Troubles de santé mentale

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Troubles de santé mentale
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
* En français!
Traitements complémentaires et
parallèles pour troubles mentaux
• Alternative Treatments for Mental Disorders •
E
n Colombie-Britannique, les médecins
prescrivent habituellement des médicaments pour les personnes souffrant de dépression,
de troubles anxieux et autres problèmes de santé
mentale. Selon l’Association canadienne pour la
santé mentale (ACSM), cependant, les médicaments
ne constituent pas la seule option pour traiter des
troubles de santé mentale.
« Nous encourageons les personnes atteintes
de maladies mentales à explorer les voies traditionnelles ainsi que non traditionnelles. », indique
Mme Grainne Holman du Service de promotion
de la santé (Health Promotion Department) de la
section de Vancouver-Burnaby de l’Association. « En
effet, certaines personnes atteintes de troubles dépressifs majeurs constatent que les antidépresseurs
et/ou la thérapie cognitive constituent le meilleur
remède. Par ailleurs, d’autres qui souffrent de
dépression moins prononcée, se sentent quelquefois
mieux en faisant régulièrement de l’exercice ou
en changeant de régime, par exemple. » Ainsi la
thérapie cognitive est basée sur des recherches qui
démontrent que les sujets peuvent modifier leurs
émotions et même bénéficier d’une amélioration
de leurs symptômes lorsqu’ils réévaluent leurs
attitudes, leurs mécanismes de pensées et leurs
interprétations des événements.
Sans recommander de thérapie spécifique,
Mme Holman déclare que nombre de personnes
ayant des besoins au chapitre de leur santé mentale
découvrent que des traitements complémentaires et
parallèles, de la rétroaction biologique à la musicothérapie, peuvent ramener la tranquillité d’esprit.
Mme Holman ajoute que les gens doivent connaître
l’existence de cette médecine douce, mais ajoute une
mise en garde : « Les intéressés ont aussi besoin de
savoir comment évaluer l’information existante sur
l’efficacité de ces méthodes, et sur la présence d’effets
négatifs qui peuvent survenir quand on conjugue la
médecine douce et la médecine traditionnelle. »
Une biologiste de 30 ans, Jane, qui ne voulait pas
que son véritable nom soit utilisé, prend 900 mg par
jour de millepertuis commun, une plante qui, depuis
des décennies, est régulièrement prescrite pour la
dépression en Allemagne. Une vaste revue récente
des recherches indique que la plante peut remédier
à des symptômes physiques de dépression clinique.
En outre, les données montrent que les consommateurs ont légèrement moins tendance à s’arrêter
de prendre le millepertuis commun que d’autres
antidépresseurs comme l’ISRS. De nombreux essais
sur la sécurité ont été effectués sur les interactions
possibles entre la plante et les médicaments ainsi
que sur les effets secondaires. Les résultats indiquent
que cette plante peut être consommée sans danger
pour la santé sous la supervision d’un médecin. En effet, on a rapporté très peu d’effets secondaires
ou d’interactions.
Les consommateurs devraient également savoir
que la concentration des ingrédients actifs dans les
formules d’origine végétale peut changer d’un fabricant à l’autre. Il est, par conséquent, recommandé
de suivre les conseils d’un naturopathe au sujet
des marques les plus dignes de confiance pour une
application spécifique. Jane dit qu’elle est en faveur
de la plante car ce n’est pas cher et en vente dans
des magasins diététiques et d’aliments naturels
locaux, à la différence d’antidépresseurs sur ordonnance qu’elle a essayés pendant deux mois.
« Ce qui me plaît au sujet du millepertuis commun,
c’est que je contrôle la situation. », ajoute Jane.
Michael Koo, un homme de 34 ans, qui souffre
de dépression depuis au moins dix ans est d’accord.
Il rapporte que le contact avec d’autres personnes
et la verbalisation de ses sentiments ont été la clef
de sa guérison. Il n’est pas seul. Près de 10 % des
Canadiens luttant contre des symptômes de maladie mentale ou de toxicomanie font appel, pour
obtenir un soutien, à des groupes d’entraide, à des
lignes téléphoniques d’urgence et à des groupes
sur Internet.
Michael pense aussi qu’il est utile de reprendre
contact avec son corps. « Cela signifie s’étirer,
respirer, émettre des sons, se lever et danser au
rythme de la musique avec d’autres personnes, en
particulier. », dit Michael. « On revient ainsi à ce
que font déjà les animaux. »
La rétroaction biologique peut aider l’individu à
contrôler divers aspects de ses sensations physiques
Traitements complémentaires et
parallèles à l’état expérimental
pour des maladies mentales
Alternative and Experimental
Treatments for Mental Illnesses
• Privation de sommeil pour trouble bipolaire
(maladie maniaco-dépressive)
• Extraits d’herbe de millepertuis commun
(Hypericum perforatum) pour la dépression
• Musicothérapie, art thérapie et thérapie par le jeu
• Photothérapie pour dépression post-partum
• Rétroaction biologique
• Stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr)
Aromathérapie
•
• Acupuncture
• Homéopathie ou naturopathie
• Produits ayurvédiques
• Massage thérapeutique
Traitements complémentaires et parallèles pour troubles mentaux | Alternative Treatments for Mental Disorders | French
Utilisation de thérapies
alternatives dans les soins de
santé en Colombie-Britannique
BC’s Use of Alternative Therapies
in Health Care
La Colombie-Britannique et d’autres provinces de
l’Ouest rapportent que l’usage de thérapies non
traditionnelles y est plus élevé que dans le reste
du Canada. Liste des cinq consultations les plus
populaires auprès de prestataires de traitements
alternatifs au cours de l’année précédente :
• Chiropraticien
• Massothérapeute
• Acupuncteur
• Homéopathe/Naturopathe
• Herboriste
Source: Statistics Canada
en lui donnant des données physiques en temps
réel sur les processus corporels. À l’aide de la
rétroaction biologique, l’individu peut apprendre à
contrôler les échanges respiratoires, la profondeur
de la respiration, son manque de régularité et la
respiration au niveau de la poitrine : en effet tous
ces éléments jouent un rôle dans une crise de
panique. En suivant ainsi les données fournies par un
appareil de rétroaction biologique, des personnes
souffrant de crises de panique peuvent maîtriser
leur respiration en se fiant à des mesures objectives
et non à leurs impressions. Pendant une réaction
« de lutte ou de fuite », le fait de contrôler des
niveaux de rétroaction biologique permet de prévenir l’hyperventilation et des sentiments de panique.
Quand les patients peuvent constater que leur corps
reçoit suffisamment d’air, cela peut les empêcher
de prendre des respirations profondes : en effet cette
réaction se traduit pour le corps en un signal d’alarme
de problème, ajoutant ainsi à la crise.
D’autres patients cherchent une aide spirituelle
et religieuse pour leurs problèmes de santé mentale : tout en ne croyant pas en Dieu, Allan, 31 ans,
a déclaré que ce qui l’avait aidé à surmonter les
effets d’une dépression majeure, d’une tentative
de suicide et d’antécédents de violences sexuelles
et physiques a été un réveil spirituel. « La méditation m’a vraiment servi à établir une connexion
avec l’énergie qui m’entoure. », a-t-il commenté.
Au Canada, environ 4 % d’individus souffrant
de symptômes de troubles de santé mentale ou
de toxicomanie ont cherché du secours auprès de
membres du clergé; par ailleurs, ce pourcentage
s’élève à 25 % aux États-Unis. Il existe aussi plusieurs autres études montrant qu’il existe un lien
entre les pratiques spirituelles et une amélioration
de la santé tant physique que mentale.
Les personnes atteintes d’affections mentales plus
graves, comme la schizophrénie, peuvent bénéficier
d’un traitement combinant la médication ainsi que
la thérapie cognitive, la thérapie par le jeu et l’art
thérapie. Les thérapies cognitives fournissent des
outils pour renforcer des notions psychopédagogiques et résoudre des symptômes persistants
comme les hallucinations. Pour les personnes
souffrant de psychose, la recherche clinique est de plus
en plus en faveur de thérapies cognitives, considérées
par le passé comme des « traitements complémentaires », qui sont maintenant intégrées dans le courant
dominant des soins de santé mentale. La musicothérapie et l’art thérapie permettent aux individus
d’explorer leurs sentiments par la voie de l’art et de la
musique, de créer des changements positifs d’humeur
et d’émotions et de développer leur estime de soi par
la participation à des activités créatives.
Pour citer Michael Samuels, un docteur en médecine et un art-thérapeute : « La physiologie du
corps change et passe de celle du stress à celle d’une
détente profonde, de la crainte à l’état de créativité
et d’inspiration. » En Colombie-Britannique, des
activités créatives font donc partie de programmes
de traitement à l’hôpital Riverview, dans les services
de santé mentale de la collectivité de Vancouver
(Vancouver Community Mental Health Services) et
autres centres de traitement.
La médecine douce ne constitue pas une
cure universelle pour les personnes atteintes de
maladies mentales plus graves. Mais, selon l’avis de
Mme Holman de l’ASCM, il est important pour les
patients d’avoir le sentiment de choisir en matière
de traitement. « Nous encourageons les gens à avoir
confiance en eux et à faire confiance à leurs propres
réactions physiques et affectives vis à vis de différents
traitements, quel que soit le sentiment d’incapacité
qu’ils avaient été amenés à éprouver. Nous voulons
qu’ils trouvent la combinaison de choix de traitements qui donnent des résultats dans leurs cas. »
Elle ajoute qu’outre leurs choix en matière de
traitements, les individus atteints de maladie mentale
retirent des résultats positifs d’une démarche holistique
concernant le soutien de la collectivité. Les services
de la collectivité devraient prendre en considération
les questions de revenu, de logement et d’emploi et
fournir des services de soutien par des pairs et basés
sur l’initiative personnelle, déclare l’ASCM.
Sources
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Sources
•Knüppel, L. & Linde, K. (2004). Adverse effects of St. John’s Wort:
A systematic review. Journal of Clinical Psychiatry, Vol 65(11),
1470-1479.
Meuret,
A., Wilhelm, F.H. & Roth, W. (2004). Respiratory feedback
•
for treating panic disorder. Journal of Clinical Psychology, 60(2),
197-207.
Park,
• J. (2005). Use of alternative health care. Statistics Canada:
Health Reports, 16(2), 38-42.
www.statcan.ca/english/ads/82-003-XPE/pdf/16-2-04.pdf
•Samuels, M. How art heals: Mind-body physiology.
www.artashealing.org/ahfw3.html
•Statistics Canada. (2003). The Daily: Canadian Community Health
Survey: Mental health and well-being.
www.statcan.ca/Daily/English/030903/d030903a.htm
•Wang, P.S., Berglund, P.A. & Kessler, R.C. (2003). Patterns and
correlates of contacting clergy for mental disorders in the United
States. Health Services Research, 38(2), 647-673.
www.pubmedcentral.gov/articlerender.fcgi?tool=
pubmed&pubmedid=12785566
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Sources mises à jour en 2006
Traitements complémentaires et parallèles pour troubles mentaux | Alternative Treatments for Mental Disorders | French
Glossaire
Glossary
Acupuncteur : personne qui administre un traitement d’acupuncture après avoir posé un bilan énergétique selon les règles de la
médecine traditionnelle chinoise.
Acupuncture : un art chinois basé sur la théorie selon laquelle
l’énergie du Qi circule dans le corps le long des méridiens et peut
être stimulée par l’insertion d’aiguilles fines à des endroits spécifiques. L’acupuncture est utilisée pour traiter divers troubles de la santé.
Antidépresseur : médicament qui s’oppose aux états dépressifs.
sont pas actuellement considérés comme faisant partie de la médecine conventionnelle (celle qui est pratiquée par les médecins ou les
docteurs en ostéopathie ainsi que par des professionnels de la santé,
comme les physiothérapeutes, les psychologues et les infirmières et
infirmiers autorisés). On fait souvent référence aux médecines douces
comme des approches complémentaires et parallèles.
Musicothérapie : traitement des maladies, notamment des affections
nerveuses et mentales, par la musique.
Approche holistique : démarche de traitement globale prenant
en compte le traitement, mais aussi d’autres éléments : le revenu,
l’emploi et le logement. Cette démarche fait usage d’une gamme de
services tels que des équipes d’entraide et de l’assistance pour se
prendre en charge. Naturopathie : système de médecine parallèle dans lequel les
praticiens travaillent avec des forces de guérison naturelle à l’intérieur
du corps, dans le but d’aider le corps à guérir et d’améliorer la santé
du patient. Les pratiques peuvent inclure des modifications au régime
alimentaire ainsi que le recours au massage, à l’exercice, à l’acupuncture, à la chirurgie mineure et à diverses autres interventions.
Aromathérapie : cette pratique fait appel aux huiles essentielles
(extraits ou essences) tirées des fleurs, des herbes et des arbres afin
de promouvoir la santé et le bien-être.
Rétroaction biologique : effet réactionnel engendré dans un
organisme par son propre fonctionnement dont il assure le contrôle.
Il y a la rétroaction positive et la rétroaction négative.
Art-thérapie : forme de psychothérapie utilisant l’expression plastique (c’est-à-dire l’ensemble des arts du dessin y compris la peinture
et la sculpture) comme un mode d’expression des problèmes du
malade et comme un mode de communication entre le patient et
le thérapeute.
Schizophrénie : psychose chronique caractérisée par une dissociation psychique, ou discordance, qui perturbe le cours de la pensée (elle
devient hermétique et chaotique), altère le comportement (qui devient
étrange, autistique) et bouleverse l’affectivité (archaïque et paradoxale),
associée à un délire abstrait et symbolique qui élabore des thèmes
d’influence alimentés par des hallucinations auditives et cénesthésiques
et vécus dans une atmosphère de dépersonnalisation.
Ayurvédique : qui se rapporte à l’ayurveda. L’ayurveda est un
système de médecine traditionnelle et holistique ayant vu le jour
en Inde il y a plus de 3 000 ans, qui est considéré comme étant à
l’origine de la médecine et de tous les autres systèmes de santé, tant
orientaux qu’occidentaux. Chiropracticien : personne qui diagnostique et traite les troubles
liés à la colonne vertébrale et aux articulations en redressant la
colonne ou en effectuant d’autres manipulations correctives.
Dépression : état mental caractérisé par un fléchissement du
tonus neuro-psychique, se manifestant par la lassitude, la fatigabilité,
le découragement, la tendance au pessimisme, et s’accompagnant
parfois d’anxiété.
Homéopathie : système basé sur le fait qu’on croit que le « semblable guérit son semblable », ce qui veut dire que l’on donne de petites
quantités hautement diluées de substances médicinales pour guérir les
symptômes, alors que les mêmes substances administrées à des doses
plus élevées ou plus concentrées provoqueraient des symptômes.
Ludothérapie : utilisation d’activités récréatives à des fins psychothérapeutiques.
Luminothérapie : photothérapie dont le traitement repose sur des
séances d’exposition du patient à une lumière non colorée intense.
Massothérapeute : personne qui donne des soins thérapeutiques
corporels tels que massages et traitements (compresses, exposition
aux lampes à infrarouge ou à rayons ultraviolets, bains à remous, etc.)
en vue de corriger les troubles physiques du corps humain.
Médecines douces : le National Centre for Complementary and
Alternative Medicine (NCCAM) aux États-Unis définit les soins
complémentaires et parallèles comme un ensemble de systèmes, de
pratiques et de produits relatifs à la médecine et à la santé qui ne
Stimulation magnétique transcrânienne : la stimulation
magnétique transcrânienne (TMS) consiste à diriger sur des régions
précises du crâne du patient des impulsions magnétiques intenses
et brèves.
Thérapie cognitive : la thérapie cognitive est basée sur des recherches qui indiquent que lorsque les patients réévaluent leurs attitudes
personnelles et modifient leurs pensées, il en résulte un changement
au niveau de leurs émotions, voire une amélioration de leur état.
Toucher thérapeutique : traitement dérivé d’une technique
ancienne appelée « imposition des mains ». Il repose sur la prémisse que c’est la force de guérison du thérapeute qui influe sur le
rétablissement du patient, que l’équilibre dans les énergies du corps
favorise la guérison, et enfin, qu’en passant leurs mains au-dessus
du patient, les guérisseurs peuvent déceler les déséquilibres sur le
plan de l’énergie.
Trouble bipolaire (qu’on appelle aussi psychose maniaco-
depressive) : affection mentale se manifestant par des accès
d’excitation psychique (manie) alternant avec des accès de dépression
(mélancolie).
Sources du glossaire
Glossary sources
•How to Start an Alternative and Complementary Healthcare Business in Ontario:
http://www.cbsc.org
•ma-depression.com. http://www.ma-depression.com/actu.html
•Manuila, L. Manuila, E et ed. (1992) Dictionnaire médical de poche. Masson. Paris. 1992
•Office Québécois de la langue française. Le grand dictionnaire terminologique.
http://wwwolf.gouv.qc.ca
Traitements complémentaires et parallèles pour troubles mentaux | Alternative Treatments for Mental Disorders | French
Traitements complémentaires et parallèles pour troubles mentaux | Alternative Treatments for Mental Disorders | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
Différences culturelles et problèmes
de santé mentale et de dépendances *
Chômage, santé mentale et
dépendances
Logements pour les personnes
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
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* En français!
Violence sexuelle envers les enfants :
un problème de santé mentale
• Childhood Sexual Abuse: A Mental Health Issue •
M
iriam est une femme intelligente et créative, au début de la trentaine, qui jusqu’à
ces derniers temps avait une vie sociale remplie et
un emploi bien rémunéré. Au chômage et vivant
dans le sous-sol de ses parents, Miriam se rétablit à
l’heure actuelle d’une période de dépression et de
pensées suicidaires qui la hantaient sporadiquement
depuis qu’elle avait été victime, à l’âge de 14 ans, de
violence sexuelle par un adulte, ami de la famille.
Près de 20 ans après cet incident, Miriam obtient
finalement le soutien affectif et le traitement dont
elle a besoin pour guérir de ses blessures psychologiques. En dépit de cela, elle a peur de rouvrir
des sentiments de profonde tristesse, de douleur et
de rage. « Je suppose que j’ai vraiment peur de moi.
J’ai peur de me blesser parce que je veux vraiment
tout casser. », dit-elle, en ajoutant qu’elle craint ne
jamais voir la fin de ce sentiment de rage.
Une dépression chronique constitue, en effet,
une réaction courante à une violence sexuelle subie
pendant l’enfance, explique la docteure Patricia Fisher,
qui étudie les rapports entre la maladie mentale et les
traumas d’enfants. Elle ajoute que des personnes ayant
subi des violences sexuelles pendant l’enfance ont plus
tendance à souffrir de troubles anxieux, de problèmes
d’identité et de stress post-traumatique, en ayant le
sentiment de revivre un ancien traumatisme, entre autres. Une étude a révélé qu’une proportion écrasante
(95 %) d’adultes qui avaient été victimes de violences
sexuelles pendant l’enfance étaient atteints de maladie
mentale. La moitié d’entre eux souffraient de stress
Effets d’une agression sexuelle
The Effects of Sexual Abuse
Les victimes de violence sexuelle ont beaucoup
plus de probabilités de souffrir :
•de troubles de stress post-traumatique
•de troubles anxieux
•de dépression chronique
•de toxicomanie
•de trouble de personnalité limite
•de tendances suicidaires
•de symptômes psychotiques (p. ex. idées délirantes et hallucinations)
•de troubles dissociatifs
•d’hépatite
•de maladie cardiaque
•de fractures
•de diabète
•d’obésité
•d’alcoolisme
•de problèmes au travail
•de faible estime de soi
•d’automutilation
Taux d’adultes ayant souffert
de violence sexuelle pendant
l’enfance
Rates of Childhood Sexual Abuse in Adults
•Population générale : au moins une femme sur
cinq et un homme sur dix
•Femmes consultant les services externes de
santé mentale à l’hôpital de Riverview : entre 36 % et 76 %
•Patients hospitalisés souffrant de schizophrénie
à l’hôpital Riverview : 58 % des femmes et 23 %
des hommes avaient subi une agression sexuelle avant l’âge de 17 ans
post-traumatique et, selon une étude concernant des
programmes de traitement de toxicomanie chez les
femmes, 40 % des malades externes rapportaient des
antécédents de violence sexuelle.
Une étude de dix années menée par le Department of Preventative Medicine à Kaiser Permanente,
ainsi que par les US Centers for Disease Control,
a abouti à des conclusions troublantes au sujet du
rapport entre des expériences négatives pendant
l’enfance (comme la violence sexuelle) et la santé
pendant la vie adulte. Le docteur Vincent Felitti
observe que des expériences négatives au cours
de l’enfance sont courantes, destructrices et ont un
effet qui s’étend souvent sur une vie entière. « Elles
représentent le facteur déterminant le plus important de la santé et du bien-être de notre pays. »
Une étude de la docteure Fisher sur des femmes
souffrant de schizophrénie à l’hôpital Riverview,
un centre de soins psychiatrique en Colombie-
Britannique, a comparé les expériences de malades
hospitalisées ayant eu des antécédents de violence
sexuelle à celles de patientes hospitalisées qui n’avaient
pas souffert de ces violences pendant l’enfance.
« En général,les femmes qui avaient des antécédents
de traumas étaient plus jeunes et leurs maladies plus
graves; elles avaient aussi plus tendance à avoir
souffert de troubles d’alimentation, de toxicomanie
et d’alcoolisme, de dépression et de comportement suicidaire », constate la docteure Fisher. Elle
ajoute qu’un grand nombre de victimes de traumas
d’enfance ont, par la suite, subi d’autres épisodes de
violences physiques et sexuelles pendant leur vie
adulte. « Ces pauvres êtres souffrent d’agressions
multiples, dans un sens », remarque-t-elle.
Les violences sexuelles à l’égard d’enfants peuventelles provoquer une maladie mentale? Le rapport
entre la maladie mentale et le trauma des enfants est
trop complexe pour tirer cette conclusion, explique
la docteure Fisher. Une victime ayant des antécédents
de maladie mentale pourrait cependant être plus
Violence sexuelle envers les enfants : un problème de santé mentale | Childhood Sexual Abuse: A Mental Health Issue | French
Comment se définit
la violence sexuelle?
What is Sexual Abuse?
La violence sexuelle comprend tout contact
sexuel entre un enfant de moins de 14 ans, ou
entre quelqu’un ayant moins de 18 ans et une
personne dans une situation d’autorité.
La violence sexuelle peut comprendre :
•l’exhibitionnisme de la part d’un adulte
•une invitation à un attouchement par un adulte
•des caresses ou une agression sexuelle de la part d’un adulte
•être forcé/e de regarder des actes sexuels ou des vidéos pornographiques
•être forcé/e de poser pour des photos de
nature séductrice ou sexuelle
•le viol oral, le viol, la sodomie et/ou l’inceste.
Les violences sexuelles à l’égard
des enfants peuvent provenir de :
•dans la famille : parent, beau-père, frère ou
sœur ou un autre proche
•en dehors de la famille : ami, voisin,
puériculteur ou gardien d’enfants, enseignant ou agresseur impromptu.
vulnérable et courir plus de risques de souffrir de
maladie mentale beaucoup plus tôt, dit-elle.
À l’âge de 14 ans, Miriam n’aurait jamais cru
que ces expériences, qui avaient duré un été, pourraient avoir des effets sur son estime de soi ou
sur ses rapports futurs. « Quatre mois plus tard,
j’ai considéré qu’il s’agissait de violence sexuelle
et me suis dit que je n’étais pas à blâmer… J’ai
donc plus ou moins pensé que j’avais mis derrière
moi le problème. » Elle dit qu’elle a rarement pensé à cet incident,
jusqu’à la réapparition de ses sentiments sous
forme de puissante mémoire physique lors d’une
expérience sexuelle à l’âge de 29 ans : « Mon corps
entier a tressailli de souffrance. Je ne savais pas pourquoi cela m’arrivait et je ne pouvais penser qu’à lui
[l’agresseur]. », se souvient Miriam. Elle ajoute que
le plaisir sexuel et tout ce qui l’entoure à un niveau
physique est ce qui déclenche le plus cette réaction. Maintenant quand Miriam se souvient de la violence
sexuelle qu’elle a subie, elle se sent écœurée, elle a
envie de cracher, a un goût de bile dans la bouche
et mal à l’estomac. « Les rappels physiques, ou flashbacks sont des
symptômes courants de violence sexuelle subie dans
l’enfance, ainsi qu’une honte intense et de la méfiance, de l’impuissance et des sentiments d’isolement
et d’aliénation. », dit la docteure Fisher. Certaines
victimes peuvent aussi souffrir de délire, d’amnésie
ou avoir un comportement étrange à la suite de
l’intensité du trauma.
À cause de la honte et de la méfiance, les victimes
de violences ne révèlent souvent pas à leurs travailleurs de santé mentale leurs antécédents d’abus
sexuels. Une étude indique que sur 1 600 adultes
souffrant de maladies mentales graves, un tiers des
gestionnaires de cas ignoraient si leurs clients avaient
souffert d’agression physique ou sexuelle. De même,
dans un traitement de violence sexuelle, on n’aborde
pas la présence et les problèmes de santé mentale
et de toxicomanie.
Les effets psychologiques de la violence sexuelle
peuvent se manifester immédiatement. Par exemple, près du quart des adolescents ayant subi des
violences sexuelles font une tentative de suicide
dans une année donnée. Bien entendu, les effets
psychologiques peuvent aussi prendre des années
à se manifester puisque de nombreuses victimes
bloquent leurs expériences traumatiques.
Les effets sont encore plus intenses quand les
femmes présentent une combinaison de problèmes
de santé mentale, de toxicomanie et des antécédents
Traitement pour les victimes de violence sexuelle pendant l’enfance
Treatments for Survivors of Child Sexual Abuse
Les thérapies individuelles et collectives peuvent aider les victimes à panser leurs blessures d’enfance
et leur apprendre à créer des limites sexuelles saines comme adultes. Des traitements réussis sauront
résoudre les problèmes suivants :
•Sentiment de culpabilité : les victimes ont besoin de s’entendre répéter que « ce n’est pas de leur faute »; les thérapies peuvent les aider à trouver d’autres solutions que des pensées et des
comportements d’autopunition;
•Sentiment de souillure : les victimes ont besoin d’apprendre que « je suis OK physiquement et sous
tout autre aspect et je ne suis pas une marchandise endommagée »;
•Faible estime de soi : les victimes ont besoin de beaucoup d’amour et d’encouragement pour croire
qu’elles sont « ok » sous tous les rapports; elles ont aussi besoin d’obtenir de la reconnaissance quand
elles réalisent de petits objectifs;
•Confiance : les thérapies collectives peuvent aider une victime à apprendre à donner et à recevoir du soutien et à faire graduellement confiance à nouveau;
•Limites et sentiment de pouvoir personnel : les victimes peuvent apprendre ce que sont des
limites saines et s’exercer à s’affirmer grâce au soutien de leurs pairs et au jeu de rôles;
•Possibilités d’exprimer ses sentiments : pour se protéger pendant et après l’agression sexuelle,
de nombreuses victimes ont dû réprimer une colère intense pour ne pas la montrer; les victimes ont
besoin de soutien et d’encouragement pour exprimer ces sentiments réprimés qui peuvent, sinon,
mener à une maladie physique, à une dépression clinique ou au suicide.
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Violence sexuelle envers les enfants : un problème de santé mentale | Childhood Sexual Abuse: A Mental Health Issue | French
Sources
Sources
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de violence. Si on les compare aux femmes faisant
l’objet d’un seul diagnostic, les femmes souffrant
de troubles et d’un passé d’agression sexuelle ont
rapporté plus d’expériences d’abus sexuels, plus de
pensées suicidaires; elles avaient aussi des diagnostics et des traitements plus complexes : il s’agissait
souvent de diagnostics multiples qui évoluaient au
fil du temps.
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Sources mises à jour en 2006
Sans traitement ou soutien, les victimes d’abus
sexuels, atteintes de maladies mentales modérées
ou graves, courent plus de risques de subir des
agressions sexuelles et physiques quand elles sont
adultes, conclut l’étude de la docteure Fisher. En
dépit de cela, peu de patientes à Riverview avaient
rapporté qu’elles avaient souffert d’abus sexuels et
moins nombreuses encore étaient celles à recevoir
de l’aide après cet aveu. Une étude surprenante de
2005 confirme ces constatations, en révélant que
des gens souffrant de maladie mentale grave ont
11 fois plus de chances que le public en général
d’être la cible de crimes violents, comme des
attaques, des viols ou des vols et agressions.
« Nous avons le devoir de prendre en compte
les abus sexuels subis pendant l’enfance par les
adultes. ����������������������������������������������
»���������������������������������������������
dit la docteure Fisher. ��������������������
« ������������������
Nous avons besoin
d’améliorer la qualité de la vie de cette personne
dans sa vie maintenant. »
Violence sexuelle envers les enfants : un problème de santé mentale | Childhood Sexual Abuse: A Mental Health Issue | French
Glossaire
Glossary
Dépression : ensemble de symptômes comportant
d’une part un aspect psychique constitué de
troubles de l’humeur avec pessimisme, douleur
morale, idées de mort et de suicide, inhibition
psychique, et d’autre part un aspect physique
d’inhibition mo-trice : ralentissement moteur,
troubles de l’appétit, constipation, troubles du sommeil et de la régulation du poids, etc.
Problèmes d’abus de drogues et d’alcool :
la dépendance est un état qui peut être physique
psychologique ou les deux. La dépendance physique
devient de l’accoutumance (il faut plus de substance
pour parvenir au même état) ou une dépendance
de tissus (le tissu cellulaire change de sorte que le
corps a besoin de la substance pour son équilibre).
La dépendance psychologique se produit quand
l’individu sent qu’il a besoin d’utiliser la substance
dans une situation particulière ou pour fonctionner. Il existe toute une gamme de degrés dans la
dépendance, depuis un niveau léger jusqu’à une
intensité compulsive. C’est ce dernier stade qui est
défini comme la toxicomanie.
Schizophrénie : psychose chronique caractérisée
par une dissociation psychique, ou discordance,
qui perturbe le cours de la pensée (elle devient
hermétique et chaotique), altère le comportement
(qui devient étrange, autistique) et bouleverse
l’affectivité (archaïque et paradoxale), associée à un
délire abstrait et symbolique qui élabore des thèmes
d’influence alimentés par des hallucinations auditives
et cénesthésiques et vécus dans une atmosphère
de dépersonnalisation.
Trouble bipolaire (ou psychose maniacodépressive) : affection mentale se manifestant par
des accès d’excitation psychique (manie) alternant
avec des accès de dépression (mélancolie)
Trouble ou état de stress post-traumatique:
ensemble de symptômes persistants d’ordre physique, cognitif, émotif et comportemental affectant
une personne qui a été exposée, comme victime ou
comme témoin, à un événement ayant constitué une
menace sérieuse pour sa vie ou pour son intégrité
physique, ou pour celles d’autrui.
Troubles anxieux : les personnes souffrant de
troubles anxieux éprouvent une anxiété, une peur
ou une inquiétude excessives les amenant à éviter
des situations qui pourraient précipiter l’anxiété
ou à concevoir des rituels compulsifs qui réduisent
l’anxiété. Bien que tout le monde se sente anxieux
en réaction à des événements particuliers, les
personnes souffrant d’un trouble anxieux éprouvent
des sentiments excessifs et irréalistes qui perturbent
leurs relations, leurs activités scolaires, leur rendement au travail ainsi que leurs activités sociales et
récréatives.
Sources du glossaire
Glossary sources
•Manuila, L. Manuila, E et ed. (1992) Dictionnaire médical de poche.
Masson. Paris. 1992
•http://w3.granddictionnaire.com/
•http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/miic-mmac/chap_4_f.html
Violence sexuelle envers les enfants : un problème de santé mentale | Childhood Sexual Abuse: A Mental Health Issue | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes Troubles mentaux
chez les enfants et les jeunes
• Children, Youth and Mental Health •
L
e Canada est
fier de son
système de soins
de santé universel,
mais les services
concernant la santé
mentale des enfants
et des adolescents
sont dépassés par
les taux élevés de
dépression, de suicides, de troubles
de l’alimentation,
de schizophrénie
et d’autres maladies
mentales chez les
jeunes Canadiens.
de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
Différences culturelles et problèmes
de santé mentale et de dépendances *
Chômage, santé mentale et
dépendances
Logements pour les personnes
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
* En français!
Selon des rapports provenant de nombreuses
juridi-ctions, les problèmes et troubles de santé mentale d’enfants sont source d’un fardeau de souffrance
qui ne s’allège pas. Quand ils sont présents, ils envahissent tous les aspects du développement et du
fonctionnement, y compris les relations familiales, les
résultats scolaires et les rapports avec des camarades.
Souvent, les plus graves de ces maladies s’étendent à
l’âge adulte et affectent la productivité et le fonctionnement dans la collectivité, en particulier, si elles ne
sont pas dépistées de bonne heure et suivies d’un
traitement efficace. Il n’existe aucune autre maladie
qui touche autant d’enfants avec des effets aussi
graves et aussi répandus.
— Planification pour la santé mentale des enfants et des adolescents,
Ministry of Child and Family Development
(Ministère des Enfants et de la Famille)
Une analyse
menée en 2002 des
études descriptives
de maladie mentale a conclu que 15 %, ou environ
150 000 enfants et adolescents en Colombie-
Britannique, « éprouvent des troubles mentaux
qui sont cause d’une importante détresse et d’une
altération de leur fonctionnement dans leur foyer,
en milieu scolaire, avec leurs camarades ou dans la
collectivité ». L’anxiété, les problèmes de conduite,
le déficit de l’attention et la dépression figurent
parmi les troubles les plus courants.
La dépression et le suicide chez les jeunes font
partie des dossiers de santé mentale les plus discutés. En effet, un quart de million d’adolescents et
d’enfants ont souffert de symptômes de dépression
majeure au cours de l’année passée et environ le
même nombre d’entre eux avaient des idées suicidaires. Au cours d’une enquête effectuée en 2003
Signes de maladie mentale chez les enfants et les adolescents
Signs of Mental Illness in Children and Youth
•Altération du comportement : p. ex. un enfant actif devient tranquille et isolé ou un bon élève
commence soudain à avoir de mauvaises notes.
•Altération des sentiments : par exemple, un enfant peut manifester certains signes indiquant qu’il est malheureux, soucieux, qu’il a un sentiment de culpabilité, est en colère, a peur, est désespéré ou est rejeté.
•Symptômes physiques : maux de tête fréquents, maux d’estomac ou de dos, difficulté à manger ou à dormir ou manque général d’énergie.
•Altération des pensées : par exemple, un enfant peut commencer à faire des déclarations qui indiquent une faible estime de soi ; il peut aussi s’accuser ou avoir des pensées de suicide.
•Excès d’alcool ou de drogues.
•Difficulté à s’adapter à des activités régulières et aux problèmes quotidiens.
•Infractions constantes des droits des autres : p. ex. vols et vandalisme.
•Peur intense de grossir sans rapport avec le poids réel de l’enfant.
•Mouvements bizarres ou répétitifs dépassant ce qui est un jeu habituel comme tourner sur soi, agiter les bras ou frapper la tête contre le mur.
•Façon inhabituelle de parler ou langue privée que personne d’autre ne peut comprendre.
Troubles mentaux chez les enfants et les jeunes | Children, Youth and Mental Health | French
est qu’environ 16 % des enfants et adolescents ont
admis avoir songé au suicide au cours de l’année
précédente et 7 % d’entre eux, avoir fait une tentative. Cependant, plus l’enfant ou l’adolescent est
attaché à sa famille, à ses amis et à son école, plus
le risque de suicide diminue.
Quelle aide la famille et les
amis peuvent-ils apporter?
What Parents Can Do to Help
•Encourager votre enfant à discuter de ses
problèmes, mais éviter la confrontation;
écouter avec soin ce qu’il ou elle a à dire;
•Vérifier auprès du médecin de famille pour
déterminer s’il y a un facteur physique (p. ex.
un manque de fer) causant les sentiments de
fatigue ou de dépression chez l’enfant;
•Demander aux enseignants de l’école s’ils
ont remarqué des changements chez l’enfant
ou s’ils peuvent suggérer des raisons pour
l’altération du comportement de l’enfant;
•Demander si votre conseil scolaire dispose
d’un conseiller qui peut vous aiguiller vers
une thérapie individuelle ou collective visant à aider les enfants et les adolescents à faire
face au stress;
•Sur la recommandation de votre médecin
de famille, du conseiller scolaire ou de votre
propre initiative, prenez rendez-vous avec
une équipe de santé mentale pour enfants,
un psychiatre ou un psychologue qui est
spécialiste des enfants;
•Songer à la possibilité d’organiser des
séances d’orientation familiale, ou un groupe
de soutien de la famille pour résoudre
les conflits et donner des suggestions aux
membres de la famille qui les aideront à se
soutenir mutuellement pendant une période difficile.
dans les établissements scolaires en Colombie-
Britannique, environ 8 % des enfants et adolescents
entre 12 et 19 ans ont déclaré qu’au cours du mois
précédent ils étaient dans un état de détresse
tel qu’ils se sentaient si tristes, si découragés ou
désespérés qu’ils se sont demandés si tout cela
en valait la peine. Un fait encore plus troublant
En dépit du nombre d’enfants souffrant de dépression, de troubles d’alimentation et d’autres troubles
mentaux, selon les défenseurs de la santé mentale, ils
ne reçoivent pas de traitement dans un grand nombre
de cas. Par exemple, alors qu’environ 15 % des enfants et des adolescents de la Colombie-Britannique
ont besoin d’aide et bénéficieraient d’un traitement,
seulement 1 %, soit environ onze mille enfants et
adolescents, avaient recours au système de santé
mentale en Colombie-Britannique en 2002, selon le
Ministry of Children and Family Development.
Une raison du manque de diagnostic et de traitement est, qu’en général, on ne s’attend pas à ce
qu’une maladie mentale touche des sujets si jeunes.
L’autre est qu’il peut être difficile d’identifier une
maladie mentale chez les enfants, en particulier à
cause du changement qui se produit chez les enfants
et adolescents pendant leur croissance.
Les parents peuvent avoir de la difficulté à distinguer entre des stades normaux de développement
et une maladie mentale sous-jacente. Par exemple,
des accès fréquents de colère ou de larmes peuvent
provenir de changements hormonaux au cours de
la puberté. Ils peuvent également être signes de
dépression, de dépendance à la drogue ou à l’alcool
ou de troubles de l’alimentation.
Pour certains enfants, il peut être très difficile de
s’adapter aux pressions de l’école et de la croissance. Les parents qui voient la situation d’une perspective d’adultes ne comprennent probablement pas
l’intensité de l’inquiétude de leurs enfants. Même
s’ils en sont conscients, d’autres facteurs entrent en
jeu, comme la culture et le sexe, qui déterminent si
un enfant ou un adolescent aborderait même ces
problèmes avec ses parents en premier lieu.
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Santé mentale et troubles mentaux chez les enfants canadiens
Mental Health and Mental Disorders among Canadian Children
Trouble
Tout trouble anxieux Trouble de conduite Troubles d’hyperactivité
avec déficit de l’attention (THADA)
Tout trouble dépressif Problèmes d’alcool et de drogues Trouble de développement profond Trouble obsessivo-compulsif Schizophrénie Syndrome de Gilles de La Tourette Tout trouble de l’alimentation Trouble bipolaire Tout trouble Prévalence (%)
6,5 3,3 3,3 2,1 0,8 0,3 0,2 0,1 0,1 0,1 < 0,1 15 Nombre approximatif en C.-B.1
60 900
30 900
30 900
19 700
7 500
2 800
1 900
900
900
900
< 900
140 500
1. Le nombre approximatif d’enfants ou adolescents pouvant être affectés est basé sur une population
de 936 500 enfants et adolescents en Colombie-Britannique (MCFD, 2002).
Source : Mental Health Evaluation and Community Consultation Unit
Troubles mentaux chez les enfants et les jeunes | Children, Youth and Mental Health | French
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Ressources pour des enfants
atteints de maladie mentale
Resources for Children with Mental Illness
Une équipe complète d’évaluation et de traitement peut comprendre :
• Les parents et la famille
• Un pédopsychiatre ou un psychiatre spécialisé en adolescents
• Des pédiatres et des médecins spécialisés (p. ex. neurologues)
• Des psychologues
• Un travailleur social clinique
• Des infirmières psychiatriques
• Des thérapeutes/des conseillers
• Des programmes spécifiques d’apprentissage
• Des programmes spécifiques concernant
l’habileté sociale et le comportement
• Des écoles spéciales ou des hôpitaux
• Des services de relève de soins pour l’aidant et la famille
• Des groupes d’entraide et des groupes de soutien de la famille
Dans une étude effectuée en Colombie-
Britannique, par comparaison aux jeunes d’ethnie
non chinoise (33 %), les jeunes Chinois, par exemple,
éprouvaient deux fois plus de réticence à voir leurs
parents comme une source d’aide préférée pour
des problèmes de dépression (17 %). Dans les deux
cas, les filles étaient plus portées à en parler à leurs
amis plutôt qu’aux parents.
Il est vital de poser un diagnostic et d’établir
un traitement correct pour le rétablissement car
les troubles mentaux s’aggravent avec le temps.
Sans traitement, une maladie mentale peut freiner
le développement mental et émotif d’un enfant,
provoquer des problèmes à l’école et dans la
famille, entraîner la toxicomanie et même aboutir
au suicide.
Chez les enfants qui souffrent de problèmes
et de troubles anxieux, au moins 5 % éprouvent
des crises de panique, une angoisse généralisée,
des troubles obsessivo-compulsifs ou du stress
post-traumatique, une phobie sociale ou d’autres
phobies ou peurs incapacitantes; ils peuvent donc
manifester des réactions variées, allant du bouleversement et de l’inquiétude à la colère, à une
conduite peu coopérative et même à l’agression.
Sans gestion, l’anxiété des enfants et des adolescents
peut s’aggraver et provoquer d’autres problèmes
tels que la dépression.
Les enfants et les adolescents atteints de dépression ont beaucoup plus tendance que d’autres
enfants à faire preuve de faible estime de soi, de
problèmes à l’école, de malaises physiques et
de troubles de toxicomanie ou d’alcoolisme.
Les troubles de conduite et les troubles
déficitaires de l’attention, qui peuvent comprendre
l’hyperactivité, diminuent la capacité d’un enfant de
diriger et de maîtriser son attention. Sans traitement,
ces maladies peuvent handicaper l’apprentissage de
l’enfant et lui rendre difficiles des rapports harmonieux avec sa famille et ses amis.
La psychose est un état grave qui frappe souvent
les enfants et les adolescents et n’est généralement pas décelée pendant des mois ou même des
années. Elle est caractérisée par des symptômes
comme des hallucinations, des idées délirantes,
la paranoïa, le retrait social et, au niveau le plus
extrême, la perte de contact avec la réalité. Les
symptômes de la psychose peuvent être associés à
des maladies permanentes comme la schizophrénie,
les troubles schizo-affectifs et certaines formes de
psychose unipolaire ou de trouble bipolaire (connu
aussi sous le nom de dépression ou de manie-
dépression). Comme il existe de meilleures probabilités de guérison dans le cas d’un dépistage précoce, il
est important d’intervenir aussitôt que possible.
Comme chez les adultes, les causes de maladie mentale chez les enfants et adolescents sont
diverses. Certains enfants ont une dépression à
cause de changements majeurs dans leur vie, p. ex.
déménager dans une nouvelle ville, être victimes
d’actes d’intimidation ou vivre le divorce de leurs
parents. Les troubles de l’alimentation, comme
l’anorexie ou la boulimie, peuvent être associés à
la dépression, à des pressions sociales, à une faible
estime de soi et à des troubles de comportement
concernant l’alimentation, à la maison. Les enfants
qui sont privés de soins, victimes d’agression sexuelle
ou exposés à des violences familiales sont beaucoup
plus susceptibles de souffrir de maladie mentale. Des
facteurs génétiques peuvent également entrer en jeu.
Ainsi, la recherche indique qu’un enfant court plus
de risques d’être atteint de schizophrénie, si cette
maladie est diagnostiquée chez son père ou sa mère,
ses deux parents ou un jumeau monozygote.
Indépendamment de la cause, la maladie mentale
peut causer des difficultés pour les enfants et adolescents et leur entourage. Un adolescent souffrant
de dépression peut avoir le sentiment de n’avoir pas
de valeur et de n’être aimé de personne. Les enfants
atteints d’hyperactivité avec déficit de l’attention
peuvent déranger la classe et bouleverser leur foyer
à cause de leur impulsivité et de leur difficulté à
exprimer leurs besoins réels. Des maladies importantes, telle la schizophrénie, peuvent demander des
soins continus de la part des parents, ce qui peut
susciter de la jalousie et du ressentiment chez les
autres membres de la famille.
Les services de soutien professionnel et communautaire qui existent à travers la Colombie-
Britannique peuvent cependant améliorer la vie
d’un enfant souffrant de troubles mentaux, ainsi
que celle de l’aidant naturel et du reste de la famille.
Un grand nombre de services offrent une aide
d’ordre divers : soutien pratique, information sur
les maladies mentales et messages d’espoir et de
rétablissement. Il est totalement possible de soigner
les maladies mentales et le pronostic de guérison
est bon avec des soins, des médicaments et une
assistance appropriés.
Troubles mentaux chez les enfants et les jeunes | Children, Youth and Mental Health | French
Sources
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uicidal thoughts, by age group and sex.
•���������������������������
Canadian Community Health Survey, Mental Health and Well-being.
www.statcan.ca/english/freepub/82-617-XIE/htm/5110065.htm
(disponible en français: http://www.statcan.ca/francais/freepub/82617-XIF/tables_f.htm#2)
Sources mises à jour en 2006
Troubles mentaux chez les enfants et les jeunes | Children, Youth and Mental Health | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
économiques des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
personnels des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
entre les troubles mentaux,
•Relations
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
faire en cas de crises •Que
et d’urgences touchant à la santé mentale *
de santé mentale : quelle
•Troubles
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
obtenir de l’aide pour •Comment
des troubles de santé mentale *
obtenir de l’aide en cas •Comment
de problèmes de toxicomanie *
* En français!
Que faire en cas de crises et d’urgences
touchant à la santé mentale
• Coping with Mental Health Crises and Emergencies •
Comment les familles peuventelles venir en aide en cas d’urgence
liée à la santé mentale?
How Families Can Help in a
Mental Health Emergency
Si un individu présentait un danger pour sa
propre personne ou pour autrui ou montrait
une détérioration mentale ou physique, la famille
devrait prendre les mesures suivantes :
• Parler calmement à la personne en état de
détresse;
• Rassurer la personne qu’elle n’affronte pas
seule cette crise;
• Essayer de diminuer le niveau de crainte autour de l’expérience de la maladie et du
traitement potentiel;
Appeler
l’équipe locale d’intervention
•
d’urgence en santé mentale, la ligne d’écoute
téléphonique, le centre de santé mentale ou le médecin de famille;
Identifier
une personne avec laquelle
•
le membre de votre famille entretient
un rapport de confiance et essayer de
communiquer par cette personne;
• Appeler la police en dernier recours dans des situations de vie ou de mort ou en
l’absence d’autres choix.
Les familles devraient être prêtes à fournir
l’information suivante à la police par téléphone ou à l’arrivée de la police :
• Que s’est-il passé?
• Que se passe-t-il maintenant?
• Identité et date de naissance de la personne en état de détresse?
Le
• membre de votre famille prend-il des
médicaments qui lui ont été prescrits? A-t-il pris le médicament? - Quel est le médicament?
Le
• membre de votre famille a-t-il pris des
drogues illicites ou consommé de l’alcool?
La
• personne de votre famille a-t-elle accès à
des armes à feu ou à d’autres armes?
• Cette personne a-t-elle des antécédents de
tentative de suicide ou de violence?
• La police a-t-elle déjà été appelée à votre
adresse avant cette occasion?
Nom
du médecin de famille et numéro •
de téléphone? Peut-on le joindre pour une consultation?
• Cette personne a-t-elle un thérapeute? Dans
ce cas, le thérapeute peut-il être contacté?
• Le membre de votre famille est-il en rapport
avec le centre local de santé mentale? Dans ce cas, qui est la personne à contacter?
D
ans la plupart des cas, un traitement pour
une maladie mentale signifie un rendezvous chez le médecin, la recherche de soutien
et, peut-être, une médication. En cas de crise ou
d’urgence liée à un problème de santé mentale,
l’aide peut se produire dans des circonstances
bouleversantes. Cependant, même si la situation est
qualifiée de « crise » ou d’« urgence », il est important de fournir de l’aide aux personnes atteintes de
maladie mentale d’une manière acceptable à leurs
yeux. Il faut également éviter, autant que possible,
de traumatiser une personne en détresse.
Le BC’s Emergency Mental Health Manual explique
le rapport entre ces deux termes, en définissant
une crise en matière de santé mentale comme « un
dérèglement du niveau de fonctionnement habituel
si grave que les stratégies d’adaptation sont inadéquates à rétablir l’équilibre (psychologique). C’est
un événement important sur le plan affectif qui peut
avoir déclenché un tournant décisif pour le meilleur
ou le pire ». Le manuel indique aussi qu’une crise
peut représenter une urgence psychiatrique « soit
une situation présentant un danger potentiel de
dommages physiques graves, voire de danger pour
la santé ou la vie ».
En d’autres termes, une crise est une situation qui
nécessite une aide extérieure et qui pourrait impliquer
un danger pour la personne en cause ou pour ceux
qui l’entourent. Quand il existe une crise liée à un problème de santé mentale, il est important d’intervenir
avant que cela ne dégénère en urgence complète.
Dans une crise ou une urgence associée à un
problème de santé mentale, l’individu, ou sa famille,
devrait tout d’abord entrer en contact avec les
réseaux de soutien de la collectivité, comme l’équipe
d’urgence locale d’intervention en santé mentale, le
centre de santé mentale ou le médecin de famille.
Appeler la police peut aussi représenter une option, après avoir épuisé ces autres possibilités, ou
si on n’a pas d’autre choix (au Canada, le rôle des
serices de police est de “servir et protéger” les
habitants); il faudrait cependant s’attendre à ce
que la présence de la police aggrave la peur et le
stress de la personne souffrant d’une urgence en
santé mentale, indique la recherche qualitative.
« Certaines personnes sont dangereuses, mais une
démarche plus modérée, au lieu de tactiques de
force, diminuerait le niveau de crainte. » commente
un participant à une série de consultations de la
collectivité organisées par l’Association canadienne
pour la santé mentale.
Dans certaines parties de la province, cependant, la police reçoit une formation spéciale en
cas d’intervention avec le concours des services
d’urgence locaux d’intervention en santé mentale,
p. ex. CAR 87, et les policiers sont habillés
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale | Coping with Mental Health Crises and Emergencies | French
Évaluation de services mobiles
d’intervention d’urgence :
Car 87
Mobile Crisis Assessment: Car 87
Pour le Vancouver Police Department, une
procédure policière standard dans des situations d’évaluation de la santé mentale de la
communauté consiste à appeler Car 87 : il s’agit
d’une unité spéciale de partenariat comprenant
un policier et un clinicien en santé mentale
(en général, une infirmière psychiatrique ou
un travailleur de santé mentale) qui utilise
une démarche non menaçante à l’égard de la
personne en détresse. À Vancouver, le véhicule
fonctionne uniquement en dehors des heures
ouvrables habituelles; les urgences pendant
la journée sont traitées par des intervenants,
à l’une des équipes en santé mentale. Car 87
reçoit environ 1 000 appels par année.
en civil : c’est une stratégie qui peut diminuer
l’aspect menaçant de la participation de la police
pour la personne atteinte de maladie mentale et sa
famille. La police adopte de plus en plus des formes
non violentes d’intervention et, dans des situations
qui se sont détériorées au point où cette attitude
n’est plus possible, la police utilise des outils non
mortels comme les armes TASER. Les armes TASER
nécessitent une formation poussée pour un usage
efficace et ne devraient être employées qu’en
dernier recours, après avoir tout d’abord étudié la
possibilité de formes non violentes d’intervention.
Les critères pour la détention contre sa
volonté d’une personne, pour une évaluation et
un internement psychiatrique, varient de province
en province. En Colombie-Britannique, la Loi sur
la santé mentale (Bill 22), modifiée en novembre
1999, couvre la plupart des circonstances permettant d’écarter les droits particuliers en raison de
troubles mentaux.
L’article 28 de la nouvelle loi sur la santé mentale
accorde à la police la responsabilité d’appréhender
une personne « qui agit d’une manière susceptible de
mettre en danger sa propre sécurité ou celle d’autrui
et qui, apparemment, souffre de troubles men-
taux ». La décision de détenir un individu peut être
prise sur la base des observations des policiers ou
de l’information qui leur est fournie par des tiers.
La police peut amener immédiatement la
personne en cause chez un médecin qui déterminera alors si elle souffre de troubles mentaux
et peut être qualifiée de « dangereuse » (danger
pour sa propre personne ou pour autrui) ou si elle
remplit les critères de « détérioration » d’état (des
antécédents de détérioration mentale et physique
menant à une grave déficience).
Sur le certificat du médecin, cette personne
peut être menée à une installation psychiatrique
et détenue pour une période d’évaluation d’un
maximum de 48 heures; dans le cas, cependant, où
on jugerait qu’elle ne remplit pas les conditions
nécessaires, elle doit être relâchée. Pendant la
période d’évaluation, un autre médecin doit remplir
un deuxième certificat, indiquant si l’état de la personne répond aux critères requis pour une hospitalisation dans une installation psychiatrique car elle est
« dangereuse » ou montre une « détérioration ».
La loi stipule qu’après l’admission à un établissement psychiatrique, on considère que le traitement
autorisé par le directeur a le consentement implicite
du patient. Une modification de la loi a ajouté qu’une
personne admise contre sa volonté (ou une tierce
partie en leur nom) a le droit de demander une
deuxième opinion d’un autre médecin, à savoir si le
traitement prescrit est approprié. En fin de compte,
c’est au directeur de l’installation de déterminer s’il
y a lieu de modifier un traitement.
Quand on étudie la manière d’intervenir en cas
d’urgence en santé mentale, il faut se souvenir qu’une
gamme complète de services de santé mentale dans
la communauté – comme des logements, des programmes de réadaptation, des services d’intervention
précoce et des systèmes d’intervention en cas de
crise/services d’urgence psychiatrique – pourraient,
dès le début, prévenir des urgences psychiatriques. Dans le cadre de l’initiative de réforme concernant la toxicomanie et la santé mentale, la ColombieBritannique met actuellement sur pied un système
communautaire complet concernant la santé mentale,
y compris des dispositions d’intervention d’urgence.
Ce système comporterait des éléments divers
comme : des lignes d’écoute téléphonique, une unité
d’intervention mobile comme Car 87, des services
ambulatoires sans rendez-vous ainsi que des services
résidentiels communautaires de stabilisation en cas de
crise et des services d’urgence hospitaliers.
Des soutiens communautaires de cette nature
et l’accès à des services de qualité sur une base
permanente pourraient servir de première ligne
d’intervention contre la souffrance causée par les
rechutes et les maladies mentales non soignées. Le
besoin de lignes d’écoute téléphonique 24 heures par
jour et de soutiens communautaires est particulièrement aigu dans les petites collectivités; ces services
contribueraient beaucoup à réduire le nombre de
crises de santé mentale et le nombre d’urgences en
santé mentale qui nécessitent une hospitalisation.
Les politiques en matière de santé mentale
doivent mettre l’accent sur l’édification de rapports de confiance entre les personnes ayant des besoins
en santé mentale et les prestataires de services
dans la collectivité. Cette situation encouragerait les
personnes souffrant de symptômes aigus de maladie
mentale à chercher de l’aide à un stade précoce, ce qui
diminuerait d’autant le risque de cas dégénérant en des
situations d’urgence en matière de santé mentale.
Les démarches exhaustives de soutien communautaire comprendraient aussi des services de
soutien par des pairs, des occasions de participer à la
vie active et des politiques qui traitent les personnes
atteintes de maladie mentale en membres appréciés
et productifs de la société. Une recherche initiale
suggère que le public juge ces services plus utiles
que toute autre forme d’intervention.
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale | Coping with Mental Health Crises and Emergencies | French
Armes TASER
TASER Guns
L’arme TASER est un dispositif utilisé par la police
canadienne qui projette de
minuscules sondes rattachées
à l’arme par deux cordons.
Un courant à haute tension
et à faible puissance circule
dans le cordon, paralysant
temporairement l’individu,
quand les flèches pénètrent
la peau ou les vêtements. Cette méthode ne remplace pas une démarche
d’intervention non violente
en cas d’urgence, mais,
une fois les autres options
écartées, elle peut permettre de sauver une vie au lieu
d’utiliser une force létale,
dans les situations où existe
une menace imminente.
L’utilisation de l’arme TASER
est également limitée à
des circonstances où cette
personne ne porte pas
de vêtements épais qui
empêcheraient les sondes
d’être efficaces. De plus,
elle ne peut être utilisée
dans des situations qui sont
au-delà de la portée de la
boucle d’accrochage (environ 20 pieds) et n’est à pas
à conseiller à des distances
trop courtes où le policier
pourrait être en danger.
Droits des personnes admises contre leur volonté
dans un hôpital psychiatrique et droits des familles
Some Rights of Individuals Admitted Involuntarily to a Psychiatric Hospital, and Rights of Families
•Droit d’être informé des raisons de la détention et de la procédure d’évaluation disponible
•Droit à un comité de révision et à un défenseur représentant l’individu
•Droit de consulter un avocat dans des cas où l’individu a été incarcéré en vertu du Code criminel du Canada
•Droit d’être pleinement informé des règles et règlements et des droits légaux associés à l’hospitalisation de la personne
•Droit de voir son dossier médical de l’hôpital, de joindre une déclaration de corrections et de faire copier des parties spécifiques du dossier sans frais, à moins de danger possible pour des tiers ou pour la personne en cause
•Droit que toute l’information au sujet du traitement pendant l’hospitalisation ne soit partagée qu’avec
des personnes directement intéressées par le traitement de la personne, sauf lorsque la loi le prescrit
• Droit, si la personne est admissible, de voter dans toute élection municipale, provinciale ou fédérale
• Droit de ne pas être soumis à quelque forme de peine ou de traitement cruel et inhabituel
• Droit d’accès à un organisme indépendant pour une enquête sur toute violation alléguée de ces droits
• Pour les familles, droit d’être informées de la détention de leur proche
Source Riverview Hospital Charter of Patient Rights
Surdose : que faire dans ces circonstances
Overdose: What to Do
Une surdose se produit quand une personne consomme plus de drogues que son corps n’est capable de tolérer, sans danger pour la santé. Ces substances pourraient être des drogues illicites comme
l’héroïne, être légalement prescrites ou être des médicaments sans ordonnance.
Comment reconnaître une surdose
Neurodépresseurs :
• Surdose modérée : hochements irrépressibles de la tête, incapacité de fixer les yeux sur quelque objet,
salivation excessive, pâleur de la peau, discours incohérents.
• Surdose sévère : sujet éveillé, mais incapable de parler, corps très mou, respiration irrégulière ou très
superficielle, vomissements excessifs.
• Surdose grave : sujet inconscient, peau bleuâtre, peut ne pas respirer, absence de pouls ou pouls
superficiel ou irrégulier, bruits d’étouffement ou borborygmes, personne étendue dans son vomi. Stimulants :
•Surdose modérée : paroles incohérentes, paranoïa extrême, pâleur de la peau, mâchoires ou dents
crispées, agressivité, tremblements mineurs, transpiration excessive, peau moite et froide, pouls très
rapide.
•Surdose sévère : incapacité à fixer les yeux sur un objet, vomissements, écume autour de la bouche,
pression dans la poitrine ou oppression thoracique, incapacité de parler, incapacité de marcher, pouls
irrégulier et actes violents.
Surdose
grave : convulsions, inconscience, suffocation ou borborygmes, aucune respiration, aucun pouls.
•
Que faire
•Appelez immédiatement le 911 : indiquez vos constatations et les symptômes.
•Vérifiez que la voie aérienne n’est pas bloquée – si l’extrémité des doigts, la bouche, les lèvres ou les
gencives deviennent bleues ou noires, la victime ne respire pas suffisamment. Relevez le menton en
avant et renversez la tête en arrière, redressez la voie aérienne, pincez le nez pour le fermer, mettez
votre bouche sur la bouche de la victime et soufflez rapidement deux fois dans la bouche toutes les
cinq secondes.
•Une fois la crise passée, déterminez si la surdose était causée par une tentative de suicide ou un
problème d’abus de substances. Une intervention qui résoudra ces questions pourra éviter des crises à l’avenir.
Source: Kaiser Foundation
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale | Coping with Mental Health Crises and Emergencies | French
Sources
Sources
•Canadian Mental Health Association, BC Division. (2004).
BC’s Mental Health Act in plain language. Vancouver: Author.
www.cmha.bc.ca/files/mha_plain.pdf
•Chan, A. & Noone, J.A. (Eds.) (2000). Emergency mental health
educational manual. Vancouver: Mental Health Evaluation and
Community Consultation Unit.
www.mheccu.ubc.ca/documents/publications/emh-manual.pdf
•Province of British Columbia. (2004). Mental Health Act:
[RSBC 1996] Chapter 288. Victoria: Queens Printer.
www.qp.gov.bc.ca/statreg/stat/M/96288_01.htm
•Province of British Columbia. (1998). Bill 22 – Mental Health
Amendment Act, 1998. www.legis.gov.bc.ca/
1998-99/3rd_read/gov22-3.htm
•Province of British Columbia. (1998). Official report of debates of
the Legislative Assembly (Hansard): Thursday, June 25, 1998.
www.legis.gov.bc.ca/hansard/36th3rd/H0625PM.HTM
•Riverview Hospital (1995). Charter of Patient Rights. BC Mental
Health Society.
Sources mises à jour en 2006
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale | Coping with Mental Health Crises and Emergencies | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
économiques des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
personnels des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
entre les troubles mentaux,
•Relations
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
faire en cas de crises •Que
et d’urgences touchant à la santé mentale *
de santé mentale : quelle
•Troubles
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
obtenir de l’aide pour •Comment
des troubles de santé mentale *
obtenir de l’aide en cas •Comment
de problèmes de toxicomanie *
* En français!
Différences culturelles et problèmes de
santé mentale et de dépendances
• Cross Cultural Mental Health and Addictions Issues •
L
a maladie mentale et la dépendance ne font
pas de distinction de couleur : elles touchent
un Britanno-Colombien sur cinq, disant appartenir
à une minorité visible, dans les mêmes proportions
que l’ensemble de la population. Elles n’épargnent
personne, en frappant d’incapacité, indépendamment de la culture ou de l’origine ethnique.
Cependant, alors que nos communautés présentent
une diversité culturelle croissante, peu de services
associés à la santé mentale et aux dépendances en
Colombie-Britannique sont en mesure de répondre
adéquatement à cette diversité, même s’il existe des
efforts dans ce sens. Mentionnons, par exemple, la
Multicultural Mental Health Liaison (le service de
liaison multiculturelle pour la santé mentale) et les
Cross Cultural Psychiatry Outpatient Programs (les
programmes transculturels pour les services externes en psychiatrie) administrés par la Vancouver
Coastal Health Authority.
Un certain nombre de facteurs jouent contre
l’efficacité de ces services (par ex., le manque de
sensibilisation aux besoins ou l’incertitude quant à la
démarche à suivre); en dépit de cela, l’amélioration
de la « compétence culturelle » de nos services
associés à la santé mentale et aux dépendances
constitue une étape nécessaire pour accroître
le bien-être d’une proportion importante et
croissante de la population.
Les données du recensement de 2001 révèlent
que, sur une population de quatre millions de
personnes en Colombie-Britannique, plus d’un
million de citoyens sont des immigrants, et 60 %
d’entre eux appartiennent à une minorité visible. Près
des trois quarts des 40 000 immigrants qu’accueillait
la Colombie-Britannique en 2004 étaient originaires
d’Asie.
Les populations d’immigrants et de réfugiés
sont souvent regroupées ensemble; pourtant, elles
présentent des risques différents en matière de
santé mentale et de troubles mentaux.
Par exemple, les réfugiés et les demandeurs d’asile
courent un risque plus élevé de problèmes de santé
mentale à cause des stress physiques, affectifs, sociaux
et économiques qu’ils subissent au cours des pé-
riodes de migration, d’établissement et d’adaptation à
une nouvelle communauté et à un nouveau mode de
vie. Comme ils sont souvent originaires de zones de
conflits, ils risquent d’avoir perdu leurs familles, amis,
maison, statut ou revenus. Ces individus peuvent être
sujets au stress post-traumatique, au chômage et à la
pauvreté; ils peuvent aussi être exposés à l’isolement
social, à une incompréhension et à un choc culturels,
au racisme et éprouver un sentiment d’inutilité et des
difficultés linguistiques.
Par contre, les chercheurs étudient encore
une tendance que l’on appelle « l’immigrant en
bonne santé ». En effet, ils constatent que, en dépit
de proportions similaires de problèmes de santé
importants parmi les immigrants et les personnes
nées au Canada, les immigrants, en particulier ceux
venus d’Asie et d’Afrique, présentaient des taux de
dépression et de dépendance à l’alcool nettement
inférieurs. De fait, ils montrent une probabilité
moins élevée de 20 % de rapporter des problèmes
de santé mentale. Par ailleurs, parmi les immigrants
qui vivent depuis un certain temps au Canada, cet
écart semble se résorber à mesure que le temps
passe. Les auteurs pensent que les exigences associées à l’état de santé aux fins d’admission au
Canada ainsi que les caractéristiques personnelles
expliquent ce phénomène.
Les enfants et adolescents semblent faire
exception à cette tendance « d’immigrant en bonne
santé ». Lors d’une étude menée récemment en
Colombie-Britannique, les jeunes qui venaient
d’arriver au Canada ont déclaré les mêmes taux
de détresse psychologique que les enfants et
adolescents nés au Canada. Ils sont également plus
susceptibles de faire l’objet de discrimination.
Le racisme, qui constitue un facteur bien réel
dans la vie quotidienne des minorités visibles, a des
répercussions sur la santé mentale. Selon les chercheurs, le racisme contribue à une aggravation des
problèmes émotifs et des symptômes psychiatriques,
notamment ceux qui sont liés à la dépression.
Le bien-être est universel
Well-Being is Universal
La définition de la santé mentale et du bien-être
est ancrée dans la culture. Toutefois, un projet
australien sur les réfugiés révèle que de nombreux éléments du bien-être sont communs, et
ce, en dépit de la culture, de la religion, du sexe
et du statut socio-économique des personnes.
Mentionnons :
•Se sentir, et être, en sûreté et en sécurité;
•Entretenir des relations riches de signification
personnelle et de confiance;
•Avoir le sentiment d’appartenir à un groupe social;
•Avoir un sentiment d’identité personnelle;
•Ne pas avoir d’inquiétude au sujet de besoins
fondamentaux - logement, nourriture,
vêtements et eau;
•Être en contrôle de sa propre vie;
•Être autonome;
•Se sentir bien dans sa peau;
•Recevoir les soins de santé physiques et psychologiques requis;
•Faire valider ses expériences traumatisantes;
•Éprouver un sentiment d’optimisme ou d’espoir face à l’avenir.
Source: Multicultural Mental Health Australia
Différences culturelles et problèmes de santé mentale et de dépendances | Cross Cultural Mental Health and Addictions Issues | French
Les stress de la vie quotidienne et de la discrimination augmentent la vulnérabilité aux troubles
mentaux ou aux difficultés émotives, mais certaines
attitudes culturelles contribueraient à une réticence
à chercher de l’aide. En Occident, on discute plus
ouvertement, en général, de santé mentale et de
dépendances; par contre, de nombreuses cultures
non occidentales sont plus portées à cacher ou à
négliger totalement ces problèmes, en n’agissant
que lorsqu’ils deviennent graves. Selon Mme Stella
Lee, qui travaille dans le programme de communication et d’information de la communauté chinoise
de l’Association canadienne pour la santé mentale,
il existe « une peur liée à la maladie mentale à
cause du stigmate qui y est attaché ». Les familles
ont tendance à dissimuler la maladie mentale et ne
veulent pas qu’on le sache.
Il a été démontré, en effet, que le stigmate de
la maladie mentale touche plus fortement les minorités ethniques que le groupe majoritaire. Les
chercheurs n’en comprennent pas pleinement les
raisons, mais dans les cultures d’Asie et d’Afrique,
plus que dans la culture occidentale, ce stigmate
s’étendrait à la famille élargie. Les travaux de recherche confirment que, à cause de ce sentiment
de honte partagée par la famille, et de perceptions
culturelles différentes quant aux causes et aux
traitements de problèmes psychologiques, certains
groupes ethniques au Canada prendraient plus
de temps que les Euro-Canadiens pour chercher
de l’aide. Le sondage le plus récent de Statistique
Canada sur la santé mentale, par exemple, révèle
que les personnes nées à l’extérieur du Canada
étaient moins susceptibles d’utiliser un service de
soins pour des raisons de santé mentale. Cet écart
ethnique se confirmait, même en tenant compte des
barrières linguistiques ou d’acceptation (par ex., une
personne qui préfère se tirer d’affaire seule ou qui
ne croit pas que les services de santé pourront lui
être utiles). Les auteurs suggèrent qu’il existe un problème particulier touchant à la sensibilisation de
problèmes de santé mentale et aux ressources disponibles au sein des communautés ethnoculturelles.
Dans le cas où un patient éventuel serait réticent à
demander de l’aide, Mme Lee encourage les membres de sa famille, par exemple, à prendre contact
avec le médecin de famille de cette personne.
Une partie importante du problème provient du
manque de services appropriés, en matière de santé
mentale et de dépendances, qui seraient sensibles
aux aspects multilingues, culturels et spirituels; de
plus, on ne fait pas activement la promotion des
services liés à la santé mentale et aux dépendances
auprès des minorités non anglophones. Lors d’un
sondage mené en Australie, par exemple, les personnes venues d’un pays non anglophone (et plus
particulièrement, les personnes originaires de
l’Asie du Sud et du Sud-Est, du Moyen-Orient et
de l’Afrique) étaient moins susceptibles que leurs
homologues de race blanche d’utiliser un service de
santé en dépit du fait qu’ils rapportaient des niveaux
de détresse psychologique plus élevés.
Le racisme au sein de l’appareil de santé mentale et de dépendances peut provoquer une lutte
Ressources de services de santé
mentale pour immigrants
Contacts for Immigrant Mental Health Services
•Education Program Chinese Outreach
(programme de communication et
d’information de la communauté chinoise)
ACSM (CMHA), section de Vancouver, de Burnaby (Burnaby Branch)
Tél. (604) 872 4902
•Vancouver Community Mental Health Services (Services communautaires de santé mentale de Vancouver)
Multicultural Mental Health Liaison Program
(Programme de liaison des services
multiculturels concernant la santé mentale)
Asian & Latin American Services) (Services pour les communautés d’Asie et d’Amérique latine)
�������������������
Tél. (604)���������
874 7626
C
hinese
Crisis
Line (Ligne d’alerte pour la
•
communauté chinoise) : Richmond
Tél. (604)����������
279 8882 – mandarin
�� ���������
Tél.
��������������������
(604)����������
278 8283 – cantonais
�� ���������������������
(cantonese)
F
amily
Services
of
the
North
Shore
•
(Services aux familles de la Côte Nord) Tél. (604)�����
988 5281
����
•Immigrant Services Society of BC (Société de services aux immigrants de la C.-B.)
�������������������
Tél. (604)���������
684 2561
•Surrey Delta Immigrant Services Society
(Société de services aux immigrants de Surrey, Delta)
Tél.
�����������
(604)� 595 4021
���������
M
ood
Disorders
Support Group: Vancouver
•
(Groupe de soutien pour les troubles de l’humeur)
Tél.
��������������������
(604)����������
738 4025 – cantonais
�� ���������������������
(cantonese)
•SUCCESS – United Chinese Community
Enrichment Services Society — (Société
de services pour l’enrichissement de la
communauté chinoise unie)
�������������������
Tél. (604)���������
684 1628
•SUCCESS Burnaby-Coquitlam Office (Bureau de SUCCESS à Burnaby-Coquitlam)
Tél.
���������������
(604)�����
936 5900
����
•SUCCESS Vancouver Family and Youth
Program – Richmond Alcohol and Drug Action
Team (Programme SUCCESS pour les familles
et les jeunes de Vancouver – Équipe de lutte
contre l’alcool et la drogue de Richmond)
�������������������
Tél. (604)���������
408 7266
•Taiwanese Canadian Cultural Society (Société culturelle canadienne taïwanaise)
�������������������
Tél. (604)���������
267 0901
S
urrey
Delta
Progressive Intercultural
•
Community Services (Services communautaires interculturels
progressifs de Surrey, Delta)
Tél.
�����������
(604)� 596
��������
7722
•(Alcohol and Drug Referral Service (Service
d’aiguillage concernant l’alcool et la drogue)
Tél. 1 800 663 1441 (sans frais d’interurbain en C-B)
Tél. (604)���������
660 9382 (Vallée du bas Fraser)
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Différences culturelles et problèmes de santé mentale et de dépendances | Cross Cultural Mental Health and Addictions Issues | French
intérieure chez beaucoup de patients qui cherchent de l’aide : ils doivent s’efforcer d’intégrer
un diagnostic médical de maladie mentale ou de
dépendances, dans leur propres vues et conceptions,
culturelles ainsi que spirituelles, à l’égard de la santé,
de la maladie et de la guérison. Par exemple, ce qui
constitue une expérience spirituelle pour un patient
peut représenter une psychose pour un clinicien peu
au courant des croyances culturelles et spirituelles
de cette personne. De fait, les études reconnaissent que les praticiens commettent généralement
plus d’erreurs de diagnostic avec les patients qui
n’appartiennent pas à leur propre race.
Les différences culturelles rendent souvent
plus difficile la communication entre les médecins
et les patients. À titre d’exemple, les personnes
venues d’Éthiopie peuvent juger à la fois déplacées
et dénuées de sensibilité, des discussions franches
concernant des problèmes médicaux; pour elles, les
mauvaises nouvelles des médecins devraient leur
parvenir par l’intermédiaire d’amis. Une personne
d’origine chinoise peut signaler au médecin des
symptômes physiques et ne fournir de l’information
sur sa tristesse et sa détresse que si elle est directement interrogée à ce sujet. Si elle parle de ses
émotions, elle pourrait s’exprimer en métaphores.
Au sein de la société chinoise, par exemple, parler
de « fatigue » ou de « lassitude » constitue souvent
une indication de désespoir. Souvent, les membres
des Premières nations, qui font face à des défis
comparables à ceux de groupes de communautés
culturelles venus de l’étranger, sont peu disposés
à chercher de l’aide auprès du système officiel en
matière de santé mentale et de dépendances, à
cause de la manière dont les institutions de race
blanche ont traité leurs communautés par le passé.
Ces barrières de communication restreignent
l’accès aux soins de beaucoup de personnes provenant de milieux culturels différents. Par ailleurs,
les immigrants vivant en zone rurale peuvent choisir
d’ignorer leurs besoins concernant leur santé mentale car ils sont isolés des quelques services offerts
ciblant leurs groupes culturels.
Les services locaux associés à la santé mentale
et aux dépendances en Colombie-Britannique
doivent combler l’écart culturel et répondre aux
besoins de ces Canadiens qui sont si négligés.
Mieux encore, un dialogue doit s’établir au sujet des
questions culturelles touchant à la santé mentale
et aux dépendances; en définissant le soutien que
doivent apporter les réseaux sociaux aux services
de santé mentale, sans les remplacer. Lorsque nous
abandonnerons l’idée fausse que « les familles et les
communautés s’occupent de leurs propres membres », nous pourrons aborder la façon de planifier,
de développer et de livrer ces services pour faire
connaître l’existence de ces ressources aux groupes
ethnoculturels de la Colombie-Britannique.
Ce dialogue peut également nous aider à comprendre des approches culturelles différentes de
soins favorisant le rétablissement. L’Organisation
mondiale de la Santé, par exemple, a montré que la
schizophrénie a un meilleur pronostic ou résultat,
dans les pays en voie de développement, non à cause
d’un meilleur traitement médical, mais plutôt de la
réaction de la communauté et de l’intégration de
la personne au sein de la communauté. Un grand
nombre de philosophies et de remèdes asiatiques,
africains et aborigènes accordent une grande valeur à
l’équilibre et à l’harmonie, et sont conscients du rôle
joué par les éléments spirituels, affectifs, physiques et
sociaux qui contribuent ou nuisent à la santé physique
et mentale; cette interaction de l’esprit, du corps et
de l’environnement fait trop souvent défaut dans
les cadres de soins occidentaux traditionnels. Plus
il y aura d’échanges de connaissances touchant à la
promotion de soins concernant la santé mentale et
les dépendances entre les communautés culturelles,
plus le patient en profitera.
Sources
Sources
•BC Stats. (2005). BC immigration by area of last permanent
residence: January to December 2004. Province of British
Columbia. www.bcstats.gov.bc.ca/data/pop//imm04t1a.pdf
•Boufous, S., Silove, D., Bauman, A. et al. (2005). Disability and
health service utilization associated with psychological distress:
The influence of ethnicity. Mental Health Services Research,
7(3), 171-179.
•Elliott, L. (2003). The National Mental Health Project:
A community-based program aimed at reducing mental
disorders amongst refugees in Western Australia. Multicultural
Mental Health Australia.
•Hicks, J.W. (2004). Ethnicity, race, and forensic psychiatry:
Are we color-blind? Journal of the American Academy of
Psychiatry and the Law, 32(1), 21-33.
•Kopec, J., Williams, J.I., To, T. et al. (2001). Cross-cultural
comparisons of health status in Canada using the Health
Utilities Index. Ethnicity and Health, 6(1), 41-50.
•Lou, Y. & Beaujot, R. (2005). What happens to the ‘Healthy
Immigrant Effect’: The mental health of immigrants in Canada.
London, Ontario: Population Studies Centre of the University
of Western Ontario. www.ssc.uwo.ca/sociology/popstudies/dp/
dp05-15.pdf
•McCreary Centre Society. (2004). Healthy youth development:
Highlights from the 2003 Adolescent Health Survey. Burnaby: MCS.
www.mcs.bc.ca/pdf/AHS-3_provincial.pdf
•Mental Health Foundation. (2004). Refugees, asylum-seekers and
mental health [fact sheet]. www.mentalhealth.org.uk
•Mok, H. & Morishita, K. (2002). Depression detection and treatment
across cultures. Visions: BC’s Mental Health Journal, No. 15, 7-8.
www.cmha.bc.ca/files/15.pdf
•Oppedal, B., Roysamb, E. & Heyerdahl, S. (2005). Ethnic group,
acculturation, and psychiatric problems in young immigrants.
Journal of Child Psychology and Psychiatry, 46(6), 646-660.
•Plant, E.A. & Sachs-Ericsson, N. (2004). Racial and ethnic
differences in depression: The roles of social support and
meeting basic needs. Journal of Consulting and Clinical
Psychology, 72(1), 41-52.
•Ryder, A.G., Bean, G. & Dion, K.L. (2000). Caregiver responses to
symptoms of first-onset psychosis: A comparative study of Chinese
and Euro-Canadian families. Transcultural Psychiatry,
37(2),255-265.
•Statistics Canada. (2002). Visible minority groups and immigrant
status and period of immigration for population, for Canada,
provinces, territories, census metropolitan areas and census
agglomerations, 2001 Census – 20% Sample Data. 2001 Census
Data: Ethnocultural Portrait of Canada. www.statcan.gc.ca
•Vasiliadis, H., Lesage, A., Adair, C. et al. (2005). Service use for
mental health reasons: Cross-provincial differences in rates,
determinants, and equity of access. Canadian Journal of Psychiatry,
50(10), 614-619. www.cpaapc.org/Publications/Archives/CJP/2005/
september/cjp-sept-05-vasiliadis-7.pdf
•World Health Organization. (1979). Schizophrenia: An International
Follow-up Study. New York: John Wiley and Sons.
Sources mises à jour en 2006
Différences culturelles et problèmes de santé mentale et de dépendances | Cross Cultural Mental Health and Addictions Issues | French
Psychose : la psychose est un état caractérisé par
une dégradation du contact avec la réalité qui peut
entraîner des perturbations graves de la perception,
de la cognition, du comportement et des émotions. Les causes de la psychose sont nombreuses :
mentionnons, entre autres, l’abus ou le sevrage de
substances, l’exposition à un stress grave, des maladies ou un état médical, génétique ou acquis, et des
troubles de l’humeur. La cause la plus courante de
psychose est toutefois la schizophrénie.
Réfugié : a qualité de réfugié toute personne se
trouvant à l’extérieur de son pays de nationalité
ou du pays où elle avait sa résidence habituelle et
dans lequel elle ne peut ou ne veut pas retourner
parce qu’elle craint avec raison d’être persécutée
du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité,
de son appartenance à un groupe social ou de ses
opinions politiques.
Glossaire
Glossary
Dépression : ensemble de symptômes comportant
d’une part un aspect psychique constitué de troubles
de l’humeur avec pessimisme, douleur morale, idées
de mort et de suicide, inhibition psychique, et d’autre
part un aspect physique d’inhibition motrice : ralentissement moteur, troubles de l’appétit, constipation,
troubles du sommeil et de la régulation du poids.
Immigrant : personne qui vient s’établir au Canada
comme résident permanent.
Membre d’une minorité visible : un membre
de minorité visible au Canada est une personne
(autre qu’un Autochtone) qui n’est pas de race
ou de couleur blanche, peu importe le lieu de
naissance et appartenant à l’un des groupes suivants
: Noir, Chinois, Philippin, Japonais, Coréen, Asiatique
du Sud/Indien de l’Est (Indien de l’Inde, Bangladais,
Pakistanais, Indien de l’Est originaire de la Guyane,
de la Trinité, de l’Afrique orientale, etc.), Asiatique
du Sud-Est (Birman, Cambodgien, Laotien,Thaïlandais,
Vietnamien, etc.) Asiatique de l’Ouest non blanc,
Nord-Africain non blanc ou Arabe (Égyptien, Libyen,
Libanais, etc.), Latino-Américain non blanc (Amérindiens de l’Amérique centrale et de l’Amérique
du Sud, etc.), personnes d’origine mixte (dont l’un
des parents provient de l’un des groupes ci-dessus),
autre minorité visible.
Schizophrénie : psychose chronique caractérisée
par une dissociation psychique, ou discordance,
qui perturbe le cours de la pensée (elle devient
hermétique et chaotique), altère le comportement
(qui devient étrange, autistique) et bouleverse
l’affectivité (archaïque et paradoxale), associée à un
délire abstrait et symbolique qui élabore des thèmes
d’influence alimentés par des hallucinations auditives
et cénesthésiques et vécus dans une atmosphère
de dépersonnalisation.
Stigmate : marque visible, signe apparent de quelque
chose de pénible, d’accablant ou d’avilissant.
Trouble ou état de stress post-traumatique:
ensemble de symptômes persistants d’ordre physique, cognitif, émotif et comportemental affectant
une personne qui a été exposée, comme victime ou
comme témoin, à un événement ayant constitué une
menace sérieuse pour sa vie ou pour son intégrité
physique, ou pour celles d’autrui.
Sources du glossaire
Glossary sources
•Office Québécois de la langue française.
Le grand dictionnaire terminologique. http://wwwolf.gouv.qc.ca
•http://www.cic.gc.ca/francais/pub/loi-imm.html#glossaire
•http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?
12;s=3843701190;r=1;nat=;sol=1;
•http://w3.granddictionnaire.com/
•http://www.rosenet-ca.org/rose/immterm.htm
•http://www.jobs-emplois.gc.ca/menu/ui_definitions_f.htm
•http://www.cic.gc.ca/francais/pub/loi-imm.html#glossaire
Différences culturelles et problèmes de santé mentale et de dépendances | Cross Cultural Mental Health and Addictions Issues | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
économiques des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
personnels des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
entre les troubles mentaux,
•Relations
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
faire en cas de crises •Que
et d’urgences touchant à la santé mentale *
de santé mentale : quelle
•Troubles
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
obtenir de l’aide pour •Comment
des troubles de santé mentale *
obtenir de l’aide en cas •Comment
de problèmes de toxicomanie *
* En français!
Troubles de santé mentale :
quelle aide la famille et les amis
peuvent-ils apporter ?
• Mental Disorders: What Families and Friends Can Do to Help? •
À
l’époque où les personnes souffrant de
troubles de santé mentale étaient automatiquement dirigées vers un hôpital psychiatrique, les
contacts avec la famille se limitaient souvent à une
courte visite de temps à autre.
Cependant, avec l’évolution vers un système de
soins de santé plus équilibré, les professionnels de la
santé reconnaissent l’importance du soutien des amis
et des familles pour une personne malade. Les familles
peuvent collaborer avec l’équipe de soins; la famille
a alors le sens d’un vaste réseau constitué par les
parents, les enfants, les frères et sœurs, le partenaire
ou conjoint et d’autres parents et amis proches.
Comme une intervention précoce constitue le
meilleur traitement, les membres de la famille aident
utilement en reconnaissant des signes précurseurs
de troubles de santé mentale, qui peuvent comprendre une altération des habitudes d’alimentation et
de sommeil, une augmentation de l’hostilité ou de
la méfiance, de l’apathie, une tendance à l’isolement,
des changements importants de personnalité, de la
nervosité, et l’abus de substances.
Les membres de la famille devraient faire appel
à un soignant professionnel si un membre de la
famille manifestait l’un de ces symptômes. « Après
avoir pris cette mesure, les amis et la famille devraient cependant faire tous les efforts possibles
pour traiter cette personne avec affection, respect
et compassion. », commente Miriam, une femme de
31 ans, qui se rétablit d’une dépression clinique.
Elle ajoute que, pour les familles, le plus important serait de montrer une acceptation complète
de la personne malade, et de tous ses défauts. Les
familles peuvent beaucoup aider en disant : « Confiance, nous t’aimons, et tu vas aller mieux. »
Les familles devraient ne pas oublier de faire
preuve de patience. « Dès que vous commencez
à paraître en meilleure santé et que vous vous
conduisez mieux, votre famille suppose que vous
êtes sur la voie de la guérison. La famille n’a pas de
compréhension pour les hauts et les bas qui accompagnent un rétablissement. », ajoute-t-elle. Miriam
mentionne aussi le besoin d’aide financière. « Dans
la plupart des cas, quand les gens craquent, ils ne
peuvent être financièrement indépendants. »
Les familles peuvent aussi apporter une aide utile
en matière de médication, en vérifiant si les ordonnances sont régulièrement remplies, en rappelant
de prendre les médicaments et en avertissant le
soignant professionnel si le membre de la famille
semble en avoir arrêté l’usage. Les observations de
la famille peuvent aussi être utiles au médecin pour
prescrire la médication et la posologie appropriées,
ce qui est d’habitude une question de tâtonnements.
Quelle aide la famille et les amis
peuvent-ils apporter?
What Families Can Do To Help
•Encouragez la personne à consulter un médecin
ou un professionnel qualifié; une intervention
précoce donne les meilleurs résultats;
•Si une hospitalisation est nécessaire, essayez
d’inciter votre parent à y aller de son plein gré;
•Essayez de montrer autant de soutien, de
compréhension et de patience que possible;
•Montrez-lui votre affection par des mots
affectueux et en la serrant chaleureusement
contre vous (à moins que cette personne ne
désire pas être touchée);
Étudiez
la possibilité de faire partie d’un groupe
•
de soutien de parents/de conjoints ou tout
autre groupe de soutien pour la famille qui vous
aiderait à voir clair dans vos propres émotions
et à obtenir de l’aide d’autres personnes;
Évitez
de rejeter le blâme de la maladie sur la
•
personne qui en souffre.
Les familles fournissent aussi de l’aide par leur
soutien affectif, financier, en matière de logement
et de résolution de problèmes.
Les membres de la famille peuvent aider un
membre souffrant de schizophrénie en demandant
à cette personne et au médecin traitant d’organiser
des programmes d’éducation familiale. D’après
une étude récente, l’éducation familiale peut
diminuer le taux de rechutes jusqu’à 50 % la première
année et produire également une augmentation
de presque 50 % du taux d’emploi à plein temps
pour une personne souffrant de maladie mentale.
Ces méthodes ont donné des résultats similaires
avec d’autres troubles de santé mentale, dont le trouble bipolaire, la dépression majeure, le trouble
obsessivo-compulsif, l’anorexie mentale et le trouble de la personnalité limite.
Les groupes de soutien pour les familles peuvent
prendre la relève des soins et aider les membres
de la famille, y compris les enfants, à confronter
leurs propres sentiments au sujet de la maladie :
ils peuvent éprouver du chagrin, de l’angoisse, de la
culpabilité, du ressentiment, de la honte, du désespoir
et le désir de s’évader. Les groupes de soutien peuvent normaliser l’expérience pour les membres de
la famille en expliquant qu’obtenir de l’aide pour le
traitement des maladies mentales n’est pas différent
du besoin d’aide pour toute autre affection physique,
commente l’Association canadienne de la santé mentale (ACSM). En outre, les groupes ont le pouvoir
d’inspirer et d’entretenir l’espoir en rappelant aux
membres de la famille qu’avec un traitement et un
soutien appropriés, il est possible de guérir.
Troubles de santé mentale : quelle aide la famille et les amis peuvent-ils apporter ? | Mental Disorders: What Families and Friends Can Do to Help? | French
Quelques mesures d’aide appropriées
pour des maladies mentales spécifiques
Partenaires :
Some Supportive Actions for Specific Mental Illnesses
Partners:
Schizophrénie
•Avec votre parent, établir des routines appropriées, non compliquées;
•Avoir la patience d’attendre les réponses aux questions : quand le cerveau ne fonctionne pas normalement,
les réponses peuvent être lentes à venir;
•Encourager de bonnes habitudes d’hygiène personnelle;
•Faire preuve de soutien et d’encouragement pour aider votre parent à se sentir plus à l’aise et être inclus
dans des fonctions sociales;
• Attention : si votre parent ressent des symptômes négatifs, comme la dépression ou l’apathie, il peut désirer
rester seul la plus grande partie du temps.
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
Suicide
•Il faut prendre sérieusement toute mention de suicide;
•Montrer votre intérêt en disant : « Je ne veux pas que tu te suicides! » et « Tu comptes énormément pour moi. »;
•Composer le numéro local d’intervention d’urgence.
Troubles de l’alimentation
•Prendre au sérieux les signes précurseurs; sans traitement, les troubles de l’alimentation peuvent constituer
un danger fatal;
• Accepter le fait que pour la personne qui en souffre, il est difficile d’admettre qu’elle a perdu le contrôle de
la situation;
• Une fois que le membre de la famille est en thérapie, éviter de discuter de comportements alimentaires ou
d’apparence physique; adresser toute inquiétude au thérapeute, au médecin ou aux deux.
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
Troubles anxieux
•Éviter de poser des questions, mais encourager la personne atteinte à noter toutes ses inquiétudes, y
compris les pressions dans la famille ou au travail;
• Ne pas lui dire de « se secouer »;
•Soutenir et encourager cette personne à adopter une nouvelle hygiène de vie : programmes d’exercices,
techniques de relaxation et diminution de la consommation de sucre, de café et de nicotine.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Dépression
•Écouter les inquiétudes de la personne déprimée au lieu de lui donner des conseils;
•Éviter de lui dire de « se secouer » ou de « voir la vie du bon côté »; en effet, cela ne fait qu’augmenter son
sentiment de culpabilité et son isolement;
•Essayer de détecter toute pensée ou tout comportement suicidaires;
•Encourager la personne déprimée à accroître ses d’activité et à reprendre ses responsabilités précédentes,
à mesure qu’elle reprend des forces;
•Aider la personne à trouver de l’aide et à prendre rendez-vous avec un médecin ou un conseiller.
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
Manie-dépression (Trouble bipolaire)
•Essayer de décourager la personne affectée de participer à des discussions passionnées : une personne dans
cet état a besoin d’être le centre de l’attention et aime les conflits;
• Songer à faire partie d’un groupe d’entraide dans un but de soutien et d’information; il peut être très
difficile de vivre avec une personne dans cet état qui refuse de voir un médecin ou de suivre un traitement;
• Éviter de discuter avec cette personne quand elle est difficile à raisonner parce qu’elle peut devenir agressive.
Comportement agressif
(manifestations comprises : taper du poing sur la table, donner des coups de pied aux murs, multiplier les va-et-vient,
crier, serrer les poings, hurler des insultes.)
•Prendre toutes les menaces au sérieux; si vous vous sentez menacé, retirez-vous de la situation pour vous protéger;
• Éviter tout contact physique et laisser autant d’espace entre vous que possible;
•Répondre aux questions par de courtes réponses pour montrer à la personne que vous ne l’ignorez pas,
mais ne répondez à des remarques défiantes du style : « Tu es bien trop bête pour pouvoir m’aider »;
• Conserver votre calme et éviter les attitudes suivantes : parler trop vite ou trop fort, se croiser les
bras, montrer du doigt, se camper, mains sur les hanches ou dans les poches, agiter les pieds ou bouger
nerveusement, faire des mouvements brusques et rapides;
•Etre prêt à appeler la police au besoin.
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Troubles de santé mentale : quelle aide la famille et les amis peuvent-ils apporter ? | Mental Disorders: What Families and Friends Can Do to Help? | French
Sources
Glossaire
Sources
Glossary
•Murray-Swank, A.B. & Dixon, L. (2004). Family psychoeducation as
an evidence-based practice. CNS Spectrums, 9(12), 905-912.
www.cnsspectrums.com/pdf/art_618.pdf
•Wowk, L.G. et al. (1993). Who turned out the lights: A guide
for families who have a relative with a mental illness. Vancouver:
Canadian Mental Health Association, BC Division.
Sources mises à jour en 2006
Dépression : ensemble de symptômes comportant
d’une part un aspect psychique constitué de troubles de l’humeur avec pessimisme, douleur morale,
idées de mort et de suicide, inhibition psychique,
et d’autre part un aspect physique d’inhibition motrice : ralentissement moteur, troubles de l’appétit,
constipation, troubles du sommeil et de la régulation
du poids, etc.
Schizophrénie : psychose chronique caractérisée
par une dissociation psychique, ou discordance,
qui perturbe le cours de la pensée (elle devient
hermétique et chaotique), altère le comportement
(qui devient étrange, autistique) et bouleverse l’affectivité (archaïque et paradoxale), associée à un
délire abstrait et symbolique qui élabore des thèmes
d’influence alimentés par des hallucinations auditives
et cénesthésiques et vécus dans une atmosphère de
dépersonnalisation.
Trouble bipolaire : (qu’on appelle aussi psychose maniaco-depressive) : affection mentale se
manifestant par des accès d’excitation psychique
(manie) alternant avec des accès de dépression
(mélancolie).
Trouble panique : le trouble panique est défini par
la survenue d’au moins trois attaques de panique en
l’espace de trois semaines.
Sources du glossaire
Glossary sources
•Manuila, L. Manuila, E et ed. (1992) Dictionnaire médical de
poche. Masson. Paris. 1992
•Office Québécois de la langue française.
Le grand dictionnaire terminologique.
http://w3.granddictionnaire.com
Troubles de santé mentale : quelle aide la famille et les amis peuvent-ils apporter ? | Mental Disorders: What Families and Friends Can Do to Help? | French
Troubles de santé mentale : quelle aide la famille et les amis peuvent-ils apporter ? | Mental Disorders: What Families and Friends Can Do to Help? | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
* En français!
Ensemble des troubles causés
par le syndrome alcoolique fœtal (SAF)
chez la femme enceinte
• Fetal Alcohol Spectrum Disorder •
L
’ensemble des troubles causés par le syndrome alcoolique fœtal (SAF) représente
une gamme d’anomalies congénitales provoquées
par la consommation d’alcool pendant la grossesse.
Le syndrome alcoolique fœtal (SAF) est le terme
utilisé pour un individu souffrant d’un ralentis-
sement de la croissance, présentant certaines
caractéristiques faciales et atteint de lésion cérébrale; on appelle Syndrome d’alcoolisme fœtal
partiel (SAFp) un état où sont présentes certaines
de ces anomalies, mais non toutes. Le terme
Troubles du développement neurologique
liés à l’alcool (TDNLA) est utilisé dans le cas
d’un dysfonctionnement du système nerveux
central, d’une intensité variable, qui est associé à
la consommation d’alcool pendant la grossesse. Le
terme Effets de l’alcoolisme fœtal n’est plus
couramment employé, mais il se rencontre encore
dans la documentation et porte alors souvent le
nom de SAFp.
Les effets de l’alcool sur un fœtus sont plus dangereux que ceux de toute autre drogue (y compris
la cocaïne). Quand une femme enceinte boit de
l’alcool, en quelques minutes le liquide atteint le
placenta et traverse alors le fœtus qui se développe.
L’alcool est métabolisé dans le corps de la mère en
trois heures, environ, mais le fœtus en subit les effets
beaucoup plus longtemps.
Le SAF constitue une préoccupation importante
dans le domaine de la santé publique au Canada.
On estime en effet qu’en Amérique du Nord, sur
1 000 naissances vivantes, entre une et deux, soit
au moins un enfant par jour, souffre du SAF. Pour
le SAFp et le TDNLA, les taux sont probablement
bien plus élevés. Or, il est reconnu que ces troubles
constituent une des principales anomalies congénitales pouvant être évitée.
Les problèmes les plus importants associés au
SAF sont causés par des anomalies cérébrales et
les comportements qui en résultent. Les enfants
atteints du SAF ont tendance à avoir certaines difficultés : ils ont du mal à avoir un horaire régulier
de sommeil ou à apprendre à être propres, et ils
sont enclins à l’impulsivité et à l’hyperactivité. Les
adolescents atteints du SAF souffrent souvent d’un
manque d’estime de soi à cause des différences en
matière de développement social et d’apprentissage
qui les séparent de leurs camarades. Pour se faire
accepter, ils peuvent prendre certains risques,
p. ex. accepter des défis dangereux ou se livrer à
des activités sexuelles. Ils sont souvent impulsifs et
manquent de jugement. Ils peuvent aussi avoir de
la difficulté à obéir à une discipline car les personnes atteintes du SAF ont du mal à comprendre les
conséquences de leurs actes.
Tant comme adolescents que comme adultes,
les personnes atteintes par le SAF peuvent avoir du
mal à être à la hauteur des exigences de la société.
Pour des individus dans cet état, l’école et le travail
peuvent représenter une lutte véritable, car ils ont
du mal à se concentrer, à s’organiser et à compléter
leurs tâches. Les relations personnelles peuvent
être difficiles car les individus atteints du SAF ont
du mal à établir leurs propres limites personnelles
et à respecter celles des autres.
Comme les symptômes du SAF sont permanents, les problèmes provoqués par ces troubles
ne se limitent pas seulement aux enfants. Pour des
parents, cela peut représenter un immense défi,
mais les adultes atteints du SAF éprouvent aussi
d’importants problèmes. Ils sont, en effet, souvent
incapables de mener une existence indépendante et
ont besoin de programmes de logement subventionnés et d’emploi. Les personnes atteintes du SAF se
heurtent souvent à des défis uniques quand elles
sont en situation de parents.
Outre ces difficultés, les personnes atteintes du
SAF ont fréquemment d’autres troubles en même
temps - environ 92 % du temps. Parmi les états qui
Symptômes du SAF
(Syndrome alcoolique fœtal)
Signs of FASD
Pour permettre à un médecin d’établir un diagno-stic de SAF, trois critères doivent être présents :
1. Traits faciaux caractéristiques : une partie
centrale aplatie du visage, une lèvre supérieure
fine, un sillon absent ou mal défini entre la
lèvre supérieure et le nez et les fentes des
paupières écourtées
2. Croissance prénatale et/ou postnatale ralentie
3. Incapacités neurodéveloppementales du
système nerveux central comme : trouble
des habiletés motrices fines, difficultés
d’apprentissage, troubles de comportement ou handicap mental.
Pour établir un diagnostic de SAFp, deux des
trois critères ci-dessus doivent être présents et
doivent comprendre certaines caractéristiques
faciales et différences cérébrales.
Pour établir un diagnostic de troubles neurologiques du développement, seul un des trois
critères ci-dessus doit être présent et il doit
s’agir d’une différence cérébrale. Tous ces symptômes sont permanents et ne peuvent s’atténuer
avec la maturité.
Source: FAS/E Support Network of BC
Ensemble des troubles causés par le syndrome alcoolique fœtal (SAF) chez la femme enceinte | Fetal Alcohol Spectrum Disorder | French
sont fréquemment associés au SAF, il faut citer :
hyperactivité avec déficit de l’attention, 65 % des
cas; dépression, 47 % des cas et trouble de panique,
21 % des cas. On diagnostique souvent les troubles
suivants chez les personnes atteintes du SAF :
trouble de stress post-traumatique, trouble
obsessivo-compulsif, trouble oppositionnel avec
provocation et trouble bipolaire. En outre, ils
présentent un taux élevé de problèmes associés
à l’usage de substances. Ces problèmes peuvent
être aggravés par l’isolement social, la difficulté à
maîtriser la colère ainsi qu’à former de bonnes relations personnelles, qui sont tous associés au SAF.
traitement. Il est essentiel de comprendre comment
se produisent les changements de comportements.
Les programmes donnant des résultats ne se limitent
pas à aider ces femmes à modifier leurs habitudes
de toxicomanie, ils prévoient aussi pour elles des
soins prénatals, une bonne nutrition et des endroits
où vivre sans danger. Ils les aident à apprendre des
compétences parentales et à diminuer les nombreux
stress dans leurs vies. La recherche a montré que la
combinaison de tous ces facteurs réduit le risque
d’anomalies congénitales associées à l’alcool et à la
drogue chez les enfants, même quand la mère ne
parvient pas à s’abstenir de substances.
Un grand nombre de personnes souffrant du
SAF (60 % des cas, selon la recherche) ont eu des
démêlés avec la police. En effet, la délinquance et la
criminalité ont en commun plusieurs symptômes
associés au SAF, p. ex. un mauvais contrôle des
impulsions, l’hyperactivité, peu de maîtrise en cas
de frustration et de colère, un comportement
sexuel inapproprié et du mal à comprendre les
conséquences d’un comportement. Comme les personnes souffrant du SAF sont surreprésentées dans
le système de justice pénale, il a été recommandé
au Service correctionnel du Canada d’étudier la
possibilité de créer et d’évaluer un programme
pénitentiaire spécial pour cette population. Il existe des programmes offrant un soutien
pour les familles naturelles, les familles d’accueil
et les familles adoptives ayant des enfants atteints
du SAF. Le réseau de soutien de la C.-B. pour le
syndrome alcoolique fœtal et les effets de l’alcool
sur le fœtus (SAF/EAF) constitue un excellent
point de départ pour les parents qui prennent
soin d’un enfant atteint du SAF (604) 607 7715,
www.fetalalcohol.com, [email protected] –
disponible en anglais). Il fournit de la documentation, un soutien et de l’information aux familles,
aux professionnels et à la collectivité, en général, en
axant ses efforts sur la prévention et l’intervention.
Le Centre de santé pour les enfants de Sunny Hill
(Sunny Hill Health Centre for Children) de Vancouver, donne des tests de dépistage pour le SAF, et
fournit, en cas de besoin, des services intensifs de
réadaptation (604) 453 8300) (disponible en anglais).
Le SAF est un problème qui peut être évité. La
société peint souvent un portrait négatif des mères
qui boivent ou qui prennent de la drogue pendant
leur grossesse et les politiques et démarches à
ce sujet sont fréquemment marquées d’une attitude punitive. Les femmes peuvent, en effet, être
envoyées en prison où elles ont peu de chances
de trouver un traitement pour leurs problèmes de
toxicomanie. Souvent les enfants sont enlevés à la
garde de leurs mères naturelles.
Selon la recherche, ces mesures ne seraient
pas les plus efficaces; il existe cependant certains
programmes, donnant de bons résultats, qui ciblent
des femmes présentant un risque élevé de donner
naissance à des enfants qui souffriraient des effets
de toxicomanie.
Dans les programmes les plus efficaces, le
partenaire de la femme concernée, la famille, les
amis, le médecin, le travailleur social, la conseillère
spécialisée en problèmes de drogue et d’alcool
et les autres personnes qui sont en contact avec
elle, combinent tous leurs efforts pour l’aider à prendre la décision de changer de comportement
et à trouver le soutien dont elle a besoin. Cette
démarche repose sur la constatation régulière que
des partenaires n’offrant pas de soutien constituent
souvent un obstacle à ce que les femmes suivent un
traitement. En outre, l’attitude punitive adoptée par
les systèmes de santé et de services sociaux signifie
que les praticiens ne se communiquent souvent
pas l’information associée aux facteurs de risque
et ils n’utilisent souvent pas une approche efficace
quand ils discutent de toxicomanie avec les femmes
à risque. Par ailleurs, si un praticien remarque des
signes d’alarme dans ces situations, il n’en fait pas
mention à d’autres praticiens qui participent au
Quelle est la quantité d’alcool que
vous pouvez boire sans danger?
How much alcohol is safe?
Les chercheurs n’ont pas pu déterminer une
quantité d’alcool qui ne constitue pas de danger
pendant la grossesse. Si vous êtes enceinte ou essayez de tomber enceinte, la seule méthode ne présentant aucun danger est de ne pas prendre d’alcool du tout.
Les habitudes de consommation ont des effets
différents sur le fœtus. Il est plus dangereux d’avoir
des excès où on boit beaucoup sur une courte
période que de consommer la même quantité,
mais répartie sur une semaine. En effet, le niveau
d’alcool dans le sang de la mère est plus élevé dans le premier cas.
D’autres facteurs peuvent influencer les effets de l’alcool sur le fœtus, par exemple :
•La santé de la mère
•La nutrition de la mère pendant la grossesse
•La quantité d’alcool consommée
•La période de la consommation d’alcool
pendant la grossesse
Le
• métabolisme de la mère
Consommer de l’alcool pendant l’allaitement est
aussi nocif pour le bébé, parce que l’alcool dans le sang de la mère circule dans le lait maternel.
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Source: Santé Canada FAS/E Support Network of BC
Ensemble des troubles causés par le syndrome alcoolique fœtal (SAF) chez la femme enceinte | Fetal Alcohol Spectrum Disorder | French
Sunny Hill emploie une démarche axée sur la famille
en soutenant les familles et les prestataires de
ser-vices communautaires dans leurs efforts.
Il existe aussi des programmes pour les femmes
risquant d’avoir des enfants atteints du SAF. Le BC
Women’s Hospital a un programme à Fir Square qui
soigne des femmes faisant usage de substances et
leurs enfants. Cette section opère aussi un service
de consultations ambulatoires; les femmes sont encouragées à prendre rendez-vous en composant le
(604) 875 2424 – poste 2160, les jours de semaine
(disponible en anglais).
Sources
Sources
•Alberta Alcohol and Drug Abuse Commission. (2004). Alcohol and
pregnancy. http://corp.aadac.com/content/corporate/for_women/
women_brochures_pregnancy.pdf
•Alberta Alcohol and Drug Abuse Commission. (2004). Effects series:
Alcohol.corp.aadac.com/content/corporate/for_women/women_
effects_alcohol.pdf
•Canadian Centre on Substance Abuse. FAS tool kit. www.ccsa.
ca/toolkit/introduction.htm
(disponible en français : http://www.ccsa.ca/toolkit/Introductionf.htm)
•Clark, E., Lutke, J., Minnes, P. et al. (2004). Secondary disabilities
among adults with fetal alcohol spectrum disorder in British
Columbia. Journal for FAS International, 2(13), 1-6.
•FAS/E Support Network of Canada. www.fetalalcohol.com
•Health Canada. (2001). Best practices: Fetal alcohol syndrome/
fetal alcohol effects and the effects of other substance use
during pregnancy. www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/alt_formats/hecssesc/pdf/pubs/drugs-drogues/best_practices-meilleures_pratiques/
bestpractices_e.pdf (disponible en français : http://www.hc-sc.gc.
ca/ahc-asc/alt_formats/hecs-sesc/pdf/pubs/drugs-drogues/best_
practices-meilleures_pratiques/bestpractices_f.pdf)
Kyskan,
C.E., & Moore, T.E. (2005). Global perspectives on fetal
•
alcohol syndrome: Assessing practices, policies, and campaigns in
four English-speaking countries.
Canadian Psychology, 46(3), 153-165.
•Streissguth, A.P., Bookstein, F.L., Barr, H.M. et al. (2004).
Risk factors for adverse life outcomes in fetal alcohol syndrome
and fetal alcohol effects. Journal of Developmental & Behavioral
Pediatrics, 25(4), 228-238.
Wowk,
L.G. et al. (1993). Who turned out the lights: A guide
•
for families who have a relative with a mental illness. Vancouver:
Canadian Mental Health Association, BC Division.
Sources mises à jour en 2006
Ensemble des troubles causés par le syndrome alcoolique fœtal (SAF) chez la femme enceinte | Fetal Alcohol Spectrum Disorder | French
Glossaire
Glossary
Anomalies congénitales liées à l’alcool
(ACLA) : terme général qu’on utilise pour décrire
des malformations congénitales associées à une
exposition prénatale à l’alcool. Ces problèmes comprennent des malformations congénitales du cœur, du
tube médullaire (spina bifida), du craniofaciès (fente
labiale et palatine), du système génito-urinaire et du
squelette (colonne cervicale, doigts et coudes).
Dépression : ensemble de symptômes comportant
d’une part un aspect psychique constitué de troubles de l’humeur avec pessimisme, douleur morale,
idées de mort et de suicide, inhibition psychique,
et d’autre part un aspect physique d’inhibition motrice : ralentissement moteur, troubles de l’appétit,
constipation, troubles du sommeil et de la régulation
du poids, etc.
Ensemble des troubles du syndrome
alcoolique fœtal (ETCAF) : ce terme implique
que la consommation d’alcool pendant la grossesse a provoqué des effets sur le développement
de l’enfant. Ce n’est pas un terme diagnostique.
Les cliniciens peuvent utiliser le terme ETCAF
à des fins de dépistage et d’aiguillage dans le but
d’aboutir à une procédure diagnostique. L’ETCAF
est une expression générale qui recouvre plusieurs
diagnostics médicaux tels que :
- le syndrome d’alcoolisation fœtale ou le syndrome
alcoolique fœtal (SAF)
- le syndrome d’alcoolisation fœtale partielle ou
syndrome d’alcoolisme fœtal partiel (SAFp)
- les troubles neurologiques du développement liés
à l’alcool ou troubles du développement neurologique liés à l’alcool (TNDLA)
- les anomalies congénitales liées à l’alcool (ACLA)
Hyperactivité ou trouble déficitaire de
l’attention avec hyperactivité : syndrome qui
se caractérise principalement par une impulsivité,
une inattention et une agitation anormales pour le
niveau de développement du sujet.
Syndrome alcoolique fœtal (ou syndrome
d’alcoolisation fœtale) (SAF) : ce terme recouvre des problèmes multiples - retard de la croissance
au cours de la grossesse, déficit intellectuel (problèmes de mémoire, faible QI ou habileté sociale,
structure anormale du cerveau, hyperactivité) et
malformations physiques à la naissance (sillon sous
nasal, malformations cardiaques, yeux écartés et
petits, et faible menton).
Syndrome d’alcoolisme fœtal partiel (syndrome d’alcoolisation fœtale partielle)
(SAFp) : un état où sont présentes certaines de
ces anomalies, mais non toutes. En d’autres termes, l’état d’exposition à l’alcool pendant la grossesse pourrait être confirmé ainsi que la présence
d’anomalies faciales mais il pourrait ne pas y avoir
d’autres manifestations caractéristiques du SAF. Trouble bipolaire : (qu’on appelle aussi psychose maniaco-depressive) : affection mentale se
manifestant par des accès d’excitation psychique
(manie) alternant avec des accès de dépression
(mélancolie).
Troubles neurologiques du développement
liés à l’alcool (TNDLA) : ces troubles sont
associés à une confirmation de l’exposition à
l’alcool et à la présence d’anomalies :
1. une diminution de la taille du crâne à la naissance;
2. des anomalies cérébrale structurelles;
3. des signes neurologiques (ex : problèmes de
motricité fine et de coordination). Ces troubles
doivent aussi être associés à des problèmes de
déficience intellectuelle. Trouble obsessivo-compulsif : ces troubles
comportent des pensées ou des impulsions qui
s’imposent à l’esprit de la personne (obsession) et
provoquent souvent en elle le désir irrésistible de
s’engager dans une action qui doit être entreprise
afin d’éviter l’anxiété (compulsion). L’individu est
conscient de l’aspect irrationnel et inutile de son
comportement et il est donc constamment tiraillé
entre le désir de s’y livrer et celui d’y résister. La plupart des comportements compulsifs se rattachent à
la peur des microbes et aux rituels de nettoyage de
certaines parties du corps qu’elle entraîne. Trouble ou état de stress post-traumatique :
ensemble de symptômes persistants d’ordre physique, cognitif, émotif et comportemental affectant
une personne qui a été exposée, comme victime
ou comme témoin, à un événement ayant constitué une menace sérieuse pour sa vie ou pour son
intégrité physique, ou pour celles d’autrui.
Trouble oppositionnel ou trouble oppositionnel avec provocation : ensemble de comportements agressifs, asociaux ou provocateurs
survenant de façon répétitive et persistante, chez
un enfant ou un adolescent, et qui entraînent une
altération importante de son fonctionnement
social, scolaire ou professionnel.
Trouble panique : le trouble panique est défini par
la survenue d’au moins trois attaques de panique en
l’espace de trois semaines.
Sources du glossaire
Glossary sources
•http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/291SyndromeAlcoolisationFoetale.pdf
•http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/pubs/drugs-drogues/
symposium_alcohol-alcool/christine_f.html)
•http://w3.granddictionnaire.com/
•TERMIUM 2001
Ensemble des troubles causés par le syndrome alcoolique fœtal (SAF) chez la femme enceinte | Fetal Alcohol Spectrum Disorder | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
économiques des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
personnels des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
entre les troubles mentaux,
•Relations
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
faire en cas de crises •Que
et d’urgences touchant à la santé mentale *
de santé mentale : quelle
•Troubles
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
* En français!
Comment obtenir de l’aide pour
des troubles de santé mentale
• Getting Help for Mental Disorders •
P
our une personne soucieuse du bien-être
mental et affectif d’un individu, le plus
important est probablement de savoir quand et où
chercher de l’aide.
En général, on pense que l’on peut affronter
ses problèmes quotidiens sans passer beaucoup
de temps à s’interroger sur ses sentiments. Faire
appel à l’aide d’une autre personne pour en obtenir
un soutien moral n’entre souvent même pas en
considération. Mais la vie réserve parfois de mauvaises surprises : une maladie grave, un divorce difficile ou une crise affective soudaine, par exemple,
qui épuise les ressources intérieures d’une personne
atteinte et lui donne le sentiment d’être incapable de
faire face et de perdre pied.
Cette personne pourrait s’isoler de ses amis et
de sa famille, avoir de la difficulté à se lever le matin;
son travail pourrait aussi commencer à en souffrir.
Si ces symptômes et d’autres signes indicateurs devaient durer plus de quelques semaines, elle pourrait
avoir besoin d’une aide externe pour déterminer la
cause de cette baisse de moral et pour prescrire une
stratégie destinée à améliorer cet état.
Comme chacun réagit différemment à des cir-
constances ou à des événements particuliers, les
signes de troubles émotionnels ou mentaux peuvent sauter aux yeux ou être difficiles à discerner.
Certains vivent sous l’effet d’une légère dépression
pendant des années sans s’apercevoir qu’ils manquent
d’énergie et qu’ils ont de la difficulté à profiter de la
vie comme avant. D’autres éprouvent un sentiment
de malaise sans aucune raison manifeste. En effet,
certaines maladies mentales comme la schizophrénie
ou le trouble bipolaire peuvent survenir sans grand
avertissement, car ces maladies sont dues à des
facteurs biologiques ou génétiques qui n’ont parfois
aucun rapport avec des événements marquants.
Comme les émotions varient souvent sur une base
quotidienne, bien des gens ont du mal à distinguer
entre des signes de troubles de santé mentale et les
hauts et les bas normaux de la vie.
Michael Koo, un homme de 34 ans, raconte qu’il
a souffert d’accès de légère dépression pendant la
plus grande partie de sa vie adulte. À un certain
moment, il avait perdu 15 livres et était devenu irritable et retiré au point de ne pas vouloir passer
du temps avec son enfant de quatre ans. Michael admet cependant s’être seulement rendu
compte qu’il avait besoin d’aide quand il est devenu
membre d’une coopérative d’habitation. « J’ai remarqué que tout le monde ne se sentait pas aussi à plat
que moi. », commente-t-il. Il a ajouté qu’il a commencé
à se sentir mieux quand il a pris des mesures pour
être moins isolé. « La dépression pour moi signifie
que je ne suis plus en contact avec les autres. »
Comment reconnaître le fait
que j’ai besoin d’aide?
How Do I Know If I Need Help?
•Je ne me souviens pas de la dernière fois où une activité m’a donné du plaisir;
•J’ai l’impression de me noyer dans des
sentiments de colère ou de désespoir;
•J’ai l’impression de ne ressentir rien;
•J’étais toujours en bonne santé, mais
maintenant je sens toujours un petit malaise;
•Je mange beaucoup, plus ou moins que je
n’en avais l’habitude;
•Mon sommeil a changé;
•J’ai tendance à me réveiller avec le cafard;
•Je suis souvent absent du travail;
•Je ne semble pas capable de prendre le
dessus depuis la mort de mon ami/e/de mon
conjoint/de ma conjointe/de mon parent/de
ma parente;
•Nous nous disputons tellement que j’ai peur
d’une rupture de notre mariage;
•Je bois ou prends beaucoup de drogue ces
temps-ci pour supporter la situation;
•Parfois, je veux en finir!
Maintenant, dès qu’il se sent déprimé, en colère
ou débordé, il fait un effort délibéré pour chercher
de l’aide. « Je leur dis que j’ai juste besoin d’éclater
pendant deux minutes. »
La famille et les amis sont souvent les premiers à
remarquer que quelque chose ne va pas. Pour aider
un ami ou un parent à traverser une mauvaise passe,
il suffit parfois d’écouter leurs problèmes. À d’autres
moments, pour la famille et les amis, le mieux est
d’exprimer de l’inquiétude et d’encourager la personne concernée à prendre rendez-vous avec un
professionnel de la santé. Cependant, même avec le soutien de la famille et
des amis, une personne dans cet état peut refuser
de chercher de l’aide. Parmi les raisons les plus
courantes invoquées : l’opinion que l’on devrait se
tirer d’affaire sans aide, la méfiance à l’égard des
professionnels de la santé, la crainte de l’embarras et
de la discrimination associés à des troubles de santé
mentale et l’opinion que les traitements de santé
mentale ne donnent pas vraiment de résultats. Un
sondage de 2003 de l’Association canadienne pour
la santé mentale, par exemple, a révélé que seulement un tiers des Canadiens étaient au courant de
l’existence de nouveaux traitements plus efficaces,
sûrs et mieux tolérés pour la dépression et l’anxiété;
de plus, seulement 12 % des répondants croyaient
que la médication pouvait réellement aider une
Comment obtenir de l’aide pour troubles de santé mentale | Getting Help for Mental Disorders | French
Sources d’évaluation,
organismes de traitement
et de soutien
Sources of Assessment,Treatment and Support
•Médecins
•Spécialistes en santé mentale
•Programmes d’assistance aux employés
•Centres communautaires de lutte contre les problèmes de santé mentale
•Services hospitaliers de psychiatrie ou
cliniques pour consultation externe en
psychiatrie
•Programmes rattachés aux universités ou aux écoles de médecine
•Organismes de services à la famille/
bureaux d’assistance sociale
•Cliniques et centres de soins privés
•En plus du traitement, il peut être utile de participer à un groupe de soutien.
•Certaines personnes obtiennent de bons
résultats de traitements fournis par des
praticiens de médecines douces comme des naturopathes ou des acupuncteurs.
personne souffrant de dépression ou d’anxiété à
vivre sans symptômes, et que son effet ne se limitait
pas à mieux faire face aux symptômes.
Pour retrouver un sentiment de bien-être et
éviter une détérioration des symptômes de maladie mentale avec le temps, la clef est d’obtenir un
traitement à un stage précoce.
Il existe de nombreuses formes d’aide différentes. Si un membre de votre famille ou vous, êtes
désespéré et si vous avez absolument besoin d’aide
immédiatement, vous pouvez composer le numéro
SOS qui figure à l’intérieur de la page de couverture
de votre annuaire téléphonique.Vous pouvez aussi
téléphoner à votre centre local de santé mentale
ou vous rendre au service des urgences de votre
hôpital local. Une autre possibilité serait de consulter votre
médecin de famille. Il ou elle peut vous faire passer un examen médical complet afin d’écarter
toute cause physique pour vos problèmes de santé
mentale. Puis, votre médecin pourrait vous diriger
vers d’autres sources d’aide comme un psychiatre,
un psychologue ou un conseiller familial. Ces professionnels peuvent aider à établir un diagnostic et
vous recommander un traitement approprié. Certains trouvent utile de combiner un traitement professionnel à d’autres formes de soutien
comme une visite à un conseiller spirituel, à
un organisme communautaire ou à un groupe
d’entraide.
Les groupes d’entraide offrent le soutien mutuel
de personnes qui sont passées par des expériences
similaires. Ces groupes sont d’habitude axés sur un
thème central comme la dépression, l’exploitation
sexuelle d’enfants, les troubles de l’alimentation,
les crises de panique ou quelque autre problème
de santé mentale. Selon l’ACSM, observer des
signes de guérison chez les autres membres aide
beaucoup de gens qui ont ainsi le sentiment de ne
pas être seuls. Partenaires :
Tant les personnes souffrant de problèmes de
santé mentale que leurs amis et leurs familles peuvent obtenir des renseignements sur les services
de santé mentale et sur l’assistance qui leur est
donnée en communiquant avec un ou plusieurs des
nombreux organismes communautaires dont le nom
figure ci-dessous.
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
Sources
Sources
•Information Services Vancouver. Red Book Online. 33st edition.
2002. Accessed 5 February 2003. Available online at www2.vpl.
vancouver. bc.ca/DBs/Redbook/htmlPgs/home.html
•Macnaughton, E. (1998). The BC Early Intervention Study: Report
of Findings. Vancouver: Canadian Mental Health Association, BC
Division. Retrieved January 16, 2006 at www.cmha.bc.ca/advocacy/
other_research.
Sources mises à jour en 2006
Où obtenir de l’aide
en Colombie-Britannique
Where to Get Help in BC
Mental Health Information Line
(Ligne d’information pour les troubles de
santé mentale en Colombie-Britannique)
Partners:
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
• Un système automatisé gratuit, ouvert en perma-
nence, fournit des listes d’organisations de santé
mentale et des services dans votre communauté
et des messages enregistrés sur des sujets variés
depuis l’anxiété, la boulimie et la dépression jusqu’à la
violence familiale, la schizophrénie et les problèmes
de toxicomanie.
Le personnel de la direction de la Colombie-
Britannique de l’ASTM a une ligne dédiée de
9 h à 16 h du lundi au vendredi; en dehors de ces
heures, les personnes qui appellent ont accès à des
messages enregistrés et à des boîtes vocales. Appels
sans frais d’interurbain en C.-B. : 1 800 661 2121 (ou
(604) 669 7600 dans la vallée du bas Fraser). (Service disponible en anglais)
BC Healthguide (Guide Santé CB)
• Les résidents de la Colombie-Britannique ont accès
à une information couvrant plus de 2 500 sujets de
santé courants, des tests, des procédures et autres
ressources. Cette base de données sécurisée contient une information médicalement approuvée de
Healthwise(MC) Knowledgebase. Cette information
est disponible en ligne à
www.bchealthguide.org
(service disponible en français :
http://www.bchealthguide.org/healthguidefrench.stm)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Comment obtenir de l’aide pour troubles de santé mentale | Getting Help for Mental Disorders | French
BC Nurseline
• Une ligne téléphonique sans frais d’interurbain fournit
des renseignements et des conseils en matière de
santé. La ligne qui est ouverte 24 heures par jour, sept
jours par semaine, est assurée par des infirmières
professionnelles. Le service est également disponible
pour les personnes souffrant de surdité ou ayant des
problèmes d’audition, et des services de traduction
sont offerts dans 130 langues. Un pharmacien est
aussi disponible sur cette ligne de 17 h à 9 h, sur une
base quotidienne. (Numéros sans frais d’appel en C.-B. :
1 866 215 4700 ou (604) 215 4700 dans la vallée
du bas Fraser; composer : 1 866 889 4700 pour les
personnes souffrant de surdité ou ayant des problèmes d’audition). (Service disponible en anglais et
en français)
BC Health Authorities
Organismes de santé de la
Colombie-Britannique
• Northern Health Authority
www.northernhealth.ca
• Interior Health Auhority
Tél. (250) 862 4200
www.interiorhealth.ca
• Vancouver Island Health Authority
Tél. 1 877 370 8699
www.viha.ca
• Vancouver Coastal Health Authority
Tél. ��������������
1 866 884 0888
www.vch.ca
(disponible en français : www.vch.ca/francophone)
Fraser Health Authority
• �����������������������
Tél. ��������������
1 877 935 5669
www.fraserhealth.ca
• Provincial Health Services Authority
Tél. ��������������
(604) 675 7400
www.phsa.ca (disponible en français : www.phsa.ca/francais et (604) 875 2000 *5323 )
Prévention du suicide
Suicide prevention
• En dehors de la vallée du bas Fraser, les numéros
de ligne d’écoute téléphonique sont indiqués dans
la section des services communautaires au début
de l’annuaire des Pages blanches. Ces lignes peuvent
aussi vous diriger vers votre équipe locale de services
d’urgence en matière de santé mentale.
• Crisis Intervention and Suicide Prevention Centre of BC
Tél. 1 800-SUICIDE
www.crisiscentre.bc.ca (disponible en anglais)
Dépression et trouble bipolaire
Depression and bipolar disorder
• Les
groupes de soutien de Mood Disorders
Association of BC (Association des troubles
de l’humeur de la Colombie-Britannique)
ciblent les personnes souffrant de dépression ou de
trouble bipolaire, leurs familles et leurs amis.
Tél. (604) 873 0103 pour trouver un groupe. www.mdabc.ca (disponible en anglais)
Anxiété
Anxiety
• Anxiety
Disorders Association of British
Columbia (Association des troubles anxieux
de la Colombie-Britannique) : cette association
vise à sensibiliser le public aux troubles d’anxiété et
recommande des programmes de traitement.
Tél. (604) 681 3400
www.anxietybc.com (disponible en anglais)
Dépression du postpartum (Baby Blues)
et anxiété.
Postpartum depression and anxiety
•Pacific
Post Partum Support Society (la
Société du post-partum du Pacifique) a
pour mission de soutenir des mères souffrant de
dépression postpartum ainsi que leurs familles.
Cette association offre une assistance téléphonique
aux femmes et à leurs familles qui sont aux prises
avec une dépression postpartale ou l’anxiété ainsi
qu’aux femmes qui sont enceintes et éprouvent
des troubles émotifs. Des formateurs d’expérience
animent des groupes concernant les mères.
Tél. (604) 255 7999
www.postpartum.org (disponible en anglais)
•BC Reproductive Mental Health Program
(Programme de santé mentale associé à la
grossesse). Ce programme comporte des groupes
de soutien et des consultations psychiatriques
individuelles pour des femmes souffrant de troubles
d’humeur pendant la grossesse ou de dépression
postnatale grave. Service offert a l’hôpital Saint-Paul.
Recommandation du médecin exigée.
Tél. ��������������
(604) 875 2025
www.bcrmh.com (disponible en anglais)
Schizophrénie
Schizophrenia
• British
Columbia Schizophrenia Society
(Société de la schizophrénie de la ColombieBritannique) : cette société offre un soutien ainsi
qu’un service d’information du public, pour les personnes atteintes de schizophrénie et leurs familles.
Tél. ��������������
(604) 270 7841
Tél. ��������������
1 888 888 0029
www.bcss.org (disponible en anglais)
Troubles de l’alimentation
Eating disorders
• Jessie’s Hope Society (Société de l’espoir de
Jessie). Cette association offre une formation, de la
documentation et un soutien visant à promouvoir une
image corporelle positive au sein des communautés
et dans toutes les cultures.
Ligne sans frais en C.-B.
Tél. �������������������������������
(604) 466 4877, 1 877 288 0877
www.jessieshope.org (disponible en anglais)
Comment obtenir de l’aide pour troubles de santé mentale | Getting Help for Mental Disorders | French
• Eating Disorders Resource Centre of British
Columbia (Centre de ressources concernant
les troubles de l’alimentation de la ColombieBritannique). Un service d’information, de recommandation et d’éducation qui cible un public souffrant
de troubles de l’alimentation et leurs familles et les
professionnels de la santé concernés.
Tél. (604) 875 9000
Ligne sans frais en C.-B. : 1 800 665 1822
www.disorderedeating.ca (disponible en anglais)
Troubles de la personnalité
Personnality Disorders
• Borderline Personality Disorder Association
(Association des troubles de personnalité
linite) : cette association soutient des personnes
diagnostiquées de trouble de la personnalité
limite ainsi que leurs familles et opère un groupe
d’entraide.
Tél. (250) 717 3562
[email protected] (disponible en anglais)
Maladie d’Alzheimer
et démence associée
(Alzheimer’s disease and related dementia)
• Alzheimer
Society of British Columbia
(Société d’Alzheimer de la ColombieBritannique) : Ce centre provincial de ressources
offre de l’information, des groupes d’entraide
communautaires et des services.
Tél. ���������������
(604) 681 6530
Ligne sans frais d’interurbain en C.-B. :
1 800 667-3742
www.alzheimerbc.org (disponible en anglais)
Hyperactivité avec déficit
de l’attention
Attention deficit / hyperactivity disorder
• Children and Adults with Attention Deficit
Disorders (CHADD Canada Inc.) (Enfants et
adultes ayant un trouble déficitaire de l’attention)
Groupe d’entraide pour les parents constitué
pour améliorer l’existence des personnes souffrant
d’hyperactivité avec déficit de l’attention et soulager
ceux qui en prennent soin. Ce groupe offre un soutien
aux familles, prend la défense de leurs intérêts et fait
œuvre de sensibilisation au sein du public et chez les
professionnels.
Tél. (604) 222 4043 (section de Vancouver)
www.chaddcanada.org ������������������������
pour une liste d’autres
sections de la Colombie-Britannique
(service disponible en anglais)
Parents d’enfants/d’adolescents atteints de troubles de santé mentale
Parents of Children / youth with mental health
• FORCE Society for Kids’Mental Health Care
public au profil des symptômes de santé mentale chez
les adolescents et les enfants et d’aider les familles
à trouver de l’information et de l’aide. Tél. (604) 878 3400 ou 1 800 661 2121
(puis appuyer sur 2, 3 et 1 pour la connexion)
www.bckidsmentalhealth.org (service disponible en anglais)
Victimes d’abus sexuels
pendant l’enfance
Survivors of child sexual abuse
• Vancouver/Richmond Incest & Sexual Abuse
Centre (Family Services of GreaterVancouver)
(Centre de Vancouver / Richmond pour la
prévention et le traitement d’inceste et de
violence sexuelle). Ce groupe offre une intervention à court terme et du counseling à plus long
terme aux enfants, aux adolescents, aux membres
innocents de la famille et aux adultes qui ont été
victimes d’abus sexuel pendant leur enfance.
Tél. (604) 874 2938 (Vancouver)
Tél. �������������������������
(604) 279 7100 (Richmond)
(Service disponible en anglais)
Toxicomanie
Addictions
• Substance Information Link (Lien d’information
sur les substances) est un catalogue unique de
ressources utiles pour les individus, les familles/les
amis, les prestataires de services et les responsables
de politiques, destiné à prévenir ou à réduire les
problèmes associés à la consommation de drogues et
d’alcool. Du Centre for Addictions Research of BC.
www.silink.ca (service disponible en anglais)
• Kaiser
Foundation (la Fondation Kaiser)
s’efforce d’aider les collectivités à prévenir et à
diminuer les problèmes associés à la toxicomanie et
aux comportements de dépendance; la Foundation
produit et tient un “BC Addiction Information Online
Centre” et le “Directory of Addiction Services in
British-Columbia”.
Tél. (604) 681 1888
www.kaiserfoundation.ca (disponible en anglais)
• BC Alcohol and Drug Information and Referral
Service (Service d’information et d’aiguillage
sur l’usage d’alcool et d’autres drogues de
la Colombie-Britannique). Des spécialistes de
l’information et de l’orientation répondent à des
demandes d’information sur tous les aspects de la
dépendance à l’alcool et aux drogues. Ils fournissent
de l’information, et dirigent les demandeurs vers des
services divers, y compris des services de counseling,
des centres de désintoxication, des centres de traitement à domicile et des groupes d’entraide.
Ligne sans frais en C.-B. Tél. ��������������������������������
1 800 663 1441, (604) 660 9382
(service disponible en anglais)
(Société FORCE pour les enfants/adolescents atteints de troubles de santé mentale) :
Cette société a pour mandat de sensibiliser le
Comment obtenir de l’aide pour troubles de santé mentale | Getting Help for Mental Disorders | French
Comment obtenir de l’aide
en cas de problèmes de
toxicomanie et d’alcoolisme
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes • Getting Help for Substance Use Problems •
Comment savoir
si j’ai un problème?
How Can I Tell If I Have a Problem ?
de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
économiques des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
personnels des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
entre les troubles mentaux,
•Relations
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
faire en cas de crises •Que
et d’urgences touchant à la santé mentale *
de santé mentale : quelle
•Troubles
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
obtenir de l’aide pour •Comment
des troubles de santé mentale *
obtenir de l’aide en cas •Comment
de problèmes de toxicomanie *
* En français!
I
l existe de nombreux degrés de dépendance
aux substances, selon la fréquence et l’intensité
de l’usage. La transition d’un usage qui peut être
« normal » à une consommation inquiétante peut
se produire lentement et être graduelle. Des problèmes de consommation de substances peuvent,
par ailleurs, être plus soudains : par exemple, en
buvant trop après la perte d’un être cher ou en
formant une dépendance accrue à des médicaments contre la douleur à la suite d’un accident. La
toxicomanie, qui constitue le niveau le plus grave
d’usage de substances, est un trouble caractérisé
par une perte de contrôle, une préoccupation
obsessive touchant à des substances causant une
détérioration du fonctionnement et la poursuite de
la consommation ou de la participation en dépit de
conséquences négatives.
Les problèmes qui naissent d’un mauvais usage
de substances sont variés, de légers à graves, et
s’étendent à une multitude de domaines dans la vie.
Une nuit d’excès d’alcool peut avoir des conséquences
immédiates, comme une gueule de bois. Cependant,
quand l’usage de substances devient plus inquiétant,
les individus peuvent avoir des pro-blèmes plus importants, comme des conséquences juridiques, une perte
d’emploi, des problèmes de santé, des difficultés dans
leurs relations personnelles ou une augmentation de
leurs dettes. La rapidité à laquelle la consommation
d’alcool ou l’usage de drogue de-vient un problème
dépend en fait de l’individu, de son comportement
et de facteurs divers : du contexte physique, psychologique, économique, spirituel et juridique.
Les observations suivantes peuvent vous
aider à déterminer l’effet qu’a votre usage de
drogues sur votre vie.Vous avez peut-être un
problème de toxicomanie,
q si vous avez augmenté votre consommation depuis que vous avez commencé à en prendre;
q si
������������������������������������������
vous utilisez des drogues illégales ou
si vous obtenez de plus d’un médecin le
même médicament sur ordonnance;
q si
������������������������������������
vous consommez de la drogue pour vous aider à affronter des situations
nouvelles ou des occasions sociales;
q si
������������������������������������������
vous ne pouvez vous souvenir de ce que
vous avez dit ou fait pendant que vous étiez
sous l’influence de drogues ou d’alcool;
q si
��������������������������������������
vous passez plus de temps avec des
personnes qui font usage de drogues;
q si
�����������������������������������������
vous dissimulez votre consommation ou
si vous mentez à ce sujet;
q si
����������������������������������
vous avez des problèmes ou des absences du travail ou de l’école à cause de votre usage;
q si
������������������������������������
vous avez des problèmes dans vos
rapports personnels à cause de votre
consommation;
q si
����������������������������������������
vous n’allez qu’à des fêtes ou à des
endroits où vous savez trouver de la
drogue;
q si
����������������������������������������
vous avez des problèmes financiers à
cause de la consommation de drogues;
q si
�����������������������������������������
vous vous êtes blessé ou si vous avez
blessé d’autres personnes sous l’emprise de la drogue;
q si
�������������������������������������
vous avez essayé de réduire votre
consommation ou d’y mettre fin, mais que vous n’y êtes pas parvenu;
q si
�������������������������������
vous prenez plus de risques (échanges
���������� de seringues, sexualité non protégée);
q si
�������������������������������������
vous ne tenez pas vos promesses à cause de votre consommation;
q si
���������������������������������������
vous avez entendu une personne vous
dire qu’elle était inquiète au sujet de votre consommation.
Si vous avez coché une de ces cases, votre consommation de drogues vous cause probablement des problèmes. Le nombre de cases
que vous cochez est une indication de la gravité de votre problème.
Source : Adapted from Alberta Alcohol and Drug Abuse Commission
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme | Getting Help for Substance Use Problems | French
et beaucoup d’entre eux ont du succès.
Il est important de savoir que vous pouvez
obtenir de l’aide à tout point; en outre, plus tôt vous
aborderez le problème, plus tôt vous pourrez créer
l’existence que vous désirez vraiment.Vous pouvez
prendre certaines mesures importantes si vous
avez un problème de toxicomanie ou d’alcoolisme,
entre autres :
What Do I Do If I Have a Problem
With My Substance Use?
1. Ne vous racontez pas d’histoires! Vous
savez bien, dans votre for intérieur, que vous avez
un pro-blème à ce sujet. Il est temps de ne pas
vous cacher la vérité pour vous permettre de
confronter vos besoins. Plus tôt vous le ferez, plus
ce sera facile.
Chercher de l’aide pour un problème de toxicomanie ou d’alcoolisme peut faire peur. Si vous
estimez que votre usage de substances crée un
problème, vous éprouvez déjà sans doute une
certaine appréhension. Il est important d’être
conscient que vous n’êtes pas seul. En effet, à travers
l’Amérique du Nord, des millions de gens luttent
contre un problème de toxicomanie ou d’alcoolisme,
2. Ne vous laissez pas dominer par vos
craintes! Il est facile de croire que vous avez une
« tare », ou vous pouvez vous voir comme un être
faible, inférieur ou malade à cause de vos pro-blèmes
d’usage de substances. Or, cela n’est pas vrai. Les gens
consomment de l’alcool et des drogues en réponse à
une vaste gamme de problèmes. Il est important pour
vous de découvrir vos propres motifs.
Que faire si j’ai un problème causé par
l’usage de substances?
Apporter de l’aide
Helping
Que faire
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
What to Do
•Parler ouvertement à la personne atteinte, en toute franchise, au sujet de son comportement et des conséquences quotidiennes.
• Faire savoir à cette personne que vous vous informez par vos lectures sur ce sujet.
•Discuter la situation avec une personne de confiance – votre médecin, un conseiller spirituel, un conseiller, un ami ou quelqu’un qui a personnellement eu un problème de drogues ou dont un membre de la famille a éprouvé des problèmes de toxicomanie.
•Établir et entretenir une atmosphère saine au foyer et essayer d’inclure la personne concernée dans la vie familiale.
•Expliquer aux enfants dans la famille que la toxicomanie est une maladie.
•Encourager de nouveaux intérêts et participer à des activités loisirs que la personne aime bien. Encourager la personne souffrant de ce problème à voir d’anciens amis qui ne consomment pas de substances.
• Montrer de la patience et vivre un jour à la fois. Essayer d’accepter les régressions et les rechutes,
avec calme et compréhension.
•Refuser de monter en voiture avec une personne qui a beaucoup bu ou pris de la drogue.
•Soutenir les choix individuels de traitement de cette personne.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
À ne pas faire
What Not to Do
•Éviter de punir, de menacer, de manipuler en promettant une récompense ou de faire la morale.
•Éviter les discours mélodramatiques qui peuvent seulement augmenter le sentiment de culpabilité et la compulsion à boire ou à prendre des drogues.
• Ne pas fixer des objectifs irréalistes tant pour vous-même que pour la personne concernée.
•Ne pas se permettre de dissimuler le problème ou de donner des excuses pour cette personne ou de la protéger contre des conséquences réalistes de son comportement.
• Ne pas prendre les responsabilités à sa place, car cela lui enlèverait le sens de son importance ou sa dignité.
•Ne pas cacher ou vous débarrasser des bouteilles, ne pas jeter de drogues ou éviter les situations où l’alcool est présent.
•Ne pas donner de l’argent à une personne qui fait usage de drogues.
•Ne pas discuter avec une personne qui est sous l’emprise de la drogue ou qui est en état d’euphorie.
•Ne pas essayer de boire avec une personne souffrant d’un problème de boisson ou de prendre de la drogue avec un toxicomane.
• Ne pas faire de pression ou obliger la participation à un traitement.
•Surtout, ne pas vous sentir coupable ou responsable du comportement d’une autre personne.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Source : National Clearinghouse for Alcohol and Drug Information
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme | Getting Help for Substance Use Problems | French
3. Parlez à quelqu’un de vos problèmes et
de vos craintes. Vous pourriez faire appel à une
personne proche de vous afin d’obtenir un soutien
supplémentaire.
Où obtenir de l’aide en
Colombie-Britannique.
Il pourrait s’agir de votre épouse, d’un ami ou
d’un membre de la famille. Le simple fait de partager
vos problèmes avec quelqu’un en qui vous avez
confiance peut grandement faciliter vos efforts pour
obtenir un soutien supplémentaire.
Numéros de téléphone utiles
(Phone Resources)
4. Faites l’effort d’obtenir de l’aide! Il existe
de multiples ressources et services disponibles pour
des personnes qui veulent de l’aide pour un problème de toxicomanie ou d’alcoolisme.Vous pouvez
vous informer sur l’assistance que peuvent procurer
votre médecin, votre conseiller spirituel ou un
programme d’aide aux employés. Des thérapeutes,
des agences de santé communautaire et des
programmes de désintoxication offrent aussi des
services utiles. À la fin de cet article, vous trouverez
également de l’information sur des ressources.
Aider une personne proche de vous qui
souffre d’un problème de toxicomanie
ou d’alcoolisme.
Helping Someone Close to You
With a Substance Use Problem
Les problèmes de toxicomanie ou d’alcoolisme
ont des répercussions non seulement sur la
personne qui en consomme, mais aussi sur leur
entourage. On sait par expérience que pour chaque
personne souffrant d’un problème d’alcool ou de
toxicomanie, au moins quatre autres personnes en
subissent les effets. Dans le cas de la toxicomanie
ou de l’alcoolisme, ce sont souvent la famille et
les amis qui sont les premiers à s’apercevoir que
la consommation d’alcool ou d’autres drogues
commence à poser un problème.
Au début, une personne qui entreprend d’aider
quelqu’un souffrant de toxicomanie peut se sentir
seule, embarrassée et ne pas savoir où aller pour
trouver de l’aide. Vous n’avez peut-être pas beaucoup d’information sur l’abus de substances ou avez
des idées fausses, si vous pensez que les personnes
qui sont toxicomanes ou alcooliques manquent de
volonté ou ont une faiblesse morale. Il est important
pour vous d’acquérir une certaine compréhension du sujet pour vous permettre de soutenir la
personne que vous aimez avec autant d’efficacité que
possible et de mieux vivre la situation. Il est aussi
important de comprendre que chaque personne est
un cas unique : en effet, chacun a ses raisons pour
faire usage d’alcool ou de drogues; la réaction et
l’approche du traitement sont individuelles.
Vous n’êtes pas responsable de leur usage ou de
leur guérison, mais vous êtes bien placé/e pour offrir
de l’aide et du soutien, parce que vous connaissez
bien leurs qualités personnelles et leur mode de vie.
Des conseils sur la conduite à tenir qui pourraient
vous aider à faire face au problème de toxico-
manie ou d’alcoolisme de quelqu’un proche de vous,
figurent dans l’encadré à la page précédente.
Where to Get Help in BC
•BC Alcohol
and Drug Information and
Referral Service (Service d’information et
d’aiguillage sur l’usage d’alcool et d’autres
drogues de la Colombie-Britannique). Des
spécialistes de l’information et de l’orientation
répondent à des demandes d’information sur
tous les aspects de la dépendance à l’alcool et
aux drogues. Ils fournissent de l’information, et
dirigent les demandeurs vers des services divers,
y compris des services de counseling, des centres
de désintoxication, des centres de traitement à
domicile et des groupes d’entraide.
Ligne sans frais en C.-B. 1 800 663-1441, (604) 660-9382
(service disponible en anglais mais possibilité
d’interprétation en français)
Ressources en ligne
(On-Line Resources)
• Substance Information Link: ce lien offre des
ressources multiples du Centre for Addictions
Research of BC;
www.silink.ca (disponible en anglais)
• Problem Substance Use Workbook (Cahier
d’exercices pour des problèmes de consommation de substances) : cliquer sur Help Me
With (Aidez-moi). Le site présente un cahier
d’exercices à faire à son propre rythme pour
aider les lecteurs dans le cheminement et les
amener à mieux comprendre les répercussions
de comportements liés à l’alcoolisme ou aux
toxicomanies et les traitements. Ce site inclut
aussi des stratégies sur la manière de prendre
part plus activement au processus de guérison :
www.heretohelp.bc.ca. (disponible en anglais)
• Prevention Source BC (Sources associées
à la prévention) : Vous trouverez dans ce
site de nombreuses ressources associées à la
toxicomanie axées, notamment, sur la prévention :
www.preventionsource.org (disponible en anglais)
• Réseau
canadien de la santé (Canadian
Health Network) :
www.canadianhealthnetwork.com (disponible en
français : http://www.reseau-canadien-sante-ca et
cliquer sur l’option toxicomanie).
• My Room (Ma chambre) : un site pour enfants:
www.aadac4kids.com (disponible en anglais)
• Zoot2 : un site pour adolescents :
www.zoot2.com (disponible en anglais)
• Zone
jeunesse Vivons sans fumée! (You
and Me Smoke free!) Un site contre l’usage
du tabac de Santé Canada. www.hc-sc.gc.ca/hecs-sesc/tobacco/youth/
(disponible en français : http://www.hc-sc.gc.
ca/hl-vs/tobac-tabac/youth-jeunes/index_f.html.)
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme | Getting Help for Substance Use Problems | French
Organismes d’Entraide (Self-help Organizations)
• Alcooliques Anonymes (AA) : organisation de
groupes d’entraide à travers le monde visant à soutenir des gens qui souffrent de problèmes d’alcool.
Site principal : www.aa.org (disponible en français:
http://www.aa.org/fr_index.cfm?Media=PlayFlash)
Site de la C.-B./du Yukon : www.bcyukonaa.org
(disponible en anglais) Tél. (604) 435 2181
• Narcotiques Anonymes (NA) : organisation
de groupes d’entraide à travers le monde visant à
soutenir des individus souffrant de problèmes de
toxicomanies. Narcotiques Anonymes; site Web
de la Colombie-Britannique : www.bcrscna.bc.ca
(disponible en anglais) Tél. (604) 873 1018
• Cocaïnomanes Anonymes (CA) : organisation
de groupes d’entraide à travers le monde visant
à soutenir des individus souffrant de problèmes
de toxicomanie associés à la cocaïne. Site Web
principal : www.ca.org (disponible en français :
http://www.ca.org/francais/index.html) , site Web
de la Colombie-Britannique : www.ca-bc.org (disponible en anglais), ou Tél. (604) 662 8500 ; sans
frais d’interurbain : 1 866 662 8300
• Adult
Children of Alcoholics (ACOA)
(Adultes enfants d’alcooliques) : groupe en
12 étapes de personnes nées ou élevées dans un
milieu où existaient des problèmes de toxicomanie.
Site Web : www.adultchildren.org (disponible en
anglais) Tél. (604) 878 8500
index.html); Site Web de la C.-B/du Yukon :
www.bcyukon-al-anon.org/alateen.html (disponible
en anglais), ou téléphonez aux services centraux :
(604) 688 1716
• Nar-Anon
: pour la famille et les amis de
personnes souffrant de problèmes de toxicomanie. Site Web principal : www.nar-anon.org
(disponible en anglais), ou pour vous procurer
de l’information sur des groupes de la C.-B., composez le (604) 878 8844, ou envoyez un courrier
électronique à : [email protected]
• Dual Diagnosis Anonymous (Double Diag-
nostic Anonyme) : groupe utilisant une méthode
en 12 étapes pour des gens vivant des problèmes
de toxicomanies associés à des troubles mentaux.
Composez le (604) 682 3269 (poste 7846) pour
obtenir de l’information sur des groupes dans
la région du Grand Vancouver ou adressez un
courrier électronique à : dda_lowermainland@
yahoo.ca
• From
Grief to Action (De la douleur à
l’action) : organisme sans but lucratif qui a
pour vocation d’améliorer la vie des usagers
de drogues, de leur famille et de leurs amis. Site
Web : www.fgta.ca (disponible en anglais) pour
de l’information sur des ressources permettant
de faire face au problème ou composez le
(604) 454 1484
• Al-Anon
: groupe offrant la camaraderie de
proches et d’amis d’alcooliques. Site Web principal : www.al-anon.org (disponible en français :
http://www.al-anon.org/french/index.html), site
Web (C.-B./Yukon) : www.bcyukon-al-anon.org
(disponible en anglais), ou téléphonez aux services
centraux : (604) 688 1716
• Alateen
: groupe offrant la camaraderie
d’adolescents et de jeunes adultes qui ont subi les
effets du problème d’alcool d’une autre personne. Site Web principal : www.alateen.org (disponible
en français : http://www.al-anon.org/french/
Sources
Sources
•Alberta Alcohol and Drug Abuse Commission. A drug problem: How can I tell? corp.aadac.com/other_drugs/the_basics_about_
other_ drugs/drugs_brochures_drug_problem.asp
•National Clearinghouse for Alcohol and Drug Information. If someone close… has a problem with alcohol or other drugs.
www.health.org/govpubs/ph317
Sources mises à jour en 2006
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme | Getting Help for Substance Use Problems | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
* En français!
Logements pour personnes souffrant de
troubles mentaux et de dépendances
• Housing for People with Mental Disorders and Addictions •
L
e logement peut faire toute la différence pour
notre état de santé. Un logement convenable,
sûr et abordable contribue au bien-être physique
et mental, alors que le contraire se produit pour la
personne qui se retrouve dans un logement inadéquat ou sans abri. Quand une personne souffre déjà
de maladie mentale ou d’un problème de toxicomanie, cet état limite ses options en ce qui concerne
l’accès à un logement ainsi que les moyens d’assurer
le paiement et d’entretenir le type d’habitation qui
contribuerait à son rétablissement.
À cause du manque de logements subventionnés,
lorsqu’elles sont libérées de l’hôpital ou du centre
de traitement, un grand nombre de personnes
atteintes de troubles mentaux ou de dépendances
n’ont d’autre choix que d’aller vivre dans des pensions minables ou des hôtels dangereux.
L’Expérience des personnes
souffrant de troubles mentaux
The Experience of People With Mental DisoRders
La nature épisodique de la maladie mentale
est en partie responsable de cette situation. Des
personnes aux prises avec des problèmes de santé
mentale perdent souvent leurs revenus pendant
leurs longues périodes de maladie et leurs hospitalisations répétées. Il peut devenir très difficile pour
elles de payer le loyer et, avec la perte éventuelle
de leur adresse, elles perdent leurs meubles et tout
ce qu’elles possédaient chez elles.
Dans cette situation, elles peuvent décider qu’il
vaut mieux être à la rue; pourtant, sans domicile fixe,
elles se retrouveront coupées de tout un éventail de
services sociaux, et, entre autres, de soins de santé.
Privées d’accès aux médicaments et à de l’assistance,
leurs symptômes pourraient s’aggraver, et les obliger
à retourner à l’hôpital, souvent pour une période
plus longue que leur séjour précédent.
Souvent, un petit nombre d’entre elles ne reçoivent aucun traitement jusqu’à ce qu’elles soient
arrêtées ou, selon les circonstances, qu’elles aient des
démêlés avec le système de justice pénale de la C.-B.
Par ailleurs, les salles d’urgence reçoivent et libèrent
des utilisateurs fréquents, dont un grand nombre
sont des patients atteints de maladie mentale, avec
le résultat que l’essentiel des progrès accomplis
sont perdus une fois que la personne se retrouve
dans la rue.
Le manque de logements à prix modique et de
soutien d’urgence perpétuent ce cycle, que l’on appelle le « syndrome de la porte tournante ».
Les résidents de la Colombie-Britannique qui
pensent qu’il y a plus de personnes atteintes de
maladie mentale dans les rues aujourd’hui qu’il y a
dix ans ont probablement raison. Entre le quart et
le tiers des sans-abri souffrent de maladie mentale
et de 60 % à 70 % d’entre eux ont également un
problème de dépendance. Pour un grand nombre
d’entre eux, la maladie mentale les prédisposait
à l’itinérance; pour d’autres, les difficultés et les
conditions associées à l’itinérance déclenchent la
maladie mentale. Les refuges ont tenté, avec un
certain succès, de répondre au besoin : depuis 1987,
le nombre de refuges spécialisés pour les personnes affectées de troubles mentaux a augmenté de
Types de logement pour
les personnes souffrant de
maladie mentale
Types of Housing for People With Mental Illness
Places en établissement :
•Les résidences communautaires
accréditées comportent une surveillance 24 heures par jour et un personnel
professionnel disponible chaque jour. Le
personnel contrôle l’administration des
médicaments, sauf si le patient demande, et
obtient, la permission de prendre ses propres
médicaments.
•Les logements supervisés prévoient du
personnel de soutien durant la journée. Les
résidents prennent leurs propres médicaments.
•Les maisons familiales de soins sont des
endroits privés qui offrent soins et supervision
à une ou deux personnes désirant vivre dans un cadre familial.
Soutien au logement :
•Les foyers de groupe ont des loyers
subventionnés. Les locataires partagent une
maison et les services d’un travailleur de
soutien à la vie communautaire.
•Les immeubles d’appartements de
soutien sont spécialement destinés aux
personnes souffrant de maladie mentale. Le loyer est subventionné et un soutien est fourni pendant la journée.
•Les appartements satellites sont loués dans
des immeubles du secteur privé. Les locataires
ont accès au loyer subventionné et aux services
visant à soutenir les personnes atteintes de
maladie mentale.
•Les hôtels de soutien : des chambres à un lit
sont louées et gérées par des organismes sans
but lucratif. Le personnel de soutien fournit de l’assistance aux adultes souffrant de maladie mentale.
Refuges d’urgence
•Les refuges d’urgence offrent un logement
de courte durée aux personnes qui n’ont pas
d’autre possibilité immédiate (la durée du séjour
est habituellement de moins de 90 jours).
Logements pour personnes souffrant de troubles mentaux et de dépendances | Housing for People with Mental Disorders and Addictions | French
88 % en Colombie-Britannique. Par le biais du
Premier’s Task Force on Homelessness, Mental
Illness and Addictions (groupe de travail du premier
ministre sur l’itinérance, la maladie mentale et les
dépendances), la province a alloué des fonds pour
accroître la capacité des refuges d’urgence de
153 places (pour un total de 864 places).
Il y a 14 000 ménages sur la liste d’attente
provinciale pour un logement abordable; nombre
d’entre eux comprennent des personnes souffrant
de maladie mentale ou de dépendances. Le Mental
Health Plan (plan de santé mentale) de la province
identifie le logement comme la grande priorité en
matière de services aux personnes atteintes de
maladie mentale grave.
Au cours des dernières années, les réformes de
soins de santé ont conduit à la fermeture des installations psychiatriques de longue durée en faveur d’une
approche holistique du rétablissement axée sur la
communauté.Tout en soutenant le mouvement vers
les soins communautaires, les défenseurs des soins
de santé mentale déclarent que l’argent économisé
en lits d’hôpital n’a pas été réinvesti dans des logements et des services adéquats, qui permettraient
aux personnes atteintes de maladie mentale de se
réinsérer avec succès au sein de la communauté.
La crise du logement pour
les personnes souffrant de
maladie mentale
Housing Shortages for People With Mental Illness
À Vancouver :
•Même si le nombre de places dans les refuges
d’urgence permanents a doublé à Vancouver,
passant de 300 places en 1998 à 600 places
en 2003, le nombre estimé de sans-abri a
également doublé. On estime qu’entre 500 et
1 200 personnes dorment dans la rue chaque
nuit à Vancouver.
•En 2003, un des plus importants opérateurs
de refuges d’urgence, le Lookout Emergency
Shelter, accueillait près de 3 800 personnes
à Vancouver. Ce chiffre représentait une
augmentation de près de 50 % par rapport à
1995. Par ailleurs, les refuges ont dû refuser
plus de 5 000 personnes, soit 227 % de plus
qu’en 1995.
•Plus de 2 000 logements sociaux ont
été construits à Vancouver au cours des
cinq dernières années. Compte tenu du
changement de programme provincial de
logement et de la croissance de la population,
cependant, l’offre de logements subventionnés
ne parviendra pas à répondre à la demande.
•En 2003, plus de 9 000 ménages se trouvaient
sur la liste d’attente de BC Housing pour
des logements sociaux dans la Vallée du bas
Fraser, et plus de 60 % d’entre eux étaient
des familles. (Les organismes sans but lucratif
et les coopératives ont leurs propres listes
d’attente.)
En janvier 1998, le ministre provincial de la santé
a annoncé une réforme majeure du système de soins
concernant la santé mentale dans la province; dans
le cadre de cette réforme, un programme réparti
sur plusieurs années vise à remplacer le principal
établissement de soins psychiatriques de la C.-B.,
le Riverview Hospital, en créant 660 places en
établissements de soins tertiaires en santé mentale
et environ 270 places en établissements spécialisés
en santé mentale dans des installations de taille
réduite à travers toute la C.-B. À la fin de l’année
2005, tous les services de santé importants avaient
contribué au remplacement du Riverview Hospital
en ouvrant 227 places.
Pour de nombreuses personnes souffrant de
maladie mentale, grâce à cette initiative, elles seront
plus proches des services, ce qui leur permettra
de bénéficier du soutien de leurs amis et de leur
famille. Les défenseurs de la santé mentale soutiennent cependant que le programme d’expansion
des services de traitement communautaires à des
régions périphériques ne fonctionnera que s’il reçoit
le financement adéquat, offre de la souplesse en
matière de soutien et fournit un éventail d’options
de logement aux personnes qui ont des besoins
différents.
Dans de nombreux cas, l’accès au logement et
aux services de soutien dépend de la participation
à un programme structuré au sein d’un voisinage
spécifique. Pourtant, certaines options, comme
l’organisation de logements par groupes particuliers,
ne sont pas toujours efficaces pour aider les personnes à s’intégrer avec succès à la communauté. Les
gens souffrant de troubles mentaux préfèrent le plus
souvent vivre de manière autonome tout en ayant
accès à des mesures de soutien. Ce que souhaitent
la plupart d’entre eux est d’avoir un logement autonome ou un appartement au sein de l’ensemble
de la communauté.
Le succès du logement alternatif tel que les
programmes de logement semi-autonome et de
soutien au logement dans toute la C.-B. prouve que
les personnes atteintes de maladie mentale peuvent
très bien vivre de manière autonome au sein de la
collectivité. Avec ce type d’options, les locataires
reçoivent des subventions pour leur loyer, en plus
d’autres services comme une formation personnalisée pour acquérir des compétences. Géré par
divers organismes sans but lucratif de la province,
le programme aide les gens à trouver et à obtenir
un logement permanent et fournit un soutien flexible sur une base continue, comme des services
d’intervention en cas de crise et de soins 24 heures
par jour, des programmes de soutien des pairs et
de l’aide pour l’entretien ménager, la planification
des repas et la gestion du budget. Financé par le
Ministry of Health et administré par BC Housing, le
Provincial Housing Program (programme de logement provincial) offre une assistance pour le loyer à
3 100 ménages de la C.-B. En général, les locataires
acceptés ne payent pas plus de 30 % de leur revenu
mensuel brut.
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Source : Ville de Vancouver, Housing Centre
Logements pour personnes souffrant de troubles mentaux et de dépendances | Housing for People with Mental Disorders and Addictions | French
Que signifie « un logement adéquat » pour les personnes atteintes
de maladie mentale?
What Does Adequate Housing for People With Mental Illness Look Like?
•Des logements propres (par ex., pas de cafards), tranquilles, sûrs et près des commerces et des
services de soutien;
•Un choix de logements répondant aux besoins et aux préférences d’une personne;
•L’accès à des logements situés dans des quartiers variés;
•Des appartements et des meubles abordables pour répondre aux besoins des personnes à revenu fixe
ou à faible revenu;
•Un accès à des services de soutien flexibles, 24 heures par jour, selon le besoin et la demande;
•Des options pour conserver le même logement, quels que soient les changements de besoins en santé
mentale d’une personne.
Une partie du mandat du programme vise à aider
des patients à conserver leur logement pendant
leurs périodes de maladie, et à éviter d’être ballottés
d’un établissement à l’autre au fil de changements
de leurs besoins en matière de santé mentale. La
nature cyclique de certaines maladies mentales ne
devrait pas priver une personne d’un endroit qu’elle
peut appeler « son foyer », ce qui compte beaucoup
dans son rétablissement.
L’expérience de personnes
souffrant de problèmes de
toxicomanie
The Experience of People
with Substance Use Problems
Un grand nombre des problèmes ci-dessus
s’appliquent également aux personnes présentant
des dépendances et des problèmes concomitants de
santé mentale et de toxicomanie.Toutefois, certains
facteurs relatifs au logement ne concernent que des
personnes souffrant de dépendances. Les options
de logement comme les maisons de rétablissement
supervisé ou même les refuges d’urgence exigent
souvent l’abstinence avant d’accepter des clients.
Cette exigence ne trouve pas d’équivalent dans le
système de santé mentale, puisque les logements
subventionnés n’imposent pas aux clients de ne
présenter aucun symptôme de troubles mentaux.
Le résultat est que de nombreuses personnes souffrant de dépendances ne sont pas admissibles à ces
logements, et qu’elles échouent dans la rue ou dans
des environnements qui ne sont pas propices à la
solution de leurs problèmes de toxicomanie. Cette
situation plaide en faveur de la viabilité d’options
de logement offrant le choix, dans des conditions
contrôlées, de faire usage de drogue ou un encouragement à l’abstinence; le sujet serait alors dans un
environnement sûr, favorable à la stabilisation, quand
il ne peut parvenir à l’abstinence totale.
Le besoin, fréquemment reconnu, de logements
de transition au sein du système de services
touchant aux dépendances, est comblé par des
refuges d’urgence et des logements de rétablissement supervisé. Il s’agit là, cependant, de solutions
de courte durée. Cette situation pose des défis
puisque les personnes sortant d’un traitement ou
d’un rétablissement supervisé peuvent se retrouver
sans un endroit où vivre, une situation qui peut
mettre leur rétablissement en péril. Un logement
stable donne également aux gens un environnement
dans lequel ils sont plus aptes à faire face à leurs
problèmes de toxicomanie. Une étude menée à
Vancouver a montré qu’un groupe de sans-abri
ou d’anciens itinérants était presque entièrement
constitué de personnes ayant des problèmes de
drogues ou d’alcool; en outre, ces personnes étaient
plus susceptibles de tenter de trouver un remède à
leur dépendance si elles avaient un logement.
Quand les gens se sentent heureux et en sécurité
dans leur cadre de vie, leurs chances de maintenir leur
santé mentale connaissent une bonne amélioration.
Logements pour personnes souffrant de troubles mentaux et de dépendances | Housing for People with Mental Disorders and Addictions | French
Sources
Sources
•Allegheny HealthChoices. (2005). Housing preferences survey report.
www.ahci.org/Documents/Reports/Quality%20Focus%20Reports/
Housing%20Preferences%20Survey%20Report.pdf
BC
• Housing. (2005). Provincial housing program.
www.bchousing.org/programs/housing
•BC Housing. (2005). What is subsidized housing?
www.bchousing.org/applicants/affordable
•BC Housing. (2006). 2006/07- 2008/09 Service Plan.
www.bchousing.org/aboutus/Reports/Service_Plan
Davidson,
J. (2004). Homelessness. Policy Report: Social
•
Development. Vancouver: City of Vancouver, Housing Centre.
www.city.vancouver.bc.ca/ctyclerk/cclerk/20040224/rr1a.htm
Eberle,
M., Kraus, D., Pomeroy, S. & Hulchanski, D. (2001).
•
Homelessness: causes and effects. Victoria, BC: Ministry of Social
Development and Economic Security.
www.housing.gov.bc.ca/housing/homeless/homless_index.htm
•Four Pillars Coalition. (2005). Four pillars, four years.
Where to now? www.city.vancouver.bc.ca/fourpillars/pdf/
FourPIllars_FourYears.pdf
Provincial
Health Services Authority. (2006).
•
Riverview Redevelopment Project.
www.bcmhas.ca/News/RiverviewRedevelopmentProject
Social
Planning and Research Council of BC. (2005).
•
On our streets and in our shelters: Results of the
2005 Greater Vancouver Homeless Count.
www.gvrd.bc.ca/homelessness/pdfs/HomelessCount2005Final.pdf
•Tanzman, B. (1993). An overview of surveys of mental health
consumer’s preferences for housng and support services.
Hospital and Community Psychiatry, 44(5), 450-55.
Sources mises à jour en 2006
Glossaire
Glossary
Approche holistique : démarche de traitement
globale prenant en compte le traitement, mais aussi
d’autres éléments : le revenu, l’emploi et le logement. Cette démarche fait usage d’une gamme de services
tels que des équipes d’entraide et de l’assistance
pour se prendre en charge. Logements pour personnes souffrant de troubles mentaux et de dépendances | Housing for People with Mental Disorders and Addictions | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
Différences culturelles et problèmes
de santé mentale et de dépendances *
Chômage, santé mentale et
dépendances
Logements pour les personnes
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
* En français!
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme
et la question de la violence
• Mental Disorders, Addictions and the Question of Violence •
Le statut de la santé mentale joue un rôle trivial dans le niveau global de violence dans la société (traduction).
— Le chercheur américain et professeur John Monahan, Université de la Virginie
N
ombre d’idées fausses circulent au sujet des
personnes souffrant de maladie mentale,
entre autres : elles manquent d’intelligence, elles
n’ont rien à contribuer ou ne peuvent guérir. La
plus courante, cependant, est que ces personnes
sont violentes ou dangereuses.
Cette opinion très répandue est alimentée
par des manchettes sensationnalistes, comme
« Meurtrier psychotique » ou « Fou armé d’une
machette », et par des incidents très médiatisés, de
comportements violents où des agents de police
tirent sur des hommes atteints de maladie mentale
dans la vallée du bas Fraser. Les dossiers de santé mentale sont rarement
mentionnés dans les manchettes, sauf en cas de
violence, car les actualités journalières vivent
de violence et de crime. En résultat, les rapports
des médias tendent à perpétuer l’idée fausse que
les gens souffrant de problèmes de santé mentale
constituent un groupe particulièrement violent de
la société, alors que la recherche actuelle suggère
que le niveau de crainte du public au sujet de la
violence de ces personnes dans la collectivité est,
en grande mesure, peu justifié.
En 2005, une revue canadienne a publié une
étude de toute la recherche antérieure pertinente
Certains faits au sujet de la violence et de la maladie mentale
Facts About Violence and Mental Illness
•Des personnes souffrant de maladie mentale grave, telle que la schizophrénie, le trouble bipolaire
et la psychose, ont plus de raisons de craindre la violence; en effet, dans une proportion plus de
onze fois supérieure à celle de la population en général, elles rapportent être victimes de crimes de
violence. La victimisation va souvent de pair avec des facteurs comme la toxicomanie, des relations
interpersonnelles conflictuelles, la pauvreté et l’itinérance.
•Indépendamment de l’existence de maladie mentale, des antécédents de violence et de criminalité
sont la meilleure base pour prédire avec un fort degré d’exactitude des actes criminels et de violence.
•Environ 3 % des infractions avec violence peuvent être attribuées à une maladie mentale et une
proportion de 7 % serait due à un usage probable de substances. En d’autres termes, on pourrait
seulement prévenir un acte criminel sur dix, si les troubles n’existaient pas. •L’usage d’alcool et d’autres drogues a une importance bien supérieure à celle de la maladie mentale
comme facteur de violence dans la société (ce n’est pas le cas de la combinaison de maladie mentale
et d’usage de drogues et d’alcool). D’autres variables tels que le sexe, l’âge et les conditions socioéconomiques jouent un rôle important. Par exemple, les jeunes hommes commettent plus de crimes
de violence que tout autre groupe démographique.
•Un membre de la population en général a peu de chances de subir de la violence d’une personne
atteinte de trouble mental, si cette dernière n’a pas aussi de problème de toxicomanie.
•Il existe aussi un rapport entre un comportement violent et certaines sortes de symptômes
psychotiques, en particulier, si le malade croit que certaines personnes lui veulent du mal, que
d’autres peuvent contrôler ses pensées et que d’autres encore peuvent introduire des pensées qui
domineront son esprit.
•Comme dans le cas d’autres formes de violences, les proches d’une personne, non des membres au
hasard de la population, sont plus susceptibles d’être la cible d’actes de violence ou d’agressions.
•Quoique la consommation d’alcool augmente de plus de treize fois le risque de violence, une
première recherche établit que des médicaments comme les benzodiazépines et certains
antidépresseurs, qui sont tous couramment prescrits à des patients souffrant de types différents de
maladie mentale, peuvent en réalité inhiber le risque de violence.
•Les prévisions concernant des comportements violents dans les populations de patients hospitalisés
sont relativement exactes quand elles sont fondées sur des antécédents de violence et sur des
groupes démographiques, mais aucune prévision ne peut réellement être effectuée sur la base de
symptômes psychiatriques.
Relations entre les troubles mentaux, la toxicomanie ou l’alcoolisme et la question de la violence | Mental Disorders, Addictions and the Question of Violence | French
Quelle attitude avoir devant
un comportement agressif
How to Deal With Aggressive Behavior
Un comportement agressif comprend les
manifestations suivantes : augmentation des
va-et-vient, serrer les poings, crier, taper du
poing sur la table, donner des coups de pied
aux murs, hurler des insultes et des questions
mettant l’autre au défi.
Si une personne manifeste de l’agression :
•Prendre toutes les menaces au sérieux; si vous vous sentez menacé, prenez du recul par rapport à la situation pour vous protéger;
Éviter
de toucher cette personne et •
laisser autant d’espace physique que possible entre vous;
Éviter
de lui barrer le chemin de la sortie,
•
mais vous assurer aussi que vous avez vous-même accès à une sortie;
•Répondre aux questions avec de courtes
phrases pour montrer à la personne que
vous ne l’ignorez pas, mais ne pas répondre
à des remarques agressives du style « tu es
bien trop bête pour pouvoir m’aider »;
•Éviter d’élever la voix et de parler trop vite;
•Demeurer calme et éviter un
comportement indicateur de nervosité :
croiser les bras, pointer du doigt, se camper
les mains sur les hanches ou dans les poches,
balancer la jambe ou bouger nerveusement,
faire des mouvements brusques et rapides;
•Être prêt à appeler la police au besoin.
Source : Association canadienne pour la santé mentale,
Direction de la C.-B.
sur l’évaluation du risque de violence que constituent des personnes souffrant de maladie mentale.
Un thème prédominait dans cette étude : on pouvait
prévoir l’usage de violence avec beaucoup plus
d’exactitude par des variables extérieures que par
les seuls troubles de santé mentale. Parmi ces variables : l’âge, le sexe, le statut socio-économique, le
niveau d’études et le milieu. De plus, des antécédents
de violence permettent de prédire avec beaucoup
plus de probabilité des manifestations de violence
que tout autre facteur associé à la santé mentale.
En outre, des études actuelles indiquent que
l’alcool et la toxicomanie constituent un facteur de
violence dans la société nettement plus important
que la maladie mentale. Par exemple, selon cette
revue, les citoyens courent un risque beaucoup
plus grand d’agression de personne souffrant de
toxicomanie que d’un patient atteint d’un trouble
mental important comme la schizophrénie. Le rapport conclut que le public a peu de chances de subir
de la violence d’une personne atteinte de trouble
mental, quand cette dernière n’a pas également de
problème de toxicomanie. En dépit de l’argument, soutenu par les défenseurs de ce groupe, que l’on ne trouvait pas parmi
les personnes souffrant de maladie mentale plus de
manifestations de violence que dans la population en
général, il ressort de la recherche effectuée au cours
des dix dernières années qu’il existe une corrélation
modeste entre un comportement violent et certains
sous-groupes d’individus souffrant de ces troubles.
Le risque de violence est beaucoup plus important
chez des individus qui ont en même temps des problèmes de toxicomanie ou d’alcoolisme. Certaines
sortes de symptômes psychotiques peuvent aussi
augmenter le risque de violence. Des études plus
récentes encore commencent cependant à montrer
que la violence relève plus de traits de personnalité,
qui se retrouvent dans la population en général,
même si ces caractéristiques sont plus courantes
dans les populations de patients.
Les antécédents d’une personne atteinte de
maladie mentale permettent également de prédire
des actes futurs de violence : lorsque le patient a été
victime de violences et d’abus (débutant d’habitude
pendant l’enfance et se répétant pendant tout l’âge
adulte), qu’il souffre de toxicomanie ou d’alcoolisme,
et vit dans un milieu violent. Il ne suffit donc pas
d’une variable, comme un diagnostic, mais plutôt
d’interaction de stress environnementaux qui se
combinent aussi pour accroître le risque de violence.
Sous la direction du docteur Jeffrey Swanson, des
chercheurs américains sont donc parvenus à cette
conclusion : « Des interventions efficaces visant à
réduire le risque de violence parmi des personnes
souffrant de maladies mentales graves doivent s’avérer
exhaustives, mais aussi être ciblées spécifiquement en
prenant en compte plusieurs éléments : les problèmes
psychiatrique latents, mais aussi la toxicomanie ou les
dépendances, le traumatisme, la violence domestique
et le besoin de logement, le revenu et le soutien de
la collectivité. » Une étude phare américaine du MacArthur
Research Network examine le risque de violence
présenté par des personnes de la collectivité atteintes de maladie mentale. Selon le professeur
John Monahan de l’Université de la Virginie, la
MacArthur Risk Assessment Study a découvert les
faits suivants :
•Des antécédents de violence et de criminalité
permettent de prévoir une violence future chez
les personnes atteintes de maladie mentale, une
fois libérées de l’hôpital.
•Des taux plus élevés de violence sont associés aux
patients qui ont souffert physiquement de violence
pendant l’enfance ou qui ont grandi dans des foyers
faisant usage de substances.
•Un comportement violent de la part de patients
libérés est en partie dû au fort taux de criminalité
des quartiers où souvent ils vivent, et non aux
maladies mentales en soi.
Des
symptômes délirants chez les patients qui
•
ont reçu leur congé de l’hôpital ne permettent
pas de prédire un comportement futur de
violence, en dépit du contenu, même quand il est
empreint de violence.
On
• constate un taux de violence moins élevé
chez les patients souffrant de troubles mentaux
graves comme la schizophrénie et le trouble
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Relations entre les troubles mentaux, la toxicomanie ou l’alcoolisme et la question de la violence | Mental Disorders, Addictions and the Question of Violence | French
bipolaire que chez ceux qui ont « d’autres »
troubles mentaux, tels que des troubles de
personnalité et d’adaptation.
Comme
l’atteste le reste de la documentation, la
•
présence de toxicomanie ou d’alcoolisme constitue
un facteur clef pour prédire la violence.
Il ne s’agit pas simplement d’attribuer toute la
violence à la toxicomanie ou à l’alcoolisme. Les
chercheurs soulignent le fait que l’escalade du risque de violence semble être due à la combinaison
de deux types de troubles plutôt qu’à un seul élément, tel que la toxicomanie ou la maladie mentale
(notamment la psychose). En effet, les facteurs de
risque de violence augmentent dans les cas où
existent des diagnostics multiples de toute nature. Suivant le nombre de troubles dont ils souffrent, les
patients qui ont été diagnostiqués comme souffrant
de problèmes concomitants, présentent jusqu’à
six fois plus de risques d’avoir commis un acte de
violence au cours de l’année précédente que ceux
diagnostiqués pour un seul problème. La raison
de cette relation n’est pas totalement comprise
jusqu’à présent.
Un récent rapport effectué par le Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies,
qui comparait l’usage d’alcool et de drogues, suggère
qu’un excès de boisson constitue le facteur principal dans un tiers des meurtres et des agressions
étudiés. Ce chiffre augmente de 20 % encore en
cas de combinaison de drogues et d’alcool mais les
drogues illégales ont, par elles-mêmes, contribué à
moins d’un crime violent sur dix.
L’équation de la maladie mentale et de la violence
est une question complexe à cause des multiples
éléments en jeu dans cette population à risque. Une
étude américaine menée en 2005 est arrivée à la
conclusion que la relation entre la maladie mentale
et la violence s’atténue considérablement lorsque ne
rentrent pas dans l’équation les événements stressants de la vie et la détérioration du soutien social.
Mme Heather Stuart, professeure à l’Université
Queen’s à Kingston (Ontario) remarque que : « Il
est peu probable qu’une grande partie de la violence
dans la collectivité soit attribuable à des personnes
souffrant de maladie mentale. » Madame Stuart
et un collègue ont effectué une analyse chez des
détenus visant à déterminer quelle proportion de
crimes violents pouvait être causée par la maladie
mentale ou par les troubles de toxicomanie ou
d’alcoolisme. « De la perspective des interventions
en santé publique, un seul crime violent sur dix
dans notre échantillon aurait pu être prévenu si ces
troubles n’existaient pas. », conclut-elle des résultats
de l’étude. De fait, 7 % étaient attribués à la consommation de drogues et d’alcool et seulement 3 % de
ces incidents étaient dus à des maladies mentales.
Elle ajoute aussi cet avertissement : « La notion
que les individus souffrant de maladie mentale
sont dangereux et présentent un risque important
de violence pour le public renforce la critique et
la discrimination sociales, et, de plus, diminue les
possibilités d’intégration réussie dans la collectivité
et d’amélioration de la qualité de vie. »
Or, les perceptions du public sur le rapport entre
la violence et la santé mentale ont de l’importance car
elles déterminent la manière dont la société définit
le trouble mental et régit l’accessibilité aux soins de
santé mentale. Par exemple, près de la moitié des maladies mentales définies dans l’ouvrage de référence
en Amérique du Nord, Diagnostic and Statistical Manual
for Mental Disorders, sont définies partiellement sur la
base d’un comportement violent.
Les perceptions du public déterminent aussi le
traitement que reçoivent du public, les personnes
souffrant de santé mentale dans leur foyer, au travail
et dans la collectivité.
Avec la réduction constante des effectifs des
hôpitaux psychiatriques, le nombre croissant de
personnes souffrant de maladie mentale et vivant
dans la collectivité a soulevé des questions au sujet
de la sécurité du public. Quand on examine les
types d’actes criminels commis par des personnes
souffrant de troubles mentaux, la violence n’est
pas en tête de liste. Une étude menée en 2005 a
comporté un inventaire des types d’actes criminels
commis par des patients atteints de schizophrénie.
Sur les 23 % qui avaient un dossier criminel, deux
tiers avaient commis des actes criminels touchant
à la propriété et deux tiers avaient des infractions
au code de la route. Les actes de violence avaient
été commis par moins d’un quart des détenus ayant
un dossier criminel, soit moins de 6 % de toute la
population de patients.
Un rapport de la Colombie-Britannique, effectué
en 2005, sur la délinquance urbaine, les récidivistes,
la maladie mentale et les toxicomanies établit le fait
que la majorité des actes criminels commis par cette
population consiste en des infractions contre les
biens, en vols, en violations d’injonctions du tribunal.
De plus, beaucoup de ces actes sont liés au coût
de l’entretien de la toxicomanie et/ou à l’itinérance.
À Vancouver notamment, on cite la délinquance
urbaine et non les crimes de violence comme la plus
grande préoccupation au niveau du public.
Le sexe joue aussi un rôle dans les types de
violences commises par des personnes souffrant
de troubles mentaux. Les hommes ont le plus de
probabilité d’être sous l’effet de drogues ou de
l’alcool, et sont moins susceptibles de respecter
la médication prescrite. D’autre part, les femmes
ont tendance à faire usage de violence contre les
membres de la famille et à la maison. Cependant,
il existe peu de risques d’agression pour le public
en général car ce sont les membres de la famille,
et non le public, qui constituent les cibles les plus
probables de cette violence. Ce fait n’a pas pour
objet de sonner l’alarme, mais de nous rappeler
que toute forme de violence s’exerce surtout sur
des proches. C’est aussi le cas ici, que la personne
commettant un acte de violence souffre de maladie
mentale ou non.
Dans certains cas, les troubles mentaux peuvent
même diminuer le potentiel de violence, selon Otto
Wahl, auteur de Media Madness : Public Images of
Mental Illness. Il remarque que la capacité de commettre des actes d’agression demande une certaine
Relations entre les troubles mentaux, la toxicomanie ou l’alcoolisme et la question de la violence | Mental Disorders, Addictions and the Question of Violence | French
mesure de logique mentale, ce qui peut être difficile
dans certains états psychotiques.
Sources
En dépit de la peur du public que des personnes
atteintes de maladie mentale n’usent de violence,
la recherche montre que ceux qui souffrent de ces
troubles sont plus souvent victimes d’actes de violence qu’ils n’en commettent eux-mêmes. En outre,
non seulement sont-ils plus susceptibles d’être des
victimes plutôt que des instigateurs, mais aussi ils
sont plus souvent victimisés que la population dans
l’ensemble. Les personnes souffrant de formes différentes de troubles mentaux sont plus à risque que
la population dans l’ensemble de subir des menaces,
ou d’être victimes de tentatives ou d’actes d’agression
physiques, ainsi que d’agressions sexuelles. En réalité,
les personnes atteintes de graves troubles mentaux
sont plus vulnérables à toute forme d’acte criminel
et non seulement à la violence.
•American Psychiatric Association. (1994). Diagnostic and Statistical
Comme de nombreuses personnes atteintes de
maladie mentale subissent une diminution de leur
statut socio-économique, elles paraissent souvent
des proies faciles pour des agressions de toute
nature et le viol. De fait, une étude phare sur la
victimisation au sujet de personnes souffrant de
maladie mentale grave, telle que la schizophrénie,
le trouble bipolaire et la psychose, a révélé qu’elles
rapportaient avoir été victimes de crimes violents
dans des proportions plus de 11 fois plus élevées
que pour la population en général. Cette victimisation va souvent de pair avec des facteurs comme
la toxicomanie, des relations interpersonnelles
conflictuelles, la pauvreté et l’itinérance.
Cependant, tout comme d’autres personnes, les
individus atteints de maladie mentale peuvent, eux
aussi, tant être victimes que commettre des actes
et des agressions de nature criminelle. Comme la
violence a un impact général, on touche ici à un
dossier de société avec des implications plus vastes
qu’un problème spécifique de santé mentale. Quel que soit le rapport existant entre la
violence et la maladie mentale, selon la recherche,
il est possible de prévenir et de soigner un comportement violent chez des individus souffrant de
maladie mentale grave, le cas échéant, et d’avoir une
attitude plus appropriée à ce sujet. L’accès à une
gamme de services offrant un soutien thérapeutique
peut contribuer à réduire les répercussions de la
violence, notamment chez des individus souffrant
à la fois de troubles mentaux et de problèmes de
drogues ou d’alcool. Par exemple, les programmes
reposant sur l’assistance des pairs peuvent amener
ces individus à apprendre des techniques plus positives de traiter et d’exprimer des sentiments de
colère, de frustration et d’irritabilité.
En ce qui a trait à la violence infligée aux individus
atteints de maladie mentale, la prévention signifie
un changement dans la dynamique du pouvoir au
sein de la famille, des établissements institutionnels et dans des cadres de traitement.Tant que des
individus en situation d’autorité maltraitent ceux
qui ont peu de pouvoir, les personnes atteintes de
troubles mentaux ont plus de raisons de craindre
la violence que le public en général.
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BC
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Sources mises à jour en 2006
Relations entre les troubles mentaux, la toxicomanie ou l’alcoolisme et la question de la violence | Mental Disorders, Addictions and the Question of Violence | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
Différences culturelles et problèmes
de santé mentale et de dépendances *
Chômage, santé mentale et
dépendances
Logements pour les personnes
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
* En français!
Problèmes de santé mentale et de
dépendance chez les aînés
• Seniors’ Mental Health and Addictions Issues •
S
elon un rapport de Santé Canada, de nos
jours, les aînés du Canada sont généralement en meilleure santé, sont plus autonomes et
courent moins de risques de vivre dans la pauvreté
qu’il y a 25 ans. Toutefois, cela ne signifie pas que
les Canadiens de plus de 65 ans sont à l’abri de
troubles mentaux.
empêchent de chercher de l’aide. Les aînés sont un
des groupes recevant le moins de soins en matière
de santé mentale. Un article dans le Journal de
l’Association médicale canadienne (JAMC) indiquait
qu’en ce qui concerne les aînés déprimés en milieu
hospitalier, les médecins s’avèrent incapables de
déceler une dépression dans près de 90 % de cas.
Un grand nombre d’aînés ont acquis des aptitudes
positives d’adaptation et une maturité affective, mais
leur expérience de la vie ne les protège pas contre
la maladie d’Alzheimer, les dépendances, les troubles
d’anxiété et la dépression, par exemple.
Les aînés souffrant de dépression courent un
risque particulièrement élevé de problèmes d’alcool.
En effet, les personnes âgées et déprimées sont trois
à quatre fois plus susceptibles que les aînés non
déprimés de connaître des troubles liés à l’alcool.
De 15 % à 30 % des personnes du troisième âge
touchées par une dépression sévère ont des problèmes d’alcool. Des facteurs tels que la retraite et
l’isolement peuvent mettre ces individus à risque de
dépendance à l’alcool, en particulier s’ils avaient déjà
l’habitude de boire. L’usage de médicaments, qu’ils
soient ou non prescrits, est plus répandu parmi les
Canadiens plus âgés que dans un groupe plus jeune.
Il peut entraîner des risques d’effets secondaires,
d’usage inapproprié ou de dépendance.
Une grave maladie, la retraite, le décès du conjoint,
un cercle de plus en plus restreint d’amis : tous ces
événements peuvent contribuer à l’augmentation
du niveau de stress et à la dépression chez les
Canadiens du troisième âge. Dans une année donnée, environ 6 % du groupe des plus de 65 ans
souffre de dépression, de gravité légère à sévère.
Parmi les aînés atteints d’une maladie chronique,
ce pourcentage grimpe à environ 25 %, et une proportion surprenante de près de 50 % des aînés qui
sont dans des centres hospitaliers de longue durée
souffrent de ce problème.
La dépression s’avère également difficile à diagnostiquer et à soigner car elle est souvent confondue avec le processus de vieillissement. La clé pour
déceler et soigner correctement la dépression chez
les aînés repose sur l’information. Comme bien
d’autres, les aînés ont des attitudes négatives qui les
Parmi les aînés, le suicide représente un autre
danger qui passe souvent inaperçu. Les hommes
âgés sont beaucoup plus susceptibles de faire une
tentative de suicide que les femmes et cinq fois
plus d’hommes de plus de 65 ans décèdent des
suites d’un acte suicidaire. De tous les groupes
d’âge au Canada, les hommes de plus de 85 ans
ont le taux de suicide le plus élevé. De plus, les
Raisons pour lesquelles la dépression des aînés peut passer
inaperçue ou ne pas recevoir de traitement
Reasons Depression May Go Unrecognized or Untreated in Seniors
Les aînés peuvent :
•Croire ce mythe : la dépression fait partie du processus de vieillissement naturel;
•Percevoir la dépression comme une conséquence normale de leur perte d’autonomie;
•Souffrir déjà d’autres troubles physiques ou mentaux (par ex., la démence ou le diabète) et ne pas
reconnaître la dépression comme une maladie distincte qui peut être soignée;
•Vivre la dépression comme un effet secondaire de leurs médicaments (par ex., certains médicaments
pour le traitement de la haute tension artérielle);
•Se sentir embarrassés ou avoir honte de parler de ce sujet;
•Ressentir une forme continue de dépression légère qu’on appelle la dysthymie, sans même s’en
apercevoir ou penser qu’elle peut être soignée;
•Ne pas discerner les événements de leur vie susceptibles d’avoir engendré la dépression et en
conclure que celle-ci doit provenir d’une faiblesse personnelle; ou bien, une personne traverse
tellement d’événements critiques susceptibles de déclencher un épisode dépressif qu’elle ne voit pas
l’utilité de consulter un médecin;
•Appartenir à une communauté culturelle ayant des perceptions différentes à l’égard de la dépression;
•Ne pas avoir la mobilité ou le soutien familial nécessaire pour une visite chez le médecin;
•Penser que le traitement serait de trop longue durée ou trop cher;
•Constater que les symptômes de dépression (par ex., des troubles du sommeil ou de l’appétit) sont
diagnostiqués comme les signes de maladie physique ou totalement ignorés;
Source : Association canadienne pour la santé mentale, Division de la C.-B.
Problèmes de santé mentale et de dépendance chez les aînés | Seniors’ Mental Health and Addictions Issues | French
10 signes précurseurs
de la maladie d’Alzheimer
10 Warning Signs of Alzheimer’s Disease
•Pertes de mémoire qui perturbent le
fonctionnement quotidien
•Difficultés à exécuter les tâches familières
•Problèmes affectant le langage
•Désorientation dans l’espace et dans le temps
•Mauvais jugement ou diminution du jugement
•Difficultés face aux notions abstraites
•Objets égarés
•Changements d’humeur ou de
comportement
•Changements dans la personnalité
•Perte d’initiative
Source : Société Alzheimer du Canada
taux d’hospitalisation résultant d’une tentative de
suicide sont plus élevés chez les hommes de plus
de 70 ans que chez les femmes.
La détérioration de l’état de santé peut rapidement transformer une retraite heureuse en une
période de confusion, de peur et de douleur
chronique. Quand ils sont frappés d’incapacité à
une étape avancée de leur vie, des individus qui
travaillaient, voyageaient et avaient une vie sociale
active peuvent soudain se trouver confrontés à
une diminution de revenu, à une perte de mobilité
et à une dépendance aux aidants/aidantes et aux
appareils de soutien.
Ces changements peuvent avoir un impact
dramatique sur le bien-être mental et affectif des
aînés. Par ailleurs, l’augmentation des facteurs de
stress peut également se répercuter sur leur santé
physique. Des études récentes valident ce lien :
une étude de Statistique Canada montrait que les
femmes âgées en état de détresse psychologique
(des aînées qui, par exemple, se sentent tristes,
dévalorisées et désespérées) sont beaucoup plus
susceptibles de mourir au cours des prochaines
années que celles ne souffrant pas de cet état. C’est
aussi le cas pour les hommes âgés quoique, parmi
ces derniers, les décès attribuables à des maladies
chroniques semblent contrebalancer les effets du
stress. Par contre, une étude offre un pronostic
plus optimiste : une perspective positive et une attitude d’engagement dans la vie – et non seulement
l’absence de stress ou de dépression – peuvent
devenir des facteurs de résistance à des troubles,
allant de la maladie d’Alzheimer à l’arthrite.
Une étude canadienne sur des patients âgés souffrant de la maladie d’Alzheimer et sur leurs aidants
naturels révélait que les conjoints de ces patients
constituaient 60 % des aidants. L’âge moyen des
épouses fournissant des soins se situait à 67 ans et
celui des époux à 72 ans. Certaines personnes âgées
peuvent consacrer leurs journées entières à soigner
un conjoint atteint de la maladie d’Alzheimer ou
d’une autre forme de démence comme la maladie
de Pick, la démence à corps de Lewy ou l’aphasie
progressive primaire. La maladie d’Alzheimer et la
démence qui y est associée peuvent constituer un
fardeau très lourd pour les aidants car les patients
atteints de cette maladie ont besoin tôt ou tard
d’assistance pour prendre leur bain, s’habiller, utiliser
les toilettes et même se nourrir.
Même s’il est courant pour de nombreux aînés
de souffrir de troubles de mémoire, la démence
associée à la maladie d’Alzheimer ne fait pas partie
du processus normal de vieillissement, déclare
l’Alzheimer Society of British-Columbia : c’est, en effet, une maladie neurologique progressive qui affecte
le cerveau et plusieurs de ses fonctions, y compris le
langage, la cognition et l’orientation spatiale.
Conseils pour conserver votre
santé mentale en vieillissant
Tips for Maintaining Mental Health As You Age
Pour faire face aux changements physiques
•Acceptez la réalité et procurez-vous ce qui peut vous aider (par ex., des appareils
acoustiques ou des lunettes);
•Gardez une attitude positive et profitez des activités que vous avez toujours aimées;
•Consultez régulièrement votre médecin de famille et prenez consciencieusement vos médicaments;
•Prenez votre santé en main en posant les
questions pertinentes;
•Adoptez un régime alimentaire équilibré avec moins d’aliments à forte teneur en gras;
•Buvez moins d’alcool.
Pour faire face au deuil
•Ne refusez pas d’admettre vos sentiments;
•Acceptez la gamme d’émotions que vous allez ressentir;
•Souvenez-vous de la personne décédée et parlez-en;
•Faites appel à votre famille et à vos amis pour qu’ils vous soutiennent;
•Apportez votre soutien à ceux qui ont subi une perte.
Pour faire face à la solitude
•Demeurez actif et recherchez de nouveaux
contacts sociaux;
•Essayez de vous faire des amis auprès de
personnes de différents groupes d’âge;
•Passez du temps avec vos petits-enfants et avec vos petits-neveux et petites-nièces;
•Apprenez à reconnaître les symptômes de
dépression et à les affronter;
Pour faire face à la retraite
•Faites une liste de vos connaissances et de vos
aptitudes pour faire du bénévolat ou créer une
petite entreprise;
•Enrichissez votre vie en renouant avec les
membres de votre famille avec lesquels vous
aviez perdu contact et avec vos amis de longue
date;
•Renouvelez votre intérêt pour les activités et
les passe-temps que vous aimez;
•Si vous pouvez vous le permettre, voyagez.
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
Source : Association canadienne pour la santé mentale
Problèmes de santé mentale et de dépendance chez les aînés | Seniors’ Mental Health and Addictions Issues | French
Lorsque le cerveau perd sa capacité de diriger
les fonctions élémentaires du corps, les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de la
démence qui y est associée décèdent de malnutrition, de déshydratation, d’une infection ou d’une
insuffisance cardiaque. Le projet de recherche sur la
maladie d’Alzheimer (Alzheimer’s Disease Research
Project) évalue la durée de cette maladie à sept ans
en moyenne, mais il a été établi que l’espérance de
vie varie de deux à vingt ans après l’apparition des
premiers symptômes.
Par ailleurs, les aidants naturels de patients atteints de démence sont gravement affectés par l’état
de santé de leurs proches. Dans une étude publiée
en 2006, les chercheurs ont constaté que la qualité
de vie des aidants était fortement liée au déclin
mental de l’être aimé. Les aidants sont également
beaucoup plus susceptibles de devenir déprimés
lorsque leur patient souffre de dépression.
La perte d’un partenaire de vie constitue un
autre facteur important de stress associé au vieillissement. Environ le tiers des aînés au Canada
doivent faire face à de nombreuses pertes : celle de
leur partenaire, et, de plus, la diminution graduelle
de leurs amis, des membres de leur famille et de
leur cercle social.
Quoique des sentiments d’anxiété, de deuil et de
chagrin représentent des réactions normales aux
changements importants de la vie, la méthode de
soins la plus répandue pour l’anxiété et pour la dépression chez les aînés consiste à leur prescrire des
médicaments. Selon Statistique Canada, neuf aînés
sur dix prennent au moins un type de médicaments,
pour une moyenne de trois sortes de médicaments
pour le troisième âge et plus de 25 % des femmes
âgées prennent plus de cinq médicaments. En même
temps, l’Association canadienne de santé publique
publiait un rapport indiquant que pour l’ensemble
des ordonnances, sur dix médicaments prescrits,
trois à cinq sont utilisés de manière inappropriée, ce
qui rend ces ordonnances inefficaces. Plus alarmante
encore est la constatation effectuée par cette
association sur le groupe des patients externes :
neuf patients sur dix prennent leurs médicaments
d’ordonnance incorrectement ou ne les prennent
pas du tout.
les femmes que les hommes et leur taux d’utilisation
augmente avec l’âge. L’examen met également en
lumière les problèmes de dépendance : selon une
étude, environ 11 % des aînés qui utilisent des
benzodiazépines acquièrent une dépendance à
ces substances. Une autre étude a établi que la
dépendance aux benzodiazépines chez les femmes
âgées n’est pas diagnostiquée dans environ
75 % des cas.
Quoique les médicaments aient souvent leur
utilité, les aînés pourraient également bénéficier
d’information sur d’autres méthodes pour faire
face aux troubles émotionnels liés au stress, affirme
Mme Valerie Oglov, coordonnatrice du projet sur
la santé des femmes âgées (Older Women’s Health
Project), dont le centre est à Vancouver Ouest.
À titre d’exemple, Mme Oglov déclare que les
aînés ont besoin d’avoir la possibilité d’exprimer
des sentiments comme l’anxiété, la frustration et
le chagrin, et de recevoir d’autrui l’assurance que
ce qu’ils ressentent est normal et valable.
Mme Oglov ajoute que les regroupements communautaires peuvent favoriser le bien-être des aînés
en leur donnant l’information et les stratégies qui
leur permettront d’interagir avec le système médical,
de décrire les expériences vécues et de poser les
questions pertinentes à leurs médecins.
Il faut investir plus dans les ressources sociales et
économiques afin de fournir aux aînés la possibilité
d’affronter les problèmes et de les surmonter. Par
exemple, l’accès au transport et aux activités sociales
ont une importance cruciale pour les aînés souffrant
de handicaps physiques, de troubles mentaux ou des
deux à la fois, qui, sans cela, seraient cloîtrés dans
leur foyers.
Face à l’accroissement continu de la population du troisième âge au Canada, le personnel
des établissements de soins de santé, les services
sociaux et les programmes de soins communautaires
doivent se munir d’une formation en gériatrie pour
améliorer leur compréhension des besoins propres
aux aînés.
Il a été établi que certains des médicaments
les plus souvent prescrits aux aînés créent une
dépendance et peuvent provoquer de nombreux
effets secondaires. À titre d’exemple, les benzo-
diazépines (Ativan, Valium, Sérax et Xanax, entre
autres) sont prescrits fréquemment dans le traitement de l’anxiété aiguë et de l’insomnie. Conçus
pour une utilisation de brève durée, quelques
semaines ou moins, les benzodiazépines peuvent créer une dépendance et causer des
effets secondaires, dont la confusion, une baisse
de la coordination musculaire, la somnolence,
l’affaiblissement du rendement et une baisse de la
capacité d’apprentissage. Un examen de l’usage des
benzodiazépines par les aînés révélait qu’environ
23 % d’entre eux absorbent ces psychotropes sur
une longue période. L’usage est plus répandu chez
Problèmes de santé mentale et de dépendance chez les aînés | Seniors’ Mental Health and Addictions Issues | French
Sources
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Sources mises à jour en 2006
Problèmes de santé mentale et de dépendance chez les aînés | Seniors’ Mental Health and Addictions Issues | French
Traitements pour troubles mentaux
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
Ensemble des troubles causés par le syndrome alcoolique fœtal *
Le tabac
Suicide : reconnaître les signes
avertisseurs
Traitement pour troubles mentaux *
Traitements complémentaires et
parallèles pour troubles mentaux *
Traitements en matière de
toxicomanie *
Comment se rétablir de troubles
mentaux
Dépendances et prévention des rechutes
Réduire les dommages
Prévenir les dépendances
Parvenir à une santé mentale positive
Stress
Troubles mentaux et dépendance en milieu de travail
Problèmes de santé mentale et de dépendances chez les aînés *
Troubles mentaux chez les enfants et les jeunes *
L’abus d’alcool ou d’autres drogues
chez les jeunes *
Violence sexuelle envers les enfants:
un problème de santé mentale *
Stigmatisation et discrimination
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
Différences culturelles et problèmes
de santé mentale et de dépendances *
Chômage, santé mentale et
dépendances
Logements pour les personnes
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
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•
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•
•
•
•
•
* En français!
• Treatments for Mental Disorders •
I
l n’existe pas de cure connue pour les troubles
mentaux, mais de nouveaux médicaments et
autres thérapies se montrent plus efficaces pour
diminuer les effets mentaux, affectifs et physiques de
la maladie mentale et redonner une qualité de vie.
Pour certains, le traitement peut atténuer un
grand nombre, ou même la totalité, des symptômes
de maladie mentale, tandis que pour d’autres, le
traitement offrira peu de soulagement, voire aucun.
Les chercheurs ne savent pas pourquoi les traitements sont efficaces dans certains cas, mais non
dans d’autres. Ils ne peuvent pas non plus prédire si
les médicaments auront de l’effet sur une personne
ou une autre.
Traitements courants
des maladies mentales
Common Treatments for Mental Illness
Médications :
•Antidépresseurs
•Antipsychotiques
•Anxiolytiques
Thérapies :
•Thérapie cognitive : elle aide les gens à
reconnaître et à modifier des attitudes qui ne sont pas bénéfiques;
•Thérapie comportementale : elle aide
les individus atteints à reconnaître des
comportements qui ont une action négative
et à les remplacer par des comportements
positifs;
•Thérapie interpersonnelle : elle aide le patient
à réévaluer sa relation avec les autres et à faire face à des problèmes particuliers, tels que le chagrin, les conflits, la transition d’un
rôle social ou professionnel à un autre;
•Thérapie de relaxation : elle aide une per-sonne à apprendre des techniques pour libérer la tension au niveau du corps et de l’esprit.
Traitements complémentaires
et parallèles à l’état
expérimental pour des
maladies mentales
Alternative and Experimental Treatments
for Mental Illnesses
•Privation de sommeil pour trouble bipolaire
(manie-dépression)
•Extraits d’herbe de millepertuis commun
(Hypericum perforatum) pour soigner la dépression
•Musicothérapie, art-thérapie et thérapie par le jeu
•Thérapie de lumière pour dépression post-partum
•Biofeedback
•Stimulation magnétique transcrânienne
répétée (SMTr)
•Aromathérapie
•Acupuncture
•Massage thérapeutique
•Homéopathie ou naturopathie
•Produits ayurvédiques
Les médecins n’ont aucune hésitation cependant
en ce qui concerne un fait : une intervention précoce est la clef de la guérison. En d’autres termes,
encourager les gens à consulter leur médecin
de famille aux premiers signes d’un problème de
santé mentale, plutôt qu’attendre que la maladie
ne dégénère en une situation de crise ou en une
urgence psychiatrique.
Pour un grand nombre de personnes, souvent
plus d’une année s’écoule entre le début des
symptômes, le diagnostic et le traitement médical (le diagnostic est un terme médical qui décrit
Groupes :
•Groupes de soutien des pairs
•Groupes de soutien de la famille
•Thérapie de groupe
Changements de mode de vie :
•Exercice et nutrition équilibrée
•Augmentation des activités sociales
•Abstention de la drogue et de l’alcool
•Diminution de la consommation de sucre, de caféine et de nicotine
Source : Association canadienne pour la santé mentale
Traitements pour troubles mentaux | Treatments for Mental Disorders | French
Quelques faits sur les produits
pharmaceutiques
Pharmaceutical Fast Facts
•Les médicaments utilisés pour soigner les
troubles mentaux constituent la seconde
catégorie de médicaments au Canada les plus
souvent prescrits, avec 45 350 000 ordonnances en 2004;
•Le sixième médicament sur la liste des
médicaments le plus couramment prescrit est un antidépresseur (Effexor XR);
•L’Olanzepine, qui est utilisé pour soigner la
schizophrénie, vient en troisième place à BC
Pharmacare dans la liste des médicaments les plus chers;
•Les médecins ont prescrit une médication à 81 % des patients qui les consultaient pour une dépression et à 62 % qui leur rendaient
visite à cause d’anxiété;
•Par suite de récentes directives, les médecins
sont maintenant moins susceptibles de
recommander des antidépresseurs à des jeunes âgés de 18 ans et moins – la proportion
était de 66 % en 2004 contre 80 % en 2002.
Source : Pharmacare et IMS Health
une maladie sur la base de l’existence de divers
symptômes). Sans traitement, une personne souffrant d’un trouble mental court un risque accru
d’éprouver une détérioration importante de ses
aptitudes professionnelles et sociales.
D’un autre côté, les médecins hésitent souvent
à étiqueter trop tôt la maladie, car les symptômes
de maladie mentale et de maladie physique peuvent
être similaires. Par exemple, des maladies comme
l’épilepsie, les tumeurs du cerveau, les troubles de
la thyroïde et autres troubles métaboliques peuvent présenter des symptômes qui ressemblent
à des troubles mentaux. Il faut alors en écarter
la possibilité avant de pouvoir poser un diagnostic
psychiatrique.
Quand la maladie aura été identifiée, un
médecin peut alors prescrire une médication et
une psychothérapie ou diriger cette personne vers
un spécialiste qui peut établir un plan approprié
de traitement.
Le traitement d’une maladie mentale grave
signifie d’habitude une combinaison de médication,
de changements de mode de vie, de psychothérapie
et de thérapie de soutien pour la personne souffrant
de la maladie ainsi que pour les amis et proches.
Certaines personnes peuvent se rétablir avec la
seule assistance de la psychothérapie. Pour d’autres,
le médicament approprié, combiné à l’autogestion de
la santé, atténue les symptômes, même si trouver le
médicament et la posologie appropriés représente
d’habitude des tâtonnements car chaque personne
réagit différemment à une médication. La quantité
de médication nécessaire au traitement efficace de
symptômes peut beaucoup varier, selon le sexe et
l’origine ethnique, par exemple. Comme tous les
médicaments comportent des effets secondaires, le
meilleur choix est celui qui offre le plus d’avantages
et comporte le moins de malaises pour la personne
recevant le traitement.
M. Maurizio Baldini, âgé de 44 ans, qui souffre
de schizophrénie, est un défenseur des droits des
personnes atteintes de troubles de santé mentale et
un ancien avocat. Il dit qu’à l’époque où des médicaments antipsychotiques lui ont d’abord été prescrits,
au cours des années 1970, les effets secondaires
avaient une action débilitante. « Mes muscles sont
devenus raides et je voyais trouble. Je dormais environ 20 heures par jour... Les soi-disant symptômes
négatifs [de la schizophrénie], comme le manque de
motivation et la dépression ont, en réalité, empiré
et ont été aggravés par la médication. »
Les temps ont certainement changé. Une étude
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
Cognitive-Behavioural Therapy (CBT)
Le thérapeute travaille avec le client au changement d’attitudes négatives et de comportements qui entretiennent la dépression. La thérapie vise à sortir du cycle vicieux et remplacer ce mode de pensée par des attitudes moins négatives.
Nombre de personnes souffrant de dépression ne trouvent plus de plaisir à des activités qu’elles faisaient
avant et peuvent même se sentir dépassées à cette seule pensée. La thérapeute contribuera à identifier
des buts touchant à ces activités et à élaborer une stratégie sur la manière de les accomplir. En augmentant
graduellement ses activités, la personne déprimée peut retrouver un sentiment de réussite et de plaisir.
La TCC aide également à faire face à des situations stressantes et difficiles qui peuvent renforcer l’humeur
négative d’un patient ou l’inciter à éviter le problème et à s’isoler. Cette approche aide les individus à cerner les problèmes et à évaluer des solutions potentielles.
La TCC demande normalement entre 12 et 16 séances hebdomadaires. Une étude récente montre que des interventions plus courtes sont aussi efficaces et que des résultats peuvent être obtenus en moins de cinq séances.
Dans certains cas, la TCC peut prendre initialement plus longtemps à produire des résultats, par comparaison aux antidépresseurs. À la différence de médicaments, la TCC n’a as d’effets secondaires. Il faut cependant ne pas oublier que cette thérapie peut demander un certain effort et une motivation que certaines personnes atteintes de dépression ne possèdent pas toujours, notamment dans des cas graves.
Traitements pour troubles mentaux | Treatments for Mental Disorders | French
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
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British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
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schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
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FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
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menée en 2005 sur des médications plus récentes
dans le traitement de la schizophrénie, appelées
« médications atypiques », a découvert qu’environ
80 % des participants ont constaté qu’ils avaient
éprouvé une amélioration de leur état après être
passés des anciens médicaments aux nouveaux.
En dépit du fait que, parmi les effets secondaires
les plus courants qui étaient rapportés pour ces
médications, on notait un gain de poids, une salivation abondante et de la fatigue, près d’un cinquième
des patients a déclaré n’avoir souffert d’aucun effet
secondaire. Un article canadien suggère que les faits
indiquent de plus en plus que les nouveaux antipsychotiques peuvent améliorer la qualité de vie.
Les effets secondaires ressentis par M. Baldini
se sont améliorés avec une posologie plus faible et
l’arrivée sur le marché de nouveaux médicaments
qui contrôlent sa maladie depuis 13 ans. « Je suis en
faveur de la plus faible dose de la meilleure médication possible �����������������������������������
»����������������������������������
, commente-t-il. �����������������
« ���������������
D’une certaine
manière, je me considère chanceux parce que les
médicaments donnent des résultats pour moi. »
Au cours des deux dernières décennies, des
progrès spectaculaires se sont produits dans le
traitement de maladies mentales, notamment en
ce qui concerne les antidépresseurs et les médicaments antipsychotiques.
Au fil des années, la psychothérapie s’est
également améliorée. Par exemple, les personnes souffrant de troubles, dont la gamme s’étend
de la dépression et des troubles de l’anxiété à
la schizophrénie, peuvent bénéficier de thérapie
cognitivo-comportementale, une technique qui
aide les gens à reconnaître leurs types de pensées
et à modifier celles qui n’ont pas d’avantage, tant
pour eux que pour les autres.
La recherche a montré que l’état de nombreux
patients souffrant du trouble affectif saisonnier
– une dépression clinique qui s’installe seulement
pendant l’automne et l’hiver – s’améliorait avec une
photothérapie (thérapie de lumière) : cette thérapie
signifie une exposition à une lumière artificielle
brillante pendant une période d’un minimum de
30 minutes par jour. La thérapie de lumière mène à
une amélioration importante chez 60 % à 90 % des
patients affectés. Ce traitement est aussi actuellement mis à l’essai pour la dépression postnatale.
Les groupes de soutien des pairs contribuent à
supprimer les barrières sociales que peut provoquer
la maladie mentale et représentent un endroit sûr
où les personnes atteintes de ces maladies peuvent
partager leurs expériences et leurs sentiments.
Certaines personnes souffrant de maladie
mentale peuvent aussi bénéficier de thérapies
alternatives, depuis les remèdes à base de plantes
médicinales et de l’art-thérapie à la thérapie crâniosacrale, qui est une forme de toucher thérapeutique.
Un grand nombre de personnes préfèrent explorer
des options non pharmaceutiques en premier lieu,
alors que d’autres se tournent vers les thérapies
alternatives quand les traitements traditionnels ne
donnent pas de résultats. Il serait cependant bon
de retenir que les avantages supposés de la plupart
des remèdes à base de plantes ou des traitements
alternatifs ne sont pas aussi bien documentés par
la recherche empirique que les antidépresseurs, le
counselling ou la thérapie de lumière.
La dimension spirituelle joue un rôle important
dans la guérison, notamment pour de nombreuses
personnes provenant de communautés ethnoculturelles diverses qui voient la santé mentale dans
une perspective holistique et comprennent des
thérapies complémentaires dans le traitement
des troubles mentaux.
Le soutien familial représente un autre élément
clef d’un programme de traitement. La présence de
personnes, qui soutiennent un individu qui a des
besoins de santé mentale et qui ne l’abandonnent
pas, constitue un excellent augure de futur
rétablissement.
Étant donné la tendance des 25 dernières années
à s’éloigner de l’institutionalisation, la famille peut
jouer un rôle plus crucial que par le passé. Dans
certains cas, une personne souffrant de maladie
mentale grave n’a pas d’autre recours pour des
soins et un logement, car les soins hospitaliers à
long terme constituent rarement une option de nos
jours. Les membres de la famille peuvent aussi jouer
un rôle important dans le processus du diagnostic.
Comme ils sont souvent les premiers à remarquer
des signes de maladie mentale, ils peuvent aider leur
parent à chercher de l’aide.
Or, plus tôt le traitement est donné, mieux cela
vaut. La recherche montre qu’un traitement opportun et approprié peut améliorer de beaucoup
les symptômes de troubles mentaux importants et
diminuer ainsi les possibilités d’une invalidité psychiatrique à long terme. Le vrai défi pour les parents,
les enseignants, les pairs et les membres de la famille
consiste à reconnaître les signes et symptômes
de bonne heure pour permettre à la personne
d’obtenir l’assistance la plus efficace. Le défi que
rencontrent les formateurs en santé mentale et les
professionnels de la santé est de rétablir les faits en
ce qui concerne la guérison. Par exemple, une étude
menée en 2003 par l’Association canadienne pour
la santé mentale (ACSM), a révélé que seul un tiers
des Canadiens savait que les nouveaux traitements
pour la dépression et l’anxiété sont plus efficaces
et plus sûrs et qu’ils sont aussi mieux tolérés. De
plus, seulement 12 % des Canadiens croient que
la médication peut réellement aider quelqu’un
souffrant de dépression ou d’anxiété à vivre sans
symptômes, et non seulement à mieux vivre avec
des symptômes.
En dépit de la possibilité d’un rétablissement
complet, dans de nombreux cas, il est nécessaire
d’avoir un traitement et un soutien sur une base
continue afin d’aider une personne atteinte à gérer
ses symptômes, à reprendre ses activités normales
et à prévenir de futures rechutes. De toute manière,
la maladie mentale n’empêche pas de participer à
des activités comme le sport, les études, le travail
et l’engagement social, précise l’ACSM. Jusqu’à 90%
des individus souffrant de dépression obtiennent
Traitements pour troubles mentaux | Treatments for Mental Disorders | French
des résultats de leur traitement et reprennent les
activités qu’ils aimaient.
Pour M. Baldini, un programme de traitement
continu comprend une combinaison de médication
et d’exercice régulier, une nutrition équilibrée et
suffisamment de sommeil. « Même le stress d’un
emploi à plein temps n’a pas de répercussions
négatives sur ma santé mentale, si je mène une vie
équilibrée �����������
»����������
, dit-il.
Glossaire
Glossary
Acupuncture : art chinois basé sur la théorie selon laquelle l’énergie du Qi circule dans
le corps le long des méridiens et peut être stimulée par l’insertion d’aiguilles fines à des
endroits spécifiques. L’acupuncture est utilisée pour traiter divers troubles de la santé.
Antidépresseur : médicament qui s’oppose aux états dépressifs.
Aromathérapie : cette pratique fait appel aux huiles essentielles (extraits ou essences)
tirées des fleurs, des herbes et des arbres afin de promouvoir la santé et le bien-être.
Art-thérapie : forme de psychothérapie utilisant l’expression plastique (c’est-à-dire
l’ensemble des arts du dessin y compris la peinture et la sculpture) comme un mode
d’expression des problèmes du malade et comme un mode de communication entre
le patient et le thérapeute.
Sources
Sources
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In review – New antipsychotics, compliance, quality of life,
and subjective tolerability: Are patients better off?
Canadian Journal of Psychiatry, 49, 297-302.
•BC Ministry of Health Services. (2004).
Pharmacare trends 2003. Victoria: Author.
www.health.gov.bc.ca/pharme/pharmacare_trends_2003.pdf
•Canadian Mental Health Association. (2003). Survey on effects
of depression and anxiety on Canadian society.
www.cmha.ca/bins/print_page.asp?cid=5-34-183&lang=1
•Canadian Mental Health Association, BC Division.
A guide to depression treatments.
www.cmha.bc.ca/resources/bc_resources/deptreat
•Canadian Psychiatric Association. (2001). Clinical guidelines
for the treatment of depressive disorders. Canadian Journal
of Psychiatry, 46(Suppl 1).
•Davidson, L., O’Connell, M.J., Tondora, J. et al. (2005). Recovery
in serious mental illness: A new wine or just a new bottle?
Professional Psychology: Research and Practice, 36(5), 480-487.
•IMS Health Canada. (2005). Growth in retail prescriptions slows
in 2004. www.imshealthcanada.com/htmen/4_2_1_54.htm
•Jenkins, J.H., Strauss, M.E., Carpenter, E.A. et al. (2005). Subjective
experience of recovery from schizophrenia-related disorders and
atypical antispychotics. International Journal of Social Psychiatry,
51(3), 211-227.
•Kirby, M.J.L. & Keon, W.J. (2004). 8.2.7 Early detection and
intervention. Interim Report of The Standing Senate Committee
On Social Affairs, Science And Technology: Report 1.
www.parl.gc.ca/38/1/parlbus/commbus/senate/com-e/soci-e/r
ep-e/repintnov04-e.htm
•Lam, Raymond. Frequently asked questions about seasonal
affective disorder. www.psychiatry.ubc.ca/mood/sad/sadfaq.htm
Sources mises à jour en 2006
Ayurvédique: qui se rapporte à l’ayurveda. L’ayurveda est un système de médecine
traditionnelle et holistique ayant vu le jour en Inde il y a plus de 3 000 ans, qui est considéré comme étant à l’origine de la médecine et de tous les autres systèmes de santé,
tant orientaux qu’occidentaux. Dépression : état mental caractérisé par un fléchissement du tonus neuro-psychique, se
manifestant par la lassitude, la fatigabilité, le découragement, la tendance au pessimisme,
et s’accompagnant parfois d’anxiété.
Diagnostic : le diagnostic est un terme médical qui décrit une maladie sur la base de
l’existence de divers symptômes.
Homéopathie : système basé sur le fait qu’on croit que le « semblable guérit son semblable », ce qui veut dire que l’on donne de petites quantités hautement diluées de substances
médicinales pour guérir les symptômes, alors que les mêmes substances administrées à
des doses plus élevées ou plus concentrées provoqueraient des symptômes.
Musicothérapie : traitement des maladies, notamment des affections nerveuses et
mentales, par la musique.
Naturopathie : système de médecine parallèle dans lequel les praticiens travaillent
avec des forces de guérison naturelle à l’intérieur du corps, dans le but d’aider le corps à
guérir et d’améliorer la santé du patient. Les pratiques peuvent inclure des modifications
au régime alimentaire ainsi que le recours au massage, à l’exercice, à l’acupuncture, à la
chirurgie mineure et à diverses autres interventions.
Schizophrénie : psychose chronique caractérisée par une dissociation psychique, ou
discordance, qui perturbe le cours de la pensée (elle devient hermétique et chaotique),
altère le comportement (qui devient étrange, autistique) et bouleverse l’affectivité (archaïque et paradoxale), associée à un délire abstrait et symbolique qui élabore des thèmes
d’influence alimentés par des hallucinations auditives et cénesthésiques et vécus dans une
atmosphère de dépersonnalisation.
Stimulation magnétique transcrânienne : la stimulation magnétique transcrânienne
(SMT) consiste à diriger sur des régions précises du crâne du patient des impulsions
magnétiques intenses et brèves.
Sources du glossaire
Glossary sources
•How to Start an Alternative and Complementary
Healthcare Business in Ontario: http://www.cbsc.org
•ma-depression.com. http://www.ma-depression.com/actu.html
•Manuila, L. Manuila, E et ed. (1992)
Dictionnaire médical de poche. Masson. Paris. 1992
•Office Québécois de la langue française.
Le grand dictionnaire terminologique.
http://wwwolf.gouv.qc.ca
Thérapie cognitive : la thérapie cognitive est basée sur des recherches qui indiquent que lorsque les patients réévaluent leurs attitudes personnelles et modifient
leurs pensées, il en résulte un changement au niveau de leurs émotions, voire une
amélioration de leur état.
Trouble Affectif Saisonnier : une dépression clinique qui s’installe seulement pendant
l’automne et l’hiver.
Trouble bipolaire : (qu’on appelle aussi psychose maniaco-depressive) : affection
mentale se manifestant par des accès d’excitation psychique (manie) alternant avec des
accès de dépression (mélancolie).
Traitements pour troubles mentaux | Treatments for Mental Disorders | French
Traitements en matière de toxicomanie
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
économiques des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
personnels des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
entre les troubles mentaux,
•Relations
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
faire en cas de crises •Que
et d’urgences touchant à la santé mentale *
de santé mentale : quelle
•Troubles
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
obtenir de l’aide pour •Comment
des troubles de santé mentale *
obtenir de l’aide en cas •Comment
de problèmes de toxicomanie *
* En français!
• Treatments for Addictions•
Q
uand Tom a finalement compris qu’il ne
contrôlait plus son problème de boisson,
il a songé à suivre un traitement… Et puis, il s’est
posé des questions sur le traitement : « Est-ce un
endroit où je vais essayer de changer en vivant dans
un milieu contrôlé? Est-ce un processus qui me fera
sortir de ma dépendance, me rendant sobre à la fin?
Est-ce nécessaire? Est-ce que cela aide? »
Ce sont de bonnes questions. Le traitement
n’est pas simplement un endroit ou un processus.
Il peut mener à la sobriété, mais ce ne serait pas
nécessairement le but. Un traitement ne s’adresse
pas uniquement à un usage de substances ou à des
comportements dont le contrôle nous échappe. De
plus, même s’il n’est pas nécessaire au changement,
il peut être très utile.
Pour comprendre clairement ce qu’est un traitement,
et ce qu’il peut être aussi, il
nous faut tout d’abord en
préciser le but. Nombre de
gens pensent que suivre un
traitement est associé à la
toxicomanie. La toxicomanie
se définit comme une consommation de substances ou
un comportement, qui sont
caractérisés par un besoin
obsessionnel, et associés à
une perte de contrôle et à la
poursuite de la consommation ou du comportement,
en dépit de conséquences
négatives.
De fait, le traitement vise
la toxicomanie ou des comportements se situant sur
un spectre où la toxicomanie ne représente qu’une
forme d’usage inquiétant. La gamme de ce spectre
s’étend de l’usage potentiellement dangereux à une
consommation qui s’accompagne des conséquences
négatives de la toxicomanie complète, selon la description figurant au paragraphe ci-dessus.
À tout point de ce spectre, il est possible
d’intervenir d’une manière qui réduit le dommage
que l’on inflige, tant à soi qu’aux autres, et en pré-
vient d’autres. Le but de ces interventions est de
guérir la personne, dans sa totalité. Cela signifie qu’au
lieu d’essayer simplement d’aborder le problème de
la toxicomanie, les interventions de traitement doivent s’attaquer à d’autres problèmes qu’éprouve ou
a éprouvés cette personne. Ces problèmes peuvent
avoir conduit à l’usage de substances ou avoir été
provoqués par cette consommation.
En termes très généraux, nous pouvons définir
le traitement comme toute intervention visant à
aider ceux qui souffrent d’abus de substances. De
plus, les réponses que nous donnons à un certain
nombre de questions clefs aident à définir ce que
nous voulons dire par traitement.
Quelles sont les causes de la
toxicomanie?
What causes substance use problems?
Pour soigner une personne souffrant d’un
pro-blème de toxicomanie, nous avons besoin de
comprendre les facteurs qui contribuent à cette
situation. Nombre de personnes font usage de
substances sans effets négatifs, mais chez certaines, la consommation de drogues ou d’alcool
occasionne des problèmes, à des degrés divers, de
légers à graves.
En matière de toxicomanie, la Colombie-
Britannique a adopté un modèle combinant des
volets biologiques, psychologiques, sociaux et
spirituels pour expliquer cet état. Cette démarche
prend en considération les manières dont les
diverses dimensions contribuent à la consommation
et sont influencée par ses répercussions.
La dimension biologique constitue l’aspect physique de la toxicomanie, y compris des prédispositions génétiques ou physiologiques à la toxicomanie
ainsi que les effets physiologiques de la toxicomanie
sur le corps, le cerveau et le système nerveux. La
plupart de ces effets sont associés à la dépendance
de substances et aux comportements qui peuvent
se former, ainsi qu’à l’état de manque que des individus peuvent éprouver au cours du sevrage ou de
la diminution de la consommation.
La dimension psychologique touche à une série de
facteurs possibles, qui peuvent mener à la toxico-
manie, ainsi qu’aux effets psychologiques d’en
Traitements en matière de toxicomanie | Treatments for Addictions | French
faire un usage d’une manière qui augmente la
dépendance. Parmi les facteurs, il peut y avoir eu
des expériences pénibles pendant l’enfance, des
traumatismes et des problèmes de santé mentale
qui diminuent l’aptitude des individus à affronter les
défis de la vie. Parmi les effets psychologiques qui
ajoutent à la dépendance, mentionnons : le plaisir
intense de cette consommation ainsi que la dépression, l’anxiété, le stress et/ou l’incapacité d’éprouver
du plaisir qui s’établissent entre ces usages.
La dimension sociale concerne l’influence qu’ont
les membres de la famille, les amis, les pairs et la
société sur la formation d’attitudes, de valeurs
et d’opinions qui peuvent contribuer à la toxicomanie; leur action s’exerce, en général, par le biais
de modèles de rôles et la pression du groupe. Au
cœur du problème se trouve le problème des
rapports avec les autres. Les causes peuvent être
diverses : des problèmes psychologiques non résolus, la timidité, de mauvais modèles de rôles ou
une habileté sociale sous-développée, mais quelle
qu’en soit la raison, la difficulté à établir des relations
avec les autres peut contribuer à la formation de la
toxicomanie. Au fil du temps, la toxicomanie peut
aussi avoir des répercussions plus importantes sur
l’habileté sociale en remplaçant le contact social
par un rapport plus exclusif avec une substance
ou un comportement, privant ainsi l’individu de
la possibilité de se développer pleinement sur le
plan social.
La dimension spirituelle touche au sens du rapport avec la vie qui transcende les préoccupations
et les buts quotidiens et constitue une nourriture
spirituelle. Dans de nombreuses cultures, et depuis
toujours, les substances étaient dotées d’une valeur
spirituelle, et étaient considérées comme précieuses
pour cette raison. Dans la société contemporaine,
les gens souffrent souvent du manque de sens de
leur vie et se sentent déconnectés. Certains se tournent alors vers la consommation de substances pour
retrouver un sens dans leur vie et une connexion.
Cependant, les substances qui, au départ, semblent
offrir ces sentiments peuvent, en fait, mener à
l’aliénation, en cas de toxicomanie.
Des programmes particuliers ou certains individus
peuvent mettre l’accent sur l’un ou l’autre de ces
éléments. Chacun d’eux peut représenter un facteur
dominant dans la toxicomanie ou l’alcoolisme d’un
individu, mais il est utile de prendre en considération
l’ensemble des quatre dimensions quand on songe à
un traitement.
À qui est destiné le traitement?
Who is treatment for?
Traditionnellement, le traitement a principalement été axé sur l’individu concerné. La toxicomanie et le traitement existent cependant dans un
contexte plus vaste. En premier lieu, les dimensions
biologiques, psychologiques, sociales et spirituelles
de la toxicomanie ne sont pas indépendantes du
contexte des relations avec la famille, les camarades ou collègues, les collectivités et la société.
Ces environnements peuvent créer des conditions
qui peuvent contribuer à créer ou à aggraver la
toxicomanie. En deuxième lieu, les répercussions
de la toxicomanie ne s’arrêtent pas à l’individu.
Ces mêmes groupes souffrent des effets de la
toxicomanie en raison d’une série de problèmes
d’ordre divers : questions de santé, problèmes psychologiques, sociaux, actes criminels et incidences
économiques. Pour ces raisons, nous pouvons
considérer que le traitement comprend des
interventions destinées à aider ceux qui font usage
de la drogue, mais aussi la famille, les groupes de
pairs, les collectivités et la société.
Options de traitement en Colombie-Britannique
Treatment Options in BC
Le traitement de la toxicomanie peut comporter une ou plusieurs méthodes de traitement, entre
autres : psychopédagogie, pharmacothérapie (utilisation de médication), thérapie comportementale,
thérapie et psychothérapie, techniques traditionnelles de guérison et programmes d’autothérapie en 12 étapes. Ces méthodes peuvent être offertes dans divers volets du traitement au sein du système de soins.
•Soins ambulatoires – disponibles dans la plupart des collectivités
•Programmes pour les enfants et les adolescents comportant des volets multiples – services variés,
différents sur une base régionale
•Gestion du sevrage – en établissement, au foyer et soutien en consultation externe, pendant le retrait
•Traitement intensif, “ à domicile” – programmes de traitement de jour ou de fin de semaine, les
clients vivent dans leur foyer
•Traitement en établissement – traitement intensif dans un contexte structuré institutionnel
•Services de soutien à la guérison – services de soutien et maisons de transition à plus long terme
•Services de soutien pendant la grossesse – services de soutien pour les femmes enceintes à risque et pour leurs familles
• Programmes d’aide dans la rue – services de soutien créant un lien avec le système de soins
•Programmes d’échange de seringues – empêche la transmission de la maladie et fournit des liens avec les services
• Traitement par la méthadone – thérapie de remplacement pour la toxicomanie à l’héroïne
•Logement sûr subventionné – logement avec des services de soutien associés
Traitements en matière de toxicomanie | Treatments for Addictions | French
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
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Quels sont
les buts?
What are the goals?
E n m a t i è re d e t ox i c o m a n i e , l a C o l o m b i e -
Britannique a adopté, comme
principe directeur de base,
une stratégie de réduction
des méfaits. Cela signifie
que les services sont guidés
par le but de minimiser les
dégâts pour tous les individus
et les collectivités. Un grand
avantage de cette démarche
est que l’on peut mesurer le
degré de réussite en termes
de réduction des méfaits.
Dans cette perspective, le
système reconnaît qu’une seule forme de traitement
ne peut répondre aux besoins de tous les individus
souffrant de toxicomanie ou des collectivités qui
subissent les répercussions de cet usage, à tous les
stades du changement.
Dans le cadre de l’objectif et de la philosophie
de réduction des méfaits, d’autres objectifs peuvent
être appropriés pour des individus à des stades
différents de changement. D’une part, on peut
employer une démarche médicale avec le but de
stabiliser la personne pour lui permettre de résoudre d’autres problèmes. Cette méthode gérerait
la toxicomanie par des médications qui peuvent
réduire l’état de manque, remplacer une drogue (p.
ex. l’héroïne) par une autre (p. ex. la méthadone),
bloquer l’effet d’une certaine drogue, provoquer
des réactions désagréables quand une substance
est utilisée ou améliorer la santé psychologique
d’un individu. D’autre part, l’abstinence est un but
approprié pour nombre de clients et de praticiens,
mais pour y parvenir, il faudra peut-être adopter à
court terme d’autres objectifs, comme la réduction de l’usage et l’amélioration de la santé, pour
minimiser les méfaits.
Qui a la responsabilité du
changement?
Who makes the change?
Traditionnellement, la responsabilité de la guérison reposait entre les mains de professionnels
qualifiés : on croyait, en effet, que les gens tiraient le
plus parti des conseils et des interventions de spécialistes. Cette démarche est toujours très répandue dans les domaines de la médecine, de la santé
mentale et de la toxicomanie. Une tendance plus
récente, cependant, est de privilégier l’autothérapie.
On considère maintenant que les professionnels et
les experts aident les gens à changer, mais ne « les
refont » pas. On ne perçoit plus les patients comme
des objets passifs de traitement, car l’idée de base
est que le traitement le plus efficace leur donne le
pouvoir de déterminer ce qu’ils aimeraient changer
et la manière d’atteindre ce but.
Pourtant, il est important de savoir que
l’autothérapie n’est pas pour autant un projet à
réaliser par vos propres moyens. La guérison devrait
signifier une collaboration entre clients et praticiens
qui donnerait au sujet confiance en son pouvoir et le
soutiendrait dans ses efforts pour réaliser les changements qu’il désire afin d’atteindre les objectifs du
traitement. Dans le cas de la toxicomanie, idéalement,
la collaboration implique une participation intensive
coordonnée avec des équipes de professionnels
de divers secteurs : santé, santé mentale, services
sociaux, organisations communautaires, services
de toxicomanie, organismes de maintien de l’ordre,
services correctionnels et de justice. Cette action
concertée aurait aussi idéalement pour but, non
seulement des objectifs individuels, mais aussi ceux
des familles, des groupes de pairs, des collectivités
et de la société en prévenant la toxicomanie et en
réduisant les dommages associés.
Comment se produit le
changement?
How does change happen?
À une certaine époque, les spécialistes des
traitements croyaient qu’un changement réel ne
pouvait se produire qu’après avoir atteint le stade
de l’abstinence. Ce n’est qu’après avoir surmonté
l’usage de substances ou le comportement de
dépendance que les toxicomanes pouvaient alors
recevoir du soutien pour reconstruire leurs vies.
La philosophie de la réduction des méfaits a
radicalement changé cette conception. Pour de
nombreux experts, l’abstinence est toujours le but
final recherché. Dans beaucoup de cas, cependant,
l’abstinence n’est pas un but réaliste, en particulier,
au début du traitement. De plus, dans le cadre du
traitement, on peut obtenir des résultats en amenant les gens à faire des choix de plus en plus sains
au sujet de leur usage de substances et de leurs
comportements de dépendance. Par exemple, le simple fait de fournir des renseignements sur la quantité d’alcool que contient
Traitements en matière de toxicomanie | Treatments for Addictions | French
un verre de vin, de bière ou de liqueur peut aider
certains à prendre des décisions averties sur ce
qu’ils boivent et la quantité. Pour prendre un autre
exemple, la technique de l’entrevue motivationnelle
constitue une méthode spéciale de thérapie qui
encourage le changement, en petites doses, au fil
du temps. À un niveau plus fondamental, les patients
ont besoin de s’entendre dire que leur vie ou leur
mort compte pour autrui, et, par conséquent, qu’il
est important d’utiliser des seringues propres et
des pratiques offrant plus de sécurité. Pour certains, assurer des besoins fondamentaux comme le
logement et la nourriture est primordial, avant de
pouvoir même considérer d’autres changements.
Sources
Sources
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Information Link. www.silink.ca
Gance-Cleveland,
B. (2005). Motivational interviewing as a strategy
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to increase families’ adherence to treatment regimens. Journal for
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and Rehabilitation. Ottawa, ON: Author.
•Inaba, D.S. & Cohen, W.E. (2004). Uppers, Downers, All Arounders:
Physical and Mental Effects of Psychoactive Drugs (5th ed.).
Ashland, OR: CNS Publications Inc.
Sources mises à jour en 2006
La conclusion est que la voie menant à la guérison comporte diverses possibilités et l’information
en notre possession implique que les objectifs des
traitements doivent être individualisés et fondés sur
les circonstances de vie et sur la situation de tout
toxicomane ou alcoolique.
Le traitement donne-t-il
des résultats?
Does treatment work?
Le succès du traitement doit être mesuré par
des améliorations de la qualité de vie et de la santé
des individus atteints. Des décennies de recherches
ont, en effet, établi des méthodes diverses qui ont
le même succès que les traitements de la plupart
d’autres états chroniques similaires. Ces traitements comportent une thérapie comportementale
ainsi qu’une médication. Le rétablissement de la
dépendance peut être un travail de longue haleine
qui nécessite souvent de multiples périodes de
traitements ou des soins prolongés. Les rechutes
pendant le traitement sont un phénomène courant et ne signifient pas que le traitement n’est pas
efficace. En réalité, il est essentiel de déterminer
et d’intégrer dans le processus du traitement les
leçons apprises des rechutes. Pour un maximum
d’efficacité, le traitement doit être facilement
disponible, adapté aux besoins individuels et faire
partie d’un plan général qui prend en compte des
éléments divers : besoins médicaux, psychologiques,
professionnels, juri-diques, ainsi que sociaux.
Traitements en matière de toxicomanie | Treatments for Addictions | French
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Qu’est-ce que la toxicomanie
ou la dépendance?
• What is Addiction? •
P
ar toxicomanie et dépendance, on fait généralement référence à une préoccupation
destructrice pour des substances comme l’alcool
ou des habitudes comme le jeu. Strictement parlant,
la toxicomanie est un trouble associé à une perte
de maîtrise, à une préoccupation marquée pour des
substances ou à un comportement invalidant et, en
dépit des conséquences négatives, à une persistance
de l’usage ou du comportement.
En ce qui concerne l’alcool ou la drogue, il est
souvent plus approprié de parler d’usage potentiellement dangereux de substances. Beaucoup de gens
utilisent des substances d’une manière qui ne pose
pas de problème. Par exemple, prendre un verre de
vin au dîner, une ou deux fois par semaine, est un
comportement peu susceptible de causer des problèmes. De fait, les dangers liés à la consommation
d’une substance relèvent de nombreux éléments, y
compris la substance, la personne, le comportement
en cause et le contexte.
Toute une gamme de problèmes, d’une intensité
légère à une gravité marquée, peut se développer
avec l’usage de substances. Un individu qui consomme trop d’alcool certaines fins de semaine dans
des fonctions sociales peut éprouver des gueules
de bois, souffrir d’une légère détérioration de sa
santé et de son niveau de forme physique général et
courir plus de risques de blessures pendant qu’il est
sous l’influence de l’alcool. Si toutefois la fréquence
de ses excès augmente, il pourrait faire face à des
problèmes plus graves, à la maison, au travail et sur
le plan financier, et subir des symptômes physiques
importants.
La toxicomanie et l’abus de drogues et d’alcool
sont fortement critiqués et beaucoup d’idées fausses
circulent à ce sujet. Entre autres, on considère que la
toxicomanie est le résultat d’une faiblesse morale ou
d’un manque de maîtrise ou encore qu’il s’agit d’une
affection purement médicale comme toute autre
maladie, pouvant être guérie par un médecin. économiques des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
personnels des troubles
•Coûts
mentaux et des dépendances
entre les troubles mentaux,
•Relations
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
Divers facteurs, en réalité, contribuent au problème
de la consommation d’alcool et de drogues et, s’ils se
conjuguent, ils peuvent aboutir à la toxicomanie.
faire en cas de crises •Que
et d’urgences touchant à la •Une prédisposition génétique, biologique ou
•
• Des facteurs psychosociaux externes, comme les
attitudes du cercle social (y compris l’école), les
valeurs et les attitudes des pairs ou du groupe
social et la situation familiale;
question de la violence *
santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
* En français!
Les facteurs de risque pour une toxicomanie
potentielle comprennent ce qui suit :
physiologique;
• Et
des facteurs internes comme les capacités
d’adaptation et les ressources personnelles
(p. ex. communication et aptitudes à résoudre
des problèmes).
Degrés d’usage
Degrees of Use
L’usage de substances rentre dans une certaine
catégorie selon la fréquence, l’intensité et le
degré de dépendance.
•Expérimentation : l’usage est motivé
par la curiosité et se limite à quelques
expériences.
•Usage social/récréatif : la personne
recherche et utilise une substance pour
rehausser une fonction sociale. L’usage est
irrégulier et peu fréquent et il se produit
d’habitude en compagnie d’autres personnes.
•Usage en situation : il existe un modèle
bien établi de consommation. Le sujet associe
l’usage à une situation particulière. Il en
résulte une certaine perte de maîtrise, mais
la personne faisant usage de la substance ne
subit pas encore de conséquences négatives.
•Usage intensif : on lui donne aussi le nom d’« excès ». Le sujet se livre à un
usage excessif de substances. Il peut en
consommer une quantité importante sur une
courte période ou s’engager dans un usage
continu sur une certaine période.
•Dépendance : cet état peut être physique,
psychologique ou les deux. La dépendance
physique devient de l’accoutumance (il faut
plus de substances pour parvenir au même
état) ou une dépendance de tissus (le tissu
cellulaire change de sorte que le corps a
besoin de la substance pour son équilibre). La dépendance psychologique se produit
quand l’individu sent qu’il a besoin de faire
usage de la substance dans des situations
particulières ou pour bien fonctionner. Il
existe toute une gamme de degrés dans la
dépendance, depuis un niveau léger jusqu’à un niveau compulsif : c’est ce stade qui est
défini comme toxicomanie.
Ces facteurs sont reliés et déterminent la capacité d’une personne à faire face à des événements
stressants ou traumatiques. Un certain degré de
révolte fait partie d’une croissance normale, mais
la vulnérabilité à un de ces domaines ou à plusieurs
pourraient faire tourner une expérimentation
ordinaire en un problème. Par exemple, un enfant
dont le père ou la mère est alcoolique, et qui est
dans un groupe qui approuve l’usage de substances,
est plus à risque de souffrir de toxicomanie. Cet
enfant peut observer le fait que ses parents se
servent de l’alcool comme stratégie d’adaptation.
Ce comportement est alors renforcé par le groupe
de camarades qui ne désapprouve pas cet usage.
Qu’est-ce que la toxicomanie ou la dépendance? | What is Addiction? | French
Connaître les faits
Know the Facts
La toxicomanie et l’usage excessif de drogues
et/ou d’alcool tendent à être fortement critiqués, et de nombreuses idées fausses circulent à ce sujet.
•L’usage de substances psychotropes existe
depuis des milliers d’années dans les sociétés humaines. L’usage a été réglementé
de manières diverses, mais a seulement été criminalisé au XXe siècle.
•Nous utilisons tous des substances dont
un grand nombre influencent nos humeurs.
Quand nous consommons un aliment qui
nous donne un sentiment de plaisir (comme
le chocolat) ou buvons un verre de vin pour
agrémenter un repas ou prenons un médicament prescrit contre la douleur causée par
une récente blessure, dans toutes ces situations, cet usage est accepté socialement et fait partie de la vie.
•Toutes les substances ont des effets, mais
certaines comportent plus de dangers. Le risque est lié à de nombreux facteurs
extérieurs.
•Beaucoup de gens peuvent faire un usage
modéré de substances - légales ou illégales sans éprouver de problèmes. En général, quand
l’usage devient un problème, d’autres facteurs
sont aussi en cause.
•Des excès d’alcool en fin de semaine,
l’utilisation excessive de médication prescrite,
la consommation de drogues de club à une « rave », plus de cinq tasses de café et la cocaïne constituent tous des exemples
d’usage de substances potentiellement dangereuses.
Il est aussi possible pour une personne qui
présente très peu de ces facteurs de risque d’avoir
éventuellement des problèmes causés par l’usage
de substances à la suite d’une expérience trauma-
tique : par exemple, elle pourrait devenir dépendante
de médicaments sur ordonnance après un grave
accident de voiture.
La toxicomanie peut frapper n’importe qui et a
des manifestations variées. Parfois, les substances
représentent un moyen de s’évader : par exemple,
une personne qui a été victime d’abus ou d’un traumatisme peut découvrir qu’une substance particulière
calme la souffrance. En d’autres circonstances, l’usage
de substances peut être considéré comme normal
dans le cadre du groupe de camarades ou du groupe
social. Si, à un certain point, un individu éprouve
alors du stress associé à sa situation familiale ou à
son travail, il peut avoir recours à la substance déjà
familière comme stratégie d’adaptation.
Tout en se produisant dans des circonstances très
variées, les problèmes d’alcool ou de drogues, ont
des effets multiples car la personne qui fait usage
de la substance n’est pas seule à souffrir. En effet,
les membres de la famille sont presque toujours affectés quand un conjoint, un père ou une mère ou
un proche est frappé de toxicomanie. Il peut être
très difficile d’avoir un patron ou un employé, voire
un locataire atteint d’un problème d’abus d’alcool ou
de drogues. En effet, les problèmes suscités par l’abus
de drogues ou d’alcool sont d’ordre divers et ne se
limitent pas à la personne utilisant la substance.
L’information constitue un des meilleurs moyens
pour essayer d’éviter des problèmes en cas d’usage
de substances. Il faut être au courant des effets et
des risques qui sont associés à des substances particulières. Informez vos enfants à ce sujet pour éviter
l’attrait de l’inconnu. Nombreux sont les enfants
qui considèrent que leurs parents sont les sources
d’information les plus sûres sur la drogue ou l’alcool.
Cependant, les parents peuvent être réticents à
aborder de tels sujets avec leurs enfants.
La tendance de former de fortes habitudes, de
longue durée, fait partie de la nature humaine. Ce
penchant est sans doute au cœur de toute accoutumance. Les habitudes ont quelquefois une valeur
positive. Les modèles d’action que nous apprenons
au fil du temps, et puis oublions, nous aident dans nos
vies quotidiennes. Certaines de nos habitudes sont
évidentes, d’autres sont cachées, certaines sont simples tandis que d’autres sont très complexes. Il est
préférable de connaître notre potentiel à prendre
des habitudes et d’apprendre à les maîtriser. Nous
avons besoin de former des habitudes qui sont dans
notre intérêt et d’éviter ou de nous débarrasser
d’habitudes qui jouent contre nous.
Sources
Sources
• Alberta Alcohol and Drug Abuse Commission. Just the facts What
•
•
•
is Addiction? Edmonton. AB. Auteur. Extrait le 10 janvier 2006 à
www.zoot2.com/justthefacts/whatisaddiction.asp
Engs, R.C. [directeur] [1990] Controversies in the Addiction.
Dubuque Iowa :Kendall-Hunt
Health Canada. (2000). Straight Facts About Drugs & Drug
Abuse. Ottawa, ON: Health Canada. Retrieved January 10, 2006,
at www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/pubs/drugs-drogues/straight_factsfaits_mefaits/index_e.html
(disponible en français: http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/pubs/
drugs-drogues/straight_facts-faits_mefaits/index_f.html)
Pacific Community Resources Society. (2002). Lower Mainland
Youth Drug Use Survey. Surrey C.-B. Auteur.
Extrait le 10 janvier 2006 à www.pcrs.ca/Content/
Communications%20Pages/Communications%20Home.asp
Sources mises à jour en 2006
Qu’est-ce que la toxicomanie ou la dépendance? | What is Addiction? | French
Partenaires :
Partners:
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
•Que sont les troubles mentaux?
que la toxicomanie •Qu’est-ce
ou la dépendance? *
•La dépression
•Le trouble affectif bipolaire
•La dépression du postpartum
•Le trouble affectif saisonnier
•Les troubles d’anxiété
•Le trouble obsessionnel-compulsif
•Le trouble de stress post-traumatique
•Le trouble de panique
•La schizophrénie
de l’alimentation •Troubles
et image corporelle
d’Alzheimer •Maladie
et autres formes de démence
concomitants: •Troubles
troubles mentaux et problèmes de toxicomanie
des troubles causés •Ensemble
par le syndrome alcoolique fœtal *
•Le tabac
: reconnaître les signes
•Suicide
avertisseurs
•Traitement pour troubles mentaux *
complémentaires et
•Traitements
parallèles pour troubles mentaux *
en matière de
•Traitements
toxicomanie *
se rétablir de troubles
•Comment
mentaux
et prévention •Dépendances
des rechutes
•Réduire les dommages
•Prévenir les dépendances
•Parvenir à une santé mentale positive
•Stress
mentaux et dépendance •Troubles
en milieu de travail
de santé mentale •Problèmes
et de dépendances chez les aînés *
mentaux chez les enfants •Troubles
et les jeunes *
d’alcool ou d’autres drogues
•L’abus
chez les jeunes *
sexuelle envers les enfants:
•Violence
un problème de santé mentale *
et discrimination
•Stigmatisation
entourant les troubles de santé
mentale et les dépendances
culturelles et problèmes
•Différences
de santé mentale et de dépendances *
santé mentale et
•Chômage,
dépendances
pour les personnes
•Logements
souffrant de troubles mentaux et de dépendances *
Coûts économiques des troubles
mentaux et des dépendances
Coûts personnels des troubles
mentaux et des dépendances
Relations entre les troubles mentaux,
la toxicomanie ou l’alcoolisme et la
question de la violence *
Que faire en cas de crises et d’urgences touchant à la santé mentale *
Troubles de santé mentale : quelle
aide la famille et les amis peuvent-ils
apporter? *
Comment obtenir de l’aide pour des troubles de santé mentale *
Comment obtenir de l’aide en cas de problèmes de toxicomanie *
•
•
•
•
•
•
•
* En français!
L’Abus d’alcool
ou d’autres drogues chez les jeunes
• Youth and Substance Use •
L
a plupart des adolescents font l’expérience
du tabac, de l’alcool et d’autres substances
avant la fin de leurs études secondaires. Heureusement, à l’exception peut-être de la nicotine, la plus
grande partie de la consommation de drogues
n’aboutit pas à la toxicomanie, et la plupart des
adolescents ne souffriront pas de dommages importants à la suite de cette expérimentation. Certains,
cependant, tomberont dans la toxicomanie ou se
mettront, eux et les autres, en danger.
Prévention de la toxicomanie
Preventing Substance Use
Pour prévenir la toxicomanie chez les adolescents, le meilleur moyen est de fournir une information honnête reposant sur des faits. Les tactiques
alarmistes ne marchent pas et donnent souvent
l’effet contraire. En présence de désinformation, les
adolescents négligeront complètement nos mises
en garde et s’exposeront à des dangers réels. Par
contre, des études indiquent que les élèves qui arPour trouver une solution efficace aux dangers
rêtent de consommer des drogues le
reliés aux drogues, il faut cesser
font souvent par souci de leur santé
de perpétuer certains mythes,
Un avis sollicité a beaucoup
et à cause des aspects négatifs de ces
fournir une information honplus de chances d’être retenu
expériences. Pour être efficaces, les
nête, et aider les adolescents à
et utilisé…
programmes de prévention doivent
prendre des décisions averties.
… assurez-vous que vos
respecter la capacité des adolesNous avons également besoin
enfants savent qu’ils peuvent
cents de comprendre, d’analyser et
de comprendre pourquoi ils
avoir recours à vous pour des
d’évaluer des options.
font usage de drogues et savoir
conseils, s’ils en ont besoin,
La toxicomanie est fortement
quels facteurs les prédisposent
sans jugement de votre part.
associée à des expériences négaà la toxicomanie ou les en
tives pendant l’enfance, comme des
protégent.
violences sexuelles, physiques ou
psychologiques. L’adolescent aura grandi avec un
Raisons qui poussent les
père ou une mère atteint de dépression chronique,
adolescents à faire usage
de maladie mentale ou ayant des tendances suicidde drogues
aires, incarcéré, toxicomane ou absent (un parent
Why Teens Take Drugs
qui n’est pas présent à toutes fins pratiques pour
l’enfant) ou dans un contexte où la mère était l’objet
Les adolescents consomment de la drogue
de violence physique. Le développement de l’enfant
pour divers motifs. Pour certains, la consommaest influencé par d’autres facteurs déterminants
tion d’alcool et d’autres drogues est acceptable
en matière de santé, comme l’emploi, le revenu et
et fait partie du quotidien, en dépit des risques.
les soutiens sociaux. Des stratégies de prévention
L’adolescence est une période de curiosité chez
efficaces devraient en tenir compte. Veiller à ce
les adolescents où ils sont disposés à prendre des
que les enfants grandissent dans des milieux sains
risques. Au début, ils prennent de la drogue pour en
constitue probablement le moyen le plus efficace
faire l’expérience, pour défier l’autorité, provoquer
de prévenir le problème de la toxicomanie.
ou imiter les adultes, pour servir d’antidote contre
l’ennui ou de remède contre la timidité. Ils peuvent
prendre de la drogue pour perdre du poids ou être
bien vus par leurs camarades. La plupart des problèmes liés aux drogues ne
proviennent pas d’une exposition accidentelle
ou d’un essai. Les adolescents qui consomment
régulièrement des drogues agissent ainsi pour les
mêmes raisons que les adultes. La consommation
excessive de drogues relève d’habitude d’un problème plus général. Par exemple, l’adolescent ne
s’intègre pas bien à l’école, a des problèmes dans
son foyer, ne satisfait pas les attentes, est l’objet de
pressions ou a été traumatisé. Il peut croire que
la consommation de substances l’aide à faire face
au stress ou lui permet d’échapper à la situation.
L’adolescent peut en arriver à croire qu’il a besoin
de cette substance pour se relaxer ou pour surmonter une situation difficile.
Mythes courants
Common Myths
1er mythe :l’expérimentation de la drogue n’est pas courante dans la culture des adolescents.
2e mythe : la consommation de drogues équivaut à la toxicomanie.
3e mythe : la marijuana est le premier pas vers des drogues dures comme
l’héroïne et la cocaïne.
4e mythe : en exagérant le danger, on empêchera les adolescents
d’expérimenter l’usage de la drogue.
Source: M. Rosenbaum, Safety First
L’Abus d’alcool ou d’autres drogues chez les jeunes | Youth and Substance Use | French
Quand des problèmes surgissent
Quelques causes de
consommation d’alcool
et de drogues
chez les adolescents :
Some Reasons Why Teenagers Take Drugs
Facteurs affectifs
•Tentative pour augmenter l’estime de soi
•Fuite devant des difficultés personnelles
•Diminution de l’anxiété
•Moyen d’éviter de prendre des décisions
•Affirmation d’indépendance
Raisons d’ordre matériel
•Tentative de relaxation
•Tentative pour bloquer la souffrance
•Diminution des sensations
•Nouvelles sensations
•Augmentation de l’énergie
Raisons intellectuelles
When Problems Emerge
Partenaires :
Certains adolescents développeront des rapports
malsains avec les substances. Nous sommes impuissants à changer cette réalité, mais nous pouvons
avoir un effet sur la manière dont sont abordées ces
situations. Si vous remarquez qu’un enfant ou un
adolescent est exposé à plusieurs facteurs de risques
ou semble consommer de la drogue, vous avez le
pouvoir de lui venir en aide. Le plus important dans
ce cas est de ne pas ignorer la situation, et d’acquérir
toute l’information possible sur le sujet.
Partners:
Voici quelques conseils sur ce que vous pouvez
faire si vous soupçonnez votre enfant ou un jeune
adolescent qui vous est cher d’avoir une consommation malsaine de substances. • Ne vous blâmez pas, vous n’avez pas à vous le
reprocher.
• Essayez d’éviter la panique et les réactions exces-
sives. Votre inquiétude est naturelle, mais il est
inutile de crier ou de vous fâcher. Il est plus positif
de concentrer ses efforts sur l’amélioration de la
situation actuelle.
•Antidote à l’ennui
•Tentative de découverte de soi
•Assouvissement de la curiosité
•Désir de voir le monde sous un autre jour
• Informez-vous pour connaître les faits sur les
substances et leurs effets. Raisons d’ordre social
• Essayez
•Désir « d’être bien vu » des amis
•« Carte de membre » du groupe
•Désir de surmonter la timidité
•Désir d’échapper à la solitude
•Moyen de communication
Raisons relevant du milieu
•Usage courant d’alcool/de drogues
•Situation familiale difficile
•Pression précoce de mûrir
•Modèles de comportement
Source: Drug Programs Bureau, NSW Health Dept
Le sentiment d’appartenance et la résilience
sont des facteurs de protection clefs. Le sentiment d’appartenance fait référence au sentiment
d’appartenir à un groupe, d’entretenir des rapports
tant solides que riches de sens avec sa famille, ses
pairs et des mentors. Par résilience, on fait allusion
à la qualité qui permet à une personne d’avoir la
capacité de faire face à des problèmes et de réagir
correctement à toute une gamme d’événements
dans la vie. Un seul adulte qui s’intéresse à l’enfant
peut faire toute la différence pour ce dernier.
Même quand un enfant fait face à des expériences
difficiles, l’existence de cette personne peut l’aider
à surmonter les défis. On ne peut trop souligner
l’importance d’avoir des parents qui s’investissent
personnellement et soutiennent l’enfant. Des
études révèlent que les adolescents considèrent
vraiment leurs parents comme la source la plus
fiable, mais sous-utilisée, d’information.
de découvrir l’étendue de la consommation de substances - s’agissait-il d’une simple
expérience ou y a-t-il des chances qu’elle continue
ou s’aggrave?
• Choisissez
le bon moment pour parler à
l’adolescent et soyez sincère. Exprimez vos
craintes et vos incertitudes, montrez que vous
êtes concerné; ne donnez pas de leçon et ne jugez
pas. Cette attitude permettra à l’adolescent de se
confier à vous plus facilement s’il a des problèmes
ou a besoin de conseils.
Il est important de faire preuve d’honnêteté et
de reconnaître que vous ne savez pas tout sur la
question.Vous établirez ainsi un climat de confiance.
Les problèmes sont très complexes et de nombreux
messages contradictoires circulent. Si vous vous renseignez et si vous communiquez honnêtement, vos
enfants auront éventuellement confiance en vous et
seront beaucoup plus enclins à avoir recours à vous
quand ils ont des questions. Ils auront d’autant plus
confiance si vous manifestez du respect à leur égard
en les encourageant à réfléchir aux problèmes et à prendre par eux-mêmes certaines décisions.
Vous pouvez trouver au lien BCs Substance Information (Information sur les substances de la C.-B.) :
www.silink.ca une information exhaustive sur la toxicomanie (disponible en anglais). Le site de Marsha
Rosenbaum, une experte en prévention de l’usage de
drogues et d’alcool est aussi utile. Martha approche,
de plus, le sujet en tant que mère : dans ce site Web,
elle offre des conseils pratiques sur la prévention en
matière de consommation de drogues ou d’alcool
et sur la communication avec les adolescents :
www.safety1st.org (disponible en anglais).
L’Abus d’alcool ou d’autres drogues chez les jeunes | Youth and Substance Use | French
Anxiety Disorders
Association of
British Columbia
(Association pour les
troubles de l’anxiété de
la Colombie-Britannique)
British Columbia
Schizophrenia Society
(Société de
schizophrénie de la
Colombie-Britannique)
L’Association canadienne
pour la santé mentale,
section de la C.-B.
Centre de recherche
sur les toxicomanies
de la C.-B.
FORCE Society for Kids’
Mental Health Care
(Société FORCE pour
les soins de santé
mentale aux enfants)
Jessie’s Hope Society
(Société de l’espoir
de Jessie)
La société pour les
troubles de l’humeur
de la C.-B.
Pour de plus amples
renseignements,
appelez (sans frais
en C.-B.) la ligne
d’information sur la
santé mentale au :
1-800-661-2121
ou envoyez un
courriel à :
bcpartners@
heretohelp.bc.ca
Site web : www.
heretohelp.bc.ca
S’il semble que l’enfant ou l’adolescent dépasse
le stade de l’expérimentation dans la consommation d’alcool ou de drogues, il pourrait être utile
de chercher de l’aide. Vous pourriez contacter
le service Alcohol and Drug Referral (assistance
en cas de problèmes d’alcool et de drogues) qui
fournit de l’information et des noms de ressources
24 heures par jour, sept jours par semaine. Leur
numéro sans frais d’interurbain en C.-B. est le
1 800 663 1441; ou dans la vallée du bas Fraser,
composez le (604) 660 9382 (disponible en anglais
mais possibilité d’interprétation en français).
Sources
Glossaire
Glossary
« Sentiment d’appartenance » : sentiment
d’appartenir à un groupe, d’entretenir des rapports
solides et riches de sens avec sa famille, ses pairs et
des mentors. Le sentiment d’appartenance est un
facteur important de protection des adolescents en
matière de toxicomanie.
Résilience : par résilience, on fait allusion à la qualité
qui permet à une personne d’avoir la capacité de faire
face à des problèmes et de réagir correctement à
toute une gamme d’événements dans la vie.
Sources
•Drug Programs Bureau, NSW Department of Health. Parents
talking to teenagers about drugs. www.health.nsw.gov.au/publichealth/dpb/publications/parents_talking_teenagers.html
Drug
• Programs Bureau, NSW Department of Health.
Teenagers talking to parents about drugs. www.health.nsw.gov.
au/public-health/dpb/publications/teenagers_talking_parents.htm
Kaiser
Foundation. (2001). Weaving Threads Together.
•
Vancouver, BC:Addictions Task Group.
•Quebec Ministère de la Santé et des Services Sociaux. (1999).
Time for a Little Talk About Drugs. Quebec: Author.
•Rosenbaum, M. (2002). Safety First: A Reality-Based Approach
to Teens, Drugs, and Drug Education. San Francisco:
Drug Policy Alliance.
Sources mises à jour en 2006
Que pensent les adolescents?
What Do Teens Think ?
Souvent, on oublie de demander aux élèves
d’évaluer les efforts de prévention. Or, un point de départ important est d’écouter les opinions
des adolescents. Les élèves recherchent une information exacte, mais estiment que les programmes actuels ne répondent pas à leurs
besoins.Voici certaines de leurs opinions :
« C’est tout simplement une façon peu
réaliste d’enseigner aux jeunes l’attitude qu’ils doivent
avoir au sujet des drogues; on ne devrait pas uniquement conseiller : «���������������������������
����������������������������
Dire non, tout simplement ������
».����
On
devrait plutôt dire de réfléchir à ce sujet ou quelque
chose de similaire, comme : «�� Utilise
�������������������������
ton intelligence ».
��
« Je pense qu’ils ont besoin de distinguer entre la
consommation de drogues et d’alcool et la toxicomanie; on peut prendre de la drogue tout en ayant une
vie saine et productive.Vous savez, vos parents peuvent
rentrer à la maison et prendre un verre de vin avec le
repas. Cela ne veut pas dire qu’ils sont alcooliques. »
« Je pense que l’honnêteté est au cœur de
l’éducation de prévention contre la drogue et
que c’est la seule chose qui va aider contre la drogue.
Quand les jeunes ne sont pas bombardés par de
la propagande pour ou contre la consommation de
drogues ou d’alcool, ils tendent à prendre des décisions
plus averties. »
Source: M. Rosenbaum, Safety First
L’Abus d’alcool ou d’autres drogues chez les jeunes | Youth and Substance Use | French
L’Abus d’alcool ou d’autres drogues chez les jeunes | Youth and Substance Use | French
Sentiment
d’épuisement
complet?
Sans joie de vivre?
Insatisfait de soi?
Si vous répondez OUI à ces questions,
vous n’êtes pas seul.
WELLNESS MODULE 1: MENTAL HEALTH MATTERS
MODULE 1 DU BIEN-ÊTRE : LA SANTÉ MENTALE
Déçu par la vie?
Il est normal d’avoir des moments où
on n’est pas satisfait de soi ou de la vie.
La moitié d’entre nous éprouvent des problèmes
de santé mentale à quelque moment de nos vies.
La santé mentale
a tout autant
d’importance
dans nos vies
que la santé
physique
La santé mentale ne signifie pas la même chose que
l’absence de maladie mentale. L’opinion que nous avons
de nous-mêmes, nos sentiments concernant le monde
en général et nos vies font tous partie de notre santé
mentale. En réalité, personne ne jouit continuellement
(voire jamais!) d’une santé mentale ou d’un bien-être
parfaits. Nous n’attendons pas d’être malades pour
prendre soin de notre santé physique. De même, c’est
une erreur d’attendre de souffrir de problèmes avant
d’attacher de l’importance à sa santé mentale.
Faites-vous partie des Canadiens qui
risquent le plus de souffrir de problèmes
de santé mentale?
Travail, études et vie familiale
Rapports avec les autres
Sommeil
Appétit
Notre santé
mentale peut
avoir des effets
dans de nombreux
domaines de
nos vies :
Niveaux d’énergie
Capacité de réfléchir
clairement ou de
prendre des décisions
• Individus soumis à beaucoup de stress ou à d’importants événements de la vie
• Personnes recevant peu de soutien social
• Adolescents
• Adultes avec un faible niveau d’instruction ou de revenu
• Adultes ou enfants ayant souffert de traumas
• Femmes
• Personnes ayant des problèmes de santé
• Individus dont les traits de personnalité augmentent la probabilité de problèmes (p. ex. des attentes excessivement
exigeantes, tendance à prendre des risques excessifs, etc.)
Santé physique
Joie de vivre et plus…
www.heretohelp.bc.ca
2
Exemples de pensées positives
Exemples de comportements
•
•
•
•
•
•
•
•
• S’efforcer méthodiquement, étape après étape, de trouver une solution à un problème.
• Tendre la main à un ami ou à un membre de la famille pour le soutenir et lui montrer de la compréhension.
• S’isoler et s’éloigner d’amis et de membres de la famille.
• Se trouver toujours au bord des larmes ou de crises.
• Faire usage d’alcool ou de drogues pour chasser des sentiments négatifs.
• Prier ou autres formes de pratique spirituelle importante pour soi.
• S’adonner à une activité de détente comme un bain, du yoga ou pratiquer la méditation.
• Éviter les questions qui nous dérangent.
• Faire des activités qui nous distraient de nos problèmes (p. ex. regarder la télé, travailler)
• Faire de l’exercice ou participer à des activités récréatives.
• Trouver des passe-temps ou des activités récréatives.
• Trop manger, ne pas manger assez ou purger la nourriture (p. ex. vomir, faire trop d’exercice).
• Attaquer d’autres personnes (verbalement ou physiquement).
• Montrer une dépendance excessive ou s’accrocher à des personnes aimées.
Je sais que je peux venir à bout de cette période difficile.
Je me sens gonflé à bloc!
Je sais que j’ai des amis qui tiennent vraiment à moi.
Je vis vraiment un bon moment.
J’ai des talents et intérêts vraiment « cool ».
Je veux créer un monde meilleur par ma contribution.
Même si j’ai quelques petits défauts, j’ai bon cœur.
La chance va me sourire.
Exemples de pensées négatives •
•
•
•
•
•
•
•
J’ai l’impression de perdre la tête.
La vie est moche!
Je ne vais pas parvenir à en venir à bout.
Je suis moche et bête.
Ils vont penser que je suis un perdant.
J’ai l’impression qu’il va m’arriver une catastrophe.
J’ai de trop gros défauts pour en venir à bout.
Jamais rien de positif ne m’arrive.
PENSÉES
COMPORTEMENTS
Les pensées comprennent les idées, les images et les pulsions qui nous passent constamment dans la tête. Souvent des
changements sur le plan de l’attitude, négative ou positive, s’accompagnent de
modification de notre santé mentale.
Les comportements comprennent toutes nos actions, tant utiles que destructrices. Des observateurs peuvent d’habitude être
témoins de nos comportements. Des changements de comportement s’accompagnent
souvent de modifications sur le plan de notre santé mentale.
RÉACTIONS PHYSIQUES
ÉMOTIONS
Les réactions physiques se manifestent
par des effets sur certaines fonctions: entre
autres, les battements de cœur, la respiration, la digestion, la composition chimique
du cerveau et les hormones. Des changements au niveau de nos réactions physiques
s’accompagnent souvent de modifications
sur le plan de notre santé mentale.
En parlant d’émotions, on fait allusion à ce que nous ressentons; les émotions peuvent être agréables ou désagréables.
Des changements au niveau de nos émotions s’accompagnent souvent de modifications sur le plan de notre santé
mentale.
Exemples de réactions physiques
Exemples d’émotions agréables
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Muscles tendus ou douloureux; maux de tête.
Estomac dérangé, nausée ou forte envie de vomir.
Dérangement des intestins ou diarrhée.
Manque ou augmentation de l’appétit.
Forte pulsion pour uriner ou besoin fréquent d’uriner.
Transpiration, bouffées de chaleur ou frissons.
Douleur dans la poitrine, manque de souffle ou difficulté à respirer.
Battements rapides du cœur ou palpitations.
Vertiges ou étourdissements.
Sentiment d’irréalité ou de détachement.
Aggravation d’un problème de santé existant. (p. ex. acné, troubles digestifs, migraines, douleur chronique, et autres)
Difficulté à avoir une érection ou excitation sexuelle ou un orgasme.
Bonheur ou sentiment de joie
Contentement
Sentiment de calme
Excitation
Sentiment d’amour ou d’affection
Sentiment de bonne humeur
Exemples d’émotions désagréables
•
•
•
•
•
•
Irritabilité ou colère
Frustration
Angoisse ou peur
Tristesse ou sentiment de manque d’énergie
Sentiment de vide ou de léthargie
Désespoir
4 dimensions fondamentales
de la santé mentale et du bien-être
La santé mentale est déterminée par notre modèle
global de pensées, d’émotions, de comportements
et de réactions physiques.
Chacun des quatre éléments de la santé
mentale peut influer sur tous les autres.
Pensées
p. ex. J’ai fait
du bon travail
Réactions
physiques
p. ex. Mes muscles
ne sont pas tendus
Pourquoi la
santé mentale
devrait-elle avoir de
l’importance pour ma
famille et moi?
Par où commencer?
Comportements
p. ex. Je me suis
récompensé avec un film
Émotions
p. ex. Je me
sens heureux
Pensées
p. ex. Je déteste
être coincé dans la
circulation
Comportements
p. ex. Je tape du poing
Réactions
physiques
p. ex. Mon cœur
bat la chamade
Émotions
p. ex. Je suis en colère
Quand notre santé mentale souffre, il peut devenir difficile de profiter de la vie
et nous ressentons alors un manque d’énergie tant mentale que physique. Un grand nombre de ces changements peuvent nous empêcher de vivre une
existence enrichissante. Que nous ayons souffert ou non de maladie mentale ou de problèmes de toxicomanie, nous pouvons tous apprendre à améliorer et à protéger notre santé mentale. Le site d’information sur la toxicomanie et la santé mentale de BC Partners (BC Partners for Mental Health and Addictions Information) offre une mine de renseignements sur la manière d’améliorer la santé mentale et le bien-être. Consultez donc notre site Web sur les Modules de bien-être et d’autres ressources
utiles pour vous et votre famille à www.heretohelp.bc.ca ou composez notre no de
téléphone : 1 800 661 2121. Nous sommes ici pour vous aider. (en anglais)
Vous pourriez également être intéressé par…
• BC Mental Health Information Line – Composez le (604) 669-7600 dans la vallée du bas Fraser ou composez le 1 800 661-2121
partout ailleurs en Colombie-Britannique. Pour en savoir plus, consultez : www.heretohelp.bc.ca/connectmeto/infoline.shtml (en anglais)
• Santé Canada Vie saine – Information sur la santé mentale http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/mental/index_f.html (disponible en français)
• Authentic Happiness – www.authentichappiness.com (en anglais)
• BBCi Health – Information sur la santé affective www.bbc.co.uk/health/conditions/mental_health (en anglais)
• Bright Futures – Petits conseils pour les enfants et les familles www.brightfutures.org/mentalhealth/pdf/tools.html#families (en anglais)
Sources
• Avison, W.R. & Gotlib, I.H. (Eds.). (1994). Stress and Mental Health: Contemporary Issues and Prospects for the Future. New York: Plenum Press.
• Clark, C.C. (2002). Health Promotion in Communities: Holistic and Wellness Approaches. New York: Springer Publishing.
• Snyder, C.R. & Lopez, S.J. (2002). Handbook of Positive Psychology. New York: Oxford University Press.
• Stephens, T. (2000). Mental health of the Canadian population: A comprehensive analysis. Chronic Diseases in Canada, 20(3). Retrieved January 22, 2004 from www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/publicat/cdic-mcc/20-3/c_e.html
3
Partenaires de la C.-B. pour l’information sur la santé mentale et les dépendances
ifs.
MODULE 1 DU BIEN-ÊTRE : La santé mentale
4
Quel niveau de bien-être avez-vous?
Veuillez lire chaque déclaration et encerclez la réponse qui correspond le mieux à votre état au cours du dernier mois.
Additionnez les réponses que vous avez encerclées pour obtenir le résultat total de votre bien-être. Veuillez noter que ce test
n’inclut pas de commentaires sur vos résultats chiffrés : il n’y a pas de « bons » ou de « mauvais » résultat car il s’agit de
suivre l’évolution de votre bien-être au fil du temps.
Jamais
Rarement
La moitié du temps
Souvent
Presque toujours
Je me suis senti/e sûr/e de moi 2004 | Preparé par Sarah Newth, PhD, for the Anxiety Disorders Association of BC au nom de BC Partners for Mental Health and Addictions Information Je suis satisfait/e de ce que j’ai pu réaliser
– je me suis senti/e fier/fière de moi 1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
J’ai montré de l’initiative et entrepris beaucoup de projets
1
2
3
4
5
J’ai eu un sentiment d’équilibre intérieur 1
2
3
4
5
Je me suis senti/e aimé/e et apprécié/e 1
2
3
4
5
J’avais des objectifs et des ambitions 1
2
3
4
5
J’avais envie de m’amuser, en participant à des sports
et à toutes mes activités et passe-temps favoris 1
2
3
4
5
Je me suis senti/e utile 1
2
3
4
5
J’avais le sourire facile 1
2
3
4
5
Je me suis montré/e tel/le que je suis,
en étant naturel/le tout le temps 1
2
3
4
5
J’ai su écouter mes amis 1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
J’appréciais la vie et je voulais profiter de chaque seconde 1
2
3
4
5
J’avais une vie bien équilibrée entre ma famille et
mes activités personnelles et professionnelles 1
2
3
4
5
J’étais très calme et j’ai su utiliser ma tête
1
2
3
4
5
J’ai été capable de trouver facilement
des solutions à mes problèmes 1
2
3
4
5
J’étais curieux/se et je me suis intéressé/e
à toutes sortes de choses Face à des situations complexes, je me suis montré/e
capable de résoudre clairement des problèmes Je me suis bien entendu/e avec tous ceux autour de moi 1
2
3
4
5
J’ai vécu à un rythme normal sans me livrer à des excès 1
2
3
4
5
J’ai eu l’impression de vraiment profiter de la vie 1
2
3
4
5
J’avais de l’humour et ai facilement fait rire mes amis 1
2
3
4
5
Je me suis senti/e bien dans ma peau 1
2
3
4
5
Je me suis senti/e en bonne santé et en bonne forme
1
2
3
4
5
J’ai été capable de faire face à des situations
difficiles de manière positive
1
2
3
4
5
Mon moral était bon 1
2
3
4
5
MON RÉSULTAT
TOTAL
DE BIEN-ÊTRE 125 =
+
+
+
+
(Additionnez tous les chiffres encerclés.)
Que signifie mon résultat?
Votre résultat reflète le degré d’équilibre que vous possédez dans les différents domaines de votre vie; il est indicateur de votre succès à vous adapter et de votre
optimisme. Ces éléments constituent tous des aspects importants du bien-être et de la santé mentale. Il n’existe pas de chiffre magique qui garantit un bien-être
parfait : nous n’avons donc pas inclus de directives au sujet de résultats « élevés » ou « bas » et sur ce qu’ils veulent dire. Nous vous recommandons plutôt
d’utiliser ce questionnaire pour suivre l’évolution de votre bien-être au fil du temps.
Si vous vous efforcez de trouver des moyens d’améliorer votre santé, votre résultat sera plus élevé après un certain temps. Une augmentation signifie d’habitude
que vous êtes mieux dans votre peau et que vous pouvez faire face aux défis tout en trouvant le temps de profiter de la vie. Si vous subissez du stress ou des
changements dans votre santé générale, votre résultat diminuera probablement pendant un certain temps. Les diminutions signifient d’habitude qu’il est plus
difficile d’avoir un sentiment de bien-être et que nous luttons pour retrouver un sentiment d’équilibre. Les diminutions de résultats peuvent être une indication
importante qu’il est nécessaire d’agir pour améliorer la situation. La plupart d’entre nous subiront des hauts et des bas dans nos résultats de bien-être avec
le temps. Pour suivre l’évolution de votre propre bien-être et de votre santé mentale générale sur une période, nous vous recommandons de faire ce test une
fois par mois.
Test adapté de Massé, R., Poulin, C., Lambert, J., & Dassa, C. (1998). Élaboration et validation d’un outil de mesure du bien-être psychologique au Québec.
Revue canadienne de santé publique, 89(5), 352-357).
À bout de nerfs?
WELLNESS MODULE 2: STRESS AND WELL-BEING
MODULE 2 DU BIEN-ÊTRE : STRESS ET BIEN-ÊTRE
Difficulté à
faire face?
Sentiment d’être
totalement dépassé?
Si vous répondez OUI à ces questions,
vous n’êtes pas seul.
Deux Canadiens sur trois éprouvent du stress à des degrés divers,
de modéré à intense, dans leur vie quotidienne.
Ressentez-vous
des signes de stress?
q Nerveux et « stressé »?
q Secoué à cause d’un événement inattendu?
q Impression d’être incapable de venir à bout de tout ce que vous avez à faire?
q En colère à cause d’événements qui se sont produits, où vous n’aviez aucun pouvoir?
q Vous pensez à tout le travail que vous avez à faire?
q Vous avez le sentiment d’être aux prises avec un grand nombre de problèmes et de ne pouvoir les surmonter?
q Difficulté à vous endormir ou à avoir une bonne nuit de sommeil?
q Difficulté à vous concentrer ou à prendre des décisions?
q Changements importants d’appétit ou
d’habitudes d’alimentation?
q Envies fréquentes d’aller aux toilettes?
qFréquents maux de tête, problèmes de digestion ou autre maux et malaises?
q Vous consommez de l’alcool ou de la drogue comme moyens d’évasion ou pour vous sentir mieux?
q Sentiment de fatigue permanente?
(Adaptation partielle de Cohen, Kamarck & Mermelstein, 1983)
Sources courantes
de stress quotidien
Problèmes domestiques
Autres responsabilités concernant les enfants
Trop à faire en trop peu de temps
Problèmes financiers
Préparer les enfants pour sortir ou aller les chercher
Relations personnelles ou avec des membres de la famille
Problèmes de santé
Appels téléphoniques ou courriers électroniques
Problèmes touchant au conjoint ou au partenaire
Se préparer pour le travail
Rythme de vie trop rapide
Emploi supplémentaire ou pressions au travail
Circulation ou navette entre la maison et le travail
Sentiment de fatigue ou de lassitude
Problèmes politiques ou gouvernementaux
Problèmes ou responsabilités concernant la famille
Nous avons tendance à
être à bout de nerfs quand
notre vie quotidienne nous
paraît trop lourde à gérer.
Individus les plus sujets à
un haut niveau de stress :
•Femmes
•Père ou mère célibataire
•Jeunes adultes
•Personnes ayant un faible niveau de scolarité
•Personnes à faible revenu
•Individus dans des logements insalubres
•Individus qui s’imposent trop de pression
•Individus ayant de lourdes responsabilités ou fonctions
Début ou fin de journée de travail
Études ou devoirs
Pas de loisirs
Corvées domestiques
www.heretohelp.bc.ca
2
Changements concernant le logement
Blessure personnelle ou maladie grave
Une autre source courante
de stress provient
d’événe-ments ou de
changements importants
de la vie.
Être en prison ou confiné dans quelque autre établissement
Des événements négatifs
ainsi que positifs peuvent
provoquer le stress,
notamment ceux qui
entraînent des
changements importants
ou des bouleversements
dans nos habitudes.
les responsabilités professionnelles
ou travail différent
Recherche d’emploi
Problèmes d’ordre sexuel
Succès personnel remarquable
Planification et séjour de vacances
Retraite
Changements importants dans
Mariage, divorce ou séparation
Commencer ou finir des études
Disputes ou conflits avec
la famille ou avec des amis
Changement majeur dans la
santé ou le comportement
d’un membre de la famille
Production de déclaration sur le revenu
Décès d’un proche ou d’un ami
Être congédié ou mis à pied
Célébrations importantes (p. ex. fêtes saisonnières, anniversaires, etc.)
Déménagement
Changements importants dans la situation financière
?
Pourquoi
le stress a-t-il
de telles
répercussions
négatives
sur moi?
Le stress
peut-il être
une bonne
chose?
Stress et maladie
Causes courantes
de stress
Quels types de stress vivez-vous en ce moment?
Répondez à notre sondage sur le stress à www.heretohelp.bc.ca
pour déterminer les sources différentes de tension que votre famille,
et vous-même, subissez (disponible en anglais).
Le stress peut quelquefois avoir un effet négatif sur des aspects
fondamentaux de notre santé en affectant nos pensées, émotions,
comportements et réactions physiques. Notre santé est susceptible d’en subir les répercussions si, à cause du stress, nous nous
sentons menacés ou vulnérables à un danger ou une perte. Elle
pourrait aussi souffrir si nous adoptons des comportements malsains
qui n’améliorent pas la situation. Les effets négatifs du stress sur
notre bien-être peuvent par eux-mêmes devenir une source distincte
de tension. Parlez-en à quelqu’un qui n’a pas bien dormi à cause du
stress et qui saura exactement ce dont nous parlons! Pour obtenir
plus d’information sur les aspects de la santé mentale qui sont liés
aux répercussions du stress, consulter : Module 1 sur le bienêtre : la santé mentale (disponible en français).
Le stress peut quelquefois avoir un effet positif sur des aspects
fondamentaux de notre santé en affectant nos pensées, émotions,
comportements et réactions physiques. Le stress a plus de chances
de produire des résultats positifs si nous le considérons comme un
défi ou un obstacle que nous pouvons nous efforcer de surmonter.
Le stress pourrait aussi avoir des conséquences positives si nous
réagissons en adoptant des comportements sains qui améliorent la
situation. Nous pouvons éprouver des côtés positifs du stress, même
s’il existe des effets négatifs.
Les niveaux de stress et la manière dont nous réagissons peuvent
aussi avoir des répercussions sur notre santé physique. Quand nous
sommes exposés à de hauts niveaux de stress, cela peut diminuer
notre résistance à la maladie et aux infections. Nous sommes, par
exemple, plus susceptibles aux infections des voies respiratoires
supérieures, tels que les rhumes ou les grippes, entre autres, quand
nous sommes exposés à un niveau élevé de stress. On a aussi prouvé
que le stress peut aggraver les maladies auto-immunes, notamment,
la polyarthrite rhumatoïde, le diabète insulino-dépendant, la sclérose
en plaques. La manière dont nous nous comportons face au stress
détermine certains rapports entre la tension et la maladie. Un grand nombre de
Canadiens déclarent que
le stress a des effets
négatifs sur leurs vies
48
41
33
23
23
%
%
%
%
%
Qualité du sommeil
Santé personnelle Foyer ou famille Vie sexuelle
Qualité du travail
Ipsos-Reid, 2002
Un grand nombre de
Canadiens déclarent
que le stress a des effets
positifs sur leurs vies
46 % Je fais de l’exercice
en réaction au
stress
48 % Le stress est un
signe du niveau de
mes responsabilités
31 % Le stress améliore
la qualité de
mon travail
Ipsos-Reid, 2002
Vivre dans une
situation de stress
Concentrons nos efforts sur ce que nous
pouvons faire
Il n’existe pas de « bons » ou de « mauvais » moyens de réagir au
stress. La recherche a montré que certaines méthodes qui s’avèrent
efficaces pour une personne ne donneront peut-être pas de résultats
pour une autre, et que des solutions qui marchent dans une situation
particulière ne seront pas nécessairement productives dans une autre.
Vous trouverez ci-dessous des techniques couramment employées et
des suggestions pour vous assurer que votre comportement produira
une diminution de stress et une vie plus riche et en meilleure santé, tant
pour vos proches que pour vous-même. • Résister à l’envie d’abandonner ou de fuir devant les problèmes :
en effet, en général, ces attitudes augmentent le stress, à la longue
Nous pouvons utiliser, d’habitude, certaines techniques afin de gérer le
stress dans la plupart des situations.
Gérons nos émotions
Lorsque l’on se trouve devant une situation stressante, il est courant de
se sentir triste, en colère ou d’avoir peur. Il est plus difficile de se sentir
heureux, d’éprouver de la satisfaction ou de la joie en situation de stress.
Cherchons du soutien
Il est utile de chercher l’aide d’autrui, en particulier quand nous sentons
que nous ne pouvons faire face sans aide.
La famille, les amis, les collègues et les professionnels de la santé
peuvent tous constituer des sources importantes de soutien.
Concentrons-nous sur les points positifs
C’est une des choses les plus difficiles à faire quand on est dans une
situation stressante et, parfois, cela peut sembler impossible.
S’arrêter aux points négatifs ajoute cependant souvent au stress et mine
notre motivation de redresser la situation.
• Essayer de ne pas réprimer ses émotions; au contraire, essayer d’exprimer
ses sentiments en discutant ou en écrivant
• Essayer de ne pas se défouler sur d’autres personnes, en haussant la voix
ou en jurant : ce comportement les éloignerait au moment où vous en avez
le plus besoin
• Un grand nombre des stratégies indiquées ci-dessous représentent des
techniques utiles pour gérer nos émotions
• Demander à un tiers son opinion ou son avis sur la manière de faire face
à la situation
• Obtenir plus de renseignements pour aider à prendre des décisions.
• Accepter de l’aide dans les tâches et responsabilités quotidiennes
(p. ex. corvées, soin des enfants)
• Obtenir du soutien (d’une personne qui vous comprend et qui vous porte
de l’affection)
• Mettre l’accent sur les points forts plutôt que sur les faiblesses.
Ne pas oublier que personne n’est parfait
• Rechercher le défi dans une situation en se demandant : « Qu’est-ce que
je peux vraiment apprendre de cette expérience? ou « Comment profiter de
cette expérience pour ma croissance personnelle? »
• Ne pas oublier que la situation pourrait être pire
• Essayer de garder le sens de l’humour
• Se répéter que, vu les circonstances, vous faites de votre mieux
3
Partenaires de la C.-B. pour l’information sur la santé mentale et les dépendances
eil
e
MODULE 2 DU BIEN-ÊTRE : Stress et Bien-Être
Faisons un plan d’action
• Cerner et définir le problème
• Choisir votre but
La résolution de problèmes qui s’attaque aux aspects en notre pouvoir
• Étudier les solutions possibles
quand nous nous trouvons dans une situation stressante représente un
• Étudier le pour et le contre
des moyens les plus efficaces de diminuer notre niveau de stress.
• Choisir la meilleure solution en vous souvenant qu’il existe rarement de
Essayer de décomposer un problème difficile en des éléments que vous
solution parfaite
pouvez résoudre.
• Passer à l’acte pour réaliser votre plan
• Évaluer vos efforts et choisir une autre stratégie, au besoin.
Un bon plan d’action peut signifier : mettre certaines tâches de côté pour
Consulter le Module sur la résolution de problèmes à :
se concentrer sur le problème principal ou attendre un moment et un endroit
www.heretohelp.bc.ca (disponible en français)!
propices pour agir.
Veillons sur notre santé
On ne peut bien réagir dans une situation stressante si les bases ne sont
pas assurées. Prendre soin de nous-mêmes peut être difficile dans une
période de stress.
Si nous n’équilibrons pas notre vie entre notre travail et la détente,
il en résulte généralement un sentiment d’épuisement, chez la plupart
d’entre nous.
• Manger des aliments bons pour la santé et boire beaucoup d’eau pendant la
journée pour maintenir votre énergie
• Essayer de faire de l’exercice ou une activité physique sur une base
régulière
• Essayer de ne pas avoir recours à l’alcool ou à la drogue en réaction,
comme stratégie d’adaptation
• Pratiquer la méditation, le yoga ou d’autres techniques de relaxation.
• Prendre régulièrement des pauses au travail pour maintenir votre résistance
• Prévoir des activités et des occupations que vous aimez pour attendre ces
moments impatiemment
• Essayer d’avoir de bonnes nuits de sommeil
suite au dos
4
MODULE 2 DU BIEN-ÊTRE : Stress et Bien-Être 2004 | Preparé par Sarah Newth, PhD, for the Anxiety Disorders Association of BC au nom de l’information sur la toxicomanie et la santé mentale de BC Partners (BC Partners for Mental Health and Addictions Information) Vivre dans une situation de stress
Veillons à garder nos relations
La famille, les amis et les collègues peuvent souffrir des répercussions
de notre stress et ils peuvent aussi jouer un rôle dans ce problème.
Quand nous nous trouvons dans des circonstances stressantes,
n’ignorons pas les sentiments et les besoins des autres, mais sans,
pour cela, négliger les nôtres.
Pratiques religieuses ou spirituelles
Les personnes entretenant des pratiques religieuses ou spirituelles dans
leur existence journalière éprouvent souvent des niveaux moins élevés
de détresse; elles bénéficient, en outre, de certains autres avantages,
notamment un soutien social.
Acceptation
L’acceptation de ce que nous ne pouvons changer peut représenter
l’aspect le plus difficile de la réaction au stress.
Parfois, le seul recours qui nous est laissé est de gérer notre détresse
ou notre chagrin.
Distraction
Il peut être utile de se distraire quand on est dans une situation de stress
hors de notre contrôle (p. ex. en lisant une revue dans la salle d’attente
du dentiste).
La distraction peut avoir des effets négatifs si elle nous détourne des
activités à faire, qui sont en notre pouvoir, (p. ex. si nous regardons la
télé quand nous devons respecter certaines dates d’échéance pour
des travaux scolaires ou professionnels).
En général, quand on consomme des drogues, de l’alcool ou que l’on
mange trop pour se distraire, cela mène, à la longue, à plus de stress
et de problèmes.
Quand on travaille trop, à l’école ou au travail, cette distraction peut
facilement mener à l’épuisement professionnel ou à d’autres
problèmes (comme le ressentiment de la famille).
(suite)
• Adopter une attitude où vous vous affirmez, au lieu de vous montrer
agressif ou passif
• Essayer de ne pas confronter les autres avec méchanceté ou hostilité
• Accepter votre responsabilité, vous excuser ou essayer de réparer les
erreurs, quand cela est approprié
• Communiquer avec les personnes concernées et les tenir au courant
de vos décisions
• Prier ou méditer
• Se rendre à un lieu de culte
• Parler à son chef religieux/spirituel
• Avoir foi en Dieu ou en un pouvoir supérieur
• Se réunir avec d’autres membres de la même église ou orientation spirituelle
• Nier l’existence d’un problème prolongera seulement la souffrance et
nuira à la capacité d’agir.
• L’acceptation prend du temps, vous devez donc faire preuve de patience.
• Le décès, la maladie, des pertes graves ou des changements importants
dans votre vie peuvent être particulièrement difficiles à accepter.
• Essayer de ne pas prendre vos désirs pour la réalité ou de songer sans
cesse à ce qui aurait pu être si la situation avait été différente.
Nous pouvons utiliser une vaste gamme de moyens
pour ne pas songer à nos problèmes :
• Rêvasser
• Faire une promenade en voiture ou à pied
• Activités de loisirs, exercice ou activités favorites
• Tâches ménagères ou jardinage
• Regarder la télé ou des films
• Jouer à des jeux vidéo
• Passer du temps en famille ou avec des amis
• S’occuper d’animaux domestiques
• Naviguer sur Internet ou répondre au courrier électronique
• Dormir ou faire un petit somme
Si elles sont utilisées pour de brèves périodes, un grand nombre de ces formes de
distraction permettent de prendre une pause et de renouveler son énergie – ce qui
est une partie importante du soin de sa santé personnelle.
Note des auteurs : l’emploi du masculin ou du féminin dans ce document a pour seul objectif d’en alléger le texte.
Pour explorer des moyens de réagir au stress sans commettre
de dommages ou de violence, songeons aux options suivantes :
Causer des dommages,
à autrui, aux animaux à
la propriété ou nous les
infliger à nous-mêmes
n’est jamais un moyen
sûr ou sain de réagir
au stress.
• Informer quelqu’un qui vous porte de l’affection de ce qui se passe : il pourra ainsi contribuer à vous protéger ainsi que vos proches.
• Chercher de l’aide sans délai (p. ex. médecin, clinique sans rendez-vous, salle d’urgence à l’hôpital local,
centre de santé mentale, psychiatre, psychologue ou conseiller).
• Numéros de téléphone en cas de crise : consultez l’intérieur de la page couverture de votre annuaire téléphonique
pour trouver les numéros dans votre région; ou consultez : www.crisiscentre.bc.ca/findhelphere.htm. (disponible en anglais)
• Numéro d’urgence pour le soutien aux parents : Composez le 1 888 603-9100 (appels gratuits partout au Canada,
disponible en français) ou consultez www.parenthelpline.ca (disponible en français).
• Jeunesse J’écoute : Composez 1 800 668-6868 (appels gratuits partout au Canada, disponible en français).
Choix de références
• Ipsos-Reid. (2002). Canadians and Stress: A Special Report. Retrieved February 18, 2004 from www.ipsos-reid.com/search/pdf/media/mr020919%2D1.pdf
• Health Canada, Statistics Canada & Canadian Institute for Health Information. (1999). Statistical Report on the Health of Canadians.
Retrieved February 18, 2004 from www.phac-aspc.gc.ca/ph-sp/phdd/report/stat/
• Statistics Canada. (2001). Health Indicators: Life Stress. Accessed February 18, 2004 from www.statcan.ca/english/freepub/82-221-XIE/00601/high/stress.htm
• Cohen, S., Kamarck, T., & Mermelstein, R. (1983). A global measure of perceived stress. Journal of Health and Social Behavior, 24, 385-396.
Vous pourriez également être intéressé par…
• Blonna, R. (1999). Coping with Stress in a Changing World (with Letting Go of Stress audiotape). Boston: McGraw Hill.
• Pages sur le stress de BC Partners consultez : www.heretohelp.bc.ca/tellmeabout/stress.shtml
• Mind Tools Stress Management consultez : www.mindtools.com/smpage.html (disponible en anglais)
Vous avez besoin d’aide
pour trouver une solution?
Nous rencontrons tous, presque tous les jours, des problèmes.
Heureusement, nous pouvons résoudre la plupart de nos problèmes
quotidiens en pensant immédiatement à une solution ou en utilisant
une stratégie qui a déjà donné des résultats.
Wellness Module 4 : Problem Solving
MODULE 4 DU BIEN-ÊTRE : RÉSOLUTION DE PROBLÈMES
Vous avez en
ce moment
un problème
difficile?
Et que faire dans le cas de problèmes
qui ne sont pas si faciles à résoudre?
Ces sortes de problèmes peuvent créer du stress et nous déprimer.
Nous réagissons souvent en répétant un comportement. Jusqu’à ce
que nous trouvions une solution qui marche vraiment, le problème ne
disparaît pas et continue à être une source de stress dans nos vies.
Pourquoi la résolution de problèmes est-elle
une technique importante pour la santé mentale?
Les problèmes qui persistent peuvent miner notre bien-être. Au fil du temps, un petit problème peut
prendre de l’importance s’il n’est pas résolu. On peut finir pas se sentir frustré, stressé, ou même un
peu déprimé ou découragé.
Les études montrent qu’un certain nombre d’avantages sont liés à la résolution de problèmes,
y compris :
• une amélioration de l’efficacité au travail ou à l’école;
• des rapports plus satisfaisants avec nos amis, notre famille et nos collègues;
• une meilleure estime de soi;
• une impression de satisfaction plus grande dans la vie.
Les étapes de la résolution de
problèmes sont simples, mais la
plupart d’entre nous n’avons
jamais appris cette technique.
www.heretohelp.bc.ca
2
1 étape
re
« Est-ce que j’ai un problème
et comment est-ce que je réagis? »
Écoutez vos sentiments
Si vous vous fiez à vos sentiments, vous pouvez reconnaître plus vite l’existence d’un problème et vous
mettre à le résoudre! Par exemple, si vous êtes en colère chaque fois que vous parlez à votre patron,
c’est un signe d’un problème au travail.
Dressez une liste
Dressez une liste des problèmes que vous devez régler avant qu’ils ne deviennent plus graves
(p. ex. des problèmes de longue date ou qui semblent « disparaître » et qui resurgissent soudain).
Cherchez des occasions opportunes
Au lieu de vous arrêter uniquement au côté négatif, abordez la situation comme un défi à résoudre ou une
occasion opportune. Si vous avez moins peur du problème, vous serez plus porté à essayer de le résoudre.
Par exemple, une façon de voir le problème touchant au travail avec votre patron est de le considérer comme
une possibilité d’améliorer votre milieu de travail.
2 étape
e
« Quel est le problème? »
Vous ne pouvez résoudre un problème avant d’avoir déterminé
sa nature. Dans ce but, posez-vous ces questions :
1) Quelle est la situation en ce moment?
*Qu’est-ce qui se passe qui me dérange?
2) Quelle situation me conviendrait?
*Quelle serait la situation si je n’étais pas en colère?
3) Quels sont les obstacles?
*Qu’est-ce qui m’empêche de vivre la situation rêvée?
Suggestions
Essayez d’être aussi précis que possible
Si vous manquez de précision lorsque vous définissez le
problème, vous aurez du mal à savoir par où commencer
pour le résoudre. Par exemple, il serait difficile de résoudre
un problème de carte de crédit si vous vous contentez de dire :
« J’ai des problèmes d’argent ». Il serait mieux de dire :
« Je n’ai pas assez d’argent pour le paiement minimum de ma
carte de crédit. »
Limitez-vous aux faits
N’introduisez pas d’opinions personnelles dans votre définition, limitez-vous aux faits. Voici une mauvaise définition d’un
problème d’argent : « Ces gens de la compagnie de carte de crédit
sont vraiment désagréables ». Même si c’est vrai, cela n’aide pas
à résoudre le problème car vous ne pouvez les transformer en de
braves gens!
Ne donnez pas une définition trop étroite
Quand nous donnons une définition trop étroite d’un pro-blème,
il est difficile de trouver des solutions. Par exemple, vous
aimeriez voyager cet été, mais vous n’avez pas de voiture. Une
définition étroite serait : « Comment est-ce que je peux avoir
assez d’argent pour acheter une voiture en un mois? » Il serait
préférable d’aborder le problème ainsi : « Comment est-ce que
je peux voyager cet été tout en bouclant mon budget? » Lorsque
vous définissez votre problème de cette manière, l’achat d’une
voiture représente seulement l’une des options qui s’offrent
à vous : vous pourriez aussi obtenir un bon prix sur un billet
d’avion, voyager en autocar ou partir en voiture avec des amis.
MODULE 4 DU BIEN-ÊTRE : Résolution de Problèmes
3 étape
4 étape
« Comment puis-je savoir
que j’ai atteint mon but? »
Songez à des
solutions possibles
Fixez-vous quelques buts pour votre problème.
Il est facile de retomber dans de vieilles habitudes en
revenant constamment aux mêmes idées. Ce qui vient
à l’esprit en premier n’est pas toujours le mieux quand
il s’agit de problèmes difficiles.
e
Précis,
Mesurables,
Réalisables,
Concrets et
Délai déterminé
Par exemple, si j’ai des dettes, je pourrais avoir comme but
de « rembourser ma carte de crédit en douze mois » au lieu
de « de ne pas avoir de problèmes d’argent ».
5 étape
e
Choisissez une solution
Toujours choisir la meilleure solution pour votre problème, et
non la solution parfaite. Le secret consiste à choisir la solution
qui présente le plus d’avantages et le moins de désavantages.
(Quelle que soit la solution choisie, il y aura probablement des
aspects négatifs.) Utilisez les questions suivantes comme guide
pour choisir la solution la meilleure.
Cette solution m’aidera-t-elle à réaliser mon
but et à résoudre mon problème?
Si une solution ne résout pas le problème, c’est probablement
parce qu’elle ne représente pas le meilleur choix
e
Quantité : Il est plus facile de trouver une « bonne »
solution quand on a beaucoup de choix. Faites une liste
d’au moins trois ou quatre solutions : Le mieux est d’avoir
le plus d’options possible.
Ne jugez pas! Ne jugez pas immédiatement ces
solutions, bonnes, mauvaises ou farfelues. Vous aurez
plus de chances de penser à de nouvelles solutions si
vous incluez dans la liste des idées un peu folles.
Variété : Pensez à des solutions multiples.
Par exemple, si, parmi les solutions que vous avez à
vos problèmes financiers, une de vos méthodes est
d’emprunter à vos amis, à vos parents ou à vos frères
et sœurs, vous avez songé à trois solutions qui sont
toutes basées sur la même idée : emprunter de l’argent.
Vous cherchez des solutions de nature différente :
comme vendre certaines de vos affaires, chercher
des pièces de monnaie sous les coussins du canapé
ou trouver un deuxième emploi.
Autres suggestions
pour trouver des
solutions possibles :
Faites appel aux autres!
Si je choisis cette solution, quelles vont
être les répercussions, bonnes ou mauvaises,
pour moi?
Il nous arrive d’avoir des solutions qui pourraient très bien
résoudre le problème. Pourtant, si nous pensons qu’elles demanderaient un effort très pénible pour nous, elles pourraient
ne pas représenter le meilleur choix en ce moment.
Obtenez de nouvelles idées de vos amis, de votre
famille ou de professionnels. Il s’agit ici d’un aspect
important du soutien social qui peut aider à diminuer
votre stress. Pour plus de renseignements sur le
soutien social, consultez le module 3 sur le bien-être :
soutien social (disponible en anglais).
Combien de temps et d’efforts
cette solution demande-t-elle?
Les solutions qui demandent trop de temps et d’énergie
pourraient ne pas représenter un très bon choix, en
particulier s’il n’est pas réaliste pour nous de les mettre
à exécution.
Certaines solutions qui paraissent ridicules au
premier abord peuvent donner des résultats quand
elles sont combinées à d’autres idées. Par exemple,
les parents ont souvent besoin de résoudre ce problème : que faire de leurs enfants pendant tout l’été.
En combinant : « les envoyer sur la lune » et
« trouver quelqu’un pour s’occuper d’eux », vous
arriveriez à la solution : « inscrire nos enfants dans
un camp d’été pendant deux semaines. »
Cette solution comporterait-elle plus
d’avantages que de désavantages
si je la choisissais?
Lorsque vous estimez les avantages et les désavantages,
il serait bon de réfléchir aux répercussions de votre choix,
pour vous et pour les autres, maintenant et à l’avenir.
Combinez les solutions
Partenaires de la C.-B. pour l’information sur la santé mentale et les dépendances
Les objectifs devraient être:
3
2004 | Créée par Melisa Robichaud, MA, à l’intention d’Anxiety Disorders Association of BC au nom de l’information sur la toxicomanie et la santé mentale de BC Partners (BC Partners for Mental Health and Addictions Information)
4
MODULE 4 DU BIEN-ÊTRE : Résolution de Problèmes
6 étape
e
Passez à l’acte pour réaliser votre solution
Après avoir choisi une solution, vous devez élaborer un plan d’action! Détaillez toutes les
étapes nécessaires à la réalisation de votre solution. Si vous savez ce que vous avez à faire,
vous serez plus porté à agir.
7 étape
e
Évaluez vos progrès
Il est conseillé d’évaluer le succès de votre solution. Si vous avez résolu le problème, n’oubliez pas
de vous récompenser pour cette réussite. Si votre solution ne marche pas bien, n’oubliez pas que,
parfois, même avec la meilleure préparation, on n’obtient pas toujours les résultats escomptés.
Que pouvez-vous faire quand la solution ne semble pas donner les résultats désirés?
Posez-vous les questions suivantes :
• Ai-je correctement défini le problème?
• Mes objectifs n’étaient-ils pas réalistes?
• Y avait-il une meilleure solution?
• Ai-je bien réalisé la solution?
Pour de nombreux problèmes, il faut souvent reprendre plusieurs fois ces étapes avant d’arriver
à une solution satisfaisante. C’est normal, notamment dans le cas de problèmes plus difficiles
à résoudre.
!
Pour vous aider à travers toutes ces étapes, consultez notre feuille de travail de résolution de problèmes
à l’adresse : www.heretohelp.bc.ca/helpmewith/wellness4.shtml (disponible en anglais)
Note des auteurs : l’emploi du masculin ou du féminin dans ce document a pour seul objectif d’en alléger le texte.
Choix de références
• Dugas, M. J. (2002). Generalized anxiety disorder. In M. Hersen (Ed.), Clinical Behavior Therapy : Adults and Children. New York: Wiley.
• D’Zurilla, T.J. & Nezu, A.M. (1999). Problem-Solving Therapy. A Social Competence Approach to Clinical Intervention.
New York: Springer Publishing.
• Tisdelle, D.A. & St. Lawrence, J.S. (1986). Interpersonal problem-solving competency: Review and critique of the literature.
Clinical Psychology Review, 6, 337-356.
Vous pourriez également être intéressé par…
• McKay, M. & Fanning, P. (2002). Successful Problem-Solving. A Workbook to Overcome the Four Core Beliefs That Keep You Stuck.
Oakland, CA: New Harbinger.
• Macnaughton, E. (2003). Managing stressful or difficult situations: The structured problem solving approach (includes interactive
problem-solving worksheet). In Mental Disorders Toolkit by the BC Partners for Mental Health and Addictions Information at
www.heretohelp.bc.ca/toolkit/toolkit.php?doc=4_4_3
• York Health Service. (2002). Service User Handbook: Problem-Solving. UK: National Health Service. Consultez:
www.nyx.org.uk/modernprogrammes/mentalhealth/worddocs/york_health_services/nurse_led_handbook5.doc (disponible en anglais)