ville - Albergo Beyrouth

Transcription

ville - Albergo Beyrouth
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Escapade Beyrouth
À la recherche
du temps
perdu…
L
La capitale libanaise renaît de ses
cendres à une vitesse insoupçonnée.
Rattraper le temps perdu, oublier les
séquelles des guerres à répétition
sont les maîtres-mots de ses habitants
qui aspirent à un avenir prometteur
et pacifié dans une ville de tous les
extrêmes…
De prime abord, Beyrouth déroute. Après
avoir quitté l’aéroport, le taxi s’est vite
engagé dans un sous-bois urbain où le
soleil, soudain, a disparu. Ici les lianes
sont des fils électriques, les troncs des
immeubles en construction, les branches,
des grues en perpétuel mouvement. Le
chauffeur est optimiste : « Vous savez,
toute la ville est un vaste chantier mais c’est
mieux maintenant. Beaucoup de projets
sont achevés et on peut circuler. Avant, ce
n’était même pas possible ! Ah, vous voilà
arrivé ! ». La portière s’ouvre sur l’entrée du
Gray, l’hôtel design de Beyrouth. Le soleil
est revenu. La vaste place des Martyrs
- les Turcs y pendirent des nationalistes
arabes en 1916 - fut longtemps la
Textes et Photos : Antoine Lorgnier
frontière entre milices rivales comme en
témoigne encore la statue des Martyrs,
morts une deuxième fois criblés de balles.
Presque tous les bâtiments furent détruits
au cours des combats et les projets de
réaménagement sont dans les cartons.
Aujourd’hui, la place est encore une
frontière, celle entre l’ancien et le nouveau
Beyrouth. Le nouveau Beyrouth s’étend à
l’ouest, vers la mer.
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F
Frénésie urbaine
Le centre ville est rénové quartier par quartier par Solidere, une société privée
en charge du développement et de la reconstruction… un travail colossal.
Les anciens souks, jadis royaume des
bijoutiers, ont retrouvé leur architecture
d’antan, pas forcément leur âme. Le
quartier piétonnier, riche en restaurants,
s’ordonne entre la place de l’Étoile et
les nouveaux souks, où s’alignent les
boutiques chics. Derrière la cathédrale
orthodoxe Saint-Georges, aux fresques
magnifiques, se dressent les quatre
minarets de la mosquée Al-Amin, bientôt
rattrapés par le clocher en construction
de l’église voisine ! Beyrouth est tout
ainsi : une superposition de cultures, de
religions, de styles architecturaux, de
destruction et de renouveau. Le Musée
National est donc une étape obligée pour
appréhender ce mille-feuille culturel. Puis,
face à une tour en verre futuriste, voici le
Grand Sérail bâti au XIXe siècle par les
Ottomans qui, lui-même, surplombe les
vestiges des thermes romains du Ier siècle.
C’est cet amalgame même qui fait tout le
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charme de la ville. Il faut donc la parcourir
à pied, le nez au vent et les yeux curieux
pour en percevoir l’étonnante cohérence
derrière le chaos apparent. Toujours plus à
l’ouest, d’immenses tours contemporaines
dominent le quartier de Minet el-Hosn. Le
front de mer est en plein chambardement
et de vastes projets immobiliers, doublés
de marinas haut de gamme, sortent
doucement de terre. Pour le moment, il y a
juste ce cube en aluminium posé au milieu
de nulle part. Ouvert en 2011, le futuriste
Centre d’Exposition de Beyrouth met en
lumière les œuvres des artistes régionaux.
Bientôt, il sera au cœur d’un nouveau
quartier pensé et conçu par Solidere. Pour
le moment, un immeuble dévasté par les
balles et les obus marque la frontière entre
le passé et le futur. D’ici un an ou deux, il
ne sera plus, ou autrement. Déjà, les grues
le cernent. Mais voici la Corniche, poumon
de la ville, havre de paix et d’insouciance.
Face à la mer et sur plus de cinq kilomètres
de long, elle déroule ses larges trottoirs
baignés de lumière. De jour comme de
nuit, elle accueille une foule nombreuse.
Sportifs, familles, vendeurs ambulants,
pêcheurs, voiles et mini-shorts… tout le
monde se retrouve et cohabite ici, loin,
bien loin de la frénésie et des tensions
qui rodent là-bas derrière les immeubles.
De la Corniche, la boulimie immobilière
dévoile d’ailleurs toute sa folie. Pour preuve
ce phare devenu inutile car cerné par des
tours plus hautes que lui ! En saison, les
Beyrouthins prennent d’assaut les plages
aménagées. Sporting Club, Riviera, Long
Beach… chacune a ses habitués. Les plus
beaux points de vue se trouvent vers
Raoucheh lorsque les falaises se font
soudain plus imposantes et dégagent la
vue vers le sud et les grandes plages
La mosquée Al-Amin
Les nouveaux Souks
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Immeuble de style protectorat
La Marina
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Les maisons dites « protectorat français » sont en voie de disparition. Elles se
dénichent, rares, entre deux immeubles tentaculaires, croulant souvent sous
les fleurs et les plantes grimpantes.
publiques de Ramlet el-Baïda. Il suffit
ensuite de prendre n’importe quelle rue
filant vers l’est pour être de nouveau
happé par la fièvre urbaine, subtil mélange
d’Orient et d’Occident. Dans les quartiers
de Sanayeh, Furn el-Hayek et Achrafieh,
cette fièvre cause bien des dommages. Les
maisons dites « protectorat français », c’està-dire construites de 1920 à 1943, époque
où la France gouvernait le Liban, sont en
voie de disparition. Elles se dénichent,
rares, entre deux immeubles tentaculaires,
façade jaune, balcons et fenêtres art
déco, croulant souvent sous les fleurs et
les plantes grimpantes. Elles symbolisent
le vieux Beyrouth, celui de l’est, le plus
épargné par les combats, dont le cœur reste
la rue Gouraud (Gemmayzeh) qui part de la
place des Martyrs, en face de la mosquée
Al-Amin. « Ces maisons sont, avec quelques
vestiges de l’Empire Ottoman, les seules
qui racontent encore l’histoire de la ville.
Désormais, Beyrouth est reconstruite par des
gens de passage qui, ayant moins d’attache
avec leur ville, ne se soucient pas d’en écrire
l’histoire architecturale contemporaine.
Ils se contentent de reproduire le modèle
anglo-saxon ». L’architecte Bernard Khoury
se désole de cette reconstruction tout
azimut. Alors oui, il soutient les associations
qui veulent protéger le patrimoine et se
réjouit du projet de la « Maison Jaune »,
cette maison historique devenue quartier
général des snippers durant la guerre, et
qui deviendra prochainement un musée
au lieu d’être détruite. Le jour, les vieilles
maisons couleur pastel vivent au rythme
lent des petits commerces blottis en rezde-chaussée. Les habitants s’interpellent de
fenêtre à balcon, de cage d’escalier à même
la rue. Galeries (Sfeir-Semler, The Running
Horse…), artistes et designers ont investi,
dans ces quartiers, entrepôts et hangars
pour en faire de nouveaux lieux de culture
et de vie. De jour comme de nuit. Ne
comptez pas en effet vous reposer le soir.
Beyrouth est aussi une ville nocturne qui
procède par étapes. L’apéritif se prend en
hauteur sur un des nombreux toits-terrasses
aménagés, très tendance en ce moment : la
Centrale, hôtel Mövenpick, Four Season’s,
Bar 360 du Gray, Le Capitole, Iris, SkyBar,
White, Beiruf… Le soleil couché, direction
les restaurants pour un dîner au gré des
lieux à la mode (Momo, Yabani, STAY,
Bread Republic, Cocteau…) ou déclarés
valeur sûre de la gastronomie libanaise (Al
Falamanki, Tawlet, Casablanca, Gambero,
Al-Halabi, Leila…). Puis, vers minuit, il est
juste temps de penser à aller en boîte.
Behind the Green Door, B018, Music-Hall…
le choix est vaste, l’ambiance extraordinaire
et la nuit, malheureusement trop courte.
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1. Cathédrale Saint-Georges et
mosquée Al-Amin. Outre des projets
architecturaux contemporains, l’idée
est de restaurer à l’identique le coeur
de la ville délimité par la place de
l’Étoile et les nouveaux Souks.
2. La Corniche longe la Méditerranée
sur plus de 5 km, de la Marina au nord,
aux plages de Ramlet, au sud de la ville.
De jour comme de nuit, c’est l’artère
la plus vivante avec ses promeneurs,
vendeurs ambulants, pêcheurs et
baigneurs…
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3. Mezze de fruits de mer au restaurant
Tawlet.
4. Kamal Mouzawak est le porte-parole
de la nouvelle gastronomie libanaise.
Dans le quartier de Gemmayzé, son
restaurant Tawlet propose chaque jour
une cuisine différente concoctée par
une femme d’une des régions du pays.
5 & 6. Le nouveau quartier des Souks
abrite la version libanaise de Momo (by
Mourad Mazouz), un restaurant-bar
branché qui propose une cuisine mimarocaine, mi-française.
7. Ouvert en 2011 sur le port, le
futuriste Centre d’Exposition de
Beyrouth met en lumière les œuvres
des artistes régionaux.
8 & 10. L’architecture traditionnelle
est surtout marquée par le style
«protectorat» du nom de la période
où le Liban fut sous protectorat
français dans les années 1920. On la
trouve surtout dans les quartiers de
Gemmayzé et d’Achrafieh. Partout, elle
est menacée par les promoteurs.
9. Les anciens Souks des bijoutiers
ont été entièrement reconstruits
par la société Solidere. Aujourd’hui,
s’y alignent boutiques de luxe et
restaurants à la mode (Momo, STAY...).
11. Dans le quartier de Minet el-Hosn,
près de la place de l’Étoile, les thermes
romains sont un lieu de visite prisé des
habitants. Les grands escaliers sont
utilisés pour les photos de mariage.
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Nada Debs
D
Nada Debs Studio
Design d’entre deux mondes
À Beyrouth, si les hommes font la mode, les femmes font le design. Nourries de
leurs voyages et de leurs histoires personnelles, elles font de la ville un creuset
créatif au carrefour du monde.
Dans le quartier de Saifi Village, au sud de
la place des Martyrs, Nada Debs navigue
entre ses deux boutiques et le reste du
monde. C’est donc un privilège que de la
trouver là, assise dans un de ses fauteuils
en bois, travaillé façon moucharabieh.
Cette libanaise élevée au Japon, formée
aux États-Unis et en Angleterre, crée
des meubles à l’image de son parcours,
un univers où la magie de l’Orient s’allie
à la technicité et à la fonctionnalité
occidentales. Revenue à Beyrouth en 2000,
elle plonge immédiatement à la recherche
de ses racines arabes. Littéralement
assoiffée de savoir-faire traditionnel, elle
observe, apprend, choisit et se fait choisir
par les meilleurs artisans de la région qui
donnent une autre envolée à ses créations.
Un échange réciproque car Nada leur
apprend à travailler de nouveaux matériaux
comme le plexiglas. Naissent des meubles
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ornementaux qui, selon elle, « représentent
l’identité moderne du monde arabe oriental »,
savant mélange de formes, de design
sobre et de couleurs vives. Nada Debs est
sans doute la plus connue des designers
qui font aujourd’hui la réputation de
Beyrouth. Elle est loin d’être la seule car,
depuis la fin des guerres qui ont déchiré
le sol et les familles libanaises, beaucoup
d’anciens habitants sont revenus, enrichis
de leur vie à l’étranger, bien décidés à
refaire de leur ville la capitale artistique et
culturelle du Moyen-Orient. Dans ce même
quartier de Saifi Village, entièrement
restauré par la société Solidere en charge
de la reconstruction du centre-ville de
Beyrouth, se trouve aussi la boutique
« Bokja Design ». Ici, Maria Hibri et Hoda
Baroudi, passionnées d’étoffes et de tissus
rares, exposent leurs créations sièges,
sofas, coussins, tapis, tentures sublimés
par la grâce de patchworks de leurs
plus beaux textiles. L’imagination règne
en maître et se joue des convenances,
une soie du Turkménistan et un velours
de Damas n’hésitant pas à chevaucher
une tapisserie française. La boutique
« Starch » est un autre concept. Deux fois
par an, ce lieu imaginé par le couturier
Rabih Kayrouz et la créatrice Tala
Hajjar, accueille la collection d’un jeune
styliste, elle-même mise en scène par un
étudiant en design ou en architecture
d’intérieure. L’idée : favoriser l’éclosion des
jeunes talents en mettant à disposition
un espace, un réseau (Beirut Art Center,
British Council…) et une expérience en
matière de communication. Ouverte en
2008, la « Starch Fondation » a ainsi
Karen Chekerdjian Studio
Tala Hajjar
Karen Chekerdjian
Boutique Starch (Rabih Kayrouz et Tala Hajjar)
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Maria Halios Design
Maria Halios
Karim Bekdache Studio
Naela Nammour (Pink Henna)
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Atelier Orient 499 Pascale Wakim (galerie Carwan
avec Nicolas Bellavance-Lecompte)
Pascale Wakim et Nicolas Bellavance-Lecompte travaillent avec une dizaine
d’artistes libanais dont les pièces originales sont ensuite exposées dans les
grandes foires internationales, celles de Milan, Dubaï, Berlin ou Istanbul…
déjà aidé une vingtaine de créateurs.
Dans la même veine, mais cette fois-ci
pour créer d’autres lieux de culture dans
la capitale, Rabih Kayrouz s’est associé
à d’autres créateurs pour « lancer » des
quartiers encore en friche. C’est le cas de
Marfaa, le port de Beyrouth, qui se trouve
de l’autre côté de la place des Martyrs. Rue
Darwich Haddad, trois adresses ont fait le
« buzz ». Il y a bien sûr la nouvelle boutique
du couturier qui y expose ses dernières
collections. La couleur, la sobriété des
lignes, la richesse des tissus et la parfaite
maîtrise technique font de ses vêtements
de vraies architectures où le corps se meut
en toute légèreté. La porte d’à-côté ouvre
sur l’antre de Karen Chekerdjian. Formée
au design italien, cette jeune femme avoue
une vraie passion pour la dinanderie.
Lignes épurées, design à la limite du
minimaliste… Karen intègre pourtant
dans son travail des éléments orientaux
comme une calligraphie qui apparaît en
filigranes, presque par enchantement. Elle
adore le contemporain utilitaire (plats,
vaisselle…) et ne jure que par le savoirfaire d’une poignée d’artisans qui font
encore tout à la main. « Ici, chaque pièce
est unique, je fais quatre à cinq créations par
an et il faut environ six mois entre le croquis,
la réalisation et la mise en vente. La partie
la plus passionnante est celle où mon idée
sur le papier prend forme entre les mains de
mes artisans ». Ultime étape de cette rue,
« If », enseigne de maroquinerie créée par
Johnny Farah et sa femme. Sacs, ceintures,
portefeuille et chaussures (babouches et
ballerines), fortement inspirés du design
scandinave, sont fabriqués avec du cuir
produit localement ou importé d’Italie.
Plus au sud de la place des Martyrs, au
bout de la rue Gouraud, voici le quartier
de Mar Mikhaël. Encore accessible et
proposant de vastes espaces à aménager,
l’endroit a attiré nombre de créateurs.
Le premier fut sans doute le designer
Karim Bekdache, un des rares hommes
du milieu. Il a ouvert rue de Madrid un
vaste lieu d’exposition où se mélangent
créations et objets de récupération.
Depuis 2011, il accueille des expositions
d’artistes contemporains dénichés par
« Carwan », une petite société créée par
Pascale Wakim et Nicolas BellavanceLecompte, qui entendent faire connaître
l’art contemporain libanais à l’étranger.
« Le Liban a un potentiel incroyable, précise
Pascale. Nous travaillons avec une dizaine
d’artistes à qui nous demandons de créer des
pièces originales qui seront ensuite exposées
dans les grandes foires internationales.
Celles de Milan, Dubaï, Berlin ou Istanbul…
Pour nous, c’est un vrai bonheur ». Rue
Pharaon, Maria Halios connaît bien Karim
Bekdache. Comme lui, elle est designer et
architecte d’intérieur. D’origine grecque,
née de parents libanais et diplômée de
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Liwan (artisanat design)
Dina Kamal (Jewellery)
La chevalière selon Dina Kamal - « le bijou le plus historique » - se veut
féminine, élégante, fine et légère pour que la femme moderne puisse se
réapproprier ce bijou masculin.
l’Esam (Paris), elle est revenue au Liban en
1996. Depuis, elle crée meubles, lustres
et objets en métal, fer forgé, acier ou en
laiton, ses matières de prédilection, pour
des clients privés et des institutionnels.
Son design très contemporain accorde
un peu de place à l’orientalisme. « Cela
dépend des commandes que je reçois. Si
l’idée me plaît alors je peux en faire une
série plus large comme les tables gigognes
ou la bibliothèque, inspirée de celle de
Charlotte Perriand et arabisée ». Plus futile,
la boutique voisine de « Pink Henna »
propose un étrange mélange de coussins
bariolés, d’habits et de robes légères,
d’accessoires divers créés ou chinés par
Naela Nammour. Les amateurs de mode
traverseront la rue pour visiter la boutique
de Diane Ferjane dont les vêtements aux
coupes déstructurées semblent de vraies
sculptures. Toujours dans la rue Pharaon,
la librairie « Paper cup » est idéale pour
une escale culturelle. Livres d’art et presse
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branchée internationale s’y feuillettent
au gré d’un thé et de quelques gâteaux
libanais. Enfin, deux dernières adresses à
ne pas manquer dans le quartier, « Liwan »
qui vend le meilleur du design libanais
tout comme « Orient 499 », rue OmarDaouk dans le quartier de Minet el-Hosn,
et la bijouterie « Rosa Maria » de Rosy
Abourous. Question bijoux, vous aurez
le choix car, là aussi les créatrices sont
nombreuses et inspirées. Rue Sursock,
dans le quartier d’Achrafieh, Nada Le
Cavelier propose des bagues sublimes
inspirées des mosaïques romaines. Zeina
Tahan est, quant à elle, plus attirée par
l’ésotérisme, l’astrologie, le Feng-shui.
Ses bijoux sont donc plus sobres, moins
extravagants mais toujours profondément
ancrés en Orient. Enfin, Dina Kamal s’est
prise de passion pour la chevalière, « le
bijou le plus historique, le plus synonyme de
pouvoir et de puissance ». Remise à la mode
par les rappeurs en version grand large,
la chevalière selon Dina Kamal se veut
féminine, élégante, fine et légère pour
que la femme moderne, indépendante,
puisse se réapproprier ce bijou masculin.
Dernier petit détour par le carrefour des
rues Sursock et du Liban. « Sarah’s Bag »
est juste incontournable. Installée dans une
charmante vieille maison, Sarah Beydoun
crée, depuis les années 1990, des sacs à
main de toute beauté. Connue pour ses
modèles à fleurs, elle propose désormais
une collection plus simple, bicolore aux
motifs réalisés au crochet par des femmes
en prison. Son association « Dar al-Amal »
(Maison de l’espoir) permet à une centaine
de détenues de travailler, d’acquérir une
qualification et de mettre de côté un peu
d’argent qui leur sera bien utile une fois
leur peine purgée. Voilà, ce ne sont là que
quelques rencontres. Bien d’autres restent
à faire !
Sarah Beydoun (Sarah’s bag)
Rosa Maria Jewellery (Rosy Abourous)
Bokja Design (Maria Hibri et Hoda Baroudi)
Zeina Tahan (Jewellery)
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Baalbek
Palais Beteddine
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Village de Deir-el-Qamar
Byblos
E
Excursions levantines
De Beyrouth, le Liban est à portée de main. Les principaux sites touristiques
du pays sont accessibles en quelques heures à peine…
Si les « plages » de Beyrouth ne vous tentent
guère, direction le nord, vers Byblos. La
plus vieille ville du monde encore habitée
- Byblos affiche 7 000 ans au compteur peut se rejoindre en bateau. Un moyen de
transport idéal pour appréhender Beyrouth
du large et faire, au passage, le tour de la
fameuse grotte aux pigeons, morceau de
falaise perdu en mer. Puis, c’est le grand
bleu, sous et au-dessus du bateau. L’entrée
du port de Byblos donne le ton. Quais
et jetées sont piquetés de morceaux de
colonnes romaines sur lesquels poussent
des bougainvilliers roses, oranges et rouges.
Les rues pavées mènent tout d’abord à
l’église Saint Jean-le-Baptiste puis aux
souks, là aussi entièrement rénovés, mais
par Alice et Roger Eddé, propriétaires de
Eddé Sands, le complexe balnéaire de
Byblos. Plage aménagée, piscines immenses,
restaurants et hébergements de qualité en
font un lieu recherché par les Beyrouthins
les week-ends. Mais Byblos est avant tout
un lieu de culture. Ici naquirent l’alphabet
et les premières écritures phéniciennes.
Jadis port prospère où bois de cèdre,
vin, céréales et papyrus se vendaient aux
quatre coins de la Méditerranée, Byblos
est désormais un petit village vivant de
son site archéologique où s’empilent et
cohabitent toutes les civilisations antiques.
Dix-sept au total. Phéniciens, Grecs,
Romains ont laissé ici les traces les plus
imposantes : tombes, citadelle, remparts,
amphithéâtre et colonnes. Pour revenir
à Beyrouth, le mieux est alors la route, ce
qui vous permettra de visiter les grottes
de Jeita, situées à 20 kilomètres de la
capitale. Découvertes en 1836 et 1858, les
galeries croulant sous les stalagmites et les
stalactites se parcourent en barque ou à
pied. Une vraie merveille naturelle. Autre
merveille, la réserve des cèdres du Chouf,
à l’est de Beyrouth. Créée en 1996, cette
réserve couvre 5% du territoire national
et protège les fameux arbres millénaires
qui figurent sur le drapeau libanais. Sur
la route qui y mène, deux endroits sont à
visiter. Le palais Beteddine, ou Maison de
la Foi, fut construit au XIXe siècle pendant le
règne de l’émir Béchir Chehab II qui venait
ici, l’été, chercher fraîcheur et tranquillité.
Ce vaste dédale de pièces et de couloirs
abrite de magnifiques jardins parsemés de
mosaïques, les appartements du sultan et
un musée sur les arts et traditions libanaises.
Tout à côté, le village de Deir-el-Qamar,
avec ses maisons et palais en pierres, est
un des derniers exemples d’architecture
traditionnelle au Liban. Mais, s’il est une
visite, une seule, à faire, c’est Baalbek. Situé
à 1 000 mètres d’altitude dans la plaine
de la Bekaa, à environ deux heures de
voiture de Beyrouth, le site romain est juste
époustouflant. L’acropole, construite par les
Romains en hommage à Baal, surprend par
ses proportions gigantesques. Les temples
de Jupiter, Bacchus et Vénus témoignent de
l’incroyable génie de l’empire romain qui
fit venir jusqu’ici, à travers les montagnes,
des colonnes de granite d’Égypte. L’été, un
festival illumine le site. Et puis la Bekaa est
aussi la vallée du vin. Alors, pourquoi ne
pas s’arrêter dans une cave pour déguster
quelques crus signés Château Marsyas,
Château Kefraya ou Château Ksara !
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T
Le Sweet Tea, salon de thé traditionnel français
Touche gourmande
En octobre dernier, le chef triplement étoilé Yannick Alléno ouvrait deux concepts
gastronomiques dans les souks de Beyrouth. Le Sweet Tea et le S.T.A.Y sont
depuis devenus des incontournables de tout séjour dans la capitale libanaise.
Les nouveaux souks chics de Beyrouth sont
le royaume des grandes marques de luxe ;
une volonté affichée du groupe Solidere,
chargé de reconstruire le centre-ville,
qui entend faire revenir dans la capitale
libanaise les clients fortunés du golfe. C’est
dans cet esprit que Yannick Alléno, qui
fait partie du cercle très fermé des plus
grands chefs du monde, a été pressenti
pour donner à ce projet une vraie valeur
ajoutée gastronomique. Pari réussi. Confiée
à l’agence française d’architecture Moatti
& Rivière, la conception du salon de thé
Sweet Tea et du restaurant-bar S.T.A.Y
est époustouflante. Couleurs acidulées,
raffinement du mobilier et design
résolument contemporain cohabitent avec
bonheur. Le Sweet Tea est le premier salon
de thé imaginé par Yannick Alléno qui a
souhaité introduire la pâtisserie française
au Proche-Orient : « J’avais en tête de réaliser
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ce projet, alors quand Solidere m’a contacté,
j’ai dit oui tout de suite. Les gens ici débordent
d’énergie et de joie de vivre. Je leur propose
une pâtisserie qui, je l’espère, est à leur image,
à la fois parisienne et orientale, élégante et
goûteuse, même si allégée en sucre de 50% ».
Au choix, des créations pâtissières déclinées
d’immenses à miniatures : religieuses, Saint
Honoré, sandwichs sucrés, glaces à la rose,
et les fameux Choc’Alléno, pains au chocolat
tout chocolat… tout n’est que tentation et
gourmandise. À l’étage, la bonbonnière se
fait jardin des délices par la grâce d’un trio
de jardiniers urbains qui a créé des murs
végétaux exubérants à l’ombre desquels il
fait bon déguster quelques douceurs. De
là, la vue plonge sur un autre mur végétal
situé juste en face. C’est par ce résumé vert
et visuel qu’Alain Moatti et Yannick Alléno
ont voulu signaler l’emplacement du S.T.A.Y,
l’antre gastronomique et ludique du chef.
Murs gris-argent chargés de miroirs de
tailles et d’inclinaisons différentes, Table de
partage où douze personnes sont invitées
à dîner ensemble, bibliothèque pâtissière
dans laquelle les desserts se font au gré
des commandes… Le lieu se veut une
expérience gustative et sensorielle pour
une gastronomie décomplexée, simple mais
maîtrisée où se mêlent produits locaux et
tradition française. « Avec le S.T.A.Y, explique
Yannick Alléno, j’ai voulu me détacher des
codes conventionnels et complexes d’un
restaurant gastronomique en créant un
restaurant moderne et cosy ». À l’étage, place
au festif avec l’incroyable bar en forme de
coque de navire qui, dans les tons bleus,
forme le plafond du restaurant. Nul doute
qu’avec ces deux adresses, la volonté de
Solidere de redonner à Beyrouth son lustre
d’antan est respectée.
Le chef Yannick Alléno et l’architecte Alain Moatti
Le S.T.A.Y (Simple Table Alléno
Yannick), restaurant contemporain
La terrasse du Sweet Tea
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Le Gray Hôtel
Il suffit de pousser la porte
du Gray pour être plongé
dans l’univers de Gordon
Campbell, qui a installé
ici plus de 500 œuvres
d’art acquises aux quatre
coins du monde.
88
Le Gray Hôtel
Q
Quelques bonnes adresses où séjourner
En plein essor, Beyrouth commence tout doucement à rénover son parc
hôtelier. Voici quelques adresses sélectionnées pour vous.
Les seules nouveautés hôtelières de la ville,
datant de 2010, sont le Four Seasons, tour
contemporaine située sur la nouvelle marina,
et le Gray. La piscine du Four Seasons,
logée au dernier étage, se transforme en barterrasse le soir et s’ouvre à tous. À condition
de réserver. Non loin de là, aux pieds de
l’ex-hôtel Holiday Inn, carcasse ravagée par
les roquettes en attente de jours meilleurs, le
Phoenicia vient de fêter son cinquantième
anniversaire. Propriété de la famille Salha
depuis plusieurs générations, il attira en
son temps Brigitte Bardot et Catherine
Deneuve. L’hôtel a été en partie rénové
par le décorateur Martin Hulbert pour
désormais plaire aux stars d’aujourd’hui,
comme le rappeur 50 Cent. Son luxe est
un brin ostentatoire comme en témoigne
la piscine gréco-romaine… Mais, même
si vous n’y séjournez pas, allez-y prendre
un petit-déjeuner, le choix est immense et
les mets délicieux. Plus contemporain est
le Gray, installé sur la place des Martyrs. Il
suffit de pousser la porte pour être plongé
dans l’univers de Gordon Campbell, qui
a installé ici plus de 500 œuvres d’art
acquises aux quatre coins du monde. Les
87 chambres sont spacieuses et élégantes,
lumineuses aussi, comme l’étonnant atrium
vitré qui traverse l’hôtel de haut en bas.
Restaurant et piscine, installés au dernier
étage, offrent des vues magnifiques sur la
ville tandis que, le soir, l’atrium ouvre son
escalier secret qui mène au bar 360, l’un des
lieux nocturnes les plus courus du moment.
Parmi les plus du Gray, l’offre « Creative
Lebanon », réalisée avec Tala Hajjar de la
fondation Starch, qui permet aux clients de
découvrir Beyrouth au gré de ses artisans
et créateurs. Seul Relais et Châteaux de la
ville, l’Albergo joue le mélange des genres.
Aménagé dans une maison des années 30,
au cœur du quartier historique d’Achrafieh,
l’hôtel, ouvert en 1998, ne comporte que
33 chambres qui, à leur manière, rendent
hommage à la mémoire de Beyrouth.
Pensées par Tarfa Salam, elles sont toutes
différentes : l’une est égyptienne, l’autre
Ottomane ou Art déco. Le lobby, signé
Jacques Garcia, flirte avec l’Égypte antique et
Pierre Loti ne renierait pas la salle à manger
du dernier étage. L’accumulation de styles
et d’objets fait tout le charme du lieu. Sur
le toit, l’incontournable piscine, mais aussi
un incroyable jardin où il fait bon prendre
son petit déjeuner. L’hôtel Mövenpick
offre un tout autre service. Installé sur la
corniche, il est le seul à ouvrir directement
sur la mer par la grâce d’une plage privée.
Inutile de préciser que la carte balnéaire est
jouée intelligemment avec une succession
de piscines (4 au total), un spa réputé et,
depuis peu, un roof-bar qui est devenu
en quelques semaines le nouveau spot en
vue de la ville. Décorées par Pierre-Yves
Rochon, les 292 chambres et suites sont
élégantes et sobres, avec juste ce qu’il faut
de touche méditerranéenne pour créer une
atmosphère chaleureuse et cosy. L’adresse
parfaite pour un séjour en famille à la
découverte du Liban.
Carnet de route p.110
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1, 2, 3, 4 : Hôtel Albergo
90
1
2
3
4
Escapade Beyrouth
Hôtel Mövenpick
Hôtel Four Seasons
Hôtel Phoenicia
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Carnet de route Beyrouth
BON À SAVOIR
Sésame
Office du tourisme du Liban - 124, rue du
Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris.
Tél. : 01 43 59 10 36. www destinationliban.com
Sur place : acheter le Time Out Beirut (en anglais)
pour tout savoir sur ce qui se passe dans la ville.
Prix : 7 000 livres libanaises (3,80 € environ).
www.timeoutbeirut.com
S’envoler
Air France et Middle East desservent Beyrouth en
code share avec 3 vols directs par jour.
Durée du vol : 4h15. Prix à partir de 485 € A/R et
de 1 895 € en business.
Réservations au : +33(0)1 42 66 93 93.
www.mea.com.lb. www.airfrance.com
Formalités Passeport valide. Pas de visa nécessaire pour les
ressortissants européens. En revanche, mieux
vaut éviter d’avoir un visa israélien sur son
passeport.
Indicatif téléphonique
Pour téléphoner, l’indicatif du Liban est le 961.
Pour joindre un poste fixe depuis le Liban, faire le
01 + 6 chiffres mais sans le 0 quand vous appelez
de l’étranger. Les numéros en 03, 70 ou 71 sont
des mobiles.
Monnaie
La monnaie officielle est la livre libanaise (LL). Le
taux de change est environ de 1 € pour 1 800 LL
Langue
La langue officielle est l’arabe. Mais le français et
l’anglais sont très couramment utilisés.
Décalage horaire
+1h été comme hiver.
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Shopping
Karim Bekdache. Madrid street.
Tél. : +961 (0)3 686 089. www.karimbekdache.com
Bojka. Mukhallassiya street, Saifi Village.
Tél. : +961 (0)1 975 576. www.bokjadesign.com
Carwan. 5545 Mar Mikhael.
Tél. : +961 (o)3 686 089. www.carwangallery.com
Karen Chekerdjian. Darwish Haddad street.
Tél. : +961 (0)1 570 572. www.karenchekerdjian.com
Nada Debs. Saifi Village, Moukhalsieh street.
Tél. : +961 (0)1 999 002. www.nadadebs.com
Diane Ferjane. Pharaon street.
Tél. : +961 (0)3 948 526. www.dianeferjane.com
Maria Halios design. 55 Pharaon street.
Tél. : + 961 (0)1 44 23 44. www.mariahalios.com
Pink Henna. Pharaon street.
Tél. : +961 (0)1 570 361. Mail : [email protected]
Rabih Kayrouz. Darwish Haddad street.
Tél. : +961(0)1570572. www.maisonrabihkayrouz.com
Dina Kamal.
Tél. : +961 (0)3 330 071. www.dinakamal.com
Nada Le Cavelier. 108, Sursock street.
Tél. : + (0)1 200 821. www.nadalecavelier.com
Liwan. 54, Madrid street.
Tél. : + 961 (0)1 444 141. www.liwan.org
Rosa Maria bijoux. 56, Madrid street.
Tél. : +961 (0)1 571 985. www.rosamariajewellery.com
Orient 499. 499, Omar Daouk street.
Tél. : +961 (0)1 369 499. www.orient499.com
Papercut. Pharaon street, Mar Mikhael.
Tél. : +961 (0)1 443 083. www.papercupstore.com
Sarah’s Bag. 100 Liban street.
Tél. : +961 (0)1 575 585. www.sarahsbag.com
Starch foundation
Tél. : +961 (0)1 566 079. www.starchfoundation.org
Lieux d’expositions, galeries
Beirut Art Center
Corniche an Nahr, Street 97, Zone 66 Adlieh.
Tél. : +961 (0)1 397 018. www.beirutartcenter.org
Beirut Exhibition Center
New Waterfront.
Tél. : +961 (0)1 962 000.
www.beirutexhibitioncenter.com
Galerie Sfeir-Semler
Tannous building, 4e étage.
Tél. : +961(0)1566550. www.sfeir-semler.com
The Running Horse
Sleep Comfort Depot, Medawar District.
Tél. : +961 (0)1 562 778.
www.therunninghorseart.com
Restaurants
S.T.A.Y et Sweet tea
Par Yannick Alléno. Souks de Beyrouth.
Tél. : +961 (0)1 999 757. www.yannick-alleno.com.
Mail : [email protected]
Souk el Tayeb
Marché de petits producteurs locaux le dimanche
matin.
Souks de Beyrouth, Trablos street.
www.soukeltayeb.com
Tawlet
Chaque semaine, Kamal Mouzawak fait venir une
femme d’une région différente du Liban.
Naher street 12.
Tél. : +961 (0)1 448 129. www.tawlet.com
Casablanca
Cuisine fusion. Ain el-Mreisseh street.
Tél. : +961 (0)1 369 334.
Al Falamanki
Damascus street.
Tél. : +961 (0)1 323 456. www.alfalamanki.com
Torino Express et Dragon Fly
Deux bars sympas le soir sur Gouraud street.
Momo
Cuisine fusion. Beyrouth souks, Jewellery 7.
Tél. : +961 (0)1 999 767. www.momobeirut.com
Mandaloun
Une bonne adresse pour poissons et fruits de mer.
Tél. : +961 (0) 999 220. www.almandaloun.com
La Centrale
L’endroit fait restaurant et bar. Réalisé par
l’architecte Bernard Khoury, le bar se distingue
par son toit ouvrant.
Mar Maroun street.
Tél. : +961 (0)1 575 858. www.centralerestaurant.com
Sortir le soir
Music Hall
Chaque soir, une dizaine de groupes viennent s’y
produire une quinzaine de minutes. Vaste panel
de musique, du rock au folklore en passant par
le flamenco et la house. Un endroit vraiment
délirant.
Starco Center. Tél. : +961 (0)3 807 555.
BO18
Aussi réalisée par Bernard Khoury, cette boîte
mythique est celle où finir la nuit même si
excentrée dans le quartier de la Quarantaine.
www.b018.com
Mais aussi :
Behind the Green Door (Nahr street.
Tél. : +961 (0) 565 656) ; Iris (Place des Martyrs.
www.irisbeirut.com) ; Beiruf (Harbour street.
Tél. : +961 (0)1 706 030. www.beiruf.com) ;
SkyBar (Biel pavilion, Minet el-Hosn. Tél. : +961
(0)3 939 191. www.sky-bar.com) ; White (Sea Side
road. Tél. : +961 (0)1 877 118.
www.purewhitebeirut.com.
HÔtels
Le Gray
Place des martyrs.
Tél. : +961 (0)1 971 111.
www.campbellgrayhotels.com
De 320 à 450 € la nuit.
L’hôtel a créé un forfait 3 nuits en suite Exécutive
qui permet de découvrir la ville, la plupart des
créateurs et des artisans cités dans le reportage.
Prix à partir de 1 136 € pour deux personnes
(sans le vol international).
Albergo
137, Abdel Wahab El Inglizi street.
Tél. : +961 (0)1 339 797. www.albergobeirut.com
De 300 à 500 € la nuit selon la chambre choisie.
Au rez-de-chaussée, le restaurant italien Al Dente
est le plus réputé de la ville.
Phoenicia
Minet El Hosn.
Tél. : +961 1 369 100. www.phoeniciabeirut.com
De 300 € la nuit en chambre Deluxe à 500 € pour
une chambre Intercontinentale.
Pour ses 50 ans, l’hôtel s’est refait une beauté
très clinquante, mais le lieu reste un « must » de
l’hôtellerie libanaise.
Mövenpick Hotel & Resort
Général de Gaulle Avenue, Raoucheh 2038 6908.
Tél. : +961 1 869 666. www.moevenpick-beirut.com
De 400 € la nuit pour une chambre Standard à
520 € pour une chambre Exécutive.
Voyagistes Mango Dreams propose un séjour de 5 nuits au
Mövenpick, vols et transferts compris, à partir de
1 150 € par personne.
Tél. : 01 47 71 73 74. www.mango-dreams.fr
Orientalistes organise plusieurs séjours au
Liban. « Love Beyrouth » permet de découvrir
la ville pendant six jours à partir de 1 450 €.
« Panorama du Liban » est un autotour qui,
pendant 8 jours, vous fait découvrir l’essentiel du
pays (Byblos, Tyr et Sidon, Baalbek, les cèdres, la
vallée des Saints…) à partir de 1 635 €.
Tél. : 01 56 81 38 30. www.orientalistes.com
Tselana Travel propose un séjour de 3 nuits au
Four Seasons de Beyrouth à partir de 1 935 € par
personne (sur une base double) incluant les vols
AR Paris/Beyrouth sur Air France en classe éco,
taxes incluses, 3 nuits au Four Seasons Beirut en
suite Courtyard, les transferts privés AR aéroport/
hôtel et l’assurance rapatriement. En voyageant
avec Tselana Travel, profitez des avantages cidessous : petits déjeuners offerts, un déjeuner
pour deux personnes offert (d’une valeur de
$85, hors alcool), upgrade d’une catégorie de
chambre selon disponibilités, internet offert pour
toute réservation en Suite.
Tél. : 01 55 35 00 30. www.tselana.com
Monliban, spécialiste de la destination, organise
un séjour de 8 jours / 7 nuits à l’hôtel Albergo
comprenant les vols, l’hébergement et les petits
déjeuners pour 2 525 €.
Tél. : 01 53 43 70 44. www.monliban.com
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