LE CBRS - CHU Limoges
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LE CBRS - CHU Limoges
N° 112 - mai 2015 Dossier LE CBRS Rencontres FABIENNE AUROY DR STOYAN BOYADZHIEV ISABELLE BESCOS Mieux connaître LES EXAMENS D’IMAGERIE SONT VISUALISABLES SUR INTERNET Sommaire LE CBRS 04 ACTUALITES 05 A VENIR 08 RECHERCHE Des cellules immunitaires se font « hara-kiri »pour éviter l’allergie 09 MIEUX CONNAITRE Les examens d’imagerie sont visualisables sur internet Le CIMA 12 CHIFFRES L’obésité CHU de Limoges 2 av. Martin-Luther-King 87042 Limoges cedex Tél. : 05 55 05 55 55 www.chu-limoges.fr Publication du service de la communication service.communication@ chu-limoges.fr Directeur de la publication Hamid Siahmed Rédacteurs en chef Maïté Belacel, Philippe Frugier Secrétaire de rédaction Maïté Belacel Photographies Phanie Presse, Christophe Chamoulaud Illustrations Frédéric Coiffe Mise en page Christophe Chamoulaud Imprimeur Fabrègue, St-Yrieix (87) Tirage 9 500 exemplaires Dépôt légal 2ème trimestre 2015 ISSN 0986-2099 Chorus_02 14 DU COTE DE LA GERONTOLOGIE 15 TRAVAUX 16 DOSSIER Le CBRS (Centre de Biologie et de Recherche en Santé) : hygiène, sécurité et fonctionnalité 29 RENCONTRES Fabienne Auroy Dr Stoyan Boyadzhiev Isabelle Bescos 32 AILLEURS Incubateur 34 RESSOURCES HUMAINES Médailles d’honneur départementales et communales Mouvements - Carnet Editorial Projet de loi santé : considérons bien les articles 27 et 49 par Hamid Siahmed, Directeur général 5 7 articles, 2 000 amendements et beaucoup, beaucoup d’informations ou de contestations relayées par les médias... donc autant de bonnes raisons de s’arrêter sur quelques points importants de ce projet de loi de santé pour nos activités. Ce n’est pas d’eux que vous avez le plus entendu parler, et pourtant, le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) et la mutualisation des services entre hôpitaux sont l’une des propositions phare du futur projet de loi. Cet article 27 dispose ainsi qu’au 1er janvier 2016, « chaque établissement public de santé, sauf dérogation tenant à sa spécificité dans l’offre de soins régionale, est partie à une convention de groupement hospitalier de territoire ». Tous les GHT s’associeraient à un CHU au titre des activités hospitalo-universitaires. « Cette association est traduite dans le projet médical du GHT ainsi que dans une convention d’association entre l’établissement support du GHT et le CHU qui vise à renforcer l’implication des établissements concernés dans les activités de recherche clinique, d’enseignement et d’accueil des professionnels de santé en formation. » Concrètement, cela signifie que notre CHU devra coordonner les missions d’enseignement de formation initiale des professionnels médicaux et celles de recherche, de gestion de la démographie médicale et de référence et de recours. Et l’article 49, l’avez-vous vu ? Il s’agit pourtant de celui qui « pose les bases d’une modernisation de la gouvernance interne des établissements ». Il parle de pôles, de leur taille minimale ou maximale, de services et d’UF... Il parle aussi des nouvelles attributions du PCME. Cet article 49 évoque également la place des sages-femmes et des usagers dans les instances. Il inscrit les grands principes du fonctionnement en pôle dans le règlement intérieur de l’établissement afin que le directoire puisse donner des orientations garantissant que les projets de pôle prennent en compte la cohérence du projet médical et la nécessité du dialogue avec les personnels. L’Assemblée nationale a adopté ce projet de loi de santé sur lequel le Sénat devrait se prononcer en séance extraordinaire en juillet prochain. Mais ça y est... je suis sûr que vous êtes déjà en train de reconsidérer sa portée. Chorus_03 Actualités Evolution de la messagerie électronique CHU L’ancien serveur de messagerie du CHU (boîte mail en @chu-limoges.fr) a été remplacé par un nouveau serveur plus performant en version " Exchange 2010 ". Côté utilisateur, les nouveautés sont les suivantes : - Capacité des messageries : elles sont par défaut de 1 Go (contre 50 Mo auparavant). Pour les utilisateurs le nécessitant en fonction de leur activité, la capacité de la boite aux lettres a été majorée jusqu’à un maximum potentiel de 20 Go. - Facilité de recherche : le nouveau serveur est bien plus performant que le précédent ce qui permet de faire une recherche sur tous les messages de la boîte mail en quelques secondes (contre plusieurs minutes avant). Un long métrage au CHU Le 21 mars le CHU a accueilli le tournage de deux scènes d’un long métrage cinématographique intitulé " De là où tu es, tu peux m’entendre ". Il s’agit d’un film réalisé par Jean-Philippe Martin, avec notamment les acteurs Baptiste Sornin et Bernie Bonvoisin. Une scène a été tournée dans une chambre inutilisée au premier étage de l’hôpital Dupuytren et une autre sur le parking de l’école de sage-femme au Cluzeau. Déménagement des activités du garage Les activités de maintenance des équipements automobiles du CHU ont été délocalisées sur le CH Esquirol. Ce déménagement intervient dans le cadre du plan de modernisation et la construction du bâtiment médico-chirurgical. Des travaux ont été réalisés sur le garage d’Esquirol afin d’accueillir les 3 agents du CHU dans des locaux neufs, offrant ainsi de meilleures conditions de travail. Concernant le prêt de véhicules pour les déplacements professionnels, pour le moment, la procédure reste identique : la réservation se fait en contactant Frédéric Bouchilloux au 56078 et le retrait des véhicules se fait dans les anciens locaux sur le site des services techniques. Nouveau secrétaire au CHS-CT Le nouveau CHS-CT s’est réuni le 26 mars. A cette occasion, Christel Sudrot (syndicat FO) été désignée secrétaire. Chorus_04 Le tome 6 de la Saga des Limousins est sortie Troisième génération est le tome 6 de " La saga des Limousins " écrit par le Pr Yves Aubard. Il se déroule entre les années 1025 et 1031. Les descendants du seigneur de Châlus vont apprendre toutes les difficultés et les dangers qu’il y a à gérer un fief. En savoir plus : sagadeslimousins.com Ouverture d’un point info HAD Un " Point Info HAD " a ouvert le 16 mars dernier dans le hall de l’hôpital Dupuytren. Une permanence y sera tenue tous les jours de la semaine par une secrétaire qui pourra ainsi informer les patients, leurs familles et leurs proches ainsi que l’ensemble des personnels du CHU sur les possibilités qu’offre l’HAD. Cette présence sera renforcée, en fonction des possibilités, par des visites dans les différents secteurs MCO. Gala Munforte : nouvelle directrice de la contractualisation et du contrôle de gestion Le 1er avril, Gala Munforte a rejoint notre CHU en tant que directrice de la contractualisation et du contrôle de gestion. Pour son premier poste, à l’issue des deux années de formation à l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, elle a choisi le CHU de Limoges « pour son ambitieux projet d’établissement ». Diplômée de l’ESSEC Business School, spécialisée en finance, elle a successivement travaillé en banque d’investissement, puis en entreprise sur des fonctions de marketing, avant de préférer le secteur public et le monde hospitalier « pour sa fascinante complexité, sa richesse et la passion qui anime ses acteurs » selon elle. Actualités Accès YouTube et sorties son La chaîne YouTube du CHU de Limoges, qui connaît déjà une forte audience, va continuer d’accueillir de nouvelles vidéos dans les semaines qui viennent. Nous vous rappelons que vous pouvez consulter cette chaîne depuis vos postes de travail. Si vous rencontrez des difficultés en lecture, ou si vous aviez besoin de faire installer des hautparleurs n’hésitez pas à contacter informatique assistance par téléphone au 58501 ou par mail [email protected] Nouveau : paiement en ligne des frais d’hospitalisation Depuis le 9 mars, les patients hospitalisés au CHU peuvent payer en ligne leurs frais d’hospitalisation. Un lien présent sur la page d’accueil du site internet du CHU permet d’accéder à un serveur de paiement sécurisé de la Direction générale des finances publiques pour procéder au règlement. Plus simple, plus rapide, et évidemment sécurisé, ce nouveau service s’inscrit dans la politique de modernisation de l’hôpital. Pour accéder au service : www.chu-limoges.fr/ payez-en-ligne-vos-frais-d-hospitalisation.html ou http://goo.gl/EVUuY6 Les Universités d’endoscopie à l’honneur Le Pr Sautereau vient de recevoir le prix national de la meilleure formation médicale continue pour les Universités d’endoscopie. Lancées en septembre 2001, elles se fondent sur la méthode EASIE® (Erlangen Active training Simulator for Interventional Endoscopy), qui permet l’apprentissage et le perfectionnement sur un modèle animal, aux principales techniques utilisées en endoscopie digestive. Initialement à destination des internes en hépato-gastro-entérologie, ces universités ont été successivement ouvertes aux praticiens libéraux, puis aux praticiens hospitaliers et chefs de clinique assistants. Les infirmiers en endoscopie sont aussi concernés, avec une formation spécifique. Les universités sont désormais placées sous l’égide de la Société Française d’Endoscopie Digestive (SFED), de la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) et du Club de Réflexion des Cabinets de Groupe en Gastro-Entérologie (CREGG). Organisées par l’Institut de formation et de recherche en endoscopie digestive présidé par le Pr Sautereau, ces universités ont contribué à former près de 2 500 internes et médecins depuis 14 ans. Voilà donc un prix bien mérité ! Nouveau concept, mêmes services Votre agence MNH de Limoges fait peau neuve. Vous pouvez venir la redécouvrir dans l’entrée du restaurant du personnel de Dupuytren et rencontrer votre conseiller Quentin Dubosclar. Vous bénéficierez d’un bilan de votre protection actuelle et de solutions personnalisées, adaptées à vos besoins et à votre budget. Il vous présentera aussi l’ensemble des services à votre disposition. Contact : 06 83 23 67 06 [email protected] Cirque à l’hôpital de la mère et de l’enfant Du 10 au 16 avril, le cirque s’est installé à l’hôpital de la mère et de l’enfant dans une yourte sur le parvis, pour offrir aux enfants et à leurs familles des actions culturelles et artistiques. Au programme : spectacles, ateliers et visites dans les chambres pour les enfants qui ne pouvaient pas se déplacer. Une exposition sur le thème du cirque a également été proposée dans le hall d’accueil de l’hôpital. Des résidents de l’hôpital Jean Rebeyrol ont également été conviés à assister à des représentations, dans le cadre des rencontres intergénérationnelles organisées avec l’association ABEL. Cette action a été menée en partenariat avec le Sirque - Pôle national des arts du cirque de Nexon (voir également photo en dernière page). Témoignages d’étudiants d’IFSI à Bac Thrang Long 8 étudiants de l’IFSI de la Croix-Rouge viennent de réaliser un stage de 5 semaines à Viet Duc (Vietnam). Premier étonnement : la famille fait partie intégrante des soins bénéficiant même de dortoirs réservés dans l’hôpital. La prise en charge de la douleur, pour des raisons économiques, culturelles et d’expériences des personnes, est aussi très différente de celle en France. Les médecins et soignants de Bac Thrang Long, ont aussi témoigné des progrès en qualité et efficacité des soins grâce à leur partenariat avec le CHU de Limoges. Chorus_05 Actualités Inauguration de la nouvelle voie Pr Descottes La nouvelle voie, baptisée " rue Bernard Descottes ", permettant de desservir le Centre de Biologie et de Recherche en Santé (CBRS) et le futur bâtiment médico-chirurgical, a été inaugurée le 16 avril en présence notamment de Emile-Roger Lombertie, maire de Limoges, Gérard Vandenbroucke, président de la Communauté d’agglomération Limoges Métropole, Ann-Christine et Johan Descottes. Mars bleu : le CHU mobilisé Les professionnels du CHU ont participé fin mars à la campagne nationale de prévention et de dépistage du cancer colorectal. " Mars bleu " a été l’occasion d’informer sur les moyens de prévention et la maladie, et en premier lieu sur son dépistage. Des stands d’informations dans Dupuytren ont permis d’échanger avec le public mais aussi d’autres professionnels de l’hôpital. Une conférence organisée en fin de journée à la BFM de Limoges a permis de compléter l’information des personnes les plus intéressées. Prévention, dépistage, coloscopie, chirurgie colique et rectale... Les Pr Mathonnet et Buchon et les Dr Legros et Jacques se sont relayés en tribune pour sensibiliser et expliquer la lutte contre un cancer qui a causé près de 30 000 décès en France (chiffre 2012 source Inca 2015). Don en pédiatrie Le 3 mars dernier, la société Vinci et l’association Les blouses roses ont distribué aux enfants en pédiatrie et aux urgences pédiatriques des jeux des 7 familles et des exemplaires du Journal de Mickey. Chorus_06 Fête du printemps Pour fêter le printemps et égayer le quotidien des patients et des personnels, le comité patient du service d’hématologie et de thérapie cellulaire a organisé une journée de maquillage ludique le 20 mars dernier. Vendredi 20 mars Service d’hematologie clinique et therapie cellulaire Objectif : tidien des Egayer le quo des soignants patients et Des sessions denses pour le Conseil stratégique de la qualité La cinquantaine de membres permanents ou invités du Conseil stratégique de la qualité se sont réunis les 21 janvier et 4 février. Ouvertes par le Directeur général et le Président de CME, ces sessions ont permis la présentation de l’avancée des travaux de préparation de certification par les pilotes et animateurs des thématiques, accompagnés des référents de la direction de l’organisation, de la qualité - gestion des risques et des relations avec les usagers. Les descriptions des processus et thématiques ont été examinées successivement, permettant de programmer pour chacun les ajustements et actions complémentaires. La cartographie des principaux risques a été l’autre point d’attention de ces réunions, pour prévoir leur réalisation ou leurs évolutions. Galette de la MNH Le 23 janvier dernier, la MNH a organisé sa traditionnelle galette des rois dans la salle de spectacle de l’hôpital Jean Rebeyrol. A venir Accessibilité du CHU : en progrès... mais pas assez La loi handicap du 11 février 2005 précisait que les conditions d’accès des personnes handicapées dans les établissements recevant du public devaient être les mêmes que celles des personnes valides, ou à défaut d’une qualité d’usage équivalente. Mais face au retard accumulé, le Premier Ministre a confirmé le 26 février la mise en place des " agendas d’accessibilité programmée " (Ad’AP), avec des délais de report qui peuvent atteindre 6 ans au maximum, voire 9 ans pour les " patrimoines complexes ". Le CHU de Limoges a une volonté de devancer cet agenda, et a lancé un plan d’actions très volontaire, associant largement les professionnels au sein de l’établissement et sollicitant des appuis extérieurs. Des réalisations très concrètes voient le jour, et d’autres sont en cours ou programmées. Le prochain numéro de Chorus vous en dira plus... mais toutes les bonnes volontés, remarques et propositions de solutions peuvent être adressées par mail à Philippe Frugier, en charge de la coordination de ces actions : [email protected] ou 05 55 05 62 49. Culture à l’hôpital : appel à participation des agents du CHU La commission Culture à l’hôpital accompagnera le projet présenté par le CHU de Limoges et l’Académie. L’Académie est l’école supérieure de théâtre du Limousin. Elle fait partie des 11 écoles supérieures d’art dramatique habilitées par le Ministère de la culture et de la communication. Le projet qui se déroulera sur 2015 et 2016 veut s’appuyer sur l’art théâtral pour rappeler l’importance des mots et des gestes dans les relations soignants-soignés. Nous cherchons donc des hospitaliers volontaires pour rencontrer les acteurs de l’Académie, et témoigner de situations vécues (évidemment en tout respect de l’anonymat des patients). Ces éléments associés aux contributions d’associations d’usagers, constitueront la " matière première " des étudiants et enseignants. Ceux-ci écriront ensuite une pièce qu’ils joueront sur une scène de théâtre de Limoges. L’objectif est de sensibiliser soignants et soignés à leurs attitudes (gestuelle et verbale) et leurs relations. En savoir plus : [email protected] ou 05 55 05 62 49. Zouk, biguine et maloya à l’EHPAD Dr Chastaingt Mardi 9 juin de 14h à 17h, dans le cadre de leur formation à l’IFCS du CHU de Limoges, les étudiants cadres de santé organisent une après-midi intergénérationnelle créole. Cette rencontre conviviale réunira les résidents et les enfants d’une classe de l’école des Homérides (Limoges). Ce projet mettra à l’honneur la solidarité et le partage. Au programme : animation par le groupe Faham, chorale des enfants et goûter créole. Pédagogie et management à l’heure des réseaux sociaux : quelle réflexion pour les cadres de santé ? Dans un contexte professionnel où les réseaux sociaux sont de plus en plus présents, les étudiants de l’IFCS de Limoges s’interrogent sur leur impact au sein des établissements et des formations de santé. Afin de réfléchir et d’échanger sur ce thème, ils vous convient à une soirée le 11 juin à la faculté de médecine, amphithéâtre E de 18h30 à 20h30. La soirée sera clôturée par un buffet. Afin d’organiser au mieux ce moment nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire avant le 31 mai à l’adresse suivante : quelcadrepourlesré[email protected] JOURNEES DE LA SANTE MAI 05 : Journée mondiale de l’asthme 12-13 : Journées européennes des droits du patient 12 : Journée mondiale de la fibromyalgie 22 : Journée nationale de la santé du pied 22 : Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau 23-30 : Semaine de sensibilisation à la sclérose en plaque 23 : Journée européenne de l’obésité 30-05 : Semaine du développement durable 31 : Journée mondiale sans tabac JUIN 02-07 : Semaine nationale de sensibilisation au dépistage de l’hémochromatose 02-08 : Semaine nationale de prévention du diabète 14 : Journée mondiale du donneur de sang 19 : Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose 20 : Journée nationale de l’alimentation en établissement de santé ou en EHPAD 22-26 : Journées nationales d’information et de dépistage de la DMLA 22 : Journée nationale de réflexion sur le don d’organes 28 : Journée mondiale contre l’hépatite Chorus_07 Recherche DECOUVERTE DES CELLULES IMMUNITAIRES SE FONT « HARA-KIRI »POUR ÉVITER L’ALLERGIE Brice Lafleur, post doctorant, et le Pr Michel Cogné Des chercheurs du CNRS, de l’Inserm, de l’université et du CHU de Limoges au sein du laboratoire « Contrôle de la réponse immune B et lymphoproliférations »1, ont fait une découverte majeure dans la compréhension du mécanisme des allergies. L BIBLIOGRAPHIE Self-Restrained B Cells Arise following Membrane IgE Expression. Laffleur et al., 2015, Cell Reports, sous presse. DOI 10.1016/j. celrep.2015.01.023 1 En collaboration avec une immunologiste du laboratoire Microenvironnement et cancer (Inserm/Université de Rennes 1). 2 Les immunoglobulines, ou anticorps, sont des protéines secrétées par les lymphocytes de type B en réaction à l’introduction dans l’organisme d’une substance étrangère (antigène). Chorus_08 ’équipe de recherche du Pr Michel Cogné a démontré que la production d’immunoglobulines de type E (IgE)2 par les lymphocytes B induit une perte de leur mobilité et l’initiation de mécanismes de mort cellulaire. Ces anticorps, présents en faible quantité, sont les " armes " les plus puissantes du système immunitaire et peuvent déclencher des réactions immunes très violentes ou des allergies immédiates (asthme, urticaire, choc allergique), dès que leur taux augmente légèrement. Ces résultats, publiés en ligne dans Cell reports le 12 février 2015, élucident ainsi la manière dont notre organisme restreint la production d’IgE pour éviter une réaction allergique. Les lymphocytes producteurs d’IgM, IgG ou IgA sont nombreux, aisément identifiables et persistants (en tant que " cellules mémoires "). Pour des raisons jusqu’ici inexpliquées, les cellules productrices d’IgE sont rares et ont donc été très peu étudiées. Afin de comprendre les mécanismes de contrôle des IgE, les chercheurs ont tout d’abord contraint, par génie génétique, des cellules à produire ces anticorps en grand nombre. Ils ont alors réussi à mettre en évidence deux mécanismes majeurs de contrôle. Ils ont démontré que dès qu’un lymphocyte B porte sur sa membrane une IgE, il se " fige " : il s’arrondit, perd ses pseudopo- des et devient incapable de se déplacer, alors que les lymphocytes sont habituellement très mobiles. Les scientifiques ont également révélé que le lymphocyte active plusieurs mécanismes d’apoptose, la mort programmée de la cellule. Cette autodestruction provoque l’élimination rapide des lymphocytes porteurs d’IgE tandis que les autres cellules du système immunitaire sont capables de survivre jusqu’à plusieurs années. Notre organisme a donc développé, au cours de l’évolution, plusieurs systèmes d’autocensure autour d’une de ses " armes " immunitaires les plus puissantes, l’IgE. Comme la cellule porteuse d’IgE ne peut plus se déplacer, elle ne peut survivre que durant un temps bref, suffisant pour jouer un rôle protecteur ponctuel contre les parasites, les toxines et les venins. Elle s’autodétruit ensuite par une sorte d‘ " hara-kiri ", qui limite très fortement la production des IgE et donc le déclenchement d’allergies. Les chercheurs souhaitent désormais explorer plus avant les différentes voies moléculaires de cette autocensure. Elles sont en effet autant de nouvelles cibles thérapeutiques dont l’activation pharmacologique pourrait contrer les allergies, voire permettre de censurer d’autres lymphocytes B pathologiques, comme ceux impliqués dans les lymphomes. Mieux connaître NUMERIQUE LES EXAMENS D’IMAGERIE SONT VISUALISABLES SUR INTERNET Depuis le 1er mars , la quasi-totalité des examens d’imagerie réalisés au CHU de Limoges peuvent être consultés par les patients et leurs médecins prescripteurs sur un serveur web sécurisé. Une solution numérique nommée " PACS " (Picture Archiving and Communication System) qui présente de nombreux avantages pour les patients et les professionnels de santé. L ’imagerie est un élément essentiel du diagnostic, du suivi et du traitement des patients. Les progrès technologiques ont considérablement fait évoluer l’ensemble des techniques d’imagerie désormais accessibles sous format numérique. Un progrès que le CHU de Limoges se devait de partager avec ses patients et les médecins qui ont prescrit ces examens, en s’équipant d’un système intitulé PACS. Ce service permet de traiter, d’interpréter les images acquises en imagerie, puis de les stocker pendant toute la durée légale, de les indexer et les rendre accessibles sur un serveur sécurisé. Après chaque examen d’imagerie un numéro d’examen et un numéro patient seront remis au consultant, puis au médecin prescripteur avec le compte rendu. Entrés sur le site web sécurisé https://imagerie.chu-limoges.fr, ces éléments d’identification donnent accès à la version numérique des images. Anonymisées, ces images sont proposées en format .jpg, ou au format Dicom pour les professionnels qui ont besoin d’une qualité encore accrue. Chaque image reste 6 mois en ligne mais peut être republiée à la demande du patient pour une nouvelle période. Cette nouvelle solution va optimiser la coopération entre professionnels de santé tout au long du parcours de soins du patient, et améliorer le diagnostic et le suivi des traitements par un accès aux antériorités. Cette diffusion des images par le web met donc fin à la remise de CD, DVD ou films et contribue ainsi à l’engagement développement durable de l’hôpital. Néanmoins, les supports papier ou disque seront réalisés et remis aux patients qui en feront la demande auprès du service ayant réalisé les examens. Le CHU de Limoges réalise chaque année un peu plus de 200 000 actes ou examens d’imagerie. Sont déjà disponibles sous la solution Pacs tous les résultats d’examens de radiologie, IRM, scanner, échographie, les imageries réalisées en vasculaire, sénologie, pédiatrie, en médecine nucléaire. Seront disponibles dans un second temps, les images de cardiographie, de gynécologie, d’endoscopie, de bloc opératoire, et les images de dermatologie. Chorus_09 Mieux connaître CONGRES CIMA : L’ACCOMPAGNEMENT AU ZÉNITH En réunissant près de 1 000 professionnels sur 3 jours, le 1er Congrès international des acteurs de l’accompagnement a tenu ses promesses. Partenaire majeur de l’événement organisé par la Mutualité Française et l’ARS Limousin, le CHU a pu échanger avec des professionnels venus de toute la France et de l’étranger sur les pratiques innovantes dans l’accompagnement des patients ou résidents. A l’occasion du Cima, le Zénith de Limoges s’est organisé en 3 grands espaces. D’abord l’auditorium, la salle du Zénith, qui a accueilli les conférences plénières et les ateliers de réflexion. Une scène sur laquelle le Pr Dantoine est intervenu sur la conférence traitant de la responsabilisation et l’autonomisation des malades face à leurs problématiques de santé. Une intervention devant un large auditoire qui a permis de partager des retours d’expériences avec Jennifer Raymond, Directrice des programmes fondés sur des preuves à l’Hebrew Rehabilitation Center (Havard Medical School) venue spécialement des Etats-Unis et Céline Loubières, Chargée de missions " participation des usagers " de Psycom, organisme public d’information, de formation et de lutte contre la stigmatisation en santé mentale. Ensuite, le forum, dans un lieu et un format plus réduit mais aussi plus propice à l’interaction entre orateurs et public. Le directeur général de notre CHU était d’ailleurs du premier atelier de ces 3 jours, intitulé " L’accompagnement sera-t-il le business model du système de santé de demain ? ". Une table ronde partagée avec le directeur général de l’ARS du Limousin, la Présidente de la CNSA, le Président de la FEGA- Chorus_10 PEI et du Président de la Mutualité Française. L’esplanade du Zénith, accueillait quant à elle une quinzaine de stands de collectivités, associations et entreprises mobilisées proposer des solutions innovantes aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de fragilité. 4 de nos équipes se sont succédées sur le stand du CHU de Limoges : Hemipass, HAD/SSIAD, Upsav, Mupa. Pour le Dr Huron Le Vêve, sa présence était évidente : « J’ai tout de suite été enthousiasmée de pouvoir participer au CIMA. Etant gériatre, m’occupant du SSIAD et de l’HAD du CHU, je connais bien la problématique du maintien à domicile des personnes fragilisées et du soutien de leurs aidants naturels. Je suis venue découvrir pendant ce congrès, d’autres connaissances utiles dans ce maintien à domicile, notamment sur l’évolution de la domotique, toutes les nouvelles technologies de l’accompagnement, les nouveaux métiers... Peut-être que grâce à ce congrès, les limites du maintien à domicile pourront être encore repoussées grâce à une meilleure coordination de tous ? » Les motivations du Dr Bernikier, pour participer à ce congrès étaient aussi de promouvoir Hémipass auprès des professionnels présents : « Notre activité de prise en charge à domicile de Mieux connaître Moments forts patients ayant des séquelles d’AVC nous amène à beaucoup communiquer avec les différents intervenants se rendant auprès de ces patients. Nous menons des actions de coordination afin d’aller vers des objectifs communs pour le patient. Nous sensibilisons aussi des aidants professionnels aux différentes séquelles. L’intervention d’une ergothérapeute et d’une neuropsychologue apportent des compétences dans en rééducation/ réadaptation à des patients qui, sans cette équipe, n’en auraient pas bénéficié. Notre expérience d’équipe mobile post AVC nous a donc paru intéressante à présenter au public de ce congrès, en insistant sur l’ouverture vers l’extérieur d’une équipe mobile hospitalière qui contribue à la fluidité de la filière AVC. » La fréquentation et la qualité des échanges ont convaincu Michel Dubech, directeur général de la mutualité française limousine, et Philippe Calmette, directeur général de l’ARS Limousin a proposé des suites à cette première édition. L’accompagnement est un sujet majeur en Limousin, et trouvera prochainement d’autres supports propices à aborder ses problématiques et solutions. Site internet, journal, et événements doivent prolonger l’élan impulsé. A suivre… . Malgré les grèves dans le transport aérien puis ferroviaire pendant le congrès, une dizaine de professionnels étrangers réputés ont pu venir proposer leur vision de l’accompagnement. Leurs pensées confrontées à ceux d’intervenants évoluant dans des environnements culturels différents ont constitué quelques moments forts. Le discours d’Yves Couturier, professeur au département de service social de l’Université de Sherbrooke (Canada) aux côtés d’Axel Kahn, a constitué un de ces instants dans un espace devenu trop petit pour l’affluence. Un autre ressortissant du même pays a su capter l’attention de son auditoire : le Pr Patrick Fougeyrollas. Anthropologue, et président du Réseau International sur le Processus de Production du Handicap (RIPPH). Il a expliqué comment l’accompagnement des personnes ayant un handicap doit se faire avec elle et non à leur place, « pour elles ». Des propos renforcés dès la plénière d’ouverture par les témoignages justes et pleins de convictions de personnes en situation de handicap, expliquant leur quotidien et leurs aspirations. Marcel et Jill Nuss de l’Association pour la Promotion de l’Accompagnement Sexuel (APAS) ont aussi animé un forum attendu, évoquant sans tabou les métiers de l’accompagnement sexuel pour les personnes handicapées et en perte d’autonomie. Un sujet traité encore discrètement en France même si certains projets d’établissements commencent à intégrer la prise en compte de la vie affective et sexuelle des résidents, et la formation des personnels sur ces sujets. Chorus_11 Chiffres OBESITE Monde : Top 10 des pays ayant le plus d’obèses source : thelancet.com Russie Obèsité = IMC > 30 Allemagne Etats-Unis Egypte Mexique Pakistan Inde Ces nations totalisent à elles seules plus de la moitié des individus obèses dans le monde (671 millions de personnes). Chine L’obésité est à l’origine de 3,4 millions de morts par an dans le monde (chiffre de 2010). Indonésie Brésil Koweit Pays avec le taux de femmes obèses le plus important (> 50 %) : Koweït et Qatar Qatar France source : enquête ObEpi 2012 3 à 4 % des enfants 15 % des adultes +3,2 Répartition de la population de personnes obèses selon le niveau d’instruction millions d’obèses en 15 ans Primaire +35 % chez les 25-34 ans entre 2009 et 2012 7% 32 % Secondaire court Secondaire long (Bac) 25 % 48 % Bac + 2 52 % Chorus_12 > Bac + 2 18 % 18 % Chiffres 200 000 personnes ont déjà eu une chirurgie de l’estomac x3 47 000 triplement du nombre d’interventions en 8 ans personnes opérées en 2014 Limousin source : enquête ObEpi 2012 Nord-Pas de Calais Zones les plus concernées Haute- Picardie Normandie ChampagneArdennes 6ème Alsace région française métropolitaine la plus touchée par l’obésité Nord de la Haute-Vienne Creuse Limousin Plateau de Millevaches Evolution du pourcentage de personnes obèses 17,8 % 8,1 % 1997 2012 CHU Limoges Le CHU possède une ambulance barriatrique les Pour nnes persopoids est le dont kg > 160 Chorus_13 Du côté de la gérontologie Au mois de janvier, le CHU de Limoges a ouvert une Unité d’Hébergement Temporaire d’Urgence - Médico-Sociale, " UHTUMS ". Basée sur le site de l’hôpital-EHPAD Dr Chastaingt, cette unité est destinée aux personnes âgées de plus de 60 ans, en attente d’un retour à domicile ou d’un hébergement en EHPAD. L ’UHTU-MS est une structure d’aval à l’hospitalisation, qui propose durant un mois, renouvelable une fois au maximum, un lieu de vie adapté et sécurisé. La tarification appliquée Numéros de téléphde l’EHPAD à cette unité est identique à celle one utile s de Chastaingt. L’UHTU-MS, d’une capacité de 16 lits, répond à plusieurs objectifs : - les urgences dites " médico-sociales ", nécesUHTU-M sitant un accompagnement en Etablissement S d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) ; - les patients stabilisés actuellement accueillis dans des lits inadaptés à leurs polypathologies ou en sortie de soins de suite et de réadaptation gériatrique ; - les patients en attente soit d’un retour à domicile, soit d’une admission en EHPAD. Les résidents hébergés en UHTU-MS sont accompagnés par une équipe pluridisciplinaire, formée et qualifiée et bénéficieront d’un plateau technique de proximité. Des animations quotidiennes sont proposées aux résidents. Ce projet s’inscrit dans la complémentarité et la cohérence du parcours de soins du patient âgé dépendant. Assistan te socia le 05 55 05 69 68 Service de 05 55 05 soins 92 24 07-01 L e Relais des Familles a pour objectif d’apporter un soutien aux aidants familiaux. Des modules de formations sont animés par des professionnels hospitaliers et des professionnels du domicile. Le prochain atelier aura lieu le jeudi 21 mai, de 14h à 16h, à l’hôpital-Ehpad Dr Chastaingt (salle de réunion, rez-de-chaussée) sur le thème " Etre aidant : accompagner tout en se protégeant ". N’hésitez pas à vous inscrire par le biais de la plaquette du Relais des familles ou par téléphone (05 55 05 69 68 ou 05 55 05 60 11). L’UHTU-MS GED_G ENE-DS -761 - PAO RELAIS DES FAMILLES 2015 Cadre de santé 05 55 05 69 21 Médecin respo 05 55 05 nsable 69 63 Centr e hos pi 2, ave nu talier e Mar tin Tél. : 05 unive rsitai re de Limog r King - 8704 2 55 Limog AIRE D’U UNITE RGENCE D’HEBERGEMENT - MEDICOSOCIALE es es ced ex 05 55 5 5 www .chu -limo ges. fr La présence des familles conditionne souvent le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes. Cette démarche de soutien nécessite aide, accompagnement et formation. Le relais des familles vous invite au prochain module : ETRE AIDANT : ACCOMPAGNER TOUT EN SE PROTÉGEANT en présence d’une psychologue et des animateurs des groupes de parole MSA-CARSAT Jeudi 21 mai 2015 14h - 16h Hôpital-Ehpad Dr Chastaingt (salle de réunion - rez-de-chaussée) Une permanence téléphonique est assurée tous les jeudis de 14h à 17h (sauf congés scolaires) pour une écoute, des conseils sociaux et une orientation éventuelle vers le professionnel ou l’organisme le plus compétent. PAO 08-02 Tél. : 05 55 05 69 68 ou 05 55 05 60 11 (secrétariat du service social) e-mail : [email protected] PUBLIC TOUT RATUIT G S E C AC Luthe TEMPOR Qui peut bénéficier de l’accompagnement en UHTU-MS ? - toute personne âgée de plus de 60 ans hospitalisées au CHU de Limoges : - en attente d’un retour à domicile ou d’un hébergement dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) hors CHU, - ayant donné son consentement éclairé et son acceptation concernant le financement du séjour. Pour tout renseignement Tél. : 05 55 05 69 96 ou 05 55 05 69 78 Hôpital-Ehpad Dr Chastaingt, 2 rue Henri de Bournazel 87038 Limoges cedex Association des médecins coordonnateurs de la Haute-Vienne Hôpital Docteur Chastaingt, rue Henri Bournazel 87038 limoges cedex Tél : 05 55 05 69 35 9ÈME KERMESSE " CHASTAINGT ET REBEYROL EN FÊTE " L Site de ingt Chasta s ation Anàim an Je ol Rebeyr THEME 2015 Avec la participation de la MACSF •Ateliers IFSI... •Atelier pastel •Cartes postales de la plus belle carte postale •Les chiens visiteurs •L’aumônerie et la pesée du jambon •L’Eglantino do Lemouzi •Cool side •Patrice chante Delpech •Participation des écoles (IFAS...) •Participation du CHAL •Promenades en calèche Chorus_14 •Miss Haute-Vienne et ses dauphines •L’accueil de jour de Chastaingt et son exposition •L’atelier chiffon de Chastaingt •Jeux, crêpes, gâteaux, buvette a 9ème kermesse organisée par l’association " Chastaingt et Rebeyrol en Fête " aura lieu le samedi 30 mai prochain sur le site de l’hôpital-Ehpad Dr Chastaingt. Une animation aura également lieu sur l’hôpital Jean Rebeyrol. Cette année, le thème de la journée est " Les premiers congés payés ". Un concours est organisé pour réaliser la plus belle carte postale de vacances. De nombreuses animations seront proposées lors de cette journée avec notamment, un atelier pastel, une exposition et une vente de différents objets créés par les résidents/patients, un spectacle de l’association " L’Eglantino do Limousi " et bien d’autres... Une tombola est également organisée. Venez nombreux tenter votre chance ! Nous faisons un appel à votre générosité afin de récolter les lots pour la kermesse. Pour offrir des lots, contacter Bernard Mariaux Tél. : 05 55 05 69 17 EHPAD Dr Chastaingt, 2 rue Henri de Bournazel 87 038 Limoges cedex Travaux HOPITAL DUPUYTREN Blocs opératoires Création de deux salles de rythmologie au sein des blocs opératoires. 1,2 M€ - 22 semaines de travaux Neuroradiologie interventionnelle Création d’une salle d’opération de radio vasculaire au 1er sous-sol, à proximité de la médecine nucléaire. 425 000 € - 24 semaines de travaux CTCV Restructuration du service au 3ème étage. 180 000 € Imagerie médicale Création de salles d’échographie, avec une réorganisation de la salle d’attente, des vestiaires et de l’accueil. Des travaux complémentaires sur la sécurité incendie sont en cours de finalisation. 240 000 € Alimentation en eau Un 2ème compteur d’eau indépendant a été mis en service pour sécuriser l’alimentation en eau de Dupuytren. Ce compteur permettra de garantir une continuité de fonctionnement de l’établissement, de répondre à des obligations réglementaires et de permettre des opérations de maintenance sur le réseau plus facilement pour les équipes. 600 000 € • Création d’un accueil mutualisé en radiologie-sénologie. 1er étage • Création d’une salle de naissance supplémentaire au bloc obstétrique. • Modification de la salle de tri des urgences néonatologiques et agencement du service. • Création de 3 chambres avec salles de bains en suites de couches. • Création d’une chambre de garde et d’un bureau pour les internes en grossesses pathologiques. 2ème étage • Création de nouvelles pièces pour le secrétariat. • Création de 4 chambres avec salles de bains et réagencement du secteur d’hospitalisation saisonnière. • Réagencement du secteur ambulatoire et nouvelles attributions des pièces. • Création de 2 secteurs distincts en hospitalisation de pédiatrie et de chirurgie conventionnelle : 1 secteur 0/4 ans et 1 secteur adolescents. ▶Secteur 0/4 ans : - Création de 2 chambres de sur-occupation - Mise aux normes des fluides médicaux en rapport avec l’âge des patients - Réagencement total du secteur avec nouvelles attributions des pièces ▶Secteur adolescents : - Création de 3 chambres à 2 lits et 1 chambre à 1 lit (toutes avec douche). Traitement d’air Le changement d’une centrale de traitement d’air avait pour but d’améliorer l’extraction des locaux du 2ème sous-sol comme l’atelier signalisation et l’atelier courants faibles. 80 000 € 3ème étage • Hospitalisation de gynécologie : - Création de 3 chambres doubles avec salle de bains et douche - Réagencement du service - Transformation d’une chambre en utilités et d’une autre en pièce bien-être HOPITAL DE LA MERE ET DE L'ENFANT Sécurité incendie Des colonnes sèches vont être mises en place au cours de l’année 2015. Ces travaux permettront de faciliter l’intervention en cas de sinistre. Montant : 110 000 € - 14 semaines de travaux Les travaux de restructuration et de mise aux normes de l’hôpital de la mère et de l’enfant sont terminés. Montant : 2,1 M€ - septembre 2013 - avril 2015 Ils ont concerné : 1er sous-sol • Création d’un local vestiaire (détente du personnel de service intérieur). Rez-de-chaussée • Restructuration du service d’ophtalmologie et ORL avec la création d’une grande salle d’attente centrale commune. • Création de 2 bureaux d’assistantes sociales dans le hall d’accueil. • Création en cours d’un 4ème guichet d’admissions • Création d’une aire de jeux jouxtant la salle d’attente de consultations de chirurgie pédiatrique. • Création de 2 bureaux de consultations au niveau des consultations de gynécocologie. • Circuit patients des urgences pédiatriques repensé avec diverses zones d’attente et de prise en charge. Création de 2 box supplémentaires, de 2 grandes réserves. Délocalisation au sein du service de la pièce de déchocage. Locaux VDI (Voix Données Images) Devant le nombre d’équipements informatiques installés dans ces locaux techniques, il était nécessaire de limiter l’élévation de la température par l’installation d’une unité de climatisation. Montant : 90 000 € HOPITAL JEAN REBEYROL 3ème étage, aile A Les travaux de restructuration du 3ème A (clinique médicale et gérontologie clinique) sont achevés. Ils ont permis la réfection de toutes les chambres et des locaux communs. Montant : 778 000 € UPSAV et URC Les locaux de l’Unité de Prévention de Suivi et d’Analyse du Vieillissement (UPSAV) et de l’Unité de Recherche Clinique (URC) ont été restructurés. Montant : 80 000 € Chorus_15 Dossier Chorus_16 Dossier Lumineux, spacieux, agréable, fonctionnel, les qualificatifs ne manquent pas pour définir le Centre de Biologie et de Recherche en Santé (CBRS) qui a ouvert ses portes en décembre 2014. Outre des locaux plus agréables, ce bâtiment -commun au CHU et à l’université de Limoges- était une nécessité en termes d’hygiène et de sécurité pour les activités de biologie et de recherche. Ce projet offre également de nouvelles perspectives de développement aux équipes. Chorus_17 Dossier CONCEPTION - TRAVAUX LE CBRS EN CHIFFRES Montant toutes dépenses confondues, hors équipement : 41 210 000 € CHU : 30 110 000 € Université : 11 100 000 € Montants des équipements biomédicaux pour le CHU : 1 600 000 € TTC Surface : 15 340 m² CHU : 10 990 m² Université : 4 350 m² Réception du permis de construire : avril 2011 Début des travaux : 1er septembre 2012 Réception du bâtiment : 14 août 2014 30 entreprises ont travaillé sur le chantier Chorus_18 L e Centre de Biologie et de Recherche en Santé (CBRS), c’est un imposant bâtiment de 15 000 m² regroupant sur 4 niveaux les laboratoires hospitaliers appartenant au pôle biologie-cancer du CHU et les laboratoires de recherche de l’université. 300 personnes environ y travaillent. Du côté hospitalier les professionnels du CHU évoluent dans des équipes mixtes de recherche, et les services de : • bactériologie-virologie-hygiène • parasitologie-mycologie • hématologie biologique • biochimie et génétique moléculaire • pharmacologie, toxicologie et pharmacovigilance • anatomie pathologique • immunologie et immunogénétique La partie universitaire héberge les équipes labellisées CNRS et INSERM et l’Institut fédératif de recherche GEIST (Génomique, Environnement, Immunité, Santé et Thérapeutiques). Dossier « Le maître mot du projet c’est la compacité. » DEUX PROJETS : UN BATIMENT Suite à un concours d’architecte, deux cabinets d’architectes ont travaillé sur le projet du bâtiment : Atelier 4 René Pestre et associés (Limoges) et Rageunaud et Roux (Bordeaux). René Pestre nous explique la démarche. « C’est un bâtiment qui avait une dominante technique totalement essentielle et évidente. Tout le projet a été bâti sur cette problématique en terme d’organisation. Concernant les modes de distribution des réseaux de chauffage, climatisation et gaz médicaux, le bâtiment est desservi " en parapluie ", avec une distribution verticale. C’est-à-dire que tous les locaux techniques se situent au dernier étage ce qui permet d’être plus fonctionnel et de ne pas occuper les surfaces utiles. Le maître mot du projet c’est la compacité. Ce concept présente trois atouts : financier, organisationnel et environnemental. Financier, car il permet une économie de matière. Organisationnel, car les circulations des personnes sont raccourcies. Enfin, il a un intérêt environnemental car les performances énergétiques sont bien meilleures sur ce type de structure. Comme c’est un bâtiment très compact, on l’a percé de puits de lumière. Ces patios, au nombre de 6, donnent de l’éclairage par un second jour aux locaux qui ne sont pas en façade. Les façades ouest et est quant à elles, sont composées de brise-soleil qui permettent de tamiser la lumière à l’intérieur, pour le confort des utilisateurs. L’aspect esthétique et l’architecture du bâtiment sont directement induits par ces brise-soleil. Enfin, l’idée était de faire un bâtiment totalement homogène et harmonieux et qu’il n’y ait pas de séparation architecturale visible entre les deux commanditaires » Chorus_20 Le projet du Centre de Biologie et de Recherche en Santé (CBRS) est un bâtiment souhaité par deux propriétaires distincts : l’université de Limoges pour de la recherche, sur environ 1/3 des surfaces et le CHU de Limoges pour les 2/3 restants, dans le but de moderniser et relocaliser l’ensemble des laboratoires du pôle biologie-cancer. Carine Midon, ingénieur conducteur d’opérations C haque partie de bâtiment CHU et Université communique à chaque niveau sur la limite de propriété. Ces passages sont fermés par des portes sous contrôle d’accès. C’est une contrainte d’exploitation qui s’ajoute à celle de la sécurité incendie pour le bâtiment. Les équipes du CHU sont en charge de l’exploitation de l’ensemble du CBRS du point de vue de la sécurité incendie. Ainsi, en cas de sinistre, l’évacuation du bâtiment serait totale. L’entreprise générale a eu deux marchés bien distincts un avec le CHU et l’autre avec l’Université. Lors de la construction, cette double appartenance n’a pas été simple à appréhender car les attendus de certaines prestations n’étaient pas toujours de même nature, mais d’un point de vue réglementation le bâtiment est un ouvrage unique, le contrôleur technique ainsi que le coordonnateur SSI (Système de Sécurité Incendie) ont dû travailler de concert. Rétrospective du chantier Le 17 juillet 2012 la signature du marché a été effective pour une durée de 22 mois dont 2 mois de préparation de chantier. Suite à des mises au point de chantier, des demandes complémentaires, mais aussi la comptabilisation de jours d’intempéries, la fin des travaux a été prononcée le 14 août 2014. A l’issue des levées de réserves majeures et des essais de mises en service les premiers aménagements dans le bâtiment ont débuté mi octobre 2014. Pour aboutir au résultat final prés de 30 entreprises ont œuvré du sous-sol jusqu’au niveau 4. Dossier 2 ANS DE TRAVAUX SEPTEMBRE 2012 NOVEMBRE 2012 JANVIER 2013 MARS 2013 AVRIL 2013 MAI 2013 JUIN 2013 JUILLET 2013 SEPTEMBRE 2013 OCTOBRE 2013 JANVIER 2014 JUILLET 2014 Chorus_21 Dossier 1% ARTISTIQUE Le 1 % artistique impose aux maîtres d’ouvrages publics de réserver 1 % du coût de leurs constructions pour l’acquisition d’une ou plusieurs œuvres d’art spécialement conçues pour le bâtiment considéré. Heidi Wood, artiste plasticienne qui a été retenue, est à l’origine des brise-soleil présents sur la façade du bâtiment et des 3 tableaux exposés dans les halls d’entrée. Elle nous explique sa démarche. « Ce dossier était très technique dans la mesure où je souhaitais faire un dessin libre qui respecterait les contraintes techniques, essentielles pour que ça ne casse pas, que ça laisse rentrer suffisamment de lumière afin que les aspects géothermiques soient respectés... Il fallait aussi respecter la verticalité. C’était essentiel pour moi d’avoir un dessin fluide, dans la mesure où c’est un bâtiment qui parle de choses biologiques qui sont à priori fluides et organiques. De plus, le bâtiment ayant une forme assez imposante et rectangulaire, c’était une façon d’alléger cette façade, avec des motifs plus proliférants. Je me suis donc inspirée de la prolifération végétale ou bactérienne qu’on pourrait trouver sous des lames de microscope. Ces brise-soleil sont réalisés en béton fibré, une matière développée au départ pour l’industrie nucléaire. Les architectes s’en sont emparé par la suite pour faire des choses de plus en plus créatives. La fabrication a été faite de façon très artisanale, avec un processus assez long et complexe au rythme de 2 ou 3 pièces produites par jour. » « Pour les trois toiles, j’ai imaginé les tableaux aux formes rondes comme des boîtes de pétrie, avec des proliférations en intérieur. Ces formes génériques évoquent toujours cette fluidité biologique. » Chorus_22 CÔTÉ UNIVERSITÉ CÔTÉ CHU Dossier LE CONTRÔLE D’ACCES : UN DISPOSITIF ESSENTIEL Une des grandes nouveautés du CBRS est le contrôle d’accès. Ce dispositif a changé les habitudes de chacun, mais il est indispensable, voire obligatoire, pour assurer la sécurité et la qualité des activités. L e centre de biologie et de recherche en santé est ouvert sans contrôle d’accès de 7h30 à 19h15. En dehors de ces horaires, l’entrée dans le bâtiment ne peut se faire sans la carte CPE CPS. Néanmoins, à l’intérieur du bâtiment, de nombreuses zones sont sécurisées, pour éviter que les personnes qui n’y sont pas autorisées, ne puissent y pénétrer. C’est notamment les cas de l’anatomie pathologique, de certains secteurs de la pharmacologie et des laboratoires P2 et P3. Ainsi, la carte CPE CPS a été généralisée pour tous les personnels exerçant au CBRS, afin qu’ils puissent accéder à leurs secteurs respectifs et à certains secteurs pour lesquels ils y sont autorisés, en fonction des besoins liés à leur activité. « Toute la difficulté est d’arriver à faire " coller " la programmation du contrôle d’accès avec les besoins des utilisateurs. » indique Sébastien Larcher, responsable schéma directeur sécurité incendie et sûreté. De plus, afin de simplifier le quotidien des équipes à la fois universitaires et hospitalières, une réflexion commune a été menée avec l’université. « Nous avons lancé une action avec l’université pour pouvoir mutualiser nos données, de manière à faciliter la vie des utilisateurs, et, qu’ils puissent passer du côté CHU et du côté université avec une seule carte » rajoute-t-il. Assurer la qualité des activités En plus de filtrer le passage des personnes, le contrôle d’accès permet de sécuriser les activités des laboratoires et participe à la démarche qualité. En effet, il répond à des objectifs fixés par des normes, notamment au niveau de la ventilation. Il participe également à respecter des protocoles de marche en avant pour éviter de contaminer certaines zones par un retour en arrière. Concernant le laboratoire P3, en bactériologie, des procédures très strictes sont à respecter. Ainsi, le contrôle d’accès permet l’utilisation des sas d’interlocking : on ne peut pas ouvrir la porte d’un sas, tant que l’autre n’est pas fermée, ceci afin d’éviter de mettre des atmosphères en communication. Selon Sébastien Larcher. « Ce sont de nouvelles pratiques, mais qui vont dans le bon sens, puisque dans le cadre de l’accréditation Cofrac, il était nécessaire de sécuriser certaines zones. De ce fait, le contrôle d’accès était fondamental à l’intérieur de ce bâtiment ». DÉMÉNAGEMENT « UNE GESTION DE PROJET GLOBAL » Vanessa Neves Groulier, référente projets logistiques revient sur les points clefs du déménagement du CBRS. Un dossier qui a demandé une année de préparation aux équipes… Comment s’est préparé ce déménagement vers le CBRS ? Depuis l’installation de Dupuytren, c’est le plus gros déménagement que le CHU a connu. En raison de la complexité liée aux activités des laboratoires, nous avons travaillé les phases de déménagement avec les services en amont pendant un an, depuis octobre 2013. Nous avions constitué un groupe pilote avec les cadres des services. Cette préparation a permis de mettre au point les scénarios qui nous permettraient à terme d’arriver dans les meilleures conditions sur le CBRS. Ça peut paraître long, mais l’objectif était de faire les choses correctement, et non de battre un record. Quels étaient les enjeux de ce déménagement ? Ce déménagement était un gros enjeu, parce qu’il impliquait beaucoup d’intervenants, chacun ayant ses spécificités. C’est la première grosse expérience de travail en collaboration Vanessa Neves Groulier, référente projets logistiques Chorus_23 Dossier que nous ayons eu à gérer. Il y avait les entreprises extérieures : les équipementiers, les déménageurs... Puis, l’apprentissage d’un travail d’équipe entre la logistique et le biomédical, chose qui n’était pas forcément évidente au départ. Il a fallu se faire connaître auprès des biologistes, et surtout, qu’ils aient confiance en nous. Outre le déménagement nous étions dans une gestion de projet global. Chacun a montré sa technicité, l’apport qu’il pouvait avoir sur ce type de projet, puis la confiance s’est nouée. Nous avons tous travaillé dans un esprit commun. …Et les contraintes ? La plus grosse contrainte c’était de pouvoir transférer les services, tout en maintenant la continuité des analyses. De ce point de vue, ça a été un succès puisque toutes les analyses ont pu redémarrer et il n’y a pas eu d’arrêt d’activité. Et puis, la technicité des équipements, leur fragilité, leur taille et leur coût (certains valent plus de 200 000 €). Heureusement, à part une centrifugeuse qui a subit un " cabossage ", dans l’ensemble, tout c’est bien passé. Une anecdote ? Nous avons eu quelques frayeurs, notamment sur deux tailles d’équipements. Des options qui avaient été rajoutées faisaient qu’on ne rentrait plus dans l’ascenseur. C’est ainsi qu’on s’est retrouvé à démonter tout l’intérieur d’un monte charge un matin à 7 h ! Ça c’est joué à 2 cm… CALENDRI ER DU DE ME NA G E ME NT ( 2 0 1 4 ) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 52 52 Semaines 44 à 50 « Il n’y a pas eu de rupture de l’activité au niveau des laboratoires. Mais bien sûr il y a eu des difficultés, notamment le jour du démarrage des activités sur le CBRS. Ces difficultés ont été rapidement résolues pour les plus importantes d’entre elles. L’accompagnement de la direction a été très important pour permettre Le chantier de la nouvelle voie desservant le CBRS en mars 2014 Chorus_24 la continuité des analyses. Cet accompagnement s’est fait à deux niveaux : au niveau logistique pour le transport des échantillons et au niveau organisationnel, avec des renforts de personnel sur le secteur de la réception centralisée. » Pr Jean Feuillard, Chef du pôle biologie-cancer Dossier « NOUS AVONS GAGNE BEAUCOUP EN MODE DE FONCTIONNEMENT » Quelques mois après l’emménagement, comment se passe la cohabitation entre les équipes ? Ce rapprochement est déjà bénéfique pour les équipes du CHU. Nous sommes plus proches que nous ne l’étions dans les anciens bâtiments. Nous partageons un peu plus de salles de réunions, d’ascenseurs, de couloirs... ce qui permet de se voir plus souvent et d’échanger plus facilement. Entre l’hôpital et l’université, souvent les responsables de services hospitaliers sont aussi directeurs des unités de recherche qui se situent au même étage. Nous n’avons plus qu’une porte à franchir pour être soit d’un côté, soit de l’autre, ce qui a facilité notre quotidien et celui de nos équipes. Ce rapprochement nous a aussi permis de positionner entre les services hospitaliers et les unités de recherche, les plateformes technologiques communes. Quels sont les bénéfices de ce nouveau bâtiment pour les équipes ? D’abord il y a un bénéfice individuel. Nous sommes dans des locaux adaptés en termes d’hygiène et de sécurité, ce qui n’était pas le cas auparavant. Les locaux sont très lumineux et fonctionnels. Nous avons gagné beaucoup en terme de mode de fonctionnement. Sur le plan plus transversal, ça a permis des mises en commun de pratiques, tels que la réception des échantillons, l’enregistrement des demandes d’analyses, de certains automates et de méthodes plus sophistiquées entre différents services. Quelques mois après le déménagement les choses continuent d’évoluer et nous réfléchissons à optimiser encore du fait de notre proximité. Lors de sa conception ce bâtiment était décrit comme un pont entre la recherche fondamentale et la recherche clinique… Ce bâtiment a favorisé le lien entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, c’est-àdire l’utilisation des échantillons biologiques de patients pour comprendre des pathologies, mais aussi, le transfert des mises au point de la recherche fondamentale, vers le laboratoire d’analyse biologique. Mais pour aller jusqu’au bout de la recherche clinique, il ne faut pas oublier la partie menée par les cliniciens au lit du patient. Pensez-vous que ce centre représente un élément d’attractivité pour les chercheurs ? Une partie des locaux est réservée pour l’accueil, dans la partie universitaire du CBRS. Car quand on s’adresse à des chercheurs, il faut leur donner un certain cadre de travail, c’està-dire le minimum nécessaire pour pourvoir lire et écrire des publications au calme, pouvoir faire des manipulations et encadrer des étudiants. Nous n’avions plus ça dans les anciens bâtiments, car les locaux étaient sur-occupés. J’espère que cela permettra d’attirer… Pensez-vous que ce bâtiment va permettre une meilleure visibilité de ce qui se fait à Limoges ? Oui, ce bâtiment va y contribuer. Nous avons organisé dernièrement un stage de formation de pharmacogénétique où nous avions des collègues d’un peu toute la France. Ils étaient impressionnés par la qualité du bâtiment et l’installation des laboratoires. Je pense donc que le CBRS va constituer un élément marquant de la qualité de ce qui se fait ici. Je recommande d’ailleurs que nous organisions de plus en plus d’ateliers, de workshop à Limoges, ici dans ce bâtiment. Je pense que ça participe de la reconnaissance de la recherche et de la biologie à Limoges. Avoir de plus beaux bâtiments, des plateformes à disposition plus près facilite les choses. Pr Pierre Marquet, viceprésident du directoire en charge de la recherche, responsable du laboratoire de pharmacologie, toxicologie et pharmacovigilance, directeur de l’unité 850 " pharmacologie des immunosuppresseurs en transplantation " Justement, quelle est la réputation de nos équipes de recherche ? Nous n’avons pas beaucoup d’équipes de recherche, mais elles ont une très bonne réputation. Elles sont toutes soit reconnues au plus haut niveau national, ou au niveau international avec des contrats, des collaborations, des participations à des consortiums européens ou internationaux, avec une très bonne appréciation de l’Inserm ou du CNRS. Chorus_25 Dossier « CE BATIMENT FACILITE LES ECHANGES ENTRE LES EQUIPES » Quelques mois après le déménagement, quel regard portez-vous sur ce bâtiment ? Déjà d’un point de vue esthétique c’est un beau bâtiment. Les locaux sont beaux, spacieux, aérés, lumineux. Les espaces sont au moins aussi grands, voir systématiquement plus grands, avec des dispositions et des organisations qui me paraissent plus fonctionnelles. Le confort et les conditions de travail sont bien meilleurs. Etait-il important que les équipes aient été associées à la conception du bâtiment et qu’est-ce que ça a permis ? C’est mon prédécesseur, François Denis, qui a été très intégré à la conception et au projet de ce bâtiment. Ça a été très important, dans sa réflexion, sa conception et la définition de ce à quoi chacun des étages pouvait être dédié. Ainsi, par son architecture et la géographie des locaux, ce bâtiment favorise le travail collectif des équipes ce que ne permettait pas le bâtiment Dupuytren. Par exemple, nous avons pu mettre en place une réception centralisée commune. C’est-à-dire qu’au lieu d’avoir 7 réceptions, il n’y en a plus qu’une, par laquelle arrivent tous les prélèvements. Les plateaux de biologie moléculaire infectieuse ou non infectieuse ont été réfléchis de façon transversale et commune. Pour ce qui est spécifique à l’immunologie et l’hématologie : la cytométrie en flux a été réfléchie de façon commune pour que les équipes puissent travailler ensemble. Il y a un plateau mutualisé qui va se monter sur l’électrophorèse des protéines entre l’immunologie et la biochimie. Enfin, au 3ème niveau, tout ce qui est microbiologie a réussi à mutualiser ses secrétariats, ce qui contribue à améliorer les fonctionnements, notamment lors des périodes de congés. Quels sont les bénéfices de ces nouveaux locaux en termes d’hygiène et de sécurité ? Pr Franck Sturtz responsable du Laboratoire de biochimie et génétique moléculaire « La médecine évolue très vite, au même rythme que les techniques analytiques et de communication. Il est donc très important d’avoir les moyens matériels de suivre, et même d’anticiper ces évolutions majeures. Les actes de biologie, même s’ils ne sont pas réalisés au lit du patient, prennent une place de plus en plus importante dans la prise en charge au même titre que l’imagerie médicale. Selon moi, 30 à 60 % des diagnostics médicaux sont établis grâce à un apport décisif des examens biologiques. Il convient donc que ceux-ci soient faits dans des conditions optimales de réalisation. » Chorus_26 Malgré les différentes études qui ont été menées, il était impossible de mettre aux normes les anciens locaux sur Dupuytren. Désormais, la manipulation des microbes est complètement en P2 donc dans des conditions " normales " au sens hygiène et sécurité. Pour la manipulation des " T toxiques ", toutes les hottes sont en place pour protéger les personnels de l’exposition aux toxiques. Pour l’anatomie pathologique, les conditions sont telles que les personnels ne seront pas exposés au formol et aux solvants... Quel est l’intérêt du rapprochement des équipes hospitalières et universitaires ? Le bâtiment comprend trois ailes : une aile pour la recherche et deux pour l’hospitalier. C’est un plus indéniable dans la mesure où cela permet le partage des outils lourds de la biologie entre la recherche et l’hospitalier. De plus, les échanges entre les équipes hospitalières et les équipes de recherche sont facilités. Enfin, le développement applicatif de la recherche vers la routine se fait aussi plus facilement maintenant. Pr Jean Feuillard, chef du pôle biologiecancer, responsable du laboratoire d’hématologie biologique Ce bâtiment constitue t-il un facteur d’attractivité ? Oui bien sûr. Même si les fondamentaux n’ont pas changé, car nous ne sommes pas passés de mauvais à très bons. Mais désormais, nous avons un beau bâtiment à présenter, des locaux propres, une grande salle de réunions qui permet d’accueillir jusqu’à 100 personnes et de pouvoir organiser des séminaires. Nous pouvons accueillir des invités scientifiques de renom de façon décente. Nous avons désormais des réserves foncières qui offrent des possibilités d’accueil, voire d’expansion...Tout cela participe à la vitrine et donc cela constitue à mon sens un élément d’attractivité. Pr Michel Cogné responsable du laboratoire d’immunologie et immunogénétique, directeur de l’unité 850 " pharmacologie des immunosuppresseurs en transplantation " « Le CBRS représente la reconnaissance d’une vraie dynamique de recherche et l’affirmation d’une synergie entre le CHU et l’Université ainsi qu’entre les activités de soins et celles de recherche biologique et médicale. C’est aussi l’attribution d’un " contenant " à des équipes qui se sont battues sur le long terme pour générer solidement du " contenu " en termes de compétences, de publications ou de brevets. Ce bâtiment permet également la sécurisation de ces acquis pour donner aux activités de diagnostic, comme aux activités de recherche, des outils partagés et répondant aux standards internationaux. C’est enfin l’affirmation de l’ambition d’aller plus loin grâce à ces bases... » Pr Marie-Cécile Ploy responsable du laboratoire bactériologie, virologie, hygiène, directeur de l’unité 1092 " anti-infectieux : supports moléculaires des résistances et innovations thérapeutiques " « Le CBRS est une chance pour la biologie médicale et la recherche en santé, permettant de mettre à profit pour les patients les spécificités d’innovation et de recherche émanant des laboratoires hospitaliers et des laboratoires de recherche. La co-existence des structures universitaire et hospitalière au sein d’un même bâtiment font du CBRS un lieu unique en France. De plus, il permet aux équipes de travailler dans des locaux répondant aux exigences de sécurité biologique et de bonnes pratiques de laboratoire. » Dossier LA RÉCEPTION CENTRALISÉE La réception centralisée constitue l’une des grandes nouveautés du CBRS. Désormais une seule réception reçoit les prélèvements pour l’ensemble des laboratoires (sauf l’anatomie pathologique). Une équipe pluridisciplinaire de 14 personnes (+ 3 agents en renfort jusqu’au 30 juin 2015) assure la réception, et le tri des prélèvements 24h/24. Réception des prélèvements Saisie des prélèvements par les agents de la réception centralisée Les prélèvements passent dans le trieur automatique Envoi du prélèvement vers le laboratoire concerné via le pneumatique interne Qualité Pr Jean Feuillard chef du pôle biologie cancer, responsable du laboratoire d’hématologie biologique « La réception centralisée constitue un grand changement. Avant il y avait 7 réceptions différentes, pour chacun des laboratoires. Maintenant, il n’y en a plus qu’une, par laquelle arrivent tous les prélèvements. C’est un atout, car au lieu d’avoir 6 dossiers biologiques, on n’en aura qu’un seul. On pourra faire des dossiers biologiques intégrés qui prennent en compte toutes les dimensions du laboratoire avec un grand " L ", au sens Cofrac du terme, donc des services biologiques. Il nous faudra je pense, toute l’année 2015 pour qu’elle soit stabilisée et elle ne sera pleinement fonctionnelle que dans son environnement avec le pneumatique et la prescription connectée. » L’accréditation du laboratoire du CHU selon la norme NF EN ISO 15189 a été prononcée le 31 juillet 2014 par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation). « La construction d’un bâtiment dédié à la biologie est un atout majeur pour la démarche d’accréditation du laboratoire de biologie médicale du CHU. Outre la mise en conformité des locaux techniques et la sécurisation de l’accès au laboratoire, le transfert des activités dans le CBRS a permis la mise en place de nouvelles organisations basées sur la mutualisation Dr François Esclaire, responsable qualité du laboratoire des équipements et des personnels. L’un des exemples de la réorganisation du laboratoire dans le CBRS est la mise en place d’une réception centralisée des prélèvements qui, dès qu’elle sera complétée par la prescription connectée des examens de laboratoire et l’acheminement par pneumatique des prélèvements, permettra d’optimiser l’interface entre les services de soins et le laboratoire. » Chorus_27 Dossier LA PAROLE AUX PERSONNELS Qui mieux que les personnels qui exercent au CBRS peut parler de ce bâtiment ? Technicien de laboratoire, médecin, secrétaire... Chorus leur a donné la parole. 5 mois après le déménagement et une mise en route nécessaire, aujourd’hui le personnel du CBRS est plutôt satisfait de ce nouveau lieu de travail. « Je suis satisfaite, ce sont des locaux neufs et agréables, cela me plaît » M, technicienne de laboratoire en biochimie génétique moléculaire « Les locaux sont très pratiques pour travailler. Je suis satisfaite autant des locaux que de l’organisation. Il y a bien sûr encore quelques problèmes à régler. Si je devais citer un point négatif, je dirais que comparé à l’ancien bâtiment, ici toutes les portes de mon service s’ouvrent avec une carte magnétique. C’est assez contraignant, il ne vaut mieux pas l’oublier, mais ce n’est qu’une habitude à prendre. Tout n’est pas encore au point, ça s’améliore et c’est ce qui compte. » « On s’est beaucoup perdu mais maintenant on commence à prendre nos marques » X, agent d’entretien « Peu à peu je prends mes marques. C’est un grand bâtiment avec beaucoup de surface mais il est très lumineux. C’est un endroit très agréable pour travailler. » « Les choses ont été bien pensées... » A, technicienne de laboratoire en virologie « Ce bâtiment a des plus et des moins, l’agencement à l’intérieur des pièces est bien pensé : plus besoin de pousser les murs, nous sommes moins à l’étroit. Le rassemblement des laboratoires est un point fort, on se voit beaucoup plus avec le personnel des autres services. Par contre je regrette que les espaces de travail ne soient pas contigus. » « Les quatre premiers mois ont été difficiles » Z, technicienne de laboratoire BVH « La luminosité du bâtiment est très appréciable, il n’y a cependant pas de stores aux fenêtres or nous utilisons des réactifs et des automates sensibles aux UV. En attendant l’arrivée des filtres anti UV, nous optons pour un système D : des cartons et des sacs poubelles. » « A 4 mois du déménagement, on commence un peu à respirer » C, bactériologiste en virologie, secteur mycobactérie « L’ARS nous avait donné une dérogation dans les anciens bâtiments, aujourd’hui nous sommes aux normes. L’espace est beaucoup plus fonctionnel et les zones techniques répondent bien à nos attentes même si de petites choses restent à améliorer, comme dans tous nouveaux locaux. En amont nous ne pensons pas forcément à tout. Nous sommes encore en phase d’ajustement. Le point délicat reste la réception centralisée et l’absence du pneumatique ainsi que la prescription connectée qui nous a obligé, à revoir notre stratégie. A l’avenir les prélèvements devront arriver de manière plus fluide et bien enregistrés. » « Tout le monde reconnaît la clarté des locaux » O, cadre de santé bactériologie, virologie, hygiène, parasitologie mycologie « L’arrivée de l’infectiologie au même étage est vraiment un point fort dans l’organisation du CBRS. La mutualisation de plusieurs secteurs permet aux personnes d’apprendre à travailler ensemble. Cela fait maintenant 4 mois que nous sommes arrivés dans ce bâtiment et nous sommes encore dans une phase d’appropriation, le personnel cherche ses marques. Il y a eu de gros changements, notamment au niveau organisationnel, il est important d’accepter de se donner le temps de s’adapter. Le déménagement a été un très gros challenge qui a demandé beaucoup de travail en amont et pendant. On se rappellera tous de ce déménagement, une grande étape est passée ! Il faut maintenant que tout le monde prenne ses marques et avance dans le même sens. » « Ce déménagement est très positif » E, technicienne en bactériologie « Le bâtiment est plus confortable, plus lumineux et les conditions de travail sont meilleures. Beaucoup de choses ont changé, il nous a fallu un temps d’adaptation. Il est vrai que l’on est arrivé un peu tôt dans les nouveaux locaux et tout n’était pas en place. Ce que l’on dit est pris en compte et les problèmes se résolvent au fur et à mesure. » « C’est un beau bâtiment où il est agréable de travailler » C, secrétaire « La mise en route a été un peu difficile mais c’est le propre d’un déménagement quel qu’il soit. Être réunis permet de régler les problèmes plus rapidement. Dans l’ensemble ce bâtiment est très plaisant. Le seul point faible pour moi est l’éloignement, moi qui suis déjà là depuis longtemps, ne plus avoir de contact avec d’autres services me manque. » « J’apprends beaucoup de choses avec la réception centralisée » M, adjointe administrative « Avec l’arrivée de la réception centralisée, on travaille pour tous les laboratoires et on se forme en même temps. Ce qui est intéressant avec cette nouvelle organisation, c’est que l’on apprend continuellement de nouvelles choses avec une équipe formidable. » Chorus_28 ▶Bâtiment très lumineux ▶Plus d’espace ▶Des zones techniques adaptées aux attentes du personnel ▶Bâtiment confortable ▶Mutualisation de plusieurs secteurs ▶Espace beaucoup plus fonctionnel ▶Un vestiaire trop étroit ▶Une entrée froide, peu accueillante ▶Des équipements pas encore tous fonctionnels Rencontres FABIENNE AUROY " LE SUIVI SCIENTIFIQUE ET ADMINISTRATIF DES ESSAIS CLINIQUES " Fabienne Auroy a d’abord été technicienne de laboratoire, puis a travaillé en recherche et développement pour un laboratoire pharmaceutique. Titulaire d’un Deug de biologie, elle a ensuite suivi une formation continue et obtenu un DIU d’Attachée de recherche clinique (DIU FARC) pour accompagner le service d’hématologie dans cette fonction. En quoi consiste votre travail ? Je suis là pour assurer le suivi scientifique et administratif des essais cliniques menés par le Pr Jaccard sur des maladies rares. J’interviens aussi sur des travaux de recherche clinique sur les Natural Killers (NK) et POEMS*, comme je l’avais fait précédemment sur l’amylose. Comment commence votre travail sur un projet de recherche ? Par la phase de découverte et apprentissage de la pathologie concernée. Je consulte des documents, échange avec les médecins sur des cas concrets. J’assiste le médecin investigateur dans la construction du projet et aide à la rédaction des requêtes pour pouvoir faire paramétrer le logiciel par les data managers de la DSI. Je participe, toujours avec le médecin investigateur, à la réalisation des cahiers de recueil de données : les résultats d’analyse, de scanners, d’examens... Et je veille à la conformité de la partie juridique relative aux patients. Tout ce travail est fait avec la direction de la recherche et de l’innovation. Vous intervenez aussi sur la mise en place de l’étude ? Oui, et ce dans tous les centres français où il y a des patients inclus. La mise en place d’études se fait à distance, par le web ou des entretiens téléphoniques avec les investigateurs, les ARC, les laborantins, les pharmaciens... Pour le suivi, je me déplace pour voir si le protocole est bien respecté, si la qualité de l’étude et les droits des malades sont conformes. J’effectue aussi une traçabilité des actions menées. Quelle évolution constatez-vous sur votre activité ? La loi a évolué, et les projets sont à la fois plus nombreux et plus complexes. Cette évolution s’est accompagnée de formations, puisque l’on suit régulièrement des formations médicales continues. Les effectifs du service dédiés à la recherche ont aussi augmenté. Ils ont quadruplé depuis mon arrivée il y a dix ans. Est-ce qu’il existe une « communauté des ARC du CHU » ? En fait, non. Je ne sais pas combien nous sommes d’ailleurs. Je vois beaucoup d’ARC à l’extérieur parce que je suis membre d’une association nationale, mais en interne on se connaît peu. Qu’appréciez-vous dans votre travail ? A la fois la diversité des tâches et le travail avec les médecins, les cadres et la DRI, et l’autonomie d’organisation dont je dispose pour mener à bien mon activité. Chorus_29 Rencontres DR STOYAN BOYADZHIEV " ON A BESOIN DE PLUS COMMUNIQUER " Le Dr Stoyan Boyadzhiev exerce depuis le 18 novembre 2013 au sein des unités USLD et de l’Ehpad Dr Chastaingt. Un renfort précieux pour nos résidents et patients, qui profitent aussi de la passion de ce médecin pour l’information et le dialogue. Vous venez de loin... quel chemin vous a amené à exercer au CHU de Limoges ? J’ai d’abord lu des informations sur le système de santé français sur le web de TV5 Monde. J’ai ensuite parlé avec des confrères d’origine bulgare installés en France. Puis, c’est un cabinet de recrutement qui m’a parlé de ce poste à Limoges. Vous étiez gériatre ? Non. Avant de venir ici, j’ai travaillé pendant 22 ans en hôpital public, à Sofia, principalement dans des fonctions d’urgentiste. Mais j’avais justement envie de changer de spécialité, d’approfondir mes connaissances et de pratiquer une autre activité. La gériatrie m’a paru intéressante. Pourquoi ? Je trouve que l’on a besoin de plus communiquer dans les hôpitaux. J’aime expliquer, discuter, communiquer avec les familles et les résidents. Je crois que les personnes âgées et leurs proches sont plus disponibles pour ces échanges. La barrière de la langue, votre accent, n’ont-ils pas justement été des freins à votre volonté de communiquer ? Non. Passé l’étonnement, l’accueil a été très positif. Ça m’a vraiment motivé. Les personnes âgées ont besoin d’aide, cherchent plus la relation humaine que les personnes actives. Elles ont vraiment une gentillesse particulière. Avec les familles, je prends aussi souvent une feuille sur laquelle je dessine un corps pour expliquer ce dont souffrent leurs proches. Chorus_30 Qu’est-ce qui vous a le plus étonné par rapport à votre activité en Bulgarie ? Tout le travail administratif. Ici, il y a beaucoup de règles à respecter pour écrire ce que l’on fait, tracer notre activité. Je ne sais pas si c’est mieux ou pas, mais c’est très différent. Une autre chose est différente et mieux : ici, on peut plus facilement appeler des confrères ou des cadres du CHU ou d’autres établissements pour échanger, avoir des conseils... On parle beaucoup de la surmédication des personnes âgées en France, qu’en pensez-vous ? J’ai vu en France, des personnes qui avaient jusqu’à 19 médicaments en même temps ! Elles prenaient 90 comprimés par jour ! C’est très différent en Allemagne ou aux Pays-Bas, par exemple. Mais ici les gens sont très attachés à leurs médicaments. Ils ont presque un sac à dos avec leurs médicaments. Et puis, les différents médecins que consulte une personne âgée donnent chacun leur prescription : le généraliste, les spécialistes…J’essaie d’en parler avec les résidents et les familles pour leur expliquer qu’il ne faut pas additionner tous les médicaments prescrits dans le temps. On est arrivé à faire baisser le traitement médicamenteux chez 15 % de nos résidents. Ce n’est pas assez mais on continue ce travail d’explication. Rencontres ISABELLE BESCOS " NOUS SOMMES COMPLÉMENTAIRES DE L’ÉQUIPE SOIGNANTE " Isabelle Bescos est Educatrice de Jeunes Enfants (EJE) à l’hôpital de la mère et de l’enfant. Elle fait partie d’une équipe de 4 éducateurs qui interviennent sur les différents secteurs de pédiatrie et chirurgie pédiatrique auprès des enfants âgés de 0 à 18 ans. Pourquoi des éducateurs de jeunes enfants à l’hôpital ? Le CHU de Limoges et l’un des premiers à avoir compris que le jeu pouvait être un facteur de guérison chez le jeune enfant. L’hospitalisation reste cependant une épreuve pour l’enfant et sa famille dont il est difficile d’évaluer les conséquences psychologiques. Le travail de l’éducateur en milieu hospitalier s’inscrit dans une politique d’humanisation. C’est ainsi qu’un poste d’EJE a été créé à l’ouverture de l’hôpital Dupuytren. Quelles sont les principales missions de l’EJE ? L’hôpital est un milieu étranger, angoissant et stressant pour l’enfant et sa famille. L’accompagnement et la sécurisation affective de l’enfant sont nos principales missions. Nous sommes là pour faire le lien avec les équipes soignantes et dédramatiser l’hospitalisation par des mots simples. Nous assurons également la prise en charge éducative et ludique de l’enfant. Le jeu est avant tout un support à la relation. Même pendant la maladie, l’enfance continue. Les parents peuvent nous confier leurs enfants quand ils éprouvent le besoin de " souffler ". Nous organisons également des évènements comme la fête de la musique, la fête de Noël... Pour les enfants, c’est un moyen de sortir du quotidien parfois difficile. Nous pouvons également y convier des enfants qui ont un suivi chronique et qui reviennent ainsi à l’hôpital dans un contexte plus joyeux. L’EJE : un animateur ? L’animateur anime un atelier, c’est de l’occupationnel. L’éducatif est basé sur la sécurisation et l’accompagnement de l’enfant dans un contexte. Les deux peuvent être complémentaires mais c’est différent. Comment se situe l’éducateur dans la prise en charge globale de l’enfant ? L’éducateur est une figure stable, un repère par rapport aux équipes soignantes qui peuvent changer de secteur. C’est un côté rassurant pour les enfants et leurs familles. L’EJE perçoit l’enfant dans sa globalité. La salle de jeux est un lieu où l’enfant se sent protégé, où les soins n’ont pas lieu d’être. C’est un endroit pour eux et à eux, où ils peuvent retrouver une certaine sérénité, tranquillité, un peu comme un havre de paix. L’EJE peut être présent au cours d’un soin, mais comme une " image " rassurante permettant une diversion. Comment ont évolué les problématiques rencontrées par les familles ? La détresse des adolescents a toujours existé. Cependant, on constate que les adolescents accueillis sont de plus en plus jeunes et que de nouveaux maux sont apparus : le harcèlement physique et moral au collège. Chorus_31 Ailleurs L’INCUBATEUR* DE L’UNIVERSITÉ DANS LE TOP 10 EUROPÉEN De g à d : Cyrille Cabaret, président d’Ecoméris Tony Gasseling, président d’Amcad Engineering Hugo de Gentile, président de Prodontis Vincent Gloaguen, vice-président délégué de l’université et directeur général de l’AVRUL L’University Business Incubateur publie chaque année un classement des meilleurs incubateurs universitaires, qui est l’équivalent du classement de Shanghai pour les Universités ou des JO pour le monde sportif : LA référence. Autant dire, que la présence de l’incubateur universitaire de Limoges dans le top 10 européen est très remarquée. N * Un incubateur est une structure d’appui à la création d’entreprise qui permet de passer de l’idée initiale à la réalisation et à la consolidation d’un projet structuré. Chorus_32 e cherchez pas : vous ne trouverez aucun des 28 autres incubateurs universitaires français parmi les 10 meilleurs des 220 organismes évalués ! Le département incubateur de l’Agence pour la Valorisation de la Recherche Universitaire en Limousin (AVRUL) voit donc valorisé son accompagnement de porteurs de projets de création d’entreprise. Vincent Gloaguen, directeur général de l’AVRUL, ne cache pas son plaisir et explique les points forts de l’incubateur : « D’abord le développement économique des entreprises soutenues, évalué par leur chiffre d’affaires et le nombre d’emplois créés. C’est aussi le développement des compétences des porteurs de projets, et l’accès aux fonds d’investissement pour ces entreprises. » Les responsables de projets soutenus s’accordent sur les ressources apportées par l’incubateur de l’Université. L’aide à l’évaluation de la viabilité (diagnostic individuel) et au développement du projet sont des apports majeurs : accompagnement personnalisé, hébergement et soutien logistique, conseil et assistance, adossement à un laboratoire de recherche pour une expertise à la fois scientifique et technique. Le soutien pour conforter l’activité avant son démarrage par l’accès aux financements, la formation, la mise en réseaux (plus encore pour les acteurs venant d’autres régions) est essentiel. Un entrepreneur explique que le soutien de l’incubateur a rassuré un investisseur qui a complété le financement de son entreprise. Un autre complète : « La bourse d’incubation m’a permis de recruter pendant un an une personne dédiée à la recherche pour que je me consacre à d’autres problématiques de développement du projet. Une autre particularité locale participe à l’attractivité de l’incubateur : dans certains cas, une allocation de 1700 € par mois peut être versée par le Conseil régional. Un investissement amorti au bout de 6 mois d’existence de la société, par la valeur créée et redistribuée localement » indique Matthieu Valetas, chargé d’affaires valorisation à l’Avrul. Hugo de Gentile, porteur du projet Prodontis soutenu par l’incubateur vante les atouts de Limoges : « La proximité de tous les acteurs est un énorme avantage par rapport à de grandes villes. Il est beaucoup plus simple de faire connaissance et de se rencontrer ici. La qualité de vie y est aussi bien supérieure qu’à Paris, par exemple. Et il Ailleurs Quelques projets soutenus par l’incubateur universitaire de Limoges Theraxis est un projet qui a pour objectif de développer et de commercialiser des solutions pour le diagnostic et le traitement des cancers. L’approche consiste à établir des systèmes d’identification, de tri et de ciblage des Cellules Souches Cancéreuses notamment par la cartographie de leurs biomarqueurs. Prodontis développe un dispositif de nettoyage dentaire automatisant le brossage au quotidien. Ce dispositif remplaçant la brosse à dents s’adressera notamment aux personnes en situation de dépendance et aux individus touchés par une maladie parodontale. B Cell Design conçoit et produit des anticorps monoclonaux chimériques. Passée par l’incubateur du Limousin, la société continue à s’appuyer sur les travaux de recherche de l’équipe du Pr Cogné (CHU de Limoges/ Université /CNRS). L’innovation B Cell Design porte sur sa capacité, à partir d’une souris génétiquement modifiée, d’immortaliser ses cellules productrices d’anticorps afin de les cultiver quasiment à l’infini pour produire un Anticorps, l’outil final, l’arme spécifique. La mission de B Cell Design (BCD) est de promouvoir une nouvelle approche d’immunothérapies mucosales. Les bases de cette innovation se fondent sur une plate-forme technologique permettant de générer un grand nombre de candidat-médicaments et candidat-vaccins en infectiologie comme en oncologie. Ceradrop, grâce à une technologie unique qui associe des encres spécifiques, développée en étroite collaboration avec le laboratoire SPCTS (CNRS/ Université de Limoges), conçoit et construit des équipements de pointe permettant d’imprimer en 2D ou en 3D des composants électroniques céramiques ou organiques à haute valeur ajoutée. Le projet SPrinTronics a pour objectif de doter les acteurs Européens de l’électronique et du solaire d’une technologie industrielle de rupture dans des domaines à haute valeur ajoutée et en croissance tels que, entre autre, le secteur médical. existe des centres de compétences particuliers qui facilitent le maintien en Limousin pour certaines activités. » Quel intérêt pour notre CHU ? Les partenariats et passerelles entre l’Université et le CHU de Limoges se développent et sont appelés à le faire encore. Par ailleurs, le potentiel de start-up dynamiques et de ces talents dans notre région (les emplois créés sont classés " hautement qualifiés " : ingénieurs/docteurs) sont des atouts que notre établissement doit prendre en compte. Particulièrement quand directement (Theraxis, Prodontis, B-Cell design…) ou indirectement (Ecomeris…), ces entreprises peuvent être des appuis pour nos propres projets ou qu’à l’inverse, nos équipes peuvent les accompagner sur des domaines que nous connaissons bien. Un vaccin contre le VIH, le diagnostic du cancer, ou l’impression en 3D (voir encadré) sont par exemple des domaines investis par des porteurs de projets soutenus à l’incubateur universitaire. Les incubateurs... dans les CHU En France, les projets d’innovation en e-santé portés par les hôpitaux et les CHU ne manquent pas. Certains accueillent ou créent même leur propre incubateur. Quelques exemples : En réponse à la réforme des achats hospitaliers, le Clubster Santé (30 entrepreneurs du NordPas de Calais) et le CHRU de Lille se sont unis et ont présenté dès 2012 un prototype de chambre d’hôpital du futur qui répond de manière efficace aux exigences hospitalières : le concept room (www.conceptroom.fr) Le CHU de Clermont-Ferrand est co-fondateur de BUSI incubateur d’entreprises innovantes. Busi incubateur d’auvergne accompagne les projets de création d’entreprises innovantes dans les sciences de la vie, les sciences pour l’ingénieur, les technologies de l’information et de la communication et les sciences humaines. Depuis 2004, le CHU de Rouen et l’incubateur d’entreprises de la région Haute-Normandie ACCEVAL ont signé un contrat-cadre « destiné à favoriser l’accompagnement par l’incubateur de porteurs de projets issus du CHU ou s’appuyant sur celui-ci ». Opérationnel depuis fin 2000 et financé par le ministère de la recherche, la région et l’Union européenne, ACCEVAL incube une douzaine d’entreprises dans différents domaines dont la santé. Nantes a très tôt voulu mettre le numérique au service de son CHU, qui héberge un incubateur de start-up dans les biotechs. En 2005, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, l’Université Paris 5 et Paris Biotech ont signé un accord de partenariat faisant de la capitale un pôle européen de premier plan pour la création d’entreprises innovantes en santé humaine et biotechnologies. Incubateur de référence de l’AP-HP, Paris Biotech a dès ses 3 premières années, permis le développement de 21 projets, la levée de 40 M€, et la création de 60 emplois. Située à Pessac, sur le site de l’hôpital Xavier Arnozan, la PTIB (Plate-forme Technologique d’Innovation Biomédicale) a été créée à l’initiative du CHU de Bordeaux et de l’Université Bordeaux 2. Ce pôle a pour objectif de valoriser la recherche dans le domaine des biotechnologies et de la santé, notamment sur les thématiques prioritaires cœur, vaisseaux, poumons et os. La PTIB met à disposition des projets ou des équipes de recherche près de 3 000 m² de laboratoires équipés, ainsi qu’un espace (320 m²) de bureaux et de laboratoires dédiés à un incubateur d’entreprises innovantes. Le centre d’innovation technologique Biomatériaux y est également installé. L’Institut du Cerveau et de la Moelle (ICM) aussi… La pépinière iPEPS de l’ICM. L’iPEPS (Incubateur et Pépinière d’Entreprises Paris Salpêtrière) est dédié à l’émergence et l’accompagnement d’entreprises, en partenariat avec les équipes de recherche de l’ICM. Il compte actuellement 18 jeunes entreprises incubées et accueille aussi bien des entreprises de thérapeutique, de dispositifs médicaux, que de e-santé et diagnostic. L’incubateur universitaire de Limoges en chiffres 2000 : année de création de l’incubateur 400 000 € : le budget annuel 52 : le nombre de projets ayant débouché sur une création d’entreprise 80 % : 5 ans après leur création, le taux de survie des entreprises soutenues 165 : le nombre d’emplois créés par les sociétés soutenues par l’incubateur Chorus_33 Humphrey, du duo " Bibeu et Humphrey ", spectacle de clowns en résidence à l’hôpital de la mère et de l’enfant, avril 2015 GED_GENE-DS-912 L’image