Journal N°48 - Parc Naturel Régional du Vercors
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Journal N°48 - Parc Naturel Régional du Vercors
Journal d’information du Parc naturel régional du Vercors Hiver 2006-2007/Numéro 48 PÉDAGOGIE ET ÉCOLOGIE Glénat et le Parc se jettent à l’eau MUSÉE DE DIE Un trésor en cours de valorisation À TIRE D’AILE Le snowkite VALORISER NOTRE PATRIMOINE Lumière sur les cadrans solaires TEMPÉRAMENT VERCORS Franck Bourguignon, innovant et ancestral PORTRAITS SENSIBLES Pierre Buissson et François Auguste ÉCHOS DES COMMUNES EN BREF LA MÉDIATHÈQUE EN ÉVEIL RENCONTRE D’UN AUTRE TYPE Le berger philosophe LE COIN DES JEUX LE JOURNAL DU PARC ÉDITO YVES PILLET Parenthèses Courrier des lecteurs Ce numéro est consacré à la mise en valeur, la préservation et la nouveauté. Il n’a qu’une ambition, vous offrir quelques parenthèses, quelques respirations qui ne peuvent que vous faire du bien dans la grisaille hivernale. Certaines parenthèses sont faites pour apprendre, découvrir, comme l’exercice que nous avons tenté en vous conduisant à Die au musée d’Histoire et d’Archéologie. On apprend tout, itinérance d’une époque à l’autre de l’histoire de cette belle région. Ce trésor en cours de valorisation renferme la troisième collection gallo-romaine de la région Rhône-Alpes. D’autres parenthèses sont faites pour s’évader, notamment à travers un sport nouveau : le snowkite. Un drôle de petit bolide, des skis et un cerfvolant qui permettent de glisser à la fois sur la neige et dans les airs. Une sensation de liberté… Une parenthèse est ouverte sur le patrimoine local à Rencurel, avec la restauration de deux cadrans solaires. Ils datent de 1761 et peuvent rayonner à nouveau. Rêves et réalité : celle de Franck Bourguignon que nous avons rencontré dans la Drôme à la Chapelle-en-Vercors. Un bâtisseur qui travaille le bois et fait pousser des constructions de qualité dans tout le Vercors. Un art ancestral et innovant, une rencontre originale. ••• Une question sans réponse, une remarque, un coup de gueule, un petit bonjour, une recette, une initiative à partager ? Cette page est la vôtre… ••• Adressez-nous vos courriers à : Le journal du Parc Parc du Vercors 255, chemin des Fusillés 38250 Lans-en-Vercors Respiration et promesse de sérénité, enfin, avec l’installation du haut débit qui permet une communication et une transmission de données par ondes radio dans des communes reculées. Précurseur dans ce domaine, le Parc met cette technologie à la disposition des habitants. Apprendre, s’évader, rêver et respirer sont nos cadeaux pour l’hiver qui commence… Pédagogie et écologie : le Parc du Vercors et Glénat se jettent à l’eau Lundi 23 octobre fut un grand jour pour le Parc du Vercors. Son nouvel outil, la bande dessinée Les Mystères de l’eau du Vercors, fruit du Contrat de rivière et de la collaboration de nombreuses structures, a officiellement vu le jour lors d’une conférence de presse de lancement réalisée en présence du président et du directeur du Parc, de Jacques Glénat, éditeur grenoblois et de ses auteurs. À travers le Contrat de rivière « Vercors eau pure », le Parc agit depuis six ans dans trois directions convergentes : l’amélioration de la pureté de l’eau, le développement du tourisme aquatique, et la sensibilisation des publics à la nécessité de préserver cette ressource vitale. Dans cette dernière optique, le public le plus jeune, particulièrement réceptif, et fondateur du monde de demain, a fait l’objet d’attentions particulières. Il bénéficie en effet de mallettes pédagogiques créées à son intention ainsi que d’interventions réalisées dans les écoles par le CPIE. Pour parachever cette action, le Parc s’est associé aux Editions Glénat afin de « sensibiliser l’enfance sur la fragilité de l’eau » à travers une bande dessinée pédagogique et ludique. C’est maintenant chose faite, et bien faite. La tâche confiée à Karine Sampol et Nini Bombardier a pris corps dans un magnifique ouvrage, peint à la main, aux couleurs vives, et prenant pour cadre le Vercors. Son scénario, 2 construit autour de l’enquête de deux personnages attachants, rectifie les poncifs erronés et lance des pistes en faveur de la protection de l’eau. « Nous tenions à ce que pédagogique ne rime pas avec soporifique, précise la scénariste, Nini Bombardier. Nous avons créé un univers fantastique afin que les jeunes lecteurs soient embarqués jusqu’à la fin dans l’aventure avec les personnages ». Mener l’enquête au cours de la lecture de la BD donne aux enfants la possibilité d’exercer une compréhension active et de s’approprier les réponses trouvées. L’histoire permet également de répertorier les facteurs possibles de détérioration de l’eau et de balayer les idées reçues. Lundi, donc, était présentée à la presse cette belle réalisation. La BD a d’ores et déjà été remise aux écoles et médiathèques du Parc, et les éditions Glénat s’assurent de la diffusion de l’ouvrage jusque dans les lieux les plus reculés du Vercors. Cette vaste entreprise est relayée par les structures publiques, notamment par l’Agence de l’eau et la Région qui ont chacune financé 40 % de l’opération. Une façon efficace de sensibiliser la population. Et une manière supplémentaire de prouver que le Contrat de rivière n’est pas un mot creux et s’adresse à chaque habitant du Vercors… dès son plus jeune âge. Destinée à un public de 8 à 13 ans. 9,40 €. En vente dans les bonnes librairies et la boutique du Parc. Rens. au 04 76 94 38 26. MUSÉE DE DIE, un trésor en cours de valorisation Salle d’ethnologie. La valeur n’attend pas le nombre d’habitants. Pas d’escale à Die sans visite de son remarquable musée d’Histoire et d’Archéologie, qui présente une collection d’une variété et d’une richesse étonnantes. Une histoire mouvementée Initialement conçu en 1905 par le maire, membre de la Société française d’archéologie, qui y installa en 1905 puis en 1913 deux collections d’art égyptien, le musée fut immédiatement enrichi des témoignages de l’époque romaine que la mairie possédait depuis longtemps. Les remparts qui enserraient la ville à partir du IIIe siècle empêchant son expansion, furent partiellement détruits à partir de 1820, libérant des morceaux de monuments, notamment funéraires, et de nombreuses inscriptions romaines. La création des Monuments historiques en 1840 sauva le dernier tiers des remparts, conservant le seul monument romain sur pieds de la Drôme. Mais quelle aubaine pour les trésors de pierres découverts grâce aux travaux ! Une partie de ces trouvailles fut intégrée dans le musée dès sa création. Les collectionneurs locaux enrichirent peu à peu de leurs dons les collections, déterminant progressivement la vocation du musée à la conservation et à la présentation d’un panel complet de l’histoire du Diois. Il fut labellisé Musée de France en 1945, statut accordé à six musées du département seulement, et déménagea de la mairie à l’hôtel particulier de son fondateur, où il se trouve aujourd’hui. Cette collection doubla en 1967 grâce à l’achat de la collection d’un érudit local. Le musée est aujourd’hui à la veille d’un nouveau tournant de son histoire. Depuis une dizaine d’années, la municipalité et le conservateur départemental ont envisagé une restructuration. L’embauche de Jacques Planchon comme attaché de conservation marqua le premier pas concret vers la préparation du futur. Un bilan général fut entrepris, un projet scientifique et culturel mis en place et validé par l’État en 2005. À gauche, membre de la famille impériale du début du Ier siècle après Jésus Christ et à droite, autel romain. Photo © J.P./Musée de Die et du Diois. Le musée de demain Le musée d’Histoire et d’Archéologie de Die et du Diois ainsi défini a pour vocation de recevoir les découvertes issues des fouilles locales. Il couvre l’histoire du Diois, du début de la Préhistoire à la Libération. Son probable déménagement dans le Palais épiscopal qui l’abrita jadis est actuellement en cours de discussion. Une nouvelle présentation des magnifiques collections détenues a été élaborée autour d’un fil conducteur, « le passage ». Passage géographique que fut le Diois, ce qui fit sa richesse. Passage de la ville à la campagne et inversement, puisque Die oscilla durant toute son histoire entre l’une et l’autre. Passage, enfin, d’une époque à l’autre de l’histoire de cette belle région. Visite au cœur du futur musée Après une riche incursion dans la Préhistoire, le visiteur découvrira la mise en scène des vestiges romains que sont les remparts ou l’arc municipal, et la présentation de ce qu’est une ville romaine. Il accèdera à l’espace funéraire, puis aux cimetières médiévaux, et découvrira la riche collection de chapiteaux romans que détient le musée. L’époque médiévale se décli- Deux petits menhirs avec au centre, une reproduction de menhir gravé. Photos © J.P./Musée de Die et du Diois. nera dans ses différents aspects, campagne, châteaux et phénomène urbain. Puis apparaîtront le protestantisme et l’époque des guerres de religions à travers des archives, notamment des Édits royaux. Après une brève incursion dans le XVIIIe, le XIXe siècle sera celui de la culture populaire locale et le XXe siècle celui des bouleversements, des transformations sociales, de la disparition de l’artisanat, de la guerre, de la Résistance, et s’achèvera sur la note positive de la Libération. Le musée de Die est le fruit toujours mûrissant des efforts conjugués du maire, Isabelle Bizouard, qui s’attache à lui donner les moyens de remplir sa mission ; du conservateur Jacques Planchon qui travaille sur le projet de réhabilitation ; des habitants du Diois enfin, qui ont fait don de leur collection ou de leur temps au musée. Ce remarquable témoin poursuit sa route, toujours plus pédagogue, toujours plus fédérateur grâce aux liens qu’il crée localement en présentant l’histoire commune, constituant un reflet toujours plus riche de l’histoire du Diois. Renseignements au 04 75 22 40 05 Ouverture : avril à octobre, les mercredis et samedis après-midi ; juillet-août, tous les après-midi sauf dimanche et jours fériés. Isabelle Bizouard, maire de Die C’est un projet indispensable pour Die et le Diois Quand le projet de restructuration du musée de Die a-t-il débuté ? Nous l’avons lancé lors de mon précédent mandat. C’est à la fois un projet de restructuration du musée et de mise valeur des collections. Quel processus avez-vous mis en place ? C’est un dossier de longue haleine pour lequel nous avons sollicité l’avis des élus et des habitants et reçu un avis favorable. Un inventaire des collections a suivi. Nous avons créé un poste de conservation, pour lequel nous avons recruté Jacques Planchon. Il a travaillé sur un Projet scientifique et culturel qui a été approuvé par l’État l’an dernier. Maintenant nous étudions les possibilités d’implantation du nouveau musée. Quels sont les différents lieux envisagés ? Nous avons deux sites en vue : l’ancienne mairie, qui est l’ancien Palais épiscopal, et le site actuel. Aujourd’hui, nous devons réaliser une étude d’opportunité afin de déboucher sur une étude architecturale et de programmation. Nous avons une préférence pour l’ancienne mairie car elle est située sur les remparts et comprend, dans l’une des anciennes tours romaines, une chapelle du XIe siècle dans laquelle se trouve la mosaïque des Quatre Fleuves. Nous avons obtenu des crédits de l’État pour ces études et voulons créer rapidement un comité de suivi. Pourquoi consacrez-vous autant d’énergie à ce musée ? Il possède la troisième collection gallo-romaine de RhôneAlpes. C’est un musée d’intérêt départemental, voire régional. Il permet aux habitants de renouer avec leurs racines et constitue un outil à la fois pédagogique et touristique. Mais il faut une volonté de fer pour mener à bien ces opérations. Les dossiers sont très lourds, les délais très longs. Comment envisagez-vous la suite du projet ? Il nous faudra trouver un mode de fonctionnement optimal et novateur, tout en respectant la dimension scientifique. Quand nous aurons résolu la question de l’emplacement du nouveau musée, nous pourrons réfléchir avec tous les partenaires qui le désireront aux modalités de ce fonctionnement. Mais je suis convaincue que ce dossier est nécessaire pour Die, le Diois, le Vercors tout entier et même la région Rhône-Alpes. 3 À tire d’ailes Un nouveau sport hivernal prend son envol dans le Vercors : le snowkite. Avec des skis ou un snowboard aux pieds, il s’agit de se faire tracter par une sorte de cerf-volant. Présentation et explications. Le snowkite est cette activité qui consiste à se faire tracter par une voile de cerf-volant semblable à un petit parapente, tout en glissant sur la neige en ski ou en snowboard. Ses adeptes profitent de la force du vent non seulement pour accélérer et monter des pentes faisant jusqu’à 30°, mais aussi pour réaliser des sauts spectaculaires. Vous avez sûrement déjà aperçu ces drôles de petits bolides sur de grandes étendues dégagées et ventées. Le snowkite est en effet apparu dans le Vercors depuis quelques années. À Font d’Urle, tout d’abord, où s’est implantée l’école Gliss Kite en 2003, puis à Autrans l’hiver dernier. Pour cet hiver, la création d’un nouveau « spot » – suivant le terme consacré – est en cours sur la plaine de Lans-en-Vercors. Pour les sensations, laissons la parole aux pratiquants, forcément passionnés. Romuald Aribert est président de l’association CSK (Collectif SnowKite) à Autrans : « Ce qui me plaît, c’est de profiter pleinement du vent, de la neige et de la montagne. On a une fantastique impression de liberté lorsqu’on glisse à la fois sur la neige et dans les airs. Le snowkite, c’est vraiment un engin extraordinaire, qui permet de découvrir la montagne autrement ». Un enthousiasme parfois débordant Si Laurence de la Ferrière avait déjà utilisé un cerf-volant de traction en 1999 pour sa traversée du Pôle Sud, cette activité n’en est encore qu’à ses débuts dans nos contrées. Et qui dit jeunesse dit enthousiasme, parfois débordant. La Fédération française de vol libre (FFVL), à laquelle est affilié le snowkite, essaie donc de structurer les pratiques avec l’aide du Parc du Vercors et de l’association CSK. À Autrans et Font d’Urle, des conventions ont été signées avec les communes et les propriétaires des terrains. Pour Lans-en-Vercors, les pourparlers sont en cours et devraient aboutir avant l’hi- Championnat de France La station de Font d’Urle dans le Vercors, accueille la 1ère manche du championnat de France Freeride de snowkite le 10 et 11 février 2007. Au programme : test matériel, exposants, compétition en format boarder de 9 h 30 à 17 h. Pour tous renseignements, contact : www.gliss-kite.fr 4 Ça ne s’improvise pas, ça s’apprend Pour intégrer le code de savoir-vivre du snowkite, l’idéal est de passer par une école. Gliss Kite, la seule du Vercors pour l’instant, possède deux antennes, l’une à Font d’Urle, l’autre à Autrans. Venant Martin, l’un de ses fondateurs, explique sa démarche : « Les débutants n’ont pas toujours une expérience de la montagne et pensent parfois que l’on peut faire n’importe quoi, n’importe où. Nous leur apprenons à respecter les autres pour que notre activité ne soit pas rejetée et que nous puissions continuer à pratiquer. Beaucoup de gens se font peur en commençant avec une voile trop grande. Le snowkite paraît ludique et facile d’accès, mais c’est aussi une activité à risque. Nous proposons différentes formules pour débuter en toute sécurité, en ski ou en snowboard. En revanche, pas besoin d’avoir un super niveau dans ces disciplines, il suffit d’être à l’aise sur les pistes rouges. Alors il ne faut pas hésiter à venir se former, avant de voler de ses propres ailes ! » Moyennant le respect de quelques règles, mises en avant par les principaux acteurs locaux, gageons que le snowkite gagnera en maturité, transformant la fougue des débuts en énergie canalisée respectueuse des autres usagers et de l’environnement. Et que ce sport, qui commence à être médiatisé, trouvera sa place parmi les activités de pleine nature du Vercors. À noter : cette pratique n’est pas autorisée sur la Réserve naturelle des Hauts-Plateaux. École Gliss Kite - Font d’Urle Venant Martin : 06 61 43 54 23. www.gliss-kite.fr Association CSK - Autrans Romuald Aribert : 06 16 98 61 77 Magasin Kites and Boards - Seyssinet Laurent Hémard : 04 76 48 45 60. © Laurent Hémard. buggy après la fonte des neiges, au grand dam des propriétaires qui retrouvent piétiné le foin destiné aux bêtes. Photo © Damien Chaboud. Photos ver. Ces conventions avec la FFVL permettent de lever la responsabilité des propriétaires, notamment en cas d’accident. Les communes organisent par ailleurs le stationnement afin d’éviter les parkings sauvages qui gênent la circulation. De leur côté, les pratiquants s’engagent à respecter les règles de sécurité et les autres usagers. « Sur les terrains conventionnés, nous plaçons des panneaux expliquant les conditions locales et l’aérologie. Nous indiquons aux débutants dans quelle zone rester. Il y a deux ans, une voile s’était prise dans une ligne électrique, faisant tout disjoncter. C’est pour éviter ce genre d’incidents que nous voulons donner des consignes claires. Il s’agit aussi de respecter les skieurs de fond et de randonnée avec lesquels nous partageons ces espaces enneigés. Et de ne venir sur ces spots qu’en hiver », détaille Romuald Aribert. Car le kite, ou cerfvolant de traction, peut également se pratiquer avec d’autres équipements : avec un surf sur l’eau ou un buggy sur la terre. Certains se rendent parfois sur les sites d’hiver avec leur 5 Fresque d’un homme en armes datant on suppose de 1761 car l’uniforme permet de la situer dans le temps. Travaux de restauration avant et après. Photo Chantier sur la maison Chabert, hameau du Cordet à Rencurel. Photos © Laure Aude. © Laure Aude. Lumière sur les cadrans solaires Deux cadrans solaires et une fresque sont en cours de restauration sur une maison traditionnelle de Rencurel. Une action qui s’inscrit dans la droite ligne de la politique de valorisation de notre patrimoine men menée par le Parc du Vercors. Ce cadran possède un diamètre de deux mètres. Ce cadran a la particularité d’être rond dans un losange et orné à chaque coin de motifs floraux. Deux cadrans solaires et une fresque sur un m même bâtiment, une ferme en activité activit située dans le hameau du Cordet, tu entre Rencurel et La Balme-deRencurel. Le fait est suffisamment rare pour être remarqué. D’autant plus que les cadrans sont de grande taille et pas totalement effacés effac malgré leur grand ââge. Ces éléments de notre patrimoine ont donc été remarqués par l’atelier Tournesol qui réalise r un inventaire des cadrans solaires en Isère. La commune de Rencurel ss’est alors donné comme objectif de les remettre en état, en bénéficiant de l’aide du Parc naturel régional r du Vercors pour le montage financier du dossier. « Ces cadrans datent de 1761, on le sait car l’un d’eux est daté. Le premier, très grand (deux mètres de diamètre), rond et coloré, représentait un soleil, avec le style dans sa boupr che. Le second est rond également, mais dans un losange, et orné de motifs floraux. L’un était très visible, l’autre presque entièrement recouvert de mortier. On pense qu’ils ont été tous les deux réalisés par un cadranier de SaintPierre-de-Chérennes appelé Pasqualis », déPierre-de-Ch taille Laure Aude, la restauratrice chargée de leur donner une seconde jeunesse. La fresque, elle, représente repr un homme en armes qui tient un bâton dans une main, un fusil posé à ses côtés. « On suppose qu’elle date aussi de 1761, car l’uniforme de la maréchaussée permet de la situer dans le temps. Mon travail a consisté à relever ce qui reste sur le terrain, puis à réaliser des recherches sur les uniformes et les fusils de l’époque. Je cherche à rester le plus fidèle possible à l’état d’origine, à ne pas inventer ». Enduits à la chaux et pigments naturels Le chantier de restauration, mené avec des techniques d’époque, a commencé en septembre 2006 et devrait s’achever avant la fin de l’année. Pour les cadrans solaires, le mortier étant trop abîmé, il a été nécessaire de l’enlever et de refaire des enduits à la chaux. Ce fut le travail de Bruno Glénat, maçon à Rencurel. La restauratrice a pris le relais, utilisant pour peindre un mélange de chaux, d’eau et de pigments naturels. Quant à la fresque, le mortier étant en assez bon état, Laure Aude peut peindre directement dessus. Peu à peu, les cadrans et la fresque sortent de l’anonymat dans lequel ils étaient cantonnés pour retrouver leur rayonnement d’origine. Joëlle Stanzer, maire de Rencurel, s’en félicite : « Quand la restauration sera achevée, nous communiquerons dessus à l’aide de panneaux ou d’un livret explicatif. Notre but est de faire connaître ce patrimoine exceptionnel et d’inciter les gens à s’arrêter dans ce hameau, qui comporte également deux autres maisons traditionnelles du Vercors. Nous avons signé une convention avec le propriétaire, stipulant qu’en contrepartie du financement des travaux, il laisse les visiteurs venir admirer sa façade ». Alors, n’hésitez pas à venir contempler ces œuvres d’art qui tissent un lien avec notre passé. Action soutenue par le Parc à hauteur de 25 000 €. Contact : Armelle Bouquet au 04 76 94 38 14 6 T E M V PE ÉR RC O A RMS E N T Innovant et ancestral, comme le bois… Photos Franck Bourguignon travaille le bois, comme son grand-père puis son père, à La Chapelle-en-Vercors. Mais il innove également en développant un nouveau concept : la maison à ossature bois. Rencontre avec ce bâtisseur qui fait pousser des constructions originales dans tout le Vercors. © Cabinet Roche. « Je suis tombé dans un tas de copeaux quand j’étais tout petit. J’ai toujours voulu construire des cabanes et des maisons », sourit Franck Bourguignon. Le bois, c’est en effet une histoire de famille, chez lui. Il s’inscrit dans la lignée de son grand-père et de son père, tous deux menuisiers et charpentiers à La Chapelle-en-Vercors. Le grand-père, Marcel, a d’ailleurs participé activement à la reconstruction du village après sa destruction par les nazis. Mais Franck ne se contente pas de perpétuer le savoir-faire familial, il développe également une nouvelle activité en complément de la charpente, de la couverture et de la menuiserie : l’ossature bois. En 1990, la SARL Bourguignon construit sa première maison à ossature bois. Un concept très peu Le bois est un répandu à cette époque, du moins en France. « Dans les pays nordiques, ce type de construction est très courant. Au Canada, 90 % des maisons ont une ossature bois ». Petit à petit, le concept se matériau sain développe et fait le tour du Vercors, porté par l’enthousiasme et la force de conviction de Franck : « J’ai l’habitude de dire : si votre médecin ne peut rien pour vous, faites-vous construire une maiet noble, que son en bois. Il n’y a aucune humidité dedans, car nous utilisons des matériaux secs, ce qui évite les moisissures et autres champignons. Le bois est un matériau sain et noble, que l’on est en train de l’on est en train redécouvrir. Il assure une meilleure acoustique et garantit d’importantes économies, notamment de redécouvrir. grâce à une excellente isolation thermique. À prestation égale, une maison à ossature bois n’est pas plus chère qu’une habitation traditionnelle. Un autre grand avantage : la rapidité d’exécution. En Il assure une quatre mois, nous livrons clés en main une maison de 120 mètres carrés. Nous assurons l’ensemble du processus de fabrication, du geste traditionnel et artisanal jusqu’à l’installation sur le site ». Aux petits soins pour les clients En 1996, Franck Bourguignon prend les rênes de la SARL, même si son père est toujours présent : « Le bois, ça conserve ! ». Aujourd’hui, l’entreprise construit six à neuf maisons à ossature bois par an, emploie six personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1 102 000 €. Âgé de 44 ans, Franck s’y investit à fond, travaillant entre 55 et 60 heures par semaine. La rançon du succès, même si le métier lui plaît. « J’aime suivre les chantiers, j’y suis régulièrement. J’aime aussi les contacts avec les clients, j’essaie de répondre exactement à leurs demandes, je suis aux petits soins pour eux. Beaucoup sont devenus des amis et m’appellent pour me demander des conseils, par exemple au sujet de la décoration de leur maison ». Ils téléphonent même parfois chez lui, ce qui empiète un peu sur la vie familiale. Une vie familiale très tournée vers l’entreprise, puisque la femme de Franck est embauchée comme secrétaire-comptable, et que leur fils de 15 ans est appelé à prendre la suite de son père. Alors, devinez de quoi parlent-ils à table ? Pourtant, pas question de lever le pied. Franck ne peut actuellement répondre à toutes les demandes de maisons à ossature bois. Il envisage donc d’agrandir les locaux et d’embaucher du personnel : deux charpentiers, un menuisier et un ingénieur bois. Pourtant le succès ne lui monte pas à la tête, ses projets de développement restent mesurés. Il garde les pieds sur terre. Cette terre du Vercors qui l’a vu naître et qu’il cherche à respecter le plus possible, lui qui se définit comme « écologiste dans l’âme ». meilleure acoustique et garantit d’importantes économies, notamment grâce à une excellente isolation thermique. SARL Bourguignon : 04 75 48 21 38 7 PsOe Rn Ts Ri bAl IeTsS Pierre Buisson : vivant comme l’eau, solide comme le bois Il vous accueille d’une franche poignée de main, celle d’un homme de volonté. D’un homme de terroir également. La terre est son berceau, son humus, son cheval de bataille dans l’aventure qu’il a entreprise en 1989 lorsqu’il est devenu maire de Méaudre. Photos © Claire Bolze. « Je m’intéresse surtout aux questions liées aux activités rurales » explique-t-il d’emblée. C’est probablement pour cela qu’il est président de la Commission Environnement de la Communauté de communes du massif du Vercors. Deux grands thèmes le préoccupent, l’eau et la forêt. Son premier objectif est de remplacer la station d’épuration de Fenat, devenue obsolète, par une nouvelle station répondant aux besoins de ses concitoyens ainsi qu’aux nouvelles normes européennes. Et d’insister sur la nécessité d’accompagner ce projet d’une révision des réseaux d’assainissement et d’un travail à l’aval de la station. Car Pierre Buisson est également impliqué dans le Contrat de rivière Vercors eau pure mis en place par le Parc en 2000. « Nous travaillons dans le cadre de ce contrat sur le problème de la pollution des cours d’eau. Le parc a missionné un bureau d’étude pour établir un état des lieux. Les résultats de l’enquête doivent être rendus bientôt et nous permettront de trouver des solutions adaptées ». Autre volet : la forêt. Soucieux de l’avenir de la filière bois, Pierre Buisson travaille à surmonter la baisse considérable des cours en développant un mode d’exploitation et de vente plus efficace. « Aujourd’hui, 95% du bois est vendu à des acheteurs qui n’en emportent que le pied. Or la tête peut être utilisée pour produire du bois-énergie qui permettrait de nous chauffer à bas coût en favorisant l’économie locale ». Des coupes de bois expérimentales ont donc été réalisées en régie selon un processus imposant un tri à la source et permettant une exploitation totale de la ressource, une mobilisation aisée du bois-énergie, et l’entretien des forêts. Couronné de succès, cet essai débouchera sur l’installation prochaine à Méaudre d’une chaufferie communale. « Nous désirons que l’ensemble du Parc puisse profiter de cette expérience. Dans le cadre de la Commission Forêt, nous travaillons également à valoriser davantage le bois d’œuvre sur le Parc en mesurant sa résistance avant et après la coupe afin d’en assurer la traçabilité, et en le séchant afin d’être compétitifs face au bois scandinave. » C’est naturellement que Pierre Buisson est venu à la politique. Ses nombreux engagements associatifs l’ont, pense-t-il, conduit peu à peu vers la mairie. « Je me définirais comme un homme de terrain. C’est notre rôle d’hommes politiques. Si nous ne voulons pas être déconnectés de la réalité, il faut vivre les problèmes au quotidien », affirme-t-il d’une voix chaleureuse appuyée par l’un de ces regards directs qui révèlent l’homme de caractère. Fort de son expérience d’entrepreneur, il se plaît dans ses fonctions de maire et de vice-président de la Communauté de communes, mais avoue trouver plus difficile, car plus politicien, son engagement au sein du Conseil général. « Ces mandats sont parfois durs, mais il est satisfaisant de se retourner et de voir qu’on a fait bouger certaines choses ». Et lorsque ses obligations lui laissent un peu de temps, il part marcher pour s’imprégner de la beauté des forêts du Vercors. François Auguste, l’homme de l’engagement démocratique Il se décrit comme un passionné et n’a de cesse d’appliquer à la réalité ses convictions politiques. Secrétaire du Parti communiste isérois depuis 1989, élu conseiller municipal à Échirolles en 1995 puis au Conseil régional en 1998, fonctions qu’il exerce toujours, il a fait de ce qu’il appelle la « démocratie participative » sa priorité. Jusqu’à proposer la création d’un poste de vice-président à la démocratie participative en Rhône-Alpes… et à le devenir. Il travaille sur un projet de création d’une VIe République sociale, démocratique et participative. « Pour moi, la démocratie participative correspond à l’intervention des citoyens dans la démocratie représentative à toute décision qui les concerne, de l’échelon le plus local au niveau mondial. Il s’agit de les associer en permanence en amont et en aval des décisions par des outils et espaces à travers lesquels ils peuvent être reconnus comme partenaires des élus dans l’élaboration et la mise en œuvre des décisions ». Un tel cumul de responsabilités peut sembler écrasant. Mais il n’effraie pas le fougueux François Auguste qui est par ailleurs l’un des représentants de la Région au Comité syndical du Parc du Vercors. Il a vu dans le projet de mise en place d’une Charte l’occasion de « mettre les mains dans le cambouis et de se frotter à un territoire complexe » en faisant de cet espace un terrain d’expérimentation de la démocratie participative. Aujourd’hui vice-président du Parc en charge de la Charte, il s’avoue satisfait du déroulement des opérations. « Nous avons impliqué dans la révision les acteurs du Parc – élus locaux, associations et partenaires sociaux –, et suscité une intervention directe 8 des habitants. Nous avons mis en place deux forums des forces vives, réuni l’ensemble des acteurs et organisé des réunions publiques dans les sept secteurs géographiques. Nous avons également envoyé à tous un questionnaire. La Charte a été élaborée en commun, chacun se l’est appropriée. C’est cela la démarche participative ». Afin de ne pas arrêter en si bon chemin, François Auguste précise que des forums réguliers seront mis en place sur l’ensemble du Parc afin de réaliser une synthèse du travail accompli, et éventuellement de le réajuster. « La démocratie participative est une démarche qui s’inscrit dans la durée. Ce processus permet une responsabilisation et une plus grande implication de tous dans la vie du territoire ». Malgré ses engagements, il a trouvé le temps il y a quatre ans de passer son permis moto. Et pratique à 53 ans le ski de vitesse dans lequel il avoue avec une satisfaction légitime avoir atteint les 149 km/h. « Je suis un homme de conviction, mais j’ai l’impression d’être très à l’écoute, ajoute-t-il de sa voix si jeune. Je suis prêt à changer d’avis si mes interlocuteurs me convainquent, ou tout simplement en me confrontant à la réalité. Je tiens beaucoup au rassemblement autour d’un projet. Il faut aimer la diversité ». Photo © Jean-Luc Rigaux LE HAUT DÉBIT pour les hautes terres Le haut débit sur Internet dans les territoires reculés ? C’est possible grâce à une technologie appelée Wifi, qui permet une transmission des données par ondes radio. Précurseur dans le domaine, le Parc naturel régional du Vercors met cette technologie à la disposition de ses habitants. Explications. « Avant que nous ayons le haut débit sur Internet, notre ligne téléphonique était bloquée en permanence, et chaque membre de la famille faisait la queue pour envoyer ses mails. Aujourd’hui, notre vie familiale a été vraiment simplifiée : nous pouvons téléphoner quand nous le désirons, et ça ne coince pas lorsqu’on envoie des photos à la famille », témoigne Isabelle Bailliard, qui réside à Saint-Martin-en-Vercors. Comme elle, les habitants de six communes du Vercors peuvent accéder au haut débit sur Internet malgré l’absence de couverture des opérateurs privés : La Chapelle-enVercors, Saint-Martin-en-Vercors, Saint-Julienen-Quint, Pont-en-Royans, Miribel-Lanchâtre et Montaud. La technologie qui permet cette prouesse s’appelle le Wifi. Grâce aux ondes radio, il est possible d’amener le haut débit sur Internet à partir d’une commune voisine desservie, elle, par les opérateurs classiques, grâce à un simple relais et une antenne placée sur le toit de l’utilisateur. Cela permet donc d’étendre la couverture jusqu’à des communes ou zones reculées, peu propices à l’arrivée des opérateurs privés en quête de rentabilité. Dès 2001, la Commission TIC (Technologies de l’information et de la communication) du Parc naturel régional du Vercors lance un projet de désenclavement numérique du massif. En 2002, une enquête permet de confirmer la forte demande des habitants. De juin 2004 à mars 2006, les six réseaux expérimentaux sont mis en place. Ils concernent 350 foyers ou entreprises. 95 % des utilisateurs satisfaits Comment le Parc du Vercors a-t-il joué ce rôle de précurseur, au niveau national ? Grâce à des hommes motivés et convaincus de l’importance de ces technologies : Martin Bechier, vice-président du Parc chargé des TIC, Yves Pillet, président du Parc, et Yann Buthion, chargé de mission TIC. « Je considère que le transfert de données fait vraiment partie de l’aménagement du territoire, au même titre que les routes ou les ponts », affirme Martin Bechier. Ces hommes ont su convaincre les partenaires financiers de l’opération (départements de l’Isère et de la Drôme, Région, État, Europe) de l’intérêt majeur de cette expérience. Aujourd’hui, le bilan est largement positif. 95 % des personnes interrogées se déclarent satisfaites du service rendu, malgré quelques coupures ponctuelles du réseau dues aux intempéries (les relais sont situés en hauteur). Pour beaucoup d’entre- prises, le haut débit est primordial : « Le Wifi a fait pencher la balance en faveur de notre installation à Saint-Martin. C’est quasi indispensable dans notre profession, car nous avons de gros fichiers à transférer. Sans haut débit, il faut graver des CD et les envoyer par la Poste », témoigne Bruno Alles, cogérant du cabinet d’études Influx. Le Parc du Vercors est désormais reconnu comme un expert en la matière et bénéficie de ce fait d’une image très dynamique. Indirectement, cette initiative a sans doute accéléré l’arrivée des opérateurs privés dans certaines zones de l’expérimentation : Pont-en-Royans ainsi qu’une partie des territoires de La Chapelle-en-Vercors et de Saint-Martin-enVercors sont désormais desservi en haut débit de façon classique. « Notre but n’est pas de faire concurrence aux opérateurs, mais de pallier un manque de couverture. Lorsqu’ils viennent, nous nous retirons », précise Yann Buthion. Avec le matériel récupéré, une nouvelle connexion haut débit devrait être réalisée à Presles prochainement… Givre bleu. Photo © Yann Buthion, PNRV. Accès Aramiska. Photo © Yann Buthion, PNRV. Un prototype de relais autonome Dans la même optique d’accessibilité aux technologies de l’information, le Parc du Vercors a initié des formations informatiques, dispensées par des associations comme Ordiseniors. Les stagiaires apprennent non pas l’utilisation d’un logiciel, mais les concepts et les principes de base de fonctionnement d’un ordinateur. Ils sont également sensibilisés aux logiciels libres, c’est-à-dire non commerciaux. Ces formations assez longues (entre 30 et 50 heures) s’adressent principalement aux seniors, afin qu’ils puissent communiquer avec leur famille par mail. « Mais également aux actifs expérimentés, qui pratiquent l’informatique sans la maîtriser ; cela permet une refondation des connaissances », détaille Christian Perrot, président d’Ordiseniors. Pour poursuivre le chemin de l’innovation, le Parc du Vercors teste actuellement un prototype de station Wifi mobile, autonome en énergie. En effet, tous les relais Wifi nécessitent pour l’instant une alimentation électrique, pas toujours disponible sur les hauteurs. Ce prototype – qui fonctionne avec une batterie ou des panneaux solaires – a été testé avec succès lors de la Fête du bleu à Léoncel en août 2006 : « Les habitants, qui ont bénéficié du haut débit lors de la fête, ne voulaient plus nous laisser partir », sourit Yann Buthion. Comme il y aura sans doute encore longtemps des zones non desservies par les opérateurs nationaux, le Wifi, avec ou sans relais autonome, a encore de beaux jours devant lui dans le Vercors. Didier Guillaume, président du Conseil général de la Drôme et Yves Pillet, président du Parc, testant le réseau WIFI à Saint-Martin-en-Vercors. Photo © Yann Buthion, PNRV. Tourisme et informatique Saint-Julien-en-Quint, petite commune du Diois qui bénéficie du haut débit grâce au Wifi, continue dans cette dynamique d’innovation. La commune propose des stages originaux d’une semaine alliant formation informatique le matin et tourisme libre l’après-midi. Ces stages sont assurés par les associations Ordiseniors et E. Mage, et fondés sur les mêmes principes que ceux destinées aux habitants du Parc. Le maire, Gérard Dellinger, est un fervent adepte du désenclavement par l’informatique : « Pour moi, l’informatique est la seule façon de créer des emplois en zone rurale. Ces stages permettent aussi de remplir nos gîtes en période creuse ». La première session a eu lieu du 16 au 23 octobre. La deuxième est prévue en avril 2007… Renseignements, mairie de St-Julienen-Quint : 04 75 21 21 44. 9 Ver c o r s A t t i t u d e s SOYEZ MALINS, consommez citoyen ! Maison équipée de panneaux solaires à Saint-Martin-en-Vercors. Photo © Jean Reverbel. Les consommations d’énergie du monde et de la France ont augmenté respectivement de 65 % et 40 % entre 1973 et 2005 (actuellement 122 000 Twh soit 122 000 milliards de Kwh ). Notre consommation énergétique est actuellement très largement dominée par les hydrocarbures, qui fournissent plus des trois quarts de l’approvisionnement mondial en énergie primaire. Les principales sources d’énergie : 35 % de pétrole, 20 % de gaz, 22 % de charbon, 10 % de bois, 6 % de nucléaire et 7 % d’énergies renouvelables (hydroélectricité en majorité). L’énergie finale consommée fait l’objet de 30 à 40 % de déperdition en raison des pertes en ligne d’approvisionnement, en transport et en chaleur. Ce premier constat nous montre que nos modes de production actuels d’énergie ne sont pas efficaces. Ces modes de production et de consommation raréfient les énergies, dont le coût ne cesse de croître. sein du GIEC (Groupement intergouvernemental de l’évolution climatique) qui présente une analyse de l’impact de cette consommation sur le climat : la consommation d’énergie est responsable de 80 % des nuisances environnementales. Les vrais enjeux portent à l’avenir sur notre aptitude à intégrer la sobriété dans nos comportements en matière d’utilisation de l’énergie, notamment concernant les logements et les transports. Qu’il s’agisse de construire ou de rénover, la place de l’énergie doit être au cœur du projet : prévoir pour bien gérer, s’informer et choisir en connaissance de cause. La situation et la position du bâtiment concerné sont tout d’abord primordiales : soleil, ombre, saison sont autant de « faux-frères » avec lesquels il est nécessaire de composer. L’architecte chargé du projet doit connaître les produits et techniques locales ainsi que les conditions d’approvisionnement. Au Sommet de la Terre de Rio en 1992, l’ONU a rendu un rapport commandé en 1988 à des scientifiques regroupés au Concrètement, comment faire chez soi ? Il faut tout d’abord s’informer Il est au préalable impératif de découvrir combien sa maison consomme d’énergie. Ce calcul donnera une consommation de kWh au mètre carré sur une année (Kwh/m2/an. Cf tableau) Pour vous aider, vous pouvez recourir à : • vos factures de fioul, de gaz, d’électricité, de bois, qui sont des paramètres mesurables. • La surface de votre logement en m2. L’orientation et les ouvertures du bâti sont-elles nécessaires et/ou suffisantes ? • Votre mode de chauffage, son âge, sa puissance, sa capacité à chauffer. Si le bâtiment a été construit avant 1975, sachez qu’il n’a pas été pourvu, lors de sa construction, d’une réglementation thermique. TABLEAU il va vous permettre de convertir votre consommation d’énergie en Kwh et ensuite obtenir vos besoins ramenés à la surface de batiment. Exemple de calcul. Si vous consommez chaque année 2000 litres de fioul et 2 stères de bois cela donnera : (2 000 x 10) + (2 x 1 500) kW/h, soit 23 000 kW/h/an. Ensuite vous divisez le nombre de kWh par le nombre de m2 de votre habitation. Vous obtenez un chiffre qui correspond au besoin d’énergie en kWh/m2/an. Soit par exemple 23 000 kWh/an pour 100 m2= 230 kwh/m2/an. Note : si vous avez une seule facture globale pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire (ECS), retranchez 15 % qui correspondent à la partie ECS . 10 Il faut ensuite découvrir comment maîtriser sa consommation : • Faire un inventaire des appareils, leur âge, leur consommation, leur durée d’utilisation, et surtout leur « veille ». • Gérer et optimiser ces consommations, en évitant par exemple de placer un four à côté d’un réfrigérateur. Une fois la consommation évaluée, il est possible de la réduire. Il peut être par exemple bon d’envisager d’investir dans des appareils consommant peu, de classe A, A+, ou A++. De la multiprise à l’interrupteur qui commande les branchements, de l’emploi d’un double vitrage à une isolation plus efficace, tout peut contribuer aux économies. Type d’énergie utilisé Fioul en Litres Qté Facteur consommée/an de conversion = X 10 Gaz naturel en m X 11,6 Gaz propane en kg (Btl 13kg) X 13,8 Bois bûche en stères X 1 500 Bois déchiqueté en Map X 1 000 3 Electricité en kW/h Abo : vert/jaune/bleu Autres* (description) TOTAL X1 Qté en kWh par an Montant en € (ht) Ver c o r s A t t i t u d e s © ENERTECH, Olivier Sidler. Il faut au préalable privilégier les économies d’énergie, c’est-à-dire avant tout l’isolation. Les pertes de calories de l’enveloppe d’une maison sont réparties comme suit : • Par les parois 37 % • Par le renouvellement d’air 20 % • Par les vitres et les portes 19 % • Par la toiture 13 % • Par le plancher 11 % Notons que la consommation d’énergie d’un logement dépend de la qualité de l’isolation thermique, mais également d’autres paramètres tels que la rigueur climatique et la température intérieure désirée. Les données suivantes doivent donc être considérées comme des données générales, à pondérer en fonction de ces facteurs. © Source ONU-GIEC. C’est le moment de penser à l’utilisation des énergies renouvelables et surtout locales. Le solaire, le bois, l’éolien peuvent se substituer aux modes de production habituels. L’énergie solaire permet de produire l’eau chaude sanitaire, le chauffage et/ou l’électricité. Le bois peut assurer le chauffage ; l’éolien, l’électricité et le pompage. « Mais comment maîtriser ces techniques ? Sont-elles adaptées à mes besoins ? Quel type d’appareil sera à même de me fournir en énergie sans démanteler maison et jardin ? » Une fois les besoins calculés, il vous faut recourir aux conseils judicieux des points infoénergie qui peuvent vous aiguiller et vous accompagner dans vos démarches. Renseignements : ADIL dans la Drôme, 04 75 79 04 04, www.adil.dromenet.org AGEDEN dans l’Isère, 04 76 23 53 50, www.ageden.org Résultat de votre consommation (cf. tableau p. 10) • 150 à 250 kWh/m2/an : cette fourchette correspond à la moyenne française actuelle. Des travaux d’isolation permettront de diminuer de façon conséquente les frais de chauffage. • 210 kWh/m2/an : c’est la consommation moyenne (très élevée !) des résidences françaises Le gouvernement vise une division par 4 de cette consommation pour 2050. • Plus de 250 kWh/m2/an : le logement est fortement consommateur en énergie L’isolation existante doit absolument être renforcée. Les bâtiments atteignant une telle consommation constituent une source potentielle d’économie d’énergie substancielle. Un investissement dans des travaux d’isolation sera très rapidement compensé par les économies de chauffage réalisées. ne comportent pas ces inconvénients et sont tout aussi performants. Ils sont pour la plupart issus de fibres végétales : laine de cellulose, liège expansé, chanvre, lin. Certains sont d’origine animale, comme la laine de mouton et la plume de canard. (À suivre... dans le prochain journal.) Information Parc : Serge Charruau, 04 76 94 38 26 [email protected] © Source ONU-GIEC. Travaux d’isolation : l’isolation écologique. Les produits couramment utilisés pour l’isolation thermique sont les laines minérales : laine de roche et laine de verre. Leur élaboration nécessite beaucoup d’énergie, et ils présentent des risques pour la santé des fabriquants, des artisans qui les installent, et des occupants de l’habitation. Les isolants dits écologiques • 80 à 150 kWh/m2/an : le logement répond aux exigences des réglementations thermiques actuelles. On peut en renforcer l’isolation La première réglementation thermique est apparue en 1974 en France, suite au choc pétrolier de 1973. Ces règles s’appliquent uniquement aux logements nouvellement construits et visent une consommation de 100 kWh/m2/an (RT 2005). © Source ONU-GIEC. • Moins de 80 kWh/m2/an : la maison peut être considérée comme économe en énergie Les logements les plus économes atteignent 15 kWh/m2/an, on parle alors de bâtiment « basse énergie ». Le terme « bioclimatique » est également employé. Il définit une démarche qui vise à optimiser le confort des occupants et à réaliser des économies d’énergie en adaptant la construction au climat environnant. 11 des C m H uOn eSs cÉo m Un Piroulet tout neuf Photo © Danièle Girardi. Les « nettoyeurs » de Chichilianne « Nettoyons la nature » du samedi 23 septembre 2006 a été organisé par la mairie de Chichilianne en partenariat avec l’association Maison du Mont-Aiguille Vercors-Trièves et le centre Leclerc, qui a fourni gants, tee-shirts, sacs poubelles et banderoles… Quinze participants, dont neuf enfants de l’école du village, ont collecté vingt-cinq sacs poubelles de détritus vieux de vingt-cinq ans, enfouis dans les ruisseaux… Peu de déchets récents, c’est bon signe ! Tout s’est déroulé dans la bonne humeur, et l’aprèsmidi s’est terminé par un bon goûter offert par la mairie. Particularité du centre de loisirs le Piroulet de Vassieux-en-Vercors, il appartient au Parc naturel régional. Il vient d’être réhabilité, doté de nouveaux équipements et mis aux normes de sécurité. L’inauguration des travaux a eu lieu en présence d’Alice Coste, sous-préfet de Die, Michel Repellin, maire de Vassieux-en-Vercors, Yves Pillet et des élus du comité syndical. Ces derniers ont retracé l’historique du centre depuis sa création, du simDe gauche à droite, René Saussac, Gérard Chaussignon, Alice Coste, ple foyer de ski de fond de 1979 à l’actuelle conYves Pillet, Maurice Pulia, Michel Repellin, Éric Grasset et Danièle Pic. figuration maintenant adaptée aux groupes, aux Photo © PNRV. familles et aux personnes âgées, voire aux personnes à mobilité réduite. Il peut également accueillir des classes vertes, des familles et séjours sportifs. Les travaux ont porté sur le réaménagement des chambres, l’installation d’un ascenseur, la mise en place d’équipements de sécurité et la rénovation des façades. La gestion du Piroulet est assurée par une association présidée par Maurice Pulia. Le centre emploie 15 personnes et s’adjoint ponctuellement des moniteurs spécialisés pour l’encadrement. Lors des allocutions, l’accent a été mis sur le développement et le tourisme durables visés par les travaux, et sur l’aspect économique de la revitalisation de cet outil important pour le canton de La Chapelle-en-Vercors. Montant des travaux terminés : 1 226 000 € dont un autofinancement du Parc de 345 000 €, soit 72 % de subventions répartis entre la FEDER pour 197 596 € ; l’État pour 173 737 € ; la Région pour 200 500 € ; le Conseil général de la Drôme pour 200 500 € ; l’Association nationale des chèques vacances pour 109 000 €. La 2e via corda du Vercors à Gresse-en-Vercors Photos © PNRV. Inaugurée le 30 septembre, elle propose un produit complémentaire de celle qui existait déjà entre St-Julien et St-Martin-en-Vercors, avec un parcours facile et extrêmement ludique. L’itinéraire sillonne la montagne du Palais par un plateau suspendu, puis traverse par un pont de singe avant de rattraper une grande vire à laquelle on accède par un rappel de 25 m, pour enfin aboutir au fond d’une sorte de canyon, et remonter par une grotte et une cheminée. Proposée par Lionel Vignal (bureau des guides de Gresse-en-Vercors) cette via corda a été réalisée dans le cadre des lignes de financements du Parc en partenariat avec Gresse-en-Vercors. Rappelons que ce programme de mise en place de via corda correspond à une volonté des professionnels de l’encadrement de faciliter l’approche de l’activité « escalade », en créant une offre spécifique au Vercors en décalage avec la mode des via ferrata. Un autre projet est déjà prévu à Villard-deLans en 2007. Action soutenue par le Parc à hauteur de 15 000 €. Peau neuve pour les cabanons Vendredi 20 octobre a eu lieu l’inauguration de la restauration des cabanons de Francis Borel et de la Cave Jaillance. 12 Les jeux du bois Mauret Le programme de circuits d’interprétation du Parc prend un nouveau virage avec l’inauguration le 8 juillet dernier à Château-Bernard, dans le Trièves, d’un « Sentier des jeux ». Rencontre entre l’art, le jeu et le paysage, ce projet invite familles et groupes à partir à la découverte de jeux traditionnels du monde (participation de la Maison des Jeux de Grenoble), revisités par des artistes (Association Sous les Tilleuls) et installés en libre accès sur un sentier balisé à proximité du Col de l’Arzelier, au lieu-dit Mauret. Fruit d’une collaboration financière et technique entre le Parc naturel régional du Vercors, la Communauté de communes de Monestier-de-Clermont et la commune de Château-Bernard, ce projet veut contribuer à la diversification touristique du Trièves en ciblant particulièrement les familles. Action soutenue par le Parc à hauteur de 23 000 €. Pour rappel. En 1988, le Parc du Vercors a mené une opération de sauvegarde des cabanons comprenant une phase d’inventaire (recensement de 80 cabanons et de leurs propriétaires sur la commune de Châtillon), une phase d’animation et de sensibilisation, puis une phase de réalisation de travaux en 19891990 qui avait permis d’aider 16 propriétaires pour un total de 25 cabanes remises en état. En 2003, la commune de Châtillon a interpellé le Parc pour réaliser un projet de valorisation touristique et culturelle du vignoble de Châtillon dont les cabanons sont l’un des éléments patrimoniaux majeurs. Dans le cadre de sa politique de restauration du petit patrimoine rural, le Parc conduit un chantier pilote de restauration par an avec pour objectifs de : • Restaurer selon les méthodes anciennes et respectueuses du bâti • Sensibiliser les propriétaires privés à leur patrimoine et à l’importance de sa préservation • Réaliser une opération exemplaire afin d’inciter à d’autres restaurations. Le chantier a été piloté par l’architecte Bernard Naudot. Les entreprises ayant participé aux travaux sont Norbert Liennard (menuiserie bois), Thierry Marcel (maçonnerie, charpente et couverture), JeanPhoto Claude Rambaud (métallerie). © PNRV. Un cahier de recommandations architecturales est à la disposition de tous en mairie de Châtillon. Il prend la forme d’un guide dans lequel tous les aspects du bâtiment (toiture, façade, menuiseries) sont mis en évidence afin d’accompagner les futures restaurations. Loin de préconiser un unique mode de rénovation, il s’agit bien d’offrir aux propriétaires des choix cohérents par rapport à l’existant et aux usages actuels. des C m H uOn eSs cÉo m 20 ans déjà ! Rendez-vous mondial du VTT La médiathèque La Halle de Pont-enRoyans (38) fêtait samedi 30 septembre ses vingt années passées et celles à venir en présence de Danièle Pic, Yves Pillet et Bernard Perrazio. Depuis deux ans, le Vercors s’affiche début octobre au Roc d’Azur à Fréjus. Ce salon compte plus de 130 000 visiteurs, 15 000 participants aux diverses compétitions, et pas moins de 250 exposants. Photo © Odile Goujon. EN BREF Foulée Blanche 2007 Festival du film Sport, convivialité, dépassement de soi, grands espaces, ce sont tous ces mots qui sortent du cœur des inconditionnels de « La Foulée Blanche » qui aura lieu cette année du 17 au 21 janvier 2007, à Autrans dans le Vercors. Autrans deviendra du 6 au 10 décembre 2006 la capitale du cinéma de montagne. Le village du Vercors accueillera comme chaque année la 23e édition de son Festival international du film de montagne. Au programme : 4 journées spécifiques pour que chacun trouve sa place dans cette grande fête du ski nordique. Les jeunes lycéens et collégiens ouvrent le bal le mercredi 17, les seniors prennent le relais le jeudi 18, les enfants des écoles primaires ont aussi leur journée avec leurs camarades étrangers le vendredi 19. Enfin le dimanche 21 tout le monde se retrouve sur 5, 10, 20 ou 42 km pour un marathon qui réunit les meilleurs spécialistes de la discipline. Les nouveaux tracés de la foulée 2006, traversant le village d’Autrans, ont enthousiasmé compétiteurs et spectateurs. Ils sont remis, encore plus attrayants, au programme de cette édition. Nouveauté de l’année : les femmes sont mises à l’honneur sur le 10 km, distance la mieux adaptée au plus grand nombre d’entre elles. Des primes seront attribuées aux 3 premières non licenciées. Mais la Foulée Blanche ce n’est pas qu’une rencontre sportive, c’est aussi une invitation à découvrir le Vercors, territoire aux multiples richesses que l’on peut apprécier au cours de la semaine. Ldu AP a rBc Od uU TV eI rQc oUr sE • Détective en herbes Avec plus de 150 films sélectionnés, avec un maximum de films inédits de toutes les montagnes du monde. L’édition 2006 promet d’être riche en couleurs et en dépaysements. Plus de 20 films documentaires et 9 fictions seront présentés en avant première. La 3e édition du Festival off « Les bobines de l’extrême » a pris une belle envolée avec une sélection de films de dimension internationale. Autrans ce sont de belles images mais aussi des rencontres privilégiées entre alpinistes, réalisateurs, écrivains, comédiens ou simples passionnés de la montagne. Office de Tourisme d’Autrans Tél. 04 76 95 30 70 - Fax 04 76 95 38 63 www.autrans.com • Vercors, images intimes Roberto Neumiller, collection Beaux livres montagne. 144 pages, format 26 x 26 cm, 39 €. Sortie le 24 octobre 2006. Roberto Neumiller est photographe indépendant. Lauréat de la Fondation nationale de la photographie, il a présenté de nombreuses expositions et collabore avec la presse magazine, les institutions et les entreprises. Il est également peintre et réalisateur de courts métrages. Il est l’auteur de neuf livres, parmi lesquels Sahel, avec Marc Francioli (Arthaud) et Vaches, je vous aime, avec Jean-Olivier Majastre (Glénat). La Conservation du patrimoine en Isère lui a donné « carte blanche » pendant près de deux ans pour photographier les habitants du Sud Isère, dans le cadre de l’inventaire du patrimoine du département. Depuis quelques temps, Roberto Neumiller travaille essentiellement à la chambre photographique grand format. Il vit à Paris. Pour la 23e édition du Roc d’Azur, plusieurs entités se sont associées pour positionner le Vercors comme une destination incontournable du VTT/cyclo en France. Le Parc, par le biais du programme GTV (Grandes Traversées du Vercors), le Service développement montagne du Conseil général de la Drôme, et Vercors Tourisme pour l’Isère ont accueilli pendant trois jours sportifs et familles avides de découvrir le Vercors. L’offre VTT/cyclo du massif du Vercors (sites VTT FFC (Fédération Française de Cyclisme), itinéraires GTV, parcours cyclotouristes, sites de descente, compétitions et produits des professionnels) rencontra un vif succès. Notons la participation active du club Vercors VTT à cette compétition mythique. En effet, une quarantaine de membres du club avaient fait le déplacement pour défendre les couleurs de notre massif. La 17e Transvercors Ciel d’azur, soleil radieux et chaleur estivale pour cette épreuve classée « Rando d’or » par la FFC, qui a rassemblé plus de 1 500 vététistes aux départs des six parcours représentant 200 km de sentiers balisés, dans le Parc naturel régional du Vercors. Les participants se sont élancés sur les magnifiques chemins forestiers. Les nombreux points de ravitaillement, agréablement pourvus de fruits secs et frais, fromages, charcuteries, biscuits, barres énergétiques, compotes et boissons fraîches, étaient tenus par les bénévoles fidèles et assidus de l’association organisatrice « Vercors Traversées ». Un repas convivial a réuni à l’arrivée l’ensemble des participants. Nathalie Massé, 10 € Volume 1. Les fleurs Volume 2. Les usages À partir de 10 ans, les jeunes détectives pourront tester grâce à ces livres-jeux leur connaissance des fleurs. Apprendre à dessiner une fleur, une feuille. Apprendre à classer une fleur dans une famille. Apprendre l’habitat et la floraison d’une fleur. Apprendre son usage et ses vertus. Apprendre à reconnaître une fleur. Sous forme de jeux, de devinettes, de charades, en plusieurs manches, avec plusieurs joueurs, notre détective en herbe pourra résoudre les énigmes des fleurs. En vente à la boutique du Parc naturel régional du Vercors. À l’arrivée de la 17e Transvercors, de gauche à droite, Pierre Weick, Michel Repellin, Rodolfo Raffo, Carole Montillet, Jean-Pierre Bouvier et Pierre Buisson. Photo © Thomas Hytte. Le rendez-vous est donné à tous pour la 18e édition les 1er et 2 septembre 2007 avec, à la clé, la découverte de nouveaux parcours… La Boutique du Parc Renseignements et commande : 04 76 94 38 26 13 LA MÉDIATHÈQUE EN ÉVEIL Lire, écouter, voir… ÉCLAIRAGE… LA SÉLECTION DE L’HIVER PÉRIODIQUES-REVUES ➔ Femmes de la Drôme (II) Études drômoises, la revue du patrimoine de la Drôme N° 27 d’octobre 2006, 48 p. Portraits de Résistantes, portraits de personnalités aux talents divers. MOTS CLÉS : FEMMES RÉSISTANTES, FEMMES ARTISTES ET ÉCRIVAINS DOCUMENTS DE RECHERCHE ➔ Le réseau souterrain des cuves de Sassenage de Baudoin Lismonde, Agnès Daburon, Louis Eymas Éditions CDS Isère, 2006, 191 pages Description des lieux ; les cuves de Sassenage apparaissent comme une grotte de développement moyen, d’une douzaine de kilomètres, mais dont la renommée a été accrue grâce à la retentissante exploration du gouffre Berger appartenant à son bassin-versant. MOTS CLÉS : CAVITÉ, EXPLORATION, HISTOIRE ➔ Étude du bourg Pont-en-Royans de Christine Penon, Aude Jonquières Conservation du Patrimoine de l’Isère Éditions de la Conservation du Patrimoine de l’Isère, 2003, 66 p. MOTS CLÉS : HABITAT URBAIN, INVENTAIRE PATRIMONIAL, MOYEN ÂGE, PONT-EN-ROYANS ➔ Léoncel, Drôme, une longue tradition pastorale et fromagère de Michel Wulschleger Éditions Les Amis de Léoncel, 2006, 12 p. Un peu d’histoire présentée pour la Fête du bleu, édition 2006. MOTS CLÉS : FAIRE-VALOIR, REDEVANCE, ÉCONOMIE, MOINE ➔ Conditions nécessaires à l’équilibre démographique des oiseaux nicheurs dans les prairies de fauche d’altitude de Joël Broyer et Laurence Curtet Office national de la Chasse et de la Faune sauvage, Auffargis (78), 2005, 57 p. Ce travail a pour objectif de définir les conditions nécessaires à l’équilibre démographique des oiseaux nichant dans les prairies d’altitude, c’est-à-dire de préciser leur seuil de tolérance sur un gradient d’intensification de la gestion des prairies de fauche. MOTS CLÉS : REPRODUCTION, TERRITOIRE, HABITAT Ces ouvrages sont consultables en médiathèque ! Exposition à la maison du Parc du Vercors à Lans-en-Vercors en salle de réunion, tél. pour réservation 04.76.94.38.26 « Angle de vision », photos Christophe Sorin. Au détour de balades ou de randonnées alpines, assis ou perché, toujours à la recherche d’angles de vision insolites ! http://photo-sorin.com 14 ➔ L’occupation humaine dans le Trièves de la fin de la Tène à la fin de l’Antiquité tardive de Yannick Teyssonneyre Master 2 Archéologie, 2005-2006, 178 p. MOTS CLÉS : OCCUPATION DU SOL, ANTHROPISATION, PROTOHISTOIRE, VOIR ➔ Entre histoire, développement et défis Les actes de la Ve Conférence internationale des Espaces protégés alpins, qui a eu lieu à Chambéry du 13 au 15 octobre 2005 Réalisation DVD Réseau alpin des Espaces protégés La médiathèque propose une documentation spécialisée sur le Parc naturel régional du Vercors. Elle est ouverte toute l’année de 13 h 30 à 17 h (sauf les mercredis et vendredis). Françoise Tores — Parc naturel régional du Vercors 255, chemin des Fusillés — 38250 Lans-en-Vercors Tél. 04 76 94 38 31 — Fax 04 76 94 38 39 E-mail : [email protected] ARCHÉOLOGIE Dans le cadre de la politique d’amélioration de la qualité architecturale du bâti, le Parc naturel régional du Vercors s’est associé à «l’opération façade» menée par la Communauté de communes du massif du Vercors. Il a chargé le Centre de formation à la réhabilitation du patrimoine bâti (École d’Avignon) de réaliser une mallette des ravalements, référentiel technique des enduits et laits de chaux. Cette mallette est en libre circulation en médiathèque. On peut la consulter ou l’emprunter aux heures d’ouverture : les lundis, mardis et jeudis de 13 h 30 à 17 h. Pendant le mois de mars, les artisans sont invités à venir suivre une formation pratique. Les stagiaires travailleront en échantillonnage individuel et réaliseront en commun un mur témoin en application des différents matériaux et techniques : enduits à la chaux naturelle, agrégats divers (sable, fines) et les différentes finitions. EN BREF LE BERGER philosophe Beaudoin Bon, le berger de l’alpage de la Chau, est décédé cet automne. Une figure exceptionnelle des Hauts-Plateaux, que nous essayons de faire revivre le temps d’un article. Photo © Benoît Keller. Photo © Thomas Hytte, PNRV (m). choix de vie évident et limpide pour lui, et pourtant en décalage avec les aspirations matérielles de la plupart de ses contemporains. Beaudoin savait garder les yeux sur l’essentiel. La veille de son décès, il disait dans un souffle à une amie venue lui rendre visite : « Jette ces enveloppes qui nous encombrent nous les humains, pour devenir vraiment toi-même ». Le lendemain, le 20 octobre, il s’éteignait à l’hôpital de Die, à 52 ans. Beaudoin, les Hauts-Plateaux gardent l’empreinte de ton passage, le Grand Veymont et les choucards continuent de veiller sur ton troupeau. Et tous ceux qui ont eu la chance de te connaître ne sont pas prêts de laisser s’éteindre la lumière émanant de toi… La foire de Beaufort-sur-Gervanne (26) aura lieu en mars 2007. Aux côtés des cultivateurs de plantes et plantes aromatiques, la foire accueillera cette année un grand nombre d’animaux. La montagne et le loup « Femmes qui écrivent avec les loups » Le loup est de retour sur les Hauts-Plateaux du Vercors. Menace pour les bergers, richesse de la biodiversité pour les gardes, présence fascinante pour les écologistes… Sur les traces du prédateur, la montagne apparaît instable, multiple, déchirée entre deux projets radicalement différents. “La montagne des moutons“ se réfugie dans les gestes du travail ; la “montagne du loup” se consacre à la mise en scène du “sauvage” dont le loup devient l’acteur involontaire. Au-delà de tout ce qui sépare, chacun comprend qu’une nouvelle montagne est en train de voir le jour… Informations et bulletin sur demande à : [email protected]. © Thomas Hytte, PNRV. 52 mn. Production : Les Films d’Ici et Arte France. Réalisation : Benoit Keller. Scénario : Benoit Keller et Gaia Guasti. Image : Benoit Keller et Rémi Mazet. Montage : Erika Haglund. Son : Bruno Reiland. Mixage : Gildas Mercier. Producteur Délégué : Serge Lalou. Productrice exécutive : Laura Briand. Direction de production : David Berdah. Productrice associée : Marie-Pierre Duhamel-Muller / Les films de la Grenade. Avec la participation du Centre national de la Cinématographie. Avec le soutien de la PROCIREP et de l’ANGOA. Avec la participation de la Région Rhône-Alpes. Cette jeune association, qui regroupe des femmes vivant dans le Vercors et écrivant (textes, poèmes, nouvelles..) organise de décembre 2006 à mai 2007 un VIDE-TIROIRS : vous avez sûrement des écrits qui traînent, envoyez-les à [email protected]. Un jury sélectionnera les meilleurs textes ou extraits qui seront publiés dans un ouvrage collectif. Par ailleurs, l’opération d’abandon de livres sera reconduite en 2007. Objectif : 1 000 livres mis à la disposition des randonneurs, curieux de toutes natures. Vous pouvez participer à ce projet en donnant des ouvrages à l’association. Photo Beaudoin Bon a quitté les Hauts-Plateaux. Depuis quinze ans, il était le berger de l’alpage de la Chau, dans la Réserve naturelle, sur la commune de Gresseen-Vercors. Il était l’ami des bêtes et des hommes, une qualité très rare. Les gardes, qui le côtoyaient souvent, le considéraient comme le philosophe de la Réserve. Il savait réunir autour de lui des personnes aussi différentes que des randonneurs, des naturalistes, des chasseurs, des journalistes, des caméramen… Des êtres très sociables ou de purs solitaires. Chacun se retrouvait en lui, et surtout apprenait beaucoup à son contact. Car Beaudoin donnait énormément. Il aimait transmettre cette sagesse acquise à force de fréquenter les hautes terres et les brebis, mais aussi de lire les innombrables ouvrages qui peuplaient sa cabane. Une sagesse à la fois terre à terre et capable de s’envoler vers les plus hautes sphères. Dans sa cabane, il savait accueillir les visiteurs avec son sourire lumineux et son fameux vin de pissenlit. Tolérant, il ne rejetait personne et montrait à chacun qu’il était le bienvenu. Son calme, sa sérénité et son ouverture d’esprit faisaient l’unanimité autour de lui. Même ses chiens ne l’ont jamais entendu crier ! L’été, sur les Hauts-Plateaux, il était vraiment à sa place, dans son élément. Son amour des brebis transpirait à chacun de ses mots et de ses actes. Il se levait de très bonne heure pour accompagner son troupeau, et restait avec lui quand le mauvais temps ou le brouillard rendaient plus probable une attaque du loup. Il était le guide, dans tous les sens du terme. Il se montrait aussi un collaborateur exemplaire de la réserve, respectant les zones à éviter et transmettant ses observations sur la nature. L’été fini, il descendait des Hauts-Plateaux et travaillait chez le propriétaire du troupeau, à Gigorset-Lozeron, dans la Drôme. Mais sa vie était également ailleurs. Pendant trois ou quatre mois de l’année, il voyageait avec ses chiens et son camion, visitant d’autres montagnes baignées de soleil. Un Foire de printemps JEU-CONCOURS Connaissez-vous bien le Parc du Vercors ? Où est située cette cascade ? Comment s’appelle ce serpent ? Accueil par Pierre Weick à la maison du Parc d’une délégation japonaise de l’île d’Hokaïdo. Ces personnalités ont travaillé sur l’outil Parc naturel régional, le développement touristique et l’agriculture. Jean Descroix nous a quittés Merci de nous adresser vos réponses au : Parc naturel régional du Vercors - 255, chemin des Fusillés - 38250 Lans-en-Vercors. De nombreuses surprises sont à gagner ! Les réponses du précédent numéro Le rocher se trouve dans le cirque de Combe-Laval, la plante est une grassette. Les gagnants : Georges Mussel, 26 St-Laurent-en-Royans / Maurice Laurent, 38 Noyarey / M.-C. Balmain, 26 St-Jean-enRoyans / Sophie Cambon, 26 La Chapelle-en-Vercors / Théo Regache, 38 Seyssins / Pascal Jay, 26 Saint-Thomas-en-Royans Professeur de lettres puis proviseur de lycée, il avait exercé sa profession à La Mure, mais aussi en Autriche, en Égypte et au Vietnam. Bien connu des habitants de la Gervanne, il avait été maire de Gigors-Lozeron. Depuis quelques années, il continuait à s’investir sur le Parc du Vercors en assumant les fonctions de vice-président du CPIE Vercors où il s’occupait des dossiers régionaux. Le Parc et le CPIE présentent leurs condoléances à toute la famille, et en particulier à son épouse. 15 LE COIN DES JEUX Le hérisson hiberne Remets dans l’ordre les illustrations de ce curieux petit animal au fil des quatre saisons. 1 : ............................................. 2 : ............................................ 2 : ............................................ 2 : ............................................ Vrai ou faux ? Durant l’hiver, le hérisson ne se nourrit pas ...................... V F Le hérisson pèse entre 800 g et 1,2 kg ............................. V F À la naissance, les hérissons n’ont pas de piquants ............. V À qui appartiennent ces traces ? F Le hérisson perd ses dents de lait à quatre mois .............. V F Le renard : ....... Le chevreuil : ....... Le blaireau : ....... Qui suis-je ? A F K P B G L Q C H M R D E I N J Lynx : ................................... Hérisson : .......................... Chauve-souris : ............. Marmotte : ...................... Ragondin : ........................ Biche : ................................. Tétras-Lyre : ................... Renard : .............................. Furet : .................................. Vautour : ........................... Sanglier : ............................ Chevreuil : ........................ Loup : ................................... Renne : ............................... Bison : .................................. Bouquetin : ..................... Chamois : .......................... Écureuil : ........................... Cerf : ................................... Blaireau : .......................... Réponses du n° 47 O S Qui suis-je ? Lynx : F Chauve-souris : G Ragondin : I Ecureuil gris : T Furet : N Sanglier : J Loup : H Bison : M Chien : O Cerf : Q Rat : D Élan : R Biche : B T Quels animaux hibernent ? ................................................................ Renard : A Phoque : C Chevreuil : L Renne : E Singe : S Écureuil roux : P Blaireau : K Le cycle de la vie de grenouille : 1: C 2: A 3: E 4: B 5: D Qui peux-tu croiser dans le Vercors ? A, B, D, G, H , J, K, L, N, O, P, Q, T. Baies d’automne : 1 : gui, 2 : aubépine, 3 : prunelle, 4 : raisin d’ours. Gagnants du n° 47 Margot Bonnardel, 11 ans, 38 Autrans ; Adrien Coïto, 10 ans, 38 Villard-de-Lans ; Mélissa Poizat, 9 ans, 38 Prélenfrey-du-Gua ; Valentin Colombet, 6 ans, 26 Laval-d’Aix ; Flavien Reymond, 4 ans et demi, 26 Arthemonay. Jeu-concours Renvoie cette page au : Parc naturel régional du Vercors 255, chemin des Fusillés - 38250 Lans-en-Vercors et n’oublie pas d’indiquer tes coordonnées Nom ............................................................................... Prénom ........................................................ Âge ........ Adresse ........................................................................... ........................................................................................ Directeur de la publication Yves Pillet Directeur de la rédaction Pierre Weick Photos Couverture : Laurent Hemard Vignettes : Danièle Girardi, Laure Aude, Cabinet Roche, Odile Goujon Rédactrice en chef Alexandra Cottet Le coin des jeux : Philippe Prou Rédaction Alexandra Cottet, Jeanne Palay, Claire Bolze et Noël Coolen Merci aussi à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Maquette et mise en page Nathalie Gremeaux-Tragni Imprimerie Laurent Munier Dépôt légal à parution n° ISSN 1282-3422 Commission paritaire : 2-123ADEP Tiré à 25 000 exemplaires Parc naturel régional du Vercors 255, chemin des Fusillés 38250 Lans-en-Vercors Tél. : 04 76 94 38 26 Fax : 04 76 94 38 39 Mail : [email protected] www.parc-du-vercors.fr