+ Safari_Communique-de-presse - Musée des Beaux

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+ Safari_Communique-de-presse - Musée des Beaux
SAFARI
Musée des Beaux-Arts de Nantes
10 juin – 25 septembre 2011
Le musée des Beaux-Arts de Nantes propose un parcours spécifique dans ses collections permanentes sur le
thème de l’animal et s’associe à l’exposition SAFARI conçue par le commissaire Patrick Joly pour le Lieu Unique
(du 10 juin au 4 septembre), ainsi qu’à l’exposition d'Emilie Pitoiset à la Zoo Galerie (du 10 juin au 16 juillet).
En résonance, le Frac des Pays de la Loire décline la même thématique avec Animaux/Animots (du 10 juin au
25 septembre).
Ce parcours qui traverse les siècles amène à constater que chaque époque a son bestiaire de prédilection.
La déambulation chronologique, signalée par des cartels spécifiques, permet de saisir la place et le rôle de
l’animal dans la création artistique.
Aux XVIe et XVIIe siècles, les représentations animales sont le plus souvent chargées de références bibliques,
mais également mythologiques ou proverbiales. Ainsi, les animaux de l'arche de Noé de Grechetto célèbrent
le repeuplement de la terre après le déluge raconté dans l’Ancien Testament. Le chardonneret de Bernado
Daddi annonce symboliquement le sang versé pendant la Passion du Christ. La préfiguration du sacrifice du
Christ est aussi évoquée par la présence de l'agneau sacrifié de la Cène, peint par Mariotto Di Nardo, comme
dans la toile de Guido Reni. Ici l’agneau est aussi employé comme attribut et permet l'identification de saint
Jean-Baptiste. La déesse Diane chasseresse, de Gentileschi, est quant-à elle reconnaissable grâce à
son lévrier. Osias Beert, s’inscrivant dans une tradition qui remonte au Moyen-âge, utilise la figure du singe
comme miroir de l'homme en ironisant sur les bas instincts animaux qui le poussent à la faute.
Héritier du réalisme flamand, le portrait animalier devient populaire au XVIIIe siècle, grâce notamment à la
passion des souverains Louis XIV et Louis XV pour leurs chiens et pour la chasse à courre. A partir d’études
d'après nature, Jean-Baptiste Oudry, Alexandre-François Desportes et Christophe Huet dépeignent de
manière très réaliste ces animaux domestiques ou sauvages.
Cette tendance se confirme au XIXe siècle avec le maître incontesté du paysage animalier Jacques Raymond
Brascassat. Il offre à ses scènes animalières des paysages proches de ceux de l'école de Barbizon, ainsi que des
formats monumentaux. Dans un contexte darwiniste, Emmanuel Fremiet apporte à la sculpture animalière
une dimension scientifique en étudiant les espèces animales au Muséum d'histoire naturelle et en citant le
nom savant de l’animal Gorille – groupe plâtre, Troglodytes Gorilla (sav.) - du Gabon. De plus, afin de se hisser
au rang de statuaire, il introduit la figure humaine par le biais de luttes de l'animal contre l'homme.
En ce début du XXe siècle, passionné par les animaux du Jardin des Plantes de Paris, Pompon abandonne le
rendu réaliste en éliminant l'accessoire et le détail pour ne capter que « l'essence même de l'animal ». En
privilégiant les contours, les volumes dépouillés, simples et lisses, le sculpteur dote ses œuvres d'une forme
universelle radicalement moderne.
Au XXe siècle, les artistes contemporains favorisent la thématique de l’animal - miroir de l’homme et de son
animalité. A l'instar d'Henri Cueco qui raconte l'homme par la figure canine, Maurizio Cattelan, matérialise
avec un spécimen d'autruche naturalisé l’expression « faire l’autruche ». General Idea revisite l’histoire de
l’art avec ses trois bébés phoques en peluche à la dérive, personnifications des trois membres du collectif.
Francis Alys montre quant à lui l'attitude de l'homme, ici le "gringo", l'étranger, le touriste, pénétrant en
territoire inconnu et entrant en conflit avec l'animal, encore une fois ici miroir de l'homme.
L'œuvre de Rosemarie Trockel, prend une dimension féminine et joue de la dialectique du vice et de la vertu
: la blancheur quasi virginale de la chemise est troublée par la présence de l’araignée, métaphore de la mort
et/ou de l’abandon. On retrouve cette même fragilité face au monde chez les animaux gisants de Christine
Laquet. Rebecca Horn personnifie la veuve noire, cette araignée au venin dangereux qui tue le mâle après la
copulation. A l'aide d'un moteur, l'artiste met en scène la séduction avec ces plumes qui se déploient, tel un
oiseau qui fait la roue.
D’autres artistes, tel que John Murphy, s'inspirent quant-à eux des cabinets de curiosités constitués par les
collectionneurs érudits des XVIe et XVIIe siècles, qui rassemblent des objets et animaux extraordinaires. En
écho, l’œuvre de Jana Sterbak avec cette main dont les doigts sont revêtus de cônes fabriqués à partir de
mètres de couturières, fait directement référence à l’image de cornes de rhinocéros ou de taureau. Enfin,
chez Chloe Piene et Fabrice Hyber, des créatures hybrides à la fois humaines et animales apparaissent dans
des compositions énigmatiques.
LES ARTISTES PARTICIPANT AU SAFARI
XVIe siècle :
Bernado Daddi
Mariotto di Nardo
XVIe et XVIIe siècle :
Il Grechetto
Guido Reni
XVIIe siècle :
Giovanni Battista Beinaschi
Orazio Gentileschi
Maitre Annonce aux Bergers
Osias Beert
Frans Snyders
XVIIIe siècle :
Jean-Baptiste Oudry
Christophe Huet
Alexandre-François Desportes
XIXe siècle :
Jacques Raymond Brascassat
Emmanuel Frémiet
Début XXe siècle :
François Pompon
XXe et XXI siècle :
Maurizio Cattelan
Francis Alÿs
Henri Cueco
Rebecca Horn
Fabrice Hyber
Christine Laquet
John Murphy
Anri Sala
Jana Sterbak
Chloe Piene
Rosemarie Trockel
EN ECHO À SAFARI (Salle Blanche)
Spike waves de Jean-Claude Ruggirrello : une installation vidéo et sonore inédite mettant en scène une tortue
et des grillons.
RENDEZ-VOUS
Rendez-vous abonnés : jeudi 16 Juin à 17h30. Présentation de l’exposition par Jenna Darde, chargée de la
collection d’art contemporain au musée (45 min).
Réservation nécessaire : 02 51 17 45 70 - [email protected]
RENDEZ-VOUS
Rendez-vous abonnés : jeudi 16 Juin à 17h30. Présentation de l’exposition par Jenna Darde, chargée de la
collection d’art contemporain au musée (45 min).
Réservation nécessaire : 02 51 17 45 70 - [email protected]
Tout public : accès libre, sur présentation du billet d’entrée (6€ / Réduit 3€60 / Gratuit pour les moins de 18
ans). Gratuit les premiers dimanches de juin et de septembre.
Visites-flash Safari : dimanches 5 juin et 4 septembre de 15h à 17h
Atelier Safari : dimanche 4 septembre de 15h à 17h
Livret-jeu offert aux visiteurs