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LA LIBERTÉ GRAND FRIBOURG - SINGINE - SUD LUNDI 26 MAI 2014 CHEVRILLES Spectaculaire incendie d’un hangar agricole 17 Grâce à eux, le petit comptoir de l’Hôtel de Ville a bien grandi ROMONT • Le Comptoir de Romont fête ses 50 ans. Pour l’occasion, anciens présidents et membres de comité se sont retrouvés. Nostalgie. Une citerne à mazout a éclaté sous l’effet de la chaleur. A. VONLANTHEN FRANÇOIS MAURON La colonne de fumée noire se voyait de loin. Hier, peu après midi, un incendie s’est déclaré dans un hangar agricole à Chevrilles, en Singine. Le sinistre a occasionné de lourds dégâts, mais, par chance, personne n’a été blessé. «Il s’agissait d’un dépôt de matériel utilisé notamment pour la culture des fraises. Mais l’endroit abritait également une citerne à mazout, dans laquelle se trouvaient plusieurs centaines de litres. Sous l’effet de la chaleur, elle a explosé, ce qui a provoqué de grosses flammes et une épaisse fumée noire», note Pierre-André Waeber, porte-parole de la Police cantonale fribourgeoise. Alertés, les soldats du feu sont rapidement arrivés sur place. Le corps de pompiers de Chevrilles-Tinterin, de Dirlaret, de Singine-Sud, ainsi que le Centre de renfort de Guin et celui de Fribourg sont intervenus. «Au total, quelque 80 sapeurs-pompiers se sont retrouvés sur place», indique Pierre-André Waeber. L’incendie a pu être rapidement circonscrit. «Les sapeurs ont procédé à une surveillance particulière, en raison de l’apparition possible de flammèches provoquées par la présence du carburant», poursuit Pierre-André Waeber. Le local étant désert au moment des faits, aucun blessé n’est à déplorer. En revanche, les dégâts matériels sont importants. Le hangar abritait un tracteur, des machines agricoles, des remorques, une ancienne voiture et de l’engrais. Les soldats du feu ont dû protéger deux bâtiments voisins, dont une maison en bois, ainsi que plusieurs véhicules garés à proximité du sinistre. La chaleur a toutefois endommagé quelques fenêtres et des éléments en plastique des automobiles. A ce stade, les causes de l’incendie ne sont pas encore connues. Une enquête tentera de les établir. Il est par ailleurs trop tôt pour évaluer le montant des dommages ou les éventuelles atteintes à l’environnement. I Jean Dubey (à g.) et Paul Bourqui étaient présents lors de la première édition du comptoir, en 1965. ALAIN WICHT JÉRÉMY RICO Cinquante ans d’histoire autour d’un verre de vin blanc. Samedi sur les coups de 11 h, le stand de la Jeune Chambre internationale de la Glâne avait des airs de livre d’histoire. Entourées de photos d’archives, une quarantaine de personnes trinquent. Tous ont été présidents, membres du comité d’organisation ou têtes pensantes de l’une des 25 éditions du Comptoir de Romont. L’homme à l’origine des retrouvailles: Jean-Claude Cornu, le «président des présidents» du Comptoir glânois. Assis côte à côte sur les rares chaises du stand, Jean Dubey et Paul Bourqui se remémorent la première édition. C’était en 1965. A 91 et 95 ans, ils s’en souviennent très bien. Ils étaient là, parmi les fondateurs, au moment de se lancer dans un pari un peu fou: créer un comptoir à Romont. «Il fallait se défendre face aux grands magasins», commence Jean Dubey. Paul Bourqui complète: «A cette époque, les gens pensaient que rien ne pourrait être fait à Romont.» Le départ FRIBOURG L’école de la Heitera a inauguré ses dix classes enfantines La foule s’est déplacée en nombre samedi, pour fêter l’inauguration officielle des classes enfantines de l’école de la Heitera, dans le quartier du Schoenberg, à Fribourg. Quelque 600 personnes – parents, enfants, enseignants – se sont retrouvées dans la cour pour écouter les autorités communales leur narrer l’histoire de la construction. Cette extension, intégrée au site scolaire de la Heitera, a pu être réalisée en un temps record de 13 mois, indique un communiqué. Le coût global du projet s’est élevé à 10,6 millions de francs, à charge de la ville de Fribourg (593 000 francs de subvention de l’Etat). Depuis la rentrée scolaire 2013, ce sont 10 classes enfantines qui accueillent les petits élèves du Schoenberg. Lors de cette inauguration, le public a pu découvrir le site, grâce à des portes ouvertes. Directrice des écoles, la conseillère communale Antoinette de Weck se montre particulièrement satisfaite de cette réalisation. «Celui qui ouvre une école ferme une prison», a-t-elle rappelé en ponctuant son allocution par cette citation de Victor Hugo. FM/ALAIN WICHT MÉMENTO SUD > CONFÉRENCE «Que je sois concerné, proche ou professionnel, comment fais-je face à la souffrance psychique?» organisée par le Trialogue Fribourg. Restaurant le Cheval blanc, rue de Gruyères 16, Bulle, 19 h 30-21 h 30. Ins. 026 424 15 14. Entrée libre. Arrive alors André Billod. Avec quelques entrepreneurs, l’installateur sanitaire crée la Société des industriels, commerçants et artisans de Romont (SICAR). Puis il forme un comité, dont font partie l’imprimeur Paul Bourqui et le boulanger Jean Dubey. Le premier comptoir est né, avec à sa tête André Billod. Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, au centre de la commune. «L’entrée était gratuite. Nous avions organisé une tombola pour couvrir nos frais», se souvient Jean Dubey. «Le budget ne dépassait pas 30 000 francs, pour cinq jours de manifestation.» Peu importe. Le succès est total, avec 18 000 visiteurs. Le Comptoir de Romont est installé. Tous les deux ans, il devient le rendez-vous des Glânois. A tel point que la place de l’Hôtel- de-Ville devient trop petite. Direction la Condémina en 1976, dans le quartier d’Arruffens. A l’extérieur des murs. «Les gens de la ville l’avaient mal pris», se souvient Aloys Page, président du comptoir en 1982 et 1984. «A la Condémina, on passait de 2000 m2 à 4000 m2!» Dans une décennie marquée par les difficultés économiques dans la région, le comptoir se démène de plus belle. Le pire évité L’année 1986 marque alors l’une des éditions les plus tendues du comptoir. A quelques jours de l’ouverture des portes, la neige tombe à gros flocons. La cantine ne résiste pas, et s’effondre. «Nous avons eu la chance que personne n’ait été présent à ce moment», philosophe Pierre-André Tissot, président d’alors. «Mais nous n’avions pas le choix. Le comptoir devait avoir lieu. Nous avons finalement trouvé une solution, et le comptoir a ouvert à temps, sur un terrain agricole proche de la Condémina.» La manifestation s’ouvre vers l’extérieur. Après la Veveyse ou la Gruyère dans les an- nées 1980, les hôtes d’honneur viennent de plus loin. L’Argentine débarque en 1992. «Durant le comptoir, une agence de voyages argentine était présente», rigole Louis Parizot, président à l’époque. «Elle avait vendu plus de 100 billets d’avion.» Durant cette édition, la barre des 100 exposants est atteinte. Il faut déménager. Direction la Parqueterie, au nord de Romont. La ville de Zibo, en Chine, la Tunisie et le Paraguay s’ajoutent à la liste des hôtes d’honneur. En 2004, le Comptoir de Romont quitte finalement la Parqueterie et ses 8000 m2. Finie l’époque des tentes. Direction la patinoire et le centre de tennis, à la route de Massonnens. «Un lieu idéal, qui permet de profiter d’infrastructures à une période où elles sont moins occupées», analyse Albert Pochon, président de 2002 à 2006. Dès lors, le comptoir ressemble à s’y méprendre à l’édition 2014. Dix jours de manifestation, pour une affluence attendue de 50 000 personnes. Budget: 900 000 francs. Bien loin des 30 000 francs de départ. Aujourd’hui âgé de 98 ans, André Billod a bien réussi son pari. I L’art populaire exposé depuis trente ans Créée en 1984 par Aloys Page, l’exposition et le Concours fribourgeois d’art populaire fête ses trente ans d’existence. Pour l’occasion, le jury a décerné une récompense supplémentaire: le prix spécial. Il a été attribué à Maryline CailleBapst, pour sa sculpture sur bois de cerisier avec de fins motifs d’ombellifère. Retour aux distinctions habituelles: le premier prix a été décerné à Svetlana Corthésy pour sa poya sur cuivre. Une création qualifiée de «rayonnante et lumi- neuse, en parfaite adéquation avec la définition de l’art populaire» par les jurés. Pour l’édition 2014, 29 artistes ont présenté une de leurs créations. Un chiffre peu élevé que le jury désire augmenter. Une réflexion en ce sens a été lancée. A l’avenir, un thème particulier devrait être choisi pour chaque édition. Ceci afin de «favoriser l’émergence de nouveaux talents et l’enrichissement de l’exposition». Le règlement du concours pourrait également être adapté. JER ALZHEIMER SUISSE Adapter la stratégie nationale ANAÏS GRANDJEAN «L’adoption de la stratégie nationale en matière de démence, en fin d’année passée, est une étape importante et réjouissante pour l’association Alzheimer Suisse», indique Birgitta Martensson, directrice de l’association. La balle est maintenant dans le camp des cantons pour sa mise en application. Lors de l’assemblée des délégués vendredi à Fribourg, Birgitta Martensson a expliqué le rôle qu’a joué l’association dans l’élaboration de cette stratégie: «Nous avons soutenu le projet lors de sa soumission au Conseil national et au Conseil des Etats en soulignant l’importance de l’adoption de ce texte.» L’association a produit des chiffres à cet effet. Elle a ainsi dé- montré, entre autres, que la population devient de plus en plus vieille et que, d’ici 2050, il y aura trois fois plus de personnes atteintes d’Alzheimer ou d’autres formes de démence. «Lors de la création de cette stratégie, Alzheimer Suisse a participé aux groupes de travail en donnant son avis et en réalisant des enquêtes non seulement au- près des aides soignants mais aussi auprès du grand public», explique Birgitta Martensson. Ces enquêtes ont notamment permis de savoir comment les gens percevaient la maladie. Les différentes associations Alzheimer accompagneront leur canton respectif dans la mise en place de cette stratégie en donnant leurs avis sur les décisions prises. I