Logements individuels < 120 m²

LAURÉAT DU PRIX
Logements individuels
< 120 m²
LA MAISON DANS LA PRAIRIE - LISIEUX
AVIS DU JURY
Le jury a souhaité récompenser la qualité architecturale de cette maison posée au bord d’une prairie ainsi que sa capacité à
révéler le faible impact environnemental des constructions bois. La pose de dés de béton sur lesquels repose la maison a évité
toute intervention sur la topographie. Plus largement, l’utilisation de matériaux écologiques, en premier lieu le bois présent à de
nombreux postes, du sol au plafond en passant par le chauffage, illustre comment limiter la consommation d’énergie grise dans
le secteur de la construction, c’est-à-dire l’énergie nécessaire à la production des matériaux et à leur acheminement.
« L’ensemble de nos projets sont guidés par l’idée que la maison est l’occasion de mettre en scène le paysage et par le souci de
stimuler la relation au paysage, explique Jean-Baptiste Barache du cabinet d’architecte arba, maître d’oeuvre. Nous composons
alors avec des dispositifs d’ouverture petits et grands qui vont venir dévoiler le terrain et ainsi générer une autre perception du
paysage ». Généralement, l’architecte vient « poser des maisons dans des endroits sans trop gêner, en mettant des plots de
béton. C’est une démarche esthétique en fait : nous n’avons pas envie de modifier un terrain qu’on apprécie ! » Cette « maison
dans la prairie », atterrie dans un bocage du Calvados, procède ainsi du concept architectural de « donner l’impression de vivre
sur la prairie plutôt que dans une petite maison. » Face au terrain, vers le sud, le système original d’ouverture est constitué de
« châssis en mélèze composés d’un carré de verre clair encadré de verre sablé coulissant le long des murs. Fermés ils dessinent
des cadrages soignés sur le paysage ; ouverts, ils disparaissent complètement en dénudant la moitié des façades. La maison
devient alors béante et la prairie aspirée à l’intérieur ». Cette habitation offre un exemple typique de conception bioclimatique :
petite et compacte, elle est ouverte au sud pour profiter du réchauffement solaire dans le salon, et plus fermée au nord où sont
installés les espaces intermédiaires tels que le local technique, la salle d’eau ou encore la cuisine. La charpente en mélèze, posée
sur 10 dés de béton afin d’isoler l’habitation de l’humidité du sol, est formée de 5 fermes portées. Les murs en ossature bois
en garantissent le contreventement. Ces derniers reçoivent 40 mm de laine de bois (souple) vers l’intérieur et 145 mm entre les
montants. Le solivage bois du plancher supporte un platelage en dalles d’OSB, qui reçoit un plancher chêne. Le mélèze a été
choisi pour le bardage et les menuiseries. Le cloisonnement et les doublages sont en fermacell sur ossature bois, complétés
par des panneaux coulissants en 3 plis de sapin. La qualité environnementale de cette maison tient également dans l’installation
d’un système de récupération des eaux de pluie (en milieu de toiture, citerne enterrée de 15 000 l), d’une phytoépuration,
d’un chauffage à bois, d’un chauffe-eau solaire et de toilettes sèches. D’une taille réduite, cette habitation peut être chauffée
rapidement du fait de la faible inertie du bois.
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Livraison : 2013 - Surface (m²) : 78 - Coût global: 113 K€ HTP - Part du bois : 71 K€ HT - Maître d’ouvrage : privé - Architecte : Arba (75)
- Bureau d’étude structure : Espace charpente (74) - Entreprises Bois : Tosco (74) Menuiserie Cauchois (27)
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