Textes Chants de lutte VSB 2011

Transcription

Textes Chants de lutte VSB 2011
LA JAVA DES BONS ENFANTS Guy Debord – Francis Lemonnier
Dans la rue des Bons-­‐Enfants On vend tout au plus offrant Y avait un commissariat Et maintenant il n'est plus là. Une explosion fantastique N'en a pas laissé une brique On crut qu' c'était Fantômas Mais c'était la lutte des classes. Un poulet zélé vint vite Y porter une marmite Qu'était à renversement Et la retourne, imprudemment. Le brigadier, l'commissaire Mêlés au poulet vulgaire Partent en fragments épars Qu'on ramasse sur un buvard. Contrairement à c'qu'on croyait Y en avait qui en avaient L'étonnement est profond On peut les voir jusqu'au plafond. Voilà bien ce qu'il fallait Pour faire la guerre aux palais Sache que ta meilleure amie Prolétaire, c'est la chimie. Les socialos n'ont rien fait Pour abréger les forfaits D'infamie capitaliste Mais heureusement vient l'anarchiste. Il n'a pas de préjugés Les curés seront mangés Plus d'patries, plus d'colonies Et tout le pouvoir, il le nie. Encore quelques beaux efforts Et disons qu'on se fait fort De régler radicalement L'problème social en suspens. Dans la rue des Bons-­‐Enfants Viande à vendre au plus offrant L'avenir radieux prend place Et le vieux monde est à la casse. ELLE N’EST PAS MORTE PARIZO / Eugène POTTIER
On l’a tuée, à coup de chass’pots A coups de mitrailleuses, Et roulée avec son drapeau Dans la terre argileuse. Et la tourbe des bourreaux gras Se croyait la plus forte. Tout ça n’empêche pas Nicolas, Qu’la commune n’est pas morte Comme faucheurs rasant un pré, Comme on abat des pommes, Les Versaillais ont massacré Pour le moins cent mille hommes. Et ces cent mille assassinats Voyez c’que ça rapporte. Les journalistes policiers, Marchands de calomnies, Ont répandu sur nos charniers, Leurs flots d’ignominie. Les Maxim’Ducamp, les Dumas, Ont vomi leur eau-­‐forte. C’est la hache de Damoclès Qui plane sur leurs têtes. A l’enterrement de Vallés Ils en étaient tout bêtes. Faut dire qu’on était un fier tas A lui servir d’escorte! C’qui prouve en tout cas, Nicolas… Bref tout ça prouve aux combattants Qu’Mariane a la peau brune Du chien dans l’ventre, et qu’il est temps D’crier " Vive la commune!" Et ça prouve à tous les judas Qu’si ça marche de la sorte, Ils sentiront dans peu, nom de dieu!… QUAND UN SOLDAT Francis LEMARQUE
Fleur au fusil tambour battant il va Il a vingt ans un coeur d'amant qui bat Un adjudant pour surveiller ses pas Et son barda contre ses flancs qui bat Quand un soldat s'en va-­‐t-­‐en guerre il a Dans sa musette son bâton d'maréchal Quand un soldat revient de guerre il a Dans sa musette un peu de linge sale Partir pour mourir un peu A la guerre à la guerre C'est un drôle de petit jeu Qui n'va guère aux amoureux Pourtant c'est presque toujours Quand revient l'été Qu'il faut s'en aller Le ciel regarde partir Ceux qui vont mourir Au pas cadencé A quand enfin la République, Des hommes il en faut toujours De la justice et du travail Car la guerre car la guerre LE CHANT DES OUVRIERS Se fout des serments d'amour Pierre Dupont
Elle n'aime que l'son du tambour Nous dont la lampe le matin, Quand un soldat s'en vat’en guerre il a Sur son passage des femmes qui tendent les bras Au clairon du coq se rallume, Nous tous qu’un salaire incertain Quand un soldat s'en vat’en guerre il a Des yeux qui pleurent ceux qui n'reviendront pas Ramène avant l’aube à l’enclume Nous qui des bras, des pieds, des mains, Quand un soldat s'en va-­‐t-­‐en guerre il a De tout le corps luttons sans cesse, Des tas de chansons et des fleurs sous ses pas Sans abriter nos lendemains Quand un soldat revient de guerre il a Contre le froid de la vieillesse. Simplement eu d'la veine et puis voilà... Aimons-­nous et quand nous pouvons Nous unir pour boire à la ronde, LA SEMAINE SANGLANTE Que le canon se taise ou gronde, Pierre DUPONT / Jean-Baptiste CLEMENT
Buvons, buvons, buvons! Sauf des mouchards et des gendarmes, A l’indépendance du monde! On ne voit plus par les chemins, Mal vêtus, logés dans des trous, Que des vieillards tristes en larmes, Sous les combles, dans les décombres Des veuves et des orphelins. Nous vivons avec les hiboux Paris suinte la misère, Et les larrons amis des ombres; Les heureux mêmes sont tremblants, Cependant notre sang vermeil La mode est aux conseils de guerre, Coule impétueux dans nos veines Et les pavés sont tout sanglants. Nous nous plairions au grand soleil Oui mais, et sous les rameaux vert des chênes. ça branle dans le manche, A chaque fois que par torrents Les mauvais jours finiront, Notre sang coule sur le monde, Et gare à la revanche, C’est toujours pour quelques tyrans Quand tous les pauvres s’y mettront! Que cette rosée est féconde; On traque, on enchaîne, on fusille, Ménageons-­‐le dorénavant Tout ce qu’on ramasse au hasard: L’amour est plus fort que la guerre; La mère à côté de sa fille, En attendant qu’un meilleur vent L’enfant dans les bras du vieillard. Souffle du ciel ou de la terre. Les châtiments du drapeau rouge Sont remplacés par la terreur LES CANUTS De tous les chenapans de bouge, Aristide BRUANT
valets de rois et d’empereurs. Pour chanter Veni creator Demain, les gens de la police Il faut porter chasuble d’or Refleuriront sur les trottoirs, Pour chanter Veni creator fiers de leurs états de service Il faut porter chasuble d’or Et le pistolet en sautoir. Nous en tissons pour vous, gens de l’église Sans pain sans travail et sans armes, Et nous pauvres canuts n’avons pas de chemise. Nous allons être gouvernés C’est nous les canuts, Par des mouchards et des gendarmes, Nous allons tout nus. (bis) Des sabres-­‐peuple et des curés. Pour gouverner il faut avoir Le peuple au collier de misère, Manteaux et rubans en sautoir … Sera-­‐t-­‐il donc toujours rivé? Nous en tissons pour vous grands de la terre Jusques à quand, les gens de guerre Et nous pauvres canuts sans drap on nous enterre Tiendront-­‐ils le haut du pavé? Jusques à quand la sainte clique C’est nous les canuts, Nous prendra-­‐t’elle pour vil bétail? Nous allons tout nus.…  Pour être tenu au courant des répétitions ou des occasions de chanter avec Chants de lutte envoyer un petit mot à : [email protected]
Mais notre règne arrivera Quand votre règne finira … Nous tisserons le linceul du vieux monde Car on entend déjà la révolte qui gronde C’est nous les canuts Nous n’irons plus nus Ed é per voi sfruttati per voi lavoratori Correr es mi destino Che siamoIammanettati al par dei malfattori Por no llevar papel Eppur la nostraIidea e soloIidea d’amor (bis) PerdidoIen el corazon Scacciati senza tregua andrem di terraIin terra De la grande Babylon Me dicenIel clandestino A predicar la pace ed a bandir la guerra La pace fra gliIoppressi la guerraIagliIoppressor. (bis) Yo soy el quierra ley Mano negra clandestina Anonimi compagni amici che restate Peruano clandestino LA BUTTE ROUGE
Le verita sociali da forti propagate Georges KRIER / MONTEHUS
E questa la vendetta che noi vi domandiam (bis) Africano clandestino Marijuana ilegal Sur c’te butt’-­‐là y’avait pas d’gigolettes, Addio cari compagni amici luganesi Solo voy con mi pena… Pas de marlous ni de beaux muscadins; Addio bianche di neve montagne ticinesi Ah ! c’était loin du moulin d’la galette I cavalieriIerranti son trascinatiIal Nord (ter) Argelino clandestino Et de Panam’ qu’est le roi des pat’lins. Nigeriano clandestino C’qu’elle en a bu du beau sang cette terre ! Boliviano clandestino BELLA CIAO
Sang d’ouvriers et sang de paysans Mano negra ilegal Una mattina mi son svegliato Car les bandits qui sont cause des guerres N’en meurent jamais on n’tue qu’les innocents. O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao EL PASO DEL EBRO Una mattina mi son svegliato La Butt’ roug’ c’est son nom, E ho trovato l’invasor. El ejército del Ebro L'bâptêm' s'fit un matin, Rum balarum balarum bam bam Oh partigiano, portami via Où tous ceux qui montaient Una nocheIel rio paso Che m
i s
ento d
i m
orir Roulaient dans le ravin. ay carmela, ay carmela E se io moio da partigiano Aujourd’hui y’a des vignes, Y a las tropas invasoras / Rum... Tu mi devi seppellir Il y pouss’ du raisin, Buena paliza les dio / ay... Qui boira ce vin-­là, E seppellire lassuIin montagna El furor de los traidores / rum... Boira l’sang, des copains ! Sotto l’ombra diIun bel fior. Lo descarga suIaviacion / ay ... Sur c’te butt’-­‐là on n’y f’sait pas la noce E tutti quelli che passerano Pero nada pueden bombas / rum... Comme à Montmartre où l’champagn’ coule à flot; Mi diranno: che bel fior. donde sobra corazon / Ay... Mais les pauv’s gars qu’avaient laissé des gosses E quest’èIil fiore del partigiano Y f’saient entendre de terribles sanglots ! Contrataques muy rabiosos / rum... Morto per la libertà C’qu’elle en a vu des larmes cette terre, Deberemos resistir/ Ay... Larm’s d’ouvriers, larmes de paysans; PeroIigual que combatimos / rum C
LANDESTINO
Car les bandits qui sont cause des guerres Manu Chao
Prometemos resistir / Ay Ne pleur’nt jamais car ce sont des tyrans ! El ejército del Ebro Solo v
oy c
on m
i p
ena …Qui boit de ce vin-­là Rum balarum balarum bam bam Sola va mi condena Boit les larmes des copains. Correr es mi destino Sur c’te butt’-­‐là on y r’fait des vendanges, EL PUEBLO Para burlar la ley On y entend des cris et des chansons ; Sergio ORTEGA & QUILAPAYUN
PerdidoIen el corazon Filles et gars tendrement y échangent De la grande Babylon En piè, cantad, que vamos a triunfar: Des mots d’amour qui donnent le frisson. Me dicenIel clandestino Avanzan ya banderas de unidad, Peuv’nt-­‐ils songer dans leurs folles étreintes, Por no llevar papel y tu vendràs, cantando juntoIa mi Qu’à cet endroit où s’échang’nt leurs baisers, Pa una ciudad del norte yIasi veras tu cantoIy tu bandera J’ai entendu, la nuit, monter des plaintes, Yo me fui a trabajar florecer la luz queIun rojo amanecer Et j’y ai vu des gars au crân’s brisés ! Mi vida la deje Anuncia ya la vida que vendrà. …Mais moi j’y vois des croix Entre CeudaIy Gibraltar En pié, luchad, el pueblo vaIa triunfar, Portant l’nom des copains. Soy una rayaIen el mar Serà mejor la vida que vendrà, FantasmaIen la ciudad Al conquistar nuestra felicidad ADDIO LUGANO
Mi vida va prohibida YIen un clamor 1000 voces de combate Pietro GORI
Dice la autoridad SeIalzaran, diràn cancion de libertad, Addio Lugano bella o dolce terra pia Solo v
oy c
on m
i p
ena Con decision la patria vencerà Scacciati senza colpa gliIanarchici van via E partono cantando con la speranzaIin cuor (bis) Sola va mi condena YIahora el pueblo Que seIalza en la lucha Con voz de gigante Gritando " adelante! ": El pueblo unido jamàs serà vencido! (bis) La patriaIestà forjando la unidad, De norteIa sur se movilizarà: DesdeIel salar ardienteIy mineral Al bosqueIaustral, unidos en la lucha YIel trabajo iràn, la patria cubriràn; Su paso, ya, anunciaIel porvenir En pié, cantad, el pueblo vaIa triunfar Millones,ya, imponen la verdad; DeIacero son, ardiente batallon, Sus manos, van, llevando la justiciaI Y la razon; mujer, con fuegoIy con valor YaIestàs aqui, juntoIal trabajador L’ESTACA
Lluìs LLACH
L’avi Siset em parla_va De bon matí al portal, Mentres el sol esperà_vem IIels carros vèiem passar: -­‐Siset, que no veus l’esta_ca On estem tots lligats? Si no podem desfer-­‐nos-­‐en Mai no podrem caminar SiIestirem tots, ella caurà, I molt de temps no pot durar: Segur que tomba, tomba, tomba Ben corcada deu ser ja Si tu l’estires fort per (a)quí I jo l’estiro fort par (a)llà Segur que tomba, tomba, tomba IIens podrem alliberar -­‐P’ròIés que, Siset, fa molt temps ja! Les mans se’m van escorxant, I quan la força se m’en va EllaIés més amplaIi més gran. Ben cert : sé queIestà podri_da, p’ròIés que, Siset, costa tant QueIa cops la força m’obli_da. Torna’mIa dir el teu cant ! L’avi Siset ja no diu res, Mal vent que se’l vaIemportar : Ell, qui sap cap a quin indret, I jo a sotaIel portal. I quan passen els nous vailets EstiroIel coll per cantar : El darrer cant d’en Siset, El darrer queIem vaIensenyar Pour être tenu au courant des répétitions ou des occasions de chanter avec Chants de lutte envoyer un petit mot à : [email protected]