ciel des mayas : planétarium itinérant

Transcription

ciel des mayas : planétarium itinérant
CIEL DES MAYAS :
PLANÉTARIUM ITINÉRANT
A la nuit tombée, le ciel des forêts tropicales humides devient le
théâtre de la danse des étoiles où se jouent les mythes et les
légendes divines des Mayas.
Avec “ciel des Mayas”, Relais d’sciences offre à vos publics
l’opportunité de découvrir l’univers de cette civilisation
oubliée...
nement
Un évè
SOMMAIRE
SOUS LE CIEL DES MAYAS
OBJECTIFS
PRINCIPE
DÉCOR / SCÉNOGRAPHIE
DESCRIPTION
Thème 1 :
découverte de la civilisation maya
Thème 2 :
des mythes et des légendes
Thème 3 : astronomie sans instrument
LE CONTENU “CIEL DES MAYAS”
CIVILISATION MAYA
L’ASTRONOMIE ET LES MAYAS
COMMENT FAISAIENT-ILS SANS TÉLESCOPE ?
LES ASTRES MAYAS
L’ANIMATION
ANIMER “CIEL DES MAYAS”
SAVOIR REPÉRER LES ÉTOILES DES MAYAS
LES CALENDRIERS 2010
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE
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SOUS LE CIEL DES MAYAS
Célèbre civilisation précolombienne, les Mayas ont
bravé la forêt amazonienne pour s’y installer. Ils ont
érigé des monuments majestueux permettant
d’honorer leurs dieux et d’observer la voûte céleste.
Dans cet enfer vert, observer le ciel étoilé est une prouesse. Véritables génies,
les Mayas ont construit des pyramides si hautes que la jungle est devenue un lieu
propice à la découverte des astres.
Lorsque la nuit tombe, la voûte céleste s’illumine de milliers d’étoiles donnant
vie aux mythes et aux légendes divines de ce peuple.
DÉCOUVREZ “CIEL DES MAYAS”
RELAIS D’SCIENCES
Depuis 10 ans, Relais d’sciences est
chargé de la diffusion de la culture
scientifique et technique auprès des
publics bas-normands.
Médiateur régional référent entre la
communauté scientifique et le public, il
vise à susciter la curiosité plus qu’à
transmettre des connaissances.
Riche de son expérience de terrain, il
développe ses activités pour soutenir
celles et ceux qui souhaitent
s’impliquer dans des actions de culture
scientifique et technique.
Relais d’sciences est reconnu d’intérêt
général et a reçu le label national
“Science et Culture, Innovation” du
Ministère en charge de la Recherche.
Relais d’sciences
Campus Effiscience
1 rue du bocage 14460 Colombelles
Tél : 02 31 06 60 50
www.relais-sciences.org
CONTACTS
“Ciel des Mayas” est une séance thématique de planétarium. Véritable mise en
situation, cette animation amène le grand public et les jeunes à comprendre
comment les Mayas, vivant dans la forêt tropicale humide, dépendaient de
l’observation et des prédictions de l’alignement des astres.
Plongé au cœur de la forêt tropicale du Mexique, “Ciel des Mayas” vous
emmène sous la voûte étoilée de cette civilisation précolombienne. Quelles sont
les étoiles et les constellations qui marquent les changements de saison et
influencent leurs calendriers ? Quelles sont les légendes et les Dieux qui
inspirent les Mayas dans leur façon de vivre et d’aborder le monde qui les
entoure ?
François MILLET
Responsable médiation scientifique
02 31 06 60 51
[email protected]
Jean-Marie FOUETILLOU
Service éducatif
02 31 06 60 54
[email protected]
Permanence le mardi, de 14h à 17h.
Avec “Ciel des Mayas”, laissez-vous surprendre par les légendes millénaires des
peuples mayas pour percer les secrets du ciel et des étoiles.
OBJECTIFS
Associer les sciences à la notion de plaisir chez le public.
Associer les questions de sciences avec des questions d’environnement
et de citoyenneté.
Proposer un regard croisé entre les sciences, la culture et la société sur
le thème abordé.
Changer le regard du visiteur sur le monde qui nous entoure.
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PRINCIPES
Des éléments d’accroche visuelle.
Des éléments de découverte autonome.
Des expériences ou manipulations animées.
LIEUX ET PUBLICS
Espaces publics ou culturels, centre de loisirs et écoles, fêtes et
manifestations.
Familles, jeunes de 6 à14 ans en classes ou centres de loisirs et adultes
individuels ou en groupes.
DÉCOR / SCÉNOGRAPHIE
L’animation “Ciel des Mayas” est réalisée grâce à un planétarium gonflable
“Cosmodyssée 2”. D’un diamètre de 4,5 mètres, il permet d’accueillir des
groupes de 10 à 15 personnes pour visualiser le Soleil, la Lune et jusqu’à 800
étoiles.
Ce dispositif nécessite :
• 1 espace de 60 m2 avec 2,60 m de hauteur de plafond minimum et une
possibilité de faire l’obscurité.
• 1 accès électrique.
Une protection du dispositif par des barrières ou des grilles de sécurité peut
être demandée pour les opérations grand public.
DESCRIPTION
Afin d’aborder les thèmes suivants, “Ciel des Mayas” invite les participants à
passer une nuit dans un campement installé au cœur de la forêt mexicaine sur
un ancien site maya.
THÈME 1 : DÉCOUVERTE DE LA CIVILISATION MAYA
Les Mayas ont mis en place au cœur de la forêt tropicale mexicaine des cités
tournées vers les dieux, dieux qui s’exprimaient aussi dans le langage des
étoiles.
THÈME 2 : DES MYTHES ET DES LÉGENDES
Guidés par leurs dieux et leurs prédictions, les Mayas transmettaient ces
légendes pour conserver la mémoire de leurs ancêtres.
THÈME 3 : ASTRONOMIE SANS INSTRUMENTS
Observer les étoiles et en avoir des connaissances aussi précises témoignent
d’un travail très méticuleux. Quels sont les techniques rudimentaires
utilisées par les Mayas pour élaborer la route des astres et mesurer les
distances de la voûte céleste ?
L’ensemble du dispositif “Ciel des Mayas” est géré en permanence par un
animateur scientifique professionnel de Relais d’sciences qui assure l’installation
du matériel, l’accueil et la gestion des publics.
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LE CONTENU
“CIEL DES MAYAS”
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CIVILISATION MAYA
L’histoire des peuples précolombiens peut se diviser en trois périodes
principales avec une période d’expansion au VIIIème siècle où régnait la splendeur
des Mayas :
- le Préclassique de 1600 avant Jésus-Christ à 250 après Jésus-Christ,
- le Classique de 250 à 900 après Jésus-Christ,
- et le Postclassique de 900 à 1542.
Chaque période se caractérise par un développement social et culturel distinct
des différents groupes mayas, jusqu’à la défaite face aux espagnols en 1548 et la
fin de la dernière cité Tayasal en 1697.
Quelques dates clés : vers 600-500 avant J.C. apparition des premiers centres
mayas, 219 après J.C. apparition de la dynastie de Tikal, 879 dernier monument
de Tikal, 1000 essor de Chitezn Itza et fin en 1250, 1511 premiers contacts avec
des espagnols.
Ce peuple indien d’Amérique centrale occupaient les territoires situés entre le
golfe du Mexique et la Mer des Caraïbes, sur une partie du Mexique, du
Guatemala, du Salvador, de l’Honduras et le Belize actuels.
Répartition géographique des
Mayas
(Crédits : www.tlfq.ulaval.ca)
Tikal au temps des Mayas
(Crédits : www.authenticmaya.com)
Tikal vu de coté
(Crédits : le monde perdu des Mayas)
Situés en plein cœur de la forêt tropicale, les Mayas ont érigé de nombreuses
cités, définissables aujourd’hui comme des cités états. Composée de temples, de
pyramides ou de palais, chaque cité fonctionnait indépendamment des autres en
cultivant sa spécificité. Elle était gérée par un roi responsable du bon
fonctionnement, appelé seigneur sacré ou seigneur divin. Tantôt guerrier, il
cherchait à conquérir et agrandir les terres. Tantôt religieux, il célébrait des
rites. Le roi était assimilé à un dieu tout puisant, et ses exploits étaient mis en
scène sous forme de légendes gravées sur les temples. Selon la politique du roi
dirigeant, les Mayas cherchaient ou non à conquérir d’autres espaces en
soumettant les peuples aux alentours.
Les archéologues ont dénombré 70 cités sur l’ensemble du territoire maya, dont
deux particulièrement grandes : Calacmul et Tikal. Tikal possédait d’ailleurs 12
temples et la plus haute pyramide culminant à 64 mètres de hauteur. On imagine
facilement la difficulté qu’ont eu les Mayas pour concevoir et réaliser ces
fameuses pyramides. Sans outil métallique, façonner des blocs de pierre devait
être un travail très dur sachant que pour chaque nouveau roi, les pyramides
devaient être encore plus hautes. La pyramide-temple du Grand Jaguar culminait
à 45 m avec 9 plates-formes ornées de pierres sculptées et comportant
plusieurs tombes royales.
D’ailleurs, les deux grandes cités s’opposaient et tentaient de s’écraser
mutuellement. Tikal domina un temps devant Calacmul, puis faiblit face à elle et
son allié. Tikal réussit ensuite à capturer le souverain de Calacmul. Mais elles ne
se remettront plus jamais de ces luttes et déclineront vers 600 !
Les plus riches Mayas, possédant des dents incrustées de pierres semiprécieuses, se paraient de bijoux en jade, symbolisant la vie et l’immortalité,
tandis que les paysans vivaient simplement dans des constructions modestes : de
petites maisons faites de murs en torchis avec un toit de branchages. Leurs
vêtements et les chaussures étaient faits en peau de jaguar pour les plus riches,
symbole de force et de beauté, alors que les autres portaient des pagnes en
coton et des bracelets aux chevilles. Leurs coiffures se composaient de plumes
d’ara et de quetzal, un oiseau sacré chez les Mayas.
Vivre dans l’enfer vert de la jungle tropicale pendant plusieurs siècles, a
nécessité de l’ingéniosité de la part des Mayas.
En effet, pour protéger les constructions de la cité contre les infiltrations d’eau,
des enduits d’une épaisseur de 7 cm recouvraient le fond des réservoirs, les
murs mais également les toits. Ils étaient peints ensuite avec un pigment rouge,
symbole de vie et de pureté.
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De plus, la région étant calcaire et poreuse, la rétention de l’eau pose problème
car elle est absorbée automatiquement malgré la saison humide et l’abondance
des pluies. Les Mayas ont donc mis au point un système de récupération des
eaux de pluies. La place centrale de la cité était construite sur un plan incliné,
l’eau ruisselait donc sur 75 mètres, très précisément, vers une gigantesque
citerne, elle-même reliée à deux autres réservoirs (cf. schéma page 6).
Retenir l’eau était primordial pour l’agriculture et pour nourrir la population. Il a
été estimé que Tikal s’étendait sur 12 km2, avec 3000 bâtiments, 8 à 10 000
habitants ou 60 000 en comptant ceux vivant en périphérie de la ville ! La vie
des Mayas était donc axée principalement autour de l’agriculture pour nourrir
l’ensemble de la population.
Le mois d’avril est celui de la fin de la saison sèche, les paysans débroussaillaient
et brûlaient la forêt, juste ce qui était nécessaire, pour préparer les terrains aux
semis de graines de maïs, de haricot noir, de manioc et de courge. C’est ce
qu’on appelle la culture sur brûlis.
Chaque année, ils changeaient d’emplacement afin d’éviter l’épuisement des
terres. Pendant la période de repos, la végétation se renouvelait. Ils évitaient
aussi la monoculture pour ne pas appauvrir les sols, et ils pouvaient pratiquer la
culture en terrasse.
Aujourd’hui encore, les descendants des Mayas utilisent cette méthode de
culture. Les paysans plantaient, et plantent toujours, le maïs avec un simple
bâton.
Le maïs est une plante sacrée, la légende raconte qu’une déesse a dû le moudre
9 fois pour en faire de la farine. Mélangée à de l’eau, elle créa une pâte qui servit
à réaliser des galettes qui elles-mêmes firent les premiers hommes.
Le maïs est l’aliment de base de l’alimentation, il est consommé tendre les
premières semaines, puis en farine, bouilli ou en galette ; c’est la céréale la plus
consommée au monde.
Le semis avait lieu en mai et la récolte en octobre ou en novembre avec le
début de la saison sèche. Les Mayas consommaient aussi des fèves de cacao
mélangées avec des épices et de l’eau, tout simplement !
Plus qu'un simple culte envers les dieux, la vie religieuse et ses manifestations
semblent également liées au culte des ancêtres. Les stèles ou inscriptions de
Copán, par exemple, représentent le roi entouré de ses ancêtres et de son
lignage. Les tombeaux et les pyramides sont les signes architecturaux du pouvoir
d'une dynastie, et les peintures murales, telles celles de Bonampak, glorifient ses
actions. La cosmogonie maya est le reflet d'une vision du monde pessimiste. Le
roi, par les rites et par ses actes, assure la pérennité du monde.
Itzamma
Dieu du ciel, de la nuit et du jour
(Crédits : www.mexique-voyages.com)
Ix chel
Déesse de la Lune, des inondations
et des orages
(Crédits : www.mexique-voyages.com)
Les Mayas ont une multiplicité de divinités qui recevaient pour symboles
culturels des éléments naturels : sources, nuages, vent, etc. Ils étaient vénérés
régulièrement par des offrandes ou des fêtes religieuses.
Itzamna (maison de l’iguane) était le dieu du ciel, de la nuit et du jour.
Importante divinité de la mythologie maya, il était supposé être le fils d'Hunab
Ku, le créateur. Il était représenté sous les traits d'un aimable vieillard aux joues
creuses, au nez busqué et proéminent. Sa bouche était édentée ou garnie d'une
seule dent.
Dans l’exercice de ces deux dernières fonctions, il était étroitement lié à Kinich
Ahau, le dieu du Soleil, que l'on adorait particulièrement à Izamal au nord du
Yucatán. Itzamma était sans doute l’époux d’Ix Chel, la déesse de Lune
(également déesse des inondations et des orages responsables des tempêtes
tropicales). Cette déesse de la maternité a inventé l’art du tissage, tandis que
son époux inventa l'écriture, les livres et établit les rites des cérémonies
religieuses. Il donna un nom aux diverses contrées du Yucatán où il enseigna la
médecine aux guérisseurs.
C'était une divinité bienveillante qui était plutôt adorée par les classes riches de
la société.
Chac
Dieu de la pluie, du vent, du tonnerre et
de la foudre
(Crédits : www.mexique-voyages.com)
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Itzamma était l’objet d’un culte au début de chaque année : on lui sacrifiait un
chien voire un homme. Le sacrifié était précipité du haut d’une pyramide. Une
fois au sol, on lui arrachait le cœur pour en faire l’offrande au dieu.
Pour honorer les dieux, les sacrifices humains étaient pratiqués ; afin de vénérer
le dieu Chac, les Mayas choisissaient de jeunes enfants ou adolescents purs qu’ils
jetaient dans des grottes remplies d’eau. Pour eux, la vie de jeunes victimes était
très précieuse. S’ils étaient encore vivant 12h après, ils devenaient des oracles.
Chac, le dieu de la pluie, du vent, du tonnerre et de la foudre, et par extension
de la fertilité et de l’agriculture, était représenté avec une longue trompe et
deux défenses se recourbant en bas de sa bouche.
Territoire maya au XIème siècle
(Crédits : le monde perdu des Mayas)
Au Xème siècle, les Mayas des basses terres disparaissent soudainement. Cela est
peut-être due à une diminution des rendements agricoles et à une augmentation
de la population. En l’absence de suffisamment de nourriture, les Mayas auraient
cessé de construire des stèles, seraient morts de faim et/ou auraient quitté les
villes. Les guerres et les rivalités incessantes entre cités auraient entraîné la
chute de la civilisation maya. Les cités Tikal et Calacmul ont été pillées et
saccagées laissant peu d’informations aux archéologues.
Au XIème siècle, de nouvelles cités apparaissent au niveau du Yucatán dont
Chichen Itza. Une nouvelle culture a vu le jour avec des rituels de sacrifice plus
fréquents, une modification des croyances concernant la mort, et l’apparition
d’un nouveau dieu : Kukulcan le serpent à plumes. Les Mayas ont construit des
pyramides rectangulaires à 9 niveaux pour vénérer d’autant plus les dieux.
Pourtant le même schéma se répéta et les Mayas tombèrent dans le chaos, les
dirigeants ont été les premiers touchés par la disparition.
Peu à peu la végétation a recouvert les temples et les pyramides, la forêt a repris
le dessus sur les cités de cet incroyable peuple.
Dans un univers instable, en l'absence d'une technologie élaborée et en étant
confrontés à une croissance de population permanente, les Mayas n'ont pu faire
face au destin qu'ils redoutaient tant. La guerre et les crises internes ont
entraîné la décadence puis la chute de leurs cités. Grâce à leurs capacités
d'adaptation ou à des apports étrangers, comme ceux des Toltèques, certaines
régions ont échappé un temps au sort commun (cités du Puuc, Uxmal, Sayil ou
Kabah). Au postclassique, Chichén Itzá a même pu être, pour une brève période,
à la tête d'un véritable État. Mais les cités du Yucatán furent à leur tour frappées
par les conflits. Chichén Itzá fut abandonnée vers 1200, puis vint le tour de
Mayapán ; ensuite le Yucatán se divisa en provinces rivales autour de deux
centres mineurs : Tulum ou Tayasal.
Quand les Espagnols tentèrent de pénétrer au Yucatán, la division régnait mais la
conquête n'en fut pas facilitée : le Yucatán ne fut soumis qu'en 1540 et Tayasal
tomba en 1697. Un siècle et demi plus tard, les insurrections de la guerre des
castes montreront le caractère superficiel de la conquête.
L’ASTRONOMIE ET LES MAYAS
Les Mayas ne pratiquaient pas l’astronomie comme nous le faisons aujourd’hui ;
observant le ciel, ils cherchaient à mettre en place une grille spatiale et
temporelle dans laquelle ils pouvaient se situer. Pour cela, ils ont créaient 3
calendriers avec comme base commune l’importance du Soleil. Pour eux, suivant
des cycles de création et de destruction, le Soleil était le cinquième brillant au
dessus de leurs têtes, les quatre autres ayant totalement disparus ! Le calendrier
maya a débuté le 13 août 3114 avant notre ère et se finira le 21 décembre 2012
avec la fin du cinquième Soleil.
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Considérés comme des élites, ce sont des prêtes astronomes qui pratiquaient
l’astronomie ; ils réalisaient des prédictions du futur et possédaient de ce fait, un
grand pouvoir politique.
Ils scrutaient les objets du ciel, en particulier certains pour définir leur course
dans la voûte céleste.
On sait aujourd’hui, grâce à l’étude de la disposition des temples ou autres
bâtiments, que le peuple maya a construit des cités de façon très précise, elles
étaient orientées vers des astres particuliers qui marquaient tous un événement.
La plupart de ces constructions étaient, d’ailleurs, des observatoires à travers
lesquels des fenêtres qui pointaient un événement particulier, par exemple le
lever de Sirius ou le coucher des Pléiades.
Un excellent exemple d’orientation astronomique est présent dans le
bâtiment J de Monte Alban, originairement construit en 275. La construction
en forme de flèche pointe approximativement vers le coucher de cinq des
plus brillantes étoiles du ciel. De plus, en traçant une ligne perpendiculaire
aux marches en face de la ruine du bâtiment J, nous pouvons apercevoir le
lever de Capella. Il semble également que lorsque nous observons Capella se
lever dans cette direction, cet événement coïncide avec le passage du Soleil
au zénith. Différents indices ont été retrouvées témoignant de cette
hypothèse, par exemple, un tube zénith situé sur le même site.
La pyramide d’El Tajin à Mexico est également l’hôte de nombreux
alignements astronomiques. Elle est constituée de 365 niches, une pour
chaque jour de l’année. Ce site est parmi les plus anciennes reliques
astronomiques que nous avons retrouvées en Amérique, de simples
monticules de terre datant d’un siècle avant notre ère !
Autre exemple de monument, l’observatoire de Chichen Itza permettant
d’observer le ciel à 360°. Les points cardinaux sont décalés à 17° afin que le
serpent à plumes apparaissent avec l’ombre des marches de l’escalier au
moment du solstice et de l’équinoxe. L’alignement des coins se prolonge
avec la ligne d’est en ouest, et Vénus pointe à l’horizon au même moment
avec un décalage de la structure à 27°.
Tikal vue de dessus
(Crédits : le monde perdu des Mayas)
L’orientation et la construction de la pyramide sont telles qu’au moment précis
des équinoxes de printemps et d'automne, le Soleil produit avec les arrêtes de la
pyramide une ombre portée qui font croire que les grosses têtes de serpents
aux pieds des escaliers de la pyramide sont prolongées par le corps ondulé de
l’animal. Ce serpent n'est autre que le dieu serpent à plumes Kukulkan.
Il est clair que l’alignement des ruines mayas et l’emplacement des divers objets
célestes montrent l’engouement des Mayas pour le ciel. Ils l’associaient à
plusieurs événements terrestres et à leurs croyances religieuses. Ils observaient
l’actuel et le passé pour prédire le futur et faisaient plus de l’astrologie que de
l’astronomie. Pour eux, ce n’était qu’un outil leur permettant de comprendre la
dynamique céleste perçue comme la résidence des dieux.
Tikal et le serpent à plumes
(Crédits : le monde perdu des Mayas)
Chacun des sites mayas est constitué d’une douzaine de collines artificielles et
probablement l’hôte d’anciens temples, habitations ou greniers aujourd’hui
disparus. Au centre de ces sites, nous retrouvons quatre collines plus élevées
disposées à la manière d’un trèfle à quatre feuilles. Pour un observateur se
tenant sur l’une de ces collines durant la plus courte journée de l’année, il
pourra observer vers la colline opposée l’endroit où le Soleil se lèvera et
marque de ce fait, le début de l’année maya.
La base carrée de la pyramide joue un rôle sur le calendrier. En effet, la
civilisation maya a développé à un degré très avancé l’astro-architecture qui
consiste à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural.
Ainsi, la pyramide présente 4 faces, chacune divisée en 9 plateaux et portant un
escalier de 91 marches. Le nombre total de marches égale donc le nombre de
jour dans l’année (4*91=364 + le plateau au sommet = 365).
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COMMENT FAISAIENT-ILS SANS TÉLESCOPE ?
Par des observations effectuées à l’œil nu et avec des instruments
rudimentaires, les Mayas ont réussi à connaître le mouvement apparent des
astres et des cycles du temps. Ils utilisaient des gnomons, alidades, et peut-être
un bâton de Jacob. Certains hiéroglyphes montrent même l’emploi de deux
bâtons croisés servant d’outil de mesure pour estimer l’écartement apparent de
deux astres.
Gnomom
(Crédits : www.astrosurf.com)
Alidade
(Crédits : www.perso.numericable.fr)
Bâton de Jacob
(Crédits : www.lamap93.free.fr)
Bâton de Jacob
(Crédits : www.antiquites.delalande.fr )
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Le gnomom est un cadran solaire, qui met en jeu l’ombre et la lumière,
l’aiguille projette l’ombre du Soleil sur un plan de marbre ou sur le sable
(invention grecque).
On place l'alidade sur une table ou une planchette. Un repérage consiste à
mettre en coïncidence les deux orifices avec un point visé au loin. On vise
ensuite un second point. Passant ainsi d'une visée à l'autre, on mesure et on
marque sur la table l'angle que font les deux directions choisies, que l'on peut
mesurer ensuite au rapporteur.
L’alidade (sources : inrp.fr) sert à mesurer la direction d’un objet, un astre par
exemple, sur un plan horizontal par rapport à une direction de référence.
L'alidade sert à opérer la mesure d'angles. Elle consiste en une règle (de l'arabe
alidada) qui porte un système de visée dit à pinnules, (du latin pinnula "petite
aile"). Ce sont deux plaques de cuivre fixées perpendiculairement, par des
charnières aux extrémités de l'alidade, et percées d'orifices étroits : petit trou,
fente étroite sans fil, fente avec fil médian (dioptre).
D'ordinaire, l'alidade est employée comme composante des appareils de
géodésie. Dans la plupart des cas, l'alidade est montée de façon à pivoter au
centre d'un cercle gradué, comme sur le graphomètre ou l'astrolabe. On
attribue à Thalès de Milet (640-548 avant J.C.) les débuts de la géodésie ; il aurait
rapporté d'Egypte les fondements de la géométrie. Hipparque (2ème siècle avant
J.C.) se servait des pinnules (ou dioptres) et de l'astrolabe dont on lui attribue
l'invention.
Le bâton de Jacob (inventé en 1342 par Levy ben Gerson) permet de
mesurer les hauteurs. Il fut l’instrument des découvreurs et permit à Vasco de
Gama de mesurer sa latitude à une trentaine de kilomètres près, en corrigeant
régulièrement sa position déduite de son cap et de sa vitesse. Il est formé d’une
longue,tige qui peut atteindre 1,20 mètres, sur laquelle coulisse une double
équerre appelée marteau. Il y en a souvent trois, de hauteurs respectives de 30
cm, 15 cm et 4 cm. La tige est graduée en degrés. L’observation directe du soleil
étant dangereuse, on place un petit écran perpendiculaire à la tige à l’opposé de
la visée. Dos au soleil, l’observateur place son œil à l’extrémité de la tige et fait
coulisser le marteau en maintenant la pointe basse sur l’horizon jusqu’à ce que
l’ombre de la pointe haute soit projetée sur l’écran dans l’alignement formé par
l’œil, la pointe basse du marteau, l’écran et l’horizon. Il n’y a plus qu’à lire la
graduation sur la tige. Pour le calcul de la hauteur d’une étoile, l’observateur,
face à l’étoile, place son œil à l’extrémité de la tige et fait coulisser le marteau
jusqu’au moment où il voit l’horizon sur la pointe basse du marteau et l’astre
sur la pointe haute.
Cet instrument est très facilement réalisable en classe, mais le maniement est
difficile et les mesures très approximatives (il est difficile de placer l’œil sur le
zéro de la graduation, à moins de s’éborgner !). Néanmoins, c’est un bon début
tout en étant une façon de travailler la proportionnalité.
LES ASTRES MAYAS
Les Mayas avaient repéré les cinq étoiles les plus brillantes du ciel, elles avaient
des symboliques particulières : Sirius, Canopus, Arcturus, Alpha du Centaure et
Véga. Les scientifiques ont retrouvé un bâtiment qui le prouve avec une
orientation astronomique parfaite à Monte Alban. La construction se dessine
sous la forme d’une flèche qui pointe approximativement vers le coucher de
cinq des plus brillantes étoiles du ciel.
Linda Schele, une spécialiste en iconographie de la civilisation maya, a recensé
quelques noms mayas des constellations en étudiant les glyphes (transcription
graphique d’un signe typographique symbole utilisé par les mayas) présents sur
les temples ou pyramides :
- le nom maya Kuc pour le Bélier signifie vautour,
- le nom maya Xoc pour la Balance signifie requin,
- le nom maya Kuh pour le Taurus signifie chouette,
- le nom maya Sinan Ek pour le Scorpion signifie scorpion,
- le nom maya Ak Ek pour les Gémeaux signifie tortue,
- le nom maya Chan pour le Sagittaire signifie serpent à sonnettes,
- le nom maya Balam pour le Capricorne signifie jaguar,
- le nom maya Ok pour le Cancer signifie chien,
- le nom maya Zotz pour le Poisson signifie chauve-souris,
- le nom maya Chitam pour la Vierge signifie pécari.
Certaines de ces constellations ont été choisies pour alimenter l’animation et
sont détaillées plus loin.
L’apparition des constellations est fortement liée aux saisons du Mexique.
Contrairement à nos régions où il en existe quatre, au Mexique on en distingue
seulement deux :
- La saison sèche du mois de novembre à avril : le temps est aride et chaud
avec peu de pluie. Le mois de novembre est le plus agréable dans le Yucatán ;
sinon les mois de novembre à janvier sont sujets aux tempêtes d'hiver du
Mexique à Cancun et Cozumel.
- Et la saison des pluies du mois de mai à octobre : c’est la saison des
intempéries du Mexique, lorsque le risque de tempêtes tropicales et des
ouragans est le plus élevé. La pluie peut être encore présente et les
températures sont plus basses en raison de fortes pluies sporadiques.
Durant la saison des pluies, une saison humide a lieu de mai à juillet où les
températures mexicaines peuvent être insupportables, le temps est alors chaud
et collant.
Tous les astres avaient un rôle à jouer dans les prédictions mayas. Les comètes,
par exemple, incarnaient les objets les plus captivants. Ils croyaient qu’elles
avaient un lien direct avec le monde des humains sur Terre et annonçaient la
mort d’une personne noble.
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Saison sèche (de novembre à avril) :
Très vénérée par les Mayas, la voie lactée, visible toute l’année, symbolise un
grand serpent. Elle a été appelée Chan Wakah, le mot maya « wak » signifie six
ou debout tandis que les mots « Chan » ou « K'an » signifient quatre, serpent
ou ciel. Dans le ciel nocturne, la voie lactée a pris la forme d’un Serpent des
Visions. C’est un animal essentiel puisqu’il permet aux rois mayas de
communiquer avec l’univers surnaturel. Il possède deux têtes, l’une située dans
le monde naturel, l’autre dans le monde surnaturel. Les divinités et les ancêtres
peuvent s’introduire dans l’une des grandes gueules de l’animal, se déplacer dans
son corps et ressortir par la tête située dans le monde des mortels.
Ils ont également appelé la voie lactée, l'Arbre du Monde, qui était représenté
par un grand et majestueux arbre en fleurs, la Ceiba. L'Arbre du Monde a été
dressé quand la constellation du Sagittaire était visible à l'horizon.
Selon la légende, la voie lactée se leva de l'horizon vers le Nord. Les nuages
d'étoiles qui formaient la voie lactée étaient considérés comme l'arbre de vie où
toute vie naissait. La voie lactée était perçue comme la route mythique
qu’empruntaient les âmes voyageant des profondeurs souterraines vers les cieux
de l’au-delà.
Un élément majeur de l'Arbre du Monde incluent le monstre K'awak, une tête
géante avec un proche parent dans son front. Ce monstre était aussi une
montagne ou monstre Witz. Un bol de sacrifice sur sa tête contenait une lame
de silex qui représentait le sacrifice, et le glyphe Kimi qui représentait la mort.
L'écliptique est parfois représentée comme une barre traversant le grand axe de
l'Arbre du Monde, ce qui forme une sorte de croix chrétienne. Au sommet de
l'Arbre du Monde, nous trouvons un oiseau qui a été appelé Itzam Ye, la divinité
principale des oiseaux.
Quand la Voie lactée dominait le ciel, elle a été appelée le serpent blanc sans os,
cette partie de la Voie lactée était visible également pendant la saison sèche. Elle
n'était pas brillante comme les nuages d'étoiles qui dominaient le ciel au nord de
l'équateur pendant les mois d'été, mais les observateurs à des endroits sombres
pouvez facilement voir sa lueur. Il est possible que les mâchoires du serpent
blanc sans os étaient représentées par le monstre tête K'awak.
Janvier à août : Orion, dénommé par les Mayas Ak Ek ou Etoile de la Tortue,
est représenté comme une tortue avec trois pierres sur le dos, appelées Tun. La
carapace de la tortue est un symbole de la terre, comme le dos du crocodile au
pied de l'Arbre du Monde. Il existe un mythe de la création selon lequel lorsque
le ciel se lèvera (il n'a pas encore été soulevé), apparaîtront la constellation
d’Orion, dont les étoiles de la ceinture étaient ses enfants, et celle des
Gémeaux, qui était symbolisée aussi comme une tortue.
Selon un mythe très ancien, la Terre repose sur une grande Tortue qui flotte à la
surface d’un vaste océan primordial.
Le Popol Vuh, une conception de l'histoire fondée sur une succession d'ères
ponctuées par des déluges ou des incendies, s'avère être le véritable mythe maya
de la création depuis les périodes préclassique (peintures murales de San
Bartolo) et classique (Quiriguá de la stèle C conservé par Maya le K'iche
postclassique dans les hautes terres du Guatemala). Dans ce livre, Ak Ek était
considéré comme le premier père, connu aussi comme Hun Hunahpu le dieu du
maïs. Ses enfants étaient les jumeaux Hero, Hunahpu et Xbalanqué, qui ont été
fondamentaux dans la mythologie.
Les Mayas ont utilisé trois étoiles dans la constellation d'Orion : la géante bleue,
Rigel, l'étoile Saiph et l'étoile de la ceinture, Alnitak. Ces trois étoiles formaient
un triangle équilatéral, appelé, les trois pierres du foyer. Elles représentaient
donc le foyer maya, qui était un lieu entre la terre et le ciel, mais aussi le
fondement même de la maison maya.
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Directement dans le centre des trois pierres du foyer, on trouve la nébuleuse
brumeuse d'Orion M42 nommée par les mayas la fumée du foyer. Le foyer
agissait comme la flamme appelée K'ak.
Vers l'aube, dans la nuit de la création du 13 août, la constellation d'Orion
arrivait au zénith. Le K'iche se réfère toujours à cette triade d’étoiles brillantes
d'Orion et à la nébuleuse brumeuse de sa ceinture.
30 janvier : Le lever de Capella, étoile double qui fait partie de la constellation
du Cocher, était observée chez les Mayas lorsque que le Soleil était au zénith. Si
on trace une ligne perpendiculaire aux marches en face de la ruine du bâtiment J
de Monte Alban, nous sommes exactement sur l’observation du lever de
Capella.
15 février : Sirius est l’étoile la plus brillante de notre ciel, après notre Soleil
bien sûr, mais également dans le ciel des Mayas. Elle fait partie de la constellation
du Grand chien. Elle indiquait aux Mayas la fin des tempêtes d’hiver du Mexique
et la période propice à l’agriculture. Avec un temps chaud et aride, cette étoile
annonçait le moment de travailler dans les champs, de partir chasser, etc. Un
excellent exemple d’orientation astronomique, le bâtiment J de Monte Alban se
présente sous forme de flèche indiquant approximativement le coucher de
Sirius et des quatre autres étoiles les plus brillantes du ciel.
20 février : Castor et Pollux, et d’autres étoiles de la constellation des
Gémeaux, sont des étoiles qui font parties de la constellation de la Tortue.
Associées au mythe de la création et à Ak Ek, elles apparaîtront au moment où
le ciel se lèvera. La tortue est un animal important pour les Mayas. Leur survie
étant assurée par l'agriculture, ils pensaient que les tortues pouvaient apporter
la pluie et faire pousser les cultures.
15 mars : Canopus fait partie de la constellation de la Carène. Cette étoile a
été identifiée par les Mayas comme étant la seconde étoile la plus brillante du
ciel.
20 avril : L’étoile Polaire, forme une partie d'une constellation que les Mayas
appelaient Ah Chimal Ek, les étoiles de Protection, parce qu'elles dessinaient une
forme géométrique autour de la Polaire et semblaient la protéger en tournant
autour comme des gardes. Elles leur servaient aussi d'horloge nocturne. L'étoile
polaire était visible dans le ciel des Mayas en avril mais n’était pas au centre de la
sphère céleste pour eux. Cette étoile, qui fait partie de la constellation de la
Petite Ourse chez nous, symbolise le Dieu des voyageurs, Xaman Ek ou Xamen
Ek, dieu guide et protecteur des marchands. Il était aussi nommé Ah Chicum Ek,
l'étoile qui guide. Toujours dépeint avec un visage au nez retroussé et des
inscriptions noires particulières sur la tête, les marchands mayas offraient à
Xaman Ek de l'encens qu'ils brûlaient sur de petits autels situés près des routes.
L’étoile polaire était utilisée par les voyageurs afin de s’orienter sur Terre.
Xaman Ek était bienveillant et collaborait avec Chac (voir page 7), le dieu de la
pluie, du vent, du tonnerre et de la foudre, et par extension de la fertilité et de
l’agriculture, qui était représenté avec une longue trompe et deux défenses se
recourbant en bas de sa bouche.
Il y avait un Chac différent pour chaque point cardinal et associé à une couleur
particulière :
- Chac Xib Chaak - le rouge, à l'Est ;
- Sac Xib Chaak - le Blanc, au Nord ;
- Ek Xib Chaak - le noir, à l'Ouest ;
- Kan Xib Chaak - le Jaune, au Sud.
Soit ils étaient considérés comme quatre manifestations du même dieu, soit
comme ses quatre assistants.
Xaman Ek
Dieu guide des voyageurs
(Crédits : www.mexique-voyages.com)
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Saison des pluies (de mai à octobre) dont saison humide
(de mai à juillet) :
L’apparition de l’étoile Alpha du Centaure marque la fin de la saison sèche et le
début de la saison des pluies, qui commence en mai et se termine en octobre.
20 mai : Cette quatrième étoile, la plus brillante de notre ciel et également
l’étoile la plus brillante de la constellation du Centaure, signe également le début
de la saison humide de mai à juillet ; on assiste à des risques de tempêtes
tropicales, à des ouragans et à des températures très élevées rendant
l’atmosphère chaude et collante. Cette période peut devenir très vite
insupportable !
20 juin : Arcturus est la troisième étoile la plus brillante de notre ciel et fait
partie de la constellation du Bouvier.
30 juin : La tête de la constellation du Serpent est visible, et le 21 août la
queue apparaît.
Les serpents sont présents un peu partout sur les temples. Cette grande
gueule ouverte qui orne la plupart des temples représente souvent
l’ouverture d’une chambre ou d’une grotte sacrée dans les pyramides. Le
prêtre porte le nom du serpent à sonnette : Tzab Can.
Chez les amérindiens, le serpent est ailé et prend la forme du dieu Kukulcan
(ou Quezacoalt chez les Aztèques). C’était le dieu serpent à plumes, pacifique
et éducateur qui a inventé le tissage, la céramique et le zéro, en
mathématiques, notion très importante avec les calculs utilisés en
astronomie.
Selon la légende maya, un homme qui tombait en extase après avoir offert
son sang possédait la vision du serpent et pouvait accéder au monde des
esprits et communiquer avec les divinités.
20 juillet : La constellation du Scorpion représente tout simplement un
scorpion, en utilisant les pinces de la constellation de la Balance. Elle est
traversée par le Soleil du 23 novembre au 29 novembre. Son étoile la plus
brillante se nomme Antarès, dont le nom signifie rivale de Mars. C’est une
géante rouge souvent comparée à une pierre précieuse : le rubis qui illumine le
corps de la bête.
Cet animal a de tout temps inspiré aux humains crainte, fascination ou
répulsion. Le scorpion est nocturne et parfaitement adapté à son
environnement. On en trouve beaucoup dans les contrées mexicaines. Habitant
des forêts, et parfois même de nos maisons, il est un symbole mythologique et
astrologique. Les scorpions ont survécu depuis 425 millions d'années dans les
conditions les plus extrêmes. Pour les Mayas, la déesse Scorpion habite à la fin
de la voie lactée et lorsque le Scorpion se lève à l’Est, la constellation d’Ak Ek se
couche comme pour éviter le danger.
Fin de la saison humide (de mai à juillet) reprise saison
des pluies (de mai à octobre) :
15 août : Lorsque Véga, appartenant à la constellation de la Lyre et la
cinquième étoile la plus brillante du ciel, apparaît, cela marque la fin de la saison
humide et le retour à la saison des pluies sans chaleurs insupportables.
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20 août : La constellation du Sagittaire est traversée par le Soleil du 22
novembre au 21 décembre. Son nom maya est Chan, signifiant serpent à
sonnettes. Son importance relève de sa position centrale dans la voie lactée qui
représente une route avec en son centre un passage pour une planète, le Soleil
ou encore la Lune. Le sagittaire devient un lieu privilégié.
20 septembre : c’est la constellation du Jaguar, nom maya balam,
(constellation du Capricorne) qui est à son méridien. Cet animal est le plus
craint et le plus respecté de la forêt car il occupe le niveau supérieur de la
chaîne alimentaire, comme les humains. Ensemble, ils se partagent la forêt
tropicale.
Il est le symbole du pouvoir (un rang social élevé) et de l’autorité. Il s’associe
aux dieux, surtout en temps de guerre.
On observe d’ailleurs dans les peintures murales des Mayas, que la peau du
jaguar est employée pour réaliser des costumes que portent les dirigeants.
Souvent, les chefs mayas sont représentés assis sur un trône sculpté de jaguars.
Dans l'art maya, cet animal est représenté dans son habitat naturel, peint sur les
murs des cavernes et sur les vases. Il symbolise, comme tous les dieux mayas, la
nuit, les grottes et le monde souterrain. Au cours de son voyage nocturne à
travers le monde souterrain, le Jaguar est le feu terrestre identifié comme une
étoile ou une constellation.
C’est pourquoi il est souvent représenté sur les brûleurs d'encens, et il est relié
aux rituels du feu amorçant sa transformation stellaire. Le peuple maya l’associe
aussi à des transformations chamaniques.
Sa peau tachetée rappelle l'aspect du ciel nocturne. Le noir symbolise le Jaguar
dieu des Enfers, la nuit à l’opposé du jour (le soleil Kinich Ahau), tandis que la
couleur clair symbolise la lumière, le dieu Jaguar de la Haute mondiale. Etant
nécessaires, ces deux dieux Jaguar étaient considérés soit sans jugement de
valeur, soit par rapport à leurs aspects du bien ou du mal. Ils ont participé à la
création du Monde avec le Créateur, et ont aidé à l’améliorer.
Saison sèche (de novembre à avril) :
A partir du mois de novembre, la saison sèche se caractérise par un temps aride
et chaud avec peu de pluie au Yucatan. De novembre à janvier les tempêtes
hivernales du Mexique sont fréquentes à Cancun et Cozumel, l’île au sud de
Cancun.
En décembre : Le retour de la saison sèche s’observe donc à travers le
regroupement d’étoiles nommées les Pléiades, appelées par les Mayas Tz’ab Ek.
Pour les Mayas, les Pléiades sont une foule ou l’extrémité de la queue d’un
serpent à sonnette. Cet animal est vraiment omniprésent ! Il est vrai que dans la
jungle tropicale, il existe de nombreuses espèces différentes de serpents.
Ces étoiles ne sont pas vraiment une constellation mais plutôt un regroupement
d’étoiles. Visibles à œil nu, 5 étoiles apparaissent puis progressivement 10 voire
11 étoiles deviennent visibles.
Lorsque les Pléiades apparaissaient dans le ciel matinal d’avril, le temps des
semences est venu. Les Mayas pouvaient prédire le moment où les Pléiades
allaient se lever avec l’observation d’autres constellations antérieures, ils étaient
donc en mesure de se préparer longtemps à l’avance pour cet événement.
Ce peuple croyait que les Pléiades figuraient au centre des différents niveaux
des étoiles fixes, c’est pourquoi les constructeurs de la cité Teotihuacan
alignèrent la rue principale vers les Pléiades. Des festivals étaient organisés
lorsque la ceinture d’Orion ou les Pléiades se levaient (ou se couchaient) à
l’horizon. Nous savons aujourd’hui que les Pléiades représentaient la place d'un
marché où s'agglutinait la foule des étoiles.
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Un calendrier sacré, Tzolk’in, qui ne compte que 260 jours, a été élaboré en
fonction des cycles des Pléiades, tandis qu’Alcyone, l’étoile centrale la plus
brillante, met 26.000 années pour faire le tour du Soleil.
Selon la légende de la création de l’Univers, les premiers hommes mayas sont
venus des Pléiades ; c’est pourquoi on retrouve dans les livres sacrés mayas une
relation très forte entre les Pléiades et le monde maya. Passée dans la mémoire
collective, les anciens se transmettaient l’histoire qui racontait comment
l'Univers venait des Pléiades.
Petite anecdote : il y a 10 ans, avec le télescope Hubble, les astronomes ont
découvert l’existence d’un lieu où naissent les étoiles dans une grande spirale
provenant du site des Pléiades.
Les Mayas regardaient également Alcyone, située à 30° du Taureau, l'étoile
centrale la plus brillante des Pléiades représentant la déesse de la Terre. Les
anciens ont tiré des leçons de son observation mettant en avant la compassion,
la sagesse supérieure, la vision et la conscience de la Terre.
Tous les 52 ans, on peut observer un alignement des Pléiades avec le Soleil. Dans
le site de Monte Alto, site préclassique précoce des Ujuxte dans les basses
terres du Pacifique, les Mayas observaient la montée et la chute des Pléiades à
l’endroit de stèles et des autels afin de réaliser leurs rituels. La position
particulière de ce regroupement d’étoiles dans le ciel possède un caractère
sacré puisqu’elle annonce le début des moissons. Elles agissent sur les temps
pour semer, récolter et même chasser. Elles servent également de guides aux
croyances culturelles et aux connaissances traditionnelles.
Les Mayas d'aujourd'hui dans le Guatemala continuent de guetter les Pléiades
pour commencer leurs semis pour l'année.
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Les étoiles n’étaient pas les seuls astres à être observés par les Mayas. La Lune
ou quelques planètes comme Vénus avaient également leur importance dans les
prédictions.
Les Mayas représentaient la Lune sous les traits d’une jeune femme à moitié
nue lorsqu’elle était croissante et que l’éclat de l’astre est très lumineux de la
Nouvelle Lune à la Pleine Lune. Elle devenait une vieille femme lorsqu’elle
décroissait et que l’éclat déclinait de la Pleine Lune à la Nouvelle Lune.
La Lune était le symbole de Ix Chel (voir page 7), la déesse de la Lune,
représentée lors de la période Classique comme une jeune femme avec un
lapin, ce dernier étant situé dans le Croissant de Lune.
La civilisation maya tenait compte des changements lunaires à l’aide d’un
calendrier spécifique Tun'Uc. Considérant que la période synodique lunaire est
proche de 29,5 jours, les Mayas ont réussi à élaborer un calendrier lunaire
proche de la réalité puisque leurs calculs étaient effectués sur 29 ou 30 jours, en
alternance. Grâce à ces connaissances impressionnantes, ils ont également pu
prédire les éclipses. Les scientifiques ont découvert des tables lunaires
permettant de prouver ce fait.
La précision dans les observations et les calculs des phases de la Lune,
également dans des époques très anciennes, montre l'importance fondamentale
de la Lune dans la civilisation maya.
Les Mayas avaient un almanach qui affichait le cycle complet d’une certaine
planète : Vénus, nommée Chak Ek. Elle était l'objet astronomique le plus
intéressant pour ce peuple, puisque dans le mythe maya, Vénus était la compagne
du Soleil. La raison est simple :Vénus est toujours proche du Soleil dans le ciel.
Ce peuple lui accordait toute son attention car qu’elle se levait avant le Soleil
comme l’étoile du matin (Ah-Chicum-Ek) ou après le coucher du Soleil comme
étoile du soir (Lamat).
Vénus a été bien identifiée comme étant la même objet qui se levait le matin
avant le Soleil et se couchait le soir après le Soleil puisqu’elle a été surveillée
attentivement par les prêtres astronomes pendant qu'elle se déplaçait. Ils ont
découvert qu’il fallait 584 jours (en réalité 583,92 jours) pour qu’elle effectue un
tour complet autour de la Terre.
Lorsque Vénus se levait le matin, ce moment était attribué à de la malchance et
tous les habitants demeuraient à l’intérieur de leur habitation, condamnant
toutes leurs fenêtres pour que la lumière maléfique n’entre pas à l’intérieur.
Les prêtres-astronomes calculèrent également la période synodique de Mars et
de Vénus. Leurs résultats aboutirent respectivement à 780 et 117 jours, en
comparaison avec 779,936 ,936 et 116 jours pour les valeurs modernes.
Cette planète était associée à une divinité importante, le dieu serpent à plumes,
Quetzalcoatl. Elle était dans ce cas nommée Xux Ek ou la grande étoile.
Statuette de Ix Chel et du lapin
(Crédits : http://www.goddessgift.net)
Cette planète a eu un fort impact psychologique sur les Mayas. Dans les
escaliers Dos Pilas, il a été montré que les Mayas faisaient coïncider leur
calendrier avec certaines de leurs guerres en se basant sur des points fixes de
Vénus et de Jupiter. Des sacrifices humains ont été réalisés car les Mayas
craignaient beaucoup le premier lever héliaque de Vénus. (En astronomie, le
lever héliaque d'une étoile est le moment où elle devient visible à l'Est au-dessus
de l'horizon à l'aube, et ce, après une période où elle était cachée sous l'horizon
ou était située juste au-dessus de l'horizon mais noyée par la luminosité du
Soleil).
Ce lever dans le pré-ciel de l'aube a été examiné par les Mayas et ressenti
comme un mauvais présage. Il était associée au messager annonçant la guerre de
la part de l'attaquant ou comme une incitation à prendre les armes.
L’intérêt des Mayas ne s’attarda pas aux planètes Saturne et Jupiter pour une
raison qui nous échappe encore.
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L’ANIMATION
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ANIMER “CIEL DES DES MAYAS”
Après avoir installé le planétarium (dans l’idéal la soufflerie vers le nord pour
être en concordance avec le ciel sous la toile) et déclenché la soufflerie, en
position maximale, on règle l’inclinaison sur 21° Nord, latitude de Cancun, ville
proche du Golfe du Mexique sur les territoires mayas. La voûte étoilée est
placée de façon à être sur la position du ciel de la date de l’animation. La
soufflerie est maintenue à force maximale pour que le planétarium reste gonflé
pendant l’entrée des participants.
La séance dure entre 30 et 45 minutes, les participants sont accueillis par
l’animateur qui se présente et explique le contexte d’Odyssée verte.
Une série de questions permet de se familiariser avec le public : Savez-vous ce
qu’on va faire pendant cette séance ? Savez-vous ce qu’est un planétarium ?
Certains ont-ils déjà observé les étoiles ? Qu’avez-vous vu ?
Aujourd’hui on ne va pas observer un ciel français, mais un ciel mexicain des
forêts tropicales. Connaissez-vous des noms de forêts tropicales humides (forêt
tropicale du Péten au Mexique ou la plaine du Yucatán, la plus connue la forêt
amazonienne) ? Où se trouvent-elles sur Terre ?
A l’aide d’une carte représentant la répartition des forêts tropicales humides
dans le monde (de la couleur pour représenter la civilisation maya et la France,
l’équateur est également présent), le public découvre le lieu d’observation et
peut le comparer à la France.
Consignes dans le planétarium :
- Etre calme et ne pas faire de bruit car les sons résonnent sous la voûte.
- S’asseoir au sol le long des parois, sans les toucher pour ne pas abîmer la
toile.
- Ne surtout pas toucher la boîte au centre qui est très fragile.
- Faire attention aux fils qui sont au sol, ne pas se prendre les pieds dedans
(même s’ils sont scotchés).
- L’entrée va se faire un par un, afin que le planétarium ne se dégonfle pas
trop vite. Se mettre à quatre pattes, passer entre les boudins, puis par la
petite porte, et aller s’installer.
- Une fois installé, on ne change plus de place.
- C’est l’obscurité à l’intérieur et vos yeux vont progressivement s’habituer.
- Avec un groupe de jeunes enfants vérifier qu’ils sont passés aux toilettes, il
faut éviter de rentrer et sortir car la lumière gène les yeux qui s’étaient
habitués.
Répartition géographique des
forêts tropicales
(Crédits : http://blogs.cherchenet.fr)
L’animateur entre en premier avec la lampe de poche pour accueillir et répartir
les participants. La lumière rouge est allumée afin d’avoir de la visibilité dans le
planétarium.
L’accompagnateur du groupe entre en dernier pour contrôler le groupe au
dehors et on précise qu’il doit entendre suivant pour envoyer quelqu’un d’autre.
Il est important de bien refermer la porte pour limiter les pertes d’air. On peut
baisser légèrement le volume de la soufflerie pour avoir moins de bruit. Le
public est installé tout autour du planétarium, sauf au niveau de l’entrée et des
fils, l’animateur est, quant à lui, proche du planétaire.
S’assurer que tout le monde est bien installé et commencer la séance.
Vous rappelez-vous où l’on est, dans quel pays ? A votre avis, à quoi ressemble la
forêt tropicale du Mexique ? Quel est le temps ? Quelles sont les températures
ambiantes ? Y a-t-il de l’eau ? Quels sont les animaux vivant dans ces régions ? Y
a-t-il des humains qui y vivent ? Si oui comment, dans quel habitat vivent-ils ?
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Connaître avant le début de l’animation des éléments de météorologie
concernant le site maya au Mexique à la date de l’animation : température,
pluviométrie, etc.
Pour chaque animation, choisir des éléments astronomiques marquants de la
période qui correspondent au jour de l’animation et présenter les Mayas ainsi
que leur histoire en fonction du public et du contexte.
En janvier au Mexique, c’est la saison sèche. Elle a commencé en novembre et se
terminera en avril, suivra ensuite la saison humide de mai à octobre. On observe
une période critique de juin à septembre / octobre caractérisée par des risques
de cyclones au niveau des côtes.
La température annuelle moyenne au Mexique est de 25°C. Il ne fait jamais
vraiment froid !
La vie au Mexique au temps des Mayas s’axait autour des divinités qui recevaient
pour symboles culturels des éléments naturels tels que le ciel, les nuages, le
vent, etc. Ce peuple leur vouait d’ailleurs des cultes qui régissaient leur vie au fil
des saisons et de leurs calendriers.
Itzamma était le dieu du ciel, de la nuit et du jour. Il était très important dans la
mythologie maya puisqu’il était, semble-t-il, le fils du créateur Hunab Ku.
Itzamma ressemblait à un aimable vieillard aux joues creuses. Il était représenté
avec nez busqué et proéminent, et soit avec une dent unique soit édenté.
Les Mayas liaient ce dieu du ciel au dieu du Soleil Kinich Ahau, et à Ix Chel, la
déesse de la Lune, des inondations et des orages dont il était sans doute
l'époux.
Divinité importante, il inventa l'écriture, les livres et établit les rites des
cérémonies religieuses. Il donna un nom aux diverses contrées du Yucatán et il
enseigna la médecine aux guérisseurs.
C'était une divinité bienveillante qui était plutôt adorée par les classes riches de
la société. Au début de chaque année, Itzamma était l’objet d’un culte : on lui
sacrifiait un chien voire un homme. Le sacrifié était précipité du haut d’une
pyramide. Une fois au sol, on lui arrachait le cœur pour en faire l’offrande au
dieu.
Les dieux étaient honorés sur terre et ils étaient aussi présents dans les cieux,
sous forme d’étoiles ou de constellations parmi d’autres représentations mayas.
La voie lactée symbolisait souvent un grand serpent. Le nom maya Chan Wakah
peut se traduire serpent debout. On peut la repérer dès janvier puisqu’elle est
visible toute l’année.
Selon la légende du créateur des Mayas Hunab Ku, la vie est sortie de la bouche
de ce serpent et lorsque les âmes voyageaient des profondeurs souterraines
vers les cieux de l’au-delà, elles empruntaient la route mythique de la voie
lactée.
Dans le ciel nocturne, la voie lactée a pris la forme d’un Serpent des Visions.
C’est un animal essentiel puisqu’il permet aux rois mayas de communiquer avec
l’univers surnaturel. Il possède deux têtes, l’une située dans le monde naturel,
l’autre, dans le monde surnaturel. Les divinités et les ancêtres peuvent
s’introduire dans l’une des grandes gueules de l’animal, se déplacer dans son
corps et ressortir par la tête située dans le monde des mortels.
Ils l'ont également appelé l'Arbre du Monde, qui était représenté par un arbre
en fleurs grand et majestueux, la Ceiba.
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Durant la saison sèche, quand la voie lactée domine le ciel, elle a été appelée le
serpent blanc sans os. Pas aussi brillante que les nuages d'étoiles qui dominaient
le ciel au nord de l'équateur pendant l'été, elle l’était suffisamment pour être
observée à des endroits sombres. Il est possible que les mâchoires du serpent
blanc sans os étaient représentées par le monstre tête K'awak.
Toujours pendant la saison sèche, en janvier, la constellation d’Ak Ek (ou l’étoile
de la Tortue) fait son apparition. Elle était représentée comme une tortue avec
trois pierres sur le dos, sa carapace symbolisant la terre. Il existe un mythe de la
création selon lequel, lorsque le ciel se lèvera (il n'a pas encore été soulevé),
apparaîtront les constellations d’Ak Ek, dont les étoiles de la ceinture étaient ses
enfants, et des Gémeaux qui symbolisait aussi une Tortue. Selon un mythe très
ancien, la Terre reposerait sur une grande Tortue qui flotterait à la surface d’un
vaste océan primordial.
Un mois plus tard, le 20 février, Castor et Pollux, et d’autres étoiles de la
constellation de la Tortue seront à leur méridien. La tortue est un animal
important pour les Mayas. Leur survie étant assurée par l'agriculture, ils
pensaient que les tortues pouvaient apporter la pluie et faire pousser les
cultures.
Le Popol Vuh s'avérait être le véritable mythe maya de la création où Ak Ek était
considéré comme le premier père, connu comme Hun Hunahpu le dieu du
maïs, le père des jumeaux Hero (Hunahpu et Xbalanqué) fondamentaux dans
leur mythologie.
Les Mayas ont utilisé trois étoiles dans la constellation d'Ak Ek : la géante bleue,
Rigel, l'étoile Saiph et l'étoile de ceinture, Alnitak. Ces trois étoiles
représentaient le foyer maya composé de trois pierres disposées en triangle : les
trois pierres du foyer. Le foyer, qui était un lieu entre la terre et le ciel, est le
fondement même de la maison maya. Directement dans le centre de ce triangle,
on trouvait la nébuleuse brumeuse d'Orion, M42, appelée la fumée du foyer. En
effet, le foyer agissait comme la flamme K'ak.
Le 30 janvier, les Mayas pouvaient observer Capella à son méridien. Cette étoile
était d’ailleurs observée du bâtiment J de Monte Alban construit en 275. Ce
monument est un excellent exemple d’orientation astronomique car le lever de
Capella s’observe au niveau d’une ligne imaginaire tracée perpendiculairement
aux marches en face de la ruine. Il semble également que lorsque Capella se
levait dans cette direction, cet événement coïncidait avec le passage du Soleil au
zénith.
D’ailleurs cette construction étonnante en forme d’une flèche pointait
approximativement vers le coucher de cinq des plus brillantes étoiles du ciel,
notamment Sirius en février puis Canopus en mars.
Le 15 février, Sirius, l’étoile la plus brillante de notre ciel après le Soleil bien sûr,
est à son méridien. Elle indiquait aux Mayas la fin des tempêtes d’hiver du
Mexique et la période propice à l’agriculture. Avec un temps chaud et aride,
cette étoile annonçait le moment de travailler dans les champs, de partir
chasser, etc.
Ak Ek
Les trois pierres du foyer
(Crédits : Relais d’sciences)
Le 15 mars Canopus est l’étoile, qui a été identifiée par les Mayas comme étant
la seconde étoile la plus brillante du ciel.
Quelques jours après Sirius, le 20 février, la constellation de la Tortue avec
Castor et Pollux est associée au mythe de la création et à la constellation d’Ak
Ek. Elles apparaîtront au moment où le ciel se lèvera. La tortue est un animal
important pour les Mayas. Leur survie étant assurée par l'agriculture, ils
pensaient que les tortues pouvaient apporter la pluie et faire pousser les
cultures.
Le 20 avril, l’étoile polaire est à son méridien. Les Mayas l’appelaient Ah Chimal
Ek, les étoiles de Protection, parce qu'elles dessinaient une forme géométrique
autour de la Polaire semblant la protéger en tournant autour comme des
gardes. L'étoile polaire symbolisait le dieu des voyageurs, Xaman Ek, dieu guide
et protecteur des marchands. Il était aussi nommé Ah Chicum Ek, l'étoile qui
guide.
21
Toujours dépeint avec un visage au nez retroussé et des inscriptions noires sur
la tête, les marchands mayas offraient à Xaman Ek de l'encens qu'ils brûlaient sur
de petits autels situés près des routes. L’étoile polaire était utilisée par les
voyageurs afin de s’orienter sur Terre, mais elle n’était pas au centre de la
sphère céleste selon eux.
Dieu bienveillant, Xaman Ek collaborait avec Chac, le dieu de la pluie, du vent, du
tonnerre et de la foudre, et par extension de la fertilité et de l’agriculture. Ce
dernier était représenté avec une longue trompe et deux défenses se
recourbant en bas de sa bouche.
Pour aborder la notion des points cardinaux et les repérer, on explique qu’il y
avait un Chac différent pour chaque point associé à une couleur particulière :
- Chac Xib Chaak - le rouge, à l'Est ;
- Sac Xib Chaak - le Blanc, au Nord ;
- Ek Xib Chaak - le noir, à l'Ouest ;
- Kan Xib Chaak - le Jaune, au Sud.
Ils étaient considérés soit comme quatre manifestations du même dieu, soit
comme ses quatre assistants.
L’apparition de l’étoile Alpha du Centaure marque la fin de la saison sèche et le
début de la saison des pluies, qui commence donc en mai et se termine en
octobre.
Le 20 mai, cette quatrième étoile la plus brillante de notre ciel marque
également le début de la saison humide (de mai à juillet) ; on assiste à des
risques de tempêtes tropicales et des ouragans avec notamment des
températures très élevées rendant l’atmosphère chaude et collante. Cette
période peut devenir très vite insupportable !
Le 20 juin, Arcturus, la troisième étoile la plus brillante de notre ciel, apparaît à
son méridien.
Le coucher de ces deux étoiles étaient observées par les Mayas du haut des
marches du bâtiment de Monte Alban.
Quelques jours plus tard, le 30 juin, la tête de la constellation du Serpent est
visible. Sa queue n’apparaît que le 21 août.
Les serpents sont présents un peu partout sur les temples. Cette grande gueule
ouverte qui orne la plupart des temples représente souvent l’ouverture d’une
chambre ou d’une grotte sacrée. Le prêtre porte d’ailleurs le nom de serpent à
sonnette, Tzab Can.
Chez les amérindiens, le serpent est ailé et prend la forme du dieu Kukulcan,
c’est le dieu serpent à plumes, pacifique et éducateur qui a inventé le tissage, la
céramique et le zéro en mathématiques, notion très importante pour les calculs
en astronomie.
Selon la légende maya, un homme, qui tombait en extase après avoir offert son
sang, possédait la vision du serpent et pouvait accéder au monde des esprits
pour communiquer avec les divinités.
Le 20 juillet apparaît la constellation du Scorpion avec Antarès, son étoile la plus
brillante, et dont le nom signifie rivale de Mars. C’est une géante rouge souvent
comparée à une pierre précieuse, le rubis, qui illumine le corps de la bête. Cet
animal a de tout temps inspiré aux humains la crainte, la fascination ou la
répulsion. C’est un animal nocturne parfaitement adapté à son environnement,
on en trouve beaucoup dans les contrées mexicaines. Habitant des forêts et
parfois même de nos maisons, il est un symbole mythologique et astrologique.
Les scorpions ont survécu depuis 425 millions d'années dans les conditions les
plus extrêmes.
Pour les Mayas, la déesse Scorpion habite à la fin de la voie lactée. Lorsque le
Scorpion se lève à l’Est, la constellation d’Ak Ek se couche comme pour éviter le
danger.
22
Le 15 août, Véga, cinquième étoile la plus brillante du ciel, apparaît. Cela marque
la fin de la saison humide et le retour à la saison des pluies sans les fortes
chaleurs insupportables. Le coucher de cette étoile était observée en haut des
marches du bâtiment de Monte Alban.
Le 20 août, la constellation du Sagittaire se trouve exactement au centre de la
voie lactée. Souvenez-vous du mythe de la création... Comme la voie lactée
représente une route avec en son centre un passage pour une planète, le Soleil
ou encore la Lune, le sagittaire devient un lieu privilégié.
Le 20 septembre, c’est la constellation du Jaguar, Balam, qui brille dans le ciel et
qui rappelle au peuple maya toute la puissance de cet animal. Il est le plus craint
et le plus respecté de la forêt, occupant le niveau supérieur de la chaîne
alimentaire comme les humains. Ensemble, ils se partagent la jungle.
Il est le symbole du pouvoir, de l’autorité et il s’associe aux dieux, surtout en
temps de guerre.
Sa peau tachetée rappelle l'aspect du ciel nocturne. Le noir symbolise le Jaguar
dieu des Enfers, la nuit à l’opposé du jour (le soleil Kinich Ahau), tandis que la
couleur clair symbolise la lumière, le dieu Jaguar de la Haute mondiale. Etant
nécessaires, ces deux dieux Jaguar étaient considérés soit sans jugement de
valeur, soit par rapport à leurs aspects du bien ou du mal. Ils ont participé à la
création du Monde avec le Créateur, et ont aidé à l’améliorer. Les Mayas
utilisaient donc sa peau pour réaliser des costumes que portent les dirigeants.
Le jaguar symbolise, tous comme les dieux mayas, la nuit, les grottes et le monde
souterrain. Au cours de son voyage nocturne à travers le monde souterrain, le
Jaguar est le feu terrestre identifié comme une étoile ou une constellation.
C’est pourquoi l’image du jaguar est reliée aux rituels de feu amorçant sa
transformation stellaire. Le peuple maya l’associe aussi à des transformations
chamaniques.
A partir du mois de novembre, la saison sèche se caractérise par un temps aride
et chaud au Yucatán. De novembre à janvier les tempêtes hivernales du Mexique
sont fréquentes à Cancun et Cozumel, l’île au sud de Cancun.
Le retour de la saison sèche s’observe avec la constellation de la chauve-souris
et à travers le regroupement d’étoiles les Pléiades, appelées par les Mayas Tz’ab
Ek. Ces étoiles ne sont pas vraiment une constellation, mais plutôt un
regroupement d’étoiles. Visible à œil nu, 5 étoiles apparaissent puis
progressivement 10 voire 11 étoiles deviennent visibles. Pour les Mayas, les
Pléiades sont une foule ou l’extrémité de la queue d’un serpent à sonnette. Cet
animal est vraiment omniprésent ! Il est vrai que dans la jungle tropicale il existe
de nombreuses espèces différentes de serpents.
Un calendrier sacré, Tzolk’in, qui ne compte que 260 jours, a été élaboré en
fonction des cycles des Pléiades, tandis qu’Alcyone met 26.000 années pour faire
le tour du Soleil.
Selon la légende de la création de l’Univers, les premiers hommes
venus des Pléiades ; c’est pourquoi on retrouve dans les livres
relation très forte entre les Pléiades et le monde maya. Passé dans
collective, les anciens se transmettaient l’histoire où l'Univers
Pléiades.
mayas sont
sacrés une
la mémoire
venait des
Les Mayas regardaient également Alcyone, l'étoile centrale la plus brillante des
Pléiades qui représentait la déesse de la Terre. Les anciens ont tiré des leçons de
l'observation d’Alcyone, mettant en avant la compassion, la sagesse supérieure, la
vision et la conscience de la Terre. Tous les 52 ans, on peut observer un
alignement des Pléiades avec le Soleil. Dans le site de Monte Alto, site
préclassique précoce des Ujuxte, dans les basses terres du Pacifique, les Mayas
observaient la montée et la chute des Pléiades à l’endroit de stèles et d’autels
afin de réaliser leurs rituels.
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La position particulière de ce regroupement d’étoiles dans le ciel possède un
caractère sacré puisqu’elle annonce le début des moissons, et qu’elle agit sur les
temps pour semer, récolter et même chasser. Elles servent également de guide
aux croyances culturelles et aux connaissances traditionnelles.
Les Mayas d'aujourd'hui continuent de guetter les Pléiades pour commencer
leurs semis pour l'année dans le Guatemala.
Les étoiles n’étaient pas les seuls astres à être observés par les Mayas, la Lune
ou quelques planètes comme Vénus avaient également de l’importance dans les
prédictions. Inclure dans l’animation en fonction de la date d’intervention des
éléments sur la Lune et sur Vénus (cf. calendriers p.19). Insérer le discours
correspondant à la période suivant la date d’animation.
Les Mayas représentaient la Lune sous les traits d’une jeune femme à moitié
nue lorsqu’elle était croissante et que l’éclat de l’astre est très lumineux de la
Nouvelle Lune à la Pleine Lune. Elle devenait une vieille femme lorsqu’elle
décroissait et que l’éclat déclinait de la Pleine Lune à la Nouvelle Lune.
Symbolisée par la déesse Ix Chel, déesse de la Lune, cet astre était représenté
comme une jeune femme avec un lapin situé dans le Croissant de Lune.
Les Mayas étaient fortement influencé par les changements de la Lune, c’est
pourquoi ils avaient élaboré un calendrier lunaire Tun'Uc. Considérant que la
période synodique lunaire est proche de 29,5 jours (la période synodique d'un
astre est le temps mis par cet astre pour revenir à la même configuration Terreplanète-Soleil, c'est-à-dire à la même place dans le ciel par rapport au Soleil, vu
de la Terre), ils ont réussi à élaborer un calendrier lunaire proche de la réalité
puisque leurs calculs étaient effectués sur 29 ou 30 jours en alternance. Grâce à
ces connaissances lunaires impressionnantes, ils ont également pu prédire les
éclipses.
La précision dans les observations et les calculs des phases de la Lune, même
dans des époques très anciennes, est un des faits intéressants sur l'importance
fondamentale de la Lune dans la civilisation maya.
Les Mayas avaient créé un almanach qui affichait le cycle complet de la planète
Vénus, nommée Chak Ek. C’était l'objet astronomique le plus intéressant pour
ce peuple. Dans le mythe maya, Vénus était la compagne du Soleil car elle est
toujours proche du Soleil dans le ciel.
Cette planète se levait avant le Soleil comme l’étoile du matin (Ah-Chicum-Ek)
ou après le coucher du Soleil comme l’étoile du soir (Lamat). Elle avait été bien
identifiée comme étant le même astre qui se levait le matin avant le Soleil et se
couchait le soir après le Soleil. Surveillée attentivement par les prêtres
astronomes pendant qu'elle se déplaçait, ils ont découvert qu’il fallait 584 jours
(en réalité 583,92 jours) pour qu’elle effectue un tour complet autour de la
Terre.
Lorsque Vénus se levait le matin, cela était attribué à de la malchance et tous les
habitants demeuraient à l’intérieur de leur habitation, condamnant toutes leurs
fenêtres pour que la lumière maléfique n’entre pas à l’intérieur.
Cette planète a eu un fort impact psychologique sur les Mayas. Elle était tout
d’abord associée à une divinité importante, le dieu serpent à plumes,
Quetzalcoatl, nommée Xux Ek ou la grande étoile. Puis son calendrier coïncidait
avec certaines de leurs guerres en se basant sur des points fixes de Vénus et de
Jupiter. Pour conjurer le mauvais présage annonciateur de guerre, des sacrifices
humains ont été réalisés car les Mayas redoutaient le premier lever héliaque de
Vénus.
24
SAVOIR REPÉRER LES ÉTOILES DES MAYAS
A partir du mois de janvier, certaines constellations observées par les Mayas sont présentées au public.
NOMS
NOMS MAYAS
POSITION
SAISON** (méridien***)
Voie lactée
Chan Wakah, l’Arbre du Monde
boréale
toute lʼannée
Constellation dʼOrion
Ak Ek, étoile de la Tortue
équatoriale
sèche (janvier)
Capella (constellation du Cocher)
boréale
sèche (30 janvier)
Sirius* (constellation du Grand
Chien)
australe
sèche (15 février)
zodiacale
sèche (20 février)
boréale
sèche (15 mars)
boréale
sèche (20 avril)
Alpha du Centaure* (constellation
du Centaure)
australe
humide (20 mai)
Arcturus* (constellation du Bouvier)
boréale
humide (20 juin)
Castor et Pollux (constellation des
Gémeaux)
constellation de la tortue
Canopus* (constellation de la
Carène)
Etoile Polaire (constellation de la
Petite ourse)
Dieu des voyageurs (Xaman Ek) et étoile
qui guide (Ah Chicum Ek) et constellation
des étoiles de protection (Al Chiman Ek)
Constellation du Serpent
Tzab can, serpent à sonnette, Kukulcan
dieu serpent à plumes
équatoriale
humide (tête : 30 juin et queue : 21 août)
Constellation du Scorpion
scorpion, Sinan Ek
zodiacale
humide (20 juillet)
boréale
humide (15 août)
Véga* (constellation de la Lyre)
Constellation du Sagittaire
Chan, serpent à sonnettes
zodiacale
humide (20 août)
Constellation du Capricorne
Balam, constellation du jaguar
zodiacale
humide (20 septembre)
Constellation des Poissons
Zotz, constellation de la chauve-souris
zodiacale
sèche (10 novembre)
Pléiades et Alcyone (proche de la
constellation du Taureau 15 janvier)
Tzʼab Ek, queue du serpent à sonnette Kuh
constellation du Taureau
zodiacale
sèche (avant 20 décembre)
5 étoiles les plus brillantes* = repérées par les Mayas.
Saisons** en France : hiver du 21 décembre 2009 au 19 mars 2010, printemps du 20 mars au 20 juin, été du 21 juin au 21 septembre
et automne du 22 septembre au 20 décembre 2010.
Saisons au Mexique :
- Saison sèche de novembre à avril :
Aride et chaud, peu de pluie, alors que novembre est le mois le plus idéal dans le Yucatán ; novembre à janvier sont les mois de
choix pour les tempêtes d'hiver du Mexique à Cancun et Cozumel.
- Saison des pluies de mai à octobre :
Saison des intempéries au Mexique, lorsque le risque de tempêtes tropicales et les ouragans sont plus élevés. La pluie peut
encore être présente et les températures sont plus basses en raison de fortes pluies sporadiques.
Dont une saison humide de mai à juillet ; pendant ce temps, les températures météorologiques mexicaines peuvent être
insupportables car chaudes et collantes.
Méridien*** = C'est une ligne imaginaire qui joint le nord et le sud en passant par le zénith. Le passage au méridien est en général le
moment où un astre est au plus haut sur l'horizon, en direction du sud. C'est à ce moment de la nuit que les observations sont les
plus favorables.
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VOIE LACTÉE
Caractérisée par une bande blanchâtre traversant la voûte céleste, la voie lactée
est le nom de la galaxie dans laquelle se situe le Système Solaire. Lorsqu’on
parle de notre Galaxie, on dit plutôt la Voie lactée. Partant d’Est en Ouest, elle
traverse dans l’hémisphère nord les constellations des Gémeaux, d’Orion, du
Taureau, du Cocher, de la Lyre et du Serpent et dans l’hémisphère sud les
constellations du Scorpion, du Centaure, de la Carène, du Grand chien et des
Gémeaux.
ORION
La constellation d’Orion apparaît en janvier au niveau de l’équateur dans la
direction du Sud-Est. Elle se repère facilement grâce à ces trois étoiles qui
forment la ceinture du chasseur. En prolongeant la ceinture vers le Sud-Ouest,
on rencontre Sirius. En prenant l’étoile centrale de cette ceinture, Alnilam, et en
passant par Bételgeuse l’étoile rouge, on obtient dans le prolongement la
direction du Nord avec l’Etoile Polaire. Une ligne partant de Rigel l’étoile bleue
vers Bételgeuse indique Castor et Pollux. Orion se trouve entre les Pléiades et
Sirius.
CAPELLA
Capella est une étoile double qui fait partie de la constellation du Cocher. Elle
apparaît à son méridien le 30 janvier dans l’hémisphère nord en direction de
l’Est. C’est une étoile brillante qui se repère par rapport aux Pléiades qui se
trouvent juste au dessous. Pour trouver le Cocher, il suffit de regarder dans la
direction pointée par la constellation du Grand Chariot ou de la Grande Ourse,
à 20° côté Ouest.
SIRIUS
Sirius est l’étoile la plus brillante de notre ciel, après le Soleil, bien sûr ! Elle fait
partie de la constellation du Grand Chien et apparaît à son méridien le 15
février dans l’hémisphère sud en direction du Sud-Est. Elle se repère par rapport
à Orion en prolongeant les étoiles de la ceinture vers le Sud-Ouest.
CASTOR ET POLLUX
Ce sont deux étoiles de la constellation des Gémeaux qui apparaissent à leur
méridien le 20 février au niveau de l’hémisphère nord en direction de l’Est. Elles
se situent entre les constellations du Taureau à l’Ouest et du Cocher à l’Est.
Elles se repèrent grâce à Orion en alignant Rigel vers Bételgeuse, cette ligne
remonte vers le pied du gémeau et pointe Pollux, l’étoile la plus brillante de la
constellation. A partir de la Grande Ourse en direction d’Orion, on passe
également par Pollux, étoile géante jaune orange plus froide que Castor, qui est
une étoile quadruple blanche et jaune plus jeune et plus chaude que Pollux.
CANOPUS
Canopus est la deuxième étoile la plus brillante de notre ciel, elle appartient à la
constellation de la Carène qui est traversée par la voie lactée. Elle apparaît à son
méridien le 15 mars dans l’hémisphère nord en direction du Sud. Cette
constellation est proche de celle du Centaure.
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ÉTOILE POLAIRE
L’Etoile Polaire indique le Nord céleste et appartient à la constellation de la
Petite Ourse ou Petit Chariot. Elle apparaît à son méridien le 20 avril dans
l’hémisphère nord. Cette étoile est la seule étoile à ne pas bouger dans le ciel.
Pour repérer cette étoile, on prend la distance du bord de la Grande Casserole,
la Grande Ourse, et on reporte cinq fois cette distance.
ALPHA DU CENTAURE
Alpha du Centaure est la quatrième étoile la plus brillante de notre ciel. Elle
appartient à la constellation du Centaure qui apparaît à son méridien le 20 mai
dans l’hémisphère sud en direction du Sud. Elle n’est pas facile à tracer et
difficilement repérable sauf si on se situe au Sud, ou au moins sous les
Tropiques. La constellation du Centaure est proche de celle de la Carène.
ARCTURUS
Arcturus est la troisième étoile la plus brillante de notre ciel. Elle fait partie de la
constellation du Bouvier. Elle apparaît à son méridien le 20 juin dans
l’hémisphère nord en direction de l’Est. Pour trouver le Bouvier on regarde le
manche de la Grande Casserole et on prolonge l’arc de cercle. Cette
constellation est proche de celle du Serpent.
SERPENT
La constellation du Serpent est la seule constellation à être divisée en deux
parties, la tête est visible dans l’hémisphère nord à son méridien le 30 juin tandis
que la queue le 21 août dans l’hémisphère sud en direction de l’Est. Cette
constellation est proche de celle du Bouvier.
SCORPION
La constellation du Scorpion est représentée par Antarès, l’étoile rouge la plus
brillante, qui apparaît à son méridien le 20 juillet dans l’hémisphère sud en
direction du Sud. Elle est traversée par le Soleil du 23 novembre au 29
novembre et rase l’horizon. Elle se repère grâce à un alignement important
entre Capella, Castor et Pollux, et Alpha du Centaure.
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VÉGA
Véga est la cinquième étoile la plus brillante de notre ciel, elle appartient à la
constellation de la Lyre qui est traversée par la voie lactée. Elle apparaît à son
méridien le 15 août dans l’hémisphère nord en direction de l’Est. En partant de
l'alignement de la Grande Ourse, on suit la diagonale Sud-Ouest - Nord-Est de
la casserole et on arrive à Véga.
SAGITTAIRE
La constellation du Sagittaire est proche de celle du Scorpion, elle est traversée
par le Soleil du 22 novembre au 21 décembre. Elle apparaît à son méridien le 20
août dans l’hémisphère sud en direction du Sud. Elle fait partie de l’alignement
qui part d'Arcturus du Bouvier, passe par la Tête du serpent, le bas du
Serpentaire et le cou du Sagittaire. Le Sagittaire se repère facilement lorsque le
Scorpion est visible car il se situe proche de sa queue. La voie lactée est plus
dense lorsqu’elle traverse cette constellation.
CAPRICORNE
La constellation du Capricorne ou de la Chèvre est traversée par le Soleil du 19
janvier au 15 février. Elle apparaît à son méridien le 20 septembre dans
l’hémisphère sud. Le Capricorne se situe entre le Sagittaire à l'Ouest et le
Verseau et Pégase à l'Est.
Le Capricorne suit un alignement qui part de la Grande ourse, passe par Véga de
la constellation de la Lyre et Altaïr constellation de l’Aigle, et arrive sur le
Capricorne du Scorpion et du Sagittaire.
POISSONS
La constellation des Poissons est traversée par le Soleil du 12 mars au 18 avril.
Elle apparaît à son méridien le 10 novembre. Les Poissons se situent entre le
Verseau à l'Ouest et le Bélier à l'Est.
Cette constellation contient des étoiles peu lumineuses, il est donc difficile de la
voir.
PLÉIADES
Les Pléiades ne sont pas vraiment une constellation mais plutôt un
regroupement d’étoiles. Visibles à œil nu, 5 étoiles apparaissent puis
progressivement 10, voire 11 étoiles, deviennent visibles. Alcyone en est l’étoile
centrale et la plus brillante. Elles sont visibles dans l’hémisphère nord en
direction de l’Est et apparaissent à leur méridien vers le 15 janvier (constellation
du Taureau). Elles se situent à une extrémité du Taureau et en dessous du
Cocher, dans l’axe formé par Sirius et Orion.
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LES CALENDRIERS 2010
Eclipses de Soleil
Il y aura deux éclipses de Soleil en 2010, toutes deux invisibles en France et au
Mexique :
- une éclipse annulaire de Soleil le 15 janvier 2010 visible de l’Afrique au Sud-Est
de l’Asie,
- et une éclipse totale de Soleil le 11 juillet 2010 visible depuis l’océan Pacifique.
Eclipses de Lune
Il y aura également 2 éclipses de Lune cette année :
- l’une le 26 juin 2010,
invisible pour nous et pour le
Mexique,
- et une autre avec une éclipse
totale le 21 décembre 2010
au matin, cette fois-ci visible
pour le Mexique mais pas
pour la France.
(Crédits : http://www.calendrier-lunaire.net)
Les phases de la Lune
Les phases de la Lune jouent un rôle dans les prédictions des Mayas, voir
calendrier à droite.
Vénus
Vénus reste assez éloignée de la Terre cette année puisqu’elle est en
conjonction supérieure avec le Soleil en janvier 2010. Visible le matin pendant
l’automne 2009, on la retrouve en « étoile du soir » au printemps 2010. Elle
resplendit pendant tout l’été jusqu’à la mi-octobre.
Élongation maximale ouest : 5 juin 2009 (46°)
Conjonction supérieure : 11 janvier 2010
Élongation maximale est : 19 août 2010 (46°)
Plus grand éclat de Vénus : 26 septembre 2010 (magnitude – 4,6)
Conjonction inférieure : 29 octobre 2010
Calendrier lunaire 2010
(Crédits : http://kalender-365.de/calendrierlunaire.php?yy=2010)
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RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIE
Dictionnaire des mythologies
Yves BONNEFOY - en 2 volumes Flammarion - Paris. 1999.
Les cités perdues des Mayas
Claude BAUDEZ et Sydney PICASSO - Découverte Gallimard - Série Archéologie. 2008.
Résumé :
Dans la jungle d'Amérique Centrale, les explorateurs qui découvrirent, au hasard d'un voyage, le stupéfiant
spectacle des temples et des palais mayas, ignoraient tout des mains qui les avaient édifiés. Trois siècles
durant, missionnaires et aventuriers visitent les prestiges des mystérieuses cités et tracent le portrait d'un
peuple sans histoire, pacifique, ignorant des sacrifices sanglants et profondément religieux. Cette vision
romantique sera réduite à néant par les découvertes archéologiques qui jalonnent le XXe siècle. Claude
Baudez et Sydney Picasso narrent cette lente redécouverte d'une civilisation brillante qui connut son
apogée, plein Moyen Age européen, et à laquelle les conquistadores espagnols portèrent le coup fatal.
CNDP
http://www.cndp.fr/archivage/valid/16632/16632-3729-3532.pdf
Textes pour préparer les films correspondant au livre ci dessus.
Français
Les Mayas
Claude-François BAUDET - Guide Belles lettres - Les civilisations. 2004.
Résumé :
Ce livre s’adresse aux voyageurs, aux historiens voire même aux amateurs d’arts. L’auteur propose d’éclairer
les multiples facettes de ce peuple même si certains aspects restent complexe et obscurs.
Les symboles des Incas, des Mayas et des Aztèques
Heike OWUSU - Guy Trédaniel éditeur. 2004.
Résumé :
Les civilisations des Incas, des Mayas et des Aztèques nous fascinent encore malgré leur disparition. Ce livre
regroupe de nombreux motifs, signes et images de ces cultures, symboles qui font partis aujourd’hui de
notre quotidien.
Mythes aztèques et mayas
Karl TAUBE - Inédit Sagesse - Editions Poche. 1995.
Résumé :
Issus d'une très ancienne tradition culturelle, les mythes mayas ont survécu dans les inscriptions et l'art
préhispanique alors que la mythologie des Aztèques, peuple dont l'expansion impériale avait commencé près
de deux siècles avant la conquête espagnole, est connue surtout grâce à des documents coloniaux du XVIe
siècle. Depuis peu, le déchiffrement de l'écriture hiéroglyphique maya et l'interprétation des codex ont jeté
une lumière nouvelle sur l'ensemble de la mythologie méso-américaine. Au fait des sources les plus
récentes, l'auteur donne à entendre ces récits majeurs qui parlent de la création et du déluge, des origines
de la vie et de la défaite des dieux de la mort.
30
Mythes et mythologie
Félix GUIRAND et Joël SCHMIDT - Larousse. 1996.
Résumé :
Un grand voyage dans la mythologie et les mythes du monde entier à travers une double approche : une
histoire de la mythologie dans toutes les grandes civilisations : Egypte, Grèce, Rome, mais aussi Perse, Inde,
Chine, Japon, Europe, Amériques ou Afrique noire... Un dictionnaire de 1300 entrées, qui fait découvrir les
mythes, les dieux et les héros et un index général, des illustrations et des cartes facilitent en outre la
recherche des informations.
Mythologies des Amériques
D. JONES et B.L. MOLYNEUX- éditions EDDL. 2002.
Résumé :
Un ouvrage de référence sur la mythologie des Amérindiens, des Mayas, des Aztèques, des Incas et des
autres civilisations anciennes des amériques avec plus de 500 illustrations, peintures et sculptures tout en
couleurs.
Une histoire de la religion des Mayas : Du panthéisme au panthéon
Claude-François BAUDEZ - Albin Michel. 2002.
Résumé :
On peut reprocher à l'Histoire des Religions de manquer à ses deux vocations : celle d'être universelle, car
elle fait le plus souvent l'impasse sur les religions précolombiennes ; celle d'être une discipline historique, car
même quand elle aborde la religion maya - pratiquée pendant près de quinze siècles - elle la présente
comme immuable. La nouveauté de l'étude de Claude-François Baudez est de montrer que la religion maya a
connu une longue évolution.
SITOGRAPHIE
ASTRONOMIE
Afanet
www.afanet.fr
Le site de l'Association française d'astronomie. Ciel miroir des cultures.
http://www.afanet.fr/CMC/pdf/Articles/Mexique_precolombien.pdf
Article sur le Mexique précolombien.
www.afanet.fr/CMC/pdf/Contes/Le_Scorpion.pdf
Article sur la constellation du scorpion.
www.afanet.fr/CMC/pdf/.../sous_le_ciel_des_Mayas.pdf
Article sur le ciel des Mayas.
Français
Astronome amateur
www.astronomeamateur.ca/grand_chien.htm
Les phases de la Lune, le ciel du mois, étoiles, constellations et galaxie y sont détaillées.
Français
Astrosurf
www.astrosurf.com
Astronomie pour les astronomes amateurs francophones.
Français
Authentic Maya
http://www.authenticmaya.com/navigation_menu.htm
Anglais
http://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.authenticmaya.com/
maya_astronomy.htm&ei=tYeWSrnYNNqhjAeC14nJDA&sa=X&oi=translate&resnum=4&ct=result&prev=/search%3Fq
%3Dah%2Bchicum%2Bek%26hl%3Dfr%26client%3Dsafari%26rls%3Den%26sa%3DN%26start%3D10
L’astronomie chez les Mayas.
Traduite en français
31
Cristalinks
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.crystalinks.com/mayanastronomy.html&ei=tJ23St2MFpJ4gb_t4l9&sa=X&oi=translate&resnum=8&ct=result&prev=/search%3Fq%3Dconstellation%2Bscorpion%2Bmayas%26hl
%3Dfr%26sa%3DG
L’astronomie des mayas.
Traduite en français
Calendrier lunaire
http://www.calendrier-lunaire.net
Tout se qu’il faut savoir sur la Lune, les éclipses, les phases lunaires...
Français
Education artistique et culturelle de l’Académie de Dijon
http://culture.ac-dijon.fr/spip.php?article341
Evénements astronomiques en 2009-2010.
Français
Musée canadien des civilisations
http://www.civilization.ca/cmc/exhibitions/civil/maya/mmc07fra.shtml#venus
L’astronomie et la civilisation maya.
Français
Orion association
www.orion.asso.cc-pays-de-gex.fr/lexique/constellation.html
Les 88 constellations y sont détaillées suivant leur position dans le ciel.
Français
CIVILISATION
ABC Latina
http://www.abc-latina.com
Découvrez l'Amérique latine, la grande variété de ses paysages, ses peuples aux traditions millénaires. Ce site a pour
but de vous faire connaître ce continent, sous tous les angles : touristique - historique - économique - culturel...
Français
Club des Astronomes Amateurs Boucherville-Montérégie
http://www.caabm.org/sources_documents/astronomie_%20mayas.pdf
L’astronomie chez les Mayas en fonction des périodes historiques de leur civilisation.
Français
Constellation du jaguar et les Mayas
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%2Bconstellation%2Bjaguar%26hl%3Dfr%26sa%3DG
Traduite de l’anglais en français
Fondation Kakulhaa
http://www.kakulhaa.org/wuj/calendario/FR_tzolkin.htm
Calendrier Tzolkin des Mayas.
Français, anglais et espagnol
L’aire du verseau
http://laireduverseau.free.fr/encapsulation.php?page=prophetiesmaya.php
Prophétie des Mayas alignement des planètes le 21 décembre 2012.
Français
Mexique voyages
http://www.mexique-voyages.com/informations-mexique/histoire/civilisation-maya.php
L’histoire et la géographie des Mayas.
Français
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Persee. Revues scientifiques
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1940_num_32_1_2323
Extrait du journal des américanistes : Contribution à l’astronomie maya.
Français
Planétarios
http://www.planetarios.com/astronomy-maya-constellations.htm
Anglais
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Traduite en Français
Zepheon
http://www.zepheon.com/html/a-savoir-cosmo-maya.html
Savoir, science et cosmologie chez les Mayas.
Français
VIDÉOS
Le monde perdu des Mayas
http://www.dailymotion.com/viouu/video/x53jrb_mayas-le-monde-perdu-partie-13_travel
http://www.dailymotion.com/viouu/video/x53lni_mayas-le-monde-perdu-partie-23_travel
http://www.dailymotion.com/viouu/video/x53mgb_mayas-le-monde-perdu-partie-33_travel
Documentaire diffusé sur France 5, en 3 parties sur Dailymotion.
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