nabot ? Car chacun savait que le cœur d'un Nain des Montagnes Noires n'est jamais satisfait, que la soif de l'or pour l'or remplace le goût de l'art pour l'art, et on se demandait si ce dernier n'était pas qu'une marionnette au service des forces obscures, de Saroumane-le-Sombre et du Mordor ? Il se murmurait que si le Nain ne buvait jamais une seule goutte d'alcool ou d'élixir, c'était par crainte de montrer sa vraie nature, toute tendue du côté obscur de la force, difficile à maîtriser et terrifiante à dévoiler auprès des témoins ou des proches… Il restait encore à Sarkhô-le-Noir à subir l'épreuve ultime, pour que son pouvoir soit réel : arriverait-il à extraire l'épée Excalibur de la Pierre de la Destinée ? C'est Arthur-Mithrânle-Grand qui la planta au soir de son règne, dans ce bloc de granite caché dans les souterrains du château de l'Elysée, en prophétisant que seul son véritable successeur serait capable d'extraire l'épée du roc ! Chiragonor n'y était pas parvenu, même après 92 ans de vaines tentatives : ce qui explique bien la vacuité et l'inconséquence de son règne ! En attendant, le peuple de la terre du milieu devait courber l'échine sous l'orage, et craindre que le ciel ne lui tombe sur la tête ; se préparer à la lutte, en attendant le retour de Gandalf le Magicien et des jours meilleurs promis par la prophétie. Tandis que Sarkhô, fidèle à lui-même, était parti festoyer sa victoire sur l'île de Malthâr, avec tous ses sbires et esclaves, nains, orques, trolls, loups gris. On dit qu'il sacrifia maints agneaux immaculés à son Dieu, le vorace Mayshoui, gagnant ainsi son patronyme de SAIGNEUR DES AGNEAUX. La saga du quatrième anneau, prophétie prophétie des Anciens : " Le quatrième anneau du pouvoir sous le ciel : Celui qui transmute le mensonge en vérité. Un seul anneau pour l'Unique en son Palais Le Saigneur des Montagnes Noires à l'Elysée. Un anneau pour les asservir tous dans le fiel Les rendre redevable d'UN seul en Mordor Et tel des agneaux les mener à leur sort. Mais il reste 3 anneaux pour les rois Elfes Libre à eux d'unir leurs forces sous le soleil. " Jansen René. (D'après J.R.R TOLKIEN, " Le seigneur des anneaux ") Le Picot .5 Jacquet-Helder placer les absences au cours de la semaine car les volontaires s’étiolent du lundi au vendredi. De plus, comme les cadres ne tiennent pas la comptabilité des présences et absences prévues, ils pallient aux défaillances au jour le jour afin d’éviter l’emploi d’un volant de remplaçants. Des contrats de 10 heures sont proposés aux derniers moments, pour boucher les trous, mais les intérimaires peuvent avoir d’autres convenances que l'intérêt de Jacquet, ce qui est normal. En conséquence, un vendredi soir, malgré 20 passés, deux Remake du célèbre film de Woody Allen à Clamecy “ Tout ce que vous voulez appels savoir sur le sexe sans avoir jamais osé le demander “, scène du tirage au absents n'ont pu être remsort du spermatozoïde gagnant pour la fécondation de l’ovule. placés. Cette vision de entre septembre et décembre, plus de 60 inté- l’emploi servile marque ses limites et dénote rimaires sont embauchés afin de produire les une réelle incompétence de gestion. " pains tranchés fins ronds " pour les toasts festifs. Depuis des années, des centaines d'intérimaires de tous âges, recrutés par Synergie ou Man Power, ont défilé. Leur recrutement est cependant de plus en plus difficile car les conditions de travail sont dures et l’embauche souvent promise, comme aux CDD, ne sert qu’à obtenir une plus grande docilité. Ce chant de sirène étant de moins en moins crédible, les sociétés d'intérim peinent de plus en plus à rem- Panem et circenses chez Jacquum Soucieuse de son développement, cette firme innove tous azimuts dans différents domaines : ● Marketing, en brevetant la largeur du pain de mie de 6 cm afin qu’il tienne entre les doigts. Une révolution dans l’art de tenir la tartine beurrée ! Ces innovations, permettent la création de quelques dizaines d’emplois et un effectif porté à 410 salariés fin 2007 sur les deux sites Clamecycois. ● Technologique, en automatisant le conditionnement des pains. Cette mesure a entraîné 8 à 10 suppressions de postes et autant de licenciements d’intérimaires au début 2007. Suppressions quelque peu hâtives, car les ouvriers de la chaîne doivent fréquemment pallier aux déficiences de la machine qui s’avère peu fiable, y compris pendant les pauses, suspendues sans préavis. ● Managériale, en revendiquant souplesse, polyvalence et mobilité du personnel. Ici, la vacuité de la mesure est liée au fait que les ouvriers tournent depuis longtemps sur les différents postes des chaînes et qu’une clause de mobilité géographique est en vigueur depuis 5 ans. Les ouvriers observent cette agitation et résistent, silencieusement pour l’instant... Par exemple, une proposition de départ pour l’Auvergne envoyée à chaque salarié est restée sans réponse ! Curieux, c’est joli l’Auvergne… ● Managériale encore, grâce aux RTT qui supposaient une contrepartie de création de postes. Jacquet crée les " RRTT " (Reste, Remplace ou Tire-Toi). Ainsi, Helder qui présentait un excédent de 30 salariés en a affecté 15 chez Jacquet 2000 au 1er avril et 15 autres doivent l’être prochainement. La moitié du premier groupe a déjà démissionné en raison d’incompatibilités avec les cadres du nouveau site. Surnommés les " Rottweiler ", ces cadres, jeunes loups de 25 à 30 ans, attaquent et harcèlent le personnel ainsi que les quelques chefs d’équipes compétents mais moins lèche-culs. A propos de ces mutations, le DRH du groupe en " stabule " à Bondoufle a déclaré : " Pas la peine d’en parler ! C’est quasiment le même travail et ça ne touche que 8 % du personnel ! " Les ouvriers qui ont déjà peu de considération pour l’énergumène ont pris acte… Si un jour il est éjecté, mais ce n’est pas demain la veille, on se souviendra qu’il ne représente que 0,002 % du personnel. Travail et précarité : La division du travail est celle de toutes les usines d’ouvriers spécialisés. Les femmes occupent les postes réputés moins pénibles. Seules deux d’entre elles sont chefs d’équipes chez Jacquet, en revanche, le service fabrication est réservé aux hommes en raison de la pénibilité et de la lourdeur des charges. Par rapport au Picot n° 8 de déc. 2003, on peut noter que la plupart des salariés sont aujourd’hui embauchés mais il existe toujours un volant d’ouvriers aux conditions de travail précaires. Sur les deux sites, chaque année, 6. Le Picot Panem et stagum AFPA : Depuis le dernier article du Picot, les stages AFPA se sont poursuivis avec le même succès. Lors du dernier stage, les 12 ou 14 ouvriers inscrits ont terminé à 3. Ils attendent deux ou trois mois, 200 € à 300 € de rémunération. Tout ça pour boucher les trous, en trois/huit, sur les chaînes, en raison du fort taux d’absentéisme. Tiens ! A quoi est-il du ? La formation AFPA prévue revient la plupart du temps à leurs assigner un poste sur les chaînes où ils s’avèrent productifs en moins d’une heure. Certains ont démissionné car ils n’avaient plus d’argent pour payer le carburant pour se rendre au boulot, voire, pour se nourrir. Ceux, rares, qui traversent l’épreuve ne sont embauchés en CDI qu’après 1 mois d’essai car ce stage de trois mois de travail gratis ne compte même pas comme mois d’essai. Stages “ qualité produits ” appelés aussi IFS (International Food Standard) : C’est une validation d’accréditation pour la grande distribution gérée par un audit dépendant des distributeurs. De 6 à 12 puis de 12 à 20 stagiaires furent prévus par cession. L’encadrement aurait touché une prime, mais les ouvriers, tous qualifiés à l’issue du stage, ne reçoivent qu’un remerciement, pour le travail effectué, signalé par une étiquette placée près des pointeuses. Il leurs a même été précisé : " Nous allons nous faire certifier tous les ans ou tous les 18 mois on ne va pas tout de même pas vous donner quelque chose à chaque fois ". Stages “ incendie ” et “ HACCP “ (Hygiène Alimentaire) : Les gens refusent d’aller en formation incendie ou HACCP hors temps de travail mais ils n’ont pas le choix, car les cadres les obligent à récupérer en RTT. Idem pour la médecine du travail, les salariés peuvent finir à 6 heures du matin et être convoqués à 9 h. Ils ne récupérent qu’une heure en RTT... Quant au sommeil ? Conditions de travail : Quand quelqu'un se blesse, le directeur de fabrication vient lui-même, de jour comme de nuit, constater si la blessure nécessite ou non des soins à l'hôpital, et par voie de conséquence, s'il y a ou non arrêt de travail. Nous sommes heureux d’apprendre que ce Monsieur a acquis la qualité de médecin. Toutes nos félicitations au lauréat et bienvenu dans notre ville qui manque cruellement de Diafoirus !!! Histoire d’expertise demandée par le C. E. d’Helder Jacquet perdrait 2 500 000 € par an renfloués par Limagrain… Pour vérifier l’hypothèse, le CE d’Helder, composé de dix personnes a voté, le 22 mars, une demande d’expertise des comptes tout à fait légale. " Trop chère et trop difficile à comprendre " a répondu la direction aux dix " ânes " en convoquant une nouvelle AG extraordinaire. Le nouveau vote lui a été favorable, mais l’inspection du travail est sollicitée par le syndicat pour valider le premier. A suivre donc… Le 22 mars, c’est l’anniversaire de " mai 68 ". Si Sarkozy ne doit pas apprécier la date, l’histoire, par contre, doit lui plaire. En cas d’échec aux prochaines élections, il n’aura qu’à faire revoter jusqu’à ce qu’il soit élu, en augmentant à chaque fois la pression sur les électeurs, par l’entremise des médias et des employeurs par exemple… Inutile de mobili- Dégraissage (Jacquet, suite...) La pression sur les chaînes et la dureté des conditions de travail peuvent entraîner des drames. Récemment, un jeune chef d'équipe a mis fin à ses jours. Il avait certainement, comme chacun, ses propres problèmes, mais ce n'est certainement pas Jacquet qui lui aurait remonté le moral. La nuit avant son suicide, il a téléphoné à un cadre en raison d'un embouteillage survenu au conditionnement. Il a demandé d'arrêter la panification le temps de résorber l'incident. Le cadre a refusé en précisant qu’à 9 heures, il voulait " trouver tout en ordre "… Du bon pain, cet homme là !! Régime pain sec mais qui ne manque pas de sel pour les uns, tartines beurrées pour les autres. Les employés des différents sites entendent améliorer leurs conditions de travail. Les plus rebelles, ils sont appelés ainsi, semblent être les plus anciens. Dans les différentes usines, l’entente entre ouvriers et ouvrières, jeunes ou vieux est plutôt bonne. Les dirigeants du groupe orchestrent la division entre les sites Jacquet, Helder et JAI mais là encore, un esprit de solidarité semble exister et il y a des liens entre les usines, relayés par les syndicats qui ne sont pas tous au service de la hiérarchie. Face au manque de respect des dirigeants, à la pression des cadres, aux conditions de travail, des ouvriers parlent de grève, que certains prévoient longue, juste avant les fêtes quand la production est maximale… Tiens, on ne croit plus au Père Noël chez Jacquet ? Anne Ménier. SLIC FAST… Vers les 3 non-fabrications de l’usine de Corvol : Après Guiltat, Corvol a dû tomber sous la loupe grossissante des prédateurs du capitalisme international. Ce capitalisme de fonds de pensions où des technocrates jouent au monopoly sans se soucier des vies détruites : celles des employés, comme celle récente, d’un ancien dirigeant qui se suicide en voyant ces prédateurs abattre le travail de toute sa vie… - Le Caoutchouc : Gencorp a signé un contrat cédant l’activité de mélangeages donc, la fabrication du caoutchouc à un concurrent en signant un accord d’obligation de rachat d’un volume annuel de caoutchouc à un prix fixé entrevoyant des pénalités de 500 € par tonne. Le CE n’en a été informé que 17 mois après la signature du contrat. Il en est résulté la suppression de trois équipes à l’atelier mélange : une vingtaine d’intérimaires ont été virés et les autres reclassés ou licenciés par ruptures négociées des contrats de travail. Jeu du mouchoir à la SLIC : " Qui sera viré ? " Le nom SLIC, " Société des Laques Indochinoises et du Caoutchouc ", évoque l’exotisme de la prose coloniale. L’entreprise a vécu les différentes phases historiques du capitalisme et connu les résistances que cette vision du monde suscite. Ses derniers avatars impliquent des fonds de pensions internationaux. Se succédant les uns les autres, ils ont siphonné les ressources jusqu’au redressement judiciaire actuel qui devrait aboutir à la fermeture de l’usine ou, au moins, au licenciement d’une partie des ouvriers. Ainsi, DRAFTEX, fonds de pension anglais, rachète la SLIC au début des années 80. Il y a alors plusieurs usines en France qui fabriquent des joints de parebrises ou de portières, des durites, des silentblocs et les matières premières à base de noir de carbone et de dérivés du pétrole. Ces usines sont situées à Gruchet près du Havre, à Chartre et à Corvol. La première innovation apportée par DRAFTEX sera un plan social alors que pour la recherche, rien ne sera fait. Les durites, fabriquées à Corvol aujourd’hui, datent d’il y a quinze ans. Ce qui avantage les concurrents, Kléber, Gates, Trellborg et Hutchinson spécialiste des durites clipsables et non plus encastrées avec serrage. Le fonds de pension américain GENCORP, qui rachète l’entreprise en 2001, ne conserve que la partie étanchéité (les joints de pare-brises) et vend l’activité durites à Trellborg, spécialiste du transfert de fluides. L’actualisation, alors nécessaire, des moyens de production résulte de la fermeture de l’usine de Chartre, GDX Automotive " SNAPON " en 2003. En 24 heures, bien qu’occupée par les salariés, l’intervention des flics permet de vider cette usine de ses machines et stocks. La grosse partie de ces actifs sera expédiée en Tchéquie et le reste à Corvol et Saint Nicolas de la Taille. GDX Gencorp achète également des entreprises en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Tchéquie, aux USA et au Canada grâce à la cession des activités pharmaceutiques et militaires. Le secteur automobile est, lui, cédé à CERBERUS, autre fonds de pensions US spécialisé dans les sociétés en situations difficiles. L’apport en industrie consiste cette fois à virer les ouvriers et vendre les immobilisations et les stocks. Depuis la reprise en 2005, 180 personnes sur 340 ont déjà été licenciées au Havre, dans le cadre d’un plan social et Corvol a vu son personnel passer de 110 à 77 employés. L’usine du Havre est en redressement judiciaire depuis le 10 mars et Corvol, depuis le 21 mars. Au moment de la cessation de paiement, le montant des dettes de Corvol est de 900 000 € pour 600 - L’atelier d’étanchéité où l’on fabriquait les joints de parebrises. Pour les joints, la technologie a évolué du joint chaussé (encastré dans une feuillure) au pare-brise collé avec un joint rudimentaire servant de lien avec la carrosserie. La direction a préféré arrêter la production plutôt que de réduire ses marges commerciales. La fabrication, destinée aux poids lourds de marque Volvo, qui représentait 300 joints par équipe d’une dizaine de salariés par modèle de véhicule et par jour, a là encore abandonné le marché. Volumes trop faibles pour Gencorp ! Qui, cependant, nécessitent parfois des rotations en trois huit. Là aussi il y a eu perte de marchés due par exemple, pour la nouvelle Twingo, à la délocalisation de son montage en Tchéquie où l’usine GDX locale a pris le relais de Corvol. - L’atelier de transfert des fluides. C’est la partie la moins importante si l’on excepte les durites pour Peugeot ou Renault. 000 € de rentrées prévues. Fermera-t-on une usine pour 300 000 € alors que CERBERUS vient de racheter Chrysler 5,5 milliards d’euros ? Une liquidation judicieusement menée. Le Havre et Corvol, avaient deux directeurs, mais une seule comptabilité établie au Havre. Ils étaient sous la direction d’une SAS dont l’unique actionnaire était " GDX Holding France ", elle-même sous la direction de M. Thursfield disposant des pleins pouvoirs. Il a orchestré la migration des recettes des centres de productions vers les instances juridiques et financières en justifiant de frais techniques de management. A ce jour, les deux sites, regroupés sous GDX Automotive sont gérés par un administrateur judiciaire qui reste " injoignable ". Il a lancé le 26 mai l’appel d’offre de reprise des deux sites groupés ou indépendants. Il sera clos le 26 juin. Pour le moment, il n’y a que deux candidats intéressés : Bultel, l’actuel directeur de Corvol, déjà responsable de la réduction de 110 à 76 salariés, et qui a annoncé sa volonté de ne reprendre que le département étanchéité et Emac, un fabricant de caoutchouc. Bultel, veut réduire l’effectif à moins de 50 salariés afin de tomber en dessous des quotas impliquant une expertise comptable annuelle et l’existence d’un CE... 25 emplois sont menacés aux départements " mélanges ", " joints ", " durites ", dans les bureaux ou à la maintenance. Le cabinet d’expertise comptable Mazars, commandité par le tribunal de commerce du Havre, et désigné par l’administrateur provisoire, gère le redressement de l’ensemble sans que Nevers l’ait mandaté. Les deux sites ont tenté une mise en relation afin d’organiser la résistance, mais il n’y a rien de concret pour le moment. Est-ce la raison pour laquelle les salariés n’ont pas répondu au mot d’ordre de grève lancé par la CGT pour se rendre aux audiences du tribunal de commerce, ou bien, attendent-ils d’avoir la certitude de la fermeture ou des licenciements ? La CFDT, elle, se contente, pour le moment de relayer les propositions de la direction. Les représentants des salariés sont convoqués au tribunal de commerce de Nevers tous les deux mois. La prochaine fois ce sera le 18 Juillet, c’est donc une affaire à suivre. Les délégués ont demandé que le redressement judiciaire soit étendu à la holding et un délai suffisant pour trouver un repreneur valable. Le Picot .7 Hôpital Plus de 2 000 manifestants le 9 juin 2007 pour la sauvegarde de la maternité. " J’ai fait un mauvais rêve " I l y a fort longtemps, la vie passait tranquillement dans le Comté de Clamecy. Ses habitants coulaient des jours heureux, et cela tant que le reste du monde semblait ignorer leur existence. J’étais alors une jeune sagefemme à la maternité, et je mettais toute mon âme et tout mon savoir au service de ces gens désireux de connaître le bonheur de voir leur famille s’agrandir. Mes consœurs et moi-même formions une communauté soudée qui avait à cœur d’accompagner jour après jour, dans cette période singulière, parfois difficile, mais toujours riche en émotions, ces futures mères, ces futurs parents. Nous étions convaincues que le bienêtre de ces mamans passait par une écoute, un accompagnement et un soutien attentif accordé à chacune d’entre elles. Nous étions également certaines que nos connaissances au plan médical allaient de pair avec nos qualités humaines : toujours soucieuses du confort des femmes et de leur bien-être autour du moment précieux de la naissance. Plusieurs fois, de sombres rumeurs sont venues troubler l’activité paisible de notre maternité. Alors, l’union de tous les acteurs engagés, autour de nous et avec nous, dans l’aventure de cette petite structure n‘en était que plus forte. Et quand ces rumeurs devenaient des menaces nous nous sentions soutenues et encouragées massivement par une foule de personnes, elles aussi convaincues de l’utilité d’un service dont le principal souci était de répondre à leurs besoins. Nous avions encore l’innocence de croire que la bonté était dans le cœur de la plupart des hommes. Ainsi, naïvement, nous n’avions pas porté attention à " l’ombre menaçante " qui s’était levée à l’est et dont l’obscure puissance tendait à s’étendre tout autour de nous. Elle envoya un émissaire qui, se présentant comme une consœur, avait pour mission d’observer la qualité de notre travail. Nous l’accueillîmes sans réserve, ne nous doutant pas que notre petit monde de quiétude en serait bouleversé à jamais. Le jugement que cet émissaire porta alors, (mais n’était-ce pas le jugement de son maître) révéla de sombres intentions. S’appuyant sur des données contestables, voire erronées, il considérait notre action comme vaine et trop coûteuse. Certains accompagnements, offerts avec bienveillance, furent impitoyablement critiqués et réprouvés. Il osa même aller jusqu’à mettre en doute nos compétences. Il avait sûrement oublié d’où il venait. Il avait sûrement oublié que l’expérience s’acquiert quel que soit l’endroit où l’on exerce. Et, ce qui est le plus triste, c’est qu’il avait probablement perdu son âme en perdant l’essence même de notre si beau métier. Alors, malgré de nombreuses batailles, notre 8. Le Picot peuple ne fut pas assez fort. L’ombre parvînt à s’étendre et à s’immiscer partout. Nous dûmes fermer les portes de ce lieu de naissance qui était si cher à nos cœurs. Aujourd’hui, en me souvenant de ces temps passés, je me rends compte que ces blessures qui nous furent portées ne nous blessèrent que temporairement. Que celles qui eurent le plus à en souffrir, ce sont ces mamans qui furent contraintes de parcourir de nombreux, de trop nombreux kilomètres, pour faire naître leurs enfants. Leur donner naissance, là où l’ombre régnait depuis longtemps, dans des endroits gigantesques où elles se sont trouvées noyées parmi la foule des autres mères, et où nos consœurs n’ont pu se permettre de leur porter l’attention que chacune d’entre elles aurait mérité pour le moment le plus émouvant de leur vie. Je perdis peut-être un peu de mon âme à cette époque. Je pris mon envol et partis loin, chercher s’il restait un peu de bonté et d’humanité en ce monde… Mes pensées se brouillent. Je me réveille soudain. On m’appelle. Il est quatre heures. Nous sommes le 10 juin. Madame Martin est en route, c’est son quatrième, elle vient de Lormes… Pourvu qu’elle ait le temps d’arriver. Je me prépare à l’accueillir. Je repense à ce mauvais rêve, et me dis que cela vaut vraiment la peine de se battre. Nous aurons encore de nombreux combats à mener, et nous les mènerons dans le respect de nos convictions les plus profondes. Aurélie et Thomas. (...suite de P. 1) - Le reproche fait à Clamecy de ne pas avoir de sage-femme sur place de nuit. Elles sont domiciliées à moins de cinq minutes de l’hôpital et se rendent sur place à la première alerte. Il suffirait de créer un poste supplémentaire pour que les effectifs permettent une présence de nuit. A l’heure actuelle, elles sont quatre pour 200 accouchements au lieu de cinq. Si le quota de 40 accouchements par sage-femme, qui est celui du CHU de Dijon était appliqué, elles devraient être cinq. L’ARH préfère supprimer une maternité plutôt que de créer un poste de sage-femme justifié… - L’ARH reproche l’absence d’une cinquième sage-femme, mais ne donne pas les moyens financiers pour la recruter. - Le reproche fait à Clamecy de manquer de pédiatre… Pourtant un médecin généraliste est en spécialisation de néonatalogie et un pédiatre de Nevers a exprimé sa volonté de venir exercer au sein de la maternité… - Le fait de confondre un soutien psychologique " proposé " avec un acte de médecine psychiatrique… - Le fait de parler de manque d’expérience, et par voie de conséquence, d’incompétence professionnelle, sans analyse de résultats, sous prétexte que le nombre de césariennes est élevé. Ce qui, à contrario, est une preuve de la volonté de limiter les risques… - Enfin, le fait de relever que les médecins sont domiciliés dans une autre région ou un autre pays sans préciser que c’est en dehors de leurs périodes de services donne, in fine, la consistance scientifique du rapport… Quel est le but d’un tel rapport ? - Favoriser une clinique privée de niveau 1 (Cosne) au détriment d’une maternité publique de même niveau (Clamecy)… - Et cela sans tenir compte des distances… - Ni de l’avenir, puisque cette clinique a déjà été en dépôt de bilan… Or Il faut 2000 accouchements par an pour qu’une maternité en clinique privée soit rentable… - Est-ce la raison pour laquelle, circule une rumeur faisant état du passage de la partie maternité de la Clinique du Nohain au public. Faut-il comprendre une fois de plus, public pour les déficits, et privé pour les soins mé- Hôpital Recette pour fermer un Hôpital de Proximité. Tout d’abord vous commencez par morceler son territoire d’attraction naturelle et vous le coupez de son bassin de population. ( fricassée ) dicaux procurant des bénéfices ? Devant cette politique criminelle de déconstruction et de privatisation de la santé et de la sécurité publique, le responsable de l’ARH acceptera-t-il de porter la responsabilité politique et judiciaire des difficultés qui risquent de survenir ? Nous ne le savons pas, mais la population locale a manifesté pour signifier qu’elle ne prendrait pas, elle, le risque de vérifier l’hypothèse. Elle reste sur ses gardes prête à mordre ces bureaucrates qui n'ont qu’une vision comptable de la naissance. ❑ Ainsi Clamecy a été rattaché en 2006 au Territoire Sud Yonne avec Auxerre, Tonnerre et Avallon : on multiplie ainsi les interlocuteurs, deux DDASS, deux départements et on coupe l’hôpital de ses missions. Quand on rencontre la DDASS de l’ Yonne, elle peine à connaître la situation de Clamecy, de même les hôpitaux de l’Yonne Sud se sont partagés le gâteau ne laissant que les reliefs à Clamecy. ❑ Ceci permet ensuite de couper Clamecy de ses " flux " naturels : ainsi malgré un protocole signé entre le Centre Hospitalier de Clamecy et le Centre Hospitalier de Nevers au début des années 2000 et malgré la volonté du chef de service de néonatologie, il n’a pas été possible de faire venir un spécialiste de néonatologie à Clamecy, le directeur du CH Nevers s’y opposant. Bien entendu Auxerre ne souhaite pas venir, l’Arh se moque bien des enfants… et crée l’insécurité. ❑ Pour couper un peu plus la population de son Centre Hospitalier, on développe l’hospitalisation à domicile sur le canton de Clamecy à partir… du Centre Hospitalier de Nevers !!!! Quand on sait que le coût de l’hospitalisation à domicile c’est le coût de la distance du Centre Hospitalier de référence, on peut s’étonner de cette solution guère économique, mais ClamecyVille est dans le département de la Nièvre, Clamecy-Hôpital est dans le territoire santé de l’Yonne. Pour faire bonne mesure le projet d’hospitalisation à domicile du CH Clamecy n’est pas retenu par son territoire, tout partant sur Auxerre qui n’imagine même pas venir à Clamecy. Quand le plat est bien mijoté, vous rajoutez l’ingrédient nécessaire pour relever la saveur : Commentaires recueillis auprès des professionnels de santé de la maternité de Clamecy par Y.P. Brèves Au secours 1 : Brigitte Freytag dans son tract aurait été " sollicitée par les Usagers des services de santé pour intervenir auprès du ministre "… on veut les noms des inspirés qui demandent à Freytag d’intervenir auprès de Bachelot, d’intervenir auprès de Sarkozy, d’intervenir auprès du Pape pour l’extrême onction de l’hôpital public… Au secours 2 : Freytag mélange la demande " d’un cinquième poste de sagefemme " avec " des frais injustifiés " elle oublie de préciser que c’est l’existence de l’ARH qui motive ces frais… Au secours 3 : Freytag a de quoi : " alimenter sa conversation avec la ministre et obtenir peut-être la promesse du maintien de la maternité jusqu’en 2011 ". A moins que Bachelot donne " peut-être la promesse " de fermer tous les petits hôpitaux. Peut-être aussi que nombre de militants UMP sont proprios de petites cliniques… Au secours 4 : Côté verso du tract de Freytag : " Enfin un député efficace ! " Côté recto : " Ensemble tout devient possible. " Dommage qu’il n’y ait que deux pages, la troisième se serait appelée : " Dans le cul la balayette ! " cit, les intérêts entretenant la dette ! Qu’importe, on demande encore plus d’économies à un corps déjà sous-alimenté, on précipite encore la crise avec de nombreux cadres non remplacés. ❑ Dans la même idée, comme Clamecy est isolé, vous cassez son isolement en lui faisant payer très cher son statut : on base un hélicoptère à Auxerre et on fait payer à Clamecy les frais de transport, on lui fait ainsi payer sa position géographique ; quand Clamecy a besoin de transférer un patient pour des soins non disponibles dans l’hôpital, il appelle le CH d’Auxerre qui décide du moyen de transport et le fait payer à Clamecy : le donneur d’ ordre facture et il a d’autant plus d’intérêt à facturer qu’il doit " rentabiliser " les moyens mis à sa disposition. Pour Clamecy ce sont 300 000 euros supplémentaires par an ou plutôt autant d’économies supplémentaires, à réaliser. ❑ Toujours dans " l’injonction paradoxale ", vous estimez qu’il est nécessaire d’avoir cinq sages-femmes au lieu de quatre, mais vous ne permettez le financement que de quatre… ❑ Pour lier la sauce vous rajoutez la tarification à l’activité : cette tarification sert progressivement de base pour évaluer la rentabilité de la structure : élaborée dans les CHU, cette cotation des actes survalorise les actes techniques par rapport aux actes de prévention. Comme la maternité s’appuie sur le Réseau qui pratique une politique de dépistage et élimine le risque, on montre le peu d’activité technique du CH de Clamecy ce qui est la preuve de l’excellence de son travail… Et loin d’être valorisé ceci devient un handicap financier supplémentaire. La non reconnaissance du travail de prévention est une prime à la médiocrité. Ensuite vous faites mijoter en utilisant l’injonction paradoxale (l’injonction paradoxale est bien connue de certains directeurs de ressources humaines des entreprises : donner une tâche à un ouvrier dont on désire se débarrasser sans lui donner les moyens de la réaliser.) ❑ C’est la tactique utilisée pour le SMUR de Clamecy : tout le monde est d’accord pour créer cet outil qui vise à assurer la sécurité d’un bassin de population de 30 000 habitants. Mais on ne donne pas les moyens, un SMUR coûtant en moyenne 900 000 euros, on en attribue 250 000 euros pour la création… Même pas de quoi payer et entretenir le véhicule : on crée alors les conditions de l’injonction paradoxale puisque une mission est donnée sans les moyens. On continuera à mourir dans le Haut Nivernais dans l’indifférence de l’ARH. ❑ La tactique financière relève, elle aussi, de cette catégorie : depuis des années, toutes les autorités sérieuses qui se sont penchées sur le sort du CH Clamecy reconnaissent un déficit structurel de 3 M€ qui, faute d’être comblé, entretient le défi- ❑ Vous inscrivez la maternité dans le SROSS jusqu’en 2012, en rappelant la nécessité d’une visite de conformité. ❑ Vous ne donnez pas de date pour cette visite. ❑ Vous vous étonnez ensuite que cette visite n’ait pas eu lieu et vous annulez l’autorisation en remettant en cause l’ensemble de l’autorisation. ❑ Vous envoyez une Sage-Femme du CHU qui ne connaît ni l’hôpital ni sa géographie en prévenant la veille les acteurs de santé et pour éviter qu’elle ne prenne trop le goût du plat principal, vous ne la laissez à la Maternité que quelques heures. ❑ Vous lui faites rédiger un rapport naturellement incomplet et vous convoquez ensuite le CROSS pour revoir le rapport. ❑ Vous pouvez déguster, c’est servi ! Stéphane Casset. * Le Directeur du CH de Decize a failli avoir le même problème, mais étant venu à Clamecy et plus habitué à la perversité de nos dirigeants, il avait pris la précaution de demander la visite de conformité par écrit, il avait obtenu une réponse de l’ARH remettant cette visite à plus tard. Quand les autorités sanitaires se sont étonnées que cette visite n’ait pas eu lieu, il a pu ressortir le document écrit émanant de la même autorité : passer à Clamecy rend méfiant… A bon escient. Le couperet est tombé ! Le 25 juin l’ARH a décidé autoritairement la fermeture de la maternité fin mars 2008 sans tenir compte des besoins de la population, malgré les 9 700 signatures et la manifestation de 2 000 personnes (dont vous faisiez peut-être partie). Que faut-il faire pour être entendus ? Le Picot .9 Courson les-Carrières La carrière Alain Chasseuil. L’ORIGINE DU PROJET. D epuis près de 15 ans, les élus de Courson sont en relation avec différentes multinationales intéressées par un site d’extraction dans le Bois des Rochottes, situé à l’intersection de la RN 151 et de la route de Fouronnes. Le BRGM1 a par le passé réalisé des sondages prospectifs pour éventuellement découvrir du pétrole, mais au lieu du précieux liquide, c’est un massif de calcaire blanc très dur et très pur que les sondages révélèrent. Des fuites et le copinage de certains employés du BRGM avec la société LASOURCE SAS Minéraux, permirent à cette dernière de s’intéresser au site, et c’est tout naturellement qu’ils contactèrent la municipalité de Courson pour lui proposer l’implantation d’une carrière d’extraction de carbonate de chaux (CACO3). Par ailleurs, depuis près de 25 ans, un projet d’autoroute (A26) étant plus ou moins à l’étude, LASOURCE SAS décida de " verrouiller " le projet, et de se positionner localement, en proposant en 1996 à Courson et Fontenailles la signature d’une convention de foretage2. Cette convention était assortie de délais. Pratique pour attendre son heure bien tapi dans l’ombre, elle précisait également et surtout le montant de la redevance à la tonne commercialisée qui serait reversée dans les caisses de Courson, 1,60 fr/t (0.24 €) en 1995, et prévoyait qu’un " substitué " pouvait être proposé par l’entreprise. Mais le projet de l’A26 dormait dans les cartons, aussi LASOURCE SAS décida parallèlement à la cession de sa filiale KAOLIN D’ARVOR à la société DAM (Denain Anzin Minéraux), de substituer cette dernière à ellemême. DAM ayant racheté KAOLIN D’ARVOR se substitua à son tour à sa filiale, et signa en 2001 une nouvelle convention avec Courson et Fontenailles, les termes restant inchangés. Mais le bal des " substitués " n’était pas fini ! En 2004, DAM décida de céder à son tour son contrat à la société PROVENCAL SA, cette société exploite déjà des carrières de CACO3 dans le sud de la France. PROVENCAL SA se présente donc comme une spécialiste des charges minérales employées dans la chimie (médicament, dentifrice…) et dans l’industrie (peintures…) et nos valeureux et ardents défenseurs du développement tout azimut n’ont bien évidemment pas hésité une seconde pour reconduire les conventions. Mais voilà, à la lecture de la copieuse étude d’impact réalisée en " copié-collé " on s’aperçoit rapidement que la part de CACO3 ne représente que le quart des produits extraits, le reste étant tout simplement des concassés routiers. Mais que faire de 8500 000 tonnes de cailloux alors que trois carrières existent dans un rayon d’une trentaine de kilomètres ? Les habituels " empêcheurs de tourner en rond " que sont les militants associatifs qui agissent dans l’environnement, d’en déduire aussitôt qu’une telle quantité de matériaux ne pouvaient être destinée qu’à un chantier important, voire très important. Et avec le mauvais esprit qui les caractérise de conclure que pour cette fois l’autoroute Troyes, Auxerre, Bourges et le tronçon Clamecy Avallon sont bel et bien sur les rails... 1 - BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières 2 - Foretage : redevance payée au propriétaire du terrain à l'occasion de l'exploitation d'une carrière, pour compenser l'enlèvement des matériaux. CRIS ET COLERE. Provençal SA a parfaitement su " vendre " son projet aux élus mais aussi aux habitants des communes concernées, développement, emplois, taxe professionnelle et redistribution de dividendes, tout y est passé ! Lors d’une première réunion publique, les dirigeants de la société avaient réussi à endormir les opposants actuels, occultant toutes les nuisances en minimisant l’aspect carrière au profit de l’usine, à tel point que le président de la toute nouvelle association de Défense du bois des Rochottes et de ses Riverains était à l’époque favorable au projet ! A l’ouverture de l’enquête publique, c’est avec stupéfaction, que les concernés découvrirent, à la lecture de l’étude d’impact, l’étendue de la supercherie ! Certes l’usine de transformation de CACO3 serait bien construite avec quelques emplois à la clef, mais que penser des nuisances engendrées par un tel projet ? Excavation sur 20 HA sur une profondeur de 45 mètres, augmentation de 46 % du trafic de camions sur la RN 151 (400 passages de camions environ !), bruit de l’usine 24 h sur 24 h, émission de poussières sur des centaines de mètres, voire des kilomètres, atteinte à la flore et à la faune dans une zone ZNIEEF 2*, tirs de mines deux fois par semaine (environ 2, 5 t d’explosifs par tir !), risques de pollutions de la nappe phréatique et des captages en eau potable, utilisation de produits radioactifs, le tout pendant 30 ans, à seulement 1 500 mètres du hameau des Laurents et 750 mètres des premières habitations du hameau d’Anus !! Les réunions publiques qui suivirent furent d’un tout autre acabit. Environ 150 à 200 personnes y assistèrent, fustigeant les élus, criant leur colère face à ce qui légitimement leur parait être une immense tromperie. Une 10. Le Picot mobilisation jamais vue dans le canton de Courson ! L’apogée sera la réunion publique du 9 mai 2007 en présence des dirigeants de Provençal SA, une soirée surréaliste, l’incompréhension du public étant à son comble, parlait-on du même dossier que celui qui avait été présenté quelques mois plus tôt à Fouronnes par les mêmes dirigeants ? A26 , POUR Dans le même temps, le commissaire enquêteur Serge Thirioux, accessoirement administrateur d’Auxerre Expo et visiblement en bonne relation avec JP Soisson (ardant promoteur de l’A26), recevait des dizaines d’avis défavorables émanant de simples citoyens et des associations de protection de l’environnement. Une pétition qui a recueillie 925 signatures lui a été également remise par le Comité de Défense du bois des Rochottes et de ses Riverains. Les élus, le maire de Courson en tête, faisaient profil bas s’abritant inlassablement derrière les argument habituels, emplois, développement, manne financière… *ZNIEEF : Zone d’Intérêt Naturel Ecologique Faunistique et Floristique. QUI ? QUOI ? POUR L’autoroute pour favoriser le développement de notre région ! L’argument de tous les " pros " naïveté ou autisme ? Si l’A26 voit le jour, ce ne sera pas avant 2020/2025 que les premiers camions pourront l’emprunter, qu’en sera-t-il de la politique des transports à ce moment là ? Ce type de projet est tout à fait contraire aux déclarations des groupes (GIEC1) qui planchent sur l’état de la planète et qui préconisent tous une diminution des gaz à effet de serre, première cause du réchauffement climatique. Lors du dernier G8, Sarkozy a bataillé avec Bush pour arracher quelques promesses de diminution de ces gaz à l’horizon 2050 ! L’union sacrée des élus de l’Aube, de l’Yonne, de la Nièvre, et du Cher toutes tendances confondues est consternante, ils pensent développement comme il y a 30 ans ! Ils appartiennent tous à des formations politiques qui ont pourtant signé la charte de Nicolas Hulot ! Et que dire de Christian Paul qui a œuvré et obtenu en 2005 en tant que vice-président du conseil régional de Bourgogne, l’accord et le financement de toutes les collectivités des régions concernées. Alors qu’en 2000, le même Christian Paul, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer et collègue de Dominique Voynet, ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement dans le gouvernement Jospin, ne s’est pas opposé, bien au contraire, au blocage du-dit projet ! La (suite P. 11) fibre écologique a dû le quitter depuis… Courson La carrière (... Suite de p. 10) Outre les atteintes à l’environnement, si l’A26 se réalise, que deviendront les petites communes rurales contournées à 130km/h par des milliers de camions conduits par des forçats de la route sous-payés, pressés par le consumérisme effréné de produits fabriqués par les nouveaux esclaves de notre société dite moderne ? Quel sera le nouveau visage de Clamecy au centre d’un nœud autoroutier avec le fameux " barreau " Clamecy-Avallon lui aussi programmé ? Une ville musée cernée par les plates-formes logistiques ? L’A26 sera le point de passage entre l’Espagne et les pays de l’Est. Sa seule vocation ? Le commerce ! Et en aucun cas le désenclavement de nos régions, mais plutôt leurs désertifications. Les contribuables bourguignons que nous sommes financerons 25% des travaux, l’Etat (encore nous) 25% et le concessionnaire 50%. Seulement voilà. En cas de dépassement des budgets, c’est encore nous qui paierons les frais supplémentaires ! Et les dépassements ça existe ! Le rapport accablant de la Cour des Comptes publié en 19992 est éloquent : + 39% au kilomètre pour l’A14, + 42% pour l’A43, + 115% pour l’A29, + 168% pour l’A64 ! Il serait bien sûr totalement déplacé de penser qu’une partie de ce fric puisse atterrir dans les caisses noires des partis politiques... C’est ce que la Cour des Comptes laisse entendre. Les actionnaires de SANEF, VINCI et autres ont de beaux jours devant eux… En février 2003, le rapport d’audit réalisé par l’inspection générale des finances et le conseil général des Ponts et Chaussées à la demande de Francis Mer ministres de l’Economie des Finances et de l’Industrie et de Gilles de Robien ministre de l’Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, concluait sur l’A26 : " - soit que leur intérêt est insuffisamment démontré au regard des trafics actuellement observés et corrélativement de la lourdeur des contributions publiques qui seraient nécessaires pour l’équilibre de la concession (Troyes - Auxerre - Bourges, Creil - A16, Besançon - Poligny) "… Ce n’est pas pour autant que nos valeureux chevaliers du développement local s’interrogeront sur l’innocuité de l’A26 bien au contraire, l’Etat via l’ancien ministre Dominique PERBEN vient de leur faire savoir que la totalité des crédits d’études était débloqués. Vive l’autoroute ! C ’est fait, le 5 juin le commissaire enquêteur Serge THIRIOUX a remis son rapport et ses conclusions au Préfet de l’Yonne, avis favora-ble. Seulement deux réserves sont émises : L’une " soufflée " par JP SOISSON : ■ " Le lancement éventuel d’une étude hydrogéologique complémentaire pour la circulation des eaux souterraines, en cas d’incidents d’exploitation ". L’autre réserve est " bateau " : ■ " Un suivi méticuleux par les services de l’Etat concernés de l’application des textes légaux et réglementaires dans l’installation de la société et dans le suivi de son exploitation ; par les collectivités locales, par les obligations de circulation les concernant ". L’ensemble des observations formulées par les habitants et les associations sont toutes balayées, le rapport ressemble étrangement à l’étude d’impact présentée par Provençal SA, imprécision, incohérence, approximation, plutôt que la commenter voici une petite compilation de ces observations. ■ " Je n’ai reçu aucune délibération complémentaire des communes concernées, favorables en l’état au projet ". Evidement, les communes concernées ont toutes émis, après délibération un avis défavorable ! Mais tourné comme ça… ■ " Sur une production de 300 000 t/an, il y aurait 70 passages/jours en moyenne passant à 130 sur une production de 400 000 t/an. " Pas fort en règle de trois l’enquêteur ! ■ " Pour les retombées économiques est évoquée la menace de départ des professions sanitaires du canton, De QUI Se MOQUE t-ON ? 1 - Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat 2 - Rapport particulier de la Cour des Comptes. La politique autoroutière française. Éditions des Journaux officiels Juin 1999 les-Carrières Le bois des Rochottes avant destruction... des infirmiers et vétérinaire demeurant à Anus ". Deux lignes plus loin… ■ " L’activité de la carrière ne peut que faire croître l’emploi des professions sanitaires ne serait ce que par les risques exposés de l’exploitation, silicose ou autres… ". Ben de quoi ils se plaignent… ■ " L’exploitation ne changera pratiquement rien sur l’état de la Faune Flore des lieux, à l’exclusion bien entendu du site d’exploitation proprement dit ". Faudrait savoir ! ■ " L’implantation de la carrière et des engins doit se faire de façon invisible alentour ". Si ce n’est pas innovant ça, une installation invisible ! ■ " Aucun lien ne peut être supposé à priori avec l’autoroute Troyes/Bourges présentement à l’étude… " Ben voyons ! ■ " La grotte de la Roche Beulin n’a pas été affectée par la politique de tir effectuée en 2006. Les chauvessouris sont toujours présentes ". Tirs effectués avec 60 Kg d’explosifs ! Avec les 2, 5 t prévues, à leur place je contracterai une bonne assurance vie ! ■ " Monsieur Pageot, pisciculteur à Crisenon, La Provençal estime que cette pisciculture distante de 10 km ne peut pas être influencée par des résurgences d’écoulement ". Bulletin 434 du BRGM en 1970 on peut y lire : ■" Des expériences de coloration ont été effectuées en 1902 : de la fluorescéine déversée dans le ru de Courson est réapparue dans les sources de Crisenon et de la Grosse Pierre, dans la vallée de l’Yonne, en amont de Bazarnes ". C’est pas grave ce sont les truites qui boivent l’eau ! Navrant et consternant… ❍ LES LIEVRES DES " ROCHOTTES " DEBUSQUES PAR LE VARNE… ❍ Le VARNE a beaucoup travaillé sur ce dossier, en particulier sur l’étude d’impact. Voici une synthèse de ses observations qui ont été remises au commissaire enquêteur. ● Sur la nécessité du projet, si l’extraction de CACO3 se justifie, rien ne peut justifier l’extraction de 2 à 300 000 t/an de granulats pendant 20 ans si ce n’est un projet d’infrastructure de grande envergure type autoroutier. ● Sur l’environnement, le projet se situe en ZNIEFF2, aucune étude faunistique/floristique n’est réalisée. ● Sur le bruit, le mode de calcul des émergences sonores a été réalisé à l’aide d’un logiciel. Par leur horaire, leur emplacement et les dates, les mesures qui servent de référence de base ne sont pas représentatives de la réalité. D’autant que la moyenne annuelle établie ne l’a été que sur la base de mesures réalisées en 2 fois trente minutes sur 4 sites. ● Sur le trafic, une rotation de 70 à 130 camions par jour correspond à 140 à 260 trajets, soit un camion toutes les deux à trois minutes. Inadmissible lorsque l’on sait que la RN151 traverse Courson-lesCarrières et Coulanges-sur-Yonne avec la proximité d’établissements scolaires. ● Sur les poussières, l’étude d’impact comporte des incohérences " ne présente aucun danger " puis plus loin " risques sanitaires difficiles à évaluer ". ● Sur l’hydrogéologie, l’ensemble de l’étude d’impact est incohérente et contradictoire. Une étude complémentaire approfondie est demandée. ● Sur les tirs de mines, les essais ont été réalisés avec des charges de 60 Kg d’explosif. Quels seront les risques avec des charges de 2,5 t, déstructuration du soussol ? Création de failles, qui pourraient modifier le parcours des eaux souterraines et accélérer des processus de pollution à longue distance ? ● Accessoirement, le VARNE a constaté que l’enchaînement des conventions a substitué à la notion de carrière la seule notion d’usine. Enregistrée en préfecture le 11 décembre 2006, La convention finale établie entre Courson-lesCarrières et Fontenailles d’une part et Provençal SA de l’autre, annexée au dossier de demande d’autorisation au titre des installations classées, fait état d’un loyer de 900 € par an sur 20 ans réparti en 8/9ème pour Courson et 1/8ème pour Fontenailles pour 70 Ha. Plus étonnant, la délibération municipale de Fontenailles qui entérine ces décisions est intervenue le 12 février 2007. Soit deux mois après l’enregistrement de la convention ! La redevance proposée en 1995 par la société La source compagnie minière SAS était de 0.24 €, elle n’apparaît pas dans la convention signée avec Provençal SA. Toutefois le commissaire enquêteur l’évoque, réactualisée dans son rapport à 0.29 €, soit une augmentation d’environ 20 % sur 12 ans. D’après les statistiques de l’INSEE, les prix des matériaux concassés ont augmenté de 39 % entre 1995 et 2007. Belle affaire pour les Coursonnais… Aucune méthodologie du type cubature contradictoire n’est indiquée pour le calcul annuel de la redevance. Comment donc seront établis les tonnages ? A suivre… Le Picot .11 Les années 70 Sous les pavés le foyer de jeunes ais avant d’être la M.L.A.C, l’ancienne ferme exploitée par la famille Ducrot achetée dans les années 6O par la municipalité du Dr Pierre Barbier a abrité la Maison ou Foyer de Jeunes au début des années 7O. Flash Back. A la fin des sixties et au début des seventies, les distractions pour les jeunes clamecycois étaient rares. Les seuls endroits où ils pouvaient se retrouver ou se rencontrer, en dehors du lycée ou des usines Progil et Siclam étaient les bars et les bals du samedi soir. En 68, un peu partout dans le monde, la jeunesse s’est fait entendre, demandant plus de liberté. En mai 68, la France a connu, pour certains dont le Général de Gaulle, chef de l’Etat, la " chienlit " et pour d’autres les plus grandes luttes du XXe siècle, avec dix millions de grévistes. A Clamecy, le joli mois de mai fut lui aussi animé. La lutte était impulsée par le comité intersyndical. Après les " évènements ", il a décidé de poursuivre son action. En janvier 69, il publie le premier numéro de son bulletin. En introduction, il est souligné " que cette parution marque la volonté de tous de poursuivre l’action entreprise lors de cet exaltant mois de mai , et ceci dans la plus grande fraternité car ce fait-là est l’une des plus belles victoires de mai. La barrière qui avait séparé les travailleurs manuels et les travailleurs intellectuels s’était brisée. Il ne faut pas que ce soit sans lendemain. " Il était rappelé que son but " est d’amener tous les clamecycois à prendre conscience des nombreux problèmes qui se posent dans leur ville et d’inciter les responsables locaux à tout mettre en œuvre pour les résoudre. Parmi les priorités, la sécurité de l’emploi (déjà), le problème du loge- ticipent, comme figurants, au tournage du film pour la télévision " Le beau François " réalisé par Roger Kahane et dont l’acteur principal est Laurent Terzieff. Mais aussi à l’animation des jeux pour enfants, le 14 juillet. Un groupe de rock est créé. M Fin 71 les réunions en vue de la création du foyer ont rassemblé une centaine de jeunes. Manifestation musicale. les élus proposent deux bâtiments qui pourraient servir de locaux, les caves de l’ancienne maison Redde, en centre ville, devenue aujourd’hui le centre culturel Romain Rolland et la Ferme Blanche dans le nouveau quartier qui vient d’être aménagé et où ont poussé les premières H.L.M et des pavillons. Ces deux édifices sont en mauvais état. Finalement, c’est le deuxième qui est choisi par l’assistance. Les maos ne sont pas étrangers à ce choix, suivant la doctrine du grand timonier qui était d’être près du peuple et de le servir. Il faut dire que dans ces années là, les différentes obédiences du gauchisme avaient le vent en poupe (maoisme, trotskysme, courants libertaire ou anar) et ce, même dans les zones rurales. Etudiants, lycéens, ouvriers manient la pelle ment, l’aménagement sportif de la ville, et l’organisation des loisirs des jeunes avec la création d’une maison des Jeunes. " Soulignant les démarches faites dans ce sens par un certain nombre de membres du comité et l’abandon par la municipalité d’alors d’un projet de maison de jeunes au prix fort réduit Maison des jeunes en projet En mars 71, lors des élections municipales, la liste d’union de la Gauche conduite par le Dr Jacques Barcelo qui démissionnera et sera remplacé, en juin 72, par l’un de ses adjoints Claude Lebon du Parti Communiste, est élue. Dans ses rangs, des socialistes, des communistes, des adhérents du P.S.U. (Parti Socialiste Unifié), pour beaucoup membres du comité intersyndical. Dans son programme, la création d’une maison de jeunes figure en bonne place. Le samedi 2O novembre 71, plus d‘une centaine de jeunes , étudiants, lycéens, ouvriers, apprentis, garçons et filles, assistent, à la mairie, à la première réunion en vue de cette création, organisée par la commission Jeunes et Loisirs de la municipalité composée de Georges Guipon adjoint, Bernard Bardin, Claude Cogan, Philippe Cabarat, Martial Melinger. Au cours de celle-ci, 12. Le Picot 5O% des participants se déclarent volontaires pour effectuer les travaux d’aménagement. La tâche est énorme. Les matériaux et l’encadrement technique seront fournis par la municipalité. Parmi les activités culturelles envisagées, des sections théâtre, bibliothèque, discothèque, photo, cinéma avec chacune à leur tête un responsable. Mais en attendant, il faudra manier, pendant de longs mois, la pelle, la pioche, le marteau, le burin… Plusieurs dizaines de camions de terre, de pierres furent ainsi évacués. Les anciennes écuries sont dépavées, le vieil enduit des murs enlevé, des tranchées sont creusées pour l’adduction d’eau. En janvier 72, après plusieurs réunions d’information, l’association d’éducation populaire, " Le foyer des Jeunes de Clamecy " dont le siège est situé à l’hôtel de ville est déclarée à la sous préfecture. Elle est affiliée à la Ligue Française de l’Enseignement et de l’Education Permanente par l’intermédiaire de la F.O.L (Fédération départementale des Œuvres Laïques). Un bureau provisoire composé de onze membres est constitué. A sa tête, Guy Sallin, lycéen (aujourd’hui décédé) assisté de Benoît Bonini, lycéen, à la vice présidence, Florence Arrault, élève au C.E.T, au secrétariat, et de Jacques Boiché, ouvrier à Siclam (aujourd’hui Basta) aux finances. Les autres membres sont élèves au lycée et au C.E.T, travaillent aux P.T.T, à Siclam et à Progil (aujourd’hui Rhodia). Les jeunes sont encadrés par un animateur Daniel Grillon, qui accomplit dans l’association un stage de fin d’études d’animateur. Durant cette année consacrée essentiellement aux gros travaux d’aménagement qui absorberont pratiquement l’intégralité des 3O OOO F attribués par la municipalité, les membres du foyer par- Le Foyer organise, le 9 décembre 72, une manifestation musicale ayant pour but " de montrer qu’il est possible de faire quelque chose de plus positif que le traditionnel bal du samedi soir. Chacun pourra être acteur et spectateur ". Plusieurs centaines de personnes assistent à la soirée qui s’est déroulée de 18 heures à 4 heures du matin, sous un parquet monté dans le pré devant la ferme. Quatre groupes, de Clamecy, Auxerre, La Charité, Dijon (Bornack Raphu) et deux chanteurs se sont produits, bénévolement, sur la scène. Les jeux de lumière, le stromboscope avaient été apportés par un Anglais habitant Paris et que connaissait l’un des membres du Foyer. Les affiches sont faites à la sérigraphie par des adhérents. Trois semaines auparavant, le Foyer avait tenu sa première assemblée générale qui a vu le renouvellement du bureau. L’ancien président devenu étudiant à Dijon a décidé de passer la main. D’autre part, les membres de l’association ont préféré avoir un majeur comme président (A l’époque, l’âge de la majorité était de 21ans. Valéry Giscard d’Estaing, après son élection à la présidence de la République en 74, l’abaissera à 18 ans). Jacques Boiché succède à Guy Sallin qui devient vice président. Au secrétariat Gérard Régnier et aux finances François Volut (prêtre ouvrier). Les travaux se poursuivent absorbant une bonne partie de l’énergie, certains sont réalisés par des entreprises. Plusieurs manifestations ont lieu : un méchoui, une soirée avec les lycéens de Gelnhausen. Des cours d’alphabétisation sont donnés à des travailleurs immigrés, turcs et maghrébins. Les travaux continuent, tant dans les locaux attribués au foyer (la grange qui sert aujourd’hui de salle de spectacles est aménagée) que dans le bâtiment destiné au logement de l’animateur. Certains baissent les bras. Liquidation Début 75, une subvention municipale de 7OOO F est allouée au Foyer. Suite à un vœu émis par le Conseil général, la F.O.L a proposé la création d’un poste d’animateur permanent mis à la disposition de l’association La municipalité signe un contrat de financement et en septembre un animateur, Christian Mas est nommé. Les travaux prévus sont exécutés par des entreprises dans des délais beaucoup plus courts. Le 18 octobre, l’assemblée générale définit deux grandes options : le Foyer de jeunes devient gestionnaire d’une " Maison des Loisirs et des Activités Culturelles " (nouvelle dénomination attribuée aux locaux) et de ce fait les locaux seront désormais ouverts à toutes les couches d’âge. Un nouveau conseil d’administration et un bureau dont " l’éventail de recrutement s’élargit sensiblement " (pour reprendre les termes de l’article publié dans le bulletin municipal n° 12 de décembre 75) sont élus. Traduction : le P.C.F. dont l’un des membres est le premier magistrat a fait de l’entrisme. Au sein de l’association, des secteurs " pré adolescents " et " personnes âgées " sont crées. La fin se passera dans la douleur : prétextant le fait que le foyer sert de siège de social au comité de chômeurs, l’animateur vient chez le président reprendre les clés des locaux. Menaçant de faire intervenir les gendarmes si celui-ci ne lui remet pas les clés. Une autre histoire commence… En mars 77, lors des municipales la parenthèse communiste se referme. La municipalité est de nouveau dirigée par un socialiste, Bernard Bardin. Michel Melka. Portrait : René Simpol René Simpol entouré de coureurs et de dirigeants du VCC... Hé ! Môme, lourde ta gimbe et radinne-toi ! Les anciens vous raconteront la " JUVA 4 " puis les 4L Renault qui circulaient dans Clamecy, sans oublier " la décapotable " qui sortait les jours de course. Sa joie de vivre déteignait sur les gens qu’il côtoyait, il apportait au quotidien un peu de son bonheur à ses concitoyens tous moments. De Berthe Sylva et Lucienne aidant, une famille en difficulté ou encore Delyle en passant par Maurice Chevalier ou ené SIMPOL est né dans les faubourgs de avançant de quoi payer l’électricité. L’époque Tino Rossi. J’ai connu grâce à mes parents la place Blanche juste à côté de Pigalle à était dure pour beaucoup. Il possédait un télé- d’adoption des émotions et des rencontres qui Paris. Ce titi parisien fils d’une hirondelle phone (le n° 189) qu’il partageait en cas de resteront gravées dans ma mémoire. J’ai appris comme il aimait à se souvenir (un agent de besoin. Il avait une des premières télévisions à leur contact qu’il fallait toujours avoir un ville parisien reconnaissable à son vélo et sa (dés 1960), Mama Simpol invitait les enfants esprit ouvert et critique sur le monde qui nous cape noire) frédu voisinage à entoure (lui qui était agnostique et sceptique quenta la butte voir Zorro le jeudi m’a conduit le jour de ma communion ! Cela l’a Montmartre et les a p r è s - m i d i . toujours beaucoup fait sourire !). Je crois que le souvenir qu’il a laissé, bien artistes qui la Parfois même, il hantaient (il a servait de " bou- qu’emporté par un cancer injuste, est celui connu Modigliani, langerie ou d’épi- d’un homme heureux dans sa vie. Son petit qui rôdait dans le cerie " et souvent chalet de Pousseaux restant là pour immortaquartier qu’on c’est au numéro liser son désir de liberté (et peut-être de soliappellera plus tard 9 de la rue de tude ?) ; il l’avait construit avec son ami Le Marquis). Sa Druyes qu’on Roland et son arpète Michel, c’était son havre première profesvenait chercher le de paix où l’on était honoré d’être invité. Lorsqu’il est parti, ma marraine avait perdu sion fut d’être conseil pour remla moitié de sa vie, elle l’a rejoint quelques livreur en triporplir la demande Simpol et Bouez ont fondé le vélo-club de Clamecy en 1932. teur, ce qui l’amea d m i n i s t r a t i v e . temps après suite à un accident de circulation na naturellement vers le vélo, sport qui à cette Quand on réfléchit aujourd’hui avec le recul de rue du Président Wilson et je crois que c’était époque proposait des débouchés très intéres- l’âge, on peut regretter que toute cette vie com- mieux ainsi. Alors, cézigue, tu t’pointes ? Les champisants, puis il fut arpète électricien. munautaire ait disparu avec ce qu’on nomme A 17 ans entre ses livraisons et ses entraîne- de nos jours, avec beaucoup d’emphase, " la gnons vont quand même pas sauter tout seul dans la gamelle ! ments, (il était sur son home-trainer dès 6h00 solidarité ". du matin) il remporte ce qui deviendra plus J’ai vécu dès ma plus tendre enfance, bercé tard " les Boucles de la Seine " compétition très par les chansons que mon parrain entonnait à Michel.Carvoyeur. relevée, en battant André Leducq (25 victoires d’étape et 2 tours de France) qui le fera entrer Brèves au Club Cycliste du Kremlin Bicêtre (futur ACBB aux couleurs rouges et noires). ELECTION, PIEGE A RONDS ! C’est alors le déménagement. Ses parents Les élections législatives du cru 2007, c’est du jamais vu par ici, avec une dizaine de candidats venus dras’installent d’abord à Coulanges sur Yonne où guer nos voix, sur une pauvre circonscription comme la nôtre ! Mais pourquoi tant d’empressement et ils tiendront le café, avant de reprendre un café autant de prétendants ? Serait-ce l’amour de la démocratie qui animerait ces braves gens venus nous sur Clamecy. Tout naturellement René Simpol déclarer leur flamme le temps d’une campagne ? Que nenni ! Il s’agit d’une simple histoire de gros sous, amènera avec lui sa passion du vélo et fondeet c’est le ci-devant Vicomte De Villiers (Mouvement Pour la France) qui crache le morceau, dans son tract électoral imprimé sans prendre même la peine d’y faire figurer le nom ou la trogne du candidat local ! ra en 1932 le Vélo Club de Clamecy. Entouré de Explication : " le montant du financement public (des partis politiques) est calculé en fonction du nombre plusieurs amis (dont Roland BOUEZ) il de voix obtenues au premier tour des législatives. A titre d’exemple, 1 million de voix équivaut à 1,6 M€ reprendra en main le club cycliste local ce qui de dotation annuelle… " Voilà donc pourquoi les 577 circonscriptions se retrouvent chacune avec une lui fournira de nombreuses anecdotes qu’il moyenne de douze candidats ! Ils vous tendent leur sébile,dans l’espoir de récolter 1,6 euro par électeur ; le distillera par la suite avec soin. pactole est estimé à 40 millions d’euros ! L’argent n’a pas d’odeur et la démocratie n’a pas de prix ? Entre-temps, il était embauché par la SPCC (Société de Produits Chimiques de Clamecy) " NUL N'EST PROPHETE EN SON PAYS ? " comme électricien à la maintenance. Il y renDans le cadre de la "semaine du développement durable ", on a appris (Journal du Centre 06/04/2007) qu'un certain Régis Bertrand, architecte de la ville de Nevers, avait vu son projet innovant d'abri à vélo contre une jeune secrétaire de direction photovoltaïque, primé par le ministère de l'Ecologie. Effectivement cet abri à vélo, réalisé en bois, doté Simone DENIS fille d’un notable clamecycois. de capteurs solaires sur son toit, est capable de charger les petits moteurs électriques de ces vélos d'un Ce fut le premier mariage célébré dans l’église type particulier. On ne peut qu'applaudir une telle idée, brillante autant qu'innovante et écologique. de Bethléem. Mais on ne peut que déplorer que le même Régis Bertrand (maire-adjoint chargé des travaux, premier Ils s’installeront à leur compte route de secrétaire de la section locale du Parti Socialiste, et prétendant à la mairie de Clamecy) nous ait caché autant de talent, depuis 2001. Que ne fait-il preuve d'imagination à Clamecy, sorti des priorités à droiPressures à côté des Etablissements Monceau te, de la pierre de Bourgogne, et des terrains vagues ? puis reviendront 9 rue de Druyes où ils resteJ.R. ront définitivement. IL est sûr que pour le commun des clamecycois, cette façon de s’exprimer peut paraître plus qu’étrange. Pourtant, si vous vous arrêtez quelques moments avec un vieil habitant de la cité et que vous preniez le temps de l’écouter, il vous racontera ce personnage truculent, cet artisan pour qui la notion de temps s’effaçait devant la qualité du travail, cet homme haut en couleur qui fut " Maire de la Commune Libre de Beuvron " ! Tout un roman en quelque sorte. R Le Picot .13 Dans les vieux bouquins. UN PAMPHLET D’ACTUALITE de CLAUDE TILLIER NON, IL N’Y A PAS EU DE REVOLUTION (SARKOZYENNE) ! “ Charlatans ! Otez-d’ici vos tréteaux ! Allez représenter vos parades de fêtes ailleurs !… Ce ne sont pas des fêtes que vous demandent ces masses affamées : c’est du travail ; non ce travail ingrat qui ne profite qu’à celui qui fournit la brouette et la pioche, mais le travail qui fournit du pain à l’ouvrier. Vous célébrez une révolution ! … Croyez-moi, envoyez à votre place les acteurs de vos théâtres ; ils s’acquitteront mieux que vous de votre rôle ; votre tristesse nous amuse, et vos grimaces d’allégresse nous font pitié. Vous dites que vous célébrez une révolution !… Mais, pour célébrer une révolution, il faut tout un peuple ivre d’enthousiasme ; il faut des milliers de voix criant ensemble : VIVE LA LIBERTE ! MORT AUX TYRANS !… Quoi ! Vous célébrez une révolution ! Et si quelqu’un de nous, trompé par votre programme, troublait, par un refrain de la Marseillaise, votre petit bruit de fête, vous le feriez arrêter par vos gendarmes. Vous dites que vous avez fait une révolution !… Nos pères aussi ont fait une révolution, et cette révolution tressaille encore dans nos cœurs. Chez eux, la montagne n’est pas accouchée d’une fourmi, la lionne d’un petit chien ; mais la France a failli périr dans ce grand enfantement ; mais eux, nos pères, ils ont écrit leur nom sur d’immortels champs de bataille. Autour d’eux, ils ont tout réformé ; ils ont arraché la surface de la vieille France, et ils ont mis à la place un sol nouveau. Les lâches ne venaient point tendre la main pour avoir de l’argent et du galon, car elle ne leur eût donné qu’une épée. Et c’est le peuple qui a fait cette révolution ! Mais ce peuple, où est-il ? Qu’est-il devenu ? Je ne le rencontre ni dans la chambre des députés, ni dans la chambres des pairs, ni dans les conseils généraux, ni dans les conseils d’arrondissement, il n’a même pas quelques chaises dans les conseils de communes ! Vous dites qu’une révolution s’est accomplie ! Mais, voyez donc quels sont ceux qui prédominent ; quelles herbes, dans le champ national, montent par-dessus les épis ! Si je regarde en haut, je n’aperçois que des lâches, des traîtres, des transfuges, des voleurs, oui des voleurs ; car l’argent qu’on reçoit sans l’avoir gagné, ou quand on l’a mal gagné, on le vole. Sans doute, votre révolution a épuré vos mœurs : elle a cautérisé cet ulcère de corruption qui rongeait le corps politique et allait toujours s’élargissant ? On ne trafique plus du suffrage des arrondissements avec les routes, les canaux et les chemins de fer de la nation ? La Chambre n’est plus encombrée de fonctionnaires salariés, majorité inerte, indifférente, que prend celui qui vient, des mains de celui qui s’en va, comme, en prenant une ferme, on prend les troupeaux qui en dépendent ? Vous avez sans doute établi de grands ateliers où tous ceux qui veulent se servir de leur bras trouvent du travail, moyennant un salaire raisonnable ? Au lieu de livrer les travaux publics à des spéculateurs avides qui font leur bénéfice des rognures enlevées au salaire de l’ouvrier, c’est vous-mêmes qui vous chargez de leur exécution ? Au lieu de perdre l’argent du budget à engraisser des sinécures, à faire vivre dans une fastueuse abondance, des fonctionnaires qui ne servent pas trois fois dans l’année, vous l’employez à nourrir la nation qui travaille ? Quoi qu’il en soit, montrez-moi parmi vos fonctionnaires un seul véritable combattant, et votre révolution ne sera point pour ARMES (2 vols), AMAZY (2 vols), ASNAN, BAZOCHES, BRASSY (2 vols), BRINON (2 vols), CERVON, CHALLEMENT, CHAMPALLEMENT, CHAUMOT, CHAZEUIL (20 agneaux), CHEVANNESCHANGY (2 vols), CLAMECY (15 vols dont 7 kgs d'allumettes, des lapins, du fumier, des légumes, du charbon, un cheval), CORBIGNY (13 vols dont des échalas, 1 bicyclette et 2 lapins), CORVOL D'EMBERNARD (2 vols dont 4 bicyclettes), COURCELLES, DIROL (4 vols dont 5 kgs de tabac, des oies), DOMPIERRESUR-HERY, DORNECY, DUN-LES-PLACES, ENTRAINS-SUR NOHAIN, GACOGNE (3 vols), LA CHAPELLE-SAINT-ANDRE, LA COLLANCELLE, LORMES (7 vols), LYS (2 vols), MAGNYLORMES, MENOU, METZ-LE-COMTE, MHERE (3 vols), MICHAUGUES (des prunes), MORACHES, MOURON (des carabines), NEUILLY, NEUVILLE (du foin), NUARS, OUAGNE (2 vols dont 60 faisans à Châteauvert), OUDAN (2 vols), PAZY, POUSSEAUX (des liqueurs), SAINT-AUBIN-DESCHAUMES (2 vols : du raisin et des objets du culte), SAINTMARTIN-DU-PUY (2 vols), SAINT-REVERIEN (1 bicyclette), SAIZY, SURGY (4 vols dont des lapins), TACONNAY (plusieurs décalitres d'orge), TANNAY (2 vols : 1 pouliche puis 1 jument), TEIGNY, TRUCY (2 vols dont 1 cheval et 2 juments), VARZY (6 vols dont 9 revolvers, du vin, 1 ânesse), VIGNOL. Que fait la POLICE ? Que fait la police ? Et la Justice, sûrement laxiste ! Où sont les valeurs d'autrefois : solidarité, respect des autres et de leurs biens, charité chrétienne, fraternité laïque...? Ne sont-ce pas les premières secousses de la destruction d'une société, de la décadence d'un pays, de la fin du monde en bref ? Sûrement un contrecoup de 68 ! Il nous faudrait un pouvoir fort, qui rétablisse l'ordre, n'est ce pas ? Ah, ça n'aurait pas eu lieu autrefois, cette longue suite de vols. Toutes les communes sont touchées, même les plus rurales. Voyous des banlieues et immigrés désoeuvrés sont sans doute coupables... moi une chose invraisemblable. Mais non, quand vous dites que vous avez fait une révolution, vous vous vantez ! Vous n’avez fait que changer la couleur de vos tentures, que hisser un oiseau de basse-cour à la place d’une fleur dont l’odeur était épuisée ! Vous croyez que vous avez édifié, et vous n’avez que badigeonné des décombres. Non ! Encore une fois non ! Faites-nous faire, si vous le voulez, trois sommations par le commissaire de police, mais nous ne nous réjouirons pas !… “ Claude Tillier (" Non, il n’y a pas eu de révolution de juillet ", pamphlet de 1844)(1) (1) Le texte est intégralement de Claude Tillier. Nous n’avons réalisé que des coupes ; seul le titre a été modifié. Editions " Les pamphlets de Claude Tillier " de 1967 J.J. Pauvert éd. La " révolution de juillet " date de 1830 et succède à la Restauration. Suite à une insurrection populaire et par crainte de la République, les députés d’alors s’empressent de déposer le roi Charles X et de se rallier au Duc d’Orléans, qui deviendra Louis-Philippe 1er, Roi des Français. Celui-ci gouverne donc depuis 14 ans, à l’heure où C. Tillier a le courage d’écrire ces lignes. Ecoutons le dictionnaire historique Fayard (1997) : " la monarchie de juillet défendit les intérêts de la grande bourgeoisie, provoquant une aggravation de la condition ouvrière et entretenant une importante agitation politique durement réprimée ". N’est-ce pas l’essence même du " Sarkozysme " résumé en peu de mots ? Jansen René. Seul petit problème, cette série est extraite du journal local, l'Echo de Clamecy de 1896 à1902, avec une lacune pour 1897, soit 6 ans seulement, bien après 68 (1868 !) qui, s'il a vu une certaine libéralisation du Second Empire, n'est certes pas synonyme de relâchement des mœurs et de laisser-aller policier ou judiciaire ! Conclusion : à chacun de tirer la sienne : pessimiste quant à la nature humaine dans son éternelle imperfection, optimiste sur la progression des libertés générales, malgré les atteintes aux règles sociales de quelquesuns. Je vous passe la liste des délits relevés dans ces mêmes journaux. Cela va de la contrebande d'allumettes (Clamecy, 1898) au parricide (Marigny sur Yonne, 1898) en passant par l'escroquerie à la foire sur un cheval (Corvol d'Embernard, 1898), la grivèlerie (Brinon, 1898), l'usage de fausse monnaie (Clamecy, 1899), le vagabondage (Entrains, 1899), la vente de beurre qui ne fait pas le poids (Breugnon, 1899), la pêche à la main (Cervon, 1899), l'usage de timbres-poste ayant déjà servi (Corbigny, 1900), l'exposition d'un mannequin obscène (1901), le saccage d'une vigne (Dompierre sur Héry, 1899), la pollution d'un puits avec trois chiens noyés (1901), la mendicité (Clamecy, 1901) et de très nombreux coups et blessures, au cours de disputes ou de rixes (35 recensées, dans beaucoup de communes) dont l'ivresse est souvent la cause. Tous les milieux peuvent être concernés puisque le tapage nocturne (Clamecy, 1899) côtoie la condamnation du Marquis de Certaines pour injures et que la banqueroute (Cervon, 1900) ou l'abus de confiance (Lormes et Cervon, 1900) escortent la fraude à la pomme de terre nouvelle (1900) : on fait passer des pommes de terre de l'année précédente pour la récolte de l'année en cours en les maquillant. Pour clore ce tableau, 50 suicides ont été rapportés (sur 6 ans, je le rappelle), ce qui révèle la rudesse d'une époque, quelquefois idéalisée, quant à la valeur des liens sociaux. La moitié sont le résultat de pendaisons, un petit quart par armes à feu, un autre petit quart par noyade tandis que quelques désespérés en finissent par asphyxie (au réchaud !), qu'un habitant de Surgy se coupe le cou (1896) et qu'un - plus que déterminé-se tranche la gorge au rasoir avant de se pendre à Dun-les Places en 1899 ! Recueil des données : Lucette Girault ; texte : Dominique Girault. 14. Le Picot Surnoms Nez-de chat et Broute-caillé Les rapports humains se satisfont peu des étiquettes officielles. A la naissance, chaque individu se voyait doté d'une série de prénoms, à la fois marque personnelle et indicatrice de l'appartenance à un clan. Le premier, en effet, était choisi parmi ceux que portaient les ancêtres (quelquefois même le père) et les deux suivants indiquaient qui étaient parrain et marraine, en tout cas dans certains milieux. Pourtant, au XXe siècle, il n'était pas rare que le prénom usuel fût distinct de la série de prénoms déposée à l'Etat-civil. Dans la région clamecycoise, comme ailleurs sans doute, la volonté de marquage allait encore plus loin et nombre d'individus devaient vivre avec un sobriquet plus ou moins élégant, plus ou moins accepté, mais toujours bien personnel. Le Picot souhaite sauver cette mémoire, fragile puisque profondément individuelle et libertaire. Le sobriquet ne survit que par l'existence de son porteur ou de ses proches. Inconnu de l'Etat-civil, très rarement indiqué dans la rubrique nécrologique, il n'est quasiment jamais gravé sur la pierre tombale. Voici donc une première série de surnoms, qui concerne des habitants de Moulot (commune de Clamecy) et d'Oisy. Ils ont été collectés par Lucette Girault, avec l'aide de la mémoire de Lucien Coquard, qui couvrait une très grande partie du XXe siècle. Ils ont pu quelquefois préciser l'élément qui a motivé la naissance du sobriquet. Nous sommes très intéressés par toute explication supplémentaire et bien sûr par le recueil de vos propres souvenirs, marques d'humanité railleuses, cruelles ou poétiques. ■ Le remmancheur (Claude Godeau, rebouteux), ■ Ficelle (prénom perdu Girault), ■ Ravachol (du nom de l'anarchiste guillotiné en 1892 : Félicien Coquard, assez bagarreur, parti ensuite dans l'Avallonnais), ■ Parisienne (une dame Milot, sagefemme non diplômée), ■ Parisien (Edme Milot), ■ Monsieur (Michel Godeau) ■ Le Loup (Etienne Rollin, maçon, époux de Catherine Girault, décédée du choléra en 1850 et laissant 7 enfants) et (Clément Rollin, musicien-sabotier, fils du précédent?), ■ Ballendrot (Pierre Nicole, blatier c'està-dire revendeur de blé), ■ Dodo (Louis Girault de Beaugy), ■ Vérou (Jacques Bonnotte), ■ Frisé (Claude Cordonnier), ■ Chiglois (Jean Nicole), ■ Poteau ou Cotillon (Constant Surugues : debout au bout de la cour, il attendait avec son grand tablier qu'on l'invite à boire une chopine), ■ L'Oeillette (Lucien Millot, cultivateurhuilier ; l'oeillette est l'autre nom du Papaver somniferum, pavot à huile chez nous, cultivé jusque dans les années 50 et dont quelques pieds réapparaissent au hasard des travaux routiers, et pavot à opium en Orient), ■ Suçot (Henri Mannevy, cultivateur), ■ Cocol (Roger Nicole, cantonnier, affligé d'un bec de lièvre et excellent danseur), ■ Cerciau (Dominique Surugues, qui avait le dos rond), ■ Broute-caillé (Octave Girault, cultivateur-forgeron), ■ La Kroumir (Augustine Louzon, dont le mari, pense-t-on, avait combattu en Kroumirie, partie de l'Afrique du nord à cheval sur l'Algérie et la Tunisie), ■ Goyette (Emile Julien Godeau, employé de commerce à Paris retiré à Moulot : goyette est le nom donné localement aux petits escargots colorés, blancs, jaunes, ou spiralés de sombre, escargots des haies ou des jardins des scientifiques), ■ Lariscade (Alphonse Godeau, cultivateur), ■ Chou'eux (Clément Girault, cultivateur), ■ Bois-dru (Gabriel Millot), ■ Polyte-Joie (Hippolyte Girault, qui chantait tout le temps), ■ Piviot (Emile Pétot), ■ La Puce-qui-renifle (Berthe Bobin, cafetière), ■ Nez-de-Chat (Jean Rerotret, ouvrier agricole, qui avait le nez écrasé), ■ Poé-blanc (Louis Legrand, ouvrier agricole, très blond), ■ La Poué (Lucien Poirier, ouvrier agricole), ■ Navou (Louis Naveaux), ■ Le Prince (Henri Philippe, accompagnait la batteuse), ■ Le Siam (Eugène Pautrat, sabotier, père des trois suivants) ■ Pou-de Cane (Pierre dit Marcel Pautrat), ■ Merde-de-Poule (René Pautrat, jardinier puis cantonnier), ■ Gourdasse (Louis Pautrat, cultivateur puis ouvrier d'usine), ■ La Doune (Jean Pautrat, chef de rayon à Carrefour, fils de Louis), ■ Le Briscard (Dominique Coquard, cultivateur, habitait au moulin de Moulot, il avait deux bonnes qu'il emmenait avec lui à la chasse... pour rabattre le gibier. Il distillait en cachette et jetait le résidu dans le bief du moulin, ni vu ni senti ! Il avait aussi l'habitude de couper la queue des chats. Un jour de battage, on retira, dit-on une queue de chat de la soupière !), ■ Grain-de-Sel (Lucien Coquard, cultivateur, dont on considérait qu'il se mêlait un peu trop des affaires d'autrui), ■ Gigorle (Un sieur Picq d'Oisy), ■ Grand-Col (Laurent Picq d'Oisy), ■ Bombance (un dénommé Vistel d'Oisy), ■ Boisat (Edme Amboise Coquard, laboureur), ■ Bois-Blanc (Marcelin dit Alexandre Girault, cultivateur, a exploité la ferme de Bois Blanc dans l'Yonne), ■ Pommadin (Paul van ?, ouvrier agricole belge, qui avait les cheveux gominés). N.B. On trouve Milot ou Millot selon celui qui écrit. De même, Godeau est parfois écrit Godiau, à cause de la prononciation : autrefois, le E était prononcé " i " : " de l'iau, un siau ", pour " de l'eau, un seau ". Témoignage Organisation de fin de vie à la hussarde : René, un retraité célibataire, était locataire de Michelle Launay à La Forêt, depuis 1996. Il vient de décéder à la maison de retraite Jeanne Simpol des suites de la maladie d’Alzheimer. Chacun sait que ce type de maladie se termine généralement dans une grande détresse pour les malades, leurs parents et amis. Pourtant il arrive que les institutions publiques d’aides aux malades, dans leur volonté d’orchestrer la fin de vie, nuisent carrément aux patients et à leur entourage. Michelle Launay nous écrit : " Quand en 1998, René a présenté quelques anomalies du comportement, le docteur Villa m’a demandé que soit établie une étude comportementale sur 1 mois, à la suite de laquelle, le docteur Billy d’Auxerre a diagnostiqué un début d’Alzheimer… dans lesquelles pourraient se prendre ces douches avec une aide-soignante qui passerait à mon domicile le soir… Mais le soir même, elle est venue avec une infirmière et un assistant social de l’APA, dépendant du Conseil Général. Suite à l’entretien avec ces trois personnes, l’infirmière coordinatrice a refusé les douches en se protégeant derrière les aides soignantes qui craignaient que René ne fasse une chute sous la douche. De peur qu’on m’enlève René, j’ai réagi très vivement. Mais on me reprochait de m’occuper d’autres vieux du village et donc de ne pas pouvoir faire face aux accidents possibles. Ou encore de nuire à la pudeur de René en permettant à ma voisine de 69 ans de m’aider à lui faire prendre sa douche… L’assistant social m’a demandé si j’acceptais de recevoir une visite du service social. J’ai répondu que j’acceptais, même à l’improviste. A la suite de quoi ils sont partis. En accord avec les enfants de René nous avons décidé que je le garderai à mon domicile. Je me suis occupée de lui jusqu’à une période récente qui coïncide avec le changement de direction des aides soignantes médicalisées. J’étais rémunérée 450 € pour 69 heures par mois par l’APA. (Allocation Personnalisée à l’Autonomie) Le lendemain, j’ai contacté l’infirmière pour avoir une explication en m’excusant de les avoir mal accueillis en raison de ma crainte. Les choses n’étaient pas toujours faciles. Un jour il s’est enfui et c’est la gendarmerie qui l’a retrouvé. Ou bien, vers 2003, alors qu’il était insupportable avec les aides soignantes et que je le lui avait fait remarquer, il m’avait donné une gifle que spontanément je lui avait rendue. Mais dans l’ensemble tout se passait plutôt bien et nous étions devenus amis au fil des années, avec René bien sûr, mais aussi avec ses enfants et leurs familles. - Comment se fait-il que nous ayons eu ce problème ? - Il ne peut pas rester chez vous. - En quel honneur ? Ca fait douze ans qu’il est chez moi ? Quand allezvous le retirer ? Dans trois mois ? - Non - Dans deux mois ? - Non - Dans un mois ? - Nous verrons ! Vers la fin 2006, il s’était mis à avoir des tremblements importants et nous avions décidé avec l’infirmière coordinatrice du centre médico-social de suspendre ses douches jusqu’à la fin des crises, afin d’éviter un accident. Ce qui a été fait. Le 16 février 2007, lors de son rendez-vous avec le docteur Billy, René marchait encore, et les crises ayant disparues, le médecin a décidé de reprendre deux douches par semaines. Je lui ai donc donné la douche, aidée par la voisine d’en face, et j’avais acheté un siège de douche spécial avec lequel il n’y avait pas de problème en dépit du fait qu’il était redevenu un enfant... Le mardi 20 février au matin lors du rendez-vous avec l’infirmière coordinatrice, je lui ai présenté la décision du docteur Billy. Elle a paru d’accord et nous avons abordé les conditions Un nouveau rendez-vous est pris au bureau 10 du centre de l’APA. Le lundi 26 février lors du rendezvous avec les deux infirmières, j’ai demandé : Elles sont intervenues auprès du fils de René, afin qu’il signe l’ordre de placement de son père sous la menace qu’il ne soit retiré d’office. Signé à contre-cœur, le placement devait intervenir le 7 mars. Depuis le soir de leur visite René a cessé progressivement de s’alimenter. J’ai dû le faire hospitaliser le dimanche 4 mars aux urgences de l’hôpital sans aucun des intervenants qualifiés cités précédemment. Je suis allée tous les jours à la maison de retraite Jeanne Simpol essayer de faire manger René qui n’acceptait de la nourriture de personne. L’hospitalisation aurait pu avoir lieu plus tard et surtout avec plus de délicatesse. " Michelle Launay. Le Picot . 15 Courrier des lecteurs. H O R O S C O P E ❑ SOCIETE SCIENTIFIQUE. Monsieur Roland Lemoine, président de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy, nous prie de préciser que, contrairement à ce qui était écrit p. 6, note 2 du Picot N° 17, " la Société Scientifique n'a apporté aucune aide financière à la publication de cette plaquette ". (" Archéologie en Bourgogne, l'agglomération gallo-romaine de Chevroches. ") " Sa participation a consisté en la réalisation des pages consacrées aux carrières de Chevroches et au canal du Nivernais. Nous avons également rédigé l'aperçu historique du village de Chevroches, en 4e de couverture." Dont acte. ❑ BERNARD BARDIN, dit " CHOGNON " " Suite à votre appel aux lecteurs concernant les surnoms d'habitants de Clamecy, en voici un qui vous intéressera peut-être : Bernard Bardin, dit " Chognon ". Pourquoi ? Tout simplement parce que, du temps où il exerçait son beau métier de professeur de MathsPhysique-Chimie (j'ai donné !!!), il portait toujours les mêmes chaussures noires. Ces dernières avaient un large rebord tout autour (cela devait être la mode dans les années 60 ?) qui rappelait les auto-scooters de Monsieur CHOGNON. Merci à tous ceux qui participent à l'élaboration de ce journal que nous apprécions mais qui nous laisse parfois désabusés. (…) Juste un petit rectificatif sur l'article de Bagatelle : la société Progil est devenue Rhône-Progil de 1972 à 1974 et Rhône-Poulenc à partir de 1975. (Petite défaillance de mémoire de Fernand, un ancien collègue de travail de Rhône-Poulenc). Cordialement. Muguette et Bernard BOUY. LE SINGE AMOUR A-t-on déjà vu un primate affublé d'un cœur d'artichaut et succomber à la moindre œillade de la première guenon venue ? N'oubliez pas que le style " grand mâle dominant " peut avoir son charme, justement parce qu'il est un peu passé de mode. Assumez-vous, nom d'un ouistiti ! TRAV TRAVAIL Pff ! Laissez donc cette corvée aux grands singes " évolués ", les humains ! Quoi de mieux que de se prélasser dans son hamac et de s'adonner au farniente, avec un régime de bananes à portée de main ? Profitez-en, vous n'êtes pas encore condamné au travail à la chaîne, en tant que quadrumane ! SANTE " Moral d'acier, gueule de bois, et santé de fer ! " Telle doit être votre devise. C'est peut être pas aux vieux singes qu'on apprend à faire les grimaces, mais on peut essayer. Ne forcez pas sur la gueule de bois, ménagez-vous peu ou prou, gardez une poire pour la soif. ARGENT DANS LA CATEGORIE ATTRAPPE-NIGAUDS Un magasin de vente par correspondance m'annonce que j'ai gagné un service en porcelaine pour 6 personnes. Imaginez ma fierté et ma joie ! Le colis n'est ni très gros, ni très lourd. Aurait-on oublié ma surprise ? Mais non, je l'ai mon service en porcelaine qui " fera merveille " un jour de réception : 6 porte-couteaux ! Aux couleurs de Clamecy, je dois le reconnaître. Dois-je préciser que les articles vendus étant de qualité, je ne commande pas pour le cadeau. Attention ! On vous paie en monnaie de singe ! Qui c'est qu'a les bourses pleines, vous ou votre banquier qui vous plume littéralement ? Réagissez. A malin, malin et demi ! Récupérez vos billes avant que le casino ne fasse banqueroute et ne parte à vau-l'eau. COMMUNIQUÉ - Catherine de Lipowski, maraîchère en biodynamie, présente aux marchés de Donzy et de Cosne sur Loire, proposera cet été une cueillette à la ferme, quelques soirs par semaine entre 19h et 21h. A l'occasion d'un pique-nique pour les adhérents du VARNE et leurs amis, un dimanche soir (fin juillet) elle partagera ses connaissances en traitements naturels des végétaux. Pour plus de renseignements lui téléphoner au 03 86 39 31 59 Catherine de Lipowski Les Grands Moulins 58220 Couloutre Lucette Girault. Solution Picot no 17 "Y A PLUS D'SAISONS ! " LA METEO DU PERE MACHIN. Le Picot a enfin décidé de vous en donner plus pour votre argent, et de vous fournir une rubrique météo en bonne et due forme ! Qui plus est, les prévisions fournies ici peuvent fonctionner dans les deux sens : aussi bien à rebours pour la météo du temps passé, que pour l'avenir ! Le dicton de saison : " Reuche en janvier, morve au nez toute l'année ! " La prévision à long terme : Automne 2006 : trop chaud. Hiver 2006/07 : trop chaud. Printemps 2007 : trop chaud et trop froid. Eté 2007 : idem. QUELQUES RECORDS DEPUIS 1946 DANS LA NIEVRE (1). T° la plus froide : -25° le 09/01/1985. Année la plus froide : 1956 T° la plus élevée : 38,7° le 28/7/1947. Année la plus chaude : 1994. Hauteur maxi de pluie en 24 H : 77 mm le 28/8/1983. Année la plus sèche : 1953 Année la plus pluvieuse : 1958. De toutes façons, le pire reste toujours à venir, non ? (1) Données Météo France pour Nevers. 1 2 3 4 5 6 I A F F O R E II C O L E O P III T U A I T IV I L L A M V N E I L A VI I R L A N D VII D O 7 8 9 10 11 S T A G E T E R E S E M S S P I S T E P N E E T E A R E E N O D O R E S IX A T R S E N E VIII I M S T A R C R Anciens numéros Tous les numéros précédents du “ Picot ” (sauf le n° 1, épuisé), sont en vente à la Librairie Moderne et Classique, rue du Grand Marché. La BD “ Le fantastique au quotidien “ de notre dessinateur Serge Cogan peut encore se trouver à la libairie Moderne et Classique, à Clamecy. - Les anciens numéros sont consultables sur le site du Picot : www.lepicot.org I V A Le coin des PICOTVERBISTES. Toujours tendancieux, jamais vulgaire ! (B. Marécaux.) La météo de l'été 2007 : Juillet : un orage est probable le soir du 14. Sortez couverts pour les joutes. Et pour le reste aussi. Août : il peut faire 12° comme 40°, sec ou bien c'est le déluge. Portez un maillot de bain en laine sur votre string, ainsi qu'une cagoule sous votre ombrelle ou votre casquette. Buvez du 12,5°, ça vous réchauffe un homme de toutes façons ! Septembre : c'est sûr, le beau temps reviendra quand tout le monde aura repris le collier ! Mais les vendanges et le temps du bourru approchent, alors cessez de gémir, nom de bleu ! I - Son service le serait moins à Clamecy ! II - A l’encontre de l’environnement ?. III - Fit sentir le poids des ans - Décombres giscardiens. IV - Ecrivit et poèta outre-Rhin - A de la bouteille. V - Un début d’élection La Rome portuaire - Pu le faire. VI - Panic ou pénicillaire - A très peu de besoins. VII - A ixer Les prémices de ce qui 1 2 précède..! VIII - Voudraient déborI der... vers le Centre. IX - Après vous, II Docteur ! - Imitiez la grenouille. III IV 1 - De l’alphabet, mais compte peu dans l’une V de ses acceptions..! 2 - A bon dos - Feras le VI bon choix ? 3 - Exercé son influence néfaste - VII S’il est petit, c’est qu’il est joli ! 4 - Le gagne- VIII pain du sondeur. IX 5 - Dépressions - Dans la norme. 6 - Eau catalane - Calma. 7 - Héritages. 8 - Entame les livres Elles sont de la famille, mais guère en forme ! 9 - Suffixe le plus souvent adjectival - Symbole. 10 - Membre du CJM. 11 - Ferez marche AR. 3 4 5 6 7 8 9 10 11