Kenji Grillon : « À aucun moment je n`ai douté »

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KARATÉ
Kenji Grillon : « À aucun moment je n'ai douté »
Mathurin Mayoulika
France-Antilles Martinique
28.05.2013
Kenji Grillon a réussi l'exploit d'enchaîner des titres sur le plan mondial, puis national et enfin européen
Champion du monde l'année dernière, le karatéka d'origine
antillaise (mère martiniquaise et père guadeloupéen) a confirmé sa
bonne forme en remportant les Championnats de France (avril) et
tout récemment d'Europe (-84 kg et par équipe) en Hongrie.
« C'est une grande satisfaction, c'est la confirmation des Championnats du monde. J'ai bossé pour
être champion d'Europe. C'est magnifique » la joie de Kenji Grillon ne tarit pas, même quelques
semaines après le tournoi européen disputé en Hongrie.
À ceux qui voyaient l'escale hongroise comme un long fleuve tranquille, et sa victoire comme une
formalité, le karatéka d'origine antillaise les pousse d'une prise dont il a le secret hors du tatami :
« Les Championnat d'Europe sont très denses, si on regarde le podium au niveau mondial il y a
trois Européens sur le podium, donc il fallait que je sois prêt pour cette compétition » .
Il n'avait pas trop le choix d'ailleurs : « J'étais attendu et les gars étaient venus pour battre le
champion du monde, c'est pour ça que je suis très heureux d'avoir confirmé, parce que justement
le plus dur c'est la confirmation » .
L'étudiant en journalisme s'est fait en l'espace d'une année un nom dans le gotha du karaté.
« En une année je gagne successivement les Championnats du monde, de France et d'Europe, il n'y
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en a pas beaucoup qui y sont arrivés. Je rentre dans le cercle fermé des champions français qui l'on
fait » pourtant malgré ces titres prestigieux, Kenji ne compte pas faire l'impasse les prochaines
échéances : « il me reste les Jeux méditerranéens (24 juin - 3 juillet, Turquie) à disputer.
PLUSIEURS FOIS TITRÉ CHEZ LES JEUNES
Après il y aura les Jeux mondiaux (25 juillet - 4 août, Colombie), ce sont les deux dernières
compétitions de ma saison. Je me prépare pour la terminer en beauté » .
L'arrivée de Kenji à ce niveau est une suite logique de sa carrière.
Jeune déjà, il trustait les podiums au haut niveau. Alignant des titres en cadet : champion d'Europe
ainsi qu'en junior : vice-champion d'Europe et champion du monde.
Un ensemble de virages qu'il a su bien négocier pour s'offrir une belle ligne droite en senior : « On
dit souvent que quand on gagne trop tôt, que c'est difficile après de confirmer en senior. J'ai
prouvé que ne lâche rien et que je peux me remettre en question pour avancer » .
À coup sûr, l'expérience, la détermination, cette capacité à se remettre en question lui ont été
d'une grande aide avant et pendant la compétition : « Je suis parti confiant, je suis champion du
monde en titre donc je me devais d'assurer. J'ai bien pris le temps de travailler, étudier mes
adversaires. À aucun moment de mon parcours » . Ce qui lui vaut d'ailleurs de ramener mieux
qu'un titre de champion d'Europe. Puisqu'il remporte également l'or par équipe. Comme aux
Championnats du monde à Paris ? : « C'est une joie partagée avec ses coéquipiers, on a trimé
ensemble, c'est une grosse aventure » .
Une aventure pour le moins épuisante. Alors au lendemain de cette grande victoire le karatéka de
23 ans s'est aménagé un temps de repos : « J'arrête le karaté deux semaines mais je continue
tout de même la préparation physique. C'est psychologiquement intéressant de couper avec son
sport et de faire autre chose. C'est important de retrouver les copains autour de d'autres activités
comme le basket » .
DÉSIGNÉ AMBASSADEUR DE LA MARTINIQUE
Fort de ces titres, Kenji se met à rêver d'olympisme. Une compétition dans laquelle sa discipline
brille par son absence : « J'espère que ça va changer, il y aura bientôt un vote pour savoir quel
sport y entre en 2020, j'espère que ce sera le cas pour le karaté. Il y a un lobbying autour de la
discipline qui je l'espère fera évoluer les choses en bien » .
En attendant ce jour, le gamin de Garges-lès-Gonesses donne de la plus-value au club de sa ville :
« C'est super d'avoir un champion du monde, surtout que c'est un petit club familial. On a fêté ça
et ça fait plaisir de voir les parents et les enfants nous féliciter. Je suis conscient d'être une
locomotive et j'espère qu'à travers moi il voit qu'on arrive avec le travail. Si je peux leur inculquer
ces valeurs-là et leur montrer la voie à suivre c'est tout bon » .
Kenji prévoit de poursuivre son « tour d'honneur » aux Antilles d'ici les grandes vacances.
De père guadeloupéen et de mère martiniquaise, il n'oublie pas ses origines : « ce sera un plaisir
de revoir la famille et de fêter mes victoires avec elle. J'ai gagné mais c'est un tout, avec la famille
même à distance, l'entraîneur, un entourage solide qui fait que je réussis au plus haut niveau » .
Un haut niveau qui lui vaut de représenter la Martinique, puisque s'il faut le rappeler Kenji a été
nommé par la Région ambassadeur de notre île à l'occasion de ses déplacements à travers le
monde. « Une mission qu'il a déjà fort bien remplie en Hongrie » dit-on.
Et qu'il devrait poursuivre, non sans mal, les semaines à venir à Cali (Colombie) et à Mersin
(Turquie).
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