RAPPORT DE FIN DE SEJOUR EXPLORA

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RAPPORT DE FIN DE SEJOUR EXPLORA
Aurélien GERVASI
Ecole Centrale de Lyon
22 août 2012
RAPPORT DE FIN DE SEJOUR EXPLORA
Mon séjour à l’étranger s’est déroulé dans le cadre de mon stage de fin d’études, réalisé chez
Transsolar, à Stuttgart. Pour replacer le contexte général, j’ai effectué deux ans de classes
préparatoires avant d’intégrer l’Ecole Centrale de Lyon, où je me suis spécialisé dans la filière énergie
bâtiment durable de 3ème année.
Entre ma 2ème et 3ème année d’études, j’ai effectué une année de césure en entreprise.
Mon premier stage (6 mois) s’est déroulé à Paris dans le domaine de l’amélioration de l’efficacité
énergétique des bâtiments existant. Cette expérience s’avère pertinente pour la suite, car c’est
durant cette période que j’ai commencé à me familiariser avec le milieu de l’énergétique du
bâtiment et que je suis rentré en contact pour la première fois avec Transsolar. J’ai d’ailleurs
décroché mon deuxième stage de césure chez eux (6 mois également), à Stuttgart.
Après cette première expérience très concluante, j’ai choisi d’effectué mon stage de fin
d’études dans cette même entreprise, avec la mission de développer un nouveau modèle numérique
de plafond radiant pour le logiciel de simulations thermiques dynamiques TRNSYS. Mon stage s’est
terminé avec une proposition d’embauche que j’ai acceptée.
VIE PRATIQUE
Logement
Au cours de mes deux stages à Stuttgart, j’ai pu profiter de deux types de logements
différents. J’ai tout d’abord vécu 6 mois en résidence étudiante au centre ville. Le bâtiment était une
tour de 15 étages, la Max Kade Wohnheim, où chaque étage était partagé par 9 étudiants possédant
chacun une cambre individuelle. Sanitaires, cuisine et salon étaient commun, tout comme plusieurs
pièces d’activités réparties à travers l’immeuble (musique, sport, billard, sauna, etc.). Cette
expérience s’est révélée très intéressante car elle m’a permis de m’intégrer socialement assez
facilement. Cependant, j’avais mis plusieurs semaines avant de réussir à trouver un logement lors de
mon arrivée.
Lors de mon second stage, j’ai pu profiter d’un logement « de fonction », payé par mon
entreprise. Plusieurs sociétés proposent ce genre d’avantages pour les stagiaires, mais ce sont
généralement les grands groupes qui en sont le plus susceptibles.
Stuttgart étant une ville très étudiante, il peut être assez difficile de trouver une chambre
rapidement. La demande est très forte, et les prix sont donc parallèlement assez hauts pour
l’Allemagne. En moyenne, une chambre en colocation coûte environ 300€-400€, tandis qu’un studio
va chercher dans les 500€. Le montant de la caution peut aller de 1 à 3 mois de loyer, si
l’appartement est meublé. Cependant, certaines résidences réservées aux étudiants proposent des
chambres très correctes (en colocation ou indépendantes) pour des prix réduits. La demande prend
par contre un peu de temps, il faut donc s’y prendre à l’avance. Une dernière solution pour les
séjours de très longue durée (plus d’un an généralement), certaines villas sont aménagées comme
d’immenses colocations gérées par des collectifs d’étudiants. Ce sont des espèces de confréries
possédant leurs propres histoires et traditions, certaines pouvant dater de plus d’un siècle. C’est un
excellent moyen pour s’intégrer, mais les places sont peu nombreuses et généralement réservé aux
étudiants fréquentant les universités de la ville.
Argent
Via la monnaie unique, relativement peu de contraintes sont à noter concernant les
questions financières. Plusieurs points importants sont à rappeler cependant. Tout d’abord, la
plupart des banques françaises n’autorisent qu’un nombre limité de retraits sans charges
supplémentaires à l’étranger. Il est donc souvent nécessaire de retirer des sommes assez élevées à
chaque fois. De plus, les cartes de crédits sont rarement acceptées en magasins. Il est donc
nécessaire de se préparer à payer la plupart de ses courses en liquide. Une carte bancaire particulière
est plus couramment utilisée : la EC-karte, disponible via un type de compte particulier allemand.
Enfin, les chèques sont très peu utilisés dans la vie de tous les jours, même pour les cautions
d’appartements étudiants !
Santé
Concernant ma couverture santé, étant donné que mon stage s’effectuait dans un pays
membre de l’Union Européenne, je restais couvert durant mon stage. J’ai demandé ma carte
d’assurance maladie européenne, pour faciliter les procédures, cependant, je n’ai jamais eu
l’occasion de m’en servir.
Télécommunications
Continuer à utiliser son portable français sur le sol allemand peut vite revenir cher. Plusieurs
offre de téléphonie à la carte sont disponibles et généralement très intéressantes financièrement.
Blau.de propose par exemple de très bons tarifs, mais n’est accessible que via internet.
Stage
Trouver un stage à l’étranger peut s’avérer difficile quand on est assez exigeant sur le
domaine en question. Différents organismes proposent des offres de stages (connexion-emploi)
pouvant faciliter la recherche. Généralement, les grands groupes industriels allemands (Bosch, BMW,
Mercedes, etc.) embauchent facilement des stagiaires d’outre-Rhin. Le niveau de langue en Allemand
n’est pas forcément un obstacle, étant donné que la plupart des cadres maîtrisent correctement
l’anglais. Pour les plus petites structures, le défi est plus relevé. Dans mon cas, j’ai eu la chance de
tomber sur une entreprise cherchant à se développer sur le marché français en recherche d’un
stagiaire.
Le rythme de travail dans mon bureau était assez libre. La journée commençant entre 7h30
et 9h30 pour terminer à partir de 17h30. Il était juste nécessaire de faire au minimum les heures
prévues par le contrat (35 heures).
Tout comme en France, les rémunérations dans le cadre de stage peuvent varier
énormément. Ce sont généralement les grands groupes qui accordent les plus grandes sommes.
Ayant effectué mes deux stages dans une société de moins de 60 salariés, je n’ai profité que d’une
faible rémunération (500€net/mois), qui était cependant contrebalancé par certains avantages, dont
la qualité des tâches que j’avais à effectuer, et la possibilité de profiter d’un logement de fonction
lors de mon 2nd stage.
Etant donné la petite taille de la structure de l’entreprise, il était assez facile d’aborder la
plupart des employés. Même les dirigeants étaient accessibles pour des questions techniques et
participaient même par moment aux parties de baby-foot du déjeuner ! J’ai pu noter une très bonne
ambiance entre les stagiaires. J’ai pu avoir l’occasion à plusieurs reprises de les retrouver en dehors
des heures de travail pour faire du sport ou sortir en ville.
Vie quotidienne
Le climat en Allemagne est relativement proche de celui que l’on connaît à Paris, avec
cependant des températures moyennes légèrement plus fraîches.
Concernant le rythme de vie, malgré la taille de la ville (600 000 habitant intra-muros), je n’ai
pas eu l’impression d’être « étouffé » par le milieu urbain environnant. Les rues sont larges sans être
trop fréquentées, et de très nombreux espaces verts sont répartis à travers la ville. Stuttgart est
entourée de forêts qui s’invitent jusqu’à dans la proche banlieue, ce qui permet d’aller se balader
assez facilement. Même si son architecture ne peut pas rivaliser avec celle de Paris, certains quartiers
de Stuttgart présentent un charme particulier (Stuttgart-West, Stuttgart-Süd) avec de nombreux
immeubles bourgeois anciens et pleins de petites échoppes disséminées ça et là.
Les transports en communs sont bien répartis et permettent de se déplacer facilement à
travers la ville. Six lignes de métros/RER desservent le centre-ville et les banlieues environnantes (le
S-Bahn), tandis que de nombreuses lignes de tram (U-Bahn) relient le centre-ville de la proche
banlieue. Il est aussi possible d’utiliser sa voiture, mais le trafic est souvent très soutenu dans la
journée et en heures de pointes.
Il est souvent moins cher de se nourrir en Allemagne. Plusieurs gammes de restaurants
proposent des plats simples et bon marché. Concernant les aliments proposés, le choix est souvent
un peu différent qu’en France. Pour la viande par exemple, il est possible de choisir parmi une grande
variété de charcuteries, mais peu de pièces de viande.
Les loisirs proposés sont très similaires à ceux d’outre-Rhin. Pour ma part, j’ai pu intégrer une
équipe de handball pendant plusieurs mois. Les entraînements sont globalement semblables à ceux
que j’ai pu suivre en France, mais les moyens disponibles sont plus importants (complexes sportifs,
équipements, etc.). Il est aussi très facile, pour les sportifs occasionnels, d’aller sur les terrains de
foot ou basket universitaires pour se joindre à des groupes étudiants (généralement, en fin d’aprèsmidi).
BILAN ET SUGGESTIONS
Bilan
Ces deux expériences que j’ai pu connaître à l’étranger m’ont permis d’acquérir non
seulement un premier aperçu du monde du travail, mais également de découvrir une nouvelle
culture. Même si les sociétés françaises et allemandes ne sont pas fondamentalement différentes
d’un premier abord, certains points particuliers apparaissent tout de même après un examen plus
approfondi, notamment concernant des différences de mentalités. Une des difficultés principales à
citer au cours de mon séjour fut tout d’abord la recherche d’un logement. Comme dit
précédemment, la demande est forte et il peut être difficile de trouver une place dans une colocation
quand on ne maîtrise pas encore totalement la langue. Un autre point à citer est l’apparente
« froideur » des relations sociales, au premier abord. Lors des premiers contacts, cette absence de
chaleur peut paraître impolie, mais en réalité, c’est dû principalement à la préférence de privilégier le
fond de la forme dans le discours allemand. Il faut donc s’attendre à des premiers contacts peut-être
un peu étranges au début, mais qui ne prédisposent en rien les relations futures. Pour preuve, mon
séjour a été un tournant dans mon projet de vie professionnelle. Suite à ces deux expériences, j’ai pu
valider le domaine dans lequel je souhaitais travailler, et j’ai également découvert une société qui me
convenait et où je souhaitais faire mes premier pas dans le monde du travail.
Préparation et encadrement
Le service des relations internationales de mon école m’a permis de me préparer
efficacement pour mes deux séjours en Allemagne. La plupart des formalités administratives m’a été
détaillé et des retours d’expérience d’élèves étaient disponibles pour se faire une idée de ce qui
m’attendait. Sur place, j’ai été pris en charge par mon entreprise d’accueil qui m’a expliqué
l’ensemble des procédures restantes et j’ai même pu être hébergé chez un des ingénieurs le temps
que je trouve un logement.
Erreurs à éviter
Dans le cas de l’Allemagne, les procédures sont bien connues et les différences de mentalités
ne sont pas flagrantes. Au final, la préparation est relativement similaire à celle d’un stage en France,
hormis quelques formalités administratives supplémentaires. Cependant, connaître des bases
d’Allemand et surtout, avoir un Anglais fonctionnel, permet de se débrouiller dans la plupart des cas.
Il convient de ne pas se laisser déconcerter par la « froideur » apparente des relations sociales au
premier abord. Si c’était à refaire, je pense que j’essayerai de profiter plus tôt de ce que me propose
la ville. Aller dès le début dans une office du tourisme pour découvrir ce qui est à voir, à faire. Ne pas
hésiter à aborder les locaux, même si en apparence leur réaction peut être déconcertante. Enfin, les
milieux étudiants sont souvent le meilleur moyen pour s’intégrer rapidement, donc ne pas hésiter à
les fréquenter dès le départ.
Suggestions
Il reste toujours aujourd’hui assez difficile de trouver un stage à l’étranger. Mettre en place
une plate-forme générale, offrant une meilleure visibilité pour l’étudiant et pour l’employeur,
permettrait de faciliter les échanges internationaux.

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