Aide familial(e)
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Aide familial(e)
MARCHÉ DE L’EMPLOI ANALYSE OCTOBRE 2012 Un ZOOM sur le métier d’ AIDE-FAMILIAL(E) Dans le cadre du plan Marshall 2.vert, plan stratégique transversal pour la Wallonie, le Forem poursuit la mise en œuvre de « Job Focus », un dispositif intégré d'analyse et de suivi des métiers. Ce dispositif couvre à présent un domaine plus large que les métiers dits en pénurie et vise plus généralement des métiers en demande de main-d’œuvre. Cette synthèse présente le métier d’« aide-familial(e)1» ainsi que ses caractéristiques sur le marché de l’emploi wallon et fait le point sur les enseignements tirés tout au long de l’action d’analyse, de traitement et de suivi de ce métier. DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL SOMMAIRE DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL ..... 1 L’AIDE-FAMILIAL SUR LE MARCHE DE L’EMPLOI................................................................ 2 LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE ........................ 2 LES OPPORTUNITES D’EMPLOI .......................... 3 L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE ET L’OFFRE D’EMPLOI ......................................... 3 COMMENT SE FORMER AU METIER ? ............... 4 L’aide-familial(e) est appelé(e) à intervenir dans les familles en difficulté, auprès des personnes âgées, malades ou handicapées pour accomplir tous les actes de la vie quotidienne. Son rôle social est de permettre le maintien à domicile des familles et des personnes et de leur assurer une qualité de vie. Il intervient sur un plan individuel (vis-à-vis des personnes aidées) ; sur un plan collectif (visà-vis de la famille et de l’environnement des personnes) ; sur un plan préventif (par sa capacité d’observation, de repérage et de relais des situations à risque ; par son rôle éducatif) et sur un plan curatif (par son rôle d’aide relationnelle et sociale au quotidien ; par son rôle éducatif, sanitaire). L’ensemble des actions réalisées contribuent au bien-être quotidien des personnes. Nouant un relationnel fort, l’aide-familial(e) identifie les difficultés et participe à la mise en œuvre de solutions au sein d’une équipe multidisciplinaire. Il soutient par la présence et le dialogue. Il conseille et informe dans différents domaines (alimentation, éducation, logement, gestion du ménage, sécurité, etc.). Il accompagne les personnes dans les démarches administratives et tous les autres contacts. De manière générale, il évalue et stimule les potentialités de la personne afin qu’elle reste acteur de son vécu quotidien. En collaboration avec les soignants, Il joue également un rôle sanitaire (assure les tâches liées à l’hygiène de la personne ; aide les personnes à se déplacer et à se mobiliser ; aide à l’utilisation du matériel technique prescrit) ; mais n’effectue aucun soin. Enfin, elle participe à l’aide à la vie quotidienne (entretien de l’habitat ; lessive, repassage ;…) parfois en collaboration avec l’aide-ménager. 1 Le code du métier d’aide-familial(e est le 1111201 selon « le référentiel emploi métier » utilisé au Forem. Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation L’AIDE-FAMILIAL(E) SUR LE MARCHE DE L’EMPLOI Le métier d’aide-familial(e) s’exerce au sein des services d’aide aux familles et aux personnes agrées, services subsidiés par les pouvoirs publics et organisés sur base de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 30 avril 2009 (MB. 22 juillet 2009). L’aide-familial(e) peut ainsi être amené(e) à prester dans un centre de coordination qui développe également un service « soins à domicile » ; dans un service lié à une mutuelle ; au sein d’une A.S.B.L. ou dans un Centre Public d’Action Sociale. Chacun de ces organismes couvrent des territoires plus ou moins larges, allant d’une commune (CPAS) à toute une province, voire à l’ensemble de la Wallonie au travers d’un réseau d’antennes locales. En 2010, la Belgique compte 590 établissements dans le secteur des activités d’action sociale sans hébergement pour personnes âgées et pour personnes avec un handicap moteur2, dont 182 sont situés en Wallonie. 15 % sont des établissements du secteur public. 68 % occupent entre 10 et 99 travailleurs salariés et 15 % plus de 99 travailleurs salariés. En Belgique, l’emploi dans le secteur des activités d’action sociale sans hébergement pour personnes âgées et pour personnes avec un handicap moteur s’élève à 49 729 postes de travail salarié3 en 2010, soit une augmentation de 14 910 unités par rapport à 2007. La Wallonie, qui abrite 11 936 de ces emplois, a vu leur nombre augmenter de 4 356 unités depuis 2007, dont plus de 2 000 unités seulement durant la dernière année d’observation. En Wallonie comme en Belgique, le secteur emploie à 95 % des femmes. Pour rappel, en 2011, en Wallonie 16 % de la population a plus de 65 an, 5 % plus de 80 ans. Par ailleurs, la situation économique que connaît la région (chômage important, hausse des statuts précaires et des travailleurs pauvres) engendre des difficultés pour un certain nombre de familles. Ce secteur semble donc amené à croître en importance en termes d’emplois, dans les limites toutefois des financements des autorités publiques. Le financement des structures est basé sur l’attribution de contingent d’heures, dont le calcul est essentiellement basé sur la consommation des années précédentes. LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE Fin septembre 2012, 2 607 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) sont candidats à l’exercice du métier d’aidefamilial(e). Parmi ces personnes : 2 494 sont des femmes ; un tiers a moins de 30 ans. Les personnes âgées de plus de 45 ans représentent également un tiers des candidats (31 %), les candidats sont relativement âgés en comparaison avec l’ensemble de la demande d’emploi, toutefois selon certains employeurs l’âge ne constitue pas forcément un frein à l’embauche, l’expérience de vie et la maturité pouvant s’avérer au contraire des atouts dans le métier ; 63 % sont inoccupées depuis moins de deux ans (dans la moyenne de la demande d’emploi) ; ème trois-quarts d’entre elles disposent d’un niveau d’études au moins équivalent au secondaire 3 degré ; 1 577 disposent d’un titre requis pour l’exercice du métier d’aide-familiale ; parmi ces derniers, 42 % disposent du permis de conduire un véhicule motorisé (essentiellement le permis B). Rappelons, concernant ce dernier point, que la profession n’est accessible qu’aux personnes porteuses de titres spécifiés par la législation4. En plus du titre requis, le permis de conduire s’avère quasiment nécessaire pour se rendre au domicile des bénéficiaires. 2 Source : ONSS – ONSSAPL, décembre 2010 Idem Voir notamment la brochure de l’AsSAF relatif au statut officiel en Wallonie de l’aide-familial(e), http://socialsante.wallonie.be/sites/default/files/Segment%20001%20de%20Brochure_ASSAF_Statut%20AF_Epreuve7_VERSION%20DE FINITIVE.pdf 3 4 Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation LES OPPORTUNITES D’EMPLOI En 2011, 430 propositions de recrutement ont été enregistrées pour ce métier par le Forem en Wallonie contre er 323 en 2010 et 122 durant le 1 semestre 2012. Ces propositions émanent majoritairement (80 %) du secteur de l’action sociale et de la santé. En 2011, le Forem a identifié 430 opportunités d’emploi pour le métier d’aidefamilial(e)en Wallonie. La majorité des opportunités d’emploi pour le métier d’aide-familial(e) ont pour lieu de travail identifié les arrondissements de Namur (16 %), Dinant (10 %), et Charleroi (8 %). Une majorité des contrats proposés sont des contrats de remplacement ou à durée déterminée (près de 80 %). Plus de la moitié des contrats proposés sont des temps partiels (58 %). Huit dixièmes des offres mentionnent la nécessité de posséder un permis de conduire, et sept dixièmes un niveau de diplôme équivalent au secondaire supérieur (ce qui correspond au niveau de titres requis pour la profession). Posséder une expérience n’intervient que dans un cas sur cinq. La liste des opportunités d’emploi actuellement diffusées par le Forem peut être consultée via la page d’accueil du Forem : www.leforem.be ou encore via la plateforme « Horizons emploi » aussi accessible par le site du Forem. L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE ET L’OFFRE D’EMPLOI Bien que l’analyse des opportunités d’emploi ne fasse pas apparaître le métier d’aide-familial(e) parmi les 5 fonctions critiques du Forem , certains employeurs des services d’aides à domicile énoncent des difficultés de recrutement persistantes. Des rencontres avec les employeurs, il semble que l’importance des difficultés diffère selon les régions de Wallonie, avec des difficultés particulières dans les provinces de Namur et du Brabant wallon. L’analyse du rapport entre les offres du Forem et le nombre de candidats concernant les aidesfamilial(e)s fait ressortir des tensions dans les Directions régionales de Namur et de Huy. Pour expliquer les difficultés de recrutement, les employeurs mettent en évidence le manque de mobilité des candidats. Hormis les exigences en termes de diplôme, le permis de conduire est le principal critère de recrutement des aides-familial(e)s (mentionné dans 80 % des cas), bien avant l’expérience (20 % des cas). Pourtant moins de la moitié des DEI formés et inscrits sur le métier dispose d’un permis de conduire un véhicule motorisé. Certains employeurs déplorent un turnover important au sein des aides-familial(e)s, le constat n’est pas uniformément partagé. Certains employeurs fidélisent leurs travailleurs en leur proposant des contrats à durée indéterminée. Notons que le Forem diffuse peu d’offres en CDI pour le métier d’aide-familial(e). Cela s’explique par le fait que les employeurs proposent un CDI à un travailleur le plus souvent au terme d’un premier contrat à durée déterminée ou d’un stage. La pénibilité du travail, le manque de valorisation et de possibilité d’évolution sont présentés comme les principales causes du turnover. Enfin, la récente distinction entre les filières d’enseignement orientées vers les aides-familial(e)s d’une part, et 6 les aides-soignants d’autre part , tend à valoriser cette dernière filière au détriment de la première. 5 Le Forem, Détection des métiers et Fonctions critiques en 2011. Téléchargeable sur le site http://www.leforem.be/endirect/chiffreset-analyses/analyses-et-actualites/marche-de-l-emploi-wallon-analyses/fonctions-critiques.html 6 Depuis 2009, les filières dans l’enseignement de plein exercice sont clairement distinguées. Au terme du cursus « aide-soignant », la personne obtient en plus de son certificat de qualification, son certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS). La filière « aide-familial(e) » ne donne accès qu’au métier d’aide-familial(e) tandis que celle « aide-soignant » permet d’accéder aux deux métiers. Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation COMMENT SE FORMER AU METIER ? L’arrêté du Gouvernement wallon du 16 juillet 1998 réglemente l’accès au métier d’aide-familial(e), et ce, en termes de formation. Deux conditions sont nécessaires : 0 Etre titulaire d’un titre certifiant qu’une des formations reconnues par la réglementation a été suivie selon une des trois filières suivantes : enseignement de plein exercice : auxiliaire familial(e) et sanitaire (jusqu’en 2009), aide-familial(e) (à partir de 2009), aide-soignant (à partir de 2009), puériculteur(trice), aspirant(e) en nursing (certificat) ; ème ème enseignement secondaire en alternance – CEFA : auxiliaire familial(e) et sanitaire (3 degré : 5 et ème 6 années) ; enseignement de promotion sociale : auxiliaire polyvalent(e) des services à domicile et en collectivités (certificat), aide-familial(e), aide-soignant ; opérateurs privés : aide-familial(e) - (attestation de capacité). 0 Etre en possession d’un certificat d’immatriculation d’aide-familial(e) délivré par le/la Ministre de la Wallonie ayant la formation professionnelle dans ses attributions. Des précisions concernant les études et les formations pour exercer le métier d’aide-familial(e) peuvent être obtenues sur le site internet du Forem. Vous recherchez plus d’informations sur ce métier, rendez-vous sur www.leforem.be Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation