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S OCIÉTÉ F RANÇAISE LETTRE DES TRADUCTEURS D’INFORMATION N° 1/2006 ISSN 1164-9364 Éditorial M Sommaire : Éditorial ............................................ p. 1 Comité directeur .......................... p. 2 Échos du secrétariat .................... p. 3 Échos des commissions ................ p. 4 Dossier ............................................ p. 9 Colloques ....................................... p. 11 Nécrologie ..................................... p. 13 Courrier des lecteurs ................. p. 14 Ouvrages publiés ........................ p. 15 Brèves ................................ p. 10, 12, 16 FIT ................................................... p. 16 SFT ille excuses à nos adhérents pour la raréfaction de nos échanges depuis le début de l’année. Les changements annoncés en 2005 s’accélèrent, mais les passages de relais prennent parfois un peu de temps.... D’abord, un grand merci à la nouvelle équipe de la Lettre d’info pour le dynamisme avec lequel elle a repris le flambeau. Elle vous invite aujourd’hui à indiquer ce que vous aimez, ce que vous appréciez moins dans ce bulletin, et – pourquoi pas ? – à vous proposer comme correspondant régional (voir le questionnaire p. 6). Survolons ensemble les changements et chantiers en cours : Début janvier, notre secrétaire Martine Lissandre, fidèle au poste depuis 1992, nous a confirmé son souhait de partir à la retraite le 31 mars. Votre comité directeur 2005, présidé par María Lebret-Sánchez, avait lancé une réflexion de fond sur ce sujet, examiné plusieurs solutions, puis opté pour la fermeture du siège parisien et le transfert des activités du secrétariat vers une société extérieure spécialisée dans la gestion des associations et organismes collectifs. L’assemblée générale du 3 décembre avait approuvé cette décision. Rappelons que notre objectif pour 2006 reste, comme en 2005, d’aller vers une professionnalisation des services fournis aux adhérents : un système qui avait fait ses preuves pour un syndicat de 700 personnes se devait d’être revu pour répondre aux besoins de la SFT actuelle (près de 1100 adhérents). Vous trouverez p. 3 un article consacré à cette nouvelle structure. Le nouveau secrétariat de la SFT répond désormais au téléphone de 9h00 à 18h00 tous les jours de la semaine. S’il vous est arrivé d’appeler notre permanence téléphonique depuis le 1er octobre, vous avez déjà eu l’occasion de parler avec Alice Gevaert et François Bernhardt, tous deux formés par le groupe de bénévoles qui assurait auparavant les permanences téléphoniques deux après-midi par semaine. Nous tenons à remercier chaleureusement à cette occasion tous les permanenciers qui ont représenté pendant plusieurs années la SFT, conseillant, renseignant, promouvant la profession auprès d’interlocuteurs extérieurs. Par ailleurs, vos avis sur le fonctionnement du nouveau secrétariat nous intéressent au plus haut degré. Soulignons aussi le travail effectué au sein des commissions (vous en trouverez un aperçu dans les articles p. 4 à 8). Pour ne prendre qu’un exemple : nous testons ce mois-ci un système de visioconférences pour faciliter le travail des commissions et du comité dans son ensemble. Sur les onze membres de l’actuel comité directeur, cinq – et non des moins dynamiques ! – habitent soit en région, soit à l’étranger. Quoi de plus normal, par conséquent, que de nous servir des technologies nouvelles pour faciliter les échanges? (Suite page 8) SFT - CERTEX – 22 rue de la Pépinière – 75008 PARIS – 4ème étage droite Tél : 01 42 93 99 96 – Fax : 01 45 22 33 55– Courriel : [email protected] Site Internet : http://www.sft.fr Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 1 COMITÉ DIRECTEUR ET BUREAU 2006 Résultat de l’élection au Comité directeur, samedi 3 décembre 2005 198 votes exprimés – 4 bulletins nuls – 3 bulletins blancs Dominique Jonkers : María-Ángeles Lebret Sánchez Jacqueline Reuss : Carmelo Cancio 150 voix 149 voix 142 voix 139 voix Il y avait 4 candidats pour 5 postes à pourvoir, tous les candidats sont donc élus. Suite à l’Assemblée générale du 3 décembre dernier, le Comité directeur de la SFT a élu le Bureau qui se compose désormais comme suit : Présidente ...................................................... Chris Durban Vice-président ............................................ Carmelo Cancio Secrétaire générale .................................... Sabine Colombe Trésorier ................................................. Dominique Jonkers Trésorier adjoint ......................................... Bernhard Lorenz Responsable des traducteurs d’édition : ...... Carmelo Cancio Responsable des traducteurs libéraux : .... Dominique Martin Responsable des traducteurs salariés : .... Christophe Villard Autres membres du Comité directeur : Marie-Christine Garcin Marie-Christine Lemasson Jacqueline Reuss María Lebret-Sánchez Le comité directeur a nommé les responsables des différentes commissions : . Norme CEN ...................................................................................................................... Jackie Reuss . Communication - Traduire ......................................................... responsable tournant au sein de la commission - Lettre d’Info .................................................................................................. Dominique Martin - Site Internet ................................................................................................ Dominique Jonkers . Communication externe .......................................................................................... Bernhard Lorenz . Assistance juridique et arbitrage ................................................................. Marie-Christine Garcin . Régions ............................................................................................................................ Jackie Reuss . Interprètes .................................................................................................... Marie-Christine Garcin . Assurances .................................................................................................... Marie-Christine Garcin . Adhésions .................................................................................................. Carmelo Cancio (édition) Dominique Martin (libéraux) Christophe Villard (salariés) . Multilinguisme ........................................................................................ Marie-Christine Lemasson . Experts ............................................................................................................. Maria Lebret-Sanchez . Statistiques .................................................................................................................... Chris Durban Florence Herbulot (hors comité) . Salariés .................................................................................................................. Christophe Villard . Droits d’auteur ......................................................................................................... Bernhard Lorenz . Formation ................................................................................................................. Carmelo Cancio . Prix P.F Caillé ............................................................................................................... Chris Durban Florence Herbulot (hors comité) Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 2 Échos du secrétariat D epuis le 23 janvier 2006, Certex est devenu « opérateur » de la SFT. En d’autres termes, au départ en retraite de Martine Lissandre, fin mars, la SFT aura son secrétariat chez Certex. Opérationnellement, la réception téléphonique et le secrétariat quotidien de la SFT y sont déjà pris en charge (depuis le 1er octobre 2005 pour les permanences téléphoniques). Le Comité Directeur met en ce moment même la dernière main aux opérations de déménagement et de transfert nécessaires au bon fonctionnement de la SFT, vers Certex et un local d’archivage complémentaire. Les nouvelles coordonnées de la SFT sont donc: SFT CERTEX 22, rue de la Pépinière - 75 008 Paris – 4ème étage droite Tél : 01 42 93 99 96 – Fax : 01 45 22 33 55 Courriel : [email protected] Métros : Saint-Lazare ou Saint-Augustin, RER « Auber » à 7 minutes à pied. Certex — profil Certex est une société indépendante de conseil et de prestation de services spécialisée dans les groupements et collectifs professionnels — autrement dit, les associations professionnelles, chambres syndicales, associations d’industriels, groupements d’intérêts professionnels. Ses clients sont les organisations elles-mêmes, (fonctionnement administratif, conseils en développement, coordination des plans d’action, valorisation de la profession…), mais son intervention s’adresse également aux adhérents de ces structures (information, services, animation…). L’accompagnement de CERTEX dépend de la vocation, des besoins et des choix de l’organisme qui lui confie une mission. Les techniques et méthodes mises en œuvre sont adaptées au profil d’un organisme collectif et diffèrent de celles employées pour les sociétés industrielles et commerciales. L’organisation au service de la SFT Les principales prestations mises à disposition par Certex Administration et gestion : Gestion de cotisations, facturations, recouvrement ; préparation et suivi budgétaire ; suivi de trésorerie ; courrier administratif et de gestion ; préparation de réunion, prise de notes et comptes-rendus des instances de direction ou commissions spécialisées ; réponse téléphonique, postale ou électronique sur l’ensemble des questions de l’environnement de l’organisation professionnelle. Accompagnement des actions de valorisation du métier : Certex peut contribuer à la mise au point de la stratégie d’utilité maximum, puis réaliser, le cas échéant, la maîtrise d’œuvre par délégation et sous contrôle de tout ou fraction d’une action d’envergure. Prestations Conseil : Certex réalise les études, élabore les diagnostics, propose les moyens - notamment de communication -, introduit les techniques et méthodes, assure la maîtrise d’œuvre déléguée d’actions nécessaires à la réalisation des objectifs fixés par les organisations qui le lui commandent. Pour la SFT, Certex met à disposition en « temps partagé » les ressources et compétences spécialisées de ses collaborateurs permanents, « noyau » de 8 personnes, qui exécute et coordonne l’action éventuelle de son réseau de partenaires et intervenants (18 partenaires spécialisés et un réseau d’une trentaine d’intervenants ponctuels). Les personnes et les compétences au service de la SFT - Un responsable de collaboration, personne de formation supérieure généraliste, en charge de la coordination opérationnelle de toutes les actions. Il est « l’interlocuteur de référence » pour l’ensemble des élus, responsables de commissions et adhérents de la SFT. Il réalise en particulier la répartition des courriels adressés à [email protected] et gère la permanence téléphonique, assurant lui-même ou répartissant si besoin le traitement des appels. Au service de la SFT, il s’agit de François BERNHARDT ; - Une équipe de fonctionnement composée notamment de collaborateurs de gestion administrative, de dossiers, ou d’exécution : Jean-Sébastien FRANCK (gestion, finances, cotisations), Elisabeth JOSEPH (contributions ponctuelles à l’annuaire) pour la SFT. - Le contrôle et le conseil opérationnel d’Isabelle VIO, HEC 1985, en activité au service de collectifs professionnels depuis 20 ans et Directrice Associée du Cabinet ; Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 3 (Suite page 4) Échos des commissions La formation : une affaire qui nous concerne tous Bien sûr, en tant que bénéficiaires, tout d'abord. Car il est vrai que les efforts réalisés par la SFT depuis quelques années pour combler les lacunes en la matière ont été récompensés par le succès de nos stages et un rayonnement de plus en plus grand de nos formations. Mais le montage de formations au sein de la SFT a la particularité de reposer sur des organisateurs bénévoles (mille mercis !) qui n'arrivent pas toujours à faire face à l'augmentation des demandes. Alors si tu te dis qu'il n'y a pas assez de formations près de chez toi, que tu aimerais bien qu'il y ait un stage sur tel ou tel sujet qui t'intéresse, qu'on pourrait bien s'associer à telle institution pour monter une formation ensemble... je te le dis tout de Comment : suite : tu peux y remédier ! Pour que toutes les régions de France puissent avoir leurs propres stages de formation il faut des équipes "locales" qui les organisent avec l'appui de la Commission formation. Nous avons les outils et les méthodes nécessaires, qui sont maintenant bien rodés, et nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, y compris (voire "surtout") à Paris ! Alors, n'hésite pas à utiliser pour cela ce nouveau mél : [email protected] Carmelo Cancio En nous faisant part de tout "tuyau" utile pour l'organisation de stages : des formateurs compétents, des salles disponibles, des partenaires potentiels... n'importe où en France ! En nous faisant connaî tre tes besoins et tes envies en matière de formation En nous faisant savoir que tu es prêt(e) à "donner un coup de main" : on te fera savoir comment (à moins que tu nous le suggères toimême) (Suite de la page 3) - Le conseil stratégique et d’orientation, selon les nécessités des dossiers, de Christian BERNHARDT, PDG, de formation technique, juridique et économique, 35 années d’expérience au service du développement d’entreprises, de réseaux et de collectifs professionnels. Les ressources méthodologiques de Certex sont issues de son expérience spécialisée depuis 23 ans dans la gestion des collectifs professionnels, d’une part, de ses études à compte propre, d’autre part, tels que : - Documents-types, méthodes standard éprouvées ; - Check-list pour chaque type de prestation et évènements ; - Système de régulation interne du travail, avec listes de tâches par organisation professionnelle réactualisées en temps réel et arbitrages hebdomadaires ; - Formation généraliste de l’équipe permanente et compétences avancées dans les domaines de prestations spécifiques aux organisations professionnelles. Les moyens techniques mis à disposition des Organisations Professionnelles dont Certex est opérateur sont : - Locaux et salle de réunion (maximum 25 personnes) ; - Adresse postale, ligne téléphonique ; - Réseaux d’ordinateurs et serveur permettant la sauvegarde quotidienne des données sur serveur miroir et bande mensuelle ; - Station de communication/fax-courriel permettant la gestion de listes de diffusion ; - Photocopieurs, couleur et noir et blanc. Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 4 Échos des commissions Le 5 janvier 2006, le Comité directeur nommait Dominique Martin responsable de la Lettre d’Information (LI). Dans la foulée, une nouvelle commission LI s’est constituée, plus étoffée. Membres de la Commission : Carmen Alegría, Chris Durban, Marie Gravey, Dominique Martin, Rupert Swyer, Muriel Valenta, Christophe Villard. Une première réunion de la commission s’est tenue le 2 février 2006. Au centre des débats, l'évolution de la LI, outil de communication interne par excellence de la SFT. Vous êtes déjà 90% à avoir plébiscité la version électronique. Votre choix nous permet d’envisager une harmonisation de toute la communication au sein de la SFT, une plus grande souplesse de parution, une plus grande interactivité, une meilleure visibilité (ex. charte graphique unique), des pages spécialisées par langue ou groupes de langues, par centres d’intérêt. A vous de dire ce que vous souhaitez lire ! Et n’oubliez pas que la Lettre d'Info est aussi un outil de communication entre les adhérents de la SFT. Nous recherchons des correspondants LI aux quatre coins de France. Vous avez des idées ? Une plume alerte ? Une envie de faire partager vos connaissances, vos informations ? N’hésitez pas à nous faire parvenir des entrefilets courts, pratiques, utiles, ludiques, 200-400 mots maximum. Et pour que tout cela soit, nous avons besoin de vos avis sur la LI : l’actuelle, la future ; bref, soyez nombreux à répondre à notre questionnaire ! QUESTIONNAIRE 1/ Quelles sont les 3 rubriques que vous préférez ? 2/ Quelles sont celles que vous souhaiteriez voir supprimer ? 3/ Pouvez-vous nous indiquer quelques articles qui vous ont particulièrement intéressé en 2005 ? 4/ Souhaiteriez-vous des pages par langue (y compris des infos rédigées dans cette langue) ? 5/ Si oui, seriez-vous prêt à être le correspondant LI pour cette langue ? 6/ Quelles rubriques souhaiteriez-vous ajouter ? 7/ Fréquence de parution ? Mensuelle ? Trimestrielle ? —————– Merci de retourner votre questionnaire à l’adresse [email protected] ou par courrier à SFT chez CERTEX 22 rue de la Pépinière – 75008 PARIS —————– Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 5 Échos des commissions COMMUNICATION V Rencontrez vos collègues sur les forums en ligne de la SFT ous connaissez les manifestations organisées par la SFT : rencontres formelles et informelles, réunions de délégations régionales, assemblée générale annuelle, … Mais connaissez-vous nos forums en ligne ? Près d’un quart de nos adhérents y participent déjà. Ils y échangent conseils pratiques, trucs, astuces et informations diverses. Ces forums sont gratuits et d’usage aisé. La SFT en organise actuellement quatre. Trois forums spécialisés : SFT-Médical SFT-Experts SFT-Salariés. Et un forum généraliste : SFT-Echanges. Pour y participer, une seule condition : adhérer à quelques règles simples de courtoisie. Sur SFT Echanges, elles sont résumées dans un document qui vous est adressé lorsque vous vous abonnez. OK, je m’abonne. Comment dois-je faire ? Envoyez un message vide à celle(s) des adresses suivantes qui vous intéresse(nt) : SFT_Medical [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Tentez l’expérience ! Je suis inscrit(e). Et ensuite ? Vous n’allez pas tarder à recevoir les premiers messages. Le principe de fonctionnement des forums est simple, il s’articule autour d’une adresse de messagerie commune à tous les membres du forum. Prenons l’exemple de SFT_Echanges : l’adresse commune est [email protected] Chaque message envoyé à cette adresse est automatiquement transmis à tous les membres du forum. Chacun peut donc y répondre, puis réagir à la réponse du voisin etc. Mais alors, je vais être submergé de messages ? N’exagérons pas. Le volume de messages est variable, suivant les périodes et les sujets abordés, mais nous sommes en tout cas près de 250 à le trouver gérable… J’anime personnellement un autre forum où nous sommes 550, sans aucun problème. Pour gérer les flux de messages, deux solutions : à l’émission (sur le site Yahoogroups) et à la réception (dans votre logiciel de messagerie). À l’émission : Je reprends l’exemple de SFT_Echanges. Trois possibilités : Pas d’envois. Yahoogroups ne vous envoie aucun courriel, vous devez aller les consulter vous-même à la page http://fr.groups.yahoo.com/group/ SFT_Echanges/. Envoi d’un récapitulatif quotidien. Vous recevez un (voire deux) courriel(s) par jour, mais je vous déconseille cette solution. En effet, si j’écris un message A et que mon collègue y répond par un message B, celui-ci s’insère généralement au-dessus de mon message A. Le récapitulatif du soir aura l’aspect suivant : A, B, A. Si notre ami C y répond aussi, le récapitulatif du soir aura l’aspect suivant : A, B, A, C, B, A et ainsi de suite. Ça devient très vite illisible. Envoi de messages individuels. Vous recevez autant de courriels que les participants au forum envoient de messages. Mais vous pouvez gérer ce flux très facilement sur votre PC. À la réception : Dans votre logiciel de messagerie, créez une règle qui classera automatiquement vos messages dans un répertoire ad hoc. Dans Outlook, placez le curseur sur un message de SFT_Echanges. Cliquez du bouton droit et choisissez l’option « Créer une règle » Ensuite, suivez les instructions... Je participe à une dizaine de forums, j’ai donc créé autant de dossiers. En particulier, le dossier SFT_Echanges reçoit tous vos messages, chers collègues, et je les consulte fréquemment. Je pourrais également décider de ne les consulter qu’une fois par jour, à chacun de voir. Il est gratuit, d’usage facile, vous pouvez vous désabonner à n’importe quel moment… Venez nous rejoindre ! A bientôt sur un forum électronique de la SFT ! Dominique Jonkers Modérateur SFT_Echanges est un outil extrêmement précieux de PS : Des questions, des suggestions, une idée d’article ? cohésion entre les adhérents de la SFT. [email protected] Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 6 Échos des commissions COMPLÉMENTAIRE SANTÉ. Un petit rappel de début d’année 2006 Vous êtes attentif à votre santé et à celle des vôtres : cette information vous intéresse ! L a SFT a mis en place en avril dernier une complémentaire santé (remboursement en sus de votre régime obligatoire) en avril 2005. Elle a été souscrite auprès de la mutuelle UGSG et s’adresse à tous les membres, en exercice ou retraités, de la SFT. Nous comptons déjà de nombreux membres, compte tenu des conditions très intéressantes, comparables à celles offertes par de grandes sociétés. Qui plus est, le système mutualiste vous assure que tout bénéfice fait par la mutuelle est immédiatement réutilisé pour ses membres en finançant des œuvres sanitaires et sociales comme des centres de soins par exemple… Pour vous y inscrire, il faut tout d’abord résilier votre complémentaire existante si vous en avez une. Attention, il faut le faire par lettre recommandée, dans les délais prévus par votre contrat. La mutuelle UGSG propose déjà un groupe pour les retraités de la SFT et, pour ceux de nos membres qui arrivent en fin de carrière, c’est la garantie de rester couvert contre les aléas de santé à un coût raisonnable dans de bonnes conditions. Les membres déjà inscrits font état d’une bonne expérience et sont très satisfaits des réponses et des couvertures offertes. Plus nous serons nombreux, meilleure sera notre couverture et plus nos cotisations resteront raisonnables dans le temps. Il est tout à fait possible d’organiser des réunions d’information, à Paris ou en province, si vous le souhaitez. Parlez-en à votre déléguée régionale ! N’hésitez pas à me contacter, de préférence par mél ([email protected]), pour toute information complémentaire, je serais ravie de vous aider ! Marie-Christine Garcin Responsable de la commission Complémentaire santé Traduire n° 208 : Jeux de lois Au sommaire du numéro 208 de Traduire, à paraître fin mars : F Les enjeux du multilinguisme Adriana Lau F Le statut juridique des traducteurs et interprètes dans les pays nordiques Dominique Féron F Ouvrages reçus : Guide pratique de la traduction juridique anglais/français Frédéric Houbert F Le traducteur juridique et les dictionnaires : amis ou ennemis ? Frédéric Houbert F Ouvrages reçus : Versus : La version réfléchie – anglais/français, volume 2, Des signes au texte Michel Ballard F Nouvelles réflexions sur les dictionnaires juridiques Frédéric Houbert Sans oublier la Rétrospective, par Maurice Voituriez Muriel Valenta Pour le comité de rédaction de Traduire [email protected] F Au cœur du problème Michel Ballard Abonnement à la revue TRADUIRE pour 2006 : 40 euros TTC par an pour la France pour 4 numéros (208 à 211), tarif Adhérents SFT. Tarifs pour l’étranger sur demande. Pour tout renseignement : www.sft.fr, ou [email protected] Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 7 Échos des commissions Synthèse de l’Atelier « Commission Salariés SFT » tenu le 3 décembre 2005 en préambule à l’AG de la SFT Remarque Traducteurs salariés : n’oublions pas que quelque 10% des membres de la SFT sont actuellement salariés Malgré une faible représentation du groupe salariés - 5 membres seulement sur plus de 80 - fortement regrettée par les personnes présentes, à savoir Mme Catherine Gabel, traductrice salariée d'un cabinet d'expertise comptable, Mme Françoise Parisot, responsable du département ‘Traduction et Services Linguistiques’ d’un laboratoire pharmaceutique, Mlle Caroline Subra, traductrice salariée d’un grand groupe de veille de l’information, M. André Pérois, directeur technique d’un organisme de traduction, et M. Christophe Villard, traducteur salarié, cadre d’une PME de traduction et de PAO, l’Atelier du 3 décembre a permis de dégager trois principaux points de réflexion et d’options pour 2006 : Obtenir une meilleure définition du statut du Traducteur salarié dans l’entreprise (statut CADRE) A cet effet, la Commission ‘Salariés’ va lancer une étude approfondie sur le sujet en procédant d’une part à un recensement très précis de l’ensemble des entreprises et cabinets de traduction en France, un certain nombre d’entre elles employant des traducteurs salariés, d’autre part à une analyse des entreprises industrielles et commerciales, peu nombreuses aujourd’hui, qui emploient des traducteurs salariés. Les moyens utilisés pourront être entre autres le code de classification INSEE par activités, notamment pour les entreprises de traduction, ceci afin de déterminer si les traducteurs salariés ont le statut « CADRE ». Formation technique des traducteurs : spécialisation post-universitaire ou autre Le besoin de cette qualification se fait de plus en plus ressentir et n’est pas propre aux traducteurs salariés mais à l’ensemble des acteurs de la traduction, experts (ou traducteurs jurés) compris. La SFT devrait intervenir auprès des écoles et entités universitaires formant aux métiers de la traduction pour qu’une formation technique plus diversifiée soit prodiguée afin de spécialiser les traducteurs dans les différentes branches techniques principales (aviation, mécanique, automobile, électronique, etc.) et de mieux les préparer à s’insérer dans la vie active avec des connaissances techniques adaptées. Représentativité des ‘traducteurs salariés’ auprès d’un grand syndicat national Afin de mieux défendre les droits des traducteurs salariés dans les entreprises où ils pourraient rencontrer des problèmes (statut Cadre, salaires, conditions d’exercice du poste de traducteur, etc.), la SFT devrait prendre contrat avec un grand syndicat national et nommer deux traducteurs salariés permanents représentants de la branche au sein de ce syndicat (CGC, Confédération Générale des Cadres, par exemple). Ledit syndicat pourrait alors intervenir auprès des entreprises employant des traducteurs. Christophe Villard c.villard@voilà.fr (Suite de la page 1) Et il n’y a pas de doute, nous avançons : Au niveau national, la SFT est aujourd’hui un acteur fort apprécié au sein des instances de l’UNAPL et du FIF-PL. Nos délégations régionales continuent leur travail de fond, toujours à l’écoute des adhérents au jour le jour. La commission Salariés poursuit ses travaux pour mieux répondre aux besoins des adhérents travaillant en entreprise. L’annuaire papier avance et sortira bientôt (bien que la version en ligne reste, de loin, la plus consultée). Côté formations, n’oubliez pas de consulter la rubrique « Formations » sur notre site web. Sur le front de la protection des traducteurs, la commission ad hoc avance sur le dossier de l’assistance juridique dont pourraient bénéficier à terme tous les adhérents de la SFT. En matière de communication avec les adhérents et l’extérieur, plusieurs projets sont à l’étude, dont une révision de notre identité visuelle et de notre site web. La commission Statistiques a diffusé la version 2006 de son questionnaire annuel sur les tarifs (téléchargeable depuis le site www.sft.fr) : les résultats sont en cours de dépouillement. Traduire : tous nos remerciements à Muriel Valenta, rédactrice en chef depuis deux ans, dont la plume et la capacité à mobiliser une équipe ont permis à notre publication trimestrielle de retrouver son équilibre et son élan. Le 9e numéro dirigé par Muriel est sous presse, et une nouvelle équipe se constitue… Autant de projets dont l’équipe LI et le nouveau secrétariat vous tiendront informés dans les mois qui viennent. En vous souhaitant bonne lecture de ce numéro, je vous rappelle que le comité directeur a à cœur de travailler dans l’intérêt des adhérents et de toute la profession. Si vous avez des suggestions, des commentaires, des critiques, n’hésitez pas à nous contacter directement. Chris Durban, Présidente Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 8 Dossier QUESTIONS DE DROIT Maître Jean-Luc Médina répond aux questions des adhérents rhônalpins Qu'est-ce qu'un contrat ? Le contrat relève du droit civil, droit napoléonien qui date de 1804, qui insistait avant tout sur les trois éléments suivants : la filiation la propriété le contrat L'article 1101 du Code civil définit le contrat de la façon suivante : convention entre deux ou plusieurs parties, qui crée des obligations. Mais de quelles obligations s'agit-il ? Obligation de faire, de ne pas faire ou de donner Obligation de résultats ou de moyens En droit français, la vision du contrat est très libérale. Le principe appliqué est celui du consensualisme : cela signifie que si les parties sont d'accord sur les obligations, le contrat devient alors la loi des parties. La liberté de contracter est encadrée par le Code civil. 1. Pour contracter, il faut être majeur et capable. Les mineurs ne peuvent pas contracter en dehors des usages (par exemple l'achat d'une baguette). 2. L'objet du contrat doit être licite et moral : il est impossible de passer un contrat pour un achat de cannabis. 3. La cause du contrat doit être licite et morale : par exemple, jusqu'en 2004 il était impossible de faire une donation à une maîtresse, cela était considéré comme immoral. En 2004, la jurisprudence a changé et c'est désormais possible. 4. Le consentement doit être mutuel. Cela suppose l'absence de dol et/ou de contrainte. En cas de dol ou de contrainte, le contrat n'est pas valable. On parle alors de consentement vicié. Un contrat se conclut sans forme particulière. En effet, contrairement à ce que de nombreuses personnes pensent, il n'est nul besoin d'un document écrit pour contracter. L'achat d'un croissant ou d'un billet de train est un contrat parfaitement valable. Cependant, dans certains cas, un certain formalisme est obligatoire, ceci à des fins de protection. Par exemple, l'achat d'une maison doit obligatoirement se faire par-devant notaire pour que les titres de propriété soient ensuite envoyés à la conservation des hypothèques. L'article 1134 du Code civil stipule qu'un contrat doit s'exécuter de bonne foi. Dans le cas contraire, on engage sa responsabilité contractuelle, qui s'oppose à la responsabilité délictuelle (responsabilité engagée par un acte sans contrat). Par exemple, une personne qui provoque un accident et renverse un cycliste avec sa voiture engage sa responsabilité délictuelle. Elle n'avait pas de contrat pour provoquer cet accident. Un contrat engage la responsabilité des cocontractants, notamment en cas de : Non-exécution Mauvaise exécution Exécution en retard Dans ce cas, il faut indemniser le cocontractant. L'article 1150 du Code civil stipule qu'en matière contractuelle, on ne peut indemniser que les dommages prévisibles (alors qu'en matière délictuelle, on indemnise l'intégralité du préjudice). En matière contractuelle, on indemnise lorsqu'il y a un lien de causalité entre la faute et le préjudice. L'article 1152 du Code civil stipule également que, dans le cas d’un contrat « normal », le juge apprécie si le montant de l'indemnité réclamée est disproportionné ou pas. Afin de savoir dans quelle mesure les traducteurs sont des professionnels ou des consommateurs, il est important de définir ce qu'est un professionnel et ce qu'est un consommateur : Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 9 Dossier Un professionnel est quelqu'un qui a un lien avec l'objet acheté. Un professionnel est quelqu'un qui a un lien avec l'objet acheté. Ainsi, un traducteur qui achète une alarme pour protéger son local professionnel est un consommateur et non un professionnel, car son activité n'a aucun lien avec les alarmes. En cas de litige, le vendeur ne pourra donc pas invoquer le fait le traducteur a effectué un achat dans le cadre de son activité professionnelle. Le Code de la consommation s'applique et le traducteur, en tant que consommateur, est protégé. En revanche, un traducteur qui accepte les conditions de vente d'une agence de traduction est un professionnel, il n'est donc pas protégé et il s'engage à respecter les conditions d'achat qu’il aura signées. Il est important de se souvenir qu’entre professionnels, tout est possible dans un contrat, sauf en cas de faute lourde ou dolosive (en clair, si un des contractants fait exprès de mal faire). Il est essentiel que les traducteurs soient conscients de cet état de fait. En effet, cela signifie que lorsqu'ils signent des conditions d'achat qui leur sont très défavorables, même si cela peut paraître totalement injuste, ces conditions d'achat sont parfaitement valables et applicables. Ainsi, le traducteur qui signe les conditions d'achat qui comportent des clauses telles que les suivantes, s'engage à les respecter : Le Traducteur s'engage pendant une période de deux (2) ans à dater de la fin de la période de garantie à se tenir à disposition de l’agence. Le Traducteur s'engage à ne limiter en aucune manière sa responsabilité, en cas d'inexécution, même partielle, de ses obligations et, notamment en cas de défaut de conformité des traductions ou des services commandés par rapport à la commande ou de livraison hors délai. De convention expresse, toute clause des conditions générales de vente du Traducteur qui serait contraire aux présentes stipulations se trouverait annulée de plein droit. L’agence Société XXX se réserve le droit de refuser la traduction ou services commandés en cas de retard de livraison, quelle que soit l’importance du retard. etc. Entre professionnels, tout est possible dans un contrat. Nathalie Renevier ([email protected]) et Anne-Marie Robert ([email protected] ) sous le contrôle de Maître Médina. NdlR : Maître Médina a ensuite répondu aux questions posées par les adhérents rhônalpins : valeur des clauses de nonconcurrence, obligation de moyens ou de résultats, confidentialité des courriels, le portage salarial, la RCP. Ces points seront publiés dans une prochaine LI. Brève De bonnes nouvelles pour les traducteurs d'édition La loi française sur le droit de prêt est entrée en vigueur le premier août 2003 ; à ce titre, chaque auteur concerné recevra environ 1,25 euro par an et par exemplaire acquis par les bibliothèques. La première répartition aura lieu en automne 2006, couvrant la période d'août 2003 à fin 2005. En outre, le droit de copie privée numérique entre également en vigueur ; il faut s'attendre à une distribution aux auteurs au début de l'année 2006 des sommes provenant de la taxation des supports vierges. Références que l'on peut consulter sur Internet : <www.culture.gouv.fr/culture/ actualites/rapports/sprd/rapport.rtf> <www.abf.asso.fr/IMG/doc/roblin.doc> < http://www.cfcopies.com/V2/kio/kio_comm.php > brochure de la SGDL : Le statut social des auteurs de l'écrit. Frédéric de Solliers, traducteur informatique, lexicographe, membre des CSTIC, SFT, SGDL. http://www.de-solliers.fr Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 10 Colloques TOULON - 25-26 Novembre 2005 INTERPRÉTER ET TRADUIRE Colloque organisé par le CERC « Centre d’Etudes et de Recherches sur les Contentieux » Faculté de Droit de Toulon – Université de Toulon et du Var. L 'attention de la Commission Experts de la SFT avait été attirée par l’intitulé de ce colloque auquel plusieurs juristes, jurilinguistes et traducteurs de différentes nationalités étaient conviés à comparer leurs pratiques respectives et leur perception de « l’interprétation » au sens large du terme. Et c’est ainsi que j’ai été désignée par la SFT pour assister aux débats en tant que représentante de notre syndicat. Je ne vais pas détailler le programme chargé et intéressant de ce colloque, disponible sur internet, mais en donner seulement un aperçu : http://monsite.wanadoo.fr/colloquecerc http://colloquecerc.monsite.wanadoo.fr Les nombreux intervenants ont traité de thèmes variés, parfois complémentaires. Colloque ouvert par « les détours à Babel » et le rêve de toutes les civilisations « d’une langue unique », présenté par le Professeur F. OST, Professeur ordinaire aux facultés universitaires Saint-Louis (Bruxelles), relayé par D. ROUSSEAU, Professeur à l’Université de Montpellier I, membre de l’Institut universitaire de France, qui, sur le sujet : « interpréter les interprétations, est-ce délirer ? », nous a entraînés dans un délire total, lui-même ayant été amené à se poser cette question après lecture de l’ouvrage du psychanalyste Pierre BAYARD : « Qui a tué Roger Ackroyd ?». Du délire nous sommes passés à « l’Interprétation des normes et des institutions dans les manuels des facultés de Droit » par R. CHARVIN, Professeur à l’Université de Nice Sophia Antipolis. J. RIDEAU, Professeur à l’Université de Nice Sophia Antipolis, ancien membre de l’Institut universitaire de France, avec son sujet « L’Union Européenne face aux défis de la diversité linguistique », un thème qui intéresse certainement la plupart d’entre nous, si ce n’est la quasi-totalité, nous donne une idée de l’Union Européenne, son organisation et ses différentes institutions, notamment de l’appareil administratif de traduction et d’interprétation. Cette « tour de Babel moderne » où, en 2005, 21 langues cohabitent, alors qu’en 1973 il n’y en avait que 6 ! Il a mis le doigt sur la perte d’influence du français face à l’anglais dans cette Communauté : si, à l’origine, les deux langues étaient à égalité (41% des textes juridiques étaient rédigés en anglais contre 42% en français), en 2002, la proportion était de 73% en anglais contre 18% en français. Madame BARTHE-GAY, Maître de Conférences à l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble, nous a parlé de la difficulté d’interpréter ou de traduire les notions de droit dans les traités internationaux. Ainsi, divers sujets ont été abordés, tous plus intéressants les uns que les autres, mais il m’est malheureusement impossible de citer ici les 21 intervenants et leurs contributions. Je soulignerai quand même un point important : au cours de son intervention, M. Louis BEAUDOIN, Chargé de cours (en rédaction juridique) à l’Université McGill, Montréal, jurilinguiste et traducteur juridique, Sherbrooke (Québec/Canada), nous a appris qu’au Canada, il faut passer un concours très difficile afin d’accéder au titre de traducteur juridique. Sa communication, intitulée « La traduction juridique au Canada… », nous a donné un aperçu du bilinguisme et des interférences des langues entre elles. Je ne peux clore mon article sans parler de l’intervention de Mademoiselle J. RUFFIER-MERAY, doctorante à la Faculté de droit Aix-Marseille III et violoncelliste, qui, sur le thème : « Interprétation en musique et en droit » nous a fait une démonstration de la diversité inhérente à l’interprétation en maniant avec brio son archet de violoncelle. Toutes les interventions seront publiées et un exemplaire des actes sera remis à la SFT. Je reste à la disposition des lecteurs de la présente Lettre d’Information s’ils désirent d’autres éclaircissements. Jeannette Abi Nader – Gélébart Membre de la Commission d’Experts de la SFT [email protected] Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 11 Colloques Quand La Muette nous parle … L e 13 janvier dernier, l’OCDE, dont le siège est au château de La Muette, à Paris, avait convié à une réunion d’information ses traducteurs indépendants, des organisations de traducteurs et les plus prestigieuses des écoles parisiennes de traduction. D’après les organisateurs, le but de cette réunion était de se mettre à notre écoute, du fait que l’OCDE placerait désormais les indépendants au cœur de son activité de traduction. Les deux langues officielles de l’OCDE sont l’anglais et le français. De plus en plus de textes-sources étant rédigés à l’OCDE en anglais, y compris en « anglais international » par des nonanglophones, la traduction s’y fait essentiellement vers le français. Cela peut paraître une aubaine pour les traducteurs francophones, mais les exigences de cette traduction sont élevées. L’OCDE met son site Web TRANET à notre disposition afin de faciliter notre tâche. La démonstration publique qui en a été faite le 13 janvier pouvait être utile ; les outils sur Internet manquent parfois moins que le temps qu’il faut pour les découvrir sous tous leurs aspects. D’une façon générale, l’approche informative de cette réunion est à saluer ; nous ne pouvons que souhaiter que d’autres donneurs d'ordre de traduction s’y adonnent à leur tour. Les questions financières ont été abordées à diverses reprises au cours de cette journée. On a appris que le budget de l’OCDE avait diminué de 22 % au cours des dernières années, alors que dans le même temps son volume de traduction augmentait de 23 %. Par ailleurs, en 1990, l’OCDE sous-traitait 15 % du volume de ses traductions. En 2005, le pourcentage est passé à 40%. L’OCDE n’a pas modifié ses prix d’achat de traduction depuis 9 ans, alors que le coût de la vie en France augmentait de près de 14 % sur cette période. Or, elle nous a annoncé le 13 janvier une hausse prochaine de son tarif de 10 %. Ce frémissement financier à l'OCDE a été le prélude à d'autres annonces. L'Organisation internationale de La Muette va en effet passer prochainement des contrats de traduction avec des indépendants. Ces contrats engageront l'Organisation sur des volumes, par exemple pour 800 pages par an au bénéfice d'un seul soustraitant. L’OCDE s’engagera à payer le traducteur pour l’équivalent monétaire de ce volume, même si elle ne lui fournit pas ce volume sur l’année. Il s’agira d’une mesure à l’essai, qui ne devrait concerner que deux ou trois traducteurs d’ici deux ans. Enfin, l’OCDE nous a appris que le départ en retraite de ses papy-boomers traducteurs internes devrait susciter quelques recrutements de remplacement dans un avenir plus ou moins proche. Paul Valet [email protected] Lu dans l'Express du 5 janvier 05 spécial « La France dans 20 ans » : Brèves Un traducteur dans l'oreille Pas d'interprètes lors de la dernière réunion hebdomadaire de la… Commission européenne ! Les participants ont été équipés d'un nouvel appareil de traduction simultanée qui se loge directement dans l'oreille. Semblables à une boule Quiès, ce dispositif contient un logiciel fondé sur la technique de la reconnaissance vocale. Il permet de décoder les 20 langues officielles de l'Union. Elle fête ses vingt ans … Vingt ans déjà ! Pour la SFT, du haut de ses cinquante ans et quelques, c'est encore une jeunette, mais son anniversaire s'annonce grandiose. En effet, l'Institute of Translation and Interpreting, notre consoeur britannique née en avril 1986 (et constituée en société en 1987), va échelonner les célébrations tout au long de l'année et jusqu'au printemps 2007. Le coup d'envoi sera donné avec une « party » à bord du HQS Wellington, vaisseau amarré sur la Tamise, le samedi 6 mai. Les adhérents SFT bénéficient du tarif membre pour cet évènement ITI, alors n'oubliez pas de signaler votre adhésion à la SFT si vous souhaitez vous y inscrire. Pour de plus amples précisions (et notamment le prix), écrire à : [email protected]. Jackie Reuss - [email protected] Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 12 Nécrologie POUR DON MIGUEL DON MIGUEL SESMERO nous a quittés le 24 décembre 2005. Parisien jusqu’au bout des ongles, Don Miguel avait su garder intacte son âme madrilène. Il n’était pas à un exploit près. Né dans la Villa y Corte, le 4 février 1921, il passa son enfance et sa première jeunesse dans le rectangle central formé par la Gran Via et les rues Fuencarral, Hernán Cortés et Hortaleza. Il vécut les horreurs du siège de Madrid dans les rangs républicains. Après la guerre civile, il finit par se réfugier en France, pays qu’il ne cessera de servir avec courage et loyauté. Rappelons brièvement ce que les traducteurs professionnels doivent savoir. Miguel Sesmero devint professeur à l’E S I T pratiquement à la création de cette école de l’Université de Paris. Il en fut un des pionniers et contribua à introduire dans l’enseignement universitaire une orientation professionnelle, à une époque où les littéraires de la Sorbonne croyaient qu’il suffisait d’un « bon dictionnaire » pour faire des traductions techniques. Il tint remarquablement son rang au sein d’une équipe d’hispanistes brillants : Don José Maldonado, qui incarna longtemps la République espagnole en exil, Liberté Morté une espagnole qui connut le Paris de l’occupation, un tandem d’auteurs de manuels connus, Jean Testas et Gilbert Zonana, et d’autres encore. L’enseignement d’espagnol technique de haut niveau actuellement dispensé à l’E S I T doit beaucoup à Miguel Sesmero. A la S F T , il participa activement aux travaux de la commission des tarifs et laissa le souvenir d’un grand professionnel. Homme de terrain, Don Miguel n’ignorait pas pour autant les aspects fondamentaux de la traduction, mais il les introduisait avec discrétion dans son enseignement. Ayant rédigé un volumineux dossier sur l’approche traditionnelle et la méthodologie professionnelle en traduction spécialisée, il s’entendit dire par Danica Séleskovitch qu’il y avait là matière à le faire « trois fois Docteur ». Mais parlons un peu de ce que seuls quelques privilégiés connaissent de cet homme exceptionnel. Après la guerre civile espagnole, la France connut le déshonneur et l’occupation. En Espagne, il y avait encore des hommes épris de liberté, tel celui que des responsables de la Résistance française ont présenté comme « un de nos plus fidèles agents espagnols », un jeune Madrilène connu sous le nom de code Lorenzo. Il aidait des Français « en mission officielle urgente ou en transit vers l’Afrique du Nord » à se loger, acheminait du courrier clandestin, et se voyait confier des missions dangereuses (plus tard, il transporta même sur lui une partie des plans du Mur de l’Atlantique). Dénoncé à la police espagnole, mais prévenu à temps par la concierge de son immeuble, il quitta précipitamment Madrid et trouva refuge en France, où il poursuivit son action au sein de la Résistance. Par décret du 15 octobre 1945, le sous-lieutenant Miguel Sesmero fut décoré de la Médaille de la Résistance Française. La paix revenue, il put retourner à sa passion de la montagne, qu’il avait découverte dans les Sierras de Madrid et de Ségovie. Il gravit bien des sommets en France, jusqu’au moment où l’âge ne lui permit plus d’assumer le rôle de « premier de cordée ». Mais saviez-vous qu’il avait appartenu à la chorale de l’Institut d’études hispaniques de Paris ? C’est là qu’il se lia d’amitié avec le linguiste Bernard Pottier et le spécialiste de la traduction juridique Gilbert Zonana. L’histoire de cet homme ne cessera de nous étonner. L’esprit de Don Miguel est toujours présent dans le cabinet de traduction qu’il a développé aux côtés de son épouse Maria et de son fils Éric. Il reste dans le cœur de ses anciens étudiants et de ses collègues enseignants et traducteurs, qui se joignent à moi pour dire simplement à toute sa famille notre profonde sympathie et notre fidélité à sa mémoire. Jacques Pelage [email protected] Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 13 Courrier des lecteurs Astuces et traquenards Cessons de nous inquiéter : un de ces journaux gratuits dont les Parisiens bénéficient nous annonce : Nicolas lutte contre l'illétrisme. Voilà une bonne nouvelle. La bonne orthographe l'emporte... et le bon style également. Lisez plutôt cet extrait du même journal gratuit : Pas de news sans rubriques " paillettes " et " cancans " Jamais sans ma rubrique people. Tel est le nouveau credo du mag d'actu... Une chaîne de magasins attire la clientèle en lui demandant : Aujourd'hui on fait quoi pour vous ? Notons au passage que le même appel en bon français : Aujourd'hui que fait-on pour vous ? ne serait pas plus long. Il est convenu de dénoncer les méfaits du franglais mais les responsabilités de la corruption de notre langue se situent bien souvent chez nous ! La phrase : C KI KI CONDUIT ? ne provient pas d'Outre-Manche ! Un de mes enfants habite à Boulogne sur Seine, exactement rue de Silly. Il existe dans cette rue une boutique à l'enseigne SILLY PRESSING ! Ce n'est pas un Anglais qui a trouvé cela ! Heureusement, il existe chez nous d'autres activités récentes pour lesquelles on a trouvé les termes français adéquats. Citons-en quelques unes : grignoterie petite restauration collanterie vente de collants occaserie marché d'occasions croissanterie vente de croissants jeannerie commerce de jeans (rappelons que le mot jeans vient de Gênes tout comme celui de denim vient de Nîmes) bricaillerie bricolage et quincaillerie Parmi les activités non reconnues : photocopillage (cela n'appelle pas d'explication) hardeuse (vedette du " hard ") Quelques néologismes bien féminins : nuisette petite chemise de nuit combinette petite combinaison soutif soutien-gorge shoppeuse une dame du genre " roseau dépensant ", selon la formule de Jules Renard Nous pardonnerons l’origine étrangère de la dernière définition car le shopping est bien implanté et n'a pas d'équivalent français. Le lèche-vitrine est un peu différent et n'implique pas automatiquement l'achat, par exemple des trois articles nommés juste avant... Maurice Voituriez [email protected] L e magazine MDÜ, diffusé aux membres du syndicat allemand BDÜ, a publié un article intitulé « Der Einsatz von Translation-Memory-Systemen am Übersetzerarbeitsplatz - Aufbau, Funktionsweise und allgemeine Kaufkriterien » signé du Prof. Uta Seewald-Heeg. Il présente sur une trentaine de pages les différents outils d’aide à la traduction actuellement sur le marché et les compare dans un tableau récapitulatif. Cet article extrêmement bien fait peut nous aider à trouver le bon logiciel avant de procéder à l'achat. Il est rédigé en allemand et accessible sur internet via http://www.across.net/de/info_center.html et l'article se trouve sous www.across.net/doc/811.pdf. J'ai contacté l'auteur et le rédacteur en chef du MDÜ (qui a racheté les droits d'auteur) : si vous souhaitez avoir la version papier, vous pouvez acheter le magazine n° 4-5/05 au prix de 10 euros, port inclus. J'attends actuellement le bon de commande au format électronique que je pourrais faire suivre aux intéressés. (Si nous souhaitons racheter les droits afin de faire une diffusion générale ou d'en faire une traduction qui devrait être validée par l'auteur, nous pourrions acquérir un cd-rom au tarif de 200 euros). Les collègues qui souhaitent acheter l'exemplaire papier peuvent me contacter par mail. Heidi Gemper [email protected] Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 14 Ouvrages publiés Glossaire de l’économie : Anglais – Français OCDE Publication à paraître le 1er juin 2006. Produit par la Division de la traduction de l’OCDE, le présent ouvrage est une édition revue et augmentée du glossaire de l’économie anglais-français publié en 1992. Fortement enrichi, il contient quelque 30 000 termes et expressions et explore de nouveaux secteurs qui s’ajoutent à un très large éventail de domaines : science économique proprement dite, statistiques, finance et banque, échanges, gestion, comptabilité, assurances, emploi et main-d’œuvre, développement, fiscalité. Cet ouvrage rendra donc de précieux services à tous ceux qui sont appelés à lire ou rédiger des documents en anglais ou en français relevant de ces domaines et qui souhaitent disposer à cet effet d’un instrument de travail fiable et à jour. Cette publication vous est proposée à un prix spécial avant parution. Prix normal : 120 €. Prix spécial : 39 € ! Tous frais d’expédition normaux inclus. Attention ! Pour bénéficier de cette offre spéciale, il convient de passer commande avant le 30 avril 2006. Vous pouvez contacter l'OCDE à l'adresse suivante : [email protected] Dictionnaire anglais-français et français-anglais de la santé et du médical Enjeux de mots Regards multiculturels sur les sociétés de l'information Enjeux de mots, livre collectif rédigé par une trentaine d’auteurs issus de la société civile et venus de quatre continents, propose un décryptage des grandes notions de la « société de l’information ». Les techniques ne sont jamais neutres : elles ont des conséquences sociales, économiques et culturelles. Ainsi en va-t-il des technologies de l’information et de la communication (TIC). Les mots utilisés dans les négociations internationales ou les législations prennent difficilement la mesure de ces conséquences et véhiculent des perceptions qui ont rarement fait l’objet d’un débat démocratique, préalable indispensable à la décision politique. Cet ouvrage pose sur les concepts de l’ère informationnelle des regards critiques issus de sensibilités et de cultures différentes et ouvre des visions alternatives. Entièrement multilingue, il constitue une référence pour les lecteurs désireux de déchiffrer ces enjeux clés autant qu'une invitation à débattre. Un ouvrage coopératif coordonné par Alain Ambrosi (CMIC) et Valérie Peugeot (Vecam) avec la collaboration de Daniel Pimienta (Funredes). 656 pages. Prix public 39 euros. Ce livre peut être acheté en ligne sur le site internet de C&F éditions http://cfeditions.com ou commandé à l’adresse suivante : C&F éditions, 35 rue des Rosiers, 14000 Caen, France. Parution janvier 2006 Cet ouvrage vise à faciliter la compréhension et la rédaction de documents et d’articles en anglais sur des questions de santé. Abordant les principales notions utilisées dans les documents relatifs à la santé, ce dictionnaire explicite plus de 5 000 termes et expressions de langue anglaise dont le sens est loin d'être évident En particulier, sans privilégier la médecine, le livre inclut les maladies les plus importantes sur le plan de la santé publique et les décrit de façon succincte mais sans simplification abusive. Ce dictionnaire, établi par un traducteur de l'Organisation mondiale de la santé et revu par un médecin, apporte de la transparence dans un domaine complexe. Il comprend des termes et donne des traductions et explications dont beaucoup ne se trouvent dans aucune autre source. Vous pouvez commander l'ouvrage en ligne chez Amazon et auprès d'Alapage. Prix en France (librairies en ligne) : 26,60 euros. Le paiement par chèque est possible. Port gratuit en France métropolitaine Vous pouvez aussi commander l'ouvrage auprès de tout bon libraire. Prix : 28 euros. René Meertens. Éditions Chiron ISBN : 2702710891 En France, diffusion Casteilla Deux ouvrages traduits par Yacine Benachenhou : Az zawaahif wal barmaaiyyaat / Reptiles et amphibiens Cet ouvrage éducatif bilingue (arabe - français) illustré de photographies vise à faire mieux connaître les reptiles et les amphibiens aux jeunes enfants. Prix public : 4 euros. ISBN : 2-84951-019-X Histoire de Qudsiyya Ce livre raconte la vie d’une jeune fille dans le Moyen-Orient d’aujourd’hui. Prix public : 12 euros. ISBN: 2-84951-007-6 On peut se procurer ces ouvrages à l'adresse suivante : Yacine Benachenhou 37, rue de Grenelle.- 75007 Paris Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 15 FIT TOUS DROITS… ! XVIIème Congrès mondial de la FIT C (suite et fin) omme je vous l’avais annoncé dans mon article paru dans la dernière LI dans lequel je brossais un rapide tableau du Congrès statutaire, je vais maintenant brièvement évoquer la seconde partie, le « Congrès ouvert » intitulé « Tous droits… ! » (Rights on!), qui s’est déroulé du 4 au 7 août 2005 toujours à Tampere (Finlande) sous l’égide de l’Association finlandaise des traducteurs et interprètes (SKTL). Naturellement, le programme couvrait tous les domaines de la traduction et de l’interprétation : des droits d’auteur à l’interprétation devant les tribunaux, en passant par la traduction des classiques et par celle destinée aux médias, de la normalisation à la mondialisation, des outils de traduction à la localisation, sans oublier la terminologie et les technologies linguistiques et enfin la déontologie, le statut et l’avenir de nos métiers. Les trois premiers jours étaient structurés en deux séances plénières, avec des séances thématiques en parallèle complétées de tables rondes et d’ateliers donnant l’occasion de discuter et d’échanger des idées. Différents organes de la FIT ont également contribué à la richesse de ce programme : Le Centre Régional Europe (CRE), le Comité des traducteurs littéraires, le Comité des droits d’auteur entre autres. Quant aux deux conférenciers principaux du Congrès, Neville Alexander (Afrique du Sud), pédagogue et linguiste, a évoqué le processus par lequel les peuples, les nations et les États échangent des informations culturelles et scientifiques au travers d’individus indépendants agissant dans ce qu’ils considèrent être leur intérêt national ou public et c’est bien la traduction et l’interprétation qui constituent les pratiques sociales décisives dans la réalisation de ce processus ; et Heikki E. Mattila (Finlande), docteur en droit, professeur de linguistique juridique à l’Université de Laponie et maître de conférences en droit comparé à l’Université de Helsinki, a traité (en français !) des questions liées à la langue juridique et à sa traduction et s’intéresse particulièrement au latin juridique qui jette les bases de la compréhension du droit occidental. Il est aussi intervenu brillamment sur les problèmes rencontrés dans la traduction juridique en allemand, en français et en anglais. J’ai appris par exemple que 600 citations latines sont toujours en usage en Finlande. Il est bien connu, a-t-il précisé, qu’un mot d’origine étrangère, plus il est incompréhensible, plus il attire l’attention et plus il impressionne… Par ailleurs, le sens des expressions latines diverge parfois selon les pays ! sans parler des problèmes de prononciation pour les interprètes !! Enfin, lors de la Cérémonie de clôture et de remise des prix de la FIT le dimanche 7 août, le Prix P-F Caillé a été décerné à Etilvia María Arjona Chang (Panama), une femme exceptionnelle, une des rares sur la planète à être à la fois chercheur, praticienne, enseignante et activiste dans le domaine de la traduction ! J’ai eu le plaisir et le privilège de pouvoir l’interroger longuement pour un futur article à paraître dans le prochain Translatio. J’espère sincèrement que ces deux articles vous auront donné envie de participer et/ou d’assister au prochain Congrès mondial de la FIT : c’est la Chine (à Shanghai) qui aura l’honneur de nous accueillir dans 3 ans, du 2 au 7 août 2008 ! La FIT vous y attend nombreux. Marie Lemasson, élue au Conseil de la FIT [email protected] Brève Bonnes nouvelles … Good news … Buenas noticias … Gute Nachrichten … Hyviä uutisia ... Ceux qui consultent Eurodicautom, la base de données multilingue de la Commission Européenne, le savent depuis longtemps : elle n'est plus mise à jour depuis la constitution de l'IATE, la base de terminologie interinstitutionnelle (Inter-Agency Terminology Exchange). Le progrès c'est sans doute bien, mais pour l'utilisateur externe, l'absence de mises à jour commence sérieusement à se faire sentir. Est-ce qu'un jour l'IATE sera accessible aux traducteurs externes ? Est-ce que l'accès sera payant ? Voilà des questions qui reviennent régulièrement sur les listes de discussion. Nous venons de l'apprendre de source officielle : l'IATE deviendra accessible au public, sans frais ni abonnement, au cours de l'année 2006. Plus officieusement, on évoque même le mois d'avril. Quoiqu'il en soit, toute information sur l'accessibilité de l'IATE sera affichée sur le site d'Eurodicautom. Jackie Reuss [email protected] Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 16 FIT fit flash Février 2006 BONNE ANNÉE ! Alors que 2006 est déjà bien engagée, nos collègues chinois entament tout juste la nouvelle année lunaire –– l’année du chien. Où que vous soyez, le Conseil de la FIT vous souhaite une année heureuse et très fructueuse ! Cotisations 2006 Tous les organismes membres de la FIT ont maintenant reçu leur avis de cotisation de 2006. Un paiement rapide aidera à préserver l’équilibre des comptes de la FIT. Plan d’action 2005 – 2008 Le Bureau de la FIT s’est réuni au Secrétariat de la FIT à Montréal en novembre, en plus d’assister à la conférence commune de deux associations membres, l’American Literary Translators Association (ALTA) et l’Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada (ATTLC). Dans la foulée des débats de politique du Congrès statutaire de 2005, le Bureau de la FIT a fixé les objectifs fondamentaux suivants pour 2005–2008 : Nouer des liens de collaboration avec l’Académie africaine des langues Intensifier le travail visant à faire mieux respecter les droits des traducteurs et interprètes en zones de conflit Renforcer la coopération sur plusieurs plans, notamment avec les organismes de défense des droits de reproduction (IFRRO et OMPI), l’UNESCO et l’Union européenne Lancer la carte d’identité de la FIT Affermir la situation financière de la FIT Consolider l’effectif et accroître le nombre de membres Attirer l’attention sur les traducteurs lors des grandes foires du livre Poursuivre les séminaires sur les droits d’auteur de la FIT Suivre l’évolution des normes de traduction et d’interprétation et du statut de la profession Développer les statuts et les méthodes régissant la FIT Accroître la visibilité de la FIT, développer les communications et améliorer la diffusion de l’information Préparer le XVIIIème Congrès mondial de la FIT sous les auspices de l’Association des traducteurs de Chine Il s’agit surtout d’objectifs à long terme qui approfondissent le travail accompli par les Conseils précédents. Journée mondiale de la traduction Cette année, le thème est Plusieurs langues –– Une profession. Un communiqué de presse a été rédigé et envoyé aux organismes membres de la FIT. Il sera bientôt affiché dans le site Web de la FIT. Le comité des droits humains de la FIT a publié un communiqué de presse dénonçant le sort terrible des traducteurs et interprètes irakiens. Il a été envoyé aux organismes membres de la FIT et sera bientôt affiché dans le site Web de la FIT. Nous vous encourageons à diffuser largement cette information. Prochaines réunions Le Bureau de la FIT se réunira à Bruxelles, en Belgique, le samedi 18 mars et le dimanche 19 mars. Pour de plus amples renseignements, prière de s’adresser au Secrétariat de la FIT ou à la Secrétaire générale. Le vendredi 25 août, le South African Translators’ Institute (SATI) célèbre son 50ème anniversaire à Johannesburg, lors d’une conférence à laquelle il a invité le Conseil de la FIT. En 2006, le Conseil de la FIT se réunira à Johannesburg, en Afrique du Sud, immédiatement après la conférence du SATI, le samedi 26 août et le dimanche 27 août. FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES TRADUCTEURS Rédaction : Sheryl Hinkkanen; traduction française : Communications Dico Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 17 Reproduction encouragée FIT Communiqué de presse Journée mondiale de la traduction 2006 Plusieurs langues – Une profession De l’abénaqui au zoulou, on compte quelque 6 800 langues dans le monde, dont environ le tiers possède un système d’écriture. La profession de traducteur – sous forme orale ou écrite – remonte presque à l’origine du langage. Dès qu’il y a eu interaction au-delà de la collectivité immédiate, il a fallu des interprètes et plus tard, dans bien des cas, des traducteurs. Dans le village global d’aujourd’hui, comment le monde pourrait-il se passer des services de ces langagiers ? Les langagiers jouent un rôle essentiel dans tous les aspects de la vie. Qu’il s’agisse du commerce, de la diplomatie ou de la coopération internationale, ou encore des sciences, de l’éducation et des multiples facettes de la culture écrite ou parlée – et même de la mondialisation, toutes ces activités humaines nécessitent la touche de l’expert. Que deviendraient-elles sans les langagiers ? Pourtant, considère-t-on les gens qui œuvrent dans le domaine de la langue comme des professionnels ? Trop souvent, on présume que quiconque connaît deux langues peut interpréter ou traduire avec succès. Voilà qui est loin de la vérité. Bien que des personnes bilingues puissent traduire des mots, elles sont souvent incapables de transmettre le message dans son intégralité et sans que cela sente la traduction. Les traducteurs et interprètes facilitent la communication. Ils ont pour mission de permettre aux locuteurs des nombreuses langues du monde d’interagir sur un pied d’égalité. Ils égalisent les chances en donnant aux deux parties la possibilité de communiquer efficacement sans devoir se débrouiller tant bien que mal avec une langue qu’ils ne maîtrisent pas nécessairement. Quelle que soit la langue, les langagiers s’astreignent aux mêmes exigences. Ainsi, les clients peuvent s’attendre à ce que les traducteurs et interprètes professionnels possèdent les qualités suivantes : Une connaissance approfondie des deux langues, permettant de transmettre l’intégralité du message avec toutes ses nuances. La capacité de travailler leur texte, afin qu’il se lise comme un original et soit facile à comprendre. La fierté de faire le meilleur travail possible, à temps et à un prix équitable. Un souci marqué de déontologie, consistant à ne pas accepter sciemment de travail au-delà de leur compétence et à préserver la confidentialité de l’information s’il y a lieu. Le respect de normes exigeantes les obligeant à se tenir au courant de l’évolution de la langue et des domaines dans lesquels ils travaillent, en s’efforçant constamment de s’améliorer et de mieux travailler. La conscience de l’importance de l’exactitude, qui leur fera faire les recherches qui s’imposent dans les domaines dont ils ne sont pas spécialistes. L’acceptation des limites de leurs connaissances, qui les incitera à continuer d’apprendre et à se perfectionner sans cesse. La Fédération internationale des traducteurs a placé la Journée mondiale de la traduction 2006 sous le thème Plusieurs langues – Une profession pour attirer l’attention sur le caractère professionnel du travail langagier. La traduction et l’interprétation sont des activités importantes, qui méritent d’être bien faites. En ayant recours aux services d’un professionnel, on s’assure de transmettre le message complet, peu importe la langue utilisée. La Fédération internationale des traducteurs est une fédération mondiale d’associations professionnelles regroupant traducteurs, interprètes et terminologues. Elle compte 115 membres dans plus de 50 pays et représente à ce titre plus de 60 000 professionnels. Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 18 FIT Communiqué de presse ASSASSINAT DE TRADUCTEURS ET INTERPRÈTES IRAKIENS Des exemples bouleversants du sort tragique des traducteurs et interprètes irakiens travaillant avec les Forces américaines ont été rapportés aux délégués du Congrès mondial de la Fédération internationale des traducteurs (FIT) réunis à Tampere, en Finlande, durant la première semaine d’août. Dans la seule région de Mossoul, 10 langagiers ont été assassinés ; souvent perpétrées à l’arme blanche dans des conditions atroces, ces exécutions ont parfois été précédées d’un viol. Les traducteurs et interprètes et leurs proches sont régulièrement la cible de terroristes opposés à toute forme de collaboration avec les Forces américaines et les étrangers en général. Il y a même eu des menaces à l’occasion des funérailles. Lorsqu’ils n’ont pu mettre la main sur leurs victimes, les terroristes s’en sont pris aux membres de leurs familles, qui ont été assassinés ou enlevés. Des traducteurs ont dû se réfugier dans la clandestinité ou s’exiler, tandis que d’autres sont portés disparus. Certains survivants de ces attentats sont mutilés à vie. Ces victimes s’ajoutent aux nombreux interprètes et traducteurs tués ou blessés dans des embuscades alors qu’ils accompagnaient des patrouilles militaires ou des représentants des médias. Le Congrès a été informé de la fondation d’une association de protection des droits des traducteurs irakiens qui a pour objectif de faire connaître la situation et d’aider les victimes. L’association a déjà aidé les proches de langagiers assassinés, mais elle souffre d’une cruelle pénurie de ressources. Puisque l’objectif officiel de la présence américaine en Irak est de rétablir la démocratie et la transparence, il est extrêmement grave que les personnes qui jouent un rôle essentiel dans l’échange et la diffusion de l’information soient laissées sans protection par leurs employeurs. Cette absence de protection constitue un manquement grave aux droits des travailleurs énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le fait que ces interprètes et traducteurs travaillent pour des sous-traitants comme Titan plutôt que pour l’armée ou le gouvernement américain ne libère pas les autorités de leur responsabilité envers eux. La FIT exhorte le gouvernement américain et les autorités irakiennes à assumer leurs responsabilités en fournissant une protection suffisante à ces travailleurs qui assurent un lien indispensable entre les groupes engagés dans le rétablissement de la démocratie en Irak et en apportant l’aide nécessaire aux victimes et à leurs proches. Le conseiller Michel Bellemare n'en croyait pas ses yeux quand il a vu les nouvelles affiches récemment installées dans son quartier de Beacon Hill - Cyrville à Ottawa. Des panneaux No Standing/Interdiction d'être debout de 11 heures PM à 7 heures AM l'ont laissé sans voix. "Une résidente m'avait avisé de la situation, mais je n'arrivais pas à y croire. Je me suis rendu sur place ce matin (hier) pour vérifier et c'est là que j'ai eu la surprise de ma vie", a affirmé le conseiller. À genoux ? Assis ? Surtout, pas debout ! Trois de ces panneaux interdisant aux gens de se tenir debout la nuit dans la rue avaient été installés il y a deux semaines sur la portion nord du chemin Blair et trois autres dans la section nord du croissant Rebecca dans Rothwell Heights. Annie Bélair est celle qui a informé le conseiller parce qu'elle trouvait Le conseiller d’Ottawa Michel Bellemare ces affiches gênantes et ridicules. "Il y a des gens qui les ont rédin’en revenait tout simplement pas de voir gées, approuvées, construites et installées. Je viens du nord de cette affiche pour le moins originale faire l'Ontario et ce genre de situation ne devrait pas survenir à Ottawa. une subite apparition dans son quartier. J'espère qu'il n'y en a pas d'autres du genre ailleurs", a-t-elle dit. Selon le conseiller Bellemare, No Standing est une expression américaine qui signifie Stationnement interdit ou No Parking mais elle n'est pas employée au Canada et ne signifie donc rien de compréhensible pour les citoyens. "Cette nomenclature porte à confusion dans les deux langues ! L'expression a été traduite littéralement. Elle doit être corrigée immédiatement. Le problème est au niveau de la qualité", a-t-il dénoncé. Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 19 Rappel du code d’accès et du mot de passe pour le site SFT sft sft123 Si vous souhaitez réagir ou écrire un article, envoyez votre texte en fichier joint à votre courrier électronique à la SFT : [email protected], ou sur disquette, le tout au format Word pour PC ou RTF avec le moins d’efforts de présentation (texte au kilomètre), mais avec un maximum de respect pour l‘orthographe et la typographie. Date limite souhaitée pour la réception des articles : lundi 15 mai 2006. Si votre texte est prêt avant cette date, pourquoi ne pas l’envoyer dès aujourd’hui ? Il sera traité sans précipitation. Merci. SFT LETTRE D’INFORMATION Société Française des Traducteurs — 22 rue de la Pépinière - 75008 PARIS CERTEX Directrice de la publication : Chris Durban Rédaction : Dominique Martin Composition : Carmen Alegría-Ballón Dépôt légal : Mars 2006 La Lettre d’Information est destinée aux adhérents de la SFT. Reproduction interdite sans l’autorisation écrite du Comité Directeur. Lettre d’Information SFT – N° 1 2006 – Page 20