Une d monstration

Transcription

Une d monstration
Accord social début mars après
48h de grève: l’organisation
générale sera remise à niveau,
des renforts sont annoncés dans
la maintenance et des solutions
seront trouvées pour les stocks et
le chômage économique.
Meister Benelux (Sprimont)
Réunion avec l’actionnaire
allemand le 2 mars. Peu de choses
à retenir, puisque la FGTB Métal
n’a pas participé aux discussions:
l’actionnaire avait auparavant
refusé la conciliation sociale, ce
qui est clairement une remise en
cause du modèle social belge.
Yvan Pâque (Liège)
Arrêt de travail d’une demi-heure
le 7 mars: des travailleurs avaient
été menacés s’ils faisaient grève
le 4 mars.
FN Herstal
L’entreprise perd un marché
important: celui de la police
fédérale. Francis Gomez (FGTB
Métal) ne décolère pas.
La MWB-FGTB, le Setca et la
Centrale Générale distribuent un
tract le 29 mars dans toutes les
entreprises de l’armement pour
défendre le secteur.
Eurodiesel (Grâce-Hollogne)
Grève en fin de mois après le
licenciement d’un ouvrier qui
aurait tenu des propos durs lors...
d’une réunion syndicale.
Liege Airport (Bierset)
Lors de la grève du 4 mars,
le directeur de l’aéroport Luc
Partoune avait affirmé qu’une
compagnie avait fait volte-face
devant ces mouvements sociaux,
et ne viendrait donc pas à Bierset.
Colère de la FGTB Métal qui n’a
jamais été mise au courant en
conseil d’entreprise. A ce jour,
ladite compagnie est toujours
inconnue...
En fin de mois, on annonce
l’arrivée imminente d’une autre
compagnie: Thai Airways. Quant à
CAL et El Al Cargo, elles cherchent
à ‘agrandir.
Umicore (Angleur)
En conseil d’entreprise, la FGTB
apprend la volonté de la direction
de fermer un bâtiment. Quid des
services qui y travaillent? Pas de
réponse. Les ouvriers ne sont
pas trop concernés, mais la FGTB
Métal sera attentive au dossier.
Munters (Petit-Rechain)
Victoire syndicale après des
actions qui se sont étalées sur une
dizaine de jours en début de mois:
13e mois, compléments en cas de
chômage économique, prime non
récurrente en 2011, ....
Tecnosteel (Verviers)
Délcarée en faillite en mars,
la société spécialisée dans la
mécano-soudure poursuivra
ses activités durant six mois
afin de permettre aux candidats
repreneurs d’affiner leur offre.
ArcelorMittal
Suite à un mouvement des
barémisés, le haut-fourneau
B d’Ougrée est mis à l’arrêt le
1er mars. La paralysie s’étend
après à toute la ligne à chaud.
La revalorisation salariale est la
première revendication. Le ton
monte: la direction menace de ne
pas procéder aux investissements
dans la phase liquide. L’outil
est finalement remis en route le
samedi 5 mars, mais la grogne
continue. Le 8, les travailleurs
prennent possession des bureaux
pour forcer la direction à négocier.
Le lendemain, assemblée générale
des travailleurs de l’Energie: le
personnel décide de reprendre
le travail: un calendrier de
négociations a été élaboré.
Le 14 mars, incendie à l’agglo: le
moteur d’un ventilateur serait en
cause. Quelques jours auparavant,
une collision entre deux trains
n’avait, fort heureusement, pas
fait de blessés.
Le 17, deux ouvriers sont
intoxiqués à Ivoz-Ramet au
service «expédition».
Le 30, un ouvrier cotraitant est
grièvement blessé à Chertal: le
boulet d’une grue s’écrase sur la
cabine de pilotage pour une raison
encore inconnue.
le mot mystre
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Retrouvez les 5 mots qui correspondent aux définitions pour faire apparaître dans les cases blanches le mot mystère;
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Félicitations à Ramon Carmona qui remporte le mot mystère précédent !
La FGTB Verviers à Berlin
Dimanche 20 mars, 150 délégués
verviétois, liégeois, germanophone et
luxembourgeois de la FGTB se sont
rendus à Berlin pour manifester lundi
leur désaccord avec l’Europe de la
compétitivité et réclamer une Europe
sociale.
20.000 manifestants à Bruxelles
Jeudi 24 mars, quelque 20.000
manifestants ont composé les
différents cortèges qui, après s’être
arrêtés devant plusieurs bâtiments
stratégiques à Bruxelles, ont rallié
la rue de la Loi. Malgré quelques
incidents, l’appel de la rue a été
entendu: non aux plans d’austérité
qui font encore payer la crise aux
citoyens et aux travailleurs, et trois
fois oui à une Europe sociale.
www.metallos.be
indices
février 2011
2004=100
1996=100
Indice indice indice indice
santé complet santé complet
115,39 116,91 131,28 134,36
1988=100
1981=100
Indice indice indice indice
santé complet santé complet
158,28 164,90 -
223,09
Indice santé lissé: 114,67
(moyenne des 4 derniers mois
pour l’indexation des salaires)
Service gagnant
52 dans un jeu
Rouge Mtal
Troisième des douze
Editeur responsable
Francis Gomez
Place Saint Paul 9
4000 Liège
Milieu
Egaré
Mot mystère précédent: SUCRE
En tête
Rdaction
04.221.95.59
[email protected]
Retrouvez tous les numros de
Rouge Mtal,en format PDF,
sur le site web www.6com.be,
rubrique "dossiers"
sans détour
Une démonstration
Aller à Bruxelles, le 24 mars dernier, pour y
montrer notre ressentiment, était un pari
risqué. Non pas que quiconque, à la FGTB Métal
Liège-Luxembourg, doute de la motivation
des travailleurs à se mobiliser contre des
projets qui, à tous les niveaux, depuis
l’Europe jusqu’au plan local, risquent de nous
coûter cher. Mais nous savons tous, depuis
longtemps, que les sensibilités ne sont pas
les mêmes partout. Parce que les situations
sont différentes ; parce que les sensibilités
sont variables ; parce que les pratiques de
sensibilisation fluctuent d’un lieu à l’autre.
N° 48
AVRIL 2011
Il ne faut bien entendu pas en rester là et nous
devons maintenant, tous ensemble, réfléchir
à la suite des événements. L’inquiétant texte
sur la gouvernance européenne est peut-être
plus policé qu’il n’était initialement rédigé :
il n’en est pas moins toujours imbuvable et
potentiellement porteur de menaces comme
la fin de l’indexation automatique des salaires
ou le resserrement drastique des critères de
compétitivité, ce qui aura aussi une incidence
sur les rémunérations.
Quand à l’AIP, il termine ces jours-ci son
parcours législatif et réglementaire. C’est donc
le moment de frapper fort dans les secteurs et
dans les entreprises, pour activer les marges
de manœuvre qui sont les nôtres.
Ainsi, le 24 mars, nous avons été lâchés par
la CSC. Nous étions devant les institutions
européennes, comme la Confédération
européenne des Syndicats l’avait souhaité.
Les Verts étaient à mini-Europe, au Heysel, Ainsi, il est évident que nous devons remettre
divisant une nouvelle fois les travailleurs après en
cause les misérables 0,3 % de
les avoir lâchés dans le cadre des négociations m a r g e
salariale hors index. Il n’y
interprofessionnelles, ouvrant ainsi la porte
absolument rien dans
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à un AIP parmi les plus rétrogrades de
les textes tels qu’ils
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l’histoire sociale belge. On a
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le syndicat chrétien, il
plus. C’est donc la principale
décid
n’en reste pas moins
carte que nous devons jouer lors des
que
cette
situation
négociations qui vont s’ouvrir, sans oublier
complique lourdement les
évidemment l’ensemble des revendications
négociations qui doivent s’entamer dans consignées dans les cahiers que nous avons
les secteurs puis dans les entreprises, comme élaborés secteur par secteur.
cela avait déjà été le cas pour la discussion des
accords 2009-2010. Les patrons vont, comme La manifestation du 24 a prouvé que notre
d’habitude, utiliser le « non » des responsables capacité de mobilisation était non seulement
de la CSC et la passivité des militants chrétiens intacte, mais même plus forte que jamais.
pour tenter de nous fermer toutes les portes Nous avons donc les armes nécessaires pour
au nez.
arracher ce que nous n’obtiendrions pas dans
le dialogue des négociations qui s’ouvrent
Pari risqué donc, pari réussi. Les 25.000 dans les secteurs puis dans les entreprises.
militants présents ont montré leur
détermination. Il y avait d’importantes La balle est dans le camp des employeurs.
délégations de Flandre, ce qui n’a pas S’ils souhaitent que les choses se passent
toujours été le cas et nous permet d’espérer bien, ils ont les outils pour le faire. Sinon,
qu’enfin, au Nord, on prend conscience de nous n’hésiterons pas à remettre la pression,
la gravité de la situation et de l’intérêt qu’il y comme cela s’est fait en 2009 puis en 2010. Je
a, s’il faut changer les choses, à montrer son préférerais certes qu’ils aient retenu la leçon
mécontentement de manière forte. Et, dans des années précédentes et que nous n’ayons
tous les secteurs de notre organisation, on a pas à devoir, une nouvelle fois, expliquer les
senti la volonté de mobiliser. Certes, chacun choses à notre manière. Mais autant avertir :
le fait selon ses moyens, et l’on peut toujours notre détermination est intacte, et toutes nos
regretter que, ici et là, quelques délégations forces sont là, comme nous l’avons démontré.
étaient clairsemées. Certes, on peut dire
que 25.000 ce n’est pas encore assez, mais Francis Gomez
l’essentiel est que tout le monde a continué à
bouger avec détermination et que le 24 s’est,
pour nous, inscrit dans l’autre succès qu’avait
été l’action du 4 mars.
Le mensuel des Métallos MWB Liège-Luxembourg
Magotteaux
(Vaux-sous-Chèvremont)
vie syndicale
ROUGE METAL
pense-botes
l'actu dcode
6com.be
Depuis dix ans, l'info socio-économique
synthétisée pour les délégués...
L
undi 2 avril 2001, 11h02. Un clic sur le bouton
« envoyer ». Une centaine de délégués métallos
reçoivent quelques minutes plus tard, dans leur boîte aux
lettres électronique, un mailing les informant de toute
l’actualité socio-économique, de manière synthétisée. Le
projet 6com entre dans sa phase concrète. C’était donc il
y a dix ans…
Du Matin qui pleure aux matins qui chantent
En novembre 2000, lors du congrès statutaire de la FGTB
Métal, il est proposé de créer un outil d’information
électronique à destination des délégués. C’est que le
journal Le Matin, créé sur les cendres de La Wallonie
(propriété de la fédération) et du Peuple, vit ses dernières
heures. La presse est sur le point de perdre son dernier
titre « de gauche ». Il faut donc réagir. Et relancer un
quotidien papier coûte cher, d’autant que l’expérience du
Matin a démontré que le public n’était plus en nombre
pour supporter pareils coûts. Le développement d’un
mailing électronique devient une alternative possible.
L’arrivée à la FGTB Métal d’un directeur politique et de
la communication, Fabrice Jacquemart, qui s’avère être
l’ancien rédacteur en chef du Matin, va faciliter les choses.
Le projet informatique est confié à la société liégeoise @
beris. Du côté de la FGTB Métal, c’est Antoine Gruselin
qui va piloter l’aspect technique, alors que Fabrice
Jacquemart trace la ligne éditoriale. Frédéric Tihon et
Franck Compernolle constituent le reste de la rédaction,
alors que Didier Albin rejoindra plus tard l’équipe en tant
que correspondant hennuyer.
Le lundi 2 avril 2001,
le premier mailing est
envoyé. Il se compose
alors d’une quinzaine
d’articles. Le journaliste
de l’aurore (le travail
débute à 6h) est en charge
de toute la production :
choix des informations,
écriture
synthétisée,
liens éventuels, etc. Il
n’y a, à l’origine, qu’une
édition par jour (du
lundi au vendredi).
Innover sans cesse,
pour mieux informer
Très vite, la sauce prend. Et des améliorations qualitatives
et quantitatives sont apportées : deux journalistes font
désormais le travail du matin (auparavant, une veille
internet était organisée en soirée), et l’envoi est dédoublé
en un « express » (l’essentiel, à 8h30) et un mailing
complet (entre 10h et 11h) ; l’envoi « dernière minute
» permet d’informer en temps réel lorsque l’actualité
l’oblige ; le site web est enrichi de 6cofiches, de dossiers
de fond, d’un agenda syndical, etc. ; une version « mobile
», pour les smartphones, est déclinée ; …
Aujourd’hui, le mailing, composé d’une quarantaine
d’articles, est envoyé à près de 800 personnes, dont
la majorité est composée de délégués syndicaux. Un
chiffre qu’on peut facilement décupler, étant donné que
beaucoup transfèrent l’e-mail à d’autres travailleurs. La
FGTB Métal offre gratuitement ce service à ses affiliés.
Le site web (www.6com.be) accueille quotidiennement
2.000 visiteurs, qui peuvent profiter du travail de
synthèse réalisé, mais également d’une analyse critique
plus « progressiste » tout en ne tombant pas dans la
propagande (c’est l’un des objectifs de 6com : informer,
sans déformer).Près de 100.000 articles sont disponibles
via un moteur de recherche.
Des
produits
parallèles
ont
6com en pratique
été
développés:
un
mailing 6h : dépouillement des journaux (une
h e b d o m a d a i r e dizaine de quotidiens nationaux et
spécifique
à régionaux) et choix des informations
ArcelorMittal,
un 7h : écriture synthétique des articles de
mensuel (reprenant l’express
l’ensemble
des 8h : relecture de l’express
articles propres au
8h30 : envoi de l’express, poursuite de
métal) à destination
la rédaction des articles
des Secrétaires de
la fédération, une 9h30 : dépouillement de la boîte mail,
chronologie annuelle, balayage des sites web d’informations,
un site web dédié aux relecture
entreprises et aux 10h30 : envoi du mailing complet
élections
sociales
(www.infometal.be),
un tableau de bord de l’acier mondial, etc. Par ailleurs, un
système SMS permet aujourd’hui d’informer l’ensemble
des délégués en temps réel : un outil particulièrement
précieux en cas de piquet de grève pour appeler du
renfort…
Après dix ans de fonctionnement, l’équipe (Marie Greffe
et Olivier Colot ont rejoint la rédaction, alors que Franck
Compernolle est parti vers d’autres horizons) est rodée.
Elle peut habilement compter sur l’aide logistique de
Claudine Quadrana, Maria Minelli et Yvan Lahaye. « Un
peuple ignorant est un peuple manipulable », a-t-on
coutume de dire. C’est pour cette raison, et bien d’autres
encore, que 6com a sa raison d’être au sein de la FGTB
Métal.
Vous êtes délégué à la FGTB Métal et vous ne recevez
pas 6com ? Prenez contact avec nous ([email protected] ou
04.221.96.34) pour profiter de ce service gratuit !
Chômage économique : le précompte
professionnel passe à 18,75%
P
etite sinon grande révolution dans le domaine des allocations
de chômage économique. Depuis ce 1er avril, sur la base d’un
arrêté royal pris le 28 février dernier, ces allocations de chômage
temporaire sont soumises, tant pour les ouvriers que pour les
employés, à un précompte professionnel, sans réduction, de
18,75%.
La retenue à la source sera donc plus importante que précédemment
puisqu’elle était de 10,09%. Ce dernier pourcentage reste
d’application pour les autres allocations de chômage, à l’exception,
tout comme précédemment, des indemnités de certains chômeurs
complets, notamment ceux qui ne perçoivent aucun revenu
d’activité professionnelle et qui, elles, sont exonérées du précompte.
Le passage aux 18,75% devrait donc laisser moins d’argent en
poche des travailleurs, mais aussi réduire quelque peu les mauvaises
surprises au moment où le fisc opère le calcul final de l’impôt sur le
revenu.
Par ailleurs, l’arrêté royal du 28 février s’intéresse aussi aux
travailleurs qui ont droit à un « bonus à l’emploi ». Il s’agit d’un
système mis en place en 1999 dans le but d’augmenter la différence
entre une allocation de chômage et un bas salaire par une réduction
des cotisations personnelles de sécurité sociale. La mesure visait
donc (et vise toujours) les personnes rémunérées par un bas salaire
et certains travailleurs victimes d’une restructuration.
Le nouvel arrêté royal prévoit que désormais, ces personnes
pourront également bénéficier d’une réduction du précompte
professionnel de 5,7% du bonus à l’emploi réellement accordé. La
disposition concerne aussi les dirigeants d’entreprise qui ont droit
au bonus à l’emploi. Ici encore ces nouvelles règles sont entrées en
vigueur le 1er avril.
aux marches du Palais
Piquets de grève et astreintes :
un recours peut être utile
L
es requêtes unilatérales devant le juge des référés pour
obtenir des astreintes visant à la levée des piquets de
grève sont le cauchemar des organisations syndicales.
Le juge donne le plus souvent, sinon toujours, raison à
l’employeur seul à argumenter devant lui. Et les recours en
tierce opposition déposés par les syndicats pour s’y opposer,
sans être forcément peu nombreux, défraient rarement la
critique.
Car le plus souvent, ces recours
sont tranchés bien après les
événements qui ont donné
lieu à la décision attaquée et
tombent dès lors un peu à plat.
Il n’empêche que ces recours
ne sont pas toujours inutiles.
Ils peuvent attirer l’attention
de la Justice sur la crédibilité de
l’employeur ou plus exactement
son manque, voire son absence
de crédibilité.
C’est ce qui s’est produit dans un conflit opposant la CGSP
à une ville du Hainaut, conflit dont a eu à connaître la Justice
montoise siégeant en référé. Ainsi donc en juin de l’an
dernier, un conflit social surgit entre Le Roeulx et la CGSP au
sujet des statuts pécuniaires des agents communaux et du
CPAS. Le syndicat dépose un préavis de grève prévoyant une
première action le 24 juin. Le 23 juin, la commune saisit le
juge des référés en « extrême urgence » et obtient de lui qu’il
soit interdit à quiconque d’entraver l’accès aux bâtiments
communaux et aux festivités carnavalesques ( !) sous peine
d’une astreinte de 2.500 euros par manquement constaté.
Le 25 juin, la CGSP introduit un recours qui sera tranché…
le 2 mars 2011, les débats étant devenus contradictoires.
La décision prise sur le recours de la CGSP n’est pas tendre
pour la Ville que le juge taxe sans ambages de «menteuse»
car elle avait été informée que
les piquets de grève ne devaient
nullement concerner les lieux
ou manifestations décrits par Le
Roeulx dans sa requête, mais
bien au contraire une maison
de repos du CPAS. Il n’y avait
donc pas d’extrême urgence
puisqu’aucune crainte d’un péril
grave et imminent.
Nouveau mensonge de la
Ville quand, dans sa requête
unilatérale, elle affirme qu’il était
impossible d’identifier la partie
adverse. Le juge a souligné qu’au contraire, le préavis de
grève avait été signé par la CGSP et ses représentants et
qu’ils étaient dès lors bel et bien identifiables.
Une position judiciaire aura peut-être du poids dans
d’éventuelles décisions futures. Si la CGSP a bel et bien
gagné ce recours, il n’en reste pas moins que la Ville a berné
la Justice. Une fois. Pas deux ?

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