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N° 3
C'EST PARTI!!!!!!
et le lien de la diffusion sur LCI
http://www.lci.fr/elections/sur-lci-pierre-larrouturou-fondateur-de-nouvelle-donne-candidat-a-la-primaire-degauche-2015266.html
Le 5 octobre dernier, intervenant devant les militants du parti conservateur, Theresa May, la
nouvelle première ministre britannique issue de ce parti déclarait notamment, probablement
instruite de l'expérience : « l’État est là pour fournir ce que les individus, les communautés et
les marchés ne peuvent apporter, [que l'impôt est le] prix que nous payons pour vivre dans
une société civilisé ». Et de critiquer une société faite de privilèges pour les plus riches et de
faire applaudir les services publics...
Pourtant, en France, François Fillon représente dit-on, un conservatisme hérité de Margaret
Thatcher et remporte haut la main la primaire de la droite et du centre. À ce titre son
programme en reprend toutes les recettes bien connues : restriction du champ des services
publics, suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires, transfert accru de la
richesse en faveur des revenus du capital au détriment des revenus du travail, précarisation du
travail, forte baisse des impôts, à la fois pour les plus riches et pour les entreprises, non prise
en compte de l'urgence écologique, etc.
Si François Fillon peut aujourd'hui tenir un discours de droite dure, c'est en grande partie
parce que la gauche française (mais aussi européenne) s'est déjà engagée sur le terrain du
néolibéralisme tout en faisant semblant de conserver ses propres valeurs, notamment sur le
plan sociétal. Mais à ce jeu, elle en sort forcément affaiblie puisqu'elle sera toujours accusée
de ne pas aller assez loin dans les réformes de structure. Par ailleurs, qui ne voit que sous le
prétexte d'une liberté accrue de l'individu grâce à l'individualisation des besoins que promet le
marché, on remet de fait en cause l'une des valeurs essentielles de la gauche : la solidarité.
Rendre chacun responsable de ce qu'il est ou n'est pas signifie l'abandon du pacte social tel
qu'issu des Lumières et réaffirmé par le CNR.
En renonçant à mener une politique de gauche, le parti socialiste et ses satellites se sont
convertis à la seule logique du marché internationalisé et ne peuvent s'opposer à la
confiscation toujours plus forte de l'intérêt public au profit de l'intérêt privé.
Nous sommes aux prises avec un formidable mouvement de déshumanisation de la vie
publique.
L'Homme est de moins en moins la finalité de l'action publique (la mesure de toute chose,
dirait Protagoras) et devient le moyen d'atteindre des objectifs non choisis, non débattus
autrement que par un système politique représentatif lui-même à bout de souffle. L'injonction
permanente à la rentabilité économique se fait au détriment de la qualité de vie : tensions
professionnelles (qui conduisent souvent à des tensions familiales), dégradation accélérée de
l'environnement (les pesticides, la nourriture, l'air, l'eau, le réchauffement climatique, etc.),
affaiblissement des services publics, sentiment de ne plus avoir prise sur son temps ni sur son
destin individuel et collectif. Le court terme impose sa loi au détriment de la prévision à
moyen et long terme et du débat démocratique nécessaire.
L'urgence devient la norme, l'anticipation l'exception.
On en arrive aujourd'hui à cette situation ubuesque où le Front National est devenu le premier
parti de France et au fait que Marine Le Pen symbolisera seule la défense des travailleurs face
au capital et à la finance, le rôle de l'état, la ruralité, voire même les valeurs de la République.
Elle risque d'apparaître comme la plus ferme opposante aux lobbies et à l'oligarchie. Mais elle
ne fait qu'occuper une place laissée vide, une place abandonnée par la gauche comme par Les
Républicains, incapables de faire vivre l'idéal populaire du gaullisme dont pourtant nombre
d'entre eux se réclament encore. Le néolibéralisme suscite le réflexe populiste, le recours aux
idées simplistes.
Dans ce contexte de décomposition, Nouvelle Donne a déjà su créer la surprise lors des
élections européennes de 2014 en tenant un langage de vérité qui a rencontré spontanément
l'attente de citoyens qui ne se résignent pas à la fatalité promise. Nous avons la responsabilité
d'offrir une alternative progressiste crédible au néolibéralisme et aux populismes aux idées
simplistes qui en découlent (le brexit, l'élection de Trump, les gouvernements polonais et
hongrois et demain peut-être autrichien).
Pour cela, nous devons nous faire connaître. C'est la raison pour laquelle une majorité s'est
dégagée pour participer à la primaire citoyenne qui nous offrira un temps de parole et une
attention à nos propositions. Celles-ci seront ensuite portées par les candidats Nouvelle Donne
aux élections législatives qui suivront la présidentielle dont personne aujourd'hui n'est
sérieusement en mesure d'en prévoir l'issue.
Par notre démarche participative, par nos propositions, par notre conception humaniste de la
société, nous n'avons rien de moins qu'à incarner les valeurs politiques et économiques de la
gauche. Nous devons reprendre la main sur notre destin individuel et collectif, restaurer la
confiance dans notre capacité à améliorer l'homme et la société.
C'est l'enjeu des échéances électorales de 2017.
Il est exaltant, nous avons besoin de tous.

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