2009-08 Tendance de l`emploi en 2008 dans les grands

DRTEFP
Direction Régionale du Travail, de l'Emploi,
et de la Formation Professionnelle de Basse-Normandie
T EMPS FORTS
N° 67 - Août 2009
BASSE-NORMANDIE
Travail Emploi Formation
TENDANCE DE L’EMPLOI EN BASSE-NORMANDIE EN 2008
dans les grands établissements (occupant au moins 50 salariés)
En 2008, la tendance de l’emploi dans les grands établissements est à la baisse : 1.100 emplois en
moins, soit -0,8%.
La baisse de l’emploi en 2008 succède à une croissance sensible en 2007 (+1,1%) et s’explique
par le retournement de la conjoncture économique. Le recul de l’emploi industriel est significatif
(-2,3%) et ceux du commerce (-1,2%) et, à un degré moindre, de la construction (-0,2%), sont
symptômatiques du ralentissement économique. Logiquement, l’évolution de l’emploi dans les
grands établissements corrobore celle de l’ensemble de l’emploi salarié du secteur marchand.
Selon l’Assedic, en effet, l’année 2008 se traduit par la perte de 3.700 emplois, soit -1,1%.
Baisse de l’emploi de 0,8% dans les grands établissements en 2008.
Au
cours de l’année 2008, l’emploi salarié des grands établissements - ceux occupant au moins 50
salariés - a diminué de 0,8% en Basse-Normandie, soit précisément 1.100 emplois de moins en un
an. Le résultat négatif de 2008 rompt avec celui des deux années précédentes, au cours desquelles
l’emploi dans les grands établissements avait renoué avec la croissance, après une période de cinq
ans de baisse continue (de 2001 à 2005). L’évolution de l’emploi dans les grands établissements en
2008 est conforme à celle de l’emploi salarié dans son ensemble. En effet, l’Assedic chiffre à 3.700
le nombre d’emplois perdus pour le secteur marchand non agricole en 2008, soit -1,1%. Pour la troisième année consécutive, l’évolution de l’emploi dans les grands établissements est conforme à la
tendance de l’emploi salarié dans son ensemble (positive en 2006 et en 2007, négative en 2008), à la
différence de la période 2001-2005, au cours de laquelle l’emploi dans les grands établissements
diminuait pendant que l’emploi salarié total augmentait.
Evolution de l’emploi salarié en Basse-Normandie
Ensemble et grands établissements
Indice 100 au 1er janvier 2001
108
106
104
102
100
98
96
94
92
90
105,4
103
100,4
100,7
100,8
98,4
98,1
101
102
96,8
96,3
104,2
100
99,7
2001
2002
2003
Emploi Assedic
2004
2005
2006
97,9
96,9
2007
2008
97,2
2009
Emplois Gds Ets
Ministère de l’Economie,
de l’Industrie et de l’Emploi
Ministère du Travail,
des Relations Sociales, de la Famille
de la Solidarité et de la Ville
Préfecture
de la région
Basse-Normandie
La représentativité de l’emploi
dans les grands établissements en 2008
Industrie
Construction
Tertiaire
Ensemble (*)
Grands Ets
(1)
63 229
7 840
71 302
143 540
Assedic
Représentativité
(2)
(1) / (2) en %
87 573
72
37 308
21
225 149
32
351 122
41
Source DRTEFP, ASSEDIC
(*) y compris secteur primaire, non significatif
Dans les secteurs de la construction et du tertiaire, les petits et
moyens établissements sont prépondérants : l’emploi y est donc
moins concentré que dans l’industrie. Il en résulte que l’information
sur l’emploi dans les grands établissements a valeur de tendance
dans l’industrie (elle représente
trois emplois sur quatre). Dans les
autres secteurs, elle a une valeur
indicative.
Le retournement de l’emEvolution de l’emploi dans les grands établissements par secteur d’activité
ploi dans les grands établissements en 2008 se
2007
2008
justifie par l’évolution de
Nombre
%
Nombre
%
l’emploi par grand secIndustrie
-180
-0,3
-1 420
-2,3
teur d’activité. En effet,
Construction
+120
+1,5
-10
-0,2
l’emploi diminue dans
Commerce
+350
+1,9
-210
-1,2
tous les secteurs, à l’ex+1 320
+2,6
+530
+1,0
Services
ception de celui des serEnsemble (1)
+1 570
+1,1
-1 100
-0,8
vices. L’industrie, à elle
Source DRTEFP
seule, perd plus de 1.400
emplois, soit près de 8 fois
(Thyssenkrupp au Theil-sur-Huisne, Faurécia
plus qu’en 2007. La construction ne perd que 10
Echappement à Messei, M.G.I. Coutier à Condé-suremplois mais le résultat négatif dans les grands étaNoireau). Derrière l’industrie automobile, les secblissements succède à trois années de croissance
teurs les plus déficitaires sont ceux de la métallurgie
continue dans ces mêmes grands établissements. La
et de la transformation des métaux (-210 emplois,
diminution de l’emploi dans les grands établisserépartis dans plusieurs entreprises, telles BOUVET à
ments du secteur du commerce intervient en 2008,
Flers, DEGRENNE à Vire, PAMCO à Pontchardon,
après une croissance continue au cours des trois
la fermeture de la société EUROCEL à Dives-surannées précédentes. Le secteur des services maintient
Mer représentant à elle seule plus du tiers des pertes
le cap de la croissance en 2008 mais à un rythme 2,5
d’emplois de ce secteur), de l’industrie des compofois moins rapide qu’en 2007.
sants électriques et électroniques (-200 emplois, la
fermeture de OBERTHUR Cards Systems à Caen et
L’automobile à nouveau à la baisse,
Évolution de l'emploi dans les grands établissements
industriels en 2008
à l’image de la quasi-totalité des secteurs
industriels.
Le retournement de la conjoncture en 2008 a eu des
effets immédiats sur l’emploi industriel, le déficit
total du secteur passant de -180 en 2007 à -1 420 en
2008. Dans le détail, la quasi-totalité des secteurs
industriels sont touchés par la baisse de l’emploi, à
commencer par l’industrie automobile qui subit des
pertes d’emploi substantielles (-540), principalement chez les constructeurs - PSA à Cormelles le
Royal et Renault Trucks à Blainville sur Orne -,
mais également dans plusieurs autres entreprises
Total industrie dont :
Industrie agro-alimentaire
Habillement-cuir
Industrie automobile
Construction navale
Ind. équipts électr(on)iques
Métallurgie et transf.métaux
Ind.composants électr(on)iques
Industrie bois et papier
Nombre
-1421
-171
+84
-539
-113
-125
-213
-204
-59
Source : DRTEFP
.2.
%
-2,3
-1,3
+6,5
-5,4
-3,8
-7,2
-3,8
-4,2
-2,0
les pertes des équipementiers automobiles SC2N et
BOSCH à Mondeville n’étant que très partiellement
compensées par les gains de ACOME à Mortain), des
industries agro-alimentaires (-170 emplois, répartis
dans plusieurs entreprises de l’industrie laitière et des
activités autres que le lait et la viande), de l’industrie
des équipements électriques et électroniques (-130
emplois, conséquence de la fermeture de SANMINA à
Tourlaville), de la construction navale (-110 emplois,
soit précisément la diminution de l’effectif de la
DCNS à Cherbourg) et de l’industrie du bois et du
papier (-60 emplois, notamment chez ALLIORA à St
Hilaire du Harcouët et HAMELIN à Caen). Dans cette
litanie de secteurs en perte de vitesse, celui de l’habillement-cuir fait figure d’exception, les 80 emplois
créés par le secteur correspondant à la croissance de
l’effectif des Ateliers Louis VUITTON à Juilley en
2008 : depuis son arrivée dans le Sud-Manche en 2001,
l’entreprise aura créé près de 500 emplois. Finalement,
la filière automobile apparaît, pour la troisième année
consécutive, particulièrement touchée : si l’on ajoute
les 660 emplois perdus en 2008 à ceux des années
2006 et 2007, on arrive à un total de près de 1.600
emplois permanents perdus au cours des trois dernières
années, ce total ne prenant pas en compte la baisse de
l’intérim.
Baisse de l’emploi dans la construction et le commerce et croissance ralentie dans les services
de la construction et du tertiaire en 2008
Bien que limitée, la baisse de l’emploi dans les grands
Evolution de l'emploi dans les grands établissements
établissements du secteur de la construction en 2008 (-10)
de la construction et du tertiaire en 2008
est remarquable dans la mesure où elle intervient après
Nombre
%
trois années de croissance. Malgré la faible représenta-14
-0,2
tivité des grands établissements dans l’emploi du sec- Construction
-212
-1,2
Commerce dont
teur (un emploi sur cinq), le résultat de 2008 est peutCommerce de détail
-140
-1,3
être révélateur d’un ralentissement de la croissance de
Services dont
+532
+1,0
l’emploi du secteur comme en atteste l’ASSEDIC Conseil et assistance
+185
+3,4
(+590 emplois en 2008, après +1.300 en 2007). Services opérationnels
+388
+4,9
L’emploi dans les grands établissements du commerce Hôtels, restaurants et casinos +83
+4,3
diminue en 2008, rompant ainsi avec la tendance des Action sociale
-68
-0,7
Source : DRTEFP
années précédentes. Malgré ici encore une faible
représentativité des grands établissements dans l’emploi du secteur (moins de 3 emplois sur dix), cette évo- tertiaire sont à mettre au compte des services opéralution est, à elle seule, symptomatique du ralentisse- tionnels (+390), notamment grâce au développement
ment économique de l’année 2008. En effet, au cours des services de nettoyage et de gardiennage, et des serdes années précédentes, le développement des petites vices de conseil et d’assistance (+190), la moitié des
et moyennes surfaces commerciales n’avait pas empê- créations d’emplois dans ce secteur étant imputable au
ché la poursuite du développement de la grande distri- centre d’appels ARMATIS à Caen. En trois ans, les
bution. En 2008, l’emploi recule dans le secteur du deux centres d’appels WEBHELP à Colombelles et
commerce, dans les grandes unités, et stagne dans son ARMATIS à Caen auront créé près de 1.200 emplois.
Les autres évolutions significatives, dans les services
ensemble, d’après les estimations de l’INSEE.
Le secteur des services est finalement le seul à connaî- en 2008, concernent les hôtels, restaurants et casinos
tre la croissance en 2008, mais à un rythme 2,5 fois (+80), grâce aux embauches réalisées au Casino de
moins rapide qu’en 2007 (+1,0% contre +2,6%). Les Deauville, et l’action sociale (-70), en raison de la baisse
plus fortes contributions à la création d’emploi dans le de l’effectif de plusieurs structures d’aide à domicile.
La baisse de l’emploi est effective dans les trois départements, mais avec davantage
d’intensité dans l’Orne que dans le Calvados et la Manche.
L’emploi est en diminution en 2008 dans les grands éta- Pour la troisième année consécutive, l’emploi industriel a
blisssements des trois départements bas-normands, mais subi des pertes importantes dans le Calvados (-3,1%), en
l’intensité de la baisse dans celui de l’Orne (-1,7%) est particulier dans l’industrie automobile et dans l’industrie
trois fois plus forte que dans le Calvados (-0,6%) et qua- des composants électriques et électroniques. Dans les auttre fois plus que dans la Manche (-0,4%). Il convient de res secteurs d’activité économique du département, la tenrappeler qu’en 2007 - année de croissance de l’emploi -, dance de l’emploi est favorable dans la construction
le résultat de l’Orne (+0,4%) s’inscrivait en retrait par (+1,0%) et dans les services (+1,6%), grâce notamrapport à ceux du Calvados (+1,2%) et de la Manche ment aux services opérationnels et à ceux du conseil et
de l’assistance (centres d’appels). L’emploi du com(+1,5%).
-3
-
merce (-1,2%) suit la même tendance qu’au nutions d’emploi significatives, les secteurs de l’habilleniveau régional, notamment dans le commerce ment - cuir et de l’industrie des composants électriques et
électroniques enregistrant, à l’opposé, des gains. Pour le
de détail (-1,5%).
reste, on retiendra la bonne tenue de l’emploi dans la
Même si la Manche connaît en 2008 une évolution de construction (+0,5%), le maintien de celui du commerce
l’emploi dans les grands établisssements moins défavora- (+0,2%) et la croissance modeste de celui des services
ble que celle des deux autres départements bas-normands, (+0,4%), qui s’explique par la diminution de l’emploi
il n’en demeure pas moins que son tissu industriel a souf- dans plusieurs secteurs (activités financières, santé-action
fert (-1,3%). Les secteurs de l’industrie des équipements sociale, activités associatives), cependant que les services
électriques et électroniques, les industries agro-alimentai- opérationnels et le conseil et l’assistance assurent la
res et de la construction navale ont enregistré des dimi- croissance.
Évolution de l'emploi dans les grands établissements
par zone d'emploi en 2008 (en %)
Cherbourg
-0,6
Lisieux
Caen
-2,1 -0,6
Coutances St Lo
Vire
+0,4
+0,7
Avranches
+0,6
-0,9
Flers
Condé
-1,3
-2,3
-1,7
Alençon
Argentan
L'Aigle
Mortagne
Le département de l’Orne, enfin, présente la situation de
l’emploi dans les grands établissements la plus défavorable de la région, puisque la baisse de l’emploi en 2008
s’applique à tous les secteurs d’activité. L’industrie a subi
des réductions d’emploi, notamment dans l’industrie
automobile, la métallurgie et la transformation des
métaux et la chimie, le caoutchouc et les plastiques. La
construction enregistre un recul (-5,0%), à la hauteur du
gain de 2007 (+5,1%), qui s’explique par le retour de l’effectif de la société MAISONS FRANCE CONFORT à
Alençon, à son niveau du début de l’année 2007. Dans le
secteur tertiaire, le commerce enregistre un recul sensible
(-3,7%) et les services ont du mal à maintenir leur niveau
d’emploi (-0,2%), en raison notamment de la baisse de
l’emploi dans les transports, l’action sociale, et ce malgré le développement des services opérationnels.
Evolution de l'emploi dans les grands établissements par secteur d'activité dans les territoires
Evolution de l'emploi en 2008
Département
Calvados
Manche
Orne
Effectif au
31.12.2008
Industrie
Construction
Tertiaire
Ensemble (*)
70 652
44 235
27 547
Nombre
-828
-262
-330
%
-3,1
-1,3
-2,0
Nombre
+33
+15
-65
%
+1,0
+0,5
-5,0
Nombre
+334
+79
-93
%
+0,8
+0,4
-0,9
Nombre
-442
-181
-483
%
-0,6
-0,4
-1,7
54 958
9 661
5 925
17 826
12 145
9 179
3 690
12 242
9 768
7 040
142 434
-823
+32
+41
-250
-74
+44
-36
-127
-134
-93
-1420
-4,5
+0,7
+1,2
-2,7
-2,3
+0,9
-2,0
-1,4
-4,4
-1,7
-2,3
+46
-13
-13
+13
+11
+4
+1
-69
+3
-17
+1,6
-6,1
-0,9
+1,6
+1,5
+1,3
+0,3
-7,6
+4,8
-0,2
+278
+36
-1
+159
-7
-18
-34
-30
-27
-36
+320
+0,8
+0,7
+0,0
+2,2
-0,1
-0,5
-3,8
-1,0
-0,5
-2,8
+0,5
-480
+55
+40
-104
-68
+37
-79
-156
-230
-121
-1 106
-0,9
+0,6
+0,7
-0,6
-0,6
+0,4
-2,1
-1,3
-2,3
-1,7
-0,8
Zone d'emploi
CAEN-Bayeux
Lisieux
Vire
Cherbourg
Saint-Lô
Avranches-Granville
Coutances
Flers-Condé
Alençon-Argentan
L'Aigle-Mortagne
BASSE-NORMANDIE
Source : DRTEFP
(*) l'ensemble intègre le secteur primaire non significatif
-4-
Les bassins d’emploi de Vire, Lisieux et Avranches-Granville échappent
à la baisse de l’emploi.
L’approche par zone d’emploi permet d’affiner l’analyse
territoriale de l’évolution de l’emploi dans les grands établissements. On peut en effet classer les 10 zones d’emploi bas-normandes en trois groupes. Dans un premier
groupe de cinq bassins d’emploi, la baisse de l’emploi est
plus importante que la moyenne régionale (-0,8%) : ce
sont les zones de Caen-Bayeux (-0,9%), Flers-Condé
(-1,3%), L’Aigle-Mortagne (-1,7%), Coutances (-2,1%)
et Alençon-Argentan (-2,3%).
trie des équipements électriques et électroniques et dans
la construction navale et la diminution de l’emploi de
l’industrie alençonnaise-argentanaise s’explique par des
baisses dans plusieurs secteurs (industrie automobile,
industrie des équipements mécaniques, imprimerie-presse-édition, industrie laitière).
Dans les trois derniers bassins d’emploi du dernier
groupe, enfin, l’emploi croît modérément : +0,4% à
Avranches-Granville, +0,6% à Lisieux et +0,7% à
Vire. Avranches-Granville bénéficie des nouvelles créations d’emplois dans le secteur de l’habillement-cuir
(Ateliers Louis Vuitton à Juilley). A Lisieux, la croissance provient de l’industrie laitière (NESTLE à Lisieux). A
Vire, trois secteurs industriels se développent : l’industrie
des équipements électriques et électroniques (ACOME à
Romagny), les industries agro-alimentaires autres que la
viande et le lait (Normandise à Vire) et la chimie, le
caoutchouc et le plastique (B’PLAST à Vire).
Dans le secteur tertiaire, enfin, la légère croissance constatée au niveau régional (+0,5%) n’est véritablement profitable qu’à trois bassins d’emploi : Lisieux (+0,7%),
Caen-Bayeux (+0,8%) et Cherbourg (+2,2%). Le bassin
d’emploi de Lisieux bénéficie de la croissance de l’emploi dans les hôtels-restaurants-casinos. Dans ceux de
Caen-Bayeux et Cherbourg, la croissance est portée par
les secteurs du conseil et de l’assistance et des services
opérationnels, en y ajoutant celui de la santé et de l’action
sociale pour Caen-Bayeux.
Le léger recul de l’emploi dans le secteur de la construction au niveau régional (-0,2%) ne concerne en réalité que
trois bassins d’emploi : Cherbourg (-0,9%), Lisieux
Un deuxième groupe de deux bassins d’emploi se carac- (-6,1%) et Alençon-Argentan (-7,6%). Il convient toutetérise par une baisse de l’emploi de moindre ampleur que fois de signaler le caractère surprenant de Cherbourg, qui
la moyenne régionale : il s’agit de Cherbourg (-0,6%) et s’explique notamment par la non prise en compte, dans
de St-Lô (-0,6%).
l’enquête, des effectifs du chantier E.P.R. de Flamanville.
A l’exception de ces trois derniers bassins où il croît
(+0,7% à Lisieux, +0,9% à Avranches-granville, +1,2% à
Vire), l’emploi industriel diminue partout, mais avec
une intensité supérieure à la moyenne régionale à
Cherbourg (-2,7%), Alençon-Argentan (-4,4%) et
Caen-Bayeux (-4,5%). L’industrie caennaise enregistre
des pertes d’emplois dans l’industrie automobile et dans
l’industrie des composants électriques et électroniques ;
l’industrie cherbourgeoise perd des emplois dans l’indus-
Pour terminer, il n’est pas inutile de rappeler que la portée de l’information sur l’évolution de l’emploi dans les
grands établissements doit être appréciée, en tenant
compte de la représentativité des grands établissements
dans l’emploi du secteur privé. En effet, l’emploi des
grands établissements représente au moins quatre emplois
sur dix à l’Aigle-Mortagne (40%), Caen-Bayeux (42%),
Cherbourg (43%), Flers-Condé (43%), Vire (46%) et StLô (55%). En revanche, la couverture ne dépasse pas 38%
à Alençon-Argentan (38%), Avranches-Granville (33%),
Coutances (32%) et Lisieux (30%).
-5-
L’INTÉRIM en 2008 :
Forte baisse du recours à l’intérim, accentuée dans l’industrie
Entre le quatrième trimestre 2007 et le quatrième trimestre 2008, le nombre d’emplois intérimaires en Basse-Normandie a
diminué de 4.000, soit une baisse relative (-26%) plus marquée que pour la France entière (-18%). Dans l’industrie - qui reste,
avec la construction, le secteur le plus utilisateur de cette forme d’emploi -, le recul atteint -34%.
Le taux de recours à l’intérim est ainsi passé de 4,5% en 2007 à 3,3% en 2008. Dans l’industrie, l’intérim ne représente plus
en 2008 que 6,7% de l’emploi salarié, contre 10,2% en 2007. Le recours à l’intérim dans l’industrie et dans la construction
demeure six fois plus intense que dans le secteur tertiaire.
Dans les grands établissements, le recours à l’intérim demeure plus intensif que dans l’ensemble des établissements (4,9%
contre 3,3%), cette situation
L'intérim en 2008 en Basse-Normandie
s’expliquant par une utilisation
par secteur d'activité
plus forte dans les grands établissements du secteur de la
construction (10,8% contre
Taux de
Emplois
7,9%) et, à un degré moindre,
Évolution 2008/2007
Equivalents
recours
en
dans ceux de l’industrie (8,2%
Temps Plein
2008
contre 7,9%). La baisse de l’inNombre
%
térim en 2008 prend sa pleine
Industrie
5 904
-2 986
-34
6,7
Construction
2 945
-531
-15
7,9
dimension dans les données
Commerces
800
-256
-24
1,2
présentées dans le tableau ciServices
1
844
-120
-6
1,1
dessous.
11 592
-4 010
-26
3,3
Ensemble (1)
Source : DRTEFP
Dans un premier temps,
(1) l'ensemble intègre l'agriculture, secteur non significatif
l’intérim est comptabilisé, à
juste titre, dans le secteur tertiaire : sa baisse justifie à elle seule la baisse de l’emploi du secteur des services tout entier (-0,9%). Dans un deuxième temps,
l’affectation de l’intérim, selon le secteur d’activité utilisateur, a pour conséquence de mieux mesurer l’évolution sectorielle de
l’emploi, intérim compris. Ainsi, le secteur des services redevient positif (+0,4%), pendant que celui du commerce devient légèrement négatif (-0,1% au lieu de +0,2%, intérim exclu).
Dans le secteur secondaire, la prise en compte de l’intérim a pour conséquence d’amplifier notablement la baisse de l’emploi
industriel (-4,5%, au lieu de -1,8%, intérim exclu). Dans le secteur de la construction, de positif, intérim exclu (+0,7%), l’emploi
devient négatif (Evolution de l'emploi salarié
0,7%).
en Basse-Normandie en 2008
Avec l'intérim
dans les services
Agriculture
Industrie
Construction
Commerces
Services
Ensemble
+0,0
-1,8
+0,7
+0,2
-0,9
-0,8
%
%
%
%
%
%
Avec l'intérim
réparti par secteur d'activité
-0,7
-4,5
-0,7
-0,1
+0,4
-0,8
%
%
%
%
%
%
Source : INSEE, estimations d'emploi provisoires
I.S.S.N. n° 1253-8302
TEMPS FORTS - Basse-Normandie - Directeur de la publication : Rémy BREFORT
Rédaction : Service des Etudes et des Statistiques de la Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de Basse-Normandie,
3, place Saint Clair - B.P. 70034 - 14202 HEROUVILLE SAINT CLAIR cedex - Tél. : 02.31.47.73.00 - Fax : 02.31.47.73.01
Cette publication est disponible sous :http://www.travail-solidarite.gouv.fr/regions/basse-normandie/etude-prospective-evaluation-statistiques/etudes
-6-