Eté - ASGI

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Eté - ASGI

OpenGolf_Couv2_2011:OpenGolf_couv2_2011 18.05.11 08:01 Page1
OPENGolf
Le magazine suisse
du golf public
Été 2011 - No 2
CHF 9.–
NEUF TROUS SUFFISENT…
Révolution dans l’obtention du handicap
LE PARCOURS DE JEAN-MARC
Toute une saison sous la loupe
UN NOUVEAU SHÉRIF DANS LA VILLE !
Timo Karvinen, coach des équipes nationales
DES JEUNES BIEN «STRUCTURÉS»
Rencontre avec le capitaine de la région Ouest
Plaisir sans
limites
Laissez-vous séduire par l’Audi A3 Cabriolet, l’Audi A5 Cabriolet
ou l’Audi TT Roadster. Elles vous attendent pour une course d’essai
chez votre concessionnaire Audi. www.audi.ch
OpenGolf_Eté_2011:OpenGolf_Ete_2011 18.05.11 08:17 Page1
EDITORIAL
Des règles
qui changent
Lorsque j’ai commencé le golf à Neuchâtel, à la fin des années 80, je me rappelle d’un joueur qui est resté pendant
près de deux ans sur le driving range
parce qu’il n’était pas autorisé à aller sur
le terrain tout seul! Il frappait ses balles,
un peu désenchanté, mais patient. A
cette époque, l’autorisation de parcours
n’existait pas et il fallait tout de suite obtenir son handicap pour évoluer en solo.
Et l’index le plus haut était de… 30! Heureusement pour les joueurs, une tolérance
de 10 coups était appliquée, si bien
qu’une golfeuse ou un golfeur qui ramenait une carte de 40 au-dessus du Par recevait son précieux sésame. Mais ce score
devait obligatoirement être réalisé lors
d’une compétition, en stroke play!
Ce préambule est destiné à démontrer que les exigences de cette époque
étaient bien plus élevées que celles qui
prévalent aujourd’hui. L’autorisation de
parcours a permis de quitter le driving
range plus tôt, en facilitant l’épanouissement du golfeur, puisque finalement,
c’est sur le terrain que l’on apprend vraiment à maîtriser ce jeu. Une autorisation
de parcours qui est assez stricte sur le
plan des Règles et de l’Etiquette, mais
plutôt souple sur le plan technique,
puisqu’il suffit de ramener 9 points stableford sur 9 trous. On est loin de l’équivalent
des 26 points exigés sur 18 trous il y a 25
ans… En stroke play!
Un nouveau pas a encore été franchi
en 2011: désormais, un joueur peut obtenir son handicap sur 9 trous seulement !
S’il ramène un score de 18 points ou plus,
par exemple 22, on ajoutera 18 points
d’un second parcours virtuel, pour obtenir
un score de 40 points et un premier handicap de 34 ! Cette règle a été adoptée
par l’Association Européenne de Golf
(EGA) en 2007 déjà, mais les pays étaient
libres de l’appliquer ou non. L’ASG a décidé que les handicaps pouvaient être
améliorés sur 9 trous à partir de 2010 et
obtenus sur 9 trous à partir de 2011. Bien
évidemment, ce nouveau système est
fort apprécié des parcours de 9 trous et
des golfeurs en quête d’un handicap.
Depuis plus de 20 ans, tous ces changements sont dus à la démocratisation du
golf et donc à l’augmentation du nombre
de clubs et de joueurs. Une évolution
souhaitable et satisfaisante à partir du
moment où les règles sont strictement
respectées et où cet assouplissement ne
conduit pas à l’anarchie sur les parcours.
Force est de constater que ces ajustements successifs se sont faits dans l’esprit
du golf. En Suisse, les joueurs du XXIe siècle ne sont pas moins respectueux du jeu,
ni plus maladroits que ceux du siècle
passé. En revanche, la fréquentation
ayant énormément augmenté, le jeu lent
est devenu plus fréquent et les «vieux»
golfeurs s’en plaignent plus que les
«jeunes», qui y sont davantage habitués.
Tout ce qui peut être entrepris pour faciliter l’accès au golf est positif. Que ce
soit en terme de marketing, de promotion ou d’aspect technique. Mais il est
impératif que l’on maîtrise ce développement. Et que le nivellement par le bas ne
soit pas un but en soit, mais une conséquence tolérable d’un noble objectif. En
revanche, que Tiger Woods et Bobby
Jones – les Dieux du golf! – nous préservent du handicap 54 adopté notamment
par la France et l’Allemagne ! Car lorsque
l’on joue avec des golfeurs de ce niveau,
le jeu quitte les fairways pour devenir une
irritante et systématique visite des forêts
et des obstacles d’eau!
Jacques Houriet, Rédacteur en chef.
Jacques Houriet
OPEN GOLF
1
SOMMAIRE
ACTUALITÉ
Editorial
1
Chiffres et actualité de l’ASGI
3
Assemblée générale de l’ASGI à Sempachersee
4
Les instances dirigeantes du golf
6
8
Un show et des journées de tests
12
Mieux connaître les Règles
14
ÉVÉNEMENTS
La suite logique des «incontournables» de l’été
16
Toute une saison sous la loupe (I)
18
Parcours Gourmands 2011
20
VOYAGES
Pro-Am d’automne à Ténérife
24
Des voyages innovants
26
TECHNIQUE
28
Le point sur les drivers
32
CLUBS
Golf de Pra Roman à Lausanne
34
Le Driving Range Adlisberg
35
Golf Club de Sion
36
Golfclub Gstaad-Saanenland
38
Birdies & Bogeys
40
JUNIORS
42
SHOPPING
A vos achats...
44
OPINION
Golf et travail
Editeur: ASGI
Association Suisse des Golfeurs Indépendants
Responsable : Pascal Germanier
Rédacteur en chef: Jacques Houriet, Belmont
Conception graphique, composition et photolitho:
Narbel Typographie, Renens
Impression: Swissprinters Lausanne SA
Abonnement: CHF 30.– par année
Contacter [email protected]
Exemplaires imprimés en allemand et en français
Nouveau tirage en 2010: 14’098 exemplaires
14’098 ex. contrôlés REMP en 2010
10’534 ex. en allemand – abonnés
952 ex en allemand – gratuits
2’252 ex. en français – abonnés
360 ex. en français – gratuits
Parution 4 x par année
2
OPEN GOLF
47
ASGI Secrétariat Général
Chemin de Closalet 18
CH -1023 Crissier
Tél. +41 (0)21 633 06 06
Fax +41 (0)21 633 06 09
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ASGI Deutsche Schweiz
Ringstrasse 14
CH - 8600 Dübendorf
Tél. +41 (0)43 355 22 22
Fax +41 (0)43 355 22 29
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ACTUALITÉ
Chiffres et actualité ASGI
La progression se poursuit
Les évaluations du début de l’année se sont confirmées à fin avril. L’ASGI devrait établir un nouveau
record au niveau de son effectif: 16’500 membres devraient être réunis sous la bannière de l’ASGI à
fin 2011. Par ailleurs, on constate que la moyenne d’âge des nouveaux membres a fortement baissé
depuis 2002!
Le 26 avril dernier, l’effectif de l’ASGI
se montait exactement à 15’421 membres, contre 14’600 à la même époque en
2010. Une progression de 5,6 % qui indique que l’ASGI continue de séduire les
nouveaux golfeurs et d’être le leader
suisse du golf public. Une tendance confirmée par le nombre de candidats membres cette année (près de 1000 à fin
avril), qui est légèrement supérieur à ceux
des deux exercices précédents. Si la tendance se poursuit et si le nombre de démissions reste stable, l’effectif des golfeurs indépendants devrait culminer à
16’500, voire 17’000 membres à la fin de
la saison, contre 15’700 à fin 2010! Sans
être un fin mathématicien, on peut imaginer que l’effectif de l’ASGI aura dépassé
les 20’000 membres d’ici à 2016.
On peut imaginer
que l’effectif de l’ASGI aura
dépassé les 20’000 membres
d’ici à 2016.
Dans tous les autres secteurs observés, les chiffres des statistiques de l’ASGI
sont stables. Par exemple, en terme de
répartition géographique, les valeurs sont
bien établies, avec 80 % d’Alémaniques
pour 18 % de Romands et 2 % de Tessinois. La densité de golfeurs dans la région
zurichoise étant toujours la raison de ce
déséquilibre national.
En ce qui concerne la répartition par
sexe, la stabilité prévaut également: 29%
de femmes et 71 % d’hommes. Pareil
pour le niveau de jeu des membres, qui
voit la catégorie des joueurs disposant
d’une AP ou d’un handicap au-dessus de
30 réunir quelque 13’000 membres.
Les nouveaux membres
sont donc plus jeunes de 7 ans
en moyenne aujourd’hui!
En revanche, l’un des chiffres qui a
bougé ces dix dernières saisons, c’est
l’âge des nouveaux membres ! En 2002,
leur moyenne d’âge était de 51,4 ans
(50,2 pour les hommes et 54,2 pour les
femmes). La baisse progressive depuis
lors voit cet âge s’établir aujourd’hui à
44,3 ans (43,6 pour les hommes et 45,6
pour les femmes). Les nouveaux membres sont donc plus jeunes de 7 ans en
moyenne aujourd’hui !
C’est assurément le résultat de la démocratisation du golf, qui concerne désormais un public bien plus large, donc
également plus jeune.
Par ailleurs, il n’y a pas d’explication
logique au fait que les femmes de l’ASGI
soient en moyenne légèrement plus
âgées que les hommes.
Répartition par sexe
29%
71%
Féminin
Répartition par classe d’âge
Niveau de jeu des membres ASGI
Répartition par provenance
6 2
18%
9
40
47
%
1
< 18
18 - 35
3
Masculin
2%
43
19
%
80 %
21
9
35 - 50
50 - 65
+ 65
Sans hcp
AP
30.1 à 36
24.1 à 30
18.1 à 24
Pro à 18
Alémaniques
Romands
Tessinois
OPEN GOLF
3
ACTUALITÉ
Assemblée générale de l’ASGI à Sempachersee
«Un long fleuve tranquille!»
En règles générales, les assemblées... générales de l’ASGI sont très rapidement menées et ne provoquent
aucune turbulence ni aucune polémique. Le signe concret d’une association qui se porte bien et qui
répond aux attentes de ses membres.
C’est au Golf de Sempachersee que
s’est déroulée l’assemblée générale de
l’ASGI, le mardi 19 avril, en présence
d’une petite trentaine de membres. Encore une fois, il n’y avait que peu de
monde : «cela symbolise la stabilité de
l’association et la confiance des membres quant à la gestion de nos activités.
Tout a été réglé en moins d’une heure. Il
n’y avait pas de points importants,
comme des élections ou des thèmes
sensibles, nécessitant des décisions mettant en cause les fondements de l’ASGI.
Ce fut un long fleuve tranquille», déclarait
avec bonne humeur Pascal Germanier,
Secrétaire Général de l’ASGI !
Président de l’ASGI, Karl Studer s’est
exprimé longuement, soulignant notamment l’excellent millésime que fut l’année
2010 : «le nombre de membres a connu
un nouveau record, passant de 14’600 en
2009 à 15’700 en 2010. En tant que Président, je me réjouis de l’excellent fonctionnement de l’association». Il a aussi fait
4
OPEN GOLF
un commentaire sur la Migros : «nous entretenons des rapports constructifs avec
la Migros et des discussions sont en
cours». Il confirmait ainsi, que des sujets
comme la reconnaissance de l’AP dans les
clubs Migros ou la création d’événements
communs sont débattus avec le géant
orange. Le but étant que les deux acteurs
du golf public suisse cohabitent de la
manière la plus constructive qui soit.
Une belle santé financière
Le Trésorier, Pierre-Alain Bally, a commenté les comptes 2010, qui sont bien
entendu extrêmement sains. On relèvera
que les dépenses de CHF 6’155 millions
ont été réparties en trois groupes :
• Licences ASG et promotion des clubs
ASG pour CHF 1’976 million.
• Evénements, développement et prestations aux membres pour CHF 2’259
millions.
• Frais de bureau, administration, personnel et représentation pour CHF 1’919
million.
Signalons encore que les investissements dans les clubs (achats de parts) se
montent depuis 2005 à CHF 2’545 millions et sont totalement amortis. On peut
aussi préciser que ce poste n’est pas un
placement, mais une charge annuelle, qui
conserve néanmoins une certaine valeur,
même si l’ASGI n’a pas l’intention de
vendre ces parts.
Au cours des débats officiels, aucune
question n’a été posée, ni sur la gestion,
ni sur la politique de l’ASGI. Mais lors de
l’apéritif qui a suivi l’assemblée, certains
membres ont osé aborder des sujets à
caractère personnel, qui leur semblaient
plus appropriés dans une discussion informelle. «Je suis heureux de relever que
les participants sont essentiellement là
pour manifester leur soutien au comité
et aux actions menées par l’ASGI. C’est
ACTUALITÉ
Le magnif
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Messieurs
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forte de Suisse, sans contestation possible. «Nous avons lancé une directive, qui
veut que nous soyons plus présents et
plus actifs à Zurich» précise Pascal Germanier. «Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une
région qui compte énormément pour
notre association. Certains événements
classiques sont bien suivis, alors que d’autres marchent mois fort. Nous allons essayer de mieux cerner les attentes des
membres qui vivent dans la capitale économique de la Suisse. Nous avons d’ailleurs lancé un sondage, dont nous espérons qu’il nous permettra de mieux
satisfaire les besoins spécifiques de cette
région. Par ailleurs, pour bien montrer
notre implication «zurichoise», nous
avons participé aux deux principaux salons de golf, à savoir la FESPO en janvier
et Golf Virus en avril».
une grande satisfaction de le constater
année après année», glissait Pascal
Germanier.
Le choix de Sempachersee pour l’organisation de cette assemblée était motivé par plusieurs facteurs: d’abord par la
qualité de l’accueil et des services du club
lucernois, par la taille des infrastructures
du club-house, qui permettent d’accueillir
plus d’un millier de personnes (!), mais
aussi par la décision du club de supprimer
les surtaxes pour les joueurs ASGI! Daniel
Weber, propriétaire du club, ainsi que de
celui de Kyburg, est un gestionnaire avisé
et sa décision a été chaleureusement
accueillie par le comité de l’ASGI.
Zurich, l’incontournable!
Dans l’actualité de l’ASGI, deux éléments sont à mentionner en ce début de
saison. Le premier concerne Zurich et sa
région, une zone où la densité de membres ASGI est extrêmement forte. La plus
parution sera annuelle. Un magazine qui
sera distribué à plus d’un million d’exemplaires en Suisse allemande et pour lequel
l’ASGI représentera la partie officielle du
golf public suisse. Une occasion idéale de
toucher un public de non golfeurs et de
rappeler certains aspects du golf contemporain. Notamment la popularité croissante de ce sport et l’accessibilité grandement améliorée du golf en Suisse !
L’ASGI doit être plus active
du côté de Zurich.
Le second point à relever est la collaboration avec le groupe Ringier pour leur
nouveau magazine sur le golf, dont la
Assemblée générale de l’ASG
Les adieux à Johnny
Le samedi 19 mars, les délégués d’une grande partie des clubs suisses étaient
réunis à Berne pour la traditionnelle assemblée générale. Le fait marquant de
cette journée fut le départ à la retraite du Secrétaire Général, Johnny Storjohann.
Le Lausannois a créé les structures et les infrastructures de l’ASG il y a maintenant
30 ans et son apport dans le développement du golf suisse a été majeur. Il a été
chaudement et chaleureusement applaudi pour son immense travail.
Son remplaçant, Christian Bohn, a été présenté aux délégués qui n’avaient
pas encore eu l’occasion de le rencontrer. Quant au président, Louis Balthasar, il
a été réélu par acclamation pour un second mandat de trois ans.
Enfin, après plusieurs années de disette, l’ASG a pu accueillir – à l’unanimité –
un nouveau club: le golf de Laufental. L’autre candidature, celle du golf de Wolfheden (9 trous), situé en terre allemande à 20 km de la frontière, a été refusée.
Sa situation géographique trop éloignée de la Suisse a vraisemblablement motivé
ce refus.
OPEN GOLF
5
ACTUALITÉ
Tiger Woods.
Les instances dirigeantes du golf
Pourquoi faire simple…?
Le principe du golf est élémentaire : mettre une balle dans un trou, depuis un point donné, avec le
moins de coups possible! Mais pour que 80 millions de golfeurs y parviennent sur les 35’000 parcours
de la planète, il faut des structures d’une complexité surprenante. Petit tour d’horizon...
Précisons d’abord que le recensement
des joueurs et des clubs n’a rien de précis.
Si l’Europe tient des comptes officiels grâce
à l’EGA (European Golf Association,
plus de 6’700 parcours pour près de 4,5
millions de joueurs licenciés), le reste du
monde n’a pas la même rigueur et ce sont
donc des estimations que nous publions
aujourd’hui. D’ailleurs, le golf a toujours
gardé une part de mystère, puisque personne n’a réussi à définir qui, de l’Ecosse
ou de la Hollande, avait véritablement
inventé ce jeu!
Mais si les chiffres n’ont rien d’exact,
les structures du golf sont aujourd’hui très
précises et strictement définies par des
associations que nous allons vous présenter aussi exhaustivement que possible.
Si l’origine du jeu n’est pas formellement définie, la version «moderne» du golf
l’est bel et bien. Car c’est effectivement
6
OPEN GOLF
en Ecosse que la première législation
concernant ce sport a été établie : en
1744, par l’Honourable Company of
Edinburgh Golfers. Ces 13 premières
Règles sont, fondamentalement, toujours
les mêmes, mais ont évidemment été
complétées au fil du temps. Par qui ? Par
le R&A Rules Limited, autrement dit,
une émanation du Royal & Ancient Golf
Club of St. Andrews, qui a pris le relais
de l’Honourable Company of Edinburgh
Golfers dès 1754. Mais le R&A Rules Limited n’a pas l’exclusivité de cette charge ;
il la partage avec l’USGA (United States
Golf Association). Ces deux entités
veillent donc ensemble au développement des Règles et à leurs adaptations
régulières, dans une harmonie qui n’est
pas toujours parfaite, mais avec la même
volonté de défendre l’Esprit du jeu!
Le partage
du monde
Si l’USGA chapeaute les Règles pour
les Etats-Unis et le Mexique, le R&A Rules
Limited regroupe le reste du monde. Par
ailleurs, l’USGA organise chaque année
l’US Open, alors que le R&A met sur pied
The Open, parfois appelé British Open.
Deux des quatre tournois majeurs annuels
et largement les plus anciens.
Il faut savoir que l’USGA et le R&A s’occupent exclusivement du golf amateur. Le
golf professionnel étant géré par des PGA
(Professionnal Golf Association) nationales et par des circuits regroupant différents pays. Les principaux circuits étant
l’US PGA Tour (Etats-Unis et Canada), le
PGA European Tour (l’Europe... très élargie!), l’Asian Tour, le Japan Tour et le Sunshine Tour (Afrique du Sud). Les meilleurs
ACTUALITÉ
joueurs du monde choisissent de se produire aux Etats-Unis ou (et) en Europe,
mais comme la mode est à la globalisation, ils traversent régulièrement les
océans pour se produire sur d’autres circuits, au gré de leurs envies ou d’épaisses
enveloppes d’«apparence fees» ! Pour
l’anecdote, la somme officieuse pour
avoir la chance de recevoir Tiger Woods
dans une compétition est de 3 millions de
dollars, plus frais...
... la somme officieuse pour
avoir la chance de recevoir
Tiger Woods dans une
compétition est de 3 millions
de dollars, plus frais...
Comme on le voit, ces différentes associations, professionnelles ou non, ne
sont pas réunies sous une seule et
même casquette. Ce qui a longtemps
empêché le golf d’être à nouveau candidat pour les Jeux Olympiques, puisque le
CIO n’avait pas un seul et même interlocuteur. Pour y parvenir, le golf a dû faire
un peu le ménage dans ses rangs et fonder l’International Golf Federation
(IGF) en 2003.
Association faîtière
En fait, l’IGF n’a pas été créée de
toutes pièces, mais est l’évolution d’une
autre société : le World Amateur Golf
Council. Ce dernier avait été lancé en
1958, pour permettre l’organisation des
Championnats du Monde de golf Amateur. L’initiative revenant évidemment à
l’USGA et au R&A. Mais si l’objectif premier était bien la tenue tous les deux ans
de l’Eisenhower Trophy (Championnat du
Monde masculin) et de l’Espirito Santo
Trophy (Championnat du Monde féminin),
le spectre des JO n’était pas loin!
L’évolution du World Amateur Golf
Council vers l’IGF a été indispensable, car
le CIO ne voulait pas entendre parler uniquement du golf amateur, mais souhaitait
que les meilleurs joueurs du monde
soient concernés par les Jeux. Ce n’est
qu’à cette condition qu’il acceptait d’examiner la candidature du golf. La transformation a donc été effective en 2003, avec
l’IGF qui regroupe désormais le World
Amateur Golf Council, mais également les
principaux circuits professionnels féminins
et masculins, le R&A, l’USGA et un représentant des quatre tournois du Grand Chelem (US Masters, US Open, British Open,
US PGA Championship).
Cette restructuration a débouché sur
un vote positif des délégués du CIO à la
session de Copenhague en 2009: le golf
sera donc présent aux JO de 2016 qui se
dérouleront à Rio de Janeiro. Exactement
112 ans après sa dernière apparition aux
JO d’été de Saint-Louis aux Etats-Unis! Le
résultat de près de 20 ans d’efforts en
terme de lobbying, puisqu’il a fallu
d’abord convaincre les instances du golf
elles-mêmes, les PGA et enfin le CIO.
L’importance
de la Suisse
Dans cette organisation quelque peu
compliquée, la Suisse occupe une place
non négligeable. Elle abrite en effet le
siège de l’EGA dont nous parlions plus
haut – à Epalinges, juste au-dessus des
bureaux de l’ASG – et son Secrétaire Général n’est autre que Johnny Storjohann,
qui vient de lâcher les rênes de l’ASG!
Johnny Sto
rjo
hann, Sec
rétaire Gén
éral
de l’EGA.
Interview de Monsieur Johnny Storjohann
Monsieur le Secrétaire Général, présentez-nous l’EGA?
L’EGA est une instance de services, plus qu’une instance gouvernante. Ses attributions dont l’organisation des Championnats d’Europe et de différentes autres rencontres internationales occupe une grande partie de notre temps. Richard Heath est
le représentant de l’EGA sur le terrain et s’occupe spécifiquement des compétitions.
Sinon, il y a la gestion du système de handicapping, qui je dois l’avouer ne fait pas
l’unanimité! Néanmoins, nous attachons de la valeur à ce système, car il donne une
légitimité à notre association et un profil de gouvernant. Enfin, l’EGA a des implications politiques de plus en plus importantes, notamment à Bruxelles auprès des institutions européennes, lorsque des problèmes d’ordres sportifs, environnementaux
ou écologiques sont soulevés et que le golf est concerné.
Depuis quand existe l’EGA?
Depuis 1937. Elle a été fondée par quelques fédérations nationales, dont la
Suisse, pour organiser des Championnats d’Europe. On trouvait à l’époque une dizaine de fédérations, avec étonnamment passablement de pays de l’Est, mais pas
les Britanniques, qui sont assez... indépendants ! Depuis, le développement a été
assez constant et nous comptons 39 membres en 2011. Les derniers arrivés viennent
essentiellement de la région baltique.
Comment devient-on
Secrétaire Général de l’EGA?
En fait, c’est surtout la conséquence de mon engagement avec l’ASG. J’avais créé
le secrétariat de l’ASG il y a 30 ans et je représentais l’association auprès de l’EGA.
A l’époque, le poste de Secrétaire Général était bénévole et passait d’une fédération
à l’autre. J’ai été approché par des présidents de fédérations et par des membres
du comité de l’EGA il y a un peu plus de 25 ans ; ils m’ont demandé de mettre sur
pied un secrétariat professionnel. Celui-ci a été ouvert en 1985, dans les bureaux de
l’ASG. Malgré le poids relativement modeste de la Suisse dans le golf européen,
mais grâce à sa neutralité politique et, sans fausse modestie, à mon engagement,
nous avons eu la confiance des membres de l’EGA. Je crois qu’elle n’a pas eu à regretter son choix ! En 2012, pour les 75 ans de l’EGA, une fête sera organisée au
siège de l’association, au Luxembourg. Mais celui-ci devrait ensuite être transféré
en Suisse.
Pour moi, l’aventure va se terminer à la fin de l’année 2011, puisque je quitte ce
poste de Secrétaire Général. Je vais pouvoir jouer beaucoup plus au golf!
OPEN GOLF
7
ACTUALITÉ
Neuf trous suffisent…
L’ASG a modifié les exigences pour l’obtention du handicap. Comme l’Association Européenne de Golf
(EGA) l’autorise depuis 2007, il est désormais possible de décrocher le précieux sésame lors de
compétitions sur 9 trous!
Le golf évolue. Depuis une vingtaine
d’années, les changements intervenus
dans ce sport en matière de popularité,
de fréquentation, de démocratisation
sont si importants que des adaptations
des réglementations ont été indispensables. L’augmentation du nombre de
joueurs est évidemment salutaire pour le
développement du golf, mais ce dernier
doit être contrôlé et maîtrisé dans la
mesure du possible.
Dans les années 60, les exigences des
clubs et de l’ASG pour obtenir un handicap
étaient beaucoup plus élevées qu’aujourd’hui. Le premier handicap était d’ailleurs fixé à… 18! Et il s’obtenait uniquement au travers de compétitions sur 18
trous, en stroke play. Avec la popularité
croissante de ce sport, les handicaps se
sont mis à grimper, passant d’abord à 24,
puis à 30. Ce n’est que dans les années
90 que la limite de 36, celle qui prévaut
toujours aujourd’hui, a été atteinte. La
forte augmentation du nombre de
joueurs a justifié cette «souplesse», ainsi
que la prolifération des compétitions en
stableford, au détriment du stroke play.
Avec les progrès réalisés dans le matériel
de golf, dans les méthodes d’enseignement et dans la préparation des parcours,
on peut dire que la pratique du golf a été
sensiblement facilitée.
Le handicap 54,
un pas de trop!
Les dérives ont commencé au
début des années 2000, lorsque certains pays (la France et l’Allemagne
par exemple) ont adopté le handicap
Dans tous les cas il faut rester cool...
8
OPEN GOLF
54. «C’est définitivement un nivellement
par le bas», déclarait un responsable de
l’ASG. «Le niveau global du golf a beaucoup baissé, avec ce que cela suppose de
comportements indisciplinés et perturbants. La durée des parties a augmenté,
si bien que le jeu lent est l’un des problèmes majeurs des clubs aujourd’hui.
Sans parler des manquements aux Règles
et à l’Etiquette»…
Le niveau global du golf a
beaucoup baissé, avec ce que
cela suppose de comportements
indisciplinés et perturbants.
ACTUALITÉ
Dans ce contexte dilettante, la Suisse
fait de la résistance! L’ASG n’a pas cédé à
toutes les pressions pour élargir les exigences en matière de handicap. Néanmoins, face aux demandes répétées de
clubs à forte fréquentation et des parcours de 9 trous, elle a dû adopter de
nouvelles règles, qui étaient déjà en vigueur au niveau de l’EGA. En 2007, l’EGA
a en effet donné une option à ses membres: celle de pouvoir organiser des compétitions sur 9 trous comptant pour le
handicap. L’an dernier, l’ASG a autorisé
cette formule pour l’amélioration du handicap. Et en 2011, elle vient de le faire
pour l’obtention du premier handicap.
Les parcours 9 trous
sont enchantés
La réaction des parcours de 9 trous est
évidemment très positive, comme celle
des joueurs qui profitent de cette nouvelle
opportunité: «nous sommes enchantés de
cette nouvelle réglementation, tout
comme nos clients», commente Ruedi Keller, manager du Winterberg Golfclub. «L’an
dernier, certains clubs ont un peu «anticipé» l’entrée en vigueur de ce principe, si
bien que nous avons décidé de faire la
même chose». Aujourd’hui, c’est officiel et
il est évident que les principaux intéressés
vont en profiter largement.
Pour les clubs 18 trous qui souhaitent
organiser des compétitions sur 9 trous valables pour le handicap, il y a cependant
des contraintes : «la principale se situe au
niveau du rating du parcours», précise
Simin Oez Hofstetter, du bureau de l’ASG
à Epalinges. «Lorsque cette méthode a
été adoptée en Suisse il y une dizaine
d’années, les premiers parcours 18 trous
ayant été calibrés obtenaient un rating sur
l’ensemble du terrain et pas deux ratings
séparés pour chacun des 9 trous. Aujourd’hui, seuls les clubs ayant des ratings
séparés peuvent organiser des compétitions sur 9 trous. Ceux qui ne l’ont pas
peuvent en faire la demande à l’ASG, qui
enverra une équipe pour mesurer le parcours en ce sens». Par ailleurs, la zone
«tampon» ou «buffer zone» est plus
sévère pour les joueurs qui jouent une
compétition sur 9 trous, par rapport aux
tournois sur 18 trous.
Les deux manières
d’y parvenir
Rappelons les exigences pour l’obtention d’un premier handicap, sur 18 trous
ou 9 trous:
• En compétition: dans les clubs qui
permettent aux joueurs au bénéfice d’une
autorisation de parcours de participer aux
compétitions officielles avec un Exact
Handicap de 36.0 au maximum, le joueur
qui réalise un score de 36 points stableford ou plus (pour les scores sur 9 trous
on rajoutera 18 points au score réalisé)
obtiendra directement un premier handicap officiel qui sera calculé d’après la tabelle EGA des modifications de handicap.
La liste des résultats et /ou la carte de
score doit être adressée au Home Club ou
à l’organisation de golf public accréditée.
(NDLR: ceci n’est indispensable que pour
les tournois disputés à l’étranger,
puisqu’en Suisse, les résultats sont directement introduits sur www.swissgolfnetwork.ch par les clubs organisateurs ou par
l’ASGI).
• Hors compétition: le joueur doit
rendre trois cartes réalisées dans son
Home Club ou dans un club affilié à l’ASG
ayant un parcours homologué, dont une au
OPEN GOLF
9
SWISS PGA
Se dédie au Golf depuis 1943.
MAKING GOLF A BETTER GAME
www.swisspga.ch
ACTUALITÉ
Cartes EDS: seulement sur 18 trous!
EDS: Extra Day Score. Autrement dit, des cartes rendues en dehors des compétitions. Cette formule existe depuis quelque
temps en Suisse et permet aux joueurs disposant déjà d’un handicap d’améliorer celui-ci en dehors des compétitions. On aurait
pu imaginer qu’avec l’adoption d’un nouveau règlement pour l’obtention du handicap sur 9 trous, il serait également possible
de baisser celui-ci sur 9 trous. Eh bien ce n’est pas le cas! Les cartes EDS restent ce qu’elles sont et ne sont effectives que sur
18 trous. En revanche, il est possible de jouer un EDS sur un terrain de 9 trous en faisant deux fois le parcours.
Voilà ce que l’on trouve sur le site de l’ASG concernant cet intéressant concept:
«Le Extra Day Score est le score en stableford réalisé par un joueur dans son Home Club ou dans un autre club dont il est
également membre, en dehors d’une Qualifying Competition, sous réserve que les Handicap Conditions soient respectées.
(NDLR: Ce paragraphe s’applique aux membres de clubs. Les membres ASGI peuvent faire un EDS dans tous les clubs ASG.)
«Le joueur doit annoncer à l’avance au secrétariat de son Club (NDLR: ou du club qu’il visite pour un joueur de l’ASGI) son
intention de rendre un Extra Day Score et se faire délivrer une carte de score tamponnée, indiquant le nom d’un marqueur
agréé.»
«Seuls les joueurs des catégories 2 à 5 (handicap 4.5 à 36.0) peuvent réaliser des EDS; les joueurs de la catégorie 1, avec
handicap de 4.4 ou moins n’ont pas la possibilité de modifier leur handicap au moyen d’un EDS. De plus, un joueur ne peut
obtenir un handicap Catégorie 1 au moyen d’un EDS, son handicap sera réduit au maximum à 4.5.»
«Tous les résultats obtenus en EDS seront obligatoirement comptabilisés pour le handicap, y compris les cartes non
rendues.»
«Le marqueur ne peut être ni un pro, ni un membre de la famille du joueur. Le Club peut introduire des restrictions supplémentaires quant au choix du marqueur (par exemple: marqueurs différents pour chaque carte, handicap minimum requis pour
le marqueur, etc.).»
«Le nombre de carte EDS par année n’est pas limité.»
minimum avec un score égal ou supérieur
à 36 points stableford (pour les scores sur
9 trous on rajoutera 18 points au score réalisé). Le premier handicap officiel sera calculé sur la base du meilleur des trois
scores. Les cartes doivent être signées
par le joueur et un marqueur qui ne
peut pas être un pro. A l’extérieur du
Home Club, elles doivent être attestées par
le secrétariat du club dans lequel elles sont
réalisées et obligatoirement remises au
Home Club ou à l’organisation de golf
public accréditée.
Elle a aussi toujours milité pour
que les golfeurs indépendants
soient bien formés,
bien informés et adoptent
un comportement irréprochable
sur le parcours.
Handicap»), toutes organisées sur des
parcours 9 trous. Ainsi les joueurs ont 2
chances d’obtenir leur premier handicap,
puisqu’ils vont jouer 2 fois 9 trous, avec
la même équipe et le même coach.
La démocratisation du golf est évidemment salutaire et l’ASGI l’a toujours
encouragée. Mais elle a aussi toujours milité pour que les golfeurs indépendants
soient bien formés, bien informés et
adoptent un comportement irréprochable
sur le parcours. C’est pourquoi elle rappelle à tous ses membres et aux joueurs
du golf public qu’il est important d’entretenir son swing et d’être à jour avec les
Règles et l’Etiquette. La qualité d’un golfeur ne se mesure pas à son handicap,
mais à sa capacité à évoluer sur un parcours en compagnie d’autres golfeurs,
sans que son jeu ne perturbe en quoi que
ce soit celui des autres.
D’autres informations concernant
les modifications du handicap peuvent
être obtenues en consultant le site de
l’ASG (www.asg.ch), sur la rubrique
«REGLEMENTS», puis «EGA Handicapping».
Le Premier Handicap
selon l’ASGI
Dans son programme 2011, l’ASGI
propose 11 compétitions «Premier Handicap» (à voir sur le site www.asgi.ch
la rubrique «Activités», puis «Premier
OPEN GOLF
11
ACTUALITÉ
Un show et des journées de tests
Pour attraper le virus…
Golf Virus, la nouvelle exposition de golf de la Migros, a connu un succès encourageant pour sa
première édition. L’ASGI y était présente, comme dans trois manifestations de tests de clubs (Demo
Days), très prisées par les golfeurs.
Qu’est-ce qui fait sortir un golfeur de
son canapé ? Une partie, bien sûr. Mais
aussi toute forme de manifestation qui lui
permette d’être en contact direct avec
les acteurs de son sport et surtout de
prendre un club en main et, si possible,
de le tester !
On n’attire pas les mouches avec du
vinaigre ! C’est un peu le constat que font
les organisateurs de «Foires» du golf, qui
n’ont pas la possibilité d’offrir des conditions de jeu intéressantes, à savoir, un
practice sur lequel on peut essayer les
nouveaux clubs. «Les expositions organisées en janvier n’attirent pas les importateurs de clubs de golf, car la date est mal
choisie pour cette profession. Soit ils n’ont
pas encore reçu leurs nouveautés, soit ils
sont à Orlando pour le PGA Show, soit ils
ne veulent pas se déplacer pour un public
clairsemé. Car le problème est bien là: les
visiteurs ne se bousculent pas dans des
salons qui ne présentent que des professionnels du tourisme. Les joueurs veulent
«toucher» des clubs et les essayer. Il y a
longtemps que je préconisais l’organisation d’une manifestation en avril, dans un
environnement de golf. La Migros l’a fait,
bravo à elle», constate Pascal Germanier,
Secrétaire Général de l’ASGI!
Une première réussie
De fait, Golf Virus a fait le plein d’exposants. Ils étaient tous installés dans
une immense tente, ouverte sur un côté
sur le driving range du practice d’Otelfingen, Les visiteurs pouvaient donc déambuler tranquillement entre les stands,
avant d’aller essayer les nouveaux «outils» 2011 ! «Les golfeurs ont pu se faire
plaisir et c’est bien ce qui compte dans
L’aspect convivial de ces journées est très important, car les golfeurs viennent souvent en famille.
12
OPEN GOLF
une telle manifestation. Tests, fittings,
conseils, ils étaient en contact avec des
pros ou des spécialistes de l’équipement
et à l’heure où la saison commençait,
c’était parfait. Pour l’ASGI, ce fut l’occasion de rencontrer de nombreuses personnalités du golf, comme le Secrétaire
Général de l’ASG, Christian Bohn, l’équipe
de SwissGolfNetwork, des officiels ASG,
des membres des associations affiliées à
l’ASG et surtout des partenaires ou des
fournisseurs. L’idée de cette foire est excellente. En outre, il va falloir communiquer pour la faire connaître encore mieux
et essayer de trouver une date qui ne soit
pas en concurrence avec d’autres événements importants».
En effet, le week-end du 16 et 17 avril
était également celui où Golf Espace organisait son «Demo Day» à la Vieille Bâtie,
obligeant certains importateurs de clubs à
ACTUALITÉ
Même si ce ne sont que des amateurs
qui essaient les clubs,
l’encadrement est très professionnel lors des Demo Days.
faire un choix douloureux entre Genève
ou Zurich! Par ailleurs, la Swiss PGA organisait un Pro-Am avant son assemblée générale et certains pros n’ont pu se rendre
à Golf Virus, comme ils l’auraient peut-être
souhaité. Le choix du mois d’avril est
donc excellent dans un contexte de début
de saison, mais le week-end de Pâques
complique singulièrement la planification...
Trois «Demo Days»
Soucieuse d’être en contact avec le
public intéressé par ce type de manifestations, l’ASGI avait programmé trois
«Demo Days» en début de saison. Un en
Suisse romande, à la Vieille Bâtie et deux
en Suisse allemande.
bureau de l’ASGI à Zurich, était présent le
dimanche 10 avril au Driving Range d’Albis et s’est montré enthousiaste après
cette journée ensoleillée et bien fréquentée: «les gens sont venus nombreux découvrir les nouveaux clubs de la saison
2011. Les importateurs les plus importants
du marché étaient présents à cette occasion. Les visiteurs ont notamment pu participer à un Longest Drive Contest. Pour
nous, ce fut une belle occasion de présenter notre association et nos activités. Car
il y a eu beaucoup de golfeurs débutants
ou de simples curieux qui sont venus profiter de cette belle opportunité. Des
joueurs ou futurs joueurs qui correspondent tout à fait aux personnes intéressées
par les prestations de l’ASGI».
Pour nous, ce fut une belle
occasion de présenter notre
association et nos activités.
Ces derniers ont été organisés en collaboration avec Umbrail Golf et avec les
centres de golf d’Albis (10 avril) et d’Augwil (15 mai). Jean-Claude Scherrer, du
OPEN GOLF
13
ACTUALITÉ
Mieux connaître les Règles
Des infractions
récurrentes
Charles-André Bagnoud.
En ce début de saison il nous a paru
intéressant, en parcourant les Règles de
golf, de relever et de rappeler quelques
comportements qui entraînent des sanctions immédiates et ce, même si ceux qui
les ont eues ne l’ont pas fait de manière
consciente.
Définition
La définition du coup de golf rappelle
notamment qu’il n’est pas possible d’effectuer un coup dans l’air (air shot) volontaire puisque le coup de golf est défini
comme le mouvement du club vers
l’avant avec l’intention de frapper la balle.
Pour qu’un air shot compte comme un
coup de golf, il faut qu’il y ait chez le
joueur l’intention de frapper la balle.
Règle 1-3
Toute entente entre compétiteurs pour
enfreindre ou ne pas appliquer les Règles
de golf entraîne la disqualification immédiate des joueurs concernés (sanction :
disqualification).
Règle 4-4
Il est interdit de prendre le départ avec
plus de 14 clubs dans son sac, même si on
annonce le ou les clubs supplémentaires
en précisant qu’ils ne seront pas utilisés
sur le parcours (sanction: 2 coups à ajouter sur le premier trou; 2 coups à ajouter
sur le deuxième trou; au maximum 4
coups pour le parcours).
Règle 6-2
Une carte rendue dans une compétition en stroke play handicap doit impérativement mentionner le handicap correct
du joueur et en aucun cas un handicap supérieur donnant au joueur concerné un
nombre de coups supplémentaire à celui
correspondant au handicap correct et
effectif (sanction: disqualification).
14
OPEN GOLF
Les Règles de golf constituent un véritable casse-tête pour les
amateurs, qui les craignent la plupart du temps. Dans le but de les
«humaniser» et de les rendre plus claires, nous avons demandé à
l’arbitre international valaisan Charles-André Bagnoud d’animer
une rubrique spécifique dans chaque édition d’Open Golf !
Règle 6-3a
Règle 13-2
Sauf règle locale prévoyant un délai
supplémentaire de cinq minutes (sanction
dans ce cas: deux coups de pénalité), tous
les joueurs d’un même groupe doivent
être prêts à jouer sur le départ à l’heure
indiquée (sanction: disqualification).
Un joueur est autorisé à enlever le
sable ou la terre meuble qui se trouvent
sur le green; il ne peut pas le faire sur sa
ligne de jeu lorsque ce sable ou cette
terre meuble se trouvent sur l’avantgreen (sanction: 2 coups de pénalité).
Règle 6-3b
Règle 13-2
Sauf autorisation du comité, les joueurs
sont tenus de rester dans la partie telle
qu’organisée et décidée par le comité
(sanction: disqualification).
Un joueur ne peut pas écraser ou réparer la marque laissée par l’impact de sa
balle sur sa ligne de jeu lorsque cette
marque ne se trouve pas sur le green mais
sur l’avant-green ou sur le fairway par
exemple (sanction: 2 coups de pénalité).
Règle 6-4
Durant un parcours, le joueur peut
changer plusieurs fois de caddie. Il ne
peut toutefois avoir qu’un seul caddie à la
fois (sanction : 2 coups par infraction, au
maximum 4 coups par parcours).
Règle 6-6
Le joueur doit rendre sa carte signée
par son marqueur et par lui-même ; avec
un score trou par trou exact (sanction :
disqualification si sur un trou un score inférieur à celui réellement joué est inscrit).
Règle 13-4
Durant son backswing (mouvement
du club vers l’arrière), le joueur ne peut
pas dans un bunker toucher le sable et ne
peut pas dans un obstacle d’eau toucher
l’eau de l’obstacle (sanction: 2 coups de
pénalité).
Règle 14-3
Il est interdit à un joueur de demander
un conseil ; il est interdit à un joueur de
donner un conseil (sanction : 2 coups de
pénalité).
Sauf règle locale le permettant (ce
qui est aujourd’hui le cas dans une majorité de clubs), il est interdit d’utiliser des
jumelles ou tout autre appareil permettant de déterminer sur le parcours et durant le jeu la distance entre, par exemple,
la balle en jeu et le drapeau (sanction :
disqualification).
Règle 11-4
Règle 15-1
Dans tous les cas où un joueur aura pris
le départ d’un trou à l’extérieur de l’aire
prévue à cet effet (soit parce qu’il a joué
légèrement à l’avant de l’aire de départ ou
parce qu’il s’est trompé de départ...), il
devra impérativement corriger son erreur,
abandonner la balle jouée de manière incorrecte et reprendre le départ du trou en
question (sanction: disqualification).
Sauf cas autorisé par les règles, le
joueur doit terminer le trou avec la balle
qu’il a utilisée au départ (sanction : 2
coups de pénalité).
Règle 8-1
Règle 16-1
Lorsque la balle est sur le green, il
est interdit de toucher la ligne de putt,
sauf dans certains cas particuliers. Il est
ACTUALITÉ
notamment interdit d’aplanir le puttinggreen en tapant avec le putter par exemple
ou encore de réparer une marque de clou
ou une autre trace ou marque sur le green,
à l’exception d’un impact de balle (pitch
mark) (sanction: 2 coups de pénalité).
pénalité n’est plus de 2 points comme auparavant mais d’un seul point dorénavant
et la balle doit être jouée là où elle se
retrouve après qu’elle ait été déviée ou
arrêtée (sanction: 1 coup de pénalité).
Règle 16-2
Cette Règle est importante, puisqu’elle permet à un joueur qui aurait
droppé ou placé de manière incorrecte une
balle, avant de la jouer de relever cette
dernière et de procéder correctement sans
aucune pénalité.
Après s’être rendu dans un délai raisonnable jusqu’à sa balle, le joueur a le
droit d’attendre 10 secondes pour voir si
sa balle restée en suspens sur le trou finit
par tomber dans celui-ci ou non. Une fois
ce temps passé, même si la balle devait
tomber d’elle-même dans le trou, le
joueur devra ajouter à son score un coup
supplémentaire.
Règle 18-2
Une balle à l’arrêt, déplacée durant un
coup d’essai ou de toute autre manière
par le joueur ou son caddie, doit être replacée là où elle se trouvait avec un coup
de pénalité. Il n’y a pas de coup de golf
puisqu’il n’y avait pas d’intention de frapper la balle (sanction si la balle n’est pas
replacée : 2 coups de pénalité ; disqualification si l’infraction est considérée
comme grave).
Règle 19-2
Attention, la Règle a changé récemment: Si une balle en mouvement est
touchée, arrêtée ou déviée par le joueur,
son caddie ou l’équipement du joueur, la
Free drop.
Règle 20-6
Règle 24-1
Lorsque la balle du joueur repose encore sur le sol mais contre une obstruction
(par exemple balle reposant contre un râteau dans un obstacle), elle doit être replacée à l’endroit où elle se trouvait si,
lorsque le joueur enlève l’obstruction
amovible, la balle se déplace (sanction :
2 coups de pénalité).
Règle 25-1
Lorsque l’on se dégage sans pénalité
d’un terrain en réparation ou d’un terrain
en conditions anormales (eau fortuite...),
le dégagement doit être complet: la balle
et les pieds du joueur lors de l’exécution
de son coup doivent être en dehors du
terrain en réparation. Si ce n’est pas le
cas, il faut redropper la balle pour la mettre en jeu correctement (sanction : 2
coups de pénalité).
Règle 26-1
Obstacle d’eau «frontal» (piquet ou
ligne jaune) : Dans tous les cas il conviendra de ne pas oublier que la balle doit être
droppée en arrière de l’obstacle et en
aucun cas de côté, ce que l’on voit malheureusement trop souvent dans les
compétitions amateurs de nos clubs
(sanction : 2 coups de pénalité ; en cas
d’infraction grave, disqualification).
Règle 27-2
Pour mettre en jeu une balle provisoire, le joueur doit le déclarer expressément et clairement avant de la jouer et
annoncer cette balle comme «provisoire»
(sanction: à défaut d’un tel avis, la balle
jouée devient la balle en jeu et la balle
d’origine est purement et simplement
perdue).
Règle 28
Il est possible de déclarer partout sur
le terrain, sauf lorsque la balle est dans
un obstacle d’eau, la balle injouable et
appliquer dans ce sens la règle 28.
Voilà quelques rappels peut-être utiles
en début de saison de golf. Rappelezvous: tout se trouve dans le petit livre des
Règles. Il n’y en a que 34. Il vaut la peine
de les lire, les relire et les connaître.
Bonne saison à tous.
Charles-André Bagnoud,
arbitre et membre
du Rules Committee ASG
OPEN GOLF
15
ÉVÉNEMENTS
La suite logique des
«incontournables» de l’été
Dans le feu de l’action
De vrai débutant à joueur confirmé, il n’y a qu’un pas que l’ASGI
vous aide à franchir. Car de participant à un stage intensif vous
serez bientôt le joueur d’une compétition «Premier Handicap» et
ensuite le champion de la Swiss Golf Week!
C’est en 2003 que l’ASGI a lancé le
concept des stages, que l’on appelait à
l’époque des workshops ou des ateliers!
L’idée était de proposer des solutions aux
golfeurs débutants – portrait typique du
golfeur indépendant – pour améliorer leur
formation théorique et pratique. Ces
stages ont parfaitement rempli leur rôle
et pour la 9e saison consécutive, l’ASGI
propose une liste complète de rendezvous, avec des formules sur un ou deux
jours. Depuis lors, plusieurs milliers de
joueurs ont ainsi eu l’opportunité de travailler leur swing, d’en revoir profondément les bases, de s’appliquer à développer leur petit jeu et enfin, de mieux
connaître les Règles.
(1 h 15), bunker (1 h). L’après-midi est
désormais réservée à un parcours de 9
trous en compagnie du pro.
Rappelons enfin que les stages comprennent tous les frais inhérents à l’enseignement, à savoir: les cours, les balles de
practice à volonté, le support de cours, le
green-fee (pour les stages sur deux jours)
et le (ou les) lunch(es).
Le tarif pour une journée est de
CHF 180.– et de CHF 380.– pour deux journées. Les dates sont disponibles sur le site
www.asgi.ch.
Ces stages ne sont pas exclusivement
réservés aux débutants ! Grâce à des
groupes qui ne dépassent pas 8 élèves,
les pros ont l’opportunité de passer du
temps avec chacun et de donner des
conseils individuels, si bien qu’il peut y
avoir une grande disparité de niveau de
jeu, sans que cela ne perturbe qui que ce
soit. La formule est donc excellente pour
une gamme de joueurs très diversifiée.
On peut être un joueur disposant de
l’AP, se sentir capable d’obtenir son handicap, mais être un peu effrayé par les
compétitions ! Ce n’est généralement pas
la peur du tournoi en soi qui est paralysante, mais le manque de connaissance
et de pratique de cette forme particulière
de jeu. Ainsi que l’angoisse de se retrouver avec un excellent golfeur et de le déranger... L’ASGI a observé les joueurs qui
vivent ce genre de problèmes, d’abord
parce qu’ils constituent une grande partie
de son effectif, mais surtout parce que
l’association a à cœur d’aider les nouveaux golfeurs à s’intégrer parfaitement
dans le panorama du golf suisse.
Pour la troisième saison consécutive,
l’ASGI a mis sur pied une série de tournois
«Premier Handicap». Ces compétitions
sont ouvertes aux joueurs de l’ASGI disposant de l’AP ou d’un handicap de 36,
avec peu d’expérience. Le principe de
base est que ces joueurs seront réunis
dans un flight de 4, avec un bon joueur du
club organisateur, qui va les accompagner
et les coacher.
Ce joueur expérimenté accueille les
néophytes 75 minutes avant le départ
de la compétition, pour se présenter et
expliquer le déroulement de la journée
L’offre élargie aux stages sur un jour
a également trouvé sa cible, avec des
joueurs qui ont envie de faire un check de
leur jeu, sans pour autant investir deux
journées à cela. Le programme a cependant légèrement évolué, avec une attention plus particulière au long jeu, comme
le souhaitait un large échantillon de golfeurs. Pour les stages intensifs d’une journée, plus de deux heures sont ainsi
consacrées à cette partie du jeu, sur un
total de cinq heures de cours. Le reste se
répartissant sur les approches /chipping
(1 h 15), sur le putting (1 h) et sur les
Règles (1/2 h).
Pour les stages de deux jours, ce sont
4 h 30 de long jeu qui attendent les participants, sur un total de 10 heures d’enseignement (Règles & stratégie (1 h), approches (1 h 15), putting (1 h), chipping
16
OPEN GOLF
«Premier Handicap»
version 2011
autour d’un verre. L’échauffement est
réalisé en commun (intégration d’une
routine de préparation).
La grande nouveauté cette année,
c’est que les joueurs vont faire deux compétitions au lieu d’une! Une évolution permise par les changements adoptés en
2011 par l’ASG en ce qui concerne l’obtention du premier handicap (lire par ailleurs
dans ce magazine), qui peut désormais se
faire sur 9 trous seulement. Ils joueront
donc deux fois le parcours, sachant que
ces tournois «Premier Handicap» sont
toujours organisés dans des clubs de 9
trous ! «Ils auront deux chances», glisse
Ursula Jöss, responsable du bureau de
l’ASGI à Zurich et instigatrice de ces compétitions. «Mais pour des raisons pratiques, ils resteront dans le même flight
après le premier tour. Il y aura ensuite une
seule distribution de prix, mais avec deux
listes de résultats».
Le tarif est de CHF 150.– et comprend
un apéritif de bienvenue, un cadeau de
départ, la finance d’inscription et le
ÉVÉNEMENTS
green-fee, 2 jetons de practice, une collation à mi-parcours, un apéritif et une remise des prix, ainsi que la présence du
coach pendant toute la journée. Les dates
des compétitions sont disponibles sur le
site www.asgi.ch.
Les raisons d’un succès
Pour jouer la Swiss Golf Week, il faut
un handicap maximum de 36! Une bonne
raison de participer à une compétition
«Premier Handicap» et d’obtenir le fameux sésame en vue de l’édition 2012.
Car pour celle de 2011, c’est cuit! On rappellera en effet qu’à la fin de la première
journée d’ouverture des inscriptions, une
liste d’attente de 200 personnes était
déjà ouverte... Désormais, il faudra être
aussi rapide que lorsque l’on achète un
billet du Paléo Festival de Nyon!
Les organisateurs de la SGW ne savent
pas très bien s’ils doivent être heureux du
succès de cette 10e édition ou inquiets de
l’avalanche d’inscriptions. «Nous pensons
que c’est la particularité de cette édition
qui a justifié cette vague d’enthousiasme», commente Pascal Germanier,
Secrétaire Général de l’ASGI. «Il y a
d’abord l’argument qui veut que ce soit la
dixième et que cet anniversaire est symbolique. Mais il y a surtout le fait qu’elle
va se dérouler en Valais, sur des parcours
magnifiques. Et enfin, que le programme
est très festif, avec des soirées annexes
extrêmement sympathiques. En tous les
cas, l’intérêt pour cette édition 2011 trace
le futur de la Swiss Golf Week en ce qui
concerne le programme !»
Pour analyser les atouts de la SGW
2011, on remarque qu’il s’agira d’une véritable semaine de vacances pour tous.
Car dans les éditions précédentes, la plupart des Romands rentraient chez eux le
soir et ne dormaient pas à l’hôtel. Cette
année, ils vont certainement s’installer
dans le Valais central pour la semaine et
couper les ponts, comme le font les Alémaniques depuis 2002 ! Ensuite, les parcours de Crans-sur-Sierre, Leuk, Sion et
Sierre sont de superbes tracés, très variés,
qui seront certainement dans un état
magnifique pour l’occasion.
Si l’on ajoute à cela les longues soirées autorisées par l’ensoleillement du
mois de juillet – et en matière de soleil, le
Valais offre quelques garanties ! – les
agapes mises sur pieds par l’ASGI et qui
ont également été prises d’assaut, sans
oublier la journée du samedi avec les
combats de reines, on aura compris pourquoi les inscriptions à cette édition ont
créé le «buzz»!
L’an prochain, la SGW retrouvera
l’Ouest romand et perdra la journée du
samedi. Mais cela ne veut pas dire qu’il y
aura moins de participants. Bien au
contraire!
OPEN GOLF
17
ÉVÉNEMENTS
Toute une saison sous la loupe (I)
Le parcours de Jean-Marc
Comment un joueur débutant vit-il sa première saison complète de golf, en profitant des «outils» mis
à sa disposition par l’ASGI? Eh bien, on va le savoir! Jean-Marc Rossier a accepté de jouer les cobayes
pour Open Golf et de vous raconter ses aventures golfiques au fil des trois dernières éditions de 2011.
Comme beaucoup de sportifs, JeanMarc a abandonné la poignée de main
traditionnelle pour une accolade «bras de
fer», plus chaleureuse, à l’image de celles
qu’échangent les joueurs de tennis à la fin
d’un match. Pas étonnant au fond, si l’on
sait que ce Lausannois de 43 ans fréquente les courts depuis plus de trente
ans et qu’il a commenté pour la TSR – pardon, RTS… – neuf des seize titres de Roger
Federer en Grand Chelem!
Car je trouvais au golf
des similitudes techniques
avec le tennis:
coordination, timing, mental.
18
OPEN GOLF
Jean-Marc Rossier est un personnage.
Après sa scolarité obligatoire et avoir obtenu sa maturité fédérale, il entame des
études universitaires en sciences sociales
et politiques. Etudes qu’il interrompt pour
effectuer son stage de journaliste au sein
de Rouge FM à Lausanne, puis de la radio
régionale RTN à Neuchâtel. Une fois son
RP (inscription au Registre Professionnel,
le «passeport» des journalistes, en
quelque sorte !) en poche, il va alors décrocher un diplôme de manager du sport
auprès de Swiss Olympic. C’est en 1999
qu’il entre à la télévision, au service des
sports, évidemment. Depuis douze ans
qu’il est entré dans les foyers romands via
le petit écran, il est devenu un spécialiste
du basket, du tennis, du hockey sur glace
et du ski nordique. On a d’ailleurs pu suivre ses interventions lors des derniers
mondiaux de ski nordique à Oslo, alors
que c’est notamment sa voix qui commentera les matches des Suisses à Roland
Garros dans quelques jours!
La Floride, il y a 20 ans
«Jimbo», comme l’appellent ses amis
autour d’une table de poker, est un sportif
complet, curieux de découvrir les disciplines les plus diverses. Cela fait plus de
trente ans qu’il joue au tennis (droitier
classé R3 pendant une quinzaine d’années), à d’autres sports de raquettes et
au hockey sur glace (en gaucher, détail
important, comme on le verra plus tard).
ÉVÉNEMENTS
Mais n’ayant aucun golfeur dans sa
famille ni dans son entourage, on
peut se demander comment il a
découvert la petite balle blanche ?
«Mon premier contact avec le golf
remonte à 1990, lorsque j’effectuais un voyage linguistique en
Floride. C’est mon prof d’anglais
qui m’a emmené sur un golf public ! A l’époque, j’étais à fond
dans le tennis, mais j’ai senti
que cela me conviendrait un
jour. Car je trouvais au golf des
similitudes techniques avec le
tennis : coordination, timing,
mental. Mais il a fallu 20 ans
et un accident au genou pour
que je me décide enfin à faire
autre chose que du tennis...»
En fait, c’est un ami golfeur qui a poussé dans le
dos ce colosse au genou
d’argile. «Le plus amusant,
c’est que j’ai découvert
avec lui le practice de Pra
Roman, qui se trouve exactement à une
minute de mon domicile !» Jean-Marc a
donc commencé à frapper quelques
balles en octobre 2010, juste avant que la
saison se termine. Vingt ans après, la passion est vite revenue: «j’ai pris quelques
leçons, vidé quelques paniers de balles.
J’ai tout de suite senti que je devais jouer
en gaucher, comme au hockey et pas en
droitier. En revanche, si j’ai été un autodidacte dans les autres sports, j’ai pu remarquer que le golf exigeait un œil extérieur pour progresser dans les meilleures
conditions».
La saison 2011 a commencé gentiment, mais la motivation est grande: «j’ai
bien l’intention de passer l’AP rapidement
et de voir ensuite jusqu’où je peux aller
en terme de performances et de handicap. Ce qui m’importe, c’est de faire les
choses convenablement. J’ai été un bon
joueur régional de tennis et j’ai envie de
voir en quoi mon expérience du sport
peut être bénéfique pour le golf. Depuis
l’an dernier, je suis aussi beaucoup plus
attentif aux images de golf. Je n’ai pas
raté un coup du dernier Masters d’Augusta. L’année passée, j’ai même suivi le
golf féminin et l’Evian Masters».
Un fan de Ballesteros
Sa connaissance générale du sport sera
d’ailleurs un atout certain, tout comme son
approche du golf: «ce que j’aime, c’est
l’aspect ludique du jeu. Le mot jouer prend
toute sa signification au golf. Ce n’est pas
seulement une performance athlétique ou
physique, mais plutôt un ensemble de
choses qu’il faut parfaitement maîtriser. La
précision, la justesse du coup sont primordiaux. Le petit jeu demande des sensations et de la finesse, du ressenti aussi.
J’adore ça et je ne vois que ça! Même en
étant débutant, je crois que j’ai compris
que c’était dans ce domaine que la différence pouvait se faire. Par ailleurs, avec un
dos fragile et à mon âge, on ne peut pas
tout miser sur le drive!» Des propos qui ne
surprennent pas si l’on sait que le journaliste sportif est un vieux fan de Severiano
Ballesteros, le roi du petit jeu, l’empereur
du «recovery»...
Une première saison de golf,
effectuée dans l’esprit
d’un golfeur indépendant,
avec les opportunités offertes
par l’ASGI.
de sa saison. Si nos pronostics s’avèrent
exacts, d’ici-là, Jean-Marc devrait avoir
réussi son autorisation de parcours et
avoir participé à une compétition Premier
Handicap au moins. Il sera en tous les cas
intéressant et instructif de connaître son
avis sur cette première saison de golf, effectuée dans l’esprit d’un golfeur indépendant, avec les opportunités offertes
par l’ASGI.
Avec son expérience professionnelle,
on peut être sûr qu’il trouvera les bons
mots pour commenter son parcours!
A cette motivation, Jean-Marc Rossier
ajoute une grande disponibilité, qui devrait lui permettre de rapidement progresser et franchir les étapes habituelles
mais si symboliques du golfeur : l’AP
d’abord, le handicap ensuite. Open Golf lui
a donc proposé d’élaborer un programme
en 2011. A l’heure où vous lirez ces lignes,
notre «cobaye» aura déjà effectué un
stage intensif de deux jours au Golf de Lavaux, organisé par l’ASGI. Un stage qu’il
nous commentera dans notre édition
d’automne, en même temps que les autres expériences golfiques qu’il aura vécues pendant l’été. Puis, dans le dernier
numéro de l’année, nous ferons le bilan
OPEN GOLF
19
ÉVÉNEMENTS
Parcours Gourmands 2011
Les Chefs se découvrent
Parcou
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2011
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Véritables artistes de la gastronomie, créateurs inspirés et boulimiques... de travail, les grands Chefs
sont souvent très discrets. Dans cette édition d’Open Golf et dans la suivante, nous vous présentons
succinctement les cuisiniers qui participent aux Parcours Gourmands 2011.
Pour un Chef, la cuisine est à la fois un
laboratoire, un outil de travail, mais aussi
un refuge, duquel il est parfois difficile de
le faire sortir ! Pour Open Golf, les Chefs
ont accepté de se dévoiler et de répondre
à trois questions toutes simples:
1. Qu’est-ce qui vous a donné envie
de devenir cuisinier?
2. Quel est le produit
qui vous inspire le plus?
3. Quelles nouveautés avez-vous
concoctées cette année?
Philippe Chevrier
1. Les femmes de ma famille, qui, par
leur savoir-faire culinaire, savaient rassembler les amis et la famille autour
d’une même table.
2. La truffe noire, car elle est magique
et c’est un don de la nature, qui se marie
parfaitement bien avec des mets salés ou
sucrés.
3. Comme chaque année, nous renouvelons notre carte 5 à 6 fois et nos
menus environ tous les 2 mois.
Reto Lampart
1. Pendant ma jeunesse, à l’école,
nous avons visité un restaurant et travaillé
en cuisine. C’est pendant ces cours que
j’ai eu envie de me consacrer à ce métier.
Même si j’ai eu l’idée de faire des études
de dessinateur en bâtiments, j’ai fait un
apprentissage de cuisinier. Et après les 3
ans habituels, j’ai en plus appris le métier
de confiseur.
2. J’aime travailler avec des produits
nobles, produits ou cultivés en petite
quantité, avec beaucoup de passion et qui
ont parfois été oubliés. Mon produit préféré est le chevreau, naturellement d’Appenzell, ma région, ou le homard de Bretagne. Ces produits me plaisent, comme
le «simple» petit pois ou le haricot. Mais
tout doit être de saison, naturellement.
3. La combinaison d’influences modernes et classiques se voit dans l’assiette, parfois opposée dans la fabrication,
mais harmonieuse au goût. La présentation des plats est devenue plus légère,
plus fraîche et plus moderne, tout en
respectant les traditions.
20
OPEN GOLF
ÉVÉNEMENTS
Philippe Rochat
1. Quand j’étais petit, j’avais envie
d’être cuisinier ou... Pape! Mais comme ce
poste était déjà pris, je me suis orienté
vers la cuisine (rire)…
Georges Wenger
1. C’est vraiment le hasard qui m’a
poussé vers ce métier.
2. Je choisis essentiellement des produits régionaux, en fonction de la qualité
de l’origine, de la fraîcheur et de leur spécificité. Ces produits sont en quelque sorte
des symboles de ce qui caractérise notre
cuisine... le lien au sol!
2. Je n’ai pas de préférence marquée
pour un produit spécifique. Le plaisir et
la magie de cuisiner viennent lorsque les
produits sont de qualité, de saison et
authentiques.
3. Ma nouvelle carte sortira en juillet.
Et si vous voulez en parler, il va vous falloir
attendre jusque-là et venir la découvrir…
3. Notre carte change toutes les 6 semaines pour suivre l’évolution des produits
de saison.
Claude Frôté
1. Enfant, je côtoyais le monde de la
restauration et de l’hôtellerie. Très vite,
j’ai su que je me dirigerais dans cette
voie ; j’ambitionnais déjà d’être un leader,
un chef. J’aime l’appellation de cuisinierpropriétaire, qui figure par ailleurs sur ma
carte de visite.
2. J’apprécie et cuisine avec grand
plaisir tous les produits frais de nos paysans et pêcheurs ; tous ceux en tous les
cas qui sont dans ma région.
3. Plusieurs nouveautés seront à découvrir ce mois de mai déjà. Je sais qu’il
faut toujours progresser, évoluer. Rien
n’est jamais acquis.
OPEN GOLF
21
POUR DES DRIVES AU KILOMÈTRE
DES RÉGLAGES AU MILLIMÈTRE
Tête de 460cc, 8.5°, 9.5°, 10.5°
trajectoires moyennes/hautes
effets réduits
Tête de 445cc, 8.5°, 9.5°, 10.5°
trajectoires de hauteur moyenne
effets réduits
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GEOFF OGILVY
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réglage du lie et du loft pour
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maximum d’efficacité.
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une distance et un contrôle
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abaissent le centre de gravité :
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VOYAGES
Abama Golf & Spa Resort.
Pro-Am d’automne à Ténérife
Autre horizon, même plaisir
Après plusieurs éditions à Belek, c’est à Ténérife que le traditionnel Pro-Am d’automne va se dérouler,
du 12 au 19 novembre prochain. Cette île des Canaries abrite quelques magnifiques parcours et propose
un climat et une animation qui devraient satisfaire les habitués de ce rendez-vous. Et les novices aussi!
Le choix de la date n’est pas anodin.
A la mi-novembre, le temps en Suisse
s’est suffisamment dégradé pour inciter
au voyage et à l’évasion. Vers des cieux
plus cléments et un climat plus doux. La
côte méditerranéenne turque offre ce dépaysement salutaire, mais Ténérife aussi!
Chaque destination a ses avantages; pour
Ténérife, outre des parcours variés aux
dessins bien contrastés, c’est certainement l’animation qui satisfera les noctambules, avec de nombreux restaurants
et autres bars où l’on n’en finira plus de
raconter sa partie et ses nombreux birdies... L’ambiance sera donc «caliente» et
sportive, avec des magnifiques parcours
ensoleillés la journée et des douces
soirées sans fin.
... l’hôtel Le Jardin Tropical
a les «pieds dans l’eau»...
Le départ pour cette fabuleuse semaine de golf – organisée en collaboration avec Bentour – se fera des aéroports
24
OPEN GOLF
de Genève (avec Iberia et escale à Madrid) ou de Zurich (avec Air Berlin en vol
direct), au choix du joueur, le samedi 12
novembre. Le retour étant programmé le
samedi 19 novembre. L’installation à l’hôtel (4*) Le Jardin Tropical donnera donc
l’occasion aux participants de déambuler
à Costa Adeje, dans le sud de l’île de Ténérife. Mais ils pourront également se détendre dans le superbe environnement
de l’hôtel (1700 espèces d’arbres et de
plantes, qui justifient le nom du resort),
dans les piscines d’eau de mer ou d’eau
douce en observant l’Atlantique, puisque
l’hôtel Le Jardin Tropical a les «pieds dans
l’eau!». A signaler aussi que toutes les
chambres donnent sur la mer et participent largement au dépaysement souhaité
par les vacanciers.
Des golfs variés et splendides
Mais bien entendu, c’est le golf qui
motive le groupe de pros et d’amateurs.
Les joueurs entreront dans le vif du sujet
dès le dimanche 13 novembre, avec un
tour de reconnaissance sur le parcours
d’Amarilla Golf Club, dessiné par Donald
Steel en 1988 (Par 71). Signalons immédiatement que les parcours ne nécessitent que 15 à 30 minutes de bus depuis
l’hôtel.
Le lundi, le premier tour du premier
Pro-Am ASGI (4 balles / 2 meilleures
balles) se déroulera au Golf Costa Adeje,
de l’architecte Pepe Gancebo (1998, Par
72), dont le tracé est assez vallonné, avec
certains trous qui «plongent» directement
dans la mer, comme s’ils voulaient rejoindre l’île de La Gomera, située juste en
face !
Le second tour suivra le mardi, sur le
Golf del Sur (Par 72), également conçu
par Pepe Gancebo (1987), mais remanié
en 2005 par Manuel Pinero. Un parcours
sur lequel se sont disputés plusieurs éditions de l’Open de Ténérife du PGA European Tour, dans les années 90. Un apéritif
et une distribution des prix mettront un
terme à ce premier Pro-Am.
VOYAGES
Costa Adeje.
Pendant la journée libre du mercredi,
certains laisseront leur organisme récupérer après trois jours de golf, alors que
d’autres se lanceront dans diverses excursions, par exemple à Santa Cruz de Ténérife, la capitale de l’île. Ou pourquoi pas
une visite sur l’île de La Gomera, où se
situe l’un des parcours les plus étonnants
d’Europe, avec ses fairways «suspendus»
et ses points de vue exceptionnels?
La compétition reprendra ses droits
dès le jeudi, avec le premier tour du second Pro-Am ASGI, cette fois-ci selon la
formule scramble, si conviviale et si reposante ! C’est sur un autre parcours fameux de Ténérife que les joueurs s’affronteront : le Golf Las Americas. Ce Par
72 (1998) est dû au talent de John Jacobs, joueur américain devenu architecte, qu’il ne faut pas confondre avec le
coach anglais éponyme ! Le parcours est
assez court, mais d’un entretien parfait
et mettra le putting des participants à
contribution !
Succès annoncé
et assuré
La dernière partie de golf se déroulera
le vendredi, dans le magnifique resort
Abama. Dave Thomas a réalisé un Par 72
qui joue habilement avec les déclivités du
terrain et qui, comme la plupart des clubs
de l’île, offre des vues somptueuses sur
l’Atlantique.
Signalons que l’AP est requise pour
disputer ces deux Pro-Ams.
Les conditions sont en effet
parfaites pour mettre
un terme à sa saison de golf
ou pour la poursuivre.
Un dîner de gala clôturera cette semaine de sport et de plaisir, dans une ambiance dont on sait déjà qu’elle motivera
la majorité des golfeurs à revenir l’année
suivante. Les conditions sont en effet parfaites pour mettre un terme à sa saison
de golf ou pour la poursuivre et le succès
systématique des précédentes éditions a
fait du Pro-Am d’automne un must du
calendrier ASGI.
Le forfait de CHF 2’995.– par personne
en chambre double comprend les vols
aller-retour de Genève (supplément de
CHF 170.– pour le sac de golf sur Iberia)
ou de Zurich (supplément de CHF 70.–
pour le sac de golf sur Air Berlin), l’hébergement avec petit déjeuner à l’hôtel Le
Jardin Tropical (7 nuitées), les transferts
sur les parcours, les pros, les green-fees,
les collations à mi-parcours, 5 apéritifs et
un dîner de gala, un jeton de balles de
practice par jour, un chariot par tour, les
taxes et frais d’aéroport. Le supplément
pour la chambre single est de CHF 291.–.
Plus d’informations sur le site
www.asgi.ch.
OPEN GOLF
25
VOYAGES
Des voyages innovants
Culture, saveurs et golf
Depuis plus de dix ans qu’elle organise des voyages, l’ASGI connaît parfaitement les destinations qui
plaisent aux golfeurs. Mais en 2011, elle a décidé d’innover avec de nouvelles propositions
alléchantes! Comme la Tchéquie ou l’Italie...
L’ASGI propose chaque année des
voyages à Belek, Majorque ou Chypre,
autant d’endroits agréables qui font
l’unanimité auprès des golfeurs indépendants ou des joueurs de clubs ASG
lorsque la saison est triste en Suisse. Il serait facile de se reposer sur ses lauriers et
de ne pas chercher à élargir ses prestations ; l’ASGI a au contraire voulu surprendre ses membres et ses amis en proposant de nouveaux endroits, dont le
charme n’est pas exclusivement lié aux
parcours et au soleil !
La première de ces nouveautés s’est
d’ailleurs déroulée en avril dernier, du côté
de Girona, sur la Costa Brava. Un groupe
de 24 golfeurs s’est installé au Melia Golf
Vichy Catalan (4*), dans le resort du PGA
Catalunya. Avec quatre parties de golf sur
ces splendides mais exigeants parcours, le
groupe a magnifiquement démarré la saison. Sans compter les deux sorties dans
des restaurants gastronomiques de la région, qui ont donné un magnifique aperçu
de la créativité de la cuisine espagnole !
Ce voyage sur cinq jours a démontré qu’il
y avait de la place pour un tel concept
dans le programme de l’ASGI, puisque
tous les participants ont juré de «remettre
ça» l’an prochain!
26
OPEN GOLF
Rendez-vous en Tchéquie
On joue au golf en Tchéquie depuis
plus de 100 ans ! Mais des années de
guerre froide avaient ruiné la belle réputation du golf tchèque et cela ne fait
qu’une dizaine d’années que les parcours
autour de Prague ont retrouvé leur lustre
et leur réputation d’antan. La qualité de
l’accueil de la capitale et les merveilles
culturelles et architecturales sont autant
d’arguments qui ont convaincu l’ASGI
d’organiser ce voyage avec TAKE iT Travel,
du mardi 4 au dimanche 9 octobre 2011.
Avec cinq parcours au programme, le golf
restera la pièce de résistance du séjour et
stimulera les vrais sportifs.
Le départ se fera de Zurich, avec Czech
Airlines ou Swiss (à confirmer). Le groupe
s’installera alors au Majestic Plaza (4*),
situé en plein centre d’un quartier attractif. Les excursions dans les rues de
Prague seront d’autant plus faciles et enthousiasmantes pendant les cinq soirées
de ce voyage. Les parcours choisis sont
ceux de Karlstejn, Konopiste, Beroun, Albatros et Prague City. Des golfs dont l’entretien est très soigné et d’une qualité irréprochable, comme si la Tchéquie avait
voulu que le golf soit une carte de visite
haut de gamme. Sur les cinq parties organisées, deux seront des compétitions
individuelles.
Le prix pour ce voyage est fixé à
CHF 1990.–. Il comprend les vols aller-retour, les transferts, 5 nuitées en chambre
double avec petit déjeuner (supplément
chambre single à CHF 370.–), les 5 greenfees avec un chariot et un jeton de practice, les deux compétitions, les apéritifs et
les distributions des prix.
Les saveurs italiennes
On ne présente plus la cuisine italienne. Surtout celle du nord, qui est la
plus délicieuse du pays. Ce que l’on
connaît moins en revanche, c’est la qualité des parcours de golf au nord de Milan,
dans la région d’Arona et du lac Majeur. A
quelques heures en voiture du centre de
la Suisse, cette région du Piémont devient
incontournable en automne, lorsque la
truffe blanche envahit de sa senteur puissante les restaurants. Truffe blanche et
petite balle blanche ? Une association évidente pour l’ASGI, qui organise un séjour
à Bogogno, du lundi 10 au dimanche 16
octobre. Bogogno est déjà connu des golfeurs suisses par ses deux parcours, le Del
VOYAGES
single à CHF 180.–) avec petit déjeuner,
6 dîners, 5 green-fees, un chariot avec
un jeton de practice par parcours, les
collations, les distributions des prix et les
apéritifs.
Chypre ou Canaries?
Pourquoi pas les deux!
Destination traditionnelle dans le calendrier ASGI, le voyage à Chypre est reconduit en 2011, du samedi 29 octobre au
samedi 5 novembre, au départ de Zurich,
avec Cyprus Airways. Le Columbia Beachotel (4*) a de nouveau été choisi par
TAKE iT Travel, en raison de ses garanties
d’accueil et de confort. Pas moins de cinq
parties seront organisées sur les trois parcours de la région (Secret Valley, Tsada et
Aphrodite Hills), dont trois en compétition. L’offre de base de CHF 2’545.– comprend les vols aller-retour de Zurich à Larnaca, 7 nuitées en demi-pension et en
chambre double, les transferts, le chariot
de golf et un jeton par jour, le cocktail de
bienvenue, les apéritifs et remises des
prix et le dîner de gala.
Hua Hin, Thaïlande.
Conte Course (1996) et le Bonora Course
(2000). Les deux terrains sont signés Robert Von Hagge, dont le style incomparable s’intègre parfaitement dans cette
campagne italienne. La qualité des tracés,
mais également de l’entretien satisfera
les golfeurs de tous niveaux. L’ouverture
du Golfhotel Bogogno (3*) devrait permettre au complexe de gagner encore en
popularité et en confort.
Le mardi 11 octobre sera consacré à
un parcours de reconnaissance sur le tracé
Del Conte, avant le tournoi stableford qui
s’y disputera le lendemain. Un autre tournoi individuel sera organisé le jeudi à Castelconturbia, situé à seulement 15 minutes de Bogogno. Ce golf a été ouvert en
1987 et est signé Robert Trent Jones, ce
qui montre bien le niveau des parcours
dans cette région!
Un tournoi en scramble se déroulera
sur le parcours Bonora de Bogogno le
vendredi, avant que le dernier tournoi en
stableford ne s’y déroule le lendemain.
Trois dîners se dérouleront à l’hôtel et
trois dans des restaurants environnants,
afin de goûter à chaque spécialité du
Piémont. Le tarif de ce voyage est fixé à
CHF 1540.– et comprend 6 nuitées en
chambre double (supplément chambre
Grande Canarie connaît le même succès que Chypre et trouve logiquement sa
place dans le programme des voyages
ASGI. Du samedi 26 novembre au samedi
3 décembre, le groupe de golfeurs sera
pris en charge par TAKE iT Travel et s’installera au Lopesan Costa Melonera (4*).
Cinq parties, dont trois en compétition individuelle et une par équipe seront organisées sur les parcours de Salobre, Campo
de Maspalomas, Meloneras et Anfi Tauro.
Le forfait de CHF 2’745.– comprend les
vols aller-retour, 7 nuitées en demi-pension et en chambre double, les transferts,
les green-fees, le chariot de golf et un
jeton par jour, le cocktail de bienvenue et
le dîner de clôture, les apéritifs et remises
des prix et le dîner de gala.
Paradis accessible
Dans le but d’élargir l’horizon des
joueurs qui apprécient l’organisation de
l’ASGI dans les voyages, le bureau de Zurich a mis sur pied avec Kuoni un séjour
en Afrique du Sud. Bien entendu, pour
bien profiter d’une telle destination, il fallait augmenter la durée classique des«expéditions» ASGI et le voyage se déroulera
donc du vendredi 3 février au mercredi 15
février 2012. Le vol Emirates partira de Zurich (Escale à Dubaï) pour rejoindre Le
Cap. Le programme définitif sera prochainement disponible, mais on peut déjà
préciser que le séjour sera partagé entre
Le Cap et George, dans le Erinvale Estate
Hotel & Spa (4*) et le Premier Hotel
Knysna – The Moorings. Sept parties sont
au programme sur six terrains (Devonvale, De Zalze, Erinvale, Simola, Knysna et
Pezula). Le tarif de CHF 6’150.– comprend
les vols aller-retour, 10 nuitées en chambre double (supplément chambre single à
CHF 590.–) et en demi-pension, les transferts, le chariot de golf et un jeton par
jour, deux repas extérieurs, une dégustation de vin et visite de cave, deux excursions, etc. L’Eldorado, proposé par l’ASGI!
Les mystères
de l’Extrême Orient
Tout aussi exotique, mais dans une
autre magnifique région du globe, le
voyage du jeudi 16 au dimanche 26 février 2012 se déroulera en Thaïlande,
dans la jolie et tranquille station balnéaire
de Hua Hin, à trois heures de Bangkok, sur
la côte ensoleillée du Golfe de Thaïlande.
En collaboration avec Marco Scopetta,
bien connu des golfeurs suisses et expatrié à Hua Hin, le bureau de l’ASGI à Crissier veut vous offrir l’opportunité de découvrir un peu de la magie du royaume
du Siam. Trois hôtels sont à choix (Hyatt
Regency Hua Hin, Banyan Resort Villas
Hua Hin, Anantara Hua Hin Resort & Spa)
en fonction de vos désirs de confort. Six
parties en compétition sont programmées sur quatre parcours (Black Mountain, The Banyan, Springfield et Palm
Hills) ; l’intérêt du tracé et l’entretien de
ces golfs surprendront les néophytes, qui
auront aussi le privilège de jouer avec des
caddies locaux, dans la plus pure tradition
du golf asiatique.
Le prix de ce voyage démarre à
CHF 3’490.– en fonction de l’hôtel choisi.
Il comprend les vols aller-retour de Zurich
à Bangkok, 8 nuitées en demi-pension et
en chambre double, les transferts, les
caddies et la voiturette, le cocktail de
bienvenue, les apéritifs et remises des
prix et le dîner de gala. «Sawadee cap»
les golfeurs suisses!
Pour participer à tous ces voyages, le
niveau de jeu requis est l’AP.
OPEN GOLF
27
TECHNIQUE
Le courant passe entre
Timo Karvinen,
Philippe Schweizer,
Steven Walther et
Mike Iff
(de gauche à droite).
Un nouveau shérif dans la ville!
Nul n’est prophète en son pays! Après avoir engagé deux Allemands pour diriger le secrétariat de l’ASG
et la rédaction de Golf Suisse, c’est vers un Finlandais que l’ASG s’est tournée pour assurer le coaching
des équipes nationales. Et Timo Karvinen pourrait bien être l’homme de la situation!
Il y a de célèbres pilotes de rallye en
Finlande, ainsi qu’un champion du Monde
de Formule 1. Des fondeurs également,
qui représentent au plus haut niveau ce
sport national. Mais est-ce qu’il y a des
golfeurs ? Pas moins de 150’000 ! Qui
usent et abusent des 130 parcours du
pays, au cours d’une saison qui ne dure
que six mois. Par ailleurs, les Finlandais
ont déjà récolté cinq victoires sur les circuits européens. Miko Ilonen est le plus
capés des Finlandais.
Quatre hommes et quatre femmes
jouent sur les circuits les plus relevés en
Europe, alors que Minea Blomqvist est
présente sur le LPGA Tour. D’ailleurs, en
28
OPEN GOLF
1998, sans un double bogey sur le dernier
trou, la Finlande aurait terminé en tête
des Championnats du Monde amateurs,
à égalité avec les Etats-Unis. L’une des
plus grosses déceptions du coach de
l’époque... Timo Karvinen!
Solide gaillard à la poignée de main virile et au regard direct, Timo Karvinen correspond parfaitement à l’image que l’on
peut se faire d’un sportif du nord de l’Europe. Simple, ouvert, à l’aise dans le relationnel, il ne lui faut que cinq minutes
pour briser la glace. Normal, il est Finlandais ! Et en levant son verre, il nous
apprend notre premier mot en finnois :
«kippis», autrement dit, santé!
Excellent golfeur amateur, membre
des équipes nationales, il fut aussi un
fondeur performant. Passé pro à 22 ans,
il s’est immédiatement consacré à l’enseignement, devenant coach à l’âge
«pubère» de 23 ans.
Comment devient-on coach
si jeune?
J’ai eu la chance de me voir confier l’un
des cinq postes de coach du golf finlandais. C’est une relation à long terme avec
les joueurs, puisque je suis resté avec les
mêmes garçons pendant 14 ans. Lorsque
mon équipe est devenue la première sélection du pays chez les Hommes, je suis
TECHNIQUE
également devenu Head Coach des
équipes nationales. D’ailleurs, à cette
époque, Miko Ilonen faisait partie de mon
équipe. J’ai arrêté en 2005, pour vivre une
expérience similaire... au Guatemala! Puis
je suis revenu au pays pour coacher les
joueurs d’un club. Et me voilà aujourd’hui
en Suisse, avec un mandat à plein temps!
Quelles sont les qualités
pour devenir un bon coach?
Il faut d’abord bien connaître les bases
techniques du golf. En fait, le métier de
coach implique beaucoup de responsabilités. Celle du pro s’arrête à la fin de la leçon.
Celle du coach va beaucoup plus loin,
puisque ce sont les résultats qui parlent et
qui disent si le travail est efficace. Pour être
crédible, il faut aussi avoir des connaissances pratiques et théoriques, que j’ai acquises avec des études spécifiques, notamment en formation continue. Car il n’y
a pas que le golf qui entre en jeu. Il y a la
technique, mais aussi les paramètres physiques, psychiques et savoir ce qui permet
à un joueur de gagner. Par exemple en
connaissant ses habitudes.
Quels sont vos objectifs
avec l’équipe suisse?
Figurer dans le Top 8 européen, autrement dit, dans le premier flight, que ce soit
chez les Boys ou les Hommes. Je pense
que les Boys ont un très bon potentiel et
nous verrons déjà des résultats en 2011.
J’ai de grandes attentes pour eux dans le
futur. Pour les Hommes, ce sera plus dur!
Cette année, nous avons commencé à réorganiser le système. Il y aura un gros travail sur le mental et le physique. C’est ambitieux, mais je sais où je vais. Donc nous
allons vivre une année de transition.
Il n’y a actuellement aucun
joueur suisse dans le Top 150
de l’Amateur World Ranking.
Et c’est indispensable
pour avoir des ambitions
à un haut niveau...
Est-ce que les structures suisses
sont efficaces?
Je pense que oui, si nous effectuons
quelques changements. Je pense que
nous devons passer à un autre niveau.
L’idée étant d’avoir un programme qui
fasse de la Suisse un «World Team»! Il n’y
a actuellement aucun joueur dans le Top
150 de l’Amateur World Ranking. Et c’est
indispensable pour avoir des ambitions à
un haut niveau et pour participer aux plus
grands événements amateurs dans le
Monde. Je vois le golf dans une certaine
globalité, à un niveau planétaire et pas
suisse ou européen. Je crois pouvoir dire
que les joueurs sont excités face à ce nouveau programme, à cette nouvelle motivation. Tout ce que l’on met en place actuellement sera opérationnel à la fin de
l’année. Cette saison va aussi me permettre de bien mesurer la motivation des
joueurs, leur engagement. Et dès 2012 je
pourrai être plus exigeant...
Quels sont les points forts
et les points faibles des Suisses?
Ils sont bons dans la technique de
base et je félicite et remercie les pros qui
travaillent avec eux. Leur principale faiblesse ? Ils n’ont pas d’objectifs clairs !
Lorsque je leur demande ce qu’ils veulent accomplir en 2011, ils me répondent,
au mieux, être en tête de l’Ordre du MéTi
rite suisse ! Pour moi, ce n’est pas un ob- mo Karvinen.
jectif ! J’attends des ambitions sur le plan
international.
Par ailleurs, il faut être réaliste, les
chiffres et les statistiques montrent qu’ils
ne sont pas assez forts actuellement.
Quand je suis arrivé, j’ai demandé combien il y avait de handicaps +5 ou +6. On
m’a dit que les meilleurs étaient à + 2.
Cela ne vaut rien au plan mondial ou européen! Pour aller sur le circuit professionnel aujourd’hui, il faut avoir un handicap
de + 4 ou + 5. Je crois que les joueurs
suisses sont des rêveurs et qu’ils passent
pro beaucoup trop vite...
Entre technique et mental, quel est le
secteur le plus important?
La technique, notamment les fondamentaux, doivent s’acquérir très tôt. Car
c’est facile d’apprendre entre 10 et 13
ans. Le mental, c’est ce qui donne les résultats. Donc les choses sont étroitement
liées. Lorsque l’on travaille sur le plan
technique, il faut être sûr de ce que l’on
fait, afin de booster sa confiance. Je vous
donne un exemple: cinq semaines avant
le Championnat du Tessin, j’ai fixé un programme aux joueurs sur le plan des approches. Je leur ai demandé de frapper
15’000 (!) balles entre 50 et 100 mètres.
Avec un objectif précis : une trajectoire
plus tendue, pour mettre moins de backspin à la balle et un parfait contrôle du rebond. Je veux que la balle fasse un rebond
et qu’elle s’arrête, entre 2 et 4 mètres
plus loin. Ceci va permettre aux garçons
d’attaquer très précisément les drapeaux,
en sachant parfaitement comment la
balle va réagir. Et je vérifierai cela sur les
greens d’Ascona !
Je veux aussi que les joueurs établissent des statistiques très précises, par le
biais d’un site internet, qu’ils actualisent
au quotidien. Nous allons tout mesurer,
car cela nous permettra de faire le point
et de savoir où on en est. Tous les deux
mois, j’établirai un ranking des différents
domaines concernés, ce qui va stimuler
les joueurs. Il y a actuellement une centaine de joueuses et joueurs qui sont
concernés par ce programme. Les jeunes
sont extrêmement positifs ! Ils voient le
bénéfice d’un tel système, car les statistiques ne mentent pas. Et on peut établir
des comparaisons, ce qui est motivant.
Selon vous, qu’est-ce qui a le plus
changé dans le golf en dix ans?
La longueur des parcours ! Le jeu implique aujourd’hui que les joueurs soient
plus forts physiquement, pour être plus
longs. Les chiffres le confirment, encore
une fois. Il faut impérativement que les
jeunes frappent leur drive au-dessus de
100 miles/h. Ils voient donc qu’ils doivent
travailler sur le plan physique. Sauf que je
trouve parfois que c’est trop tard. A 21
ans, on devrait se consacrer au golf et pas
au fitness ! Il faut absolument que les
joueurs commencent plus tôt leur préparation physique.
Est-ce que le niveau moyen du golf a
progressé?
Si on regarde les statistiques, ce n’est
pas sûr! Ce qui est évident en revanche,
c’est que c’est plus difficile d’arriver au
sommet de la pyramide. La base étant
plus large, il faut jouer des coudes pour atteindre l’élite. Je pense donc que le niveau
moyen n’est pas meilleur, mais que les
meilleurs joueurs sont plus performants.
OPEN GOLF
29
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TECHNIQUE
Il faut que la Suisse
«produise» un joueur ou
une joueuse d’élite,
qui motive les amateurs…
Quels conseils pourriez-vous donner à
des joueurs de clubs
ou des golfeurs indépendants?
Faites plus de practice en hiver, prenez
des leçons et travaillez votre physique. En
été, il faut jouer ! C’est typique en Finlande : nous avons six mois d’hiver, six
mois d’été. Alors tous les golfeurs vont
jouer en indoor pour travailler la technique, avant d’en tirer les bénéfices dès
que les golfs sont ouverts.
Comment les joueurs
«du dimanche» peuvent-ils
s’inspirer des stars?
C’est très difficile de répondre. D’ailleurs, en Suisse, le golf ne figure pas au
programme de la télévision! J’ai cherché
à voir des images de golf, mais il n’y en a
pas. En revanche, je suis ravi de voir les
play-offs du hockey! Il faut que la Suisse
«produise» un joueur ou une joueuse
d’élite, qui motive les amateurs. Je pense
donc qu’un amateur a plus à tirer de ses
propres leçons que de ce qu’il peut entrevoir chez un pro du circuit. Par contre,
pour les membres des équipes nationales,
il est vital qu’ils découvrent ce qu’est le
golf professionnel aujourd’hui. Nous allons les emmener à Losone (Deutsche
Bank Ladies Swiss Open) ou à Sempachersee (CS Challenge) pour qu’ils sachent exactement ce que c’est qu’une
journée d’un joueur pro!
Celui-ci lui parlera alors de stratégie, de
course management. Je conseille aussi
d’oublier les livres! Il y a trop de conseils
idiots. Comme de dire : vous êtes devant
un obstacle d’eau, oubliez-le ! Cela ne fait
qu’augmenter le stress!
Merci Timo et bonne chance
dans cette nouvelle aventure!
Est-ce qu’un joueur de club
doit travailler son mental?
Oui et non! Pour lui, ce qui est important, c’est de prendre des «playing lessons». D’aller sur le parcours avec le pro.
OPEN GOLF
31
TECHNIQUE
Le point sur les drivers
Des «bombardiers» en tutu blanc!
Malgré des restrictions techniques draconiennes, les ingénieurs parviennent toujours à présenter des
clubs innovants et plus performants. Notamment pour les drivers, qui sont désormais au régime.
Comme si l’objectif était d’enfiler un tutu à Silverster Stallone...
Est-ce qu’il existe encore un golfeur qui
parle du bois 1 lorsqu’il prend son driver en
mains? Dans les années 90, il arrivait pourtant que les fabricants impriment encore
ce chiffre sur la tête du driver, pour rappeler qu’il s’agit du «premier» club du sac, autrement dit le plus long au sens propre –
avec une longueur maximale de 48 inches
(121,9 cm) – et au sens figuré, puisque
c’est avec lui que l’on envoie la balle à 250
mètres. Enfin, certains golfeurs…
Pendant des siècles, ce bois 1 fut réalisé dans une pièce de bois. L’arbre qui se
prêtait le mieux à cet exercice était le
Persimmon, par sa résistance et sa légèreté. Il y a trente ans environ, Taylor Made
fut le premier fabricant à proposer une
tête en métal. Il s’agissait d’une pièce en
acier, vide, qui permettait d’augmenter la
tolérance lors des coups décentrés,
32
OPEN GOLF
même si la différence de taille avec le
bois était négligeable. Puis, dans les années 90, Callaway trouva le moyen d’augmenter le volume de cette tête, notamment en supprimant la férule (pièce qui
fixe le manche sur la tête du club) du
hosel (partie de la tête du club où le
manche vient se fixer) et en laissant le
shaft (le manche) traverser complètement
la tête du club.
Il apparu rapidement pourtant que
l’acier limitait le développement. L’utilisation du graphite ne donnait pas entière
satisfaction et c’est vers le titane que Callaway, encore lui, se tourna. Les autres fabricants n’eurent d’autres choix que de
suivre le fabricant américain et de généraliser en trois saisons l’emploi de ce
métal aussi dur que l’acier, mais beaucoup
plus léger.
Avec son bureau de R&D vraiment
créatif, Callaway, comme de coutume,
proposa à la fin des années 90 des clubs
dont la surface de frappe était si fine et si
habilement conçue qu’elle produisait un
«effet trampoline». Pour le R&A et
l’USGA, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase : des Règles très précises
allaient donc limiter à l’avenir les secteurs
dans lesquels les ingénieurs pourraient
s’exprimer.
Règles strictes
Dans l’Appendice II des Règles de golf,
on trouve les limites appliquées aux clubs
en général et aux drivers en particulier.
Outre la longueur maximale mentionnée
plus haut, on note que le volume de la
tête ne doit pas dépasser 460 cm3 et que
TECHNIQUE
l’effet ressort est strictement limité. Le
test du pendule prévoit en fait qu’une
balle lancée – par un tube à air comprimé – à 100 miles/h sur la face du club
(bloquée dans un étau) ne doit pas rebondir à plus de 86 miles/h. D’autres spécifications sur la forme du club, sur le grip
et sur les stries sont également définies.
Est-ce que vous pensez
que ces nouvelles Règles ont
mis les ingénieurs au chômage?
Evidemment que non.
Est-ce que vous pensez que ces nouvelles Règles ont mis les ingénieurs au
chômage ? Evidemment que non. Ils se
sont attaqués au MOI (moment d’inertie),
qui est en quelque sorte la réponse de la
surface de frappe lors de coups décentrés.
Le R&A et l’USGA ont immédiatement
fixé des limites, que l’on trouve dans ce
même Appendice II. Ils ont alors développé des têtes carrées. Les instances du
golf n’ont pas bougé, car le principe n’a
rien révolutionné.
Aujourd’hui, la tendance est aux systèmes modulables de fixation de la tête
du club, pour en modifier les caractéristiques et les adapter aux joueurs. Lancé
par Taylor Made, ce concept a séduit la
plupart des fabricants, à l’exception de
Ping, qui conserve ses principes de fitting
(adaptation des clubs aux spécificités du
joueur) vieux d’une trentaine d’années et
qui lui garantissent une image et une réputation très exclusives. En 2011, Titleist
et son modèle 910 D2 ou D3 ont présenté
un driver magnifique, tant dans son esthétisme que dans son originalité. Le système de double réglage «SureFit» du
hosel est le plus élaboré et vraisemblablement le plus efficace du marché, avec
16 positions disponibles. Sans compter
que l’outil de réglage est d’une simplicité
enfantine.
Tous au régime!
Mais les ingénieurs ne se contentent
pas de cela. Ils sont tous partis dans une
direction qui privilégie le confort et la performance : la diminution totale du poids
du club ! Grâce à des shafts qui pèsent
désormais moins de 50 grammes (contre
70 g en moyenne pour un shaft graphite
et 120 g pour un shaft acier) et qui sont
malgré tout très stables, ce poids est
passé d’une moyenne de 320 grammes à
280, voire 270 grammes pour les modèles les plus évolués. Si ces clubs «taille
mannequin» conviennent parfaitement
aux joueurs à faible vitesse de swing, ils
ont également donné d’excellents résultats avec les gros frappeurs. Car la torsion
du shaft (sur son axe) a pu être maintenue dans des valeurs assez correctes, si
bien que la tête du club est stable dans la
zone d’impact et ne réagit pas comme
une canne à pêche incontrôlable. Sans
compter que l’équilibre du club a peu
bougé, puisque le swingweight (mesure
de la sensation du poids de la tête du club
dans les mains) reste pour ainsi dire le
même.
Le gain se remarque dans la vitesse
de swing, légèrement plus élevée pour
tous les types de joueurs. Et cette légèreté aide aussi le gros frappeur à chercher
le rythme plutôt qu’à frapper comme un
sourd !
La marque qui est allée le plus loin
dans ce concept est Cleveland, avec sa
gamme SL (Super Light) et ses modèles
270, 290 et 310. Le SL 270 pèse évidemment 270 grammes, grâce à son shaft
Miazaki de… 39 grammes! C’est d’ailleurs
le fabricant de manches japonais qui a
permis cette évolution. Car si Cleveland
monte ses shafts en série, des modèles
en option sont aussi disponibles pour les
golfeurs les plus exigeants et d’autres
marques de clubs. Les spécificités sont
désormais infinies, puisque Miazaki propose plusieurs poids et pas moins de quatre valeurs de torque (torsion) dans son
modèle Tour Issue : au bas du club (tip),
au milieu-bas, au milieu-haut et tout en
haut (butt)! Toutes les combinaisons sont
possibles et il y a de quoi s’y perdre ! Et
d’ailleurs, ce fitting si pointu est plutôt
l’apanage des professionnels.
Aujourd’hui, il est donc possible de
produire des shafts de 35 grammes avec
une torsion minimale, ce qui était inimaginable il y a seulement cinq ans. Et cela
sans perte de feeling et de contrôle !
L’aide de Lamborghini!
Concernant de nouveaux matériaux
pour la tête de club, les recherches se
poursuivent, notamment en collaboration
avec la NASA ou des fabricants automobiles. C’est le cas de Callaway, qui a travaillé avec Lamborghini au développement du «Forged Composite», dont la
densité est le tiers de celle du titane,
donc plus léger que ce dernier et notablement plus rigide ! Ce qui a permis de développer le modèle Razr Hawk, avec une
tête très légère, très rigide et avec un
grand moment d’inertie.
Enfin, dernière tendance à la mode: le
blanc mat. Comme pour les voitures
«branchées», le blanc mat est non seulement une bonne astuce de marketing,
A la mode
: le blanc
Double ré
glage
mat de Ta
ylor Made.
«SureFit»
de Titleist
.
mais aussi un apport technique ; il semble
que les reflets du soleil soient moins perturbants et que le contraste avec la face
noire du driver permette de mieux visualiser le loft et augmente la confiance! Taylor Made a adopté cette couleur pour son
Burner Superfast 2.0 et pour son fameux
R11, alors que Cobra a sorti une série limitée, notamment jouée par Ian Poulter.
... une bonne astuce
de marketing, mais aussi
un apport technique.
Du XVe siècle aux années 80, le joueur
s’adaptait aux clubs. Aujourd’hui, on
adapte les clubs au joueur. Pour qu’il
frappe mieux, plus fort, en ménageant
son organisme, mais en vidant son portefeuille ! Car les fabricants de clubs ont
construit leur succès sur un principe fondamental : celui qui veut qu’entre un
adulte et un enfant, la seule différence
soit le prix des jouets.
OPEN GOLF
33
CLUBS
Golf de Pra Roman à Lausanne
Un vrai tremplin
Pra Roman n’a pas la prétention d’être un vrai golf, même si l’âme du club est en parfaite adéquation
avec l’esprit du jeu. Le practice du Chalet-à-Gobet, sur les hauts de Lausanne, joue en revanche
parfaitement son rôle de tremplin, en «créant» chaque année une centaine de golfeurs!
A deux minutes du Golf de Lausanne,
sur la route de Berne, Pra Roman est riche
de trois trous (deux Pars 3 et un Par 4),
d’un grand practice – 12 places couvertes
et 13 places extérieures (tapis et postes
en herbe) – de deux zones d’approches et
d’un putting green. Pour accéder aux trois
trous, il suffit de disposer de l’AIP (autorisation intermédiaire de parcours), que
le golf délivre après un petit examen
théorique et un contrôle du swing.
Si les premières démarches pour l’ouverture du centre remontent à 1994, il a
fallu attendre le 1er août 2001 pour que
le club ouvre enfin ses portes. Et depuis,
Pra Roman s’active pour assurer son avenir, en sachant qu’il doit trouver chaque
année une centaine de membres pour
compenser les départs. L’effectif de 450
membres est stable et confirme qu’il y a
un vrai potentiel dans la région lausannoise: «on peut expliquer notre situation
en disant que nous sommes une baignoire qui se vide et qu’il faut continuellement remplir», sourit Olivier Monnier,
directeur du club. «Car la plupart des
joueurs considèrent Pra Roman comme
une étape de transition vers un club ou un
statut de golfeur indépendant. Ils viennent là pour apprendre et c’est ce qui me
fait dire que nous sommes parfaitement
compatibles avec les autres structures du
golf suisse».
Vaste programme de cours
Très dynamique, le club organise
beaucoup de cours collectifs : des initiations pour CHF 30.– (2 heures, maximum
10 personnes), des préparations pour l’AIP
(5 cours de 90 minutes pour CHF 300.–,
maximum 5 personnes) et des préparations pour l’AP (5 cours de 90 minutes
as
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Roman.
Nicole Dia pour animer Pra
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Golf de Pra Roman SA
Chemin du Chalet
Vers-chez-les-Blanc
1000 Lausanne 26
Tél. 021 784 38 25
www.golfpraroman.ch
34
OPEN GOLF
Le driving propose aussi bien des tapis couverts
qu’en plein air et des postes sur herbe.
pour CHF 400.–, examen à Payerne ou
Vuissens, maximum 5 personnes). Un
nouvel enseignant Swiss PGA, Daniel
Grandjean, est venu apporter son enthousiasme dans la tenue de ses cours,
tout en proposant également des leçons
individuelles.
Nicole Diano, présidente, se plaît à relever les accords signés avec différents
clubs de la région: «nous travaillons étroitement avec Gruyère, Payerne, Vuissens,
le Rochat et le Mont-St-Jean. Nos membres ont des avantages conséquents
lorsqu’ils visitent ces clubs». Par ailleurs,
un vaste programme de compétitions est
mis sur pied, afin d’animer le club et de
fidéliser les joueurs.
Les tarifs annuels sont avantageux,
puisque l’abonnement Practice est à
CHF 400.– et l’abonnement Parcours
(practice + parcours + nombreux avantages) à CHF 500.–. Les couples ne payant
que CHF 550.–, respectivement CHF 850.–.
Le droit de tapis journalier se monte à
CHF 10.–, alors que le green-fee pour le
practice et deux fois 3 trous est fixé à
CHF 20.–. Quant au jeton pour un seau de
balle (28 balles) il vaut CHF 4.–.
CLUBS
Le Driving Range Adlisberg
Sur les hauteurs de Zurich
Le Driving Range Adlisberg se trouve entre le Dolder Grand Hotel et le Dolder Golf Club Zurich. Pour
ces deux institutions prestigieuses, le practice est à la fois un complément et un enrichissement.
Le 16 juillet 1922, deux champions de
tir à l’arc ont battu deux enseignants du
North Jersey Country Club de Paterson
(USA). Sur les fairways américains, au lieu
d’une balle, les tireurs lançaient leurs
flèches en direction du green. Le milieu
de la cible avait le même diamètre que
les trous de golf. La compétition s’est terminée au 18. Pendant que les deux archers réussissaient le Par, la balle d’un des
golfeurs se retrouvait dans un buisson,
injouable...
Au Dolder Grand de Zurich, il en est
allé autrement avec les tireurs à l’arbalète. Depuis 2000, date d’ouverture du
driving range, les tireurs n’ont pas été
battus par leurs voisins golfeurs – mais ce
sont quand même ces derniers qui ont
hérité du terrain ! «Nous avons été heureux quand les tireurs à l’arbalète sont
partis en 2004», confie Judith Brazerol.
Son défunt mari avait lancé le Driving
Range Adlisberg quatre ans auparavant,
en compagnie du propriétaire du terrain,
Hansruedi Fischer. A l’époque déjà, les
golfeurs pouvaient utiliser 16 tapis de
practice et frapper des balles sur le Zürichberg. Et c’est encore le cas aujourd’hui.
«Nous sommes très près de la ville et ne
voulons rien changer». Mais grâce aux départs des «arbalètes», Brazerol a pu louer
le local des tireurs. «Un local que nous
avons transformé en un magnifique restaurant avec sa terrasse», ajoute avec
fierté la directrice du driving range.
comme une oasis», dit-elle. Et malgré la
proximité de l’hôtel 5 étoiles, l’endroit est
resté «normal». «Nous accueillons chaque
jour des clients de l’hôtel, qui disent apprécier l’endroit pour ce qu’il est. Il parlent
de notre charme bien sûr».
Mais il n’y a pas que le Grand Hotel
dans le voisinage : il y a aussi le Dolder
Golf Club Zürich. «Comme le parcours n’a
pas de practice, les joueurs viennent souvent s’échauffer chez nous». Le driving
range est donc un parfait complément
pour les deux voisins, mais également
pour l’offre sportive du Zürichberg.
«Lorsque le minigolf est fermé, beaucoup
de familles nous rendent visite». Lorsque
le putting-green est inoccupé, elle donne
d’ailleurs un putter aux enfants, qui la remercient avec un sourire. Pour la propriétaire des lieux, il est vital que les installations soient ouvertes aux joueurs de tous
niveaux et de toutes provenances, débutant ou confirmés, jetsetters ou familles
nombreuses.
Prix
1 jeton (26 balles)
11 jetons
Location d’un club
CHF 5.–
CHF 50.–
CHF 2.–
Ouverture
De mars à octobre.
Du lundi au dimanche, de 10 h à 22 h.
Pendant l’hiver, on peut acheter des
jetons à la caisse de la patinoire Dolder.
Une véritable oasis
Judith Brazerol est une véritable hôtesse. Elle s’occupe du restaurant, administre le practice, soigne les fleurs et veille
au bon ordre du tout. «Le driving est
Driving Range
am Adlisberg
Adlisbergstrasse 35
8044 Zurich
Tél. 044 251 32 00
www.golf-driving-range-adlisberg.ch
OPEN GOLF
35
CLUBS
Golf Club de Sion
Un acteur majeur du golf suisse
Golf résolument moderne, avec un marketing très efficace et un développement maîtrisé, le club de
Sion s’est parfaitement intégré dans le panorama du golf suisse. Son succès est tout à fait exemplaire.
Si de nombreux clubs sont partis à
l’aveuglette sur le chemin parsemé d’embûches du golf suisse, Sion a toujours su
où il mettait ses fairways! Certes, son développement aura duré plus longtemps
que prévu, puisque les premières discussions pour un club en Valais central remontent à 1975! Une période où les opposants au golf étaient plus virulents
qu’aujourd’hui et où l’impact positif sur
l’économie locale et l’environnement
était ignoré, si ce n’est dénigré. De démarches administratives en recours juridiques, de débats politiques en séances
de conciliation, il aura fallu près de vingt
ans avant que les travaux ne démarrent
à l’Est de la ville de Sedunum (nom antique de Sion). Et encore, il fallu s’y prendre à deux fois, puisque le premier parcours (9 trous) ne fut que provisoire ! Ce
n’est qu’en 2002 que le tracé actuel de 18
trous a pu être inauguré.
36
OPEN GOLF
Orientation touristique
Le comité de l’époque, dans lequel figurait l’actuel président, Guy Reynard,
avait eu l’intelligence de parfaitement
cibler le type de parcours qu’il voulait exploiter : un golf privé à l’écoute du tourisme, qui ferait évidemment la part belle
aux membres, mais aussi aux joueurs de
passage, qu’ils soient des golfeurs suisses
ou des vacanciers étrangers.
Et pour que le terrain soit compatible
avec cette politique d’exploitation, il fallait
un parcours convivial, facile d’entretien,
agréable à marcher et qui donne envie de
revenir. Peter Harradine, dont l’expérience
du golf suisse est conséquente, a parfaitement répondu aux attentes du comité.
Il a su dessiner un parcours qui se joue
plutôt facilement et rapidement, qui ne
manque pas de caractère, qui valorise le
jeu précis et qui ne présente pas de
pièges insurmontables. Le fait de jouer
son handicap sur un terrain que l’on
connaît peu est le gage d’une grande satisfaction pour le joueur de passage, plus
habitué à grogner face aux obstacles multiples de parcours dits «de championnat»!
Ouvert toute l’année
Le golf de Sion a en plus l’avantage de
se trouver dans un environnement tranquille, de jouir d’une parfaite exposition,
avec quelques vues magnifiques sur les
versants voisins couverts de vignes et sur
les fameux châteaux de Valère et de
Tourbillon. En outre, pendant que les clubs
suisses se lamentent d’un hiver rigoureux, Sion a souvent l’avantage de rester
ouvert toute l’année!
Depuis quelques saisons, le club affiche une belle maturité et l’effectif est
presque complet. Il reste pourtant une
CLUBS
marquer le coup. Un comité ad hoc prépare des festivités». Sion a également été
l’un des premiers clubs valaisans à ouvrir
ses portes aux joueurs de l’ASGI. Aujourd’hui, le club et l’association des golfeurs indépendants sont de véritables
partenaires, organisant conjointement de
nombreuses manifestations. La prochaine
ne sera pas la moindre, puisqu’il s’agit de
la Swiss Golf Week 2011!
Comme nous l’écrivions déjà il y a 5
ans: tout près du Rhône, la vie est un long
fleuve tranquille pour le Golf Club de Sion!
cinquantaine de parts disponibles, au tarif
de CHF 15’000.–. Un montant intégralement récupérable. Quant à la cotisation
annuelle, elle se monte à CHF 2’215.–,
carte ASG comprise. Si les cotisations restent modestes, c’est aussi parce que le
club engrange près de CHF 700’000.– de
recettes de green-fees!
Sion a souvent l’avantage
de rester ouvert toute l’année!
Jean-Albert Putallaz, directeur depuis
2007, parle des projets du club : «notre
parcours est apprécié et nous ne voulons
pas le dénaturer. Mais nous pensons qu’il
serait intéressant d’endurcir le trou No 2.
Si bien que nous avons un projet de lac
pour protéger le green des attaques au
driver, puisqu’il s’agit d’un court par 4 !
Sinon, nous fêterons l’an prochain les 10
ans du parcours 18 trous et nous voulons
Golf Club de Sion
Route de Vissigen 150
1950 Sion
Tél. 027 203 79 00
www.golfclubsion.ch
18 trous, Par 70
Tees
Longueur
Slope rating
Course rating
Blancs
5’543 m
120
69.1
Jaunes
5’095 m
118
67.0
Rouges
4’423 m
119
68.2
Green-fees du mardi au dimanche
ASG + ASGI
CHF 100.–
Green-fees le lundi
ASG + ASGI
CHF 70.–
Green-fees pour les cartes Migros
CHF 150.– la semaine - CHF 170.– le week-end
Pros
Jean-Yves Saubaber et Grégoire Chavaz
OPEN GOLF
37
CLUBS
Quand la nature décide
Le Golfclub Gstaad-Saanenland est peut-être le «plus beau parcours alpin du monde». Avant
d’atteindre ce statut enviable, le club a traversé des tempêtes – et pas seulement météorologiques!
«Lothar a dévasté la région, mais avec
du recul, il n’a pas eu que des conséquences négatives», déclare Philippe Chevalier, directeur du Golfclub Gstaad-Saanenland. La tempête a apporté beaucoup
d’air et de soleil au parcours. «Beaucoup
d’arbres ont disparu, la plupart à cause du
bostryche». L’un des trous, qui a présenté
un nouveau visage à cause de la tempête,
est le numéro 12 de ce parcours de 18
trous – un Par 4, le deuxième plus long du
terrain. «Avant le passage de Lothar, le
tee était entouré d’une forêt. Désormais
il est dégagé». Et c’est précisément ce
trou que le directeur du club préfère.
Grâce à la topographie, le golfeur peut
voir l’intégralité du fairway et il comprend
tout de suite ce qui l’attend : un grand
sapin trône au milieu du fairway. Cet arbre
exige du golfeur un jeu habile et stratégique. «Sur ce trou, la météo et l’état du
parcours jouent un grand rôle», poursuit
38
OPEN GOLF
Chevalier. Si les conditions sont sèches,
on peut chercher la longueur et tenter de
frapper après l’arbre. Mais si le terrain est
gras et mouillé, il est préférable d’être
prudent et d’éviter ce gros obstacle avec
le second coup. «Mais ce n’est pas tout»,
prévient le directeur, «derrière le sapin
un obstacle d’eau partage le fairway et
protège le green».
Ce défi tactique n’est pas la seule raison qui fait que Philippe Chevalier apprécie particulièrement ce trou. «Il a une
longue histoire». Et il est inséparable des
aventures vécues par le club. Celles-ci démarrent dans les années 30, à une
époque où les touristes de la station bernoise jouaient au «Salzwasser» Golf –
c’est le nom que porte le plateau entre
Gstaad et Saanen. Ce n’est donc pas un
hasard si le tracé de 9 trous a été initié et
ensuite géré par le directeur du Gstaad
Palace, celui de l’Hôtel Alpenruhe et un
commerçant en combustibles. Ils avaient
signé un bail avec les propriétaires des
terrains, qui permettait la pratique du golf
pendant les mois d’été. Cela signifiait
pour les paysans qu’ils devaient tondre
l’herbe à mi-juin dans ces prés, afin
que les golfeurs puissent en profiter. Le
cas échéant, ils recevaient une prime de
CHF 50.– ! Si un agriculteur dépassait la
date, il perdait la prime.
Le sapin du président
Comme sur la plupart des parcours
suisses, la seconde guerre mondiale mis
un frein à la pratique du golf pendant
quelques années. Ce fut la fin du golf à
Salzwasser. Les paysans se mirent à labourer et à planter sur ces terrains habituellement dévolus aux golfeurs. Avec la
fin de la guerre, les touristes des EtatsUnis et de l’Angleterre revinrent dans les
CLUBS
Alpes suisses et notamment dans la région – et bien entendu, ils voulaient jouer
au golf. En 1957, un bruit se mit à courir
qu’un golf pourrait être construit dans la
région de Saanen. Evidemment, c’était de
nouveau une initiative des hôteliers, qui
se rappelaient de Salzwasser et qui voulaient construire un parcours. Un projet de
9 trous, mais également de 18 trous était
à l’étude. Mais les discussions vinrent trop
tard: la terre était déjà asséchée et l’agriculture relancée. Après de longues négociations avec différentes instances et les
autorités, les promoteurs purent enfin ouvrir 9 trous le 2 juin 1962, à Saanenwald.
En 1966, le club comptait 80 membres.
Au début des années 80, l’extension à
18 trous fut envisagée. La recherche d’un
endroit approprié était relancée et les golfeurs durent affronter avec pugnacité de
multiples obstacles administratifs. Le long
processus fit des victimes : le comité du
club n’avait pu se mettre d’accord sur le
déroulement du projet. Certains souhaitaient commencer les travaux sans attendre les autorisations, alors que d’autres
voulaient rester dans la légalité. Ces derniers ne voulaient pas mettre le club et le
parcours en danger. C’est finalement le
président élu en 1993, Max Staub, qui parvint à débloquer la situation grâce à sa diplomatie. Et le 14 mai 1996, les pelles mécaniques entrèrent en action pour réaliser
les nouveaux trous, avant de remanier le
parcours initial.
«Le plus beau parcours de golf
alpin au monde».
Rapidement, sa maîtrise du compromis et son habileté à négocier portèrent
leurs fruits. Les marais, d’une importance
nationale, sur lesquels le parcours est
construit et qu’il faut préserver, valurent
au Golfclub Gstaad-Saanenland la réputation de «plus beau parcours de golf alpin
au monde». Le sapin du trou No 12 ayant
aussi son importance dans cette reconnaissance. «Les écologistes ont insisté sur
le maintien des marais, mais pas sur ce
vieux sapin», se rappelle Chevalier. C’est
une nouvelle fois Max Staub qui prit la
bonne décision, en déclarant: «aussi longtemps que je vivrai, cette arbre restera là».
Et comme il vit toujours, l’arbre est toujours bien planté sur ses racines. Depuis,
on l’appelle d’ailleurs l’arbre du président.
Technique obligatoire
Le trou 16 était également plus difficile à jouer avant le passage de Lothar.
Aux yeux de Chevalier, il s’agit toujours
d’un véritable défi. «Pour passer les
deux fossés qui traversent le parcours, le
golfeur doit frapper la balle à plus de 200
mètres». Et malgré cela, le joueur ne peut
pas attaquer tout de suite le green, car le
trou tourne en dogleg sur la gauche. «Le
fairway est très étroit à cet endroit et il y
a une forêt – mais depuis Lothar, il est devenu humain !» La fin consiste en un
green surélevé de 40 mètres. «Celui qui
ne parvient pas à effectuer 120 mètres
avec un fer 9 se trouve en danger».
Tout cela n’empêche pas Gstaad-Saanenland d’être attractif pour les débutants. Les trous ne sont pas très longs, ce
qui est agréable pour les novices. Mais il
faut quand même disposer d’une bonne
technique et d’un sens stratégique pour
relever le défi. «En définitive, les différences de hauteur ne sont pas énormes
sur le parcours – et au fond, le tracé ne
correspond pas véritablement à un golf
alpin», poursuit le directeur du club.
Ce qui est particulier à ce club, c’est
que des milliardaires et des gens modestes jouent, mangent et animent le
club ensemble. «C’est agréable de voir
que chez nous les différences sociales ne
se remarquent pas». Le club garde sa
mentalité sportive. «Pendant la saison qui
dure six mois, nous organisons pas moins
de 80 compétitions, qui font toutes le
plein de participants». Les visiteurs sont
aussi les bienvenus, pour autant qu’ils
aient un handicap de 36. «Nous expliquons aux joueurs AP notre limite de handicap. Mais pour une fois, nous fermons
les yeux!»
3780 Gstaad
Tél. 033 748 40 30
Fax 033 748 40 38
E-mail : [email protected]
18 trous, Par 70
Tees
Longueur
Slope rating
Course rating
Blancs
5’305 m
130
69.5
Jaunes
4’873 m
121
67.7
Rouges
4’278 m
116
69.1
Green-fees du lundi au vendredi (9 trous)
ASG
CHF 60.–
Autres, y compris ASGI
CHF 90.–
18 trous
ASG
Autres, y compris ASGI
CHF 90.–
CHF 135.–
Week-end et jours fériés (18 trous)
ASG
CHF 120.–
autres, y compris ASGI
CHF 180.–
OPEN GOLF
39
CLUBS
Messages de clubs...
Birdies & Bogeys
Tournoi mensuel
à Pieterlen
Les «early birds»
à Heidiland
Trois nouveaux trous
à Thalwil
Les responsables du Golf Driving Range
Pieterlen organisent chaque mois un
tournoi en collaboration avec les différents
clubs de la région, ainsi que des cours
de Règles et de passage de l’AP.
Plus d’informations sur le site
www.golfpieterlen.ch ou par téléphone
au 032 377 36 01.
Jeudi 14 et vendredi 15 juillet 2011
2 compétitions VIP à Sempachersee
sur le Lakeside Course,
limitées à 30 personnes par jour.
Jouez à Sempachersee lors du CS Challenge
et profitez de la VIP Lounge
(green du 18) pour vivre le suspens
de ce tournoi européen.
Prix: CHF 250.–, inclus green-fee, lunch
au ViP lounge, welcome café-croissant,
cadeau de départ, parking VIP.
Les joueurs qui prennent un départ avant
10 h 00 peuvent profiter d’un rabais
de 20% sur le green-fee au Golf Club
Heidiland.
Ceux qui ont envie de jouer au golf et de
se détendre peuvent choisir l’offre
combinée Golf & Thermes. Pour CHF 85.–
(jours ouvrables), le golfeur pourra jouer
18 trous et entrer au Tamina Thermen.
Le tarif pour le week-end et les jours fériés
est de CHF 95.–.
Le Golf Club Heidiland organise
régulièrement des tournois ouverts à tous.
Il y a notamment des compétitions pour
le handicap, des challenges stroke play et
des Trophées 9 trous.
La formation n’est pas oubliée :
le GC Heidiland propose un cours pour les
connaisseurs. Il s’agit de 10 x deux leçons
le soir, pour CHF 680.– par personne, avec
les balles, l’utilisation du practice et
un parcours de 9 trous.
Plus d’infos sur le site www.resortragaz.ch
ou par téléphone au 081 303 37 00.
Le Golf Park Thalwil propose une nouvelle
et belle installation sur deux étages,
avec 42 postes d’entraînement, certains
couverts, certains ouverts. Les golfeurs
peuvent désormais profiter des trois trous
qui viennent d’ouvrir, avec trois
différents départs. Sans oublier le puttinggreen et le chipping-green de 1200 m2.
Les responsables offrent différents
entraînements, pour les débutants,
les juniors et les actifs qui souhaitent
passer leur AP. Les membres de l’ASGI
reçoivent un rabais de 10% sur les paniers
de balles et sur le green-fee.
Le centre se réjouit de votre visite.
Rabais pour les visiteurs
à Engelberg-Titlist
Jouer en bonne compagnie
à Seedorf
Lorsque des joueurs ASGI font un séjour
dans l’un des 7 hôtels membres
d’Engelberg-Titlist, ils disposent d’un
rabais intéressant:
• Deux nuits en chambre double avec
petit déjeuner, avec deux green-fees,
dès CHF 330.–.
• Trois nuits en chambre double avec
petit déjeuner, avec trois green-fees,
dès CHF 420.–.
Plus d’infos sur le site
www.golfclub-engelberg.ch ou au
téléphone 041 638 08 08.
Le Driving Range Seedorf propose un
package «ASGI» : CHF 50.– pour 60 balles
de practice, accès illimité au parcours
de 6 trous (Pars 3) et le menu du jour.
Les membres ASGI reçoivent en outre un
rabais de 10% au pro-shop.
L’autre offre spéciale est un cours
sur une journée pour un groupe de 3 à
4 personnes. Le prix de CHF 450.– par
joueur (CHF 420.– si 4 personnes)
comprend les balles de practice, l’utilisation
du parcours, le lunch et un petit cadeau.
Le rabais pour les membres ASGI est de
10% pour l’inscription d’un groupe
(maximum 4 personnes).
Plus d’infos auprès du pro David Crawley
à l’adresse [email protected]
ou sur le site www.company-golf.ch
Compétition VIP
Deux pour un à Klosters
En juin, tous les membres de l’ASGI
reçoivent deux green-fees pour
le prix d’un au Golfclub Klosters. Une
belle occasion de profiter du printemps
dans cette magnifique région des Grisons
et sur le parcours certifié écologique
de Klosters.
Plus d’infos sur le site
www.golf-klosters.ch
40
OPEN GOLF
Un prix d’ami
au GC Weid Hauenstein
Du lundi au vendredi (hors jours fériés),
les golfeurs indépendants peuvent profiter
de l’offre généreuse du Golfclub Weid
Hauenstein. Pour 18 trous, le green-fee
ne vaut que CHF 50.–. L’offre est valable
en juin et en juillet, sous la mention
«ASGI, prix d’ami».
Les responsables du club organisent en
outre, tous les mardis et jeudis dès 17 h 00,
un tournoi handicap sur 9 trous.
Plus d’infos au téléphone 062 293 44 53.
Couples Day & workshops
à Domat/Ems
Aux pieds des Alpes, dans la vallée du
Rhin, le Golf Club Domat/Ems dispose de
90 hectares pour la pratique du golf. Tous
les premiers lundis du mois, les couples
peuvent jouer à deux pour le prix d’un
seul green-fee.
Le club de la région de Coire propose aussi
différents workshops de deux heures, avec
un pro, en petits groupes et avec des
thèmes spéciaux. Le prix est de CHF 90.–
par personne. Plus d’infos sur le site
www.golfdomatems.ch ou au téléphone
081 650 35 00.
Un séjour à Brigels
En collaboration avec son hôtel partenaire
La Val, le Golfclub Brigels propose un séjour
à prix avantageux: deux nuits en chambre
double et petit déjeuner, un menu avec
4 plats à choix, deux green-fees sur le
parcours idyllique de Brigels, un massage
du corps complet au nouveau Bergspa,
pour CHF 459.– par personne.
L’offre est valable du 13 mai au 31 octobre
2011.
Réservations au 081 929 26 26 ou par mail
à [email protected].
Par ailleurs, les membres ASGI peuvent
jouer les lundis et mardis à Brigels au tarif
2 pour 1.
Payez un green-fee et recevez-en deux!
Infos et inscriptions sur le site
www.golfidylle.ch
PUTTER
JUNIORS
Nicolas Emery.
Des jeunes bien «structurés»
Aujourd’hui, quand on est un junior suisse ambitieux, on intègre un système extrêmement hiérarchisé,
qui permet d’être bien accompagné dans sa progression et d’avoir les moyens de connaître son réel
potentiel. Un système dans lequel on trouve désormais des juniors de l’ASGI...
Le mouvement juniors en Suisse est
bien «cadré»! Il n’y a plus guère de place
pour l’improvisation et l’indépendance,
les meilleurs éléments suivant une filière
qui est à la fois un repère bien utile et un
moyen d’évaluer efficacement le niveau
du joueur ou de la joueuse. Bien entendu,
c’est dans les clubs ASG que le travail
principal de détection est effectué, avec
les habituels cours juniors.
Bien entendu, c’est dans
les clubs ASG que le travail
principal de détection
est effectué...
Si la majorité des clubs a compris l’importance de développer un programme
junior conséquent, il reste des golfs qui
n’ont pas la même vision et qui ne pensent pas que ces jeunes seront des nouveaux membres dans quelques années. A
l’inverse, quelques clubs au profil très
sportif n’hésitent pas à débaucher des
jeunes dans les clubs voisins pour renforcer leurs équipes, suscitant quelques
grincements de dents...
42
OPEN GOLF
Pour l’ASG, ce travail de fonds dans les
clubs est extrêmement important, car il
permet d’élargir la base de la pyramide
du golf junior. Un pas a d’ailleurs été franchi très récemment, avec la nomination
du golf dans la catégorie 1 de Jeunesse +
Sport (J+S). Depuis l’an dernier, les clubs
qui souhaitent profiter des subventions de
la Confédération doivent obligatoirement
disposer de moniteurs J+S. Si bien que de
nombreux cours ont été organisés par la
commission J+S, notamment pour les responsables juniors et autres bénévoles des
clubs qui consacrent leur mercredi aprèsmidi à coacher les jeunes. Plus de 200
moniteurs ont ainsi été formés en 2010
et tous les clubs disposent aujourd’hui
d’un moniteur breveté J+S au moins. On
peut affirmer sans autre que la qualité de
l’entraînement des juniors a progressé
par cette seule évolution.
Evolution progressive
Lorsqu’un jeune se distingue dans son
club, il a la possibilité d’intégrer un cadre
«cantonal», par exemple comme le cadre
valaisan ou le cadre «innerschweiz» de
Suisse centrale. Deux cadres qui officient
comme projets pilote au sein de l’ASG et
qui reçoivent des subventions de cette
dernière. Il s’agit en fait de la réunion de
quelques clubs, qui souhaitent offrir à leur
élite un entraînement plus poussé que les
seuls cours juniors standards. Les jeunes
sélectionnés profitent alors d’entraînements supplémentaires et de camps
d’entraînement spécifiques.
L’étape suivante est constituée des
cadres régionaux. C’est celle qui précède
l’entrée dans les cadres nationaux et les
équipes qui représentent la Suisse dans
les compétitions internationales. Il y a
deux cadres régionaux : Est et Ouest.
Chaque région a son capitaine, ainsi que
son coach à plein temps. Nicolas Emery
est le capitaine de la région Ouest depuis
2003, alors que la région Est est dirigée
par Claudia Wörrle-Krakau, qui vient de
remplacer Cécilia Seitz. Les coaches professionnels sont Marc Chatelain (région
Ouest depuis 2011) et Roman Spring (région Est depuis 2006). Ces cadres font
partie de la Commission de la Relève au
sein de l’ASG, qui est présidée par Barbara
Eberhart.
JUNIORS
Jusqu’en 2006, l’ASG comptait 4 régions et 4 coaches à temps partiel. La
simplification sur deux régions a permis
d’engager deux coaches à temps complet
et de proposer un suivi plus important
pour les jeunes. L’effet a été très positif
et la nouvelle structure est désormais
bien rôdée.
Open Golf: Nicolas Emery,
dites-nous ce qu’un junior doit faire
pour entrer dans le cadre régional.
Nicolas Emery: Il n’y a pas de critères
spécifiques. En fait, c’est le jugement du
coach qui est déterminant. Il observe les
résultats du candidat, son investissement
dans son entraînement et son potentiel. Il
va aussi discuter avec le capitaine régional
et le responsable du club dans lequel le
jeune évolue. Actuellement, nous avons
14 joueurs dans la région Ouest. Un tiers
de filles et deux tiers de garçons. C’est
une répartition qui correspond aux participations dans les tournois régionaux. Et la
région Est dispose approximativement du
même effectif.
Est-ce que le junior a des obligation
envers le cadre?
Oui, bien entendu. Il y a un cahier des
charges. Par exemple, pour la région
Ouest, il y a trois clubs d’entraînement où
les jeunes se retrouvent une fois par semaine : Genève, Montreux et Wylihof. Il
faut en effet savoir que la région Ouest
comprend des clubs comme Bâle ou Bern
et pas seulement des clubs romands. En
fonction de leur proximité avec ces trois
clubs, les jeunes s’y rendent un jour précis, ce qui facilite le travail du coach. Les
juniors doivent être présents. Les séances
durent de 13 h 30 à 18 h 00, ce qui permet
de faire un travail en profondeur. Il y a non
seulement un travail technique, mais
aussi passablement de dialogue sur la
stratégie et sur les méthodes d’entraînement. Le coach discute aussi avec les parents du junior et avec son pro privé, pour
que tout le monde travaille dans la même
direction. Cet entraînement s’ajoute au
travail réalisé par le mouvement juniors
du club dans lequel le jeune est membre.
Quel est le niveau de handicap
des juniors du cadre?
La fourchette se situe entre 3 et 8. La
principale évolution se situe au niveau de
l’âge des juniors, qui est de plus en plus
bas. On les prend dès 13 ans et jusqu’à 17
ans. Si à 18 ans ils n’ont pas rejoint les cadres nationaux, nous ne pouvons plus rien
faire pour eux. Car il faut rappeler que le
statut de junior s’arrête au-delà de 18
ans. C’est un standard européen, que
nous avons suivi depuis quelques années.
Désormais, dans les tournois, il y a quatre
catégories d’âge : les U12 (12 ans et
moins), les U14, les U16 et les U18. Il y a
une dizaine d’années, on était junior
jusqu’à 21 ans!
Est-ce que l’âge est restrictif
dans les tournois?
Non, pas du tout. Un junior très doué
peu facilement «monter» dans la catégorie supérieure. Par exemple, l’an dernier,
à Interlaken, Jérémy Freiburghaus, qui
n’avait que 14 ans, a remporté une
épreuve du Credit Suisse Junior Tour dans
la catégorie U18. C’est dur pour les
«vieux», mais c’est bon signe pour l’avenir
des équipes nationales suisses!
L’ASG a engagé un nouveau coach
national, Timo Karvinen,
pour remplacer Graham Kaye.
Que pensez-vous de lui?
Je l’ai rencontré dernièrement et j’ai
aimé son style et la nouvelle dynamique
qu’il va apporter aux équipes nationales.
C’est très motivant pour les jeunes de travailler avec lui. Mais Timo a vu l’ampleur
de sa tâche ! Il est intéressé à faire progresser la Suisse dans la hiérarchie européenne et il veut donc travailler avec des
jeunes extrêmement motivés.
Quels conseils donneriez-vous
à un jeune qui veut
rejoindre les cadres régionaux?
Il faut qu’il ait une mentalité de crocheur et qu’il soit travailleur. J’ai remarqué
que les Suisses ont souvent peur de faire
mieux que leur copain. Ils manquent
d’agressivité. Il faut aussi, sur un plan
technique, qu’ils passent moins de temps
à frapper des balles avec leur driver
en essayant de passer au-dessus de la
clôture du driving range!
Il faut qu’il ait
une mentalité de crocheur et
qu’il soit travailleur.
La pointe de la pyramide est donc très
étroite. Mais je reste persuadé que nous
allons parvenir à sortir un ou deux bons
joueurs dans les années qui viennent.
Peut-être pas un Federer ou un Cuche,
mais un joueur performant sur le plan européen. Ce qui est certain, c’est qu’avec
les structures mises en place, nous n’allons pas passer à côté d’un talent avéré!
Nous sommes extrêmement attentifs à
découvrir ce ou ces joueurs d’exception.
Il y a désormais quelques juniors
de l’ASGI qui se distinguent au plus
haut niveau.
Oui, tout à fait et nous sommes ravis
de pouvoir les accueillir dans les cadres
régionaux et nationaux. Victor Doka est
un golfeur indépendant, qui fait partie de
l’équipe nationale: l’an dernier il a notamment été qualifié pour l’Omega European
Masters. Quant à Stefano Gabriel Butti, il
vit habituellement en Floride, mais passe
ses vacances en Suisse et joue également
sous les couleurs de l’ASGI. L’an dernier, il
disputait les compétitions U14 et il a terminé 3e du Championnat national à Bâle !
A 55 ans, après 7 ans comme
capitaine juniors à Sierre,
8 ans comme capitaine des cadres
valaisans et 8 ans comme capitaine
de la région Ouest, comment faitesvous pour garder votre motivation ?
C’est un poste très enrichissant,
même si cela implique beaucoup de travail, notamment dans la planification. Ce
que certains nous reproche d’ailleurs !
Mais nous faisons le maximum avec les
moyens que nous avons, sans favoriser
un joueur ou une région. Pour l’anecdote,
un poste de capitaine régional, c’est 90
jours de travail par année, le soir, le weekend ou pendant les vacances !
Merci Nicolas Emery pour votre
engagement et bonne saison 2011.
Et qu’ils consacrent plus de temps au
petit jeu. D’ailleurs, Timo Karvinen a immédiatement repéré cette faiblesse et a
organisé un sacré programme d’entraînement dans ce domaine... Il faut que les
jeunes se donnent les moyens d’atteindre
leurs objectifs, en travaillant de manière
efficace et juste.
Quel est le principal handicap
de la Suisse en matière de golf?
La Suisse n’a pas la culture du golf, au
contraire du ski, du football ou du hockey.
OPEN GOLF
43
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OPEN GOLF
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WRXV OHV WUDQVVIHUV
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DSpULWLIVHWOHGîner
S
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g
JUHHQIHHV
FROODWLRQjPL
FROODWLRQjPLSDUFRXUVMHWRQGHEDOOHVGHSUDFWLFHSDUMRXU
SDUFRXUVMHWRQGHEDOOHVGHSUDFWLFHSDUMRXU
FKDULRWWD[HVHWIUDLVGàéroport
FKDULRWWD[HV
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SULVHHQFKDUJH$6*,HWJXLGHVORFDX[%HQWRXU6ZLVV
SULVHHQFKDUJ
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suppléments:
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5. Février 2012
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OPINION
Le téléphone portable est une arme
à double tranchant pour un golfeur.
Golf et travail
Le mariage (presque) impossible
Pourtant les golfeurs redoublent de ruses pour se rendre sur leur terrain de jeux favori. Contre le temps,
ils ne luttent toutefois pas à armes égales.
S’il est un sport qui se conjugue difficilement avec le travail, c’est bien le golf.
Une raison majeure: le temps qui doit lui
être consacré. Il faut bien compter quatre
heures, voire davantage, pour venir à bout
d’un parcours, sans compter le trajet pour
s’y rendre, le retour, et l’échauffement.
Pour autant que l’on veuille aller jusqu’au
bout des choses. On peut, néanmoins,
s’en sortir à moindres «frais».
Tout dépend des objectifs que l’on
vise.
Malheureusement, la plupart des
joueurs n’ont tout simplement pas le
choix. A moins d’appartenir à la caste privilégiée – dans ce cas – des travailleurs indépendants, seuls capables de modeler
leur horaire à leur convenance. Encore
vaut-il mieux être patron qu’employé,
pour assouvir sa soif de greens.
Vive l’heure d’été
Et les salariés dans tout cela? Ils sont
généralement condamnés à ronger leur
frein et à surveiller l’horloge du bureau
comme le lait sur le feu. L’heure d’été leur
est toutefois d’un grand secours. A certaines périodes estivales, il est en effet
possible de taquiner la balle au-delà de
21 heures.
Pour autant, le problème n’est pas totalement résolu, si le conjoint ne joue pas
au golf. Ne parlons pas de l’existence
d’enfants en bas âge. Sacrifier tout ce
petit monde n’est pas raisonnable.
Quand j’ai fini mes neuf trous,
j’ai l’impression
d’avoir fait quelque chose.
Les pistes qui permettent aux intéressés de se faufiler entre les heures de travail pour rejoindre un parcours existent,
mais elles sont souvent sinueuses. Tous
les témoignages concordent sur ce point.
Ancien professionnel, Christophe
Bovet souligne que pour bien jouer, il est
préférable de ne pas être trop stressé.
«Sinon, les gens n’éprouvent pas de plaisir. Il est toujours possible de sauter la
pause repas, par exemple, ou encore de
privilégier le driving.»
Curieusement, cette dernière option
est rarement prise. Comme beaucoup de
joueurs pressés par le temps, Michel préfère se lancer directement sur le parcours,
quitte à rater ses premières balles. «Pour
moi, c’est le plaisir qui prime. Le fait de
pouvoir marcher quelques kilomètres me
procure de meilleures sensations que si je
ne faisais que taper des balles au driving.
Quand j’ai fini mes neuf trous, j’ai l’impression d’avoir fait quelque chose.» Comme
quoi, certains joueurs sont d’accord de
s’échapper de leur travail, à condition de
s’allier leur bonne conscience.
Mieux déléguer
Vigneron, Michel concède que le golf
l’a poussé à mieux déléguer au sein de
son entreprise. Retour de bâton, ou plutôt de club, bienvenu. Il ajoute qu’il est
OPEN GOLF
47
OPINION
indispensable, dans son cas, de prendre
un départ le plus tôt possible. «Deux fois
par semaine, je me lance vers les sept
heures. Cela me permet d’avancer plus
vite.» Tous les moyens sont bons pour
gagner quelques minutes par-ci par-là.
Paul, lui, avance, malicieusement,
qu’il a gagné du temps avant d’obtenir
son autorisation de parcours. «J’allais souvent aux Etats-Unis pour mon travail. J’y
ai fait mes premières armes de golfeur.
Là-bas, n’importe qui peut se lancer sur
les golfs publics, quel que soit son niveau.
J’en ai bien profité.» Encore faut-il avoir la
possibilité de traverser régulièrement
l’Atlantique.
Claude, pour sa part, admet que sa
profession de courtier n’a pas été un frein
trop puissant.
Pour les femmes,
il est encore plus difficile
de conjuguer le golf et
la carrière professionnelle.
«Quand un rendez-vous sautait, je filais
sur le parcours, et je repoussais mon travail
administratif au soir. J’ai aussi la chance
d’avoir une épouse compréhensive.»
Une donnée importante dans la vie de
tout golfeur soucieux de son handicap.
Plus difficile
pour les femmes
Mère de cinq enfants, Margot respire
aujourd’hui. «Pour les femmes, il est encore plus difficile de conjuguer le golf et
la carrière professionnelle, même si une
bonne partie d’entre elles travaillent à
temps partiel. J’ai dû attendre d’avoir 50
ans pour jouer le cœur léger. Mes filles
n’avaient plus autant besoin de moi. Faire
garder ses enfants après le travail pour
aller jouer au golf n’est pas facile à assumer. Je l’ai fait. Une fois sur le parcours, je
n’étais pas complètement détendue. Le
remords de ne pas être une bonne mère
me harcelait. J’ai abandonné ce schéma
et je me suis contentée de jouer pendant
les vacances, au Club Med, notamment.»
Encouragée par son médecin
Christine a longtemps accompagné
son mari avant de s’y mettre sans aucune
arrière-pensée. «J’étais hôtesse de l’air.
Les horaires, ainsi que les décalages horaires m’ont rendu la tâche difficile. J’ai fini
par me forcer à jouer régulièrement 9
trous, encouragée que j’ai été par ma
doctoresse, laquelle m’a convaincue que
j’y gagnerais sur le plan de la santé. A
48
OPEN GOLF
Mères pour la plupart, les femmes possèdent
moins de marge de manœuvre que les hommes.
chaque fois, sur le parcours, j’avais l’impression d’être en vacances. Ça m’a fait
beaucoup de bien.»
Pour un commerçant,
ce n’est pas facile
de s’organiser et de faire
le vide sur le parcours.
Agé de 54 ans, François avoue que
rien n’a été simple pour lui. «J’ai commencé à 25 ans. Pour un commerçant, ce
n’est pas facile de s’organiser et de faire
le vide sur le parcours. Aujourd’hui, je suis
encore très pris par mon travail. Or, il faut
avoir l’esprit libre pour jouer à un niveau
que l’on juge acceptable. Je connais un
avocat qui ferme son étude tous les jeudis
après-midi. Je pense que c’est la meilleure
solution. Moi, je ne peux pas prendre
congé aussi régulièrement.»
L’utile à l’agréable
Andrew ne tient pas la solution miracle, mais il parvient à joindre l’utile à
l’agréable en fixant une partie de ses déjeuners d’affaires au club. «Mes clients
sont ravis de découvrir un cadre enchanteur. Les discussions sont plus feutrées,
propices aux bonnes décisions. Et puis, je
gagne du temps surtout.»
Enfin, il n’est pas impossible que les
nouvelles technologies viennent au secours des golfeurs qui ont encore les deux
pieds au travail. Patron d’une grande
entreprise, voyageur au long cours, Jon en
est persuadé. «La nouvelle génération
d’ordinateurs permet de répartir ses
heures de travail à sa convenance ou
presque et, par conséquent, de jongler
plus facilement avec les plages horaires
réservées aux loisirs. Par ailleurs, j’ai
constaté que dans les entreprises, de plus
en plus de cadres masculins travaillent à
80%. La qualité de vie fait également partie de leurs objectifs. Tous ne jouent pas
au golf, bien entendu. La famille prime
souvent. Reste que c’est une solution.»
Quelle que soit la façon d’aborder le
sujet, il semble que le golf et le travail demeurent très peu compatibles. Vivre d’expédients (jouer très tôt ou très tard, tout
seul pour aller plus vite, ou seulement à
l’étranger pendant les vacances) ne résout qu’une partie du problème. Mais
peut-on seulement faire autrement?
Le golf demeure un sport réservé à
une frange de la population relativement
mince. L’avenir dira si elle a des chances
de s’épaissir. Les gens travailleront peutêtre moins dans quelques générations.
Gérard Bucher
Journaliste «Le Matin»

Eté - ASGI

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