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© Marc Domage
Christian Boltanski
Alma, 2014
FIAC HORS LES MURS - JARDIN DES TUILERIES
Dans le travail de Christian Boltanski (1944), figure
majeure de l’art français contemporain, revient sans
cesse l’idée de mémoire. L’artiste en défini deux
sortes : la « petite mémoire », celle qui est liée à
l’autobiographie, à la vie affective et qui est fortement
ancrée dans le quotidien, et la « grande mémoire »,
qui concerne l’histoire de l’humanité. Depuis plusieurs
années, la plupart de ses œuvres délivrent un propos
autobiographique, à l’inverse de ses premiers travaux
dans lesquels l’artiste projetait son imaginaire vers
le futur, dans l’entre temps qui le sépare de sa mort.
La genèse d’Alma a lieu au Kunstmuseum de
Wolfsburg en Allemagne. En 2013, lors de l’exposition
Moved, Boltanski a l’idée de placer des clochettes
japonaises dans le jardin zen du musée. En 2014,
quand le gouvernement chilien lui passe commande
d’une grande œuvre environnementale, il reprend
cette idée et la développe expressément pour ce pays
(Alma, signifie « âme » en espagnol).
réduit de ce projet chilien qui est présenté dans le
cadre de la Fiac.
A travers cette installation, Boltanski révèle son histoire
personnelle. Alma reproduit en effet la carte du ciel
du jour de sa naissance – le 6 septembre 1944 – sur
laquelle chaque clochette est disposée à la place d’une
étoile. Mais c’est aussi une manifestation de la grande
mémoire : une période de guerre, la symbolique des
âmes ayant quitté ce monde.
Tant au Chili qu’au jardin des Tuileries, le lieu de
l’installation a été choisi par l’artiste pour sa beauté.
L’œuvre ne s’impose pas au lieu, elle ne le dénature
pas. Un sentiment d’harmonie se dégage, sa présence
naturelle semble primitive.
Louis Lecoubet et Marie-Anaïs Le Bagousse
Élèves de l’École du Louvre
Pour cette installation, l’artiste met en œuvre un
ensemble de 230 clochettes en fonte d’origine japonaise,
reprenant la forme de feuilles, de tortues, d’étoiles…
Au Japon, ces objets, appelés traditionnellement
des « Furin », sont fixés aux fenêtres ou aux portes
d’entrée. Ils servent à cristalliser des vœux inscrits
sur des morceaux de parchemin suspendus à leurs
carillons. Boltanski substitue ces parchemins par des
plaquettes de plexiglas qui, portées par le vent, font
tinter les clochettes. Dans une symbolique définie par
l’artiste lui-même, ce son rappelle le bruit mystique
des âmes passées dans l’autre monde. C’est un modèle
Depuis 2010, les étudiants de l’école du Louvre participent à une opération originale de médiation, en lien avec le plus large
public. Cet exercice pédagogique de terrain, est également l’opportunité pour l’Ecole de réaffirmer son implication dans l’étude
et la diffusion de l’art contemporain. Retrouvez toutes les notices rédigées par les étudiants à cette occasion sur www.fiac.com

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