RAPPORT DE PROGRÈS 2011

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RAPPORT DE PROGRÈS 2011
RAPPORT DE PROGRÈS 2011 : Renouvellement des soins
de santé au Canada
CONFÉRENCE DE PRESSE
31 mai 2011
11 h
Ottawa
NOTES D’ALLOCUTION
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<TERRY GLECOFF>
(1 minute)
Bienvenue à toutes et à tous à cette conférence de presse pour
la parution du Rapport de progrès 2011 : Renouvellement des
soins de santé au Canada, publié par le Conseil canadien de la
santé.
Je m’appelle Terry Glecoff et je serai votre animateur aujourd’hui.
Avant de commencer, j’aimerais discuter quelques points de
logistique.
Pour simplifier le processus, nous avons un service complet de
traduction simultanée aujourd’hui. Des écouteurs sont à votre
disposition.
Aujourd’hui, nous commencerons par une présentation du chef
de la direction du Conseil canadien de la santé, John G. Abbott,
qui sera suivi par le Dr Jack Kitts, président du Conseil. Ensuite,
nous ouvrirons la discussion aux participants à la conférence de
presse.
Si vous faites partie de la presse et si vous voulez une entrevue
avec un porte-parole du Conseil canadien de la santé, adressezvous à Yeena Peng [MONTRER DU DOIGT YEENA]. C’est elle
qui organisera les entretiens personnels avec le Dr Jack Kitts ou
M. John Abbott, après cette séance.
Accueillons maintenant M. John Abbott.
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<JOHN ABBOTT>
Merci Terry, et merci à vous toutes et à vous tous d’être venus à
l’occasion de la parution du Rapport de progrès 2011, publié par
le Conseil canadien de la santé – un aperçu de cinq éléments
clés de l’Accord sur le renouvellement des soins de santé, conclu
en 2003, et du Plan décennal pour consolider les soins de santé,
de 2004 – généralement connus comme « les Accords ».
Avec les Accords, il y a huit (8) ans, les premiers ministres du
Canada ont pris des mesures sans précédent pour renouveler
notre système de soins de santé. Les Accords renfermaient des
engagements qui devaient permettre la création d’un système de
soins de santé plus efficace et plus durable.
Les Accords brossaient à grands traits une vision d’avenir des
soins de santé au Canada, qui respectait le besoin pour chacune
des instances de définir ses propres solutions, en fonction des
besoins uniques de sa population.
Parallèlement à ces engagements, le gouvernement fédéral a
convenu de transférer des fonds aux gouvernements provinciaux
et territoriaux, surtout par le biais du Transfert canadien en
matière de santé, qui alimente les revenus généraux des
provinces et des territoires. Par conséquent, chaque province et
territoire peut donc généralement décider comment dépenser ces
fonds.
Depuis 2004, les dépenses provinciales et territoriales de santé
ont augmenté d’environ 40 milliards $ – passant de 85 milliards $
à 125 milliards $ l’an dernier. Compte tenu de toutes ces
dépenses considérables, et de toutes celles à venir, quels
progrès devrait-on pouvoir constater? Et fait-on réellement des
progrès?
Rendre compte des progrès, c’est le rôle du Conseil canadien de
la santé – rôle qu’il assume avec constance depuis sa création il
y a huit (8) ans. Notre avons une voix tout à fait unique. Nous
faisons une évaluation et une critique indépendantes et
objectives de la réforme des soins de santé.
De plus en plus, notre principal but est d’identifier les pratiques
exemplaires et les innovations – pour que les planificateurs, les
prestateurs de soins de santé, les administrateurs et le public
sachent qui obtient des résultats et comment.
En 2008, nous avons publié un rapport de progrès sur tous les
engagements pris dans le cadre des Accords, qui s’intitulait
Relancer la réforme. Nous avons constaté qu’il y avait bien des
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réalisations à célébrer, mais que les résultats étaient inférieurs à
ce qu’ils pourraient être, et devraient être, dans de nombreux
domaines.
Aujourd’hui, nous faisons paraître le Rapport de progrès 2011 :
Renouvellement des soins de santé au Canada, qui fait le bilan
des progrès réalisés dans cinq domaines précis des accords :
temps d’attente, gestion des produits pharmaceutiques, dossiers
de santé électroniques, télétriage et innovation en santé. Dans ce
rapport, nous présentons les engagements des accords, les
progrès faits en 2008 et les accomplissements effectués depuis.
Ce rapport présente un point de vue important et exprime une
voix indépendante dans les discussions à l’approche de 2014,
année où prendront fin les présents Accords.
Le Conseil canadien de la santé espère qu’il donnera aux
Canadiens les renseignements dont ils ont besoin pour tirer leurs
propres conclusions et qu’il fournira aux gouvernements et aux
autres intervenants les moyens de continuer à faire des progrès
dans la réforme de la santé, partout au pays.
Bien que nous parlions souvent du système canadien de soins
de santé, il s’agit en fait d’un ensemble de 14 systèmes
individuels – chacun jonglant à sa manière avec ses propres
priorités – et chacun tirant parti des leçons des autres.
Ce Rapport de progrès 2011 les aide en ce sens, en présentant
certains des succès des provinces et des territoires, tout en
répondant à la question suivante : où en sommes-nous
actuellement?
Pour répondre à cette question, je vais céder la place au Dr Jack
Kitts, notre président. Il vous présentera en détail les progrès
accomplis dans chacun des domaines thématiques – du point de
vue du Conseil canadien de la santé.
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<Dr JACK KITTS>
Merci, John.
Bonne nouvelle : nous sommes optimistes.
Notre système de soins de santé a fait bien du chemin depuis les
Accords. Mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir
pour parvenir à la vision des premiers ministres – en fait à la
vision de tous les Canadiens : un système de soins de santé plus
accessible, de meilleure qualité, et plus durable.
En 2003 et 2004, de vastes solutions ont été promises, mais peu
d’objectifs concrets ont été établis. Dans les années qui ont suivi,
chacun des gouvernements a déterminé individuellement ses
propres priorités et ses propres objectifs pour répondre aux
besoins de ses résidents.
Nous avons constaté que de réels progrès avaient été réalisés
quand les gouvernements ont instauré des stratégies complètes
de renouvellement des soins de santé, avec des cibles concrètes
et des objectifs mesurables. Toute bonne stratégie de gestion
rassemble autour d’une même table les patients et les
prestateurs de soins de santé, afin de répondre aux besoins de
tout le monde. Toute bonne stratégie de gestion définit la voie à
suivre pour apporter de vrais changements.
J’aimerais profiter de cette occasion pour parler de chacun des
cinq secteurs étudiés dans notre Rapport de progrès 2011 –
temps d’attente, gestion des produits pharmaceutiques, dossiers
de santé électroniques, télétriage et innovation en santé.
En 2008, le Conseil de la santé a souligné que les
gouvernements avaient établi des repères probants dans quatre
des cinq domaines clés de priorités : cancer, chirurgie cardiaque,
arthroplastie de la hanche et du genou, chirurgie de la cataracte,
et que certaines provinces étaient parvenues à réduire
considérablement les temps d’attente. Actuellement, les temps
d’attente pourraient fort bien exemplifier la réussite des Accords.
Nous avons réalisé des progrès quant aux temps d’attente parce
que les gouvernements se sont donné des objectifs, les ont fait
connaître et leur ont alloué le financement requis.
Les prestateurs de soins de santé ont pu s’attaquer aux longs
temps d’attente en établissant des directives et des outils d’aide
à la décision dont ils ont fait la promotion, en appliquant des
techniques de gestion des files d’attente et, dans certains cas, en
créant des cliniques spécialisées pour réduire les arriérés.
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Stimulés par leurs succès dans les cinq domaines prioritaires
originaux mentionnés dans le Plan décennal, les gouvernements
se sont ensuite attaqués à d’autres problèmes de temps
d’attente.
Par exemple, en réponse à l’examen « Patients First Review », le
gouvernement de la Saskatchewan a promis que d’ici 2014
aucun patient n’aura à attendre plus de trois mois pour n’importe
quelle intervention chirurgicale.
Les temps d’attente constituent une excellente preuve que les
progrès sont possibles et durables quand les chefs de file de la
santé élaborent un plan d’action et s’y tiennent. Ces stratégies
permettent aussi d’obtenir la confiance du public et de renforcer
la responsabilisation.
Actuellement, huit (8) patients sur 10 sont traités dans les délais
pancanadiens annoncés par les gouvernements pour les
interventions sélectionnées (p. ex., arthroplastie de la hanche et
du genou, chirurgie de la cataracte, pontage aorto-coronarien).
C’est un excellent début, mais il faut établir de nouveaux délais
pour toutes les interventions majeures (p. ex., services
d’urgence, soins pédiatriques, traitements anticancéreux), partout
au pays.
La gestion des produits pharmaceutiques n’a pas remporté le
même succès que les temps d’attente, mais des progrès
considérables ont été réalisés jusqu’à présent, par exemple en
ce qui a trait aux stratégies d’achat et à la technologie de
l’information.
Dans notre rapport de 2009 sur la Stratégie nationale relative aux
produits pharmaceutiques, nous avions conclu que cette
stratégie en était arrivée au point mort. Deux ans plus tard, la
situation reste inchangée. Cependant, en dépit d’un manque
d’action collective dans la gestion des produits pharmaceutiques,
les instances ont pris individuellement des mesures, de leur
propre chef.
Dans l’Accord sur le renouvellement des soins de santé, conclu
en 2003, les premiers ministres avaient convenu qu’aucun
Canadien n’aurait à assumer un fardeau financier excessif à
cause d’une pharmacothérapeutique requise.
Dans le cadre de sa stratégie de réduction de la pauvreté, TerreNeuve-et-Labrador a élargi la couverture de son régime public
d’assurance-médicaments pour inclure les individus et les
familles à faible revenu et pour prendre en charge les individus
qui doivent faire face à de lourdes dépenses de médicaments.
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La plupart des instances mettent en place des processus
d’achats collectifs pour un certain nombre d’appareils médicaux
et de produits pharmaceutiques en milieu hospitalier. L’an
dernier, les premiers ministres ont convenu de créer une alliance
pancanadienne d’achat pour leur régime provincial d’assurancemédicaments, leurs fournitures médicales et leur équipement
médical.
Plus d’un tiers des pharmaciens communautaires et près de la
moitié des services d’urgence ont accès à des systèmes
d’information sur les médicaments. Avec ces systèmes, des
centaines de millions de dollars peuvent être épargnés chaque
année grâce à des économies de coûts et à un renforcement de
l’efficacité, en rationalisant le travail des pharmaciens, en
réduisant les effets indésirables des médicaments, en améliorant
l’observance thérapeutique et la gestion des coûts des
médicaments.
Que peut-on dire actuellement des dossiers de santé
électroniques? À la fin de 2010, les renseignements sur la santé
de 50 % des Canadiens étaient stockés électroniquement.
Cependant, beaucoup de médecins continuent de travailler avec
des dossiers papier. Or, tant qu’ils ne passeront pas au
numérique, leurs patients ne pourront pas pleinement bénéficier
de cette technologie.
Nous croyons que les gouvernements devraient saisir chaque
occasion de clarifier comment les investissements dans les
dossiers de santé électroniques les aideront à améliorer les soins
de santé aux patients.
Un financement fédéral soutenu sera d’une importance critique
pour garantir l’accélération de l’utilisation des dossiers de santé
électroniques et des dossiers médicaux électroniques partout au
Canada.
Nous avons aussi considéré les services de télétriage partout au
pays. Presque toutes les instances offrent un accès téléphonique
24 heures sur 24 à un prestateur de soins de santé. Mais ces
services doivent être mieux intégrés aux salles d’urgence et aux
cabinets des médecins généralistes.
Enfin, notre Rapport de progrès 2011 a fait le point sur le soutien
fédéral à l’innovation en santé au Canada.
Nous avons conclu que le Canada se classe dans la moyenne
sur le plan international. Nous entendons par là que le
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gouvernement fédéral continue d’investir dans les sciences de la
vie et dans l’innovation pour la recherche en santé, mais nous ne
sommes pas encore des chefs de file dans l’innovation appliquée
aux services de soins de santé aux patients.
Alors, où en sommes-nous actuellement?
En sommes-nous arrivés là où les premiers ministres l’avaient
prévu il y a huit ans?
NON.
Avons-nous fait des progrès notables?
OUI.
Pouvons-nous aller plus loin?
OUI.
Le Conseil canadien de la santé croit qu’avec une solide
orientation et un investissement continu du gouvernement dans
les systèmes d’information, nous parviendrons à concrétiser la
vision définie par les premiers ministres en 2003.
Le système de santé publique au Canada a besoin de plus
d’argent, mais l’argent à lui seul ne suffira pas à résoudre ses
problèmes.
Tout au long de notre exploration de ces cinq domaines clés des
Accords, des conclusions similaires sont constamment ressorties
– il faut vraiment définir des cibles significatives et des objectifs
mesurables. C’est alors que des progrès peuvent être réalisés.
Les gouvernements doivent prescrire une orientation claire pour
que des mesures d’action puissent être prises sur le terrain, en
vue d’un système durable et intégré de soins de santé au
Canada.
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<TERRY GLECOFF>
Merci, Dr Kitts. Nous donnons maintenant la parole aux
participants.
Si vous avez une question, levez la main et un membre du
personnel du Conseil canadien de la santé vous apportera le
microphone.
Avant de poser votre question, dites votre nom, votre titre et le
nom de votre organisme.
Vous pouvez poser vos questions en anglais ou en français.
[SÉANCE QUESTIONS-RÉPONSES]
Notre conférence de presse prend fin maintenant.
Nous invitons tous les intervenants et les conseillers à se joindre
à nous dans la salle MacDonald, à 11 h 45, pour un dîner.
Si vous faites partie de la presse et si vous voulez une entrevue
avec un porte-parole du Conseil canadien de la santé, adressezvous à Yeena Peng [MONTRER DU DOIGT YEENA]. C’est elle
qui organisera les entretiens personnels avec le Dr Jack Kitts ou
M. John Abbott, pour aujourd’hui et les quelques prochains jours.
Merci à toutes et à tous de votre participation.
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