sb pour hp, une nouvelle équation en voie de - Medi
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Espace Pharma The place of probiotics in the management of Helicobacter pylori infection. Satellite symposium Biocodex at the UEGW 2012, Amsterdam, 22 octobre 2012 Sb pour Hp, une nouvelle équation en voie de résolution? Study or subgroup H MS7342F L a trithérapie a révolutionné la prise en charge de l’infection par Hp, mais la compliance est souvent problématique: 1/3 des patients absorbent moins de 85% des traitements nécessaires, le plus souvent du fait d’effets secondaires (1). L’autre problème est celui de l’apparition de résistances, principalement en ce qui concerne les macrolides (2). Or, le taux d’éradication de Hp chute de manière catastrophique en présence d’une résistance à la clarithromycine (3), ce qui a conduit le consensus de Maastricht à proposer d’autres modes de prise en charge dans les pays dans lesquels la prévalence des résistances est élevée (4). Parmi ces possibilités, un traitement séquentiel incluant l’alternance avec l’amoxycilline (5), la quadrithérapie IPP – bismuth – tétracycline – métronidazole, l’augmentation de dose de la clarithromycine, ou l’augmentation de la durée du traitement (4). «Cependant», conclut Francis Mégraud (Bordeaux) sur le sujet, «le rapport du consensus de Maastricht (4) vient d’introduire une nouvelle donne en signalant que certains probiotiques (dont Saccharomyces boulardii) ont Experimental Control Risk ratio Events Total Events Total Weight M-H Fixed, 95% CI 1.6.1 Eradication in children Hurduc (SB 500mg) 45 48 Subtotal (95% CI) 48 Total events 45 Heterogeneity: Not applicable Test for overall effect: Z = 1,76 (P = 0,08) 34 42 42 De l’intérêt d’un probiotique montré des résultats prometteurs en adjuvant de manière à réduire les effets secondaires.» Quoi qu’il en soit, divers probiotiques (essentiellement les firmicutes et les lactobacilles ainsi que Saccharomyces boulardii) ont montré dans une méta-analyse récente leur capacité à augmenter le taux d’éradication de Hp, notamment du fait d’une réduction de 66% de l’incidence des diarrhées (9). Cependant, ces études sont très hétérogènes et ne permettent pas de tirer de conclusions de manière individuelle, sauf peut-être pour la classe des lactobacilles (10) et plus encore pour Saccharomyces boulardii (11). Ces effets secondaires sont loin d’être rares: diarrhée (25-30% des cas), altération du goût (20-25% sous clarithromycine), ballonnements et flatulences (20-25%), nausées (20-25%), vomissements, constipation, perte d’appétit (5-10%) (6). Ces symptômes sont directement reliés à des altérations quantitatives ou qualitatives du microbiote (7). Certains probiotiques, dont Saccharomyces boulardii ont été approuvés dans l’indication de la diarrhée sous antibiotiques. Dans cette optique, on peut rappeler aussi que Hp a besoin de glycans pour adhérer à la paroi intestinale (8). L’intérêt de Saccharomyces boulardii peut donc aller au-delà de la prévention des effets secondaires si on veut bien se souvenir que «certains probiotiques exercent une action antibactérienne directe en empêchant les bactéries d’adhérer à la paroi intestinale, mais aussi en produisant des particules et des molécules antimicrobiennes», explique Antonio Gasbarrini (Rome). Quant à l’effet direct sur Hp, il n’a encore été démontré que in vivo ou de manière expérimentale sur l’animal. Pratiquement, lorsqu’ils sont donnés seuls, les probiotiques ne permettent pas d’éradication de Hp, mais ils réduisent cependant la densité de la colonisation (12). Associés à la trithérapie, ils améliorent, mais de manière non significative, le taux d’éradication (9), les lactobacilles ayant cependant un effet significatif lorsqu’ils sont associés à la combinaison clarithromycine + amoxycilline, signifiant un possible effet synergique (13). Par ailleurs, cet effet ne se marque que chez les patients symptomatiques (13). Pour Saccharomyces boulardii, 2 essais récents ont montré qu’il améliore le taux d’éradication en association à la trithérapie standard (14, 15). Reste à connaître les possibles interactions entre probiotiques (autres que les levures) et Hp, car on connaît le risque de transfert de résistances (16). En attendant, force est de se référencer au Risk ratio M-H Fixed, 95% CI 11,1% 1,16 (0,98, 1,36) 11,1% 1,16 (0,98, 1,36) 34 1.6.2 Eradication in adults Cremonini (SB 500mg) 17 20 16 20 Song (SB 750mg) 264 330 237 331 Cindoruk (SB 1.000mg) 44 62 37 62 Subtotal (95% CI) 412 413 Total events 325 290 Heterogeneity: X2 = 0,35, df = 2 (P = 0,84); i2 = 0% Test for overall effect: Z = 2,86 (P = 0,004) Dr Dominique-Jean Bouilliez elicobacter pylori (Hp) est l’agent causal de nombreuses pathologies gastriques. Il joue également un rôle important dans la genèse des cancers gastriques. Ceci a conduit à réviser le traitement de la maladie ulcéreuse, désormais considérée comme une maladie infectieuse, tout en posant d’une façon plus générale la question de l’éradication de cette bactérie. Mais cette éradication est souvent problématique de par l’apparition d’effets secondaires (diarrhées) et de résistances. Deux problématiques qui pourraient justifier l’emploi d’un probiotique en général et de Saccharomyces boulardii (Enterol®, Biocodex) en particulier, une levure pour laquelle les études préliminaires sont prometteuses. Figure 1: Taux d’éradication de Hp sous trithérapie avec/sans Saccharomyces boulardii. 4,9% 72,6% 11,4% 88,9% 1,06 (0,80, 1,41) 1,12 (1,02, 1,22) 1,19 (0,92, 1,54) 1,12 (1,04, 1,22) Total (95% CI) 460 455 100,0% 1,13 (1,05, 1,21) Total events 370 324 Heterogeneity: X2 = 0,47, df = 3 (P = 0,92); i2 = 0% 0,5 0,7 1 1,5 2 Test for overall effect: Z = 3,21 (P = 0,001) Favours control Favours experimental Test for subgroup differences: Not applicable consensus de Maastricht qui cite l’intérêt des probiotiques, et en particulier de Saccharomyces boulardii, en prévention des effets secondaires (4). Un potentiel reconnu par les experts C’est précisément sur Saccharomyces boulardii que s’est focalisée Hania Szajewska (Varsovie), notamment parce que cette levure est douée de nombreuses propriétés intéressantes: - elle exerce au sein de la lumière intestinale une action anti-toxinique, antimicrobienne (en préservant les jonctions intercellulaires et en empêchant les bactéries d’adhérer), modulatrice de la flore et métabolique, notamment sur les acides gras à chaîne courte, ce qui favorise la fonction colique (17); - elle manifeste une action trophique en favorisant la maturation des entérocytes et en augmentant le taux des disaccharidases (17); - et elle régule la fonction immunitaire en réduisant la réponse pro-inflammatoire et en stimulant les signaux antiinflammatoires (17). Dans ce contexte, il est donc logique que Saccharomyces boulardii ait été étudié pour de nombreuses pathologies digestives, qu’elles soient aiguës, comme l’infection par Hp, ou chroniques (18). On peut d’ailleurs rappeler qu’en cas de diarrhée aiguë, Saccharomyces boulardii réduit de 24 heures la durée des symptômes chez l’enfant, ce qui a conduit l’ESPGHAN (European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition) à l’introduire dès 2008 dans ses recommandations thérapeutiques. Saccharomyces boulardii réduit également le risque de diarrhée liée aux antibiotiques (21). Quant à Hp, une méta-analyse récente (11) a montré que l’association de Saccharomyces boulardii à la triple thérapie permet d’augmenter significativement le taux d’éradication de 13% (Figure 1) tout en réduisant significativement de 54% la fréquence des effets secondaires liés au traitement. Ce bénéfice se produit par ailleurs sans effets secondaires majeurs. On peut rappeler en effet que les rares cas de fungémie observés avec Saccharomyces boulardii toutes indications confondues l’ont été chez des patients immunocompromis porteurs d’un cathéter central pour une affection sévère (21), la fréquence de cette complication étant estimée à 1/5,6 millions d’utilisateurs alors qu’elle atteint 1 personne/1 million avec le lactobacille (23). Ces constatations permettaient aux experts de conclure en l’intérêt de combiner Saccharomyces boulardii au traitement classique de l’infection Hp (24), un avis soutenu par le quatrième rapport du consensus de Maastricht sur le traitement de cette infection (4). Références 1. Wermeille J, et al. Gastroenterol Clin Biol. 2002 Mar;26(3):216-9. 2.Mégraud F, et al. Gut. 2012 May 12. [Epub ahead of print]. 3.Mégraud F. Gut. 2004 Sep;53(9):1374-84. 4.Malfertheiner P, et al. Gut. 2012 May;61(5):646-64. 5. Gisbert JP, et al. J Clin Gastroenterol. 2010 MayJun;44(5):313-25. 6. Bell G, et al. 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