Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy Candidat président, Faux suspens

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Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy Candidat président, Faux suspens
Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy Candidat président,
Faux suspens alimenté depuis des semaines, engagements de fin de règne et
stigmatisation. Et c’est avec cela M. le Président, candidat à rester vous même
que vous pensez nous convaincre de construire une France forte ?
Il est bien temps de nous demander notre avis, que n’avez-vous fait appel au
referendum pendant qu’il en était encore temps. Qui peut encore croire que vous
respecterez des décisions référendaires qui ne vous conviendraient pas, à vous et
à votre bande? Oui, M. Le candidat de l’UMP, vous avez toujours agi en chef de
parti, vous donnez davantage l’image d’un chef de bande qui a passé cinq
années à nous diviser que celle d’un homme d’état dont le devoir était de nous
rassembler.
Vous vous dites candidat par devoir. Rendez-vous à l’évidence, le seul devoir
qui vous incombe aujourd’hui est de vous retirer.
Puisque vous vous dites capitaine, est-ce en jetant des passagers par dessus bord
que vous sauverez le navire ? Non, le meilleur moyen de détecter les bons
nageurs n’est pas d’organiser un naufrage.
Depuis 2007 vous nous avez tout dit et son contraire. Aujourd’hui vous racolez
aux extrêmes d’une droite qui tente maladroitement de devenir honorable. Tout
cela n’est affaire que de calcul électoral et la ficelle est bien grosse, tout cela
dans une parfaite inélégance.
Votre rhétorique guerrière contribue à épuiser encore davantage les Français,
les allusions à la limite de la décence parsèment vos discours aux relents néo
coloniaux, l’adoubement d’un Monsieur Guéant qui confond civilisation et
système pour asséner un jugement de valeurs, l’éducation et l’hôpital gérés
comme s’il s’agissait d’entreprises soumises au sacrosaint rendement, la
manipulation constante par l’instillation de la peur, la fumisterie du travailler
plus pour gagner plus, le mépris des intellectuels notamment dans
l’enseignement, la place des lobby dans les processus de décisions, les
simulacres de consultation des partenaires sociaux, le budget de l’Elysée en
constante augmentation, votre avion présidentiel (était-il indispensable ?) équipé
de fours à 75000 €uros, votre augmentation de salaire de 172%, les fichiers
policiers illégaux, le flicage permanent, le grenelle de l’environnement passé à
la trappe, vos déplacements aux coûts exorbitants et leur encadrement policier
ruineux qui met à l’écart d’éventuels opposants afin d’organiser un parterre
d’UMPistes dévots. Voilà Monsieur le candidat président, un minuscule
échantillon de faits révélateurs qui marquent votre désastreuse monarchie.
Et vous osez dire que vous voulez nous rendre la parole ?
S’il y a une chose que l’on se doit de vous reconnaître, c’est que vous avez du
culot. Non content du ridicule de votre discours, vous tombez maintenant dans
l’invective de cour de récréation en traitant votre adversaire de menteur. Ceci
alors que nous avons maintenant du mal à vous croire même lorsque vous tentez
de nous convaincre que vous dites la vérité.
Nous ne vous choisirons pas, nous le dirons à nos voisins.