La baleine boréale - Registre public des espèces en péril

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La baleine boréale - Registre public des espèces en péril
Pêches et Océans Fisheries and Oceans
Canada
Canada
La baleine boréale
de l’Est du Canada et de l’Ouest du Groenland
Consultations sur l’inscription en vertu de la
Loi sur les espèces en péril
La baleine boréale de l’Est
du Canada et de l’Ouest du
Groenland a récemment
été évaluée comme
espèce préoccupante par
le Comité sur la situation
des espèces en péril au
Canada. Avant de décider
si cette espèce sera
protégée en vertu de la Loi
sur les espèces en péril,
Pêches et Océans Canada
souhaite obtenir votre
opinion, vos commentaires
et suggestions au sujet
des répercussions
écologiques, culturelles et
économiques possibles de
son inscription ou sa
non-inscription.
Veuillez fournir vos
commentaires d’ici le
15 mars 2015.
L
a baleine boréale (Balaena
mysticetus) est un mysticète de
grande taille appartenant à la famille
des balénidés. L’espèce est aussi appelée
baleine franche boréale, baleine franche
du Groenland et baleine du Groenland.
Dans les langues autochtones du
nord, la baleine boréale est connue
sous les noms arviq ou arvik (inuktitut
et inuvialuktun), agkhovik (inupiat),
akhgvopik (yupik) et ittiv (tchouktche).
Elle a un corps en forme de tonneau
avec une tête massive et une grande
bouche arquée. Cette tête au crâne
épais surmontant un corps puissant
lui permet de fracasser jusqu’à 20 cm
de glace pour y percer des trous d’air.
Les baleineaux ont une longueur de
4,0 à 4,5 m à la naissance et sont d’une
Crédit photo :
J. Higdon, Pêches et Océans Canada
couleur noire brunâtre. Les adultes sont
de couleur noire avec quelques parties
blanches.
La population de l’est du Canada et de
l’ouest du Groenland est répartie sur
environ un million de km². Elle passe
l’été dans l’ouest de la baie de Baffin,
dans l’Extrême-Arctique canadien, dans
la partie nord du bassin de Foxe et dans
le nord-ouest de la baie d’Hudson. On
croit qu’elle hiverne dans des régions
où la banquise n’est pas consolidée,
comme dans le nord de la Baie
d’Hudson, le détroit d’Hudson, le centre
du détroit de Davis, le sud de la baie de
Baffin et au large de la côte ouest du
Groenland.
Inscription proposée en vertu
de la LEP : Préoccupante
Les baleines boréales de l’est de
l’Arctique ont été évaluées par le Comité
sur la situation des espèces en péril au
Canada (COSEPAC) en 2005. Elles ont
été séparées en deux populations qui
ont été toutes deux évaluées menacées.
En 2009, elles ont été réévaluées en une
seule population qui a été désignée
préoccupante.
Si l’espèce est inscrite comme
préoccupante en vertu de la Loi sur les
espèces en péril, un plan de gestion sera
élaboré.
La Loi sur les espèces en péril vise à
prévenir la disparition des espèces, à
prévoir leur rétablissement et à favoriser
la gestion des espèces préoccupantes.
Le Comité sur la situation des espèces
en péril au Canada (COSEPAC) a pour
mandat de mener des évaluations sur
la situation des espèces sauvages et
de classer ces dernières en fonction
de leur niveau de risque d’extinction
(espèce disparue, disparue du Canada,
en voie de disparition, menacée ou
préoccupante).
Avant de prendre la décision
d’ajouter une espèce à la Liste des
espèces en péril, le gouvernement
du Canada examine les preuves
scientifiques, les commentaires reçus
des Canadiens et des Canadiennes au
cours des consultations et les effets
socioéconomiques potentiels.
La planification du rétablissement est
effectuée pour l’ensemble des espèces
inscrites, et des interdictions entrent
en vigueur pour protéger les espèces
évaluées comme étant disparues
du pays, en voie de disparition, ou
menacées.
__________
Le processus de consultation
Dans le cadre du processus de
consultation, le gouvernement du
Canada aimerait connaître votre avis sur
l’inscription de la baleine boréale de l’est
du Canada et de l’ouest du Groenland
en tant qu’espèce préoccupante en
vertu de la Loi sur les espèces en péril. Il
aimerait aussi obtenir vos commentaires
sur les effets positifs et négatifs que
cette inscription pourrait avoir sur
vous, sur votre industrie, sur votre
communauté ou sur l’écosystème.
Menaces
La chasse commerciale à la baleine
était jadis la plus grande menace pour
la baleine boréale et la principale
raison pour laquelle l’espèce est en
péril dans certaines parties de son
aire de répartition. Bien que la chasse
commerciale soit illégale, une petite
chasse de subsistance est permise.
D’autres menaces peuvent inclure
des bruits sous-marins d’origine
humaine, les empêtrements, les
collisions avec les navires, la pollution
et les changements climatiques. La
prédation naturelle par les épaulards
peut aussi exercer une pression sur la population.
L’abondance totale actuelle est estimée à environ 6 000 individus. Selon les
connaissances traditionnelles autochtones et les relevés scientifiques, la population
serait en augmentation. La population est toutefois encore vulnérable en raison de
certains aspects de son cycle biologique tels que la longue durée de génération et
le taux de croissance naturelle très faible.
Importance particulière de l’espèce
La baleine boréale a déjà constitué une part importante de la nourriture
traditionnelle – et une ressource essentielle – des Inuits. La capture d’une baleine
signifiait nourriture, outils, équipement, abri, chaleur et lumière pour toute une
collectivité. L’épaisse couche de graisse de la baleine était non seulement une
excellente nourriture mais elle représentait la meilleure source d’huile pour éclairer
et chauffer. Les côtes et les os de la mâchoire étaient utilisés comme supports pour
le toit, et les vertèbres comme des blocs pour couper et hacher. D’autres os servaient
d’instruments et de patins de traîneau. Les fanons de la baleine servaient à retenir
ensemble les traîneaux et les armatures de kayak. Une chasse de subsistance
limitée et bien gérée a été récemment réintroduite tant dans la partie est que la
partie ouest de l’océan Arctique en vertu d’ententes territoriales avec les peuples
du Nunavut et de l’Inuvialuit. Cette chasse de petite envergure est rigoureusement
gérée.
Protection et rétablissement de l’espèce en vertu de la LEP
Les interdictions en vertu de la LEP ne s’appliquent pas aux espèces préoccupantes.
Pour fournir vos commentaires,
veuillez remplir et retourner le
questionnaire ci-joint à
[email protected]
ou visiter
www.registreLEP.gc.ca .
Les réponses seront prises en compte
lors de la prise de décision à savoir
s’il faut inscrire ou non l’espèce.
Mesures de gestion possibles
Si la baleine boréale de l’est du Canada et de l’ouest du Groenland est inscrite comme
préoccupante en vertu de la LEP, Pêches et Océans Canada, en collaboration et en
consultation avec les parties intéressées et ses partenaires, utilisera les meilleurs
renseignements disponibles pour élaborer un plan de gestion. Un plan de gestion
fixe des buts et des objectifs visant le maintien d’un niveau de population durable
d’espèces qui sont particulièrement sensibles à des facteurs environnementaux,
mais qui ne sont pas menacées de disparition.
Pour soumettre vos commentaires, complétez le questionnaire ou allez sur le
site web du Registre public des espèces en péril sous « Impliquez-vous »

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