LA RADIO SUR LES NOUVEAUX SUPPORTS
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LA RADIO SUR LES NOUVEAUX SUPPORTS
INSTITUT DE RECHERCHE ET D'ETUDES EN DROIT DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION LA RADIO SUR LES NOUVEAUX SUPPORTS Mémoire réalisé par Melle Cécile BLANCHAIS Master Recherche « Droit des médias » Faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille Aix-en-Provence 2006-2007 Université Paul Cézanne U III A ujourd’hui, le taux d’équipement en postes de radio est proche de 100% en France, grâce à la diversité des types de récepteurs (autoradio, baladeur, etc). Malgré la concurrence de la télévision, la radio reste un média fort populaire, certainement grâce à son accessibilité. La radio traverse les époques avec succès, et ce depuis sa création à la fin du XIXème siècle. Toutefois, ce média est aujourd’hui bouleversé par l’évolution des technologies et des usages des consommateurs. Ainsi, la radio ne s’écoute plus exclusivement sur un simple transistor, un autoradio ou une chaîne hi-fi. Désormais, il faut compter avec internet et les téléphones mobiles. Un grand nombre de stations FM ont un site internet où l’on peut y écouter les émissions en simultané. Ces dernières se concluent d’ailleurs souvent en rappelant les coordonnées du site web de la station. En mars 2006, NRJ se lançait dans la webradio, en mettant en ligne trois webradios thématiques (NRJ Hit, NRJ Pop et NRJ Master Mix). Le 3 novembre 2006 était lancée « Europe 2 Nouvelle Scène », webradio dont la programmation est choisie par les auditeurs. De plus, il existe également un grand nombre de webradios accessibles uniquement sur internet, dont la situation se trouve potentiellement menacée par l’engouement de grandes stations nationales pour l’utilisation d’internet. Une distinction peut donc être faite entre le simulcasting (programmes des radios hertziennes retransmis via leur site web) et le webcasting (diffusion sur internet d’un programme ayant cette seule vocation). La radio investit également la téléphonie mobile. Par exemple, le lancement d’Orange Music Cast était annoncé en janvier 2006 par la filiale mobile de France Télécom. Constituant un nouveau service sur les mobiles de troisième génération, il s’agirait d’une radio totalement personnalisable par l’utilisateur. Depuis quelques années, la radio est diffusée par le biais de la télévision numérique par câble et satellite. L’objectif premier était d’assurer une meilleure couverture dans des zones mal desservies par la FM, sans que cela nécessite d’importants efforts d’investissements1. Le succès de cette expérience est d’autant plus remarquable qu’il ne repose pas sur un des principaux atouts de la radio : la mobilité. Le monde de la radio se voit enfin bouleversé par l’arrivée du podcasting (ou baladodiffusion)2. Ce dernier permet à l’auditeur de télécharger des émissions de radio pour une écoute en différé et personnalisable. Ainsi, une certaine évolution de la radio se dessine au travers de ses nouveaux supports. De nouvelles attentes sont formulées par les auditeurs, ce qui provoque de réels changements non seulement sur la façon d’appréhender ce média, mais aussi sur le contenu des émissions proposées. Toutefois, cette situation est loin d’être figée. Le cadre juridique de la radio sur les nouveaux supports reste extrêmement flou et de nombreux problèmes se posent, notamment concernant les droits d’auteur. Dès lors, on peut s’interroger sur l’avenir de la radio envisagée de façon globale. Il est certain que des évolutions en matière de programmation s’imposent déjà, et on peut craindre les effets de l’engouement pour les nouvelles technologies sur la radio dite traditionnelle. 1 Toutefois, les radios se trouvent alors dépendantes des opérateurs de bouquets de télévision, dans la mesure où c’est à eux que revient le choix de celles qui seront diffusées par leur biais. 2 Le terme « podcasting » est issu de la contraction des termes « iPod » (baladeur numérique d’Apple) et « broadcasting » (radiodiffusion). 2 Celle-ci pourrait en effet se voir menacée à cause du décalage qu’elle accuse désormais par rapport aux attentes des auditeurs, davantage satisfaites par les nouveaux supports. I. LE SUCCÈS DES RADIOS SUR LES NOUVEAUX SUPPORTS : VERS UNE RADIO D’UN GENRE NOUVEAU L’engouement actuel pour les nouveaux supports s’explique principalement par le fait qu’ils sont adaptés à l’évolution des modes de consommation, ce qui entraîne une évolution des contenus des programmes de radios. A. Des supports adaptés à l’évolution des modes de consommation L’évolution des technologies a conduit à la miniaturisation des objets. De ce fait, alors que le premier ordinateur occupait une place considérable, on peut aujourd’hui le transporter partout avec soi, pour peu que la batterie soit chargée 3! Cette miniaturisation croissante a engendré une tendance au nomadisme. Le téléphone mobile illustre parfaitement cette évolution. Ecouter la radio sur son portable, c’est se libérer de certaines contraintes liées à la taille et l’encombrement des récepteurs. Avec environ deux milliards de téléphones portables dans le monde, c’est un marché fort intéressant pour les opérateurs. Selon Nancy Beaton, directeur général de l’opérateur Sprint (le premier à avoir lancé un service de radio, en 2004), « le téléphone mobile est toujours avec vous. Les utilisateurs étant déjà très à l’aise dans l’utilisation de leur téléphone portable, l’ajout d’une fonction radio devrait être rapidement adoptée et maîtrisée ». Le constructeur Nokia s’est quant à lui aperçu qu’un grand nombre de ses clients utilisaient son application de lecture de vidéo pour écouter la radio. Le deuxième atout majeur que procurent les nouveaux supports est l’interactivité. Les internautes qui écoutent les webradios ne restent pas dans une situation passive 4. Ils se retrouvent sur les forums ou « chats » du site pour discuter entre eux, et parfois avec les animateurs. Ces lieux de discussion prolongent, voire parfois même remplacent, la libre antenne soumise à un contrôle accru du CSA. La webradio « Europe 2 Nouvelle Scène » illustre bien la prise en compte de l’auditeur, dans la mesure où c’est lui qui fait la programmation musicale en proposant des titres à ajouter à la playlist, mais aussi en votant pour les titres diffusés et en éliminant donc les chansons les moins appréciées. Enfin, les nouveaux supports permettent d’offrir à l’auditeur une radio personnalisable. L’auditeur n’est plus tenu par des grilles horaires imposées par la station. Le podcast lui permet d’écouter ses émissions préférées quand il le souhaite, où il le souhaite. Les services à la demande sont une autre illustration de l’importance donnée à l’individu qui est maître de ce qu’il écoute. 3 En 1943, le premier ordinateur ne comportant plus de pièces mécaniques est créé par Mauchly et Presper Eckert. Il s’agit de l’ENIAC (Electronic Numerical Integrator and Computer) qui pèse 30 tonnes et occupe une surface d’environ 70 m2. 4 Médiamétrie les appelle les « audinautes ». 3 Ainsi, ces trois facteurs permettent d’expliquer comment les attentes des auditeurs sont satisfaites par les nouveaux supports, mais surtout pourquoi elles ne pourraient pas l’être via la radio traditionnelle. Le format des contenus évolue de façon simultanée, s’adaptant aux nouveaux modes de consommation. B. Une évolution du contenu des émissions La radio sur internet n’a pas vocation à proposer des programmes généralistes comme sa grande sœur sur bande FM. Elle est davantage conçue pour occuper des créneaux spécifiques comme la musique spécialisée ou les programmes pour minorités ethniques qui sont susceptibles d’intéresser un faible nombre de personnes. Les communautés disséminées dans le monde peuvent ainsi se retrouver dans un programme malgré la barrière de la distance géographique. Par exemple, il serait inconcevable de lancer une station radio spécialisée dans la musique gipsy, du fait de la faible audience que cela génèrerait en France. Mais une station de ce genre lancée sur internet permet de rassembler des auditeurs du monde entier, formant au total une audience beaucoup plus importante. La radio traditionnelle se trouve en général limitée à un territoire relativement restreint, tandis que la webradio bénéficie d’une audience internationale et regroupe les « audionautes » selon leurs goûts et intérêts particuliers, et parfois marginaux. On comprend ainsi qu’il est certainement plus facile de lancer de nouvelles émissions sur internet (éventuellement très originales) que sur les stations classiques. De plus, la webradio redéfinit le contenu radiophonique. Elle introduit de nouveaux formats (textes, graphiques, vidéos). Traditionnellement, le programme de radio est conçu comme un flux auquel le public peut porter son attention à tout moment, sans risquer de ne rien comprendre ou d’être confus quant à sa situation dans le temps. Il n’y a donc pas de place pour les suppléments d’information, hors voies annexes (courrier, téléphone). Cette conception de la radio se voit totalement modifiée par le numérique, qui permet de proposer des programmes d’un genre différent5. Sont désormais introduits des rediffusions, des archives sonores ou encore des dossiers thématiques, que l’on peut consulter sur les sites internet des radios 6. Enfin, les nouveaux supports accentuent la tendance actuelle de la thématisation des radios. C’est dans le domaine musical que cette tendance est la plus poussée. Le lien créé par la radio et internet conforte l’idée d’appartenance à une communauté singulière, avec des goûts musicaux particulièrement segmentés. Ainsi, les grandes stations nationales dédiées à la musique déclinent leur offre de webradios selon différents genres musicaux bien cloisonnés (si l’on reprend l’exemple d’Europe 2). 5 Il s’agit de programmes « de stock », selon la terminologie employée dans le domaine de la télévision. Ainsi, on trouve des offres de réécoute de programmes sur les sites internet des radios, disponibles pendant une période plus ou moins étendue. Les dossiers thématiques, quant à eux, permettent à la radio de traiter de l’actualité de manière plus complète et durable. 6 4 Il apparaît donc évident que la radio sur les nouveaux supports connaît un succès important, ce qui traduit une véritable évolution des modes de consommation et des attentes des auditeurs. Néanmoins, on peut s’interroger sur le devenir de ce succès quant à la radio traditionnelle mais aussi quant aux nouveaux supports, fragilisé par une situation juridique incertaine. II. LES IMPACTS DES NOUVEAUX SUPPORTS SUR LA RADIO : UN SUCCÈS PROBLÉMATIQUE Le succès des nouveaux supports de la radio engendre de multiples questions d’ordre juridique, dans la mesure où l’application de certaines règles encadrant la radio traditionnelle est difficilement envisageable. De plus, on est en droit de se demander s’il s’agit d’une évolution naturelle de ce média, ou si la radio se trouve au final menacée par les nouveaux supports. A. Un contexte juridique flou L’article L214-1 du code de la propriété intellectuelle prévoit un système de licence légale s’appliquant à la radio, afin de veiller au respect des droits d’auteur 7. Ce système permet aux radios hertziennes de diffuser tous les phonogrammes du commerce en contrepartie d’une rémunération équitable, c’est-à-dire basée sur un pourcentage du chiffre d’affaire, versée aux sociétés de gestion des droits d’auteurs. Désormais, la question se pose de savoir si ce système de licence légale s’applique au domaine numérique. Les points de vue sont partagés. L’ADAMI et les diffuseurs en ligne sont favorables à une égalité de traitement entre toutes les radios, qu’elles soient diffusées par voie hertzienne ou par internet 8. A l’inverse, les producteurs de phonogrammes y sont opposés, estimant que les webradios permettent un piratage nuisant aux ventes de disques. Dans ce débat, la question s’est posée de savoir si la distribution numérique, qui permet de s’adresser individuellement à chaque utilisateur peut encore être qualifiée de radio. Les opérateurs de ces programmes répondent à cette question par l’affirmative, estimant qu’il existe un réel effort de programmation selon une logique d’offre (et non de demande). Ils insistent sur les obstacles mis en œuvre pour lutter contre le piratage (limitation du rythme de rotation des titres d’un même album, non-publication à l’avance des morceaux diffusés). Les producteurs de disques, quant à eux, soulignent la substitution croissante des services à la demande aux services diffusés en continu. Actuellement, un consensus tacite s’applique, permettant aux radios analogiques de diffuser en simultané le même programme sur internet (il s’agit alors de simulcasting), ainsi que sur les bouquets satellites et du câble. En revanche, aucun consensus n’existe concernant les programmes diffusés par les radios n’existant que sur internet (webcasting). Il faut souligner que l’amendement proposant de faire bénéficier les webradios de la même licence légale que les radios hertziennes a été rejeté lors du vote de la loi DADVSI 9. 7 Art. L214-1 du CPI : « Lorsqu’un phonogramme a été publié à des fins de commerce, l’artiste-interprète et le producteur ne peuvent s’opposer […] 2° à sa radiodiffusion, non plus qu’à la distribution par câble simultanée et intégrale de cette radiodiffusion ». 8 L’ADAMI est la société civile pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes. Elle gère donc les droits voisins dont disposent les artistes-interprètes. 9 Loi 2006-961 du 1er août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information 5 Depuis 1999, la SACEM tente de négocier un régime provisoire 10. Elle autorise ainsi la diffusion publique des œuvres protégées des répertoires qu’elle gère au moyen de contrats passés avec les éditeurs de webradios 11. Début octobre 2006, la SCPP a invité les webradios associatives à se mettre en règle en concluant des contrats généraux d’intérêt commun 12. Le porte-parole de 404NotFound, webradio associative, confie qu’« il apparaît qu’un contrat de base de 3000 euros par an va être proposé aux webradios ». En plus de cette somme s’ajoutera une part variable pour les webradios les plus importantes, en fonction de leur chiffre d’affaire et du nombre de canaux qu’elles exploitent. La situation est donc problématique pour un grand nombre de petites structures indépendantes qui n’ont pas les moyens de régler les sommes demandées. Il est donc évident que le cadre juridique de la radio sur les nouveaux supports est extrêmement flou, et que des précisions devront nécessairement et rapidement être apportées. La question des droits d’auteur est délicate, mais il ne s’agit pas du seul point à devoir être éclairé. La réglementation des programmes, la publicité et la sécurité devront également être abordés par le législateur. Le succès des radios sur nouveaux supports est ainsi entouré d’un grand flou juridique posant problème aux opérateurs et aux ayants-droits. Mais ce succès doit-il être perçu comme une évolution de la radio traditionnelle ou comme une menace pesant sur cette dernière ? B. Une menace potentielle pesant sur la radio traditionnelle Selon les enquêtes de Médiamétrie, la durée d’écoute de la radio a diminué de 5,4% entre janvier 2003 et décembre 2005. La situation est similaire aux Etats-Unis, où une récente étude révèle que 35% des abonnés à la radio par satellite et 55% des auditeurs de webradio déclarent se tourner moins souvent vers les stations de radio traditionnelles 13. De nombreuses émissions radiophoniques accusent une baisse nette de leur audience : de 10 à 15% de moins pour les émissions consacrées au rock. L’offre de services est enrichie, de nouvelles alternatives d’écoute sont offertes aux auditeurs. Les modes de consommation des médias évoluent rapidement, et internet connaît un véritable succès auprès des jeunes. La radio sur internet suscite l’intérêt du public pour des raisons diverses (voir tableau) 14. On constate aisément que les raisons qui poussent les auditeurs à écouter la radio sur internet sont variées, et soulignent les inconvénients reprochés à la radio traditionnelle (trop de publicité, interventions intempestives des animateurs,…). Cette dernière semble ne plus correspondre aux attentes des auditeurs qui la délaissent pour les nouveaux supports, plus en adéquation avec les nouveaux modes de consommation des médias. 10 La SACEM est la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique. C’est une société de gestion des droits d’auteur. 11 Il s’agit de contrat d’autorisation dit « flux continu » ayant vocation à autoriser l’écoute, la visualisation, la pré-écoute, la pré-visualisation des œuvres. 12 La Société Civile des Producteurs de Phonogrammes perçoit et répartit les droits voisins des labels et maisons de disques pour l’exploitation de leurs enregistrements sur internet. 13 Etude réalisée par l’Institut Bridge Rating auprès de 4000 auditeurs de radio âgés de 15 à 64 ans. 14 Résultats d’une étude réalisée aux Etats-Unis par la société Arbitrion/Edison en 2005. 6 Raison Pourcentage Ecouter un contenu 17% audio non disponible ailleurs Gérer/choisir la 15% musique Moins de publicité 14% Plus grande variété 13% musicale Signal plus clair que 8% la radio en direct Moins d’intervention 8% des animateurs La « nouveauté » 7% La technique limite d’une certaine manière encore aujourd’hui le succès de la radio sur internet. Les utilisateurs ont besoin d’un ordinateur et d’une connexion large bande pour accéder aux stations de radio internet, mais bientôt ils pourront utiliser des périphériques portables sans fil, et les webradios seront alors omniprésentes. Toutefois, les nouveaux supports, et en particulier internet, connaît d’importantes limites pour l’expansion de la radio. Il s’agit essentiellement de limites financières, dans la mesure où les serveurs de diffusion en continu ne sont plus en mesure d’acheminer les flux de manière économique dès lors qu’il y a un nombre trop grand d’auditeurs. En d’autres termes, la diffusion coûte d’autant plus cher à l’opérateur que le nombre d’auditeurs augmente. La radio internet n’est donc pour le moment rentable qu’à petite échelle. Les modes de financement des webradios posent problème car ces dernières ne diffusent pas de publicité. Les webradios associatives doivent faire face à la concurrence des radios internet des grandes stations (type NRJ) qui constituent une réelle menace. En effet, ces petites structures ne bénéficient d’aucune rentrée financière autre que les dons des auditeurs, les subventions et les cotisations des membres. 7 Conclusion Ainsi, les nouveaux supports provoquent une révolution dans le monde de la radio, qui traverse une période de flou juridique n’affectant en rien le succès de cette nouvelle manière d’appréhender ce média. Ce succès tranche nettement avec l’échec en France de la radio numérique de terre (Digital Audio Broadcasting) qui permet une nette amélioration de la qualité du signal. C’est en 1986 qu’est lancé le programme européen de recherche Eureka 147, mais il faut attendre 1994 pour que l’Union Internationale des Télécommunications reconnaisse la norme DAB pour la diffusion audionumérique. Plusieurs conférences européennes ou mondiales ont lieu en 1992, 1995 et 1998 pour la réservation des fréquences. Le lancement des programmes en France a lieu à la fin des années 1990 mais connaît un échec retentissant. Ce mode de diffusion repose en effet sur une offre de programmes gratuits mais également sur la vente de récepteurs spécifiques (avec une gamme de prix allant de 500 à plus de 700 euros). Le modèle de gratuité, dominant en radio, peut certainement mais partiellement expliquer les faibles ventes de récepteurs. Ainsi, quelques années après le lancement de la DAB en France s’est installé un véritable cercle vicieux: peu de récepteurs ont été vendus, donc aucune baisse de leurs prix, pas assez de zones couvertes, ni de fréquences dégagées par les autorités publiques, ni de programmes proposés par les radios, donc au final pas d’incitation à la vente des récepteurs… Le manque d’engouement pour la DAB met bien en évidence le fait que le succès de la radio sur les nouveaux supports s’explique par des raisons bien plus diverses qu’une simple question de qualité sonore. Le premier facteur à prendre en compte semble ainsi être l’auditeur et sa façon d’utiliser le média. C’est l’adéquation des nouveaux supports avec ses attentes qui explique leur succès actuel. De leur capacité à évoluer selon l’auditeur dépend leur succès futur. 8 BIBLIOGRAPHIE Articles Astor (P.) : • « Les nouveaux formats audio menacent-ils la radio ? », www.news.fr, 11 juillet 2006 • « Droits de diffusion : les webradios sont au pied du mur », www.zdnet.fr, 5 octobre 2006 Blondeau (N.), « L’actualité musicale et discographique en podcast », www.news.fr, 5 octobre 2006 Couve (P.), « La radio sur internet : nouveau mode de diffusion ou nouveau média ? », http://c2so.ens-lsh.fr/IMG/pdf/15-COMMINT_-_Philippe_Couve.pdf Devillard (A.), « Orange allume à son tour sa radio mobile », www.01net.com, 26 janvier 2006 Kozamernic (F.) et Mullane (M.), « La radio www.ebu.ch/en/technical/trev/trev_304-webcasting_fr.pdf, 2005 sur internet », Rapport Coutard (A.), « L’avenir de la radio à l’ère du numérique », rapport à Mme la ministre de la culture et de la communication, www.culture.gouv.fr/culture/actualités/rapports/coutard/coutard/pdf, septembre 2001 Sites internet www.journaldunet.com www.imedia.biz www.01net.com http://servicesmobiles.typepad.com 9