Discours de la Présidente, remise du prix Célimène 2012
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Discours de la Présidente, remise du prix Célimène 2012
Conseil général de La Réunion Intervention de Mme la ¨Présidente du Conseil Général Vendredi 9 mars 2012 Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux, Mesdames les présidentes d’associations, Mesdames et aussi Messieurs, Soyez ce soir les bienvenus à la Villa du Département pour fêter, avec joie, avec conviction, et dans l’amitié partagée, l’édition 2012 de la Journée de la femme. On le dit chaque année, ici et ailleurs, et on le répètera encore ce soir, il y a forcément dans ce « 8 mars » quelque chose de déroutant, d’injuste même, on a presque envie de dire de révoltant. Consacrer UNE journée du calendrier, une seule à celles qui représentent, comme le disent les Chinois, la moitié du Ciel. Pourtant, d’année en année, cette journée est l’occasion d’un nombre croissant de manifestations et rassemble un nombre de plus en plus important de femmes, mais aussi d’hommes et d’enfants. Elle réunit aussi le monde associatif, le monde institutionnel, le monde de l’entreprise. Elle est la fête des femmes et elle est bien plus qu’une fête. Cette date est en effet devenue le moment privilégié pour rappeler qu’en dépit du principe d’égalité inscrit dans les textes, dans les codes, dans les conventions, les droits des femmes sont encore trop souvent à protéger, à proclamer et quelquefois à arracher. --oOo— SEUL LE PRONONCE FAIT FOI -2Un regard rapide et global porté sur le statut des femmes dans le monde donne à penser que les droits des femmes ont énormément progressé et de fait, ils ont progressé ! Mais une analyse plus minutieuse, un examen plus critique, une évaluation plus exigeante nous confrontent à une réalité moins optimiste. Au nom de traditions devenues désuètes, au nom de stratégies économiques ou politiques, parfois au nom d’un Dieu, les droits des femmes peuvent encore être malmenés, bafoués, écorchés jusqu’à en perdre quelquefois l’essentiel de leur substance. Face aux stéréotypes, face à toutes les formes d’oppression, face au fanatisme, devant l’horreur que nous inspirent certaines violences faites aux femmes - à leur être autant qu’à leur corps nous ne devons pas baisser la garde. Nous ne devons jamais renoncer. Nous devons résister pour les femmes d’aujourd’hui et nous devons nous battre pour les femmes de demain. --oOo-Au Conseil général de La Réunion, cette attention est de tous les instants, de tous les jours, de toute l’année. Le cœur de métier de notre collectivité est d’accompagner dans leurs difficultés ceux de nos compatriotes que la vie a blessés ou fragilisés. Les publics socialement exclus, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, les étudiants dont les familles ont peu de revenus, les sportifs et les artistes qui n’ont pas les moyens de se déplacer, et les femmes victimes de violence. SEUL LE PRONONCE FAIT FOI -3Pour lutter contre cette violence, le Conseil général a mis en place, sous ma présidence, un arsenal de mesures – unique en France ! – et anime un réseau de solidarité institutionnel, associatif, éducatif qui a certainement empêché que le nombre de drames, encore trop nombreux, soit encore plus important. Mais je ne m’attarde pas sur ce point parce que ce soir, vous êtes d’abord invités à une soirée, en plusieurs actes, consacrée à des paroles de femmes. Je l’avais dit, dès 2005, en lançant le Prix Célimène : pour la journée de la femme, il ne suffit pas de parler des femmes, il faut aussi les laisser parler. Ce soir, nous ferons une fête aux femmes artistes amateurs qui ont participé au concours de créativité ; nous allons également dire notre admiration et notre reconnaissance à 8 femmes, qui dans un domaine particulier, ont fait preuve d’un grand mérite ; nous avons aussi choisi de donner une carte blanche à une jeune femme styliste, jeune mais dont le talent est grand et pour qui nous formons les meilleurs vœux de succès ; et puis notre soirée sera aussi habillée de musique grâce à notre trio de femmes, les Kèr Fanm, 4 saisons. Je vous demande d’ores et déjà de leur offrir, à toutes, vos chaleureux applaudissements. --oOo-- SEUL LE PRONONCE FAIT FOI Célimène donc, pour commencer. Je ne présente pas le Prix qui est bien connu maintenant mais je tiens à vous dire mon bonheur de savoir que plus de 100 femmes participent cette année au concours, soit 30 de plus que l’année dernière, ce qui est pour nous un vrai encouragement à continuer. -4Je les remercie toutes comme je remercie sincèrement les membres du jury pour leur engagement à nos côtés ; je remercie aussi la scénographe qui a créé pour les œuvres un superbe écrin. --oOo-Avant de répondre à votre impatience et de briser le suspense, permettez-moi, Mesdames, Messieurs de saluer la présence parmi nous d’une invitée, Madame ZOU, venue spécialement de Madagascar pour participer au Jury de Célimène, ce qui est une première. J’ai tenu personnellement à associer une artiste d’une de nos îles sœurs au Prix 2012 parce que dans le cadre de l’organisation qui se met actuellement en place pour créer une instance permanente de dialogue et d’échanges entre les femmes des îles de l’océan Indien, il me semble essentiel d’associer le monde de la création, de l’art et de la culture. Mon vœu est donc qu’à partir du concept du Prix Célimène, d’autres espaces de parole se créent. Pour que malgré les tourments du monde, les peuples se retrouvent dans l’amitié, dans la compréhension mutuelle, autour du langage universel que constitue l’art. Merci encore à vous tous et découvrons sans plus tarder le Prix Célimène. SEUL LE PRONONCE FAIT FOI