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Journal des anthropologues
Association française des anthropologues
124-125 | 2011
Les rapports de sexe sont-ils solubles dans le genre ?
Rencontres Ethno
Mars-juin 2011
Éditeur
Association française des anthropologues
Édition électronique
URL : http://jda.revues.org/5997
ISSN : 2114-2203
Édition imprimée
Date de publication : 1 mai 2011
Pagination : 485-489
ISSN : 1156-0428
Référence électronique
« Rencontres Ethno », Journal des anthropologues [En ligne], 124-125 | 2011, mis en ligne le 01 mai
2013, consulté le 01 octobre 2016. URL : http://jda.revues.org/5997
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Journal des anthropologues
Rencontres Ethno
Rencontres Ethno
Mars-juin 2011
NOTE DE L’ÉDITEUR
Rencontres animées par Laurent BAZIN et Frédérique LOUVEAU
En présence d’auteurs de livres d’ethnologie sur des questions contemporaines, en France
ou ailleurs. Dans une période qui conjugue le refus de la différence et l’exaltation de la
diversité, la démarche ethnologique consiste à aller à la rencontre d’autres, proches ou
lointains, pour en comprendre la réalité. Elle offre un regard décalé sur le monde, à la fois
au plus proche du terrain et présentant la distance de l’analyse et de la comparaison.
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Dimanche 20 mars 17h
En présence de Michel Agier. Le couloir des exilés. Être étranger dans un monde commun.
Éditions du Croquant, 2011.
En dialogue avec Véronique Nahoum-Grappe
Michel Agier est anthropologue, directeur de recherche à l’IRD et directeur d’études à
l’EHESS, membre du Centre d’études africaines.
Véronique Nahoum-Grappe est anthropologue à l’EHESS (Centre Edgar Morin- IIAC). Elle
travaille sur les formes contemporaines et sociales de la culture : l’esthétique du corps, les
rapports entre les sexes, la violence et la cruauté, les conduites d’excès et de dépendance,
notamment l’ivresse. Elle est l’auteur, entre autres, de Balades politiques, Les Prairies
ordinaires, 2005 et Vertige de l’ivresse. Alcool et lien social, Descartes & Cie, 2010.
Un conflit est ouvert à propos de la liberté de circuler et de la possibilité pour chacun de
trouver une place dans un monde commun. Arrêtés par les murs et les législations
protectionnistes des États-nations, des millions de personnes ne trouvent plus le lieu
d’arrivée de leur voyage, et n’ont pas non plus d’autre ailleurs où aller pour se protéger,
se reconstruire, revivre. Dans cet exil intérieur, de nouveaux lieux, « hétérotopiques »,
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apparaissent, se développent et se fixent, et avec eux une nouvelle conception de
l’étranger, celle de l’indésirable au monde. La frontière, le camp, la jungle ou le ghetto
dessinent cette nouvelle topographie de l’étranger : un couloir des exilés se forme, où
règnent l’exception, l’exclusion et l’extraterritorialité, mais où parfois des
transformations sociales ont lieu, où la marge devient refuge, à nouveau habitable et
même vivable. Sur le chaos du présent s’inventent des mondes à venir… Face aux
politiques de la peur et de l’enfermement, l’anthropologue Michel Agier défend une
cosmopolitique de l’hospitalité, seule à même de fonder une « anthropologie-monde »,
qu’il conçoit comme une pensée des rencontres et des reconnaissances de l’autre, « avec
le monde commun en tête ».
Dimanche 27 mars 17 h
Slimane Touhami. La part de l’œil. Une ethnologie du Maghreb en France, Éditions du
2011.
CTHS,
Slimane Touhami est anthropologue au Centre d’anthropologie sociale ( EHESS-Université
Toulouse le Mirail).
Cet ouvrage rend compte de l’existence « derrière les murs fatigués d’une barre HLM,
d’un enchantement qui, en bien des points, confine à la poésie ». À travers les discours et
les gestes destinés à parer les menaces de l’Invisible, l’auteur nous fait découvrir une
culture urbaine à la croisée des mondes. Par l’intermédiaire des femmes, et plus
particulièrement des mères, il montre comment ces dernières sont à la fois les garantes
d’une tradition séculaire et les passeuses de nouvelles façons d’être en exil, entre la
France et le Maghreb.
Dimanche 10 avril 17h
Guillaume Rozenberg. Les Immortels. Visages de l’incroyable en Birmanie bouddhiste, Éditions
Sully, 2010.
Guillaume Rozenberg est anthropologue, chargé de recherche au
d’anthropologie sociale).
CNRS ( LISST
- Centre
1952, dans un village de Birmanie centrale, un paysan de 26 ans quasiment analphabète
est soudain possédé par des weikza. Personnages clés dans le bouddhisme birman, les
weikza sont des êtres humains qui ont acquis des pouvoirs extraordinaires, dont la faculté
de prolonger leur existence : lorsqu’un individu a atteint l’état de weikza il ne meurt pas, il
« sort » et part résider dans un lieu invisible réservé aux êtres de sa qualité. De là il peut
entrer en relation avec le monde afin d’accomplir une œuvre de salut en protégeant et en
propageant la religion bouddhique. Particularité remarquable du culte qui se constitue
autour du jeune paysan : les quatre weikza âgés de 150 à 1 000 ans dont il est devenu le
médium apparaissent régulièrement sous forme humaine, en chair et en os. Les Immortels
nous fait pénétrer au cœur de ce culte qui depuis plus de cinquante ans attire des fidèles
de tout le pays, venus dans l’espoir de voir les weikza et leur rendre hommage, de recevoir
leur enseignement et bénéficier de leur pouvoir.
Dimanche 22 mai 17h
Jean Jamin et Patrick Williams. Une anthropologie du jazz, CNRS Éditions, 2010.
Jean Jamin est ethnologue, directeur d’études à l’ EHESS. Il est membre du Laboratoire
d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture (Lahic-IIAC). Fondateur avec
Michel Leiris de la revue Gradhiva et directeur de L’Homme, revue française
d’anthropologie.
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Patrick Williams est ethnologue, directeur de recherche au CNRS, membre du laboratoire
d’anthropologie urbaine (LAU-IIAC).
Révolution rythmique, improvisations harmoniques, inventions mélodiques, virtuosité
époustouflante de Louis Armstrong, Art Tatum, Django Reinhardt, Charles Mingus, John
Coltrane… New Orleans, swing, be-bop, third steam, hard bop, free jazz et jazz West coast.
Boîtes de Kansas City, clubs mythiques de la 52e rue à New York, growl des cuivres
bouchés, raucité fluide du saxophone ténor, triomphe de la batterie…
Né aux États-Unis il y a un siècle, enfant du blues, du ragtime, du gospel, expression de
l’histoire noire américaine, le jazz raconte les tragédies de la ségrégation, la lutte des
descendants d’esclaves, mais aussi l’ouverture, le métissage, la formidable rencontre
entre un élan musical ouvert au syncrétisme, et les aspirations d’une société
multiculturelle en pleine évolution.
Une histoire revisitée grâce à l’anthropologie : le jazz, fait social et culturel, permet de
comprendre le regard que des communautés portent sur elles-mêmes, les jeux de la
parole et de la création, les rituels et les codes qui définissent à la fois une appartenance
et une manière de vivre et de sentir. Charlie Parker et Dizzy Gillespie n’ont-ils pas baptisé
Anthropology l’un de leurs plus célèbres thèmes ? Bien plus qu’un genre musical, le jazz
propose une conception du monde et une critique radicale de l’ordre social. C’est le sujet
de ce livre.
Dimanche 19 juin 17h
Yannick Fer. L’offensive évangélique. Voyage au cœur des réseaux militants de Jeunesse en
Mission, Labor et Fides, 2010.
Yannick Fer est sociologue, chargé de recherche au CNRS (GSRL-EPHE).
Les évangéliques à la conquête du monde ? Aujourd’hui, de nombreux observateurs
voient dans l’expansion de ce protestantisme confessant une offensive qui lui a déjà rallié
des centaines de millions de convertis tout autour de la planète. À partir d’une enquête
menée en France, aux États-Unis, en Nouvelle‑Zélande et en Polynésie sur le mouvement
Jeunesse en Mission qui incarne la nouvelle vague militante évangélique, Yannick Fer
montre quelles sont les raisons et les limites de ce succès planétaire. En rupture avec les
institutions religieuses classiques dans la foulée des mouvements hippies des années
1960, Jeunesse en Mission situe son action d’évangélisation dans les rapports individuels,
au cœur des relations culturelles et économiques, voire en intégrant sans en renier les
formes, des héritages traditionnels réactivés notamment dans les pays du Sud. Jeunesse
en Mission s’adresse aux jeunes générations en privilégiant des rapports horizontaux
inspirés d’une relation qu’il s’agit de nouer sans médiateur avec Jésus-Christ. L’auteur
nous plonge dans un monde surprenant à la fois très libéral dans son approche de l’autre,
mais paradoxalement très conservateur sur le plan moral. Écrit avec l’inspiration du
reporter et la compétence du chercheur, cet ouvrage dit des choses essentielles sur la
recomposition religieuse en cours aujourd’hui.
Lieu des rencontres :
Librairie Le Merle Moqueur
51 rue de Bagnolet. 75020 Paris.
Métro Alexandre Dumas, Bus ligne 76
http://www.lemerlemoqueur.fr/
http://www.afa.msh-paris.fr/
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