Comité contre la sous-traitance - Syndicat des employés

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Comité contre la sous-traitance - Syndicat des employés
SYNDISCOPE – HIVER 2016
Comité contre la sous-traitance
par le comité contre la sous-traitance : Mélanie Lafortune, Nicolas Ghanty, Osvaldo Portillo
Le présent article est un résumé des travaux effectués par le comité contre la sous-traitance de 2013 à 2014 au sein du comité
mixte sous-traitance. Le comité mixte sous-traitance, composé de deux représentants de l’employeur et de deux membres du
comité contre la sous-traitance du SEUM-1244, se sont rencontrés pour faire un portrait partiel de la sous-traitance à
l’Université de Montréal. Des représentants du Service d’impression de l’Université de Montréal (SIUM), de la Direction des
immeubles (DI), des Services alimentaires et de la Direction générale des technologies de l’information et de la
communication (DGTIC) ont été rencontrés. On a connu par la suite des délais dans l’approbation des procès-verbaux et de
leur signature.
Au Service d’impression de l’Université de Montréal (SIUM), un
sous-traitant effectue le soutien lié à l’utilisation des imprimantes sur tout le campus
depuis 1998. En 2013, l’équipe de ce sous-traitant était composée d’un étudiant et de deux
retraités. Selon les informations reçues, peu ou pas de soumissionnaires se présentent
contre ce sous-traitant. Suite à certaines interventions de nos membres, le syndicat a
demandé au gestionnaire du SIUM pourquoi les employés du syndicat 1244 devaient aider
le sous-traitant dans son service de soutien à l’utilisation des imprimantes. La réponse a
été que les employés n’étaient pas obligés d’aider le sous-traitant dans son travail. Pour le
syndicat, une telle situation ne faisait que faire débourser l’Université de Montréal deux
fois pour le même service. Nous avons demandé des statistiques sur les interventions
effectuées par le sous-traitant sur le campus. Nous n’avons jamais eu l’information, et le
gestionnaire du SIUM a quitté l’Université entretemps. Quant aux travaux d’impression
envoyés à l’externe par le SIUM, la direction nous a expliqué que cela était dû à a rentabilité et à l’équipement. En effet, la
direction affirme ne pas vouloir acheter certaines imprimantes plus spécialisées puisque l’Université n’aurait pas
suffisamment de demandes pour rentabiliser ce matériel. Quelle est la situation du SIUM aujourd’hui? Nous croyons que
seuls les employés de ce département peuvent le savoir.
Le comité mixte sous-traitance a par la suite rencontré un représentant de la Direction des immeubles (DI). Il a été question
du service de courrier et du transport qui relèvent de la DI.
VOICI UNE LISTE DES SOUS-CONTRACTANTS POUR LE COURRIER :
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Purolator : utilisé pour le courrier prioritaire. Le contrat, obtenu
par appel d’offres, prenait fin en 2015.
Globex : utilisé pour le courrier vers les États-Unis et à
l’international, le courrier interne, le courrier hors campus
(Longueuil) et le courrier rapide nécessitant une signature.
Rapidec : utilisé pour le courrier de Saint-Hyacinthe et de
Terrebonne.
Duclos Ringuette Inc. : utilisé pour le courrier entre les hôpitaux,
les CLSC, le campus Laval et Lachenaie.
Le représentant de la DI nous a par la suite mentionné qu’il n’y
avait pas de sous-traitance dans les activités de transport. Pour les besoins
ponctuels, les départements peuvent effectuer un travail commandé (TC) auprès de la DI. Bien que ce service existe, il est
important de mentionner que la Direction générale des technologies de l'information et de la communication (DGTIC) a cessé
de l’utiliser depuis 2009 environ. Nous avons demandé des statistiques sur le nombre de TC que la DGTIC avait effectués
auprès de la DI, ainsi qu’un historique sur les motifs qui ont amené la DGTIC à faire appel aux services de Globex. Nous
n’avons jamais eu de réponses à nos questions. Le syndicat a par contre constaté un roulement de personnel au service de
courrier. Nous invitons ces nouveaux membres à nous contacter.
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SYNDISCOPE – HIVER 2016
Au printemps 2014, nous avons poursuivi nôtre enquête auprès des
Services alimentaires, qui nous ont mentionné être en réorganisation. En effet, les
Services alimentaires étaient en train de mettre en place un système informatique pour la
gestion des stocks. Ce service voulait, par exemple, produire ses propres potages, muffins et
desserts au lieu de les acheter déjà préparés. Le syndicat a profité de l’occasion pour discuter
du service de traiteur. En effet, comme l’entente N de notre convention collective le mentionne,
les Services alimentaires ont l’exclusivité de ce service. On a constaté depuis longtemps qu’il
n’est pas très utilisé sur le campus et que les facultés font plus appel à des traiteurs externes.
Considérant que les Service alimentaires ont souvent été déficitaires, le syndicat estimait
important de mettre l’accent sur ce service de traiteur, qui peut rapporter beaucoup d’argent. Il
fallait mettre en place un bon menu et en faire la promotion. Les responsables ont trouvé l’idée
intéressante, mais ils ont préféré mettre en place leur nouveau système de gestion des stocks
avant de se pencher sur cette occasion d’affaire. Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater que le service de traiteur
existe aux Services alimentaires depuis l’automne 2015. Nous vous invitons à en parler dans vos milieux de travail.
Tout au long de ces rencontres, les membres du syndicat ont également posé
des questions sur la sous-traitance à la DGTIC. En effet, de 2011 à
2014, la présence de techniciens de chez INSO a tellement augmenté que
leurs tâches sont venues empiéter sur celles des techniciens de la DGTIC.
Habituellement, durant l’été, les techniciens de la DGTIC effectuaient le
déploiement de centaines de postes afin de changer les ordinateurs désuets
des employés. Puisque la charge de travail augmentait, des employés
surnuméraires syndiqués 1244 étaient engagés afin d’aider la DGTIC. Ces
employés temporaires pouvaient ensuite obtenir d’autres contrats dans
d’autres départements et, en bout de ligne, obtenir un poste régulier. De 2011
à 2014, la DGTIC a plutôt décidé d’engager des techniciens de chez INSO.
Le comité contre la sous-traitance a pu obtenir une copie du contrat de 2012 à
2013, mais malgré nos demandes, nous n’avons jamais eu copie de son
renouvellement en 2013. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que ces
techniciens étaient moins bien payés que des employés syndiqués au sein du
1244.
La loi 133 sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises
du gouvernement du Québec a finalement poussé la DGTIC à se doter d’un bureau de gestion des projets et à gérer
différemment ses ressources informatiques. Nous restons vigilants pour la suite des choses.
Le comité contre la sous-traitance est contre les emplois mal payés et précaires, et c’est pour cela que nous défendons les
emplois syndiqués. Il est inacceptable de tirer nos conditions de travail vers le bas, que ce soit par le biais de la sous-traitance
ou par d’autres moyens. La pérennité des emplois que vous avez dépendra de votre niveau de conscience.
Si vous désirez avoir plus d’information sur les contrats que l’Université accorde à plusieurs entreprises, vous pouvez aller
sur : http://lecontractuel.spgq.qc.ca/organisme/université-de-montréal/
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