MÉDECINES DOUCES - Languedoc Mutualité

Transcription

MÉDECINES DOUCES - Languedoc Mutualité
MARVEJOLS Chirurgie réparatrice de la face
GANGES Consultation pédiatrique
lemutualiste
mÉdecines douces
se soigner
autrement
n ° 6 6
D é C E M B R E
2 0 11
0 , 7 6
€
t r i me s t r i e l
13,27 % ! Taxe ou impôt sur la santé ?
P 5
P 4-5 QUOI DE NEUF
Votre mutuelle.
Toutes les nouveautés.
Chirurgie
réparatrice
à la clinique
du Gevaudan
P 6-9 D OSSIER
Médecines douces.
Se soigner autrement.
P 10 Sa nté
Nouvelle taxe sur la santé.
Mauvais coup pour les ménages.
P 11-12 S A NTÉ BRÈVES
Bébé secoué.
Encore trop de décès.
Le chocolat et le rire.
Bons pour la santé.
P 13 GR A ND ANGLE
Montpellier. Inauguration
de la maison de retraite
de Malbosc.
P 6-9
Médecines douces.
Se soigner autrement
P 14 DROI T
Retraite. Calculer ses droits.
Le Mutualiste Languedoc Mutualité : édité par le groupe Languedoc Mutualité, union régie par
le code de la Mutualité enregistrée sous le N° 444 279 699 - 88, rue de la 32e - 34264 ­Montpellier
cedex 2 – Tél. : 04 67 22 85 50 – Directeur de la publication : Catherine Dardé – Directeur de la rédaction :
Alain Rey – Rédacteur en chef : Nathalie Thouvenin – Rédacteur en chef délégué : Jean-François
­Rebeyrol – Secrétaire générale de la rédaction : Cécile Fratellini – Secrétaire de rédaction : Vanessa
Pageot – Maquette, prépresse : Ciem – Dessins : Jef – Impression : SIA Art & Caractère, Lavaur –
Tirage : 10 000 ex. – Commission paritaire : 0914 M 06992 – N° ISSN 1269-3499 – Prix : 0,76 € –
Abonnement : 4 numéros : 2,29 € – N° 66, décembre 2011 – Dépôt légal à parution. La ­reproduction
des articles de ce numéro est interdite, sauf autorisation expresse du rédacteur en chef. Le Mutualiste est
une publication du Réseau des éditeurs de revues (RER). Photo de couverture : Raphaël Lebert-Suave.
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m u t u a l i s t e
En doublant la « taxe sur les conventions
d’assurance » (de 3,5 à 7 %),
le gouvernement porte à 13,27 %
le poids total des taxes sur les cotisations
mutualistes en 2012.
La santé est désormais davantage taxée
que les biens de première nécessité…
rendant encore plus difficile l’accès
aux soins pour toutes les catégories
de population, en particulier
les plus fragiles économiquement.
Cette augmentation des taxes
pèse inévitablement sur les cotisations,
les mutuelles n’ayant pas d’autres
sources de financement,
et ne pouvant se permettre – comme
la Sécurité sociale – de vivre à crédit
en accumulant les déficits.
C’est pourquoi l’ensemble
du mouvement mutualiste s’est mobilisé
en proposant à tous les Français
de signer une pétition sur le thème :
« Un impôt sur notre santé ? C’est non ! »
Car le poids de la « dette sociale »
est toujours aussi lourd…
et on y a ajouté l’hypocrisie d’un impôt
qui ne veut pas dire son nom !
« Un impôt sur notre santé ?  
C’est non ! » :
Signez la pétition  
de la Mutualité Française !
L’ensemble des mutuelles se mobilisent
pour protester contre la taxation
supplémentaire des contrats
de complémentaire santé.
Pour participer à ce mouvement,
nous vous invitons à signer la pétition
que vous retrouverez sur le site Internet
www.mutualite.fr
Max Hermet,
président
du groupe
Languedoc Mutualité
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2
co u r r i e r d e s le c t e u r s
Le Mutualiste Languedoc Mutualité, courrier des lecteurs, 60 place du doyen Jacques Mirouze, Espace Pitot, 34000 Montpellier.
E-mail : [email protected]
Dépistage
« Âgé de 51 ans, mon médecin généraliste m’a conseillé
de faire un dépistage du cancer de la prostate, en quoi
consiste cet examen ? » Marc T.
L’AFU (association française
d’urologie) recommande
d’informer les hommes
sur les bénéfices et incertitudes
du dépistage du cancer
de la prostate et des traitements
induits. L’AFU propose
aux hommes âgés de 50 à 75 ans
d’effectuer un dosage du PSA total
(Antigène Prostatique Spécifique)
et un toucher rectal. Le PSA
est un marqueur de l’activité
de la prostate qui peut être dosé
par simple prise de sang.
Le toucher rectal est indispensable
et permet de révéler 15 %
des cancers alors que la valeur
du PSA total est normale.
En cas d’anomalie de la valeur
du PSA, une consultation auprès
d’un urologue est souhaitable pour
déterminer s’il est nécessaire
de réaliser une biopsie de la prostate
qui seule permet d’affirmer l’existence d’un cancer. Les résultats de la biopsie contribuent
à l’évaluation du risque évolutif de la maladie et à orienter la prise en charge thérapeutique
qui est discutée en réunion de concertation pluri disciplinaire de cancérologie.
Pour plus de renseignements, service d’urologie de la clinique Beau Soleil.
Tél. : 04 67 75 97 57.
Newsletter
« J’ai appris
que le Groupe
Languedoc
Mutualité diffuse
une Newsletter
tous les deux mois,
je souhaite savoir
comment
m’y abonner ? »
Xavier F.
Le Groupe Languedoc
Mutualité diffuse
effectivement une lettre
d’information par Internet.
Cette lettre « électronique »
gratuite et confidentielle
vous est directement
adressée sur
votre messagerie Internet
personnelle.
Pour vous abonner,
il suffit d’adresser un mail
à [email protected]
Vous recevrez ensuite
régulièrement toute
l’actualité concernant
les établissements
du groupe.
Dialyse
Ophtalmologie
Un centre AIDER (Association d’installation à domicile
d’épuration rénale) est installé sur le site de la clinique
Saint-Louis de Ganges. Il comprend une unité d’auto
dialyse de 10 postes et une consultation de néphrologue.
Il s’agit du seul établissement de dialyse du bassin de santé
(Ganges, Le Vigan, Valleraugue, Saint-Hippolyte du Fort,
Sauve, Quissac, Claret, Saint Mathieu de Tréviers
et Saint-Martin-de-Londres).
Clinique Saint-Louis, place Joseph Boudouresques,
34 190 Ganges. Tél. 04 67 81 68 00.
[email protected]
Cette pathologie dégénérative de la rétine affecte
la vision centrale et se manifeste par
une déformation de l’image. Des visites régulières
chez un ophtalmologue à partir de 45 ans permettent
de réaliser des examens de dépistage : fond d’œil,
mesure de la tension oculaire. Dans certains cas,
il est possible de stabiliser la maladie
par des médicaments ou un traitement au laser.
La clinique Beau Soleil propose un plateau technique
complet ophtalmologique. Tél. : 04 67 75 99 99.
« J’ai entendu parler de la DMLA
(dégénérescence maculaire
liée à l’âge) dans les médias,
quel est le moyen de dépister
cette maladie ? » Odette M.
« Récemment installée à Ganges,
je cherche un centre de dialyse
près de chez moi, pouvez-vous
m’en indiquer un ? » Caroline V.
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Quoi de neuf
GANGES
création d’une consultation DE pédiatrie
CLINIQUE BEAU SOLEIL
Construction
d’un parking
La 2e tranche
des travaux
de modernisation
de la clinique
Beau Soleil débutera
au printemps 2012.
Elle prévoit,
notamment,
la construction
d’un parking de
324 places sur 4 étages.
Il sera accessible
depuis la rue
de la Taillade, puisque
l’accueil principal
de la clinique sera
déplacé de ce côté.
Sa mise en service
est prévue fin 2012.
Le budget de cette
réalisation s’élève
à 4,5 millions d’euros.
À ce jour, les travaux
de modernisation
de l’établissement
se poursuivent
dans le respect
du calendrier.
Le nouveau bâtiment
des urgences,
qui est en cours
de construction,
sera terminé
en juin 2012
comme prévu.
Et l’ensemble
de la clinique
sera rénové
à l’horizon 2014.
Une consultation pédiatrique
est désormais assurée à la clinique
Saint-Louis de Ganges, établissement
du Groupe Languedoc Mutualité.
C
ette consultation, ouverte à tous, offre la possibilité
à la ­population des bassins de vie du Nord et du Sud Pic
­Saint-Loup d’obtenir un avis spécialisé pédiatrique. Le docteur­
Oana Lazarescu, assure cette consultation destinée aux enfants
de 0 à 16 ans, quel que soit leur établissement de naissance.
Performance et proximité
En dehors de cette consultation, la pédiatre assure également la permanence des soins au service maternité de l’établissement. Elle examine tous les nouveaux nés après leur naissance et avant leur sortie.
Ces contrôles systématiques permettent de déceler d’éventuelles anomalies, de vérifier les tests de dépistage (test sanguin, auditif…) et de faire
les recommandations des premiers jours. Joignable de jour comme de
nuit, elle peut intervenir très rapidement, dans le cas d’une naissance
complexe par exemple. Pour proposer une prise en charge complète
et de qualité tant à la maman qu’à l’enfant, les équipes médicales de
la clinique Saint-Louis travaillent en étroite collaboration (gynécologues, obstétriciens, pédiatre, sages femmes, infirmières…). La maman
et l’enfant doivent se sentir « comme chez eux » tout en étant dans un
environnement parfaitement sécurisé.
Clinique Saint-Louis, place Joseph Boudouresques, 34190 Ganges.
Tél. : 04 67 81 68 00.
A la clinique Saint-Louis, établissement mutualiste,
les équipes médicales travaillent en étroite collaboration.
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MONTPELLIER
La pharmacie
fait peau
neuve
La façade de la
pharmacie mutualiste
du Groupe Languedoc
Mutualité a été repeinte.
La modernité qu’elle
affiche à l’extérieur
n’est que le reflet
de ses équipements.
Elle est dotée d’un outil
informatique performant
qui permet de vérifier,
à chaque délivrance
d’ordonnance,
la conformité
de la prescription
et les éventuels effets
secondaires et contreindications.
Les pharmaciens
ou les préparateurs
se mettent en relation
avec le prescripteur
si nécessaire.
Elle est, aussi, équipée
d’un automate délivrant
nominativement
les médicaments
aux résidents
d’établissements
pour personnes âgées.
Dans le but d’améliorer
la qualité de délivrance
des médicaments, l’équipe
officinale suit un
programme de formation
(oncologie, orthopédie,
médicaments à risque…).
Pharmacie mutualiste,
place Saint-Roch,
1 rue Voltaire
à Montpellier.
Tél. : 04 67 66 88 66.
Quoi de neuf
laboratoires
clinique de gevaudan
L’offre mutualiste
Parmi son offre de soins, le Groupe Languedoc
Mutualité gère deux laboratoires.
• Le LRBM (laboratoire régional de biologie
­médical) situé, 271 allée de Bon Accueil (à l’angle
de route de la Mende et à 20 mètres de l’avenue
de la Justice de Castelnau). Les horaires d’ouverture
sont du lundi au vendredi de 8 heures à 12 h 30
et de 14 heures à 18 h 30 (de préférence sur rendezvous). Le samedi, les prélèvements sont effectués
exclusivement sur rendez-vous. 93 % des analyses
sont réalisées sur place. Les plus spécialisées sont
transmises à Lyon. De nombreuses collaborations
ont été mises en place notamment avec le CRLC
(centre régional de lutte contre le cancer), la clinique Beau Soleil, la clinique Saint-Louis, le centre
mutualiste neurologique Propara et l’EFS (Établissement français du sang). Côté pratique, il
existe un accès handicapés et deux places de
parking réservées. La ligne 1 du tramway dessert
le laboratoire, arrêt Saint-Éloi.
• Le Labo 32, est situé au premier étage de la
Maison de la Mutualité, 88 rue de la 32e (près du
cours Gambetta). Les patients y sont accueillis du
lundi au jeudi de 7 h 45 à 12 h 30 et de 14 heures
à 18 heures, et le vendredi de 7 h 45 à 12 heures
et de 14 heures à 17 heures.
Les prélèvements se font de préférence sur rendezvous. Il est possible d’y accéder par le tramway
avec la ligne 1, arrêt Comédie ou avec la ligne 2,
arrêt Rondelet. Les bus n° 11, 15, ou 25 desservent
également le laboratoire, arrêt Gambetta.
la chirurgie rÉparatrice de la face
Parmi les équipes médicales de la clinique
mutualiste du Gévaudan de Marvejols,
un chirurgien est spécialisé dans
la chirurgie cutanée réparatrice de la face.
L
a chirurgie de la peau est pratiquée pour des cas de lésions ­cutanées
qu’il est souhaitable de retirer ainsi que pour des cicatrices inesthétiques ou d’aspect inhabituel nécessitant une intervention
chirurgicale. Le chirurgien maxillo-facial de la clinique du Gévaudan est
spécialisé dans ce type d’intervention, notamment, dans le domaine de
la cancérologie de la face. La chirurgie, reste un moyen efficace de lutter
contre les cancers de la peau, par une complète ablation de la tumeur.
Dans un premier temps, la partie malade est enlevée et plus largement
encore, afin d’éliminer tout risque de récidive.
90 % de ces actes se déroulent en ambulatoire
Ensuite, il s’agit d’effectuer une reconstruction cutanée faciale, soit par
greffe, soit par lambeau. Selon les cas, ces deux étapes peuvent avoir lieu
lors de la même intervention. 90 % de ces actes se déroulent en ambulatoire
(hospitalisation de jour), avec une sortie précédée d’une surveillance de
quelques heures. « Les complications suite à ce type de chirurgie restent des
cas isolés », précise le docteur Sylvain Gaubert. À noter que l’on augmente
les chances d’une bonne cicatrisation en faisant appel à un praticien maîtrisant parfaitement le procédé d’une telle intervention et spécialement
formé pour, ce qui est le cas à Marvejols.
Contact : clinique du Gévaudan, chemin Jean Fontugne, 48100 Marvejols.
Tél. : 04 66 49 52 00.
LRBM : Tél. 04 67 63 60 10.
Fax : 04 67 63 60 11.
Mail : [email protected]
Labo 32 : Tél. 04 67 22 85 61.
Fax : 04 67 22 67 31.
Mail : sec. [email protected]
l e
A la clinique du Gévaudan, établissement mutualiste du Groupe Languedoc
Mutualité, aucun dépassement d’honoraires n’est demandé au patient.
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Médecines douces
© Cut – Fotolia.com
SE SOIGNER
Les médecines douces connaissent un réel engouement en France.
Elles sont aussi appelées médecines naturelles ou alternatives.
Quelles sont-elles ? Qui les pratique ? Sont-elles remboursées ?
Que recouvre l’expression
médecines douces ?
Les médecines douces sont des thérapies naturelles
qui ne se limitent pas à la partie affectée mais
qui vont traiter la personne de façon globale (le
corps et l’esprit). Elles peuvent se classer en trois
catégories :
• les médecines douces reconnues comme spécialités médicales, exercées par des médecins :
acupuncture, homéopathie et phytothérapie.
• les médecines douces reconnues comme pratiques médicales exercées par des médecins,
kinésithérapeutes et thérapeutes : ostéopathie,
chiropractie.
• les pratiques non reconnues et qui ne peuvent
user du titre de médecine (on parle alors d’exercice
illégal de la médecine). Il en existe une multitude :
magnétisme, médecine chinoise, réflexologie ou
sophrologie. Aussi méfiez-vous des guérisseurs
qui se disent investis d’un pouvoir ou qui vous
demandent d’arrêter les traitements en cours.
Ce sont des comportements qui doivent alerter.
Comment consulter
un de ces médecins ?
Votre médecin traitant peut vous ­orienter vers
un confrère conventionné (acupuncteur, homéopathe, masseur-kinésithérapeute, etc.) qui est
appelé médecin correspondant. Votre taux de
l e
r­ emboursement habituel est alors maintenu. Le
praticien tiendra informé votre médecin traitant
de votre état de santé et, avec votre accord, lui
transmettra les éléments nécessaires à la bonne
coordination de vos soins.
Vous pouvez également consulter la liste des
médecins spécialisés dans la médecine douce en
allant sur le site de l’Assurance maladie : http://
ameli-direct.ameli.fr/
Comment les plantes
peuvent-elles nous soigner ?
Les principes actifs des médicaments résultent
en grande partie des substances naturelles et pas
seulement en médecine douce. « En médecine
générale, environ 50 % des médicaments proviennent de substances naturelles, et dans certains
domaines thérapeutiques, comme en chimiothérapie
anticancéreuse, près de 60 % des médicaments sont
d’origine naturelle » explique Françoise Guéritte,
chercheuse à l’institut de chimie des substances
naturelles.
La phytothérapie, elle, soigne exclusivement
par les plantes : la grande camomille contre la
migraine, le ginseng pour retrouver le tonus,
l’hamamélis contre le stress ou encore la sauge
contre les règles douloureuses. Si les bienfaits
des plantes sont reconnus, la phytothérapie ne
peut, en aucun cas, se substituer aux traitements
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Chiffres
clés
53 %
des Français
ont recours
à l’homéopathie.
(étude IPSOS 
de juin 2010)
15 027
ostéopathes
sont répertoriés
en France.
(Registre des ostéopathes
de France, juillet 2011)
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© www.doglikehorse.com - Fotolia.com
r
autrement
classiques surtout dans le cas
de maladies graves comme
le cancer ou d’affections
lourdes (neurologiques,
cardiaques, rénales…).
Aujourd’hui, le commerce des plantes
f leurit partout, des
magasins bio au x
grandes surfaces en
passant par Internet.
Attention : tous les produits à base de plantes
ne relèvent pas de la
phytothérapie. Adressezvous à votre pharmacien
avant d’utiliser les produits
en question.
généralistes. Les 10 % restants sont des médecins
spécialistes : gynécologues, pédiatres, ORL,
cardiologues, rhumatologues ou cancérologues. L’homéopathie est reconnue par
l’Ordre des médecins depuis 1998.
Sous quelles formes peut
se présenter l’homéopathie ?
Les granules à base de plantes sont
les plus connus du grand public mais
­l ’homéopathie se présente aussi sous
forme de comprimés, de pommade, de
sirop, etc. Ce sont les maladies hivernales
qui profitent le plus de l’engouement pour
l’homéopathie en France, devant les coups,
bleus et bosses, les poussées dentaires et les
allergies. Selon une étude IPSOS de juin 2010,
53 % des adultes ont déjà utilisé l’homéopathie
pour se soigner, 45 % pour soigner leurs enfants et
L’homéopathie
est-elle exclusivement
à base de plantes ?
E N SAVOIR P LUS
Non. Les minéraux, comme le soufre, la coquille
d’huître ou le sel marin rentrent dans la compo­
sition de médicaments homéopathiques. Les
animaux peuvent aussi participer à leur élaboration comme le venin de serpent ou l’abeille.
Mais les plantes restent les substances les plus
utilisées à 75 %.
Une fois la substance identifiée, le principe actif
est dilué en quantité infinitésimale. C’est l’un des
deux principes de l’homéopathie avec celui de
la similitude : guérir la maladie en administrant
au patient le produit responsable de ces symptômes. Près de 4 800 médecins homéopathes sont
répartis en France. Ce sont, à 90 %, des médecins
l e
Quelles sont les bonnes questions
à se poser avant de consulter ?
• Quelles sont les qualifications du professionnel que je vais consulter ?
• Si c’est un médecin, est-il inscrit au tableau
de l’ordre des médecins ? Est-il conventionné secteur 1 ?
• Les tarifs sont-ils affichés dans la salle d’attente ?
• Le traitement est-il adapté à mon problème de santé ?
• Des effets secondaires sont-ils prévisibles ?
• Un suivi est-il prévu ? Comment et quand pourrai-je juger
du résultat ?
• Quel sera le coût du traitement ? Un devis peut-il être fourni ?
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Médecines douces
s E
S OIGN E R
a u t re m en t ?
10 % pour traiter leurs… animaux de compagnie !
Pour le Dr Jeulin, présidente des médecins
­homéopathes de France, il y a trois médicaments
homéopathiques à avoir toujours sur soi :
• Hypericum pour les chocs violents sur les extrémités quand on se coince les doigts ou qu’on se
cogne les orteils.
• Arnica pour les bleus et bosses.
• L’apis mellifica pour les piqûres d’abeille (en
dehors d’un terrain allergique).
Philippe Pantel,
ostéopathe :
« Dans l’idéal, 
il y a des gestes 
à faire en prévention
parce que 
l’ostéopathe
entretient le système
d’équilibre 
du patient. »
Comment se déroule
une séance d’acupuncture ?
Le Mutualiste – Pouvez-vous
nous expliquer ce qu’est l’ostéopathie ?
Philippe Pantel – L’ostéopathie
n’est pas une médecine, c’est une
technique manuelle de soins
qui vise à améliorer mécaniquement
le fonctionnement du corps
et particulièrement sa suspension.
La circulation, la respiration,
la digestion, l’élimination, toutes
ces fonctions vitales ont besoin
de mobilité. Le corps humain possède
de multiples solutions et recherche
en permanence la meilleure
combinaison. Les manipulations
ostéopathiques, en intervenant
sur les « boîtes à organes » que sont
le thorax, le bassin et le crâne permettent
de rétablir une meilleure mobilité interne
en supprimant des blocages profonds,
souvent anciens qui perturbent la santé.
Avant de planter la moindre aiguille, le médecin
acupuncteur reçoit le patient et fait le point avec
lui sur ses symptômes, ses antécédents, ses traitements en cours ou précédents. « Cet échange dure
entre vingt et trente minutes, c’est le minimum pour
comprendre le patient, y compris son psychisme
c’est-à-dire ses émotions et son vécu », explique le
Dr Berger, médecin acupuncteur et membre de
l’association française d’acupuncture. Loin de
l’image d’Épinal du corps parsemé de dizaines
d’aiguilles, il n’en pose qu’une ou deux par séance.
« Ce n’est pas le nombre d’aiguilles qui prouve la
compétence du praticien ou l’efficacité du traitement », ajoute le Dr Berger. En acupuncture, il existe
362 points répartis sur 14 lignes appelées « méridiens », chaque méridien gouvernant un système
organique tel que cœur, poumon, estomac, etc.
L’ostéopathie est-elle comparable
à la kinésithérapie ?
L’Assurance maladie se base sur la reconnaissance
ou non de la spécialité médicale. Les consultations
chez un médecin acupuncteur ou homéopathe
sont remboursées sur la même base qu’une consultation chez le généraliste (23 € secteur 1), dans le
l e
H
• Les chiffres 1, 2, 5,… correspondent au nombre
de dilutions (nombre de dilutions maximal : 30) ;
à chaque indication correspond sa dilution :
- les dilutions basses (1 à 5 CH) traitent l’organe ;
- les dilutions moyennes (7 à 9 CH) traitent
un système, par exemple le système digestif ;
- les dilutions hautes (15 à 30 CH) agissent
sur le versant psychique.
de
Nomouche
s
la
5C
2CH
Nom de
la souche
• Le nom indiqué sur le tube correspond
au nom de la souche utilisée (d’origine végétale,
animale ou minérale).
1CH
Les médecines douces
sont-elles remboursées
par l’Assurance maladie ?
Astuce : comment décrypter les inscriptions
figurant sur les tubes homéopathiques ?
Nom de
la souche
Les deux pratiques sont complémentaires l’une
de l’autre. D’ailleurs beaucoup de masseurs-­
kinésithérapeutes ont complété leur cursus par
une formation en ostéopathie. L’ostéopathie se
base sur des techniques de manipulations vertébrales et musculaires pour redonner de la mobilité. L’ostéopathe est souvent plus fin dans son
approche de la physiologie articulaire du fait de
sa spécialisation. Les manipulations en ostéopathie sont brèves, s’accompagnant d’un léger
craquement et sont indolores. L’ostéopathie peut
également soigner des maux de tête ou les maux
de dos, y compris chez les enfants et adolescents.
• Les initiales indiquent
le type de dilution :
CH = dilution Centésimale
Hahnemannienne
de
m
o
N uche
(méthode du Dr Hahnemann)
o
s
la
DH = dilution Décimale
Nom de
K
Hahnemannienne
la souche
K = dilution Korsalovienne
(méthode du Dr Korsalov,
Source : CCMO Mutuelle ‑ Mutualité française. médecin russe).
DH
1
1
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Médecines douces
s E
S OIGN E R
a u t re m en t ?
Groupe Languedoc mutualitÉ. Philippe Pantel, Osthéopathe
« L’ostéopathie rétablit la mobilité interne
en supprimant des blocages profonds »
Philippe Pantel, ostéopathe, au centre de santé de la maison
de la mutualité à Montpellier, répond aux questions du Mutualiste.
L. M. – Remarquez-vous un intérêt
accru pour l’ostéopathie ?
P. P. – Oui, car si le médicament
est très efficace contre la maladie,
les patients que nous voyons essaient
de trouver des solutions pour renforcer
leur santé, l’ostéopathie en fait partie.
L. M. – Doit-on avoir peur
de l’ostéopathie ?
P. P. – Désormais, l’ostéopathie
est reconnue officiellement
et encadrée. L’apparition du diplôme
d’état enregistré à la Ddass
est le garant contre les mauvaises
manipulations observées autrefois,
notamment au niveau des cervicales.
Un ostéopathe diplômé
sera toujours en mesure de trouver
des solutions sans risque, d’ailleurs
le taux de sinistre est très faible.
L. M. – Quand faudrait-il consulter
un ostéopathe ?
P. P. – Les meilleurs résultats sont
obtenus en préventif. Mais le plus
souvent, les patients viennent suite
à un blocage aigu. Dans ce cas,
on les débloque, on les informe,
et à partir de là, ils peuvent
comprendre l’intérêt de l’ostéopathie.
Le suivi des nouveau-nés et des enfants
est particulièrement intéressant
car on peut prévoir à l’avance
les étapes de la croissance
et donc anticiper les phases difficiles :
quatre pattes, marche, poussées
de croissance, puberté.
L. M. – Y a-t-il des limites
à l’ostéopathie ?
P. P. – L’ostéopathe ne peut pas tout
soigner et ne propose pas de guérir
respect du parcours de soins coordonnés. 15,10 €
sont remboursés par la Sécurité sociale et 6,90 € par
la mutuelle, ne reste à la charge de l’assuré qu’1 euro
de participation forfaitaire.
L’acte d’acupuncture est remboursé sur une base de
12,35 € et les médicaments homéopathiques prescrits, au titre des vignettes bleues, sont remboursés
à hauteur de 30 % par la Sécu. Quant à l’ostéopathie,
elle est purement et simplement ignorée par l’Assurance maladie. Les autres pratiques ne sont pas non
plus remboursées. Toutefois, votre mutuelle peut
proposer des forfaits complétant le remboursement
de l’Assurance maladie selon la garantie souscrite.
Vanessa Pageot
(1) Source : Conférence « Plantes, organismes marins,
micro-organismes : sources de médicaments anticancéreux ».
(2) 40 % des ostéopathes sont masseurs-kinésithérapeutes
(Source : registre des ostéopathes de France).
l e
les fractures, les maladies organiques
(cancer, sclérose en plaques,
polyarthrite…). Par contre, le confort
et l’équilibre peuvent toujours
être améliorés par un ostéopathe
qui connaît ses limites.
L. M. – Comment s’organise
votre activité au centre de santé
de la rue de la 32e ?
P. P. – Nous sommes deux praticiens,
Gilles Batut et moi-même.
Je m’occupe, plus particulièrement,
de tout ce qui tourne
autour de la naissance (femmes
enceintes, nourrissons
et enfants) et Gilles Batut, des adultes.
Il y a des consultations le lundi
et jeudi matin et le vendredi après-midi.
Propos recueillis
par X X.
E N SAVOIR P LUS
Que faire en cas de problème avec
une pratique non conventionnelle ?
• Si le professionnel est un médecin, un kinésithérapeute ou un
pharmacien, s’adresser au conseil départemental de l’ordre.
• Si le différend concerne un ostéopathe ou un chiropracteur, ­contacter
le directeur général de l’Agence régionale de santé, de son lieu d’exercice.
• Si le professionnel travaille dans un établissement de santé, joindre
la commission de relation avec les usagers et de la qualité de la prise
en charge de l’établissement (CRUQ). Une structure de ce type existe
dans chaque établissement de santé.
• Si le différend concerne un professionnel autre que ceux autorisés
à dispenser des soins, porter plainte auprès de tout commissariat
de police ou gendarmerie ou directement auprès du procureur de
la République. www.vosdroits.service-public.fr
Source : www.sante.gouv.fr
m u t u a l i s t e
d é c e m b r e
9
2 0 11
Gr and angle
A
montpellier
inauguration de la maison
de retraite de malbosc
De nombreuses personnalités et résidents de l’Ehpad
(établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes)
étaient réunis, le 22 septembre dernier, pour l’inauguration
de la maison de retraite de Malbosc.
A
l’occasion de l’­inauguration
de la maison de retraite de
­Malbosc, Max Hermet, président du Groupe Languedoc Mutualité, a
annoncé que le groupement mutualiste
avait d’autres projets de développement,
notamment à la clinique mutualiste
catalane et à Beau soleil. Quand à Rémi
Nguyen, directeur de l’établissement,
il a souligné les aléas des métiers liés à
la personne âgée : « nous essayons tous
les jours, de donner le meilleur de nous,
tout en étant conscients que l’humilité et
le courage sont deux qualités essentielles
pour avancer ». François Rio, nouveau
président de l’union hospitalisation et
hébergement du Groupe Languedoc
Mutualité, a évoqué le projet de mise
en place d’un dispositif destiné aux personnes en début de maladie d’Alzheimer
ou ayant des troubles du comportement.
Ensuite, il a tenu à donner la parole à
Marilyn Varraut, aide soignante de
l’établissement, pour qu’elle témoigne
du quotidien d’un Ehpad. « Cela fait­
seize ans que j’exerce en tant qu’aide soignante en gériatrie et je ne m’en lasse pas. »
Aide soignant,
une profession mal connue
L’aide soignant exerce son activité sous
la responsabilité de l’infirmier, il réalise
des soins liés aux fonctions d’entretien
et de continuité de la vie. Ses missions
s’inscrivent dans une approche globale
de la personne et prennent en compte
la dimension relationnelle des soins.
Il accompagne le résident dans ses activités quotidiennes et contribue à son
bien-être. « Au moment de la toilette,
tout en discutant avec la personne âgée,
l e
De gauche à droite : Hélène Mandroux, Rémi N’Guyen, Marilyn Varraut, Monique Pétard,
Max Hermet, François Rio et Jean-Yves le Quellec.
j’apprends pleins de choses sur sa vie,
les problèmes qu’elle peut ­rencontrer
(financiers, familiaux,...) et j’en ­profite
pour juger de son autonomie. » À partir de ces constats, des protocoles de
soins appropriés sont mis en place avec
l’équipe soignante. Marilyn Varraut a
­souligné l’importance de la relation
avec les familles. « Notre profession
est assez mal connue, les familles nous
font parfois des demandes qui sortent
du cadre de notre métier. Elles ­attendent
­beaucoup du ­soignant qui n’est pas
­toujours ­disponible ». Et de conclure par
ces mots : « le métier d’aide soignante
est très dur et très éprouvant mais quel
défi ­d’accompagner ces personnes dans
leurs besoins et leurs dépendances. »
Ensuite, Hélène Mandroux, maire de
­Montpellier, Monique Pétard, conseiller
général et Jean-Yves le Quellec, ­directeur
de l’offre de soins et de l’autonomie de
l’ARS du Languedoc Roussillon ont
félicité le Groupe Languedoc Mutualité
pour la réussite de cette réalisation.
Contact : 04 99 63 72 32.
L’Ehpad Malbosc en chiffres
70 résidents dont 14 en unité protégée Alzheimer,
50 salariés au service des résidents et de leur famille,
1 unité protégée constituée d’un espace de déambulation, de 14 chambres,
d’un salon, d’une salle à manger et d’une grande terrasse protégée,
2 étages dédiés à l’accueil de 56 résidents dont 4 chambres doubles.
Des animations variées comme les chiens visiteurs, le loto, la venue
d’un zoothérapeute, une chorale, des sorties (Plaissan, Canal du Midi…),
la gymnastique douce et adaptée.
m u t u a l i s t e D é C E M B R E   2 0 11
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