Edition spéciale Journée Croix

Transcription

Edition spéciale Journée Croix
Le magazine de la Jeunesse de la Croix-Rouge suisse
THÈME
1/09
4–19
La CroixRouge:
une idée
devenue
réalité
A PROPOS
14
«Le pire, c’est
l’incertitude»
COMMUNITY SSS
20
Apprentis
sauveteurs
Croix-Rouge suisse
se
jeunes
> Links
www.chili-srk.ch
www.redcross.ch (SRK in
Aktion > Migration >
Gewaltprävention und
Konfliktbearbeitung >
Konfliktbearbeitung)
Sommaire
A PROPOS
Le magazine de la Jeunesse
de la Croix-Rouge suisse
Rédaction
Barbara Furrer
Parution 3 x par année
Pour ce numéro:
Thomas Berchem, Roman Erismann,
Carine Fleury, Barbara Furrer,
Caroline Grandjean,
Marcel Habegger, André Müller,
Céline Staub, Hansjörg Steffen
Concept graphique
Wassmer Graphic Design
www.wassmergraphic.ch
Editorial
4
La bataille de Solférino
8
«Utopie d’hier, réalité de demain»
Chère lectrice,
cher lecteur,
«Youth on the move» c’est sous
la bannière de ce slogan mobilisateur
que l’année 2009 est placée. Afin de
10
«Il est essentiel de refuser la fatalité»
14
«Le pire, c’est l’incertitude»
17
«Tutti fratelli»
INTERNATIONAL
18
Our world – your move
de la Croix-Rouge au niveau national comme international.
COMMUNITY
20
Apprentis sauveteurs
Ce numéro du «ready for red cross» traite des questions suivan-
22
Toutes les occasions sont bonnes
comment a-t-elle perduré jusqu’à nos jours? Quels sont les nou-
pour faire la fête
veaux Solférinos auxquels nous sommes confrontés? Le «ready
Editeur
Jeunesse de la Croix-Rouge suisse
Contact
Croix-Rouge suisse
Centre de compétences Jeunesse
Rainmattstrasse 10
Case postale
3001 Berne
[email protected]
www.redcross.ch/youth
3
COMMENTAIRE
commémorer les 150 ans de la naissance de l’idée de la Croix-Rouge suite à la bataille de Solférino,
plusieurs événements seront consacrés spécialement aux jeunes.
Nous espérons que les jeunes engagés au sein des Organisations de Jeunesse de la CRS participeront activement à ces événements et en profiteront pour nous faire partager leurs visions
tes: Comment l’idée de la Croix-Rouge est-elle née et surtout
for red cross» donne la parole aux jeunes. Il donne également la
24
Sauvetage en pleine nuit
26
Jeunes requérants d’asile en quête
parole à des acteurs et bénéficiaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
d’un avenir
Je te souhaite beaucoup de plaisir dans la découverte de ce
nouveau numéro du «ready for red cross»! Et surtout n’oublie
pas le slogan du Mouvement international de la Croix-Rouge et
du Croissant-Rouge pour l’année 2009: «Notre monde. À vous
Layout et Graphisme
SRK graphic-print
[email protected]
d’agir.»
Carine Fleury
Impression
Schellenberg Druck AG
Schützenhausstrasse 5
8330 Pfäffikon ZH
Responsable du Centre de compétences Jeunesse de la CRS
Publicité
Mediaforce AG
Pra Pury 7d
3280 Murten
Tirage
700 Ex. F, 4300 Ex. A
Consulte le magazine online de la Jeunesse de la CRS:
Nous publions régulièrement des articles sur la jeunesse à cette adresse: www.redcross.ch/mag/youth
Newsletter: www.redcross.ch/newsletter
Cette publication paraît
aussi en allemand.
«ready for red cross» est le magazine de la Jeunesse des Associations cantonales de la Croix-Rouge suisse,
de l‘Alliance suisse des samaritains, de la Société Suisse de Sauvetage et de la Société Suisse des Troupes Sanitaires.
CRS / 3.2009 / 700 F
Croix-Rouge suisse
se
jeunes
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La bataille
de Solférino
La combativité des
soldats n’a faiblit
que quand ils ont
pris conscience
du carnage qu’ils
avaient causé avec
leurs armes et
leurs baïonnettes.
24 juin 1859. Dans la chaleur étouffante qui enveloppe l’Italie du Nord, 300 000
soldats livrent une terrible bataille. Balles, grenades et baïonnettes font 40 000
morts. Des milliers de blessés sont abandonnés dans les tranchées. Comment un tel
bain de sang a-t-il été possible? Qui sont les acteurs de ce drame? Et quel lien la
Croix-Rouge entretient-elle avec cet événement?
Te x t e : A nd ré M ülle r
(Image: © CRS)
Le royaume réussit à gagner à sa cause
Sardes, alors même que la France est sur
Napoléon III, empereur de France. Soute-
le point d’entrer en guerre contre Vienne.
nu par l’armée française, le Piémont-Sar-
vaincus par l’armée française à Magenta,
Le combat prend vite de l’ampleur. Les tirs
La victoire militaire aura coûté extrême-
les Autrichiens se retirent dans la région
de grenades alternent avec les charges
ment cher: plusieurs dizaines de milliers
du lac de Garde afin de réorganiser leurs
de cavalerie et les régiments d’infanterie
de soldats sont tombés au combat. Au
Tout pour l’unité de la nation
daigne
Combats et malentendus
troupes. Une armée de soldats alliés fran-
se retranchent dans les collines avoisinan-
moins autant ont succombé à leurs blessu-
Le 19e siècle est celui du nationalisme. De
déployant des troupes sur la zone fron-
La guerre, entreprise rapidement, est
çais et sardes, conduite par Napoléon,
tes. L’excitation qui régnait au début fond
res dans les heures ou les jours qui ont
nombreuses nations européennes, qui
talière. L’empereur d’Autriche François-
marquée par deux grandes batailles
les poursuivent. Les deux généraux igno-
sous le soleil brûlant, et face à la cruauté
suivi. Ce carnage s’explique en partie par
vivaient jusque-là sous domination étran-
Joseph finit par déclarer la guerre aux
extrêmement sanglantes. Après avoir été
rent la position exacte de l’ennemi et leurs
des affrontements, l’instinct de survie se
la confrontation inattendue survenue au
gère, luttent pour leur indépendance:
armées se retrouvent subitement nez à
réveille. C’est un orage tempétueux et
petit matin et par la mauvaise prépara-
les Grecs, les Serbes ou les Bulgares.
nez, dans les environs de Solférino, au
l’obscurité soudaine qui contraignent les
tion des troupes: beaucoup de soldats
D’autres nations comme l’Allemagne et
petit matin du 24 juin 1859.
provoque
les
Habsbourg
en
Autrichiens à battre en retraite, abandon-
n’avaient encore rien mangé au moment
l’Italie essayent de réunir en un Etat-
nant le pays à l’ennemi après quinze heu-
de l’affrontement, ils venaient de faire des
Nation leur territoire morcelé, qu’elles
res d’une lutte acharnée.
heures de marche et étaient très affaiblis.
considèrent comme leur patrie.
«Un Souvenir de
Solférino»,
extrait du manuscrit
d’Henry Dunant
L’Italie d’aujourd’hui est à l’époque divisée entre les royaumes de Piémont-Sardaigne et de Naples, le Vatican, quelques
petites principautés et l’Empire austrohongrois. Ce dernier possède alors une
partie considérable de l’Italie du Nord, à
savoir la Lombardie et la Vénétie, qu’il
n’est pas disposé à céder. Après l’échec
d’une révolution nationale en 1848/49, le
Piémont-Sardaigne, sous la direction de
Cavour, président du Conseil, change de
stratégie et se cherche des alliés puissants
capables de soutenir les intérêts italiens.
4
ready for red cross – magazine de la CRS – 1/09
Avant son
unification, l’Italie
était divisée entre
différents royaumes
et principautés.
Grâce au mot
d’ordre «Tutti fratelli
– nous sommes tous
frères», Dunant
encourage
les bénévoles
à secourir toutes
les victimes sans
se soucier
de leur camp.
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> Links
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......
La première
Convention de Genève
(Image: © MICR)
Certains régiments avaient dû abandon-
après la bataille, abandonnant les bles-
ner leurs provisions et n’avaient sur eux ni
sés à leur sort. Tout manquait: eau, nour-
nourriture ni eau.
riture, pansements et médicaments. Voilà
le tableau qui s’offrit à Henry Dunant,
Des scènes tragiques se déroulaient des
alors qu’il se rendait à Castiglione, un vil-
heures encore après la fin officielle des
lage situé à proximité du lieu du drame.
combats. Des éclaireurs français ouvrirent
le feu sur des hommes de leur camp partis
Dunant est en voyage d’affaires – un
à la recherche de bois et de nourriture
voyage qui aurait dû le conduire jusqu’à
dans les environs. Des blessés autrichiens
l’empereur Napoléon. C’est donc par pur
fusillèrent des soldats français venus leur
hasard qu’il se retrouve témoin d’une
porter secours, croyant qu’ils voulaient les
scène dont l’atrocité le bouleverse et le
abattre. Un malentendu dû sans doute au
hantera longtemps. Le jeune Genevois
fait qu’une grande partie des Autrichiens
assiste ainsi à la mort de nombreux sol-
ne parlaient que croate ou hongrois. Il
dats qui succombent à leurs blessures
était tellement difficile de se comprendre
parce qu’aucun soin approprié ne leur est
Alors que la bataille
de Solférino
n’a eu que de
modestes retombées
politiques, elle a
joué un rôle
primordial dans
le domaine
humanitaire, avant
tout grâce
à Henry Dunant.
Conséquences humanitaires
enjeux, le service sanitaire a dû s’adapter
d’une catastrophe militaire
lui aussi.
Alors que la bataille de Solférino n’a eu
que de modestes retombées politiques,
L’initiative de Dunant a enfin été à l’ori-
elle a joué un rôle primordial dans le
gine du premier accord international en
domaine humanitaire, avant tout grâce à
la matière, à savoir la Convention de
Henry Dunant. S’appuyant sur les expé-
Genève pour l’amélioration du sort des
que la méfiance resta grande de part et
prodigué. Très vite, il décide d’organiser
riences faites à Solférino, ce dernier a
militaires blessés dans les armées en cam-
d’autre.
lui-même les secours. Il fait appel à des
jeté les bases de deux des principales
pagne.
Dunant coordonne les secours
volontaires, qu’il trouve essentiellement
frères», Dunant encourage les bénévoles
institutions du Mouvement de la Croix-
parmi les femmes et les filles de Castiglio-
à secourir toutes les victimes sans se sou-
Rouge.
Un symbole facilement reconnaissable
cier de leur camp.
Tout d’abord, il a développé un concept
les membres du service sanitaire et d’évi-
Les volontaires prennent les blessés chez
de sociétés de secours nationales dont la
ter que se reproduisent les malentendus
eux et partagent avec eux leurs maigres
mission consisterait à former des volontai-
tragiques auxquels Dunant avait assisté à
victuailles. Leur dévouement impressionne
res en temps de paix pour qu’ils puissent
Solférino. Les hôpitaux militaires devaient
beaucoup Dunant. Il regrette toutefois
fournir les premiers soins aux blessés en
être respectés par les parties adverses
que de nombreuses personnes désireuses
cas de guerre. De cette idée sont nées les
comme des zones neutres et non militari-
de se rendre utiles ne le puissent pas par
près de 200 Sociétés nationales de la
sées. Mais quelques lignes ne suffisent
manque de connaissances élémentaires
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui
pas pour rendre compte de l’étendue de
en matière de soins.
offrent depuis un soutien précieux aux
la convention. Elle a en tout cas incarné
victimes de conflits.
un signe d’humanité essentiel en ces
Le principal problème résidait dans le
ne, auxquelles viennent s’ajouter des tou-
soin aux blessés. La plupart des médecins
ristes et des voyageurs. Grâce au mot
s’étaient retirés avec le gros des troupes
d’ordre «Tutti fratelli – nous sommes tous
permettrait d’identifier les volontaires et
temps où la gestion de la guerre, et la
La bataille de Solférino a
mise à mort elle-même, étaient gagnées
marqué un tournant dans la
par l’industrialisation.
Une croix rouge: signe facilement
reconnaissable qui permet de protéger
le personnel soignant en temps de guerre.
Ce brassard a été porté par le D r Appia,
un fondateur du CICR, entre 1864 et 1870.
(Image: © ICRC)
conduite de la guerre.
Si autrefois de petites armées royales s’affrontaient, les combats opposent désormais des troupes massives disposant de
fusils au temps de chargement réduit
et à la portée décuplée – une révolution
Un soldat blessé est soigné
par une femme de Castiglione.
(Image © Photothèque CICR (DR)/LE ROUGE, Georges)
6
ready for red cross – magazine de la CRS – 1/09
Sources:
> Harry Hearder, Italy in the Age of the Risorgimento
1790–1870. New York, 1983.
> Henry Dunant, Un Souvenir de Solférino. Zurich, 1959
(nouvelle édition).
> Page 4, carte: http://de.wikipedia.org/wiki/
Risorgimento de: Putzger historischer Weltatlas
technique responsable de l’augmentation
effroyable du nombre de morts et de
blessés. Pour faire face à ces nouveaux
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«Utopie d’hier,
réalité de demain»
(Image: © CRS)
(Image: © Henrik Sellin, Swedish Red Cross)
Henry Dunant
Quelles idées d’Henry Dunant sont encore d’actualité? Où s’engagerait-il aujourd’hui
pour un monde plus humain? Et que fait la nouvelle génération pour changer le
monde? «ready for red cross» a interrogé de jeunes bénévoles de la CRS.
tenir le service sanitaire de l’armée en
«Chacun doit trouver sa pro-
temps de guerre. Son appel donne
pre manière de redonner quel-
naissance à un mouvement internatio-
que chose au monde en remer-
nal sans précédent, et une révolution
ciement de ce qu’il a reçu. Ma
humanitaire s’amorce avec la fondation
voie est d’être bénévole en
du CICR en 1863.
Suisse, et non pas dans des
Les années suivantes, Dunant s’engage
pays lointains. Car, ici aussi, il
partout en Europe avec passion et suc-
y a beaucoup à entreprendre
cès pour la fondation de Sociétés natio-
et bien des opinions à faire
nales de la Croix-Rouge. Mais sa car-
changer.»
Henry Dunant est né le 8 mai 1828 à
rière professionnelle ne connaît pas la
Adrian Honegger, 25, Help
Genève. Dès l’enfance et dans sa jeu-
même réussite. Il fait faillite, quitte
nesse, sa foi religieuse le pousse à s’en-
Genève et le CICR, s’isole et tombe
gager socialement.
dans l’oubli au point qu’on le croit mort.
Le 24 juin 1859, lors d’un voyage d’af-
Sans le sou, il vagabonde en Europe et
«Henry Dunant dénoncerait
«La conviction d’Henry Dunant que tout homme
faires, Dunant est le témoin involontaire
s’établit finalement à Heiden, bourgade
«Aujourd’hui, Henry Dunant
aujourd’hui l’existence de
démuni a droit à un traitement médical, sans dis-
de la sanglante bataille de Solférino
appenzelloise, en 1887. En 1895, un
discuterait certainement avec
Guantánamo et visiterait les
tinction de sexe, d’âge, de couleur de peau, de
(cf. article p. 4–7). Trois ans plus tard, il
journaliste retrouve sa trace dans un
Barack Obama de la fermeture
camps de réfugiés.»
religion ou de nationalité, est une idée que nous
publie un ouvrage intitulé «Un souvenir
hôpital régional et rappelle à l’opinion
de Guantánamo.»
Anne-Sophie Klee, 18, CRJ BE
essayons toujours de concrétiser.»
de Solférino». Dans ces pages, il exige
l’existence du fondateur de la Croix-
Stefan Ganz, 22, Help
Fabian Lengwiler, 19, CRJ SG
la signature d’une convention interna-
Rouge. Le vieil homme est alors couvert
tionale garantissant la protection des
de dons et de distinctions. En 1901, il se
victimes de la guerre. Il y propose en
voit décerner le premier Prix Nobel de
outre de fonder des sociétés de secours
la paix.
«Il s’engagerait dans les régions
dans tous les pays. Celles-ci auraient
Henry Dunant s’éteint le 30 octobre
«J’explique à mes amis que
«Je pense qu’il s’engagerait
pour plus d’humanité dans des
en guerre et dans le Tiers-
pour mission de former, en temps de
1910 à l’âge de 82 ans. Il est inhumé au
tous les êtres humains sont
en voie de développement à tra-
«Pour moi, la vision d’Henry
Monde afin de garantir que les
paix, des volontaires capables de sou-
cimetière Sihlfeld à Zurich.
égaux, qu’ils soient noirs ou
vers des collectes et donations.»
Dunant qui dit que chaque être
victimes et les pauvres reçoivent
blancs. J’essaie également de
Sara Borer, 20, SSTS
humain a la même valeur et
des biens de première nécessité
résoudre les différends entre
qu’on est tous pareils, tous
et que les besoins fondamen-
«Je suis responsable
des connaissances.» Sara Borer,
humains, est trop souvent
taux soient couverts.»
«L’idée que l’on agit et aide de
de Help Küssnacht et
20, SSTS
oubliée. Mais je comprends
Regula Stalder, 25, Help
pays en guerre et dans des pays
«Dunant s’engagerait dans le
manière désintéressée, indépen-
enseigne aux enfants
cela, il y a aujourd’hui trop de
damment de la nationalité ou
quelques rudiments
frontières, trop de drapeaux,
d’autres critères. Une aide sans
de la pensée d’Henry
de religions.» Nils Riva, 16, CRJ VS
limites.»
Dunant. Son idée maî-
Daniela Abplanalp, 23, CRJ BE
tresse: aider les per-
Tiers-Monde, en Afrique et dans
les pays pauvres, qui ne dis-
«Je fais beaucoup de bénévolat
posent pas d’une aussi bonne
pour permettre aux enfants et
médecine.»
aux jeunes qui aiment nager de
«Les activités de jeunesse per-
Sandro Coatti, 17, CRJ BE
pratiquer leur hobby.»
mettent de former des jeunes et
gement bénévole consiste à faire passer
Dave Sennerich, 29, SSS
de leur transmettre des valeurs
un bon moment à ces enfants (réfugiés
importantes.»
en Suisse avec leurs parents).»
Patrizia Gilgen, 35, SSS
Joanna Menet, 24, CRJ ZH
8
ready for red cross – magazine de la CRS – 1/09
sonnes en situation de
«Lors de nos après-midis de jeux, nous
détresse.»
jouons et faisons du bricolage avec les
Maya Staub, 22, Help
enfants du centre de transit. Mon enga-
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(Image: © MICR)
A
Le Musée international de la Croix-Rouge
et du Croissant-Rouge. Les deux
drapeaux symbolisent la protection
des personnes dans le besoin mais
également ses limites: le Mouvement de la
Croix-Rouge ne peut venir en aide à tous
les êtres humains sur terre.
«Il est essentiel
de refuser la fatalité»
Beaucoup de membres du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
s’engagent pour que la vision d’Henry Dunant devienne réalité. Parmis eux: Roger
Mayou, directeur du Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,
et Graziella Piccolo, déléguée du Comité International de la Croix-Rouge (CICR).
Chacun s’engage à sa façon, mais poursuit les mêmes objectifs.
Comment en êtes-vous arrivés à
sonne dont le profil s’apparenterait à celui
intégrer le Mouvement de la Croix-
d’un gestionnaire culturel. Je n’avais
Rouge et du Croissant-Rouge?
jamais pensé au Musée de la Croix-Rouge
Madame Piccolo, Monsieur Mayou,
Madame Piccolo: L’envie de travailler
mais le défi m’a tout de suite intéressé.
pouvez-nous
dépeindre
dans une organisation comme le CICR
Pouvoir mettre mes compétences au ser-
vos activités au sein de la Croix-
m’habite depuis que je suis toute petite.
vice d’une cause passionnante, respecta-
vous
Rouge?
De plus, j’ai toujours eu envie de travailler
ble et indispensable me procure depuis
Madame Piccolo: J’ai terminé ma mis-
à l’étranger. Ayant vécu au Brésil, j’y ai
10 ans un bonheur permanent.
sion hier! Responsable du département
côtoyé la misère sociale qui m’a sensibili-
de communication de la délégation du
sée à la question des inégalités et des
CICR à Kaboul, mon travail comportait
injustices. Le désir d’aider les autres a
les activités de terrain des délé-
plusieurs aspects: entretenir des liens
toujours été omniprésent. J’ai eu de la
gués?
avec les médias et divers groupes d’inté-
chance de choisir une branche académi-
Monsieur Mayou: Dans ce Musée,
rêt, parler de la situation humanitaire et
que qui m’a dirigée sur la voie des rela-
nous parlons du travail du mouvement,
collaborer avec plusieurs secteurs de la
tions internationales. C’est lorsque je tra-
mais le travail du mouvement, c’est avant
société civile et militaire Nous avons aussi
vaillais au Brésil pour Human Rights
tout le travail des délégués sur le terrain.
coopéré avec les universités, les cercles
International que mon futur chef de délé-
Je crois que nous avons cette mission de
religieux, l’armée ou encore la police
gation m’a contactée pour me proposer
mettre en lumière le terrain sinon les
Tête-à-tête
(Images: © CRS)
I nt e rl o c u tr ice :
C a ro l i ne G randje an
Quel lien possède le musée avec
afghane.
de travailler pour le CICR. Dès lors, je vis
expositions seraient sèches et n’intéresse-
Monsieur Mayou: En tant que direc-
une belle histoire avec la Croix-Rouge.
raient pas.
teur du Musée, je m’occupe essentielle-
Monsieur
Piccolo: Exactement, ce
du Musée d’art et d’histoire de Fribourg (CH) dans un
ment de fixer les lignes stratégiques et de
franchement, j’ai atterri dans le mouve-
Musée parle de ce que nous faisons et il
premier temps, il a exercé plus tard en tant que
Mayou: Pour répondre
Madame
Né en 1954, Roger Mayou a obtenu après ses études
une licence en histoire de l’art. Conservateur-adjoint
vérifier qu’elles soient respectées. Je me
ment par hasard. Il y a dix ans, le Musée
est très réaliste. Il doit être compliqué
conseiller artistique de l’UBS. Il a pris la direction
consacre au maintien de la politique
connaissait quelques problèmes et le
d’ailleurs de définir une stratégie, les
du Musée international de la Croix-Rouge en juin 1998.
générale du musée, aux expositions, aux
conseil de fondation a décidé que le nou-
priorités et les points d’intérêt du Musée.
manifestations, à la gestion financière et
veau directeur ne devait plus être un
Mais il est évident que les opérations de
à la communication.
ancien délégué CICR mais plutôt une per-
terrain sont la substance du musée et je
10
ready for red cross – magazine de la CRS – 1/09
Madame Graziella Piccolo est originaire du Brésil.
Elle travaille pour le CICR depuis 1995 et vient de terminer
une mission de terrain en Afghanistan en tant que
responsable de la communication. Elle a quitté la Suisse
à la fin du mois de décembre 2008 pour une nouvelle
mission d’environ 18 mois en Irak.
Croix-Rouge suisse
se
jeunes
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tire un coup de chapeau à Monsieur
Comment, chacun à un niveau
des comportements solidaires que je
différent, vivez-vous l’inhumanité
retrouve Henry Dunant. Et la notion de
Monsieur Mayou: Mon travail est
que vous rencontrez?
bien moins difficile que le vôtre, moins
Madame Piccolo: On apprend à faire
dangereux aussi. Je n’aurais pas la force
face à l’horreur petit à petit, avec l’expé-
d’exercer une telle activité, d’être confron-
rience, et à gérer la pression que les
té au quotidien à des situations épouvan-
situations nous imposent. Pour cela, il faut
tables. Nous, nos risques sont légers. Ils
tout d’abord être convaincu de ce que l’on
consistent à monter une exposition qui
fait, être réaliste face à nos limites et vis-
intéressera les visiteurs. On a toujours
à-vis de ce que nous pouvons entrepren-
plus d’envie que de possibilités de faire
dre. D’ailleurs, les deux drapeaux qui se
des expositions alors pour choisir laquelle
situent à l’entrée du Musée représentent
pourrait amener une réflexion et enthou-
bien les limites du mouvement et de notre
siasmer le public, on doit bien connaître
travail: ils recouvrent une partie de la sur-
«La solidarité,
on la retrouve chez
chacun d’entre
nous, entre les murs
de ce Musée,
chez les délégués,
chez les visiteurs
et surtout,
chez les jeunes.»
Graziella Piccolo
ce Musée, dans chaque visiteur qui vient
ici, chez les individus qui travaillent sur le
touchée par le Mouvement.
Monsieur Mayou: Faire perdurer la
vision d’Henry Dunant est le travail quotidien du Musée. Nous diffusons à la fois
l’histoire du Mouvement et le travail qui
est accompli aujourd’hui.
Monsieur Mayou, pourquoi les
face mais pas sa totalité et c’est exacte-
jeunes devraient-ils venir visiter le
ment ce dont nous devons être conscients.
Musée?
lenge que vous avez de déterminer ce qui
Nous pouvons agir et protéger une popu-
légitime. Il faut savoir ce que l’on peut
Chaque visiteur va découvrir une série de
va intéresser les gens! J’ai pu me rendre
lation mais nous ne pouvons accomplir
montrer et ce à quoi nous devons renon-
problématiques qui touche le monde
compte à quel point la mise en place
de miracle ni avoir prise sur tout car nous
cer. Quelle limite ne pouvons-nous pas
contemporain dans ce qu’il a de com-
d’une exposition exigeait une longue
n’incarnons qu’un élément d’un long pro-
franchir? C’est parce que la question de
plexe et de difficile. Mais malgré toute
réflexion et parfois ça peut devenir bien
cessus. Mais il est tout de même très
la limite se pose continuellement que nous
l’horreur qui se déroule continuellement
plus complexe que ce que nous réalisons
culpabilisant de manger à sa faim, d’avoir
nous focalisons sur le travail du Mouve-
sous nos yeux, il pourra constater qu’une
nous
ment, c’est-à-dire sur la réponse à ces
réponse est toujours possible, que chacun
côtoyons n’ont rien. S’il n’y a ni conviction
situations plutôt que sur les situations
peut agir, trouver en lui-même des répon-
ni sens à l’action réalisée, c’est trop dur.
elles-mêmes.
ses et que finalement, il n’y a pas de fata-
lorsque
ceux
que
Tête-à-tête
il est impossible de ne pas être touchés
«Our world – your move», la nou-
pour agir et contribuer à un monde
Deux personnes issues
par
dans
velle campagne du CICR et du
meilleur. C’est le message que veut diffu-
de secteurs différents de la
laquelle certains vivent. Il faut être extrê-
FICR, décrit bien la vision d’Henry
ser le Musée. Les jeunes sont très
Croix-Rouge se ren contrent.
mement forts, vivre avec l’inhumanité, et
Dunant, et vous, quelle contribu-
conscients des difficultés du monde et
même développer une certaine résilience.
tion amenez-vous pour la faire
nous voulons leur faire comprendre sim-
➔ Quel est leur rapport à la
J’ai mis en place des mécanismes de
perdurer?
plement qu’ils sont capables d’agir.
décompression mais chacun trouve sa
Madame Piccolo: Je vais continuer à
propre stratégie pour pouvoir continuer à
maintenir cet intérêt vis-à-vis d’autrui, des
être convaincu. Il n’y a pas de formule
injustices et des inégalités. Quoi que je
magique qui puisse convenir à tout le
fasse, je rechercherai des situations dans
Croix-Rouge?
en son sein?
➔ Ont-elles des points communs, des
divergences?
conditions
d’existence
(Image: © IKRK/SAAD)
et du Croissant-Rouge
lesquelles je peux, à mon niveau, être
utile. C’est ma profession, mais l’un des
Au cours d’un entretien à bâtons rom-
suis plutôt confronté à des images et je ne
éléments fort du mouvement est le volon-
pus, «ready for red cross» sonde leurs
peux que parler de ma toute petite expé-
tariat, des gens qui, comme Henry Dunant,
Heures d’ouverture:
12
Omar, 2008.
Le CICR à Bagdad,
Irak. Un délégué
du CICR distribue
de l’aide alimentaire à des femmes
divorcées et veuves.
de la Croix-Rouge
monde.
17, Avenue de la Paix, 1202 Genève
www.micr.ch
rience de terrain que j’ai pu vivre au
donnent de leur personne gratuitement.
Tous les jours (sauf le mardi)
début de mon activité au Musée. Dans le
C’est lorsque je vois des jeunes qui se
10h – 17h.
Musée, la question de l’inhumanité est
mobilisent bénévolement et qui possèdent
ready for red cross – magazine de la CRS – 1/09
(Image: © IKRK/KOKIC,
Marko, 2007)
Musée International
Monsieur Mayou: Pour ma part, je
motivations.
Le CICR en Afghanistan. Un délégué
du CICR visite un
prisonnier au centre
de détention des
mineurs dans la
prison centrale de
Kandahar. Grâce à
l’engagement du
CICR, les prisonniers
ne sont plus enchaînés aux pieds.
lité. Il est essentiel de refuser la fatalité
On travaille toutefois avec des humains et
les
(Image: © CRS)
terrain, chez chaque personne qui est
notre public.
l’électricité
Devant l’entrée du
Musée international
de la Croix-Rouge
et du CroissantRouge à Genève.
solidarité, on la perçoit entre les murs de
Madame Piccolo: C’est un grand chal-
➔ Quelle activité poursuivent-elles
Musée: www.micr.ch
CICR: www.icrc.org
(Image: © V. Ott, MICR).
Mayou pour son travail.
sur le terrain!
> Liens
Des objets réalisés
par des prisonniers
sont présentés.
Croix-Rouge suisse
se
jeunes
13
A
> Links
Le Service de recherches de
la CRS enregistre des demandes
et des informations en
provenance du réseau mondial
de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge. Derrière chaque lettre se cache un destin.
S
P R O P O
«Le pire,
www.chili-srk.ch
www.redcross.ch (SRK in
Aktion > Migration >
Gewaltprävention und
Konfliktbearbeitung >
Konfliktbearbeitung)
transmettre. Ce faisant, il pose la première
pierre du Service de recherches de la
Croix-Rouge.
c’est l’incertitude»
Sur le champ de bataille de Solférino, Henry Dunant rédigeait des lettres pour le
compte de soldats blessés et mourants. Sans son intervention, les familles n’auraient
jamais rien su du destin de leurs maris et fils. Aujourd’hui encore, conflits armés,
Rétablir les liens
«Nous faisons bien plus qu’essayer de
Pour Samad Sakhaye, c’est là
localiser des personnes», explique Nicole
une réalité. Depuis près de
Windlin, responsable du Service de
quatre ans, ce jeune Afghan
recherches de la Croix-Rouge suisse
de 22 ans vit en Suisse. Avec
(CRS). Les activités déployées visent toutes
l’aide du Service de recher-
à rétablir le lien entre les membres d’une
ches de la CRS, il essaie de
famille qui se sont perdus de vue.
retrouver ses parents. Il a
accepté de raconter son his-
catastrophes et flux migratoires séparent des milliers d’êtres humains. Le Service
La tâche principale du service consiste à
de recherches de la Croix-Rouge tente de rétablir les liens entre les personnes dis-
rechercher des disparus. Toute personne
parues et leurs proches.
résidant en Suisse qui a perdu le contact
I n t e rlo c ut ri c e : B arbara Furre r
J’ignorais où je me trouvais. Dans la rue,
j’ai rencontré un Pakistanais qui comprenait ma langue. Il m’a dit que j’étais en
et y déposer une demande de recherches.
Ready:
Nicole Windlin enregistre toutes les infor-
perdu la trace de tes parents?
Suisse et m’a expliqué ensuite comment
mations utiles à l’enquête. Dans son tra-
Samad: En Afghanistan, mon père était
déposer une demande d’asile. C’est ce
vail, elle s’appuie sur le réseau mondial
persécuté en raison de ses convictions poli-
que j’ai fait en mars 2005, au centre d’en-
du Mouvement: en effet, les Sociétés
tiques. Mes parents et moi avons donc
registrement de Bâle.
Samad,
comment
as-tu
nationales de la Croix-Rouge ou du Crois-
vécu trois ans en Iran. A l’expiration de
«Ah! Monsieur, si vous pouviez écrire à
sant-Rouge de 185 pays disposent elles
notre permis de séjour, nous avons dû par-
Comment as-tu entendu parler du
mon père qu’il console ma mère!» Telle
aussi d’un tel service. Les délégations du
tir. Nous nous sommes réfugiés en Turquie
Service de recherches de la CRS?
est la supplication que le jeune caporal
Comité international de la Croix-Rouge
et, de là, avons essayé de gagner l’Angle-
Par l’assistante sociale qui s’occupait de
Claudius Mazuet adresse, les larmes aux
(CICR) contribuent également à retrouver
terre avec l’aide d’un passeur. Ce dernier
moi au centre de transit Neuenegg, où
yeux, à Henry Dunant. Il sait que son état
la trace de personnes dont on est sans
nous a dit qu’il ne pouvait pas nous trans-
j’habitais à l’époque. Grâce à elle, j’ai
est désespéré. Dunant note l’adresse,
nouvelles. Nicole Windlin s’adresse à ces
porter les trois en même temps. J’ai dû lais-
déposé une demande de recherches.
Claudius expire. De retour à Genève, il
différentes instances qui, sur place, met-
ser mes parents sur place et monter dans
écrit: «Les parents, qui demeuraient rue
tent tout en œuvre pour retrouver l’inté-
une voiture. J’ai passé la nuit dans une
Que cela signifie-t-il pour toi que
d’Alger 3, à Lyon, et dont ce jeune
ressé. En cas de succès, la Croix-Rouge
cave. Le lendemain matin, on m’a transféré
la CRS recherche tes parents?
homme, engagé comme volontaire, était
demande l’accord de ce dernier avant
dans un camion. J’ai cru y rejoindre mes
Cela me donne du courage. Nicole Wind-
le fils unique, n’ont eu d’autres nouvelles
d’informer ses proches.
parents, mais ils n’étaient pas là. Je ne les
lin enquête dans beaucoup de pays et ne
ai plus jamais revus. Je ne pouvais guère
perd pas espoir. Elle m’a raconté avoir
Le message Croix-Rouge –
communiquer avec le passeur et ne sais
retrouvé des personnes disparues après
source de réjouissance
pas ce qu’il s’est réellement passé.
plusieurs années. Elle explore sans cesse
de leur enfant que celles que je leur ai
données.»1
(Images: © CRS)
toire à ready for red cross.
avec un proche peut s’adresser à la CRS
Text e: B a rb a ra Fu rre r,
Ha nsjörg St ef fen
Nicole Windlin,
responsable du
Service de recherches de la CRS,
assume son travail
parfois empreint
de tristesse: «C’est
un privilège que
d’apporter son soutien à des personnes en détresse.»
Vivre dans
l’incertitude
Sur le champ de bataille de Solférino,
Il existe de nombreuses raisons pour les-
Dunant s’enquiert des derniers souhaits
quelles, aujourd’hui encore, des membres
Comment es-tu arrivé en Suisse?
elle m’appelle. Si les nouvelles sont mau-
des mourants, note l’adresse de leurs pro-
d’une famille ne peuvent plus garder le
Quand le camion s’est arrêté, on m’a som-
vaises, cela me rend triste. Parfois, je suis
ches ainsi que le message d’adieu à leur
contact. Après un tremblement de terre,
mé de descendre et le passeur est parti.
en colère.
d’autres pistes. Dès qu’il y a du nouveau,
par exemple, les lignes téléphoniques sont
1
14
ready for red cross – magazine de la CRS – 1/09
Henry Dunant. 1862. Un Souvenir de Solférino.
souvent coupées et les services postaux
Croix-Rouge suisse
se
jeunes
15
A
S
P R O P O
Le service de recherches est actif
dans le monde entier. Au Rwanda,
90% des familles de mineurs non
accompagnés ont pu
être retrouvés grâce aux photos.
(Image: V. Ott, MICR)
Comment se passe ta vie ici en
Suisse?
C’est difficile, j’ai un permis F (admission
provisoire). J’ai peur d’être expulsé du
jour au lendemain. Je me demande tout le
temps où sont mes parents, ce qu’il leur
est arrivé, s’ils me recherchent eux aussi et
pourquoi je ne les ai pas trouvés jusqu’à
maintenant. L’incertitude me tourmente, je
me fais du souci.
Heureusement, j’ai commencé au mois
d’août un apprentissage en tant que boulanger-confiseur. Le travail est dur, mais je
suis heureux d’avoir la possibilité de suivre une formation. C’était difficile de trouver une place. Une fois, j’ai eu l’idée de
faire un apprentissage à l’essai chez un
peintre. Je me suis rendu chez lui pour me
présenter et j’ai sonné. Il m’a claqué la
ne fonctionnent plus. De même, un détenu
également au Service de recherches. Il
porte au nez. De telles expériences sont
à Guantánamo n’a pas le droit de se
s’agit de les aider à faire le deuil, à tour-
douloureuses. Quand cela m’arrive, je me
manifester directement auprès de sa
ner la page. Il est important pour chacun
sens seul et j’aimerais que mes parents
famille. Dans de telles situations, la Croix-
de savoir à quoi s’en tenir, de connaître le
soient là.
Rouge joue les intermédiaires: son Service
destin de la personne aimée. «Le pire,
de recherches transmet un «message
c’est l’incertitude», souligne notre interlo-
Que fais-tu pour ne pas perdre
Croix-Rouge». Celui-ci peut contenir une
cutrice. Elle ronge et obnubile ceux qui en
espoir?
lettre, des photos, voire des documents
sont la proie, au point qu’ils ne peuvent
Je recherche moi aussi mes parents, et
officiels, tels qu’un acte de naissance. Un
plus penser à rien d’autre. Chaque fois
mes amis m’encouragent. Et Nicole Wind-
message Croix-Rouge est souvent la pre-
que Nicole Windlin doit communiquer
lin n’abandonne pas. Parfois, j’aurais
mière et seule possibilité de renouer avec
une mauvaise nouvelle, elle en est affec-
envie de reprendre contact avec mes deux
sa famille. Quand il atteint son but, il est,
tée: «Ce travail me touche profondément,
sœurs restées au pays. Mais je me retiens,
pour tous, une source de réjouissance.
je partage le chagrin de mes interlocu-
car j’ai peur de leur causer des ennuis
teurs.» Cependant, malgré la lourdeur de
avec les autorités afghanes. Je ne vou-
Destins tragiques – peine
la tâche, elle trouve beaucoup d’aspects
drais en aucun cas les mettre en danger.
partagée
positifs à son activité: «Les gens sont très
Alors, tant que je ne sais rien de plus pré-
Mais il arrive aussi que la résolution d’un
reconnaissants de notre soutien. Ils sen-
cis, je continue simplement d’espérer.
cas débouche sur un drame. «Retrouver la
tent que nous nous battons pour eux sans
trace d’une personne portée disparue,
perdre l’espoir de retrouver l’être cher.»
Merci pour cet entretien. Nous te souhai-
c’est parfois constater qu’elle n’est plus en
tons beaucoup de chance!
vie», dit Nicole Windlin. La lourde tâche
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La bataille de Solférino est entrée dans l’histoire pour deux raisons: la cruauté de
ses combats et le fait qu’elle fut le point de départ de la fondation d’une œuvre
d’entraide appelée aujourd’hui Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Voici
quelles sont les activités prévues pour commémorer les 150 ans de Solférino.
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> Liens
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Apprentis sauveteurs
Quoi? Un cours de sauvetage aquatique pour les enfants à partir de
six ans? Si le cours de la SSS d’Illnau-Effretikon à Fehraltorf (ZH) n’a
rien d’une formation classique de nageur sauveteur, il permet néan-
Prêts à piquer
une tête. «Bonbon
à la framboise»,
tel est le signal que
les enfants guettent,
l’oreille tendue.
moins aux enfants de s’initier aux principes des secours aquatiques
et de faire maintes découvertes. Aperçu.
Text e: Cél ine St a ub
«Rien de mieux comme échauffement», dit
blocs théoriques ennuyeux. Ils auront
à la framboise.» Dès qu’ils entendent
avec le sourire Vera Henggeler en me
maintes occasions de se colleter avec tout
«bonbon à la framboise», les enfants
Le ciel s’est obscurci et la nuit s’abat sur le
désignant le groupe d’enfants. Quelques
ça plus tard.»
plongent dans l’eau. Ceux qui ont sauté
paysage telle un dais que rien ne retient.
minutes plus tard, tous les bambins sont
Sans compter qu’il fait froid. Un froid de
assis bien alignés sur les marches de la
Entre-temps, le groupe s’est scindé en
chance.
canard, même. Parfois, le moteur d’une
piscine. Le moment est venu pour les trois
deux. A l’extrémité profonde de la piscine,
Un petit rituel de clôture dont le succès ne
voiture perce le silence. Mais à peine a-
monitrices de leur présenter le pro gramme
les enfants apprennent le crawl: les mains
se dément pas. Les petits ont déjà hâte
t-on poussé la porte de la piscine cou-
de la soirée.
sur la tête et le corps tendu, ils se propul-
d’être à la prochaine séance.
verte qu’on est immergé dans un tout autre
avant le signal ont droit à une seconde
sent en prenant appui sur le bord. Ils
monde. On est aussitôt happé par l’air
A mi-chemin entre jeu et
répètent les mouvements de façon à pou-
humide et chaud et, si l’on tarde un peu à
cours de natation
voir les enchaîner de façon automatique.
se dévêtir, on est aussi trempé que si l’on
Aujourd’hui, le cours s’ouvre par un relais
avait soi-même piqué une tête dans l’eau.
avec ballon de sauvetage. Qui souhaite le
Dans la partie basse du bassin, l’heure est
Une fois qu’on s’est débarrassé de son
lancer à son tour? Les enfants doivent
au perfectionnement de la brasse. A en
parka et qu’on a essuyé ses lunettes
tracter l’accessoire à la nage sur toute la
juger par des mouvements de bras quel-
embuées, la source du joyeux brouhaha
longueur du bassin. Mis au défi, ils rivali-
que peu anarchiques, la technique est
est enfin identifiable: une douzaine d’élè-
sent de zèle, ce qui peut s’avérer impor-
encore loin d’être parfaitement maîtrisée.
ves de primaire, hilares et tout excités,
tant en cas d’urgence.
Il n’empêche. Nos apprentis sauveteurs
s’ébattent dans le bassin.
Ce cours de natation
de sauvetage
est davantage une
initiation à l’eau qu’une
formation concrète
à la gestion de l’urgence.
«Les enfants
sont ici avant
tout pour
s’amuser dans
l’eau».
sont très fiers. Et en rien avares de sourires
Vera tient toutefois à préciser les choses:
et de coucous à l’intention de leurs parents,
«Le cours ne vise pas à inculquer aux
qui attendent derrière la baie vitrée.
enfants les réflexes précis à avoir en cas
d’urgence. Ils sont beaucoup trop jeunes
Le dragon et les bonbons à la
pour cela. Ils sont ici avant tout pour
framboise
s’amuser dans l’eau. Nous ne voulons pas
«(...) et le dragon rose se pencha, tira du
gâcher leur plaisir en leur assénant des
sac un bonbon à la fraise puis un bonbon
(Images © SSS)
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Toutes les occasions
sont bonnes
pour faire la fête
Depuis la bataille de Solférino, catalyseur de la naissance d’une grande
organisation humanitaire, 150 ans se sont écoulés. La Croix-Rouge
suisse a donc un anniversaire à fêter, tout comme deux groupes Help
de jeunes samaritains. A Gossau, on souffle 20 bougies, tandis que
dans le Wägital, on célèbre la création d’un nouveau groupe Help.
Text e: Roma n Erism an n
Les bons réflexes lors d’un accident de la route (source: ASS)
A Solférino, Henry Dunant s’est chargé spontanément des soins aux soldats blessés.
En Suisse, la route fait chaque jour des victimes qui nécessitent des secours rapides.
«ready for red cross» t’explique les bonnes réactions à avoir dans l’urgence:
Tu peux te représenter les trois premières étapes sous la forme d’un
feu de signalisation:
Défi lé de mode Help
ROUGE, OBSERVER: EVALUE LA SITUATION. Que s’est-il
Les jeunes membres actifs ont aussi pu
passé? Qui est concerné, qui est blessé? Observe le trafic environ-
Observer
contribuer au programme. Ils ont présenté
au public des blessures artificielles et défi-
nant. Y a-t-il des carrefours, des voies d’entrée, une voie ferrée?
Réflechir
lé vêtus d’habits portés au cours des 20
dernières années par les membres du
Agir
ORANGE, RÉFLÉCHIR: REPÈRE LES DANGERS POTENTIELS. Y a-t-il un risque d’incendie? ... d’empoisonnement pour
groupe Help de Gossau.
les victimes? ... de choc électrique? Y a-t-il à proximité des arbres
Un rêve devenu réalité dans
pliés qui menacent la vie de quelqu’un? Un produit dangereux
le Wägital
se déverse-t-il d’un camion (prête attention aux plaques orange
C’est par les mots «un rêve devient réali-
des véhicules)?
té» qu’Otto Mächler, au nom de la section
On en a l’eau
à la bouche: les
invités aux
20 ans du groupe
Help de Gossau
se sont régalés
de délicieuses parts
de gâteau.
(Image: © Help Gossau)
Les enfants du tout
nouveau groupe
Help du Wägital se
montrent pleins
d’enthousiasme.
(Image: © Help Wägital)
Après des mois de préparation, la section
de samaritains du Wägital, a salué le tout
de samaritains de Gossau SG créait, le 10
nouveau groupe Help. Le 21 avril 2007,
décembre 1988, son groupe de jeunes
un cours de pansements avait été organi-
Help. Une équipe novatrice de samari-
sé par cette section et 14 enfants y avaient
détresse et de croisement de ton véhicule. Signale l’obstacle aux
tains avait pour ambition d’allier amuse-
participé. Un an plus tard, ils étaient 20 à
conducteurs qui suivent au moyen du triangle de panne:
ment en groupe et transmission du savoir
assister à la création du nouveau groupe
➔
en matière de premiers secours.
Help.
Signe international
de la main
VERT, AGIR: IL EST TEMPS D’AGIR. Commence par sécuriser le périmètre où l’accident s’est produit. Enclenche les feux de
pose-le à une distance de 50 m dans une localité, de 50 à
100 m hors d’une localité;
➔
place-le en amont d’un virage ou d’un dos d’âne;
➔
éclaire-le, si possible, s’il fait nuit, ou en cas de brouillard
Des visages souriants
Expériences amusantes
Au cours de la fête pour les 20 ans du
A l’occasion de l’inauguration du groupe,
groupe Help, de nombreuses photos et
toutes les personnes présentes, qu’elles
vidéos des diverses activités organisées
soient adultes ou enfants, ont pu partici-
pendant les deux dernières décennies ont
per au jeu de piste. Les équipes de cinq
été montrées: les meilleurs moments des
ont dû s’acquitter de tâches variées et exi-
camps, des soirées d’exercice ou des
geantes: gonfler des ballons en deux
manifestations que le groupe Help a mis
minutes, enrouler une personne dans du
sur pied avec d’autres associations dans
papier hygiénique en trois minutes, accro-
A présent, tu peux donner l’alerte, et, si besoin, appeler une
toute la Suisse. Ces images ont fait naître
cher des organes avec des imperdables,
ambulance (tél. 144). Ensuite seulement, tu pourras porter
plus d’un sourire sur les visages des invi-
transporter de l’eau d’un seau à un autre
secours aux victimes. S’il te reste du temps avant l’arrivée de la
tés.
à l’aide d’un gant en une minute. La
police, tu peux délimiter à la craie le lieu de l’accident.
ou de pluie;
➔
agite-le de haut en bas (comme un drapeau de fin de
course automobile);
Marquer le lieu
de l’accident
➔
place une personne sur le bas-côté pour faire signe aux
conducteurs de ralentir.
preuve que le nouveau groupe Help dans
le Wägital a plus d’un tour dans son sac.
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A
> Liens
S
P R O P O
Informations sur le camp
Aula 2009:
www.aula-jugendlager.ch
(allemand)
www.smsv.ch (allemand)
Sauvetage
Image du haut:
L’Aula permet de s’instruire sur
les premiers secours et de vivre
de nouvelles expériences. C’est
l’occasion, par exemple, de voir
un Super-Puma de près!
en pleine nuit
Image du bas:
Michail, de la classe 3,
s’occupe d’une randonneuse
rescapée au po seco san.
Lac Noir, octobre 2008: la région est coupée du monde suite à de
(Images: © SSTS)
fortes précipitations. Depuis des heures, un groupe de randonneurs
est porté disparu sur un haut plateau. Pas trace non plus d’un pédalo
avec quatre personnes à bord. Tel était le scénario qui attendait les
participants d’un camp de formation (Aula) de la Société Suisse des
Troupes Sanitaires (SSTS) lors d’un exercice de nuit conjoint.
Ma troupe est partie dans la montagne.
si à retrouver les quatre personnes à l’aide
Nous avons commencé par aménager un
des lampes de poche. Le chemin n’étant
A l’occasion de ce camp de formation,
«nid de blessés», où nous pourrions ras-
pas praticable en voiture, ils ont dû porter
organisé chaque année, des jeunes
Thomas Berchem, de la classe 4,
sembler les patients en vue de les transfé-
les blessés jusqu’au po seco san.
entre 13 et 22 ans acquièrent les
fait son rapport:
rer au po seco san selon la gravité de
«La commune du Lac Noir nous a chargés
leurs blessures. Nous avons ensuite entre-
Tout est bien qui fi nit bien
secours (cours de sauveteur pour
de retrouver les personnes portées dispa-
pris les recherches avec la colonne de
Grande agitation au poste sanitaire vers
la classe 1, premiers secours pour la
rues, de procéder à leur sauvetage et de
sauvetage. Mais c’était plus facile à dire
22 heures: cinq blessés étaient arrivés
classe 2) ou approfondissent leur
les assister médicalement si nécessaire.
qu’à faire, car la région à couvrir était
simultanément. Il fallait les enregistrer, les
savoir dans le domaine des soins
Responsable de l’intervention, ma classe
immense et certains blessés s’étaient mis à
trier et les soigner. La classe 3 a cepen-
infi rmiers (classe 3), la direction
a préparé les recherches, que nous avons
l’abri dans des cachettes. Lorsque nous
dant bien géré la situation. Très tard, aux
de groupe et la direction d’in-
démarrées à 20 heures. Le chef d’inter-
avons enfin retrouvé toutes les personnes
alentours de 23 heures, le dernier des
tervention (classe 4). La classe 4
vention a réparti les adolescents: les clas-
blessées, nous avons pu les transporter
15 patients a pu quitter le po seco san
met en place un poste de secours
ses 1 et 2 étaient assignées à la recherche
vers le po seco san, où la classe 3 les a
«guéri».
sanitaire (po seco san) de l’armée.
et au sauvetage, la classe 3 au poste de
accueillis et soignés.
Te x t e : T ho m a s Be r che m
➔ Aula
connaissances de base en premiers
Parallèlement, les participants peuvent
Cet exercice de nuit a été aussi ardu qu’in-
profiter de diverses offres sporti-
Adversités
téressant. Les plus de 120 participants ont
ves, d’activités de loisirs et de
Plus facile à dire …
La troupe partie vers le lac a dû faire face
prouvé qu’ils pouvaient mettre en prati-
quelques exercices communs.
Nous avons formé deux groupes de
à passablement d’adversités. Du carbu-
que ce qu’ils avaient appris. Heureuse-
recherche, l’un pour la montagne, l’autre
rant s’écoulait dans le lac depuis la citerne
ment que la météo a été clémente et que
pour le lac. On nous a d’abord briefés sur
d’un camping. Impossible donc d’utiliser
nous n’avons pas dû, en réalité, nous bat-
les méthodes de recherche. Puis chacun
la génératrice et le projecteur pour repé-
tre aussi contre de fortes chutes de
est parti accomplir sa mission.
rer le pédalo. Mais ils ont finalement réus-
pluie.»
secours sanitaire (po seco san).
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C
Liens:
N I T Y
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www.srk-bern.ch
> Prestations
Jeunes requérants
d’asile en
quête d’un avenir
Dans le cadre de la campagne «Ton potentiel. Ton ave-
Les jeunes requérants
se sont enflammés
pour l’EURO 08
aux côtés de la CRJ.
gratuitement. Toutefois, cette étudiante de
19 ans est convaincue du bien-fondé de
Tu as entre 15 et 30 ans, du temps libre et tu aimerais
nir. Sans pression!», la Croix-Rouge Jeunesse (CRJ) de
son action. Elle tient à montrer aux réfu-
te rendre utile en compagnie d’autres jeunes? Alors la CRJ
la section de Berne Mittelland apporte son soutien à de
giés qu’ils sont les bienvenus tout en leur
du Mittelland bernois est faite pour toi! Tu t’engageras en
jeunes requérants d’asile du centre de transit de Mün-
expliquant ce qu’on attend d’eux. «Plus on
tant que bénévole dans des activités sociales, comme celles
les côtoie, plus ils s’ouvrent. Ainsi, deux de
citées ci-dessous, et tu pourras faire profi ter les autres de
mes élèves m’ont invitée à fêter Noël avec
tes idées et de tes capacités.
chenbuchsee.
eux, ce qui m’a fait très plaisir.» Culturel-
Te x t e : Ma rc e l H abe gge r
ressembler à une promenade à travers
notre aide, ajoute Eva Marti, mais ce n’est
lement, un rendez-vous n’a apparemment
➔ Participation au cours d’introduction à la Croix-Rouge
tout Berne. Les bénévoles doivent faire
pas le cas.»
pas le même poids pour les bénévoles de
➔ Création d’un point de rencontre pour les femmes défavorisées/étrangères et
Cours de français, aide à la recherche
preuve de beaucoup de patience. «Au
d’un stage ou d’un logement: l’offre de la
début, nos exigences envers les élèves
Rendez-vous manqués
Pourtant, ces derniers sont reconnaissants
➔ Organisation de loisirs pour les enfants des centres de transit
CRJ du Mittelland bernois est vaste. Ses
étaient clairement exagérées. On vit
«Lorsque nous convenons d’un rendez-
envers Eva, Salome et le reste de l’équipe.
➔ Projet de prévention pour les écoliers sur le thème du respect
bénévoles apportent leur soutien aux jeu-
concrètement le choc des cultures», expli-
vous, il n’est pas rare que nous devions
Feroz, 17 ans, se déclare par exemple très
➔ Visite de personnes atteintes de démence dans un centre pour personnes âgées
nes
heureux qu’Eva lui apprenne le français.
➔ Organisation de cours pour les autres bénévoles de la section Mittelland ber-
la CRJ que pour les requérants d’asile.
Mün-
que Déborah Lanz, responsable de la
attendre nos élèves une demi-heure, voire
chenbuchsee dans de nombreux domai-
CRJ. «Nous pensions que les requérants
qu’ils ne viennent pas du tout», explique
nes. Les Bernois se sont montrés pleins
seraient démunis face à certaines situa-
Eva. «C’est parfois pénible.» Surtout que
Acteurs ou pilotes
d’enthousiasme pour monter ce projet l’été
tions et qu’ils accepteraient volontiers
les membres de la CRJ offrent leur aide
automobiles
du
centre
de
transit
de
nois (téléphones portables, Internet)
dernier dans le cadre de la campagne
Outre les recherches de logements et les
«Ton potentiel. Ton avenir. Sans pres-
cours de langue, la CRJ du Mittelland ber-
sion!». La responsable du projet, Deborah
Lanz, a organisé une première réunion
entre les volontaires et les jeunes requé-
Eva Marti enseigne
régulièrement
le français
à Saina (à gauche)
et à Feroz.
leurs enfants
nois aide également les jeunes requérants
➔ Participation à des formations portant notamment sur la gestion de projets ou
les premiers secours
➔ Apparitions publiques dans le cadre de la BEA, sur le marché du bénévolat ou
lors de la Journée mondiale de la Croix-Rouge
➔ Activités diverses telles que 2xNoël, grillades, excursions, etc.
à trouver des places de stage. Ce travail
exige patience et inventivité. «J’ai parcouru la moitié de la ville de Berne avec
rêvent de devenir acteur ou pilote auto-
ment des bénévoles paie. Deborah Lanz
dre cinq élèves: Eva Marti enseigne, par
Feroz avant qu’il ne trouve enfin une
mobile. Feroz aimerait travailler dans un
souhaite poursuivre ce projet en 2009:
exemple, le français à Feroz d’Afghanis-
place de stage dans une pharmacie»,
office du tourisme et Saina se voit bien
«L’été prochain, quinze nouveaux élèves
tan et à Saina de Mongolie, tandis que
raconte Eva. Les recherches sont encore
dans l’informatique. Ce jeune garçon de
entameront leur 10 e année. Nous espé-
Salome Mathys aide Saber d’Erythrée à
compliquées par le fait que les possibilités
17 ans est toutefois réaliste. Il sait que ce
rons que plusieurs d’entre eux seront inté-
trouver un appartement. Ces tâches ne
des jeunes requérants sont parfois limi-
n’est pas forcément facile et n’exclut pas
ressés par notre offre.»
sont pas toujours faciles; la préparation
tées: «Pour eux, il n’est pas facile d’accep-
d’autres perspectives: «J’ai pu faire un
d’une présentation PowerPoint nécessite
ter qu’ils doivent revoir leurs objectifs à la
stage de cuisinier dans un restaurant
parfois un cours accéléré d’informatique
baisse et que c’est déjà bien de trouver
grâce aux bénévoles de la CRJ et ça m’a
et la recherche de places de stage peut
une place d’apprentissage.» Certains
plu», raconte-il. Un signe que l’engage-
rants en mai. Actuellement, la CRJ enca-
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ready for red cross – magazine de la CRS – 1/09
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