traitement de texte

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traitement de texte
LE MUSÉE D’ATENA
LE TRAITEMENT DE TEXTE
LA MACHINE À ÉCRIRE DES PREMIERS TEMPS
Au milieu du siècle dernier, des dactylos tapaient encore documents et courriers sur des machines à
écrire. Les travaux importants étaient confiés à un pool dactylographique : plusieurs dizaines de dactylos
étaient enfermées dans une salle, face au chef, avec leur machine… et un niveau sonore à la limite du
supportable.
La frappe sur une touche faisait frapper la feuille de papier par un marteau portant le caractère
correspondant. Un ruban encré était interposé devant la feuille, à l’endroit où tapaient les marteaux. Tout
était manuel et il fallait taper sur les touches avec une certaine force, constante pour avoir des caractères
d’aspect homogène, tout ceci en tapant le plus rapidement possible… question de rendement.
Une machine à écrire (vers 1940)
Musée danois d’art et de design de Copenhague (photo Michèle Germain)
Comme le photocopieur n’existait pas, les dactylos tapaient sur une couche de plusieurs feuillets
entrelardés de papier carbone. Le nombre d’exemplaires était forcément très limité et la dernière copie un
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peu pâlote. S’il y avait une faute, il fallait effacer à la gomme sur tous les exemplaires. Si c’était une grosse
faute, il fallait retaper toute la page.
La police de caractères était unique, la justification n’existait pas et tous les documents dactylographiés
avaient la même allure.
Texte dactylographié de 1935
LA MACHINE ÉLECTRIQUE
Vers les années 1960, la machine à écrire devint électrique, ce qui évitait d’avoir à taper comme une
brute sur les touches et simplifia grandement le travail des dactylos et diminua très sensiblement le niveau
sonore des machines.
C’est dans cette période qu’IBM lança la machine à écrire à boule.
Les marteaux étaient remplacés par une boule qui supportait tous les caractères et qui tournait pour
présenter le caractère à imprimer face au papier. Cette innovation permettait, enfin, de pouvoir changer de
police, tout simplement en changeant la boule. Astucieux, non ?
Machine IBM à boule (vers 1960)
Musée danois d’art et de design de Copenhague (photo Michèle Germain)
En 1979, la vedette du SICOB présentée par Olivetti, était la machine à écrire à marguerite dotée
d'un écran lumineux de 80 caractères qui pouvait représenter la longueur d'une ligne sur une feuille A4.
Pourquoi « à marguerite » ? Parce que les lettres étaient disposées sur les pétales d’un support en forme
de marguerite, ou pour être moins poétique, en rayons de vélo. Comme la boule d’IBM, la marguerite était
interchangeable et il suffisait de changer la marguerite pour changer de police et personnaliser ses
courriers.
Grâce à ces beaux objets, précieux pour l'exploitation de l'entreprise, sa productivité et son image de
marque, une lettre tapée sur une de ces machines n'était pas un simple courrier, Monsieur, mais votre
ambassadeur n'est-ce-pas ?
LA MACHINE PORTATIVE
Les machines professionnelles étaient lourdes et encombrantes.
Il y avait aussi un besoin de se déplacer avec sa machine à écrire – tout comme maintenant on se
déplace avec son ordinateur ou sa tablette. On a tous en tête l’image de l’écrivain qui ne se déplace jamais
sans sa machine à écrire.
On inventa donc la machine portative, dérivée du modèle primitif mais en plus léger et en plus compact,
fermée par un couvercle, comme une petite mallette.
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Machine portative fermée et ouverte (vers 1960)
(photos Michèle Germain)
LE TRAITEMENT DE TEXTE
La notion de traitement de texte apparut avec le développement de l’informatique.
Toutes ces belles machines à écrire avaient encore de nombreux défauts : difficulté d’obtenir des
exemplaires multiples, difficulté de correction, impossibilité d’archiver autrement que sur papier… Le
cauchemar des secrétaires était le retour des documents revenus de relecture pleins de correction, l’insert
d’un nouveau paragraphe nécessitant en général d’avoir à retaper toute la suite du document…
Les premières machines à traitement de texte dotées d’un disque, d’un écran et d’un clavier apparurent
vers la fin des années 1970. Il s’agissait de machines dédiées à cet usage. Du jour au lendemain, le
processus de correction fut simplifié de manière drastique, la mise en page étant automatiquement refaite
lors de chaque nouvelle édition du document.
Les traitements étaient au début assez rudimentaires, se contentant d’archiver sur disque et d’imprimer,
mais rapidement ils s’enrichirent de fonctions sophistiquées de mise en page et d’insertion d’images et
graphiques.
La microinformatique a depuis changé la donne en mettant le traitement de texte à la portée de tous.
Parmi les grands, il y eut d’abord Visio 4 puis Word. Le métier de dactylo a disparu, tout comme les pools
dactylographiques, chacun étant dorénavant capable d’éditer ses propres documents.
Samir Koleilat
Administrateur de Forum ATENA
Michèle Germain
Atelier d’écriture de Forum ATENA
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