On a visité le mastodonte de la logistique Decathlon, à Lompret

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On a visité le mastodonte de la logistique Decathlon, à Lompret
On a visité le mastodonte de la
logistique Decathlon, à Lompret
Publié le 13/10/2015
PAR JEAN-CHARLES GATINEAU
Cent mètres de large sur… trois cents de long. Le bâtiment est impressionnant. Encore plus depuis
que le bardage extérieur (multicolore) a été posé… Quelques semaines avant sa livraison, nous
avons pu visiter le chantier du futur centre logistique régional de Decathlon.
Une cellule, c’est un peu comme un terrain de football sous un toit de 13 mètres de haut. Le
centre logistique, c’est cinq cellules de la sorte collées les unes aux autres. La charpente en
bois et l’éclairage naturel donne un effet de légèreté... tant que c’est vide.
Ce que l’on voit au bord de la rue de Pérenchies (juste à la sortie nº6 de la rocade Nord-Ouest)
n’est que le petit côté du bâtiment ! Pour se rendre bien compte de ses dimensions, c’est de loin,
depuis le pont qui enjambe les lignes SNCF, qu’il faut l’observer, en arrière-plan de la campagne
lomprétoise. De près, l’alignement des vingt-neuf quais de chargement et déchargement de
camions laisse imaginer l’activité qui régnera ici quand le futur centre logistique régional, autour du
printemps, entrera en service.
Le bâtiment vu du côté des bureaux. Decathlon doit commencer à aménager les 30 000 m 2 de
stockage dans un mois.
Cinq terrains de foot accolés
À l’intérieur, encore vide, l’entrepôt ferait presque tourner la tête. Pour bien faire, il ne faudrait pas
parler de l’entrepôt mais des entrepôts. Cinq cellules accolées de 6 000 m2 chacune. Cinq terrains
de foot ! « La surface maximale autorisée par la réglementation française », expliquent Martial
Budzik et Christophe Lannoy, les deux responsables du chantier de quelque 16 millions d’euros
pour la société marcquoise Gérim (un chantier comme elle en gère un à deux chaque année). Pour
prévenir une propagation d’incendie, chaque cellule est donc séparée de l’autre par un mur de
béton « pouvant résister à deux heures au feu ». Les essais des buses crachant de l’eau depuis le
plafond en cas d’incendie vont être effectués prochainement.
Le bâtiment côté quais de chargement-déchargement. Il y en a vingt-neuf au total.
Le clos et le couvert sont terminés depuis un bon mois. Au sol, le dallage a fini d’être coulé il y a
une bonne dizaine de jours. Le béton est spécialement étudié pour résister à la circulation
fréquente d’engins et les chocs. La structure en poteaux béton et charpente bois donne un
sentiment de légèreté. Sentiment renforcé par des murs peints en blanc (pour favoriser la
réverbération de la lumière) et une lumière naturelle qui pénètre abondamment par le toit, treize
mètres plus haut (environ 4 % de la surface du toit laisse passer la lumière). Les futurs racks
(étagères) du géant du sport français monteront eux jusqu’à près de dix mètres et seront éclairés,
si besoin, par une lumière artificielle à puissance variable automatique. « La charpente bois, c’est
notre marque de fabrique, chez Gérim, précise Martial Budzik. Pour le reste, nous avons respecté
les exigences de Decathlon en matière de respect de l’environnement. »
Le bâtiment côté quais de chargement-déchargement. Il y en a vingt-neuf au total.
Merlons et arbres
À l’heure actuelle, pas moins de quatre-vingts ouvriers (il y en a eu jusqu’à 120 en même temps
travaillant pour 24 entreprises différentes) sont éparpillés sur ce vaste chantier, à l’heure des
finitions. Y compris du côté des futurs bureaux (1 000 m2) en ossature bois (pensé par Urbawood,
une société créée par Gérim il y a quatre ans) du vaste parking (200 salariés de Décathlon sont
attendus sur le site) ou encore pour finir de dresser les merlons de terre et planter les arbres,
séparant les riverains de leur nouvel imposant voisin. « Tout ce qui est arrivée, départ et
circulation des camions se fait côté campagne », rappelle Martial Budzik, histoire de rassurer les
riverains.
Les cinq cellules de l’entrepôt sont séparées par des murs en béton devant résister au feu pendant
deux heures.
L’ossature de la partie bureaux a été pensée et réalisée en bois.
Les 1000 m 2 de bureaux restent encore à aménager.
Un réservoir d’eau... qui ne servira qu’en cas d’incendie.
Derrière le parking des futurs 200 salariés qui travailleront sur le site, de l’autre côté des merlons, des
riverains.
La façade extérieure, multicolore, est composée de panneaux métalliques prenant en sandwich un
isolant en laine de roche.
Depuis la campagne lomprétoise, le bâtiment ne passe pas inaperçu.